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Chinua Achebe

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Petits classiques parascolaire

Journal d'un clone et autres nouvelles du progrès. Dossier thématique "Faut-il avoir peur du progrès ?"

Un recueil de nouvelles d'anticipation faisant écho à des progrès scientifiques récents - clonage, homme augmenté, réalité virtuelle, etc. - et permettant de réfléchir à leurs enjeux éthiques. Dans une édition enrichie de compléments pédagogiques, en lien avec le thème " Progrès et rêves scientifiques " du programme de français en 3e. Les cinq nouvelles - " Journal d'un clone " , de Gudule Yannick est un enfant nerveux à qui l'on a acheté un clone qu'il n'hésite pas à martyriser. - " Potentiel humain " , de Fabrice Colin Pour sauver son entreprise, Humberdeen décide de vendre ses membres à une société qui les remplace par des prothèses. - " Clarisse " , d'Eric Simard Une généticienne enquête sur la création d'une chimère mi-humaine, mi-orang-outang. - " La classe de maître Moda " , de Pierre Bordage Elève dans une école virtuelle internationale, Emna ignore tout du monde extérieur jusqu'au jour où elle est confrontée à la réalité. - " Anna passe son bac " , de Christian Grenier Anna passe l'examen du bac en réalité virtuelle. - " Le rituel des adieux " , de Colette Jacques Veaux Les compléments pédagogiques - Un entretien inédit avec Christian Grenier sur la science-fiction - Des repères sur la science-fiction - Des notes qui éclairent la lecture - Des questionnaires accessibles - Les définitions des notions clés - Des visuels en couleurs Le dossier thématique : " Faut-il avoir peur du progrès ? " Pour comprendre les questions et fantasmes suscités par les progrès scientifiques, et découvrir comment la littérature et le cinéma de science-fiction se sont emparés de ce thème. Un dossier structuré en quatre sections. Dans chacune, des documents (textes et iconographies) introduits et associés à des mini-questionnaires. Pour l'enseignant Sur www. editions-hatier. fr, dans la fiche article de l'ouvrage, un guide pédagogique en accès gratuit réservé. Extrait " Emna se leva et esquissa des mouvements d'assouplissement devant son écran, consciente que maître Moda continuait de l'observer par le truchement des webcams disposées tout autour de la pièce. " (" La classe de maître Moda " , de Pierre Bordage)

04/2019

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Poésie

Contrée suivi de Calixto

Quand il écrit les poèmes de Contrée, en 1942-1943, Robert Desnos tente "d'arriver à une "poétique fine" comme les mathématiciens sont arrivés à des "calculs fins" indispensables en relativité ou en mécanique ondulatoire". Le modèle mathématique le retient d'ailleurs par son exigence du détail exact. En somme, le poème dans sa clôture peut devenir une mécanique de précision dont les pièces sont ajustées minutieusement pour assurer le fonctionnement de l'ensemble. Le flux verbal que tentait de saisir dans sa continuité l'écriture automatique a fait place à l'assemblage de groupes de vers en attente de trouver leur juste contexte. La forme poétique - sonnet, ballade, ode - est l'horizon d'attente où des fragments surgis indépendamment viennent s'assembler - et révéler leur intime proximité. Quant à Calixto, achevé en septembre 1943, il partage avec Contrée le recours aux formes closes du sonnet et, avec Le Bain avec Andromède, la volonté de donner au recueil une structure d'ensemble qui fasse sens. Toutefois la mise en ouvre d'une architecture allégorique est appuyée dans Le Bain avec Andromède : Calixto procède de façon plus nuancée, renonçant à toute coupure entre ses différents moments pour privilégier le flux général sur l'autonomie des parties qui ne sont annoncées par aucun titre. D'où, à la lecture du recueil, le sentiment d'un tressage des textes plus que d'une succession nettement ponctuée. Mais qu'évoque en fait ce titre de Calixto ? Vocable reflet, né du baiser de multiples sources, synonyme de liberté, d'amour et de poésie, image de tout lecteur qui vient s'y mirer, image de Desnos lui-même. "Nymphe prétexte", elle rassemble en son cri la clameur de tous : "Tu, vous, les autres, nous, clames, clamez, clamons..." ; elle est "l'étoile de la terre", accordée au "couple parfait" des "enfants de la terre". "Passante" en perpétuelle métamorphose, elle traverse le poème sans jamais s'y fixer, car, comme le dit très exactement Desnos : "Ton être se dissout dans sa propre légende".

10/2013

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Littérature étrangère

L'Embellie

C’est la belle histoire d’une femme libre et d’un enfant prêté, le temps d’une équipée hivernale autour de l’Islande par la route côtière. En ce ténébreux mois de novembre islandais, exceptionnellement doux au point de noyer l’île sous les pluies et les crues, la narratrice, qui ne cesse de se tourner elle-même en dérision, voit son mari la quitter sans préavis et sa meilleure amie, Audur, lui demander de s’occuper, pour au moins une saison, de son fils de cinq ans. Pourtant la chance sourit à l’amie d’Audur : elle gagne un chalet d’été et une petite fortune au loto. À la suite de sa rupture, elle aurait préféré accomplir un voyage consolateur à l’étranger mais, bonne nature, elle est incapable de refuser quoi que ce soit à qui que ce soit, hommes ou femmes. Elle partira tout de même, pour un tour de son île noire, avec Tumi, le fils d’Audur, étrange petit bonhomme, presque sourd, mutique, et avec de grosses loupes en guise de lunettes. Roman d’initiation s’il en fût, l’Embellie ne cesse de nous enchanter par cette relation de plus en plus cocasse, attentive, émouvante entre la voyageuse et son minuscule passager. Ainsi que par sa façon incroyablement libre et allègre – on pourrait dire amoureuse – de prendre les fugaces, burlesques et parfois dramatiques péripéties de la vie, sur fond de blessure originelle. Et l’on se glisse dans l’Embellie avec une sorte d’exultation complice qui ne nous quitte plus, longtemps après en avoir achevé la lecture. Il y a chez la grande romancière islandaise – dont on garde en mémoire le merveilleux Rosa candida – un tel emportement rieur, une telle drôlerie des situations comme des pensées qui s’y attachent, que l’on cède volontiers à son humour fantasque, d’une justesse décapante mais sans cruauté, terriblement magnanime. Vrai bain de jouvence littéraire, ses romans ressemblent à la vie.

08/2012

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Beaux arts

Autoportraits cachés

Les titres affichés de certaines oeuvres ne disent pas tout du sujet. Ils passent sous silence que, parfois, le peintre s'est glissé dans la scène qu'il a représentée. Dans la toile, se cache un autoportrait. C'est ainsi que, par exemple, Botticelli " assiste " à L'Adoration des Mages, que El Greco est présent lors de L'Enterrement du comte d'Orgaz, comme Vélasquez l'est à Bréda le 5 juin 1625 lorsque le ville capitule... Ingres quant à lui se représente derrière Jeanne d'Arc dans la cathédrale de Reims lors du sacre du Charles VII. Or ce sacre a eu lieu le 17 juillet 1429. Ingres a achevé sa toile en 1854... Singulier et très anachronique jeu de cache-cache. Rassembler des oeuvres de Michel-Ange et de James Ensor, de Memling et de Véronèse, de Rembrandt et de Masaccio, de Dürer et de Raphaël, de Ghirlandaio et de Dali, c'est devoir s'interroger sans cesse sur la, les raisons qui ont conduit les uns et les autres à vouloir se représenter ainsi. Pour quelle raison, par exemple, Michel-Ange fait-il le choix de se représenter dans le Jugement dernier de la chapelle Sixtine comme la peau écorchée de saint Barthélémy ? Pourquoi Van Eyck fait-il le choix de n'être qu'un reflet dans le miroir convexe accroché derrière les Arnolfini et un autre reflet sur le bouclier de saint Georges dans La Vierge au chanoine Van der Paele ? Max Ernst au XXème siècle, comme Rubens au XVème, ont-ils les mêmes raisons de se représenter entourés d'amis ? Pourquoi Rembrandt se représente-t-il parmi les bourreaux qui dressent la croix sur laquelle le Christ vient d'être cloué ? Une invitation passionnante, éclairante et sans précédent qui permet de mettre en évidence les songes et les ambitions des plus grands peintres de l'histoire de l'art.

