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Raymond Courbis, Wladyslaw Welfe

Extraits

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Beaux arts

Qui veut la peau de Vénus ?

C'est une femme nue, allongée de dos, qui, dans le plus tranquille naturel, offre au regard ses courbes voluptueuses. Avec un sourire énigmatique, elle se contemple dans un miroir au cadre d'ébène, semblant à peine souffrir des sept entailles qui lacèrent son corps parfait, de la nuque jusques aux fesses. Nous sommes en 1914 : l'un des tableaux les plus célèbres de l'histoire de l'art, la Vénus au miroir de Velazquez, vient d'être vandalisé par la suffragette Mary Richardson. Pourquoi la féministe s'en est-elle prise à un tableau ? A celui-ci plutôt qu'à un autre ? C'est ce que cherche à comprendre Bruno Nassim Aboudrar en reconstituant minutieusement la "scène du crime", et en contant le destin hors norme d'une toile subversive, seul nu connu à ce jour dans la peinture espagnole du XVIIe siècle. Tour à tour passent sur l'ouvre, pour mieux la révéler, les mains de la profanatrice, d'un restaurateur de tableaux, du conservateur en chef de la National Gallery ou encore d'un professeur de chimie interrogeant pigments et vernis. De l'Angleterre puritaine de 1914 à l'Espagne austère et pieuse de la cour de Philippe IV, c'est aussi à une méditation sur la représentation du corps féminin que ce voyage nous convie : un corps tour à tour sacralisé et mortifié ; à la fois caché, contraint, brimé, et célébré dans le secret des alcôves et des galeries bien gardées. Mêlant l'enquête à l'analyse érudite, Qui veut la peau de Vénus ? nous fait entrer dans l'intimité trouble d'un tableau : son aura de rêveries et de fantasmes qui fait de la puissance d'une oeuvre, aussi, la condition de sa vulnérabilité.

03/2016

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Humour

Dictionnaire absurde. Absurdité raisonnée vaut bien raisonnement erroné

Partant de la définition officielle de chaque mot de ce petit dictionnaire, l'auteur en propose une interprétation satirique, poétique, absurde... humoristique. C'est son absurdité raisonnée. Cette vision humoristique se met parfois en concurrence avec les définitions académiques, rabat-joie, bien-pensantes... mais, selon l'auteur, gentiment dépassées. C'est le raisonnement erroné. Après une âpre lutte intellectuelle, une profonde introspection dans son cerveau reptilien, faisant appel à son moi... son surmoi... son ça... il en a conclu, au détriment de sa modestie légendaire, que sa propre vision humoristique valait bien la vision morne des empêcheurs de rire en rond. (elle vaut même peut-être mieux pour le moral des lecteurs) Des preuves s'il en fallait ? Ce dictionnaire absurde en est bourré. Ce dédain injuste du cheval aristocratique envers son cousin de province, l'âne... qui tient sa revanche. La bêtise à Cambrai qui enrichit plus que l'intelligence. Dénonciation de l'incompréhensible mépris envers le Cirque. La célèbre contrepèterie sur l'abbé Dubois. Cette "enfantophobie" égoïste qui fait dégringoler les courbes de natalité. La frustration qui a remplacé le rire en tant que "propre de l'homme" . Nos ancêtres qui ne seraient plus les Gaulois... mais alors qui ? Le H aspiré, stigmatisé, qui aspire à retrouver sa légitime place dans l'alphabet. Création de la méthode du BOUC pour conserver le contrôle de l'Intelligence Artificielle. Les maximes de bon sens populaire de mon ami. Les paradoxes sociétaux insolites. Et cerise sur le gâteau, les questions angoissantes existentielles que se pose chacun d'entre nous. Sauriez-vous répondre à celles-ci ? Un duel au pistolet peut-il être qualifié d'échange épistolaire ? Doit-on appeler les "paparazzis" femmes, les mamarazzis ? Comment faire entrer de l'eau plate dans une bouteille ronde ? Etc. Si vous avez les réponses, vous contribuerez à l'éducation de l'humanité.

09/2021

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Programmation

Raspberry Pi 4. Exploitez tout le potentiel de votre nano-ordinateur (inclus : un projet de station météo), 2e édition

L'objectif de ce livre est de fournir au lecteur débutant des bases solides pour explorer les ressources offertes par le Raspberry Pi tant du point de vue du système d'exploitation que du développement en Python. Les modèles Raspberry Pi 4 et Raspberry Pi 400 sont traités dans cet ouvrage. Aucun prérequis en Linux ou en électronique n'est nécessaire. Les programmes développés étant largement commentés, une première approche du langage Python est souhaitable, mais pas indispensable. Après une présentation physique des deux modèles de Raspberry Pi, vous serez guidé pour installer rapidement le système d'exploitation de votre choix sur une carte micro SD et rendre votre Raspberry Pi opérationnel. L'utilisation de Raspberry Pi Imager est expliquée en détail. La présentation du nouveau bureau graphique de Raspberry Pi OS est suivie de l'utilisation de Linux en ligne de commande. Les principales commandes nécessaires à l'exploitation d'un Raspberry Pi sous GNU/Linux sont abordées. La description du GPIO précède une présentation technique des composants utilisés dans le livre (carte Breadboard, résistance, bouton poussoir, LED, LED RGB, LED adressable, servomoteur, codeur rotatif, carte d'acquisition analogique). Chaque composant est ensuite mis en oeuvre à l'aide de scripts Python et de la bibliothèque gpiozero. Des projets concrets à réaliser permettent au lecteur d'utiliser ce matériel en suivant un cahier des charges. La construction d'une station météo est l'occasion d'utiliser un anémomètre, une girouette, un pluviomètre ainsi que différents capteurs (température, humidité, pression). La transmission des données via Sigfox ou LoRa sera évoquée ainsi que le partage de ces données dans un réseau météorologique. Les mesures relevées par la station météo sont, dans un premier temps, affichées en mode texte puis envoyées à une base de données InfluxDB avant d'être affichées sous forme de courbes dans le programme Chronograf.

