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Nadji brière Asnodji

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Thrillers

L'ombre du temps

Deux assassinats à vingt-deux ans d'écart, un diacre pas très catholique, un trafic d'enfants volés sous Franco, un vrai faux Dalí qui refait surface, une commissaire de police à la famille corsetée par des secrets et des mensonges inavouables : Collioure petit port de tous les péchés. Barcelone, 25 décembre 1963. Les corps à moitié dévorés par la chaux de Lluis et Gloria Rodriguez gisent près du chenil de leur propriété familiale. Leurs lèvres ont été scellées par de la cire et dans leurs mains ligotées, jointes en prière, a été glissé un Tío de Nadal, figurine en bois issue du folklore catalan. Leur fils, Guillermo, est tout d'abord soupçonné, puis relâché faute de preuves, avant que l'affaire ne soit finalement classée en l'absence de piste sérieuse. Collioure, été 1985. Les fêtes de la Saint-Vincent commencent étrangement pour la commissaire Marianne De Puech, fraîchement nommée à Perpignan : sa nièce est sauvée de la noyade par un mystérieux inconnu, la maison de son père est cambriolée sans que rien ne soit volé et un Tío de Nadal a été déposé sur la tombe de sa mère. Déjà bouleversée par ces événements, Marianne doit aussi enquêter sur la découverte du corps d'un diacre barcelonais à l'ermitage de Notre-Dame-de-Consolation. Envoyée sur place avec son collaborateur Robert Vidal, un flic en fin de carrière plus chien truffier que pisteur de criminels, Marianne s'aperçoit que la victime est un certain Guillermo Rodriguez dont elle va découvrir l'histoire. Son meurtre a-t-il un lien avec celui de ses parents survenu vingt-deux ans plus tôt ? Pourquoi tous les indices convergent-ils vers une toile de Dalí qui semble familière à Marianne ? A trop scruter la vérité, la commissaire va déclencher sans s'en rendre compte une véritable bombe à retardement.

10/2023

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Théâtre

Lady Killer. L'histoire vraie du plus médiatique tueur en série de tous les temps

L'histoire vraie du plus médiatique tueur en série de tous les temps Fermez les yeux. Imaginez une forêt un soir de pleine lune dont le silence serait troublé par le bruit d'un corps que l'on traîne sur le sol. Imaginez cet homme que rien ne vouait à devenir un prédateur, un monstre. Imaginez cet ensemble de hasards qui aura conduit à la mort de dizaines d'innocentes, à la transformation d'un étudiant en droit en un serial killer de renommée mondiale, connu par le plus grand nombre comme étant le plus grand des tueurs qu'aura fait naître l'Amérique. Elles s'appelaient Lynda Ann, Roberta, Janice, Debra, Kimberly ; il s'appelait Theodore Robert Bundy, le célèbre tueur d'étudiantes, le "Lady Killer". A travers son oeuvre, Fabien Richard revient sur ce parcours macabre qui aura conduit Ted de Seattle à Tallahassee, de l'église au perron de l'enfer, faisant d'un jeune homme élégant, intelligent et studieux, le fils du Diable sur les rives du Styx. Laissez-vous emporter par le courant tumultueux d'une déferlante d'émotions aux confins des souffrances de l'âme humaine et affrontez la folie d'un assassin qui semblait pourtant être le gendre idéal. N'auriez-vous pas souhaité danser un soir avec Ted ? N'auriez-vous pas aimé passer une nuit torride dans ses bras ? N'auriez-vous pas voulu devenir son ami et boire une bière en sa compagnie dans une taverne de l'Utah ? Venez découvrir Theodore, soyez effrayé par Ted, venez affronter le Lady Killer en découvrant la pièce de théâtre de Fabien Richard, cet OVNI littéraire !

03/2020

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Histoire et Philosophiesophie

Mesurer le monde. 1792-1799 : l'incroyable histoire de l'invention du mètre

Lieus, toises, aunes, pouces et pieds : autant de mesures avec lesquelles jonglent quotidiennement les français sous l'Ancien Régime. Poids et mesures font en effet l'objet quelque huit cents appellations et varient en fonction des usages locaux : à Saint-Denis, une pinte de bière est un tiers moins remplie qu'à Paris ; de même, la livre des boulangers est généralement plus légère que celle des quincailliers. Or, en 1792, sous la pression du peuple français, deux astronomes mandatés par l'Académie des sciences entament une quête extraordinaire : définir le mètre d'après les dimensions de la Terre, ou du moins de cette partie de l'arc du méridien qui va de Dunkerque à Barcelone en passant par Paris. Delambre se voit confier le trajet de Dunkerque à Rodez, Méchain celui de Rodez à Barcelone. Commence alors un périple de sept années, menacé par les soubresauts de la Révolution. Le rêve utopique d'une unité de mesure " pour tous les hommes, pour tous les temps ", selon le mot de Condorcet, sera réalisé. Grâce à la détermination et à l'habileté des deux savants, les Lumières de la science viendront à bout de cette tour de Babel des poids et des mesures. Mais cela ne se fera pas sans mal : Méchain commet une erreur -" son " mètre est trop court d'environ 0,2 millimètres -qui manquera de lui faire perdre la raison et se répercutera sur toutes les définitions ultérieures du mètre. Aventure humaine, fresque historique, ce livre nourri de documents d'époque (la correspondance de Delambre et Méchain, leurs carnets et registres), pour certains inédits, est aussi une passionnante analyse du statut de la science et de l'erreur.

01/2005

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Poésie

Poèmes du revoir américain. & autres séries

Un van posé dans un paysage de l'Iowa, pas loin du Mississipi, au milieu des champs de maïs, des fermes rouges en bois et des routes planes longues, abandonnées. Un regard posé entre les espaces ouverts et immobiles, entre souvenirs et simplicité du réel inépuisable : ouvriers en salopette bleue, gobelets de bière dans le vent, journaux roulés, des images. Les couleurs, presque un assoupissement, une torpeur éblouie. Ces Poèmes du revoir américain, faits de notations précises, immédiates, mais livrées rétrospectivement, accompagnent le déploiement de l'espace qui se glisse dans l'ouverture du paysage, en lente décantation, dans la sensualité du corps et des couleurs. Poème féminin aussi, poème ralenti du corps féminin, en douces bascules silencieuses. Poème photographique, qui glisse sur les reflets, les scintillements de masses noires et lumineuses. Toutes ces choses arrêtées dans leur mouvement, des planches, des gamates, des sacs de ciment, des jerricanes, toute cette réalité au travail, ces objets aussi concrets que nous, aussi présents que nous. Nous sommes des "sacs tassés dans l'espace de la respiration" , hommes dans le "paysage en plaque d'aluminium" : des carrés sur fond blanc. Soudain tout est dur, tout fait surface, les silhouettes d'hommes et de femmes croisées dans les aéroports et les supermarchés. En dérive dans ces lieux collectifs aux identités perdues. "Ici ou là quelqu'un pousse la même chose vers quelque part" dit Emmanuel Laugier, dans un geste entre extrême intimité et dissolution sensible dans le flou d'un réel qui s'efface, et dont nous devons nous efforcer de réaffirmer le contour, la couleur et la sensation, dans le poème. Dans la vibration fragile et nue du poème.