10/2020

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Littérature étrangère

Mémoires de prison

En 1936, Graciliano Ramos est directeur de l'Instruction publique de l'Etat d'Alagoas, dans le Nordeste brésilien. C'est aussi un écrivain connu. Il vient de publier São Bernardo, il achève Angústia (Angoisse). Ce qu'il écrit, ce qu'il pense composent de lui la figure d'un homme libre. Il n'en faut pas davantage alors pour devenir suspect : le climat politique est tendu, Getúlio Vargas prépare le coup d'Etat qui installera la dictature de l'Estado Novo. Les prisons se remplissent. Les communistes sont visés, mais aussi tout ce qui peut faire obstacle aux desseins de l'homme fort du Brésil : la gauche, les libéraux, les intellectuels, les étrangers. Un jour de mars de cette année agitée, Graciliano Ramos est arrêté, sans motif, sans explication. Pendant onze mois ce seront la même opacité, la même angoissante absurdité. Le fond de l'horreur est atteint au bagne d'Ilha Grande, colonie pénitentiaire sous les tropiques. Là sont parqués "politiques" et prisonniers de droit commun. Lorsqu'il quitte la colonie, Graciliano Ramos, à quarante-quatre ans, est un vieillard épuisé. Dix ans plus tard, il entreprend la rédaction de ses Mémoires de prison. Un projet longuement médité, longtemps ajourné. Il y consacrera les dernières années de sa vie. Livre de la mémoire, cet ouvrage ne sera pas un pamphlet politique. Graciliano Ramos se garde aussi de tout exhibitionnisme. Ce qu'il veut, c'est communiquer le plus aigu des sensations, des situations, des sentiments. Cette recherche au fond de soi et des autres était indissociable d'une réflexion sur la véracité du récit : une entreprise de rigueur. "Les prisons sont notre miroir", écrivait à Cannes, il y a quelques années, J. M. G. Le Clézio à propos du beau film de Nelson Pereira dos Santos adapté de ces Mémoires. Ces mots valent pour ce chef-d'oeuvre de la littérature brésilienne.

10/1988

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Littérature étrangère

Ton visage demain. Tome 3, Poison et ombre et adieu

Avons-nous une âme capable de supporter ce que nous devons vivre ? Devons-nous toujours raconter ce qui nous arrive ? Connaissons-nous vraiment celle ou celui qui vit à nos côtés ? Pourquoi nous trompons-nous si souvent ? Connaissons-nous le véritable prix de nos erreurs ? Et si nous le connaissions, serions-nous prêts à le payer ? Conclusion idéale d'un travail prodigieux, peut-être le plus réussi d'un auteur qui compte parmi les grands d'aujourd'hui, ce troisième volume achève le roman Ton visage demain et nous pose une série de questions cruciales auxquelles le plus souvent nous n'aimerions pas avoir à répondre. Le lecteur retrouve le héros-narrateur, Jaime (ou Jack ou Jacques) Deza, en train de regarder par une nuit pluvieuse plusieurs enregistrements d'actes d'une violence extrême perpétrés en toute impunité contre des dirigeants politiques, des célébrités ou de simples citoyens. Deza comprend alors quelle est la véritable nature du travail qu'il effectue pour son patron, le laconique et dangereux Mr Tupra, au sein de la mystérieuse équipe de traducteurs-analystes-espions, sise dans le " bâtiment sans nom " du prestigieux MI6, les services secrets britanniques. Il quitte sans regret le groupe et rentre aussitôt à Madrid. Mais l'ombre de Mr Tupra va le poursuivre, car en Espagne débute pour notre protagoniste une autre vie (ou une autre descente en enfer ?) qui lui fera découvrir qu'il porte en lui, comme nous tous, si raisonnables, la possibilité de devenir Sir Death ou Sir Punishment, l'ange noir de la violence et de la mort. La métamorphose de Deza n'est cependant qu'une des multiples histoires de ce roman riche et haletant, qui se lit d'une traite, comme un roman d'espionnage. C'est l'oeuvre d'un auteur au sommet de son art, une sorte de synthèse qui est à la fois un condensé de son travail et son expression la plus aboutie.

01/2010

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Sciences politiques

La guerre de Cinquante Ans. Les relations Est-Ouest 1943-1990

Le conflit Est-Ouest a marqué le monde entier pendant cinquante ans, souvent de façon brutale (en Asie, en Afrique, au Moyen-Orient, en Europe lors des interventions militaires soviétiques en Europe de l'Est en 1953, 1956, 1968). La Guerre froide a été un conflit global, idéologique, politique, géopolitique, militaire, mais avec de très fortes répercussions dans des domaines très variés : culture, économie, sciences. Elle a structuré toute une époque. En même temps, cette véritable " guerre de Cinquante Ans " a connu certes des poussées de violence, même si elles sont restées essentiellement périphériques, mais aussi des périodes de calme relatif, voire de coopération entre les deux camps. Pourquoi la Guerre froide n'a-t-elle pas débouché sur une guerre mondiale ? C'est la grande interrogation de ce livre. Parce que le conflit Est-Ouest était fondamentalement un conflit idéologique et politique : il ne s'agissait pas de détruire l'adversaire mais de l'amener à se transformer de l'intérieur, à adopter une nouvelle conception de l'organisation politique et sociale. Cela explique que jamais les contacts entre les adversaires n'ont été totalement rompus, malgré la gravité de leur opposition et l'incompatibilité de leurs objectifs et de leurs arrière-pensées. D'autre part un certain cadre juridique avait été établi en 1945, concernant en particulier l'Allemagne et l'Europe, cadre qui n'a jamais été entièrement abandonné et qui a facilité la sortie de la Guerre froide en 1990, quand l'URSS, en pleine crise, a admis qu'elle avait perdu la partie. Dès lors on admettait de part et d'autre la même conception de la démocratie, celle de la démocratie libérale ; la démocratie du " socialisme réel " version soviétique n'a pas survécu à l'année 1990. Le problème de fond de la guerre de Cinquante Ans était ainsi réglé. Une fois achevé, le conflit Est-Ouest prenait tout son sens : il fut le dernier épisode des grands conflits idéologiques européens.

