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Littérature française

Amants féminins ou la troisième

Rémy de Gourmont l'avait appelée l'Amazone (titre du portrait en couverture), Jean Chalon l'a appelée la séductrice, comme dans le titre d'un des livres qu'il lui a consacrés. Natalie Barney, si présente dans le Paris-Lesbos 1900 et la vie littéraire et mondaine du Paris des années 20, 30 et même 40, a laissé derrière elle beaucoup d'inédits, dont ce roman qui appartient à la Bibliothèque Littéraire Jacques Doucet. L'ancien conservateur de ce fonds, son exécuteur testamentaire pour ces inédits, a généreusement accordé à EO l'autorisation de le publier. Américaine vivant en France, elle a écrit en français. Amants féminins ou la troisième est non pas une autobiographie, mais un roman qu'elle a voulu "moderniste", écrit en 1926, inspiré d'épisodes amoureux de sa propre vie, à savoir sa liaison simultanée avec la célèbre courtisane Liane de Pougy et la baronne vénitienne Mimi Franchetti, roman expérimental comme le sujet qu'il développe : la recherche d'une liaison à trois harmonieuse. Mais dans un trio amoureux, n'y a-t-il pas toujours un ou une troisième écarté(e) ? Le chiffre trois est d'ailleurs le chiffre emblématique du roman, aussi bien pour ses personnages que pour la composition en parties et sous-parties. Mêlant prose, dialogues, poésies, citations poétiques d'auteurs divers, s'inspirant même du cinéma pour le montage, le roman est un vrai cocktail des années 20, à la manière de ceux qu'on buvait à l'époque au Select, à Montparnasse. Deux professeures américaines d'université, Chelsea Ray et Melanie Hawthorne, en proposant à ErosOnyx Éditions l'objet de leurs recherches respectives qu'on trouvera dans l'avant-propos et la postface, ont permis d'exhumer cet inédit original que l'Amazone réservait à des temps futurs.

05/2013

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Autisme

Bienvenue dans mon monde. Moi, Paul, autiste Asperger

Moi, Paul, autiste Asperger " Le jour J arrive. Celui où l'on doit me signifier si je suis autiste, porteur du syndrome d'Asperger, ou pas. Ce 22 juin 2015 dont je me souviendrai toute ma vie. J'ai seize ans. " Malgré tous ses efforts pour s'adapter, Paul El Kharrat comprend en grandissant qu'il n'est pas comme les autres. Alors, quand le diagnostic tombe, il est soulagé. Il peut enfin mettre un mot sur sa différence. Ces résultats marquent le début d'une longue bataille. Celle de l'acceptation de soi, d'abord, puis celle de la norme, de la société qui le range dans la case " handicapé " . Car ce trouble neurologique ne rime pas seulement chez lui avec une mémoire extraordinaire et une passion pour les listes. Cela va de pair avec une hypersensibilité sensorielle et une souffrance psychologique. Avec une lucidité et une sincérité désarmantes, Paul nous ouvre les portes de son monde et nous dévoile ce que c'est qu'être autiste Asperger, avec ses affres et ses joies. A propos de l'auteur Paul El Kharrat s'est fait connaître du grand public grâce à son parcours exceptionnel dans l'émission Les Douze Coups de midi. De cette expérience, il a tiré son autobiographie à succès Ma 153e victoire. Passionné de culture générale et d'histoire, il est l'auteur de plusieurs livres dont les ventes ont dépassé les 100 000 exemplaires. Depuis 2020, il participe en tant que chroniqueur aux Grosses Têtes. " Ce livre est passionnant ! " Laurent Ruquier " Un livre très touchant, très impressionnant. " Alix Battard, RTL TVI "Paul El Kharrat, vous vous livrez vraiment corps et âmes dans votre ouvrage, c'est très touchant". Ségolène Alunni, France Bleu " Une introspection aussi franche que touchante. " Maëlle Brun, Public

09/2023

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Islam

Chemin vers la Mecque

L'histoire que je vais raconter dans ce livre n'est pas l'autobiographie d'un homme remarquable par son rôle dans les affaires publiques ; et ce n'est pas un récit d'aventures car bien que de nombreuses aventures étranges se soient produites sur mon cheminement, elles n'ont jamais été davantage qu'un accompagnement de ce qui se passait en moi, ce n'est pas non plus l'histoire d'une recherche délibérée de la foi car cette foi m'est venue, au fil des ans, sans aucun effort de ma part pour la trouver. Mon histoire est tout simplement celle de la découverte de l'islam par un Européen et de son intégration au sein de la communauté musulmane. Je n'ai jamais songé l'écrire, car il ne m'était pas venu à l'esprit que ma vie puisse intéresser qui que ce soit d'autre que moi-même. Mais lorsque, après une absence de vingt-cinq ans de l'Occident, je suis venu à Paris, puis à New York au début de 1952, j'ai été contraint de changer d'avis. En tant que ministre plénipotentiaire du Pakistan auprès des Nations Unies, j'étais évidemment dans le collimateur du public et j'ai rencontré beaucoup de curiosité parmi mes amis et connaissances européens et américains. Au début, ils pensaient que j'étais un "expert" européen employé par un gouvernement oriental dans un but précis, et que je m'étais adapté aux coutumes de la nation que je servais. Mais lorsque mes activités aux Nations unies ont montré que je ne m'identifiais pas seulement " fonctionnellement", mais également émotionnellement et intellectuellement aux objectifs politiques et culturels du monde musulman en général, ils sont devenus quelque peu perplexes. De plus en plus de personnes ont commencé à m'interroger sur mes expériences passées.

10/2021

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Esotérisme

Lignes de foi, lignes de vie

Farida Boumedjéria fait partie de ces personnes au parcours atypique. Le titre de ce premier livre résonne comme un écho venu du plus profond de son être. Tout d'abord parce qu'elle est une femme puisque son oeuvre émet un témoignage et une fiction aux sensibilités particulières. Elle utilise à la fois l'autobiographie et des histoires créées de toutes pièces mais inspirées de faits réels pour attirer l'attention sur les maux dont souffre notre société. Elle clame à sa manière son combat contre l'indifférence et celui pour le "mieux vivre ensemble", contre les amalgames qui inquiètent de plus en plus la communauté musulmane comme notamment les sujets qui portent sur le voile et l'islamophobie. Au fil des pages, elle propose au lecteur de la suivre dans son voyage à consonances spirituelles où émergent de sa mémoire des souvenirs étonnants et émouvants. On ressent toute l'énergie qu'elle dépense pour mieux combattre les idées négatives en allant puiser le nectar divin, trésor précieux et source intarissable. Sa ferveur, ses prières vers Dieu, elle en parle avec pudeur mais avec franchise lorsqu'il s'agit des épisodes de sa vie, de ses sentiments, de ses études, de son voyage au Koweït dans le cadre de sa formation en arabe littéraire et sa rencontre formidable avec Fatima. Sous l'emprise d'un fort tempérament, l'auteure dévoile sa personnalité et souligne, à la manière d'un coach, que tout s'apprend à tout âge et qu'il ne faut jamais ni baisser les bras, ni désespérer. Ce livre s'accorde donc à nous proposer un guide de bonne conduite rédigé d'une manière originale où chacun pourra y puiser une source d'inspiration pour réfléchir à la façon dont il doit mener sa propre existence.

