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Danemark attentats

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Indépendants

Cellule dormante

L'ouvrage honoré du prix Le roman des romands 2021 revient avec une adaptation en roman graphique. Entre la banlieue parisienne, l'Algérie, la Suisse et le sud de la France, cette fiction qui retranscrit les paroles d'un jeune homme trahi par son impulsivité et les mauvaises fréquentations s'achève sur une note d'espoir, car quand la conscience émerge enfin rien n'est perdu. " Mon vrai nom est Nissam mais j'ai commencé à le perdre quand maman a sauté par la fenêtre de notre tour parce que j'avais tué par accident un chrétien roumi de Montreuil. Je suis monté dans un bateau et j'ai traversé en clandestin l'océan algérien. J'ai vécu dans le zoo abandonné du Hamma d'Alger avec le vieux Baba saha qui est muet et l'ours Natacha qui est aveugle. Au Djebel Koukou, je suis devenu un enfant terroriste et les moudjahidines m'ont appelé Tom algéri parce que je lisais des Tom et Jerry. Ensuite j'ai été une cellule dormante et j'ai eu d'autres noms comme Tomi Botezariu, Pessoa et Tom Mathieu. J'ai habité dans une ambassade de Suisse, aux Pâquis de Genève, sous un pont, dans un wagon, une résidence pour le grand âge, un couvent, une maison déchirée au bout de la piste de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle et puis dans une grotte de la préhistoire. J'ai trahi le djihad islamique parce que j'ai sauvé des gens pendant les attentats. Alors je me suis caché dans les yeux de Livia. Elle vit dans un fauteuil roulant et elle chante comme Edith Piaf. C'est une étoile. " Ce roman graphique est adapté de la fiction du même nom qui a reçu le Prix Roman des Romands et 2021.

06/2024

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Essais

Comment vivre dans une société traumatisante et traumatisée ?

Comprendre comment les dynamiques victime-agresseur déterminent notre vie et comment nous pouvons nous en libérer, individuellement et collectivement. Les traumatismes ont un profond impact sur la plupart d'entre nous, surtout quand ils surgissent au tout début de notre vie. Or, nous sommes notre société. Nos institutions politiques, judiciaires, éducatives, ainsi que le système de santé sont constitués par des individus et ont une influence bien souvent traumatisante sur notre existence. Dans cet ouvrage, Franz Ruppert, psychothérapeute allemand, spécialiste du traumatisme psychique, analyse la dynamique victime-agresseur qui se produit au niveau personnel et observe sa transposition à l'espace social : la traumatisation de notre psyché nous conduit à adopter des comportements relationnels qui provoquent souvent de profondes mésententes, des maltraitances de tous types et des événements néfastes, tels que guerres, dictatures, attentats terroristes, etc. Ainsi, des sociétés entières peuvent sombrer dans le traumatisme et exercer la violence de manière ouverte ou cachée. Selon Ruppert, nous pouvons créer la société pacifique que nous désirons à condition d'être disposés à travailler sur nos traumatismes et à reconnaître notre condition de victime et d'agresseur. A partir d'études de cas connus, l'auteur nous montre comment sortir de cette spirale. En nous révélant nos propres traumatismes, cet ouvrage nous tend la main pour nous aider à sortir de cette dynamique et à nous redécouvrir dans l'espace public de manière saine. Il nous invite à une réflexion constructive qui nous met face à la responsabilité de notre rapport aux autres et de notre place dans la société. Qui plus est, l'analyse de Franz Ruppert prend toute sa dimension face aux événements actuels liés à la pandémie du coronavirus qui révèlent dans quelle mesure nous vivons dans une société traumatisée et traumatisante.

03/2022

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Sociologie

La famille, la cité, l'école et la mosquée. Sociogenèse de la religiosité d'un jeune musulman d'aujourd'hui

L'islam - l'"islam des quartiers" en particulier - interroge et inquiète. Interrogations et inquiétudes qu'entretiennent, outre la longue série d'attentats islamistes commis sur le sol français et ailleurs dans le monde (en Europe, en Afrique, au Moyen-Orient, aux Etats-Unis...), la répression dont sont victimes les femmes, en particulier, sous les régimes des mollahs iraniens ou des talibans afghans ou, sur un modem mineur, les "atteintes à la laïcité". Une partie du champ politico-médiatique y trouve prétexte pour affirmer son existence en relançant régulièrement une parodie de "débat public". Mobilisant le plus souvent des représentations caricaturales de l'islam et des musulmans, des "diagnostics" hâtifs et des "explications" dérisoires, sommant les interlocuteurs de "choisir leur camp" - celui des "islamophobes" ou celui des "islamo-gauchistes" - ce genre de "débat" interdit toute approche rationnelle du phénomène. Ce livre fait, a contrario, le pari de l'enquête sociologique, refusant délibérément de s'ériger en juge, ne cherchant ni à condamner, ni à réhabiliter, justifier ou excuser, mais à expliquer et comprendre. Il se présente comme le portrait d'un individu singulier. Tarik, né en France dans une famille originaire du Maghreb, a grandi dans une cité d'une banlieue populaire de Ile-de-France. Il se réclame d'un islam "authentique", qu'on pourrait associer aux figures-repoussoirs de l'islam "radical", de l'"intégrisme" ou du "fondamentalisme". Pourtant, diplômé de l'Université, aujourd'hui enseignant, il se reconnaît dans les "Valeurs de la République" et dans le principe de laïcité. En cherchant à rendre compte des logiques sociales qui ont produit cet individu singulier, cette enquête mobilise une démarche et des schèmes d'interprétation qui, au-delà du cas particulier, peuvent contribuer à une meilleure intelligibilité du regain de religiosité observable chez les jeunes de culture musulmane.

