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Hélène Drummond

Extraits

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Histoire régionale

Femmes de Seine-et-Marne. Portraits des femmes qui ont fait la seine-et-marne

Dans une série de portraits, Albertine Gentou rend hommage "aux femmes qui ont fait la Seine-et-Marne" , cette contrée de l'Ile-de-France que l'on appelait autrefois le Gâtinais, la forêt de Bière et la Brie. Des têtes couronnées aux artistes, des mécènes aux sportives y figurent. Elles y ont séjourné pour y établir leur règne, leur foyer, leurs talents ou pour y puiser l'inspiration. De toutes les époques, et dans tous les domaines, elles font partie de l'Histoire et du patrimoine culturel de cette région. Un éventail de Seine-et-Marnaises d'origine, d'adoption ou de passage, d'hier et d'aujourd'hui, qui ne se prétend pas exhaustif, pas plus qu'il ne se revendique militant, mais simplement instructif voire divertissant... Sommaire (extraits) LES ASCENDANTES - Elisabeth, la Préhistorienne - Héloïse, la courtoise - Jacqueline de Rohan, la dame de Blandy... LES TETES COURONNEES - Blanche de Castille, la fervente - Isabeau de Bavière, l'ambiguë - Anne de Pisseleu, la calculatrice... LES BIEN PENSANTES - Madeleine de Scudéry, l'admiratrice de Vaux-le-Vicomte - Marie-Madeleine de La Fayette, la femme de l'être - Emilie du Châtelet, la scientifique... LES FLAMBOYANTES - La Comtesse de Greffuhle, la Reine de coeur - Misia Sert, l'extravagante - Musidora, l'héroïne des premières séries... LES AUDACIEUSES - Nadia Boulanger, l'aérienne - Claude Lalanne, la magicienne du quotidien - Viviane de Witt, la pionnière du marteau... LES DEESSES - Barbara, la femme qui chante - Françoise Dorléac, l'incandescente - Mireille Darc, la sauterelle... LES ECLAIREUSES - Marie-Line Grima, la caméléonne - Judith Raynaud, la cinéphile - Daphné Beauvais, la Chlorofilmeuse... LES CHAMPIONNES - Pauline Ranvier, la fine lame - Margot Boulet, l'endurante - Aurore Gauthier comme sur des roulettes... LES SUCCULENTES - Léa Pature, l'ambassadrice de Seine-et-Marne - Nabila Sellika, une cheffe hardie - La Folie Barbizon, une source de surprises... LES SOLIDAIRES - Les Colibris Solidaires - La Colombe des Aidants... LES FEES DU SPECTACLE VIVANT - Caroline Casadesus, l'irradiante - Bénédicte Rostaing, la harpiste aux doigts d'or - Sélène Saint-Aimé, la pépite du Jazz... LES DAMES DE PLUME - Bettina Schoppoff, en aparté - Anne Lardy Crapet et le Club des Dames de Plume... LES ENCHANTERESSES - Lembe Lokk, la voix du destin - Barbara Popoff, la sculpteuse d'émotions - Sasha Bogdanoff, la fille du ciel...

10/2022

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Droit

Etudes offertes à Jacques Combret

Durant près de quarante années, Jacques Combret a exercé les fonctions de notaire à Rodez. Il s'est tenu à l'écoute de ses clients, s'efforçant de leur donner le conseil le plus juste et le plus adapté à leur situation. Mais il a aussi accepté d'enseigner le droit civil, spécialement le droit des personnes et de la famille, ainsi que le droit commercial dans différentes universités méridionales, dans des centres de formation professionnelle notariale ou ailleurs, démontrant inlassablement à ses étudiants et futurs confrères l'importance de la connaissance juridique pour devenir un bon praticien. Jacques Combret s'est aussi investi au sein de la profession notariale, dans ses dimensions locales ou nationales, ainsi qu'au Congrès des notaires de France au sein duquel il a assumé les fonctions de rapporteur, rapporteur général et de président. C'est pour lui rendre hommage que ses amis, qu'ils soient universitaires, notaires, avocats ou magistrats, ont tenu à réunir dans cet ouvrage des études portant sur ses matières de prédilection. Sont abordées par les contributeurs des questions d'actualité en droit des personnes, de la famille, des successions et des libéralités, des obligations – matières en vive et incessante évolution. Le lecteur y trouvera également quelques réflexions sur le notariat de demain. LISTE DES CONTRIBUTIONS 1. Jacques Combret Jean-François Pillebout Docteur en droit, Notaire honoraire Jacques Combret et le législateur Bernard Reynis Conseiller à la Cour de cassation en service extraordinaire, Président honoraire du Conseil supérieur du notariat, Notaire honoraire Pour l'honneur 2. Personnes et familles Jean-Dominique Sarcelet Avocat général honoraire à la Cour de cassation et Nathalie Baillon-Wirtz Maître de conférences à l'Université de Reims Champagne Ardenne L'état civil à l'épreuve d'une identité sociale Florence Fresnel Docteur en droit, Avocat au Barreau de Paris Le notaire et le majeur, une mise à jour des années 2015 et 2016 Bernard Beignier Professeur des universités, Institut de droit privé, EA-1920, Doyen honoraire de la Faculté de droit et de science politique de l'Université Toulouse 1 Capitole, Recteur de l'Académie d'Aix-Marseille, Recteur de la région académique Provence-Alpes-Côte-d'Azur et Sarah Torricelli-Chrifi Maître de conférences, Institut de droit privé, Université Toulouse 1 Capitole, EA-1920 Du pacs au mariage : transition ou mutation ? Eloi Buat-Ménard Magistrat, Diplômé notaire Réflexions sur l'acquisition immobilière au profit du conjoint et l'obscurcissement de la distinction entre les créances entre époux et les créances de l'indivision Jérôme Casey Avocat au Barreau de Paris, Maître de conférences à l'Université de Bordeaux Articulation des régimes matrimoniaux et du droit du divorce : une logique à retrouver ? Sonia Ben Hadj Yahia Maître de conférences, HDR, Université de Corse Paquale Paoli Les droits successoraux du concubin survivant Gilles Bonnet Docteur en droit, Notaire associé Les méandres fiscaux de la représentation successorale Philippe Delmas Saint Hilaire Professeur à l'Université de Bordeaux (IRDAP), Directeur scientifique du Cridon Sud-Ouest Le testament pour quoi faire ? François Sauvage Professeur à l'Université d'Evry-Val d'Essonne Le legs de somme d'argent Sylvie Ferré-André Agrégée des Facultés de droit, Professeur à l'Université Jean Moulin Lyon 3 et Hélène Mazeron-Gabriel Diplômée notaire, Chargée d'enseignement à l'université d'Auvergne et de Jean Moulin Lyon 3 La réduction en valeur des libéralités : évolution ou révolution ? Marc Nicod Professeur à l'Université Toulouse 1 Capitole, Directeur de l'Institut de droit privé (EA 1920) Le traitement liquidatif d'un don manuel entre époux : retour sur l'arrêt Veuve Barrat Bernard Vareille Professeur à l'Université de Limoges L'ouverture de la donation-partage à des bénéficiaires autres que les descendants François Letellier Notaire à Clermont-Ferrand, Docteur en droit, Rapporteur de la 2e commission du 111 Congrès des notaires de France (2015) Donation-partage et indivision : le mariage impossible ? (De l'autonomie de la donation-partage) Eric Fongaro Maître de conférences, HDR, Université de Bordeaux, Membre de l'IRDAP, Co-directeur du Master 2 Droit et gestion du patrimoine privé La protection du conjoint survivant en droit international privé De quelques stratégies de transmission hors libéralités 3. Biens et contrats Gérard Flora Docteur en droit, Notaire honoraire La tontine.... et sa mystérieuse application à l'usufruit Henri Palud Notaire honoraire, Vice-président du 102e Congrès des notaires de France (2006) Un rapide aperçu sur 35 ans de pratique de la division en volumes à la Défense Jérôme Julien Professeur, IDP, Université Toulouse 1 Capitole Dogmatisme et pragmatisme dans le nouveau droit des contrats Cécile Davèze Notaire La faculté de substitution dans les avant-contrats Gilles Rouzet Conseiller honoraire à la Cour de cassation L'action interrogatoire Alain Delfosse Notaire honoraire, Directeur honoraire des affaires juridiques du Conseil supérieur du notariat Le régime dérogatoire des cessions de titres sociaux au sein du groupe familial Hugues Kenfack Professeur à l'Université de Toulouse 1 Capitole, Doyen de la Faculté de droit et science politique Bref retour sur la transaction issue de la loi Justice du XXIe siècle Marie-Hélène Monsèrié-Bon Professeur à l'Université Toulouse 1 Capitole, Centre de droit des affaires Le mineur, dirigeant d'entreprise : une fausse bonne idée... Jean Prieur Professeur émérite des Universités La gestion de patrimoine du chef d'entreprise : le rôle du notaire Eliane Frémeaux Notaire honoraire, Membre de l'Institut d'études juridiques du Conseil supérieur du notariat Le crowdfunding : nouvel outil de financement, désintermédié, décomplexé par le numérique 4. Notariat Matthieu Poumarède Professeur à l'Université de Toulouse 1 Capitole Le devoir de conseil du notaire sur l'opportunité économique des actes Damien Brac de la Perrière Notaire honoraire, Directeur des Affaires Juridiques au Conseil Supérieur du Notariat Un acteur authentique de Justice amiable : Jacques Combret Pascal Chassaing Notaire, Président de la Chambre des notaires de Paris Notariat : histoire récente et perspectives dans l'économie numérique Fabrice Collard Maître de conférences associé, Université de Lorraine, Membre de l'Institut François Gény, éditeur du JCl Notarial Formulaire Le notaire à l'heure de la pensée algorithmique Date limite de souscription pour figurer sur la liste des souscripteurs (imprimée en fin d'ouvrage) : 8 juin 2017

09/2017

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Musique, danse

Images de femmes. Avec 1 CD audio

La place des femmes dans la société : un thème d'une brûlante actualité... depuis des siècles !! Il est de telles évidences, si profondément ancrées dans nos cultures et dans nos comportements, qu'on a parfois du mal à les reconnaître, à les discerner ou, tout simplement, à les admettre. Ainsi, malgré une pléiade de lois autour de la parité hommes-femmes, force est de constater que les inégalités persistent toujours dans de nombreux domaines et que les bonnes intentions sont rarement suivies d'effets. Dès lors, la prise de conscience de cette situation, condition nécessaire pour faire réellement évoluer les choses, passe par des chemins bien plus efficaces que l'action politique, autrement dit par l'éducation. L'objectif de ce nouvel opus consiste à faire de l'art, de la musique et de l'histoire les vecteurs d'une approche différente pour sensibiliser les nouvelles générations à l'importance des rôles et fonctions que la femme a occupé aussi bien dans les mythologies des mondes antiques qu'au XXIe siècle. Agrémenté de nombreuses illustrations, tant graphiques que sonores, ce large survol apporte une autre regard sur l'histoire de l'humanité qui a trop souvent fait de la femme un "homme partiel", voire "un être invisible". Bref, qu'elles soient sainte, sorcière, chef de guerre, philosophe, maître à penser ou stratège politique, diverses figures exceptionnelles sont ainsi abordées (Hypathie d'Alexandrie, Cléopâtre, Jeanne d'Arc, Christine de Pisan, Yennenga, Isabelle d'Este, Louise Labbé, Olympe de Gouge, Anna Zingha, Kimpa Vita, Lalla Fatma N'soumer, Marianne, Louise Michel, Mary Shelley, Ada Lovelace, Victoria, Tarenorer, Joséphine Baker, Alexandra David-Néel, Rosa Parks, Aung San Suu Kyi, Mère Térésa, Soeur Emmanuelle...). Par ailleurs, Jérôme Dorival s'attache à présenter les vies et oeuvres de quelques rares compositrices qui ont jalonné l'histoire de la musique : Hildegard von Bingen, Francesca Caccini, Elisabeth Jacquet de La Guerre, Louise Farrenc, Fanny Hensel-Mendelssohn, Clara Schumann, Germaine Tailleferre, Yi-Xu... et Hélène de Montgeroult (indépendamment de la qualité de son oeuvre, trop méconnue, il faut découvrir l'histoire de sa rocambolesque traversée de la Révolution française !! ). De plus sera proposé un dossier consacré à la portraitiste Elisabeth Vigée La Brun et à la présence de la musique dans son oeuvre... De son côté, Claude Dietrich décrypte les parcours atypiques de plusieurs femmes qui se sont illustrées dans les domaines de la chanson (Edith Piaf, Marlène Dietrich...), du cinéma (Marilyn Monroe, Greta Garbo...) ou du jazz (Bessie Smith, Billy Holiday, Ella Fitzgerald) ainsi que l'écoute d'oeuvres marquantes. Enfin, Phalika Ngin nous entraînera dans le sillage de deux reines (Indradevi et Jayarajadevi) qui, au cours du XIIe siècle, ont marqué par leurs initiatives diverses tout le royaume khmer (Cambodge) alors à son apogée. Un grand pan de l'histoire trop souvent ignoré par l'Occident nous est ainsi révél