01/2001

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Philosophie

La logique totalitaire. Essai sur la crise de l'Occident

Notre époque est celle de la crise : mais une crise n'est jamais que la phase critique atteinte par un processus de plus lointaine provenance. La crise contemporaine est ainsi révélation, à la fois de la dépendance de notre époque à l'endroit de l'histoire dont elle procède et de l'essence même de cette histoire : la pensée de la crise impose de la concevoir comme accomplissement d'un destin qu'il s'agit de mettre au jour. La logique de ce destin est restituée à partir de Hegel, qui découvre dans l'histoire un processus de totalisation achevé dans la " totalité autonome " de l'État, régie par la terreur et la guerre. Cette figure de l'État correspond au concept de totalitarisme, qu'il importe alors d'étudier. Or ce que montre le nazisme, caractérisé par la désintégration de l'appareil d'État, c'est que le totalitarisme n'est pas forcément étatique : il existe un processus immanent de totalisation dont les régimes totalitaires ne furent que des phénomènes dérivés. Ce processus est celui que Tocqueville a vu dans la massification des sociétés démocratiques. Il échoue à l'expliquer, le fondant en dernière instance sur la Providence divine, mais a cependant vu son lien avec la révolution industrielle. C'est Marx qui a pensé jusqu'au bout le processus de totalisation immanent au champ des pratiques, en découvrant dans le Capital la puissance de mobilisation et de massification caractéristique de la modernité : le capitalisme est en cela l'essence même du totalitarisme, et la mondialisation contemporaine n'est autre que la totalisation propre au Capital. Le surmontement de la crise s'identifie dès lors au dépassement du capitalisme : mais si le capitalisme se définit par l'autonomisation du système des objets, alors l'automatisation propre au dispositif technique s'avère plus fondamentale encore que le capitalisme, et il faut avec Günther Anders parler d'un " totalitarisme technocratique ", dont on peut craindre qu'il soit indépassable. Reste alors à penser ce qui se dit dans une telle catastrophe.

02/2013

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Beaux arts

Esthétique et origines de la peinture moderne Tome 1 : La place du spectateur

De quand date la peinture moderne ? De David, de Manet, de Cézanne, dira-t-on ; les candidats à l'acte fondateur ne manquent pas. Michael Fried pose autrement le problème. Moins qu'aux grandes individualités, c'est à ce qu'elles eurent en commun que l'auteur s'intéresse : le courant nouveau de figuration qui très vite devint la tradition moderne et auquel ces peintres participèrent ou s'opposèrent. S'il fallait dater la naissance de cette tradition, c'est au XVIIIe siècle qu'on la repère, lorsque naît la critique d'art - particulièrement avec Diderot - et que celle-ci formule une interrogation qui parcourt, à la même époque, toute la peinture française : quelle place le tableau doit-il réserver au spectateur ? De Greuze à David, en effet, la présence du spectateur devient problématique, tant la peinture refuse la théâtralité - au sens où Diderot dénonce dans un certain théâtre une construction artificielle dénuée de toute existence propre en dehors de la présence du public. Par la mise en miroir des peintures et des commentaires critiques qu'elles suscitent, Fried montre que l'école française croit trouver deux moyens de combattre la fausseté de la représentation et la théâtralité de la figuration. Ces deux moyens, que Diderot expose tour à tour, sont une conception dramatique de la peinture, qui recourt à tous les procédés possibles pour fermer le tableau à la présence du spectateur, et une conception pastorale qui, à l'inverse de la précédente, absorbe quasi littéralement le spectateur dans le tableau en l'y faisant pénétrer. Ces deux conceptions se conjuguent pour nier la présence du spectateur devant le tableau et mettre cette négation au principe de la représentation. Si l'ouvrage s'achève sur la première crise de l'anti-théâtralité en France chez David, un important avant-propos, inédit, montre que cette question poursuivit Géricault, Courbet, Manet et qu'elle anime, aujourd'hui encore, une grande partie de la peinture contemporaine.

09/1990

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Critique littéraire

Journal. Tome 1, textes autobiographiques (1892-1919)

Le véritable Journal de Roger Martin du Gard ne commence qu'en juillet 1919, et s'achève à la mort de sa femme, à l'automne 1949. On en trouvera le texte intégral dans les volumes II et III. Mais le romancier avait conservé et lié au sort de ce Journal, à côté de lettres intimes (à sa famille, à sa femme, à sa fille, à Marcel de Coppet), d'importants ensembles épistolaires, notamment sa correspondance croisée avec le poète Gustave Valmont (mort en 1914) et avec le musicien Pierre Margaritis (mort en 1918), de même qu'il n'avait pas détruit les petits carnets qui constituent son "Journal de guerre". Tout cela, joint à un chapitre de ses souvenirs d'enfance, relatif à sa découverte de la sexualité et auquel il attachait beaucoup d'importance, forme la matière, presque totalement inédite, de ce volume. C'est dire quel portrait fouillé, complexe, vivant dans ses emportements, ses sourires et ses attendrissements, ses contradictions et ses progressives certitudes se dessine ici, au fil d'une éducation de la sensibilité et de la raison. C'est dire aussi quel bilan historique d'une implacable netteté impose l'itinéraire de Martin du Gard, un itinéraire original si on le compare à celui de ses contemporains, Gide, Copeau, Schlumberger, Mauriac, Duhamel : toutes les valeurs, psychologiques, morales, sociales, politiques, idéologiques et esthétiques, d'une époque qui s'écroule en plein désarroi sont mesurées par lui à l'aune de l'authenticité, de la liberté et du bonheur. Voilà pourquoi s'amorce ici l'image forte d'un réfractaire, dont l'écriture est très tôt perçue comme l'arme de la révolte : pendant soixante-dix ans, l'écrivain Martin du Gard ne cessera de lutter contre l'absurde, refusant non de prendre parti, mais d'en prendre son parti. Comment, après cela, s'étonner que Camus l'ait si bien compris ?

10/1992

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Histoire internationale

L'invention de l'Europe. De l'Europe de Jean Monnet à l'Union européenne

Le processus d'organisation économique et politique de l'Europe a débuté en 1950 avec le plan Schuman. Il concerne maintenant trois générations d'Européens et bientôt une quatrième. Son originalité est d'avoir déjà une histoire et de demeurer un projet. Or, à chaque étape, les Européens se sont interrogés ; les réticences, les objections et les refus ont été et continuent d'être nombreux. Au point de départ l'objectif principal est d'apaiser l'antagonisme franco-allemand qui avait été à l'origine de trois guerres dévastatrices. On attend des traités européens qu'ils tissent un réseau d'obligations et de solidarités qui évite toute nouvelle dérive solitaire vers une politique de puissance. Cet objectif fondamental a été atteint et la France et l'Allemagne sont devenues les principaux acteurs du projet communautaire. Au noyau initial des Six de la " Petite Europe " des traités de Paris et de Rome, un mouvement progressif d'agrégation a conduit à l'Europe des Neuf et à l'Europe des Douze. Jusqu'en 1989, jusqu'à la destruction du mur de Berlin, le projet communautaire concernait l'Europe occidentale. À la suite de la désintégration de l'Union soviétique, l'Europe s'est réunifiée et les États d'Europe centrale et orientale ont rejoint la Communauté européenne qui s'est élargie aux Quinze et, à partir du 1er mai 2004, aux Vingt-Cinq. Cet élargissement n'est pas encore achevé. Ce livre éclaire les intentions et les réalisations des hommes depuis la génération des pères fondateurs, Monnet, Schuman, Spaak, Adenauer, Gasperi jusqu'aux acteurs d'aujourd'hui. Il prend en compte le projet européen dans toutes ses dimensions : diplomatiques, institutionnelles et juridiques, économiques et monétaires. Il en marque les étapes : Ceca, Marché Commun, Acte Unique, traités de Maastricht, d'Amsterdam et de Rome. Il est attentif aux réactions et aux aspirations des opinions publiques. Il examine les relations avec les États-Unis. À l'aube du vingt-et-unième siècle, il s'interroge enfin sur la place de l'Europe dans le monde contemporain.

