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Russie

Smolensk. La cité du malheur russe

La Russie d'hier, d'aujourd'hui et de toujours racontée à travers sa ville emblématique. Peu de villes ont autant souffert que Smolensk, incendiée lors de sa conquête par les troupes napoléoniennes, martyrisée par les nazis. Le nom de cette " Ville héros ", l'une des plus vieilles cités de Russie qui commande la route des grandes invasions venues de l'Ouest, résonne sans cesse dans l'histoire du pays. Stendhal y écrivit ses plus belles pages sur la " déplorable catastrophe " que fut l'invasion de la Russie par la Grande Armée. Patrie de Mikhaïl Glinka et de Youri Gagarine, Smolensk fut également l'un des laboratoires du bolchevisme et de la répression stalinienne. Les victimes de ses tueries de masse sont ensevelies à quelques kilomètres, dans la forêt de Katyn où les bourreaux du NKVD, la police politique soviétique, massacrèrent 4 400 officiers polonais au printemps 1940. Soixante-dix ans plus tard, en 2010, l'avion présidentiel polonais avec la délégation venue leur rendre hommage se crashait non loin de son aéroport là où, en 1943, Hitler aurait dû mourir si la bombe placée dans son avion avait explosé. Toujours immortelle derrière sa ceinture de remparts, parsemée des clochers baroques de ses nombreuses églises, Smolensk illustre aussi l'obsession des Russes pour la " Grande Guerre patriotique ", portée à son paroxysme par Vladimir Poutine. Le souvenir de la Seconde Guerre mondiale et de ses 27 millions de morts est devenu la matrice de celle qu'il a déclenchée en Ukraine. Conjuguant avec maestria récit historique et grand reportage, passé et présent, François Malye entraîne le lecteur par ce texte enlevé, nerveux, riche en anecdotes qui croise l'héritage des grands mémorialistes du Premier Empire avec un récit personnel qui n'est pas sans évoquer la prose de Jean-Paul Kauffmann.

01/2023

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Actualité et médias

La France en faillite. La vérité sur l'explosion de la dette publique

Il faut se rendre à l'évidence : la maison France est au bord de la banqueroute. Sa dette publique réelle, deux fois et demi plus élevée que sa dette avouée - déjà astronomique - asphyxie l'économie du pays : comment imaginer qu'il en soit autrement quand le paiement des intérêts absorbe d'ores et déjà à lui seul la totalité des recettes de l'impôt sur le revenu ? Rémi Godeau détaille pour nous, avec une précision féroce, un exceptionnel talent de pédagogue et une bonne dose d'humour noir trente ans de gabegie, d'inconscience et de filouterie qui ont conduit la France au bord du gouffre. L'irresponsabilité et le cynisme ne sont ni de droite ni de gauche. Ils sont le fait d'hommes politiques de tous bords qui, par facilité ou par clientélisme, ne veulent pas imposer à leurs électeurs l'indispensable potion amère dont les effets bénéfiques profiteront à leurs successeurs. Alors, depuis trente ans, on truque, on tronque, on maquille, on manipule et on diffère : que les générations suivantes se débrouillent avec la facture de nos excès ! Quelques-uns, adeptes de la dépense à tout va, poussent l'inconscience jusqu'à affirmer que la dette ne représente aucune menace sérieuse pour le pays. Au diable l'euro et ses contraintes ! Qu'importe le vieillissement de la population ! Silence sur l'archaïsme de notre administration ! Les contribuables, eux, ne sont pas dupes. Parce qu'ils savent qu'un jour la note leur sera présentée, ils économisent plus que leurs voisins européens, plombant par ricochet la croissance. A bout de souffle, le " modèle social français " se meurt. La classe politique fait l'autruche. Au risque qu'un jour, pas si lointain, la bombe de la dette explose...

02/2006

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Développement durable-Ecologie

Confessions d'un repenti de Greenpeace. Pour une écologie scientifique et humaine

Au début des années 1970, après des études de chimie et un doctorat, Patrick Moore s'engage avec quelques amis activistes dans la lutte contre les essais atmosphériques de la bombe H américaine. Equipés d'un simple bateau de pêche, ils parviennent, grâce à un sens aigu de la communication et à leur audace, à donner une audience médiatique exceptionnelle à leur cause. Ce fut l'acte de naissance de Greenpeace. Devenu l'un des dirigeants principaux de la jeune organisation, Patrick Moore poursuit le combat contre les essais nucléaires mais lance aussi ses amis dans de nouvelles luttes, toujours non violentes, au nom du respect des animaux : contre la tuerie industrielle des baleines, contre le massacre des bébés phoques ou contre la pêche aux filets dérivants. Mais au milieu des années 1980, il constate que les autres directeurs de l'ONG ont développé une vision de l'écologie radicalement différente de celle qui prévalait aux débuts : du souci de préserver l'existence des êtres humains dans la nature, avec la nature, ils étaient passés au soupçon, voire à la mise en accusation permanente de l'Homme. Ils avaient choisi de mener un combat politique, idéologique en laissant la science de côté. En 1986, Patrick Moore quitta donc Greenpeace pour s'investir dans des structures constructives, prêtes à aider au changement de façon rationnelle. Dans ce livre passionnant, nourri d'expériences et de rencontres uniques, il montre pourquoi les écologistes radicaux actuels doivent revoir leurs certitudes car, sur de nombreux sujets qui leur sont chers (OGM, herbicides, chlore, nucléaire civil, sylviculture, énergies...), la science a montré qu'elle est un atout fantastique et non un ennemi. Pour le plus grand bénéfice de l'environnement et des milliers d'espèces, dont la nôtre, qui vivent sur notre belle planète.

10/2020

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Histoire internationale

Uranium africain, une histoire globale

L'uranium de la bombe lancée sur Hiroshima provenait d'Afrique. A l'âge de l'équilibre de la terreur, tout au long de la guerre froide, Congo, Gabon, Madagascar, Niger, Afrique du Sud et Namibie ont fourni chaque année entre 20 et 50 % de l'uranium importé en Occident. Gabrielle Hecht présente une vision très novatrice de l'histoire du nucléaire en plaçant le point d'observation dans les mines d'uranium d'Afrique. Cette histoire est géopolitique, coloniale et postcoloniale, sociale, environnementale et sanitaire. Elle varie les échelles - locale, nationale ou régionale et mondiale - pour dévoiler tous les enjeux de l'exploitation du minerai d'uranium en Afrique. Elle révèle que la qualification de " nucléaire " appliquée ou non à une matière, un commerce, un Etat est une construction variable selon les rapports de force, les moments, les lieux et les controverses technopolitiques et qu'elle ne peut se réduire à des questions de radioactivité et de fission. En 2003, l'uranium nigérien supposé avoir été livré à Saddam Hussein était suffisamment nucléaire pour justifier une guerre contre l'Irak. Mais les mines d'uranium proprement dites n'ont jusqu'aux années 1990 pas été définies comme " installations nucléaires ". Cette exclusion a facilité le commerce de l'uranium en exemptant les acteurs des procédures de contrôle élaborées par l'Agence internationale de l'énergie atomique. Elle a aussi des conséquences sanitaires et environnementales dévastatrices que dévoile la seconde partie de l'ouvrage. L'enquête est nourrie d'archives inédites (publiques et privées) et de près de 140 interviews avec des acteurs locaux au Gabon, à Madagascar, en Afrique du Sud et en Namibie, ainsi que sur des archives françaises, britanniques, et américaines, qui révèlent des réalités restées couvertes par le secret.

