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Karsten Massei

Extraits

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Sociologie

Manuel d'autodéfense intellectuelle

Jeune enseignante, Sophie Mazet a dû se fabriquer un profil "tout-terrain" pour faire face au niveau très variable des élèves de son lycée de ZEP (qui va de la classe de "remobilisation", composée de jeunes ayant quitté le système scolaire, à l'hypokhâgne). Très vite, elle se trouve confrontée à des adolescents capables de croire sans réserve aux informations les plus farfelues, voire les plus effroyables. Car rien n'est plus facile que de manipuler des esprits quand ceux-ci sont encore jeunes et malléables. L'actualité récente l'a souligné, nous avons plus que jamais besoin de repères pour faire le tri dans la masse d'informations dont nous disposons. En 2010, puisant son inspiration dans une déclaration du célèbre linguiste Noam Chomsky, pour qui un "cours d'autodéfense intellectuelle devrait être obligatoire dans tout système d'éducation qui se respecte", elle se lance et invite les élèves de son lycée à s'entraîner avec elle à développer leur esprit critique tout en s'amusant. Le cours est un succès. Son adaptation sous forme de manuel grand public s'impose alors naturellement. Composé de neuf leçons, chacune agrémentée d'une "alerte paranoïa "et d'une "boîte à outils", ce guide propose d'apprendre à décrypter toutes les formes de discours dont la visée est bien souvent de nous rouler dans la farine : du discours politique au discours bio-écolo-équitable, en passant par le langage publicitaire, les discours des médias d'information, des séries télé, des conspirationnistes, des pseudo-sciences ou des extrémistes de tout poil. Un ouvrage drôle, accessible et intelligent à l'usage des jeunes générations, mais aussi de ceux qui souhaitent remettre l'esprit critique à l'honneur et combattre efficacement propagande, langue de bois, intox, raccourcis, amalgames, fausses rumeurs et psychoses en tout genre.

09/2015

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Religion

Les vérités chrétiennes

" Nous constatons aujourd'hui un phénomène inouï : la civilisation chrétienne, jadis triomphante et maîtresse de l'univers jusqu'à lui avoir imposé son calendrier, semble s'effacer. Chose incroyable, le christianisme est devenu incompréhensible au monde moderne qu'il a pourtant enfanté. " Ceux des chrétiens qui restent croyants sont rarement capables d'expliquer aux incroyants le contenu des vérités chrétiennes. D'ailleurs, certains pratiquants se révèlent à l'usage bien davantage déistes à la Voltaire que disciples de Jésus de Nazareth. Le christianisme institutionnel s'est profondément "déchristianisé", vidé de sève tel un arbre creux. Un jeune Français est aujourd'hui le plus souvent incapable de comprendre ce que signifient une "Annonciation" ou une "Assomption" entrevues au Louvre, ou ce qu'exprime le portail de la cathédrale qu'il ne peut éviter de voir pour cause de tourisme culturel. " Quand je parle de "vérités chrétiennes", je parle des " dogmes ", des "mystères" qui expriment la vérité des croyants ; je ne prétends point que ces idées soient vraies, ni qu'elles soient fausses. Étant donné l'état général de l'opinion à ce sujet, sa profonde inculture en ces domaines, cet essai ne se veut pas de vulgarisation, mais de divulgation. " Je suis un chrétien d'après l'athéisme de masse, dans lequel j'ai été moi-même élevé. Je dois à ces circonstances de pouvoir regarder comme de l'extérieur les vérités particulières à chaque Eglise - catholique, protestante, orthodoxe - et celles qui leur sont communes. Car je me ressens comme un chrétien de l'Église "indivise", d'avant les divisions. " Même s'il est empli d'empathie pour le christianisme, ce livre n'est pas un catéchisme. Il veut s'adresser à tous : l'athée militant, l'indifférent curieux, le chrétien désorienté, le croyant d'une autre "religion", pour leur rendre compréhensibles les "noms de la tribu" devenus inaudibles. " J.-C. B.

01/2004

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Sciences historiques

Les gens de rien. Une histoire de la grande pauvreté dans la France du XXe siècle

Une exploration de la grande pauvreté du XXe siècle permet de rendre compte de constantes et d'évolutions. Le progrès économique et social comme les thérapeutiques de lutte ont fait régresser certaines pathologies. La vieillesse comme l'infirmité ne sont plus synonymes de chute automatique dans la trappe de la grande pauvreté. Le chômage est mieux indemnisé et la perte de l'emploi n'implique plus une pauvreté quasi automatique. Il faut cependant nuancer fortement le propos. Dans tous les pays où le chômage progresse, la France en premier lieu, la nécessité de secours augmente corrélativement. Le chômage fabrique bien de la misère et l'on n'est pas surpris que l'irruption de ce fléau ait provoqué l'apparition de la thématique de l'exclusion. Si les pauvres ne meurent plus de faim, ils continuent à mourir de froid dans les rues ou même, comme au cours de l'été 2003, de chaleur excessive. Le paysage de la pauvreté se renouvelle. La disparition des vieillards des routes du vagabondage a fait place à l'irruption de jeunes qui ne réussissent pas à s'intégrer. Le drame de familles monoparentales reste présent. L'immigration, notamment dans ses formes extrêmes avec la montée des sans-papiers, engendre toujours la pauvreté. On le voit, ce monde comporte une multitude de catégories qu'il est bien difficile d'agréger sur le plan social et le plan culturel. Dans une société où le travail reste une valeur centrale et le fondement d'un revenu, on est amené à en déduire qu'il y aura toujours des pauvres, dans la mesure où il existera toujours des personnes inaptes au travail du point de vue psychologique. A cet égard, les mentalités ne sont pas prêtes à tolérer cette masse de " gens de rien " perçus comme " inutiles au monde ".

01/2004

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Histoire internationale

Le peuple des rats. Dans les sous-sols interdits de la Chine

"Mao les avait glorifiés. La Chine moderne leur doit son miracle économique. La première puissance mondiale en devenir s'est hissée sur les épaules de ces millions de paysans transformés en ouvriers. S'inscrivant dans la plus grande migration humaine de l'histoire, cette masse laborieuse a quitté les campagnes. A Pékin, ils sont plus d'un million à peupler les sous-sols insalubres de la capitale. Enchaînant les petits boulots en attendant de trouver mieux, les Mingongs, les ouvriers migrants, sont forcés de vivre sous terre. Venu des quatre coins du pays, issu de minorités ethniques diverses, ce peuple avance sans états d'âme à la recherche d'une vie meilleure. Il a fini par adopter le surnom dont il a été affublée : les Shuzu, la "tribu des rats". Je suis allé à sa rencontre dans les boyaux tentaculaires de Pékin. J'ai partagé leur quotidien, par petites immersions, pendant près de deux ans : dans un monde interdit, sans fenêtre, sans eau et sans chauffage, éclairé au néon. Je les ai suivis dans leurs villages d'origine. Je suis allé à la rencontre des dizaines de millions d'enfants qu'ils ont abandonnés dans les campagnes. Car ils sont l'incarnation des paradoxes chinois. Le rêve du président Xi Jinping, apôtre de l'idéologie maoïste, est un lointain mirage pour eux, au pays du capitalisme débridé. Leur vie n'a rien du conte de fée. Mais ils ne sont pas prêts de renverser le système. La propagande du Parti Communiste, l'espoir d'une vie meilleure et la résurgence du confucianisme ont fait des "miracles"". Patrick Saint-Paul. Une enquête stupéfiante dans les sous-sols interdits de la nouvelle Chine, dans la tradition des grands reportages littéraires.

