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Récits de voyage

Journal du Danube

II y a des peuples dont on connaît le nom, l'histoire, le drapeau... D'autres sont absents des cartes et des livres d'école. Ainsi les Roms, peuple ancien d'origine asiatique, dont l'exil et le mouvement forment l'identité. Le seul langage qui dise leur histoire est la musique : jouée et chantée, elle se transmet spontanément, génération après génération, et traverse les frontières. Selon Tony Gatlif, "la musique tsigane est un cri de douleur, une douleur ancestrale qui vient de l'âme de tout un peuple. C'est la révolte pure, rien n'est fabriqué, tout est crié". Guidée par les accordéons, les violons et les cymbalums, Virginie Luc a suivi, de son delta dans la mer Noire jusqu'à sa source en Allemagne, le cours du Danube. Son récit est une déambulation aux marges de l'Europe et du progrès, le long des routes de terre et d'eau, là où la musique bat la mesure d'un autre monde.

05/2014

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Littérature française

Journal II Compostelle

Et là, le doute. L'ennemi silencieux. Ici l'ombre qui guette. Ne pas faillir. Ne pas penser. Si penser. Ecarter les horreurs. Trouver le temps des grâces. Ne pas se voir, cinquante ans, moche et seule. Etablir une histoire d'anti-rides. En attendant... Je prends une carte. Je le suis. C'est mon voyage dans une guerre invisible. Un requiem pour oiseau migrateur. Marquer en rouge les nuits passées au loin. Faire de cet homme un héros très discret. Promenade blanche d'une légende qui marche. Le suivre d'un regard intérieur, à corps et à cru. J'établis la liste des pensées correctes. L'Adagio des épreuves. Je suis prête à croire à la carte des jours. En attendant... l'habitude du pèlerin. L'accoutrement trahit la cause : bâton de pèlerin, sac à dos, chapeau ! Une belle image d'Epinal ! Ce que ces personnes savent aussi c'est que ce pèlerin a quelque chose à régler... J'ai perdu beaucoup de temps avec l'histoire des moustiques. La nuit tombe et je ne suis toujours pas à l'étape suivante. J'entends derrière mon dos une fourgonnette arriver, je tends le pouce. L'homme qui conduit, une cinquantaine d'années, les cheveux gris sauvage, un ventre bien assis derrière son volant. Face au pèlerin, il sait pouvoir s'épancher, il comprendra... Il est plombier et sa vie ne lui convient plus.

11/2014

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Littérature étrangère

Le Vieux Journal

Mystérieusement disparu, le vieux journal intime de Changki refait surface le jour où ce dernier est appelé au chevet de son cousin. Lui est devenu écrivain, l'autre pas, au prix, pour chacun, de cruelles déconvenues... Entre un petit frère autiste et des parents absents, une jeune femme est prise comme dans un étau... Expulsé de son foyer conjugal, Seon-ho se réfugie chez une ancienne amie elle-même en exil... Les personnages de Lee Seung-U vivent tous des situations à la fois rocambolesques et tragiques. A la limite de l'absurde. Acculés à la dépossession de leurs biens et à l'exil, ils se trouvent mis à mal par des cascades de mauvais coups. Famille, couple, individu même, ne s'en remettent pas. Face à un licenciement, une rupture, une disparition, aux misères humaines, n'y aurait-il d'autre salut, alors, que dans l'écrit ? Cette tentative de comprendre la trajectoire de toute vie nous dit pourquoi notre présent est parfois si éloigné de notre point de départ ou de la vie rêvée.

10/2013

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Littérature française

Journal de bord

L'enfer, c'est les autres. Surtout si on est d'un naturel angoissé, irascible, rancunier, couard. Pour survivre parmi ses congénères, une seule issue possible : la méchanceté, la mauvaise foi et pourquoi pas la violence ? Il importe surtout de rester droit dans ses bottes. Etre un homme en somme. Où l'on retrouve l'humour féroce et l'irrésistible auto-dérision de Marc Villard.