04/2016

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Réalistes, contemporains

Il m'a volé ma vie

Femmes en danger, un récit bouleversant d'après le témoignage de Morgane Seliman. Elles sont nombreuses chaque jour en France à subir des humiliations ou à essuyer des coups au sein du foyer conjugal. Morgane Seliman le dit sans détours, grâce à sa détermination, elle s'est sauvée avant que le pire n'arrive. Tout avait pourtant bien commencé entre elle et Yassine. Entreprenant quand il s'agit de conquérir le coeur de Morgane, Yassine se montre charmant au premier rendez-vous. Il est attentionné et " protecteur ". Rapidement, le couple s'installe ensemble... A quel moment un signe alerte Morgane ? Cette violence était-elle déjà tapie là, dans une parole, dans un regard ? Quand le premier coup part, il est déjà trop tard. Par un mécanisme insidieux, Morgane va entrer dans une spirale infernale jusqu'au geste de trop. Après quatre ans de calvaire et un livre-témoignage (Il m'a volé ma vie, XO éditions 2015), Morgane Seliman tâche aujourd'hui de se reconstruire aux côtés de son fils. Elle ne se taira plus, car la parole reste le meilleur moyen de se protéger... Adaptation fidèle du livre éponyme, ce roman graphique nécessaire revient sur l'emprise destructrice d'un conjoint. Morgane Seliman, devenue une voix forte contre les violences faites aux femmes, livre à travers ce récit bouleversant sa vérité sur un drame qui fait une victime tous les deux jours en France. Le dessinateur Francesco Dibattista dépeint de manière frontale la peur, l'isolement et la culpabilité aux côtés du scénariste Laurent-Frédéric Bollée (La Bombe, Terra Australis, Patrick Dewaere...) qui trouve la voie pour aborder ce sujet avec dignité. Aujourd'hui Morgane Seliman est activement engagée contre les violences faites aux femmes. Elle informe et sensibilise l'opinion publique à travers des interventions dans les médias et des conférences au sein des lycées ou dans les entreprises.

10/2023

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Littérature française

Le magicien

Le Magicien, à l'improviste, avait annoncé sa décision de prendre sa retraite. La nouvelle avait fait l'effet d'une bombe. Certes, le Maître était vieillissant... Mais de là à se faire une raison ! On s'évertua à le faire revenir sur son propos. En vain. Au cours d'une conférence de presse, dont le sujet était sa tournée d'adieux, il avança qu'en cette occurrence il proposerait un tour inédit " à nul autre pareil ". Une expérience qui constituerait l' apogée de sa carrière... ... Les membres du conseil d'administration du groupe " Illustration " grinçaient des dents. C'est la mort dans l'âme qu'on avait fait appel à Ray Gildmeiter, dans l'espoir, ténu, de redresser la situation. L'érosion des ventes du " Journal de la Vie ", semblait inexorable. On se consolait comme on pouvait : ou Gildmeiter opérait le miracle ou on aurait au moins la satisfaction d'assister à la chute d'un arriviste... ... Le carabinier, à l'abri de la colonnade du Bernin, pestait contre les éléments. Si l'averse s'était déclenchée une heure plus tôt ! Le Saint-Père eût dû se contenter de bénir les fidèles que la pluie n'aurait pas chassés du balcon de la Loggia ou de la fenêtre de son cabinet... Et le criminel eût dû renoncer à son dessein homicide... ... " Ouais, pas mal... Mais autant qu'à faire, plutôt qu'imiter le chant des oiseaux, apprenez à voler comme eux et revenez me voir, je ne devrais alors pas avoir trop de mal à vous trouver des contrats ! " " M. Bloomenfeld, merci pour votre conseil. Je vais apprendre à voler. Quand j'y serai parvenu, je reviendrai frapper à votre porte. "

02/2022

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Géopolitique

Diplomatie Les grands dossiers N° 76, octobre-novembre 2023

ENVIRONNEMENT Réchauffement climatique : une décennie critique et décisive Biodiversité, contributions et protections : une équation à résoudre... Océan, berceau de vie Les sols sous les effets du changement climatique : perspectives géopolitiques, options d'atténuation et d'adaptation Les dynamiques de la déforestation mondiale RISQUES CLIMATIQUES Pouvoir, conflit et territoire : ce que le climat fait à la géopolitique Prospective climatique pour décideur éclairé 2022, une année record pour les déplacements de population internes liés aux catastrophes Le maintien de la sécurité environnementale : quel rôle pour les armées ? La crise de la biodiversité, un risque sécuritaire non conventionnel motivant le recours aux armées ? Les risques géoéconomiques du changement climatique HOTSPOTS Méditerranée, la bombe atomique climatique L'Afrique de l'Ouest à l'épreuve du changement climatique Le Tchad en première ligne Syrie : le changement climatique, un fléau supplémentaire dans un pays détruit L'Irak est un "signal d'alarme" adressé au monde entier Le régime iranien est-il menacé par le changement climatique ? L'Asie du Sud face au changement climatique Syrie : le changement climatique, un fléau supplémentaire dans un pays détruit L'Irak est un "signal d'alarme" adressé au monde entier Le régime iranien est-il menacé par le changement climatique ? L'Asie du Sud face au changement climatique La politique climatique chinoise : entre contraintes domestiques et engagements internationaux La Sibérie, ou la dualité des changements climatiques L'Amérique centrale à l'épreuve des phénomènes météorologiques extrêmes : vue depuis l'isthme panaméen DIPLOMATIE VERTE De la COP27 à la COP28 : les énergies fossiles enfin sur la sellette ? L'action climatique pour l'agriculture et la sécurité alimentaire : des avancées malgré les tensions Nord-Sud Les villes, des acteurs incontournables au sein des négociations pour le climat ? Un traité pour la haute mer Les petits Etats insulaires dans les négociations climatiques Vers la construction d'une justice climatique transnationale

10/2023

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Littérature étrangère

Les Suprêmes

Elles se sont rencontrées à la fin des années 1960 et ne se sont plus quittées depuis : tout le monde les appelle "les Suprêmes", en référence au célèbre groupe de chanteuses des seventies. Complices dans le bonheur comme dans l'adversité, ces trois irrésistibles quinquas afro-américaines aussi puissantes que fragiles ont, depuis leur adolescence, fait de l'un des restaurants de leur petite ville de l'Indiana longtemps marquée par la ségrégation leur quartier général où, tous les dimanches, entre commérages et confidences, rire et larmes, elles se gavent de nourritures diététiquement incorrectes tout en élaborant leurs stratégies de survie. Née dans un sycomore, l'intrépide Odette, qui mène son monde à la baguette, converse secrètement avec les fantômes et soigne son cancer à la marijuana sur les conseils avisés de sa défunte mère, tandis que la sage Clarice endure les frasques de son très volage époux pour gagner sa part de ciel. Toutes deux ont pris sous leur aile Barbara Jean, éternelle bombe sexuelle que l'existence n'a cessé de meurtrir. D'épreuves en épreuves, l'indissoluble trio a subsisté contre vents et marées dans une Amérique successivement modelée par les ravages de la ségrégation raciale, l'insouciance des années hippies, la difficile mise en route de "l'ascenseur social", l'embourgeoisement, sous la houlette des promoteurs immobiliers, des quartiers naguère réservés aux Noirs et les nouveaux catéchismes de la modernité mondialisée. Invitation à une lecture aussi décalée que féconde de la problématique raciale aux Etats-Unis, ce formidable et attachant roman de l'amitié et de la résilience emmené par d'époustouflants personnages et porté par l'écriture imagée et subversive d'Edward Kelsey Moore, s'affirme avant tout comme une exemplaire défense et illustration de l'humanisme conçu comme la plus réjouissante des insurrections.