06/2021

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Cuisine

Le meilleur de l'Alsace

Elle est franche, fraiche, généreuse, aime le sucré comme le salé, raffole des charcuteries, comme des pâtisseries, prise les bredele comme les knacks ou la leberwurst, la choucroute comme levacherin glacé, la bière comme levin, l'eau-de-viecomme l'eau tout court, minérale ou de source, elle est généreuse, hospitalière, diverse, variée, moderne et ancienne à la fois, sait se montrer tendance et contemporaine, sans jamais renier ses bonnes traditions. Qui ça ? Mais l'Alsace bien sûr ! La plus gourmande des régions de France, qu'on s'apprête 'à remettre à sa place au coeur de l'Europe, hors l'entité "Grand Est", fusionnant Haut-Rhin et Bas-Rhin, n'ayant jamais cessé d'être elle-même. A ta fois une et indivisible, formidable vivier de poissons d'eau douce, de beaux gibiers, de saucisses exquises, de pains d'épices, gâteaux et douceurs propres à faire resurgir des souvenirs d'enfance, l'Alsace est cependant variée.C'est bien cette Alsace du goût, dans ce qu'elle a de meilleur, que nous avons voulu vous conter ici : Maurice Rougemont avec ses images restituant le geste auguste du bon ciseleur, Gilles Pudlowski avec des mots qui évoquent l'histoire et narrent la légende. En trente chapitres, de taille inégale, mais d'égale passion, voilà une Alsace qui aime les nouilles et la tarte flambée, le pain d'épices et le munster. Une Alsace qui ne craint pas les saveurs fortes, qui passionne les visiteurs, les retient dans ses sillons les plus denses, ses labyrinthes les plus féconds, ses winstubs secrètes et ses brasseries qui renaissent. Une Alsace bonne à vivre, facile à aimer, douce à savourer.

06/2019

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Littérature française

CaroAnge. Mon bataclan à moi et tous les jours d'après. En mémoire de toi.

Mon Bataclan à moi et tous les jours d'après, comme une fuite en avant. Car tu ne reviendras pas. Tu es restée là-bas. A un moment, dans un endroit, tu étais vivante, pleine de vie, tu riais, tu souriais, tu disais à ton ami "je reviens, attends-moi, je reviens" . Mais tu n'es pas revenue. Tu es allée au bar te commander une bière et là, ils sont entrés et tout s'est transformé. Des bruits de pétards. Mais ceux en première ligne ont su tout de suite, et très vite vous avez cherché à fuir. Pourquoi et comment t'es-tu accrochée aux bras d'une jeune femme, ou elle aux tiens. Comment savoir ? Etais-tu déjà blessée ? Dans tous les cas, vous vous êtes avancés le long du bar pour vous cacher. Et là, clic clac, une balle t'a fauchée, direct entre les oreilles, chemin tout droit, tout tracé, petite étoile à l'entrée, déchiquetée à l'arrivée. Tu es passée de la vie à trépas à ce moment-là. Ensuite, avant, les trois autres balles dans ton genou gauche. Tu es morte violentée. Quel gâchis. Quelle inhumanité. Tout ça pour rien, à bien y réfléchir. Pour RIEN. Des pensées, des mots écris sur différents supports tout au long des jours de cette deuxième vie, de cette vie en parallèle. Puis un besoin de les réunir. Et un jour les faire lire à mon fils puis à une amie qui les voulait sur sa table de chevet pour l'aider à regarder ses filles et surtout à faire plus attention à elles, preuve de son amour pour elles.

06/2020

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Littérature étrangère

Skinheads

Trois générations d'une même famille, trois hommes issus du milieu prolétaire britannique. Terry English, skinhead propriétaire d'une petite société de taxis, n'est pas sûr d'être encore vivant pour ses cinquante ans, mais garde malgré tout sa joie de vivre grâce au ska et à sa jolie assistante Angie. Il décide de s'investir corps et âme dans la réouverture de l'Union Jack Club. Nutty Ray, punk, employé par Terry, lutte pour contrôler sa haine de la société et n'a qu'un seul plaisir : passer son temps libre à provoquer les flics de Chelsea. Et enfin Lol, quinze ans, skater punk adolescent à la recherche de lui-même.À travers ces trois personnages, John King va revenir sur l'apparition de la culture skin, une culture prolétaire qui s'enracine d'abord dans la musique, comme toujours en Angleterre, et une musique de pauvres, le reggae qui va s'épanouir dans le ska des années 1970, en rupture avec l'époque, alors hippie. Mais qui s'accomplit aussi dans l'amour de la sape, de la bière, et du pays. Il rend un remarquable hommage au mouvement culturel britannique des années 1960, mouvement complexe, souvent caricaturé et finalement incompris, qui a déchaîné une peur sociale et symbolique encore plus forte que le punk, décuplée par son essence radicalement et ostensiblement prolétaire. Un écrivain remarquable au meilleur de son talentL'arrivée d'un grand dans le catalogue du Diable.« Au même titre que l'écossais Irvine Welsh, et bien plus que Nick Hornby, King est l'écrivain du football et de la classe ouvriere anglaise. »Hubert Artus, DonQuiFoot (Éditions DonQuichotte, mai 2011)

05/2012

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Littérature française

Le carnaval des vents d'Islande

Port de Gravelines, 1898. Après six mois forcés à terre, à la suite du décès de sa mère, le jeune Pierre Blondeel embarque une nouvelle fois sur la Louise-et-Gabrielle. Au loin, l’Islande et ses eaux poissonneuses. Pour le jeune homme, la pêche à la morue est aussi mythique que vitale : elle fait vivre l’économie locale de Dunkerque et de ses environs. Surtout, en Islande se trouve la délicieuse Soley, aux cheveux roux pâle, qu’il compte bien épouser malgré les frontières de langue, de culture et de distance. Mais une tempête, un naufrage, un autre homme aussi, seront autant de périls qu’il devra affronter. Années 2000, Dunkerque. Raphaël Nemours, parisien pur souche, débarque dans le Nord pour suivre un stage de journalisme, enquêtant notamment sur des pollutions illégales. Accompagné de son amie Agathe, originaire de la région, il va découvrir l’une des plus solides traditions de la ville : le carnaval. Hymne à Jean Bart, déguisements rituels, bière qui coule à flots, rires francs et, bien sûr, le parlé ch’ti… La rencontre avec Antoine, un vieux monsieur charmant, mémoire vivante de Dunkerque, va entraîner Raphaël dans l’histoire de ce Nord méconnu. Antoine, en effet, est le descendant direct des pêcheurs à la morue d’Islande. Passionné par ce passé très riche, volontaire et curieux, Raphaël découvrira peut-être ce qui, vraiment, l’attendait à Dunkerque… Dans ce roman où s’entrelacent deux récits et deux époques, c’est toute une région qui se met à vivre sous nos yeux, avec chaleur, pour dessiner une véritable saga familiale.