03/2015

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Poésie

Journal 1952-1962

En 1952, Allen Ginsberg a 26 ans. Il n'a encore rien publié. Il erre, fait des rencontres, s'interroge et commence à écrire. Howl et Kaddish sont en gestation. L'importance de cet ouvrage tient justement au fait qu'il présente les "sources" de l'écriture de ce grand poète de la Beat Generation : des notes, des croquis, des brouillons, des ébauches de poèmes publiés plus tard, des carnets des voyages qu'il a effectués au Mexique, dans le bassin méditerranéen, en Afrique de l'Est ainsi qu'à travers les Etats-Unis.

11/2012

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Littérature française

Journal 1947-1983

Eva Peron, qui a reçu des tomates sur le pare-brise de sa voiture à Berne, a modifié son programme, décommandé ses rendez-vous et vient se reposer huit jours à Saint- Moritz. Il y a quelques fidèles autour d'elle, aucun garde du corps, seulement deux jeunes officiers en civil dont l'un s'accroche aussitôt au bar. Je le soudoie à coups de whisky et il me promet une rencontre. Une interview d'elle pour une agence, c'est un scoop mondial. L'interview a lieu dans un petit salon attenant à la suite. Entre, après un diplomatique retard, une superbe et grande femme au teint pâle, aux yeux superbes. Elle est déjà parée pour le dîner : perles, clips, bracelet. Je lui offrirais volontiers un diadème. Un châle pourpre couvre son décolleté. Une plénitude, un calme tels émanent d'elle qu'on pense encore plus qu'à une reine, à une impératrice telle que l'adorent les descamisados d'Argentine dont elle est l'idole. Le jeune lieutenant sert d'interprète, mais c'est pour qu'Eva Peron me dise qu'elle ne donne plus d'interviews [...]. Tandis qu'elle dit cela d'une voix posée, assez lente, je cherche en vain sur son visage une trace d'agacement ou d'amertume, mais elle reste souveraine avec de temps à autre, un sourire pour atténuer la netteté de son refus. Sans condescendance, ni affectation, elle tend sa main baguée et s'en va dans un nuage de parfum. J'aurai tout de même un bon article.

10/2009

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Littérature étrangère

Journal de galère

Bien avant la consécration de son travail par le prix Nobel de littérature en 2002, lmre Kertész a noté - sur une période de trente ans - observations, pensées philosophiques et aphorismes qui l'accompagnaient lors de l'écriture de ses premières oeuvres. A travers un dialogue avec Nietzsche, Freud, Camus, Adorno, Musil, Beckett, Kafka, et bien d'autres encore, Kertész nous fait partager la genèse lente et douloureuse de ses plus grands textes, litre sans destin et Kaddish pour l'enfant qui ne naîtra pas. Au centre, bien sûr, comme le noyau noir de son existence, l'holocauste. Mais sa pensée, sa recherche existentielle concernent, plus largement, la question du totalitarisme, le caractère de la modernité, ainsi que son concept de la liberté. Carnet de bord d'un grand écrivain, ce journal de galère donne les clés d'une oeuvre immense.

10/2010

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Histoire de France

Journal. (1941-1942)

Prague, 1941. Petr Ginz, un adolescent juif âgé de quatorze ans, entame un journal. Celui-ci, avec ses références sobres et concises, ponctuées de poèmes et de dessins, reflète un insatiable appétit de connaissances et de lectures et atteste de dons littéraires et artistiques très sûrs. Avant tout, il capte avec une ironie et un sens aigu de l'absurde la texture de plus en plus précaire de la vie quotidienne, la tension palpable, la peur du "transport à l'Est". Et il décrit comment la ville bien-aimée et familière se transforme peu à peu en un "ghetto sans murs ", un espace en apparence ouvert mais délimité par un nombre croissant d'interdictions. Le journal s'achève à l'été 1942, avec le départ de Petr au camp de Terezin. Pendant deux ans, il y déploie une grande force morale, crée et édite la revue clandestine Vedem ("Nous menons"), continue furieusement à dessiner, peindre, écrire et lire, se préparant avec un optimisme indéfectible à un avenir meilleur qu'il ne connaîtra jamais. Le 28 septembre 1944, il monte à bord d'un train à destination d'Auschwitz. Cet ouvrage est un document historique d'une valeur inestimable, le témoignage candide et bouleversant d'une jeune vie pleine de promesses, brutalement interrompue par la barbarie nazie.