04/2014

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Romans de terroir

Le jeune amour

" Pour une certaine raison, il est assez content. Il a un béguin, qui lui tient chaud au cœur, bien que peu avouable. Il aime une femme mariée. rêve d'elle toutes les nuits et ne l'oublie pas le jour. Certains soirs, il songe à sa belle et à la mort. Les Russes ont la bombe atomique depuis un an, la guerre vient d'éclater en Corée. Elle risque de devenir mondiale et de s'achever sous un déluge de feu qui n'épargnera personne. Il se dit, et il n'est pas le seul, qu'il aimerait bien connaître l'amour avant d'être changé en fumée. " 1950, Saint-Veillant, Dordogne. Gil Jallas, beau garçon de dix-sept ans, a l'esprit et les sens aiguisés. Il rêve d'entrer à l'université et de devenir un grand écrivain. Las, la réalité n'est pas un rêve. En guise d'écriture, sitôt décrochée la première partie de son bac, c'est à celle de la perception qu'il va devoir s'atteler. Plongé au cœur des rumeurs et des secrets inavouables du bourg qu'attise encore la mémoire de la guerre toute proche, le futur romancier met au jour les vérités humaines pas toujours reluisantes. La découverte des femmes, les belles comme les moins belles, se révèle le plus sûr remède pour oublier les noirs et les gris de l'existence... Se retournant sur une longue vie de romancier, Michel Jeury nous offre là un roman d'initiation autant qu'un roman de mémoire, habité encore par la fraîcheur de sa propre jeunesse. Un hymne tendre et lucide aux enchantements de la vie malgré l'éternelle et terrible folie des hommes.

04/2006

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Sociologie

Mémoires. Tome 1, Ma belle époque 1947-1969

" Les illusions de la Libération, la vie mesquine, la grogne dans le métro, la terreur de la bombe, la honte de la Shoah, les premières douleurs de la décolonisation : quand on a vingt ans, terrible époque ! J'étais trotskiste et sartrien. Mais une fois libéré de ces carcans, ma belle époque a commencé. Tout semblait à nouveau possible, il suffisait d'écouter les gens : plus on les écoutait et plus ils parlaient. Écouter, enquêter, penser en toute liberté ! Je me suis fait sociologue, avec passion. Bientôt viendrait le temps de l'aventure américaine, de la Californie à Harvard, celui des enquêtes de terrain. Comment oublier le regard des employées des Chèques postaux écoutant mes questions ? Ce fut aussi le temps de l'aventure politique, à Esprit et au Club Jean-Moulin. C'est avec Mai 68 que se clôt ma belle époque. Il faut dire que c'est dans mon amphithéâtre précisément, à Nanterre où j'enseignais alors, que Daniel Cohn-Bendit fit ses premières armes un beau jour de novembre 1967... Quoi qu'il en soit, cette révolution n'allait décidément pas dans le sens de ce qui, jusque-là, avait été mon engagement de sociologue et d'intellectuel. " L'un des plus illustres sociologues français, dont l'œuvre signe l'engagement réformateur (le Phénomène bureaucratique, la Société bloquée, l'Acteur et le Système, État modeste, État moderne, la Crise de l'intelligence notamment), livre le premier volet de ses Mémoires, qui court depuis sa naissance dans une honnête famille de la banlieue parisienne jusqu'en Mai 1968. Portraits, anecdotes, instantanés de vie : voici l'histoire d'une formation intellectuelle au cœur des Trente Glorieuses, ces années qui ont tant marqué la France.

10/2002

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Littérature française

Adrien

De l'autre côté de la rue, il y avait le lycée, les cafés, il y avait les aînés, les flâneries dans les rues de la ville... il y avait tous les rêves, Julie, Marthe ou Madame Arnoux, c'était selon. Il y avait Salomé, ... Et puis Elsa. Au sortir du lycée, il y avait la plage, il y avait les amours, les vitrines, et les néons qui flambaient de toutes leurs modernités - tourne-disques et transistors, trente-trois tours, livres de poche et mocassins Iowa, vélo Solex et Vespa... Parler, lire, écouter, s'indigner, disputer, manifester, c'était la même chose. La vie ressemblait à ce qu'en disaient les livres... "La vie est à nous... " comme le croyait toute la génération de l'après-guerre. Sur le port, le Génie de la mer, l'homme de Cuverville comme on l'appelait montrait l'horizon. Là-bas était l'aventure, là-bas était la vraie vie... Mais à la nuit, la ville s'éclairait d'une étrange lueur bleutée. Celle d'un petit écran bombé dont les images sous le discours lénifiant montraient toutes les cruautés du monde et jetaient sur nos joies un voile d'angoisse et d'inquiétude... Le monde n'était pas beau et les hommes n'étaient pas bons ! De l'autre côté de la Rade, il y avait la Méditerranée, il y avait l'Algérie où il faudrait peut-être mourir un jour... Toulon 1956-1962... Années de ce temps et de ce lieu où l'on ne faisait que passer, devenues "choses d'un monde inachevé" selon la belle formule de Carlos Fuentes, "transformées, changées en Histoire, en narration, en langage, en expérience, en lecture sans fin... "

10/2011

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Histoire internationale

Algérie, histoires à ne pas dire... Le film choc interdit en Algérie : scénario, réactions, polémiques

Algérie, histoires à ne pas dire... En 1962, l'Algérie devient indépendante. Quasiment tous les non-Musulmans quittent l'Algérie : l'un des plus importants déplacements de population dans l'histoire de l'Humanité. Pourquoi l'Algérie n'a-t-elle pas réussi à être aussi fraternelle ? La cohabitation avec les Musulmans y avait-elle été impossible ? Cette triste fin n'avait-elle été que l'effet d'une panique, des violences extrêmes de fin de guerre ? Quatre Algériens en quête de vérité reviennent sur les mythes fondateurs de l'Algérie nouvelle et des crimes cachés de cette "guerre de libération" qui fut aussi une guerre d'épuration (ethnique)" : oLes massacres à El Halia (Philippeville), le 20 août 1955 oLes attentats à la bombe et la Bataille d'Alger (1956-1957) oL'assassinat du chanteur juif Raymond Leyris à Constantine, le 22 juin 1961 oLes massacres à Oran, le 5 juillet 1962. "La parole qui se dit là, libre, mouvementée, chahutée et ballottée par l'Histoire ou par des retrouvailles souvent douloureuses avivant les plaies familiales, cette parole-là est essentielle. Nous n'avons pas souvent l'occasion ou la chance de l'entendre venant d'Algérie. C'est ce qui fait le prix et l'importance du film de Jean-Pierre Lledo, à voir coûte que coûte. " (Serge Toubiana, Directeur de la Cinémathèque française) Jean-Pierre Lledo est né en 1947 à Tlemcen. Algérien depuis le 6e siècle avant l'ère commune, par ses ancêtres maternels juifs, et depuis 1848, par les paternels catalans. A la suite de menaces islamistes, Jean-Pierre Lledo a dû quitter l'Algérie en 1993. Depuis, il a réalisé plusieurs films documentaires liés aux réalités multiethniques de l'Algérie d'avant 1962, mémoires refoulées par l'histoire officielle.