05/2011

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Sciences historiques

Légendes de Flandre

C'est, au fil des siècles, dans la longue et prestigieuse Histoire de Flandre que ces "Légendes" enfoncent leurs racines ; dans ces terres fécondes, dont les habitants ont toujours su tirer le meilleur. C'est là qu'elles puisent leur sève savoureuse. Les plus grands de ce monde, rois, empereurs, saints, nobles, y côtoient les plus humbles, pauvres en biens, riches en malice... ou en naïveté. A travers un voyage dans le temps du Moyen-Age le plus mythique jusqu'à nos jours, le lecteur étonné rencontrera saint Eloi convertissant un chef viking, les redoutables géants des Flandres, un Flamand devenu empereur de Constantinople, Charles Quint en buveur de bière et Louis XVI en planteur de pommier, des ivrognes impénitents et des Croisés, un âne "pondeur" de richesses, une tulipe noire, d'improbables saints, un baron cruel, des femmes infidèles ou héroïques. Des histoires d'amour et de guerre, des mystères et des miracles, des farces et des tragédies, le piment d'un humour plein de verve et de bonhomie ; toute une humanité disparate et complexe, dans un univers où l'on ne sait pas vraiment quand commence le merveilleux et quand s'arrête la réalité, car ceux qui content ces histoires savent bien que, comme dans les célèbres draps que tissaient les drapiers du plat pays, les fils s'entremêlent inextricablement. Pour le lecteur amoureux du pays, de ses traditions, de ses hommes, ces Mille et un jours à la mode de Flandres, racontés avec chaleur et générosité, sont, comme l'a dit Victor Hugo "l'Histoire écoutée aux portes de la Légende".

03/2019

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Littérature française

La nuit sera belle

Trois amis — Arek, Ivan, Todd C. Douglas — se préparent à veiller toute la nuit dans l'attente de l'aube qui les verra enfin partir pour l'expédition qu'ils concoctent de longue date... sans toutefois en avoir arrêté la destination. Car il s'agit d'abord de se donner du coeur à l'ouvrage, à grand renfort de thé, bière, vin et whisky — dans l'ordre et sans modération. Au sein de leur trinité qui a érigé la procrastination en sagesse et en art de vivre, Arek cherche quoi faire, Ivan veut faire mais n'y arrive pas et Todd C. Douglas se complait dans le non-faire. A eux trois, tandis que l'ivresse gagne et qu'ils essaient de soustraire leur existence à toute justification au bénéfice du désirable interstice au sein duquel les choses n'ont plus besoin d'exister mais seulement d'être possibles, ils explorent victorieusement l'oisiveté sous toutes ses formes. Ne fait-on rien quand on ne produit rien ? Et qu'est-ce, au juste, que "faire" ? Comment agir sans produire ou chercher sans accomplir ? Ne peut-on vivre sans que le travail devienne la vie ? Comment dissocier l'idée d'oisiveté de celle de paresse ? Et qu'est-ce, au juste, que l'oisiveté ? Ne pas travailler ? Ne rien faire ? Pratiquer des activités qui ne sont pas le travail ? Une recherche sans certitude de trouver, est-ce un travail ? A ces questions que se posent des personnages qui font beaucoup plus que ce qu'ils croient et beaucoup moins que ce qu'ils disent, La nuit sera belle imagine des réponses aussi profondes que jubilatoires.

04/2017

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Histoire des sciences

Pasteur

Il fut la personnalité française la plus célèbre dans le monde, fêté comme un bienfaiteur de l'humanité, symbole de la lutte victorieuse contre les épidémies. Louis Pasteur (1822-1895) est devenu un mythe déjà de son vivant, mais son itinéraire personnel et des pans entiers de son oeuvre restent dans l'ombre. Qui était vraiment cette figure longtemps vénérée avant que des critiques mettent en doute la probité de l'homme et la valeur de son oeuvre jusqu'à les rendre évanescentes ? Pour le retrouver, cette biographie propose de ne jamais séparer la science de Pasteur de sa vie personnelle, de ses relations, de ses idées philosophiques et convictions religieuses. Chez lui, le bonheur familial et l'aventure de la recherche furent intimement liés. Il ne pouvait envisager son savoir hors des sollicitudes de l'époque. D'où ses études sur le déclin de la culture des vers à soie, mais aussi sur les maladies du vin, la préparation du vinaigre ou de la bière et la pasteurisation des produits alimentaires à laquelle son nom reste attaché. Puis, à l'automne de sa vie, les découvertes fondamentales sur les maladies infectieuses et enfin la vaccination qui couronnent un demi-siècle de recherches. C'est en embrassant l'ensemble d'une existence singulière que ce livre renouvelle l'interprétation de plusieurs facettes d'une oeuvre qu'il invite à redécouvrir. Sans rien dissimuler des faiblesses de l'homme, ses ambitions effrénées, son oubli des apports de ses prédécesseurs et de ses collaborateurs, sa hargne polémique... Un immense savant sous les traits d'un homme ordinaire jusque dans ses défauts.

10/2022

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Littérature française

Un thé sinon rien

Je reprends le travail ce début de septembre avec beaucoup de surprise. A mon grand étonnement, ma compagnie d'assurance ne reconduit pas mon contrat pour motif de sinistre grave ayant causé la destruction partielle de l'immeuble et entraîné le décès d'une personne. Dans le langage courant des compagnies d'assurance, je suis une personne à risque car d'après eux j'ai ce qu'on appelle la poisse. C'est le mot exact utilisé par les professionnels du secteur. "Ce qui est un comble pour quelqu'un dont le nom en arabe signifie la chance". Il y a de quoi être en colère surtout lorsque je pense que ma responsabilité n'est en rien engagée. Le poisseux chez les assureurs est considéré comme un malade contagieux, indésirable, qu'il faut écarter ! Ce nouvel événement va me plonger à nouveau dans la déprime. C'est bien entendu le premier, le deuxième, le troisième, le énième verre de bière que je bois. C'est la lâcheté et la faiblesse. Au lieu de me ressaisir et faire face aux aléas de la vie, je me perds. Où sont le courage et la lucidité ? Je ne suis qu'un pusillanime qui se cache derrière son verre. Quel exemple suis-je pour ma femme, mes enfants, mes parents et mes amis ? La grandeur d'un homme se mesure à sa capacité à résister et à sa volonté de changer une situation en sa faveur. Je suis le contraire de tout ça. Un heureux événement comme un mauvais sont des prétextes pour boire. La facilité pour se justifier. Un acte irresponsable.