03/2024

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Littérature française

Les djihadistes aussi ont des peines de coeur

Septembre 2012. Une grenade est jetée dans une épicerie casher du nord de Paris : un blessé léger. Les coupables sont une bande de jeunes âgés de la vingtaine. Tous convertis ou revenus à l'Islam. Leur idole est Mohammed Merah. Ils veulent déclencher en France (et en Syrie, contre " l'hérétique Bachar ") la lutte armée. Au demeurant ils n'ont ni les moyens intellectuels ni matériels de leur combat. Ce sont des pieds-nickelés du djihad dont tous les coups foirent... Cette épopée à la fois tragique et burlesque (qui ne précède que de trois ans les attentats du Bataclan) permet à Morgan Sportès de mettre en scène dans une fiction "au ras du réel" une série de personnages dont il restitue, à travers les dialogues à la langue souvent savoureuse, les fantasmes politico-religieux. Il nous convie à leur table, au Kebab du coin, nous faisant partager leurs problèmes économiques ou amoureux : entre l'" héroïsme de la kalachnikov " et les couches-culottes du bébé qu'on n'a pas les moyens de se payer. Il nous fait entrer aussi dans leurs familles, déchirées par l'engagement du fils, où les pères, redoutés jadis, perdent pied. Il croque ainsi, dans un style hyperréaliste - et sombrement ironique toujours - une galerie de portraits inquiétants : le visage d'un pays mal connu qui est le nôtre pourtant, la France du xxie siècle mondialisé. Morgan Sportès est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages traduits dans de nombreux pays. Parmi eux, L'Appât (Le Seuil 1990) a fait l'objet d'une adaptation cinématographique par Bertrand Tavernier en 1995 (Ours d'or à Berlin) et Tout, tout de suite (Fayard 2011) a reçu le prix Interallié.

08/2021

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Violence

Presque rien. Ethnographie carcérale des inégalités, des injustices et de la radicalisation

Pourquoi et comment des jeunes se radicalisent, tandis que d'autres, exposés aux mêmes conditions sociales et partageant un sentiment d'injustice, ne se radicalisent pas ? Pourquoi et comment certaines trajectoires aboutissent à l'extrémisme violent, alors que d'autres ne franchissent pas le seuil de la violence ? Cet ouvrage tente de répondre à ces questions à partir d'une recherche ethnographique réalisée durant trois ans dans une prison française. Evitant de porter une attention exclusive à des jeunes dits radicalisés, cette recherche prend en compte une ample variété de profils et de trajectoires de détenus, et ce afin de décrire et d'analyser également des trajectoires de " non-radicalisation ". C'est notamment en raison de cette focalisation conjointe sur ces diverses trajectoires et leur articulation avec les inégalités et le sentiment d'injustice que ce livre se distingue des nombreuses études sur la radicalisation et l'extrémisme violent, réalisées en France depuis la série d'attentats djihadistes de 2015. Par la voix des personnes détenues, ce livre propose ainsi un autre regard sur l'espace carcéral et nous invite à penser autrement la radicalisation et le basculement dans l'action violente. Présentation de l'auteur Bartolomeo Conti est sociologue, chercheur associé à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales. Il a été aussi chercheur à l'Institut Universitaire Européen et à l'Université de Berkeley, avant de faire partie du Panel international sur la sortie de la violence à la Fondation Maison des Sciences de l'Homme. Ses recherches portent sur l'Islam dans l'espace public et sur les processus d'entrée et sortie de la violence. Auteur du livre " L'islam en Italie : les leaders musulmans entre intégration et séparation ", il a participé au projet européen Dialogue about Radicalisation and Equality, un des projets phares sur la question de la radicalisation en Europe.

05/2024

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Sociologie politique

La révolution et le djihad. France, Belgique, Syrie

Après le soulèvement de la population syrienne contre la dictature de Bachar al-Assad en 2011, sa répression sanglante a conduit nombre de révolutionnaires à s'engager dans la lutte armée. L'intervention de groupes se réclamant de l'islam politique et les ingérences étrangères ont ensuite rendu le conflit singulièrement opaque. Jusqu'à l'émergence en 2014 de l'Etat islamique, qui a fait de la religion le noyau d'une politique de la terreur. Ce qui a conduit une petite minorité dévoyée des jeunes Européens ayant rejoint la révolution à perpétrer, en France et en Belgique, de terribles attentats-suicides en 2015 et 2016. Pour tenter d'éclairer ces enchaînements tragiques, les interprétations idéologiques centrées sur la " radicalisation " de l'islam politique ont trop souvent prévalu. D'où l'importance de ce livre, qui s'appuie à l'inverse sur les témoignages des acteurs - ; révolutionnaires syriens et " migrants du djihad " - ; recueillis par l'auteur entre 2015 et 2023 au Moyen-Orient et en Europe. On y découvrira comment des gens ordinaires ont vécu leurs engagements, marqués par le dépassement des organisations partisanes et le rapprochement improbable entre islamistes et gauches. Ces témoignages mettent en récit le sens de leurs actions, de la mobilisation pacifique initiale à la guerre révolutionnaire. Ils éclairent le rôle du symbolisme religieux dans la révolution syrienne et dans les motivations des quelque 2 500 jeunes Français et Belges issus de l'immigration postcoloniale, nouveaux " internationalistes " l'ayant rejointe à la faveur des printemps arabes. Au total, un regard sans équivalent sur la confrontation singulière, dans la lutte contre la dictature, de deux forces utopiques antagoniques, celle positive de soutien à la cause révolutionnaire, et celle négative animant le fascisme d'un Etat théocratique.

