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Romance et érotique LGBT

Tomber l'uniforme Tome 3 : En première ligne

Tomber amoureux de son meilleur ami n'est jamais une bonne idée... quoique ! A près de trente ans et avec son réengagement qui lui tend les bras, Maddox Horvat, tireur d'élite de la Navy aux multiples décorations, se demande ce qu'il veut vraiment dans la vie. La réponse, c'est Ben Tovey. D'accord, ce n'est pas très malin de s'éprendre de son meilleur ami et coéquipier chez les SEAL, mais après dix années à ses côtés, il a forgé un lien avec Ben qu'il ne peut ignorer. Il a besoin de lui à ses côtés pour toujours, corps et âme. Ben veut bien l'admettre, son regard a été attiré plus d'une fois par les lèvres pleines et les fesses parfaitement musclées de son meilleur ami. Mais il a beau admirer la vue, il est toujours en train de se remettre d'une relation qui a viré au cauchemar, et il n'a pas l'intention de gâcher son amitié avec Maddox. Jusqu'à ce que, lors d'une mission, les deux hommes se retrouvent plus proches que jamais et dans une situation où ils ne peuvent compter que sur l'autre. Commence alors pour eux le véritable défi : faire face à eux-mêmes, à leur avenir et à leurs désirs. D'homme à homme, d'ami à ami, d'amant à amant. #MM #RomanceContemporaine #Sniper #MeilleursAmis #FriendsToLovers #Mission #Militaires "En première ligne est une histoire passionnante et émouvante, et la série Tomber l'uniforme continue de nous livrer des romances militaires parfaitement ficelées". All About Romance "Comment avons-nous pu passer à côté des romans merveilleux d'Annabeth Albert jusqu'ici ? " USA Today "Un nouveau tome génial d'une série qui l'est déjà. J'ai énormément aimé et j'ai hâte de lire la suite, j'espère qu'elle ne va pas tarder ! " Jenny Wood, autrice de 50 fantasmes inavoués

12/2023

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Littérature française

Les méditerranéennes

Décembre 2017, banlieue de Lyon. Samuel Vidouble retrouve sa famille maternelle le temps d'un dîner de Hanoukkah haut en tohu-bohu et récits bariolés de leur Algérie, de la prise de Constantine en 1837 à l'exode de 1962. En regardant se consumer les bougies du chandelier, seul objet casé dans la petite valise de Mamie Baya à son arrivée en France et sujet de nombreux fantasmes du roman familial - il aurait appartenu à la Kahina, une reine juive berbère -, il décide de faire le voyage, et s'envole pour Constantine. Il espère aussi retrouver Djamila, qu'il a connue à Paris, la nuit des attentats, et qui est partie faire la Révolution pour en finir avec l'Algérie de Bouteflika. Passé et présent s'entrelacent au long de ses errances dans les rues de Constantine, aussi bien qu'à Guelma et Annaba, retrouvant les lieux où sa grand-mère s'est mariée, où son grand-père s'est suicidé, où sa mère est née, où sa tante s'est embarquée pour Marseille. De retour en France, il ne cesse d'interroger les femmes de sa famille, celles à qui revient d'allumer les neuf bougies, pour élucider le mystère du chandelier. Au fil de leurs souvenirs, il comprend ce qui le lie à l'Algérie et ce qui lie toutes ces générations de femmes que l'histoire aurait effacées s'il n'y avait des romans pour les venger. Derrière les identités multiples, légendaires, réelles ou revendiquées - passé berbère, religion juive, langue arabe, citoyenneté française -, c'est l'appartenance à une communauté géographique qui se dessine : le vrai pays de ces Orientales, c'est la Méditerranée, la Méditerranée des exilés d'hier et d'aujourd'hui, la Méditerranée d'Homère et d'Albert Cohen, d'Ibn Khaldun et d'Albert Camus. Dans ce grand livre de rires et de larmes qui tient à la fois de la quête initiatique, du récit des origines, de la saga familiale et du roman d'amour, Emmanuel Ruben réinvente et magnifie son pays des ancêtres.

08/2022

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Littérature française

A l'ombre d'un tueur en série

Ce livre relate une histoire vraie, un témoignage d'une dramatique réalité ; seule l'enquête policière a été légèrement romancée et, quand l'auteur raisonne à la place des protagonistes du récit, ce ne sont que des supputations de littérateur, mais qui sont certainement à l'orée d'une exacte véracité, car elles sont générées par des pensées méditées, cogitées, raisonnables, réfléchies. Lorsque nous nous retournons sur notre vie, elle nous apparaît bourdonnante de " pourquoi " que nous n'entendions pas à l'époque, fourmillante de routes où nous apercevions que les lignes droites, pas les virages hasardeux. Pour soulager sa conscience, l'être humain fantasme le beau, ce qui le distrait d'ouvrir les yeux sur la réalité du laid : j'ai commis cette erreur, j'en trimballerai le remords ma vie durant. Après avoir lu cet ouvrage, certains pourraient se poser la question : comment peut-on côtoyer, pendant huit ans, sur son lieu de travail, un " tueur en série ", sans se rendre compte de sa personnalité criminelle ? Eh bien non ! On ne remarque rien ! Pourtant... Après coup... On peut toujours se souvenir des signes cabalistiques... des situations et des comportements douteux... Mais ces maigres détails, à peine perceptibles sur le moment, vous reviennent seulement après l'explosion de la vérité. Il est autant invraisemblable de confondre un " tueur en série ", que de démasquer un espion infiltré dans son propre camp ; il faut patienter une aléatoire erreur de sa part pour le surprendre, saisir la chance inouïe offerte par une combinaison plurale de hasards fortuits.