03/2010

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Littérature française

Journal en ruines

" J'ai voulu que ce journal décrive à sa manière un désir de récit : celui qui m'a traversé pendant toute ma jeunesse. pendant toutes ces années ont je ne savais écrire que sur les oeuvres des antres ". Dans les années 1990. Noël Herpe, jeune critique. croise les fantômes du cinéma et de la littérature d'après-guerre. et fréquente l'avant-garde du moment. Il collectionne lectures. films. rencontres. psychanalyses et expériences des limites. Il écrit de nombreux articles pour la presse. mais aucun livre ni aucun film. En secret. il tient un journal où alternent mondanités parisiennes et amours platoniques. Malades en collants et nostalgie de l'enfance... Au début des années 2000. la mort de sou père vient mettre un point final à ce journal singulier et mélancolique. à la fois portrait de son auteur et reflet dune époque.

04/2011

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Histoire internationale

Journal de déportation

Septembre 1915, Istanbul. Un soir, on frappe à la porte : " Yervant Odian est-il là ? ". Dès lors, l'implacable organisation génocidaire turque va l'entraîner sur les routes et dans les sinistres camps du désert syrien. Au sein des colonnes de déportés, il rejoint le destin de ses compatriotes arméniens, bien que se considérant presque comme un " privilégié ", en raison de son statut d'écrivain reconnu. Immergé dans un quotidien de tortures, glacé d'horreur devant les situations d'humiliation, les impitoyables persécutions que subissent les déportés et, pour finir, les exécutions et l'extermination, un rare instinct de survie préserve Yervant Odian. L'écrivain satirique et journaliste, survivant à ces " années maudites ", ce cauchemar, revient à Istanbul en 1918 au terme d'un long voyage en enfer et retrouve sa table de rédacteur. Aussitôt, il s'attache à consigner ses souvenirs témoignant ainsi au nom de tous ces anonymes disparus, et il sera l'un des rares écrivains arméniens à s'y consacrer au lendemain du génocide. De ce travail de mémoire résulte un récit à la fois distancié, précis et dépouillé, pour surtout " être fidèle à la réalité, n'altérer en rien les faits, n'en exagérer aucun ". Une forme de " poétique de la simplicité ".

02/2010

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Histoire internationale

Journal du ghetto

En 1913, Janusz Korczak, Juif polonais et pédagogue de notoriété internationale, fonde La Maison des orphelins. En 1939, lorsque l'Allemagne envahit la Pologne, il accompagne "ses" enfants dans le ghetto de Varsovie, refusant de fuir seul et de les abandonner. Il mène alors une lutte de chaque jour afin de leur trouver de la nourriture et de leur dispenser de l'amour et quelques instants de joie. C'est en mai 1942, quelques mois avant d'être déporté avec ses pupilles à Treblinka, où il mourra dans les chambres à gaz, qu'il entreprend la rédaction de ce Journal, témoignage bouleversant d'humanité et de dignité qui a été miraculeusement conservé. Dans l'adversité, la fièvre et l'angoisse les plus extrêmes, Korczak y décrit l'enfer du ghetto. Il démontre en même temps quel écrivain il était, doué d'un humour cinglant et d'une plume remarquablement sensible.

