Recherche

Steinchneider Herber

Extraits

ActuaLitté

Critique littéraire

Le Prométhidion et Le Piano de Chopin. Etude de l'oeuvre poétique par Michel Maslowki

Cyprian Norwid (1821-1883), poète-philosophe polonais, méconnu de son vivant, redécouvert à la fin du XIXe siècle, est reconnu actuellement en Pologne parmi les plus grands. Il a inspiré Jean Paul II comme poète et comme pape. Il a servi aussi de guide à Joseph Tischner dans son esquisse du programme de " Solidarnosc ", l'immense mouvement-syndicat qui a contribué à la chute du communisme. Sa poésie a ouvert de nouvelles perspectives non seulement esthétiques, parfois comparables en France à celles de Rimbaud ou Mallarmé, mais aussi philosophiques, théologiques et sociales. Il sera reconnu parmi les plus grands par Gide et Bergson, Milosz et Rózewicz, Jean Paul II et Brodski, Holan... Le livre réédite les traductions introuvables de Joseph Pérard, revues, de deux grands poèmes : Le Prométhidion (1851) et Le Piano de Chopin (1865). Les études critiques de Michel Maslowski s'arrêtent sur sa philosophie du travail, de l'art, de l'anthropologie de la culture. De même sur la parenté de sa pensée avec celle, ultérieure, de Levinas, sur la vision personnaliste interactive, sur la dialectique des civilisations et rencontres humaines dans un esprit dialogique ; sur la place de la femme, la justice et sur son rapport à la vérité. Enfin sur l'esthétique " blanche " originale révélant " le pathos métaphysique du quotidien ". Cela dans la civilisation " marchande et industrielle " où nous vivons toujours. Son oeuvre débouche sur une vision de la foi chrétienne originale, avec une correspondance parabolique entre la praxie du monde et le développement de l'Esprit. Professeur émérite de littérature polonaise à Sorbonne Université, membre étranger de l'Académie polonaise des arts et des lettres (PAU), Michel Maslowski est spécialisé dans le théâtre romantique, dans l'anthropologie culturelle de l'Europe Centrale et dans les thèmes métaphysiques de la littérature contemporaine. Il est co-traducteur avec Jacques Donguy de la littérature polonaise en français (Mickiewicz, Slowacki, Milosz, Herbert, Rózewicz...).

08/2020

ActuaLitté

Jardinage

Francis Hallé. 50 ans d'observation de jardins botaniques dans le monde

"Parviendrai-je à faire comprendre à quel point le bonheur du botaniste est intense lorsqu'il se trouve, par un beau matin clair, à l'orée d'une vaste collection de plantes qu'il ne connaît pas encore ? Comparées aux plantes des végétations naturelles, celles des jardins botaniques ont l'extraordinaire avantage d'être soigneusement identifiées ; de ce fait, n'étant plus préoccupé par des tâches de récolte, de séchage, de mise en herbier et d'identification ultérieure, le botaniste peut commencer sans délais son travail — qu'il s'agisse de biologie florale, d'analyse architecturale, ou de prélèvements destinés à l'anatomie, la biochimie ou la génétique. Même si quelques domaines d'étude — phénologie, physiologie, écologie — peinent à y trouver leur place, les bons jardins botaniques contribuent au progrès des sciences du végétal dans leur ensemble ; aussi ont-ils toujours eu une place spéciale dans mon travail de botaniste et, pour moi, ils sont des marqueurs de civilisation. (...) La visite d'un jardin botanique ne requiert, pour moi, qu'un équipement léger : de solides chaussures, un carnet à dessin, un crayon et un canif pour le tailler en pointe. Qui sont mes voisins, au cours de ces visites ? Des anciens combattants qui prennent le soleil, de jeunes mères qui font jouer leurs enfants, des amoureux qui se bécotent sur les bancs publics, des vendeurs de boissons fraîches, ou encore des " joggeurs ", l'air sombre, avec des écouteurs dans les oreilles pour être sûrs de ne pas entendre les oiseaux ; très peu de collègues botanistes, voire aucun, de sorte qu'il m'arrive de penser que ce jardin a été créé exclusivement à mon intention. C'est un sentiment totalement illégitime, mais pour autant assez plaisant ! Mon existence aurait-elle été un repas, la forêt tropicale en eût constitué le plat de résistance et les Jardins botaniques les délicieux desserts." M. Francis Hailé Montpellier, 30 mars 2016

10/2016

ActuaLitté

Histoire internationale

HISTOIRE DU NOUVEAU MONDE. Tome 2, Les métissages

Européens, Indiens, Africains et même Japonais, la diversité des peuples qui coexistèrent et s'affrontèrent dans l'Amérique du XVIe siècle illustre le brassage des populations avec lequel, depuis toujours, se confond l'histoire du monde. Quelques personnages exceptionnels incarnent les bouleversements de cette Amérique espagnole : une princesse inca qui séduit les conquistadores, un métis du Pérou venu s'installer en Andalousie où il croise Cervantès et consacre un livre à la mémoire de ses ancêtres. Ou encore ce marchand de Mexico qui écrit à son neveu de Madrid : " Vous trouverez un peu fort mon mariage avec une Indienne. Ici ce n'est pas du tout un déshonneur, car la nation des Indiens jouit d'une haute estime. " Vision trop idyllique, certes. A preuve, les innombrables procès qui évoquent le sort réservé aux vaincus : sorcières indiennes ou mulâtresses que l'Inquisition accuse de vendre des herbes magiques, Juifs envoyés au bûcher, Noirs fuyant l'enfer des champs de canne à sucre, Indiens s'épuisant à extraire des montagnes l'argent dont l'Espagne a tant besoin. Et pourtant l'opulence de Mexico et de Lima émerveille les Européens venus bâtir une société à l'image de celle qu'ils ont laissée. En quelques années, tout se transforme, les rapports entre les êtres, les habitudes, la nourriture, mais aussi les croyances. Fascinante époque où, conscients de la fragilité de leur monde, les métis des nouvelles générations interrogent les anciens pour garder le souvenir de leurs traditions, comme si déjà ils cherchaient leurs racines. Aux frontières de ce gigantesque empire, d'autres univers émergent. Ceux qui s'y risquent connaissent un destin peu banal. Les missionnaires de la jungle brésilienne et les colons du Rio de la Plata, les pirates des Caraïbes, les aventuriers du Nouveau-Mexique en quête d'un Eldorado, les trappeurs français du Canada, les puritains de Boston vont inventer une seconde Amérique, sans savoir qu'ils construisent l'avenir du continent.

10/1993

ActuaLitté

Philosophie

Theodor W. Adorno, un des derniers génies

Disciple d'Adorno dont il a suivi l'enseignement à Francfort dans les années 1960, Detlev Claussen trace le portrait de son maître sous les traits inattendus d' "un des derniers génies" . Il n'ignore pas le paradoxe selon lequel pour être génial il faut croire à son absolue singularité, quand il faut en douter pour être philosophe. Il n'ignore pas non plus qu'Adorno est le philosophe chez lequel le doute augmente la singularité. Aussi s'emploie-t-il à faire apparaître toute l'exigence d'après laquelle Adorno a déployé sa réflexion et composé son oeuvre, non pas en suivant le mouvement d'une visée idéale, mais en s'efforçant avec tout son être de se frayer une voie étonnamment vivante à travers les doutes et les objections. Cette vie philosophique comprise comme frayage ouvert aux contingences des rencontres et des lectures conjure d'emblée l'entreprise pieuse ou antiquaire. Il ne s'agit pas de suivre la trajectoire solitaire d'une vie illustre, ni de lire une oeuvre insulaire. Nul théâtre d'un seul cerveau. Aucun ecce homo. Detlev Claussen compose la biographie intellectuelle d'Adorno (1903-1969) en veillant à rendre indissociables les thèmes de sa pensée, les variations des problèmes posés et l'ensemble des chocs historiques, des bouleversements sociaux et politiques, propres au XXe siècle. La force incomparablement instructive de cette biographie est de nous introduire à une cohérence qui n'est pas systématique, ni close sur elle-même, mais qui, sans s'atomiser ni se perdre, montre Adorno exposé à tout ce qui s'apparentait à sa pensée, à tout ce qui y ressemblait en différant. L'extraordinaire richesse de ses échanges épistolaires avec Max Horkheimer, Siegfried Kracauer, Hanns Eisler, Walter Benjamin, Bertolt Brecht, Ernst Bloch, Thomas Mann, Herbert Marcuse et Fritz Lang en a gardé la trace. Celui qui pense est traversé autant qu'il traverse. Aussi cette biographie est-elle irréductiblement une histoire de la singularité philosophique d'Adorno et une introduction inédite au "cercle" ou au "mouvement" de Francfort.