09/2019

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Philosophie

Cent millions d'orgasmes. Essai sur la pornographie

La pornographie constituera l'un des objets les plus invasifs des réglementations morales du futur. C'est un objet anomique. Aux positions naïves (Michela Marzano) et aux reconstructions puristes (Rae Langton, Catharine MacKinnon) et relativistes (Marcha C. Nusshaum, Ruwen Ogien, Linda Williams), il faut donc opposer le sens le plus authentique de la relation pornographique, à savoir : le sens d'un corps opprimé qui, pourtant, écrit (Alessia J. Magliacane) et, de quelque façon, se resymbolise dans un cri (Patrick Pat" Califia) ou se desymbolise dans un fantasme (Eugénie Lcmoine-Luccioni). Le corps opprimé, donc, pornographiquement écrit, et crie. Le corps, il écrit son nom sur le Moi-peau, en condensant les relations techniques de savoir qui relient les déterminations du Dasein dans le-monde-de-la-vie. La pornographie est donc la technique herméneutique du corps... à l'âge de sa reproductibilité technique. A savoir : à l'époque de la génitalité. Le rapport sexuel n'est pas forcement pornographique. (orgasme n'est pas pornographique. La jouissance n'est certainement pas pornographique. (érotisme est la maladie infantile de la pornographie, alors que la sociologie de la vie sexuelle en est la religion (un panthéon portatif, dirons-nous). L'acte (déontologique, éthique) de/du baiser, pour être ou devenir pornographique, doit révéler une dimension pratique, un faire de l'amour, à l'amour, et avec. Au statut scientifique-éthique de la psychanalyse la pornographie ajoute une dimension essentiellement pratique, un savoir-faire, une déontologie : il faut faire l'amour, il faut le faire bien !

12/2014

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Philosophie

A quoi sert l'homme ?

L'humanisme occidental a favorisé non seulement une coupure entre l'homme et la nature, mais il s'est construit sur une véritable haine vis-à-vis d'elle qui finit par s'appliquer à l'humain lui-même dans le rêve de le remplacer par des machines. Le post-humanisme contemporain réalise l'humanisme dans toute sa splendeur - ou plutôt dans son désastre : il achève le fantasme mortifère de l'autonomie de l'humain par rapport au monde. Nombreux sont les écrivains et les philosophes à avoir mis en garde contre les techniques ; mais ils l'ont fait sur un registre moral, alors que l'enjeu est écologique et spirituel. Il faut assumer l'idée que l'homme et la nature sont ontologiquement consubstantiels. A quoi sert l'humain ? A tenir sa place dans le monde. Alternant les analyses philosophiques et les dialogues avec un penseur chinois atypique, cet essai profond, polémique et jubilatoire décloisonne l'héritage philosophique occidental en faisant appel à un animisme dont nous avons grand besoin aujourd'hui pour réapprendre à vivre dans ce monde. Dominique Lestel est un philosophe qui travaille depuis vingt ans sur les intoxications conjointes de l'humain et du non-humain. Il a publié de nombreux livres sur le sujet, en particulier L'animal est l'avenir de l'homme (Fayard, 2010) et Apologie du carnivore (Fayard, 2011). The Friends of My Friends. A New Look at Human/Animal Relationships (Columbia University Press, 2015). La revue anglaise Angelaki : Journal of the Theoretical Humanities a consacré un numéro spécial à son travail en 2014.

10/2015

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Littérature française

Kannjawou

Cinq jeunes gens à l'orée de l'âge adulte rêvent en vain d'avenir dans le misérable quartier de la rue de l'Enterrement, proche du grand cimetière où même les morts doivent lutter pour se trouver une place. Confrontés à la violence des rapports sociaux et aux dégâts causés par des décennies d'occupation militaro-humanitaire dans leur pays placé sous contrôle de la communauté internationale, ils n'ont pour viatique que le fantasme d'improbables révolutions, les enseignements du "petit professeur" et de sa vaste bibliothèque, ou les injonctions de man Jeanne, farouche gardienne des règles d'humanité élémentaires - règles que bafouent allègrement les nantis et les représentants interchangeables des ONG planétaires. Ces derniers, le soir venu, aiment à s'encanailler au "Kannjawou", un bar local aussi pittoresque qu'authentique aux yeux de visiteurs décomplexés et surentraînés à détourner résolument le regard de l'enfer ordinaire que vit un peuple simplement occupé à ne pas mourir. Dans la culture populaire d'Haïti, le mot kannjawou désigne, à l'origine, la fête, le partage. Mais à quelles réjouissances songer quand la souffrance, qui fait vieillir trop vite, accule à la résignation jusqu'à détruire la solidarité des communautés premières ? En convoquant avec éclat la dimension combative dont toute son oeuvre porte la trace ardente, Lyonel Trouillot met ici en scène la tragédie d'un pays qui, sous la férule d'enjeux qui ne sont pas les siens, pris en otage par les inégalités, les jeux de pouvoir et la précarité, dérive dans sa propre histoire, privé de tout projet collectif rédempteur.

01/2016

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Sociologie

La dictature de la transparence

Peu de notions semblent a priori aussi vertueuses, donc aussi inoffensives, que celle de " transparence ", synonyme de clarté, de sincérité voire de rectitude morale. Mais en philosophie, c'est bien connu, aucun concept n'est bon ou mauvais en soi. Et, à y bien regarder, rien n'est si clair qu'il n'y paraît lorsqu'il s'agit de transparence. Chaque citoyen a par exemple le droit d'être informé de la façon la plus objective. Faut-il pour autant tout montrer dans les médias, y compris les images les plus choquantes ? Si ce même citoyen se plaît à mettre en scène son intimité sur les réseaux sociaux, doit-il pour autant ne pas s'inquiéter de l'utilisation marchande ou sécuritaire de ses données personnelles ? Si un homme politique a pour obligation d'être irréprochable, peut-il tolérer d'être constamment épié, y compris jusque dans sa vie privée ? Cette recherche sans limite de " transparence " est en train de gommer une frontière qu'on croyait jusqu'ici sacrée : celle qui sépare l'espace publique de l'espace privé. Qu'il s'agisse de la presse à scandale ou de la téléréalité, de la vie de nos dirigeants, du traitement de l'information par les médias ou des nouvelles technologies, l'exigence de transparence s'est imposée dans tous les domaines de la société, glissant subrepticement de l'injonction morale au fantasme de contrôle absolu, au risque de nous conduire à la lisière du totalitarisme. C'est sur ce danger que Mazarine Pingeot a souhaité attirer l'attention.