06/2005

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Littérature française

La Gloire de Dina

Un jour, Sandro choisit un livre parmi les piles de volumes qui encombrent sa table de chevet. Le nom de l'auteur, Aldo Casseto ; le titre du livre, Une enquête à Syracuse, l'attirent sans doute plus que les autres. Sandro a grandi lui aussi en Sicile, à Palerme, auprès de sa mère Dina. Au moment d'entreprendre sa lecture, Sandro se connaît un demi-frère. Il aura hérité de deux frères supplémentaires le livre achevé : Aldo, l'auteur du roman, et Brunetto, fils de Dina comme lui. Deux frères qu'il n'a jamais vus ni approchés, que Dina semble-t-il, a toujours voulu lui cacher. Cela paraît incroyable, presque impensable ces deux frères tombés du ciel par l'intermédiaire d'un livre, et plus encore cet Aldo, romancier comme Sandro, publié par le même éditeur, qui aura fatalement côtoyé les mêmes personnes, évolué dans le même monde. Combien de fois Sandro et Aldo ont-ils pu se croiser ainsi sans se reconnaître ? Tout se confirme pourtant. De correspondances en coïncidences, Sandro va découvrir combien de secrets il lui reste à percer, de chemin à parcourir. Il lui faudra remonter le temps de son enfance sicilienne, redessiner inlassablement la figure de cette mère qu'aucun superlatif ne réussirait à définir vraiment. Car comment expliquer Dina et la comprendre ? Sa beauté, ses amours, ses vies multipliées, toujours recommencées, ses engagements politiques, son exil forcé en France et puis bien sûr ses fils perdus... Pourquoi les perdre alors ? Comment les retrouver ? Aldo et Sandro finiront-ils par se rencontrer eux-mêmes ? Le pari de Sandro se révèle peu à peu insensé de vouloir tout consigner enfin, tout ramasser du roman de sa vie. Il le gagnera au prix d'un livre, mais le sien propre, écrit à la gloire de Dina qui seule possède les fameux secrets, qui seule connaît le nombre des cartes, leur valeur, le nom du jeu, qui seule en a inventé les règles. La partie, Sandro le sait bien, ne s'arrêtera jamais.

09/1984

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Judaïsme

Le Talmud Steinsaltz T20 - Sota

Unie à son mari par des liens sacrés, la femme lui devient interdite si elle est soupçonnée d'adultère, s'étant isolée, malgré sa mise en garde - attestée par deux témoins - avec un amant présumé. Mais au lieu de la répudier pour mauvaise conduite (voir Guitin 90a), son mari peut la soumettre à une épreuve prouvant sa culpabilité ou son innocence qui lui permettra de reprendre une vie conjugale harmonieuse (Chabat 116a). Evoquant par maints détails l'acte "bestial" imputé à l'accusée, la procédure suivie aboutit, de manière tout à fait exceptionnelle à un verdict céleste : si l'accusée est coupable, elle meurt après avoir bu "les eaux amères" - De l'eau avec un peu de terre prélevée sur le sol du Temple, dans laquelle on a effacé un Rouleau où avaient été inscrites les imprécations bibliques à l'encontre de l'adultère. Son amant subit le même sort, à distance. Pour éviter l'effacement des Noms de Dieu contenus dans ce passage ainsi que le recours au miracle, le tribunal s'efforce d'obtenir les aveux de l'accusée, par la persuasion et des tracasseries. D'autant que l'épreuve des eaux amères pourrait être faussée par l'inconduite du mari ou par un mérite de la femme justifiant l'ajournement, voire l'annulation de son châtiment. Au-delà des questions purement juridiques, le cas de la femme soupçonnée d'adultère, sa mise à l'épreuve et son châtiment éventuel suscitent une réflexion sur la cause et les conséquences du péché - et, en particulier, celui de grands personnages bibliques - ainsi que sur le problème théologique de la Rétribution ; d'où l'abondance d'enseignements allégoriques dans ce traité, qui s'achève par la description du déclin spirituel du peuple d'Israël perdant progressivement ses titres de gloire. C'est pourquoi, peu avant la destruction du Temple, la procédure de la sota est abolie ; la femme soupçonnée d'adultère perd ipso facto son droit à la ketouba, l'indemnité de rupture.

02/2023

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Théâtre - Pièces

Les Cahiers de la Maison Antoine Vitez N° 13 : Le théâtre italien en résistance. 1990-2020

Le début des années 1990 marque en Italie un tournant politique majeur. En pleine chute du bloc de l'Est, la péninsule voit ses juges s'attaquer à la toute-puissance de la mafia et à la corruption des partis politiques. La crise de confiance qui s'ensuit aura des conséquences inattendues. En 1994, un homme d'affaires milanais, Silvio Berlusconi, accède au pouvoir. Avec lui, l'extrême droite jusque-là marginalisée devient un appui incontournable. L'édition, la presse, la télévision, le cinéma sont en grande partie contrôlés par celui que l'on nomme le Cavaliere. Aujourd'hui, le règne de Berlusconi s'est achevé, mais son allié, la Ligue du Nord, a refait il y a peu son apparition au sommet de l'Etat au sein d'une nouvelle alliance. Dans ce contexte, du reste annonciateur pour nombre d'autres pays européens, le théâtre italien est demeuré un espace de liberté et de résistance. Nous avons souhaité le rappeler dans cet ouvrage à travers la présentation d'extraits de 56 pièces de 46 auteur.rices auxquelles s'ajoutent des essais critiques, des témoignages de metteur.ses en scène, un entretien, un reportage, un portfolio et des biographies. Bien entendu, aussi large soit-il, notre choix ne prétend pas à l'exhaustivité. Parfois ouvertement politique, souvent iconoclaste, le théâtre italien de 1990 à 2020 a su mieux que d'autres disciplines artistiques s'affranchir des institutions pour affirmer son indépendance. Chemin faisant, il raconte une Italie singulière où malgré une population vieillissante et une natalité en berne, la famille demeure un prisme opérant pour raconter la société, où les tragédies migratoires font ressurgir les drames de la vieille diaspora, où le féminisme et les combats sociaux s'écrivent au présent, et où l'oralité a conservé sa force, à la scène comme à la ville, fidèle au temps lointain de la commedia dell'arte.

01/2021

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Récits de voyage

Un petit bout de chemin ensemble

Ce livre relate la première expérience de deux couples de marcheurs, deux soeurs et leurs conjoints, sur les chemins de Compostelle. Il témoigne avec réalisme et authenticité de leur vécu durant les dix étapes qui ont jalonné leur périple de cent soixante-dix kilomètres qui les a menés de Aire sur Adour à Saint Jean Pied de Port. Au fil des pages, les anecdotes se succèdent, les paysages se révèlent et de très belles rencontres viennent enrichir des journées bien remplies. Sur le chemin, l'esprit d'entraide et de solidarité est omniprésent. Tout est mis en oeuvre pour accompagner au mieux les pèlerins. Que ce soit le travail des hospitaliers ou l'engagement des municipalités et l'accueil de leurs administrés, tous à leur manière se mettent au service des pèlerins et des randonneurs qui arpentent, sac à dos, le chemin qui traverse leur territoire. Peu importe les raisons qui habitent ces femmes et ces hommes, leur conviction religieuse, la recherche du pardon, l'espoir d'obtenir la guérison pour eux ou l'un de leur proche ou encore plus simplement leur amour pour la randonnée, tous sont animés du même esprit de partage et se côtoient dans le respect de l'autre. Une chose est certaine, entreprendre tout ou partie des chemins de Compostelle entraîne, tôt ou tard, pour celui ou celle qui s'y engage à s'offrir un face à face avec lui-même, c'est pour lui l'occasion de se livrer à une sorte d'examen de conscience nécessaire pour accéder au calme, à la sérénité et l'apaisement lorsque l'aventure s'achève. Le meilleur prolongement que l'on puisse souhaiter à ce récit, serait qu'à l'instar de nos quatre compères, il vous donne l'envie de venir ou revenir partager des moments inoubliables sur les chemins de Compostelle tout en faisant votre cette devise : Le chemin n'est pas le but, le but est le chemin