03/2016

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Littérature étrangère

Journal. 1955-1962

" N'ai-je pas écrit tout ceci au jour le jour, selon mon état d'âme, mon humeur, selon les circonstances, l'atmosphère créée par l'événement et le retentissement qu'il a pu avoir dans mon cœur ? Et pourquoi ai-je ainsi écrit au fur et à mesure si ce n'est pour témoigner, pour clamer à la face du monde la souffrance et le malheur qui ont rôdé autour de moi ? Certes, j'ai été bien maladroit, bien téméraire, le jour où j'ai décidé d'écrire, mais autour de moi, qui eût voulu le faire à ma place et aurais-je pu rester aveugle et sourd pour me taire et ne pas risquer d'étouffer à force de rentrer mon désespoir et ma colère ? Et maintenant que c'est fait, que tout est là, consigné, bon ou mauvais, vrai ou faux, juste ou injuste, maintenant que nous entrevoyons la fin du cauchemar, faudra-t-il garder tout ceci pour moi ? Après ce qui s'est écrit sur la guerre d'Algérie, bon ou mauvais, vrai ou faux, juste ou injuste, il convient qu'à cela s'ajoute mon journal, comme une pièce supplémentaire à un dossier déjà si lourd. Je sais combien il est difficile d'être juste, je sais que la grandeur d'âme consiste à accepter l'injustice pour éviter soi-même d'être injuste, je connais enfin les vertus héroïques du silence. Bonnes gens, j'aurais pu mourir depuis bientôt dix ans, dix fois j'ai pu détourner la menace, me mettre à l'abri pour continuer de regarder ceux qui meurent. Ceux qui ont souffert, ceux qui sont morts pourraient dire des choses et des choses. J'ai voulu timidement en dire un peu à leur place. Et ce que j'en dis, c'est de tout cœur, avec ce que je peux avoir de discernement et de conscience. "

03/2001

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Histoire internationale

Journal, 1803-1833

Extraits du Journal de Chênedollé (1803-1833), d'après les manuscrits inédits du Coisel et de la collection Spoëlberch de Lovenjoul / par Mme Paul de Samie, née Lucy de Lamare, docteur ès lettres Date de l'édition originale : 1922 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

01/2021

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Histoire internationale

Paris. Mon journal

Paris (Mon journal) Date de l'édition originale : 1899 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

01/2021

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Critique littéraire

Journal 1894-1927

" Dans cent ans nos étonnements feront rire ", écrit en 1896 Marguerite de Saint-Marceaux dans le journal qu'elle tient assidûment de 1894 à 1927. Aurait-elle pu imaginer que ce texte serait un jour édité et que les lecteurs du XXIe siècle y découvriraient une personnalité singulière et un témoignage unique sur son époque ? Née en 1850, mariée successivement à un peintre et à un sculpteur, " Meg " tient un salon dont le fonctionnement en fait un modèle de celui de Madame Verdurin. Bonne pianiste et chanteuse amateur, elle reçoit compositeurs et interprètes, qu'elle détecte avec un flair étonnant, aussi bien que peintres, sculpteurs et écrivains, et entretient avec nombre d'entre eux des amitiés solides. C'est bien sûr ses réceptions (on y rencontre Fauré, Ravel, Alexandre Dumas fils, Colette, Boldini, Jacques-Emile Blanche, Isadora Duncan...) que relate son journal, mais aussi, et bien au-delà, l'ensemble de sa vie, en une chronique qui mêle les aspects privés et affectifs au tourbillon de ses activités : elle est de tous les vernissages, ne manque pas une première au concert ou à l'opéra, visite musées et monuments au cours de voyages à travers l'Europe. En accord avec son temps, elle adopte avec joie tous les aspects du modernisme : elle se promène à bicyclette et découvre les plaisirs de l'automobile, prend des photos, s'émerveille du cinéma, passe son baptême de l'air en 1913 après la guerre, elle juge cependant avec sévérité les transformations de la mode féminine, reflet de l'évolution des mœurs. La plupart des événements contemporains trouvent un écho dans son journal, l'incendie du Bazar de la Charité aussi bien que les inondations de 1910, et l'actualité politique (l'affaire Dreyfus, la guerre...) sur laquelle elle exprime des opinions tranchées. Témoin et acteur privilégié de la vie artistique, Marguerite de Saint-Marceaux, qui chante avec Debussy en 1894 et voit Antonin Artaud jouer Pirandello en 1923, fait participer ses lecteurs à l'effervescence de la création dont Paris est le foyer. Source pour l'histoire, ce journal, publié ici dans son intégralité, procure aussi un plaisir romanesque de lecture.