01/2019

ActuaLitté

Romans historiques

L'arbre de nuit

François Costentin est l’assistant d’un cartographe de Dieppe. Il dessine la terre, guidant les rois et les navigateurs qui veulent parcourir le monde. Les étagères de son atelier normand sont remplies d’une colonie de livres augustes ; beaucoup racontent l’Inde, en particulier Goa, la plus belle ville du monde d’après les voyageurs qui en reviennent ébahis. François veut la voir lui aussi. Jean Mocquet est apothicaire et chirurgien. Il a la charge d’intendant du Cabinet des singularités du roi Henri IV. Il a découvert Goa grâce au livre du botaniste portugais Garcia da Orta, qui révèle l’infinité de plantes, d’épices, d’herbes indiennes et leur utilité. Jean n’a qu’un désir : herboriser à Goa. Dona Margarida da Fonseca Serrão est veuve à 24 ans. De haute noblesse, attachée à la cour du vice-roi du Portugal et aux valeurs de sa classe, que peut-elle espérer à présent ? Elle s’est résignée à cette vie de conventions et de rigueur. Mais une lettre du frère de son défunt mari l’appelle elle aussi en Inde. Dom Alvaro y occupe une haute charge à Goa, il fera d’elle sa femme. Ils embarquent à Lisbonne sur une caraque amirale le 29 mars 1608, chacun sûr de ses choix, de ses rêves. Mais aucun voyageur ne peut prévoir l’horreur d’une traversée de 14 mois, entre tropiques et Atlantique sud, coupée par un hivernage à Mozambique. Avant d’atteindre la Rome de l’Orient, d’apercevoir la richesse des entrepôts de Goa, l’or de ses églises, combien meurent de fièvre, du scorbut, ou sont emportés par les tempêtes et la chute d’un mât ? À Goa, François, Jean et Margarida, rapprochés par le hasard, liés à jamais par la violence de cette aventure, cherchent leur place dans cette société codifiée, hostile, où tous veulent jouir de la vie, s’enrichir, avant de rentrer au Portugal.

02/2012

ActuaLitté

Poésie

Sauvages

Marc Nagels a choisi les forêts pour vivre, de vivre les forêts, il les chante, les compose (créations sonores), les parcourt, il nous initie à partir à leur rencontre, il nous invite à les aimer, les comprendre, à porter nos regards sur elles. Sauvages est un apprentissage de la forêt, une invitation à s'aventurer au-delà des lisières, à entrer dans ses profondeurs, nous marchons dans ces sous-bois que l'auteur trace, animé d'une grande passion au vocabulaire exact. Le champ lexical de la silva (sauvage du latin silvaticus qui signifie "de la forêt") se déploie devant nous comme un sentier, une traversée, creusé de lunaison en lunaison, un vrai chant d'amour à tous les battements qui habitent et peuplent cet espace, la forêt devient femme, le long velours des forêts, elle mue d'un corps à l'autre. Sauvages est un apprentissage du regard par les mots, une invitation à se glisser à nouveau dans la forêt dont nous sommes sortis. Marc Nagels remet dans nos bouches les mots précis, initiaux et primaires de la faune et de la flore, puis sous nos yeux leur donne vie, ainsi ce long bal initiatique est comme le théâtre initial de nos racines dont le songe nous emporte chaque nuit. "Nous avons marché, c'était le voyage d'un peuple d'ombres. Un voyage sans terme. Nos pas sans épaisseur jamais ne s'arriment. Nous avons traversé neuf mers - c'était à la fontaine de tous les vents. Nous avons traversé neuf terres - nos vergues ont connu l'offense de la pierre. Que d'ombres tristes caressant les sables secs ! ... Il y eut l'été d'une chaleur sans égal A l'étrave de nos pas, Les herbes aiguisées, les ronces indociles. A l'étrave de nos pas, Le poivre des griffures sous la sueur amère, Une aigrette au bout des cils, l'haleine fauchée. Et l'épave de nos ombres".

07/2021

ActuaLitté

Philosophie

Fritz Mauthner, scepticisme linguistique et modernité. Une biographie intellectuelle

Pour la première fois en langue française, une biographie intellectuelle est consacrée à Fritz Mauthner, figure majeure du tournant linguistique de la modernité. Dans les Contributions à une critique du langage (1901-1902), l'essai sur Le Langage (1907) et le Dictionnaire de la philosophie (1910-1911), Mauthner recueille la tradition de réflexion du langage depuis Herder et Humboldt, pour la mettre au service du scepticisme linguistique le plus radical jamais formulé à l'époque contemporaine. Sa haine des mots le pousse à vouloir sortir du langage pour accéder à la " mystique sans Dieu ". Son scepticisme trouve son aboutissement dans L'Athéisme et son histoire en Occident, publié à partir de 1920. Né en 1849 dans une famille juive de culture allemande, Mauthner passe son enfance dans la petite ville de Horzitz-Horice, voisine de Sadowa, en Bohême, puis sa jeunesse à Prague. De la " guerre des langues " en Bohème, à laquelle il réagit en condamnant l'État habsbourgeois multinational, il tirera plus tard argument pour dénoncer la tyrannie des mots. Déstabilisé par l'antisémitisme qui lui inspire son roman le plus personnel, Le Nouveau Juif errant (1882), Mauthner redécouvre son identité juive au contact de Gustav Landauer et de Martin Buber. À Berlin, il réussit une brillante carrière d'écrivain et de journaliste et s'impose comme une des grandes figures du réalisme et du naturalisme. En 1905, Mauthner s'installe à Fribourg-en-Brisgau d'abord, puis à Meersburg sur le lac de Constance, où il meurt en 1923. Tout au long de sa vie, Mauthner a pris une part essentielle à la vie intellectuelle du monde allemand. II a impressionné Landauer, Hofmansthal, Wittgenstein, Hugo Ball, Dôblin et les avant-gardes des années 1968. Astre noir du scepticisme linguistique poussé jusqu'au nihilisme, son rayonnement s'est étendu au-delà du monde germanique: ses textes ont fasciné Borges, Joyce, Beckett et trouvé en George Steiner un interprète perspicace.