03/2022

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Symbolisme

Symbolique des ultimes grades de vaillance et de sagesse

Dans la continuité de ses précédents ouvrages et dans le même esprit, Irène Mainguy achève ici une étude, très attendue par ses lecteurs, sur les trois degrés terminaux du Rite Ecossais Ancien et Accepté. Selon son habitude, l'auteur s'appuie sur un large éventail de documents et de rituels ainsi que sur les sources les plus anciennes. Elle étudie successivement ces trois degrés sous leurs différents aspects symboliques. Cet important travail de recherche, mené avec rigueur, doit permettre au lecteur d'étudier en profondeur le vaste domaine de l'Art royal que constituent les hauts grades du Rite Ecossais Ancien et Accepté. Les trois derniers degrés de réalisation descendante, dont l'aspect initiatique est bien souvent incompris et méconnu, proposent une forme de quintessence de l'enseignement des trente degrés précédents. Du Grand Inspecteur Inquisiteur Commandeur au Souverain Grand Inspecteur Général, un cycle passionnant s'étend tout au long des trois ultimes degrés de transmission. Le parcours à travers l'ensemble du Rite Ecossais peut être vu comme constitué de trois étapes successives et progressives. La première est celle de la construction du Temple de Salomon ; la deuxième, celle de sa reconstruction par Zorobabel ; la troisième ouvre l'avènement d'un nouveau Saint-Empire, virtuellement réalisé au 32e degré. Celui-ci présente une synthèse globale, sous forme d'un " mandala " constitué de figures géométriques et de symboles significatifs qui synthétisent l'ensemble des précédents grades. Les outils fournis pour mener cette quête à son terme témoignent de la grande cohérence du Rite Ecossais Ancien et Accepté dans l'ensemble du parcours qu'il propose du 1er au 33e degré. Cette oeuvre d'approfondissement permet de constater à nouveau que tout ce qui monte converge vers l'Unité, la Vérité, la Sagesse et la Lumière. Dans ce nouvel ouvrage, l'auteur offre de nombreuses pistes de réflexion pour approfondir la quête de spiritualité dans les ultimes degrés.

02/2022

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Biographies

Cervantes

On n'en finirait pas de dénombrer les ouvrages inspirés par la vie et l'œuvre de Cervantès. A eux seuls, ils constituent un monde en soi, une véritable bibliothèque de Babel. Pourtant, cette abondance ne saurait masquer une réalité plus troublante : aujourd'hui encore, le " mystère Cervantès " reste entier. De larges pans de sa vie nous demeurent obscurs ; d'autres, qu'on croyait connus, nous semblent désormais peu crédibles, tant les interprétations en sont contradictoires... Avant de se consacrer aux lettres, Cervantès a cherché fortune dans le métier des armes. Blessé à la bataille de Lépante, il tombe quelques années plus tard entre les mains des Turcs, qui le retiennent cinq ans à Alger comme captif. De retour en Espagne, il se marie, fait ses débuts d'écrivain avec un roman pastoral, la Galathée, puis part un beau jour pour l'Andalousie. Pendant près de quinze ans, il y mènera la vie errante d'un collecteur de vivres et d'impôts. L'Église l'excommunie, la Justice l'emprisonne : deux expériences qui marqueront ce long séjour. En 1605, à cinquante-sept ans, il publie Don Quichotte. C'est un événement. Premier roman des Temps modernes, ce livre est aussi le premier best-seller de l'histoire de l'édition. En 1615, la seconde partie du Don Quichotte rencontre le même succès. Un an plus tard, sur son lit d'agonie, Cervantès achève Persiles, " le pied à l'étrier, et en proie aux angoisses de la mort ". Depuis lors, la légende a pris le relais de l'histoire. Parler de Cervantès, c'est s'attaquer à un mythe où le fabuleux, le certain et le vraisemblable sont inextricablement mêlés. Aussi le beau livre que nous propose Jean Canavaggio prend-il parfois l'allure d'une " enquête " à la Borges. A la recherche d'une vérité qui ne cesse de se dérober, dans le jeu de miroirs où se superposent la légende et l'œuvre cervantine, on voit surgir, en profil perdu, un homme d'une surprenante modernité.

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Histoire de France

Un récit de "meurtre rituel" au Grand Siècle. L'affaire Raphaël Levy, Metz 1669

En septembre 1669, Raphaël Lévy se rend à Metz pour y acheter un shofar et du vin pour célébrer, le lendemain soir, le nouvel an juif. Ce même jour, à Glatigny, petit village situé sur la route qui mène de Boulay à Metz, Mangeotte Villemin s'aperçoit de la disparition de son fils, le petit Didier Le Moyne, âgé de trois ans. Un cavalier affirme avoir vu Raphaël Lévy portant un enfant sous son manteau. Tout s'éclaire : les Juifs ont enlevé un enfant chrétien pour célébrer leurs fêtes. L'accusation de meurtre rituel surgit ainsi en France, au moment même où s'achève la chasse aux sorcières. Dans une Lorraine des frontières, au statut politique incertain, traversée sans cesse par des guerres et des famines, le mythe réapparaît intact, alimenté par une Contre-Réforme militante. Au terme d'un long procès, dont les pièces sont pour la première fois ici présentées de manière exhaustive, durant lequel défile une pléiade d'habitants, on s'immerge dans une culture locale faite, en dépit de liens étroits de sociabilité, de préjugés et de fantasmes suscités par une population juive fidèle à ses rituels et à ses valeurs. Non seulement les Juifs sont supposés tuer de jeunes enfants pour s'emparer de leur sang, mais ils s'en prendraient également, le vendredi saint, au cours de cérémonies sataniques, à la sainte hostie. Raphaël est soumis aux tortures les plus effroyables avant d'être conduit au bûcher. L'Etat, qui protège fréquemment ses Juifs, intervient trop tardivement, Louis XIV parvenant seulement à faire libérer les autres Juifs emprisonnés. En ce Grand Siècle où s'affirment la raison et la science, un vent de folie s'est brutalement abattu sur Metz. Puis c'est un long silence : il faudra attendre l'affaire Dreyfus pour que l'affaire Raphaël Lévy resurgisse, avant de s'effacer à nouveau de la mémoire collective.

10/2008

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Société

Venir à bout des eaux usées : une mission politique. Pour une histoire de l'assainissement des villes

Retraçant pour la première fois l'histoire de l'assainissement des villes, cet ouvrage se présente comme un récit, richement illustré, qui débute avec le pot de chambre, premier équipement inventé par les êtres humains pour satisfaire leurs besoins naturels en milieu confiné. Puis, propulsé dans une tuyauterie connectée à une fosse souterraine remplie de matière infecte en putréfaction, le lecteur découvre les métiers de la vidange et s'initie à la théorie du circulus, qui transcende l'engrais fécal. Soulevant le voile sur la part de secret qui caractérise tout ce qui touche aux eaux usées, ce livre apporte un éclairage totalement inédit sur un sujet d'importance, en particulier dans le contexte de crise sanitaire, mais également de transition énergétique et d'économie circulaire. Sur la base d'une longue pratique professionnelle et après des recherches sur des archives encore ignorées, l'auteur déroule une fresque historique qui commence en 1749 à l'Hôtel Dieu de Lyon avec l'explosion mortelle d'une fosse d'aisance, et s'achève au début du 20e siècle, avec le triomphe du tout-à-l'égout. Ce voyage, objet d'un doctorat de l'Ecole des Ponts, se caractérise par de radicales évolutions de l'assainissement des eaux usées des villes, permet d'appréhender l'essor d'une activité aux multiples connexions (techniques, scientifiques, politique publique, justice...) et. Dans une progression rythmée par des rivalités et des crises, le système gastrique de la cité se structure en réseaux maillés, contrôlés par un nombre croissant d'acteurs, mais également de procédés techniques, de règlementations, et bien sûr pour en assurer le fonctionnement, de mécanismes financiers. L'Auteur : Ingénieur Conseil et Expert Judiciaire, et enseignant, Emmanuel Adler capitalise plus de 30 ans d'expériences dans les métiers de la gestion de l'assainissement des eaux usées urbaines et des déchets ménagers. Après avoir travaillé dans diverses majors de l'eau et des déchets, il crée son entreprise de conseil et d'assistance technique en 1997.