04/2014

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Non classé

Aliday's

Coincés à Paname au-dessus d'une mer d'ardoises tremblotantes et flamboyantes jusque vers l'écluse Saint-Martin, perchés sur un plateau avec du vieux cordage, peinant et suant le "chien mouillé" pour disait Dédé, le rouleau gavé de peinture "faire péter la banque ! " . Coincés à la Résidence des Majorettes, plate-forme pétrolière gigantesque et orgueilleuse, symbole des années fastueuses d'un capitalisme triomphant, à admettre sous les balcons une police armée jusqu'aux dents pour faire la chasse aux petits faciès et dissoudre le chômage dans un verre de Ricard électoralise. Coincés au bar-tabac "le Jaurès" du centre-ville, vaste salon, bistrot ringard où l'on boit à la santé de "saint bière" et de l'hiver, attablés sous les palmes d'un ventilo ou debout face au zinc dans une inextricable confusion de marée humaine ; Ali, Dédé, Farid et Baptiste, musiciens d'un soir à faire danser les poivrots sur des notes de Folk-song-raÏ ; vivants d'espoirs éteints à manger des ice-creams sur Central Park, à se faire interwiever en exclusivité par des journalistes du Washington Post, qui d'actes manqués en fugues, font un pied de nez à l'outrageante réalité, rutilante, fardée de taux d'usure, de baux à céder, de clochards en guenilles en quête de leur misérable pitance autour des étales du marché de la place de Vintimille ; société bicéphale par le durcissement des privilèges et les rapacités de l'Etat libéral : Quatre petits dingos caustiques, nés aux antipodes de leurs personnalités vindicatives, s'insurgeant contre tout et son contraire, ballottés, mis en émois, anti-héros tendrement auréolés de bons mots, habillés d'un sourire fugace, ou se mentir devient... une seconde nature.

11/2019

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Critique littéraire

Philippe Delerm et le minimalisme positif

Cet essai s'attache à cerner, au fil d'une analyse aussi fine qu'argumentée, les traits caractéristiques de l'œuvre de Philippe Delerm, auteur dont le succès ne se dément pas depuis la publication de La Première Gorgée de bière et autres plaisirs minuscules (Gallimard, 1997). Cette œuvre se fonde sur un nouvel art de vivre - et d'écrire -, articulé autour du quotidien, dont on peut repérer l'éclosion, en littérature, dans le courant des années 80 ; à cette époque, plusieurs auteurs, sans se connaître les uns les autres, ont entrepris presque simultanément des écritures nouvelles qui, malgré leur indépendance, se retrouvent aujourd'hui, avec le recul de l'exégèse, dans une sensibilité commune. C'est ainsi que l'on rencontre, à la croisée de cette " mouvance " littéraire révélée par le succès de Philippe Delerm, Christian Bobin, Colette Nys-Mazure, ou encore, Eric Holder et Jean Libis : chacun, à sa manière, se nourrit d'un quotidien dont l'écriture ne cesse d'interroger la validité d'une frontière entre le réel et la fiction. Chemin faisant, Rémi Bertrand dégage une certaine parenté qui unit ces œuvres d'inspirations pourtant diverses, et montre comment, par le pouvoir des mots, ces auteurs entreprennent de déployer le réel, révélant l'intensité de chaque instant vécu, dont ils dévoilent des significations nouvelles. Le " minimalisme positif " désigne cette fragmentation du réel et ce que celle-ci implique : une manière spécifique d'être au monde, consacrant le présent comme temps unique et le quotidien comme seul espace d'accomplissement possible. De La Cinquième Saison (1983) à Enregistrements pirates (2003), écriture, éthique et esthétique sont successivement approfondies afin d'éclairer au mieux les processus d'approche du quotidien mis en œuvre par Philippe Delerm et, conjointement, de discerner les contours du minimalisme positif.

01/2005

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Littérature étrangère

La Ballade de Jesse

Jesse a vingt ans, d'amers souvenirs familiaux, Kurt Cobain pour héros et la musique comme unique compagne. A la suite de la défection brutale, juste avant le début d'une nouvelle tournée, du bassiste du groupe, Perry, le manager des Anything Goes, engage Jesse en catastrophe. Plus âgés que lui, les autres musiciens tiennent bientôt lieu à Jesse ( le "melungeon", le métis ) de famille d'adoption. Sur la route qui les mène tout au long de la côte est, au fil des concerts donnés dans les bars minables qui sont leur lot, le jeune homme fait l'expérience de la scène, des rivalités sur fond de bourbon et de bière, des chambres de motel pouilleuses, des conquêtes d'un soir, et des rencontres avec des spécimens d'humanité passablement cabossés par l'existence quels que soient leur sexe ou leur âge. Avec ce road-novel dont la "bande-son" fait entendre les standards des grandes années du rock, de la country et du blues ( de Hendrix à Clapton, des Rolling Stones à Nirvana ou de Joni Mitchell à Emmylou Harris, entre autres ), Madison Smartt Bell met en scène un microcosme humain dont l'aventure collective, sur les routes d'un Deep South qui n'en a pas fini avec le racisme et le cynisme ordinaires, permet à un jeune métis au destin fracassé de se réconcilier enfin avec sa vie et le regard des autres à travers la musique. Dans cet émouvant "portrait de groupe" aux accents autobiographiques, Madison Smartt Bell laisse libre cours à une forme de simplicité et de tendresse jusqu'alors inédite dans son œuvre et révèle, pour la première fois, le musicien, le chanteur et l'auteur de chansons qu'il est également.

03/2009

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Histoire de France

Géographies. Ce qu'ils savaient de la France (1100-1600)

Que savaient les Français des XIIe-XVIe siècles de leur pays ? La littérature, qui naît au temps des troubadours, ouvre une fenêtre sur les connaissances concrètes des hommes et des femmes ordinaires. A travers deux cents poèmes, romans, proverbes, récits de voyages ou pièces de théâtre, ce livre raconte comment, en cinq cents ans, entre les croisades et l'avènement d'Henri IV, la France s'est formée comme un Etat-nation, mais aussi comme un paysage et un pays familier - et surtout, comment les Français l'ont vécu. Nous découvrons d'abord ce que les humbles comme les puissants percevaient de leur environnement, paysage sonore, visuel et olfactif. La géographie commune parle aussi de la vie, du travail et des rêves. Productions artisanales, nourriture, monuments, légendes... la perception que les Français avaient de leur pays constitue une géographie imaginaire des lieux communs comme des hauts lieux : de la moutarde de Dijon à la fée Mélusine, de la France des cathédrales à celle du vin et de la bière, nous en sommes peut-être, en partie, les héritiers. Que voulait dire être Français au Moyen Age ? L'étude des rapports complexes entre l'Etat royal et les régions (Occitanie, Bretagne...), entre les régnicoles et les étrangers, entre le français et les autres langues, montre que la "nation France" s'est construite dans la diversité, à travers des identités régionales et locales marquées, dans le Nord comme dans le Midi. Fruit d'une méthode originale, ce livre de géo-histoire est illustré de vingt cartes inédites, qui dessinent les voyages de Pantagruel ou le monde vu par une farce normande. Au fil des chapitres, en une mosaïque d'images, c'est un portrait sensible et précis du pays qui se dessine, parfois déroutant, parfois étonnamment familier.