04/2007

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Poches Littérature internation

Journal de guerre

Son Journal de guerre, paru en 1924, participe de l'irrésistible besoin de Carrossa de témoigner. Il consigne, d'octobre à décembre 1916, parfois heure par heure, l'expérience de l'auteur, alors médecin dans l'armée allemande, parti de la baie de Somme pour rejoindre le front roumain avec son régiment. Aux soldats fantômes, aux chairs à canon anonymes, Carossa rend leur humanité. D'une sobriété impressionnante, il sait arracher à l'horreur la beauté d'un geste, l'éclair d'un visage, la couleur d'un ciel. La découverte dans la cave d'un cantonnement d'un « véritable filon de fromages de Hollande », l'espoir des mères accueillant les soldats à l'entrée des villages, les loups hurlant dans les montagnes roumaines, le soldat ressuscitant dans ses excréments auquel son frère montre la croix qu'il lui avait taillée pour sa sépulture, prennent ici toute leur dimension de morceaux de bravoure.« Ces heures angoissantes où la vie et la mort s'unissent étroitement, cela raffermit et rend plus lumineux l'être de chacun et, comme une mauvaise cloche trempée dans un acide pur rend le son d'une cloche d'argent, ainsi chacun se met à parler sa propre parole. »

03/2014

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Critique littéraire

Journal 1987-2012

Auteur d'une oeuvre de premier plan, Michel Chaillou a tenu un journal pendant près d'un quart de siècle. Impressions de lectures, ébauches de romans qu'on voit naître et grandir, doutes et enthousiasmes : comme tout journal d'écrivain, celui-ci ressemble à la visite d'un atelier, créant entre l'auteur et son lecteur une manière de proximité, presque de familiarité. Même quand la notation est lapidaire, la remarque apparemment triviale, le style demeure inimitable, avec ses fulgurances, sa férocité parfois, sa tendresse, son humour, sa poésie. Qu'il croque la silhouette d'un passant, commente Montaigne ou réagisse à l'actualité du jour, il fait entendre sa voix singulière, celle d'un homme habité par la littérature, dont il ne cesse de chercher l'impossible définition.

04/2015

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Sociologie

Journal 1962-1987

Peu de ses lecteurs savent qu’Edgar Morin a tenu depuis l’adolescence, par intermittence, des journaux intimes dont seule une partie a été publiée, quand une autre a été perdue et une troisième était restée jusqu’ici confidentielle et inaccessible au public. Ce premier tome du Journal, qui couvre trois décennies (1960-1980), réunit des ouvrages déjà publiés, mais pour certains méconnus, et plusieurs textes inédits : Le Vif du sujet (nov. 1962-oct. 1963), interrogation d’un homme en convalescence sur les fondements de ses conceptions, peu à peu entrecoupée par les événements qui marquent sa renaissance à la vie ; le Journal de Plozévet (1965), carnet de terrain de sa célèbre enquête sur cette commune bretonne et témoignage en direct de la mutation de la campagne française ; le Journal de Californie (sept. 1969-juin 1970), découverte d’une Amérique « en transe », dont le tourbillon culturel croise le propre mouvement de sa pensée ; une ébauche inédite de questionnement sur sa position au sein de la gauche et dans le milieu intellectuel (1973) ; le Journal d’un livre (juil. 1980-fév. 1981), tenu parallèlement à l’écriture de Pour sortir du XXe siècle, et « Le serpent » (oct. 1981), aparté et mise en abyme de cet exercice sur fond de trahison éditoriale ; « Krisis » (1987), enfin, épisode sombre, qui préfigure d’autres « années cruelles ».Loin de ne constituer qu’un volet anecdotique ou un simple exercice de style, ces journaux éclairent la trajectoire d’un penseur hors norme.

