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Valery Wallace, Dangy lysok Antonini

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Mathématiques CM2

Dico maths CM2 Nouveau Cap maths. Edition 2021

Tous les savoirs du CM2 organisés en domaines dans ce Dico-Maths pour retrouver facilement une règle, une procédure, un savoir-faire, une définition... Et la possibilité d'ancrer les apprentissages grâce à une trace écrite claire et structurée.

03/2021

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Mathématiques CM2

Nouveau Cap Maths CM2 cycle 3. Cahier de Géométrie, Edition 2021

Tout l'entraînement et l'apprentissage dans un cahier de 64 pages. Un outil pratique, idéal pour bien tracer à plat, avec également des figures de grande taille.

03/2021

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Mathématiques CM2

Mathématiques CM2 Cycle 3 Cap Maths. Pack en 3 volumes : Manuel + cahier de géométrie + le dico-maths, Edition 2021

Une démarche qui donne le goût de chercher et amène les élèves à la réflexion. Une organisation de séances en double page simple et efficace : - Une activité de recherche - Un entrainement structuré avec des exercices incontournables et des exercices de difficultés variées - Une énigme - La préparation du bilan en QCM - Une rubrique "jeu révise" pour rebrasser les connaissances en jouant en classe ou à la maison.

03/2021

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Enseignement primaire

Mathématiques CM1 Cap Maths . Manuel + Cahier de Géométrie + Le dico-maths, Edition 2020

Une démarche qui donne le goût de chercher et amène les élève à la réflexion. Une organisation de séances en double-page simple et efficace : - une activité de recherche - un entraînement structuré avec des exercices incontournables et des exercices de difficultés variées - une énigme NOUVEAU ! - des ateliers de calcul mental sous forme de jeux - des ateliers de problèmes - un escape game à réaliser en classe - des liens vers des tutoriels vidéo sur les techniques opératoires

03/2020

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Littérature française

DU CONTE A LA LITTERATURE suivi de CHEMINS GRAND BOIS

Dans Du conte à la littérature, poétique et subversion esthétique (essai), première partie de cet ouvrage - dont la seconde est un roman -, Jean-Georges Chali démontre la résonance vibratoire du conte, en une analyse qui puise sa source à la fois chez les Kanaks (avec Louise Michel), aux Antilles (avec Lafcadio Hearn, Ina Césaire, Gilbert Gratiant, Frankétienne, Edouard Glissant, Simone Schwarz-Bart, Suzanne Dracius, Dany Bébel-Gysler etc.) et dans l'Océan indien (avec Malcolm de Chazal et Ramesh Ramdoyal), le conte pouvant être perçu comme un puissant égrégore créole de résistance, un agrégat constitué de plusieurs éléments : l'identité, la mémoire, la langue, qui au cours des siècles ont souvent été réactivées ou transformées. Le roman Chemins Grand Bois sonne comme un "Grand réquisitoire ! Il existe des pays où la jeunesse garde toujours les yeux ouverts sur son passé. Ces pays-là ménagent une place de choix à tous ceux dont la seule fonction consiste à courir le relais de leur civilisation. La rue connaît ses mémoires, ses contes, ses histoires. Les mythes habitent la demeure des vieux, et lorsque l'enfant balbutiant épelle son premier mot, un concert d'applaudissements accueille le passage dans son monde" . (Vincent Placoly, Frères Volcans). Comme Zola avec sa première publication, son recueil Contes à Ninon, Jean-Georges Chali a choisi d'avoir recours au conte pour son premier roman, Chemins Grand Bois ; c'est sans doute là, véritablement, la façon pour lui de faire poindre à la fois l'univers du merveilleux et la ferveur de l'engagement politique.

02/2021

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Actualité et médias

La Règle du jeu N° 68, mai 2019

DOSSIER : LE CONFLIT ISRAELO-ISRAELIEN Pourquoi le conflit israélo-palestinien suscite-t-il, en France, autant de passions et d'incompréhension ? Pourquoi notre sensibilité s'exacerbe à force de commenter cette guerre interminable ? Pourquoi cette dernière brouille-t-elle tous nos repères historiques et géopolitiques ? Peut-être parce que les deux pays opposés ne sont pas des blocs homogènes qui s'affrontent. Peut-être parce qu'ils ne sont pas non plus des entités mathématiques qui se font face à face dans une lutte pour la reconnaissance. Peut-être parce que, par-delà le conflit israélo-palestinien (ou, comme on disait au temps de Sartre, israélo-arabe), se trame un autre conflit, latent mais non moins capital : le conflit israélo-israélien. Celui d'une démocratie qui remet en cause certains de ses choix politiques. Celui d'une nation tiraillée entre des injonctions parfois contradictoires. Celui d'un pays voué (comme bien d'autres pays, mais pas moins qu'eux) à la polyphonie. C'est cette polyphonie que nous avons voulu faire surgir, à travers ce dossier dirigé par David Gakunzi. On y trouvera des articles de Yossi Klein Halévi, de Bruno Karsenti, de Cyril Aslanov, de Dany Traum, de Daniel Epstein, de Joseph Cohen, ou encore de Raphaël Zagury-Orly. La traduction d'un article de Yeshayahou Leibowitz. Mais aussi : -Une traduction inédite d'un texte de Descartes, et une réflexion sur la folie dans son oeuvre : le larvatus prodeo en question. -Un entretien exclusif avec Mario Vargas Llosa. -Un dossier photographique sur le métissage. -Un texte inédit de Gianfranco-Sanguinetti

05/2019

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Musique, danse

Daniel Barenboïm. De la musique avant toutes choses

Daniel Barenboïm est une légende vivante de la musique. Né en 1942 à Buenos Aires, il a donné son premier concert de pianiste à 7 ans, jusqu'à devenir aujourd'hui un chef d'orchestre acclamé dans le monde entier. La trajectoire de Daniel Barenboïm est celle d'un virtuose. A 12 ans, le chef d'orchestre et compositeur Wilhelm Furtwängler lui propose de jouer un concerto avec l'Orchestre de la Philharmonie de Berlin. Son père refuse, il est trop tôt pour qu'un enfant juif se produise en Allemagne. Parrainé par le grand pianiste Arthur Rubinstein, il commence alors une carrière de soliste internationale. Après avoir épousé la violoncelliste Jacqueline du Pré à Jérusalem, durant la guerre des Six Jours, il devient le directeur musical de l'Orchestre de Paris, puis de l'Orchestre symphonique de Chicago, et il dirige aujourd'hui depuis plus de vingt-cinq ans la Staatskapelle de Berlin. Citoyen du monde - il a été nommé porte-parole de la paix par les Nations unies -, Daniel Barenboïm est aussi un homme de conviction. En 1999, convaincu que la musique est le "langage de la paix", il crée avec son ami le Palestinien Edward Saïd le West-Eastern Divan, un orchestre unique de jeunes musiciens israéliens et arabes issus du Moyen-Orient. Véritable monstre sacré de la direction d'orchestre, Daniel Barenboïm est sur scène presque tous les jours depuis soixante-dix ans. Il n'a pas d'autre passion que la musique. Pour la première fois, Myriam Anissimov nous raconte l'extraordinaire destin de "Dany le magnifique".