02/2018

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Littérature étrangère

Oeuvres complètes

Hélas ! hélas ! un nom après la vie, Ce n'est pour moi que du brouillard flottant ! Quel écrivain sérieux, conscient des fluctuations du goût, des avatars de l'histoire, peut se leurrer d'une gloire posthume (ne serait-ce que pour compenser le mépris ou l'indifférence dont il pâtit sa vie durant) ? Mais Tao Yuan-rning se trompe ! Seize siècles après sa mort d'homme déchiré entre un mandarinat qui l'effraie et le jardinage qui le comble, le voici chez nous ressuscité, resplendissant ! Tempérament complexe, où Paul Jacob sait discerner un es (un ça) de paysan que la peur de la mort rend amoureux des pins, des cyprès au feuillage pérenne, mais qui se mue en ich, en un moi complexé d'Œdipe, et d'autre part tenté par ce que Paul Jacob qualifie subtilement, judicieusement, d'érémitisme confucéen paysan (érémitisme du reste joyeux, ou du moins égayé Hautement seul dans ma nouure, Je buvais, je poétisant), Tao Yuan-ming aimait la bière de céréales, les livres, la musique. Ah ! si seulement il pouvait lire la stupéfiante traduction en vers français dont le gratifie Paul Jacob, je gage qu'il serait comblé, ce couple déchiré taoïsant-confucéen. Pour française qu'elle soit en sa technique versifiée, que dis-je, parce qu'elle est parfaitement francisée au point de ne pas négliger les diérèses qui lui accordent le juste compte des syllabes (L'herbe anci][enne erre dans l'avant-cour) ni non plus, pour les mêmes raisons, les apocopes les plus " classiques " - plusieurs encor pour encore - afin que le vers batte son temps, la version de Paul Jacob nous offre un Tao Yuanming si poétique en sa forme que tout le génie technicien du poète chinois nous devient, perceptible, évident. Saluons donc en Paul Jacob, avec le respect, avec l'admiration qu'il commande, le poète-traducteur exemplaire. Étiemble

03/1989

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Contes et nouvelles

Allez comprendre...

Dagneux. Petit village de l'Est lyonnais. Rue des Granges. Jean élève seul ses deux fils, depuis la disparition accidentelle de son épouse. Pierrot est adorable avec son visage d'ange, Jo se conduit en casseur avec le même visage d'ange ! Allez comprendre que des jumeaux soient si différents ! Quand Jo rentre, en fin de semaine, je tourne en rond dans la cuisine ; j'attends un peu... Je veux absolument qu'on se parle ! On s'embrasse, comme d'habitude. Il me demande si je veux une bière. J'ai pas envie, mais je dis oui. Ca nous fait démarrer. - Damien était à la manif samedi... il m'a dit qu'il t'avait vu ! - Ah ouais ? Moi non... - Peut-être parce que tu étais occupé à autre chose ? Un blanc s'installe. Il me regarde. Pas gêné. - Mais Papa, c'est quoi ! Un interrogatoire ? - Appelle-le comme tu veux, je suis inquiet de te savoir capable de te battre dans la rue et... - T'es mal renseigné, on n'a fait que se défendre ! - Arrête ! Le coup de "c'est pas moi, c'est l'autre", ça va bien... ! Et puis même, y'a une façon normale de s'expliquer quand on a des différends avec des gens. - Ben non... ça dépend avec qui... ! Il fait tourner son verre machinalement, moi, je n'arrive pas à entamer le mien, je ne veux pas avoir l'air de banaliser notre discussion. - Jo, il faut que tu comprennes, la baston c'est pas la marque de la maison, c'est la honte ! Tu crois que maman serait fière de toi ? - Arrête de toujours mettre maman en avant, c'est ridicule !

07/2023

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Littérature française

Jardin botanique

A quoi pensait Michel quand il affirmait faire "l’amour à la bruxelloise" ? Faisait-il référence aux cahots du vieux train ou existe-t-il vraiment un Kamasutra propre à la capitale ? C’est par une de ces interrogations que débutent les récits anecdotiques d’un narrateur remuant ses souvenirs pour définir (enfin) son identité. Est-il wallon ? Est-il flamand ? Son psy est formel : son inconscient rejette la Wallonie, malgré ses efforts pour coller à l’image du "Wallon exemplaire". Pourtant, ce n’est pas faute de l’aimer, cette terre wallonne qu’enivrent des chemins de traverse. De l’aimer autant que les bars ventrus de Gand et leurs promesses de soirées noyées de bière ; autant que les musées de Bruxelles où, adolescent, il errait, flanqué de sa bande de copains, rêvant de filles et de chimères. Il est des livres qu’on lit à la manière de tableaux, écarquillant les yeux comme pour mieux saisir, à travers les mots, l’âme de l’oeuvre. C’est ainsi qu’on s’immerge dans Jardin botanique, roman haut en couleurs où se déploient des scènes de genre exaltant la Belgique, ce "confetti déchiré en deux par une ligne ondulée appelée frontière linguistique". On se perd avec délice dans les enceintes de ce royaume singulier, emporté par la verve éclatante d’Alain Bertrand qui a su, entre deux jeux de mots, camper des personnages à la Jules Renard, à la fois pittoresques et cocasses. L’auteur met en effet les pieds dans le plat (pays) en posant un regard tendre et amusé sur ses querelles byzantines et désamorce, du même coup, le conflit qui l’anime. Il ne nous reste alors que des bribes d’instants choisis, imprégnés d’une seule et unique belgitude.

10/2013

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Haut Moyen Age (Ve au Xe siècl

Charlemagne

L'imposante stature de Charlemagne plane sans fin sur une Europe en quête d'unité. Héros de légende sorti de la sombre forêt germanique, il s'imprègne de la chaude lumière de Rome et de la légitimité sacrée pontificale. Enfermant sa mère, bousculant Aquitains et Bavarois, il rompt avec la politique traditionnelle des Francs pour réaliser la synthèse entre le nord et le sud de son immense royaume. La réalisation s'appuie sur une force armée d'intervention rapide contre les Saxons, les Slaves et les musulmans d'Al-Andalus et combine l'esprit de méthode du droit et de la gestion administrative pour asseoir un projet de paix et de sécurité pour une société chrétienne, inspiré de Saint-Augustin. La mise en oeuvre repose sur une solide équipe de conseillers : Fulrad, le diplomate ; Chrodegang, le liturgiste ; Alcuin, le maître d'école et Angilbert, l'éternel et fidèle compagnon. La dynamique de groupe est celle de la jeunesse et de femmes cultivées et séduisantes. Le cadre est celui du somptueux palais d'Aix-la-Chapelle avec les marbres italiens, les mosaïques de Byzance et les étonnants cadeaux d'Haroun-al-Rashid, l'art des bains et d'un savoir vivre mesuré à l'aune de la bonne bière houblonnée. Les embûches furent nombreuses : un état de guerre de trente ans en Saxe, les complots des aristocraties attachées au passé, y compris au sein du palais, les hérésies, les malversations et détournements de fonds publics, les famines et épidémies, enfin les dernières années sont assombries par les décès successifs des héritiers. Tout cela conduit Charlemagne à ce questionnement angoissé récurrent : "Sommes-nous vraiment chrétien ? " et laisse son entourage surpris par sa mort le 28 janvier 814.

