Recherche

Cheminements

Extraits

ActuaLitté

Musique, danse

Correspondance

Cent vingt ans après la mort du compositeur, la Correspondance de Moussorgski restait inaccessible en traduction française. Elle recèle néanmoins d'incalculables richesses. Outre les informations biographiques grâce auxquelles on peut retracer le parcours personnel et musical du compositeur entre sa dix-huitième année et sa mort, elle permet de cerner sa personnalité, avec ses zones d'ombre et de lumière : ses prises de position sur les sujets brûlants de son époque (l'amour de la Russie, l'abolition du servage, les bruits de guerre en 1870... ) s'expriment avec une violence parfois saisissante. Au travers de ces lettres c'est son activité de créateur que l'on peut suivre, avec le cheminement parfois lent et progressif, parsemé de périodes de doute et d'enthousiasme, de certaines partitions maîtresses, telle La Khovantchina. Ses conceptions esthétiques font également l'objet de développements importants qui, sur des sujets de fond, renferment des assertions indispensables à la compréhension en profondeur de l'œuvre du compositeur et de ses visées artistiques. Le groupe des Cinq auquel appartenait Moussorgski n'était pas une " école " ou une phalange où l'unanimisme aurait été de rigueur, bien au contraire. Les divergences esthétiques ou personnelles entre ses différents membres s'expriment parfois violemment dans la correspondance, et des ruptures interviennent, avec Balakirev lorsqu'il juge sévèrement Une nuit sur le mont Chauve ou avec César Cui qui écrit un article très critique sur Boris Godounov. Si le ton est vif avec les plus proches, il l'est encore plus avec les compositeurs de tendances opposées : Tchaïkovski et Anton Rubinstein en particulier concentrent les attaques les plus virulentes de Moussorgski. Les correspondants de Moussorgski ne sont pas tous musiciens l'intérêt de cet échange épistolaire dépasse ainsi la sphère strictement musicale et apporte des témoignages d'importance sur l'ensemble de la vie culturelle en Russie durant la seconde moitié du XIXe siècle. La personnalité originale de Moussorgski s'exprime dans une langue vigoureuse et audacieuse, qui, par ses constructions verbales, ses inventions de langage, manifeste un tempérament littéraire aussi créatif que celui du musicien.

04/2001

ActuaLitté

Littérature française

Le roman rouge - Tome I

" Le roman rouge répond en dérision, et il lui arrive de dire " Si vous voulez rassembler, cessez de me mettre à l'écart. " Le roman rouge est une tache rouge qui éclabousse et salit la page blanche, le roman rouge est comme une goutte de sang sur le drap, mais il n'y est nullement question de virginité, et l'on pourrait se demander si ce n'est pas le blanc qui macule le rouge. Le roman rouge installe l'émotion selon laquelle au départ il n'y a pas d'innocence, le roman rouge est entre la cruauté de la chair et la fouille des corps, il ouvre les blessures, empêche les coutures et les guérisons. A sa façon le roman rouge écrit crûment la cruauté et ses mots sont crus, dans le roman rouge il n'est pas question de croire. Si le roman rouge est politique, c'est parce que la bouteille d'encre rouge est politique, ici, nulle trace de souvenir, mais simplement l'opération vivante qui opère dans le cheminement politique. Ici, il n'est pas question de miroir, de souvenir ou de règlement de compte, non, plus simplement il est question de la nature humaine, de son écorchement, d'une peau qui se sépare de la chair. Dans le roman rouge, la politique rejoint la poétique, c'est le même mot, la même fabrication, la même production. On peut même dire que dans le roman rouge il y a un champ de fleurs rouges, qui partent de la même racine, ce sont peut-être des coquelicots au milieu d'un champ de blé. Le roman rouge n'est pas l'occasion d'un savoir, d'un porté à connaissance, il est à lui-même sa vraie naissance, il est à lui-même son mouvement et ne se pose ni la question du vrai ni la question du faux. Jean-Joël Lemarchand, né en 1947, a reçu une formation philosophique et littéraire qui, très tôt, lui a donné l'amour des mots et, plus que leur sens, l'amour de leur son.

02/2014

ActuaLitté

Littérature française

L'île du Saros

"Une retraitée découvre, sur une palissade, la photo d'un enfant disparu depuis neuf ans. L'image lui parle et lui demande de le retrouver. Irène part à sa recherche. Elle découvrira l'île du Saros, une île "floue" où les habitants souffrent de maux inconnus, nés d'un phénomène étrange : toutes les traces persistantes des émotions humaines, venues du monde entier, s'accumulent en cet endroit, et influent sur le métabolisme et le caractère des habitants. Dans cet univers qu'elle se prend à aimer, Irène reçoit un don nouveau, celui de communiquer avec la mémoire des choses. L'enfant perdu, de son côté, est prisonnier d'une communauté. Devenu solitaire et rebelle, il a développé des capacités exceptionnelles, tant physiques que mentales. Il peut voir les événements avant qu'ils ne se produisent, entrer dans l'esprit des animaux. Mais cet enfant a refusé de grandir. La douce mais opiniâtre mamie et le jeune homme puissant et sauvage réussiront-ils à se trouver, puis à s'apprivoiser mutuellement ? A cette condition, ils pourront se libérer l'un l'autre de leurs douleurs passées, et former un couple improbable doté d'un grand pouvoir, celui de transformer le monde autour de lui. Faire d'une friche industrielle un espace de convivialité et d'invention. Libérer le Saros de sa malédiction. Bruno de l'Onde a suivi des études de philosophie, publié dans un cadre professionnel de nombreux articles et ouvrages sur l'économie solidaire et l'action culturelle, exploré les contes de la tradition orale et les rites de passage contemporains, pour se consacrer depuis 2007 à l'écriture de fictions. Des récits qui nous entraînent à voyager, entre poésie, humour et aventures, aux frontières de l'imaginaire et de notre quotidien. "L'île du Saros" , son troisième livre, se présente comme un roman onirique sur la quête de l'être qui saura nous compléter, et nous révéler. Serions-nous, tous, concernés par le besoin d'un tel cheminement ? L'auteur dédie cette histoire à la grand-mère généreuse qu'il a perdue, et à l'enfant ténébreux qu'il était alors".

09/2018

ActuaLitté

Religion

Un combat spirituel sous la Terreur. Barthélémy Bimbinet 1771-1794

C'est un personnage très humain et finalement très moderne que ce Barthélemy Bimbenet, dont le chanoine Gallerand, spécialiste de la vie religieuse sous la Révolution, nous retrace ici la vie. Né en 1771 dans une famille bourgeoise de Sologne, il y grandit sans problème jusqu'à son adolescence, au moment de laquelle il décide de s'échapper de ce cadre trop étroit et trop monotone à son goût, pour vivre librement sa vie. Sans l'autorisation de ses parents, il s'engage alors au régiment "Royal Comtois" . Dans la tourmente révolutionnaire, Barthélemy revient à Blois dans sa famille, mais pour peu de temps puisqu'il repart à l'étranger dans l'armée des princes. Là, il est soudainement touché par la grâce et se convertit. En 1793, année de tous les dangers, il choisit de devenir prêtre et de rentrer en France suivre un séminaire clandestin dans la mouvance spirituelle des pères sulpiciens et de l'abbé Emery, qui contribuera plus tard à la rédaction du Concordat. Grâce à la correspondance qu'il a pu retrouver dans la famille Bimbenet, le chanoine Gallerand nous fait revivre le cheminement spirituel de Barthélemy, depuis ses caches de Blois et d'Orléans, en passant par les prisons des Carmes et de la Conciergerie, jusqu'à l'échafaud, où il monte en chantant pour accéder à cette vie éternelle qu'il a toujours espérée. Enrichie d'études sur la vie spirituelle et le contexte politique en France en 1789, cette histoire vraie fera découvrir au lecteur les difficultés matérielles, les tracas politiques quotidiens, l'atmosphère de délation et d'inquisition qui ont régné en France sous la Terreur, et qu'a subis la majorité du peuple entrainé dans une tourmente qu'il n'avait pas voulue. Docteur de l'Université de Paris, diplômé de l'Ecole des Hautes Etudes, archiviste de l'évêché de Blois, le chanoine J. Gallerand (I886-I969) fut l'auteur de plusieurs études qui font référence parmi les ouvrages sur la Révolution française, et en particulier : Les cultes sous la Terreur en Loir-et-Cher.