09/2021

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Littérature française

Libres tropiques (1968-1980). Tome 2

Après avoir parcouru leurs années d'enfance dans une ville du nord de la France à la fin de l'ère industrielle (1947-1967), Serge Gruzinski et Corinne Vandewalle poursuivent leur saga en s'attaquant à une longue décennie qui s'ouvre en 1968 et s'achève en 1980. Comment ont-ils appris à affronter la fin des Trente Glorieuses ? Pourquoi sont-ils partis ailleurs chercher de quoi se forger de nouveaux repères ? A l'instar de toute une génération, Serge et Corinne se construisent dans un monde qui est alors autant celui de Woodstock que de Che Guevara, en un temps où les sociétés et les modes de vie commencent à se globaliser. En choisissant le Mexique, après un détour par l'Italie et l'Espagne, Serge découvre sa vocation d'historien et bâtit son existence à cheval entre deux continents. En choisissant l'Inde, Corinne répond inconsciemment à un appel profond. En quête de sens, elle se retrouve sur des chemins qui la mèneront au bord du Gange. La rencontre d'un maître hors du commun donne alors une autre dimension à sa vie. Histoire personnelle et histoire familiale, cette traversée du siècle est aussi et avant tout l'histoire d'une France dont les prémices remontent à 1914 et qui se prolongera jusqu'à l'aube du xxie siècle. Une histoire ouverte sur l'Europe et le monde, par-delà les frontières. Diplômée de l'Ecole supérieure de Commerce de Lille, Corinne Vandewalle fut emportée par le mouvement hippie. Après de nombreux séjours en Orient, au Maroc et aux Etats-Unis, elle pratique et enseigne le yoga en Vendée. Serge Gruzinski est historien, spécialiste de l'Amérique latine. Il a publié entre autres chez Fayard La Guerre des images (de Christophe Colomb à Blade Runner - 1492-2019) (1990), La Machine à remonter le temps (2018) et plus récemment Conversation avec un métis de la Nouvelle-Espagne (2021).

11/2021

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Nietzsche

Correspondance. Tome 6, Janvier 1887 - Janvier 1889

Avec ce tome VI s'achève la traduction de la correspondance intégrale de Friedrich Nietzsche ; cet ultime volume rassemble les lettres des deux dernières années de la vie consciente du philosophe (1887 et 1888) et les "billets de la folie" des premiers jours de 1889. Un document qui éclaire l'oeuvre". Je n'écris que ce que j'ai vécu et je m'y entends pour l'exprimer", affirme Nietzsche chez qui vie et pensée sont imbriquées comme chez nul autre, et c'est donc dans l'intimité d'un penseur en errance - d'un "Prince Hors-la-Loi" de l'esprit - que nous introduit cette correspondance de haut vol. Nietzsche y apparaît comme un philosophe en quête perpétuelle du climat favorable, de l'environnement supportable, du régime salutaire : il séjourne à Nice, à Sils-Maria, sur les lacs italiens et surtout à Turin, découverte tardive d'une ville en harmonie avec ses aspirations, où il s'effondrera en janvier 1889. Ses lettres sont aussi des lettres d'affaires : Nietzsche publie lui-même, à compte d'auteur, ces deux années-là, des oeuvres aussi radicales que La Généalogie de la morale, Crépuscule des idoles, Le Cas Wagner et Ecce homo. Son projet philosophique se précise : la critique de la religion chrétienne comme expression éminente du ressentiment ; la préparation en secret d'une "transvaluation" de toutes les valeurs qui place un temps la "volonté de puissance" au centre de la réflexion. La relation avec le souvenir wagnérien devient déterminante, une problématique esthétique nouvelle s'installe avec la notion de décadence. Toutefois, ce qui frappe dans ces lettres familières, c'est l'extrême solitude dans laquelle évolue Nietzsche. La correspondance se déploie entre un petit nombre de personnes, ce qui lui confère une intensité humaine rare et une vraie portée philosophique. Les belles journées de Turin ont donné naissance à des livres où se construit le plus séduisant des "gais savoirs". Tout cela s'interrompt en janvier 1889. J. L.

06/2023

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Littérature française

Histoire politique et sociale de Briançon - XVIIe-XVIIIe siècles

Découvrez l'histoire du Briançonnais, ancien territoire du Saint Empire Romain Germanique, comme vous ne l'aviez jamais entendue ! Le 29 mai 1343, le bailliage de Briançon achète à son seigneur, le dauphin Humbert II, la liberté de ses habitants et son autonomie organisationnelle. Lorsqu'en 1349, le Dauphiné intègre le royaume de France, les privilèges briançonnais demeurent préservés et ils le resteront durant tout l'Ancien Régime. Le tiers état devient rapidement le seul ordre qui existe à Briançon. Des classes qui le composent s'affrontent alors pour accéder au sommet de l'échelle sociale et pour s'emparer du pouvoir politique local. Ces luttes intestines culminent aux XVIIe et XVIIIe siècles. Les briançonnais portent leurs discordes devant le parlement de Grenoble et les judiciarisent à l'extrême. Les procès induisent une médiatisation des conflits devant une instance supérieure et, s'ils ouvrent la voie de la violence verbale, ils ferment totalement celle de la violence physique. Aucune émeute ne trouble Briançon qui demeure paisible. Même à leur paroxysme, les antagonismes gardent un certain degré de civilité. Lorsque débute la Révolution française dans le Dauphiné, les briançonnais se démarquent par leur refus d'adhérer aux valeurs nouvelles. Ils veulent conserver le régime particulier qui a réglé sous l'Ancien Régime leur vie politique et sociale. Parce que durant quatre siècles et demi, un petit territoire de France situé aux confins du royaume était qualifié par ses habitants de petite république. L'histoire politique et sociale de Briançon vue à travers le prisme des conflits montre que les procès sont le produit d'une histoire et façonnent une histoire. Un ouvrage historique d'une grande richesse se lisant comme une chronique de la vie politique et sociale de Briançon. Marie-Claude Revol est née le 9 juin 1955. Docteur en droit, elle est retraitée de la magistrature judiciaire. Histoire politique et sociale de Briançon XVIIe-XVIIIe siècle est son deuxième ouvrage aux Editions Persée.