08/2015

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Terrorisme

Sniper. Ma guerre contre Daech

"Nous n'avions presque pas d'argent, nous manquions des équipements les plus élémentaires comme les jumelles et les radios. Nos fusils étaient souvent plus vieux que nous. Mais à Kobané, entre septembre 2014 et janvier 2015, 2000 des nôtres, hommes et femmes, ont stoppé les 12 000 soldats de l'Etat islamique". En 2002, à l'âge de 19 ans, Azad est enrôlé dans l'armée iranienne où il est contraint de se battre contre son propre peuple, les Kurdes. Il décide alors de fuir au Royaume-Uni, où il obtient la nationalité britannique. Plus de dix ans plus tard, de retour au Moyen-Orient, Azad reprend les armes, mais cette fois pour se battre aux côtés des siens. En 2014, après un entraînement comme tireur d'élite, Azad devient ainsi l'un des 17 snipers déployés par l'armée kurde lorsque Daech s'empare de la ville de Kobané, dans le Rojava, la nouvelle région autonome des Kurdes entre Turquie et Syrie. Peu nombreux face aux djihadistes, les Kurdes ne pouvaient gagner qu'en les éliminant un par un. Azad en a abattu plus de 200. Dans Sniper, il relate sans filtre ni faux-semblants ces neuf mois de batailles sanglantes. Et le prix à payer pour vaincre les islamistes. Des sacrifices qui ont permis de sauver non seulement une ville, mais aussi tout un peuple et ses terres. Quand Kobané a été libérée, l'Etat islamique a amorcé son déclin. Ce récit de guerre cru, impossible à lâcher, est aussi une autobiographie d'une poésie poignante. Traduit dans de nombreux pays, il raconte comment quelques milliers d'hommes et de femmes ont réussi l'impossible en concrétisant leur rêve de liberté. Azad Cudi a 37 ans. Il vit à Londres.

08/2023

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Littérature française

Journal. Tome 4, 2003-2011

TOMME IV. (Les provinciales.) Après les années d'apprentissage et les premiers succès, c'est l'homme mûr que ce 4e tome du Journal nous découvre : Richard Millet continue son exploration intérieure en déroulant la période la plus prestigieuse de l'écrivain dont tous les livres sont désormais publiés chez Gallimard (notamment La Confession négative, 2009) et qui entre au comité de lecture de cette maison. Mais ces années (2003-2011) ne sont pas les plus heureuses, puisqu'il ne croit pas à ces prestiges et que sa lucidité donne au contraire à son regard sur les cuisines de la pauvre littérature dont notre siècle est capable une acuité qui lui sera fatale. " Depuis le début, élu au "comité", cela ne semble être qu'un "malentendu." " Il verra son " sentiment de la langue " se changer en malaise et sa répugnance à l'égard du milieu éditorial parisien mener à sa fatale éviction. " L'anecdote a, dans mes cahiers, une valeur politique ", écrit-il et ici en effet, " chez Gallimard ", c'est " la banque centrale " qui produit elle-même la " fausse monnaie ". C'est l'époque des Bienveillantes, qu'il est chargé de publier et de " mettre au propre ", et d'un autre prix Goncourt qui ne lui auront pas servi de sauf-conduit, lorsque commencera " l'affaire Richard Millet ". " Très tôt, chez Gallimard, j'ai senti puis compris la fragilité de ma position. " Voici donc " presque un anti-journal, ou un contre-journal... Choses vues, réflexions, sismographie du moi, références à des oeuvres littéraires ou musicales, fragments pour une autobiographie depuis longtemps rêvée, tentation aphoristique... " Cependant, " un écrivain n'apprend rien à son lecteur ; il ne fait que lui rappeler ce qu'il sait déjà – tout en faisant mine de ne pas le savoir. Le style est l'instrument de cette transaction à demi mensongère. "

10/2022

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Littérature Allemande

La vie d'un poète. Poèmes et écrits sur la poésie, Edition bilingue français-allemand

" On n'aime rien tant que ses poèmes, écrit Zweig en 1905 : ce sont les seuls textes dont on se prend parfois à rêver qu'ils soient achevés, qu'ils aient leur vie propre et qu'ils ne puissent plus mourir. " Stefan Zweig a beaucoup écrit : nouvelles, théâtre, essais, biographies. Son succès a été immédiat et considérable. Il demeure aujourd'hui un des auteurs les plus lus. Et par les publics les plus différents. " De tous les auteurs que je connais, écrit-il cependant, je suis celui qui déteste le plus son soi-disant succès ". Il s'étonne du succès que reçoivent ses proses et se désole d'en être devenu l'otage. Car c'est toujours à la poésie qu'il donnera la première place : " J'ai l'impression d'être un chasseur qui en réalité est végétarien, et à qui le gibier qu'il doit tuer ne procure aucune joie. " " Le chasseur végétarien ", tel est le titre de la préface du présent volume. C'est une sorte d'autobiographie de Zweig en poète qui est ici donné : ce poète qu'il a toujours rêvé d'être, sur les traces des idoles de sa jeunesse, Hofmannsthal et Rilke. Zweig a écrit des poèmes toute sa vie. Il a publié trois recueils de poésie : en 1901, en 1905 et en 1922. Et il n'a cessé d'écrire à la gloire des poètes, de Kleist et Hölderlin à Verhaeren et Rilke. Ces textes ici réunis (et, pour les poèmes, traduits pour la première fois en français) constituent le journal d'une vie, la " vie rêvée " de ce poète qu'il brûlait d'être et qu'il est mort, peut-être, de n'avoir pu être pleinement.

06/2021

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Inde

Le Dernier Maharaja d Indore

Yeshwant Rao Holkar II (1908-1961), dernier maharaja d'Indore, est la figure même du maharaja moderne. Jeune esthète conscient de son absence de pouvoir politique dans une Inde sous domination britannique, ce richissime héritier épris de modernité part dès sa vingtième année à la conquête de l'Europe et des Etats-Unis et se jette à corps perdu dans les années folles. Marié à seize ans à la maharani Sanyogita Devi qui en avait neuf, le jeune prince fait de nombreuses rencontres, dont certaines qui marqueront sa vie entière (Man Ray, Brancusi, Henri-Pierre Roché, notamment). Il se fait grand mécène des artistes occidentaux des années 30 qui raffolent du jeune prince-dandy et de sa très jeune épouse. Le Corbusier, Jacques-Emile Ruhlmann ou encore Eileen Gray décorent l'incroyable palais Art déco qu'il se fait construire au coeur de l'Etat du Madhya Pradesh. Mais derrière cette icône de l'élégance et d'un style de vie devenu modèle pour les autres princes indiens, s'en cache une autre, plus mystérieuse. Fragile et instable, malheureux, mélancolique, déchiré entre les deux mondes irréconciliables qu'il habite - l'Inde et l'Occident -, refusant d'appartenir à aucun, il se retire peu à peu, abandonne son projet d'autobiographie, brûle discrètement ses correspondances et ses papiers, comme pour effacer sa postérité. Une biographie d'un personnage extraordinaire, qui se lit comme un voyage au coeur des années folles mais aussi comme une traversée de l'Inde en voie d'indépendance, tiraillée entre culture coloniale, culture traditionnelle et modernité artistique. Géraldine Lenain est historienne de l'art. Elle a déjà publié Monsieur Loo. Le roman d'un marchand d'art asiatique (Philippe Picquier, 2013).