11/2012

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Critique littéraire

Aguets. Journal 1988

"Cette fois nous n'avons plus le prétexte de Rome, de l'Italie, du voyage, du spectacle du monde : el viajo que narro es... autour de ma chambre, comme dit Carlos Argentino Daneri, l'admirable et ridicule poète, Second Prix National de Littérature, que Borges met cruellement en scène dans son Aleph. Et les aguets dont il est ici question sont bien souvent déçus, fatalement. Peuvent-ils offrir autre chose, dès lors, qu'une décevante lecture ? Pertinente inquiétude, certes, si je puis me permettre. Tandis que, d'un autre côté... , comme dit cette fois Laforgue, qu'en serait-il, je vous prie, d'une lecture qui ne serait pas décevante ? La littérature - nous n'y prétendons pas tout à fait, mais tout de même - la littérature ne commence-t-elle pas à la phrase qui ne fait pas absolument son travail, qui ne dit pas exactement ce qu'on s'attendrait à ce qu'elle dît, qui ne donne pas ce qu'on a payé pour qu'elle nous fasse entendre ? Et le comble de la forme journal, d'autre part, son essence, sa fin, son fin des fins, ne serait-ce pas de montrer un homme qui tiendrait avec une si maniaque assiduité son journal qu'il ne pourrait plus avoir d'autre activité journalière que celle-là, puisqu'elle lui prendrait tout son temps ? J'écris que j'écris Aguets, voilà quoi. Si notre scribe avait une existence palpitante, au contraire, s'il faisait tous les matins la révolution, l'après-midi la guerre, le soir l'amour et la nuit la critique de la Raison pure, non sans déjeuner entre temps avec Gorbatchev, goûter avec le prétendant au trône de Moldavie pour finalement dîner avec Arielle Dombasle, ou Marie-France Garaud, voire Bertrand Poirot-Delpech, ou l'inverse, je ne sais plus, il se ferait la part trop belle, à mon avis, et ce ne serait plus de jeu, vraiment. Ici rien de tel, rassurez-vous. Rien dans les mains, rien dans les poches (encore que...). Lisez Aguets, je ne saurais trop vous le conseiller : on s'y tient les côtes de bout en bout. C'est un bloc de pur glamour. Et l'on reste pantois de voir l'univers entier avec ses plages, ses bars, ses basiliques, ses cuisines, ses critiques littéraires, ses tragédies et ses beaux promenoirs, tenir à l'aise dans une si mince plaquette".

11/1990

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Littérature française

Journal de bord

Dans ce deuxième roman Journal de bord, qui prolonge J'ai insulté les Gloires, Michel Magnol, placé au croisement de la foi et de la transgression, nous donne à entendre ses voix intérieures. Les rencontres de l'artiste avec anges et démons tracent une histoire, celle peut-être de son alter ego - Je, les autres - dans un miroir, un monde dantesque. Au lecteur de suivre les arabesques du parcours, de rebondir de mur en mur.

06/2012

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Histoire internationale

Journal 1943-1944

Leïb Rochman écrit son Journal entre 1943 et 1944 au moment où il vit caché derrière une double cloison chez une paysanne polonaise puis dans une fosse creusée dans une étable avec d'autres compagnons polonais, allemands, russes ou ukrainiens. Il ne livre jamais sa localisation exacte, il cite toujours, avec une extrême prudence, un village ou un lieu-dit à une certaine distance. Ils passent des jours entiers, en rang d'oignons, les visages tournés vers le mur sans possibilité de s'asseoir. Avec talent, Leïb Rochman réussit à faire entendre le monde extérieur, l'écho des animaux, les détonations des tueries, les conversations de leur hôte avec les villageois. Le texte frappe par la force de leurs relations, de l'amour qui les lie entre eux et avec le peuple juif, et qui leur permet de survivre. Leib Rochman nous fait entendre une voix folle de douleur mais il raconte aussi qu'en dépit de tout, lui et ses compagnons continuent d'observer l'essentiel des lois du judaïsme. Il nous livre ici une conception du monde pétrie de Torah (Pentateuque et plus largement Premier Testament) qui se déploie au fil des pages. Jusque dans son approche des animaux domestiques, des souris et des mulots, des déflagrations et du tonnerre des combats et, bien sûr, des eaux qui les submergent dans leur dernière cachette, l'empreinte divine, le caractère cataclysmique et annonciateur d'une ère nouvelle - ou de la fin du monde - sont omniprésents. Leur foi constitue l'un des aspects les plus poignants de ce témoignage. Ils ne cessent d'être portés par leur aspiration à construire une vie nouvelle comme à se reconstruire en tant qu'êtres humains, libres, dans un lieu où les Juifs seraient enfin les maîtres de leur destin. Un Etat juif, précise Rochman en Eretz-Israël. Là même où il s'éteindra en 1978.