11/2021

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Philosophie

La fable du monde. Enquête philosophique sur la liberté de notre temps

Certains ont proclamé la " fin de l'Histoire ". Ne serait-ce pas plutôt celle de la philosophie politique moderne qu'il conviendrait de guetter ? Depuis cinq siècles, en effet, l'action politique a eu pour objet l'institution et la consolidation de la souveraineté, tandis que la philosophie politique structurait ses principes de gouvernement à partir de ce concept : penser la politique c'était penser la souveraineté. Or la souveraineté, née en Europe, forgée à travers les guerres qui donnèrent aux peuples le sentiment de leur particularité, s'y achève sous nos yeux, en une Union des peuples fondée désormais sur la paix, à la suite d'un génocide suicidaire. Pour penser l'achèvement, la philosophie politique ne saurait plus se contenter de répéter ses affirmations communes sur la volonté du peuple, l'indivisibilité de la république, la dictature du prolétariat et les droits de l'homme. Aucune n'a pu fonder l'existence libre de la multitude : elles ont soit révélé dans l'histoire leur absolue contradiction en allant, parfois, jusqu'au crime, soit permis d'ouvrir le chemin de la vie libre sans être capables, cependant, de le tracer jusqu'au bout. Ces catégories ressortissent à un monde et à sa fable que les temps présents abandonnent au passé. Le problème constitutif de la philosophie politique - les conditions de la vie libre - n'a pas disparu pour autant, mais la solution nouvelle est à inventer. Une double tâche s'impose désormais : montrer en quoi la souveraineté est achevée et ce que cela signifie, jusque dans les chemins divergents qu'empruntent l'Europe et les Etats-Unis ; formuler des propositions sérieuses capables d'orienter le débat politique de notre temps quelle moralité nouvelle, autre que la souveraineté, inventer pour des peuples européens qui, faute de pouvoir encore se faire la guerre, se sont du coup, sans autre projet, abandonnés au marché ?

03/2005

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Régionalisme

Les cousins Tome 3 : Le temps des retrouvailles

En 1957, la colonie San José célèbre ses cent ans d'existence. A ces festivités, on n'avait invité aucun représentant des nations d'origine des premiers émigrants. Le temps de l'oubli. Mais il a suffi d'un voyage et d'une lettre - un peu comme une bouteille à la mer - pour renouer les liens entre Les Cousins Savoyards et Argentins séparés par la vastitude d'un océan. Et tout est parti de là. Dès lors, les voyages se sont succédés : 1984, pour la première prise de contact ; 1990 à Villa Elisa, pour des fêtes inoubliables, invitations de part et d'autre, échanges, découvertes du pays et de ses habitants, fêtes de familles où se recréent le cousinage, des mariages même... Voici venu, entre la Savoie et l'Argentine, Le Temps des Retrouvailles. Dans le roman, ce temps des retrouvailles est symbolisé par la visite de deux jeunes Savoyards à San José, l'amour qui surgit et le mariage de Philippe et de Maria-Pia. Claude Chatelain raconte dans Les Cousins : Tome 3, l'histoire des années qui s'écoulent entre 1957 et 1980 où les descendants des émigrés savoyards sont confrontés à des événements violents. Il le fait, comme dans les deux tomes précédents sous la forme du récit romanesque, afin de conduire le lecteur à la compréhension des enjeux réels et symboliques de la vie des hommes sur la terre d'Argentine. Mais l'Histoire de l'Emigration savoyarde demeure le terreau où se forment les linéaments du récit. En parallèle, nous est restituée la vraie vie d'une famille d'estancieros, ces fameux éleveurs de la Pampa. Dur milieu où, si l'Amour allume toujours ses feux, la mort n'est jamais très loin... Ainsi s'achève ce vaste cycle romanesque, cette immense saga, où l'on s'aperçoit que ces années terribles pour l'Argentine, ravagée par la guerre civile et par l'inflation n'ont pas peu contribué à orienter les regards de quelques familles vers la terre de leurs ancêtres...

07/1999

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Sociologie

Le pouvoir des liens. Transition, métamorphose et résilience des personnes et des territoires

Le pouvoir des liens est trop méconnu et pourtant essentiel. Aucune transition, ou mieux, aucune métamorphose significative, ne pourra se produire sans une reconnaissance, une valorisation et une intensification des liens entre les personnes. C'est bien la ligne directrice qui ressort des contributions à la Nuit des idées qui fut organisée par l'université Toulouse 1 Capitole et le Pacte civique en associant de nombreux acteurs et chercheurs qui travaillent pour la transition des territoires et des personnes. Deux ans après, avec le soutien de la faculté d'Administration et de Communication ainsi que du laboratoire IDETCOM, ces contributions sont devenues un livre : Le pouvoir des liens. Transition, métamorphose et résilience des personnes et des territoires. Conçu et supervisé par Pascal Roggero, professeur de sociologie à l'université Toulouse 1 Capitole où il dirige le Master 2 Ingénierie de la transition des territoires et le diplôme d'université Conduire et animer la transition des territoires et par Georges Dhers, docteur en économie et responsable associatif notamment du Pacte civique 31, ce livre commence par les contributions de chercheurs engagés dans des réflexions transdisciplinaires qui esquissent les contours de la métamorphose. Ensuite, ce sont des acteurs de l'économie qui présentent leurs projets pour renouveler profondément les relations économiques afin de les mettre au service d'une réelle transformation écologique et sociale, bien loin du green washing ambiant. Divers acteurs sociaux montrent ensuite comment des dispositifs novateurs en matière d'intermédiation et de formation facilitent la création de nouvelles façons de faire société qui s'avèrent de plus en plus nécessaires. Enfin, l'ouvrage s'achève par une présentation de collectifs associatifs qui, en promouvant des valeurs, des pratiques et des représentations du monde, contribuent à la transition et innovent dans l'art de s'associer.  Cette coopération entre le monde universitaire et des acteurs de la transition notamment le Pacte civique, qui s'est traduite par ce livre mais aussi par des formations, appelle une suite qui est, d'ores et déjà, envisagée. . .

06/2022

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XIXe siècle

Julie, matricule 247

Entre fidélité aux faits historiques et fiction, l'auteure nous livre le destin brisé de Julie Binay. De son enfance au crépuscule de sa vie, en passant par les années de bagne, nous découvrons sa vie, ses aspirations, ses rencontres et son courage. En 1864, Julie naît dans une famille ouvrière, en Normandie. Trente ans plus tard, le bonheur pourrait être à portée de main. Elle est montée à Paris, elle travaille et s'est mariée. Mais la misère finit par causer sa perte. Elle accumule les petits larcins tandis que son époux la pousse à vendre ses charmes. Sa descente aux enfers la conduira jusqu'en prison. En 1895, Julie voit son existence bouleversée par une condamnation à la relégation collective, alors qu'elle a pourtant déjà achevé de purger sa peine. Chassée de France, séparée des siens, elle est envoyée en exil définitif et internée à Saint-Laurent-du-Maroni, en Guyane. Commencent alors la survie dans le monde impitoyable du bagne et un combat contre l'asservissement. Sous un climat suffocant, livrée aux maladies, astreinte à des travaux pénibles et privée de la moitié de son maigre salaire, elle fait face aux mornes journées, à l'hostilité de quelques camarades d'infortune, et à l'autoritarisme arbitraire des religieuses. Mais la solidarité et les liens d'affection reviendront éclairer l'existence de Julie. Un destin émouvant qui souligne les ravages de l'exclusion et nous enseigne le courage et la compassion. " Julie et moi sommes nées dans cette même ville de Bolbec ; elle, cent ans avant. Selon John, son arrière-petit-neveu, Julie a vécu durant toute son enfance dans le même quartier que moi ; elle était la fille d'une mère tisserande, comme moi. Toutes ces similitudes entre nous deux m'ont émue et rapprochée de Julie, qui me semblait désormais familière. Ecrire pour redonner vie à cette jeune femme, condamnée si injustement et cruellement à la relégation et à l'exil à vie, ainsi que pour réhabiliter sa mémoire, prenait dès lors tout son sens. " Muriel Meunier

