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Cinéma

Les images de l'eau dans le cinéma français des années 20

Pendant un peu plus de dix ans, de la fin de la Première Guerre mondiale à l'arrivée du film sonore, le cinéma français s'est passionné pour le motif de l'eau, qu'il a saisi et mis en scène sous toutes formes, et dans tous ses états. Des trublions de l'avant-garde aux promoteurs d'un cinéma populaire, de la fiction au documentaire, du court au long métrage, des réalisateurs aux critiques, presque tous ceux qu'intéressait le dernier né des arts ont vu dans les formes infinies de l'eau, dans la diversité de ses manifestations, un puissant vecteur d'imaginaire, apte à susciter des représentations nouvelles, des drames inédits, des réflexions audacieuses sur le dispositif cinématographique lui-même. Cette vision d'un accord presque parfait entre le cinéma et l'élément aquatique, relayée jusqu'à nous par des commentateurs parfois peu soucieux d'en faire véritablement la critique, a transformé ce syntagme, " les images de l'eau dans le cinéma français des années 20 ", en un cliché que généralement on évite de convoquer ou, pire, que l'on reconduit tel quel sans autre forme de procès. L'ambition de ce livre, et l'hypothèse de laquelle il se soutient, est précisément de prendre ce cliché au pied de la lettre, en le mettant à l'épreuve des images - parfois célèbres, parfois complètement oubliées - qui le constituent. Cheminant entre les films et les discours qu'ils suscitent tout au long des années 20, on se proposera ainsi d'éclairer les raisons historiques de cet engouement pour les images de l'eau, d'inventorier les paysages qu'elles génèrent. Et de montrer surtout comment les cinéastes en ont incessamment mobilisé les ressources plastiques afin de démontrer, mais plus encore de penser, pour eux-mêmes, les puissances du cinéma comme art visuel.

02/2010

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Cinéma

Les yeux de la momie. L'intégrale des chroniques de cinéma. Précédé de 57 notes sur le cinéma

L'intégrale des chroniques de cinéma parues dans Charlie hebdo (1979-1982) "Tous les journalistes sont des menteurs et des putes" , rappelle Manchette en conclusion des chroniques de cinéma hebdomadaires qu'il publia dans Charlie hebdo de 1979 à 1982 sous le titre "Les yeux de la momie" . Rien d'étonnant donc à ce que ses textes - virulents, érudits, ludiques et caustiques - ne ressemblent en rien à des critiques culturelles à visée promotionnelle. Partant de la devise situationniste que "l'Art est mort" et que le chant du cygne du cinéma fut déjà atteint avec Citizen Kane, Manchette ne dénigre pas pour autant de nouveaux réalisateurs prometteurs (Spielberg, Fassbinder, Pialat, Carpenter, Zulawski...), voire de gouleyantes séries B. C'est néanmoins à travers ses analyses passionnées de classiques (Lang, Hitchcock, Kurosawa, Cassavetes...) qu'il délivre toute la lucidité érudite de son regard sur l'objet cinématographique, vu comme "reflet de notre temps" . Quant à ses détestations, elles donnent lieu à de jubilatoires massacres en règle où l'humour féroce de l'auteur se laisse libre cours (au point de réintituler un temps sa chronique "L'aveugle au pistolet"). On n'avait jamais lu de telles chroniques littéraires et "vagabondes" de cinéma (on y parle en effet aussi de livres ou de critique sociale), drôles et profondes, où le plaisir d'écriture d'un grand styliste se mêle à l'amour intime de son sujet, pour le plus grand bonheur du lecteur. "Manchette nous laisse une masse de critiques où le nom des films importe peu. On peut remplacer les titres. Restent son jugement, son discernement, sa lucidité, sa pénétration, sa morale qui s'appliquent à tout. Une philosophie". (extrait de la préface de Gébé)

05/2020

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Cinéma

Histoire d'une revue. Tome 1, A l'assaut du cinéma (1951-1959)

Avril 1951. Dans un petit bureau des Champs-Elysées, Jacques Doniol-Valcroze, Lo Duca et Léonide Keigel feuillettent les premiers exemplaires d'une nouvelle revue voulue par André Bazin : les Cahiers du cinéma. La couverture du premier numéro est déjà jaune, et sera longtemps un signe de ralliement des cinéphiles. Mai 1959. Les Quatre Cents Coups triomphent au Festival de Cannes. Derrière François Truffaut, c'est toute une génération de critiques - de Claude Chabrol à Jean-Luc Godard, Jacques Rivette ou Eric Rohmer - qui passe avec armes (un don certain pour la polémique) et bagages (une passion et une vraie intelligence du cinéma) du côté de la mise en scène. On connaît la suite. Entre ces deux dates. L'histoire des Cahiers du cinéma est celle d'une génération enthousiaste et injuste, brillante et provocatrice, conviviale et divisée, qui va donner naissance à la Nouvelle Vague. La figure centrale de ce noyau de moralistes du cinéma est incontestablement André Bazin qui, selon le mot de Truffaut, fut "un homme célèbre par sa bonté". Du côté de Renoir et Rossellini, défendant le cinéma hollywoodien, pourfendant "une certaine tendance du cinéma français", ces jeunes Turcs inventent, au fil des débats et des polémiques, cette "politique des Auteurs" qu'incarnent des réalisateurs alors méprisés ou incompris tels que Hitchcock, Hawks, Lang, Nicholas Ray ou Minnelli, et qui va révolutionner la critique de cinéma dans le monde. Relisant les textes, traquant les personnages, profitant de sources d'archives inédites, Antoine de Baecque raconte les dix premières années d'une revue qui ne pouvait laisser quiconque indifférent. Il offre ainsi le premier récit du "cinéma vu de la critique", d'une critique qui laisse aujourd'hui encore le lecteur haletant, ravi, parfois irrité, ou à bout de souffle.

04/1991

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Histoire de France

Rose Valland. Une vie à l'oeuvre

Rose Valland compte parmi ces discrètes et méconnues ouvrières de l'Histoire, dont l'action force l'admiration à mesure qu'on la découvre. Sa résistance est isolée et singulière : c'est pour la protection des oeuvres d'art françaises privées et pour rendre justice à leurs propriétaires dépossédés que cette brillante historienne de l'art dauphinoise s'engage à partir de 1940. Le jour de ses 42 ans, l'attachée de conservation voit s'installer dans "son" musée du Jeu de Paume un service de spoliation nazi d'une redoutable efficacité, l'Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg. Dès lors, observation, mémoire et patience deviennent ses armes pour espionner les rouages de ce pillage légal ordonné par Hitler lui-même et servi par des Allemands et des Français complaisants. Prises au péril de sa vie, les nombreuses notes clandestines de Rose composeront une importante documentation qui permettra de structurer les recherches et les restitutions de l'après-guerre. De 1945 à 1953, plus de 60 000 biens culturels seront ainsi rapatriés grâce aux enquêtes minutieuses et parfois illégales qu'elle mènera dans les territoires de l'ancien IIIe Reich. Il est des parcours de vie et de résistance qui n'ont rien à envier à un scénario de film d'aventure hollywoodien. Rose Valland en est un exemple entre tous : décorée de multiples médailles militaires et civiles, elle verra son histoire portée à l'écran dès son vivant par des réalisateurs et des acteurs célèbres. Mais une renommée publique éclatante et une détermination à toute épreuve engendrent aussi des inimitiés et, même longtemps après la fin du conflit, Rose devra surmonter bien des difficultés pour bénéficier de la juste reconnaissance de ses pairs. Cette biographie richement illustrée propose d'ouvrir une porte vers le monde insaisissable, complexe et fascinant d'une modeste Iséroise devenue l'une des grandes héroïnes françaises.