02/2016

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Religion

Et la vie sera amour. Destin et lettres du père Dimitri Klepinine

La tâche n'était pas aisée : écrire la vie et dresser le portrait d'un père qu'on n'a presque pas connu, qui plus est prêtre et vénéré comme saint par l'Eglise. Hélène Arjakovsky - qui avait six ans lorsque son père, le prêtre Dimitri Klepinine, est mort au camp de concentration de Dora, le 9 février 1944 - a relevé ce défi. Elle l'a fait à sa manière, à la fois rigoureuse dans l'information et subjective dans l'évocation. Ce texte écrit avec le cœur, qui laisse une grande part à l'imaginaire et à l'émotion, rend le père Dimitri, canonisé début 2004 par le Patriarcat œcuménique de Constantinople, d'autant plus attachant, vivant et présent, avec son intégrité morale et son humour, son engagement pastoral et ses doutes sur lui-même, sa compassion pour les animaux et son amour des humbles. L'auteur, à qui l'on doit déjà une biographie de Mère Marie Skobtsov (Le Sacrement du frère) dans la même collection, dessine la trajectoire fascinante du père Dimitri : de sa naissance en 1904 dans une ville du Caucase à son martyre dans la machine de mort hitlérienne, en passant par l'exil à Istanbul, le cercle d'étudiants orthodoxes de Belgrade, les études de théologie à l'Institut Saint-Serge de Paris, le ministère sacerdotal au service des exclus et persécutés, aux côtés de Mère Marie Skobtsov qui sera gazée à Ravensbrück. Pour avoir sauvé des juifs, en mettant en place un système de faux certificats de baptême, le père Dimitri sera arrêté par la Gestapo et déporté à Buchenwald. Au SS qui ne comprenait pas comment un prêtre chrétien pouvait aider des " youpins ", le père Dimitri répondit, montrant sa croix pectorale : " Et ce Juif-là, vous le connaissez " Cette biographie, qui est aussi une tranche d'histoire de l'émigration russe, est complétée par la publication des lettres clandestines, très touchantes, que le père Dimitri envoyait à son épouse Tamara. Une correspondance tout empreinte de cette foi et de cette espérance " Dans le siècle à venir, la vie sera amour, l'amour sera vie. " Présenter des figures spirituelles marquantes de l'orthodoxie contemporaine en montrant que le christianisme, aussi, a ses maîtres et ses guides. Manifester comment la vie, le cheminement intérieur, l'enseignement de ces hommes et de ces femmes s'incarnent dans l'Histoire et peuvent par là même devenir des sources d'inspiration pour toute personne concernée par sa transformation spirituelle. Une collection en quatre couleurs : rose pour les textes spirituels, bleu pour les biographies et les témoignages, vert pour les réflexions et les méditations sur les questions d'actualité, jaune or pour les classiques de la spiritualité orthodoxe. Pour symboliser cette collection, une étoile gravée dans le mur d'un ossuaire chrétien des deux premiers siècles. Etoile-guide, étoile de l'Orient, étoile-lumière qui ramène aux sources du christianisme. " Moi, Jésus, je suis l'étoile radieuse du matin " (Ap 22, 16).

10/2005

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Critique littéraire

Chien de lisard

Loin de son poste de surveillance, Julien se plonge donc et s'égare dans Le Mémorial de Sainte-Hélène. Il ne voit plus les haches brandies par ses géants de frères, ne compte plus les troncs équarris, roulés sur des copeaux énormes, portés un à un dans la scierie, et poussés vers la machine qui les débite en planches. Et soudain, le vieux Sorel est là, gesticulant au milieu du hangar, cherchant son fils dans les hauteurs, le découvrant assis à califourchon sur une des poutres du toit. Il l'apostrophe, saute sur la passerelle, enchaîne des coups. Le premier fait tomber le livre dans le ruisseau. Le second frappe la tête. Le troisième atteint une épaule. C'est le point de départ du Rouge. C'est aussi le centre dérobé qui se déplace sous la pression du roman de moeurs. On le sait et on l'a dit sur tous les tons : pour raconter un fait divers, pour justifier aussi la triste affaire Berthet, Stendhal oppose un jeune homme pur et criminel à tous les monstres de besogne, de niaiserie, de veulerie, d'envie, de cupidité. Mais surtout, il grossit l'histoire du héros identifié à ses livres, lié à ses bibliothèques de fortune, soucieux de trouver dans tout ce qu'il lit de quoi agir, improviser, et apprendre à mourir. La "manie de lecture" de Julien, qui nous renvoie aux livres du Livre, est si vivace qu'elle réussit à soutenir, voire à déterminer toute son existence fictive. Et puis, il arrive aussi que certaines liaisons durent plus longtemps que toutes celles que la fiction a rendues dangereuses. Le personnage de Laclos a eu certainement la leçon qu'il préméditait. Il en savait certainement plus long que ses juges imaginaires et ses juges réels. Il a emporté, on ne sait où, les mystères de sa séduction. Stendhal, encore lui, ne reprend pas les hypothèses des critiques. Dans La vie de Henri Brulard, ce n'est pas Mme de Merteuil, mais plutôt son modèle, Mme de Montmaur, qui surgit, vingt-cinq après la publication du roman "libertin". Dans les quelques pages que Laclos n'aura pas écrites, on découvre un adolescent embarrassé, qui se morfond, qui n'a vu du monde des adultes que "ce que l'on peut voir par le cou d'une bouteille". Il est reçu chez les amis de ses parents, dans une maison grenobloise. Il se sent perdu devant les bibelots, les bergères défraîchies. Mais il a rencontré l'héroïne sévère qui époustouflait ses lecteurs aînés et qui, retirée en province, tient à offrir des douceurs à ses visiteurs. Stendhal se raconte comme le ferait un acteur : "Elle était vieille maintenant, riche et boiteuse. Cela, j'en suis certain ; quant au moral, elle s'opposait à ce que l'on ne me donnât qu'une moitié de noix confite quand j'allais chez elle au Chevallon, elle m'en faisait toujours donner une tout entière."

01/2017

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Histoire internationale

Le cap

" Auberge des océans ", bout du monde et aboutissement d'un continent, Le Cap est une ville mythique dont la légende est sans doute mieux connue que l'histoire véritable. Lieu d'escale incontournable sur la route de l'Asie avant le percement du canal de Suez, elle a vu défiler d'illustres voyageurs qui l'ont parcourue et décrite avec admiration, comme Choisy, Bougainville, Cook, Bernardin de Saint-Pierre, Le Vaillant ou Darwin. Site découvert par les Portugais alors qu'il est habité des seuls San et Khoi, Le Cap devient au milieu du XVIIe siècle une station de ravitaillement pour les flottes marchandes de la VOC (la Compagnie hollandaise des Indes orientales), dotée d'un grand jardin et d'un fort dont la garnison protège la baie de la Table. Autour de ce noyau se développe bientôt un hameau qui devient une ville lovée dans l'amphithéâtre des montagnes qui la protègent des tempêtes australes. L'époque napoléonienne voit la ville devenir et redevenir anglaise. Impériale et fière de l'être, elle vit vers la fin du XIe siècle l'exaltation de la ruée vers les diamants et l'or découverts au coeur du pays. A la création de l'Union de l'Afrique du Sud en 1910, après la guerre des Boers, Le Cap devient la capitale législative de la nouvelle nation. C'est en 1948 que tombe sur le pays la chape de plomb de l'apartheid, imposé par un régime blanc crispé par la peur du swaart gewaar (le " danger des Noirs ", qui constituent les trois quarts de la population). Le Cap sera une cité phare dans la résistance à la ségrégation raciale, dans laquelle s'illustreront Desmond Tutu, le charismatique évêque anglican du Cap, et bien sûr Nelson Mandela, enfermé depuis 1964 à Rob-ben Island dans la baie de la Table. Sous la plume érudite de Dirk Van der Cruysse, l'histoire de cette ville " arc-en-ciel " de ses origines jusqu'à la fin du mandat d'Helen Zille (2009) prend l'allure d'une formidable épopée.