02/2017

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Littérature française (poches)

Journal du voleur

Je nomme violence une audace au repos amoureuse des périls. On la distingue dans un regard, une démarche, un sourire, et c'est en vous qu'elle produit les remous. Elle vous démonte. Cette violence est un calme qui vous agite. On dit quelquefois : " Un gars qui a de la gueule. " Les traits délicats de Pilorge étaient d'une violence extrême. Leur délicatesse surtout était violence.

03/1982

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Poésie

Journal de bord

Un journal de bord retrace, après coup, un chemin parcouru rythmé d'étapes et de haltes. La particularité de celui de Georges Séféris est qu'il est formé de poèmes. Ces recueils sont la marque et le témoignage d'un itinéraire géographique (en sa qualité de diplomate, Georges Séféris se déplaça beaucoup en Europe), historique, le présent de la Grèce reflète celle de l'Antiquité, mais aussi intérieur et existentiel. Il est tout à la fois un voyage à travers le monde et celui à travers la langue. Journal de Bord I, II, IIIregroupe trois recueils qui marquent autant d'étapes dans la production poétique de leur auteur. Le premier, écrit entre 1937 et 1940, le deuxième, entre 1941 et 1944, et le troisième, entre 1953 et 1955, couvrent une période trouble qui va des prémices de la Seconde Guerre mondiale au prélude du drame chypriote. La traduction que propose Vincent Barras tente au plus près de maintenir les spécificités de la langue grecque : rythme sobre et sévère. Poésie consciente et pessimiste, comme sur le retour, elle se refuse à s'abîmer dans les excès du lyrisme. Ses poèmes, déployant plus un monde sonore que musical, parlent plus qu'ils ne chantent. Ou alors ils psalmodient. Yves Bonnefoy, dansLe nom du roi d'Asiné, parle de Georges Séféris en ces termes : "L'auteur du Journal de bordn'est pas de ceux qui plantent sur les tours d'un lyrisme facile les oriflammes de l'éros, pratiqué de façon directe ou détournée mais toujours dans la solitude du moi, supposée rendue légitime par la beauté des paroles. Ses poèmes sont un échange conduit avec quelques proches ou proposé à d'autres personnes pouvant ainsi devenir des proches, dans une relation qui aide à leur liberté. Séféris a tôt et profondément compris que le devenir de l'esprit passait par l'évolution, la révolution, du rapport du moi et de l'autre ; et que cette recherche avait une de ses voies dans la création poétique".

09/2011

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Littérature française

Journal 1940-1950

Romancier, essayiste, pasticheur, mais aussi dessinateur et homme d'esprit, Philippe Jullian (1919-1977) a laissé plusieurs oeuvres qui font les délices des connaisseurs, comme son Dictionnaire du snobisme ou sa biographie d'Oscar Wilde. Ce que l'on ignorait, c'est qu'il avait tenu un journal intime. De sa jeunesse à Bordeaux durant la Deuxième Guerre mondiale aux brillantes années parisiennes de ses débuts, voici un document essentiel : autobiographie, recueil de mots d'esprit, galerie de portraits... Des gens du monde aux gens de ballet, des Anglais de Paris aux Parisiens anglophiles, c'est le tableau d'une époque.

04/2009

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Critique littéraire

Le journal intime

Jamais aucune époque n'a été aussi riche en témoignages personnels.