04/2016

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Actualité médiatique France

La France Big Brother. Le mensonge, c'est la vérité

ENQUETE SUR UN SUJET TABOU : LE CONDITIONNEMENT D'UNE NATION Qui est Big Brother ?? Le sommet de la pyramide. Le gouvernement. L'administration. Les médias. Les experts. Les idéologues. La pensée unique. Les écrans. Une organisation qui a pris toutes les apparences d'une société libre et démocratique. Big Brother, c'est la Voix, la rumeur du monde, le bruit de fond qui nous apprend à consommer, à obéir, à penser. Celui qui vous répète tous les jours qu'il faut du pouvoir d'achat, que les inégalités se creusent, que l'immigration est à la fois une chance et un fantasme. C'est lui qui invente des scandales, définit les limites du langage et de la pensée, décide du digne, de l'indigne et du tabou. C'est lui qui vous rend l'enfer confortable. Français, Big Brother est votre opium. Vous vous êtes ouvert l'esprit, comme d'autres s'ouvrent les veines. Recueillant les confidences de journalistes, politiques et hommes d'influence repentis, Laurent Obertone pénètre les arcanes du plus grand système de conditionnement de masse jamais mis en place en France. Il donne enfin un visage à la terreur médiatique, politique et idéologique qui accable notre pays. Bienvenue dans la République des écrans. Essayiste et romancier à succès né en 1984, Laurent Obertone est diplômé d'histoire, d'anthropologie et de journalisme. La France Big Brother, avec La France Orange Mécanique et La France Interdite, constitue une trilogie d'enquêtes chocs, au retentissement international.

11/2022

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Littérature française

La poupée qui fait oui

Fin des années 1980. Une école d'ingénieurs bâtie dans une ville nouvelle à l'écart de tout. Un bizutage, des soirées, les premières fois. Arielle, seize ans, issue de la bonne société versaillaise, fantasme les garçons et l'amour physique. Alors qu'elle se laisse porter par cette vie loin des siens, Eric, un étudiant magnétique de six ans son aîné, va croiser son chemin. Le départ de sa fille est l'occasion pour Inès de revivre sa propre histoire : la rupture avec un monde clos et pétri de traditions, la liberté d'une chambre seule, et puis, très vite, une grossesse, la solitude et le retour à la case départ. Alors qu'Arielle s'initie à l'amour et cherche son père biologique, les terreurs d'Inès se font de plus en plus prégnantes. Et si un pesant silence s'immisçait dans leur histoire de filles ? Et si la chair de sa chair entrait elle aussi en amour par sidération ? Une violence qu'on ne nomme pas. Une réalité qui s'impose vingt ans après les faits. A partir d'une tragédie qui touche nombre de femmes, Agnès de Clairville a bâti un roman étincelant où se côtoient la stupeur, la colère, la tendresse et une implacable lucidité. A propos de l'autrice Agnès de Clairville est née en 1968 en Normandie et vit aujourd'hui à Marseille. Scientifique de profession, elle a d'abord travaillé la photographie avant de se dédier à l'écriture. La poupée qui fait oui est son premier roman.

08/2022

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Beaux arts

L'Univers sans l'Homme

L'art a, de manière très spectaculaire, dépeint et décrit depuis deux siècles et demi les forces qui dépassent (et déclassent) l'être humain. Non plus les forces invisibles du divin mais les soulèvements de la nature, l'immensité du temps et de l'espace, les conséquences incontrôlables des avancées scientifiques sur le vivant. Oui, de nombreux artistes - et parmi les plus géniaux, de Turner à Pierre Huyghe et de Claude Monet à Stanley Kubrick - ont montré comment l'homme a senti lui échapper son sentiment de centralité dans le cosmos ; ils ont représenté cette crise essentielle en relativisant sa présence d'une part et en exprimant, d'autre part, les mystères enchantés ou les menaces cauchemardesque de l'univers dans lequel il se meut. Aussi ce livre, qui privilégie la peinture mais fraie aussi du côté de la sculpture ou du cinéma, donne-t-il à voir et comprendre des paysages édéniques et vierges, des beautés végétales et animales, la furie mortifère des éléments, le fantasme d'une civilisation complètement mécanisée, le saut dans l'abstraction, l'âme des choses ou encore l'anticipation de l'Apocalypse... En suivant un parcours chronologique de 1755 à nos jours, il raconte, de manière très accessibles les grands événements historiques (le séisme de Lisbonne, la bombe atomique, etc.), scientifiques (les découvertes de Darwin, la conquête spatiale), personnels (les drames de l'enfance de Friedrich, la crise mystique de De Chirico) qui ont conduit des artistes à montrer ce qu'est, selon la magnifique expression de Baudelaire, " l'univers sans l'homme " .

10/2016

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Littérature française

Anna. Un 24 décembre de tristesse

L'auteur livre un texte original et bouleversant, écrit avec sincérité. Avec pudeur et pugnacité, il a tenté de reconstruire l'histoire de son ancêtre née sous X, d'une écriture fluide et touchante qui emporte le lecteur dans une enquête sur la recherche d'identité et la filiation. Les recherches ne portant pas leurs fruits, l'enquêteur laisse la place au conteur qui vous entraîne tour à tour dans un récit fantasmé et personnifié de cette mère inconnue, puis celui de la vie d'Anna, sa fille. L'abandon est le thème principal de ce livre et au fil du texte, cet acte n'est pas sans conséquence dans l'évolution respective des deux femmes. La mère imaginaire tente de s'en sortir dans le Paris de la Belle Epoque, chassée de la maison familiale et honteuse d'avoir abandonné son enfant. Elle deviendra prostituée, diseuse de bonne aventure dans un cirque et enfin, dame servante de Dieu auprès des classes populaires et ouvrières. En poursuivant l'histoire d'Anna, le lecteur entrevoit alors que les destins respectifs de cette fille et de cette mère sont liés. Elles ont connu la descente aux enfers, la solitude et l'abandon tout au long de leur vie qui n'a pas laissé place aux cadeaux. L'auteur offre à ses lecteurs des descriptions et des citations littéraires toujours justes et utiles au déroulé de l'histoire. Vous vous laisserez volontiers happer par des récits de vies qui paraissent parfois si réels et par un texte émouvant sur la quête des sens.