11/2019

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Résistance

"Catherine". Catherine Varlin-Winter, résistante, militante, journaliste (1925-2004)

Née de parents juifs russophones arrivés en France au début des années 1920, Judith Haït-Hin a quinze ans lorsqu'en juin 1940 elle fuit la capitale devant l'avance allemande. Dès 1941, à Montpellier où sa famille s'est réfugiée, elle intègre un groupe de la MOI (Main-d'oeuvre immigrée). Fuyant l'entrée des Allemands en zone Sud, elle se retrouve, en novembre 1942, à Grenoble, en zone d'occupation italienne. C'est là qu'elle s'engage dans les FTP-MOI (Francs-tireurs et partisans de la Main-d'oeuvre immigrée). En 1943, elle gagne Toulouse et devient Commissaire aux effectifs de la " 35e Brigade ". En 1944, elle est en Meuse, membre de l'état-major départemental des FTP, chargée d'organiser les nombreux étrangers qui séjournent dans les forêts du département. A la Libération, elle accompagne quelque temps le " Bataillon de la Meuse " qui sera intégré à la Colonne Fabien, puis à la 1ère Armée du général de Lattre de Tassigny. De retour à Paris, elle écrit pour diverses publications liées au PCF, avant de devenir journaliste à L'Humanité. A ce titre, elle est notamment envoyée en 1948 en Palestine et rend compte de la création de l'Etat d'Israël. En 1953, c'est elle qui sera, au sein du journal, la principale animatrice de la campagne de protestation contre la condamnation à mort des époux Rosenberg. Ebranlée par les révélations du 20e Congrès du Parti communiste de l'URSS, puis par l'intervention soviétique à Budapest, elle quitte le PCF. Tentée un moment par la littérature, elle écrit et publie des poèmes, mais c'est vers le cinéma qu'elle se tourne finalement et devient productrice. Elle accompagnera des réalisateurs parmi les plus prestigieux, Joris Ivens, Chris Marker, Alain Resnais et bien d'autres.

06/2022

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Faits de société

Call-girl du Tout-Paris. Confessions d'une "fille", de Madame Claude

Lorsqu'elle a été recrutée par Madame Claude, Patricia est devenue "Florence". C'était en 1975, elle venait d'avoir 18 ans. La jeune fille de bonne famille s'est laissé tenter par l'aventure. La clientèle de Madame Claude, triée sur le volet, savait se tenir. Hommes d'affaires de renom, réalisateurs et stars de cinéma, piliers de la République ou chefs d'Etat étrangers, ils avaient de l'éducation, comme les filles qui les recevaient à domicile ou les retrouvaient lors de voyages. Parmi eux, un certain Giovanni Agnelli, dit "l'Avvocato", PDG de Fiat, que Patricia rejoignait souvent à Milan ou à Rome. Un autre grand patron, français, lui proposa un jour 500 000 francs pour qu'elle porte son enfant... Dans les boîtes ou chez ses amis, Patricia, devenue une figure de la nuit parisienne, côtoyait Serge Gainsbourg, Bernard Lavilliers, Johnny Hallyday, Gérard Lanvin, Alain Delon et beaucoup d'autres... Cette échappée dans les années 1970-1980, empreinte d'une liberté regrettée, compte aussi des épisodes plus sombres, comme la disparition de deux call-girls - dont l'une était sa meilleure amie -, envoyées auprès d'un chef d'Etat au Yémen, et retrouvées assassinées. Patricia devait faire partie du duo et n'a dû qu'au hasard de rester à Paris. Elle a voulu connaître la vérité sur la mort de son amie, impliquant les services secrets de plusieurs pays, mais la raison d'Etat en a décidé autrement. Après l'arrestation de Madame Claude, Patricia vend ses charmes autour de la place de l'Etoile. Un jour, à cause de quelques grammes d'opiacés, c'est le patron de la brigade des Stups en personne qui la sortira de garde à vue... pour dîner avec elle.

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Littérature érotique et sentim

Mémoires de J. Casanova de Seingalt, écrits par lui-même Tome 8 : Première partie

Casanova lui-même nous fait le récit de sa vie riche et dense, dans laquelle séductions et aventures sont intimement liées...POUR UN PUBLIC AVERTI. Les Mémoires de Casanova sont écrits entre 1789 et 1798. Publiés à titre posthume en 1825 dans une version censurée, ils sont mis à l'index en 1834, avec les autres ouvres de l'auteur. Cette autobiographie, qui se lit comme un roman, retrace non seulement les amours passagères et libertines du célèbre auteur, mais également sa vie d'aventurier vénitien, parcourant les capitales de l'Europe et embrassant tour à tour les carrières d'abbé, de militaire, de poète, de magicien, d'espion, etc. Casanova a vécu en homme libre de pensée et d'action dans un siècle des Lumières dont il est un des représentants. Découvrez en détail le destin d'un auteur incontournable de la littérature libertine et européenne !EXTRAITJe commence par déclarer à mon lecteur que, dans tout ce que j'ai fait de bon ou de mauvais durant tout le cours de ma vie, je suis sûr d'avoir mérité ou démérité, et que par conséquent je dois me croire libre.La doctrine des stoïciens et de toute autre secte sur la force du destin est une chimère de l'imagination qui tient à l'athéisme. Je suis non seulement monothéiste, mais chrétien fortifié par la philosophie, qui n'a jamais rien gâté.Je crois à l'existence d'un Dieu immatériel, auteur et maître de toutes les formes ; et ce qui me prouve que je n'en ai jamais douté, c'est que j'ai toujours compté sur sa providence, recourant à lui par la prière dans mes détresses, et m'étant toujours trouvé exaucé.Le désespoir tue ; la prière le fait disparaître, et, quand l'homme a prié, il éprouve de la confiance et il agit. Quant aux moyens dont le souverain des êtres se sert pour détourner les malheurs imminents de ceux qui implorent son secours, cette connaissance est au-dessus du pouvoir de l'entendement de l'homme qui, dans le même instant où il contemple l'incompréhensibilité de la providence divine, se voit réduit à l'adorer. Notre ignorance devient notre seule ressource, et les vrais heureux sont ceux qui la chérissent. Il faut donc prier Dieu et croire avoir obtenu la grâce que nous lui avons demandée, même quand l'apparence nous montre le contraire. Pour ce qui est de la posture du corps dans laquelle il faut être quand on s'adresse au Créateur, un vers de Pétrarque nous l'indique : " Con le ginocchia della mente inchine. " (" De l'âme et de l'esprit fléchissant les genoux. ")A PROPOS DE L'AUTEURGiacomo Girolamo Casanova (1725-1798) est un aventurier et auteur de la République de Venise. Il est connu comme celui dont le nom est entré dans le vocabulaire de la séduction. A la fin de sa vie, il s'établit à Dux en Bohème, pour se consacrer pleinement à l'écriture, et rédige pendant près de dix ans ses mémoires, en français. Son autobiographie est une des sources les plus denses et authentiques des us et coutumes de la société européenne du XVIIIe siècle. A PROPOS DE LA COLLECTIONRetrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