11/2021

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Littérature française

Un cabinet d'amateur

Notre éminent concitoyen Hermann Raffke, de Lübeck, n'est pas seulement célèbre pour l'excellente qualité de la bière qu'il brasse avec succès dans nos murs depuis bientôt cinquante ans ; il est aussi un amateur d'art éclairé et dynamique, bien connu des cimaises et des ateliers des deux côtés de l'Océan. Au cours de ses nombreux voyages en Europe, Hermann Raffke a su rassembler avec un discernement éclectique et sûr tout un ensemble d'œuvres d'art anciennes et modernes dont maints musées du Vieux Continent se seraient volontiers parés et qui n'a pas à l'heure actuelle son équivalent dans notre jeune contrée [...] Hermann Raffke a su nous donner la preuve la plus éclatante de son triple attachement à la peinture, à notre ville, et à l'Allemagne, en commandant au tout jeune peintre Heinrich Kürz, dont nous sommes fiers de préciser qu'il est né à Pittsburgh de parents wurtembourgeois, le portrait qui le représente, assis dans son cabinet de collectionneur, devant ceux de ses tableaux qu'il préfère. [...] Plus de cent tableaux sont rassemblés sur cette seule toile, reproduits avec une fidélité et une méticulosité telles qu'il nous serait tout à fait possible de les décrire tous avec précision. [...] Un cabinet d'amateur n'est pas seulement la représentation anecdotique d'un musée particulier ; par le jeu de ces reflets successifs, par le charme quasi magique qu'opèrent ces répétitions de plus en plus minuscules, c'est une œuvre qui bascule dans un univers proprement onirique où son pouvoir de séduction s'amplifie jusqu'à l'infini, et où la précision exacerbée de la matière picturale, loin d'être sa propre fin, débouche tout à coup sur la Spiritualité vertigineuse de l'Éternel Retour.

04/2001

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Histoire internationale

Histoire de Munich

De Munich, on connaît d'abord la Kunststadt, la ville d'art, riche de palais et de musées, riche surtout d'une histoire tumultueuse qui remonte à sa fondation, en 1158. Les Wittelsbach y installent leur capitale au XIIIe siècle et y règnent jusqu'en 1918. Fidèles catholiques dans un empire majoritairement protestant, ils imposent leur ville comme la " Rome allemande ", un joyau de l'art baroque. De règne en règne, Munich embellit au gré du mécénat des princes qui la gouvernent, jusqu'à Louis Ier, au XIXe siècle, qui entend la transformer en " oeuvre d'art ". Ville des artistes, Munich accueille tout un milieu cosmopolite et bohème, composé de Kandinsky, Wedekind ou Thomas Mann, qui fait de la cité bavaroise la rivale artistique de Berlin jusqu'en 1914. Mais Munich, c'est aussi la Bierstadt, la ville de la bière, accueillante et conviviale, celle où l'on vient du monde entier pour célébrer l'Oktoberfest. Capitale, certes, mais de la Bavière, Munich n'échappe pas à un certain provincialisme qui la rattrape au xxe siècle. Et si elle retrouve un rôle de premier plan dans l'entre-deux-guerres, c'est au titre de capitale du mouvement nazi : Munich, la ville du putsch raté de 1923, de l'exposition d'art dégénéré de 1937 et des accords tristement fameux de 1938... Sur les ruines de la Seconde Guerre mondiale, les Munichois parviennent à reconstruire une métropole prospère grâce à l'industrie de pointe, soucieuse de préserver son patrimoine sans renoncer aux audaces architecturales, oscillant entre tradition et avant-garde. Dans cet ouvrage richement illustré, Jean-Paul Bled retrace avec brio le destin contrasté de Munich, symbole des pages les plus lumineuses et les plus sombres de l'histoire allemande.

11/2009

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Poésie

L'indiscipline de l'eau. Anthologie personnelle 1988-2012

" Ecrire, pour Jacques Darras, c'est avant tout partir à la rencontre du monde. Communiquer, commercer - d'où l'importance pour lui de toute voie navigable - avec toutes les dimensions de ce qu'il appelle " le massif de réalité". Or, au départ, le poème n'est qu'assis simplement sur sa chaise. Une chaise picarde qu'on appelle là-bas "cadot". Mais très vite, attention ! A la différence du petit écrit français qui se regarde bien calé sur son siège, avec Jacques Darras, "le poème se lève". Sort de la pièce. Prend l'air. Suit d'abord le cours d'une mince rivière. L'accompagne jusqu'à son embouchure. Navigue. Revient avec à son bord le plus grand de ces clercs irlandais venus ranimer par leur savoir l'époque endormie de Charles le Chauve. Se pose avec lui le temps d'une lumineuse célébration sur l'arx c'est-à-dire la muraille, la citadelle, de la ville de Laon. Repart en sautant des frontières qui pour lui n'en sont pas, en direction de la Belgique. Chimay. Namur. Pour, face à la buissonnante splendeur des façades héritées de Charles Quint qui anime comme nulle autre part au monde, la Grand- Place (Grote Markt) de Bruxelles, proclamer, décidemment polémique, qu'il n'aime pas Louis XIV. Là, quand même, un moment, le poème s'arrête. Non pour souffler. Mais d'une traite s'abreuver à tous les mots, les moûts, colorés et mousseux de la bière. Déguster effrontément et dans tous ses sens, la moule. Ce qui ne l'empêchera pas de pointer son nez dans l'atelier de Rubens pour y surprendre ou plutôt inventer le dialogue du peintre avec Helena Fourment, sa femme, nue bien entendu, sous sa fourrure noire ! " Georges Guillain.

01/2016

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Littérature étrangère

Jernigan

Les enfants de l'oncle Sam ont mauvaise mine. Ils habitent dans le New Jersey des maisons blanches toutes pareilles. Le week-end, ils font des barbecue-parties autour de la piscine ou tondent la pelouse. Jernigan, lui, regarde pour la 125eme fois le même épisode de Star Trek en buvant une bière, allongé sur un sofa, dans le living de sa voisine. Il attend Dieu sait Quoi. Le quatre juillet, peut-être ? Ce jour-là - Independance Day, la fête nationale américaine -, sa femme Judith s'est tuée et le Dow Jones a atteint son niveau le plus bas depuis la crise de 29. Ce jour-là, sa vie s'est cassée. Depuis, il essaie de recoller les morceaux. Et c'est dur, très dur ! Comme Holden Caulfield, le héros de L'Attrape-Coeur, il monologue, faux cynique cachant sa sensibilité sous une désinvolture apparente. Comme lui, il rêve de se faire ermite au milieu des solitudes du New Hampshire. Oui, mais voilà : Jernigan a la quarantaine, son fils joue des trucs bizarres sur sa guitare électrique (" Hard Rock ? - Arrête, papa, tu n'y comprends rien ") et sa petite amie fait un mauvais trip. Pendant ce temps, l'Amérique glisse doucement vers la fin des années Reagan. C'est le krach de Wall Street et le crack dans la rue, la paupérisation des classes moyennes et la tiers mondisation des pauvres. Où sont passées les couleurs de la vie ? David Gates jette sur tout cela un regard aigu et sensible. Romancier, il est attentif à ce qui se passe entre les hommes et les femmes - attraction-répulsion, love streams, désirs, illusions -, les fils et les pères - amour fou, silences, responsabilités - les mères et les filles - fusion, rivalité, meurtre. Son livre est d'une nudité bouleversante. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par François Lasquin.