07/2021

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Essais

Rocky. La revanche rêvée des Blancs

Depuis 1976, le cycle de films Rocky construit une autre histoire de l'Amérique. Un champion blanc y domine la boxe poids lourds, catégorie emblématique d'une lutte symbolique et virile. Le pugiliste défend un monde où les Blancs dominent l'art de la cogne, où les Etats-Unis dictent la marche mondiale des sports. L'histoire, la vraie, est bien différente. Mais, parce que les univers médiatiques nous traversent, qu'ils induisent en nous perceptions et devenirs, l'historien doit s'en saisir pour comprendre les "grands états d'âme collectifs" qui ont "le pouvoir de transformer une mauvaise perception en une légende" (Marc Bloch). Cet essai d'histoire immersive interroge donc moins la vie d'un homme fictif qu'un fantasme collectif, en explorant les ressorts d'une illusion cinématographique, ses zones d'ombre et les intersections qu'elle construit avec la réalité. Rocky règne sur un monde factice où les ennemis de l'Amérique conservatrice sont, le temps d'un match, battus à la régulière. Les collisions avec le réel orchestrées par Stallone en appellent de nouvelles. Ainsi le mashup, emprunté au punk et au hip-hop, est introduit ici comme modalité d'écriture et la critique interventionniste érigée en méthode. Ce dispositif permet de convoquer d'autres sources pour dialoguer avec l'imaginaire cinématographique. Le portrait du boxeur se détache alors de celui des films, et Rocky se révèle enfin pour ce qu'il est : un baromètre des frustrations sociales, des hantises raciales et des peurs viriles de son temps.

11/2021

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Romance et érotique LGBT

Le plus profond des bleus

Rustre et conventionnel, Callum Montgomery aime diriger la réserve de chasse de Shady Pines, mais il possède un secret qui le ronge. Lorsque sa soeur arrive avec un cavalier pour un mariage, il ne supporte pas l'arrogant citadin. Il ne comprend pas son attirance pour Dean, qui le pousse à bout dès qu'il le peut, mais il n'imaginerait jamais trahir sa soeur pour un simple fantasme. Beau et consciencieux, Dean Abbott est assistant de recherche dans le laboratoire de biologie de son université. Lorsque sa colocataire, Cassie, le supplie d'être son faux petit ami face à sa famille un peu trop insistante, il accepte à contrecoeur de l'aider. Il ne s'attend pas à être charmé par la campagne, ces personnages hauts en couleur qu'il rencontre, ou le frère hétéro sexy et maussade de Cassie. Lorsque le mépris se transforme en passion et les mène à des moments volés dans un champ de canne à sucre, Callum ne peut s'empêcher de désirer le genre de connexion qu'il pensait ne jamais pouvoir avoir. Mais même le baiser le plus bouleversant du monde ne peut combler le fossé philosophique qui sépare les deux hommes. Le retour de Dean à son style de vie urbain le laisse agité, son esprit vagabondant continuellement vers le cadre charmant évoquant en lui quelque chose qui lui manque profondément. Un tour à la campagne ne suffit pas à faire oublier au citadin l'homme intriguant qu'il a laissé derrière lui.

08/2021

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Littérature érotique et sentim

Love en direct

Peut-on tomber amoureux quand on travaille dans l'industrie pornographique ? Devi et Logan travaillent tous les deux dans l'industrie du porno. Logan est une star majeure du porno, c'est sa vie, il adore son métier et se donne à fond. Devi est une jeune femme qui débute juste, mais a déjà quelques scènes importantes à son actif. Logan l'a remarquée dès le premier jour sur le plateau et à tout de suite fantasmé sur elle. Ensemble ils décident de créer une porno-réalité de 10 épisodes dans laquelle ils se mettent en scène. Mais à ce jeu, ils tombent amoureux l'un de l'autre bien que l'amour réel n'ait pas sa place dans le porno. Est-ce que Logan peut renoncer au porno qui l'a fait star pour avoir une relation engagée avec Devi ? Est-ce que son ex-copine, Raven, acceptera cet amour ? Et malgré l'amour qu'il y a entre eux, il devient évident que le porno et le mode de vie sont deux choses que Logan ne peut pas abandonner. Devi le quitte, s'inscrit à l'école et commence à se familiariser avec une autre vie. Mais est-ce vraiment fini entre eux ? Rapide, intelligent, enivrant et érotique, Porn Star occupera votre esprit pendant des jours avec toutes ces délicieuses scènes X ! Hilary Lautner - Kindle Book Review Quel bonheur que Laurelin Paige et Sierra Simone se soient réunies pour créer un roman si hilarant et si incroyablement sexy ! Jean Land - The Literary Gossip

09/2017

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Criminalité

Serial Killeuses. Le meurtre en série au féminin

Sont-elles pire que les hommes ? L'univers des tueurs en série, et tout le fantasme qui entoure ces êtres capables des actes les plus barbares, attire et interroge. Le nombre de séries, de films, de documentaires, de programmes de télévision comme Faites entrer l'accusé ou Snapped, et de livres basés sur ces affaires plus que macabres le montrent. Mais en dépit de cet engouement médiatique, il y a très peu d'ouvrages consacrés aux tueuses en série. Pourtant ces femmes multi-criminelles existent. Un peu moins nombreuses, certes, mais tout aussi tordues que les hommes ! Et même si leur mode opératoire est souvent moins sanguinaire que celui des tueurs - elles sont peu à avoir recours aux armes à feu et armes blanche, la plupart d'entre elles ont tendance à privilégier le poison, la strangulation, la suffocation, l'étouffement - leurs crimes n'en demeurent pas moins effroyables. C'est ce que Virginia Ennor vous expose en s'attaquant dans cette ouvrage à onze des pires tueuses en série qui ont fait trembler le monde, fasciné les médias, et mobilisé les services de polices spécialiséspendant plusieurs années. Son récit rigoureux éclaire les histoires de ces tueuses et apporte ainsi un éclairage inédit sur leurs motivations meurtrières, leurs profils psychologiques, et de ce qui les différencie les unes des autres. L'auteure laisse par ailleurs une large place aux victimes, car n'oublions pas qu'au coeur de ces funestes parcours, demeure le calvaire de beaucoup d'innocent(e)s.