03/2018

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Critique littéraire

Journaux intimes. De Madame de Staël à Pierre Loti

L'écriture du journal intime est la saisie d'un état à une époque de la vie. Elle offre à son auteur un suspens dans le flux de l'existence, le point à partir duquel il peut conquérir une distance vis-à-vis de celle-ci, et un point de vue sur le passage du temps qui n'a pas de forme. L'écriture intime est rendue possible par les mutations sociales et philosophiques que connaît le XVIIIe siècle, et particulièrement par le développement d'un espace privé séparé de l'espace social. Tous ces changements sont eux-mêmes le signe d'une transformation de la conception de la personne : jusque-là prise dans un ordre social et religieux qui donnait sens à son existence, celle-ci devient progressivement un individu qui ne tient son être que de lui-même. A la différence des mémoires qui racontent le moi public et portent des valeurs collectives, l'autobiographie et le journal intime s'attachent à ce qui échappe aux échanges sociaux : au privé, à l'intime. Le XIXe siècle peut être dit « le siècle de l'intime », et le journal est la forme dans laquelle se développe cet intérêt pour l'intériorité : il affirme le primat de l'individu sur le collectif, du particulier sur le général. L'écriture du journal intime est la saisie d'un état à une époque de la vie. Elle offre à son auteur un suspens dans le flux de l'existence, le point à partir duquel il peut conquérir une distance vis-à-vis de celle-ci, et un point de vue sur le passage du temps qui n'a pas de forme. L'écriture intime est rendue possible par les mutations sociales et philosophiques que connaît le XVIIIe siècle, et particulièrement par le développement d'un espace privé séparé de l'espace social. Tous ces changements sont eux-mêmes le signe d'une transformation de la conception de la personne : jusque-là prise dans un ordre social et religieux qui donnait sens à son existence, celle-ci devient progressivement un individu qui ne tient son être que de lui-même. A la différence des mémoires qui racontent le moi public et portent des valeurs collectives, l'autobiographie et le journal intime s'attachent à ce qui échappe aux échanges sociaux : au privé, à l'intime. Le XIXe siècle peut être dit « le siècle de l'intime », et le journal est la forme dans laquelle se développe cet intérêt pour l'intériorité : il affirme le primat de l'individu sur le collectif, du particulier sur le général. Le paradoxe, toutefois, est que le réel le plus immédiat - soi-même - est celui qui échappe le plus à l'individu qui prétend l'appréhender. Le journal est le lieu de la confrontation entre la conscience et la réalité de son être, dans un ciel déserté par la transcendance. Le diariste est contraint d' « assister comme témoin » à ce qui se passe en lui, comme s'il s'agissait d'un autre, car c'est par la « description rigoureuse de ce qui se passe en [lui] » (Stendhal) qu'il peut se ressaisir lui-même tenter d'établir les causes de son propre comportement et projeter son action. Le journal montre ce qu'on n'a encore jamais vu parce que le roman ne sait pas encore le rendre : le mouvement d'une conscience, ses débats intérieurs, la banalité du quotidien ; il expose aussi ce que le roman ne peut pas donner à voir sans risque de paraître faux : l'histoire sans relief d'une existence. C’est un panorama de la plus grande époque du journal intime que nous donnons ici, en ayant le désir de contribuer de manière importante à l’histoire d’un genre littéraire moderne.

03/2012

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Histoire internationale

Mon ascension. Vie légendaire d'un escorc magnifique

Charles Ponzi est né en Italie le 3 mars 1882 à Lugo dans la province de Ravenne en Italie. Il émigre aux Etats-Unis en 1903 et s'installe à Boston. En 1907, il part à Montréal où déjà il s'illustre dans l'art de l'escroquerie auprès de la Banque Zarossi et où il est condamné. C'est à Boston qu'il retourne et organise alors en 1919 la grande fraude qui porte son nom, le système de Ponzi, un système pyramidal dont l'envergure dépassera largement celle de la Banca Zarossi. Ponzi promet des intérêts collossaux en très peu de jours aux différents prêteurs qui veulent bien lui confier leurs économies. Il organise son affaire autour des CRI, le CRI étant le coupon-réponse international. Par un mécanisme de taux de change entre la valeur des coupons en lien avec différentes monnaies internationales, il se met à gagner beaucoup d'argent. La bulle ne cesse de croître et ne tardera pas à éclater l'année suivante. Dès le mois d'août, il est dénoncé et le 12 de ce mois, il se rend à la police. La suite de sa vie ne sera pas moins rocambolesque. Dans les années 30, il séjourne en Italie où il tente cette fois d'escroquer le Trésor italien. En 1936, en exil au Brésil, il publie son autobiographie, récit très vivant de son ascension fulgurante. Après nombre de condamnations, il meurt ruiné en 1949. Au nom de Ponzi est associé un type particulier d'escroquerie, dont s'inspirera Madoff qui connaissait bien la vie et l'oeuvre de son célèbre prédécesseur dans l'arnaque. Mon ascension revient sur cette aventure hors-norme.

11/2020

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Critique littéraire

Simone de Beauvoir, Mémoires d'une jeune fille rangée

Premier volume en 1958 d'un cycle qui s'achèvera avec La Cérémonie des adieux en 1981, Mémoires d'une jeune fille rangée raconte l'histoire d'une libération et l'accomplissement d'un destin, confirmant ainsi l'intuition de la jeune Simone de Beauvoir qui notait dans son journal intime le 30 mai 1929 : " Quelle plus belle oeuvre que cette destinée que j'accomplis ? = De son éducation dans un milieu familial et scolaire étouffant, Beauvoir a tiré une analyse précise de l'arrangement des sexes, implacable police des genres dont résultait pour les jeunes filles de la bourgeoisie catholique une fausse alternative : le mariage " arrangé " ou le célibat forcé. Portée par un formidable goût de bonheur, la jeune Simone passe du Cours Désir aux amphithéâtres de la Sorbonne et conquiert son autonomie grâce à l'agrégation de philosophie. A chacune de ces étapes, ce sont dans les mots, lus et écrits, qu'elle trouve les ressources nécessaires à son parcours - au prix néanmoins d'un sacrifice : celui de son amie Zaza, morte de n'avoir pu s'arracher à son milieu, mais à laquelle l'autobiographie confère une nouvelle existence faite de mots. Au coeur de ce récit de vocation se trouvent les linéaments d'une pensée où l'existence s'appréhende à travers le corps et les aspirations d'un être sexué. Synthèse des travaux les plus récents sur l'ceuvre autobiographique de Simone de Beauvoir, le présent volume rassemble les contributions des meilleurs spécialistes, parmi lesquels les artisans de l'édition des Mémoires dans la Bibliothèque de la Pléiade. Il a été pensé comme un ouvrage complet et incontournable pour permettre la réussite des candidats à l'agrégation de lettres.