11/2021

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Actualité politique internatio

Le meilleur des mondes possibles

Paul Valéry, esprit fin, cultivé, profond et subtil à la fois, avait raison : notre civilisation, nous le constatons à présent de manière on en peut plus tangible avec cette dramatique crise du coronavirus, est, clic aussi, mortelle ! A cette énorme différence près qu'elle s'avère aujourd'hui doublement mortelle : mortelle au sens passif, elle se meurt, inexorablement, et par notre propre faute mais aussi au sens actif elle est en train, littéralement, de nous tuer, en une soudaine accélération exponentielle, et toujours par notre propre faute, ce mixte inconsidéré d'inconscience, d'imprévision et d'égoïsme, de piètres calculs toujours à trop courts termes, sans visions d'ensemble, aiguillonnée par le seul intérêt particulier au détriment de l'intérêt général. Oui, le monde contemporain a les idées courbes plus encore que courtes : voilà pourquoi, désormais, il ne tourne plus rond qu'en apparence. Pis : il se veut tellement réglé, formaté, normatif, telle une parfaite machine à fabriquer un totalitarisme qui s'ignore, un fascisme qui ne dit pas son nom, qu'il a fini, au comble d'un paradoxe aussi vertigineux que compréhensible, par se dérégler, sans plus de limites pour le contenir dans la sphère de la raison, du simple bon sens. Nous en payons aujourd'hui, précisément, le lourd et tragique tribut ! Le système, en ces temps aux rumeurs d'apocalypse, est, manifestement, à bout de souffle : un minuscule mais surpuissant virus peut anéantir, ou presque, sinon une civilisation entière, du moins l'arrogance des hommes ! La technologie, fût-elle la plus sophistiquée, n'y peut rien : la nature, à défaut du coeur, a ses raisons que la raison ne connaît pas ! Allez, courage, hommes et femmes de bonne volonté : malgré l'immense souffrance de ce monde aujourd'hui endeuillé, et par-delà même ce douloureux avertissement qui nous étreint quotidiennement, ta guerre n'est pas perdue !

06/2021

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Techniques artistiques

Petits trésors de boutis

Comme tous les trésors qui ont dormi plusieurs siècles avant de retrouver la lumière du jour, la broderie au boutis est enfin sortie, pour notre plus grand bonheur, des armoires et des coffres de mariage de part et d'autre du Rhône, à la fin du deuxième millénaire. L'histoire de la broderie " emboutie ", prestige de Provence et de Languedoc, se perd dans la nuit des temps. L'époque médiévale en revendique la primeur ; plus tard, sous Louis XIV, le monde des Manufactures, avec ses maîtres d'Art et ses Confréries, va l'ennoblir en apportant la perfection aux gestes de " mise en bosses ". Plus près de nous, des générations de grands-mères provençales ont su, dans leur grande sagesse, préserver ce véritable trésor, fleuron de leurs trousseaux, afin de perpétuer cet héritage avec talent et sensibilité. Cet ouvrage vous invite à découvrir, au fil des pages, tous les secrets ainsi qu'une quantité de petites astuces pour renouer sans difficulté avec la tradition du vrai boutis, savoir-faire provençal unique au monde. Vous y découvrirez également des broderies particulières et inédites de la petite Camargue : le véritable point dit " de Vauvert ", les " rosettes étoilées " aériennes et le piqué de Marseille tout en courbes et transparence. Illustré de photos magnifiques, l'ouvrage propose, dans l'esprit de l'époque, une foule de petits présents faciles et rapides à exécuter que vous offrirez, tout comme autrefois pour célébrer amour, naissance, amitié... (tableautins, pochettes et sacs décorés, albums, dessus-de-berceau ou de landau, coussins pour alliances...). Les explications détaillées de chaque fiche ont été conçues pour que vous puissiez à votre tour maîtriser l'art du boutis, tradition populaire qui se doit, pour l'honneur de tous et toutes, de rester bien fait.

10/2004

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Littérature française

Le Goéland. Suivi de Le Goéland par Jean Balde et de La Poésie du bassin d'Arcachon

"... Lorsque le vol qui formait un nuage s'est dispersé par gros flocons, l'un d'eux se détache pour une royale rêverie. Celui-là glisse seul. Il est le sauvage ami du bassin vert glauque, gris de lune ou bleu ; l'ami des dunes boisées, odorantes et violettes, à l'âme solitaire ; l'ami des nuages cendrés et couleur de boue que le vent pourchasse. Il voit aller et venir les petites barques pareilles à des fourmis noires. Il voit s'élever et s'abaisser les voiles grises, les voiles rousses, les hommes courbés jeter le filet et le retirer. Il les dépasse et les domine. Il est par moments plein de joie, d'orgueil et de cris. Il est le goéland gris argent que nulle main humaine n'a touché. Son poitrail n'a jamais trempé que dans le vent, le soleil et l'eau. Il est la vie vierge. Le ciel est à lui, et l'océan, et le monde...". C'est après avoir partagé durant plusieurs mois la vie du "petit peuple" des marins et des parqueurs d'huîtres du Bassin d'Arcachon que Jean Balde écrivit ce magnifique roman d'apprentissage. Elle y dépeint un monde pittoresque et rude, dans lequel un jeune homme, jusqu'ici marqué par le sort, se rebelle, pour finalement triompher des éléments contraires. De ce reportage émerveillé, l'auteure de La Maison au bord du fleuve et de La Vigne et la Maison (réédités par Le Festin en 2017 et 2020) brosse un tableau impressionniste entre mer, terre et ciel, nuançant avec adresse les points de vue, grâce à des croquis ardents et des portraits captivants. Cette nouvelle édition est accompagnée d'une chronique d'Henri Pourrai et d'un texte de Jean Balde, initialement publié dans I : Avenir du Bassin d'Arcachon.

03/2021

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Romance sexy

The lesson. Delta Phi Kappa

A trente ans, le quotidien de Joshua Campbell se résume à sa famille, son cabinet d'avocat et quelques filles de passage. Dans son besoin absolu de contrôle, Josh a juste oublié un détail : les dommages collatéraux de ses actions de sauvetage. Belle, fille de millionnaire et étudiante en fashion-design, Lila Sincler a tout pour être heureuse. Du moins, en apparence. Parce que la réalité est tout autre. Il y a ce secret qui pèse sur son coeur, mais aussi Ethan, cet ami d'enfance qu'elle n'arrive pas a séduire. Pour le rendre jaloux, Lila est prête a tout. Et pourquoi pas à partager une nuit avec le troublant, ténébreux et autoritaire Joshua Campbell qui lui a porté secours lors d'une soirée trop arrosée. Depuis qu'il l'a goûtée lors de ce bal mémorable, Joshua rêve de mordre à nouveau dans le fruit défendu. Elle. Trop jeune, elle est surtout la petite soeur des jumeaux Sincler, ses anciens potes de la fac. Pour maîtriser son fantasme, Joshua ne voit qu'une solution : s'éloigner d'elle. Cependant, quand ses amis lui demandent de veiller sur leur cadette, Joshua n'est pas en mesure de refuser. Entre membres des Delta Phi Kappa la parole donnée est sacrée. C'est d'ailleurs à cause d'une de ces promesses qu'il se retrouve a enseigner dans l'école de mode de Lila. Si la voir tous les jours est son chemin de croix, résister à ses courbes devient un véritable calvaire. Il ne devait s'agir que d'une nuit. Pourtant, le désir insolent qui les lie, malgré leur différence d'âge, les pousse indubitablement l'un vers l'autre. Les dés sont jetés... reste à savoir qui craquera le premier ?