02/2019

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Littérature française

Trois saisons d'orage

Les Fontaines. Une pierre cassée au milieu d'un pays qui s'en fiche. Un morceau du monde qui dérive, porté par les vents et les orages. Une île au milieu d'une terre abrupte. Je connais les histoires de ce village, mais une seule les rassemble toutes. Elle doit être entendue. L'histoire d'André, de son fils Benedict, de sa petite-fille, Bérangère. Une famille de médecins. Celle de Maxime, de son fils Valère, et de ses vaches. Une famille de paysans. Et au milieu, une maison. Ou ce qu'il en reste. Trois générations confrontées à l'Histoire et au fol orgueil des hommes ayant oublié la permanence hiératique de la nature. Saga portée par la fureur et la passion, Trois saisons d'orage peint une vision de la seconde partie du XXe siècle placée sous le signe de la fable antique. Les Trois-Gueules, "forteresse de falaises réputée infranchissable", où elle prend racine, sont un espace où le temps est distordu, un lieu qui se resserre à mesure que le monde, autour, s'étend. Si elles happent, régulièrement, un enfant au bord de leurs pics, noient un vieillard dans leurs torrents, écrasent quelques ouvriers sous les chutes de leurs pierres, les villageois n'y peuvent rien ; mais ils l'acceptent, car le reste du temps, elles sont l'antichambre du paradis. Cécile Coulon renoue ici avec ses thèmes de prédilection la campagne opposée à la ville, la lutte sans merci entre l'homme et la nature, qui sont les battements de coeur du très grand succès que fut Le Roi n'a pas sommeil (Ed Viviane Hamy, 2012).

01/2017

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Romans historiques

Les flibustiers de la Sonore

"Je retiens mon souffle - Comment lui dire ces années de ténèbres et de feu, l'or jeté à poignées sur les tables de monte, les filles enlevées sur les côtes de Chine, du Pérou, du Chili, et vendues aux enchères sur le wharf de Clarks Point, San Francisco brûlant comme une torche sous les acclamations des fêtards ivres morts, et reconstruite le lendemain sur les cendres brûlantes, et tous ces malheureux qui mouraient par milliers, dans la Sierra lointaine, de faim, de froid, de maladie, fouillant toujours plus loin, à la recherche du mother Iode, avec dans les yeux des rêves de terre promise : tant de misères, et tant de démesure ! Oui, comment lui dire le vent du désert, la course des chevaux, le "you you" des Indiens, et cette fièvre, aussi, cette fureur qui nous précipita, la tête embrasée de chimères, dans le Sonora inconnu ? Des montagnes d'or en plein royaume apache, divaguaient les soldats, un monde à conquérir, où tout recommencer ! Et nous, pauvres fous, si sûrs que l'univers entier tenait dans le cieux de nos mains..." 29 octobre 1850 : la Californie de la ruée vers l'or fête son entrée dans l'Union. Un volcan en éruption, où se mêlent hors-la-loi, mystiques rêvant de Nouvelle Jérusalem, et révolutionnaires en déroute, venus de toute l'Europe. ... Parmi eux, des milliers de quarante-huitards, fuyant la répression ou tout simplement déportés. Les Américains s'inquiètent : s'agit-il d'une invasion ? Les Français tenteront de prendre la Sierra Nevada et d'y faire vivre leur utopie, avant de partir à la conquête de la Sonore mexicaine, sous la direction d'un comte romantique et dandy. Une formidable épopée, restée jusqu'ici inédite, et, avec elle, le retour au vrai roman d'aventures !

10/1998

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BD tout public

Pathetik N° 1 : Smilin'Joe & Captain Bulb choient dans l'espace intericonique !

Ils sont de retour ! Le duo infernal James et la Tête X, déjà responsables d'un odieux Les mauvaises humeurs de James et la Tête X qui brocardait en son temps -et c'était il y a peu- avec une nonchalance de dandy toutes les saintes institutions de la bande dessinée, les voilà qui nous reviennent donc, le regard torve et la glotte chatouilleuse, avec une forme de marathonien s'apprêtant à gravir le Baxter building pour le plus grand désespoir de la profession. En effet, mettant en scène les aventures d'un candide candidat à la profession d'auteur de bande dessinée, dûment accompagné de son fidèle guide spirituel et moral, les deux tristes sires en remettent une couche, et des plus vitriolées, sur les aléas de l'ascension aux sommets du neuvième art. Smilin' Joe, l'heureux prétendant et Captain Bulb, le scrupuleux témoin, vivront ainsi les étapes successives d'une comédie très réelle, peuplée de séances de dédicaces, d'interviews, de nouveaux médias et de produits dérivés, oscillant sans cesse entre le statut de rat de laboratoire et celui de pigeon, ce qui finalement n'est pas dépaysant pour de la bande dessinée animalière (ou presque). En partie pré-publié dans la revue Jade, les aventures de Smilin' Joe et Captain Bulb réutilisent opportunément les ingrédients ayant fait le succès des Mauvaises Humeurs : la forme et le contenu d'un bon vieux comics, de la page de jeux au courrier des lecteurs en passant par la trading-card. Tout n'est que faux et apparences, ricanements de hauts de pages et couvertures flashies car qui aime bien châtie dans les détails et les détails, justement, sont dans les petites lignes en bas des contrats de ce vibrant hommage aux trésors cachés de la bande dessinée. Comment y résister ?