01/1989

ActuaLitté

Histoire de France

Sous uniforme allemand

En février 1943, déterminé à participer à la lutte contre le communisme sur le front de l'Est, Jean-Marie Croisile signe son engagement au sein de la Légion des volontaires français contre le bolchévisme. Un choix qui le conduira plus tard à intégrer la 33e Division SS Charlemagne avec laquelle il participera à la défense de Berlin. A l'automne 1943, c'est au tour de son jeune frère, Alain Croisile, puis de leur père, Jean Croisile, de signer un engagement au sein de la Waffen-SS. A la lumière de l'histoire, il s'agit d'un choix indéfendable qui les conduira à la fin de la guerre à affronter la Haute Cour de Justice de Colmar pour avoir "sciemment accompli des actes de nature à nuire à la défense nationale". Au vu de l'histoire familiale, il s'agit d'un choix d'autant plus incompréhensible que le père, Jean Croisile, est un ancien héros de la guerre de 1914-1918, cinq fois blessé dans les combats, dont trois fois à Verdun, mais un aussi un vétéran de la campagne de 1940 au cours de laquelle il s'est encore battu vaillamment contre l'ennemi allemand. "Je puis assurer, en toute conscience, que malgré nos pauvres moyens matériels, j'ai toujours résisté face à l'ennemi, de toutes mes forces, et s'il y avait eu en France plus de"résistants"à ce moment-là [mai 1940], il est bien certain que les événements auraient pris une tout autre tournure", déclarait d'ailleurs Jean Croisile aux jurés chargés de le juger en 1945. Construit autour du récit inédit de Jean-Marie Croisile, et complété par différentes recherches qui permettent de retracer le parcours de cette famille depuis les année 1900 jusqu'à son procès devant la Haute Cour de Justice de Colmar, Sous uniforme allemand dévoile pour la première fois, sans romantisme ni emphase, ce que fut le cheminement complet de ces hommes qui firent le choix d'aller combattre sur le front de l'Est et la réalité de ce qu'ils vécurent.

05/2018

ActuaLitté

BD tout public

Sambre Tome 8 : Celle que mes yeux ne voient pas

L'apothéose d'une série culte. Le chef-d'oeuvre romantique d'Yslaire. Série culte du 9e Art, Sambre est un monde hors du temps, dont chaque pierre a été taillée minutieusement, au rythme artisanal de huit albums en trente ans. C'est aussi l'oeuvre d'une vie, celle d'un artiste romantique, Bernard Yslaire, dont le talent avait déjà bouleversé l'école belge de la bande dessinée avec Bidouille et Violette, les premiers héros amoureux du Journal de Spirou. Sambre marque une rupture décisive au plan de l'écriture comme de l'esthétique de la série franco-belge. Dans les cases, Bernard Yslaire gomme les frontières de l'audace créatrice. L'émotion habite le dessin et porte le récit. L'auteur touche le lecteur au coeur, lui fait partager ses passions, ses doutes, ses écorchures. La tragédie des Sambre interroge le regard, la perception même que nous pouvons avoir du sens de l'histoire. Pour la première fois, des personnages prennent une dimension métaphysique, à l'image du titre fondateur de la saga, Plus ne m'est rien, publié en 1986 par Jacques Glénat. Ce premier tome, scénarisé avec la complicité de Yann, alias Balac, s'imposera d'emblée parmi les best-sellers de la bande dessinée contemporaine. Il s'en vendra plus de 250 000 exemplaires. Le triomphe de la série ne s'est jamais démenti depuis. A la différence des héros classiques, les Sambre ont une âme. Ils imposent leur propre rythme au destin. Bernard Yslaire est un créateur d'exception, en quête de l'essence des êtres. C'est un maître du temps long, celui de l'immortalité des chefs-d'oeuvre. Série hors-norme, Sambre dégage une forme de perfection dans le cheminement graphique et narratif d'un auteur dont chaque trait vise au dépassement de soi. Le nouvel épisode de Sambre, Celle que mes yeux ne voient pas... s'annonce comme le huitième et avant-dernier tome de la saga dont les héros émancipés auront été, à leur insu, les jouets révolutionnaires de l'utopie sociale à la française

11/2018

ActuaLitté

Prière et spiritualité

Le feu sous la cendre

Ce livre n'est pas celui d'un scientifique, d'un philosophe, d'un religieux ou d'un enseignant. C'est le regard rétrospectif et sans prétention d'un croyant d'expérience qui réfléchit sa foi dans le cadre de la culture occidentale d'aujourd'hui et au croisement des autres traditions religieuses. Mais le vécu de la foi évolue avec le temps. Le monde culturel d'autrefois était celui de la théocratie, des grandes idéologies, des grands blocs politiques. Ce monde de confrontation générait des postures défensives ou de domination à tous niveaux relationnels. L'Eglise catholique en particulier s'avançait dans le monde, sûre d'elle-même, forte de son implantation universelle, de sa hiérarchie, de sa dogmatique éprouvée, de son prestige. Mais il y a eu Vatican II, la chute du mur de Berlin, l'éclatement des certitudes et des idéologies, le dialogue interreligieux en ce qu'il a de plus exigent. L'histoire a rebattu les cartes. L'Eglise catholique en particulier a changé de posture. Elle n'est plus dans une perspective de conquête, mais dans une remise en dialogue avec le monde et les autres traditions. Le monde éclaté d'aujourd'hui impose une relecture renouvelée de la foi et de ses formulations, sous peine de n'être plus audible, et surtout de se retrouver soi-même étranger à sa propre foi, en une sorte de position ambivalente ou schizophrène au regard de sa propre culture. Il faut donc tout repenser et tout reconstruire autrement, mais sans perdre le lien à l'origine. Ce livre s'inscrit dans le prolongement et en complément de la réflexion proposée dans La foi chrétienne après la chrétienté et dans Le christianisme au-delà de la théocratie, parus aux éditions Bergame, respectivement en 2018 et 2019. Né en 1951, Philippe Leclercq assume tout de ses ancrages humains, culturels et religieux et propose sur cette base un cheminement libre et réflexif, à distance de tout système de pouvoir, de pensée et de croyance. Marié à une Française de culture et de tradition musulmanes, ancien président d'une association interreligieuse et auteur de plusieurs livres touchant aux rapports entre religion et culture, notamment parus aux Editions l'Harmattan.

04/2021

ActuaLitté

Littérature française

Le rêve de Kuèhopeh - L'étreinte indigène d'un guerrier autochtone

Il est dit que lorsqu'une forêt pousse, elle ne fait aucun bruit. Il en est de même de nous tous qui, en aimant, anonymes et silencieusement affairés, portons le monde. Ainsi les actes les plus anodins, ceux les moins valorisés, les plus anonymes et portés en silence devant les défis journaliers, sont là tout ce qui élève le monde. Si les actes de simple bon sens n'avaient pas lieu aux étendues de par le monde, celui-ci serait en proie d'un destin plus funeste qu'on ne lui connaît, l'obscurité actuelle. Sans quoi nous ne serions là à pousser plus avant le prélude des nobles luttes remportées de nos ancêtres, le libre rêve de voir l'homme investir sa condition fraternelle. Car oui, tous nous portons le monde ! Il est de notre responsabilité de le rendre à la juste mesure de ce que nous sommes capables de fournir. Et nous ne saurions imaginer jusqu'à quel état de gloire l'humanité serait si chacun de nous en venait à l'entraide, la réciprocité, la reliance ; les premières assises nouvellement bâties sur les ruines décadentes de ce monde désormais ancien. Et quand bien même, lorsque dans le brasier de celui-ci, l'on ne peut s'exprimer convenablement, ce n'est alors que lorsqu'en exil, en recul de celui-ci que nous pouvons nous faire comprendre, d'où on puisse véritablement s'entendre, lorsque reposés sont les esprits. Si nous sommes en conflit, je t'en prie, allons ensemble en cet exil jusqu'à renouer d'avec la paix ! Afin, qu'à nouveau, l'on puisse se voir comme frères et qu'ensemble, sur l'ancien, les ruines nous donnent de rebâtir ce monde. LUDWIG F-C-S Sébastien est né en 1983 en Moselle. Il se questionne depuis toujours sur sa relation au monde, son rapport à la vie et son lien avec le grand esprit. Il voyage aux quatre coins de France et explore, en les grands espaces et en lui-même, le cheminement vers les lueurs de l'incomparable liberté.