04/2024

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Philosophie

Mérite et reconnaissance

Le mérite fonde le désir de reconnaissance et la reconnaissance échoue toujours à reconnaître le mérite : le constat d'un tel paradoxe est le point de départ de ce travail. Tiraillée entre estime et respect, la reconnaissance malmène le mérite des sujets qu'elle juge. L'enjeu est de taille lorsque, devenant égalité des chances ou méritocratie, elle inspire des modèles politiques. Ses deux visages oeuvrent alors à la fois l'un contre l'autre et ensemble contre le mérite, transformant les échecs et les succès en sentiments d'injustice et l'invisibilité quotidienne en humiliation. Seule une analyse sémantique du mérite et de son équivocité, entre mérite d'un auteur qui s'efforce et mérite d'une oeuvre talentueuse, peut corriger cette approximation sociopolitique et les troubles psychosociaux qu'elle occasionne. Ce travail requiert l'analyse de l'inégalité, considérée tantôt comme handicap, tantôt comme injustice. L'étude de l'articulation de ces concepts et des pensées de Hegel, Ricoeur, Axel Honneth, Emmanuel Renault, Francis Fukuyama et Charles Ramond sera nécessaire pour penser un équilibre psychique, une justice sociale et une stabilité politique.

07/2019

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Histoire littéraire

Façons de voir, façons de regarder. Les Pyrénées et leurs explorateurs, 2e édition

Qu'ont-ils réellement vu ? Et comment ont-ils regardé? La perception n'est pas seulement un phénomène physiologique, mais en grande partie historique et culturel. Ni documents bruts sans détour ni exercices littéraires artificiels, les récits des premiers ascensionnistes nous donnent des indices sur une relation vécue à la montagne. Gilles Duval a retenu les auteurs les plus explicites et les plus représentatifs des XVIIIe et XIXe siècles : Daniel Defoe, Arthur Young, Louis Ramond de Carbonnières, Vincent de Chausenque, Henry Russell et quelques autres. Une arrivée lente pour un premier contact brutal. Passée la sidération devant un objet totalement nouveau, ces marcheurs phénoménaux plus ou moins ouverts au monde des "patoisants" autochtones mobilisèrent leurs références intellectuelles et émotionnelles pour ramener l'inconnu au connu : la science, la poésie, les notions esthétiques alors en vigueur (le pittoresque, le beau et le sublime), et leur mise en oeuvre dans le "jardin anglais" (emblématique de cette époque) A son tour, l'auteur porte sur eux un regard interrogateur, admiratif et parfois irrévérencieux, afin de mieux comprendre nos propres pratiques, filles de la voiture, du tourisme de masse et d'Internet. Passer sans habiter.

03/2021

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Concours administratifs

Selor testen - Situatiebeoordelingstest

Dit boek is bedoeld voor al wie het Selor©-examen wil afleggen en zich zo goed mogelijk wil voorbereiden op de situationele beoordelingstest. De situationele beoordelingstest heeft tot doel het gedrag van de kandidaten in een professionele omgeving te evalueren. Elke vraag omvat een scenario van een werksituatie met vier mogelijke reacties. Voor elke reactie moet de kandidaat bepalen in welke mate de reactie al dan niet gepast is voor de situatie. Sommige kandidaten zien het belang van een methodologie niet in bij het beantwoorden van de vragen, omdat zij de beoordeling van de reacties als een puur subjectief gegeven beschouwen. Dat is echter niet zo. Er bestaan immers regels om te bepalen of een reactie wel of niet gepast is voor een situatie en aan die regels is een verhoogde mate van zekerheid gekoppeld. Deze regels zijn gebaseerd op de gedragsindicatoren die zijn gedefinieerd in het Competentiewoordenboek van de federale overheidsdienst. De slaagkansen van de kandidaten zijn dus veel groter als hij voor de test deze regels volgt. Het welslagen van deze situationele beoordelingstest is in de eerste plaats een kwestie van methodologie en oefening. De kandidaat vindt in dit werk de essentiële handvaten om te slagen voor deze test : -een analyse van de geteste competenties, -een gedetailleerde methodologie geïllustreerd met voorbeelden, -4 testen van telkens 20 vragen, ingedeeld per niveau (A, B, C en D), -een gedetailleerde beschrijving van de oplossing voor elke vraag, -een evaluatierooster van de competenties. De vragen zijn vergelijkbaar met de vragen die door Selor werden gesteld in 2020.

09/2021

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Littérature étrangère

Les jours de silence

Porté par une grâce et un style uniques, ce roman d'apprentissage livre le portrait complexe d'une famille du Vieux Sud pétrie de littérature, mais incapable de trouver les mots pour exprimer ses grandes joies et ses infinies douleurs. Convoquant Poe, Wolfe, Faulkner ou Salinger, Phillip Lewis livre un futur classique des lettres américaines. Sur un contrefort élevé des Appalaches se tient une étrange demeure, curiosité de verre et d'acier, que chacun, dans le petit village d'Old Buckram, prétend maudite. C'est ici que vivent les Aster. Il y a le père, Henry Senior, intellectuel autodidacte, homme de lettres révolté dans une contrée hostile aux bibliophiles. La mère, Eleonore, femme insoumise et lumineuse, qui partage ses journées entre la contemplation de la nature environnante et l'élevage de pur-sang. La cadette, Threnody, adorable fillette affublée d'un prénom imprononçable tiré d'un poème de son père. Et, au milieu, se tient Henry Junior, petit garçon sensible et attentif, qui passe le plus clair de son temps caché dans la bibliothèque, à regarder, fasciné, la figure paternelle noircir, jour et nuit, les feuillets qui composeront le roman de sa vie. Des années plus tard, Henry Junior n'a qu'une idée : quitter Old Buckram. Fuir pour devenir un homme ; fuir les montagnes et ce silence intranquille qui le ronge ; et, surtout, fuir pour tenter de comprendre ce qui a poussé son père, un matin, à abandonner les siens, en emportant avec lui son mystérieux manuscrit...