05/2010

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Critique littéraire

Études anglaises - N°1/2014

Claire Vial : Clothing the debate : textiles, text-isles and the economy of gift-giving in four Middle English Breton lays Textiles, both as clothes and elements of the codified knightly costume, play a major structuring role in the Breton lays. Whether embodied in recurring poetic motives or staged in descriptive pauses, these text-isles, or recognisable textual islands, contribute to the spiralling aesthetic of the Breton lays with issues of their own, involving narrative and character development, processes of social signposting and potential theatricality. Pièces d'étoffes, vêtements, éléments du costume chevaleresque... sont dotés d'une fonction structurante majeure dans les lais bretons en moyen-anglais. Sous la forme de motifs poétiques itératifs ou de pauses descriptives singulières, ces îlots textuels récurrents participent de l'esthétique en spirale caractéristique des lais anglais, qu'ils enrichissent de problématiques qui leur sont propres, liées au développement des personnages et de l'intrigue, à l'affichage du statut social et aux effets de théâtralité. Denis LAGAE-DEVOLDERE : "Nothing of what is writ" (4. 2. 199) : silenced texts in Measure for Measure Focussing on an aspect often neglected by critics, this paper suggests a word-by-word exploration into the trajectory of the various written texts, letters or "writs" in Measure for Measure. With the New Historicism notion of negotiable, volatile authority/auctoriality, this is an attempt at probing into the political and dramatic consequences of the letter-writing activity and its implications on the ever slippery notion of truth. Such "writs" are turned into instruments of manipulation, and deceit, which defy reason, and call for what one could call blind faith, from both the characters on stage and the off-stage audience. En s'intéressant à un aspect souvent négligé par la critique, cet article propose une analyse détaillée de la trajectoire des messages écrits dans Measure for Measure. Il examine les conséquences dramatiques et politiques de l'activité d'écriture frénétique, notamment celle du Duc Vincentio, producteur de textes à la fois vrais et faux, lus ou tus, à suivre à la lettre ou à lire à l'envers. On verra ainsi comment Shakespeare utilise la chose écrite et l'événement d'écriture pour en faire un signifiant dramatique qui est bien plus qu'un procédé? : par-delà les notions d'autorité et d'auctorialité ainsi mises à mal, les textes de Measure for Measure interrogent le concept de connaissance et celui de vérité, explicitement décliné dans sa version plurielle, et invitent les personnages comme les spectateurs à un acte de foi dramatique. Guyonne Leduc : The dramatic import of letters within letters in Frances Burney's Evelina (1778) That no attention has been paid to the rather numerous letters within letters in this epistolary novel might seem surprising for any critic studying Evelina. Yet a careful reading of those letters within letters, that seem to pass unnoticed in a novel where sight is the most important of the five senses and where the (mis) interpretation of signs is central, proves rewarding if only from a dramatic viewpoint. Indeed, some of those (enclosed, copied, mentioned, commented upon, etc.) letters within the letters collected by the "editor" trigger not just one of the two plots (the quest for Evelina's name and, at least, social identity) but also changes in geographical places, new turns in the two plots (the second one being the love plot), a comic episode, etc. If some of them thwart the reader's expectations, all of them make it possible to approach one of the key issues broached in the novel. Les lettres dans les lettres, pourtant assez nombreuses dans ce roman épistolaire, n'ont pas retenu l'attention, ce qui peut paraître étonnant pour quiconque étudie Evelina. Pourtant, une lecture minutieuse de ces lettres dans les lettres, qui semblent passer inaperçues dans un roman où la vue est le plus important des cinq sens et où l'interprétation (erronée) des signes est centrale, s'avère fructueuse, ne serait-ce que du point de vue dramatique. En effet, quelques-unes de ces lettres (incluses, recopiées, mentionnées, commentées, etc.) dans les lettres collationnées par l' "éditeur" déclenchent, non seulement l'un des deux intrigues (la quête du nom et de l'identité, au moins sociale, d'Evelina), mais aussi des changements géographiques, des tournants dans les deux intrigues (la seconde étant l'intrigue amoureuse), un épisode comique, etc. Si certaines déçoivent les attentes du lecteur, toutes permettent d'aborder l'une des questions-clés traitées dans le roman. Jean-François BAILLON : Tableaux vivants, still lives : tracing Terence Davies in The House of Mirth (2000) This article attempts to trace the presence of Terence Davies as author of The House of Mirth through three distinct but concurrent strategies. First, the recurrent use of symmetrical patterns at every level appears to link the film to Davies's previous output and signals the presence of a mega-narrator. Secondly, the structuring reference to classical Hollywood melodrama can be referred both to Davies's previous films and to his own personal taste. It is also a way for him to claim his attitude to the source material as fundamentally cinematic. Lastly, self-referential scenes at key moments in the narrative foreground the nature of the film as artefact. Cet article tente de repérer les traces de la présence de l'auteur Terence Davies dans The House of Mirth au moyen de trois procédures distinctes mais convergentes. D'abord, l'usage récurrent de figures symétriques à tous les niveaux relie le film à la production antérieure de Davies et signale la présence d'un méga-narrateur. Ensuite, la référence structurante au mélodrame hollywoodien classique renvoie aussi bien aux films précédents de Davies qu'à son propre goût personnel. C'est aussi pour lui un moyen de revendiquer l'essence profondément cinématographique de son attitude envers le texte-source. Enfin, quelques scènes autoréférentielles situées à des moments clés du récit mettent en avant la nature du film comme artifice. Antoine CAZE : Helen in Egypt et Trilogy : les écritures de guerre de H. D. Toute l'oeuvre de H. D. s'enracine dans l'expérience de la guerre. Cet article ­s'attache à montrer comment cette condition première de l'écriture conduisit la poète américaine à inscrire les grandes séquences poétiques que sont Helen in Egypt et Trilogy dans l'intervalle qui à la fois relie et sépare les modes épique et lyrique. En dépit de l'ordre de composition de ces deux recueils - le premier étant postérieur de dix ans au second - la récriture du mythe qu'est Helen in Egypt, transposant l'épopée sur un mode lyrique, est ici envisagée comme le creuset dans lequel se forge l'écriture de Trilogy : événement traumatique à maints égards pour H. D. , la guerre dont se nourrit son imaginaire ne peut en effet être abordée qu'à rebours du temps, dans une logique de l'après-coup (Nachträglichkeit) que rejoue ici la relation entre mythe antique et histoire contemporaine. La voix à la fois transpersonnelle et intime que crée H. D. dans Trilogy - celle d'une "communauté lyrique" - peut alors être comprise comme la tentative d'une médiation qui lui permettrait d'articuler le trauma. H. D. 's entire oeuvre is premised upon the experience of the war. In this article, I attempt to show that such a seminal condition for her writing led H. D. to pitch the tone of her war-related poetic sequences-Helen in Egypt and Trilogy-in the middle ground between the epic and the lyric. In spite of the chronological order of composition of these two books, the first written some ten years after the second, I contend that H. D. 's re-writing of the Helen story, transposing it from the epic to the lyric, can be understood as the crucible in which the materials for Trilogy are melted. For indeed, H. D. can deal with the traumatic event of the war, which so deeply affected her imagination, only by going against the current of time, according to a logic of the aftershock (Nachträglichkeit) which is structurally implicit in the way she intertwines Greek myth with twentieth-century history. The poetic persona which H. D. creates as a speaker in Trilogy, both transpersonal and intimate, may thus be seen as an attempt on her part to mediate and articulate trauma. Yves FIGUEIREDO : De Mount Auburn à Central Park : aux origines du park movement Le park movement américain a été très largement étudié et historicisé depuis les années 1970, mais ses origines ont fait l'objet de peu d'études. Il serait le produit de l'action combinée de trois facteurs : urbanisation et industrialisation, développement du tourisme et des loisirs, renouveau du regard sur la nature. Cet article examine les limites de ces interprétations sur la période précédant immédiatement la création des premiers parcs et étudie l'apport des cimetières paysagers au développement du park movement. The American park movement has been extensively studied and historicized since the beginning of the 1970s, but its origins have been little documented or analyzed. It is understood as resulting from the combined action of three factors : urbanization and industrialization, development of tourism and leisure, evolving perceptions of nature. This paper examines the limits of such interpretations on the period immediately preceding the foundation of the first parks and studies the contribution of rural cemeteries to the park movement. Andrew DIAMOND : Cutting through the "Fog of War" : World War II and the fracturing of the New Deal order in the urban North While the New Deal created a new relationship between ordinary citizens and the federal government with its work relief programs, welfare system, and laws protecting organized labor, this relationship began to sour in a northern wartime context marked by massive black migration, widespread racial conflict, and increasingly militant civil rights organizations. Pressured by black mobilization and the outbreak of violent civil disorders in major war production centers between 1941 and 1943, federal, state, and city authorities moved to create a range of race relations organizations devoted to fighting racial discrimination and fostering interracial cooperation. These organizations, some which were of a quasi-official nature, quickly became fixtures on the local political scene, playing active roles in countering the campaigns of whites to keep blacks out of their neighborhoods and to retain the privileges of whiteness at work. What follows constitutes an attempt to understand how white residents and workers perceived and responded to these new race relations organizations. I will argue that in the eyes of average white residents and workers whose interests seemed to run up against them, the proliferation of these organizations worked to recast the role of the state from protector of the working man to protector of black rights, thereby fracturing the young New Deal order. Le New Deal a mis en place une nouvelle relation entre les citoyens ordinaires et le gouvernement fédéral grâce à ses programmes de création d'emplois, son système d'assistance sociale et ses lois protégeant les droits des ouvriers. Mais cette relation commença à se détériorer dans le contexte de la mobilisation du Nord pour la guerre, caractérisé par une migration massive des Noirs, des conflits raciaux fréquents et des organisations noires de droits civiques de plus en plus militantes. Sous la pression des organisations de défense des droits civiques et des troubles violents qui éclatèrent dans les grands centres de production militaire entre 1941 et 1943, les autorités fédérales, ainsi que celles des Etats et des municipalités créèrent toute une série d'organisations chargées de lutter contre la discrimination raciale et de promouvoir la coopération interraciale. Ces organisations, dont certaines étaient quasi-officielles, devinrent rapidement des éléments essentiels de la scène politique locale, et jouèrent un rôle actif pour contrer les campagnes des Blancs visant à maintenir les Noirs en dehors de leurs quartiers et à conserver sur leur lieu de travail les privilèges attachés à la peau blanche. Cet article essaie de comprendre comment les habitants et les ouvriers blancs des villes du Nord ont perçu ces nouvelles organisations chargées des relations interraciales. Il défend l'idée selon laquelle, aux yeux des habitants et ouvriers blancs ordinaires dont les intérêts se heurtaient aux objectifs de ces organisations, leur prolifération a contribué à transformer leur vision du rôle de l'Etat du protecteur du travailleur en protecteur des droits des noirs.

05/2014

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Récits de voyage

Bouts du monde N° 38, printemps 2019

" Lorsque j'étais enfant, le voyage s'incarnait d'abord ainsi : assis à l'arrière de la voiture, je regardais les numéros des plaques minéralogiques et constatais soudain une diversité nouvelle dans la numérotation, qui peinait à tromper l'ennui d'un long chemin sur les routes nationales. Je voyais aussi disparaître les toits d'ardoise à mesure que l'on s'éloignait de l'Anjou natal. Et soudain, le paysage ordinaire avait changé. Où est passé ce paysage trente-cinq ans plus tard ? Caché derrière les aires d'autoroutes ? Disparu sous les zones d'aménagement commercial ? La France semble avoir perdu ses paysages, ceux qui étaient insignifiants, ceux dont on a rarement fait des cartes postales. Ou alors nous avons oublié de les considérer. " A force de prendre le TGV, les Français ne regardent plus le paysage ", déclarait, en 2018, Raymond Depardon au quotidien Le Courrier de l'Ouest. Le rapport que le photographe a entretenu au paysage est né d'un traumatisme : la construction de l'autoroute du Soleil qui a éventré la ferme de ses parents, cabossant les paysages de son enfance. Au cours des années 80, la Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale missionne des photographes pour photographier le paysage. Il y a du boulot : plusieurs décennies de photographie humaniste avaient oublié de photographier les routes, les carrefours, les endroits où les gens vivent, n'immortalisant les places de villages seulement que si une grand-mère de retour de courses la traversait avec son cabas. Le défi est de taille pour Depardon : " Il fallait faire disparaître l'anecdote de la présence humaine ". Quitte à abuser des photographies de panneaux de signalisation ou des lignes à haute tension. Quel est le rapport au paysage des carnettistes et photographes qui traversent la France aujourd'hui ? Ou de ceux qui y habitent ? Simon Jourdan, ancré sur le quai de Douarnenez, vérifie chaque matin si tout y est bien à sa place. La dessinatrice Cendrine Bonami-Redler aussi a arpenté les paysages urbains de son quotidien, dessinant ce qui est insignifiant aux yeux de beaucoup. Matthieu Mouillet, lui, a traversé son pays à 4 km/h, le long de la diagonale du vide, explorant les endroits où il n'y a rien à voir pour y déceler les quelques traces d'exotisme que l'on aime tant chercher au bout du monde. Sur les aires d'autoroutes non plus il n'y a rien à voir, mais cela n'a pas arrêté Hélène Fournié qui a passé trois jours sur celle de Montélimar avec ses amis Jean-Sébastien Faure et Emmanuel Faye. A leur façon, ces zones ressemblent aux terminaux d'aéroports, un peu hors du temps, un peu hors de la géographie, un peu à côté du paysage. Quant à Marielle Durand, elle n'a vu que du bleu dans les paysages d'Auvergne, dans le creux de ses chemins ou bien sur les places de ses villes. L'artiste a sillonné sans relâche le territoire, constituant un petit trésor qui pourrait prendre, dans les années à venir, la valeur d'un véritable fonds documentaire " William Mauxion.

04/2019

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Science-fiction

Aux douze coups de minuit

Un recueil de nouvelles fantastiques et de SF à la découverte de mondes pleins de mystères. Les Tales from the Past reprennent des textes fantastiques du 18ème et 19ème siècle. Souvenons-nous que l'écriture, à cette époque, n'était pas la même qu'aujourd'hui, de même que le style. Le fond des nouvelles rassemblées ici était propre à faire frissonner le public d'antan. De nos jours, avec les moyens de communications modernes, le terme de « fantastique » ou de « science-fiction » prend une autre signification, de sorte que ces écrits peuvent nous paraître légers et désuets, mais ils n'en gardent pas moins leur charme à la lecture.Avec des nouvelles de Emmanuel Delporte, Johanna Almos, Emilie Chevallier, Barnett Chevin, Christian Aubin, Wendy Daw, Maxime Jaillet, Xavier Thebault, Célie Guignery, Lilie Bagage, Kate Dau, AF Lune, Frédéric Livyns, Christophe Tréfeu, Barnett Chevin, Andrée Sodjinou, Tim Corey, Jean Bury, Béatrice Ruffié Lacas, Teddy Wadble, Rose Marie-Noële Gressier, Christine Penaux, Hélène Perrin Merelle, Sébastien Ducouret, Ruwan Aerts, Christophe Olry, Françoise Grenier Droesch, Guillaume Dalaudier, Wendy Daw, Wilfried Renaut, Olivia Billington, Alexis Piat, Steve Martins, Samantha ChauderonPlongez-vous sans plus attendre ce recueil de nouvelles et découvrez les mondes mystérieux des otherlands !EXTRAIT DE Opération Hell- Mes chers enfants, l'heure est venue pour moi de vous révéler certaines choses de mon passé. Je pense que vous êtes assez grands maintenant pour comprendre ce qu'il m'est arrivé lorsque j'avais trente ans. Matthew Picton avait réuni toute sa famille autour de lui. Il savait qu'il vivait la dernière nuit de sa longue existence. Transmettre son histoire lui était dorénavant devenu une nécessité. Il espérait qu'il aurait assez d'énergie pour réaliser son ultime volonté. Georges était assis sur une chaise à proximité de son lit tandis qu'Ambert et Théodore le regardaient depuis le chevet. Denise, sa femme, pleurait silencieusement en contemplant les jardins extérieurs. - Économise ton souffle, Papa, dit Théodore. Il trouva beau son aîné. Ils l'avaient appelé ainsi pour rendre hommage au président Roosevelt. Il lui ressemblait lorsqu'il était encore dans la force de l'âge. La chambre d'hôpital dans laquelle ils étaient réunis était froide et glauque. Matthew avait croisé maintes fois la Faucheuse durant sa longue vie. Lui qui avait vécu une existence aventureuse n'aurait jamais imaginé que la Mort viendrait le saisir sur ce lit austère.- Laisse parler ton père, dit Denise qui comprenait que la fin était proche. Sa femme avait toujours été là dans les moments difficiles. Le vieil homme posa un regard attendri sur chaque membre de sa famille. Il se racla la gorge et commença son récit.- Il y a beaucoup de choses que vous ne savez pas de ma jeunesse, et pourtant vous pensez bien me connaître. Ce que je m'apprête à vous révéler vous fera à jamais changer d'opinion sur moi. Cette histoire est si incroyable que vous aurez du mal à penser qu'elle est vraie. Sachez cependant que tout ce que je vous dirai n'est que la stricte vérité, même si j'admets que tout ceci a plus l'attrait d'un cauchemar que de la réalité.