01/2011

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Littérature française

Un instant d'éternité - Roman d’anticipation

Promu au rang de rédacteur en chef, le journaliste Alexandre De Chaumont est chargé de rétablir certains faits historiques et scientifiques dans une chronique adressée à des lecteurs avertis dans le journal local de Pau. Au cours de ses missions, un astrophysicien l'invite à faire un reportage qui risque d'être le scoop du siècle avec l'effet d'une bombe dans le monde de l'astronomie. Alexandre découvre un passage : un portail d'outre-temps, qui permet de voyager dans le passé au risque de ne jamais revenir... Se mêlent alors, dans une quête éperdue, désir de temps et désir d'éternité. Mais Alexandre peut-il protéger sa compagne Julia et ses amis de ce qu'il va découvrir ? Avec ce roman, Daniel Saint-Bonnet nous offre une grande histoire d'amour, aux prises avec l'Eternité, et le plus inattendu des dénouements. Passionnant voyage dans le temps pour ce roman audacieux qui sonde les mystères du cosmos ainsi que l'histoire folle et romanesque d'un amour absolu et éternel. "Un instant d'éternité" , c'est à la fois un reportage, une épopée mêlant passé, présent et futur, avec un grand chant d'amour passionné Traversant le drame universel comme un trait de feu, le destin de Julia et d'Alexandre les emmène vers le grand mythe des amants légendaires. Qui n'a jamais rêvé de pouvoir revivre son passé fort de son expérience d'aujourd'hui ? Jouez avec le temps si vous l'osez, mais ne vous écartez pas du chemin qui vous a été tracé, sous peine de disparaître dans un paradoxe temporel. Et vous, que feriez-vous si vous pouviez changer le cours de l'Histoire ?

03/2017

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Aviation

Encyclopédie aéro-cartoon. Les aéronefs militaires américains de 1945 à nos jours. Tome 2

Après la Seconde Guerre mondiale - qui avait montré la prédominance des bombardiers - tout l'objet était, désormais, après le Japon, d'atteindre l'Union soviétique. Le véritable électrochoc que fut l'explosion de la première bombe nucléaire soviétique changea radicalement les priorités. Au lieu de chasseurs d'escorte à très long rayon d'action, il fallait désormais, des intercepteurs capables de monter vite et haut afin d'opposer un mur de feu aux vagues de bombardiers soviétiques attendues au-dessus de l'Alaska. Ces chasseurs devinrent progressivement de véritables plateformes de lancement de missiles, toujours plus massives, complexes et lourdes au point que pendant la guerre du Vietnam, leur inadaptation - certaines n'avaient même plus de canon embarqué - constitua une rude prise de conscience pour l'aviation américaine. Comme lors de la guerre de Corée, cette dernière réalisa combien l'industrie aéronautique soviétique ne l'avait pas attendue pour créer des machines remarquables qui, de plus, avaient mieux su rester des "dogfighters". Si l'on peut compter quelques appareils légers et très efficaces à contre-courant (comme le F-5 ou le A-4), et un début d'évolution avec le F-14 et le F-15, ce sera la "mafia des chasseurs" qui imposa une nouvelle génération d'avions agiles, légers et d'avions d'appui puissants et protégés. Ils allaient devenir les nouveaux standards mondiaux plus d'un demi-siècle durant. Pendant ce temps, une extraordinaire aventure scientifique et technique s'engageait. S'appuyant sur les X Planes mettant en oeuvre des travaux aussi bien américains que britanniques ou allemands, l'industrie aéronautique d'outre-Atlantique perçait le mur du son, puis celui de la chaleur, mit à jour de nouvelles lois aérodynamiques et de nouvelles technologies : commandes de vol électriques, lifting bodies, furtivité, tilts rotors, vol spatial, vitesse hypersonique, décollage vertical, ailes volantes, poussée vectorielle...

01/2023

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Historique

Le matin de Sarajevo

Revivez la matinée qui a changé le cours de l'histoire du XXème siècle. Au matin du 28 juin 1914, l'archiduc François-Ferdinand, héritier de l'Empire austro-hongrois, est assassiné à Sarajevo par un jeune nationaliste serbe, Gavrilo Princip. Comment cet acte terroriste, qui précipitera l'Europe entière dans l'enfer des tranchées de la Première Guerre mondiale, s'est-il préparé et déroulé ? Ainsi l'album nous emmène avec un groupe de conspirateurs inexpérimentés mais décidés, maladroits mais chanceux : ils ne parviendront à leurs fins qu'après une succession d'improbabilités. Postés le long du quai, à guetter la voiture de l'héritier, ils vont d'abord échouer dans leurs desseins, l'un des membres de ce commando amateur allant jusqu'à se tromper dans le compte à rebours avant de jeter sa bombe ! Heure par heure, au gré de cette journée marquée par l'absurde et le hasard, nous suivons les machinations vouées à l'échec de ces hommes, jusqu'au moment où l'un d'entre eux, installé au café, profitera d'un instant inespéré pour passer à l'action ! Parallèlement au récit de cette matinée, nous remontons le temps pour faire connaissance avec le jeune François-Ferdinand, que rien ne prédestinait à monter sur le trône. Enfin, en suivant de près la progression des terroristes nous saisissons parfaitement les enjeux de l'époque et la résonance qu'a eue cet acte sur notre monde contemporain. Burlesque et tragique, ce roman graphique digne d'un polar historique nous plonge au coeur de ces quelques heures qui ont changé le cours de l'histoire du XXème siècle. Tensions et suspenses rythment le récit qui accorde une grande place à l'expression graphique. Très documenté, cet album est réalisé par le duo qui a créé L'Affaire Zola.

09/2022

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Sciences historiques

Les arbres, témoins de l'histoire

Si l'on tonnait le travail photographique de Richard Melloul avec ses portraits de très nombreuses personnalités, c'est cette fois-ci aux arbres qu'il offre son regard. Alors que son métier l'a amené à Auschwitz, en Pologne, Richard Melloul se met à observer cet arbre planté à l'entrée du tristement célèbre camp n°1, toujours là des décennies après la Shoah. Et le photographe de méditer : "Vieux parfois de plusieurs siècles, combien sont-ils à travers le monde, ces témoins passifs de l'Histoire ? Qu'ont-ils vu ? Que pourraient-ils raconter ? Quels secrets conservent-ils dans leur longévité ? " Dès lors, au cours de ses voyages, Richard Melloul n'a de cesse de photographier ces arbres témoins d'événements grandioses ou bouleversants. Voici un livre dans lequel les photographies et les mots se rencontrent et s'éclairent pour nous conter l'aventure pleine de sensibilité d'une trentaine d'arbres à travers le monde : les oliviers du Christ à Jérusalem ; le sophora de Marie-Antoinette à Versailles ; l'arbre qui a vu tomber John Lennon aux abords de Central Park ; le marronnier qui a permis à Anne Frank de garder espoir, à Amsterdam, alors qu'elle fuyait les persécutions nazies ; le figuier au pied duquel Bouddha a atteint l'éveil, en Inde ; les arbres qui ont inspiré Monet, Renoir ou encore Van Gogh ; l'arbre-refuge de Nelson Mandela dans son village natal d'Afrique du Sud ; le sombre platane sur lequel Albert Camus a trouvé la mort ; le Gingko biloba qui a survécu à l'explosion de la bombe atomique à Hiroshima ; ou encore ce conifère qui marque la frontière au-delà de laquelle plus aucune vie n'est possible, plus rien ne pousse... Une ode à ces arbres qui restent, immuables, dans la tourmente et la folle équipée des hommes.