08/2018

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Sports

Le Tour de France et la France du Tour

Le 19 juillet 2019, le Tour de France célèbre les 100 ans du maillot jaune, imaginé par Henri Desgrange pour permettre aux spectateurs de reconnaître le premier de la course. Jaune, comme le soleil de juillet. Jaune, comme le quotidien sportif L'Auto, créateur et organisateur du Tour. Les plus grands champions (Coppi, Bobet, Anquetil, Merckx, Hinault, LeMond, Indurain, et Armstrong, le banni) ont ramené plusieurs fois le maillot jaune à Paris. D'autres l'ont porté une journée, couronnant ainsi de jaune leur palmarès. Et Raymond Poulidor a conquis sa gloire en courant après tout au long de sa carrière. Mais, pendant la course, la vie continue. Les événements n'ont pas manqué au cours des mois de juillet des cent dernières années : signature du Traité de Versailles, accords de Genève, fin de la guerre d'Indochine, victoire de Charly Gaul faisant écho au retour du général de Gaulle en 1958, suites des remous des émeutes de mai 68, premier pas sur la lune quelques heures après la première victoire d'Eddy Merckx. Mille histoires lient le Tour et la politique, les champions et les présidents. Aucun Français ne l'a gagné depuis Bernard Hinault en 1985, mais le Tour de France, ce mythe national, reste un monument sportif en même temps qu'une immense fête, avec le maillot jaune pour drapeau. Devenue journaliste pour pouvoir suivre le Tour de France, Béatrice Houchard a couvert six campagnes présidentielles pour La Nouvelle République du Centre-Ouest, La Vie, Le Parisien, Le Figaro et L'Opinion. Elle est notamment l'auteure de Faut-il arrêter le Tour de France ? (Larousse, 2009) et Le Fait du Prince (Calmann-Lévy, 2017).

05/2019

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Beaux arts

Gaston Chaissac. Puzzle pour un homme seul

Qui était Gaston Chaissac (1910-1964) ? Cet autodidacte, ce non-conformiste de la peinture et de l'écriture a mené la vie difficile d'un cordonnier sans travail qui, d'un village rural de Vendée à un autre, a refusé de se satisfaire de sa condition. Homme du commun, il est devenu un personnage hors du commun. Il était connu comme peintre et comme écrivain à la fin des années 1940, grâce à Raymond Queneau, Jean Paulhan et Jean Dubuffet. Sa peinture, de plus en plus recherchée par les amateurs, échappe dans la seconde moitié des années 1970 à l'ombre de Dubuffet et à l'étiquette de l'art brut pour se voir reconnaître une place particulière dans l'histoire de la peinture contemporaine. L'oeuvre littéraire, plus confidentielle, est éclatée en une multitude de lettres adressées à une infinité de correspondants, lettres dont un petit nombre seulement a pu être édité. Le domaine artistique de Chaissac est imbrication de couleurs, de souvenirs, de fantasmes. C'est une reconstruction du monde par un jeu de puzzle, et ce livre se veut à son image. Tentative de recréation du personnage, dans un refus de séparer l'homme, le peintre, l'épistolier, il comprend des analyses, des témoignages, beaucoup d'extraits de lettres. Atravers le fractionnement de ces écrits, la plupart inédits, se dégage le portrait d'un peintre qui avait une manière à lui de transfigurer les choses abandonnées, les déchets méprisés, les gens oubliés, les mots perdus. L'originalité de la structure, la richesse du contenu ont été soulignés par la critique lors de la première édition.

09/1992

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Histoire de France

Le siècle traversé. Souvenirs de neuf décennies

Le Périgord de Jacquou le Croquant. La ligne bleue des Vosges au temps de l'Europe sans passeports. Chéchias et casquettes dans le port d'Alger. Le petit train d'Arpajon devant la grille du Luxembourg et l'omnibus Panthéon-Courcelles descendant la rue Soufflot. Lampes à huile et feu de boulets au ministère de l'Intérieur : toute la modernité en 1913. Le drame de Sarajevo. La folle journée du 11 novembre 1918. Sartre en hypokhâgne. Maurras et Maritain. Brunschvicg, Jankélévitch, Raymond Aron, Simone Weil, etc. Claudel, Lyautey, Mauriac. Sur le lac du bois de Boulogne, Hélène et Simone de Beauvoir. Maurice Merleau-Ponty et Zaza. Heidegger et Cassirer à Davos. De Le Revue universelle à Esprit. Gabriel Marcel et Jean Wahl. Berlin en 1935. Goebbels et Carl Schmitt. Mai 40 au centre d'état-major de Compiègne. Tournier et Nimier en philo à Neuilly. Au printemps 44, Sartre et Bataille disputent du péché avec Daniélou et Massignon. L'agrégation de philosophie : Althusser, Foucault, Deleuze, Derrida, Jean d'Ormesson et les autres. Teilhard de Chardin ouvre une avancée nouvelle vers le point Oméga. De l'abbaye de Pontigny au Cercle de Royaumont et au Centre culturel de Cerisy. Des Chaises au Roi se meurt. Le Nouveau Roman et l'Oulipo. A Pondichéry et Sit-Sat-Ananda. Le happening de 68 entre les communistes du SNESup et le cabinet du doyen Durry. L'éclatement de la vieille Sorbonne et les grandes heures de Vincennes... Maurice de Gandillac, longtemps professeur d'histoire de la philosophie à la Sorbonne, auteur de Genèses de la modernité et animateur des décades de Cerisy, nous livre ici sa "traversée du siècle" .

09/1998

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Cinéma

La maison cinéma et le monde. Tome 4, Le Moment Trafic 1991-1992

Avec ce quatrième et dernier volume de La Maison cinéma et le, monde s’achève la publication des écrits de Serge Daney jusqu’ici dispersés dans divers journaux ou revues, catalogues ou programmes souvent introuvables aujourd’hui. Après le temps des Cahiers et les années Libé, voici venu, trop bref mais si intense, le moment Trafic, du nom de la revue qu’il fonde avec quelques amis (Raymond Bellour, Jean-Claude Biette, Sylvie Pierre et Patrice Rollet) en décembre 1991, alors qu’il se sait déjà condamné par la maladie (le sida). Il ne pourra en concevoir que les trois premiers numéros avant sa mort annoncée, le 12 juin 1992. C’est le moment où, pressé par le compte à rebours de sa propre vie, Serge Daney porte à incandescence son rapport au cinéma et rédige certains de ses plus beaux textes, avec une ambition affichée d’écrivain et dans le cadre d’une revue dont il a voulu le moindre détail, de l’absence revendiquée d’éditorial à la méfiance envers les rubriques habituelles de la critique, en passant par le refus de l’illustration pour l’illustration. L’écriture seule à charge d’y décrire le mouvement des films et de nous apprendre comment vivre avec les images. Mais c’est aussi le moment ultime où, en toute conscience, Serge Daney fait le point sur son existence de ciné-fils et de passeur dans les entretiens approfondis qu’il accorde alors à Art press, à Esprit, aux Inrockuptibles, au Monde ou à 24 Images, et qui constituent les compléments indispensables à ceux de Persévérance ou d’Itinéraire d’un ciné-fils.