04/2012

ActuaLitté

Sciences politiques

En l'an 68. Trublions, enragés & messianiques ouvrent le bal du Diable sous l'enseigne de la postmodernité

Mai 68 fut une véritable Révolution et non un chahut d'étudiants. Une révolution mondiale qui à l'opposé de 1917 a pleinement réussi et vu le triomphe posthume de Trotsky. A savoir l'échec du marxisme-léninisme qui avait érigé la classe ouvrière en idole messianique. Le joli mois de Mai consacra lui, les théories freudo-marxistes d'Herbert Marcuse et ultra libérales de Milton Friedman, les Ecoles de Francfort et de Chicago s'étant combinées pour former un mélange détonnant et changer la face du monde. Les minorités agissantes devinrent les forces subversives porteuses de l'assomption eschatologique. Le messianisme révolutionnaire n'a en vérité jamais visé l'émancipation des hommes, mais uniquement la destruction de l'ordre existant. Le prolétariat russe n'aura été ainsi entre les mains des bolchéviques qu'un instrument... La Terreur rouge de 1918 le récompensera de sa crédulité à coups d'exécutions massives, de famine et de goulag. Au demeurant la révolution ultra libérale-libertaire conduit tout aussi inéluctablement à l'élimination des classes laborieuses par le déclassement et le chômage de masse. Cinquante ans après, les protagonistes de l'émeute soixante-huitarde, trotskistes et maoïstes, sont devenus les grands passeurs de l'hédonisme californien, se faisant les agents les plus actifs de l'américanisation du Vieux continent et au-delà, de sa tiers-mondisation. Ils furent aussi généralement d'ardents promoteurs idéologiques des guerres destinées, au nom de la Démocratie et des Droits de l'Homme, à diffuser le monothéisme du marché, nouvelle religion annonciatrice d'une Gouvernante mondiale en progestation assistée. Tous ou presque occupent aujourd'hui des postes de contrôle politiques, culturels, universitaires, médiatiques d'où ils ont avec succès engagé la grande mutation du paradigme sociétal et culturel du monde occidental. Soit la négation absolue de toutes les références métaphysiques ayant servi jusqu'à ce jour de base à la civilisation.

08/2018

ActuaLitté

Ecrits sur l'art

L'oeuvre de chair. Paul Rebeyrolle, la peinture et la vie

Dans un siècle qui a voué aux gémonies la sensibilité, et surtout ce qu'elle doit aux sens - tant les lois du marché imposent le contrôle réfléchi des consciences et des corps, la peinture de Paul Rebeyrolle constitue une insoumission. Sa violence, son exubérance, sa cruauté, ses débordements hors du cadre de l'asepsie généralisée nous atteignent : comment demeurer spectateurs, placides, comment ne pas être incorporé à "cet univers d'étreintes et de clameurs, de cris, d'oedèmes ou de tripailles jetées sur la toile, la vie dont elle procède, qu'elle montre torturée pourtant, dépecée, veule mais irréductible [... ]" . Les corps meurtris, les corps malades, les paysages vomissant leurs éléments, la sauvagerie qui l'habite, tout concours à faire de cette oeuvre, loin des défigurations glacées ou perverses d'un Bacon, une sorte de résistance, sans lendemains lyriques mais terriblement humaine, vivante. "La peinture ignore la satiété" écrit Lionel Bourg à propos de Rebeyrolle, de son geste, de son appétit de la matière, la matière des corps et celle de l'esprit. Ce texte ne prétend pas circonscrire cet insatiable. Mais par des entrées multiples, biographiques, esthétiques, politiques, il se penche sur les moments féconds de l'artiste, sur tel ou tel tableau, sur sa fidélité à un autre inclassable rebelle, Georges Guingouin, sur son rapport à l'abstraction, estimée mais tenue à distance, pour former un portrait fulgurant. Il permet au lecteur d'accorder à l'oeuvre toute l'attention qu'elle mérite. "Nul ne lui ôtera rien maintenant. Sa vitalité fut trop riche. Sa conscience trop exigeante. Trop amoureux ses liens avec la nature ou les hommes, les rochers vacillants sur l'arête des choses, les herbes, les animaux. L'artiste le plus politique de son époque, ce n'est pas un hasard, nous laisse l'oeuvre la plus confiante, la moins retorse peut-être. Nous y sommes inclus". L. B.

02/2021

ActuaLitté

Sciences politiques

Osons l'utopie ! Le fol été des communautés

Que font-ils là ? Quinze hommes et quinze femmes au coeur d'une vallée de mille hectares (garrigue, broussaille, bois et herbes folles : de la friche !). Ils se connaissent à peine mais ils sont venus pour un projet commun. Les flics, postés sur les crêtes, les observent à la jumelle. Surveillance constante. Contrôler les allées et venues, les visiteurs. Cette communauté compte plusieurs agitateurs politiques. Les RG leur ont transmis des fiches détaillées. Les ordres viennent de haut. Ça doit être important... En attendant, rien à signaler. Ils retapent les bâtiments. Les filles, juchées sur le toit de la grange, se passent des paquets de tuiles. Elles ont chaud. Elles ont ôté leurs tee-shirts. Pas gênées. Elles sont belles. Mission agréable ! En 1971, des centaines de communautés naquirent et s'implantèrent en Europe, dernière vague du mouvement hippie, né dans les années 1960 aux USA. Flower-power, "Faites l'amour, pas la guerre !", c'était bon pour nos amis d'Outre-atlantique, mais ici, en France, nous n'avions pas digéré l'échec de 1968 et la reprise insolente de la réaction. Certains voulaient radicaliser la lutte (les Brigades rouges, Action directe, la RAF de Baader-Meinhof), d'autres jugeaient l'affrontement suicidaire et préféraient le contournement : vivre tout de suite, en parallèle, ce que le pouvoir politique nous avait refusé. C'était la ligne non violente, majoritaire, du mouvement des communautés. Alors on se demande de quoi Pompidou et sa clique avaient peur ? Ils avaient peur d'une alternative susceptible de devenir crédible. D'un désordre qui s'organise. En 2011, ils ont toujours la même peur ! Toujours la même répulsion à l'encontre de ce qui dévie de leur logique d'exploitation, de production, de consommation, de croissance indéfinie, de concurrence sauvage, de déshumanisation toujours plus grande de la société... Leur plus grande crainte, c'est la diffusion d'une autre pensée, d'autres modèles, de nouveaux rêves. Hier comme aujourd'hui, un peuple qui rêve est incontrôlable. Alors, oui... Osons l'utopie !

05/2011

ActuaLitté

Fantasy

Le Dévoreur de soleil Tome 4 : Les Royaumes de la Mort

Hadrian Marlowe est pris au piège. Pendant près d'un siècle, il a été l'hôte de l'Empereur, un conseiller prisonnier de sa propre légende. Mais la guerre connaît un tournant. L'humanité est en train de perdre. Les Cielcins déferlent depuis les marches de l'Empire, choisissant leurs cibles avec une précision démoniaque. Le grand prince Syriani Dorayaica est sur le point d'unifier les clans, de constituer une armée qui représentera une menace comme l'humanité n'en a jamais connu. Et l'Empire résiste seul. L'Empereur n'a d'autres choix que de confier à Hadrian Marlowe - autrefois son chevalier préféré - une tâche impossible : traverser la moitié de la galaxie pour rencontrer les représentants du Commonwealth lothrien afin de les convaincre d'entrer en guerre. Les apparences sont parfois trompeuses, cependant... et ce voyage conduira Hadrian au-delà de l'Empire, loin du Commonwealth, derrière les lignes ennemies. " Une riche tapisserie narrant l'histoire d'un héros et d'un tyran, mais surtout d'un homme. " Kevin J. Anderson, auteur de La Saga des Sept Soleils " La richesse et les intrigues politiques de Dune. " David Drake, auteur du Seigneur des Isles " De la science-fiction épique de très haut niveau. Ruocchio nous livre une oeuvre fascinante. " James S. A. Corey, auteur de The Expanse " Artisan au talent rare, Christopher Ruocchio nous invite dans un futur plein de danger, d'action, d'ironie et de belle prose. Et de quelques beaux moments d'espoir. " David Brin, auteur de Elévation " Un space opera épique et singulier rappelant Iain M. Banks et Frank Herbert... Une voix nouvelle et originale. " Eric Flint, auteur de 1632 " Une épopée richement imaginée et brillamment racontée. " R. M. Meluch, auteur de The Tour of the Merrimack " Savant mélange d'action et d'érudition, un space opera palpitant chargé d'adrénaline et de réflexions saisissantes sur la nature humaine. " D. J. Butler, auteur de The Witchy Eye