04/2022

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Littérature étrangère

L'appel du couchant

Un jour - mais saura-t-on jamais en quel siècle ? - arrive au pays du bord de l'océan un étranger du nom d'Ahmad ibn Abdallâh, autrefois paisible habitant du Caire... Bientôt son extraordinaire histoire court le pays jusqu'à venir aux oreilles du sultan qui, captivé, donne l'ordre à l'un de ses secrétaires, Jamâl ibn Abdallâh, de la consigner dans les moindres détails. Tout a commencé au Caire, justement, lorsque, en pleine nuit, Ahmad entendit une voix venue de nulle part lui enjoindre de se mettre en marche. Dans quelle direction ? Il suivrait la course du soleil, jusqu'au couchant. Et c'est le départ d'un voyage initiatique vers l'inconnu, scandé par les rencontres les plus inattendues, les épreuves les plus variées : l'apprentissage de la navigation dans le désert au côté du Hadramaouti ; la révélation de l'amour dans une oasis ignorée des cartes et sans cesse menacée par la présence énigmatique et redoutable du Campement ; l'ivresse et les désenchantements du pouvoir dans la fabuleuse Contrée des oiseaux ; l'expérience jubilatoire et horrifiée du chaos chez le peuple des Bâtons... L'arrivée enfin au pays du couchant et l'attente, tout à la fois apaisée et inquiète, devant l'immensité de l'océan. Roman exubérant, alliant mystère, érotisme, gravité et dérision, brouillant les repères temporels. (les souvenirs pharaoniques se mêlant aux références coraniques comme aux observations aiguës de la vie la plus contemporaine). L'appel du couchant est aussi bien une discrète autobiographie qu'une méditation douce-amère sur la vie humaine, cheminement vers l'inconnu aussi inéluctable que la course du soleil, une satire des mœurs politiques du monde arabe aussi bien qu'un hymne à la beauté du monde.

01/2000

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Histoire internationale

Mémoires du président des Comores. Quelques vérités qui ne sauraient mourir

La présente autobiographie posthume de Saïd Mohamed Djohar apporte, quelque part, des réponses pertinentes à de nombreuses interrogations sur l'Histoire contemporaine des îles Comores. Son auteur porte un regard singulier, parfois acerbe, sur la période coloniale et notre époque, ainsi que sur les élites politiques et civiles de son pays. Au travers de ses pittoresques et poignants souvenirs d'adolescent, d'étudiant, d'instituteur, de père de famille, de fervent croyant, d'homme politique et d'homme d'Etat, l'ancien président de la Républiques des Comores (1990-1996) éclaire d'un jour nouveau un certain nombre d'événements historiques majeurs qui ont secoué cet Archipel aux Sultans batailleurs qui a été, à un moment donné, pris en otage par l'ancien mercenaire Bob Denard. Ces Mémoires offrent au lecteur un fabuleux voyage à travers le temps, accompagné d'un indicible sentiment d'intercepter un dialogue intime à haute voix de l'auteur avec lui-même, et dans lequel il convie par surprise et humilité, la jeunesse, la classe politique, son peuple, son pays et ses partenaires historiques, à y puiser des réflexions utiles pour lutter contre les grands périls, les extrémismes qui guettent le monde aujourd'hui, et pour construire la nation comorienne unie, libre et prospère qui a habité ses rêves les plus obsédants. Celles et ceux qui l'ont bien connu pourraient presque entendre sa superbe voix barytonnée au détour de ses phrases imagées, de son humour, et de son lexique de l'époque qui a gardé toute sa saveur. Saïd Mohamed Djohar nous a quittés le 23 février 2006 dans la ville de Mitsamiouli, en léguant à la postérité un pan entier et inédit de notre Histoire. Peu de temps avant sa mort, le président Djohar avait confié ses manuscrits à M Saïd-Abasse Dahalani, pour une relecture approfondie et pour en assurer la publication.

12/2012

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Actualité et médias

La Guerre sans l'aimer. Journal d'un écrivain au du printemps libyen

Pendant 200 jours, de Benghazi à l'Elysée, de New-York à Tripoli, des fronts de la Libye libre aux quartiers généraux de la diplomatie occidentale, un écrivain a été le témoin privilégié et, en plusieurs occasions, l'acteur d'une guerre sans précédent.Il a tout noté.Jour après jour, parfois heure par heure, il a tenu l'exacte chronique de cette séquence, décisive, du "printemps arabe".C'est ce Journal qu'il publie aujourd'hui.C'est l'envers et l'endroit, la coulisse et les grandes scènes, de cette histoire contemporaine qu'il donne à voir dans un récit riche en portraits, anecdotes, moments d'horreur et d'effroi, considérations philosophiques, fragments d'autobiographie, rebondissements saisissants et même, contre toute attente, intermèdes cocasses.Passent à travers les pages de jeunes Libyens héroïques qui rappellent à l'auteur les grandes heures d'une Résistance dont il vénère le souvenir.Un Général dépressif rallié à la révolution et amené à Paris à la veille de son assassinat.Des combattants anonymes dont il s'efforce de fixer le visage.Kadhafi et son fils préféré.Juppé. Hilary Clinton. Un Président de la République, Nicolas Sarkozy, dont il salue l'audace et reconnaît la ténacité.Et puis, chemin faisant, quelques-unes des ombres tutélaires qui l'accompagnent depuis toujours mais qui prennent, ici, leur vraie ampleur : Malraux, Gary, Lawrence d'Arabie, Le Byron de Missolonghi et le Orwell d'Hommage à la Catalogne — sans oublier un père magnifique.A ceux qui posent la question de savoir "à quoi servent les intellectuels ?", ce livre — écrit et vécu par un disciple de Levinas embrassant la cause d'une insurrection dans le monde arabe — apporte une réponse à la fois concrète et passionnée.