06/2021

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Histoire naturelle

The Parisianer. Chroniques du Museum

Une véritable épopée graphique, naturaliste et (science-)fictionnelle ! L'histoire naturelle est d'utilité publique : elle vise la compréhension des objets de la nature, de notre environnement, en étudiant toutes les composantes des mondes minéral, végétal et animal. Des confins de l'univers jusqu'aux écosystèmes terrestres les plus discrets voire inaccessibles, elle appréhende tout le vivant. Ainsi compose-t-elle le grand dictionnaire de la nature, que le Muséum met à la disposition de tous. A travers la mise en scène d'une large galerie de personnages tels que notre ancêtre commun Luca ou Néandertal, en passant par Voltaire ou Buffon, le lecteur découvre la palpitante aventure du Muséum ainsi que de notre planète. Sur sa route, il croisera des espèces fascinantes et insolites telles que Blobby, ou incontournables, comme Zarafa ou Dippy. Ce parcours à travers le temps, depuis l'origine de la Terre il y a 4,54 milliards d'années, jusqu'à une expédition sur le continent de plastique voire un futur fantasmé sur Mars, se lit comme une formidable épopée. Cet ouvrage, qui mêle rigueur des informations scientifiques et créativité de la forme, est un tremplin vers un imaginaire nécessaire, mettant en perspective les efforts des générations passées pour étudier et comprendre le monde qui nous entoure. Mais, à travers ses vingt histoires qui mettent en avant la fabuleuse quête des scientifiques engagés du Muséum, c'est à une réflexion sur le présent et le futur de notre planète qu'il invite, avec l'indispensable prise de conscience écologique.

06/2021

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Chanson française

Meilleur album. Autobiographie

David Hallyday se raconte pour la première fois : une vie hors norme, un témoignage sur le showbusiness, un portrait au plus près de ses parents... d'une vérité forcément inégalée. David Hallyday aurait pu connaître le destin contrarié des enfants nés dans la lumière de la gloire parentale. Mais doté d'une personnalité et d'un caractère aussi indépendants que déterminés, David a suivi son propre chemin. A 57 ans, il décide d'ouvrir le livre des souvenirs et de se confier dans un texte étonnant où sa mélancolie comme sa lucidité lui permettent, peu à peu, de remettre " toutes les choses à leur place ". Je m'appelle David Smet, mais vous me connaissez mieux sous mon nom d'artiste, David Hallyday. On a beaucoup débattu et fantasmé sur ma famille, dont chaque événement ou non-événement a été épié, scruté, commenté, jugé. Plus d'un demi-siècle de folie médiatique, entre scandales et adoration : franchement, qui dit mieux ? A dire vrai, je regarde mon image publique comme un étrange dédoublement, comme un vague cousin à l'égard duquel j'assumerais une certaine indifférence. Parce qu'en réalité il y a loin entre celui que l'on montre et celui que l'on est. Je suis un fils, un père, un amoureux, un musicien, un compositeur, je suis un homme qui doute et qui croit. Je suis un homme sans vanité à qui l'on pardonnera, je l'espère, ce livre et sa tranquille impudeur. Ce qui suit est une histoire d'amour, de transmission, de déceptions parfois. C'est mon histoire...

11/2023

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Littérature érotique et sentim

La marche de la honte Tome 1 : Slade

Je m'appelle Slade Merrick et je suis accro au sexe... On m'a dit que c'était un problème. Mais je le vois comme une passion - une chose pour laquelle je suis bon. Et qui arrête une chose pour laquelle il est doué ? Ils veulent que je me fasse soigner - que je contrôle ma queue. Ne jugez pas mon style de vie. Vous n'êtes pas meilleur que moi. Admettez-le, vous aimez baiser vous aussi. Baiser est ce que je fais le mieux - mon propre nirvana -, alors je l'assume au lieu d'en avoir honte. Lorsque je ne baise pas, je sers des boissons au Walk of Shame ou je me fraie un chemin dans votre lit avec un striptease - une autre chose pour laquelle je suis bon. Le fantasme le plus sombre de chaque femme prenant vie. Alors, est-ce que je m'arrête ? Bon sang, non. Baiser, c'est beau, intense et érotique, et je suis excité en sachant que je peux le faire avec n'importe qui... sauf avec elle. Aspen. Elle entre dans le club en balançant ses hanches, attirant instantanément l'attention de mon sexe. Elle est pure perfection. Du moins, jusqu'à ce qu'elle ouvre cette bouche, m'attirant à elle, et pour la première fois, je veux plus que du sexe. Je la veux et elle déteste ça. Les choses deviennent brûlantes. Et c'est ce que j'aime, c'est ainsi que je vis. Mais... elle joue à un jeu qu'elle ne peut pas gagner.

04/2018

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Photographie

Imaginer l'indigène. La photographie coloniale à Taiwan (1895-1945)

Qu'est-ce qu'un aborigène taiwanais sous le regard d'un colon japonais ? En participant a la représentation de l'indigène dans une colonie japonaise, comment la photographie a-t-elle permis aux colonisateurs Japonais d'affirmer leur propre identité et de découvrir d'autres formes d'altérité ? En quoi la photographie a-t-elle contribué à légitimer l'expansion de l'empire du Japon ? Après l'annexion de Taiwan par le Japon en 1895, la vie, les moeurs et les coutumes des premiers habitants de Pile deviennent autant de thèmes populaires de la photographie coloniale. Leur image matérialise la découverte de la sauvagerie par les anthropologues japonais, au moment même où nait leur discipline dans l'archipel. On vend ainsi de l'exotisme aux touristes en tissant un fantasme : celui d'un terrain vierge dans les marges de la civilisation de l'empire japonais. On va même jusqu'à dénuder les aborigènes pour insister sur leur supposée barbarie. Les représentations vont se diversifier avec l'émergence de nouvelles générations de photographes et avec le développement des supports médiatiques et de l'industrie du tourisme, mais aussi sous l'influence des politiques coloniales. On commence alors à les rhabiller dans des publications de propagande pour suggérer les progrès de l'oeuvre civilisatrice coloniale, tandis que les cartes postales continuent à représenter leur corps dénudé. Le colonialisme japonais articule l'ethnie et l'identité à l'aide de la photographie et crée ainsi un imaginaire propre de son empire en expansion.