05/2016

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Histoire internationale

Les Indes et l'Europe. Histoires connectées XVe-XXIe siècle

Les lndes ? Ce sont l'Asie du Sud (lnde, Pakistan, Bangladesh, Népal, Bhoutan, Ceylan et Maldives) et l'Asie du Sud-Est (péninsule dite "indochinoise", Birmanie comprise, guirlande insulaire de Sumatra jusqu'aux Moluques, lndonésie, Philippines, Brunei, Timor, Malaisie et Singapour constituant une zone de transition). Pourquoi connecter en une seule histoire l'Europe et ces deux sous-régions, si différentes entre elles ? Les relations culturelles et commerciales qui reliaient étroitement les pays d'Asie méridionale, en particulier le commerce des tissus indiens qui servaient de monnaie d'échange, renforcent chez les Européens, lorsqu'ils arrivent et installent des comptoirs à partir de la fin du XVe siècle, la perception qu'il n'y a là qu'une seule région. Ils l'appellent désormais les Indes. Alors, c'est l'histoire d'une rencontre ? Au milieu du XVIIIe siècle, la présence européenne revêt une autre dimension avec la colonisation anglaise de l'Inde, espagnole des Philippines, hollandaise de Java. Mais l'Asie du Sud-Est dans sa masse ne passe sous l'imperium de l'Europe qu'à la fin du XIXe siècle. Evénement devenu majeur au fil des siècles, cette colonisation donne lieu en Europe à une connaissance anthropologique des langues, grammaires, religions et civilisations asiatiques. En Asie, très précocement, les métissages entremêlent peuples et cultures, et la complexité des interactions interdit à l'historien toute opposition binaire entre Orient et Occident. Les sociétés coloniales elles-mêmes sont la production, commune et conflictuelle, des Européens et des autochtones. Ecrire l'histoire de cette rencontre et de ses modalités si variées, tout en rompant avec des historiographies étroitement nationales, est un défi que relèvent Jean-Louis Margolin et Claude Markovits.

03/2015

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Histoire internationale

L'Inde, continent rebelle

Les Indiens et leur passivité. L'Inde et ses " intouchables ", sa pauvreté, son incapacité à décoller. Mais aussi l'Inde et l'hindouisme, son passé et son présent religieux, ses lieux de pèlerinages anciens et modernes, Bénarès et Katmandou. L'Inde et Gandhi, la non-violence et la " plus grande démocratie du monde ". Autant de clichés ? Non pas, mais une vision tronquée, encombrée, du pays qui deviendra le plus nombreux du monde au XXIe siècle. Guy Deleury a appris l'Inde à travers vingt-cinq ans de présence et de pérégrination dans ce vaste continent, en passant par des routes imprévues et grâce à des rencontres improbables qui l'ont libéré d'une masse de livres qu'il croyait bons. Et, revenu en France, il s'étonne : " pourquoi les journaux, même mes préférés, parlent-ils si peu et si mal de ma bien-aimée lointaine ? Des images de catastrophes naturelles, des visages d'enfants esclaves ou de mystiques se baignant au Gange, des entonnoirs de bombes atomique, et puis rien. " A travers des pèlerinages successifs, il nous emmène ici au cœur d'une autre Inde : celle du livre de la jungle des castes et celle de l'invention des maharajas ; celle des Indiens eux-mêmes, de leurs traditions multiples, en particulier de leur tradition - trop ignorée - de rébellion. Il nous parle de la religion des exclus, des poètes et des musiciens de la bhakti, au moins aussi importante que la tradition des brahmanes. Il explique la complexité et le poids des castes. Il détaille la " glaciation " que fut l'occupation anglaise, puis il raconte le réveil et l'indépendance, mais aussi la division en deux Etats. Au total, une formidable relecture de l'histoire ancienne et récente de l'Inde, un livre nécessaire sur l'Inde d'hier pour comprendre l'Inde de demain.

05/2000

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Cinéma

Les yeux de la momie. L'intégrale des chroniques de cinéma. Précédé de 57 notes sur le cinéma

L'intégrale des chroniques de cinéma parues dans Charlie hebdo (1979-1982) "Tous les journalistes sont des menteurs et des putes" , rappelle Manchette en conclusion des chroniques de cinéma hebdomadaires qu'il publia dans Charlie hebdo de 1979 à 1982 sous le titre "Les yeux de la momie" . Rien d'étonnant donc à ce que ses textes - virulents, érudits, ludiques et caustiques - ne ressemblent en rien à des critiques culturelles à visée promotionnelle. Partant de la devise situationniste que "l'Art est mort" et que le chant du cygne du cinéma fut déjà atteint avec Citizen Kane, Manchette ne dénigre pas pour autant de nouveaux réalisateurs prometteurs (Spielberg, Fassbinder, Pialat, Carpenter, Zulawski...), voire de gouleyantes séries B. C'est néanmoins à travers ses analyses passionnées de classiques (Lang, Hitchcock, Kurosawa, Cassavetes...) qu'il délivre toute la lucidité érudite de son regard sur l'objet cinématographique, vu comme "reflet de notre temps" . Quant à ses détestations, elles donnent lieu à de jubilatoires massacres en règle où l'humour féroce de l'auteur se laisse libre cours (au point de réintituler un temps sa chronique "L'aveugle au pistolet"). On n'avait jamais lu de telles chroniques littéraires et "vagabondes" de cinéma (on y parle en effet aussi de livres ou de critique sociale), drôles et profondes, où le plaisir d'écriture d'un grand styliste se mêle à l'amour intime de son sujet, pour le plus grand bonheur du lecteur. "Manchette nous laisse une masse de critiques où le nom des films importe peu. On peut remplacer les titres. Restent son jugement, son discernement, sa lucidité, sa pénétration, sa morale qui s'appliquent à tout. Une philosophie". (extrait de la préface de Gébé)

05/2020

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Sociologie

Pourquoi les coréens abandonnent leurs enfants ?