03/2019

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objets deco & tendances

Le grand rythme de la vie - cd

"Ils ont travaillé longtemps, sans relâche et sans espoir. Leurs mains sont devenues épaisses et rugueuses. Alors, peu à peu, ils ont pénétré le grand rythme de la vie". Placés par Jehan Alain en tête de son Deuxième prélude profane, ces mots font entrevoir la nature poétique de son message et la vie comme ligne directrice de toute son oeuvre. Suite Préludes profanes Petite pièce Trois danses Aria L'orgue de Notre-Dame d'Auteuil Jehan Alain écrivait : "remercions Cavaillé-Coll qui nous a légué plus qu'un splendide héritage sonore, mais une véritable esthétique de l'orgue... Ne disons-nous pas d'un orgue récent : il sonne comme un Cavaillé". Il était donc évident de faire entendre ces grandes pages sur un orgue d'Aristide Cavaillé- Coll mais il fallait aussi leur offrir la nécessaire ouverture vers l'orgue ancien. En ce sens, le grand orgue de Notre-Dame d'Auteuil représente une sorte d'évidence : construit par Cavaillé-Coll en 1884, il est agrandi en 1937 par Georges Gloton sous la supervision d'Albert Alain (le père de Jehan) qui veille notamment au respect de l'orgue primitif. En partie dénaturé par la suite, il a été presque entièrement restauré entre 2015 et 2018 par Denis Lacorre selon son état de 1937 en rétablissant notamment les pressions et le Plein-jeu de Cavaillé-Coll et en retrouvant les apports de Gloton dans toute leur timbre, leur poésie et leur justesse (Plein-jeux scintillants, mutations douces...). Thomas Monnet Né en 1979 à Reims, il a débuté ses études musicales au CNR de cette ville. Il se perfectionne ensuite à Saint-Maur-des-Fossés puis au CNSMD de Lyon. Il étudie l'orgue, la basse continue, la musique ancienne et l'improvisation ; disciplines dans lesquelles il a notamment reçu l'enseignement d'Hélène Dufour, Eric Lebrun, Loïc Mallié, Louis Robilliard et Pierre Pincemaille. Il se distingue à plusieurs reprises lors de concours nationaux ou internationaux : Grand Prix d'Orgue de l'Académie des Beaux-Arts en mai 2003 à Angers ; puis en avril et octobre 2005, Grand Prix André Marchal d'Interprétation au 7e Concours international d'Orgue de la Ville de Biarritz et Premier prix au 9e Concours International d'orgue Xavier Darasse à Toulouse. Interprète reconnu pour l'engagement de ses programmes et l'audace de sa pensée musicale, il manifeste, à l'intérieur du vaste répertoire qu'il pratique, une préférence pour la musique du XIXe siècle à nos jours. Invité de nombreux festivals en Europe, on a pu l'entendre sur France-Musique, YLE (Finlande) ou dans le projet de Fugue State Films : The Genius of Cavaillé-Coll. En 2014, à l'occasion du dixième anniversaire de la disparition du compositeur français Jean-Louis Florentz, il signe la première intégrale discographique de son oeuvre d'orgue pour Hortus, label avec lequel il collabore pour un disque consacré aux musiciens de la Grande Guerre et une monographie Franz Liszt. Titulaire de l'orgue Cavaillé-Coll de Saint-Maurice-de-Bécon à Courbevoie, Thomas Monnet a oeuvré pendant de nombreuses années afin d'en obtenir la restauration qui s'est tenue de 2013 à 2015.

12/2019

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Fantasy

Notre pays. Le cycle d'Imjin 1

La plongée d'une idéaliste dans les guerres coréano- japonaises du XVIe siècle. Objectif : survivre au rythme des tambours de guerre et des coups de poker. 1597, les troupes du Japonais Toyotomi Hideyoshi accostent pour la deuxième fois sur les côtes du royaume de Joseon, l'actuelle Corée. Le cliquetis de leurs armures se répand dans la péninsule sous le regard désabusé des fantômes et de la nature resplendissante. Pourtant, dans l'air salé de cette fin d'été, une étonnante jeune fille venue d'un autre temps émerge des eaux. Fille du XXIe siècle, elle pénètre dans ce monde du passé où tout lui est étranger. C'est ainsi que débute cette fiction historique qui immerge ses lecteurs dans une période méconnue de l'histoire asiatique. Les guerres d'Imjin, aussi appelé Bunroku et Keicho au Japon, ont signé le destin funeste de trois Etats qui connurent de profondes altérations à mesure que leurs cicatrices, jamais totalement soignées, se creusaient. Sans en être la cause principale, ce conflit participa à la chute de la dynastie chinoise des Ming et au renfermement progressif du pays du Soleil levant. Pour la Corée, les invasions restent un profond traumatisme que la colonisation japonaise du XXe n'a fait que renforcer. Pourtant, l'histoire d'une guerre ne se résume pas qu'à la relation néfaste de l'envahisseur et du conquis. Elle cristallise aussi les réalités sociales d'un Etat. Et ce roman historique porte à coeur de raconter la violence des conflits de l'épée comme de la plume. A travers ces pages, l'histoire introduit les incidences sur les castes sociales du royaume de Joseon et du Japon féodal. Il chuchote l'héritage de la guerre civile de la période Sengoku et les conséquences des purges de lettrés aux XVe et XVIe siècles. Mais c'est surtout à travers la figure d'Haneul, l'incarnation de la modernité coréenne, que se joue une rencontre sensible. Descendante de Coréens déportés au Kazakhstan, l'héroïne hérite d'un métissage qui l'enferme toujours, aux regards de ses compatriotes, dans le stigmate des métèques. Grandissant dans une Corée du Sud assoiffée d'ouverture et de grandeur, Haneul porte sur le monde un regard sans haine. Ses idéaux pacifistes rencontrent alors de plein fouet la violence d'un conflit qui la dépasse. Et son altérité n'échappe ni à la méfiance ni à la rancoeur de ses aïeuls. Violent, le récit s'adoucit cependant au contact du surnaturel. Les esprits et les fantômes, volontairement cocasses et décalés, font glisser l'histoire vers un ton plus léger et enfantin. La nature, elle aussi, porte un regard surpris sur cette humanité brisée rappelant combien vaine est l'agitation des mortels. Hélène Casado signe son premier roman, aboutissement de longues années d'immersion dans l'histoire et les cultures est-asiatiques Elle s'est longtemps consacrée à des journaux en ligne, initiant pour KoreaOwls les "Portraits d'histoire" puis les "Portraits de diaspora" pour Inside Corea. Autodidacte, l'auteure s'essaye cependant aux rigoureux efforts d'une recherche historiographique rigoureuse, essentielle pour donner chair et authenticité à sa fiction historique.

05/2023

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XIXe siècle

Miss Austen

" Un roman inventif et profondément émouvant. J'ai autant ri que pleuré. " Karen Joy Fowler " Maintenant que le moment approchait, elle sentait flancher sa résolution. Elle s'empara des lettres de Jane. N'aurait-elle pas dû éprouver une profonde joie à l'idée de renouer avec sa soeur quelques heures durant ? Et pourtant, cette perspective la faisait frémir. Elle se laissa lourdement choir contre le coussin trop dur. Cela aurait été tellement plus simple de s'en tenir au présent pour les années qui lui restaient à vivre, sans se replonger dans le passé. " En 1840, plus de vingt ans après la mort de Jane Austen, sa soeur, Cassandra, retourne dans le village de Kintbury pour séjourner chez Elizabeth Fowle, une amie de la famille. Elle sait que la correspondance d'Elizabeth, cachée dans un recoin du presbytère, contient de nombreuses lettres de Jane et probablement des secrets de famille qu'elle veut à tout prix protéger. Tout en se remémorant sa jeunesse et ses relations avec sa soeur adorée, elle isole les lettres les plus intimes. Elle se trouve alors devant un choix difficile : les détruire pour protéger la réputation de Jane, ou bien permettre à la postérité de savourer l'esprit brillant et acéré d'une autrice disparue trop jeune. Inspiré par un mystère littéraire qui a longtemps intrigué les biographes et les universitaires, Miss Austen est un roman original, intense et complexe, sur les amours et la vie de Cassandra et Jane Austen. " Extraordinaire et déchirant, Miss Austenm'a transportée depuis la toute première page. Un roman remarquable, à la fois original, profondément émouvant et d'une grande finesse. Un cadeau pour tous les amoureux de Jane Austen. " Lara Prescott " Un roman parfait, tendre, avec une atmosphère particulière. Gill Hornby était destinée à écrire l'histoire de Cassandra et s'y est attelée avec toute sa finesse et sa sensibilité. " Kirsty Wark " Totalement absorbant. La vie des soeurs Austen est évoquée avec une précision et une assurance témoignant d'une connaissance approfondie de l'époque. " Artemis Cooper " Gill Hornby imagine avec finesse la vie de Cassandra Austen, avant et après la mort prématurée de sa soeur Jane, apportant une lumière originale sur le tableau biographique que nous connaissons, sans pour autant le déformer. " Deirdre Le Faye " Miss Austen émeut, suscite la réflexion et nous oblige à voir Jane et Cassandra Austen sous un jour nouveau. " Helena Kelly " Un livre intelligent, plein d'esprit, divertissant. J'ai adoré. " Claire Tomalin

08/2021

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Histoire de l'art

Paris et nulle part ailleurs. 24 artistes étrangers à Paris 1945-1972

De 1945 au début des années 1970, des centaines de peintres et de sculpteurs, d'Europe, des Etats-Unis, d'Amérique latine, du Maghreb, de l'Afrique sub-saharienne du Moyen et de l'Extrême Orient, ont fait de Paris leur destination de prédilection. Ils viennent pour apprendre l'art moderne dans les académies et les ateliers d'artistes mais aussi rencontrer leurs confrères et se faire connaître dans les galeries et les salons. Malgré les difficiles conditions de travail et de logement, ils s'y établissent, pour quelques mois ou quelques années, et font à nouveau de Paris l'une des capitales de la création artistique mondiale donnant à l'abstraction, à la figuration, au cinétisme, à l'art de performance, une nouvelle actualité. Comment le sentiment d'expatriation qu'ils vivent apparaît-il dans leurs oeuvres ? Telle est la question que pose l'exposition Paris et nulle part ailleurs qui aura lieu au musée national de l'Histoire de l'immigration de Paris du 27/09/22 au 22/01/23, à travers les peintures et sculptures de vingt-quatre d'entre eux - célèbres ou moins - révélatrices de leur relation à la patrie d'origine ou au lieu de destination. Si, pour quelques-uns, c'est le souvenir du pays quitté qui l'emporte et se reflète dans leurs travaux, d'autres font naître du métissage de leurs expériences artistiques premières avec la révélation de la modernité parisienne une esthétique nouvelle. Parallèlement, alors que certains aspirent à un art universel fondé sur le langage pur des formes et des couleurs pour transcender toutes les frontières, c'est un sentiment d'étrangeté définitive du monde qui domine parfois chez les artistes les plus rétifs à toute installation, ce dont témoignent leurs créations fondées sur un regard sans complaisance sur la société de leur temps. A travers une centaine d'oeuvres, mais aussi un choix de photographies et d'interviews filmées, Paris et nulle part ailleurs propose d'éclairer à la fois par l'exposition et par son catalogue cet épisode très particulier et mal connu de l'histoire de l'art à Paris. Les 24 artistes de l'exposition : Shafic Abboud, Eduardo Arroyo, André Cadere, Ahmed Cherkaoui, Carlos Cruz-Diez, Dado, Erró, Tetsumi Kudo, Wifredo Lam, Julio Le Parc, Milvia Maglione, Roberto Matta, Joan Mitchell, Véra Molnar, Iba Ndiaye, Alicia Penalba, Judit Reigl, Antonio Seguí, Jesús Rafael Soto, Daniel Spoerri, Hervé Télémaque, Victor Vasarely, Maria-Helena Vieira da Silva, Zao Wou-Ki.