10/2018

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Sciences politiques

Sniper. Ma guerre contre Daech

" Nous n'avions presque pas d'argent, nous manquions des équipements les plus élémentaires comme les jumelles et les radios. Nos fusils étaient souvent plus vieux que nous. Mais à Kobané, entre septembre 2014 et janvier 2015, 2 000 des nôtres, hommes et femmes, ont stoppé les 12 000 soldats de l'Etat islamique. " En 2002, à l'âge de 19 ans, Azad est enrôlé dans l'armée iranienne où il est contraint de se battre contre son propre peuple, les Kurdes. Il décide alors de fuir au Royaume-Uni, où il obtient la nationalité britannique. Plus de dix ans plus tard, de retour au Moyen-Orient, Azad reprend les armes, mais cette fois pour se battre aux côtés des siens. C'est ainsi qu'en 2014, après un entraînement comme tireur d'élite, Azad devient l'un des 17 snipers déployés par l'armée kurde lorsque Daech s'empare de la ville de Kobané, dans le Rojava, la nouvelle région autonome des Kurdes entre Turquie et Syrie. Peu nombreux face aux djihadistes, les Kurdes ne pouvaient gagner qu'en les éliminant un par un. Azad en a abattu plus de 200. Dans Sniper, il relate sans filtre ni faux-semblants ces neuf mois de batailles sanglantes. Et le prix à payer pour vaincre les islamistes. Des sacrifices qui ont permis de sauver non seulement une ville, mais aussi tout un peuple et ses terres. Quand Kobané a été libérée, l'Etat islamique a amorcé sondéclin. Ce récit de guerre cru, impossible à lâcher, est aussi une autobiographie d'une poésie poignante. Ce témoignage marquant, traduit dans de nombreux pays, raconte comment quelques milliers d'hommes et de femmes ont réussi l'impossible en concrétisant leur rêve de liberté. Azad Cudi a aujourd'hui 35 ans. Il vit à Londres.

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Critique littéraire

Correspondance. 1854-1898

Le monde est fait pour aboutir à un beau livre, parfois à un beau vers : "nuit, désespoir et pierreries" , "solitude, récif, étoile" . Pour cela, il fallait reprendre à la musique son bien, suggérer, voilà le rêve. Toute la poésie d'une vie est enfermée en un court volume. Les poèmes, denses jusqu'à l'hermétisme, que l'on sait maintenant décrypter, enferment le sens du monde, ou plutôt le suggèrent. Dans ces lettres pour la première fois réunies en entier, on trouvera l'histoire toute simple d'un homme qui a écrit "mon incompétence, je l'exhibe, sur autre chose que l'absolu" . A ses amis, il lui est arrivé de révéler le sens de sa recherche, de commenter certains poèmes, de montrer toutes les facettes de son esprit. C'est dans l'espoir de recueillir ces confidences qu'on lit ces lettres. Elles constituent un extraordinaire document sur les réseaux de sociabilité littéraire, en même temps que le meilleur démenti des clichés qui ont encore cours sur la solitude d'un poète résolument hors du monde. Car cette correspondance peut se lire comme une autobiographie poétique, intellectuelle autant que quotidienne. Le poète s'y fait homme du monde en sacrifiant à l'activité épistolaire. Ce faisant, celle-ci témoigne de l'évolution de l'esthétique de Mallarmé et nous fait pénétrer dans les coulisses de l'oeuvre où nous découvrons, parmi d'autres secrets, le principe de fabrication de "L'Azur" ou la genèse du sonnet en -ix. L'humour n'est pas en reste puisque le motif récurrent ici est l'horreur des lettres : Mallarmé écrit une lettre pour dire qu'il n'écrit pas de lettre. Au terme d'une correspondance qui compte plus de trois mille pièces, Mallarmé peut ainsi signer : "Celui qui n'écrit pas de lettres" .

03/2019

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Montagne

Raide vivant

Ténor d'un nouvel alpinisme qui allie virtuosité technique et vitesse, Paul Bonhomme s'est révélé au grand public à l'occasion d'une impressionnante série de descentes à ski et de traversées vertigineuses. Raide vivant, écrit comme un hommage trop longtemps attendu à un frère disparu, est une autobiographie sensible. " ? Paul est un poète de la raideur . ? " Préface de Kilian Jornet "? Maman, demain je pars pour la face nord du pic Sans Nom. Tu trouveras peut-être ce mot un peu tard mais au cas où, tu sauras où me retrouver. J'aurai fait attention, tu sais ? ! ? " Paul vit pour la montagne, il s'y consume à la recherche de quelque chose d'insaisissable, qui se dessine au fil des ascensions. Il fume, grimpe souvent en solitaire, hésite, se fait peur, skie des pentes de neige raides comme les toits des clochers, visite la très haute altitude, court sur les arêtes... Parfois il s'arrête et se retourne sur les instants incandescents de son passé, ces moments où " ? le monde entier se concentre dans un geste ? ". Souvent ils sont là, les disparus là-haut ou là-bas, les mentors, les proches, les amis népalais morts sur la route ou sous l'avalanche, les amis encore... Car " ? la mort n'est jamais loin au plus intense de la vie ? ". La vie que raconte Paul Bonhomme avec la maîtrise d'un écrivain de l'action, c'est la sienne ? : la vraie vie d'un as de l'alpinisme d'aujour d'hui. Une vie fiévreuse, rapide, hantée parfois mais toujours intense. Où la recherche de la beauté en montagne se prolonge dans l'écriture. Paul Bonhomme est guide de haute montagne et "? ultra-montagnard ? ". Raide vivant est son premier livre.

01/2020

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Littérature française

Le Figuier

Aux premières pages, un atelier d'imprimerie, dans une ruelle proche de la Seine. Un homme y travaille, solitaire. Il édite de la poésie. Il en traduit, des langues les plus diverses. Il en écrit : poète amoureux de son labeur, des mots qu'il compose, qui fait "couler du soleil dans le plomb". Dans son passé, des images d'Europe buissonnière, de Grand Nord, de guerre d'Espagne. Et bien d'autres : comment les démêler ? Autour de lui, d'autres vies, tournées vers l'avenir. Ce livre commence en 1957, sur fond de guerre d'Algérie, et s'achève dix ans plus tard en Amérique centrale. François Maspero, qui fut ces années-là libraire, éditeur et directeur de la revue Partisans, aurait pu rédiger la chronique d'un acteur et d'un témoin. Pourtant, ce n'est pas une autobiographie de plus. Certes, l'auteur y parle de ce qu'il a vécu et partagé. Mais son roman est avant tout un travail d'écrivain. Pas de jugements, de bilans, de portraits à clef ou de règlements de comptes. Ce qui importe pour lui, c'est de dire sa tendresse physique pour des êtres, leurs gestes, leurs idées, leurs rêves. De dire le goût qui lui est resté de choses, de paysages, de lumières. De retrouver un sourire, de revivre sans en rien renier une joie ou un refus. De tisser, en conteur, sur cette trame première, une histoire qui se noue lentement jusqu'à la rupture finale. Et de chercher simplement, comme il l'a déjà fait dans Le Sourire du Chat, le sens de certains mots : ce sens, usé ou perdu, au lecteur de le retrouver avec lui, au détour d'une page.

02/1988

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Humour

T'es habillé comme tout le monde mais tu ressembles à personne !