10/2023

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Histoire de France

CRIS DE HAINE ET RITES D'UNITE. La violence dans les villes, XIIIème-XVIème siècle

La violence semble une composante permanente de la vie urbaine au Moyen-Age. Dans l'espace clos que ménagent les remparts, une société particulière s'est constituée en effet, que des dissensions multiples écartèlent. Jeunes et vieux, laïcs et clercs s'y adonnent également, partageant les rivalités politiques, les querelles d'intérêt, les rancoeurs des laissés-pour-compte, ou les haines que développent parmi les populations chrétiennes la présence de minorités juives ou arabes. Quelles que soient ces manifestations - rixes, assassinats, viols, crimes crapuleux, attentats contre les forces de l'ordre, insultes ou blasphèmes - la violence trouve en ville le support de solidarités constituées et s'inscrit dans les rythmes quotidiens : ceux de l'habitation, de la rue, ou des multiples lieux de rencontre qu'offre la cité. Les temps exceptionnels de la fête ou de la révolte exaspèrent ses accès, la rendent sauvage et passionnelle. Pour la prévenir ou la maîtriser afin qu'elle se maintienne en deçà d'un seuil de tolérance, les autorités imaginent bien des procédés, depuis les instances de conciliation ou les prédications de paix jusqu'à la répression policière, en dépit des faiblesses qu'elle présente. Cependant, les peines et les exécutions publiques, qui légitiment les manifestations officielles de la pire cruauté, traduisent une interprétation sélective du crime et un jugement inégal des violents. Tolérée lorsqu'elle exprime le style de vie des notables, la violence est réprimée avec ardeur quand elle se charge d'une menace pour l'ordre politique ou social. A la fin du Moyen-Age, au moment où la puissance de l'Etat se veut démonstrative, la seconde interprétation devient plus fréquente et marginalise une fraction de la population urbaine dont on exagère ou redoute les excès.

12/1996

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Ecrits sur l'art

Sousveillance. L'œil du contre-pouvoir

A l'heure où s'instaure une banalisation de la surveillance, les technologies numériques semblent parfois mises au service d'une politique "antisociale" . La recrudescence des dispositifs de contrôle post-attentats du 11 septembre 2001, l'instauration controversée des lois dites de "sécurité globale" , mais aussi l'injonction au confinement ou au couvre-feu suite à l'irruption de la pandémie de covid-19, ont constitué autant de mesures liberticides qui mettent à mal les droits fondamentaux et la vie privée. Sous couvert d'une vigilance partagée, présentée comme un facteur d'amélioration de la vie sociale, les états ont adopté des technologies de plus en plus intrusives : vidéosurveillance, dataveillance, drones, biométrie, géolocalisation, puces RFID, etc. Dans ce contexte, des artistes et des associations citoyennes s'associent pour développer des contre-feu, reprendre le contrôle ou renverser les rôles de surveillants/surveillés. Est-il possible de restituer et garantir une démocratie de la surveillance ? Les citoyens peuvent- ils exercer en ce sens un droit de sousveillance ? L'art peut-il avoir ici un rôle à jouer ? Angles morts, camouflage, obfuscation, contre-visualités : cet ouvrage propose l'examen de tactiques ou ruses avec l'oeil du pouvoir, doublement esthétiques et politiques, au croisement de l'art et de l'activisme citoyen. A la frontière des "surveillance studies" , en prenant appui sur les oeuvres de différents artistes internationaux - Hito Steyerl (Allemagne), Forensic Architecture (Royaume-Uni, Israël), Paolo Cirio (Italie), Thierry Fournier, Samuel Bianchini, Antoine d'Agata, Eléonore Weber (France) - il s'agit d'interroger le rôle technopolitique des "images opératoires" et les pratiques de sousveillance ou de contre-visualité inventées par l'art comme alternative et contre-pouvoir aux machines de vision.

09/2023

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Théâtre

Dounia

Dounia a beaucoup souffert, dans son enfance, du manque d'affection et de dialogue au sein de sa famille marocaine installée à Bruxelles. Elle a vite compris que son entourage était juste là pour brimer ses désirs d'indépendance et de liberté. Elle s'est donc tournée vers d'autres cercles mais, là encore, a pris rapidement conscience qu'elle n'avait ni les atouts ni les bons codes pour être acceptée. Alors, adolescente plus rebelle que jamais, elle découvre la puissance du désir qu'elle suscite chez les hommes et accepte un mariage foireux où le sexe sert de monnaie d'échange à sa dose quotidienne de rêve. Mais son mari, rattrapé par ses mauvaises fréquentations, fait un séjour en prison et en sort transformé : le travail de radicalisation a parfaitement fonctionné et Abdel part pour un combat dont elle sait peu de choses. Pas question en tout cas de le rejoindre comme il le voudrait. A présent sans contraintes, elle transforme des bars et des bistrots en terrains de chasse, ou plutôt en lieux de revanche. Pourtant, quand elle apprend que son mari, compromis dans un attentat sanglant, est à nouveau en Belgique, elle ne résiste pas à l'envie d'aller au rendez-vous fixé. En manque de repères et d'identité, Dounia jette un regard sensible sur la réalité de nos sociétés multiculturelles à travers le filtre de son propre parcours emblématique, mais aussi de ses frustrations, contradictions et excès.

02/2020

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Littérature française

Vague de crimes haineux à Virginia Beach

Virginia Beach est devenue l'épicentre d'une violence inédite qui déploie son onde de choc sur tout le pays et déstabilise le nouveau pouvoir en place, agitant le spectre d'une attaque terroriste étrangère : quatre jours avant l'élection présidentielle qui a placé un démocrate à la tête du pays, un attentat kamikaze perpétré par deux Américains d'origine pakistanaise a fait 48 morts et 150 blessés dans un centre commercial du centre de la ville. Le choc est immense. Mais la menace du chaos s'intensifie quand une vague de crimes haineux touchant principalement la communauté pakistanaise s'abat sur la ville. Représailles sanglantes ? Entreprise machiavélique s'attaquant à la stabilité du pays ? Le lieutenant FBI Rodriguez est chargé de faire toute la lumière sur la vague de crimes haineux. La vérité, patiemment désenfouie au bout d'une enquête minutieuse, révélera une manipulation d'un genre inédit. Derrière sa façade rutilante, la ville recèle un pouvoir de l'Ombre qui s'appuie sur les divisions sociales et les tensions raciales pour arriver à ses fins. Le lieutenant sortira-t-il lui-même indemne de ce voyage au bout de la terreur ? Ce roman noir déroule une intrigue policière sur fond de paysage musical et culturel particulièrement évocateur. Une écriture précise et sensible à la fois, qui, tout en éclairant les contradictions d'une société morcelée, rappelle la richesse culturelle d'une nation qui doit tout à sa diversité.