11/2011

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Pléiades

Pedigree et autres romans

Roman exceptionnellement long et ambitieux, Pedigree (1948) est avant tout une autobiographie romancée, la réécriture de ce Je me souviens... que l'écrivain publia en 1945 et où il évoquait son enfance. Bien sûr, dans Pedigree, le héros porte un nom d'emprunt et le récit s'écrit à la troisième personne ; mais Roger Mamelin est très largement Georges enfant. Le livre retrace l'histoire d'une famille de condition modeste et, au-delà, celle de la ville - Liège - qui a vu naître l'auteur. Surtout, il donne à voir combien les images et les fantasmes que Simenon relance sans fin, de roman en roman, puisent à la même source : les expériences d'une enfance et d'une adolescence vécues dans un cadre étroitement familial et local. Avec Pedrigree, c'est en somme le lieu de prime élaboration de son imaginaire que l'écrivain met en scène. A la vérité, une large partie de l'oeuvre de Simenon croise vécu et fiction. Tous les romans rassemblés dans ce volume participent, à des degrés divers, de la quête du passé qui traverse l'oeuvre. L'abandon à la confession intime n'en demeure pas moins contrôlé : le jeu du réel et de la fiction passe par quantité d'écrans plus ou moins opaques. Certains textes (comme Les Trois Crimes de mes amis) sont clairement autobiographiques ; d'autres transforment en fiction des événements vécus ; dans d'autres encore (Malempin par exemple), ce n'est pas l'auteur, mais un personnage qui se souvient ; certains, enfin, paraissent rigoureusement fictionnels, et ce n'est que latéralement qu'on peut y découvrir le travail de la mémoire. Au reste, les diverses "formules", les différences de "dosage" ne remettent nullement en cause l'unité de l'oeuvre. Elles permettent au contraire de l'approfondir en rendant manifestes les fondements intimes de la création.

05/2009

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Littérature étrangère

Une autre vie

Parlant de lui à la troisième personne Per Olov Enquist entreprend dans Une autre vie son autobiographie. Il est fascinant, ce parcours qui mena un garçon du Nord de la Suède, tôt orphelin de père, élevé par une mère institutrice très rigoriste jusqu'aux grandes villes fondamentales de l'histoire de la seconde moitié du XXe siècle : Berlin, New York, Los Angeles, Paris. L'enfant qui imaginait que les fils téléphoniques chantent par les nuits glaciales d'hiver vit-il encore dans le journaliste sportif qui couvre les tragiques Jeux olympiques de Munich ? Le jeune étudiant plein de fougue qui côtoya Lars Gustafsson et Gôran Tunstrôm, eux aussi dans leurs vingt ans, subsiste-t-il dans l'homme brisé qui ne sait plus écrire une seule ligne ? La jeune fille que l'enfant chérissait en secret perdure-t-elle comme un leitmotiv tandis que la vie défait un mariage avant de former un nouveau couple, lui aussi fragile ? Avec humour, chaleur et intelligence, Per Olov Enquist reprend chronologiquement sa vie dont certains moments sont étonnants - il fut sauteur en hauteur - ou tragiques - la chute dans l'alcoolisme -, mais il replace aussi son oeuvre littéraire dans le contexte. Ainsi le voyage-enquête dans les pays baltes, à l'origine de l'écriture de L'Extradition des Baltes ; le séjour en Californie dans les "grandes années" de la lutte pour les droits civiques, retranscrit dans les Récits du temps des révoltes ajournées, ou les espoirs déçus de célébrité théâtrale à Broadway. C'est à une réflexion que Per Olov Enquist nous amène, sur notre propre vie, notre époque, les liens entre elles, la question de notre honnêteté intellectuelle, celle de savoir si nous avons été objets ballottés par l'histoire ou vrais maîtres de nos existences.

02/2010

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Philosophie

Ce grand cadavre à la renverse

Pour BERNARD-HENRI LÉVY, ne pas s'attrister de l'état de crise, voire de décomposition, du progressisme contemporain ? Comment ne pas se souvenir du mot terrible de Sartre qui, dans la préface à Aden Arabie de Paul Nizan, définissait déjà la gauche de son époque comme " un grand cadavre à la renverse où les vers se sont mis"? Et comment ne pas s'inquiéter, enfin, de ce que les héritiers du dreyfusisme et des combats antifascistes ont fait de leurs valeurs et du souffle qui inspira leurs aînés? Trente ans après ses débuts, Bernard-Henri Lévy retrouve ici l'esprit de ses premiers livres. Et, pour qualifier la nouvelle pathologie qui menace, il propose une hypothèse provocante et féconde : la gauche n'a triomphé de sa première tentation totalitaire (le communisme) que pour verser dans une autre dont les sources sont à l'autre bord de l'échiquier politique (c'est-à-dire, bien souvent, à l'extrême droite) elle n'est sortie de la " barbarie à visage humain " que pour retomber dans 1'" idéologie française ". Au rendez-vous de cette " critique de la nouvelle raison progressiste ",Alain Badiou et Cari Schmitt ; une question de Michel Foucault ; l'Universel selon saint Paul ou selon Levinas ; une conversation avec Sarkozy ; le cas Royal ; les sophismes de Noam Chomsky ou de Régis Debray ; le spectre de Pierre Bourdieu ; le vrai visage de Tariq Ramadan ; la mémoire de Benny Lévy ; l'ombre d'un père magnifique ; un début d'autobiographie intellectuelle tissé, fil à fil, avec des fragments de biographie générationnelle. Et, à l'arrivée, deux injonctions dont il faut tout faire pour qu'elles ne soient plus contradictoires : il est moins que jamais question de quitter la " vieille maison " squattée par de mauvais fantômes - mais elle est, hélas, à reconstruire de fond en comble.

10/2007

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Critique littéraire

Michel de Montaigne

Montaigne est l'homme d'un seul livre, Les Essais. Mais un livre unique dans la littérature française et dont le succès a travers les siècles. A la multiplicité des interprétations auxquelles il a prêté correspond la diversité des images que se sont faites de sa personne des générations de lecteurs. L'œuvre a été généralement privilégiée par rapport à l' " ouvrier ". C'est seulement au XIXe siècle qu'on a songé à établir sérieusement une biographie de Montaigne. On l'a longtemps jugée inutile puisque son ouvrage fournissait nombre d'informations sur lui-même. Mais Montaigne n'a écrit ni ses mémoires ni son autobiographie. Ce n'est pas sa vie ou son personnage que l'auteur donne à connaître quand il parle de lui, cherchant seulement à apporter au public ses témoignages personnels sur les problèmes qu'il propose à sa conscience ou à son jugement dans ce livre " consubstantiel à son auteur ". La discrétion des Essais laisse subsister bien des zones obscures dans la vie de celui qui fut à la fois un homme d'action, un magistrat, un soldat, un diplomate et le conseiller des plus grands personnages du temps, Connaître l'existence si riche d'expériences diverses d'un des écrivains les plus fascinants, les plus attachants de notre littérature devrait permettre de dissiper les légendes tenaces qui déforment encore la personnalité de l'auteur des Essais. Et aider à découvrir ou redécouvrir ce livre que l'on a dit " le plus original du monde ". Cette biographie de Montaigne publiée en 1992 a fait l'unanimité et a été couronnée du prix d'Aumale de l'Institut de France décerné par l'Académie française et du Prix du Nouveau Cercle de l'Interallié.