04/2010

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Policiers

La dérive des anges Reed & Sydowski

À San Francisco, l'enlèvement en plein jour du jeune Danny Becker, trois ans, ravive le souvenir douloureux de Tanita Donner, une petite fille enlevée, violée puis assassinée il y a tout juste un an. L'affaire, qui a fait grand bruit, a coûté cher à Tom Reed, journaliste au Star, quand le principal suspect s'est suicidé après qu'il l'eut interviewé, et ce, en dépit de l'interdiction formelle du chef de l'enquête policière. Depuis lors, la renommée du journaliste a bien pâli et, en proie aux remords et à l'alcool, Tom constate que son mariage bat tout aussi dangereusement de l'aile. L'inspecteur Walt Sydowski, qui s'est occupé du cas Donner, est de nouveau sur la brèche. Il craint par-dessus tout de trouver à nouveau un petit corps violenté. De fait, seul lui et quelques-uns de ses collègues savent que le suspect qui s'est suicidé après la gaffe de Tom Reed avait perpétré son sordide forfait avec un complice. Et les pistes pour débusquer ce dernier sont bien minces, pour ne pas dire inexistantes. Alors quand, quelques jours plus tard, un deuxième enfant disparaît, enlevé de nouveau en plein jour, c'est le branle-bas de combat au commissariat central, ce qui n'empêche pas la ville entière de glisser dans un climat de panique générale… Inspecteur de la police criminelle, Walt Sydowski, qui n'est plus de la première jeunesse, est hanté par le crime non résolu d'une fillette. Tom Reed, journaliste de talent, voit sa vie partir en vrille. Tous deux mènent une lutte acharnée contre la montre pour démasquer celui qui tire les ficelles derrières les enlèvements d'enfants qui plongent tout San Francisco dans l'angoisse.

10/2016

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Récits de voyage

Mes barricades mystérieuses. Sur le chemin de Stevenson

"Lorsqu'il entreprit son Voyage avec un âne dans les Cévennes, en septembre 1878, Robert-Louis Stevenson n'avait que vingt-huit ans et il cherchait à fuir le souvenir de Fanny Osbourne. Il est fort douteux que ce périple l'ait aidé de ce point de vue, ou alors d'une façon inattendue, puisqu'il la retrouva dès l'année suivante et l'épousa finalement. Par contre, il garda certainement de son aventure un autre souvenir, déterminant pour sa carrière d'écrivain et ses futures pérégrinations : celui de cette petite ânesse grise et un rien coquine qui l'accompagna courageusement pendant les treize jours d'un voyage qui ne furent pas de tout repos et qui, assurément, changèrent la vie de notre dandy. Quant à moi, je n'ai pas d'ambition littéraire, j'ai un âge nettement plus avancé que Robert-Louis à l'époque, et une besace pleine de souvenirs. J'ai voulu, comme d'autres, suivre les traces de l'écrivain à la faveur d'un changement de vie, désireux de faire le tri dans toutes les réminiscences et tous les fantasmes qui m'occupent, et découvrir de nouvelles pistes. Des milliers de pas pour avancer en chemin, approcher le discernement, dépasser les espoirs portés par chaque jour et entrevoir l'espérance qu'apportera le dernier. Stevenson dédicaça son livre à son ami Sydney Colvin, qui l'avait introduit dans le monde littéraire. Je dédie le mien au personnage d'Alain, présent dans ce récit. Ses réflexions ciselées sur le poids des souvenirs et sur le besoin impératif de se construire en leur tournant le dos pour lutter contre le temps m'ont aidé à apprivoiser les miens. Pour essayer, comme lui, non pas de m'évader mais d'aller plus loin - par moi seul." J.B. Marsaut.

08/2018

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Poches Littérature internation

Le Portrait de Dorian Gray non censuré

Tout le monde connaît le chef-d'oeuvre d'Oscar Wilde tel qu'il a été publié en volume en 1891. Cette version diffère considérablement du manuscrit qu'il avait soumis quelques mois plus tôt au Lippincott's Magazine où le roman devait paraître en prépublication. Le directeur, par pruderie, l'avait sérieusement raboté, ce qui ne l'a pas empêché de provoquer un premier soulèvement d'indignation. Par la suite, Wilde a augmenté et remanié son roman, estompant ses passages les plus audacieux. La critique instruisait déjà son procès en immoralité. Il a fallu attendre 2011 pour que, en Angleterre, des universitaires rendent disponible le texte initial, avant les censures successives. C'est cette version que les Cahiers rouges publient pour la première fois en France. La trame reste inchangée. Dans le Londres fin de siècle, le peintre Basil Hallward tombe en adoration devant son modèle, le beau Dorian Gray. Leur chaste idylle commence, troublée par l'intervention d'un vieux camarade de Hallward, Lord Henry. Dandy hédoniste amoureux des bons mots, affichant avec insolence son homosexualité, il convainc Dorian de l'importance capitale de sa beauté. Un jour viendra où la vieillesse l'aura défiguré et plus personne ne le regardera. Horrifié, Dorian conclut un pacte faustien avec le portrait que Hallward a peint de lui : ce n'est plus lui que le temps abîmera, mais l'image du tableau. Le Portrait de Dorian Gray non censuré est encore plus délicieusement décadent et surtout plus ouvertement homosexuel. Le pouvoir érotique de Dorian est exacerbé, nombre de phrases rendent indubitable et intense la nature des sentiments de Hallward pour lui. On retrouvera bien sûr les saillies du spirituel Lord Henry, notamment le fameux : "De nos jours on sait le prix de tout, mais on ne connaît la valeur de rien".