01/2021

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Sociologie

La concurrence mémorielle

« Ce que personne ne sait et qui ne laisse pas de trace n’existe pas » expliquait Italo Svevo. Si chez certains le temps suffit pour qu’un événement tombe dans l’oubli et qu’on vienne à penser qu’il n’a jamais existé. Pour d’autres, au contraire, le souvenir est resté vivace, entretenu par un groupe ou une communauté d’individus, souvent organisés en associations, et prêts à tout pour faire connaître et reconnaître un massacre, un attentat, un génocide, une catastrophe naturelle… Confrontés les uns aux autres, ces souvenirs suscitent parfois une compétition malheureuse, parfois volontaire, souvent inconsciente, qui s’alimente d’un univers sur-médiatisé où les images récentes et plus anciennes se multiplient et se télescopent. La concurrence des mémoires défie les imaginaires nationaux et remet en question le droit des États à dicter ce qui leur semble bon pour la Nation. Souvent considérée comme un effet secondaire lié à des problèmes plus fondamentaux, la concurrence mémorielle est en réalité un enjeu structurant et déterminant pour la cohésion sociale de nos sociétés. Diplômé en science politique de l’Université de Liège et du Collège d’Europe (Bruges), Geoffrey Grandjean est Aspirant du Fonds de la Recherche Scientifique – F.N.R.S. au Département de science politique de l’Université de Liège. Licencié en philosophie et docteur en science politique, Jérôme Jamin est chargé de cours au Département de science politique de l’Université de Liège.

11/2011

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Policiers

Derniers voyages

Le plus souvent, tout avait bien commencé... On était parti rempli d'optimisme, parce que c'était les vacances, parce qu'on allait voir la famille ou les amis, parce qu'on avait des affaires en vue et des projets plein la tête. On avait pris avec insouciance la diligence, l'auto, le métro, l'autobus, le bateau ou l'avion. Comment se serait-on douté qu'on était en route vers la mort ? Quand la mort frappe dans les transports, c'est là qu'elle est la plus brutale et la plus inattendue. La main d'un meurtrier, un accident, une tempête, un attentat, un détournement, une attaque de bandits et tout s'arrête. La voiture s'écrase, le bateau coule, l'avion explose, le cauchemar succède à la quiétude. On trouvera ici 42 récits, tous plus angoissants les uns que les autres, comme l'invraisemblable histoire du pirate de l'air qui pleurait, l'horrible fin des 48 clandestins chinois asphyxiés dans un camion de légumes, le tueur fou du métro de New York, le meurtre raciste du Bordeaux-Vintimille qui a inspiré le film Train d'enfer ou encore le naufrage du Wilhelm Gustloff, la plus grande tragédie maritime de l'histoire, qui fit plus de 9 000 morts. Ouvrir ce livre n'est pas toujours facile. C'est s'embarquer pour la plus terrible des aventures. C'est assister à ce qui fut, pour tous ces malheureux et malheureuses, le dernier voyage.

05/2013

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Actualité et médias

Il nous reste les mots

"Ce dialogue inattendu avec un homme musulman, tolérant, et pourtant père de djihadiste, représentait une extraordinaire opportunité de montrer qu'il nous était possible de parler. Si un tel échange avait lieu entre nous, alors nous pouvions abattre les murs de méfiance, d'incompréhension, et parfois de haine, qui divisent nos sociétés." Georges Salines. "Aujourd'hui, c'est avant tout une histoire de confiance et d'amitié qui nous unit. Nous avons appris à nous apprécier, pour comprendre, ensemble, et prévenir. Nous avons remonté le temps, tissé le fil de nos vies et de celles de nos enfants. Pour qu'une telle horreur ne se répète jamais plus." Azdyne Amimour. Georges Salines a perdu sa fille Lola dans l'attentat du 13 novembre 2015 au Bataclan. Elle avait vingt-huit ans. De sa rencontre avec Azdyne Amimour, père de l'un des assaillants, a émergé un dialogue inédit. Georges Salines porte la mémoire de sa fille et de nombreuses autres victimes, tandis qu'Azdyne Amimour cherche à comprendre comment son fils a pu commettre des actes qu'il condamne sans appel. Poussés par une curiosité mutuelle, tous deux se racontent et déroulent le récit de "leur" 13-Novembre. Au fil de cette conversation, un profond respect est né entre ces deux pères que tout aurait pourtant dû opposer. Leur témoignage nourrit une réflexion apaisée sur la radicalisation, l'éducation et le deuil. Parce que s'il reste les mots, il reste aussi l'espoir.

01/2020

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Sociologie

Penser l'événement

Après le numéro XXV, consacré à la question de Transmettre, ces Cahiers 2017 sont centrés autour de la notion de Penser l'événement, thème des Vendanges 2016. Comment prendre du recul, comment décrypter l'actualité, comment faire la part des choses ? C'est l'ambition de ce numéro des Cahiers de Malagar de nous aider à Penser l'événement. Quatre historiens nous expliquent leurs méthodes : Anne-Marie Cocula se réfère à Montaigne, Michel Winock définit ce qu'est un événement, Jean-Noël Jeanneney tire les leçons de l'attentat du Petit-Clamart, et Pascal Ory nous explique "Ce que dit Charlie" à l'oreille d'un historien. Pour Penser l'événement, du singulier à l'universel, Philippe Dazet-Brun nous rappelle la façon dont Mauriac pense l'événement : "Il choisit de penser, mais la pensée est action". "Sommes-nous en guerre ?" questionne Jean-Claude Guillebaud. Ces conflits, meurtres, prises d'otages qui deviennent notre actualité quotidienne nous touchent- ils collectivement et individuellement ? De quoi faire appel à la psychologie ? Question que traite Caroline Eliacheff. Et dans notre Maison d'écrivain, donnons la parole aux auteurs : l'écrivaine Jeanne Benameur nous propose d'"ouvrir le temps". Les journalistes nous aident-ils à penser l'événement ? Trois d'entre eux en débattent autour d'Eric Fottorino : deux grandes reporters du journal Le Monde, Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin, et un ancien de Libération, passé par Rue 89, qui vient de créer la lettre d'information brief. me : Laurent Mauriac.