10/2002

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Critique littéraire

Ma vie

A neuf ans, Marcel Reich-Ranicki quitte la Pologne pour Berlin. En guise d'adieu, sa maîtresse d'école lui dit : " Tu pars, mon fils, pour le pays de la culture. " Mais aux yeux du jeune Marcel, le " pays de la culture " comporte bien des zones d'ombre. Ce sentiment ambivalent le poursuivra toute sa vie : le bonheur qu'il doit à la littérature, à la musique et au théâtre allemands semble indissociable de la barbarie. En 1938, jeune bachelier, Reich-Ranicki subit, le sort de nombreux juifs. Chassé d'Allemagne, il est enfermé avec les siens dans le ghetto de Varsovie où il connaît les pires humiliations : " Nous avons sans cesse tenté d'oublier notre malheur et de refouler notre peur. La poésie était notre asile, la musique notre refuge. " Avec sa femme, Tosia, il survit à l'enfer, par hasard et de manière dramatique : ils parviennent in extremis à s'échapper. Marxiste dans la Pologne d'après-guerre, Reich-Ranicki est le témoin accablé du sort réservé par les vainqueurs communistes aux juifs ayant survécu à l'Holocauste. De retour en Allemagne, en 1958, il devient critique pour l'hebdomadaire Die Zeit, et fait rapidement autorité dans le monde des lettres. En dépit de cette notoriété, il se sentira toujours en marge, éternel étranger. Des écrivains du " Groupe 47 " aux milieux journalistiques, de Bertolt Brecht à Anna Seghers, en passant par Elias Canetti, Thomas Mann, Böll, Frisch, Grass et bien d'autres, Reich-Ranicki esquisse un tableau haut en couleur de la vie littéraire allemande. Cette autobiographie révèle un critique lucide, un conteur de tempérament et un témoin incorruptible du siècle : Ma vie est à la fois un récit d'apprentissage, une chronique, un essai littéraire, une fresque sociale et une confession privée.

03/2001

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Sports

Une vie à l'essai

Soixante-huit sélections entre 1990 et 2001, capitaine du Quinze de France, vainqueur du Grand Chelem 1997 dans le Tournoi des Cinq Nations, ce géant a disputé trois Coupes du monde en 1991, 1995 et 1999, et a participé aux exploits des Tricolores en Nouvelle-Zélande et en Afrique du Sud. Davantage qu'une autobiographie, ce livre raconte le parcours initiatique d'un petit Marocain fasciné par le rugby et qui va parcourir le monde, d'Oujda à Londres en passant par Agen et Sydney. À travers la pratique de ce sport, il fait l'apprentissage de la vie d'homme et découvre l'échange et le partage, le succès, la reconnaissance, mais aussi la douleur et les blessures. Car Abdelatif Benazzi n'a pas seulement joué au rugby : il a connu l'exil, lutté contre le racisme, avant de réussir à s'intégrer au sein de la société française et du monde anglo-saxon. Dans Une vie à l'essai, ce musulman pratiquant nous parle d'islam et de laïcité, des droits et des devoirs du citoyen, ainsi que de la place de la femme dans la société. Il nous fait découvrir à sa façon le Coran, nous invite à partager une vision œcuménique de la religion et, au-delà, sa quête de spiritualité. Officier de la Légion d'honneur, membre du Haut Conseil à l'Intégration, il se bat aujourd'hui pour préparer, dans le cadre de son association Noor, l'avenir de milliers de jeunes défavorisés du continent africain. Cet ouvrage est préfacé par Nelson Mandela, ce qui en dit long sur l'estime dont jouit Abdelatif Benazzi et permet d'appréhender toute la dimension de ce sportif profondément humaniste.

01/2005

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Cinéma

Mouvements. Une vie au cinéma

Mêlant étroitement autobiographie, analyse cinématographique et histoire sociale, l'auteur évoque une existence jalonnée et transformée par la vision des films, depuis son enfance baignée par le cinéma dans une petite ville de l'Alabama où son père et son grand-père exploitaient un circuit de salles jusqu'à sa vie d'adulte devenu critique globe-trotter. Tout étant indissociables, les films sont évoqués à travers le prisme de la vie : où et quand on les a vus, avec qui (car la notion de communauté était encore prépondérante au cinéma), ce qu'on a fait juste avant ou juste après, sans oublier les substances hallucinogènes que l'on a consommées. En retour, par le biais des films seront abordés des phénomènes comme les lois raciales et la violence de la ségrégation dans le Sud profond (avec le changement de regard qu'un camp de vacances «intégré» et les marches pour l'égalité ont provoqué chez l'auteur), ou l'évolution de la vie des Américains : les centres commerciaux en périphérie qui ont petit à petit rendu exsangue le centre des villes, et la télévision qui de plus en plus a fait concurrence aux salles. La longue évocation d'une comédie musicale sirupeuse avec Doris Day permet aussi à l'auteur de brosser des portraits croisés de lui-même aux divers moments de sa vie où il l'a vue et revue. Et toujours en filigrane, l'écriture, incontournable, depuis les grandes ouvres littéraires qui l'ont marqué jusqu'au besoin vital d'écrire lui-même, en passant par les bandes dessinées, trésors de son enfance, le journal intime dont la tenue lui valait son argent de poche, et toutes sortes de lettres et de témoignages envoyés, reçus, ou retrouvés en élaborant ce livre.

12/2003

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Critique littéraire

Les origines tragiques de l'érudition. Une histoire de la note en bas de page

Le texte persuade, les notes prouvent. Telle est, pour la tradition, la double dimension de l'écriture de l'histoire. Mais qui donc a inventé la note en bas de page ? A la fois forme littéraire du savoir et déchet qui déforme le récit romanesque de l'historien, la note en bas de page raconte souvent l'autobiographie refoulée des savants. En retraçant l'évolution de la note ne bas de page, Anthony Grafton veut comprendre le destin de l'érudition moderne en proposant une histoire générale des savoirs écrits. Il veut découvrir où, quand et pourquoi les historiens ont adopté la forme spécifique d'architecture narrative qui est la leur aujourd'hui. Arme des pédants, plaie des étudiants, bête noire des " nouveaux " historiens émancipés, la note en bas de page apparaît dans ce livre comme une ressource propre, riche d'une histoire surprenante. Avec humour, Anthony Grafton montre combien les bas de page racontent les laboratoires occultes du savoir. Il propose ainsi une encyclopédie de l'incongru autant qu'une satire de la bêtise moderne. Ensuite, plus gravement, l'auteur s'interroge les moyens de faire preuve de la vérité en histoire, et donc sur la fausseté possible des affirmations de l'historien : on assiste alors, par notes interposées, à la guerre des sources et à la revanche des archives. Parmi les héros de cette histoire : Athanasius Kircher, Pierre Bayle, Edward Gibbon, les philosophes Hume, Kant, Hegel, et Léopold von Ranke, le brillant historien allemand, souvent crédité, à tort, d'être l'inventeur de la note érudite moderne. Truffé d'intrigues, d'indices et de révélations inattendues, ce livre introduit à l'analyse intellectuelle des " bas de page ", une histoire qui fut souvent reléguée dans les arrière-cours et les arrière-pensées de l'histoire littéraire de l'esprit humain.