L'autobiographie de l'enfant terrible de la télé qui a fait les beaux jours de TF1 et qui, aujourd'hui, reste l'animateur numéro 1 sur les ondes. "L'humour m'a sauvé la vie". Au moment où l'arrivée des radios libres bouleverse les médias, Sébastien Cauet a 10 ans et vient de perdre sa mère. Enfant unique couvé par son père, un grand taiseux déboussolé par son veuvage, il habite dans une petite ville ouvrière de Picardie, à l'écart de tout. Quand la vie rentre dans la maison, c'est via la télé, avec les émissions populaires du dimanche. Sébastien envoie à quelques radios locales les jingles qu'il bricole tout seul dans sa chambre. Le voilà rapidement propulsé à la tête d'une émission du soir à 13 ans ! Et bientôt directeur des programmes à 27 ans ! Jingles, musique et tchatche... La radio ne le quittera plus : il monte à Paris, devient animateur sur Fun, Virgin, Skyrock, NRJ... La nuit il est sur les ondes, le jour il suit des cours dans une école de commerce, vite interrompus par la mort de son père. Déjà star, il assure dès les années 2000 les meilleures audiences télé avec son émission culte "La Méthode Cauet". Le livre va au-delà de l'itinéraire d'un enfant d'ouvrier devenu une vedette de la radio, de la télé et maintenant YouTube. Derrière le bon pote rigolo, le sale gosse avide de blagues potaches, se cache un entrepreneur visionnaire et un homme angoissé. Son expérience à la tête de "La Méthode Cauet" sur TF1 fut ainsi pour lui six années d'aventure et parfois de calvaire. Avec son humour légendaire, Sébastien Cauet révèle les coulisses infernales mais désopilantes de la télévision.

03/2019

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Littérature étrangère

Enfant d'Europe et autres poèmes

Czeslaw Milosz est né en 1911 en Lituanie. En 1956, la publication de son fracassant essai La Pensée Captive l'impose aux yeux de l'intelligentsia française comme un penseur particulièrement incisif. Ses deux romans - La Prise du Pouvoir et Sur les Bords de l'Issa - et surtout son essai d'autobiographie - Une Autre Europe - ont depuis lors confirmé l'extrême perspicacité de cet Européen ouvert à tous les problèmes de son époque. Aux Etats-Unis, où il enseigne au Département de Langues et de Littératures Slaves de Berkeley, Californie, ce neveu de O. V. de Lubicz Milosz et grand ami de Witold Gombrowicz jouit, en tant qu'essayiste (Simone Weil, Chestov, Dostoïevski, Conrad, Witkiewicz, Blake...), en tant que traducteur aussi (de la nouvelle poésie polonaise), d'une estime considérable. C'est ainsi qu'en 1978, le jury du Neustadt International Prise for Literature lui a accordé la plus importante distinction littéraire après le prix Nobel. Nul doute, donc, que cet homme de réflexion ait su capter l'intérêt d'un public large et varié, compte tenu de la haute exigence de l'écrivain polonais. Cependant, toute une partie de l'œuvre de Czeslaw Milosz était restée, jusqu'il y a peu de temps encore, au second plan. Il s'avère aujourd'hui que, sans conteste, la plus importante contribution de cet auteur à la littérature contemporaine réside en son œuvre poétique. Traduite, en outre, en anglais et en allemand, elle va même jusqu'à être considérée comme fondamentale en tant que synthèse saisissante de notre temps, de ses difficultés, de ses ambiguïtés et de ses démissions. Enfant d'Europe constitue la première traduction française groupée et cohérente de quelques-uns des poèmes majeurs de Czeslaw Milosz. Gageons que le lecteur saura trouver dans cette voix brutale et véhémente un poète pour l'Occident.

09/1980

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Poches Littérature internation

Le roi des pirates

Publié la même année que Robinson Crusoë (1719), Le Roi des Pirates relate les aventures très peu véridiques d'un forban très réel, lui : le capitaine Avery. Aussi fameux qu'insaisissable, il défraie la chronique, s'attaquant aussi bien aux navires de la Compagnie des Indes qu'à ceux du Grand Mogol, dont il capture la fille. Le bruit court qu'à l'autre bout du monde, sur l'île de Madagascar, s'est constituée une colonie de pirates dont il s'est proclamé roi... Epopée flamboyante ? Nullement. Ce pirate a l'amour du travail bien fait, le souci des comptes bien tenus, l'obsession de la sécurité, bref, la mentalité d'un négociant consciencieux. La course est pour lui un métier comme un autre et le butin, un capital à protéger. Daniel Defoe pose ici le problème d'un certain rapport à l'actualité. Dans cette fausse autobiographie, le pirate-mercanti n'est pas pris au sérieux. Pas plus que les écrivains ou journalistes peu scrupuleux qui exploitent le goût du sensationnel. L'auteur s'amuse. Il parodie les vies de criminels célèbres, démonte le mécanisme des récits à scandale et joue avec les règles de la fiction qui permettent de mentir en toute impunité : "Cette relation (...) ressemble plus à l'histoire du capitaine Avery qu'aucune autre publication à ce jour. Et s'il n'est pas prouvé que le capitaine a écrit lui-même ces lettres, l'éditeur affirme que nul autre que le capitaine lui-même ne pourra jamais les rectifier"... L'"éditeur" ne risquant pas d'être pendu comme son pirate, il invente allègrement et multiplie les clins d'oeil pour le plus grand plaisir des lecteurs modernes, surpris par une aussi fraîche insolence.

04/2006

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Littérature française

Le chemin des méandres

Le chemin des Méandres est une autobiographie inhabituelle qui se révèle peu à peu, non pas de façon chronologique, mais à la façon d'une mosaïque, en passant d'un évènement à un autre, en faisant émerger un souvenir, un poème, un saut temporel. Le tout est saupoudré d'émotions et de prises de conscience qui se manifestent par étapes. L'auteure y raconte non seulement des parties de vie, mais elle nous les fait également vivre en découvertes progressives, suivant un paysage intérieur, comme le ferait le parcours d'une rivière en terres inconnues. Chemin faisant, c'est une recherche de vérité, où la quête spirituelle sert de guide à la découverte de soi. Les images suggérées, liées aux évènements, donnent à la lecture une animation visuelle, comme la création d'un montage cinématographique. L'ensemble du livre est structuré sur une trame en filigrane, qui suit un processus créateur, approche étudiée durant plusieurs années par l'auteure. Roxane-Becca d'Aubervilliers est née en France, juste après la Deuxième Guerre mondiale, de mère juive. Après des études en Arts, elle émigre au Québec, afin de refaire sa vie sur de nouvelles bases. Tout au long de son périple, elle cherche à se défaire de cette cloche de verre qui l'isole du monde extérieur. Sa quête l'amènera à explorer plusieurs cultures et pratiques religieuses, avant que son passé ne la rattrape, pour mettre en lumière les origines de son mal-être. La guérison souhaitée n'aura plus la même signification, au fur et à mesure du chemin parcouru. Elle nous fait parfois grincer des dents face à l'injustice et à la douleur ressentie, mais aussi sourire, devant les synchronicités et la beauté de la vie.