10/2017

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Policiers

Elle savait

Du grand Lee Child ! Ligne 6 du métro de New York. Monté à la station Bleeker, l’ancien de la police militaire Jack Reacher remarque tout de suite qu’il n’y a que cinq passagers dans son wagon et que le cinquième, une femme, a tout du terroriste prêt à se faire sauter pour Allah en emportant des centaines de personnes avec elle. Et la rame se dirige vers la gare de Grand Central. Sauf qu’il est 2 heures du matin et que faire exploser une bombe sous une gare quasi vide à cette heure, ça ne tient pas debout. Pourtant, selon les critères retenus par le Mossad pour reconnaître l’auteur d’un attentat suicide avant qu’il ne passe à l’acte, la mystérieuse passagère remplit toutes les cases. Jack Reacher s’approche d’elle et en est encore à s’interroger lorsque la femme se suicide sous ses yeux. Aussitôt déclenchée, l’enquête fait apparaître qu’il s’est passé quelque chose entre la passagère et Reacher. Et ce quelque chose, tout le monde veut l’avoir : Al-Quaida, la police de New York, la CIA, le FBI, l’espionnage russe, un sénateur encombrant pour bien des gens et même certains combattants afghans. Ne pas s’inquiéter pour autant : Jack Reacher qui, pour la première fois dans la série, raconte l’histoire lui-même, sortira vainqueur de l’affaire. En laissant beaucoup d’individus bien cruels sur le carreau.

01/2012

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Droit

Le renseignement au service de la démocratie. Lois, fichiers, contrôle parlementaire et éthique

Face à la menace terroriste, la presse ne cesse d'évoquer les désormais tristement célèbres "fiches S", sans vraiment savoir à quoi correspond cette dénomination, ni le fichier dont elles sont issues. De même, des critiques se font entendre dès qu'un attentat se produit, reprochant aux services de sécurité d'être inefficaces, alors même que ceux-ci font correctement leur métier dans les limites que leur imposent le droit et le législateur. Paradoxalement, la crainte - légitime mais infondée - d'un excès de pouvoir accordé aux services de renseignement refait périodiquement surface, et des voix dénoncent une surveillance croissante portant atteinte aux libertés publiques et individuelles. Force est de constater la méconnaissance et la méfiance qu'ont les médias et le public des services de renseignement et de sécurité dans notre pays. Ainsi le but de cet ouvrage est de dresser un tableau aussi précis que possible des moyens dont disposent nos services, des actions que nos autorités et notre système législatif leur autorisent et des limites imposées. Les lecteurs y trouveront une présentation claire et exhaustive de sujets souvent survolés, méconnus ou mal compris. Qu'il s'agisse des méthodes de recueil, des fichiers de police ou de renseignement, du contrôle parlementaire des services, cet ouvrage fera référence et sera fort utile aux chercheurs, aux étudiants, à la presse, aux parlementaires, aux politiques et à tous ceux qui s'intéressent au renseignement français.

01/2019

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Télévision, radio

En thérapie la psychanalyse en série

La série à succès d'Arte décryptée sous le prisme de la psychanalyse En Thérapie, la série réalisée par Eric Toledano et Olivier Nakache pour Arte, a ouvert les portes habituellement closes d'un cabinet de psychothérapie. Au gré des rencontres, le psy Philippe Dayan nous emmène dans l'intimité de ses patients et la sienne, pétrie d'humanité mais aussi de doutes. Adaptée de la série israélienne BeTipul d'Hagai Levi, la série connaît un succès critique et d'audience. Elle suscite aussi un vif intérêt au sein de la communauté des psychothérapeutes français, qui la voient comme un moyen de lever le voile sur un métier souvent mal compris. En Thérapie, le livre analyse et décrypte la série grâce aux regards critiques de psychothérapeutes et lève le voile sur un domaine médical encore mal connu. Qu'est-ce qu'un psychanalyste ? Un psychologue ? Quelles sont leurs méthodes ? Comment se passe le transfert ? Le livre fait aussi défiler sur le divan tous les personnages sous le prisme d'une analyse véritable. Adel Chimane, le policier de la BRI traumatisé par l'attentat du Bataclan, Robin, l'adolescent victime de harcèlement, le couple en détresse joué par Pio Marmai et Clémence Poésy... Comment un vrai psychothérapeute aurait-il géré ces cas ? Philippe Dayan a-t-il commis des erreurs ? La fiction est-elle fidèle au quotidien des professionnels ? Fouillé, documenté mais très accessible, le livre se veut aussi une porte ouverte sur notre inconscient et ses mystères.

11/2022

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Littérature étrangère

La Tête de l'hydre

Le Mexique est en passe de devenir une pièce maîtresse de la "guerre du pétrole", tant ses réserves - jusqu'à présente gardées secrètes - s'avèrent importantes. Partant de ce constat, Carlos Fuentes bâtit un roman policier dans la meilleure tradition des "classiques " américains et se fait jongleur pour nous mener à travers l'enchevêtrement des réseaux d'espionnage israélien, arabe, américain, mexicain.
L'anti-héros de cette chasse à l'or noir est un cadre moyen du ministère de l'Economie, appelé à son insu à être l'instigateur d'un attentat manqué contre le président du Mexique. Malgré un faux enterrement, une opération faciale et l'insistance de son P. -D. G. pro-arabe, Felix Maldonado ne deviendra pas tout à fait Diego Velasquez. Trois femmes ont marqué sa vie : Sara qu'il aime platoniquement, Ruth - son épouse juive - et Mary la panthère.
Chacune détient quelque morceau du puzzle qu'il tente de reconstruire au long d'un parcours semé de mille embûches, poursuites, morts. Mais c'est Timon d'Athènes, camarade d'études décidé à travailler en outsider pour que le pétrole soit aux Mexicains, qui lui fournira la clé de tant d'énigmes. Ce n'est pas un hasard si le romancier choisit ici une voie qui ne paraissait pas être la sienne : cette "Série noire" enrichie retourne le genre comme un gant, de même que Don Quichotte le faisait pour le roman de chevalerie.