08/2020

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Histoire internationale

Mythes de l'Orient en Occident

Comment l'Orient, au cours des âges, a-t-il pu envahir une partie de l'imaginaire occidental ? Comment se fait-il que, sans existence géographique certaine, il soit devenu un objet de rêverie et de désir ? Pourquoi cette fascination a-t-elle poussé des Occidentaux à abandonner leur monde originel pour aller se fondre dans cet espace non clos et étranger, voire y disparaître ? Dès les temps les plus lointains, les échanges commerciaux se sont accompagnés de récits de voyages plus ou moins fictifs. Imaginés par des embellisseurs de réalité, ces documents arment les voyageurs et les pèlerins partant pour le Levant ou, même, pour l'Asie lointaine. L'Orient qu'on va visiter est, avant tout, un Orient qu'on a fantasmé. L'orientalisme, qui n'est qu'une des émanations de la séduction de l'Orient, a connu son âge d'or lors de l'expansion coloniale de la France et de l'Angleterre à la fin du XIXe siècle. Il se confond alors, dans l'esprit des Européens, avec une sorte d'exotisme chatoyant. Mais, au moment même où ces empires sont près d'éclater et de disparaître, l'Orient classique jette ses derniers feux ; il est devenu un jeu touristique auquel se prêtent les visiteurs occidentaux comme leurs hôtes "orientaux". Cet ouvrage entend retracer la naissance et le développement de ces mythes persistants, tels le Désert, le Harem, la Femme fatale, le Mysticisme, etc. Il forme ainsi une histoire de l'Orient rêvé par les Occidentaux.

04/2012

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Critique littéraire

Aimé Césaire et le monde noir. Actes du colloque international de Yaoundé du 08 au 10 juin 2010, Université de Yaoundé-I, Cameroun

Quel intérêt y aurait-il, pour des Africains, à célébrer la mémoire d'Aimé Césaire, l'Antillais, le député français d'outre-mer ? Autant ils étaient subjugués par la poésie révolutionnaire de l'auteur de Cahier d'un retour au pays natal, autant ils semblaient déçus par l'homme politique qui n'a pas su réaliser dans la pratique la prophétie inscrite dans ses écrits. Ce malentendu entre le culte que l'on voue à Aimé Césaire en Afrique pour ses idées et le dépit qu'il inspire pour ses actions ne pouvait nous laisser indifférent alors que l'heure était venue de faire le point sur la contribution de cet écrivain à la construction de la société de notre temps. Nous avons voulu le dissiper en réunissant les spécialistes et les amateurs de son oeuvre, d'où l'idée d'organiser le colloque international qui s'est tenu à l'université de Yaoundé-I du 8 au 10 juin 2010. A la faveur des échanges, il est apparu clairement qu'aucun Africain, à l'exception peut-être de Cheikh Anta Diop, n'a autant fait pour l'Afrique au plan des idées que le poète Aimé Césaire. L'Afrique, c'est la métaphore obsédante de la création littéraire de Césaire ; c'est le fantasme persistant à la lumière duquel il faut interpréter le reste. Quand Césaire parle des Nègres des Antilles, il entrevoit ceux de l'Afrique ; quand il évoque ceux de l'Amérique, il a en esprit ceux de l'Afrique.

10/2012

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Littérature étrangère

L'art de l'effacement

Parfois un chevrier ou un villageois qui cherchait du bois dans la forêt, un fagot sur la tête et une badine à la main, le rencontrait sur un sentier qui descendait vers la vallée. Ils murmuraient quelque salutation tout en pressant le pas derrière leurs chèvres, n'obtenant qu'un grognement pour réponse. Mais au-delà, on cessait de le voir : on arrivait à une grand rocher arrondi qui aurait pu être un colossal magicien noir attendant qu'il arrive, puis jetant son ombre sur lui comme une cape. Et Ravi disparaissait. Ravi n'a aimé ni son enfance ni sa jeunesse. À la mort de ses parents, il choisit de retourner vivre dans la maison où il passait ses vacances, au pied des contreforts de l'Himalaya, souvent noyés dans la brume. C'est là qu'il va peu à peu se couper du quotidien, s'isoler, s'effacer. Mais peut-on complètement échapper au monde dit «civilisé» ? Dans les deux autres longues nouvelles qui composent ce recueil, Anita Desai revient sur le thème de l'oubli, de la disparition, des souvenirs devenus incertains. Au soir de sa vie, un haut fonctionnaire se demande s'il n'a pas en fait imaginé sa découverte d'un extraordinaire petit musée à l'abandon, autrefois, dans un village indien isolé. Une traductrice va peu à peu réinventer le texte sur lequel elle travaille, au point de s'y perdre. Là encore, où est la frontière entre la réalité, le fantasme et les vrais-faux souvenirs ?