Qu'ont en commun la ministre de la Culture et de la Communication, Fleur Pellerin, le gagnant de l'e?mission Top Chef 2011, Pierre Sang Boyer, et le pre?sident du groupe e?cologiste au Se?nat, Jean-Vincent Place? ? Ils sont ne?s a? 11 000 kilome?tres de la France, en Core?e du Sud. Ils sont les symboles d'un phe?nome?ne de?mographique ine?dit : l'exportation par un pays de centaines de milliers de be?be?s. Cette visibilite? des adopte?s core?ens en France, mais aussi en Europe et aux E?tats-Unis, est nouvelle, car l'exode des be?be?s core?ens a de?bute? dans les anne?es 1960, pour atteindre son apoge?e dans les anne?es 1980. Aujourd'hui, les plus a?ge?s sont donc a? l'heure des responsabilite?s, dans la culture, l'entreprise ou le gouvernement. Franc?ais bien su?r, mais di e?rents, venus d'ailleurs. Certains d'entre eux font le voyage dans l'autre sens. Ils partent a? la de?couverte de leurs racines, retrouvent parfois leur famille biologique. Et tentent de comprendre ce qui a pousse? les Core?ens, et ce qui les pousse aujourd'hui encore, a? abandonner leurs enfants a? l'e?tranger. Certes, le pays est sorti exsangue de la guerre avec le Nord, mais l'abandon des be?be?s s'est acce?le?re? avec le de?veloppement e?conomique. Il se poursuit en masse, dans un pays pourtant devenu l'un des plus prospe?res au monde. Pourquoi les Core?ens abandonnent leurs enfants ? explique comment ce phe?nome?ne unique au monde est ne? et pourquoi il perdure.

11/2019

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Paramédical

Le pilotage des RH à l'hôpital. Stratégies et outils d'optimisation

Longtemps limité au suivi des effectifs et de la masse salariale, le pilotage des ressources humaines a profondément évolué en s'adaptant aux transformations de la gestion hospitalière. Les contraintes de plus en plus lourdes qui pèsent sur les établissements, de même que des contrôles de plus en plus pointus (ARS, CRC...), ont également contribué à renforcer au sein des DRH une fonction de pilotage stratégique visant à identifier les leviers de performance et les opportunités d'optimisation. Dans la première partie sont présentés les enjeux et les démarches concernant le pilotage social de l'hôpital qui, en intégrant la RSE, doit conduire une stratégie de QVT, gérer l'absentéisme et organiser un dialogue social de qualité. Ce pilotage social doit prendre appui sur les axes structurant le projet social et sur les indications fournies par la démarche de certification en matière de GRH et de management. La deuxième partie traite du pilotage financier au niveau des dépenses (GVT, ETPR) ainsi que des recettes RH en analysant de manière concrète les différentes mesures permettant de réduire les coûts ou d'optimiser les ressources. La gestion des provisions est également analysée, de même que les pistes d'optimisation sociale et fiscale. Dans la troisième partie est abordée la problématique du pilotage des RH connecté à l'activité en lien avec le mode actuel de financement (T2A) et la gestion médico-économique qui en résulte. Est notamment traitée la question du dimensionnement en personnel des unités de soins à partir des maquettes organisationnelles ainsi que des normes réglementaires ou des indicateurs de charge en soins. La quatrième partie est consacrée au pilotage RH par les compétences, au regard de l'évolution des attentes des professionnels et de la transformation des métiers hospitaliers. Sont également analysées les opportunités qu'offre aujourd'hui le GHT pour conduire une démarche GPMC de territoire.

11/2019

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Décoration

Le livre du céramiste. Techniques et conseils pour l'atelier

Complet et ambitieux, ce livre de référence destiné aux céramistes rassemble un grand nombre de savoir-faire, de procédés et d'informations techniques en un seul volume, afin d'offrir aux étudiants comme aux professionnels une ressource essentielle à consulter. Les techniques sont étudiées de manière thématique pour faciliter le processus de découverte qui se déroule dans l'atelier, avec à l'appui des descriptions détaillées et des photographies étape par étape. Cela vous permet de développer naturellement vos idées, en les reprenant et en les faisant évoluer, et de construire progressivement votre bagage technique. Les procédés sont tous examinés de près, afin que leur étude ait un intérêt pour la pratique et permette d'obtenir un résultat de qualité. Les questions pratiques liées à la gestion d'un atelier sont traitées en parallèle avec les techniques plus complexes permettant de fabriquer des pièces uniques. L'ouvrage constitue un manuel complet sur les techniques de façonnage, du modelage dans la masse, du colombinage, du travail à la plaque et du tournage à la fabrication des modèles et des moules, au coulage et à l'extrusion. Des chapitres détaillés étudient le décor aux engobes et l'émaillage, les effets de texture, les recettes d'émail et les méthodes d'application. Des informations concernant l'installation d'un atelier et les bonnes pratiques de travail, l'utilisation des outils et le recyclage des matériaux vous serviront de base pour créer un environnement solide capable de porter votre travail. Vous trouverez aussi des indications très complètes concernant les fours et la cuisson. Cet ouvrage est celui que toute personne qui pratique la céramique doit avoir dans son atelier, des céramistes amateurs et des étudiants d'écoles d'art ou de cours du soir jusqu'aux céramistes professionnels recherchant un ouvrage de référence tout-en-un sur les techniques et les étapes du processus céramique.

03/2019

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Histoire de France

Les chrétiens contre la guerre d'Algérie

André Mandouze et Robert Barrat, Louis Massignon et Henri Marrou, Anne-Marie Chaulet, Francine Rapiné et Elia Perroy, les abbés Boudouresques et Robert Davezies, Scotto et Berenguer : qui se souvient du rôle de ces catholiques, et de tant d'autres militants plus obscurs, contre la guerre d'Algérie, contre la colonisation et la torture ? La prise de conscience de certains fut très précoce : des textes publiés dès novembre 1954 en témoignent. D'autres élevèrent la voix contre la torture au moment où la gauche française, avec le gouvernement du socialiste Guy Mollet, donnait les pouvoirs spéciaux à l'armée pour conduire la guerre en Algérie, par tous les moyens. Les témoignages des jeunes militants d'Action catholique, des séminaristes et des jeunes prêtres, "appelés" ou "rappelés" en Algérie, sur les exactions devenues systématiques contre la population musulmane autant que les combattants du FLN, suscita une protestation morale et un malaise dans l'opinion française dont on ne saurait sous-estimer les conséquences à moyen terme. Il fallait en finir avec cette guerre. Certains, laïcs et prêtres, s'engagèrent même plus loin, en France comme en Algérie, en faveur des musulmans pourchassés par la police. Qu'on ne s'illusionne pas : la grande masse des catholiques fut divisée comme le reste de l'opinion et, hors les grandes voix du cardinal Liénart, Prélat de la Mission de France, et de Mgr Duval, à Alger, les autres évêques, divisés eux aussi, ne firent guère preuve de courage pour donner des consignes claires à leurs fidèles. Cet ouvrage n'est pas une histoire des chrétiens dans la guerre d'Algérie. On a voulu faire entendre la voix de ceux qui s'engagèrent, en donnant à lire des textes aujourd'hui peu accessibles, et même quelques inédits.