ActuaLitté

Buffets, apéritifs

Apéritifs maison à grignoter et à siroter

Amuse-gueules, tartinades, tapas, gâteaux apéritifs, vins aromatisés... La simplicité et la convivialité en 40 recettes pour surprendre vos invités, à réaliser en un tour de main ! Des dips aux artichauts à l'anchoïade en passant par le caviar poivron-noisette et les palmiers au chorizo, autant d'ingrédients sains et naturels qui accompagneront à merveille votre sangria maison ou crème de cassis du jardin... Fini les traditionnelles chips et biscuits trop salés, réinventez vos apéritifs pour le bonheur de partager ! LES POINTS FORTS ⢠Une quarantaine de recettes, à boire et à picorer ⢠Des recettes particulièrement faciles à préparer : souvent il suffit de mélanger ou mixer ! ⢠Gâteaux apéritifs, recettes à tartiner (dip, houmous, rillettes, pâtés végétaux...) et autres amuse-gueules à grignoter + une dizaine de boissons à préparer soi-même ⢠Illustré de photos de recettes et de gravures anciennes, comme toute la collection SOMMAIRE PROVISOIRE Vin au basilic Petits gâteaux au parmesan Anchoïade Crème de cassis Pâté de fèves à la menthe Vin façon amaretto Croquettes au jambon Serrano Craquants au sésame Sablés au thym Vin à la pêche Tartinade de ciboulette et noix Amuse-gueules de céleri au roquefort Pois chiches croustillants Vin de noix Dip de pois cassés Palmiers au chorizo Sablés au bleu d'Auvergne et aux noix Vin de mandarine Cookies aux olives Grissinis Serpentins feuilletés aux légumes Balles de formage aux pistaches Mélange de fruits secs caramélisés aux épices Sablés au thym Dip aux artichauts Mini-muffins aux fines herbes Houmous au potimarron et à la sauge Brochettes colorées Vin aux coings de Mireille Rillettes de betterave Etoiles feuilletées au fromage Chips de patate douce Sablés au parmesan et aux graines de pavot Tortilla espagnole Pâté végétal aux champignons Billes de fromage et raisins Houmous Caviar de poivrons grillés et noisettes Tartinade de courge butternut et beurre de cacahuète Rillettes de sardines Liqueur de verveine citronnée

06/2023

ActuaLitté

Fantasy

Le Dévoreur de soleil Tome 4 : Les Royaumes de la Mort

Hadrian Marlowe est pris au piège. Pendant près d'un siècle, il a été l'hôte de l'Empereur, un conseiller prisonnier de sa propre légende. Mais la guerre connaît un tournant. L'humanité est en train de perdre. Les Cielcins déferlent depuis les marches de l'Empire, choisissant leurs cibles avec une précision démoniaque. Le grand prince Syriani Dorayaica est sur le point d'unifier les clans, de constituer une armée qui représentera une menace comme l'humanité n'en a jamais connu. Et l'Empire résiste seul. L'Empereur n'a d'autre choix que de confier à Hadrian Marlowe - autrefois son chevalier préféré - une tâche impossible : traverser la moitié de la galaxie pour rencontrer les représentants du Commonwealth lothrien afin de les convaincre d'entrer en guerre. Les apparences sont parfois trompeuses, cependant... et ce voyage conduira Hadrian au-delà de l'Empire, loin du Commonwealth, derrière les lignes ennemies. " Une riche tapisserie narrant l'histoire d'un héros et d'un tyran, mais surtout d'un homme. " Kevin J. Anderson, auteur de La Saga des Sept Soleils " La richesse et les intrigues politiques de Dune. " David Drake, auteur du Seigneur des Isles " De la science-fiction épique de très haut niveau. Ruocchio nous livre une oeuvre fascinante. " James S. A. Corey, auteur de The Expanse " Artisan au talent rare, Christopher Ruocchio nous invite dans un futur plein de danger, d'action, d'ironie et de belle prose. Et de quelques beaux moments d'espoir. " David Brin, auteur de Elévation " Un space opera épique et singulier rappelant Iain M. Banks et Frank Herbert... Une voix nouvelle et originale. " Eric Flint, auteur de 1632 " Une épopée richement imaginée et brillamment racontée. " R. M. Meluch, auteur de The Tour of the Merrimack " Savant mélange d'action et d'érudition, un space opera palpitant chargé d'adrénaline et de réflexions saisissantes sur la nature humaine. " D. J. Butler, auteur de The Witchy Eye

04/2024

ActuaLitté

Littérature étrangère

L'empreinte de toute chose

Alma Whittaker naît avec le XIXe siècle, à Philadelphie, d'un père anglais dont le talent de botaniste et la roublardise lui ont permis de faire fortune dans le commerce du quinquina, et d'une mère qui tient de sa famille de l'Hortus Botanicus d'Amsterdam une formidable érudition ainsi qu'une rigueur toute hollandaise. À leurs côtés et au contact des éminents chercheurs qui gravitent autour d'eux, Alma acquiert une intelligence éclectique et la passion de la botanique. En grandissant, elle se passionne pour les mousses puis pour Ambrose Pike, illustrateur de génie. Comme elle, il cherche à percer les secrets du monde qui l'entoure mais, à la logique scientifique d'Alma, il préfère une pensée ésotérique ; un fossé qui les éloignera inexorablement mais poussera enfin Alma à partir à son tour à la découverte du vaste monde. L'Empreinte de toute chose entraîne le lecteur à la découverte d'un XIXe siècle kaléidoscopique, des bas-fonds anglais à la bonne société d'Amsterdam en passant par Philadelphie, Tahiti, Macao ou les cimes des Andes, dans un monde où les terra incognita s'amenuisent de jour en jour. Alma, dotée d'une soif d'apprendre sans pareille, explore ce monde, la nature, la société dans laquelle elle vit et son propre corps - de l'infiniment grand à l'infiniment petit. Ce roman est aussi un gigantesque herbier des types humains : la candide ingéniosité d'Alma, l'impétuosité de son père Henry, la froide sainteté de sa soeur Prudence, la douce folie d'Ambrose, la rigueur de sa confidente Hanneke de Groot, la frivolité fantaisiste de son amie Retta, la calme profondeur du révérend Welles... L'écriture à la fois luxuriante, raffinée et piquante d'Elizabeth Gilbert semble donner vie à tous ces personnages qui racontent un siècle où l'esprit des Lumières permet l'éclosion d'idées nouvelles.

02/2014

ActuaLitté

Ethnologie

Ethnologie et langage. La parole chez les Dogon, 3e édition revue et corrigée

"Dans une région montagneuse et tourmentée de l'Afrique Occidentale, où le problème de la subsistance se pose de façon aiguë, une population a frappé depuis longtemps les observateurs par la hardiesse de son architecture, la qualité de son artisanat, la vitalité de ses rites et la beauté de ses manifestations culturelles. Depuis les travaux classiques de Marcel Griaule, les Dogon sont un des hauts lieux de la littérature ethnographique. Geneviève Calame-Griaule, sa fille, en renouvelle l'étude. Civilisation du verbe : le mythe même de la création y atteste le rôle primordial de la parole. Les ancêtres des hommes, êtres proches du poisson, descendus sur la terre avec "l'Arche du monde", reçoivent le miracle de la parole de Nommo, leur compagnon, lui-même fils de l'oeuf fécondé par la "parole" d'Amma. Dans ce monde créé, tout "parle". L'homme cherche son reflet dans tous les miroirs d'un univers à son image, dont chaque brin d'herbe, chaque moucheron, est porteur d'une "parole", d'un symbole. Si la réalité est ainsi comme un livre dont il faut, pour un esprit dogon, interpréter les signes et décoder le message, il est clair que ces "archives de la parole du monde" se sont constituées, au cours des siècles, selon des habitudes et des lois qui dominent la mentalité dogon. D'où une théorie et une mythologie de la parole ; d'où l'inventaire de ses rôles dans la vie amoureuse et religieuse comme dans la solution des conflits sociaux ; d'où sa place enfin parmi les autres moyens d'expression que sont la plastique et la musique. C'est toute la conscience qu'une collectivité a d'elle-même et du monde qui nous est ainsi restituée. Vaste inventaire. Patient déchiffrement. Mais cette analyse exemplaire que fait Geneviève Calame-Griaule des rapports entre le langage et une société particulière revêt alors un sens universel." (Présentation de la première édition, Paris, Gallimard, 1965) Geneviève Calame-Griaule.