05/1986

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Littérature française (poches)

Journal de voyage

De septembre 1580 à novembre 1581, Montaigne voyage en Europe : Allemagne, Suisse, Italie. Pour soigner sa gravelle aux eaux de Lucques, oublier " les épines domestiques ", " les devoirs de l'amitié maritale " ou cette " mélancolie " qui lui est " mort et chagrin ".Mais surtout pour découvrir autrui dans sa différence et sa diversité : ce qu'on mange ne l'intéresse pas moins que ce que l'on pense, et à Rome il est aussi diligent à écouter la conversation des " femmes publiques " qu'à " ouïr des disputes de théologie " ou visiter les antiquités des vignes cardinalices. " Les rois de Perse, dit-il, qui s'obligeaient de ne boire jamais autre eau que celle du fleuve de Choaspès, renonçaient par sottise à leur droit d'usage en toutes les autres eaux, et asséchaient pour leur regard tout le reste du monde ".

08/1993

ActuaLitté

Critique littéraire

Journal (1922-1989)

Tenu d'octobre 1922 à novembre 1989, le journal de Michel Leiris n'est intime qu'en raison d'une classification commode. Tout au long de ces pages, c'est sur le sens autant que sur la fonction d'une telle entreprise que Leiris s'interroge, s'attachant à y " projeter son propre reflet d'une manière absolument concrète ", c'est-à-dire sans retouches ni ornements. Notées au jour le jour, avec des interruptions allant parfois jusqu'à des mois, voire des années - périodes où il se trouve en voyage ou en mission ethnographique, mais qu'il a retracées dans des carnets jusqu'à présent inédits -, les observations et réflexions sont plutôt celles d'un journal d'enquête dont soi-même serait devenu à la fois l'objet, l'informateur et l'interlocuteur. Ni Mémoires, ni chroniques, ni " confessions " donc, mais journal à bâtons rompus comme cela peut se dire d'une conversation, qui confère de la présence, donne de la voix à ce document publié ici dans son intégralité. En même temps qu'il éclaire sous divers angles, à différents moments d'élaboration, une oeuvre qui s'est voulue essentiellement autobiographique, ce journal réfléchit les mouvements de pensée et de création qui, de notre modernité, ont cherché à se porter à la pointe non sans parfois la contester, et auxquels Michel Leiris a adhéré : du surréalisme à l'existentialisme, en passant par la psychanalyse et l'ethnologie.

09/1992

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Philosophie

Journal de Moscou

Benjamin relate ici son séjour à Moscou du 6 décembre 1926 à la fin janvier 1927. C'est le document le plus personnel, impitoyablement sincère, sur une tranche importante de sa vie. Au coeur de ce Journal se trouve la relation infiniment problématique avec Asja Lacis, une révolutionnaire russe qui contribue à orienter la vie de Benjamin dans les années vingt.

03/1983

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Littérature étrangère

Journal 1946-1949

Ce n'est pas par hasard si l'auteur, qui s'est fait connaître en France par la traduction de ses romans Homo Faber (1961), J'adore ce qui me brûle (1963) et d'une pièce de théâtre, Monsieur Bonhomme et les incendiaires (1961), a exercé le double métier d'architecte et d'écrivain. Le Journal nous révèle une pense à la fois étonnamment structurée dans sa recherche, son approfondissement, les problèmes qu'elle pose, et une sensibilité d'artiste capable à tout instant de capter et d'immobiliser les phénomènes de beauté d'un monde qu'il ne se lasse pas d'analyser. Qu'il s'agisse d'un voyage à travers les villes de l'Allemagne en décombres où la vie reprend lentement ses droits, d'un trajet en avion, des questions politiques de l'après-guerre, de l'élaboration d'une pièce de théâtre -Le Comte Osterland-, de ses contacts humains et des leçons qu'il en tire moralement ou intellectuellement, on retrouve dans ces notes à l'écriture nerveuse, aiguë, élégante, une température de grand écrivain, une ironie constante une curiosité passionnée faite de patiente et de lucidité.

12/1964

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Poésie

Délires. Journal poétique

Délires résonne comme le cri d'une âme meurtrie par le rêve ; c'est une réflexion sur le poète et sur les muses : réflexion divinatoire qui amène l'amant des vers à réaliser qu'il ne doit plus uniquement parcourir les airs... Entre textes dithyrambiques et élégiaques, Délires côtoie le surréalisme, la médiation, le théâtre et le rap : l'inspiration y coule comme un fleuve...

08/2016