07/1998

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Religion

THERESE DE LISIEUX PAR ELLE-MEME. Tome 2, La confiance et l'amour, Tous les écrits de janvier 1895 à Pâques 1896

Le 2 janvier 1895 : Thérèse a vingt-deux ans. Voici bientôt sept ans qu'elle se trouve au carmel; la maladie du scrupule, durant tout ce temps, n'a guère cessé; ni les humiliations. 1895 : dans ces douze mois, Thérèse va écrire ce que sa prieure, mère Agnès (sa grande soeur Pauline) lui a ordonné de relater : ses souvenirs d'enfance; elle est aidée, dans cette autobiographie familiale, par sa soeur Céline qui vient d'entrer au carmel. Le texte (appelé ensuite Manuscrit A) la fait revenir sur les événements, souvent douloureux, qui ont jalonné ses premières années mais aussi sur les jours heureux. Elle insiste plutôt - et elle aime manifestement les raconter - sur le "vert paradis" de ces jours et sur les "Miséricordes du Seigneur". Dans une dernière partie, elle revient sur les années de sa vie qui viennent de se dérouler au carmel et comment, peu à peu, elle est entrée dans la voie de "la confiance et de l'amour". Elle termine, fin 1895, par deux pages bouleversantes où elle parle de l'événement spirituel majeur de cette année 1895 : le dimanche de la Trinité, 9 juin, face à la spiritualité jansénisante et morbide qui incitait à s'offrir en victime à la "Justice divine", elle a l'intuition capitale qu'il s'agit de s'offrir à Dieu comme Amour, à Dieu qui "désire être aimé" : "Offrande de moi-même à l'Amour", dit-elle pour définir l'acte posé ce jour-là. L'année 1895 est toute illuminée par le soleil de la foi et toute traversée par le "Feu de l'Amour". Thérèse est prête, désormais, à affronter l'épreuve de Pâques 1896, l'entrée dans la nuit, prête à livrer l'ultime combat qu'elle va mener jusqu'à sa mort.

08/1997

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Critique littéraire

Froissart et le temps

Jean Froissart n'est pas seulement l'auteur d'immenses Chroniques, qui sont une des sources principales pour la connaissance du XIVè siècle et de la guerre de Cent Ans. Il a pratiqué presque toutes les formes qu'offrait la littérature de son temps. Sa production poétique est très importante et il a aussi laissé un roman arthurien en vers, Méliador. L'objet de ce livre est d'étudier la perception et l'expression du temps dans cette œuvre si variée. Pourquoi une telle étude ? Froissart est un conteur. Il ne cesse de conter des histoires : des histoires sur l'Histoire aussi bien que des histoires sur lui-même ; la biographie de ses contemporains aussi bien que son autobiographie ; l'histoire re sa carrière et de ses voyages aussi bien que l'histoire rêvée de son éducation sentimentale et de ses amours ; des histoires du passé lointain, littéraire et fictif qu'est le monde arthurien. Toutes ces histoires parcourent toute son œuvre. Il ne réserve par l'Histoire aux Chroniques, les confidences personnelles aux poèmes, les souvenirs arthuriens à Méliador. Tout est imbriqué, tout est mêlé. Le résultat est que le temps de l'Histoire et le temps personnel, le temps objectif et le temps subjectif, le " temps du monde " et " le temps de l'âme " interfèrent, se heurtent et se confondent constamment chez lui, au point que ces interférences structurent son œuvre, lui confèrent, sous une apparente diversité, une unité profonde et mettent en lumière son évolution. En montrant dans cette perspective la cohérence et la richesse de l'œuvre de Froissart, ce livre espère en rendre la lecture plus agréable et plus profitable. Il contribue aussi à faire connaître et reconnaître un auteur dont la séduction, la subtilité et, quoi qu'on en ait dit parfois, la pénétration ne cessent de surprendre.

05/1998

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Littérature française

L'utopie des cigognes

" J'ai retrouvé ma mère et ma maison. Demain, je verrai mes soeurs, mes frères, ma grand-mère, mes cousins. Tout sera de nouveau comme avant. Ma mère disparaît un instant, puis revient avec du jus d'orange et une assiette de dattes et de figues sèches. [... ] Elle me regarde savourer une figue et rit comme lorsque j'étais son petit garçon. Je pense alors que les enfants des mères ne grandissent jamais, qu'ils restent éternellement à leurs yeux des petits garçons. " Ce dernier volet de la trilogie "Le murmure du figuier bleu" coïncide avec le retour de l'auteur dans son pays natal en tant que professeur d'université à Constantine, puis à Laghouat. Ce sera pour lui l'occasion de découvrir les beautés du Sud algérien. Tout en réapprenant à vivre aux côtés des siens et dans des lieux familiers, le narrateur découvre peu à peu le décalage entre l'Algérie de son enfance et l'Algérie contemporaine qui est en train de s'enfoncer dans les ténèbres du terrorisme. A mesure que grandit son exil intérieur, s'épanouissent des lettres imaginaires qui lui permettent de rejoindre par la pensée Celle qu'il n'a jamais cessé d'aimer et qu'il rêve de retrouver un jour en France. Ainsi se clôt cette autobiographie qui oscille entre vérité et recréation d'une destinée qui échappe à l'auteur. C'est aussi par l'utopie, à la fois baume et objectif de survie, que le narrateur parvient à scier les barreaux de sa prison psychologique. Finalement le voeu de l'auteur sera exaucé ; il fera de nouveau ses valises pour un nouveau départ, fidèle à son destin d'éternel voyageur.

03/2016

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Littérature française

Perle d'espérance

Une belle rencontre commence souvent par un profond silence, mais ce que la bouche force à taire, les yeux malgré tout le révèlent. Silence et secret d'une vieille dame sans âge, seule dans son château, silence d'une enfant sans voix, silence de l'amour, silence bruyant de l'écriture. Le silence, toujours... Si proche du secret. Des lettres retrouvées et des écrits offerts à une jeune fille vont délier le noeud d'une vie, la vie d'une femme qui aura renoncé à tout, sauf à l'espoir et à l'attente. Mais les deux êtres qu'elle aura tant aimés ne reviendront jamais au château. L'absence va alors résonner plus fort que toute autre présence et le temps restera figé sur quatre années de bonheur intense qui vont déterminer le reste de sa vie. Peut-on comprendre le renoncement qui a suivi ? La force de ce double amour impossible, mais gorgé d'espoir, qui en fera la beauté de toute une vie. Enfant, Véronique reçoit en cadeau, de la part de son instituteur, un petit cahier bleu appelé cahier libre, merveilleux champ des possibles ouvert à la poésie et à la couleur. Elle pose alors de façon libre les émotions qui lui viennent : les pensées s'assemblent en couleur, la peinture murmure de mots. Ces délicieux souffles au coeur seront les prémices de la création qui ne la quitteront jamais. En 2005, elle publie Un coeur ouvert, récit autobiographie avec en filigrane l'émotion, si palpable. Son cahier bleu, au fil des ans, s'est bien rempli et elle nous l'ouvre aujourd'hui avec Perle d'espérance, premier roman authentique et sensible, fruit d'inspiration né de rencontres touchantes où le lecteur se laisse volontiers, tout comme l'héroïne du livre, emmurer dans le silence, emporté par un flot d'émotions, de douleurs et d'exaltation.