09/2016

ActuaLitté

XIXe siècle

Le Poème de l'âme

Le Poème de l'âme, cycle pictural et littéraire unique dans l'histoire de l'art français, occupe une place majeure dans le parcours artistique de Louis Janmot (Lyon, 1814-1892). Entrepris à Rome au milieu des années 1830, présenté pour la première fois en 1854, puis, après plusieurs expositions au rythme des Salons parisiens, parvenu à une version presque définitive en 1879, il connaît en 1881, grâce à son ami Félix Thiollier, une diffusion plus large que les expositions dont il a bénéficié jusque-là à Lyon et à Paris, sous la forme d'un album, où les dix-huit tableaux et les seize dessins sont reproduits, accompagnés des deux mille huit cent quatorze vers qui en forment le commentaire. La présente édition reprend le contenu de l'album de 1881, augmenté d'un texte introductif de Patrice Béghain, et complété par la version peinte du Supplice de Mézence conservée au musée d'Orsay. Le cycle pictural du Poème de l'âme est présenté en permanence au musée des Beaux-Arts de Lyon. "Il y a chez Janmot un parfum dantesque remarquable. Je pense en le voyant à ces anges du purgatoire du fameux Florentin ; j'aime ces robes vertes comme l'herbe des prés au mois de mai, ces têtes inspirées ou rêvées qui sont comme des réminiscences d'un autre monde. On ne rendra pas à ce naïf artiste une parcelle de la justice à laquelle il a droit. Son exécution barbare le place malheureusement à un rang qui n'est ni le second, ni le troisième, ni le dernier ; il parle une langue qui ne peut devenir celle de personne ; ce n'est pas même une langue ; mais on voit ses idées à travers la confusion et la naïve barbarie de ses moyens de les rendre. C'est un talent tout singulier chez nous et dans notre temps". Eugène Delacroix

08/2023

ActuaLitté

Musées français

La bataille des Beaux-Arts. Art et politique à Nice au XIXe siècle

Les collections mettent en avant une réelle évolution en peinture comme en sculpture. Les thèmes et sujets abordés, le dynamisme de la couleur, l'utilisation de la lumière sont clairement un passage de la peinture classique vers une modernité recherchée par les artistes. Les collections de peinture et de sculpture s'étendent XIVe au XXe siècle avec le Bronzino au XVIe, B. Zenale au XVIe, Jan Brueghel de Velours au XVIIe, H . Fragonard et les Vanloo au XVIIIe, au XIXe J. B Carpeaux et les peintres orientalistes, puis J. Chéret, G-A Mossa pour la Belle Epoque, et enfin R. Dufy au XXe siècle. Le musée des Beaux Arts a été installé en 1928 dans une magnifique demeure construite sur l'initiative de la princesse ukrainienne Kotchoubey en 1878 et achevée par l'américain Thompson. Un siècle plus tard, le charme du bâtiment opère toujours grâce à de remarquables hauteurs sous plafond et à un monumental escalier de marbre. Il est l'héritier d'un premier musée constitué à partir des dépôts de l'Etat souhaités par Napoléon III après le rattachement de Nice à la France en 1860. Puis, la collection s'est enrichie des dons et legs de Mesdames Bashkirtseff, Ziem, Clément-Carpeaux, Dufy, du baron et de la baronne Vitta, de Maurice Fenaille et Gustav-Adolf Mossa, plus récemment des legs de mesdames Odette Avigdor d'Acquaviva et celui de Madame Ethel Messiah. Et, en 2002, d'une importante donation constituée de 75 sculptures de Michel de Tarnowsky (Nice, 1870-1946), grâce à l'association de ses amis, créée en 1992 par sa fille Françoise . Les oeuvres les plus emblématiques de ce musée sont la Crucifixion d'Agnolo Bronzino (1540), La console jaune aux deux fenêtres de Raoul Dufy (1948), Le déjeuner sur l'herbe de Jules Chéret (1904), Fenêtre ouverte sur la Seine de Pierre Bonnard (1912), Allégorie de la Terre et Allégorie de l'Eau de Jan I Brueghel& Hendrick Van Balen (XVIIe siècle), Le pêcheur napolitain de Jean-Baptiste Carpeaux(1858).

09/2021

ActuaLitté

Monographies

Jan Van Imschoot. La présentation des absents, Edition bilingue français-anglais

Comment parler d'art ? Ou plutôt, peut-on parler d'art ? Et l'art peut-il parler littérature ? Catalogue d'exposition à la galerie Templon, parution fin octobre 2021, sur l'artiste Jan Van Imschoot. 64 pages 23 x 30 cm. Depuis ses débuts, le peintre belge Jan Van Imschoot confronte langage pictural et langage verbal en explorant les multiples strates de signification laissées par les grands peintres occidentaux dans leurs oeuvres. Avec La présentation des absents, nouvelle série de tableaux de Jan van Imschoot exposée à la galerie Templon en novembre 2021, l'artiste belge " anarcho baroque " poursuit ses recherches sur la signification du langage pictural en détournant l'oeuvre de l'un de ses prédécesseurs. Après avoir exploré les natures mortes de l'Ecole du Nord du XVIIe siècle dans Le bouillon d'onze heures, Van Imschoot prolonge l'immersion dans ce genre avec par exemple des toiles comme La vision féérique. Toutefois, c'est le travail de Manet qu'il a cherché avant tout à appréhender dans cette deuxième série. Comme il le dit, il " confronte l'infini de [son] imagination aux libertés que prend Manet avec l'histoire de l'art ". Cette rencontre conduit à une mise en abyme vertigineuse. L'échange des bêtises fait référence au Déjeuner sur l'herbe de Manet, lui-même écho à Suzanne et les Vieillards du Tintoret. Van Imschoot apporte son propre regard en multipliant les clins d'oeil et références érotiques, historiques ou religieuses, dans une fantaisie symbolique magnifiée par une maîtrise des lumières et des couleurs digne des plus grands Flamands. " Le rapport qu'entretiennent la langue et l'image reste un territoire ouvert ; les mots y rencontrent leurs propres limites, alors que l'art, tel un oiseau, le survole en toute liberté. ", conclut l'artiste. Le beau livre édité par la galerie Templon laisse tout loisir au lecteur d'explorer cette liberté dans tous ses détails.

11/2021

ActuaLitté

Littérature française

En marche... ou pas !