12/2022

ActuaLitté

Art contemporain

Art contemporain africain. Histoire(s) d'une notion par celles et ceux qui l'ont faite

Une histoire de l'art contemporain africain ? Non. Une histoire performative de cette notion si longtemps polémique ! Tel est le sujet de cette anthologie conçue et introduite par Cédric Vincent, chercheur en anthropologie sociale et spécialiste des festivals panafricains. Articulant les réflexions de figures fondatrices (Ulli Beier, Michel Leiris, Pierre Lods, Frank McEwen), d'artistes (Aina Onabolu, Eddie Chambers, Ben Enwonwu, Ernest Mancoba, Hassan Musa, Everlyn Nicodemus), de commissaires d'expositions (Clémentine Deliss, Okwui Enwezor, Jean-Hubert Martin, Simon Njami) et de chercheuses et chercheurs (Salah M. Hassan, Sidney L. Kasfir, Kobena Mercer, Olu Oguibe), cet ouvrage rend compte de la pluralité des points de vue, de la vigueur des controverses, des avancées contrariées d'un champ théorique en perpétuelle évolution. Mettant en valeur les débats récurrents que suscitèrent les concepts d'authenticité, de transmission, de modernité, d'identité et de colonisation culturelle, les 27 textes réunis se déploient des années 1920 à l'Age des Indépendances, des débuts de la globalisation artistique au contexte mondialisé actuel, aussi bien au Nigéria, en Afrique du Sud, en Ethiopie et au Sénégal qu'en France, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Comment ouvrir, définir et défendre le périmètre de l'art contemporain africain ? Comment analyser la succession de ces expositions panoramas, initiées en 1989 par Magiciens de la terre (Paris) et The Other Story (Londres), qui provoquèrent désaccords curatoriaux et processus d'inclusion ? Comment articuler la création endogène des pays du continent africain et celle de leurs diasporas, ainsi que leurs appréhensions mutuelles ? Loin d'aborder l'art contemporain africain comme une catégorie stabilisée, cet ouvrage en propose une généalogie polyphonique pour élucider le cheminement séculaire d'une notion esthétique au plus près des batailles sémantiques, des affrontements institutionnels et des enjeux géopolitiques. Donnant la parole aux actrices et acteurs ayant animé l'un des champs artistiques les plus polémiques qu'il soit, cette anthologie offre un parcours heuristique, par rebonds successifs, pour appréhender une notion qui demeure, aujourd'hui encore, un lieu de débats idéologiques. Introduite par Cédric Vincent, cette anthologie est enrichie d'une "expologie de l'art contemporain africain" et d'études sur la présence de l'Afrique à la Biennale de Venise et les biennales d'art contemporain en Afrique.

03/2021

ActuaLitté

Vie chrétienne

L'errant chérubinique. traduit de l'allemand par Oger Munier

Johannes Scheffler, dit Angelus Silesius (1624-1677) est né à Breslau en Silésie (aujourd'hui Wroclaw) dans une famille luthérienne de petite noblesse. Selon l'usage de l'époque, ses études l'amènent à un tour d'Europe : inscrit en mai 1643 à l'Université de Strasbourg pour étudier la médecine, la politique et l'histoire, il arrive à Leyde en septembre 1644, et enfin à Padoue en 1647. Médecin de profession comme Paracelse, il se convertit au catholicisme en 1653 et entre dans l'ordre franciscain en 1661. La même année il devient prêtre. C'est en 1657, à mi-chemin de sa conversion et son entrée dans les ordres, que paraissent les poèmes du Cherubinischer Wandersmann. Réédités dans une version augmentée en 1675, deux ans avant sa mort, ces poèmes s'inscrivent dans la plus haute tradition mystique, étonnamment proches de Maître Eckhart même si marqués aussi par l'expérience ardente d'un Jakob Böhme. Leibniz range Silesius parmi ceux "dont les pensées extraordinairement audacieuses, remplies de comparaisons ardues ... confinent à l'impiété" . De fait, de Hegel à Heidegger en passant par Schopenhauer, l'écho de son oeuvre sur la pensée profane n'a cessé de s'amplifier : "Cette avancée téméraire, écrit Roger Munier, cette tension hardie vers les confins dans l'approche du mystère tant de Dieu que de l'homme, peut-être est-elle pour nous l'écho le plus juste, sinon l'appel le plus directement adressé d'une voix qui a retenti il y a plus de trois siècles ? " C'est dès la traduction du titre que Munier nous introduit à une nouvelle lecture. Car le mot Wandersmann n'a pas le sens premier de "pèlerin" (en allemand Pilger) : il évoque avant tout la marche, le cheminement, les voyages. Sans doute est-il "chérubinique" et pur, cet "homme en route" , mais il n'est qu'un homme en route. Son aventure est celle de tout homme en quête et voué à l'errance, à cette marche extatique dans le temps qui fait de l'âme, selon l'expression même de Silesius, "la tente errante de Dieu" (IV, 219).

02/2023

ActuaLitté

Pédagogie

Explorer les dimensions de la pensée dans l'espace, le temps et le mouvement. Enrichir la gestion mentale

Le contenu de ce livre est destiné à des lecteurs qui connaissent les bases de la gestion mentale, ils pourront grâce à lui approfondir un concept essentiel : les lieux de sens et ainsi mieux accompagner les apprenants dans la connaissance d'eux-mêmes et dès lors leur permettre de (re)trouver le plaisir d'apprendre. Le monde se structure à travers deux dimensions que Kant nomme les transcendantaux : l'espace et le temps. Le monde, c'est-à-dire les êtres et les choses dans lesquels nous baignons en permanence sont faits d'espace et de temps, ils sont, comme chacun de nous, spatio-temporels. Ces deux dimensions sont toujours présentes, elles conditionnent a priori toute expérience possible. La gestion mentale quant à elle décrit la manière dont l'esprit humain s'approprie le monde en l'évoquant. Chacun de nous parcourt un itinéraire mental pour donner sens au monde et ce parcours s'effectue dans un lieu de sens qui s'ouvre en chacun et qui va influencer le cheminement de sa pensée. Depuis longtemps la gestion mentale reconnait les lieux de sens d'espace et de temps : dans ce livre les auteurs développent et approfondissent un troisème lieu de sens, le mouvement. Ces trois lieux de sens marqués par la spatialité, la linéarité ou le mouvement sont comme des portes d'entrée, des lunettes, des tamis, ... qui permettent de donner accès au sens. Chacun en utilise un de préférence et y reste fidèle, c'est le point de départ de la recherche du collectif à l'origine de cet ouvrage. Jusqu'ici, il leurs était familier de parler de personnes qui fonctionnent (dans leur tête) prioritairement dans le temps ou prioritairement dans l'espace. Leurs observations leurs ont montré que cela laissait au bord de la route bon nombre de personnes qui ne se reconnaissaient complètement ni dans un fonctionnement ni dans l'autre. Devant ce désarroi, ces questions, ils ont repris la recherche et ont, par de nombreux dialogues pédagogiques, mis des mots sur un troisième fonctionnement, appelé mouvement. Ce troisième lieu de sens sera illustré par de très nombreux exemples, analysés ou commentés.

10/2023

ActuaLitté

Histoire de l'art

Quelles traces pour l'histoire de l'art et l'archéologie ? Essais pour une histoire de l'art diachronique et pluridisciplinaire III

La notion de trace est à la fois un objet de recherche pour de nombreuses disciplines et encore une question ouverte. Mais qu'est-ce qu'une trace pour un archéologue, un historien de l'art antique/médiéval/moderne/contemporain ? En quoi la notion de trace permet-elle de trouver des points de convergences ou de divergences méthodologiques ? Selon quels processus les traces sont-elles rendues visibles ? Qui laisse des traces ? Quelles relations les créateurs et producteurs entretiennent-ils avec les traces de leur travail ? De quelle manière les technologies du multimédia interviennent-elles aujourd'hui dans la reconstitution des traces ? Pour tenter d'apporter des éléments de réponse, ces contributions se proposent d'envisager la notion de trace selon trois axes de réflexion qui peuvent être envisagés de manière imbriquée ou dissociée : les traces de fabrication, les traces d'usage/d'utilisation/voire d'usure, les traces comme méthode d'interprétation. Il s'agit d'interroger la manière dont certaines traces permettent de reconstituer les processus de fabrication des objets/créations artistiques et, en particulier, de retrouver les outils utilisés, de recréer les gestes exercés, voire de suivre le cheminement de la pensée des créateurs/producteurs. D'autres types de traces susceptibles de mettre au jour l'articulation entre usage, utilisation, usure sont aussi prises en considération. Une attention particulière est accordée au statut de la trace en tant qu'inscription plus ou moins spontanée sur des supports auxquels elle n'était pas destinée : des graffiti antiques aux graffiti contemporains, ces traces deviennent néanmoins des " sources " pour nos disciplines. Enfin, il s'agit de réfléchir à la notion de trace d'un point de vue méthodologique : qu'en est-il des approches théoriques récentes comme la microstoria ou la génétique des arts qui font de la notion de trace un paradigme méthodologique déterminant ? La notion de trace est envisagée de la période antique aux aspects les plus contemporains de la création artistique et architecturale et sous toutes ses formes, qu'il s'agisse de créations éphémères, de tissus, de chapiteaux en pierre, de performances, de céramiques, etc.