09/2022

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Romans historiques

L'épée de l'empereur. Mons sous les occupations française, hollandaise et allemande

Le Montois Philippe Yannart, amoureux de sa cité et de son prestigieux passé, collectionneur invétéré et historien local avisé, signait, en 2014, deux belles études documentaires, Mons avant la Grande Guerre, publié par l'association des Montois Cayaux, et Mons, la Septième Porte, chez Memogrames. A l'occasion du bicentenaire de la bataille de Waterloo, il renoue avec le genre romanesque, qu'il avait déjà pratiqué en 2012 avec Le Secret du Gouverneur de Mons et nous propose L'Epée de l'Empereur, superbe intrigue ayant pour décor Mons sous les occupations française, hollandaise et allemande, et pour héros les anciens de la Grande Armée. Chargé de récolter, pour compte de la Régence montoise, les candidatures des anciens soldats de l'Empire pour l'obtention de la médaille de Sainte-Hélène, instaurée par Napoléon III en souvenir de son oncle Napoléon 1er, Louis Dechembry se retrouve mêlé à un terrible complot qui fixera son destin. Dès sa première rencontre avec le colonel Dumoulin, le futur notaire est fasciné par le récit de la vie mouvementée de son interlocuteur. L'individu a connu, tout jeune, l'arrivée à Mons des Sans-Culottes, suivie du vote en faveur de la réunion de la ville avec la France révolutionnaire, puis de la sinistre parenthèse de la Terreur. Enfin, le Consulat et l'Empire, durant lesquels il sert dans la Grande Armée. Simple acteur dans ces luttes gigantesques qui ont marqué le début du 19e siècle, le colonel Dumoulin se proclame fièrement enfant de la Nation, qui en fit un soldat n'ayant que son courage pour tout patrimoine, le monde pour famille, ses blessures comme passeport... Un soldat ayant accepté de n'avoir pour patrie que là où il pouvait se nourrir, pour tout protecteur que le bon Dieu, mais aussi un père : l'Empereur ! ... Jusqu'à ce jour de juin 1815 où, pour lui comme pour tous ses camarades, le Soleil s'était couché définitivement. Alors, abandonnés du Roi et de la Nation, il ne resta à ses Braves que leur demi-solde et leur courage pour survivre. Heureusement, les commémorations au sein de l'Association des Anciens Frères d'Armes de l'Empire, qu'ils ont créée et que préside le colonel Dumoulin, leur permettent de trouver un peu de chaleur, un peu de réconfort dans une paix retrouvée. Des circonstances rocambolesques ont mis entre leurs mains un des des plus beaux trophées qui soit à leurs yeux, une des plus belles reliques de leur gloire passée - une épée personnelle de l'Empereur. Un précieux trophée pour lequel l'orgueil des hommes et des nations déclenche une longue lutte acharnée qui ne trouvera son épilogue que de nos jours. Au fil du roman, le lecteur est invité à revivre tantôt les émeutes survenues durant la Révolution de 1830, qui chassent les Hollandais de la ville et du pays, tantôt l'invasion allemande en août 1914, la bataille de Mons et les quatre ans d'une occupation aussi humiliante que rigoureuse. Quant au notaire Dechembry, héritier et dépositaire du secret des anciens vétérans de l'Empire, il se sacrifie à cette noble cause qu'il a fini par embrasser, en mémoire de ces hommes ayant donné leur jeunesse, parfois leur vie, souvent leur santé pour un unique idéal : la défense de la Liberté. Tout ce qui est décrit dans ce récit est vrai. Ce qui ne l'est pas aurait pu l'être...

12/2015

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Archéologie

Archéologie médiévale N° 51/2022

Delphine Cense-Bacquet avec la collaboration de Murielle Meurisse-Fort, Tarek Oueslati, Didier Pousset et Sabrina Save L'habitat alto-médiéval du Chemin de Visemarais à La Calotterie (Pas-de-Calais) : approches de l'occupation d'un quartier du portus de Quentovic 7 Edward Impey Une image sur pierre d'un château en bois : un graffiti médiéval au château de Caen 55 Astrid A. Noterman, Alison Klevnäs, Edeltraud Aspöck, avec la collaboration de Martine van Haperen et Stephanie Zintl La perturbation des sépultures mérovingiennes est-elle " élémentaire " en archéologie ? Nouveaux regards sur les réouvertures de tombes au haut Moyen Age en Europe 69 Mélinda Bizri, Quentin Borderie, Gaëtan Jouanin, Yannick Mazeau, Coline Lejault, Guillaume Saint-Didier, Sabrina Save, Alys Vaughan-Williams, avec la collaboration de Magali Labille, Amélie Laurent-Dehecq, Jean-Michel Morin, Dany Souchet Vivre aux ixe-xie siècles sur le promontoire de Gien (Loiret) : architecture, activités et environnement d'un habitat privilégié 93 Chronique des fouilles médiévales en France en 2020 Répartition régionale des chantiers de fouilles médiévales 167 I - Constructions et habitats civils - environnements rural et urbain 171 II - Constructions et habitats ecclésiastiques 215 III - Constructions et habitats fortifiés 241 IV - Sépultures et nécropoles 279 V - Installations artisanales 289 VI - Archéologie subaquatique, épaves et installations portuaires 299 VII - Diverses chroniques 307 Bulletin critique Patrice Beck et Benjamin Saint-Jean Vitus (dir.), Le couvent des Cordeliers du Mont Beuvray. Histoire et archéologie (Panayota Volti) 311 Aurélia Bully, Sébastien Bully et Alain Dubreucq (dir.), Colomban et son influence. Moines et monastères du haut Moyen Age en Europe (Pascale Chevalier) 313 Emmanuelle Boube, Alexis Corrochano et Jérôme Hernandez (dir.), Du royaume Goth au Midi Mérovingien, Actes des 34es Journées d'archéologie mérovingienne (Toulouse, novembre 2013) (Claude Raynaud) 314 Marie-Cécile Truc (dir.), Saint-Dizier " La Tuilerie " (Haute-Marne). Trois sépultures d'élite du vie siècle (Florence Carré) 316 Anne Baud et Christian Sapin (dir.), Cluny. Les origines du monastère et de ses églises (Pierre Martin) 319 Pierre Gillon et Christian Sapin (dir.), Cryptes médiévales et culte des saints en Ile-de-France et en Picardie (Christian Gensbeitel) 321 Marie-Christine Bailly-Maître (dir.), L'entreprise minière de Brandes, xie-xive siècles (Danielle Arribet-Deroin) 323 Michael Lewis et Ian Richardson, Inscribed Vervels. A Corpus and Discussion of Late Medieval and Renaissance. Hawking Rings found in Britain (Baudouin Van den Abeele) 324 Marion Foucher, Annie Dumont, Lukas Werther et Doris Wollenberg (dir.), Inland Harbours in Central Europe : Nodes between Northern Europe and the Mediterranean Sea (Camille Gorin) 328 Claudine Munier et Inès Pactat (dir.), Le verre du viiie au xvie siècle en Europe occidentale (Elisabetta Neri) 332 Giovanna Bianchi et Richard Hodges (dir.), The nEU-Med project : Vetricella, an Early Medieval Royal Property on Tuscany's Mediterranean (Luc Bourgeois) 333 Marianne Senn et Jürg Tauber, Eisenverhüttung im Dürsteltal. Ein Hochofen des 13. Jahrhunderts in Langenbruck (Alexandre Dissier) 337 Marie-Hélène Corbiau, Baudouin Van Den Abeele, Jean-Marie Yante et Anne-Marie Bultot-Verleysen, La route au Moyen Age. Réalité et représentations (Sandrine Robert) 338 Etienne Hamon, Mathieu Béghin et Raphaële Skupien (dir.), Formes de la maison. Entre Touraine et Flandre, du Moyen Age aux Temps modernes (Florence Journot) 340 Yves Henigfeld, Philippe Husi et Fabienne Ravoire (dir.), L'objet au Moyen Age et à l'époque moderne. Fabriquer, échanger, consommer et recycler (Julie Renou) 342 Alice Vanetti, Archéologie du bâti, Histoire et épistémologie des origines à nos jours (France, Italie, Suisse) (Bastien Lefebvre) 345 Morimond 1117-2017. Approches pluridisciplinaires d'un réseau monastique, Benoît Rouzeau et Hubert Flammarion (dir.) (Denis Cailleaux) 347 Livres et périodiques reçus 349

03/2022

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Grèce classique

Nouvelle histoire d'Athènes. La cité vue de l'Agora, Ve-IVe siècle av. J.-C.

Plongez au coeur de la vie quotidienne athénienne à son apogée. L'histoire de l'Athènes antique semble bien connue : la démocratie prend place à l'Assemblée sur la Pnyx, Athéna est honorée sur l'Acropole, les métèques sont nombreux et inférieurs aux citoyens, etc. Mais les récentes recherches nous invitent à repenser notre vision de la Grèce et de sa capitale. Ce qui implique de changer de perspective en regardant, non pas vers les hauteurs de l'Acropole et de la Pnyx, mais en contrebas, vers la place publique qu'est l'Agora. En effet, partir de l'Agora permet de restituer le bouillonnement de la cité grecque qui, contrairement aux idées reçues, n'est en rien figée et désincarnée. Riche d'activités économiques et industrieuses, la place incarne l'effervescence de la vie quotidienne, mais elle n'en est pas moins un des lieux privilégiés de la politique athénienne. Ainsi, les marchands en tout genre perturbent les débats du Conseil et les cochons à vendre sur le marché côtoient les discussions de Socrate. A travers une série de questions, cet ouvrage bat en brèche tous les poncifs sur l'Athènes classique : les femmes étaient-elles cantonnées à une vie de réserve et de discrétion ? Les informations qui circulaient étaient-elles à l'abri des fake news ? Les lois étaient-elles accessibles à tous ? En une quinzaine de chapitres, Nicolas Siron et son équipe d'historiens nous proposent un récit vivant de l'Athènes antique et, ce faisant, renouvellent profondément notre vision politique, sociale et religieuse de la cité grecque. LA synthèse indispensable. Sommaire 1. Le marché, un espace de non-droit ? Fraude et tromperie dans les échanges marchands // Louise Fauchier 2. Les étrangers étaient-ils inférieurs aux citoyens ? La balade d'Athénogénès l'Egyptien sur l'Agora // Romain Guicharrousse 3. Les femmes à Athènes : une vie de réserve et de discrétion ? Des citoyennes sur la place publique // Violaine Sebillotte Cuchet 4. Les lois étaient-elles accessibles à tous ? L'instruction civique et juridique des citoyens // Antoine Chabod 5. L'activité politique exigeait-elle de faire preuve de bienséance ? Insultes et dérision dans la vie publique athénienne // Jean-Noël Allard 6. Voter les lois, une pratique réservée aux citoyens à l'Assemblée ? L'importance des tribunaux dans la démocratie // Nicolas Siron 7. La politique athénienne était-elle à l'abri des fake news ? La circulation des informations dans l'Athènes classique // Marie Durnerin 8. Les repas, un outil de la démocratie ? A la table des Athéniens // Pauline Schmitt Pantel 9. Athènes était-elle la cité d'Athéna ? Les douze dieux et autres configurations divines // Vinciane Pirenne-Delforge 10. Les statues grecques n'étaient-elles que des oeuvres d'art ? Les Tyrannicides d'Athènes, un lieu de mémoire politique // Vincent Azoulay 11. Les mythes : de simples fables ou des histoires politiques ? La Stoa Poikilè, un lieu de mémoire visuelle // Sonia Darthou 12. Les soldats athéniens étaient-ils tous des hoplites ? L'organisation des forces armées // David M. Pritchard 13. La philosophie était-elle fille de la cité antique ? Socrate, ou l'ennemi intime de la démocratie // Arnaud Macé 14. Dans l'Athènes antique, tout n'était-il que " noble simplicité et grandeur calme " ? Le paysage sensoriel de l'Agora // Adeline Grand-Clément 15. La médecine grecque, une approche purement théorique ? Les pratiques de soin dans l'Athènes classique, entre cabinets médicaux et sanctuaires // Hélène Castelli 16. Athènes, une cité ludique ? L'importance des jeux dans la vie quotidienne // Par Barbara Carè et Véronique Dasen