09/2016

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Sculpteurs

Daniel Hourdé

Anachronique, hors mode, la très riche oeuvre de Daniel Hourdé, polymorphe et polysémique, tout à la fois tragique et ludique, s'inscrit éthiquement dans le lignage du christianisme, et formellement dans celui du maniérisme. Dessins, installations, sculptures : l'oeuvre est multiple, mais c'est sans nul doute la sculpture qui se situe au coeur de son travail. Anachronique, hors mode, la très riche oeuvre de Daniel Hourdé, polymorphe et polysémique, tout à la fois tragique et ludique, s'inscrit éthiquement dans le lignage du christianisme, et formellement dans celui du maniérisme. Dessins, installations, sculptures : l'oeuvre est multiple, mais c'est sans nul doute la sculpture qui se situe au coeur de son travail. Géants sublimes dont les corps athlétiques et nerveux évoquent la tradition des " écorchés ", motifs récurrents de la Croix et de la couronne d'épines, de la Chute et de la Rédemption, squelettes, tout semble inviter à une méditation sur la Vanité du monde. Pourtant, cette mélancolie qui irrigue l'oeuvre se voit sans cesse remise en cause par l'insertion de motifs ludiques, de titres drolatiques et d'emprunts à la culture Pop. L'orange, couleur fétiche de l'artiste, dynamise une oeuvre complexe qui célèbre tout à la fois le tragique et la farce, l'effondrement et le rire. Et, comme l'art et la vie ne font qu'un chez Daniel Hourdé, c'est dans un vaste atelier éminemment théâtral, tout à la fois cabinet de curiosités, cocon, lieu magique et mortifère, palais baroque, bunker - que vit et oeuvre l'artiste, tel le dandy de Huysmans. " Ma maison, c'est un peu mon laboratoire intime où je garde, un peu prisonniers c'est vrai, tous les égarements de mon imagination ".

09/2021

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Cinéma

La cinéphilie. Invention d'un regard, histoire d'une culture, 1944-1968

La cinéphilie fut une passion française, dévorante et exigeante. Voir des films par centaines, seul ou en bande, mais aussi en discuter, écrire, rencontrer les réalisateurs, fonder des revues, animer des ciné-clubs, se réunir, se combattre : c'est ainsi qu'à Paris, entre la Libération et 1968, les grands cinéastes du XXe siècle connurent la gloire. La cinéphilie a en effet, pour une bonne part, " fabriqué " Alfred Hitchcock, Howard Hawks, Roberto Rossellini, Jean Renoir et autres cinéastes, les plaçant au rang d'auteurs et d'intellectuels qui, à l'instar d'Aragon, de Picasso ou de John Cage, ont fait la culture du XXe siècle. Mais qui étaient ces cinéphiles ? Antoine de Baecque trace ici les portraits de ces jeunes " mordus du cinéma " devenus critiques, cinéastes eux-mêmes, écrivains et journalistes : André Bazin, Eric Rohmer, Henri Langlois, François Truffaut, Jean-Luc Godard, Jacques Rivette, Claude Chabrol, Serge Daney, notamment. Il saisit ces grandes figures dans leur vie, leurs passions et leurs combats, au-delà même du cinéma et de son histoire : ces cinéphiles, influencés par le surréalisme, l'existentialisme, la littérature, le structuralisme, posent en effet un regard différent sur les idées, les arts et les grands débats des années cinquante et soixante. Fondé sur le dépouillement d'archives privées, de trésors cinématographiques (les fonds Truffaut, Bazin, Sadoul, Langlois), et de revues fondatrices (L'Ecran français, les Cahiers du cinéma, Positif, Les Lettres françaises), cet essai reconstitue l'épaisseur des contextes intellectuels et politiques, et propose, à travers une douzaine de portraits de cinéphiles, de groupes, de revues et d'auteurs, la première synthèse sur la cinéphilie française en son âge d'or. Une manière d'ouvrir et d'illustrer, et avec quel brio, une autre histoire culturelle de notre temps.

02/2003

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Histoire des idées politiques

Maurice Barrès. Un destin solitaire

Une personnalité sans cesse en action, libre et souvent solitaire, dotée d'une autorité intellectuelle et sociale aujourd'hui méconnue. Ses funérailles nationales le confirment : Maurice Barrès fut une figure majeure de son temps. En France, au xxe siècle, littérature et politique se seront conjuguées. A tous risques et périls. Initiateur de cette voie, Maurice Barrès n'aura pas échappé à cette loi, laissant le souvenir de son vertige nationaliste, de son engagement antidreyfusard, de son inclination antisémite. Tout en restant reconnu, de tous côtés, comme un écrivain de génie. Un siècle après sa mort, voici la biographie décisive qui éclaire cette paradoxale destinée. Romancier, Maurice Barrès écrit sa vie comme un roman. Il veut dominer son temps, se faire voyageur, journaliste, député, polémiste, se montrer passionné pour être passionnant et rassembler en divisant. Incarnation de son époque, il en endosse les ultimes contradictions. Le Lorrain viscéral part à Paris pour conquérir le monde. Le dandy germanopratin conspue le déracinement. Le jeune prince des Lettres tourne à l'idéologue. Le fondateur du culte du moi se veut le prophète du peuple. Le chantre de la terre et des morts se réinvente adepte enthousiaste des lointains. L'élu de Nancy s'abandonne à un antiparlementarisme virulent. Le spiritualiste mélancolique se révèle jusqu'au-boutiste durant la Grande Guerre. L'imprécateur judéophobe finit par célébrer ses compatriotes israélites tombés à Verdun. Et l'académicien vieillissant, couvert d'honneurs, se plaît à jouer au maître de sagesse. Qui fut ce météore détesté par Emile Zola et Romain Rolland, adulé par Léon Blum et François Mitterrand ? En quoi son histoire raconte-t-elle notre histoire ? Il fallait l'indispensable portrait, sans préjugé mais sans concession, que dresse ici Estelle Anglade-Trubert pour nous le dire.

10/2023

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Inde

Le Dernier Maharaja d Indore

Yeshwant Rao Holkar II (1908-1961), dernier maharaja d'Indore, est la figure même du maharaja moderne. Jeune esthète conscient de son absence de pouvoir politique dans une Inde sous domination britannique, ce richissime héritier épris de modernité part dès sa vingtième année à la conquête de l'Europe et des Etats-Unis et se jette à corps perdu dans les années folles. Marié à seize ans à la maharani Sanyogita Devi qui en avait neuf, le jeune prince fait de nombreuses rencontres, dont certaines qui marqueront sa vie entière (Man Ray, Brancusi, Henri-Pierre Roché, notamment). Il se fait grand mécène des artistes occidentaux des années 30 qui raffolent du jeune prince-dandy et de sa très jeune épouse. Le Corbusier, Jacques-Emile Ruhlmann ou encore Eileen Gray décorent l'incroyable palais Art déco qu'il se fait construire au coeur de l'Etat du Madhya Pradesh. Mais derrière cette icône de l'élégance et d'un style de vie devenu modèle pour les autres princes indiens, s'en cache une autre, plus mystérieuse. Fragile et instable, malheureux, mélancolique, déchiré entre les deux mondes irréconciliables qu'il habite - l'Inde et l'Occident -, refusant d'appartenir à aucun, il se retire peu à peu, abandonne son projet d'autobiographie, brûle discrètement ses correspondances et ses papiers, comme pour effacer sa postérité. Une biographie d'un personnage extraordinaire, qui se lit comme un voyage au coeur des années folles mais aussi comme une traversée de l'Inde en voie d'indépendance, tiraillée entre culture coloniale, culture traditionnelle et modernité artistique. Géraldine Lenain est historienne de l'art. Elle a déjà publié Monsieur Loo. Le roman d'un marchand d'art asiatique (Philippe Picquier, 2013).