04/2013

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Littérature étrangère

Un père pour mes rêves

Fruit d'une brève liaison, pendant la Seconde Guerre mondiale, entre une jeune femme maorie, dont le mari est parti sur le front, et un Gi de passage, Mark, que chacun surnomme "Yank" (le Yankee), doit apprendre à endurer le mépris dont la communauté de Waiwera, petit paradis thermal néo-zélandais, accable sa mère depuis le retour au pays de son mari Henry, archétype du guerrier maori. Maltraité par son beau-père avant d'être condamné à vivre avec sa mère en marge de la société, Yank survit, loin du quotidien des familles maories ravagées par l'alcoolisme et la violence, grâce à la présence de quelques figures aimantes et au fantasme salvateur qu'il entretient d'un père fortuné et rayonnant aux allures de John Wayne ou d'Elvis Presley, son idole. Son vrai père, Jess Hines, s'étant, contre toute attente, enfin manifesté, Yank apprend, à sa grande déception, que la réalité est tout autre. Devenu musicien professionnel, Yank, alors âgé de vingt ans, entreprend le voyage au bout duquel il va enfin rencontrer son père et prendre conscience du sort terrible que l'Amérique du Ku Klux Klan réserve à Jess Hines et à ses semblables. Porté par une écriture puissante et volontiers subversive, ce roman de deux peuples, Maoris et Noirs américains, résonne des intonations de Martin Luther King et des protest songs de Bob Dylan, mais aussi des cris de tous les damnés de la terre auxquels il rend un hommage bouleversant d'humanité.

05/2010

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Littérature française

Le chat noir laqué

Qu'est- ce qui a amené Bernard, un architecte français, à tuer Claudia, sa jeune maîtresse italienne, dans la nuit du 22 mars 1992 à Sabaudia, station balnéaire située entre Rome et Naples ? Sous le choc, pris de panique, il rentre précipitamment à Paris. En accord avec Jessica, sa femme, il décide de se réfugier dans une villa près de Florence, la Villa B, mise à sa disposition par une amie du couple. Il y restera plus de quatre mois, tenant un journal où il tentera de comprendre son geste criminel. En contrepoint du désordre intérieur où il se trouve, on perçoit les désordres du monde : l'Histoire continue. Durant cet été toscan, le narrateur déconstruit le processus qui les enfermait, sa maîtresse et lui, dans une passion mortelle. Sur ce long chemin tissé de remords et de culpabilité, le doute sape lentement ses certitudes : a-t-il vraiment tué Claudia ? Pourquoi n'a-t-on pas retrouvé son corps ? Comment se fait-il que sa disparition n'inquiète personne ? On ne saura probablement jamais quelle est la part du réel et celle du fantasme dans cette affaire. Le narrateur s'aperçoit, dans sa recherche de la vérité, que la mort a un double visage : ce crime sans cadavre en cacherait un autre, commis autrefois dans le Bordeaux de sa jeunesse. Un exilé grec, amateur de boxe, se liera d'amitié avec lui et, sous les non-dits, devinera des secrets inavouables, ces secrets que chacun porte en soi.

12/1996

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Religion

Pourquoi l'antisémitisme ?

La question du pourquoi de l'antisémitisme reste entière, qu'il s'agisse de l'antisémitisme passé et de son aboutissement : l'extermination des Juifs d'Europe, ou de l'antisémitisme récent qui assassine encore un peu partout dans le monde. On préfère décrire le comment, énumérer les crimes, expliquer les méthodes, les circonscrire dans le temps ou les traiter comme des extensions idéologiques des régimes totalitaires. En réalité, depuis plus de mille ans, ce désir de génocide n'a cessé, sous divers visages, de hanter l'Europe. En témoigne, au XIIe siècle, cette imprécation de Chrétien de Troyes, dans le Roman du Graal : " Les mauvais juifs, on devrait les tuer comme des chiens ", manifestation parmi bien d'autres de l'antisémitisme qui, dès l'origine, est au coeur de la chrétienté, notamment dans les Epîtres de Paul. Présent dans les Croisades, l'Inquisition, les pogromes, les expulsions, il réapparaîtra, sécularisé, sous la plume de Voltaire ; le brûlot sera ensuite transmis à gauche chez Marx, Proudhon, Bakounine, Fourier, et à droite chez les " chrétiens-germaniques " qui le livreront, prêt à l'emploi, aux nazis et à Hitler. Ce désir - manifeste dans l'islam - s'affirme dans les discours d'un Ahmadinejad et dans les actes d'un Mohamed Merah. A l'heure où la culture islamiste rencontre quelques complaisances sinon complicités dans les sociétés européennes, ressuscitant un irrationnel meurtrier que l'on croyait disparu, il est urgent de privilégier la réflexion sur " le pourquoi de l'antisémitisme " afin d'élucider le fantasme de " la solution finale " toujours actuel.

03/2013

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Pléiades

Oeuvres philosophiques. Tome 3, Les derniers écrits de 1792-1793

Thomas de Quincey - pour marquer la prépondérance de Kant dans la philosophie occidentale - osait affirmer que si un lecteur prétendait être indifférent à sa philosophie, il faudrait supposer qu'il soit "parfaitement inintellectuel" ou, encore, " feindre, par politesse, de supposer le contraire". Avec ce tome III s'achève, dans la Pléiade, la publication des ouvres du philosophe. Le lecteur, saisissant - ne serait-ce qu'intuitivement - les modifications apportées aux structures de la pensée par la construction de Kant, pourra ainsi avoir un libre et facile accès à l'-uvre d'un des philosophes qu'on ne peut "éviter". On sait trop que c'est à Kant d'abord qu'Heidegger dut s'affronter. L'éditeur a voulu restituer les o uvres dans la simplicité de leur évolution chronologique. Si on peut penser que ce dernier volume n'apporte plus de découvertes majeures (il ne faudrait néanmoins pas oublier de quel poids la Métaphysique des mours pèse sur nos sociétés et ne pas nier que nous relevons encore du fantasme d'un Projet de paix perpétuelle), on pourra cependant mesurer de quel incessant travail de reprise et d'affinement la pensée de Kant est capable. Ferdinand Alquié - le maître d'ouvre de cette publication - déclarait qu'"une édition de Kant n'est pas une thèse sur Kant". C'est donc à un humble travail de balisage que se sont attachés ses divers collaborateurs pour guider l'homme curieux - donc susceptible de philosopher - dans cette ouvre gigantesque qui, incontestablement et peut-être à notre insu -, nous a tous "fondés".