04/2024

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Généralités

Mon petit dictionnaire de la royauté

Tout ce que vous avez toujours rêvé de savoir sur la, les royautés, d'aujourd'hui comme hier, en France, Angleterre comme ailleurs... et bien plus encore. "Je vous sens hésitant. Mon petit dictionnaire de la royauté. Un peu... académique, non ? Eh bien non, justement. Vous me connaissez. Tout, sauf l'ennui. Cet abécédaire n'a qu'un seul but : vous amuser, tout en vous donnant des clés ! Un trousseau entier de clés ... qui (je l'espère) va vous ouvrir des portes. Vous me trouvez trop confiant ? Prenons un exemple. Pourquoi, à la lettre " S ", le mot Salade ? Vous séchez ? Une piste : ça concerne les dîners d'Etat, grandioses, donnés par Charles III. A la lettre " T ", pourquoi donc Titanic ? Parce que dans les eaux sombres et froides de l'Atlantique nord, l'épave la plus célèbre de tous les océans renferme aussi une histoire d'amour royale. Tout, sauf l'ennui. C'est une promesse ! Dans mon petit dictionnaire, s'il y a Horse Guards, il y a surtout Crazy Horse. Et Moulin Rouge ! Il y a Cecil Beaton. Et Andy Warhol. Elizabeth II (of course ! ). Et Helen Mirren. Il y a Cartier, Garrard et tous les joailliers de la couronne, mais il y a aussi Swatch. Il y a la BBC. Et il y a Netflix. Il y a la Cour de Buckingham. Et les Jardins du Vatican. La Tour de Londres. Et La Tour d'Argent. Il y a le très noble Escoffier. Et la non moins royale Pizza Margherita. Il y a le Court Circular (le bulletin de la cour). Et The Sun (la terreur des Windsor). Il y a Daniel Craig. Et il y a l'insolente Oprah Winfrey. Il y a Kate. Et il y a la mutine Pippa. Il y a le Prince Harry et ... le Prince Ali. Il y a Grace. Si forte. Si fière. Si parfaite. Et il y a Charlène. Si fragile. Et une valse de destins tourmentés : Wallis. Margaret. Soraya. Diana. Masako. Letizia... Sans oublier l'infernale Meghan. Petit conseil : on ne lit jamais un dico de façon linéaire. Picorez. Piochez. Virevoltez. Entrez dans la danse par où bon vous semble. Faites la révérence ! Et... embrassez (en premier) qui vous voudrez ! Un seul ordre : soyez infidèles. Désobéissants. Soyez déroyaux ! Certaines pages vont aussi se faire plus sombres. Et se couvrir de confidences. Il y a Ambition. Pression. Dépression. Il y a Jalousie. Il y a Haine. Il y a Complot. Il y a Accident. Il y a Assassinat. Il y a ... Pont de l'Alma. Ames sensibles s'abstenir ! "

11/2023

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Histoire de la mode

Vogue. L'âge d'or des couvertures illustrées 1920-1939, 22 planches détachables en couleurs

L'édition française de Vogue a 100 ans : retour en images sur les années 1920-30 de ce magazine de mode mythique grâce aux 22 planches détachables choisies parmi les plus belles couvertures... Une façon originale de remonter le cours de la mode et de (re)découvrir les grands illustrateurs de ces deux décennies, qui ont fait le succès du magazine. L'édition française de Vogue a 100 ans Fondée en 1892 par Arthur Baldwin Turnure, et rachetée en 1909 par Condé Nast, Vogue est devenue au fil des années la revue américaine de mode incontournable. Prônant élégance et modernité, elle s'adresse aux classes les plus aisées de la société, friandes des dernières tendances mais aussi d'art moderne et de chroniques mondaines. Homme d'affaire avisé, Condé Nast a très tôt l'idée d'internationaliser Vogue et d'en décliner des éditions étrangères. En juin 1920, il lance l'édition française, Vogue Paris, qui trouve rapidement son public en exaltant élégance et bon goût, grâce notamment aux pages illustrées en couleurs mettant en lumière les dernières créations de grands couturiers. Vogue, magazine de mode Feuilleter les anciens numéros de Vogue, c'est donc d'abord remonter le cours du temps, retrouver sur les couvertures tenues et accessoires emblématiques comme le fume-cigarette, ou encore les robes dites charleston des années folles. Bien plus qu'une simple revue de mode, Vogue est aussi un miroir de la société de l'entre-deux-guerres. L'esprit de l'époque ainsi que certains changements s'y révèlent. Sur les couvertures, la représentation de la femme évolue : glamour et très féminine, garçonne aux cheveux courts, sportive en pantalon... Vogue, magazine illustré Cette sélection de couvertures montre aussi quelle place Vogue accorde à l'illustration dès son lancement. Parmi les grands dessinateurs de Vogue, mentionnons Helen Dryden, qui a illustré la couverture du premier numéro de l'édition française, George Wolfe Plank, Georges Lepape, Eduardo Garcia Benito, Christian Bérard, René Bouët-Willaumez ou encore Carl Erickson. La grande variété de styles des illustrations à travers les décennies a largement contribué à la renommée de la revue. A partir des années 30, les dessins à l'intérieur du magazine sont peu à peu remplacés par des photographies artistiques, encore en noir et blanc, qui feront bientôt aussi les couvertures, se substituant définitivement à l'illustration. Ce livre-poster dévoile l'âge d'or des couvertures illustrées de Vogue. Sa parution coïncidera avec l'exposition que le palais Galliera consacre au centenaire du magazine iconique au printemps 2021, " Vogue, 1920-2020 ".

04/2021

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Littérature française

L'immobilier

Les quatorze nouvelles de L'Immobilier traitent toutes d'un même sujet : la quête d'un logement comme fil conducteur et ressort dramatique. Tous les cas de figures possibles servent de prétexte à rebondissement : sous-location, échange d'appart, cohabitation à l'étroit, endettement à long terme, troubles du voisinage et même, très exceptionnellement, culbute spéculative. Ainsi, chaque situation, à l'aune de la surface habitable, produit-elle ses menus tracas, arrangements, mesquineries, désillusions, escroqueries, engueulades, compromis et autres dégâts collatéraux entre colocataires. La question immobilière n'est pas ici une simple toile de fond, mais bien la plus déterminante des contraintes sociales et existentielles qui pèse sur les personnages, les mine de l'intérieur. Et la drôlerie distanciée du ton n'amoindrit en rien la violente lucidité du constat. Mais plutôt que de s'en tenir aux variations douces-amères d'un même motif - comment habiter sa vie ? au sens propre et figuré -, Hélèna Villovitch a choisi de faire un sort particulier à une des nouvelles, la seule success-story du recueil. Et d'en décliner en alternance sept versions divergentes. Au départ, on suit par le menu l'irrésistible accession à la propriété de Pat et Flo, un couple d'étudiantes plus ou moins platonique, qui en moins de quinze ans vont racheter leur modeste location, vendre just in time, racheter de plus en plus grand, investir à long terme et finalement se retrouver à la tête d'un petit empire immobilier. Mais cette leçon de cynisme spéculatif, l'auteur s'amuse justement à la démultiplier en six épisodes catastrophistes, à la déconstruire en six ratages successifs. Splendeur et misères du calcul égoïste, ainsi pourrait s'intituler cette série qui unifie les morceaux épars de L'Immobilier et lui invente un autre visage, à travers ce duo d'ambitieuses sans relief ni scrupules, dont les dialogues réactualisent la bêtise désarmante de Bouvard et Pécuchet. L'auteur, se muant en discrète moraliste, fait remonter à la surface les envies et les bassesses qui sont aussi l'un des caractères de notre époque. Tandis qu'à mille lieux de ce désir de " réussite ", la dernière héroïne du recueil, sans toit ni ressource, retourne auprès de sa famille pour trouver où loger sa part de folie douce. C'est tout l'art du contraste de ce livre qui, sous des faux airs de comédie, sait faire monter en puissance la gravité. Au diapason d'une écriture qui entremêle la précision documentaire et les effets burlesques, la nuance psychologique et le suspens cauchemardesque, le minimalisme enjoué et les chutes de tension, jusqu'à nous laisser, sur la durée, une sensation de vertige insoupçonnée.

02/2013

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Archéologie

Des couvents fragiles. Pour une archéologie des établissements mendiants (France méridionale, Corse, Ligurie, Piémont)

Normal021falsefalsefalseFRX-NONEX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin-top : 0cm ; mso-para-margin-right : 0cm ; mso-para-margin-bottom : 8. 0pt ; mso-para-margin-left : 0cm ; line-height : 107% ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 11. 0pt ; font-family : "Calibri", sans-serif ; mso-ascii-font-family : Calibri ; mso-ascii-theme-font : minor-latin ; mso-hansi-font-family : Calibri ; mso-hansi-theme-font : minor-latin ; mso-bidi-font-family : "Times New Roman" ; mso-bidi-theme-font : minor-bidi ; mso-fareast-language : EN-US ; } Malgré une présence importante, aujourd'hui encore, de nombreuses traces de couvents mendiants médiévaux, l'historiographie ne s'est pas suffisamment arrêtée sur la question de leur fragilité. Grâce aux recherches archéologiques et historiques les plus récentes, il est désormais possible d'apporter des réponses aux questions de l'installation, de l'implantation et du rôle de ces couvents dans les sociétés et les espaces urbains médiévaux et modernes. En outre, ce livre traite aussi des relations des communautés religieuses avec les fidèles, de leurs spécificités spatiales et dévotionnelles - en lien avec leur apostolat - et de leurs rapports avec les choses matérielles. Normal021falsefalsefalseFRX-NONEX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin-top : 0cm ; mso-para-margin-right : 0cm ; mso-para-margin-bottom : 8. 0pt ; mso-para-margin-left : 0cm ; line-height : 107% ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 11. 0pt ; font-family : "Calibri", sans-serif ; mso-ascii-font-family : Calibri ; mso-ascii-theme-font : minor-latin ; mso-hansi-font-family : Calibri ; mso-hansi-theme-font : minor-latin ; mso-bidi-font-family : "Times New Roman" ; mso-bidi-theme-font : minor-bidi ; mso-fareast-language : EN-US ; } Dans de très nombreuses villes, les couvents médiévaux ont été comme effacés de la topographie urbaine. En Languedoc, en Provence ou en Ligurie, la disparition très fréquente de ces établissements n'a pas été suffisamment soulignée par l'historiographie, sans doute parce qu'il reste, malgré tout, quelques beaux monuments qui font oublier quantité de destructions. La Révolution française, la vente des biens nationaux et les suppressions napoléoniennes ne sont pas seules responsables. C'est cette fragilité des couvents des ordres mendiants que ce livre tente de saisir en mêlant les avancées les plus récentes des recherches archéologiques et historiques dans ces régions de l'arc méditerranéen qui va des Pyrénées orientales à la Riviera ligure, jusqu'à remonter, au nord, en Auvergne, Dauphiné et Savoie. Les reconstitutions architecturales, l'étude du bâti et des matériaux de construction, l'archéologie funéraire et l'analyse des sources écrites apportent un nouvel éclairage aux dynamiques de l'installation, de l'implantation et du rôle des couvents dans les sociétés et les espaces urbains médiévaux et modernes. Ce sont aussi les relations des communautés religieuses avec les fidèles, leurs spécificités spatiales et dévotionnelles - en lien avec leur apostolat - et leurs rapports si particuliers avec les choses matérielles que ce livre s'attache à retracer. Avec les contributions d'Alain Badin de Montjoye, Simone Balossino, Silvia Beltramo, Agnès Bergeret, Fabien Blanc-Garidel, Aurélie Bouquet, Claire Bourguignon, Aurora Cagnana, Aymat Catafau, Jacques Chiffoleau, Sandrine Claude, Isabelle Doray, Patrick Ferreira, François Guyonnet, Margot Hoffelt, Philippe Jansen, Fanny Lelandais, Clément Lenoble, Véronique Lelièvre, Egle Micheletto, Jean-Marc Mignon, Emmanuel Moureau, Antonio Musarra, Céline Pallier, Fabienne Ravoire, Hélène Réveillas, Amélie Roger, Elodie Sanchez, Barbara Strano, Robert Thernot, Antonella Traversa, Alain Venturini.