06/2012

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Histoire de France

EXECUTEURS, VICTIMES, TEMOINS. La catastrophe juive 1933-1945

Dans La destruction des Juifs d'Europe, ouvrage qui est désormais internationalement la référence sur le sujet, Raul Hilberg a retracé l'ensemble du processus du génocide : il en a livré l'anatomie. Aujourd'hui, dans une recherche à l'ambition autre puisqu'elle n'entend pas rendre compte de la totalité, c'est au triangle exécuteurs-victimes-témoins que l'auteur porte son attention, à travers les portraits de centaines d'individus connus ou anonymes. Les exécuteurs : officiers, médecins, anthropologues, juristes, fonctionnaires allemands, nouveaux Allemands mais aussi volontaires non allemands. Ukrainiens, Baltes ou autres, dont l'enthousiasme à la tâche est maintenant avéré grâce aux archives soviétiques. Tous participèrent au génocide dans la pleine conscience de la fonction qu'ils exerçaient et en sachant que, pris dans l'engrenage, jamais leur action ne pourrait être annulée, effacée. Les victimes, identifiables et recensables à tout instant, et que la mort collective agrégea en une masse sans forme inscrite dans la mémoire sous l'évocation froide des millions qu'elles furent. Or, Raul Hilberg montre ici que toutes ne vécurent pas semblablement dans le temps ni dans l'espace l'impact du génocide : élites communautaires, hommes, femmes, enfants, couples mixtes, Juifs christianisés, célibataires, pauvres et marginaux subirent, selon les stratifications et les inégalités sociales, démographiques, voires politiques et religieuses, la catastrophe qui finit par les engloutir. Les témoins : les sauveurs, individuels ou collectifs, les Alliés, les puissances neutres, les organisations sionistes, les Eglises, dont nombre se crurent - ou se voulurent - impuissants, si bien qu'ils le devinrent. Les vingt-quatre chapitres de ce livre sont autant de vignettes qui, prenant chacun à sa place dans le processus génocidaire, nous donnent, en quelque sorte, non plus l'anatomie de la Catastrophe, mais comme sa physiologie.

02/1994

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Théâtre

Max Reinhardt. L'avènement du metteur en scène

Considéré comme l’un des grands metteurs en scène du XXe siècle, Max Reinhardt est pourtant relativement méconnu en France. Le présent ouvrage s’emploie à combler cette lacune en retraçant les différentes étapes de son parcours, depuis les débuts en Autriche-Hongrie jusqu’à la direction du Deutsches Theater à Berlin. L’étude en contexte permet de mettre au jour les modalités de cette ascension fulgurante, l’originalité de la démarche et l’adéquation simultanée aux conditions spécifiques de la société de son temps. Dans un paysage marqué par les bouleversements radicaux propres à la modernité, Max Reinhardt trace des voies inédites pour le théâtre, oeuvrant pour son ambition artistique tout en intégrant systématiquement les apports de la technique et les nouveaux modes de gestion, de production et de diffusion empruntés au monde industriel. L’ouverture du cadre de la création à partir de 1909-1910 correspond de la même façon à la volonté d’adapter un programme esthétique exigeant, fondé sur le renouvellement de la tradition et l’intégration des innovations dramatiques et scéniques, au phénomène nouveau de la masse. Pépinière de talents et laboratoire expérimental, le Deutsches Theater devient sous sa direction un haut-lieu de la modernité artistique en même temps qu’un poste avancé dans la construction d’un empire théâtral sans précédent dans l’histoire. Arrêtée provisoirement à 1920 alors que Max Reinhardt se retire pour un temps de Berlin et se concentre sur le développement du festival de Salzbourg, l’analyse montre les multiples résistances et freins à ses propositions, tant en provenance du monde artistique et des représentants d’un théâtre du texte, que de la société de son temps, marquée par l’antisémitisme et la montée du nationalisme.

03/2017

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Sociologie

68-86. Itinéraires de l'individu

Décembre 1986 : la France, étonnée, assiste à la plus grande manifestation étudiante et lycéenne de son histoire. Grande, mais pas grandiose, diront certains. La victoire des étudiants ne résout aucun des problèmes dont souffre aujourd'hui l'Université. Les manifestations ont, de toute évidence, manqué de cette dimension messianique, utopique, sans quoi aucun mouvement social digne de ce nom ne semble pouvoir entrer dans l'histoire. Tout paraît opposer 1986 à 1968. Pourtant, au-delà de ces différences apparentes et réelles, peut-être un même cheminement de l'individualisme contemporain s'accomplit-il, sous des visages divers, à travers ces révoltes étudiantes qui, depuis vingt ans, scandent l'histoire. Un an après La Pensée 68, Luc Ferry et Alain Renaut font le point à chaud. Un essai de philosophie immédiate. Décembre 1986, c'est bien la revendication poursuivie du droit à la différence, lointain héritage de la Pensée 68. Mais c'est aussi, en une nouvelle mue de l'exigence individualiste, une vive résurgence des valeurs civiques et républicaines face à laquelle la configuration intellectuelle des années soixante paraît singulièrement datée. Il y a peu, le droit était tenu pour une superstructure, voire une forme désuète des rapports sociaux. Depuis 1980, les principaux mouvements de masse, celui de décembre 1986 plus que tout autre, ont cultivé, parfois avec ostentation, la référence juridique. L'automne 1986, en ce sens aussi, restera comme une date importante. Le retard d'un certain mode de pensée sur les exigences de l'époque se sera-t-il manifesté au grand jour ? "Par essence chouette de Minerve, la philosophie n'est pas pour autant contrainte à se caricaturer elle-même et à accepter le rôle du vieil oiseau destiné à l'empailleur."

02/1987

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Beaux arts

Auguste Perret, la cité de l'atome. Le centre d'études nucleaires à Saclay

Ce livre est l'histoire passionnante de la création du Centre d'études nucléaires de Saclay, fleuron de la recherche atomique française en même temps que modèle d'une architecture industrielle publique de prestige. Au croisement des mondes de la science et de la politique, la recherche atomique a une histoire nécessairement complexe, que l'auteur restitue avec brio, racontant les avancées des scientifiques, leurs tiraillements face aux possibles applications militaires d'une science qu'ils préféreraient voir destinée au bien-être des populations, évoquant l'influence du second conflit mondial et de la guerre froide sur la construction du Centre. Mais cet ouvrage est aussi et surtout la monographie architecturale du Centre d'études nucléaires de Saclay, dernière grande oeuvre d'Auguste Perret. En 1948, alors au sommet de sa carrière et âgé de soixante-quatorze ans, l'architecte saisit les enjeux majeurs de cette commande, d'autant plus difficile que la recherche ne cesse d'évoluer et qu'il faut donc anticiper d'inévitables modifications et extensions. A cet égard, l'application par Perret de son système de trame, que ce soit pour le plan de masse de cette cité de l'atome ou pour les bâtiments eux-mêmes, trouve ici une brillante concrétisation. C'est ainsi une véritable petite ville qu'il livre avec ce projet, qui comprend bâtiments administratifs, laboratoires, cantine et bibliothèque, mais aussi, bien sûr, tous les édifices destinés à abriter les expériences atomiques. En 2005, avec l'inscription du centre reconstruit du Havre sur la liste du patrimoine mondial par l'Unesco, la notoriété d'Auguste Perret s'est amplifiée. Gageons que cet ouvrage, hommage à une oeuvre majeure et trop peu connue de l'architecte, contribuera à sa reconnaissance.