11/2015

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Cuisine

Ma vie, une affaire de cuisine

Ambassadeur de la cuisine de la mer, taquinant le turbot, la sole et le requin, promoteur des coquillages et des crustacés, hissé au firmament de la gastronomie française à la force des casseroles, Jacques Le Divellec domine en maître queux l'esplanade des Invalides à Paris. A l'occasion de ses soixante-dix ans, le chef a accepté de raconter sa vie. Et quelle vie ! Du grand-père, né en 1848 sous Louis-Philippe, à la mère, cordon bleu fin et délicat, qui fait du poisson sa spécialité, et au père, bistrotier dans les Halles, Jacques a de qui tenir. On le suit à l'école hôtelière, au Grand Véfour aux côtés de Raymond Oliver, dans l'hôtel particulier du maréchal Juin, puis à La Rochelle, sur les terres familiales, des bords de la Seine aux rives des mers du Sud : une existence qui ne manque ni de piquant, ni d'émotion, où l'humour le dispute à la grivoiserie, où les papilles sont toujours en éveil, d'un homard à la presse à un foie gras aux langoustines... La table du Grand Jacques est celle des voyages et des anecdotes, où se bousculent Fernand Raynaud, Johnny Hallyday, Rostropovitch et Robert Mitchum, ou encore François Mitterrand, Edouard Balladur et Bernard Tapie. Tout ici est affaire de gourmandise, de fourneaux, de tours de main, de recettes distillées au coin des confessions. Mais cette " affaire de cuisine " est surtout une leçon de vie, qui nous parle d'un temps où l'acharnement au travail, la passion du savoir transmis, la force de la sagesse populaire conféraient à la perfection artisanale la puissance et la beauté du grand art.

09/2002

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Littérature française

Comilédie

"Je ne suis pas votre homme. Vous êtes beaucoup trop génial pour moi. Vraiment. Voyez Sollers, je vous l'ai dit cent fois ! Sollers aussi est génial. C'est lui votre interlocuteur. Je vous l'assure." C'est par ces mots que Gérard Bourgadier refusa ce manuscrit pour L'Arpenteur en 1995. Sollers ne le publia pas non plus... Plus de 20 ans après, voici enfin publié ce roman que l'auteur présente comme son chef-d'oeuvre, en tout cas une oeuvre propre à le faire rentrer dans la catégorie somme toute assez restreinte des "fous littéraires". Voici un extrait de la lettre de présentation de l'auteur aux éditions Tinbad en 2015 : "Excentrique, étrange, irréel. [...] structuré comme un solo d'Albert Ayler ou Ornette Coleman. Jazz. Il est écrit sur les harmoniques. Vertical, pointé vers le soleil, à la manière d'un nouage indéfini du langage sur lui-même tournant dans une structure en spirale. [...] L'intrigue (le squelette) y est simple : deux jumeaux foetus dans le ventre de leur mère décident de ne pas sortir par la voie naturelle mais par l'oreille de la parturiente (Rabelais, n'est-ce pas...) Avant leur ascension, ils cousent (nous y voici), ils cousent son vagin, crimen amoris (aidés par le lecteur). Ensuite, ils causent. Ils causent littérature, philosophie, théologie... Comilédie s'inscrit dans la ligne tracée par Raymond Roussel, Artaud, Joyce (cher Tinbad le Tailleur), Jarry, Queneau, ou encore Dubuffet, agitateurs de folies littéraires. Il est à lire comme l'urinoir de Duchamp se regardait : comme une entreprise de démolition de la littérature, un éloge du mauvais goût."

03/2017

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Chanson française

Les choses qu'on ne dit pas. Edition revue et augmentée

Yves Duteil reprend son courrier en retard : il s'adresse aussi bien à Dieu qu'à Alfred Dreyfus, Barbara, Brassens, Renaud, sa mère trop tôt disparue qui lui a donné le goût des mots et de la musique, son petit-fils, la Corse... Autant de lettres pour exprimer ses sentiments, à travers lesquelles il se dévoile et s'engage. Les secrets d'Yves Duteil " Lorsque j'ai commencé à composer ces lettres, je n'appréhendais pas la route intérieure qu'elles allaient tracer, le bonheur que j'allais éprouver à dire les rencontres, les êtres, les événements qu'elles évoquent, les souvenirs qu'elles font renaître. Je ne concevais pas encore le plaisir de s'adresser d'égal à égal à la Terre, la Musique, Dieu ou la Politique... Et, surtout, je ne savais pas encore que cette mosaïque serait le portrait d'une vie. On ne dit pas assez aux gens qu'on aime qu'on les aime... Peut-être n'est-il jamais trop tard pour mettre des mots sur l'essentiel ? " L'enveloppe qu'on décachette, la couleur de l'encre, la texture du papier... Pour Yves Duteil, rien ne remplace vraiment l'émotion de recevoir une lettre manuscrite. Il s'adresse ici aussi bien à Dieu qu'à Alfred Dreyfus, Georges Brassens, Barjavel, Raymond Devos, Barbara, Renaud, Félix Leclerc, Renaud, le dalaï-lama, sa mère trop tôt disparue qui lui a donné le goût des mots et de la musique, son petit-fils, la Corse... Sans oublier sa chère Noëlle. Autant de lettres pour exprimer ses sentiments, se dévoiler et s'engager.

02/2022

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Littérature française

Je suis comme une autruche qui regarde entre ses jambes. Chroniques incohérentes

Moi j'ai toujours été révolté, je n'ai jamais été désespéré. Peut-être parce que chez nous, jusqu'à moi en tous cas, on est pauvres de père en fils ! ... Un pauvre qui n'est pas révolté est encore plus pauvre que les autres pauvres. Un pauvre désespéré n'a plus qu'à mourir de faim. Les pauvres n'ont pas les moyens de s'offrir le désespoir. Le désespoir, c'est un luxe de riches. Heureusement, nous les pauvres, on résiste aux intempéries et on se contente de peu. On n'a pas le choix si on veut vivre. Et la vie n'est pas un choix, c'est un droit. Un jour j'ai demandé à un copain, rescapé d'Auschwitz, comment il arrivait à tenir debout pendant les interminables appels du matin. Il m'a répondu "Qui veut vivre un peu plus est condamné à l'espoir". Maude Daubercies est un vieil universitaire lillois de 86 ans retiré depuis 1996 dans son ashram bassement vivarais au milieu de ses amis les sangliers ardéchois. Il a longtemps enseigné les techniques de communication dans des écoles du Nord de la France : IUT informatique de Lille1, IPA, Centrale Lille, ESC Lille, MIAGE, MSG...) et dans des grandes entreprises de cette région. Il a écrit un essai "Le jeu des mots chez Raymond Queneau" et une thèse "André Frédérique, l'humour et le suicide". Aujourd'hui il emploie sa retraite à cultiver son potager et à écrire des choses : une bonne dizaine de romans et d'almanachs délirants au Seuil, au Cherche-Midi entr'autres ainsi que deux BD chez Glénat.