03/2020

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Sociologie

Le sociographe Hors-série N° 13 : Fernand Deligny, lignes et ricochets

Variée, étrange, protéiforme, obsédante, l'oeuvre de Deligny est un travail, le travail d'une vie. Œuvre écrite tout d'abord, tant Deligny a écrit pendant près de soixante ans, des textes de tous registres : contes, romans, nouvelles, pièces de théâtre, scénarios, articles, essais ou autobiographie. Œuvre visuelle ensuite, parce que le cinéma l'accompagne dans chacune de ses tentatives, et sa réflexion sur l'image s'étoffe au fil des ans. Ouvre graphique ensuite, articulée autour de pratiques qui visent à faire trace, du dessin au tracé des cartes, jusqu'au travail sur les objets dans le quotidien du réseau des Cévennes. Parler d'oeuvre lorsque l'on parle du travail de Deligny, c'est aussi faire signe vers l'oeuvre d'art. La tentative en partage la matérialité, la valeur esthétique et parfois conceptuelle sans jamais s'y résumer. En combinant les outils : la photo, le dessin, le film, la calligraphie, la danse des mots, la musique, la rythmique des phrases et des idées, elle possède à la fois les vertus d'une oeuvre éphémère et d'une oeuvre durable. Elle s'entend autant qu'elle se voit, qu'elle se sent, et possède sa part d'ombre et de mystère, ses évidences et ses incohérences, ses logiques et ses intuitions. Pour Deligny, la tentative est oeuvre d'art, tout autant qu'elle est un "fait politique", et c'est à cette jonction que peut se voir la manière dont son travail est intrinsèquement lié à sa pratique avec les enfants en marge, de l'asile d'Armentières aux collines des Cévennes. Comme cette pratique, cette oeuvre déborde, elle sort du cadre, s'affranchit des limites institutionnelles. Elle se pense au-dehors en même temps qu'elle pointe férocement les limites du dedans de l'institution : clôture idéologique ou enfermement des pratiques.

01/2021

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Santé, diététique, beauté

Trente-six visages de la vie. Histoire de Christian

Un roman d'aventures basé sur des faits réels, une autobiographie étonnante retraçant un univers de débauche et de violence dans les ports et les continents lointains, pour aboutir finalement à une confrontation avec le bouddhisme. A plus de 56 ans et après une vie tumultueuse, Christian Jérôme fait la connaissance du bouddhisme... en prison. Peu après, Henri Hambucken le convainc que Le récit de son expérience de vie peut être utile aux autres. Ils décident alors de la faire partager grâce à ce livre. 36 visages de la vie n'est pas une fiction, c'est un livre écrit avec le cœur et les tripes, empreint d'une sincérité sans failles, même si celle-ci peut s'avérer souvent crue et sans artifices. Le récit débute par la narration enchevêtrée d'une vingtaine d'années de navigation dans des conditions dont le marin d'aujourd'hui n'a pas idée. L'eau salée et l'eau douce y sont souvent remplacées par d'autres liquides, autrement frelatés. Il se poursuit par vingt autres années, de prison celles-là, dont certaines dans les plus ignobles culs de basse-fosse de Belgique et de France. Des aventures amoureuses en tout genre débouchent sur un drame, que Christian mettra des années à surmonter. Début 1997, après un long questionnement intérieur, Christian se tourne vers le bouddhisme suite à un déclic déterminant. Enfin, une éclaircie se concrétise, par son mariage en prison, en 1999, après une liaison de cinq années par-delà les murs. Qui pourrait, après la lecture de ces pages, douter encore de l'impermanence des êtres et des choses ? 36 visages de la vie est un cri d'espoir en l'individu et un défi pour tous ceux qui doutent de la faculté de changement de l'être humain.

03/2001

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Mer

Avant la dernière ligne droite

Patrice Franceschi mène plusieurs vies de front...Corse né à Toulon en 1954, il commence ses premiers voyages à l'âge de trois mois dans les bagages de son père, un jeune officier parachutiste qui part pour l'Afrique. C'est le début d'une longue série d'aventures. Son père lui avait dit : " Aventurier ? Ce n'est pas un métier ! " A vingt ans, il fugue en Guyane. Il ne revient que pour monter une expédition au Congo, où il manque mourir. Il descend le Nil à pied, s'attaque aux pentes de l'Everest, s'aventure en Amazonie. Et trois décennies durant, tout en écrivant et en réalisant des documentaires, il effectue des dizaines d'expéditions, et autant de missions humanitaires. Il participe au sauvetage des boat people sur L'Ile de Lumière en mer de Chine. Et dans les années 1980, il s'engage auprès des guérilleros afghans. Il réalise le premier tour du monde en ULM (1984-87). À partir de 1999, il mène à bord de sa jonque La Boudeuse de longues campagnes d'exploration dans l'esprit des voyages du siècle des Lumières. Après avoir perdu son navire dans un naufrage, il rachète un trois-mâts suédois et repart avec son équipage autour du monde, à la découverte des peuples de l'eau. En 2009, avec une lettre de mission officielle, La Boudeuse et son capitaine se lancent dans de nouvelles expéditions vers l'Amérique du Sud et les îles du Pacifique... Entretemps il a entamé de longues études de philosophie, parce qu'être aventurier, " ce n'est pas un travail musculaire mais cérébral ". Il est l'auteur de plus de vingt livres récits, romans, recueils de poésies, nouvelles, essais et signe là son autobiographie.

05/2012

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Empire

La Mémoire numismatique de l’Empire romain

Nous écrivons l'histoire politique de l'Empire romain avec des lambeaux de texte. Nous nous fondons sur une bibliothèque lacunaire pour tisser les récits de notre civilisation. Et pourtant, nous avons à notre disposition un texte quasi intégral et qui émane directement de l'autorité impériale : la monnaie. Aucune autre entité de l'histoire humaine n'a produit un corpus aussi cohérent, aussi structuré, que l'Empire romain. Cet ouvrage entreprend, pour la première fois, de le considérer comme un texte autonome, c'est-à-dire relié aux autres formes de discours publics, notamment l'épigraphie, la glyptique et la statuaire, mais aussi appartenant à son propre espace, et surtout, presque complet. Mobilisant les derniers apports de l'histoire économique et financière des mondes anciens et de l'histoire des images, cette recherche en radicalise les leçons pour ouvrir un nouveau champ : celui de l'étude du monnayage impérial comme texte. Ce texte, par son unité conservée, permet de penser la structure même du régime impérial, et d'accéder au discours de l'Empire, à son autobiographie, au travers et au-delà de chaque règne. On découvrira dans ce livre de nouvelles approches du monnayage, sous la forme d'études de cas ; on se rendra compte de la présence, dans le monnayage même, d'une méthodologie textuelle ; on pourra lire, pour la première fois, un rassemblement de sources impériales et ainsi contredire un lieu commun trop fréquent, selon lequel le monnayage romain n'apparaissait pas dans les sources épigraphiques et littéraires. La contribution la plus importante de La mémoire numismatique de l'Empire romain, cependant, est méthodologique : en associant méthodes philologique, iconographique et analyse littéraire, c'est l'étude du discours impérial lui-même qui est ici proposée.