10/2018

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Sociologie

La société conquise par la communication. Tome 2, La communication entre l'industrie et l'espace public

Aux médias de masse toujours au centre de la communication sociale s'ajoutent désormais les " relations publiques généralisées " ; celles-ci allient à la fois les stratégies de communication de plus en plus complexes des grandes organisations privées et publiques d'une part et le recours à une gamme élargie de techniques de l'information et de la communication d'autre part. Sous des formes différenciées cette alliance marque profondément les pays industriels dominants. Approfondissant l'analyse proposée dans le volume 1 qui présente la communication comme un puissant " activeur " des changements sociaux et culturels contemporains, l'auteur montre que l'avancée de la communication correspond à un double mouvement : le premier a trait à l'industrialisation, croissante des activités culturelles, informationnelles et communicationnelles, le second concerne le morcellement de l'espace public contemporain, qui a désormais peu à voir avec l'espace public politique d'argumentation et de débat. Pour les besoins de l'exposé, ces deux mouvements, que des relations étroites unissent, sont distingués et présentés successivement dans six chapitres que le lecteur peut cependant lire sans tenir compte de l'ordre suggéré. Le monde de l'industrie est abordé dans trois chapitres où il est successivement question de la nouvelle configuration industrielle (reliant les réseaux, les matériels et les programmes), du déplacement qui s'observe vers les industries de contenus, et du positionnement stratégique des acteurs dominants. Quant à l'évolution de l'espace public, elle est mise en relation à la fois avec la fragmentation des pratiques culturelles et informationnelles, et avec l'accélération de leur médiatisation par des objets techniques. On trouvera dans les analyses présentées une argumentation aidant à se positionner face aux discours de promotion des autoroutes de l'information et des produits multimédias interactifs.

03/1997

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Histoire internationale

Les vaincus. Violences et guerres civiles sur les décombres des empires 1917-1923

Pour les habitants de l'Europe occidentale, les années qui ont suivi la Première Guerre mondiale furent des années de deuil, mais aussi de paix et de prospérité retrouvée. Mais pour peu que l'on déplace le regard à l'est du continent, c'est un tout autre paysage qui se dévoile. Sur les terres des empires vaincus, jusqu'en 1923, ce furent des années de cauchemar sans fin. Robert Gerwarth reconsidère l'héritage de la Grande Guerre. Pour une large part, ce n'est pas l'hécatombe des tranchées qui s'est révélée la plus dangereuse pour l'avenir de l'Europe, mais ce qui s'est joué dans les années qui ont suivi : révolutions, pogroms, expulsions de masse, guerres civiles et crimes d'une dimension génocidaire. Des millions de civils y trouvèrent la mort. Partout, des peuples pleins de ressentiment, avides de revanche, attendaient leur heure pour se venger d'ennemis réels et imaginaires. La violence extrême qui a déferlé sur l'Europe de l'après-Première Guerre mondiale a pavé la voie des conflits génocidaires qui ont suivi : c'est la thèse centrale de ce livre novateur. " Intense et frappant. Un rappel actuel du fait que les racines de la violence de longue durée du XXe siècle remontent au cataclysme de la Grande Guerre." Richard Overy Elu meilleur livre de l'année par le Times Literary Supplement, The Financial Times et BBC History Magazine Robert Gerwarth est professeur d'histoire contemporaine à University College Dublin, où il dirige le Centre for War Studies. Il est notamment l'auteur d'une biographie de Reinhard Heydrich. Il a enseigné aux Etats-Unis, en Allemagne et en France et a dirigé un programme de recherche européen sur la séquence 1917-1923. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Aurélien Blanchard

09/2017

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Histoire internationale

Un village d'Oranie. Les Ouled Mimoun jusqu'à 1914

Les écrits sur l'Histoire du Maghreb se situent plus volontiers au niveau national qu'à celui de la "micro-Histoire" d'une région ou d'un village, comme dans cet ouvrage. L'histoire du village des Ouled Mimoun a été modelée, plus que beaucoup d'autres, par l'emprise coloniale : celui-ci s'est longtemps appelé Lamoricière. Il était installé à l'emplacement de l'antique Altava, occupée par les Romains au IIIe siècle, auxquels avait succédé un royaume berbéro-romain où s'implanta le christianisme au IVe siècle, puis l'Islam au siècle suivant. Au temps du royaume de Tlemcen, la localité représentait une place forte aux abords de la capitale. Quelques siècles plus tard elle fut, dans le cadre des Beni-'Amer, l'un des principaux soutiens de l'Emir Abd-el-Kader. Devant l'offensive dévastatrice du général Bugeaud, la population terrorisée émigra en masse vers le Maroc : occasion que l'administration coloniale française saisit pour mettre toutes les terres de la tribu sous séquestre. Lors de leur retour progressif, les Ouled Mimoun se retrouvèrent occupants précaires de leur sol, et condamnés à vendre leur force de travail aux colons qui vinrent s'installer entre 1859 et 1862. On retrace ici l'installation de ces colons, la transformation du village, l'aggravation de la misère, les révoltes (notamment celle des Ouled Sidi Cheikh), en s'appuyant sur les archives institutionnelles mais aussi sur les quelques documents qui subsistent dans les familles, restées en Algérie ou revenues en France après l'Indépendance. A la veille de la Grande Guerre, l'ordre colonial semblait solidement assuré, mais dans le "village nègre" où étaient cantonnés les "indigènes" algériens, commençaient à se manifester de nouvelles formes de lutte organisée. L'Histoire de l'Algérie entrait dans une autre période.

09/2016

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Développement durable-Ecologie

Le CO2 est bon pour la planète. Climat, la grande manipulation

Novembre 2018. Aussi soudaine qu'inédite, la révolte des Gilets jaunes secoue la France. La raison de la colère ? La hausse incessante du prix des carburants. Au nom de la lutte contre les émissions excessives de CO et d'une hypothétique transition écologique, le gouvernement d'Emmanuel Macron, suivant les recommandations des Nations Unies et du GIEC, persiste à faire du gaz carbonique la cause du réchauffement planétaire pouvant justifier n'importe quel durcissement de la fiscalité. L'ouvrage de Christian Gerondeau montre pourtant que nos émissions nationales ne pèsent rien en regard de la masse de CO présente dans l'atmosphère. Et si tous les pays développés supprimaient entièrement leurs émissions d'ici le milieu du siècle, l'impact sur la concentration de CO dans l'atmosphère ne dépasserait pas 2 à 3 %. Les Gilets jaunes avaient donc raison : la transition écologique ne peut être qu'un prétexte tant ses fondements ne résistent pas à l'examen. Peut-on dès lors considérer les besoins croissants de l'humanité en pétrole, gaz, et charbon, comme une catastrophe pour le climat ? Les derniers relevés des satellites ne vont pas dans ce sens. Certes, en 2015 et au début de 2016, une hausse des températures a entraîné des records, mais elle a peu duré. Les relevés officiels que reproduit ce livre sont unanimes : les choses sont revenues à la normale au milieu de 2016. Par ailleurs, de nombreux scientifiques de premier plan, en France et ailleurs, vont jusqu'à affirmer qu'il n'y a non seulement pas lieu de craindre les émissions de CO mais qu'il faut au contraire s'en réjouir ! Il est donc temps d'oser la question taboue : le CO, catastrophe ou bienfait ?