02/2021

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Anglais apprentissage

Le bouquin de l'humour. Suivi de Sky my husband ! Ciel mon mari !

"Ne nous prenons pas au sérieux, il n'y aura aucun survivant", disait Alphonse Allais. Cette formule pourrait résumer l'esprit de ce livre, foisonnant de mots d'esprit et autres joyeusetés, comme la philosophie de son auteur qui a fait de l'humour un art de vivre. Conçu de manière thématique, ce volume démontre qu'aucun sujet ne résiste au plaisir d'en rire, aussi bien l'âge, les moeurs, la famille, l'amour, la gastronomie que la maladie et même la mort. "Marx est mort. Dieu est mort. Et moi-même je ne me sens pas très bien", ironisa ainsi, en parodiant Mark Twain, Woody Allen, qui occupe une place de choix dans cette anthologie. Un florilège qui offre au lecteur une grande variété de styles et de formes, du roman au théâtre, du poème à la saillie et au simple calembour. Autant de domaines où se sont exprimés la verve satirique, le goût et le sens de l'absurde de Tristan Bernard, Sacha Guitry, Jules Renard, Roland Dubillard ou Raymond Devos. Mais c'est dans le monde anglo-saxon, avec George Bernard Shaw, Jerome K. Jerome, les Marx Brothers ou Winston Churchill que l'humour s'est imposé, de façon naturelle et éclatante, comme un mode de pensée à part entière. "Si les Anglais peuvent survivre à leur cuisine, ils peuvent survivre à tout", écrivait l'Irlandais Bernard Shaw. Jean-Loup Chiflet rend hommage au nonsense anglo-saxon à travers Sky My Husband, l'un de ses plus grands succès, ici réédité après avoir été salué comme un modèle du genre.

11/2015

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Cinquième République

Camille Daridan, le plus fort. Histoire sociale d'une épopée cycliste dans la Guadeloupe des années post Seconde Guerre mondiale

Si l'on considère que l'histoire du sport, observée dans ses petits détails nous permet de voir la texture culturelle d'un groupe humain, l'auteur a voulu, à partir de l'épopée de Camille Daridan, saisir la pratique du cyclisme en tout ce qu'elle comporte d'émotions et d'expériences sociales, dans la vie d'une Guadeloupe, au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Cet ouvrage n'a donc pas pour objectif premier de relater simplement le parcours d'un champion cycliste du début des années cinquante, qui aura marqué son temps, à travers ses exploits et l'engouement populaire qui a salué sa rivalité avec Edouard Ursule, les frères Carlos, Jules Houllier, Honoré Vent, Raymond Forbin, Gualbert Colombo etc. A travers le récit de Camille Daridan et de sa dimension tant sportive que personnelle, se livre ici un pays profondément marqué par le sucre roi, et par la mise hors sol de ces petites gens qui constituent la grande majorité de la population. Dans cet ouvrage, c'est une Guadeloupe qui est décrite avec ses contradictions, ses divisions, ses socialités différentes révélées par la pratique du vélo, à l'aune de laquelle on lit une société structurée par l'esclavage, aboli il y a à peine plus d'un siècle, au moment où le personnage central du récit fait son entrée officielle dans le peloton des coureurs cyclistes guadeloupéens. Sous la pédalée de Camille Daridan et de celle du peloton cycliste des débuts de la Départementalisation, c'est la mémoire sociale, voir économique, de la Guadeloupe qui est ainsi parcourue.

08/2022

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Beaux arts

Claude Vicente. Hommage (1929-2017)

Né à Oran, Claude Vicente (1929-2017) est successivement l'élève des écoles des beaux-arts de sa ville natale, d'Alger et, enfin, de Paris, dans les ateliers de Maurice Brianchon et de Raymond Legueult. Cette formation l'engage dans la vocation d'enseignant qu'il accomplira sans interruption de 1955 à 1989. Directeur de l'Ecole des beaux-arts d'Oran de 1961 à 1965, il assume le même poste à Tourcoing de 1967 à 1986, puis à Douai, de 1986 à 1989. A Oran, il est sensible au sentiment nationaliste de ses étudiants et reste à son poste après l'indépendance. A son arrivée en France, il accueille ses élèves venus d'Algérie et, notamment, à Tourcoing, Mahjoub Ben Bella dont il aide l'installation dans le Nord. Avant cette carrière dans l'enseignement, Claude Vicente avait occupé le poste de chef du Centre Régional de l'Artisanat en Algérie. L'hommage que La Piscine rend aujourd'hui à cette belle figure discrète et réservée s'attache à l'évocation des passions de l'enseignant, du collectionneur et de l'artiste qui toute sa vie garda une part de lui dans le souvenir de l'Algérie. L'exposition présente le peintre et le graveur, intimiste par tempérament, qui associait l'expression d'une certaine impulsivité et d'une belle sensibilité à la rigueur revendiquée comme la marque d'une réflexion poussée et d'une forte maîtrise de soi. Après une première période figurative, solide et très construite, sa peinture a tendu à l'abstraction sans jamais cependant renoncer totalement à un besoin de communication par l'expression, même ténue, du réel.

03/2019

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Théâtre

Avec toute mon admiration suivi de Attentat meurtrier à Paris, 320 morts 800 blessés

Avec toute mon admiration : La grande et exubérante actrice Eléonor Ravel, née à l'époque où Raymond Poincaré faisait occuper la Ruhr, partage sa vie et son appartement parisien avec Thomas Langevin, un sexagénaire, qui est à la fois son majordome, son ami, son complice, et sans doute davantage encore... Un jour, Eléonor accepte de recevoir un "jeune auteur", Christian Le Fils, la quarantaine, qui nourrit pour elle une admiration sans borne, dangereuse, et lui propose le rôle principal d'une pièce qu'il a écrite exclusivement pour elle... Or ce rôle n'est pas sans rapport avec celui qu'elle a refusé à Ingmar Bergman en 1957, dans un film resté finalement à l'état de projet, Les Ombres Rouges... Eléonor acceptera-t-elle de jouer un dernier rôle, le dernier ? Attentat meurtrier à Paris, 320 morts 800 blessés : Katharina, la quarantaine, atteinte d'un mal incurable, décide de mourir accompagnée par le plus grand nombre afin que les médias parlent d'elle... A-t-elle réellement déposé une bombe dans un lieu public pour théâtraliser sa fin ou cette bombe n'est-elle que la déposition publique d'un phantasme explosif ? De passage dans la chambre conjugale après l'acte fatal, Katharina est-elle toujours vivante, ou n'est-elle plus déjà que le rêve de l'homme d'affaires qui dort, son pauvre mari au planning surchargé, qui n'a pu juguler le drame ? Créée en 1985 au Théâtre de l'Athénée par Marie-Christine Barrault, dans une mise en scène de Gilles Atlan, cette pièce se révèle, à la lumière de récentes tragédies où s'épousent solitude et folie, d'une redoutable et troublante actualité.