10/2019

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Histoire de la pensée économiq

Matières premières. Géopolitique, économie, histoires extraordinaires

Le livre décrit certaines Matières Premières. ordinaires (gaz, orge, plomb, camo-mille, pomme...) et spéciales (myrrhe, arnica, topinambour, ananas, indium, palla-dium...) avec une analyse qui s'articule sur : histoire du produit, mythologie et symbologie, économie, curiosités et anecdotes, par ex : les prix des ananas étaient très chers et les "? riches ? " les louaient pour les exposer sur les tables, sans les manger... les ar-mées nourrissaient avec de la réglisse leurs chevaux pour leur donner du tonus (Casanova utilisait la réglisse avant ses galipettes dans les lits)... l'aluminium coûtait très cher et la statue de Antéros (pas d'Eros) de Piccadilly est en ce mé-tal... depuis le 1 GM, des vêtements sont produits avec des orties... la myrrhe est essentielle dans les sparadraps... l'aloe vera a soigné les grands brulés de Hiroshima et la peu des GIs dans le Pacifique... sans indium tout type d'écran n'est pas lumineux... sans oublier qu'il y a un lien direct entre le sandwich et le gaz avec lequel on produit les engrais=céréales=pain et les cochons=jambon. Les chapitres finaux développent des thèmes particuliers, mais - encore une fois - curieux : -l'espionnage dans le secteur des Matières Premières. (... le thé et le caoutchouc volés par les Anglais, les opérations d'espionnage de Colbert sur le fer blanc, la co-chenille et la guerre des couleurs, l'uranium congolais de la première bombe ato-mique... .) -les choix de Romains de conquérir certaines régions étaient stratégiques, poli-tiques, militaires mais tenaient compte, aussi, de l'existence de Matières Premières. essentielles pour l'empire -combien de guerres et de conflits ont été causés et alimentés par des Matières Premières. dans toute l'histoire :

01/2024

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Histoire internationale

La Yougoslavie autogestionnaire. Bilan critique d'une époque prestigieuse

Les Yougoslaves ont été les précurseurs de l'autogestion. Pour beaucoup, en France, ce n'est encore qu'une idée dans laquelle on voit la relance d'un socialisme démocratique. Le livre de Georges Guezennec permet de passer des idées aux réalités. Il expose les réalisations positives de la Yougoslavie autogestionnaire pour qu'elles soient utiles au reste du monde. Il analyse ses erreurs pour qu'elles soient évitées ailleurs. L'époque prestigieuse, commencée en 1941 avec les Partisans, s'achève avec les conséquences de la crise économique mondiale qui, comme les autres pays en voie de développement, a frappé très durement la Yougoslavie. Avec les famines et l'explosion démographique du Tiers-monde, le chômage, la destruction de l'environnement, la bombe atomique, les risques d'affrontement Nord-Sud, dont la guerre du Golfe aura été la tragique prémisse, l'humanité est menacée dans sa survie. Dans quelle mesure l'expérience yougoslave peut contribuer à la compréhension et à la solution de ces dangers ? Telle est la question à laquelle Georges Guezennec s'efforce de répondre. Entré très jeune dans la Résistance, il a commencé à s'intéresser à la Yougoslavie en apprenant la lutte héroïque des Partisans yougoslaves. Il a partagé, comme agronome, la vie des paysans slovènes. Animateur d'une Association France Yougoslavie et accompagnateur de groupes, il a sillonné la Yougoslavie. Sa recherche est l'occasion de nous fournir un condensé complet de l'histoire, de la géographie, du régime social, politique et économique de la Yougoslavie autogestionnaire. Elle nous aide, également, à comprendre ce qui s'est passé en URSS et dans les pays socialistes de l'Est. Un bilan critique, détaillé, fouillé et sans concessions qui arrive à son heure.

01/1991

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Thrillers

L'ombre du temps

Deux assassinats à vingt-deux ans d'écart, un diacre pas très catholique, un trafic d'enfants volés sous Franco, un vrai faux Dalí qui refait surface, une commissaire de police à la famille corsetée par des secrets et des mensonges inavouables : Collioure petit port de tous les péchés. Barcelone, 25 décembre 1963. Les corps à moitié dévorés par la chaux de Lluis et Gloria Rodriguez gisent près du chenil de leur propriété familiale. Leurs lèvres ont été scellées par de la cire et dans leurs mains ligotées, jointes en prière, a été glissé un Tío de Nadal, figurine en bois issue du folklore catalan. Leur fils, Guillermo, est tout d'abord soupçonné, puis relâché faute de preuves, avant que l'affaire ne soit finalement classée en l'absence de piste sérieuse. Collioure, été 1985. Les fêtes de la Saint-Vincent commencent étrangement pour la commissaire Marianne De Puech, fraîchement nommée à Perpignan : sa nièce est sauvée de la noyade par un mystérieux inconnu, la maison de son père est cambriolée sans que rien ne soit volé et un Tío de Nadal a été déposé sur la tombe de sa mère. Déjà bouleversée par ces événements, Marianne doit aussi enquêter sur la découverte du corps d'un diacre barcelonais à l'ermitage de Notre-Dame-de-Consolation. Envoyée sur place avec son collaborateur Robert Vidal, un flic en fin de carrière plus chien truffier que pisteur de criminels, Marianne s'aperçoit que la victime est un certain Guillermo Rodriguez dont elle va découvrir l'histoire. Son meurtre a-t-il un lien avec celui de ses parents survenu vingt-deux ans plus tôt ? Pourquoi tous les indices convergent-ils vers une toile de Dalí qui semble familière à Marianne ? A trop scruter la vérité, la commissaire va déclencher sans s'en rendre compte une véritable bombe à retardement.

10/2023

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Science-fiction

Averia Tome 1 : Seki - Annika

Seki : Seki vit sur Averia, une colonie humaine qui a été conquise il y a 20 ans lors de la guerre avec les Tharisiens. Malgré cela, elle s'accommode bien de l'occupation. N'a t-elle pas la chance d'étudier à l'université ? Sa soeur, Myr, ne partage pas son point de vue. Pour elle, la présence des Tharisiens sur Averia est une abomination. Le seul moyen de mettre fin aux injustices que subit le peuple humain est de se rebeller contre l'envahisseur. Mais voilà que Seki, intimement convaincue que la reprise des hostilités serait une erreur, se voit entraînée malgré elle dans un groupe de résistants. Les choses tournent mal. Une bombe explose. La spirale de violence s'accélère. Seki, qui doit assumer un rôle qu'elle n'a pas désiré, arrivera-t-elle à se sortir indemne de l'insurrection qui gronde dans la colonie d'Averia ? Annika : Annika Aralia est une Tharisienne. Et elle les déteste tous. Les Humains, les Amiraux, le Conseil, les crétins de monarchistes... Elle vit avec son oncle tyrannique, un dignitaire du régime qui se prend pour un monarque tout-puissant, et son cousin qui, pour survivre, n'a rien trouvé de mieux que de s'enfoncer dans la drogue. Incapable de trouver sa voie dans les rouages de la société tharisienne, Annika emprunte un chemin dangereux. Elle entraîne ses compagnons dans une entreprise folle. Un projet risqué. Dans les ghettos de l'arrogante capitale tharisienne, sa trajectoire croise celle de Valerio, un Tharisien qui prétend pouvoir l'aider à canaliser son énergie. Quelqu'un qui la force à porter un regard en elle. A affronter la haine qu'elle projette sur tous ceux qu'elle côtoie... Une introspection qui pourrait bien avoir des répercussions désastreuses.