Drôle de monde que celui-ci où l'on finirait par s'émouvoir davantage devant un petit enfant qui meurt de faim en Afrique que devant Neymar qui passe son été à se rouler dans l'herbe (mais qui est bien payé pour faire ça, qu'on se rassure). Heureusement que BFM WC est là pour nous remettre les idées en place et nous rappeler à l'ordre moral, quand on se surprend à divaguer de la sorte ! Leur rôle est d'intérêt général car sans eux, il serait difficile de s'étalonner et d'oublier à quel point notre vie est monotone et pourrie. Les barbituriques peuvent rester tranquillement dans l'armoire à pharmacie (mais attention quand même à la date de péremption ! ). Enseignant repenti, je pose un oeil curieux et circonspect sur notre société dite moderne depuis mon poste d'observation, mouvant (la rue, mon canapé, ma terrasse...). Il en résulte quelques esquisses scripturales et caricaturales, tendres mais acides, bienveillantes mais sans concession, sur l'évolution de notre condition humaine, trop humaine. Quand on n'a que l'humour et le contre-pied pour casser des codes trop codifiés, des limites trop limitantes. Sous nos masques, on a besoin d'air. D'un air nouveau. Jamais respiré encore. Ni jamais entendu. Quand le rationnel a capitulé face au réel, il reste l'art. Sous toutes ses formes. Sauvage et libre par nature. Gabriel Bulik, l'illustrateur de cet ouvrage, né en 1988 à Paris, découvre sa passion pour le dessin durant son enfance. Après des études en cinéma d'animation 3D et un début de carrière dans les jeux vidéo, l'illustrateur en lui s'échappe de l'industrie pour devenir freelance dans les milieux de l'édition à échelle humaine, notamment dans le domaine du jeu de rôle. Cette touche ludique qui lui est chère et son besoin de varier les plaisirs le conduisent à rencontrer MUZ, afin de réaliser une série de dessins humoristiques. La suite, vous la tenez entre vos mains !

11/2021

ActuaLitté

Spiritisme

Quand l'esprit s'emmêle. Déconstruire pour reconstruire

C'est le premier livre de développement personnel publié par La Sirène aux Yeux Verts, il vient donc inaugurer cette nouvelle collection aux couleurs de soleil et de feu. Puisse-t-il symboliser le premier d'une longue série tant le sujet, au même titre que les parcours d'entrepreneurs, nous passionne. Ce n'est pas un hasard si ce livre s'est retrouvé chez nous. On vous dit pourquoi. Alexandra Faisy est elle-même une entrepreneuse ambitieuse, spécialisée dans le coaching des entrepreneurs et des managers. C'est donc naturellement que nous nous sommes connues. La particularité de cet ouvrage est qu'il conjugue entrepreneuriat et développement personnel. Non, il ne s'agit pas d'un énième guide à l'usage des entrepreneurs en herbe. Dale Carnegie, Napoleon Hill ou encore récemment Tony Robbins ont déjà largement fait ce travail. Il ne s'agit pas non plus d'un ouvrage générique de développement personnel qui prétend réinventer la roue. Ce qui nous a bouleversés dans ce texte, c'est qu'il s'agit d'abord d'un cheminement personnel et qu'il est pétri de sincérité. Au commencement de ce livre est la douleur d'un deuil, suivi d'une prise de conscience de l'unité et l'unicité de l'existence, puis de la mise en place d'une méthode pour arriver à se révéler et conquérir ses rêves. La publication de cet ouvrage est la preuve concrète que tous vos rêves peuvent se réaliser puisqu'écrire et publier un livre sur sa propre histoire faisait partie des rêves d'Alexandra. Depuis il y en a eu d'autres. Vous les découvrirez au fil de cet essai qui a le mérite de s'appuyer sur un corpus de livres iconiques en développement personnel, de Lise Bourbeau à Frédéric Lenoir en passant par Eckhart Tollé et Jacques Salomé. L'auteur cite ses sources et nous livre cet essai magistral qui est aussi un condensé de bibliothèque, ouvert et inspirationnel pour tous.

02/2023

ActuaLitté

Littérature indienne

Ret samadhi (éd. poche). Au-delà de la frontière

Amma, mère, grand-mère et veuve de 80 ans, abandonne sans un mot la maisonnée de son fils aîné, où elle habitait selon la tradition. Hébergée par sa fille, une écrivaine très indépendante, elle découvre une nouvelle forme de liberté et d'amour. Amma s'ouvre alors au monde et à elle-même, aidée dans sa métamorphose par une curieuse aide-soignante, Rosy, une transgenre qu'elle semble connaître depuis toujours. Lorsque cette profonde amitié est brutalement interrompue, l'octogénaire aussi fantasque qu'attachante part pour le Pakistan sur les traces d'un mystérieux passé, entraînant sa fille dans cette folle aventure. Ce roman hors du commun, qui offre un portrait foisonnant de la culture indienne et s'inscrit dans la grande histoire de la Partition, fait vaciller les frontières : celles entre normalité et étrangeté, rêve et réalité, passé et présent, corps et esprit, et bien d'autres encore. Dans l'écriture de Geetanjali Shree, monologue intérieur, dialogue et narration polyphonique s'entremêlent sans couture apparente. Humour, tragique et poésie se superposent, jouant sur les sonorités et les rythmes d'une façon parfois vertigineuse, que la remarquable traduction d'Annie Montaut a su restituer. Un très grand livre. "Une histoire va se raconter. Ce sera une histoire en même temps complète et incomplète, comme il en va des histoires. C'est une histoire intéressante. Il y a une frontière, et des femmes, qui viennent, s'en vont, traversent, tout du long. Une frontière et des femmes, et l'histoire se fabrique toute seule. Même, il suffit de la femme. C'est une histoire. Un déclic. Après, l'histoire s'envole au vent qui souffle. A l'herbe qui pousse, poussant le corps à prendre le vent, et le soleil aussi quand il se couche, il allume les myriades de bougies de l'histoire, à foison, pour les piquer contre les nuages, et tous ils se joignent à la balade". G. S.

ActuaLitté

Critique littéraire

Persévérer dans l'être. Correspondance 1961-1963 (D'Hadrien à Zénon, III)

1961-1963, Marguerite Yourcenar approche de la soixantaine. Pour beaucoup, un âge d'interrogations, de conscience aiguë de l'âge qui vient. Rien de ce genre chez elle. Au contraire. Elle affirme une belle solidité dans l'accueil des années à venir. Le temps qui vient sonne même comme prometteur pour elle. De fait, sa vie se poursuit pareille à ce qu'elle a été depuis qu'elle a mouillé l'ancre à Bar Harbor, caractérisée par le même élan, la même force créatrice. Dans cette existence qu'elle a voulue toute consacrée à la pensée et à l'écriture, la pérennité révèle un approfondissement de l'expérience. "Vous êtes si bien faite pour "persévérer dans l'être" ", écrit-elle à Natalie Barney. Mais lectrices et lecteurs savent que ce mot de Spinoza peut aussi s'appliquer à Yourcenar elle-même. En effet, c'est en persévérant dans son être que Yourcenar, au long des jours, a réussi à tisser entre eux les fils de réflexions émanant de ses différentes recherches et études. Tout un condensé de sa vie créatrice, de sa pensée, de son expérience littéraire, de son éthique, de ses réflexions sur le mal, la cruauté en l'homme, et sur l'Histoire, se profile et nous fait entrevoir l'écrivain dans sa maison de Bar Harbor, mais aussi en voyage parfois, entourée de livres, ceux qu'elle écrit et ceux qu'elle lit, puisant à mille champs du savoir, sachant ce qu'elle cherche, non ce qu'elle va découvrir, retenant ce qu'elle veut, le transformant. Elle aussi alchimiste du verbe! Toute une expérience intellectuelle et littéraire, une expérience de vie, qu'elle communique, en répondant à des appels de lecteurs, certains eux-mêmes écrivains en herbe, en écrivant à des amis ou à d'autres qui ne le sont pas, soucieuse toujours d'un échange intellectuel permanent avec autrui.