04/2022

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Critique littéraire

Pierre Herbart, l'orgueil du dépouillement

Voici la première biographie de Pierre Herbart (1903-1974), un homme engagé, un styliste, un dandy, un homosexuel qui ne se cachait pas de l'être, et une figure de la littérature française du XXe siècle. Né dans une famille de notables de Dunkerque, Herbart voit son père devenir volontairement clochard. Il en tire une aversion profonde pour l'ordre social. Elle ne fait que se renforcer une fois que, devenu reporter, il constate les excès de la colonisation française en Indochine. Il en revient communiste. Ami de Cocteau, puis de Gide, il devient écrivain. Herbart sera toujours contre les rôles imposés par la société. Déçu par le communisme, il le sera aussi par la Résistance, dans laquelle il s'est engagé avec courage (il a été le libérateur de la ville de Rennes), et pour la même raison : la trahison de l'idéal par les gens de pouvoir. De même dans la presse, qu'il quitte après avoir été appelé à Combat par Camus, fondé et dirigé l'hebdomadaire Terre des hommes. L'engagé s'est désengagé, jusqu'au dépouillement. Mort dans la solitude et la pauvreté, il a été enterré dans la fosse commune. Il est vrai que l'argent de ses funérailles avait été détourné par le dernier jeune homme qu'il avait aimé. Herbart a toujours gardé un public restreint mais enthousiaste de sa grâce, de la souplesse de son style. Amour des garçons, métaphorisation de sa propre existence, tels sont ses grands thèmes. Plusieurs de ses livres sont des chefs-d'oeuvre, comme son récit L'Age d'or ou son livre de mémoires La Ligne de force. Cette première biographie a bénéficié de nombreuses sources inédites. Les cahiers rouges rééditent concomitamment les histoires confidentielles de pierre Herbart.

02/2014

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Généralités médicales

Une psychiatrie plurielle et créative. Des mots et des hommes

La situation de la psychiatrie, en crise aujourd'hui, faute de moyens, faute d'anticipation du manque de psychiatres annoncé, des nouvelles demandes, des changements sociétaux est préoccupante. La psychiatrie contrainte aux injonctions économiques, aux évolutions gestionnaires voit son offre de soins se rétrécir. Dans ce contexte, il est important d'affirmer notre identité, notre originalité : la psychiatrie est une discipline médicale aux pratiques plurielles. Les problèmes actuels ne doivent pas faire oublier ses avancées thérapeutiques considérables, depuis les années 60-70, ni jeter à nouveau, un discrédit sur les patients, ni renforcer les stigmatisations liées à cette discipline. Alors que le système organisationnel semble s'asphyxier, que les équipes sont épuisées nous souhaitons témoigner, aussi, des progrès réalisés dans l'approche et le traitement de la maladie mentale, du dynamisme des équipes depuis la création des secteurs surtout sur un département connaissant un haut niveau de précarité, le 93. Ces soignants ont fait preuve d'initiative, d'innovation dans tous les domaines de la prise en charge des patients. Cet ouvrage est la récolte de tous les récits de ces professionnels qui sont venus communiquer aux journées organisées par l'association RIVE de l'EPS de Ville Evrard. Se réunir tous les ans, autour d'un thème actuel, tel a été notre démarche. Psychiatres, psychologues infirmiers, assistant sociaux,... travaillant en psychiatrie ainsi que des usagers, des familles ont apporté leurs points de vue clinique et thérapeutique sur des sujets contemporains : le corps, la violence, les malades difficiles, les malades dange-reux, le secret, la migration et l'exil, la place de la parole en psychiatrie, le recours au sacré, l'homme et l'animal... Ces journées de rencontres institutionnelles ont été l'occasion d'élargir le champ de notre réflexion en y invitant sociologues, philosophes, historiens, chercheurs pour enrichir notre propos.

09/2020

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Cinéma

Jean Renoir

Unanimement admirés, les films de Jean Renoir s'accordent mal au portrait jusqu'à présent dessiné de leur auteur, contrastés et divers quand l'homme est présenté d'un seul tenant. Le projet est né de ce constat, du désir de retracer l'histoire d'un des grands acteurs de son siècle, et d'une question jusqu'alors sans réponse : comment un même cinéaste a-t-il pu mettre en scène des classiques aussi dissemblables que Le Crime de M. Lange, La Grande Illusion et La Règle du jeu ou Le Fleuve ? A Renoir, ses admirateurs ont donné toujours raison. Enfant d'un immense peintre, combattant et mutilé de la Première Guerre, dandy fortuné dans les années vingt, proche des communistes dix ans plus tard, puis exilé volontaire à Hollywood, "inventeur" du cinéma aux Indes, "patron" de la Nouvelle Vague, écrivain enfin, tout cela est vrai, mais pourquoi alors refuser d'apprendre qu'au lendemain de la défaite de 1940 il s'habilla en pétainiste, ce après avoir revêtu une panoplie de mussolinien ? Comment refuser d'entendre qu'il livrait à chaque interlocuteur les mots que celui-ci espérait, aussi contraires fussent-ils à ceux prononcés quelques instants avant ? Que la méthode de cinéaste censément inventée par lui répondait à cette vérité qui établit que les théories naissent de la pratique, pas le contraire. Entre autres talents, Jean Renoir possédait celui, remarquable tout autant peut-être, de la communication. Epousant au plus près les soubresauts de son temps, il a inscrit son cinéma dans les pas de l'histoire, avant d'écrire lui-même sa légende et de devenir alors l'acteur d'un seul rôle, le sien. Si sa légende est belle, l'histoire l'est plus encore, qui offre de comprendre mieux un siècle, une personnalité et une oeuvre, qui ainsi trouvent à s'accorder enfin.