06/2018

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Ecologie politique

La lettre Mansholt 1972

Enrichie d'une introduction inédite, la réédition d'un texte épuisé : il y a cinquante ans, un vice-président de la Commission européenne proposait à l'Europe une bifurcation radicale de l'économie, pour éviter la crise climatique qui se profilait déjà. Visionnaire ! Le 9 février 1972, le social-démocrate néerlandais Sicco Mansholt lâche une bombe. Alors vice-président de la Commission européenne chargé de l'agriculture, il écrit une lettre au président de la Commission : l'Europe, affirme-t-il, doit d'urgence engager une politique écologique rompant radicalement avec l'objectif de croissance. En pleines Trente Glorieuses ! Pourquoi un tel revirement de la part d'un homme politique jusqu'alors productiviste ? Mansholt a lu les travaux du rapport Meadows, qui sera publié peu après par le Club de Rome sous le titre Les Limites à la croissance, et en a été profondément ébranlé. C'est cette lecture qui le décide à proposer un plan d'action pour faire face aux menaces écologiques auxquelles l'humanité s'exposerait en continuant sur la même voie. Hélas, Mansholt n'a pas été écouté, il a même été raillé ou conspué, dénoncé comme ennemi des travailleurs ou du progrès, à gauche comme à droite. Nous avons perdu cinquante ans, mais il n'est pas trop tard. Cette lettre visionnaire, précédée d'une remise en contexte de Dominique Méda, est ici republiée, suivie de textes témoignant des vifs débats qu'elle suscita à l'époque. L'homme politique communiste Georges Marchais, le syndicaliste Edmond Maire, le philosophe Herbert Marcuse et Sicco Mansholt lui-même croisent le fer autour de leur conception de l'avenir de l'humanité en des termes d'une étonnante actualité.

05/2023

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Théâtre

Journée de noces chez les Cromagnons

Au milieu des bombes, une mère de famille a décidé de marier sa fille et fait preuve d’une énergie délirante mais vitale pour convaincre son mari, son fils benjamin et sa voisine que le fiancé européen va débarquer aujourd’hui. Malgré l’orage, les coupures d’électricité, les engueulades, les bombardements, le retard du fiancé inconnu et l’absence du fils aîné milicien, la fiancée qui s’endort à tout instant, le mariage doit avoir lieu, parce qu’elle en a décidé ainsi, parce que la vie doit continuer vaille que vaille. Un jour d’orage, Nazha a décidé d’organiser le mariage de sa fille, coûte que coûte, comme un sale tour joué à la guerre qui fait rage. Elle veut croire que la vie continue, imperturbable. Le fils aîné est parti au combat ? le mariage de sa soeur le fera bien revenir. Le fiancé par correspondance est un parfait inconnu ? Tant mieux, il débarrassera la famille d’une fille qui s’endort à tout instant ; tant pis, il emmènera la seule qui ne soit pas cruellement contaminée dans son langage par la crudité affreuse de la guerre. Les parents se déchirent, mais c’est leur manière de se prouver qu’ils ont encore l’énergie de s’aimer autant qu’ils se détestent. Neel le benjamin attend son grand frère Walter, parti les armes à la main, il oscille entre ses rêves héroïques de combattant (contre qui ?) et son envie de rester enfant. Mais il faut prévenir les voisines, préparer le gigot qui ne peut cuire avec toutes les coupures d’électricité, chercher la salade qui a goût de mort… Neel et son père doutent bien un peu du fiancé annoncé par la mère, mais ils sont vite embarqués dans ce délire de faire semblant d’être à la noce. Pris au jeu, ils osent ce qu’ils n’ont jamais fait ou dit auparavant. Ils s’accrochent à ce rêve inventé contre le défaitisme du quotidien de la guerre : peut-être qu’après tout la vie pourrait être belle et les bombardements, un simple feu d’artifice. Dans ce combat enragé contre la mort, dans ce cache-cache avec la morosité, se niche toute leur résistance. Le théâtre est entré dans la maison. Tant pis si on en fait un peu trop, si on surjoue face à tous les problèmes qui s’enchaînent dans cet appartement dévasté : la guerre est une farce, la vie est une illusion, mais la beauté existe. Faire semblant d’être heureux, pour le devenir vraiment ? Il n’y a pas que dans les contes de fées que les princes surgissent.

04/2011

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Histoire internationale

Le fil de nos vies brisées

Ce livre dresse le portrait d'une ville ce qu'elle fut, ce qu'elle ne sera plus jamais à travers les récits entremêlés de ses habitants, contraints à l'exil par les violences et la guerre. La ville, c'est Alep. La grande cité marchande, riche, cosmopolite. Alep la pieuse et la conservatrice. Plus précisément, c'est son coeur historique que l'on entend battre dans ces pages : les vieux quartiers du centre et de l'est qui, au terme d'un soulèvement populaire, eurent cette terrible arrogance d'imaginer qu'ils allaient pouvoir contrôler leur destinée. C'était le lieu de vie de milliers de familles. Une ville détruite, cassée, réduite à l'inexistence, sauf à la chercher dans la mémoire des vivants. Ce sont leurs voix que ce livre recueille, leurs souvenirs de ce monde disparu, de ses traditions perdues. Les récits d'enfance, des projets d'adolescents, du quotidien s'égrènent dans les ruelles du vieil Alep, se répondent parfois, sans jamais être à l'unisson. Cet effet kaléidoscope s'amplifie au moment d'évoquer la révolution, la guerre et la survie selon les moyens propres à chacun. Les mots de ceux qui ont embrassé la voie du changement, qui se sont engagés pour elle à n'importe quel prix, n'occultent pas les mots de ceux qui n'eurent d'autre choix que de subir. Joie, solidarité, amour, illusions, peur, confusion... L'arrivée des "soldats de la liberté" entraîna la division de la ville en Est et Ouest, telle une fracture irréparable, séparant amis, familles et amoureux. Désillusions, colère, dégoût. Dieu fit une entrée fracassante avec ses cavaliers noirs. Foi, enfermement, incompréhension. Puis le pilonnage au hasard des explosions de bombes barils faucha les vies, les foyers. Deuil, douleurs, abandon. La plupart du temps : se relever. Dans une trame d'événements surréalistes à force d'être monstrueux percent partout les élans vitaux d'une communauté. Dans ce livre, cette communauté se penche sur la terre où s'arrimait l'arbre de ses ancêtres et, par les paroles qu'elle choisit, le relève fragilement au-dessus des décombres tout en interrogeant le ciel et les hommes. Cécile Hennion est reporter au journal Le Monde. Spécialiste du Proche-Orient depuis 1996, elle a longtemps vécu au Caire, et à Beyrouth où elle fut correspondante de 2009 à 2013. Elle a notamment couvert la guerre en Irak, au Liban et plus récemment les révoltes arabes de 2011 et la guerre de Libye. Elle est l'auteur de l'essai Ya benti ! (Editions Anne Carrière, 2005)