12/2011

ActuaLitté

Littérature française

Histoires d'amour & autres atrocités

Depuis qu'il était au chômage, les choses n'avaient fait qu'empirer à la maison. Il fallait se rendre à l'évidence, les vingt-huit mètres carrés de l'appartement HLM étaient incapables de contenir leur haine réciproque. De la chambre à la salle de bains, tout n'était que recoins malcommodes, réduits exigus où étouffait leur bien-être, angles aigus auxquels sans cesse s'affûtait un peu plus leur rancoeur. Seul le séjour pouvait passer pour une pièce à vivre, par ses dimensions en tout cas. Car pour ce qui était du quotidien, il s'apparentait plutôt à un champ de bataille où tous les coups étaient permis, les plus bas de préférence. Ursula buvait, ce qui n'était pas nouveau, mais elle buvait maintenant dans des proportions bien plus considérables que par le passé, quand ils vivaient dans leur sordide cabane, du côté des étangs. Sa pension d'invalidité passait dans l'alcool. Elle buvait de la vodka ; celle avec de l'herbe de bison dedans, qu'elle achetait avec les économies qu'elle cachait dans son immense soutien-gorge. - T'avise pas d'y fourrer tes gros doigts dégoûtants ! avait-elle dit un jour à Eugène sans qu'il eût manifesté quelque intention que ce fût. - Pas d'danger que j'aille salir mes doigts délicats sur tes gros nibards crados ! avait rétorqué Eugène et il n'avait eu le temps que de baisser la tête pour éviter la gifle monumentale qui rôdait dangereusement dans l'orbite de sa face. A travers les destins singuliers d'hommes et de femmes que tout semble séparer, ces dix-huit récits baroques et grinçants, souvent teintés d'humour et de poésie, composent à petites touches une fresque haute en couleur de ce que peut devenir la vie à deux dans ce qu'elle a de torride, terrible ou émouvant. Chaque étape de la vie amoureuse est jalonnée de moments intenses, tragiques parfois, ici mis en lumière au fil d'une narration polyphonique, chaotique, mais diaboliquement cohérente.

06/2020

ActuaLitté

Beaux arts

Amour et érotisme

Le thème de l'amour et de l'éros traverse l'histoire de la création. qu'il s'agisse d'arts figuratifs. de littérature ou de musique. Il évolue en fonction du contexte social et historique, des styles à l'oeuvre et des artistes. suscitant toujours l'émotion, en dépit du passage des siècles. Comment expliquer autrement le scandale soulevé par une Vénus de la Renaissance, oeuvre de Lucas Cranach l'Ancien, retirée du métro londonien où elle figurait sur l'affiche d'une exposition, après avoir provoqué les plus vives protestations ? Ce " Guide des arts " offre un panorama des oeuvres à thème amoureux ou érotique. Un premier chapitre, " Gestes, symboles, objets ", est l'occasion de reconstituer, des dieux de l'amour à la caresse ou au baiser, de la danse au rapt, du miroir au voile ou à la fourrure, de l'adieu à la mort, un imaginaire érotique issu parfois des temps les plus reculés, telle la Vénus de Willendorf, qui remonte au paléolithique. Le chapitre suivant, " Les lieux de l'amour " emporte le lecteur de chambre en lit, de bain en jardin, de Concert champêtre (Titien) en Déjeuner sur l'herbe (Manet). et jusque dans la nuit, passant par le harem et le bordel pour s'achever sur l'éternité. " Affections et passions " s'attache aux protagonistes (enfants, conjoints, famille) et à divers sentiments (camaraderie, amour de la patrie, infidélité, jalousie). " L'éros " occupe évidemment une place de choix, abordant les images licencieuses, les manuels de sexualité, la prostituée, l'homosexualité, le voyeurisme, la violence. la luxure, le sadisme. sans oublier les vampires... Une quarantaine de couples célèbres viennent clore cet ouvrage, au premier rang desquels Adam et Ève. Le lecteur constatera combien, à certains moments de l'histoire, certaines images sont apparues totalement naturelles et licites, pour se montrer transgressives ou déplacées lors d'autres périodes. Deux index en annexe facilitent sa consultation.

02/2010

ActuaLitté

Littérature étrangère

De terre et de rêve

... Lorsqu'il est long à revenir et qu'il me manque, je m'introduis parfois en cachette dans la chambre de papa et maman, j'ouvre l'armoire où se trouvent les chemises que papa n'a pas emportées. J'entrebâille doucement la porte et je les vois suspendues, blanches, lumineuses et parfumées, sur des cintres en bois. J'approche mon visage, je ferme les yeux et j'inspire, pour que leur odeur pénètre profondément en moi. Ensuite, dans mes pensées, ces chemises se tachent du sang de tous les gens que mon papa a fait massacrer et je pleure en silence. Maman dit qu'il n'a pas pu faire autrement, parce qu'il combattait de l'autre côté, que tout simplement il n'a pas pu faire autrement... A travers mes larmes, je vois tous ces gens morts. Je ne connais pas leurs visages, je ne sais pas comment ils s'appellent, mais je les vois, là, près des chemises blanches, dans l'armoire, comme s 'ils étaient là. Je les vois s'écrouler dans l'herbe, je les vois enlacer un arbre dans le bois et glisser le long de son tronc, puis rester étendus sur ses grosses racines. Je vois leur tête transpercée par une balle tomber sur la table et une assiette rebondir et se casser par terre... Ensuite je ne pleure plus. J'ouvre les yeux et je vois que les chemises sont toujours là, blanches, lumineuses et parfumées. Je ne veux plus les regarder, je ne veux plus de cette armoire, je ne veux plus de mon père. Je veux partir ailleurs, là où personne ne me connaît. Je claque la porte de l'armoire, même si je sais que je vais y revenir et l'ouvrir pour y sentir encore les chemises de mon père quand il n'est pas là, même si c'est au prix de mes larmes et de mes souffrances, vous comprenez ?

09/2017

ActuaLitté

Livres 0-3 ans

Thomas sans paroles. La belle histoire de Thomas le menuisier

Thomas le menuisier n'est pas bavard. Comme beaucoup de ceux qui ont eu une enfance malheureuse, il s'est réfugié dans le silence... Pourtant, " Thomas sans paroles " est aimé des gens de son village, qui ignorent ce qu'il fait dans le secret de son atelier : avec l'aide de ses amis les elfes, les gnomes et les fées, il fabrique des boîtes à voeu ! Grâce à eux, et avec la complicité de tous les animaux au premier rang desquels Sidonie la cigogne, mais aussi la nuée des coccinelles, Abélar le renard, les oies Adèle, Agathe et Apolline, le chat Filou et ses amies tourterelles, Napoléon l'escargot, les hirondelles et bien d'autres encore, nombreux sont les habitants du village dont les voeux vont pouvoir se réaliser. Mais comment exaucer le voeu de Constance alors que personne ne sait comment le prince Florestan a disparu ? Le journaliste en herbe Casimir arrivera-t-il à mener son enquête sans tomber dans les griffes de la méchante sorcière Drozella ? La gentille Clotilde pourra-t-elle aider Effinelle à devenir fée ? ... Et si Napoléon n'était pas celui que l'on croit ? En comptant sur l'enthousiasme des gnomes Zatar, Topor et Nimir, sur les talents de Figolin l'elfe sauteur, et avec l'aide de ses amis les elfes du soleil, Thomas pourra-t-il faire face à la méchante sorcière pour retrouver le prince Florestan ? Corentin pourra-t-il être enfin libéré de ses cauchemars ? Grâce à leur amitié, les gnomes, les elfes et les fées sauront-ils libérer Thomas de sa timidité ? Et la magie pourra-t-elle libérer l'amour qui ne demande qu'à naître ? Cette histoire nous emmène dans un univers magique, où tout semble possible dès lors que l'on accepte d'y croire. Et quand vous l'aurez lue, vous aurez vous aussi envie de croire que " Thomas sans paroles " est bien " Thomas des Elfes " !