10/2012

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Littérature française

Daniel

Daniel Emilfork, acteur incomparable au visage reconnaissable entre tous, jouissait d'une mystérieuse aura. Au cinéma dans Casanova ou La Cité des enfants perdus, à la télévision dans Chéri Bibi, au théâtre dans Dommage qu'elle soit une putain monté par Visconti ou dans Richard Il de Chéreau, ou encore au détour de l'un de ses innombrables seconds rôles, il savait rendre inoubliables ses apparitions. Lors de la dernière année de sa vie, cet homme solitaire, qui vivait reclus dans son appartement du haut de la butte Montmartre, s'est lié d'amitié avec François Jonquet. Au cours de visites et de conversations téléphoniques, il lui a ouvert son cœur, raconté sa vie, romanesque, débordante, rythmée de grandes scènes et de portes claquées, de rencontres artistiques fabuleuses et de sanglantes ruptures. Pauvre mais fastueux, orgueilleux et frondeur, dragueur toujours vert, ce dandy amoureux de l'excès s'accommodait mal d'une existence qui s'amenuisait lentement. Mais il savait faire basculer la vie dans le cocasse et l'absurde. II avait le pouvoir fabuleux de soudain l'enchanter. Dans ce livre bref et dense, écrit d'une traite tout de suite après la mort du comédien, en octobre 2006, François Jonquet a restitué le personnage au plus près de sa vérité. II a donné à entendre sa voix. Entre ces deux êtres que tout séparait, l'âge, le parcours, les origines, s'est nouée une relation tendre et profonde, que la fuite du temps accélérait. Le fragile vieil homme donnait à son cadet, qui à cette époque traversait un moment de faiblesse, de sa force et de sa bravoure. Daniel est un hommage tragique et drôle à un homme qui aura théâtralisé toute sa vie.

04/2008

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Histoire de France

Morny. Le vice-Empereur

Auguste de Morny (1811-1865) était l'enfant gâté de la fortune. Quand " Morny est dans l'affaire ", ce dandy courtois et raffiné devient un redoutable gagneur : chemins de fer, mines, sucreries, papeteries, journaux, œuvres d'art, coups de bourse, tout lui réussit. Un jour, il se découvre demi-frère de Louis-Napoléon Bonaparte. Leur mère, la reine Hortense, a aimé le beau Flahaut, général d'empire, fils naturel de Talleyrand. Parfait homme du monde, Morny a de qui tenir et possède au suprême degré, comme son grand-père Talleyrand, la pratique des hommes, le scepticisme et le sang-froid, qui vont lui permettre de faire de Louis-Napoléon un empereur : Napoléon III. Le coup d'État du 2 décembre 1851, c'est lui. Ce grand seigneur distingué, membre du jockey Club et amateur de jolies femmes, a (autrefois) combattu en Algérie et ne craint pas d'avoir du sang sur les mains. Victor Hugo le flétrit, qu'importe. Il est ministre de l'Intérieur, ambassadeur extraordinaire en Russie, président de l'Assemblée nationale ; il parraine Longchamp et crée Deauville. Conservateur avisé, il pousse aux réformes et légalise les syndicats. L'homme d'État est aussi un touche-à-tout de talent. Dévoré par le démon du théâtre, il écrit des petites pièces légères et drôles qu'Offenbach met en musique. Financièrement intéressé par l'aventure mexicaine, Morny est devant le véritable empereur des Français sous Napoléon III. A-t-il rêvé d'être un jour chef d'État à part entière, empereur du Mexique par exemple C'est l'un des mystères d'une vie passionnée et haletante, où argent amour et politique se côtoient et s'entrelacent en un détonant mélange de panache et de cynisme.

04/2005

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BD tout public

Lignes de front Tome 5 : Bir Hakeim

L'histoire 1936, les J O de Berlin. Quatre hommes et deux femmes de nationalités diverses scellent leur amitié sur l'air d'une chanson qui deviendra célèbre, Lili Marlene. Une chanson qui raconte l'histoire du peuple allemand. Une chanson qui, à l'image des six héros, traversera les frontières, comme cette guerre qui va bouleverser leurs destins. C'est le point de départ d'une série de chassés-croisés où se mêlent amour, amitié et combats. Les héros L'Allemand : Joachim Klein-Combourd, le dandy sportif et homosexuel qui pense qu'Hitler n'est qu'un mauvais moment à passer. L'Anglais : Tim Page, le jeune homme timide qui n'aspire qu'à voler. Le Français : Emile Soubise, dit «Milou», le titi parisien qui compte bien revenir avec une médaille des J O de Berlin. L'Australien : Peter Yates, la tête brûlée qui ne pense qu'à s'amuser. L'Allemande : Magdalena Kopps, la communiste qui espère encore que l'Allemagne se réveillera de son cauchemar national socialiste. L'Américaine : Cheryl Matthew, la journaliste ambitieuse qui cherche à se faire un nom dans le milieu de la presse californienne. L'Album 26 mai 1942, Bir Hakeim, un point d'eau désaffecté au milieu du désert de Libye. Seize jours durant, la première brigade française libre du général Koenig résiste aux attaques des armées italiennes et allemandes dirigées par le général Rommel. Milou, en première ligne de la bataille, participe à ce répit gagné pour les Britanniques, leur permettant de se replier puis de triompher à El Alamein. En Allemagne, Magda entre dans un réseau de résistance antinazi tandis que la chanson de Lili Marleen est interdite par le régime.