12/2003

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Criminalité

Penser les génocides. Itinéraires de recherche

Comment travailler sur les génocides et les crimes de masse ? Comment parvenir à élaborer des savoirs, lorsqu'on est confronté quotidiennement à des récits et à des témoignages insoutenables ? Quelles sont les responsabilités scientifiques et sociales des chercheurs et chercheuses étudiant ces sujets qui défient l'entendement humain ? Ce livre ambitionne d'approfondir la connaissance de ces atrocités mais aussi d'apprécier les efforts considérables déployés par les scientifiques pour parvenir à comprendre de tels phénomènes, à la fois uniques dans leurs mises en oeuvre mais comparables dans leurs mécanismes d'éradication de groupes humains et de personnes. Les spécialistes réunis ici ont accepté de réfléchir à leurs relations avec leur objet de recherche et d'enseignement, d'expliquer pourquoi celui-ci s'est progressivement imposé à eux, d'exposer comment leur choix a emprunté des chemins personnels ou procédé d'interrogations que les champs disciplinaires peinent à assumer. Ils et elles se confient aussi sur l'épreuve et les vertiges qu'entraîne la confrontation avec des passés aussi terrifiants, confrontation destinée à armer la connaissance et à lui redonner du pouvoir face à des mondes de destruction et de négation. Avec les contributions de Taner Akçam, Claire Andrieu, Annette Becker, Irène Bellier, Alain Blum, Johann Chapoutot, Jean-Pierre Chrétien, Catherine Coquio, Christian Delage, Isabelle Delpla, Ingolf Diener, Sarah Gensburger, Fatma Müge Göçek, Jan Gross, Anne Yvonne Guillou, John Horne, Joël Hubrecht, José Kagabo, Dzovinar Kévonian, Raymond H. Kévorkian, Hans-Lukas Kieser, Reinhart Kössler, Joël Kotek, Anouche Kunth, Sandrine Lefranc, Sarah Lozé, Henning Melber, Claire Mouradian, Véronique Nahoum-Grappe, Renée Poznanski, Richard Rechtman, Yves Ternon, Karine Vanthuyne.

10/2021

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Littérature francophone

Les folles années. Tome 3, Thalie et les âmes d'élite

1925. Thalie a enfin entre les mains son diplôme de médecine. Elle se rend vite compte qu'il s'agissait de l'étape la plus facile. Il lui reste maintenant à se constituer une clientèle, dans un monde où l'idée qu'une femme fasse carrière soulève tous les soupçons, et à affronter la misère humaine. Heureusement, elle peut toujours compter sur l'appui des membres de sa famille, en particulier sur Mathieu, jeune professionnel qui sera bientôt père. À l'époque, l'économie tourne à plein régime, la province de Québec semble se couvrir de chantiers. Des États-Unis vient un vent de modernité, alimenté par la presse à grand tirage, la musique populaire et le cinéma, qui proposent une façon de vivre plus libre, davantage orientée vers les plaisirs. Mais l'Église catholique entend protéger les âmes contre les idées nouvelles. Depuis le titulaire du diocèse jusqu'au dernier prêtre, dont Émile Buteau, curé de la paroisse Saint-Roch, chacun participe à une véritable croisade contre toutes les dangereuses innovations, depuis le vote des femmes et leur accès aux professions jusqu'aux affiches de cinéma. Mais multiplier les interdits ne suffit pas. Les membres du clergé cherchent des modèles à offrir à la jeunesse. Les âmes sont soigneusement scrutées, à la recherche d'une religiosité précoce. Un candidat à la sainteté de 16 ans, Raymond Lavallée, devient la cause d'un affrontement entre Thalie, qui entend ramener le garçon à des habitudes de vie plus saines, et son oncle, le curé Émile Buteau, qui alimente sa crainte morbide du péché et sa recherche obsessive de moyens de se mortifier.

10/2021

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Histoire internationale

Le comté de Tripoli. Etat multiculturel et multiconfessionnel (1102-1289)

L'ouvrage publié ici - Le comté de Tripoli, état multi-culturel et multiconfessionnel (1102-1289) - présente une double particularité? : il est le premier à faire le point sur cet état (le seul, dans l'Orient latin, à être de langue d'oc et non de langue d'oil), marqué par la présence de seigneurs du Midi de la France, depuis le livre classique de Jean Richard, Le comté de Tripoli sous la dynastie toulousaine (1102-1187), dont l'auteur a bien voulu apporter sa précieuse contribution au présent ouvrage ? ; par ailleurs, quelques-uns des coauteurs enseignant au Liban (Université Saint-Esprit de Kaslik, Université libanaise) ou étant spécialistes de l'Orient médiéval, l'accent est fortement mis sur le rôle des autochtones (Maronites, Syriaques melkites et jacobites, entre autres). Cette insistance correspond bien à la nature des relations intercommunautaires dans le comté de Tripoli, du moins jusqu'aux victoires de Saladin, sultan d'égypte et de Syrie à la fin du XIIe siècle ? : le comté est créé par Raymond IV de Saint-Gilles, comte de Toulouse et marquis de Provence, qui avait participé à la Reconquista ibérique et entretenait des esclaves musulmans sur ses terres provençales. Dans le comté, dont la confrontation avec Saladin reste discrète, les combattants pratiquent plutôt la razzia (complémentaire des échanges économiques entre Tripoli et les émirats arabes riverains de l'Oronte) que la guerre. à partir du milieu du XIIIe siècle, le comté de Tripoli, associé depuis le tournant du XIIe siècle à la principauté d'Antioche sous une même dynastie, normanno-poitevine, entre docilement dans le jeu politique d'un état presque indigène ? : le royaume d'Arménie cilicienne.