01/2024

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

APPROCHE GENETIQUE ET PSYCHANALYTIQUE DE L'ENFANT. Tome 1, choix et interprétation des épreuves

Le psychologue clinicien, surtout le débutant, a raison de se sentir extrêmement démuni malgré - ou en raison de - sa formation. Il en sait en effet déjà assez pour mesurer ce qu'il ignore, mais il n'a que trop souvent reçu ce "savoir" sur un mode morcelé et théorique. Par le fait même qu'il est autre, mystérieux dans son propre cheminement, l'enfant le dépasse, même si ce psychologue cherche refuge dans une apparente domination à travers des moyens divers. L'enfant est en plein développement. La compréhension de l'enfant passe donc par celle de sa genèse. Mais là réside la difficulté majeure, puisqu'on ne peut guère parler d'une seule genèse : l'enfant est un ensemble constitué de bien des facettes dont chacune a sa genèse propre et qui sont toutes plus ou moins dépendantes les unes des autres. Nous tenterons, en recherchant les genèses fondamentales, de les présenter sous une forme non normative. Il s'agit de concourir à la rigueur de l'examen psychologique ou clinique grâce à ces références, tout en lui conservant une souplesse indispensable. Rigueur ne signifie pas rigidité. Chacune des facettes de l'enfant a ses propres références génétiques et le profil constitué par l'hétérogénéité fréquente de leurs parcours offre une image de l'enfant dans son dynamisme actuel. Image que nous essaierons de montrer plus vraie dans sa stabilité même, que la définition statique par une étiquette diagnostique. Le choix que le psychologue fera d'un test devrait donc dépendre, non seulement de ce qu'il en attend et de la perspective où il désire comprendre l'enfant, mais parallèlement du degré et de la dominance des qualités distinguant chaque test dans le champ des possibles. Choisir de ne pas utiliser de test, car c'est encore un choix, ne devrait se faire qu'en connaissance de ces pôles. La première partie de cet ouvrage tentera de renforcer les principales connaissances relatives à la portée et aux limites des tests d'enfants afin d'aider au choix ou au non-choix d'un test.

10/1998

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

Je t'ai rêvée - Tome 2. Dérives

Entre drames et bouleversements sentimentaux, Yohann et Greg pourront-ils compter sur leur inébranlable amitié pour reprendre goût à la vie ? A la suite du drame qui a bousculé leur vie, Yohann et Greg doivent se reconstruire. Au chevet de Lena qui est toujours dans le coma, ils attendent son réveil... Alors que Yohann, malgré son grand sentiment de culpabilité vis-à-vis de Lena, s'engage davantage dans les bras de Rachel, Greg perd pied et s'éloigne de plus en plus d'Emily. Entre jalousie, infidélité, désir d'enfant et amitié fusionnelle, leur cheminement sentimental n'est pas de tout repos... Dans ce second tome d'une saga pleine de passion et d'émotions, il est temps pour Yohann et Greg d'avancer en affrontant leurs responsabilités... EXTRAIT Et si ça recommençait ! C'est pour ça que j'ai peur tout le temps. J'ai peur sans Greg, je le veux avec moi en permanence, ou presque... surtout la nuit... Quant à Rachel, c'est encore pire ! Je ne supporte pas qu'elle m'abandonne ! Elle aussi je la veux constamment près de moi, je... je ne sais pas comment la garder davantage. C'est pour ça que je veux l'épouser, je veux lui faire un enfant, je veux lui faire l'amour tout le temps. Je suis fatigué, tellement fatigué, dis-je en me prenant la tête entre les mains. J'ai tout le temps peur. Ca me donne des palpitations cardiaques, je tremble, j'ai des flash-back qui me hantent, je frissonne, je me mets en colère. J'ai des sautes d'humeur aussi, je peux être vraiment désagréable, avec Rachel surtout... Et quand elle n'est pas là, c'est les crampes dans le ventre, la gorge qui se serre... Je ne dors pas, je suis assailli de cauchemars épouvantables... Je n'en peux plus... Je suis épuisé moralement et physiquement... A PROPOS DE L'AUTEUR Eva B. a toujours aimé lire et mûrissait depuis longtemps l'idée de passer du côté de l'écriture. Alors, quand la maternité dans laquelle elle travaillait a fermé ses portes, elle s'est dit que rien n'arrive par hasard, et elle a décidé de relever le défi d'écrire ! Ainsi naquit le premier tome de Je t'ai rêvée.

08/2019

ActuaLitté

Littérature française

OEUVRES COMPLETES. Tome 19

Cette fabuleuse entreprise : la reconquête de son propre moi, dont le lent cheminement a pu se lire dans des centaines et des centaines de pages quotidiennes, il semble, en décembre 1945, qu'elle est achevée. L'oppression religieuse s'est éloignée. De la lutte incessante menée pour s'en défaire demeure une vigilance sardonique dont les effets dévastateurs vont désormais s'opposer à toute emprise métaphysique. L'écriture s'est transformée jusque dans sa matérialité. Elle n'offre plus les lignes sages, appliquées, des premiers cahiers. Plus large, plus rapide, comme libérée, elle s'entremêle maintenant de signes et de dessins. Pourtant, en ce début de 1946, où Antonin Artaud s'alarme de voir ne pas paraître les Lettres de Rodez, où il redoute que par là même ne se prolonge sa mise à l'écart, c'est, après la période explosive, presque euphorique, d'une communication qu'il avait cru pouvoir retrouver, le repliement dans la solitude et, de nouveau, le débat s'intériorise. Il se déplace aussi et, de plus en plus, le corps va en être le centre : "le corps inamovible de M ? Antonin Artaud vivant dont on a cent fois dépecé des duplicata arrachés et qui n'a cessé de rester vivant et lui-même contre toutes les formes qu'on lui prenait". Antonin Artaud ne cessera plus de dénoncer l'inaptitude à la vie du corps dont l'homme dispose, ce corps défectueux, aux fonctions dangereusement séparées, à la sexualité désaccordée, au mode d'engendrement désastreux. Son indispensable réfection va devenir l'un des mythes symboliques dominants de ses textes futurs. C'est d'ailleurs pendant ces mois-là qu'apparaissent dans les cahiers les principaux thèmes qui se développeront après sa sortie de l'hôpital psychiatrique : la véritable identité de l'homme crucifié au Golgotha, le reniement du baptême, la géographie des envoûtements destinés à fermer la bouche aux consciences lucides, le rôle de la sexualité dans ces ondes perverses qui partent de lieux dispersés sur toute la terre, l'émeute qui s'est déclarée à Dublin autour de sa personne et de sa canne, les raisons profondes de son internement, son refus enfin de disparaître : "Je ne suis pas celui qui a fixé de disparaître sans laisser de traces sur la terre. Je ferai au contraire disparaître la terre avant de m'en aller".

02/1984

ActuaLitté

Paramédical

A l'écoute des proches aidants. Du répit à la rêverie - Approche psychique des émotions des accompagnants et des soignants

L'entrée de la maladie, du handicap ou de la démence dans une famille perturbe toujours son équilibre. Ce livre montre ce que vivent alors les proches devenus des aidants et propose la mise en oeuvre d'une écoute spécifique pour aider les aidants. L'entrée de la maladie, du handicap ou de la démence dans une famille peut être brutale ou lente. L'équilibre familial entre, lui, toujours en turbulence ; il y aura désormais un avant et un après. Que vivent alors les membres de l'entourage devenus des "aidants" ? Qui sont ceux que l'on nomme les "proches aidants" ? Comment, dans ce contexte, aider les aidants, mettre en oeuvre une écoute spécifique ? Ces questions sont abordées dans cet ouvrage par Hélène Viennet. Elle apporte un éclairage psychanalytique issu de son expérience clinique auprès des proches aidants et développe une approche psychique des émotions vécues. De nombreuses situations, des paroles d'aidants et de soignants, qui peuvent être démunis face aux difficultés psychiques de l'entourage des patients, émaillent ce livre. Grandes douleurs et petites joies, angoisses et soulagement, éloignements et retrouvailles, les ressentis sont intenses. Parmi les affects éprouvés par les proches, revient souvent la sensation d'épuisement, de ne pas avoir de temps pour soi, de ne pas pouvoir sortir de l'atmosphère de la maladie, de la dépendance. Se reconnaître aidant puis se laisser aider relève d'un cheminement en soi, tant les accompagnants focalisent leur attention sur leur proche. Le besoin d'aide une fois admis, un séjour de répit peut ne pas suffire. Si un "droit au répit" est reconnu, celui-ci correspond avant tout à un temps de pause et un lieu pour se reposer. Cependant, au-delà, pour accueillir au mieux les états de détresse vécus par les proches, souvent isolés, il est essentiel de leur offrir un répit psychique, soit un espace et un temps de rêverie. Si chaque histoire est singulière, nombre de personnes aidées, de proches aidants et de soignants qui les côtoient au quotidien à domicile et dans les divers lieux de pratiques pourront se reconnaître dans les situations présentées dans ce livre. C'est un modèle d'accueil de la parole, de possibilité d'une rêverie ouvrant au répit psychique qui leur est proposé en vue de favoriser l'allégement des contraintes et de la solitude.