12/1978

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Histoire régionale

D'Ausone à Mauriac, Histoire de Bordeaux. Tome 5, De la Révolution de Juillet 1830 au coup d'état de Louis-Napoléon Bonaparte le 2 décembre 1851

Bordeaux leur doit sa liberté d'Esprit Bordeaux entre deux révolutions 1830-1848. En 1830, avec la prise de pouvoir du roi Louis-Philippe 1er s'installe la Monarchie de Juillet. La chute des Bourbons est plutôt bien accueillie à Bordeaux. Le changement de nom des rues et la mise à bas de la Pyramide de la place Nansouty ne provoquent aucune hostilité. Louis-Philippe ne viendra jamais à Bordeaux, trop occupé par les émeutes, l'épidémie de choléra de 1832 et les tentatives d'attentat contre sa personne. Ce monarque ni de droit divin ni issu d'un mouvement populaire, manque de légitimité. Attaqué de tous bords, la presse le ridiculise en caricaturant son visage sous la forme d'une poire. "Enrichissez-vous" lance le président du Conseil François Guizot à destination des pauvres, symbole d'une révolution de 1830 confisquée par la haute bourgeoisie. L'interdiction du banquet parisien des républicains prévu le 22 février 1848 se solde par la prise de pouvoir de la rue et la proclamation de la République par le poète Lamartine. A Bordeaux, négociants et armateurs détiennent le pouvoir, fortune faite sur fond de traite négrière et dans l'indifférence de la misère qui ronge le pays. Bordeaux sera la dernière ville à reconnaître la République. Et pourtant du cardinal à l'architecte, en passant par les maires et les peintres, que de personnages vont par leur humanisme développer ce que nous appelons la liberté d'Esprit. Passionnant !

01/2021

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Littérature francophone

Le Petit Diplomate

En 2001, William a 19 ans. Pourvu d'une humanité remarquable, tout le prédestine à mener une vie heureuse dans cette Amérique qu'il apprivoise petit à petit après plus de seize ans à bourlinguer sur le continent africain avec ses parents diplomates et sa grande soeur Alicia qu'il affectionne plus que tout au monde, malgré ses instabilités mentales. Mais, voilà qu'un jour, alors qu'il se croit en sécurité dans ce nouveau monde obnubilé par le confort et l'indifférence, un effroyable attentat vient bouleverser le cours de sa vie et le propulse dans une inassouvissable vengeance guerrière dont il sortira profondément marqué. Quinze ans plus tard, alors qu'il croit son passé bien enfoui au fond de sa mémoire, celui-ci refait subitement surface lorsqu'il se voit confier la garde de ses trois neveux, fils d'Alicia qui vient de sombrer dans l'abîme de la folie. S'amorce alors, pour le jeune homme marqué par les cicatrices de son histoire, une laborieuse remontée à la surface dont la paternité s'avérera peut-être l'unique bouée de sauvetage pour le faire renaître de ses cendres. Ayant pris parti d'attacher le fil conducteur de son récit à des événements et personnages réels, et de revisiter l'histoire sous le regard de son jeune héros, l'auteur nous propose, avec ce premier roman, une réflexion critique et personnelle du monde dans lequel nous vivons.

08/2022

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Policiers

Le manuscrit de Sainte-Catherine

Le père Hieronymos, bibliothécaire du monastère Sainte-Catherine - un des plus anciens de la chrétienté (IIIe - IVe siècle) -, dans le Sinaï, découvre par hasard un livre d'une trentaine de pages qu'il n'a jamais vu. De lecture en relecture, il se convainc de son caractère exceptionnel. Comme ni son supérieur, intégriste et tyrannique, ni aucun de ses confrères n'est capable d'en mesurer l'importance, il décide de le soumettre à un saint moine copte du monastère Saint-Antoine, situé de l'autre côté du Golfe de Suez. Un an auparavant, Salvo, chirurgien éminent, est victime d'un attentat dans lequel périt sa fille Flora, journaliste d'investigations. Depuis lors, amnésique, il végète chez sa soeur à Cefalu, en Sicile, jusqu'au jour où des indices l'amènent à reprendre ses esprits et à entreprendre, en compagnie de Tiziana, une amie de sa fille, également journaliste, la recherche du Livre qui s'est révélé être l'objet de son enquête. L'Internationale intégriste veut détruire le Livre parce que l'image qu'il donne de Dieu n'est pas conforme au Dieu vengeur qui se prépare à châtier une humanité en perdition. Du Sinaï à Washington, de Panama à Heidelberg s'engage une course poursuite endiablée et meurtrière. Ce nouveau thriller mystique d'un maître du genre entraîne le lecteur au bout de ses questionnements sur la nature, le monde et l'Homme. Où médias, Eglise et mafia s'entrechoquent...

02/2010

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XXe siècle

La reine du Ritz ou Sept mois de la vie d'une femme

Février 1944. Dans le Paris occupé par la soldatesque nazie, Blanche de Crussol est contrainte, sous la menace d'une dénonciation, de participer à l'infamant Déjeuner de la Table ronde à l'hôtel Ritz, agapes mensuelles de la collaboration économique franco-allemande. Piège mortel où l'enferme le chef du réseau gaulliste du palace de la place Vendôme, personnage cynique et manipulateur. Blanche va vivre les sept mois précédant la Libération de Paris entre la curiosité pour les créatures frivoles qui fréquentent le Ritz tandis que les Parisiens crèvent de faim, Arletty, Chanel, Guitry, Lifar, et la terreur de la Gestapo qui la traque pour complicité dans l'attentat du 20 juillet contre Hitler, sans parler de la police de Sûreté criminelle de la rue des Saussaies qui la soupçonne à tort d'un crime sordide. Au fil de ses rencontres, elle croise chez une Américaine richissime, qui tient un salon littéraire, toute la fine fleur de la collaboration artistique, des écrivains antisémites jusqu'à l'indécence, Léautaud, Jouhandeau, Cocteau, et l'ambigu Ernst Jünger, héros de la Grande Guerre et auteur de romans à succès. Août 1944 est le mois de tous les dangers pour Blanche. Arrêtée par la police française, jetée en prison, sera-t-elle la victime expiatoire des libérateurs, comme ces femmes accusées de "collaboration horizontale", exhibées nues dans les rues et souillées de crachats, ou sera-t-elle épargnée pour service rendu à la France enfin libérée de l'oppresseur nazi ?