02/2019

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Actualité et médias

Résistons

Le mercredi 1er mai 2019, l’armée du dictateur Patrice Talon a tiré sur une veuve, mère de sept enfants dont le plus âgé a 17 ans ; une nourrice d’un bébé de neuf mois, qui a eu le malheur de se trouver dans la rue du domicile de Thomas Boni Yayi, ancien président du Bénin. La victime, Prudence Vioutou Amoussou, allait chercher sa fille. Elle passait juste son chemin. Elle n’était pas armée et ne représentait aucun danger pour personne. Sept balles dans le dos. La foule horrifiée la vit s’écrouler dans une marre de sang. Sa fille en sueurs et en larmes prend conscience du drame qui se produit sous ses yeux. Des dizaines de Béninois sont déjà tombés sous les balles réelles de Talon. On dénombre environ 500 militants de la démocratie en prison, en exil ou dans la clandestinité. Tel un cancer, la gouvernance totalitaire et mafieuse de Patrice Talon se répand par métastase. Elle prive les populations du minimum vital et le pays des fondamentaux d’une République… De Cotonou aux derniers villages, du nord au sud, de l’est à l’ouest, le Bénin exhale depuis trois ans, la faim, la détresse, la fin de la sérénité. Il n’y a plus rien, sauf Patrice Talon, son clan, ses entreprises, ses tribunaux avec ses procureurs aux ordres, son procureur spécial, ses avocats, ses prisons, sa Cour constitutionnelle, sa CENA (Commission électorale nationale autonome), sa Cour suprême, son ministre de l’Intérieur, ses hommes armés, son assemblée privée qui ne compte que des députés issus de son camp, l’opposition ayant été exclue des dernières législatives. Face à l’oppression du peuple et au deuil de la démocratie et de l’État de droit, Léonce Houngbadji appelle fermement à la résistance des patriotes et démocrates pour libérer le Bénin, estimant que le peuple a toutes les clés pour éviter le mur.

10/2019

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Littérature française

Les temps de la cruauté

Premier temps. Dans un cimetière de Port-au-Prince, le narrateur, Carl Vausier, rencontre Valencia, une très jeune prostituée portant son bébé dans les bras, se vendant aux hommes au milieu des tombes. Carl vient de rompre avec son ex-femme Rosia. Dans le cimetière, il ressent une étrange attraction pour Valencia, qui n'est ni amoureuse ni sexuelle, et veut la sortir de sa situation sordide, chemin qui se révélera périlleux pour lui. Deuxième temps. Quelques mois auparavant. Carl se fait voler le médaillon qu'il porte autour du cou, médaillon que son propre père a porté sa vie durant et auquel Carl tient plus que tout. Avec un ami d'enfance, Doudou, devenu un tueur sans pitié, il va récupérer l'objet. Sauf que, cette fois, avec l'arme que lui a donnée Doudou - heureux que son ami trop propre pour lui passe la frontière du sang -, Carl tue Guerrier, le jeune voleur. Troisième temps. Quelques décennies plus tôt. Jeune étudiant en agronomie, Carl effectue un stage d'immersion à la campagne chez un couple de paysans. Bénito, protestant fervent, martyrise sa femme parce qu'elle ne peut avoir d'enfant. Voyant la présence de Carl Vausier comme un signe du ciel, Mme Bénito se donne à lui contre la promesse qu'il fera tout pour lui permettre de partir. De retour chez lui, Carl, terrorisé par le paysan, ne tient pas sa parole. Grâce à une maîtrise parfaite des rouages romanesques, Gary Victor va tisser ces trois trames pour faire surgir un final inattendu. Les vives tensions de la société haïtienne n'épargneront aucun personnage et Carl se verra tour à tour instrument et victime de cette cruauté qui exercera une bien étrange fascination sur le lecteur. Né à Port-au-Prince, Gary Victor, journaliste, dramaturge, est l'écrivain le plus lu dans son pays. Il est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages dont Maudite éducation (2012) et L'escalier de mes désillusions (2014), tous deux chez Philippe Rey.

02/2017

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Esotérisme

La mystérieuse enquête Anubis. La réalité des trafics d'objets d'art antiques

Cette histoire est réelle et floutée, à la fois fantastique, surréaliste et policière, empreinte d'une ésotérisme qui interpelle. Il s'agit d'un ouvrage qui transporte le lecteur en banlieue parisienne au sein d'une secte pseudo religieuse néo égyptienne, dont les membres font partie du gratin de la haute société française. On y pratique des rituels magiques. Nul ne sait encore qu'existe un gigantesque trafic d'objets d'art à vocation magique en provenance d'un chantier de fouilles du delta du Nil. Cette histoire est jonchée de cadavres d'où l'enquête minutieuse qui amène à côtoyer le monde du chantage, des faussaires et des réseaux mafieux et maçonniques. Des antiquaires sans scrupules revendent des objets volés, dont évidement les vertus sont perdues. Les utilisateurs l'ignorent. La lumière doit être faite. C'est vital et fondamental. En effet, communiquer avec les morts est une habitude des pratiquants du spiritisme, et s'adonner à la magie, une passion pour certains. Utiliser des statuettes égyptiennes pour allier les deux est plus singulier. L'intrigue captivante se déroule en France, en Suisse et en Egypte. Elle est actuelle. Anubis, le maître des nécropoles et des embaumeurs, a disparu. Son rôle est pourtant fondamental. C'est une catastrophe. Ont disparu également plusieurs chaouabtis. Ces derniers, appelés également ouchebtis sont des statuettes au rôle magique que décrit le Livre des Morts égyptien, qui indique aux défunts ce que peut être leurs possibles destins. Ces figurines étaient disposées dans les tombes des personnages importants pour se substituer au trépassé dans l'autre monde, le retourné, qui souhaitait reposer en paix plutôt que d'effectuer les travaux quotidiens dévolus à chacun dans le domaine d'Osiris, mythique inventeur de l'agriculture et de la religion, mort assassiné dans le Nil à la suite d'un complot. La disparition des statuettes et leur trafic mercantile va conduire à des découvertes totalement inattendues. L'ouvrage nous immerge dans l'ésotérisme, la magie et les milieux glauques, dans la région parisienne notamment.