01/2020

ActuaLitté

Religion

Eduardo Frei

La vie et l'action politique d'Eduardo Frei, né en 1914 et mort en 1982, Président démocrate chrétien de la République du Chili de 1964 à 1970, demeurent une énigme pour nombre de français et d'européens, voire de latino-américains. Beaucoup ne parviennent pas à comprendre comment un homme qui représentait un espoir pour la démocratie chrétienne du continent latino-américain, un catholique éclairé et exemplaire, à la vie privée irréprochable et qui vécut toujours pauvrement, approuva en 1973 le Coup d'Etat militaire qui renversa le Président Socialiste Allende. Il rachètera plus tard cette attitude en prenant la tête de l'opposition au Général Pinochet et en faisant une belle campagne pour le "non" au référendum constitutionnel par lequel le Général Président Imposa en 1980 une constitution à sa mesure. Homme de culture et d'action, chrétien convaincu et politique réaliste Eduardo Frei a marqué en profondeur la vie du Chili et celle de l'Amérique du Sud. Mais le cheminement de l'histoire ne permit pas à ses espérances de se réaliser, et le jeu des forces antagonistes ne le laissa pas jouer ce rôle d'arbitre qui aurait pu être le sien sous l'Unité Populaire et au-delà. Aurait-il pu changer le cours des choses ? Il est impossible de le dire. En tout cas, l'histoire tragique de la démocratie chilienne est là pour marquer la complexité des tâches humaines et des entreprises politiques, malgré les valeurs et les convictions des acteurs en présence. Avec Eduardo Frei apparaît nettement la grandeur de la démocratie et la difficulté de celle-ci à se maintenir quand s'exacerbent les passions, et que le jeu politique se pervertit. L'actualité politique chilienne en est toujours une illustration frappante. Comme de nombreux Basques, Pierre LETAMENDIA, Maître de Conférences à l'Université de Bordeaux, a vécu au Chili ou il a fait ses études primaires et secondaires. Il a connu Eduardo Frei, alors sénateur de Santiago, avant d'être élu deux ans plus tard, en 1964, Président du Chili. En 1980 il rencontre Frei à Paris alors chef incontesté d'une démocratie chrétienne interdite par le régime Pinochet et assumant à lui seul le leadership de toute l'opposition. Ce livre permet de mieux comprendre les rouages et le déroulement de l'histoire chilienne depuis la défaite de Pinochet au plébiscite d'octobre 1988.

01/1989

ActuaLitté

Religion

Ouvrir des pistes à l'Infini de Dieu. Mélanges pour François Kabasele Lumbala

Dieu ne fait rien par hasard, ni par accident ; s'il nous a créés, Africains, Occidentaux, Orientaux..., c'est pour l'épanouissement du monde et la splendeur de sa gloire, dans chaque culture. Dieu n'a pas de langue ni de race propres ; sa langue et sa race sont celles de l'homme avec qui Il chemine. L'homme africain, chemin de Dieu et route de l'Eglise, fournira aux Eglises d'Afrique et celles du monde un modèle d'organisation et de célébrations par un dialogue véritable entre l'Evangile et les cultures. "Regardez en vous-mêmes, je vous recommande de regarder les richesses qui sont en vous" disait Saint Jean-Paul II aux Africains du Malawi en 1989. Les amis et collaborateurs de François Kabasele, qui l'ont côtoyé en divers lieux - paroisses, universités, colloques, monastères et autres espaces à travers le monde (son Kàsaayì natal et la région de Kinshasa, le Cameroun, le Nigeria, la Grèce, la Belgique, la France, la Suisse...) - ont découvert, en ce fils de Kam, l'immense richesse de son oeuvre dans la perspective principale de ses recherches en théologie, liturgie, catéchèse et enseignement. C'est la saveur de cette grande activité menée par ce chercheur africain que les quinze contributions de cet ouvrage, réunies par les coauteurs de ces mélanges, veulent faire goûter au grand public. Une vérité théologique, coeur de réflexion du professeur Kabasele, en est le fil conducteur : Jésus-Christ, personne ne l'a épuisé, personne ne l'épuisera, Lui qui reste l'au-delà de tous les modèles est à redécouvrir sans cesse, aux fondements, dans le cheminement, et au sommet de toutes les cultures. "Vrai homme", Jésus fut un Blanc, oriental, méditerranéen. Mais "Vrai Dieu", il est "multiracial", "multilingue", homme et femme, et il mange de tout ce dont les hommes se nourrissent : du manioc, du blé, du maïs, du mil, du vin de palme et des raisins... Les rites sont un langage symbolique, toujours tissé dans une culture ; changement de culture égale changement de rite. Il y va du témoignage de l'Infini de Dieu. C'est autour de cette intelligence que les auteurs honorent celui qui, au lendemain de ses 70 ans, continue la recherche, dans le silence, la solitude, et la prière.

10/2017

ActuaLitté

Arts divinatoires

Les messages des étoiles

Bienvenue au coeur d'un océan de douceur et de beauté. Telle l'étoile du berger, L'Oracle Les Messages des étoiles est un guide vers la lumière de tes potentiels. Source de réconfort et merveilleux compagnon de route, il te sera d'une aide précieuse sur le chemin de ta mission de vie. Cet oracle aux énergies célestes sera pour toi un murmure du ciel pour recevoir les messages de l'Univers. Source de compréhension du monde, d'espoir et de réflexions, ses cartes colorées t'apporteront la clarté, nourrirons ta magie et sauront te soutenir sur les étapes de ton chemin de vie. Ce jeu est une graine d'étincelle née pour sublimer et libérer ta lumière. Entends son appel et nourris ta lumière ! Dimitri Oules, dit O. dimii sur Instagram ou O&Dimi sur YouTube a toujours été attiré par le beau, cherchant et admirant la beauté dans tout depuis sa plus tendre enfance. La beauté des choses, la beauté de la nature, la beauté des mots, la beauté de l'Ame... C'est donc tout naturellement qu'il s'est donné pour mission de protéger, sublimer et accroître cette beauté omniprésente à ses yeux. Il est ainsi devenu conseiller maquilleur, afin de mettre en valeur la beauté extérieure, avant de se plonger dans la spiritualité et le développement personnel pour travailler sur la beauté intérieure. Emmanuelle Carvin, Astraquarelle sur Instagram, est une marseillaise d'origine brésilienne. C'est à l'aube de ses 40 ans qu'après un cheminement personnel et spirituel, elle choisit de faire comme le Fou : un saut dans l'inconnu, à la rencontre d'elle-même, afin de laisser s'exprimer sa créativité et de suivre sa joie. Ayant à coeur de générer l'émotion et de retranscrire celles des autres grâce à la vibration des couleurs, elle aime susciter l'émerveillement de notre Ame d'enfant par ses illustrations. C'est en s'appuyant sur ses ressentis et son intuition qu'elle réalise avec douceur des créations qui, en subtilité, auront un sens puissant pour chacun. Pour elle, la Spiritualité, le Tarot et l'Astrologie sont tout autant des outils dans la quête de la connaissance de soi qu'une très grande source d'inspiration. C'est avec enthousiasme qu'elle s'est lancée dans sa nouvelle vie d'artiste mêlant vibration et inattendu.