02/1993

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Littérature française

Jugan

En vacances à Paros, dans les Cyclades, le narrateur rêve à Noirbourg. C'est là que douze ans plus tôt, il a entamé sa carrière d'enseignant, au collège Barbey d'Aurevilly, «en plein Cotentin, au carrefour de trois routes à quatre voies». Là que débarque un beau matin Joël Jugan, ancien leader du groupe d'extrême gauche Action Rouge. Qui s'attable à la terrasse de la Brasserie de Paris et commande une bière Jupiter, comme autrefois. Après une série de braquages et de crimes, dont l'assassinat du PDG des Forges de Noirbourg, le sulfureux Jugan, qui plaisait tant aux filles, avait été arrêté. Il vient de purger une peine de dix-huit ans. En prison, dans les Quartiers de Haute Sécurité, il est «devenu un monstre, au physique comme au moral». L'une de ses anciennes complices, Clotilde Mauduit, militante de gauche et féministe acharnée, a monté une équipe d'aide aux devoirs pour les élèves de la Zone, enfants des HLM et petits Gitans mêlés. Elle a recruté le narrateur, ainsi qu'Assia Rafa, étudiante en comptabilité, dont le père, Samir, gère une supérette dans la Zone. Assia est envoûtée par l'homme au visage ravagé entrevu à la terrasse de la brasserie. Ensorcelée, aussi, peut-être, par la gitane en robe rouge, surprise à voler dans les rayons de la supérette, qui lui a craché au visage d'étranges imprécations. Lorsque Clotilde enrôle Jugan dans l'équipe d'aide aux devoirs, Assia se livre à lui corps et âme. Très vite, il l'entraîne en enfer. Rigueur du récit, tension de l'intrigue, ampleur de l'écriture, Jérôme Leroy amène ici le roman noir à l'incandescence.

09/2015

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Policiers historiques

Ismérie et Associés Tome 1 : Quand les masques tomberont

?Paris – janvier 1875 Qui aurait pu penser qu'Ismérie Laugier, jeune bourgeoise de vingt et un ans, se retrouverait seule et sans ressources. Fuyant le domicile de son père en emportant des documents compromettants pour l'associé de ce dernier, avec lequel elle était fiancée, elle serait de ce fait mise au ban de la bonne société. Marchant sans but dans une ruelle sombre, elle est témoin de l'agonie d'une inconnue, elle aussi en fuite, dont le corps s'échoue dans ses bras et qu'elle doit abandonner à son sort. Son père, victime d'une attaque, n'étant plus en état de l'aider, Ismérie est recueillie par une vieille dame dont le frère, Louis Bertaut, est inspecteur principal à la préfecture de Police. Le policier est convaincu que les documents détenus par Ismérie permettraient d'arrêter cet ancien fiancé, commanditaire de brasserie où des jeunes femmes offrent leurs charmes en plus de la bière. Bertaut fait appel à Adam Maudeval, ancien médecin devenu détective, pour récupérer ces documents. Ismérie, fausse ingénue, garde secret l'endroit où ils sont cachés, n'ayant qu'une idée en tête : retrouver l'assassin de cette pauvre inconnue morte dans ses bras. Elle commence alors une enquête et découvrira que le détective Maudeval, un homme séduisant et austère, joue au justicier la nuit, en compagnie de Victoria sa maîtresse et d'Achille, un ancien officier de Napoléon III blessé à Sedan et souffrant de troubles nerveux. Ce premier tome d'Ismérie et Associés plante le décor. C'est dans ce pilote que l'on rencontre tous les protagonistes de cette série policière historique très référencée qui est une ode à la liberté, un moment de lecture léger plein de dentelles et de romantisme mais qui entretient une mémoire . celle des droits que les femmes n'ont pas toujours eus.

03/2021

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Littérature étrangère

Eat the Document

Au début des années 1970, Mary Whittaker et Bobby Desoto, un couple de jeunes militants en lutte contre la guerre du Vietnam, se voient contraints de prendre la fuite après une action qui a mal tourné. L'un et l'autre doivent alors se forger une nouvelle identité et emprunter des chemins destinés à ne plus se croiser. Presque trente ans plus tard, sous le dernier des multiples noms qu'il lui a fallu endosser au cours de sa longue cavale, Mary vit dans une banlieue avec son fils de quinze ans, Jason. Fasciné par la culture musicale des sixties et des seventies, l'adolescent qui ignore tout du passé de sa mère se trouve précisément à l'âge où l'on veut en savoir davantage... Dans un quartier éloigné de la ville, Nash, un libraire anarchiste, tente sans grand succès d'insuffler à la jeune génération altermondialiste les principes de base d'une idéologie révolutionnaire digne de ce nom, tandis que Henry, son ami et associé, qui, bien qu'également quinquagénaire, n'a renoncé ni à la consommation effrénée de bière ni au rite du `"joint", a choisi de consacrer la vie qui lui reste à des croisades nocturnes aussi périlleuses que désespérées contre les panneaux publicitaires des temps nouveaux afin d'oublier le cauchemar récurrent d'une guerre qu'il n'a pas faite mais dont le hideux fantôme, hantant ses nuits, s'emploie à finir de le mettre en pièces... Convoquant les images et la bande-son qui accompagnent deux époques que séparent leurs options en matière d'action politique mais que relie une forme de combat, Dana Spiotta écrit le roman symphonique d'une culture américaine passée en trente ans d'un idéalisme fervent au cynisme le plus affiché, brossant ainsi un subtil et puissant tableau du déclin de tous les radicalismes.