02/2019

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Economie

La malédiction des comptes extérieurs de la France. Notre pays à l'épreuve de ses médiocres performances économiques

Nos comptes extérieurs structurellement déficitaires sont un révélateur de notre incapacité à affronter la compétition internationale. Jusqu'ici, notre appartenance à l'euro nous a permis de camoufler nos défaillances grâce aux performances vertueuses des pays à excédent. Ce parapluie monétaire nous protège, nous épargnant toute catastrophe économique. Cette situation ne sera pas éternelle, nos faiblesses structurelles finiront par apparaître au grand jour. Malgré le regain de conjoncture internationale des 18 derniers mois, la France n'a pas retrouvé le niveau des nations vertueuses. En conséquence, la croissance française est toujours inhibée par un taux de chômage structurel limitant le taux de croissance potentiel à 2 %. Chômage de masse et absence de main-dceuvre spécialisée cohabitent pour constituer un cocktail explosif. Notre production industrielle régresse toujours pour n'atteindre que 11,8 % de notre PIB, un des plus faibles pourcentages parmi les pays développés. Toute stimulation de la demande se heurte à la fois à la rigidité de notre croissance et à notre système industriel en déclin, augmentant alors nos importations. Notre sidérurgie représente 0,1 % de la production mondiale. La vétusté de notre industrie présente un différentiel moyen de 19 ans avec celui de l'Allemagne, entraînant une perte de compétitivité qui rejaillit sur les marges de nos entreprises et leur capacité d'innovation. Notre compétitivité "hors coût" est insuffisante tandis qu'un manque de productivité réduit notre compétitivité "coût", expliquant la chute de nos transactions dans le commerce mondial et dans la zone euro. Baisse de nos exportations et hausse de nos importations sapent nos comptes extérieurs, induisant un endettement permanent. Le déclin s'amplifiera avec les guerres commerciales minant notre indépendance et notre liberté dans le concert des nations, dans l'indifférence de nos concitoyens.

06/2018

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Sociologie

La malnutrition des enfants dans les pays du Sahel et de la Corne de l'Afrique. Défis sociodémographiques et politiques (Burkina Faso, Niger, sénégal, Ethiopie, Ghana)

La malnutrition des enfants de moins de cinq ans caractérisée parle rachitisme, l'insuffisance pondérale ou l'émaciation, augmente leurs risques de décès, handicape le développement psychomoteur de même que leurs réussites scolaires et professionnelles et impacts négativement le développement économique des pays entrainant un cercle vicieux de pauvreté familiale et sociétale et d'émigrations. Au moins 155 millions d'enfants dans le monde dont 59 millions en Afrique sont durement touchés parla malnutrition particulièrement ceux des pays du Sahel et la Corne de l'Afrique. Parmi les pays d'Afrique les plus touchés par la malnutrition des enfants, les quatre pays ayant fait l'objet de cette thèse de doctorat (le Burkina Faso, le Niger, le Sénégal et l'Ethiopie) comparés au Ghana pays moins affecté, sont fragilisés à des degrés variés, par un environnement climatique et géoécologique austère, une instabilité du régime politique, un faible développement économique et social ainsi qu'une gouvernance nutritionnelle déficiente causée par le déficit d'engagements politiques, législatifs et financiers réels et les faiblesses des capacités institutionnelles. Les enfants et leurs familles sont confrontés à l'insécurité alimentaire, aux contraintes d'accessibilité et d'utilisation d'infrastructures sociales et de santé communautaires, à la pauvreté du ménage, au statut social précaire, au fardeau démographique, aux inégalités de genre entre hommes et femmes, aux contraintes de normes sociales, culturelles et de croyances traditionnelles, à l'ignorance de la malnutrition qui entretiennent des pratiques comportementales inappropriées d'alimentation et de nutrition des enfants ainsi que l'environnement insalubre vecteur de maladies. Le réveil politique, l'investissement multi sectoriel et l'éducation de masse en faveur de la nutrition des enfants sont requis pour l'atteinte des engagements mondiaux pour 2030 visant le développement, la prospérité pour tous, l'élimination de la faim et de la malnutrition.

12/2018

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Informatique

Gérez efficacement vos mails. Stratégies et bonnes pratiques, 3e édition

La messagerie électronique est l'un des outils de communication les plus utilisés au monde tant en entreprise que dans la sphère privée. Chaque jour, des millions d'e-mails sont envoyés à travers Internet et inondent nos boîtes aux lettres électroniques. De plus en plus d'utilisateurs de messagerie se plaignent des difficultés à gérer leur boîte de réception et toute cette masse d'informations qui prend de plus en plus de temps. Avec ce livre, vous effectuerez dans un premier temps un diagnostic sur l'utilisation de votre messagerie. Vous en déduirez l'organisation la plus appropriée à votre environnement de travail et apprendrez ensuite à mettre en place les stratégies et les règles de tri automatiques des messages reçus. Vous découvrirez ensuite les fonctionnalités avancées dont l'usage vous permettra de traiter plus rapidement les demandes et les informations. Au fil des chapitres suivants, vous découvrirez conseils, techniques et astuces pour rendre votre communication plus efficace, des pistes de réflexion pour vous aider à mettre en place des outils de communication ciblés, en particulier si vous disposez d'Office 365, qui allègeront d'autant votre boîte e-mail, des informations essentielles pour sécuriser votre messagerie électronique et protéger vos messages. Les explications sont basées sur le logiciel de messagerie le plus répandu en entreprise, Outlook, dans ses versions 2016 et 2019, mais peuvent être étendues à tout autre logiciel de messagerie. Ainsi, dans le dernier chapitre de ce livre, vous trouverez une présentation d'Outlook.com, la version allégée d'Outlook et de trois clients de messagerie parmi les plus répandus : Gmail (le webmail de Google), Thunderbird (le client libre et gratuit de Mozilla) et BlueMail (une application de messagerie utilisable sur Android et IPhone).