10/2010

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Critique littéraire

Céline et Cie. Essai sur le roman français de l'entre-deux-guerres

Le cas Céline ne cesse défrayer la chronique, rarement littéraire. Collabo génial à qui l'on pardonnerait tout pour avoir écrit le Voyage au bout de la nuit ? Henri Godard ne l'entend pas de cette oreille. Préférant le commentaire à l'anathème, il entreprend dans Céline et Cie de réinscrire l'oeuvre célinienne dans le vaste ensemble littéraire français de l'entre-deux-guerres et au delà. Non un Céline de tour d'ivoire livré à ses démons, mais un Céline que l'on pourrait situer non loin d'autres trajectoires "existentielles", comme les nomme Henri Godard , telles celles d'André Malraux ou de Louis Guilloux. Un certain réseau de connivences faisant écho à l'effondrement spirituel de la vielle Europe dont Malraux et Guilloux, aussi bien héritiers de la Première Guerre mondiale, ont été les témoins. Mais pas les seuls et pas de la même manière, si l'on pense à des auteurs aussi dissemblables que Jean Genet, Jean Cocteau, ou Raymond Queneau. Loin d'être un essai de plus sur Céline, ce livre dessine une nouvelle géographie de la littérature française d'après guerre. Ce ne sont plus les fondamentaux du roman balzacien qui font la loi, mais la réalité d'un personnage du roman moderne, insaisissable, fluctuant et obscène, subversif au sens propre. Dans cette histoire, Céline occupe la place d'un grand solitaire, mais rattaché à son temps. Ce lien paradoxal est l'objet même de ce livre. Ce livre fait en quelque sorte suite à Une grande génération. Céline, Malraux, Guilloux, Giono, Montherlant, Malaquais, Sartre, Queneau, Simon, paru en 2003 dans la collection blanche.

02/2020

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Littérature francophone

Bien mal acquis

"Puisque vous êtes en train de visionner cette cassette, c'est que je suis déjà mort et que, à tort ou à raison, vous avez trouvé la caisse. Après avoir entendu ce que je vais vous dire, ce sera à vous de prendre des décisions en connaissance de cause. Quoi qu'il en soit, bon courage à vous". C'est par ces mots que s'ouvre Bien mal acquis... le nouveau roman de Martine Magnin. D'emblée, on a l'impression qu'on va avoir affaire à un polar, mais même si un fait divers est à l'origine de tout ce qui va se dérouler dans ce roman, l'affaire strictement policière passe rapidement au second plan. Dans ce roman choral, quatre personnages nous racontent à tour de rôle leur histoire en lien avec ce drame. - Régis, le garagiste, la conscience perturbée par la découverte de ce magot et de la cassette. - Hortense, belle-soeur de Raymond, le garagiste décédé, naïve et généreuse. - Henri, le mari d'Hortense, trop souvent absent. - Monsieur Fernand, assureur à la retraite tracassé par son dernier dossier, qui fait des Haïkus. On est dans le sud de la France dans le Gard, en Camargue où nous allons suivre ces personnages qui se débattent avec leur quotidien bouleversé. Heureusement, il y a le soleil, les senteurs, l'amitié. Bien mal acquis... est un roman puzzle, dans lequel les pièces s'imbriquent petit à petit. Un roman qui montre que tout le monde peut déraper mais que l'essentiel est d'éviter la sortie de route. Ce livre généreux plein de sensibilité, de suspense et d'humour se déguste avec un grand plaisir.

06/2021

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Résistance

Le moment Daniel Cordier. Comment écrire l'histoire de la Résistance ?

Le 9 juin 1983, dans le cadre de la commémoration du 40e anniversaire de la fondation du Conseil national de la Résistance et de l'arrestation à Caluire de Jean Moulin, le résistant Daniel Cordier était invité par l'Institut d'histoire du temps présent à intervenir publiquement à la Sorbonne en qualité d'historien. Il y dévoila les premiers fruits de son travail, exclusivement fondé sur des sources écrites.'Suivit une table ronde réunissant des historiens et des dirigeants de la Résistance. Elle donna lieu à une intense discussion entre partisans d'une histoire conçue à partir des seules sources écrites et tenants d'une écriture prenant en compte la voix des protagonistes. En présentant les textes de la journée de 1983, Laurent Douzou décortique ce moment en le resituant dans l'effort accompli dès 1944 pour écrire une histoire documentée, malgré un accès longtemps difficile aux archives. Il le met en relation avec la distance prise depuis 1983 vis-à-vis des témoins. La "table ronde" de 1997, qui opposa Lucie et Raymond Aubrac à des historiens (dont Daniel Cordier) soucieux de les entendre s'expliquer sur un certain nombre de faits, fut à cet égard un point d'aboutissement en même temps qu'une voie sans issue. Le "moment Daniel Cordier" permet ainsi de mieux évaluer l'apport de ce dernier à l'histoire de la Résistance et de penser la difficulté à composer avec la parole des acteurs pour aboutir à une histoire à la fois complexifiée, incarnée et critique : à quels écueils l'écriture de cette histoire fut-elle et reste-t-elle confrontée ?

10/2021

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Littérature anglo-saxonne

Ce que nous cache la lumière

Tout absorbés qu'ils sont par leurs affaires de coeur, de foi, d'argent, par leurs marottes diverses et variées, occupés à peser les avantages et les inconvénients de la vie au sein de petites communautés aussi soudées que scrutatrices, les personnages de ces nouvelles tentent d'affronter les déceptions du quotidien. Ce sont des voix discrètes, rarement entendues, des vieilles filles un peu tristes, des ferrailleurs, des artisans, des retraités... souvent détestables, parfois admirables. Sur les rives du Mississippi, sous la neige du Minnesota ou dans les montagnes de Caroline du Nord, Tim Gautreaux cartographie des existences bien loin des mondanités et des grands drames. Il manie la malchance sans sentimentalité, nous offre dans une prose ciselée des histoires bouleversantes ou hilarantes et, surtout, nous rappelle avec humour et empathie qu'il est, en général, inutile de prendre les choses trop au sérieux. Né en 1947 à Morgan City, Louisiane, fils d'un capitaine de remorqueur, Tim Gautreaux est professeur émérite d'anglais à la Southeastern Louisiana University. Il est l'auteur de trois romans publiés au Seuil : Le Dernier Arbre, Nos disparus et Fais-moi danser, beau gosse. Ce que nous cache la lumière, recueil rassemblant le meilleur de ses nouvelles depuis le début de sa carrière, révèle une nouvelle facette de cet écrivain qualifié par ses pairs de " Conrad des bayous ", dans la lignée de John Cheever ou de Raymond Carver. " Gautreaux sait dénicher l'extraordinaire au sein des vies les plus ordinaires, dans une prose aussi précise et mémorable que de la poésie. " Ron Rash Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Marc Amfreville

10/2021