10/2023

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Fantasy

La ballade funèbre de Hart & Mercy

Hart est un ranger, chargé de patrouiller les contrées sauvages et magiques de Tanria. C'est un travail ingrat qui lui laisse le temps de réfléchir à sa solitude. Mercy n'a jamais un moment pour souffler. Elle essaie tant bien que mal de maintenir à flot l'entreprise familiale de pompes funèbres, au mépris d'abrutis comme Hart, qui semble avoir le don de se manifester quand elle n'a plus aucune patience ! Après une énième dispute avec Mercy, Hart écrit sur un coup de tête une lettre qu'il adresse simplement à un ami. A sa grande surprise, il reçoit une réponse : une missive anonyme, la première d'un échange de plus en plus intime et réconfortant. Si seulement Hart savait qu'il a mis à nu son âme à la personne la plus exaspérante au monde - Mercy... Tandis que les dangers de Tanria se rapprochent, le lien qui unit Hart et Mercy devient de plus en plus fort. L'amour naissant entre eux survivra-t-il à la découverte fatale que leur cher correspondant se trouve être leur pire cauchemar ? "Un mélange unique et charmant de légèreté et de macabre qui m'a complètement séduite. Si vous rêviez d'une romance rappelant Le Château ambulant, vous l'avez trouvée ! " Helen Hoang, The Kiss Quotient "Avec son univers merveilleusement unique, ses personnages adorables et son mélange original d'humour et de romance, La Ballade funèbre de Hart et Mercy est un roman de fantasy hors du commun. J'ai adoré sa folie et son authenticité. Un de mes livres préférés ! " India Holton, The Wisteria Society of Lady Scoundrels "Si Lewis Carroll et Nora Ephron avaient joint leurs forces pour écrire un western magique, ils auraient produit La Ballade funèbre de Hart et Mercy. Une aventure résolument excentrique pleine de dieux morts, de zombies, de drames familiaux, de lettres d'amour à tomber - sans oublier un très, très gentil chien. La Ballade funèbre de Hart et Mercy déborde de romantisme comme un cadavre déborde de fluides douteux". Freya Marske, A Marvellous Light "Parfait pour les lectrices qui adorent les histoires d'amour/haine matinées de romance épistolaire. Je suis venue pour le cadre fantasy divertissant, je suis restée pour Hart et Mercy". Ruby Dixon, Ice Planet Barbarians "Ce livre est une romance moelleuse (et brûlante ! ) enrobée d'une couche de fantasy décalée, pareille à une friandise au chocolat décadente. Un peu sucrée, un peu épicée et piquante. Totalement gourmande ! " Davinia Evans, Notorious Sorcerer "Une romance adorable et macabre parlant de la vie, de la mort, de vivre pour de vrai ! J'ai pleuré deux fois et beaucoup souri". Olivia Atwater, Half a Soul

03/2024

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Grec ancien - Littérature

Oeuvres complètes

Parallèlement à Homère, Pindare est le plus grand poète grec. Né près de Thèbes en 518 avant J. -C. , il meurt à Argos en 442. Sa première ode pythique le rend célèbre à vingt ans. Ses compatriotes le comblent d'honneurs. Il devient l'hôte des princes et des rois. Au nom d'Apollon, la Pythie elle-même lui réserve une dîme sur les offrandes qu'elle reçoit. Et de son vivant Thèbes lui élève une statue. En cette civilisation grecque qui, parce qu'elle est grande, accorde la place la plus haute à la poésie, la force du verbe pindarique est telle qu'il est considéré comme l'égal d'un dieu. Imprégnée de mythes et de philosophie, sa poésie est une oeuvre totale qui fascinera et nourrira les plus grands auteurs de l'histoire. Pour réussir à nous faire entendre et ressentir une telle oeuvre, il ne fallait pas seulement un beau travail, un bon livre, mais l'art d'un très grand traducteur. C'est ce que rend miraculeusement possible Jean-Paul Savignac. Jouant des ressources de la langue française pour mieux se présenter devant la langue du poète, mêlant l'inhabituel et le classicisme, se tenant constamment à fleur de fulgurance, J. -P. Savignac parcourt l'inouï et illumine d'un esprit hellène la langue française. Il nous dote ainsi d'une oreille pour entendre une oeuvre que personne avant lui n'était parvenu à nous transmettre dans sa puissance et sa pureté. Il donne accès à un opéra dont les paroles et la musique ont vingt-six siècles. La dernière édition française des OEuvres complètes de Pindare fut celle d'Aimé Puech, aux Belles Lettres, voici un siècle. Personne avant Jean-Paul Savignac n'avait eu le courage de le retraduire intégralement tant l'affaire demande de génie. La traduction de Pindare est une telle aventure que Jean Renoir en fit allégorie dans La grande illusion avec la figure majeure de ce prisonnier français de la guerre de 14, qui supporte la captivité moins douloureusement tant lire et traduire Pindare lui tiennent compagnie au-dessus du temps. Et à qui moque ce bonheur, l'amoureux du poète répond : "Pindare c'est plus important que tout, plus important que votre vie, plus que la guerre ! Pindare, c'est le plus grand poète grec". Cette édition bilingue, richement présentée, expliquée et annotée, comporte toutes les Odes victoriales qui nous sont parvenues : les Olympiques, les Pythiques, les Néméennes et les Isthmiques. Elle comporte également les Fragments dans leur intégralité. C'est l'édition la plus belle, mais aussi la plus complète. Quiconque aime voir l'art attirer la langue jusqu'à cet éclat sacré qu'on nomme la beauté, où, en un mystère, se mêlent la lumière, la grandeur et l'étrangeté, recevra en une joie décisive la voix de Pindare telle qu'elle nous est ici exceptionnellement confiée.

09/2023

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Littérature française

Gare d'Osnabrück à Jérusalem

Aller à Osnabrück c'est comme aller à Jérusalem, c'est trouver et perdre. C'est exhumer des secrets, ressusciter des morts, donner la parole aux muets. Et c'est perdre la liberté absolue d'être juif ou juive ou de ne pas l'être à volonté, liberté dont je jouis conditionnellement. Lorsque Omi ma grandmère est sortie d'Allemagne en 38 et nous a rejoints à Oran, quand un juif ne pouvait plus s'échapper sauf par une chance rare de l'Histoire, les Récits d'Osnabrück ont commencé. On croit communément que le grand Malheur s'est abattu en 1933 mais c'est une erreur à l'usage des manuels d'Histoire. Déjà en 1928 l'antisémitisme ordinaire était devenu nazi et extraordinaire. Et la mort était le maître de la Ville. Si tu vas à Osnabrück comme à Jérusalem, derrière le rideau de la Grande Histoire mondialisée, tu entr'apercevras d'innombrables grandes petites tragédies singulières, qui se sont gardées au secret dans les quartiers de cette ville qui fut glorieuse par Charlemagne, infâme sous le règne du NSDAP, et relevée aujourd'hui en courageuse Ville de la Paix, et militante des droits de l'Homme. Si tu vas à Osnabrück, me dit le Secret, passe dans la Grande Rue, devant la fameuse Horlogerie-Bijouterie, à cent mètres de la maison Jonas, celle de ta famille, et regarde dans les vitrines. Peut-être y verras-tu trembler au fond de la mémoire une planche de photos épinglées, papillons spectraux, images de tous les gens qui osaient entrer chez des commerçants Jude, dans les années noires. Peut-être pas. C'est ici, sous les fenêtres de la maison Jonas, qu'Omi regardait les rues et les places se remplir à craquer d'une foule ivre de haine, et les bannières du Reich qui lui donnaient l'éclat d'un opéra terrible montaient jusqu'à son balcon. Le ciel au-dessus de Rolandstrasse était rouge du bûcher de la Synagogue. On ne sait pas. On croit savoir. On ne sait pas qu'on ne sait pas. L'Histoire en (se) faisant la lumière fait aussi l'aveuglement. J'étais aveugle et je ne le savais pas. Mais un pressentiment me murmurait : va à Osnabrück comme à Jérusalem et demande aux murs de la ville et aux pavés des trottoirs ce qui t'est caché. Tout le temps où Eve ma mère était en vie j'ai souhaité aller à Osnabrück, la ville de la famille maternelle de ma mère, les Jonas. Berceau et tombe, ville de la prospérité et de l'extinction. - C'est pas intéressant, dit ma mère. Pas la peine. - Allons-y, dis-je. - On a été, dit ma mère. On a été. Maintenant, on n'est plus. Alors, maintenant qu'elles ne sont plus, Eve, Eri, Omi, ... maintenant qu'il n'y a plus personne, et que la mémoire cherche où, en qui, se réfugier, maintenant qu'il est trop tard, à toi d'aller, me dit le destin, gardien des mystères généalogiques. La taille d'une ville est un instrument du destin. Osnabrück n'offre pas aux condamnés les maigres chances de survie que le vaste Berlin compliqué accorde. Ici, la ville toute entière est une simple souricière. Le petit peuple des souris n'a aucune chance. Nul ne s'échappe. Ni la famille Nussbaum. Ni la famille van Pels. Ni la famille Remarque. Ni la famille Jonas. Ni. Je demande à Omi pourquoi elle n'a pas filé en 1930 avec ses filles. Et en 1933 ? Et en 1935 ? Naturellement elle ne répond pas. Quand Omi demande à son frère Andreas : qu'attends-tu dans Osnabrück, que fais-tu en 1941, et jusqu'au train de 1942 ?, une voix remue dans les pavés, c'est Andreas qui murmure, j'attends la mort à la Gare d'Osnabrück. Ne touchez pas à mes cendres. Dans les rues les voix fantômes timides taillées dans le Silence soufflent : descends chez les Cendres derrière le Rideau. Je suis allée derrière le rideau, réclamer mon héritage de tragédies au secret. Et on me l'a donné. On : les Archives de la Terreur, gardées, ordonnées, par la Mairie et ses Bibliothèques. J'ai suivi les traces de Job piétiné et écorché vif en allemand. Hélène Cixous

01/2016

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Littérature étrangère

Rien d'autre sur terre

" C'est vers ce moment-là que la porte s'est mise à battre. Le bois tremblait sous les coups. Le rabat intérieur de la boîte aux lettres, en plaqué laiton, a tremblé lui aussi. Même les fourchettes et couteaux, dans leur tiroir ouvert, et la vaisselle dans l'égouttoir, ont comme vibré un instant. Personne ne venait jamais à une heure pareille. Début de soirée, par le mois d'août le plus chaud de mémoire humaine. De l'autre côté de la porte, sur le seuil au milieu de nulle part, se tenait une histoire que tout le monde connaissait déjà. Et la forme que prenait cette histoire, le soir en question, comme on dit ? Essoufflée, la peau sur les os, une fille d'une douzaine d'années. Elle avait le ventre, le sternum et la naissance des côtes à l'air. On aurait dit quelqu'un qui n'a pas mangé correctement ni respiré d'air frais depuis des années. Elle avait les dents jaunes, les ongles noirs et trop longs. Sa peau était brûlée par le soleil, à l'exception de lignes blanches à l'emplacement des bretelles. Elle était marquée par endroits, aussi, sa peau : des égratignures, des plis, des stries de crasse et des mots." Au moment où il ouvre sa porte à la gamine terrifiée qui y frappe, le narrateur de cette histoire – un prêtre d'une cinquantaine d'années – sent que rien ne sera plus pareil. Le père de la petite fille a disparu, ainsi que sa mère et sa tante uparavant. La police, qui finit par arriver, connaît cette famille pas comme les autres, revenue depuis peu en Irlande après un long séjour ailleurs, certainement en Allemagne. Le prêtre avait essayé de leur rendre visite, dans le pavillon témoin du lotissement inachevé – comme il y en a tant en Irlande désormais – où ils s'étaient installés. Mais personne ne sait vraiment qui ils sont. Et les bribes de confidences livrées par la petite fille, dans son anglais aux intonations bizarres, n'en révéleront pas beaucoup plus sur l'atmosphère étrange de la maison : les portes y claquent sans raison, l'électricité est soudain coupée, des objets se volatilisent, avant les habitants eux-mêmes… Tout cela sous une chaleur caniculaire, où le temps s'étire en d'insolites séances de bronzage, où des mots apparaissent, écrits sur la poussière des fenêtres, et où l'irrespirable air nocturne est empli de bruits inexpliqués. Même le prénom de la gamine reste mystérieux : est-ce le sien ? celui de sa Mutti ? Pourquoi les membres de sa famille se sont-ils évaporés l'un après l'autre ? La petite Helen, à supposer qu'elle se nomme ainsi, dit-elle seulement la vérité ? Toute la force du poète Conor O'Callaghan, dans cet intrigant premier roman, est de laisser planer le doute sur les ressorts du psychodrame familial qui s'y joue, et sur les conséquences qu'il aura, notamment sur la personne du prêtre, a posteriori accablé d'avoir dû recueillir la petite fugitive.