02/2022

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Histoire des femmes

Le temps des féminismes

On ne naît pas féministe, alors comment le devient-on ? Précurseure de l'histoire des femmes, Michelle Perrot, 94 ans, livre ici un magnifique texte à la fois intime et théorique, livre d'histoire et autobiographie. Celle à qui son père conseillait de ne pas se mettre trop tôt un homme sur le dos, qui se rappelle avoir toujours voulu être comme les autres, abolir les différences avec les hommes, aborde son cheminement, de l'engagement chrétien au féminisme en passant par le communisme. Son itinéraire intellectuel, depuis sa thèse où elle voit rétrospectivement un regard presque masculin sur les femmes, donne à voir un siècle de changements sociétaux et la profondeur historique des luttes qui agitent aujourd'hui nos sociétés. Première historienne à enseigner l'histoire des femmes en France, en 1973, Michelle Perrot nous emmène dans une épopée au féminin en explorant toutes ses ramifications : l'histoire de l'accession à l'égalité, l'histoire du patriarcat, l'histoire du mouvement féministe et des grands débats qui l'ont parcouru et structuré, sur le corps, le genre, l'universalisme contre le différentialisme, la sororité, MeToo. Dans ces pages, la grande histoire se mêle au destin des femmes qui ont porté leur cause et l'on voisine avec Artemisia Gentileschi, Olympe de Gouges, Lucie Baud, Christine Bard, Hubertine Auclert ; l'on dialogue avec Monique Wittig, Arlette Farge, Yvette Roudy, Antoinette Fouque... La pensée lumineuse de Michelle Perrot, sans rien omettre des sujets les plus épineux, permet de déconstruire et parfois même de dépasser les clivages du féminisme contemporain. Le livre essentiel d'une pionnière, témoin d'un siècle de féminisme, dont l'engagement n'a d'égal que sa hauteur de vue.

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Littérature française

Léon l'Africain

Cette autobiographie imaginaire part d'une histoire vraie. En 1518, un ambassadeur maghrébin, revenant d'un pèlerinage à la Mecque, est capturé par des pirates siciliens, qui l'offrent en cadeau à Léon X, le grand pape de la Renaissance. Ce voyageur s'appelait Hassan al-Wazzan. Il devient le géographe Jean-Léon de Médicis, dit Léon l'Africain. Ainsi, après avoir vécu à Grenade, sa ville natale, à Fès, à Tombouctou, au Caire, à Constantinople, Léon passe plusieurs années à Rome, où il enseigne l'arabe, écrit la partie hébraïque d'un dictionnaire polyglotte, et rédige, en italien, sa célèbre " Description de l'Afrique ", qui va rester pendant quatre siècles une référence essentielle pour la connaissance du continent noir. Mais plus fascinante encore que l'œuvre de Léon, c'est sa vie, son aventure personnelle, que ponctuent les grands événements de son temps : il se trouvait à Grenade pendant la Reconquista, d'où, avec sa famille, il a dû fuir l'Inquisition ; il se trouvait en Egypte lors de sa prise par les Ottomans ; il se trouvait en Afrique noire à l'apogée de l'empire de l'Askia Mahamed Touré ; il se trouvait enfin à Rome aux plus belles heures de la Renaissance, ainsi qu'au moment du sac de la ville par les soldats de Charles Quint. Homme d'Orient et d'Occident, homme d'Afrique et d'Europe, Léon l'Africain est, d'une certaine manière, l'ancêtre de l'humanité cosmopolite d'aujourd'hui. Son aventure méritait d'être reconstituée, d'une année à l'autre, d'une ville à l'autre, d'un destin à l'autre. On pouvait difficilement trouver dans l'histoire personnages dont la vie corresponde davantage à ce siècle étonnant que fut le XVI'. A cela s'ajoute le style d'Amin Maalouf, celui d'un grand écrivain.

04/1986

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Cinéma

Mes Moires. Un pont sur les étoiles

En 1975, un magazine de bande dessinée fait une entrée remarquée dans les kiosques. Son nom ? Métal hurlant. Il est fondé par quatre mousquetaires nommés Jean-Pierre Dionnet, Philippe Druillet, Bernard Farkas et Jean Giraud/Moebius qui prennent le nom d'"Humanoïdes associés". "Métal" révolutionne le paysage du neuvième art, inocule le virus de la science-fiction à toute une génération et invente la BD rock, avant de conquérir l'Amérique sous le titre de Heavy Metal. Infatigable découvreur de talents, éditeur de BD et de romans sous le label Les Humanoïdes associés, doté d'une culture encyclopédique et d'une capacité à trouver deux idées (minimum) à la minute, Jean-Pierre Dionnet est le rédacteur en chef inspiré de Métal hurlant, tout en poursuivant une oeuvre de scénariste pour Enki Bilal, Raymond Poïvet, Jean Solé, Jean-Claude Gal ou encore Beb Deum. Mais sa carrière ne s'arrête pas là. A la télévision, il lance les émissions L'Impeccable et Sex Machine avec son complice d'alors Philippe Manoeuvre, dans le cadre des Enfants du rock sur Antenne 2. Sur Canal +, il rend hommage au cinéma populaire dans Cinéma de quartier et aux classiques du cinéma d'horreur dans Quartier interdit. Puis il fonde une société de production, Des Films, qui contribue grandement à faire découvrir en France le cinéma asiatique. Dans son autobiographie, Jean-Pierre Dionnet ne fait pas qu'évoquer ses souvenirs, accompagnés d'anecdotes savoureuses et de portraits sensibles de tous ceux qu'il a croisés, de René Goscinny à Moebius (son ami), de Serge Gainsbourg à Richard Widmark ou de Federico Fellini à... Michael Jackson. Il se livre aussi à un plaidoyer passionné en faveur de tous ces arts longtemps qualifiés de mineurs et qui occupent enfin une place centrale dans la culture d'aujourd'hui.

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Critique littéraire

Entretien avec Jean Mabire, conteur des guerres et de la mer

Jean Mabire fut un journaliste et un écrivain, mais aussi un soldat et un militant. En 1995, Francis Bergeron a réalisé une interview fleuve de l'auteur de la fameuse trilogie sur l'histoire des SS français, auteur également de livres cultes pour toute une génération : Commando de chasse, Drieu parmi nous, Les Paras perdus. Le texte de cette rencontre était resté inédit pendant près de 20 ans. Pourtant cet entretien constitue l'amorce passionnante d'une autobiographie, un retour en arrière, qui éclaire toute l'oeuvre de celui que Didier Patte, président du Mouvement normand, et beaucoup de ses amis appelaient affectueusement Mait'Jean ; il nous aide à comprendre ce que celui-ci nous a apporté. C'est le "chantre de tous les braves", comme l'explique l'historien Eric Lefèvre, et coauteur de certains de ses livres. "Il voulait célébrer la grande aventure, les prouesses guerrières, sous n'importe quel drapeau." Jean Mabire est aussi le chantre des aventures maritimes. Et, sur les pas de La Varende, un passionné de sa Normandie. "Nous ne changerons pas le monde, il ne faut pas se faire d'illusion, mais le monde ne nous changera pas." Auteur de plus d'une centaine de livres, dont certains eurent un énorme succès de vente, et de milliers d'articles, préfaces et participations à des ouvrages collectifs, Jean Mabire restera enfin comme l'une des figures majeures du politiquement incorrect des années 60 à l'an 2000. Ses essais et ses ouvrages d'histoire contemporaine sont d'ores et déjà recherchés, collectionnés, réédités, gages de la pérennité d'une vision historique, de l'influence de celui qui fut et restera un conteur et un transmetteur de premier plan, mais aussi et peut-être d'abord un maître à vivre.