05/2023

ActuaLitté

Essais biographiques

Hantaï. Avec 1 DVD

Simon Hantaï (né en Hongrie le 7 décembre 1922, arrivé en France en 1948 avec son épouse, Zsuzsa) a côtoyé plusieurs mouvements artistiques (surréaliste, gestuel...), revendiqué différentes influences (Cézanne, Matisse, Pollock) jusqu'à développer dans les années 1960, le " pliage comme méthode " : pliée, froissée, imprégnée de couleur, dépliée, tendue, la toile se nourrit de ce cheminement unique. Au début des années 1980, reconnu comme l'artiste essentiel qu'il est, Simon Hantaï décide un retrait qui durera jusqu'à sa mort en 2008 : il continue de travailler mais refuse d'exposer. LE DVD — "Simon Hantaï ou les silences rétiniens" un film de Jean-Michel Meurice (documentaire, 1976, 58 min., version originale française et sous-titres anglais) Portrait d'un artiste dans sa maturité, le film est axé sur le processus de création. En artisan-artiste, Simon Hantaï travaille la toile par terre, la plie, la roule, la colore, la noue, la déplie... Le souffle du peintre, son visage, ses toiles envahissent l'écran et donnent à voir un homme modeste, qui travaille comme un paysan labourant son champ. Sa mémoire – le tablier de sa mère, les tapis de fleurs des fêtes religieuses... – et ses réflexions (liées à Cézanne comme à Heidegger), son travail, son corps ont une grande présence, donnant au fi lm une dimension physique et métaphysique. - "Des formes et des couleurs" un film de Jean-Michel Meurice (documentaire, 1974, 20 min., version originale française et sous-titres anglais) Portrait de Simon Hantaï, qui montre diff érentes étapes de réalisation d'un tableau : gestes, pensées, couleurs, formes, plis, dépli... — "Expressions : Simon Hantaï" un film de Pierre Desfons et Dominique Fourcade (documentaire, 1981, 15 min., version originale française et sous-titre anglais) Simon Hantaï évoque avec Dominique Fourcade ses projets et ses théories picturales. Dans son atelier à Maisons-Alfort, il montre sa peinture sur d'immenses toiles qu'il prépare pour son exposition à venir dans la grande nef du CAPC à Bordeaux (1981). Bonus – " La Chambre devenait de plus en plus petite " entretien avec Zsuzsa et Daniel Hantaï – " L'Inestimable " entretien avec Georges Didi-Huberman – " Regarder l'oeuvre " entretien avec Alfred Pacquement Le livre – oeuvres de Simon Hantaï – Photographies (Hantaï dans son atelier et au travail) – " Bouquet de fleurs bleues et de fleurs du mal ", un texte de Georges Didi-Huberman

06/2022

ActuaLitté

Education de l'enfant

L'oracle des petits magiciens. Libération des états émotionnels de mon enfant. Avec 44 cartes

Un oracle magique et enchanteur pour aider les enfants, et l'enfant intérieur des adultes, à se libérer de manière ludique de leurs blocages émotionnels et s'épanouir vraiment ! Tous les enfants sont doués et possèdent des pouvoirs magiques, mais certains blocages énergétiques et émotionnels accumulés tout au long de leur vie les empêchent de se réaliser pleinement et de suivre leur intuition et leurs rêves. Les premiers blocages surviennent au cours la période intra-utérine, car l'enfant commence à ressentir les peurs et les émotions à travers sa mère. Chaque chagrin, chaque peur, chaque élément bouleversant de sa toute petite vie aura laissé une empreinte émotionnelle dans sa mémoire cellulaire. Ces sentiments étant récents, un simple tirage de l'oracle permettra de libérer la plupart d'entre eux. Ce coffret, créé sous l'impulsion de nombreux parents qui utilisent déjà les oracles de nettoyage cellulaire et de libération énergétique de Stéphanie Abellan, guidera les enfants pour les aider à s'épanouir. Les 44 cartes sont réparties en trois catégories afin de permettre à l'enfant de conscientiser de manière ludique le cheminement de libération de son blocage : 16 cartes "Le chapeau magique", qui symbolisent la parade de protection utilisée par votre enfant pour masquer une souffrance, par exemple la timidité, ou encore la colère ; 12 cartes "Le tour de magie" qui proposent des exercices pour faire disparaître le blocage. Certaines libérations seront plus axées sur l'écriture, d'autres sur la parole, d'autres la danse ; 16 cartes "La transformation" : en quel super-héros vais-je me transformer ? Pour chaque carte, un mantra ainsi qu'un personnage puissant a été soigneusement étudié et choisi pour guider votre enfant vers sa libération. Pour découvrir la magie de libération des 44 cartes et du livre tout en couleurs, les enfants devront être accompagnés par un adulte, garantie de moments complices ! Vous trouverez dans le livre toutes les explications nécessaires à ce travail avec votre enfant : comment tirer les cartes, à partir de quel âge, à quelle fréquence, pourquoi faire accompagner les enfants par un adulte... Mais l'Oracle des petits magiciens n'est pas destiné qu'aux enfants, car il agit aussi sur l'enfant intérieur des adultes. Conçu pour aider à lâcher prise sur les blocages énergétiques et émotionnels, il apaisera les souffrances passées jamais libérées, permettra des changements et des transformations bénéfiques dans la vie du consultant.

10/2021

ActuaLitté

Protestantisme

Pain quotidien 2022

Ce livret permet de lire et de méditer la Bible quotidiennement, seul, en groupe ou en famille. Année 2022. Lecture suivie de la Bible. Pour cette année 2022, les textes pour la lecture quotidienne de la Bible suivent la liste proposée par la Communauté de travail oecuménique pour la lecture de la Bible. Elle permet de parcourir une fois l'Ancien Testament et deux fois le Nouveau Testament en huit ans. Du lundi au samedi, chaque page donne la référence de la lecture continue et entre parenthèses celle du verset cité par l'auteur, qui propose un commentaire et une strophe de cantique des recueils Alléluia ou Arc-en-ciel. Une introduction biblique et théologique est proposée chaque fois qu'un nouveau livre est abordé. Le dimanche. Pour inscrire la lecture suivie de la Bible dans un cheminement liturgique, des éléments sont proposés sur deux pages. La première page donne le nom et le thème du dimanche, le psaume, la parole de la semaine et la liste des lectures en usage dans l'Union des Eglises protestantes d'Alsace et de Lorraine (UEPAL). La deuxième page donne la liste des lectures dominicales en usage dans l'Eglise protestante unie de France, adaptée du lectionnaire des dimanches de l'Eglise catholique. Comme pour la semaine, il y a un verset du texte, sa référence, une méditation et une strophe de cantique. Les couleurs liturgiques. Les différents temps liturgiques sont repérables à leur couleur : le violet, couleur de l'attente, marque le temps de l'Avent et du Carême, le blanc, couleur de la lumière divine, marque le temps de Noël et le temps de Pâques, le vert, couleur de la vie, marque les périodes non festives après l'Epiphanie et la fête de la Trinité, et le rouge, couleur du feu de l'Esprit saint, marque la Pentecôte et les Fêtes de l'Eglise, comme la Réformation... Le mot d'ordre de l'année et la parole du mois sont proposés par la Communauté de travail oecuménique pour la lecture de la Bible. Elle édite pour les Eglises d'expression allemande un plan de lecture suivie de la Bible sur huit ans et choisit pour l'année et pour chaque mois un verset. En coédition avec la Société luthérienne

10/2021

ActuaLitté

Religion

Le Christianisme au-delà de la théocratie

Le mot "théocratie" associe la "force" à "Dieu" , selon l'étymologie grecque. Le terme évoque ainsi une symbiose forte entre religion, politique et culture. Symbiose qui a généré en Occident un système d'évidences, sans doute gratifiant "en interne" , quand on pense aux ordres religieux dédiés à l'enseignement, au service des plus pauvres, des malades, etc. , mais aussi très violent contre toute opposition, réputée venir de l'extérieur (croisades, guerres de religions) ou de l'intérieur (inquisition, contrôle des pensées et des comportements, etc.). Avec le recul du temps et dans le cadre de la laïcité, la face négative attachée à la religion l'emporte largement sur l'appréciation quelque peu "floutée" de sa positivité. En ce sens, nous dirions que la théocratie est à la religion ce que le cancer est au corps sain : une structuration de "vie à l'envers" qui se greffe sur la vraie vie et s'en sert pour générer de la mort. Lorsqu'on dit que les religions sont des causes de guerres, on parle en réalité de la théocratie, qu'elle soit juive, chrétienne ou musulmane, qui génère de la violence institutionnelle et décrédibilise la visée spirituelle des traditions en cause. Ce livre tend donc à désolidariser religion et théocratie (Chapitre 1) ; à redessiner une approche des religions autrement que par le biais de la doctrine et des pratiques cultuelles (Chapitre 2) ; à relire de façon nouvelle la posture du Christ dans l'évangile (Chapitre 3) ; à relire de manière critique la réalité de l'Eglise (Chapitre 4), car il semblerait que le concile Vatican II ait symboliquement clôturé la longue période de la théocratie chrétienne, mise en place depuis le IVe siècle. Il y a un avant et un après. Le présent essai est le pendant théorique de la démarche de foi plus personnalisée, exposée dans La foi chrétienne après la chrétienté, paru également en 2019 aux Editions Bergame. Né en 1951, Philippe Leclercq assume tout de ses ancrages humains, culturels et religieux et propose sur cette base un cheminement libre et réflexif, à distance de tout système de pouvoir, de pensée et de croyance. Marié à une Française de culture et de tradition musulmanes, ancien président d'une association interreligieuse et auteur de plusieurs livres touchant aux rapports entre religion et culture, notamment parus aux Editions l'Harmattan, il offre, à la suite de La foi chrétienne après la chrétienté, un deuxième ouvrage paru aux Editions Bergame.