04/2015

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Littérature française

Le cabinet noir

Ce roman à tiroirs se déroule sur le rythme du suspense de la préparation de l'élection présidentielle de 2022 dans la cellule d'experts la plus réputée et qui a déjà gagné trois présidentielles. C'est l'opportunité, grâce à l'auteur, très informé, de comprendre le fonctionnement de ces gourous mystérieux qui participent à la fabrication de ceux qui briguent les suffrages. Des Gilets jaunes au mouvement Woke, toutes les tendances d'opinion sont brassées devant nos yeux par les analyses de ces spécialistes de la communication politique. Cela donne la sensation d'un rendez-vous à grand risque qu'ils décrivent eux-mêmes : "On n'a pas le choix. C'est une campagne pour nos gosses, pour ce qui nous a toujours animés. C'est, peut-être, tout autant, se retourner sur nous-mêmes, nos certitudes, nos arrogances et le bordel qu'on a semé. On se croyait 'dandy' de la révolution, ne finissons pas Gandhi de notre incurie. Il faudra sortir par le haut". On croise aussi, dans un récit quasi autobiographique, les évocations de 68, ses enthousiasmes, ses excès et, surtout, ses conséquences. Pour cette raison, le livre commence de manière énigmatique : "Le soleil brûle l'asphalte d'idéaux. C'étaient aussi les miens. Ceux d'une génération exaspérante d'avoir tant espéré". Ce texte en appelle à l'humour parfois corrosif, aux descriptions très soutenues et aux émotions de personnages plein d'aspérités - des politiques qui concourent à la Présidence de la République ou des faiseurs d'opinion aussi puissants que discrets. De toute manière, on referme le livre avec un regard plus acéré, des signes d'excitation intellectuelle et la gaîté d'instants de dérision salutaire. Manuscrit relu et corrigé par staka. fr

03/2023

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Ecrits sur l'art

Le génie et les ténèbres. Léonard de Vinci et Michel-Ange

Léonard de Vinci et Michel-Ange sont nés pour être rivaux. Rien ne les a opposés davantage que leurs tempéraments. Au point qu'ils figurent deux pôles artistiques extrêmes, deux façons radicalement différentes de vivre, à cette époque fabuleuse de la Renaissance qui marqua l'histoire de la civilisation occidentale comme une charnière. Avec brio et rigueur, Le génie et les ténèbres nous plonge au coeur de leur rivalité légendaire en ces temps obscurs, exaltants et tragiques. Quand ils se rencontrent, à Florence, au tout début du XVIe siècle, Michel-Ange a vingt-six ans et Léonard quarante-neuf. Michel-Ange est capricieux, perfectionniste, aussi pieux qu'il est négligé dans ses manières, mais déterminé à se frayer un chemin à coups de burin. Léonard de Vinci est un hédoniste aux contours plus nuancés, aussi élégant qu'un dandy, mais qui ne respecte aucune échéance, s'intéresse autant aux sciences qu'aux arts, et devient même, parmi les multiples métiers qu'il exerce pour gagner sa vie, musicien de cour. Avec son talent de conteur d'exception, Roberto Mercadini redonne vie aux hommes plus encore qu'aux artistes et ressuscite à merveille leur monde disparu : les troubles et les splendeurs de cités légendaires, quantité d'oeuvres sublimes, une foule de personnages historiques hauts en couleur, peintres, sculpteurs, architectes, papes, condottieres, comtesses guerrières et moines rebelles. A la Renaissance, comme dans les vies de Léonard et de Michel-Ange, rien ne sépare la lumière des ombres : le génie solaire des gestes parfaits de l'artiste cohabite toujours avec les ténèbres de ses obsessions. Au fil de leur somptueux et inquiétant récit, ces vies extraordinaires dressent en creux le portrait d'une époque qui ne l'est pas moins.

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Architectes

Antoni Gaudi. L'architecte de Dieu

L'architecte Antoni Gaudí est mondialement connu et sa production d'une originalité inégalée. Son oeuvre, unique en son genre, constitue l'un des pôles d'attraction de Barcelone. Il est vrai que son art ne se comprend qu'au regard de la foi, lui qui a conçu la Sagrada Familia, son chef-d'oeuvre, comme une bible de pierre, une "forêt de symboles" pour élever l'âme vers Dieu. L'Église a d'ailleurs initié son procès de béatification, ce qui ferait de lui le premier architecte laïc reconnu bienheureux. Si tous ont entendu parler de l'architecte, qui connaît l'homme ? Cette biographie en français, parmi les toutes premières, sonde le mystère de ce génie, incompréhensible sans le cheminement intérieur de celui qui fut d'abord un jeune dandy avant de renoncer au tourbillon barcelonais.  Les péripéties et rebondissements sont absents de la vie sociale de Gaudí. L'architecte catalan n'est pas un héros, mais un aventurier de Dieu, à tel point qu'il finira sa vie dans la solitude et la pauvreté. Son parcours de marginalité et d'humilité n'est pas sans soulever beaucoup de questions abordées ici : était-ce un génie ou un fou ? A-t-il été influencé par la franc-maçonnerie ? Quels sont ses liens avec la terre et la culture catalanes ? À quoi ressemblait le quotidien de ce moine architecte ? À l'ombre de la cathédrale se dessine alors le portrait d'un homme à la dimension de son oeuvre ! Patrick Sbalchiero est docteur en histoire (EPHE), journaliste, et auteur d'une vingtaine d'ouvrages dont certains traduits en plusieurs langues. Il est l'un des spécialistes reconnus de l'histoire des expériences mystiques et des faits non élucidés.

05/2022

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Philosophie

Le classicisme de Nietzsche ou Nietzsche post-moderne

La pensée nietzschéenne et ses traces stimulent bon nombre de penseurs issus de la réflexion des années 60, que ce soit outre Atlantique ou en France, tels que Jean-François Lyotard, Jacques Derrida ou Jean-Luc Nancy pour ne citer qu'eux. Les écrits de Nietzsche ont été enfouis, sous l'effet des manigances de sa soeur, Elisabeth Foster Nietzsche, dans le registre fasciste voire nazi, notamment autour de la volonté de puissance. Puis, ses aphorismes ont été réappropriés par plusieurs mouvances anarchistes, pour, finalement, les retrouver sur nos tee-shirts partout dans le monde ! Donc, qu'en est-il en réalité ? Comment l'associer à des mouvements aussi antinomiques ? Et surtout comment cela est-il possible !? C'est, justement, pour son affection particulière pour le corps et ses zones d'ombre comme "l'inorganique", composante essentielle de sa fameuse volonté de puissance, qu'il bouscule l'ordre métaphysique imposant, depuis des siècles, toutes ses lois d'évidence et de certitude rationnelle. C'est en inoculant un virus énorme par la reconnaissance du corps ! Par sa réflexion sur la créativité du corps et non de Dame Nature, il fait basculer aussi bien le rationalisme des Lumières que le romantisme protéiforme. Ne l'oublions pas "Dieu est mort", nous avons récupéré notre corps ! Alors, comment comprendre qu'il octroie sa préférence au classicisme tout en insinuant une forme "d'inconscient", du moins de jaillissement non maîtrisable ? Comment faut-il entendre son terme de "classique" autrement que sous la forme d'une nouvelle facétie aphoristique ? Alors, ne serait-il qu'un dandy versatile, attiré, dans son fond, par l'altérité joyeuse ? Un polymorphe ! ? Les dés sont jetés, un nouveau jeu peut commencer.