06/2017

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Ethnologie

La vie en double. Ethnologie, voyage, écriture

À travers l’itinéraire singulier de son auteur, cette autobiographie intellectuelle, qui débute à la fin des années 50, à l’époque de la guerre d’Algérie et se poursuit jusqu’à nos jours, étudie le mouvement irrésistible qui fit passer toute une génération de l’ère de la colonisation à celle de la globalisation. C’est la réflexion d’un ethnologue qui, s’interrogeant sur lui-même et sur les autres, essaie de justifier et de prolonger l’affirmation de Lévi-Strauss selon laquelle l’ethnologie est, au même titre que la musique ou les mathématiques, l’une des rares activités humaines qui réponde à une vocation.C’est aussi une réflexion sur l’acte d’écriture, présenté comme indissociable de l’activité d’ethnologue mais ne s’y réduisant pas, de même qu’il ne se réduit à aucun des genres qui y recourent.Cet ouvrage fait le bilan d’un demi-siècle de recherche, réaffirmant la nécessité d’une anthropologie critique, l’importance de l’écriture pour créer de nouvelles formes de narrativité et tenter ainsi d’échapper au nouveau « cauchemar mythique » qui nous guette si nous nous laissons séduire par les sirènes du global et des médias, l’idéologie du présent et de la transparence.L’ethnologue, ici, raconte donc à grands traits certains épisodes de sa vie intellectuelle. À ses yeux, l’essentiel tient dans trois nécessités étroitement complémentaires : celles de ne pas renoncer à la pensée du temps, de ne pas ignorer la relation et d’écrire pour être lu.Marc Augé est l’auteur en collection Manuels/Payot de Pour une anthropologie de la mobilité et en collection Petite Bibliothèque Rivages, de L’Impossible voyage (PBR nº214), Les Formes de l’oubli (PBR nº333), La Communauté illusoire (PBR nº 669) et Éloge de la bicyclette (PBR nº685)

03/2011

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Littérature française

Café ou citronnelle

A la fin de sa carrière professionnelle, Alfred Marsac entreprend le voyage de ses rêves : une expédition à dos de chameau à travers le Sahara et au cours de laquelle il va se remémorer son passé. Dans ce livre, l'auteur qui a grandi en Afrique du nord et vécu une grande partie de sa vie au Sahel, ne manque pas d'anecdotes à raconter. Il décrit des moments de son existence depuis son enfance jusqu'à sa période professionnelle et tente d'exprimer comment ceux-ci ont pu contribuer à forger sa personnalité. Tout en évoquant l'histoire des pays dans lesquels il a séjourné - Mali et Tchad notamment -, il parle de ses amours, de ses rencontres, de son vécu et de ses relations aussi bien avec les populations locales qu'auprès des expatriés occidentaux. Il présente sa perception du développement des pays africains ; puis il aborde son approche de l'"art premier" que ses multiples séjours africains lui ont fait découvrir. Son voyage le conduit enfin dans la cité mythique de Tombouctou, où il va se confronter à la réalité des "manuscrits" de la ville ; il va mesurer leur importance et leur appartenance au patrimoine mondial de l'UNESCO. Ce récit aide à comprendre comment, en projetant cette richesse culturelle au premier plan, les évènements récents du Mali ont pu bouleverser l'actualité. Ce livre est une ode à l'Afrique. Pour sa première oeuvre "Trois Pères", André Cometta avait adopté le nom patronymique de sa mère et racontait comment il s'était consacré à la recherche de son père. En publiant son deuxième ouvrage, "Café ou citronnelle", l'auteur - André Martin Cometta -, est dans le domaine de la fiction autobiographie. Dans ce livre il raconte sa vie dont une grande partie s'est déroulée en Afrique, dans ce vaste continent pour lequel il s'est toujours passionné.

03/2017

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Littérature française

La troisième horloge. Poésies et récits, 1943-1986

Après Le surréalisme comme essuie-glace, premier volume des oeuvres complètes de Robert Lebel, qui réunissait ses écrits sur le surréalisme, avant Le regardeur démystifié qui réunira ses écrits sur l'art et Marcel Duchamp an-Tu'm et pos-Tu m', recueil de l'ensemble de ses textes sur l'artiste (ces deux volumes sont à paraître à L'Atelier contemporain), voilà le recueil de l'ensemble de l'oeuvre littéraire (avec plusieurs inédits) de celui qui fut tout à la fois critique d'art, poète, essayiste et expert en peinture ancienne. A propos de son récit La Double vue, François Di Dio (son éditeur premier au Soleil noir) notait ? : "? ce récit se lit comme un "suspens", le documentaire y côtoie l'humour, il donne à penser comme un essai, se déroule comme un film, explore de très près "l'ineffable", et se laisse regarder comme un tableau. ? " L'ensemble des écrits de création de Lebel manifeste qu'il s'est essayé à diverses formes ? : composition en vers, récit, pseudo-traité, autobiographie. Son refus d'insister dans une quelconque voie signale, pour l'écriture, le même principe d'économie et d'ironie mis en pratique par Duchamp dans le domaine des arts dits visuels. Précisons donc ? : l'ambition de l'écrivain Robert Lebel relève sans doute de la poésie, entendue plus largement à la manière surréaliste, comme un refus de capituler devant les platitudes de l'existence en recherchant, dans la vie même, des occasions d'aventures, dont l'écriture peut rendre compte, en adoptant des formes en elles-mêmes variées. A l'ensemble des poèmes et récits sont ajoutés des articles critiques (sur Michel Fardoulis-Lagrange ou Gherasim Luca, par exemple). Sont publiés, en annexe, un entretien de l'auteur avec Nicole Zand, des témoignages de Alain Fleischer, Pierre Klossowski, Joyce Mansour et Patrick Waldberg.

05/2023

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Littérature française

Cette grenade dans la main du jeune nègre est-elle une arme ou un fruit ?