06/2021

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Romans noirs

Les morts de Beauraing

Alors qu'un terrible attentat vient de déchirer la communauté catholique, fauchant des familles et des vieillards à Beauraing, tout paraît accuser de jeunes Belges revenus d'une terre de djihad. Sous le choc des événements, les deux associés d'une modeste agence de presse tentent de rassembler des informations. Yves Demeulemeester active ses contacts dans le milieu islamiste tandis que Léopold Verbist recueille le témoignage du père de l'une des victimes. Tout se corse lorsqu'Ingrid Mertens, militaire d'active et mère adoptive d'un enfant-soldat du Congo, leur apprend la disparition de son fils, petit voyou évoluant aux marges de bandes urbaines. Aux dernières nouvelles, Jérémie s'était mis à fréquenter des cathos ultras, les croisés. Dans un Bruxelles que ne vont pas tarder à bouleverser de violentes émeutes et le déclenchement de lois martiales, Léo et ses acolytes ne cessent de buter sur les mêmes énigmatiques personnages. Que cachent le chanoine Dillens, chef spirituel des croisés, et l'officier Athlan, qui prend peu à peu la main sur le service d'ordre de la ville ? A quelles manoeuvres se livrent dans l'ombre leurs nervis ? Jusqu'à quel point porte leur influence dans la hiérarchie policière ? Dans la lourde atmosphère d'une capitale où monte la peur, François Weerts livre d'une main de maître un passionnant roman, portrait d'une ville autant qu'intrigue politique, dont aucun de ses personnages ne s'extirpera indemne.

10/2023

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Histoire de France

Le crépuscule des rois. Chronique de la Cour et de la Ville 1757-1789

Cette chronique envoûtante commence le 5 janvier 1757, lorsque Louis XV échappe à un attentat. Elle s'achève le 6 octobre 1789, quand le peuple parisien marche sur Versailles et contraint Louis XVI et Marie-Antoinette à s'installer dans la capitale. Entre ces deux dates, le monde a changé. La Ville l'emporte sur la Cour qui l'a trop longtemps ignorée. Alors que Versailles, centre du pouvoir hostile aux Lumières, n'est plus que le sanctuaire de la monarchie, le conservatoire du bon ton et le foyer des intrigues, la société parisienne fermente jusqu'à l'implosion. Voltaire, Rousseau et Diderot achèvent leur oeuvre ; les salons se politisent ; Beaumarchais et Mirabeau dardent leurs flèches contre le régime. En même temps Paris se modernise et s'amuse ; les artistes français sont demandés dans toute l'Europe et les premières montgolfières prennent leur envol. Les espérances suscitées par l'avènement du jeune Louis XVI se dissipent vite. Des scandales éclatent et la reine devient la cible des pamphlétaires... Dans ce livre foisonnant, Évelyne Lever entraîne son lecteur de la Cour à la Ville dans un tourbillon d'émotions. Évelyne Lever, l'une des meilleures historiennes du XVIIIe siècle, a publié chez Fayard Louis XVI (1985), Louis XVIII (1988), Marie-Antoinette (1991), Philippe Égalité (1996), L'Affaire du collier (2004), C'était Marie-Antoinette (2006). Son précédent ouvrage était consacré au règne de Louis XV (Le Temps des illusions, 2012).

10/2013

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Histoire de France

La nuit de la Saint-Barthélémy. Un rêve perdu de la Renaissance

Que s'est-il vraiment passé la nuit de la Saint-Barthélemy, le 24 août 1572 ? Pourquoi, brusquement, des milliers de protestants ont-ils été mis à mort dans Paris ? Au fil d'un enquête exemplaire, Denis Crouzet observe minutieusement la reine Catherine de Médicis. Il fait ressurgir, à l'occasion du mariage de sa fille Marguerite et du prince protestant Henri de Navarre, son idéal de tolérance et ses stratégies de conciliation des factions qui, depuis 1562, entraînent le royaume de France dans des guerres civiles atroces. Il montre comment, à l'occasion de l'attentat dont est victime au sortir du Louvre l'amiral Coligny, son rêve de paix se brise tragiquement le 22 août 1572 sur une radicalisation des catholiques et des protestants. La concorde humaniste ne peut résister à une effrayante montée des tensions religieuses qui, sans doute dans la pensée d'éviter une nouvelle guerre civile, contraignent la monarchie à procéder à une exécution préventive des chefs du protestantisme militaire. Mais c'était sans compter sur l'exaltation qui porte immédiatement les catholiques parisiens au massacre de tous ceux qui, à leurs yeux, rompent l'union du royaume avec Dieu. Au-delà de cet enchaînement événementiel, La nuit de la Saint-Barthélemy dévoile la façon tragique dont les femmes et les hommes en viennent parfois à défaire, dans le sang, le lien fragile qui autorise la vie en société.

04/2012

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Théâtre

Isaac assassiné

Dix patients, hospitalisés dans un centre pour personnes atteintes d'un syndrome de stress post-traumatique, vont interpréter les rôles d'une pièce qu'ils ont écrite dans le cadre d'un projet thérapeutique. Victimes de guerre ou d'attentat, certains sont aveugles, amputés, brûlés, tous souffrent de graves séquelles psychiques. La pièce rejoue la situation d'Israël lors de l'assassinat de son Premier ministre, un événement qui a fait éclater au grand jour les contradictions de la société israélienne, ses hantises et ses pathologies souterraines. Les mêmes tensions parcourent la petite communauté des malades qui ne cessent de réagir à ce qu'ils mettent en scène et d'interrompre la représentation, elle-même perturbée par l'annonce d'une action militaire quelque part dans le pays. Motti Lerner, auteur israélien de pièces de théâtre et de scénarios pour le cinéma et la télévision, écrit ici une "fiction d'histoire" criante de vérité. Son procédé de mise en abyme, inspiré du chef-d'oeuvre de Peter Weiss Murat- Sade, permet une mise à distance des traumatismes individuels et collectifs. L'auteur propose une analyse au scalpel des mécanismes au fondement de la guerre et de la folie meurtrière, révélant le terreau sur lequel fleurissent le fanatisme, le rejet de l'autre et tous les intégrismes. Dans la traduction exigeante de Jacqueline Carnaud, cette pièce universelle parvient à nous toucher par une écriture efficace et rigoureusement documentée.