01/2015

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Chanson française

Claude François. L'intelligence populaire en chansons

Le chanteur Claude François est à l'origine d'un continent musical que d'aucuns pensent connaître or, il n'en est rien. En dehors de quelques énormes succès des années 60, du planétaire Comme d'habitude, quelques chansons très connues des années 70 ont eu la particularité de donner l'image réductrice d'un chanteur "léger" à "paillettes-festives" , la seule qui demeure dans les esprits.

Cette caractéristique a engendré contre lui des formes de discrédits permettant à diverses intelligentsias de congédier le chanteur de toute de respectabilité socio-artistique. Ultimement, au risque de choquer ou de faire ricaner, ce constat résonne comme un mauvais diagnostique sur l'état de notre société et de notre culture... C'est oublier un peu vite celui qui, dès 1962, dans le monde du pop / rock français, a été consacré idole aux côtés de Richard Anthony et Johnny Hallyday avant d'aborder ensuite, avec talent et maîtrise, les rivages la country, de la soul music et du funk.

Auscultant les fondations de son répertoire, cet ouvrage tente de pallier ces étranges lacunes. Depuis sa disparition le 11 mars 1978, l'écrasante majorité des ouvrages qui lui ont été consacrés ont totalement occulté la matière première qui a rendu son nom célèbre dans France entière : la chanson, la musique. Olivier Delavault a travaillé à la télévision de 1969 à 1988 dans les secteurs technique puis artistique. L'émission qu'il présenta à France-Inter en 1996 sur les chansons "françaises" issues d'une adaptation l'on poussé à écrire en 2003 le Dictionnaire des chansons de Claude François ; une collaboration en 2010 avec Richard Anthony pour sa dernière autobiographie, un essai sur Jacques Brel, Mots de Brel. Le dégoût essentiel en 2013. Olivier Delavault est également l'auteur, en 2007, d'une biographie de Geronimo chez Folio/Biographie, Gallimard.

01/2023

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Actualité médiatique France

Dites bien à mon fils que je l'aime

A partir de l'évocation bouleversante de la mort de son père, Philippe Risoli revient sur son parcours : ses joies, ses tourments, ses ambitions et ses désillusions, entouré de ses proches qui l'ont accompagné tout au long de son parcours. L'autobiographie d'une figure emblématique de la télévision française. Les confessions poignantes de l'animateur phare des années 1980-1990 " Dans la moiteur de cette fin d'après-midi de mi-juillet 2021, je m'approche une fois de plus de son lit, sans me douter que ce sera la dernière. Nous venons de vivre intensément ces trois dernières années, moi à lui rendre son quotidien plus confortable, lui à combattre vaillamment cette maladie que certains nomment "le crabe'. Nous nous dévisageons, comme jamais cela ne nous était arrivé. C'est alors qu'avec à un petit geste de la main, je l'entends me murmurer : "Va-t'en, je ne veux pas que tu me voies mourir. ' Deux, trois minutes à se regarder encore, depuis le couloir cette fois, immobile à côté d'Anne, ma femme, jusqu'à ce que son infirmière nous demande fermement de satisfaire à sa demande. Cette même infirmière qui le lendemain m'informera au téléphone du "départ' de mon père. "Dites bien à mon fils que je l'aime' : tels furent, me dira-t-elle, ses derniers mots. Désormais orphelin, c'est toute ma vie d'enfant et de jeune homme, entouré de ma famille, qui défile alors devant mes yeux... " Pour la première fois, l'animateur télé emblématique des années 1980-90 revient sur un épisode tragique, à partir duquel il déroule le fil de sa jeunesse et évoque ses débuts professionnels.

09/2023

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Sociologie

Questions de communication N° 35/2019 : Identité éditoriale, identités sportives

Le discours médiatique sur le sport portant souvent sur les sportifs et sportives de haut niveau auxquel·le·s il assigne des identités catégorielles (classe, genre, "race" , origine, âge...) à des fins emblématiques diverses (par exemple héros national, représentant·e d'un territoire, d'une culture, figure hors norme...), le Dossier analyse ces logiques d'identification et leurs variations - selon les stratégies éditoriales et les communautés de lecteur·rice·s construites - dans la presse spécialisée et les rubriques sport de la presse généraliste, sans oublier de s'intéresser à leur réception par les athlètes. Dans les Echanges, trois contributions prolongent la discussion ouverte par André Gunthert sur l'intervention par l'image. Les Notes de recherche s'intéressent à la "relation diagnostique" dans le cas des patient·e·s atteint·e·s du syndrome de West - forme d'épilepsie sévère du nourrisson - et de leurs familles, à la manière dont les universités rendent hommage à leurs membres décédés, aux relations entre pratiques ludiques, commerciales et pédagogiques dans un parc d'attraction pour enfants, aux médiations et conventions culturelles jouant dans les processus d'expertise au sein du milieu du jazz en France, aux modalités de mise en discussion des discours complotistes sur Facebook et à la diversité des langues chantées dans les musiques populaires françaises. En VO, la chercheure étatsunienne Lisa Cuklanz revient sur trois décennies de travaux sur les représentations de la violence de genre dans les médias et leurs évolutions. La rubrique Focus propose une lecture approfondie d'une oeuvre récente - Les Sensibilités religieuses blessées. Christianismes, blasphèmes et cinéma, 1965-1988 de Jeanne Favret-Saada - et d'une oeuvre plus ancienne - 33 Newport Street. Autobiographie d'un intellectuel issu des classes populaires anglaises de Richard Hoggart. Les Notes de lecture rendent compte de plus de 50 publications.

10/2019

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Littérature francophone

L'odyssée d'un fils d'Afrique. Témoin et acteur

Cette autobiographie dépeint le parcours atypique d'un fils d'Afrique, depuis la période coloniale jusqu'à la poussée démocratique des années quatre-vingt-dix. L'auteur a été étudiant, militant, enseignant, puis ministre à des moments clés de l'histoire africaine. Etudiant, puis enseignant en Europe, juste avant et juste après les indépendances africaines (1959 à 1969), il découvrit le militantisme estudiantin et s'initia aux enjeux des relations nord-sud. De retour au Bénin, il fut l'un des acteurs d'une grande réforme agraire puis s'engagea dans les mouvements syndicaux. Sa vie bascula en 1975 lorsque suite à l'appel à une grève générale qu'il co-signa, il devint une personne à abattre par le pouvoir marxiste-léniniste du Président Kérékou. Traqué, il n'eut d'autre choix que de fuir, en pleine nuit, en pirogue, vers le Nigeria voisin. Le Nigeria où il trouva refuge pendant 15 ans lui ouvrit une fenêtre inédite sur une autre Afrique, l'Afrique anglophone. Enseignant dans différentes universités du pays, il participa aux débats intellectuels et idéologiques bouillonnants parmi les élites du pays. Il se retrouva aussi témoin des soubresauts politiques et économiques ayant secoué le pays durant cette période, depuis la guerre du Biafra jusqu'à la montée en force du fanatisme islamiste. L'exil de l'auteur et le récit prennent fin en 1991 avec un retour au bercail et une nomination à un poste de ministre. Ouvrage à la fois didactique et politique, il plaira aussi bien aux passionnés de l'Afrique qu'aux "non-initiés". L'auteur a pris soin d'agrémenter le récit d'anecdotes et de faits insolites, tantôt drôles, tantôt graves, accessibles à tout public.

06/2021