01/2023

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Littérature française

La Gloire de Dina

Un jour, Sandro choisit un livre parmi les piles de volumes qui encombrent sa table de chevet. Le nom de l'auteur, Aldo Casseto ; le titre du livre, Une enquête à Syracuse, l'attirent sans doute plus que les autres. Sandro a grandi lui aussi en Sicile, à Palerme, auprès de sa mère Dina. Au moment d'entreprendre sa lecture, Sandro se connaît un demi-frère. Il aura hérité de deux frères supplémentaires le livre achevé : Aldo, l'auteur du roman, et Brunetto, fils de Dina comme lui. Deux frères qu'il n'a jamais vus ni approchés, que Dina semble-t-il, a toujours voulu lui cacher. Cela paraît incroyable, presque impensable ces deux frères tombés du ciel par l'intermédiaire d'un livre, et plus encore cet Aldo, romancier comme Sandro, publié par le même éditeur, qui aura fatalement côtoyé les mêmes personnes, évolué dans le même monde. Combien de fois Sandro et Aldo ont-ils pu se croiser ainsi sans se reconnaître ? Tout se confirme pourtant. De correspondances en coïncidences, Sandro va découvrir combien de secrets il lui reste à percer, de chemin à parcourir. Il lui faudra remonter le temps de son enfance sicilienne, redessiner inlassablement la figure de cette mère qu'aucun superlatif ne réussirait à définir vraiment. Car comment expliquer Dina et la comprendre ? Sa beauté, ses amours, ses vies multipliées, toujours recommencées, ses engagements politiques, son exil forcé en France et puis bien sûr ses fils perdus... Pourquoi les perdre alors ? Comment les retrouver ? Aldo et Sandro finiront-ils par se rencontrer eux-mêmes ? Le pari de Sandro se révèle peu à peu insensé de vouloir tout consigner enfin, tout ramasser du roman de sa vie. Il le gagnera au prix d'un livre, mais le sien propre, écrit à la gloire de Dina qui seule possède les fameux secrets, qui seule connaît le nombre des cartes, leur valeur, le nom du jeu, qui seule en a inventé les règles. La partie, Sandro le sait bien, ne s'arrêtera jamais.

09/1984

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Archéologie

Aleria et ses territoires

Dans l'histoire de la Corse, Aleria occupe une place tout à fait privilégiée : les Phocéens, puis les Etrusques, y fondèrent la première cité au cours de la seconde moitié du vie siècle av. J.-C. Ses ruines, qui avaient déjà attiré l'attention de Prosper Mérimée vers le milieu du XIXe siècle, ont fait l'objet, entre 1954 et 1984, de fouilles systématiques portant principalement sur la nécropole étrusque et la cité romaine. Depuis cette date, l'activité de recherche s'y était considérablement ralentie, jusqu'en 2003 où plusieurs missions préventives, mettant en évidence les problèmes de conservation des tombes étrusques, des édifices romains et des objets trouvés lors des fouilles, ont permis d'engager différentes actions d'inventaire, d'étude et de fouille archéologique. Entre 2018 et 2021, le Projet Collectif de Recherche Aleria et ses territoires : approches croisés, financé par le Ministère de la Culture et la Collectivité de Corse, s'est fixé pour objectif de prolonger et de renforcer ces actions, tout en optimisant le dialogue entre les différents acteurs de l'activité archéologique et, plus largement, culturelle de l'île. Réunissant quelque 8o intervenants rattachés à plus de 20 institutions, il s'est traduit concrètement par un large éventail d'actions portant sur le site et son territoire, de l'étude géophysique à la fouille, de l'analyse des matériaux à celle des contenus, de la recherche d'archives à la rédaction de volumes monographiques. Une vingtaine des chercheurs qui a oeuvré au sein de ce projet collectif apporte dans ce premier volume un éclairage spécifique sur différentes périodes de l'occupation du site, depuis l'Age du Bronze jusqu'à la fin de l'Antiquité, en mettant ainsi en évidence la contribution fondamentale que la recherche sur Aleria est en mesure d'apporter à l'histoire et à l'archéologie de la Corse mais aussi, bien au-delà, à la reconstruction du passé de l'ensemble du monde méditerranéen.

03/2022

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Ethnologie et anthropologie

Les économies occultes de l'or blanc au Gabon

Au cours des dernières décennies, on observe en période électorale au Gabon, une recrudescence de la découverte de corps d'hommes ou de femmes délestés de leurs organes génitaux ou de cimetières profanés pour collecter des organes humains (crânes, langues, cheveux, coeurs, tibias, fémurs, phalanges, foies, poumons, sexes, testicules, clitoris, etc.). Ces organes humains aussi appelés "or blanc" servent à fabriquer des fétiches et de puissantes amulettes et permettraient de garantir les succès électoraux et le maintien ou l'acquisition de postes politiques. "Au Gabon, il n'est jamais innocent, ou simplement "scientifique", de se promener parmi les tombes en recueillant des informations, et en cherchant à comprendre comment fonctionne l'une des stratégies magico-politiques les plus extraordinaires du pays : le recyclage des os des morts dans des objets fétiches. La première chose à souligner est donc l'extrême audace du travail de Lionel Ikogou-Renamy, et les risques qu'il a encourus pour mener à bien cette recherche originale sur les cimetières et le trafic des morts au Gabon." Extrait de la préface de Florence Bernault, Professeure d'histoire à Sciences Po. "Ce qui fait l'intérêt du travail de Lionel Ikogou-Renamy, dont le but est "d'analyser le rapport entre le fétichisme, la mort et le pouvoir politique au Gabon ; rapport mis en relief par le marché des restes humains", est que cette "chose" dont la valeur fait l'objet de convoitise et d'un marché obscur dans les pays de la débrouillardise, ce sont les cadavres, les os, ramassés par une économie de la profanation qui s'acharne à les transformer en substance du pouvoir. Ainsi, dans les lieux de la nuit par excellence (les cimetières), on dépouille la terre de défunts déposés par leurs parents, on casse les murs et on suce par des tuyaux en PVC leur contenu, pour transformer cette matière en quelque chose capable d'accroître magiquement les chances du succès politique." Extrait de la postface du Pr Roberto Beneduce, professeur d'anthropologie culturelle à l'Université de Turin.

07/2021

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Histoire de France

Raid de Dieppe (19 août 1942). Berneval, Pourville, Puys, Varengeville

Pour célébrer le 70e anniversaire du Raid sur Dieppe du 19 août 1942, les éditions Heimdal, fortes de 36 ans d'expérience en matière de livres historiques ont décidé de lancer un grand projet. De nombreux articles "dossier" ont été écrits dans 39/45 Magazine. Ils sont restés des références durant des années, pour de nombreux passionnés du Raid, de l'histoire de Dieppe mais aussi par des collectionneurs d'objets abandonnés après les combats ou repoussés par la mer au gré des marées et des tempêtes. Bien qu'étant basée en Basse-Normandie près de Bayeux, les éditions Heimdal ont souhaité marquer cet anniversaire d'une pierre blanche. Une jeune équipe passionnée a décidé de créer un ouvrage contenant le plus grand nombre de photographies et d'objets relatifs au Raid. Ce livre se veut avant tout une référence de ce qu'a pu être cette terrible journée du 19 août 1942. En effet, de très nombreux clichés, pour un grand nombre inédits, viennent appuyer les témoignages souvent durs mais réels de ces combats inégaux où les Alliés, et en majeure partie les Canadiens, ont été jetés violemment contre la forteresse Europe. Grâce à de nombreuses sources (historiques) de l'époque, les deux belligérants ont pu être étudiés et leurs actions ont pu être développées, sans pour autant stigmatiser un camp plus que l'autre. Un aspect, plus thématique que chronologique a aussi voulu être développé. Le Raid de Dieppe, qui a été largement utilisé par la propagande allemande mais aussi britannique, a laissé place à des images et des vérités dures mais néanmoins arrangées. Certains photographies et témoignages, proposés dans cet Album Mémorial, peuvent être choquants mais tel n'est pas leur but. Elles vous sont ici présentées pour simplement dénoncer les décisions absurdes de la guerre et ce qu'elles peuvent engendrer. C'est aussi un hommage aux hommes tombés et une façon de rappeler aux jeunes générations que la paix est une lutte de tous les jours.

08/2012