06/2012

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Littérature française

Démon

Quelles furent les dernières pensées de Franz et Elena? C'est la question qui obsède Pierre, après que son père, Lev Rotko, lui a raconté un soir de novembre 2001 ce qu'il lui avait obstinément caché durant des années : le destin de ses parents, Franz et Elena, des Juifs russes assassinés par les nazis, son exil en 1953, et tous les malheurs communs aux êtres pris dans la tourmente de la guerre. Pour Pierre, cette révélation est comme une déflagration : la guerre, qu'il connaît bien pour avoir sillonné, en tant que grand reporter, l'Afrique de l'Ouest, fait cette fois effraction dans son histoire intime. II veut vraiment connaître Franz et Elena? Alors il lui faut éprouver la vie avec la peur, la vie avec la mort. Du jour au lendemain, Pierre part pour Grozny, qui se révèle tragiquement parfaite pour faire l'expérience de l'abandon. Et Démon est le roman de cette expérience. Dans ce livre au souffle épique défilent tour à tour le massacre des Juifs d'Ukraine, la mort de Staline, l'attaque des Twin Towers vue par Poutine, un attentat meurtrier dans un théâtre de Moscou. Thierry Hesse transforme notre actualité en histoires. En mettant en scène des dizaines de personnages, de lieux, d'époques, il nous prouve qu'il sait aussi transformer notre Histoire en roman, comme avant lui Tolstoï ou Vassili Grossman.

08/2009

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Littérature française (poches)

Les mouches et l'âne

Les mouches ont toujours envie d'un âne et elles aiment en changer. L'âne se sent exister par les mouches. Le chef désire la foule qui de son côté le cherche, le trouve, s'en lasse, le renvoie et parfois le supprime, avant d'en saisir un autre qui ne demande qu'à être pris. C'est à qui se servira de l'autre avant de s'en débarrasser. A chacun ses moyens dont la guerre et l'attentat, et ce dernier peut prendre des formes vicieuses. Le cas prévu dans ce livre est la mort du Président par bain de foule, mais les exécutants ne sont pas des politiques. Après la représentation, au fameux Théâtre de l'Observatoire, d'une tragédie grecque, Polyphile, qui va lier tous les personnages de cette histoire, l'idée du drame germe dans l'esprit d'un groupe de jeunes inoccupés, rêveurs et anarchiques. Ils commettent ce crime " pour voir " et non pour se montrer. Ils ne seront d'ailleurs pas vus. La justice trouvera un coupable dans le plus innocent des hommes, un intouchable de la plus haute espèce : il n'a pas de mémoire. Il ne sait que son prénom. Comme toute fable, ce récit qui tourne sur lui-même n'est fait que de vérités : guerre, paix, enthousiasme, ennui, il couvre un siècle comme les autres, où le vrai et le faux ne cessent de se faire du bouche à bouche.

12/2003

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Littérature française

Les affreux

On devinait déjà les commentaires aux infos, "le lâche attentat" "un acte d'antisémitisme ignoble", "les coupables seront rigoureusement châtiés"... Les médias se rouleraient dedans. D'autant qu'avec la charge au phosphore bourrée de pétards on entendrait le fracas partout dans Paris, y compris loin en banlieue, une caisse de résonance pour sens ir de mèche aux comités de défense judaïques et, delà se propager aux cités en vue de chauffer toute la France. Un projet vraiment osé, d'une audace réellement grandiose. Un chalumeau de longue portée pour repartir sur des bases bien saines. Ce n'est pas vraiment qu'il soit raciste, Baldo Croupot, un petit gros excité du cran d'arrêt qui se pose beaucoup de questions sur le monde d'aujourd'hui. C'est plutôt qu'il veut rendre " l'Europe blanche aux chrétiens et la France aux Français ". Avec son copain d'enfance Philippe, le narrateur, un beau garçon assez ordinaire, il s'est engagé au service de la Ligue de défense des nations européennes. Alors quand le président de cette organisation lui demande de brûler la boutique d'un vieux juif pour en faire porter la responsabilité aux islamistes et enflammer le pays, il accepte la mission, d'autant qu'il a de bonnes raisons de se venger de la bande de Mourad qui sème la terreur clans son quartier. Sauf que dans ce genre d'histoires remplies de pyromanes, rien ne se passe jamais comme prévu.

01/2016

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Littérature française

L'Aigle abolie

L'Aigle abolie, didacticiel. Ce nouvel attentat ornithologique est en trois parties nettement marquées. Envisageant pour commencer la lecture sous un angle sportif, je propose en guise d'échauffement l'étude approfondie de l'aigle grec, à savoir de ce que nous ont légués les grecs à son propos. On me voit donc courir sur les traces des textes anciens et revenir très essoufflé. Le lecteur musclé par cette première partie suivra sans peine la deuxième. Je me risque là en plein ciel et compose une série de pages à la gloire des rapaces européens. On se doute qu'il ne s'agit pas seulement d'un guide ornithologique. Ces portraits jetés de l'aigle, de l'épervier ou de la buse, disent aussi bien le monde où nous vivons. La dernière partie de l'ouvrage est commandée par le Condor. Divers personnages partis dans les Andes équatoriennes enquêter sur cet oiseau monstrueux n'en reviendront pas. En son temps, un écrivain a épuisé un cachalot. Mon pari était d'épuiser le condor. De promenades aux alentours de Quito en expériences chamaniques, tous mes personnages sont avalés par la bête. Mais soyez sans inquiétude, l'auteur, et son lecteur, si de justesse, et très secoués, en réchappent. Si ces trois parties ont été réunies, c'est qu'elles indiquent trois voies, trois manières, trois prises en main du monde qui puissent lui faire rabattre son caquet et laisser chacun un peu plus libre. D'où le titre.

03/2005