02/2010

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Technique et entraînement

La science de l'endurance

Chaque année, des milliers d'études sont publiées en science de l'endurance. Bonne nouvelle : elles peuvent vous amener à revoir radicalement certains aspects de votre pratique sportive, pour vous préserver des blessures, améliorer vos performances et vous procurer plus de plaisir dans votre sport. La mauvaise nouvelle : la plupart de ces découvertes restent cantonnées dans les revues scientifiques. Le grand public n'en profite pas parce qu'il s'écoule cinq à dix ans avant qu'elles n'émergent dans la presse généraliste. Ce livre synthétise les toutes dernières découvertes en science de l'endurance et les traduit en conseils pratiques pour les marathoniens, les triathlètes, les traileurs, les cyclistes... Il en ressort des informations originales et innovantes qui bousculent bon nombre de certitudes. Vous apprendrez entre autres : Que pour les courses de courte durée, se rincer la bouche avec une solution sucrée est suffisant pour maintenir l'effort, inutile d'avaler, que le jus de cornichon pourrait soulager les crampes, qu'une légère déshydratation n'a pas d'effet délétère sur vos performances, que votre tube digestif est " entraînable ", que la bière a des effets intéressants en récupération, comment profiter au mieux de la chaleur pour améliorer vos performances, 3 contrevérités sur les crampes, quelles sont les séances d'entrainement les plus efficaces, ou encore comment le microbiote et les probiotiques impactent vos performances... Ce livre bénéficie du retour d'expérience exceptionnel de plusieurs sportifs de haut niveau : Eric Leblacher (cycliste ultra) , Erik Clavery (champion du monde de trail), Patrick Bringer (champion de France de trail et coach et triathlète), Bertrand Billard (champion du monde de triathlon longue distance), Maryline Nakache (vainqueure du marathon des sables et championne de France de trail). Le magazine Jogging International sera partenaire de ce titre.

12/2023

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Islam

De la providence. Enseignements en temps d'épidémie

Ce volume est un extrait du Commentaire du Coran par le grand soufi marocain, Ibn 'Ajîba. Il porte précisément sur la signification spirituelle de la plus célèbre sourate du Coran, la Fâtiha, celle qui ouvre le Livre sacré et qui est récitée quotidiennement à plusieurs reprises lors de chaque prière par tous les croyants dans le monde entier mais souvent sans en comprendre le sens. C'est cette lacune que vient combler ce petit traité. Ce texte est à la fois d'un contenu intemporel et d'une actualité brûlante puisqu'il est constitué par les enseignements d'un sage musulman sur le sens du Destin en période d'épidémie. Les principes qu'ils contiennent sont ceux que son auteur appliqua à sa propre existence alors que le Maroc connut une épidémie de peste. Il s'agit d'accepter le Destin qui module la vie du musulman sans négliger les précautions nécessaires. Ces principes ne mettent d'ailleurs pas à l'abri de la maladie et de la mort mais aident à y faire face et sont un message d'espoir quelle que soit l'issue. Ils se réfèrent essentiellement à l'attitude intérieure à adopter et qui est celle au principe de l'islam : soumission. Comme le dit un maître : "Toute crise représente le rappel à une fin qui ne laisse pas le temps de désespérer ou de se perdre en pensées futiles, mais qui concède toujours le temps d'une invocation, d'une prière où l'on redécouvre notre propre incapacité face au mystère de la Toute-Puissance divine, et où l'on découvre la participation à la protection de Dieu qui prend soin et sauve". Plus qu'un exposé doctrinal sur la question épineuse du Décret divin et de la Prédestination, ce texte se présente avant tout comme un enseignement spirituel, une initiation à la sagesse dans la plus pure tradition du soufisme, suivant la voie contemplative de la confrérie soufie, la Shâdhiliyya. Mais c'est aussi un témoignage de foi vivant, un appel à la vigilance intérieure et à l'ascension du coeur, un message d'espoir nourri par la certitude de la Vie éternelle de l'Au-delà. Le maître y affirme la prééminence de la Toute-Puissance de Dieu, inséparable de Sa Sagesse, qui se manifestent toutes deux sous le voile des apparences, y compris celui de la maladie et de la mort. Il dispense ses enseignements et ses conseils, partage son expérience vécue, face à l'épidémie de la grande peste au Maroc, pour aider le croyant à se plier pleinement aux décrets de Dieu. Car Ibn Ajiba s'inquiète des maladies de l'âme, confusions et déficiences qui peuvent surgir chez le croyant dans ces moments d'épreuves, concernant en particulier l'Unicité absolue de Dieu, la foi dans le Destin, l'acceptation de la mort, la confiance en la Providence. Pour y remédier, Ibn Ajiba préconise "l'éducation à la certitude" , grâce à laquelle le croyant sera élevé progressivement de la connaissance à la contemplation, et jusqu'à la réalisation spirituelle en Dieu. Ce texte d'Ibn Ajiba a bien entendu un écho tout à fait particulier dans le contexte qui est le nôtre, encore marqué par la pandémie du coronavirus apparu à la fin de l'année 2019. Toutefois, l'actualité du texte d'Ibn Ajiba et son principal intérêt ne tiennent pas seulement aux circonstances communes entre son époque et la nôtre, c'est-à-dire celles de l'épidémie, mais dans le fait que les enseignements qu'il véhicule, dans le langage propre à la tradition islamique, sont universels, dans le double sens du terme : parce qu'ils s'adressent au coeur de chacun, et parce qu'ils visent à les orienter justement vers le Dieu Un et Unique. Il en résulte un volume succinct susceptible d'aider les croyants du monde entier et qui donnera à réfléchir et à espérer à tous... Le tout est précédé d'une petite introduction à la vie d'Ibn 'Ajîba lui-même et à ce traité.

02/2023

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Littérature française (poches)

Lettre à Charles Péguy sur l'amour humaine

Louis Pailloux est un jeune homme de vingt-sept ans. Cette Lettre à Charles Péguy sur l'amour humaine est son premier livre. Bien plus qu'un simple exercice d'admiration ou de reconnaissance de dette, avec cette lettre-prière toute animée d'une fiévreuse inquiétude, nous entendons une parole de vie et d'amour adressée non pas à un mort, mais à un mort d'au-delà de la mort, à un grand prédécesseur à jamais vivant, un grand intercesseur à qui demander que la vie soit fidèle à elle-même. "? Comment vivre dans l'estompement d'amour humaine ??? "? : telle est la requête de cette lettre ? ; comment vivre de cette vie que la prime enfance nous a laissés entrevoir, de cette vie dont certainement a vécu et vit encore Péguy ?? Il ne s'agit pas pour l'auteur de demander à revivre après la mort, mais de chercher à "? renaître ? " dès cette vie pour "? épouser ? " la lumière dans laquelle baigne "? ce vieux monde ? " qui a succombé à l'âge des machines et de l'argent en voulant nous imposer d'y succomber avec lui. Voilà un très beau texte, fait de jeunesse, de fougue et d'ardeur - et d'un désespoir saturé d'espérance -, mais fait aussi d'une langue qui deviendra son sujet même, son inviolable lieu de résistance et de lutte. Le rythme de cette prose est d'une qualité rare, comme l'amplitude de la bouche sur la rondeur du mot et sa manière de tenir l'écho, la belle enjambée des longues incantations où la grâce de s'approfondir ne cesse d'être recommencée. Le chant, en somme, pour refuser les "? convoyeurs de cauchemars ? " et dire et redire une confiance dans l'acte d'aimer "? toujours en chantier ? ". Il n'y a sans doute pas plus vraie ni plus belle définition de ce que peut être la poésie.

01/2020