08/2021

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Ouvrages généraux

La Seconde Guerre Mondiale sous le regard de la presse. De Munich à Nuremberg

A travers les revues et les journaux de l'époque, Pascal Roblin revisite les moments marquants de ce second conflit mondial, depuis les lointains prémices de la guerre jusqu'à l'heure des comptes. L'ouvrage démarre sur les étapes importantes de la montée au pouvoir d'Hitler et de sa conquête de l'Europe dans les années 1920-1930 et s'achève avec les condamnations des responsables nazis au procès de Nuremberg en 1946. La plupart des moments forts de cette guerre, et tout particulièrement des faits marquants en France sont exposés : la "drôle de guerre", la débâcle, l'armistice, l'Occupation, la collaboration, Vichy, le statut des Juifs, les rafles, les francs-maçons, le STO, les Chantiers de la Jeunesse, la Résistance, la Libération et le retour de la République, et divers thèmes comme la SNCF, le sport, la mode, la vie culturelle, etc. Des centaines de personnages, célèbres ou non, se côtoient : acteurs et témoins de cette période, engagés d'un côté ou de l'autre, hommes politiques, militaires, journalistes, artistes, intellectuels qui ont façonné ces années, chacun à leur manière, tels Philippe Pétain, Charles de Gaulle, Pierre Laval, l'amiral Darlan, Jean Moulin, Otto Abetz, Jean Luchaire, Charles Trenet, Jean Prouvost ou Albert Camus... Et toujours sous le regard de la Presse. Pascal Roblin a sélectionné plus de 120 périodiques connus et moins connus, nationaux et régionaux autorisés ou clandestins, pour les grands et les petits, principalement issus des riches collections de l'association Le Centre de la Presse (Le Matin, Gringoire, Paris-Soir, Le Canard enchaîné, L'Action française, Au Pilori, L'Auto, Le Petit Echo de la Mode, Pierrot, Téméraire, Le Figaro, Le Parisien, L'Humanité, Les Lettres françaises, etc.). Cet important travail de recherches permet de remettre sous l'éclairage d'aujourd'hui cette mémoire de papier, tous ces périodiques pour la plupart oubliés, formidables témoins de cette période noire de notre histoire.

10/2021

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Sciences politiques

Un rêve pour la paix. Mémoires

Combattant de la liberté, chercheur en médecine, ambassadeur, le Dr Ghoulem Berrah (1938-2011) fut avant tout un artisan de paix. En 1956, étudiant à Bordeaux, il prend fait et cause pour la révolution algérienne. Arrêté en Espagne, emprisonné quelques mois, il rejoint le maquis au Maroc, où il exerce la médecine dans des zones reculées du pays. A vingt ans, représentant du FLN et de la jeunesse du tiers monde en Chine, il est reçu par Mao Zedong. Mais c'est aux Etats-Unis qu'il achève ses études par un PhD en microbiologie et cancérologie. L'un des plus jeunes professeurs de la faculté de Yale, il deviendra membre permanent de l'Académie des Sciences de New York. En 1962, à New York, a lieu la rencontre qui va changer sa vie : Félix Houphouët-Boigny, président de Côte d'Ivoire, est l'hôte d'honneur de Kennedy. Déçu par l'orientation prise par Ben Bella en Algérie, le Dr Berrah devient le conseiller, l'émissaire et, selon certains, le " fils spirituel " d'Houphouët. Des liens de confiance qui dureront jusqu'à la mort du " Vieux ", en 1993. Près de trente ans de collaboration, au cours desquels il oeuvre au rapprochement d'Abidjan et d'Alger et, plus largement, au dialogue arabo-africain. En 1976, il est à l'origine de la première rencontre secrète entre l'ICIPP (Conseil israélien pour la paix israélo-palestinienne) et l'OLP de Yasser Arafat. Pendant trois décennies, ses missions diplomatiques lui permettent de s'entretenir avec les présidents Siad Barre, Jimmy Carter ou encore le roi Fahd, mais aussi avec les papes Paul VI et Jean-Paul II. Musulman fervent, il s'engage en faveur du dialogue interreligieux et épousera d'ailleurs une catholique pratiquante, originaire d'Afrique subsaharienne. Il se retire aux Etats-Unis où il finira sa vie. C'est ce parcours très riche que retracent ces mémoires, ceux d'un homme qui aura jeté des ponts entre La Mecque, Jérusalem et le Vatican.

10/2018

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Histoire des idées politiques

Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Les droits de la femme et de la citoyenne

Livre conforme au programme du baccalauréat de la classe de première de la voie générale (année scolaire 2021-2022) La "Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne" est publiée le 5 septembre 1791 dans la brochure "Les droits de la femme et de la citoyenne". Il s'agit du premier texte à réclamer l'égalité civile et politique des femmes par rapport aux hommes. Olympe de Gouges pastiche dans celui-ci la "Déclaration des droits de l'homme et du citoyen" du 26 août 1789 proclamant que "la femme naît libre et demeure égale en droits à l'homme" . Ce texte s'inscrit dans la tradition de la philosophie des Lumières en élargissant aux femmes la notion de Droits humains posés dans le "Bill of rights" de 1689 (Grande-Bretagne), la "Déclaration d'indépendance des Etats-Unis d'Amérique" de 1776 et la "Déclaration des droits de l'homme et du citoyen" de 1789. Cette édition de qualité est la fidèle retranscription de l'intégralité de la brochure originale de 1791 déposée à la Bibliothèque nationale de France et contenant le préambule, la "Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne" et le postambule. La présente édition a par ailleurs été enrichie de notes additionnelles de l'éditeur, d'une mise en perspective du texte et d'une présentation biographique de l'auteure ainsi que de ses oeuvres. Enfin, le livre s'achève sur la "Préface pour les Dames, ou le Portrait des Femmes", texte précurseur d'Olympe de Gouges, publié en 1788. Olympe de Gouges, femme politique et de lettres, est une pionnière du féminisme et une abolitionniste convaincue. Née en 1748, elle a été exécutée sous le régime de la Convention le 2 novembre 1793. Elle est un symbole de l'égalité des droit civils et politiques pour les défenseur. e. s des droits des femmes. L'intégralité des droits issus de la vente de ce livre sera reversée au fonds de soutien des femmes-auteures.

06/2021

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Histoire internationale

Mussolini

Entre le Mussolini de ceux qui le prennent pour une marionnette de l'histoire, celui des nostalgiques du fascisme qui ressassent là propagande des années 20 et 30, des amateurs d'anecdotes qu'intéresse uniquement la vie sentimentale (agitée) du Duce et celui dont une érudition parfois accablante risque d'estomper les traits, la véritable personnalité de l'une des figures noires du siècle qui s'achève demeure pour beaucoup d'Européens une énigme. Comment saisir les sinuosités d'une carrière commencée à l'ombre de Garibaldi et Mazzini, de Proudhon, Marx et Nietzsche et achevée dans la fange de la République de SA ? Pourquoi un fils du peuple devenu militant ouvrier et journaliste, héraut de l'intervention dans la Première Guerre mondiale et numéro 2 du PSI, s'est-il métamorphosé en un nationaliste à tous crins ; comment l'agitateur s'est-il fait le promoteur d'un régime d'ordre, comment le futuriste a-t-il fini par prôner le retour à la Rome antique ? Pour quelles raisons un homme de longue date hostile à l'Allemagne et indifférent aux problèmes " raciaux " a-t-il pu être l'alter ego latin du Führer, jetant son pays dans une nouvelle guerre, mal préparée, et se faisant le complice du génocide ? Qui est cet anticlérical signant les accords du Latran, cet anticolonialiste conquérant l'Ethiopie, ce républicain offrant au roi le titre d'empereur, cet adepte de l'union libre exaltant la famille traditionnelle ? Etc., etc. Ces contradictions, ces revirements, ces reniements, Mussolini les a assumés et même voulus, car il s'est très tôt persuadé qu'il était à lui seul le salut de l'Italie, et cette certitude l'habita jusqu'à la fin ou presque. La passivité voire le soutien (au moins jusqu'au milieu des années 30) des Italiens firent le reste en le confortant dans cette idée.

10/1999