09/2018

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Romans historiques

Regarder

Ce 18 mars 1933, à Leipzig, Gerta Pohorylle vient d'être arrêtée sous prétexte que ses frères auraient distribué des tracts hostiles au régime. Tout en répondant avec dédain aux questions d'une brute national socialiste (" Nationalité ? polonaise " " Date de naissance ? le 1er août 1910 "), ellelaisse son esprit vagabonder, s'interrogeant sur les deux hommes qu'elle aime : un représentant des cotons américains à Stuttgart, où elle est née, et Georg Kuritzkes, étudiant en médecine et communiste. Dans la cellule où on la jette, son aplomb et son élégance détonnent. D'abord méfiantes, les autres détenues sont vite conquises par sa bonne humeur, et par le colis de vivres qu'elle partage volontiers. Relâchée, la jeune femme comprend qu'elle est en sursis partout en Allemagne, et décide de partir pour Paris. Dès l'ouverture du nouveau roman de Serge Mestre qui lui rend hommage, la personnalité de celle qui deviendra la photographe Gerda Taro est posée : toute sa courte vie, elle restera libre, audacieuse, généreuse et déterminée à disposer elle même de son sort. A Paris, elle ne tarde pas à tomber amoureuse d'un réfugié politique hongrois, rencontré parmi les émigrés arrivés en nombre. André Friedmann est photographe, et Gerta, lassée des petits boulots qu'elle accumule, apprend avec lui le métier, tout en prenant en main, avec sa générosité habituelle, sa carrière. Comme les contrats sont rares, elle lui invente une nouvelle identité de photographe américain, et un nouveau nom : Robert Capa. Elle-même se trouve un pseudonyme, Gerda Taro – " un vrai nom de photographe ", l'encourage son compagnon. La légende est née, dont le romancier s'empare avec l'ironique acuité et le sens de l'ellipse qui lui sont propres. Epousant le point de vue de Gerta/Gerda, il met en lumière la singularité, le talent et la modernité de celle dont l'histoire a surtout retenu le tandem qu'elle a formé avec Capa. En Espagne où ils sont envoyés par Vu après le putsch du 18 juillet 1936, les deux reporters travaillent côte à côte, et Gerda n'hésite pas à rembarrer sèchement Capa quand il s'approprie les photos qu'elle a prises. Jamais elle ne sera la femme d'un homme, elle le revendique haut et fort : malgré son lien avec Robert, elle n'a pas rompu avec Kuritzkes, mène sa trajectoire comme elle l'entend, mue par un courage et un appétit de vie exceptionnels, jusqu'à sa mort absurde, écrasée par un char républicain le 26 juillet 1937. Fascinante figure que celle de Gerda Taro, dont Pablo Neruda et Louis Aragon prononcèrent l'éloge funèbre au Père-Lachaise. Plusieurs ouvrages lui ont été consacrés : par Robert Capa lui-même qui, dans l'album Death in the Making (New York, 1938), retrace leurs douze derniers mois passés à couvrir la Guerre civile ; par François Maspero, qui publia L'Ombre d'une photographe en 2006 (Le Seuil) ; plus récemment, Après Gerda, du romancier Pierre-François Moreau (Editions du Sonneur, 2018) et La ragazza con la Leica, prix Strega 2018 de l'Italienne Helena Janeczek (Guanda, pas encore traduit en français). Regarder, portrait d'une féministe en avance sur son temps, est aussi une traversée tambour battant de la si brève et passionnante période pendant laquelle Gerda Taro sut inscrire son nom au firmament des photographes.

02/2019

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Enseignement secondaire 1er cy

Maths 4e Cycle 4 Mission Indigo. Edition 2020

Un découpage des notions conforme aux nouveaux repères de progression. Deux pages d'exercices supplémentaires dans chaque chapitre pour plus de progressivité. Des problèmes motivants avec trois niveaux de difficulté pour faciliter la différenciation et l'AP ; des défis et des énigmes. Un renforcement du calcul mental et davantage de questions flash. Une partie révision des prérequis étoffée. Un accent mis sur l'algorithmique et les outils numériques dont un chapitre dédié à Scratch et des activités pour travailler en "branché " ou en "débranché". De nombreuses ressources à télécharger pour gagner du temps avec les élèves.

05/2020

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Linguistique

Etudes de Linguistique Appliquée N° 207, juillet-septembre 2022 : La reformulation : un lieu d’articulation entre la linguistique et la didactique des langues. 1e édition

Avant-propos. - La reformulation : un mot gigogne d'une grande intensité... par Jean PRUVOST Introduction par Joan BUSQUETS, Mariella CAUSA, Marie-Odile HIDDEN La reformulation paraphrastique dans le discours à visée informative : étude sur corpus avec une perspective comparative français-italien Par Corinne ROSSARI, Jessica CHESSEX, Claudia RICCI, Linda SANVIDO Notre contribution vise à cerner les motifs rhétoriques en jeu dans les reformulations paraphrastiques. Nous partons de l'usage de trois marqueurs français - c'est-à-dire (CAD), en d'autres termes (EAT), autrement dit (AD) - en nous interrogeant sur les circonstances discursives qui favorisent leur emploi, et en vérifiant si, selon les marqueurs, ces circonstances se différencient. Pour les cerner, nous nous focalisons sur les formes qui décèlent la présence dulocuteur dans son dire (verbes dicendi et modaux). Nous avons choisi d'investiguer des genres discursifs dont le but premier est d'informer : la presse écrite et l'encyclopédie, en appliquant une méthodologie fondée sur une démarche de linguistique de corpus instrumenté. Afin d'investiguer également la transversalité inter-langues des circonstances discursives propres à chacun de ces connecteurs, nous procédons dans une perspective comparative avec l'italien : à partir de corpus parallèles, nous analysons les pendants italiens des trois connecteurs français pris en compte : cioè, ossia, ovvero - comme correspondants de CAD et AD - et in altre parole - comme correspondant de EAT. Les emplois du verbe reformuler dans les forums de discussion Par Hélène VASSILIADOU A travers l'analyse du verbe "reformuler" dans un corpus de forums de discussion, on propose une nouvelle entrée pour circonscrire la notion de reformulation et apporter des arguments supplémentaires en faveur de la restriction de son champ sémantique. Dans le type de corpus choisi, les locuteurs explicitent les stratégies qui sous-tendent leur activité reformulative. Il en ressort que l'intuition des locuteurs profanes confirme que reformuler signifie mettre en forme différemment afin de préciser, de clarifier la signification d'un segment. La reformulation paraphrastique avec ou sans marqueurs : quelques repères Par Catherine FUCHS Après un bref rappel du statut de la reformulation en linguistique (comme notion théorique) et en didactique des langues (comme pratique à mettre en oeuvre), l'article propose un petit parcours des concepts-clés permettant de comprendre les enjeux essentiels sous-jacents à la problématique de la reformulation paraphrastique, selon qu'elle est marquée à l'aide de connecteurs, ou non marquée (c'est-à-dire opérant en l'absence de marqueurs explicites). La reformulation en classe de FLE : une compétence spontanée à enseigner ? Exploration chez des italophones de 13-14 ans Par Sonia GEROLIMICH, Claire MARTINOT Apprendre à reformuler oralement dans la langue étrangère comme on le fait dans sa langue maternelle est une compétence à développer systématiquement en didactique des langues étrangères. Cependant, le développement de cette compétence peut conduire l'apprenant à agir en langue étrangère comme il le fait dans sa langue maternelle. Le didacticien de FLE doit donc à la fois repérer les compétences reformulatoires spontanées chez ses apprenants et chez les natifs français, afin de permettre aux premiers de se rapprocher de la pratique des seconds. Pour illustrer cette proposition, notre étude compare les reformulations d'un même texte source, restitué d'une part, par de jeunes apprenants italophones de 13-14 ans en français langue étrangère et en italien langue maternelle (ILM), d'autre part, par de jeunes francophones natifs de 6, 8 et 10 ans. Il ressort que les procédures de reformulation sont très comparables chez les apprenants italophones en FLE et en ILM et que les apprenants privilégient en langue étrangère, comme attendu, les mêmes procédures que dans leur langue maternelle. La mise en oeuvre de certaines procédures de reformulation, sollicitées par l'enseignant de FLE, apparait donc comme un moyen de consolider un savoir-faire langagier, tout en privilégiant les reformulations paraphrastiques qui rapprochent le savoir-faire des apprenants de celui des natifs. La reformulation comme vecteur de développement de la littératie : le cas des apprenants adultes de (français) langue étrangère Par Marie-Odile HIDDEN L'article porte sur un sujet encore peu étudié en didactique des langues, la reformulation par des adultes allophones comme vecteur de développement de la littératie. Il s'intéresse à la reformulation-réajustement, c'est-à-dire la recherche d'une formulation plus appropriée lors d'une tâche rédactionnelle. L'auteure présente et analyse les résultats d'une enquête et d'une expérimentation sur la reformulation auprès d'un groupe d'apprenants allophones de niveau B1 en français qui montrent que si ces apprenants parviennent à mettre en oeuvre des opérations reformulantes relativement variées, ils rencontrent encore des difficultés non négligeables. Elle propose ensuite deux démarches pédagogiques favorisant la production de reformulations en langue étrangère. La reformulation dans l'écriture collaborative : niveau d'engagement et pattern d'interaction Par Francesca LA RUSSA, Elena NUZZO Dans cet article, nous nous intéressons à la reformulation d'apprenants d'italien L3 qui travaillent en binômes dans une tâche d'écriture collaborative, d'une portion variable (mot ou expression) de texte écrit après avoir reçu le feedback correctif. La reformulation est ici envisagée comme un processus collaboratif, dans lequel les apprenants travaillent ensemble sur la forme linguistique et co-construisent les connaissances pour arriver à la version reformulée. Nous observons ce processus en portant une attention particulière à deux facteurs : l'engagement des apprenants pendant la révision et la réécriture du texte et le pattern d'interaction entre eux. A cette fin, nous avons conduit une analyse qualitative des interactions entre deux binômes d'apprenants au cours de la révision et réécriture du texte, après avoir reçu du feedback de la part de l'enseignant. L'analyse des interactions montre qu'un niveau d'engagement élevé ainsi qu'un pattern d'interaction collaboratif dans cette phase mènent le plus souvent les apprenants à reformuler de manière correcte leurs erreurs. L'écriture à l'ère du numérique : apport de la capture vidéo écran pour l'étude de la composition et de la reformulation Par Jérémie SEROR Un nombre croissant de chercheurs se penchent sur l'apport des environnements numériques et leurs potentialités pour le développement de l'écriture en langue seconde et étrangère. Ces travaux sont particulièrement importants alors que l'écriture médiatisée par le numérique prend une part de plus en plus importante dans la vie des apprenants. Cet article se penche sur l'emploi de la technique de la capture vidéo écran comme moyen d'explorer les processus de composition et de reformulation d'apprenants en environnements numériques. Il souligne les aperçus rendus possibles par cette méthode de recherche et l'apport de ces connaissances pour faire valoir la diversité des stratégies, ressources et actions déployées par des apprenants lors de la rédaction de textes avec des appareils électroniques. Les conclusions explorent les applications pédagogiques de ces observations qui, lorsqu'elles sont triangulées avec d'autres sources de données, permettent une compréhension plus approfondie des défis et complexités auxquels les apprenants font face lorsqu'ils composent et reformulent leurs textes et la pertinence d'inscrire de manière plus explicite ces processus dans la conception d'une pédagogie de l'écrit et de la reformulation. BIOBIBLIOGRAPHIE DES CONTRIBUTEURS

01/2023