05/2015

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Littérature française

Guerre et fêtes. Mémoires

28 octobre 1949. Le fracas d'un quadrimoteur à hélices déchire le ciel des Açores. Quelques instants plus tard, une explosion retentit : le vol Paris-New York vient de s'écraser sur une petite île de l'archipel. A son bord, deux légendes au faîte de leur gloire : le boxeur Marcel Cerdan et le peintre Bernard Boutet de Monvel. Cruelle ironie pour l'artiste qui, aviateur pendant la Première Guerre mondiale, avait bravé des ciels autrement plus hostiles... L'ultime coup de théâtre d'une vie d'audace et d'aventures. Car peintre, militaire et français, Bernard Boutet de Monvel fut aussi écrivain, mondain et cosmopolite. Mobilisé en 1914, il abandonne crayons et pinceaux pour courir vers le front. Blessé lors de la bataille de la Marne, il intègre ensuite le Groupe de bombardement d'Orient : des campagnes françaises jusqu'aux rives de la mer Egée, il survole les champs de bataille de l'Europe en conflit, entre raids aériens et agapes mémorables. A la fin des années 1920, après un long séjour au Maroc, il part pour les Etats-Unis. Dans le New York du Jazz Age, la vie est une fête permanente : on le voit dans toutes les cérémonies, aux côtés d'invités aussi prestigieux que George Gershwin et Charlie Chaplin, et il devient le portraitiste adulé de la Café Society qui s'arrache ses tableaux. La guerre, les fêtes, ce dandy au goût irréprochable les raconte comme il les a vécues : en esthète. Ses Mémoires, ici publiés pour la première fois, révèlent un moraliste plein d'esprit, à l'humour lucide : dans ses écrits comme dans ses toiles, Bernard Boutet de Monvel n'a pas son pareil pour dépeindre ses contemporains. Ouvrage établi, préfacé et annoté par Stéphane-Jacques Addade.

11/2023

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Policiers

Tom Reed & Walt Sydowski Tome 1 : La dérive des anges

A San Francisco, l'enlèvement en plein jour du jeune Danny Becker, trois ans, ravive le souvenir douloureux de Tanita Donner, une petite fille enlevée, violée puis assassinée il y a tout juste un an. L'affaire, qui a fait grand bruit, a coûté cher à Tom Reed, journaliste au Star, quand le principal suspect s'est suicidé après qu'il l'eut interviewé, et ce, en dépit de l'interdiction formelle du chef de l'enquête policière. Depuis lors, la renommée du journaliste a bien pâli et, en proie aux remords et à l'alcool, Tom constate que son mariage bat tout aussi dangereusement de l'aile. L'inspecteur Walt Sydowski, qui s'est occupé du cas Donner, est de nouveau sur la brèche. Il craint par-dessus tout de trouver à nouveau un petit corps violenté. De fait, seul lui et quelques-uns de ses collègues savent que le suspect qui s'est suicidé après la gaffe de Tom Reed avait perpétré son sordide forfait avec un complice. Et les pistes pour débusquer ce dernier sont bien minces, pour ne pas dire inexistantes. Alors quand, quelques jours plus tard, un deuxième enfant disparaît, enlevé de nouveau en plein jour, c'est le branle-bas de combat au commissariat central, ce qui n'empêche pas la ville entière de glisser dans un climat de panique générale... Inspecteur de la police criminelle, Walt Sydowski, qui n'est plus de la première jeunesse, est hanté par le crime non résolu d'une fillette. Tom Reed, journaliste de talent, voit sa vie partir en vrille. Tous deux mènent une lutte acharnée contre la montre pour démasquer celui qui tire les ficelles derrières les enlèvements d'enfants qui plongent tout San Francisco dans l'angoisse.

03/2015

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Littérature française

Journée particulière

C'est le récit d'une étrange demande que formule un jour un ami photographe, Alain Fonteray, à Célia Houdart : qu'elle écrive le récit d'une rencontre qui hante Alain Fonteray. Plusieurs années auparavant, celui-ci a croisé par hasard dans Paris le grand photographe américain Richard Avedon : dans un café, un homme, assis un peu plus loin, se lève, s'approche d'Alain Fonteray et d'une amie et leur demande s'il peut faire leur portrait. L'inconnu les remercie et s'en va avec une femme rousse. Quelques minutes plus tard, la femme rousse revient dire à Alain Fonteray que l'homme qui les a pris en photo est Richard Avedon. Alain Fonteray, qui admire énormément l'artiste américain, ne l'a pas reconnu. Il le rejoint à un passage piéton. A l'issue d'un bref échange, Richard Avedon accepte à son tour d'être photographié par Alain Fonteray, dans le même café. Près de trente ans plus tard, Alain Fonteray est toujours hanté par cette rencontre. Célia Houdart fait le récit de sa "journée particulière" , sans savoir exactement pourquoi, mais avec le pressentiment d'un mystère. Elle revient sur les lieux de ce double portrait, consulte des catalogues pour mieux connaître l'oeuvre de Richard Avedon. Se met en quête de témoignages de proches du photographe américain. Elle tente de saisir la raison pour laquelle cette journée comptait à ce point pour Alain. "Faire le récit de cette rencontre fugitive avec Richard Avedon me l'a rendue encore plus profonde et mystérieuse, écrit-elle. C'était tenter à ma manière de la sauver de l'oubli, et cela m'a offert l'occasion, par un jeu de reflets et de surimpressions, profitant du trouble dans lequel cette enquête me plongeait, d'explorer des épisodes de ma propre vie et de mon enfance dans les coulisses des théâtres, auprès de mes parents comédiens. Je croyais regarder un autre. Je ne voyais pas, dans cette glace à plusieurs faces, mon propre reflet". Ce livre est une reconstitution, une suite de zooms et de panoramiques, un montage. Un peu comme dans Blow Up de Michelangelo Antonioni. Mais ici il n'y a, heureusement, aucun meurtre.

10/2021