07/2019

ActuaLitté

Indépendants

"C'est le Québec qui est né dans mon pays !". Carnet de rencontre d'Ani Kuni à Kiuna

"La vérité, c'est que je suis Québécoise, que ma famille habite leur territoire traditionnel depuis plus de 200 ans et, pourtant, je ne connais pratiquement rien d'eux et je n'en connais aucun. La vérité, c'est que j'ai honte de moi. Honte de nous". C'est au contact des Maoris de la Nouvelle-Zélande qu'Emanuelle Dufour réalise l'ampleur de son ignorance à l'égard des Premiers Peuples du Québec. A son retour, elle entreprend un long cheminement pour aller à la rencontre des réalités autochtones et entamer un dialogue plus que jamais nécessaire. Que révèlent le silence sur les pensionnats autochtones dans les manuels d'histoire et les clichés sur les "? Indiens ? " dans la culture populaire ? Comment a été vécue la crise d'Oka par les Autochtones ? Racontée à partir de sa propre expérience mais aussi celle de nombreux Autochtones et Allochtones, cette oeuvre polyphonique explore les legs de notre inconscient colonial et fait surgir des histoires trop longtemps restées dans l'ombre. "C'est le Québec qui est né dans mon pays ! " nous dit Anna Mapachee, afin de renverser le miroir de notre histoire coloniale. Si le racisme systémique façonne toujours la condition autochtone, ce carnet de rencontres témoigne aussi du travail entamé par les communautés pour se réapproprier leurs langues, leurs savoirs ancestraux et leurs identités, entre autres à l'Institution Kiuna d'Odanak, "une école faite pour nous autres" . Et vous, êtes-vous prêt. e. s à explorer votre partie de l'histoire ? Avec les témoignages et citations autorisés de Kim Angatookalook et Tristan André-Angatookalook, Michèle Audette, Terry Awashish, Eve Bastien, Lise Bastien, Louis-Xavier Bérubé, Marie-Eve Bordeleau, Jimmy-Angel Bossum, Marie-Pierre Bousquet, Sébastien Brodeur-Girard, Diane Cantin, Mikayla Cartwright, Kakwiranó : ron Cook, Emma Cuchio Antonio, Guillaume Dufour, Ellen Gabriel, Julie Gauthier, Claude Hamelin, Prudence Hannis, Sarah Hornblow, Paige Isaac, Institut Tshakapesh, Jacques Kurtness, Marcel Lalo, Léa Lefevre-Radelli, Pierre Lepage, Monica Lopez, Anna Mapachee, Lucie Martin, Pierre Martineau, Rita Mestokosho, Uapukun Mestokosho, Melissa Mollen Dupuis, Caroline Nepton Hotte, Jennifer O'Bomsawin, Annick Ottawa, Ghislain Picard, Murrray Sinclair, Geneviève Sioui, Louis-Karl Sioui-Picard, Lou Maïka Strauss et Martin Strauss, Jean-Yves Sylvestre, Myriam Thirnish, Pamela Rose Toulouse, Jacques Viens, Florent Vollant, Stanley Vollant et Xavier Vollant, Jesse Wente et plusieurs autres.

10/2021

ActuaLitté

Philosophie

Le petit métaphysicien illustré

Jean-Charles Pichon (1920 - 2006), romancier, poète, auteur dramatique, dialoguiste, philosophe, fut l'homme du paradoxe : une soixantaine de ses ouvrages ont été publiés, il a reçu des prix littéraires, été reconnu comme un pair par Hervé Bazin, Albert Camus, Lévi Strauss... Et il demeure inconnu du grand public. C'est sans doute que sa pensée dérange. Son oeuvre métaphysique, qui se situe dans la lignée de celle de Mircéa Eliade, est basée sur l'étude des mythes et des croyances qui ont accompagné l'humanité depuis des millénaires. Il en a étudié les formes, les rythmes et les figures - leur naissance, leur apogée et leur déclin. Ce faisant, il a dénoncé les impostures des églises et - pis encore en notre époque - celles des rationalistes scientistes. Se fondant sur un savoir encyclopédique, son raisonnement d'une rigueur implacable nous fait porter un regard lucide sur l'histoire de l'humanité et sur son avenir. Ecrit de 1985 à 1988, avec une préface de 1977, Le Petit Métaphysicien illustré constitue un livre indispensable pour ceux qui veulent suivre cette route. Jean-Charles Pichon y développe des notions qu'il utilisera dans ses oeuvres postérieures (le PAT et le PAN, la Forme Vide, l'analemme, etc.). Il s'agit en réalité d'une sorte de "manuel du gay sçavoir", d'un "discours de la méthode" métaphysique, d'une "défense et illustration" des vocables précis qui permettent au mythologue de confondre les mythomanes. Sa machine y est décrite, basée sur les aspects de l'objet : vocable, nombre et figure. De nombreuses machines y sont également étudiées, notamment celles qui constituent Sindbad le marin ou l'Apocalypse, mais aussi celles écrites par Attar, Goethe, St Thomas d'Aquin, Joachim de Flore, St Jean de la Croix, Roussell, Kafka, Duchamp, Artaud ... Puisse ce guide vous aider dans votre propre cheminement. "C'est pourquoi je ne conclus pas ce livre. Ferme le, ami. Dors et rêve un poème. Je t'ai donné peu de chose, somme toute : un nombre magique et quelques sommations, un analemme qui fut une croix et la redevient sans cesse, le plus concis des vocabulaires : 6 dieux, vivants ou morts, recréant les 12. Mais ce peu est sûr. Où que tu ailles, quoi que tu fasses, quelle que soit la sentence qui te menace, tu peux l'emporter avec toi". (p. 331).

06/2014

ActuaLitté

Histoire de France

La Grande Guerre au petit écran. Les imaginaires télévisuels de la Première Guerre mondiale

La guerre de 14-18 correspond à un champ télévisuel tellement familier qu’on en arriverait presque à le qualifier de "marronnier" si l’aspect mémoriel ne demeurait pas aussi fort dans l’esprit du public. Pour autant, commémoration ne sous-entend pas forcément réitération. Au fil des décennies s’est constituée une mémoire télévisuelle fondée sur la modulation complexe de thématiques et de formats pluriels, articulés ou non autour de la date emblématique du 11 novembre. L’ouvrage ici proposé entend explorer l’itinéraire selon lequel s’est en grande partie forgée la mission mémorielle de la télévision, partagée entre le patrimoine, l’émotion et la restitution historique du passé, et plus précisément la dimension très particulière du premier conflit mondial, toujours partagé entre édification héroïsante et répulsion pacifiste. C’est ce cheminement visuel collectif qui sera ici retracé, par les ruptures ou les correspondances du double corpus des fictions (diffusées toute l’année) et des ressources documentaires produites autour des 11 novembre successifs. La dimension scolaire ne sera pas oubliée. D’ores et déjà, la rareté des scènes de tranchées dans les feuilletons ou téléfilms, la relative abondance des fictions dans lesquelles la guerre est présente depuis la société civile de l’arrière comme "rumeur lointaine et invisible" du champ de bataille constitue un phénomène surprenant, à corréler avec la surreprésentation des images de tranchées dans l’offre documentaire. La plongée dans les archives permet également la redécouverte de curiosités oubliées, comme cette surprenante mise en abîme dans La Maison du passeur des frères Prévert (1966), dans laquelle un metteur en scène choisit comme lieu de tournage la maison d’un ancien combattant (Raymond Buissières), lequel s’imagine que le conflit reprend. La ou les mémoire(s) des hommes, des événements, des batailles, des symboles, des sociétés civiles seront interrogées par le traitement éditorial toujours spécifique de la télévision, afin de mettre au jour certains ressorts de la production de mémoire commune et ainsi permettre au lecteur une mise à distance critique des dispositifs passés ou à venir. Cette restitution des tensions et des enjeux liés à la commémoration de la "grande" guerre et de ses acteurs, anonymes et célèbres, permettra de décrypter certains stéréotypes et d’expliquer les principaux clivages historiographiques, obscurs aux yeux du grand public.