" La Blonde est un être à part. Premier principe : elle le sait Deuxième principe : si tu sais cela, tu sais tout, frère. Je l'analyse minutieusement parce qu'elle est un des phantasmes les plus puissants de l'Amérique. Quelque chose qui se trouve au cœur de nos rêves les plus fous. Cet objet du désir reste quand même l'être le plus proche de la lumière. Cette lumière qui semble l'éclairer de l'intérieur. La peau diaphane. L'odeur du lait de vache. C'est ce qui attire le Nègre (l'odeur du lait). Pour ma part, je dirais que ce genre de femme (blonde, jambes longues et fines et sourire légèrement méprisant) constitue l'échec personnel de ma vie. " Après le succès mondial de son premier roman, Comment faire l'amour avec un nègre sans se fatiguer, Dany Laferrière, héros de son " Autobiographie américaine " sillonne les routes de l'Amérique pour les besoins d'un reportage... Avalant des kilomètres d'autoroutes, des hectolitres de Coca, assis sur des sièges d'autocars, des banquettes de taxis, des bancs publics, à la terrasse des fast-foods ; pénétrant les foyers des Américains moyens, les campus des universités pour gosses de riches, traversant les ghettos noirs et les banlieues dorées, notre héros rapporte de ce périple foison d'anecdotes, de dialogues savoureux, de récits de rencontres, de références littéraires, d'évocations de souvenirs... et met à l'épreuve à chaque coin de rue la réalité des mythes américains. Comment ça, le rêve américain ne serait pas pour tous ? A en croire l'œil sombre que la Blonde - mythe entre tous - jette au jeune Nègre qui l'aborde avec un inoffensif fruit, il y a peut-être de quoi douter un peu...

02/2022

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Littérature française

Zoographie

"A dix ans, j'adorais Lola. Jabot neigeux, crête rouge sang, yeux perçants, pattes de dinosaure, elle paradait dans notre jardin suburbain, picorant dru, codéquant haut. Quand, au goûter, elle sautait sur mes genoux, je caressais son plumage doux, massais sous ses ailes tièdes son petit corps frémissant... Nous flirtions... Lola, comment aurai-je pu imaginer la suite ? " Ce roman est une autobiographie pas comme les autres, une zoographie. L'histoire haletante, haute en couleur, parfois comique, de l'auteur racontée à travers ses aventures avec les animaux qui croisent sa route. Poules, coqs, fourmis, araignées, chats, merles, truites, cochons, chevaux, agneaux, brebis, et même escargots, ils sont nombreux, car le héros de ce récit a d'abord été un garçon de la campagne découvrant la sexualité et la mort les voyant vivre, avant de devenir un grand reporter passionné par la zoothérapie, l'intelligence animale, le végétarisme de Voltaire, l'animalisme de Michelet, et les histoires extraordinaires d'animaux... Mais cette zoographie, qui témoigne de l'omniprésence et de l'importance des non-humains dans nos vies humaines, mais aussi des virus que nous partageons, des extinctions que nous provoquons, appelle à une prise de conscience face au sort tragique réservé aux autres espèces, elle se teinte bientôt d'un sentiment d'effroi, et se transforme presque malgré elle en requiem... Responsable du service culture de Libération, rédacteur en chef d'Actuel puis cofondateur du Monde Magazine, Frédéric Joignot a été grand reporter et a créé plusieurs journaux et revues. Témoin de notre époque, il est l'auteur de romans et d'essais remarqués, dont Avatars (Flammarion), Gang Bang (Seuil), Maladie d'Amour (Nova Editions) et L'Art de la ruse (Tohu Bohu)...

02/2024

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Littérature anglo-saxonne

Portrait d'aujourd'hui

Dans cette oeuvre à mi-chemin entre le roman et la nouvelle, l'autrice explore et revisite deux de ses relations marquantes, à travers Midget, le personnage principal. Elle rencontre tout d'abord Josepha suite à sa rupture avec Raymond, et en tombe amoureuse. Après un voyage en Europe, les deux jeunes femmes sont séparées. Josepha se marie, Midget aussi, sans que celle-ci ne soit réellement satisfaite, d'ailleurs son époux Basil la trompe ouvertement, la laissant à sa solitude. Midget se retrouve isolée, lorsque Josepha lui écrit une lettre odieuse, dans laquelle elle lui explique qu'elle est malade, enceinte, et critique Basil. Blessée, Midget répondra et entamera par ce biais le deuil de leur relation. Plus tard, les lecteur. ice. s assistent aux prémices des amours de Midget et Althea, leurs errances dans la forêt et leurs réflexions sur leur place dans de monde. Ce roman constitue une exploration d'H. D. par elle-même, de la progression de ses désirs en lien avec le grand traumatisme que fut pour elle la Première Guerre mondiale. "Paint It Today" est un cheminement poétique dans la vie de son autrice, et brouille de temps à autre la frontière entre le roman à clef et l'autobiographie. "Un portrait, une peinture ? Aujourd'hui, on ne peut pas peindre comme on peignait hier. On ne pourra pas peindre demain comme on peint aujourd'hui. Un portrait, une peinture ? Ne le peignez ni à la mode d'hier, passionnée et rigide, ni à celle que l'on s'imaginait hier pour après-demain, quadrillée, hachée, géométrique, prismatique. N'essayez pas de peindre la destruction que l'on imaginait hier pour après-demain, ni les canons de beauté d'hier. Essayez plutôt, de quelque manière que ce soit, de le peindre comme aujourd'hui". H. D.

01/2024

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Littérature Allemande

Une jeunesse à Berlin. Bilan provisoire 1926-1950

Dans la banlieue verte de Berlin, au cours des années 1930, un garçon rêveur grandit, perdu dans ses livres. Le royaume de son imagination n'a que peu à voir avec l'environnement immédiat ou avec le régime qui se met en place. Pendant que les haut-parleurs exaltent autour de lui la force virile, l'adolescent s'éveille à l'amour et n'écoute que sa fantaisie... Puis on lui colle sur la tête un casque de soldat. Il a 17 ans. Quatre décennies plus tard, un écrivain repart sur les traces de ses vingt premières années. Il s'en est fallu de peu que l'Allemagne nationale-socialiste, en s'écroulant, n'écrase son propre corps sous les décombres. C'est un survivant qui témoigne. Commencée dans l'Allemagne divisée, publiée en 1992 dans l'Allemagne réunifiée, l'autobiographie de Günter de Bruyn connaît un immense succès au lendemain de la chute du Mur. Elle révèle un auteur majeur chez qui l'humaine fragilité s'affirme, prise entre le double feu du nazisme et du stalinisme, comme une force propre à résister à toutes les épreuves - à commencer par celle du temps. Dans la constellation des témoins de l'Allemagne hitlérienne, de S. Haffner (Histoire d'un Allemand, Actes Sud, 2003) à Th. Bernhard (L'Origine, Gallimard, 2007), de M. Reich-Ranicki (Ma vie, Grasset, 2001) à H. -M. Enzensberger (Hammerstein ou l'intransigeance ; Un bouquet d'anecdotes - Gallimard, 2008 et 2022), de Bruyn, qui fit toute sa carrière en RDA, occupe une place à part. Ine ? dit en franc ? ais Suivi d'un essai d'E ? douard Michel, Un Gu ? nter stoi ? cien (ou` il est aussi question de Gu ? nter Grass, Pelures d'oignon, Le Seuil, 2007)

01/2024