01/2019

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12 ans et +

The crime

FIlle du général le plus titré de l'Empire, Kestrel a eu la faiblesse, alors quelle réprouve l'esclavage, d'acheter dans une vente aux enchères un jeune homme du nom d'Arin. Pire encore, elle a eu la bêtise de lui permettre de devenir son ami... et de laisser la ville entière s'en émouvoir. Elle n'a compris qu'au dernier moment son erreur, en découvrant l'impensable : espion aux ordres de son peuple oppressé, les Herranis, le jeune homme était là depuis le début pour la trahir, pour renverser le pouvoir. A présent, tout a changé. Kestrel a été contrainte de lutter pour sa survie. Elle a vu ses amis tomber autour d'elle et a dû supporter la douleur de la trahison d'Arin - elle dont l'éducation entière lui souffle de tout faire pour se venger. Mais, quand il a fallu choisir son camp, elle a préféré, à son tour, l'impensable : sacrifier son bonheur pour celui des Herranis, céder à un terrible chantage qui la force à tourner le dos à Arin une bonne fois pour toutes. Elle est désormais la fiancée du fils de l'Empereur. S'ouvre, à la cour, un terrible jeu d'échec où Kestrel doit mentir à tout le monde, depuis le monarque - un homme sans pitié qui se délecte de la souffrance d'autrui - jusqu'à Arin lui-même, en passant par la masse des courtisans qui n'espèrent que sa chute. Gagner sera-t-il pour elle la pire des malédictions ? Jeux de pouvoir, coups de bluff et pièges insidieux : dans un monde nouveau, né de l'imagination d'une auteure unanimement saluée pour son talent, deux jeunes gens que tout oppose se livrent à une partie de poker menteur qui pourrait bien décider de la destinée de tout un peuple !

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Critique littéraire

Bernanos, Jünger, Teilhard de Chardin. Quatre ans dans la tranchée : survivre et écrire

Les trois hommes dont nous évoquons la vie et l'oeuvre ont ceci en commun d'avoir vécu la Grande Guerre au front sur toute sa durée, entrecoupée de brefs séjours à l'arrière, en raison de blessures ou de courtes permissions. Jünger combattit sur le front allemand, Bernanos sur le front français où Teilhard fut brancardier et aumônier. Jünger écrivit de très nombreux textes sur la guerre, ce qui ne fut pas le cas de Bernanos. Quant à Teilhard, ses réflexions sur la guerre et son expérience au front sont contenues essentiellement dans les lettres qu'il adressa à sa cousine durant cette période de quatre ans. Une épreuve d'une telle violence sur une durée aussi longue, un tel déchaînement de forces, de moyens, de destructions, jusque-là inimaginables, ont forcément une répercussion déterminante sur la pensée. La principale caractéristique du monde du front est pour chacun d'être confronté à la mort omniprésente et menaçante. Serait-il alors possible de trouver dans les écrits postérieurs à la guerre de ces trois vétérans des éléments qui permettraient de répondre, en partie, à la question fondamentale que soulève George L. Mosse ? Quelles furent "les répercussions de l'expérience de la mort de masse pendant la Première Guerre mondiale ? " Quels en furent les effets sur les sociétés et, à une plus petite échelle, sur des hommes qui vécurent sur le front pendant quatre ans ? Bernanos et Jünger deviennent écrivains et, tous deux, se réfèrent à Léon Bloy comme à un "maître". Teilhard est un prêtre, un scientifique et aussi un penseur. A l'origine des écrits de chacun d'eux, on trouve l'expérience du front, de la mort et le souvenir de la multitude des disparus. En s'appuyant sur les écrits de Paul Ricoeur, le lien symbolique se révèle rapprochant leurs textes si différents.

09/2017

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Religion

La maîtrise de la concupiscence. Mariage, célibat et continence sexuelle en Islam, des origines au Xe/XVIe siècle

Le célibat et les célibataires sont mal vus dans le monde islamique depuis toujours. Pourquoi ? Cette question est liée, on s'en doute moins, à l'institution de la polygamie, la vie sexuelle de Muhammad et les "houris" du Paradis. La raison dernière de toutes ces singularités est une doctrine qui a prévalu des origines jusqu'à nos jours, selon laquelle tout individu des deux sexes a une mission à remplir, qui fait partie de ses devoirs de croyant, qui est : se marier et engendrer une descendance. Toutefois, au tournant du IIIe/IXe siècle, Safi'i (m. 204/820) a apporté une inflexion à cette doctrine : les individus qui ne ressentent pas le besoin d'une vie conjugale peuvent s'abstenir de mariage à condition de se consacrer au service de Dieu. La propagation et l'adhésion à cette innovation coïncident dans le temps avec l'émergence du corps des oulémas comme seul détenteur du pouvoir légitime d'interpréter la Loi. Simultanément, les oulémas, alliés aux renonçants, définissent un idéal éthique - la maîtrise de la concupiscence. Il ne s'agit ni de jeter l'opprobre sur la sexualité, ni d'exalter l'abstinence sexuelle, mais de souligner la prééminence de la "raison" ('aql) : l'homme conforme à cet idéal est celui qui se soumet à cette dernière, non à ses appétits. Il peut être aussi bien marié que célibataire. Aussi on peut comprendre pourquoi, alors que le natalisme est la seule politique officielle en direction de la masse des fidèles, il y a si peu de célibataires, y compris parmi les soufis. En se donnant pour but de comprendre la casuistique qui a pour objet le célibat, cette recherche dévoile l'ensemble du faisceau des questions constitutives de la conception islamique de la sexualité.

10/2017

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Sciences historiques

Retrouver un ancêtre soldat de la Révolution ou de l'Empire. 2e édition revue et augmentée

Nous avons tous des ancêtres qui ont participé aux guerres de la Révolution et de l'Empire : on a compté plus de huit millions de combattants et plus d'un million de morts sur vingt ans en Europe... pour une population française de 28 millions en 1789. Autant dire que toutes les familles sont concernées et que la saignée, étalée sur une plus longue durée de temps, a été aussi traumatisante pour le pays que celle de 1914-1918. La littérature du XIXe siècle a largement vanté l'héroïsme des grognards et la dureté du quotidien. Des légendes sont parfois restées dans les familles (l'aïeul aurait combattu à Austerlitz, il serait allé jusqu'en Egypte...), des objets aussi (un sabre, un reste d'uniforme...). D'autres fois, rien ne se devine : l'ancêtre s'est marié et est mort où il était né, il n'y a que les archives qui peuvent vous apprendre que, dans l'intervalle, il avait suivi la Grande Armée jusqu'à Moscou. Ce petit livre est d'autant plus indispensable aux amateurs de généalogie que, si votre aïeul n'est pas officier, il n'est pas si facile de le retrouver à travers la masse d'archives militaires quand on les aborde pour la première fois. Et même s'il n'a pas été enrôlé, les documents livrent bien des informations sur les dispensés ou les réformés. Ils permettent aussi, au-delà des conflits, de préciser une filiation, un lieu de naissance ou de décès, une délocalisation qui conduit à un mariage... travers ce guide riche d'exemples concrets, Jérôme Malhache permet à chacun de retrouver ses ancêtres dans les guerres de la Révolution et de l'Empire, ainsi que leurs tribulations au quotidien.