03/2022

ActuaLitté

La France

J'explore la France - Mon premier guide de voyage

J'explore la France - Mon premier guide de voyage invite les enfants de 7 à 11 ans à découvrir ce pays, son histoire, sa culture et ses régions à travers une foule d'activités. Unique en son genre, ce guide de voyage tout en couleurs s'adresse aux enfants de 7 à 11 ans ! Il permettra à tous les jeunes voyageurs de bien profiter de leur séjour à Paris, dans la campagne française, en montagne ou à la mer en les incitant à demeurer attentifs à tout ce qui les entoure. A la fois amusant et instructif, ce livre les occupera pendant les déplacements tout en attirant leur attention sur une foule de sujets, de la géographie à l'histoire en passant par les particularités linguistiques, l'architecture, les produits régionaux et les fêtes et festivals. Tout au long de J'explore la France - Mon premier guide de voyage, le sympathique personnage Edgar et son amie la libellule Julie accompagnent les petits curieux dans leur découverte des régions de la France et de leurs musées, monuments et autres attraits. Ils les convient à s'intéresser à la riche histoire du pays en leur présentant sites préhistoriques, vestiges romains, cités médiévales et châteaux opulents, ainsi qu'aux merveilles de la nature, depuis les calanques des environs de Marseille jusqu'aux diverses chaînes de montagnes, sans oublier les grands parcs nationaux et les réserves naturelles. Toujours ludique, le guide aborde une variété de thèmes actuels qui interpellent les jeunes lecteurs, comme l'écologie et l'agrotourisme. Il les initie également à la spéléologie et à l'oeuvre de grands artistes en plus de leur présenter un survol des territoires français d'outre-mer. Edgar et Julie encouragent enfin les voyageurs en herbe à vivre des vacances actives en s'adonnant à la randonnée pédestre, au vélo, à l'accrobranche, au canyoning, à la luge, au ski, à l'escalade et à de nombreuses activités nautiques.

05/2022

ActuaLitté

Histoire du sport

"Mon slip était trop petit"

Un superbe éloge de la mauvaise foi dans le sport. C'est une évidence, les perdants sont plus nombreux que les gagnants. En football, un seul champion du monde pour 31 battus, une seule gagnante à Roland-Garros ou Wimbledon pour 127 malheureuses. Au coeur de cette masse sportive à la mine défaite, on distingue deux catégories : celle des vaincus qui reconnaissent avec humilité la supériorité de l'adversaire. Et l'autre, celle des mauvais perdants, qui brandit le déni comme un étendard et la mauvaise foi comme un bouclier. Car le mauvais perdant ne s'avoue jamais battu ! Devant l'évidence et la sanction du résultat, il refuse de renoncer à sa certitude d'être le meilleur. L'esprit chagrin, le corps brûlant de déception et, il faut bien le dire, la raison en berne, le mauvais perdant balance parfois tout et n'importe quoi. Au mieux de sa (mé)forme, il nous emmène sur un drôle de terrain : s'il a échoué, juré craché, il n'est pas responsable. C'est le cheval, trop court sur pattes pour ses jambes trop longues ; c'est le ramasseur de balle, trop lent ; la nourriture empoisonnée, la pluie qui tombe, le vent qui souffle, l'herbe trop haute ou le gazon trop sec ; c'est le ballon, trop bondissant ; c'est la génétique qui l'a fait trop chétif ; c'est les fantômes qui hantent les chambres d'hôtel, les grenouilles qui font du bruit ; les chaussettes trop rêches, un slip trop petit... La mauvaise foi est internationale, elle touche les vedettes (Antoine Griezmann, José Mourinho, Renaud Lavillenie, Deontay Wilder...), et concerne tous les sports, du football au cricket, en passant par le tennis, la boxe, le billard ou le lancer de fléchettes. Une fois n'est pas coutume, saluons donc les laissés-pour-compte de la gloire, les cocus de la compétition, les battus d'un souffle ou les vaincus à plate couture, les malchanceux et les mal en point.

10/2022

ActuaLitté

Littérature française

Bleu Ballerine

Un roman puissant et surprenant. Un huis-clos exceptionnel. " A l'heure de mourir, que m'est-il arrivé ? Où en suis-je restée ? Le pas assuré, vous avancez vers moi. Une affaire importante occupe votre esprit, votre regard incertain erre dans l'herbe. S'agit-il de moi ? Ne m'oubliez pas, je vous attends. (...) A moins que... Ma vue se trouble... A moins que vous ne marchiez ainsi éternellement dans mon paysage ? S'il vous plaît, pensez simplement à me dire l'heure de notre rencontre, oui... à quelle heure comptez-vous me revenir ? " Perle à 103 ans et formule un dernier désir, une ultime faveur : revoir Meng, son premier amour et mourir. Elle entame une correspondance à sens unique. A ses côtés, il y a Madeleine, vingt ans, d'origine malienne, peu instruite, qui l'assiste. S'entremêlent deux féminités, deux générations, deux cultures, deux langages, deux religions, deux danses, deux mouvements... Pour Perle, c'est impératif, il faut écrire la dernière lettre, danser la dernière valse. Ecrire, c'est aimer ; aimer, c'est danser. Dépassée par le monde moderne, Perl souhaite sa mort et la craint tout autant. Madeleine finit par aimer Perle dont elle redoute la mort, et son avenir au-delà d'elle. A l'approche de sa mort, Madeleine rec ? oit une merveilleuse lec ? on à laquelle elle résiste puis accepte de se donner : lec ? on d'amour, de littérature, de danse et de sexualité. L'agonie de Perle permet le miracle : l'énergie de l'amour transmis. Quelle est la langue intime de l'amour ? Qu'est-ce qu'être une femme aimée, qui désire et est désirée ? Qui le sait ? Perle au bord de la mort, décharnée ? Madeleine, jeune femme perdue et abîmée ? Au travers de Perle se raconte en filigrane, dans un style où forme et fond s'imbriquent en une danse prodigieuse, une confidence universelle sur le féminin.

05/2023

ActuaLitté

Autres philosophes

Thoreau, yogi des bois

En 1844, un jeune diplômé d'Harvard de 28 ans décide de se retirer deux ans dans les bois, au bord d'un étang nommé " Walden ", au coeur du Massachussetts, avec dans ses bagages Homère et la "Bhagavad Gita". Il construit une cabane, arpente, hume, contemple, médite, plonge corps et âme dans la vie " sauvage ", goûte à une existence sobre mais emplie de joie, à l'écart de la société, des mondanités, de l'urbanisation et de l'industrialisation galopantes. Ce jeune disciple et ami de Ralph Waldo Emerson, yogi en herbe, précurseur de la cause écologique et de la désobéissance civile, s'appelle Henry David Thoreau. Vivant au rythme et à l'écoute de la forêt, il ne fait bientôt plus qu'un avec la trame vibrante de la Nature, avec le Yoga, qui signifie union, résonnance avec la Vie universelle dans tous ses aspects. Sentinelle lucide d'un monde en pleine mutation, Thoreau a d'abord marqué les esprits de Gandhi, Romain Rolland, Jean Giono, Léon Tolstoï, Ernest Hemingway, Jim Harrisson, Kenneth White, Martin Luther King, Nelson Mandela, l'architecte Franck Lloyd Wright ou encore les naturalistes John Burroughs et John Muir avant de devenir, un siècle et demi plus tard, l'icône des écologistes, des zadistes, des végétariens et autres défenseurs du vivant tels que Vandana Shiva ou le groupe Extinction Rebellion. On connaît le Thoreau philosophe des bois, mais que sait-on du Thoreau yogi des bois ? En quoi la philosophie de Thoreau nous permet de penser ensemble et donc de relier le vivant dont nous faisons partie au yoga et à la méditation ? En quoi Thoreau nous permet d'expérimenter et de penser un nouveau rapport au monde et à soi ? Et si Thoreau était un précurseur de l'écospiritualité ? Grâce aux magnifiques illustrations originales d'Emilie Poggi et à la langue poétique et percutante de Colette Poggi, nous sommes transportés du côté de Walden, entre promenade philosophique et méditation sauvage, et les influences de la philosophie indienne.

11/2023