04/2014

ActuaLitté

Beaux arts

La Coulure. Histoires de la peinture en mouvement (XIe-XXIe siècles)

Il aura fallu attendre l'expressionisme abstrait des peintres américains pour revoir apparaître la coulure dans les images. Cy Twombly, Brice Marden, Morris Louis, en libérant le geste pictural des entraves dictées par les règles du passé, ont donné libre cours, sous des formes à chaque fois diverses et singulières, aux écoulements de peinture. Jackson Pollock en a même fait un motif spécifique avec lequel son style a par la suite été décrit. Le fameux dripping avec lequel il procède à l'invention de ses compositions n'est rien d'autre que ces "écoulements" de peinture industrielle sur la toile disposée à même le sol. Mais auparavant, dans la peinture classique, la coulure, bien que plus discrète, a également joué un rôle de tout premier ordre. Certains peintres de renom (Michel-Ange, Tintoret, Lucas Cranach, Caravage) ont su tirer parti de la force dynamique et expressive de ces coulures de peinture dans quelques-unes de leurs toiles afin de révéler le caractère unique de leur invention et de rappeler la nature liquide du médium qu'ils travaillent. Les coulures permettent de dire la rapidité d'exécution incomparable de ces artistes et leur ingenium inimitable. En même temps cette dimension physique de l'épanchement de la matière picturale est ainsi radicalisée dans des thèmes iconographiques qui l'incarnent par excellence comme les larmes ou le sang des blessures du Christ, des saints et martyrs. Ce livre entend redonner une visibilité à ces coulures qui apparaissent, avec plus ou moins de force, résultat d'une volonté déclarée de l'artiste ou simple accident survenu lors de la réalisation de l'oeuvre, et qui dévoilent ce qu'il en est d'une "poétique" de l'art. La coulure en laissant toujours visible dans l'image finie la liquidité originaire de la peinture, en demeurant le témoin des gestes qui ont donné naissance à ces compositions, invite à une archéologie de la peinture où nos a priori critiques sont sans cesse inquiétés par la rencontre avec cette matière vivante et mobile. Le livre se compose de fragments, parfois reliés les uns aux autres de manière continue, parfois éloignés les uns des autres, afin de suivre le plus précisément possible le cheminement incontrôlable de ces écoulements de peinture qui confrontent sans cesse notre volonté de savoir à sa propre source d'inquiétude.

04/2015

ActuaLitté

Histoire et Philosophiesophie

La chute de l'Empire humain. Mémoires d'un robot

Les machines sont-elles en passe de devenir plus intelligentes que l'homme ? Qu'adviendra-t-il le jour où elles s'affranchiront de son contrôle ? Pendant longtemps ces questions ont enflammé l'imagination des auteurs de science-fiction et des scénaristes d'Hollywood. L'irruption dans nos vies des "machines pensantes" tenait alors davantage du fantasme que d'une menace réelle. Mais depuis quelques années, l'intelligence artificielle a fait de tels progrès que nous sommes environnés aujourd'hui de systèmes assez intelligentes pour comprendre le langage humain, le restituer, analyser en quelques secondes des milliards d'information, produire des rapports, écrire des livres, prendre des décisions, gérer des installations industrielles les plus complexes. Autrefois, le robot était un travailler manuel. Ses performances dans un futur très proche seront celles d'un travailler intellectuel, d'un avocat, d'un expert-comptable, d'un cadre supérieur d'entreprise. Deux faits majeurs expliquent ces avancées fulgurantes : la puissance de calcul des super-ordinateurs qui augmente de façon exponentielle ; et l'apparition de logiciels qui reproduisent le fonctionnement des neurones du cerveau humain et confèrent aux machines la faculté d'apprendre par elles-mêmes. Dans la décennie qui vient, chacun pourra disposer de son intelligence artificielle personnelle, au bureau et à la maison. Les "assistants virtuels" vont se généraliser, devenant presque nos alter ego et exécutant toutes sortes de tâches, des plus simples aux plus complexes. Ces systèmes pensants peupleront bientôt les usines, les entreprises, les domiciles, les armées, les administrations, les hôpitaux, les villes. Jusqu'où iront-elles dans leur degré d'autonomie et leur liberté de décision ? Quelle place les hommes pourront-il préserver dans un monde où l'essentiel serait sous le contrôle des machines ? Après la bombe atomique, l'intelligence artificielle est-elle la seconde arme létale inventée par l'homme et capable de le détruire ? La chute de l'Empire humain retrace l'histoire méconnue de l'intelligence artificielle, depuis ses origines, dans les années 50, jusqu'à aujourd'hui, et explore les pistes de la recherche future pour anticiper ce qu'elle sera dans dix, vingt ou trente ans. Pour la première fois, c'est une machine qui raconte son aventure et dévoile les mystères de son long cheminement avec l'homme, jusqu'au combat final.

03/2017

ActuaLitté

Autres langues

Du loup et de la biche. Edition bilingue français-occitan

A peine arrivé en Limousin, Luc de Goustine est de plain pied avec la culture du pays. Tout simplement car il a d'apanage - dins sa biaça dirait-on ici, des trois éléments de la pensée traditionnelle : le symbole, le mythe et le rituel qui le perpétue en le réactualisant, le goût et l'intelligence. Ce texte en est la preuve éclatante qui explique sa parfaite réussite. L'auteur en dit qu'il l'a marié à ce pays. Et comme on se doute que, pour lui, le mariage, certes contrat, est avant tout sacrement, on voit jusqu'où ça nous mène... Cette histoire, née d'un couteau trouvé dans l'ancienne forge acquise et investie, qui pourrait n'être qu'un fait divers (c'en est un), il va, de par tous les registres qu'il a à sa disposition, la porter à incandescence, à l'exemplarité de la légende, fût-elle présente la sortir de l'Histoire, la soustraire à ce qui au pire eût pu être de l'ordre de la sociologie, au mieux de l'ordre de l'ethnographie et, Dieu en soit loué, ne se soucier jamais de cette psychologie qui est une des plaies de la littérature française. Ne lui manque que la langue du pays, dont il est curieux non pas usager ; il va falloir se forger un français apte à rendre tout ça. Du texte, quelques ingrédients, comme ça, pour mettre l'eau à la bouche. Le forgeron (métier à la fois au centre de la communauté et en ses marges les plus incertaines), l'âne, le petit chien blanc, lo leberon, les croix de paille, la bête à sept têtes, le sacrifice des cheveux, lo baptejadis, lo brutladis... J'oubliais ! le loup, la biche. Je n'ai rien dit. Ca pourrait s'appeler La fable de la biche et du loup, non pas fable à la façon d'Esope ou du bon La Fontaine. Ca pourrait s'appeler Du loup à la biche, comme en un cheminement d'initiation, de révélation, de rédemption. J'en ai assez dit. Quant à la version occitane qu'en donne Joan-Peire Lacomba et qui nous le fait éditer, elle était là, à portée, comme évidente, tellement chez elle avec un tel sujet, une telle écriture. Soit dit sans lui en retirer le mérite, car il fallait qu'il nous en offrît la même qualité. Que ceux qui le peuvent comparent...

12/2015

ActuaLitté

Photographes

Je plumerai les canards en rentrant

Je plumerai les canards en rentrant paraît à l'occasion d'une invitation lancée par le Musée des Beaux-Arts de Lyon, qui a proposé à Eric Poitevin "d'entrer en conversation" avec ses collections (exposition fin avril - fin août 2022). Cet ouvrage n'est toutefois pas pensé comme un catalogue d'exposition, mais nous ouvre au parcours et à l'univers passionnant du photographe. Comment naît une image ? Que se passe-t-il avant qu'une photographie sorte de l'atelier de l'artiste ? Souvent fantasmé, l'atelier est un lieu entouré d'une aura de mystère. Tel un alchimiste, l'artiste doserait différentes potions pour faire advenir une image. Avec Je plumerai les canards en rentrant, allusion à son amour pour la cuisine, Eric Poitevin introduit le lecteur avec générosité dans l'univers de son atelier en proposant une sorte de journal, résultat de deux ans d'un travail intérieur qui documente, par le texte et par l'image, le processus de création. Il y dévoile les influences qu'ont pu avoir sur son travail ses lectures ou les images des autres. Le livre s'ouvre par un entretien entre Eric Poitevin et Jean-Christophe Bailly, qui permet de saisir son cheminement vers l'art, son parcours de photographe autant que ses intentions artistiques. L'artiste a ensuite sélectionné des extraits de sa correspondance, qui mettent en lumière ses rapports avec les galeries et les musées, ses relations avec ses contemporains (intellectuels et critiques), les affinités avec le territoire qui l'entoure, son rôle de professeur. L'ouvrage contient aussi une large sélection de photographies de sa collection personnelle, qui laissent entrevoir à la fois son intérêt historique pour le médium et une attention généreuse envers ses contemporains. Enfin, sont reproduites huit nouvelles séries de photographies inédites de l'artiste. Cet ouvrage s'adresse à tous les lecteurs curieux et particulièrement aux amateurs d'ouvrages qui ont trait à la photographie, à la démarche artistique, à l'importance du lien avec la nature et des animaux. En parallèle de l'exposition au Musée des Beaux-Arts de Lyon, le travail de l'artiste est largement présenté dans une exposition de la collection particulière d'Anne-Marie et Marc Robelin au Musée d'art contemporain de Lyon (printemps 2022).

04/2022