06/2003

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Musique, danse

Les airs mythiques

Qui ne se plaît pas à fredonner avec une émotion toute personnelle, le Boléro de Ravel ou la mélodie de Tonight provenant du film culte West Side Story ? Ou d'entonner à tue-tête dans la rue, le fameux refrain Singing in the rain... Cette présentation d'une quarantaine d'airs se propose d'accroître la joie à les reconnaître et à les chanter en apportant des éclairages pertinents sur leur facture ainsi que sur le contexte de leur composition, comme sur les modalités de leur réception et de leur diffusion. Les airs qui constituent cette culture partagée, source de lien social, sont classés en quatre catégories : les airs politiques ; les airs populaires, souvent pour des raisons grivoises ; les airs intimes, berceuses comme airs d'amour ; et les airs à connotations spirituelles et dévoilent les aspirations les plus secrètes de tout être humain, bridé de facto par la bienséance et par le respect dû à l'autre, ces fondements indispensables de toute vie en société. Chanter ces airs permet ainsi d'exprimer, sous une autre forme que le mot d'esprit, l'acte manqué ou le lapsus, ou également le rêve ou encore le fantasme, les désirs illicites qui font pression et bouillonnent chez chacun. Ces airs sont devenus mythiques parce qu'ils mettent en scène de manière elliptique ce qui se joue d'essentiel dans tout être humain et qui ne peut se dire autrement que sous forme de mélodie, de bref récit, d'allusion et d'organisation formelle.

06/2014

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Philosophie

Si près, tout autre. De l'écart et de la rencontre

Notre vie, ne la passons-nous pas en quête de l'Autre ? De l'autre, enfin, qui soit autre. Or ce tout autre n'est pas à attendre de quelque Là-bas espéré, d'un lointain fantasmé : la pensée ne fera toujours que tourner en rond dans cet imaginaire projeté. Mais il se découvre si près, à portée, dans ce que l'on a trop placidement, paresseusement, assimilé. L'inouï ne tombe pas de quelque ciel féérique, mais s'extrait de ce qu'on foule si négligemment d'instants banals. L'opposé lui-même n'est plus autre, car il ne confronte plus à de l'inconnu : il est désormais posé devant, "en face", diamétralement aligné, et même dramatiquement érigé ; mais déjà assigné, inerte et rangé - l'opposé déjà s'entend avec son autre. De là qu'il faudra, je crois, procéder de façon inverse. Chercher de l'autre, non pas dans ce qui s'annonce à l'antipode, dans le rôle du contraire, qui déjà est complémentaire. Mais plutôt en ouvrant un écart au sein de ce qu'on croirait semblable, le plus à proximité, apparemment le plus apparenté : pour y sonder ce qui s'y fissurerait secrètement d'un autre possible. En émergeant d'un tel écart, cet Autre - Toi - peut être rencontré. J'ai tenté de dresser ici un bilan, paradoxal il est vrai, de ce qui est au coeur de mon travail et qu'il me paraît urgent de penser, au départ de l'éthique et du politique : l'altérité.

02/2018

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Psychologie, psychanalyse

Le mythe individuel du névrosé. Poésie et vérité dans la névrose

" J'ai appris bien des choses de Claude Lévi-Strauss " dit Lacan. C'est d'abord que la structure symbolique domine. Quoi ? Le social, les relations de parenté, l'idéologie, mais aussi, pour chacun, son rapport au monde, ses relations sensibles, son complexe familial. C'est ensuite que des scénarios imaginaires, à savoir les mythes, et les rites qu'ils fondent, sont nécessaires à voiler les contradictions de la réalité économique et sociale. Troisième leçon : ces formations se transforment ; elles le font suivant des lois, qui sont mathématiques. Lacan investit ces leçons en psychanalyse. Le sujet aux prises Avec un réel impossible à symboliser produit un scénario fantasmatique qui met en scène un comportement stylisé, lequel peut prendre l'aspect d'une véritable cérémonie, voire s'accompagner d'un court délire. La superposition du cas freudien de " l'homme aux rats " et d'un épisode de la jeunesse de Goethe, sa passion pour la belle Frédérique, permet de dégager la formule du fantasme chez le névrosé : chaque fois qu'il réussit à coïncider avec lui-même, son partenaire sexuel se dédouble : quand sa vie amoureuse s'unifie, c'est alors un double narcissique qui apparaît, vivant par procuration à sa place. Deux autres textes complètent la conférence célèbre qui donne son titre au volume : un exposé sur la fonction religieuse du symbole occasion d'un dialogue désopilant avec Mircea Eliade : une question posée à Lévi-Strauss sur le rapport des mythes avec la structure concrète des sociétés primitives. Jacques-Alain Miller

11/2007

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Littérature française

Immobile

Elle vit ici et maintenant avec son mari A., l'archéologue, mais elle dit venir d'ailleurs, d'un autre temps. Elle prétend qu'elle n'a pas toujours porté ces jupes courtes, vécu en femme moderne, dans une société dont les lois lui sont étrangères. Elle répète qu'elle a, bien des siècles plus tôt, été chanteuse d'opéra avant d'être élue par un prince qui l'a conduite en son palais, épousée, et dotée d'un esclave dont elle s'est éprise. Face au scepticisme puis à l'irritation de l'archéologue, la jeune femme s'efforce de s'en tenir à son rôle d'épouse modèle, alors que ne cesse de la hanter la mémoire d'un destin antérieur dont elle devra décider s'il doit compromettre à jamais l'existence présente. Dans la lignée de son précédent roman, L'Ingratitude, Ying Chen enracine ce nouveau livre dans la question des rapports affectifs conçus sous le signe de la domination et de la dépendance. D'époque en époque et d'existence en existence, se poursuit en vain la quête de l'impossible bonheur. Récit d'une double vie ou célébration des vies antérieures, Immobile veut mettre l'écriture à l'épreuve de la question du temps dont il s'agit ici de déplacer les bornes. A travers la symbolique de la réincarnation, Ying Chen désigne en effet sur le mode d'une fiction ambitieuse le caractère répétitif de l'histoire, l'immuabilité de la nature humaine pour mieux dénoncer les illusions de la modernité récusée comme ultime fantasme.

08/1998