09/2016

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Histoire internationale

La guerre du Cameroun. L'invention de la Françafrique 1948-1971

La légende veut que la France, " patrie des droits de l'homme ", ait généreusement amené ses anciennes colonies d'Afrique noire à l'indépendance en 1960. Une décolonisation pacifique en somme qui se serait faite dans la compréhension mutuelle et l'intérêt partagé de la France et de l'Afrique. Ce livre raconte une tout autre histoire : celle d'une guerre brutale, violente, meurtrière, qui a permis à Paris d'inventer un nouveau système de domination : la Françafrique. Cette guerre secrète a pour théâtre le Cameroun des années 1950 et 1960. Les autorités françaises, confrontées dans ce pays à un vaste mouvement social et politique, porté par l'Union des populations du Cameroun (UPC), décident à partir de 1955 de passer en force. En utilisant les mêmes méthodes qu'en Algérie (torture, bombardements, internements de masse, action psychologique, etc.), elles parvienent en quelques années à éradiquer militairement les contestataires et à installer à Yaoundé une dictature pro-française. En pleine guerre froide, et alors que l'opinion française a les yeux tournés vers l'Algérie, la guerre du Cameroun – qui a fait des dizaines de milliers de morts – est à l'époque passée inaperçue. Elle a ensuite été effacée des mémoires par ceux qui l'on remporté : les Français et leurs alliés camerounais. Le crime fut donc presque parfait : les nouvelles autorités camerounaises ont repris les mots d'ordre de l'UPC pour mettre l'indépendance du pays, si chèrement acquise, au service… de la France ! Mais la mémoire revient depuis quelques années. Et les fantômes du Cameroun viennent hanter l'ancienne métropole. Laquelle, de plus en plus contestée sur un continent africain en pleine ébullition, devra tôt ou tard regarder son passé en face.

10/2016

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Monographies et entretiens

DBD Hors-série N° 24 : Hugo Pratt. Toujours un peu plus loin

L'histoire de la bande dessinée est jalonnée par quelques créateurs exceptionnels - une dizaine, tout au plus - devenus des références non seulement dans ce mode d'expression, mais aussi dans l'histoire de l'art en général. Hugo Pratt (1927-1995), créateur notamment de la série Corto Maltese en 1967, est de ceux-là. Ce hors-série naît de la frustration de compagnons de route de Pratt - qui furent souvent ses amis, et qui étudient son oeuvre depuis des décennies - de n'avoir jamais rien lu sur des questions qui leur paraissent essentielles. Nous leur avons à chacun attribué un sujet. Dominique Petitfaux, connu pour ses livres d'entretiens avec lui, étudie les couvertures des albums, révèle les titres que l'auteur aurait aimé donner à ses histoires, apporte des éléments sur la fin de la vie de Corto. Michel Pierre, autre spécialiste reconnu de l'oeuvre, montre ce que Pratt doit à la culture fasciste de son enfance. Bertrand Ouillon apporte une masse de précisions et de corrections sur les débuts de Pratt en France, et est le premier à traiter de façon rigoureuse de ses influences picturales, notamment de son intérêt pour le pop art. Joël Laroche, éditeur des premiers albums de Corto Maltese, et Chantal Thomas, de l'Académie française, se souviennent avec émotion de celui dont ils furent très proches. Et bien sûr Pratt est lui-même l'un des contributeurs de ce numéro, puisque l'on y trouve des bandes dessinées qui n'ont jamais été éditées en Europe. Ce hors-série propose une approche inédite sur la vie et l'oeuvre d'Hugo Pratt, et le lecteur se réjouira de découvrir une mine d'informations fondamentales sur un auteur qu'il pensait pourtant si bien connaître.

01/2023

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Histoire internationale

Le nom de la guerre. La Guerre du Roi Philip et les origines de l'identité américaine

Entre 1675 et 1676, les colonies britanniques de la côte est de l'Amérique furent la proie de l'une des guerres les plus impitoyables qui opposèrent Indiens et colons sur le continent nord-américain. Cette "Guerre du Roi Philip", baptisée d'après le nom que l'on prêtait au chef principal des Indiens Algonquins (en réalité Metacom), fut d'une invraisemblable violence. Massacres, tortures, destructions massives, réduction en esclavage des prisonniers se firent monnaie courante ; elle ne prit fin qu'avec l'assassinat du "Roi Philip", sur la victoire des "Puritains". Mobilisant une masse proprement ahurissante de documents d'archives, Jill Lepore conduit dans cet ouvrage une enquête qui excède de loin la seule reconstitution des faits - au demeurant remarquablement vivante. Grâce à un dispositif virtuose de la narration qui articule en jeux d'échelles la micro-histoire avec des cadrages en plan large, elle procède à une immersion du lecteur dans ce monde des origines des Etats-Unis, un monde en réalité interlope, où les sociétés des Indiens et des colons étaient, avant la guerre, en voie de se confondre - ou du moins jugées comme telles. C'est précisément à cause de cette situation incertaine que la guerre surgit, dont la violence extrême s'explique parce qu'elle avait pour enjeux des questions de survie identitaire. L'ensauvagement présumé des Anglais faisait ainsi pendant à la christianisation des Indiens, à leur apprentissage des us et coutumes des colons, et notamment de leur écriture. Et ce n'est pas un moindre mérite de ce livre que de s'interroger sur la place de l'écrit dans la fabrication de l'histoire : la capacité à la production de textes pour saisir les événements et leur donner sens a finalement conduit les Puritains à s'approprier les mots de la guerre, redoublant leur victoire sur le terrain de celle sur l'histoire.

10/2015

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Economie (essai)

La renaissance industrielle

En France et en Europe, le débat public s'est emparé de la question industrielle, sous l'angle de la "ré-industrialisation" , de la "re-localisation" ou de la reconquête des marchés. Ce qui domine, c'est l'idée d'un retour ou de la réparation d'un passé qui aurait mal tourné, notamment dans les territoires dits "désindustrialisés" . Mais il est temps de dépasser les statistiques et les approches strictement économiques fondées sur la distinction entre grands secteurs (industrie, services et agriculture) héritée du passé, car c'est l'ensemble de l'économie et de la société qui est industrialisé. Il faut analyser les métamorphoses en cours et se tourner vers le futur. Non seulement l'industrie hybride toutes les activités, mais elle se transforme radicalement avec la "révolution numérique" et l'ardente obligation écologique. Ce qui émerge, ce sont de nouvelles configurations, de nouvelles articulations entre techniques, organisations et imaginaires productifs, qui redéfinissent en profondeur l' "industrie" . L'enjeu est de comprendre et de maîtriser ces mutations et d'inventer l'industrie de l'avenir, et non pas simplement de faire revenir des productions réalisées en Chine ou ailleurs, voire d'assurer la survie de secteurs traditionnels issus de la mécanisation du XIXe siècle. Cet ouvrage collectif permet d'éclairer "la Renaissance industrielle" déjà à l'oeuvre. Il analyse les récits et imaginaires qui se construisent avec la nouvelle industrialisation du monde tout en questionnant les limites à y apporter pour préserver l'habitabilité de notre fragile planète. Ouvrage conçu sous la direction de Pierre Musso avec les contributions d'Edwige Armand, Anne Asensio, Astrid Fontaine, Danouta Liberski-Bagnoud, Jean-François Lucas, Sébastien Massart, David Massé, Pierre Musso, Alban Ouahab, Thomas Paris, Arnaud Plagnol, Muriel Rouyer, Andreu Solé, Nestor Souq, Patrick Tudoret, Pierre Veltz, Michel Volle.

10/2022