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Gaëlle Boulbry

Extraits

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Allemagne

Une histoire de l'Allemagne au fil des textes. De Luther à Helmut Kohl

Depuis le traité de l'Elysée signé en 1963 par le président de Gaulle et le chancelier Adenauer, nos dirigeants ne cessent de chercher à renforcer l'étroite coopération engagée entre la France et l'Allemagne. Encore en 2018, Emmanuel Macron et Angela Merkel appelaient la jeune génération à "faire vivre cette amitié franco-allemande". Pourtant, ces louables intentions sont en partie contredites par un douloureux constat : si les Français ont beaucoup écrit sur l'histoire de l'Allemagne, les textes allemands traduits en langue française sont rares, et les recueils en français de documents allemands authentiques quasi inexistants. Or, comment prétendre véritablement connaître "un peuple et une nation", pour reprendre les mots du président Richard von Weizsäcker, si l'on n'a pas directement accès à son histoire et sa culture par ses écrits fondateurs disponibles en français ? Sophie Lorrain se fait pionnière en la matière en réunissant dans un même ouvrage près d'une centaine de textes allemands qui sont, pour la plupart d'entre eux, des traductions inédites. La variété de ces écrits - documents officiels, discours, articles de journaux, chansons, tracts politiques, lettres, etc. - comme celle de leurs auteurs - Luther, Schiller, Frédéric II, Goethe, Bismarck, Kohl... - permettent d'embrasser l'histoire de l'Allemagne dans toute sa richesse et sa complexité, de la fondation du Saint Empire à la chute du mur de Berlin. Rattaché à une thématique générale, chaque texte est présenté dans son originalité et sa spécificité. Cette oeuvre, à la fois pédagogique et littéraire, est unique en son genre et invite à (re)découvrir l'histoire d'un peuple dont le destin est depuis toujours lié à celui de la France.

09/2021

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Sciences historiques

Itinéraires d'un potache sous l'Occupation. 1937-1945, en Bourgogne

Après "Fils de Héros" et " J'étais médecin à la campagne", ce troisième livre de Paul Sanlaville apporte un témoignage exceptionnel, celui d'un monde bouleversé, dans lequel le potache vit l'école de Pétain, dans lequel le gosse savoure ses vacances au village bourguignon posé près de la ligne de démarcation. De 1937 à 1945, son enfance résonne ainsi des bruits de bottes qui claquent en Europe ; il assiste, ébahi, au Blietzkrieg et à la débâcle française qui portent le Maréchal au pouvoir, quand les Panzers traversent son village. Il vit ensuite au plus près l'Occupation allemande, avec les rations de 90 grammes de viande pour la semaine, les passeurs et le marché noir, puis l'émergence de la Résistance, les représailles et les exécutions sommaires, et enfin l'arrivée des Jeeps, tanks et half-tracks des GI's mâchant leurs chewing-gums. D'Autun à Mâcon et Lons, les trimestres et les années rythment la scolarité et les vacances bressanes chez ses parents ; il nous livre les images inédites de cette époque, avec la candeur du gosse, la gouaille du futur carabin, et la précision de l'élève appliqué et bien élevé. Le monde forgé par Hitler, Staline, Pétain, de Gaulle, saigne et crie, mais pour Paul, les copains sont toujours là, sur les bancs de l'école des Pères, en cours de récré, au foot, lors des longues virées à bicyclette, à la plage du Doubs ou il draguait les Parisiennes venues se réfugier à la campagne. Un livre vrai, qui nous fait vivre grâce aux souvenirs de l'auteur, le quotidien de ces années d'Occupation, vues par un enfant.

05/2012

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Historique

Bella Ciao Tome 3

#SelectionPrixPorteDoree23 – Bella ciao, c'est un chant de révolte, devenu un hymne à la résistance dans le monde entier... En s'appropriant le titre de ce chant pour en faire celui de son récit, en mêlant saga familiale et fiction, réalité factuelle et historique, tragédie et comédie, Baru nous raconte une histoire populaire de l'immigration italienne.

Bella ciao, c'est pour lui une tentative de répondre à la question brûlante de notre temps : celle du prix que doit payer un étranger pour cesser de l'être, et devenir transparent dans la société française. L'étranger, ici, est italien. Mais peut-on douter de l'universalité de la question ? Dans troizième tome, Teo, le narrateur, poursuit le récit familial, que ses souvenirs en marabout d'ficelle restituent en autant d'histoires vives et hautes en couleur, tragiques ou comiques. Celle de sa grande frousse quand il allait porter la gamelle à son père au pied des hauts fourneaux, dans le vacarme assourdissant des tuyères et la chaleur étouffante de la coulée. Celle de la "morra" , sans doute le jeu de mains le plus vieux du monde, qui se joue à deux et qui, immanquablement, se termine en castagne ! Celle de Domenico, le grand-père de Teo, qui pouvait passer de longs moments, assis sur sa chaise, à contempler l'eau du robinet couler dans l'évier. Celle encore où il est question des garibaldiens de l'Argonne et d'un certain Lazzaro Ponticelli, devenu Lazare après sa naturalisation en 1939, qui fut pendant quelques mois le dernier poilu de 14-18 encore vivant et, à ce titre, reçut l'hommage de la Nation !

10/2022

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Critique littéraire

Victor Hugo

Victor Hugo est un grand, un immense écrivain. Tout le monde le reconnaît. Mais que sait-on de l'homme, de l'époux, de l'amant?? Et d'abord de l'enfant, écartelé entre son père soldat et sa mère vendéenne, tous deux se déchirant sur la garde de leurs trois fils. A douze ans, Victor écrit ses premiers poèmes, à quatorze il veut " être Chateaubriand ou rien ", à dix-huit ans l'Académie française le célèbre, déjà, et déjà ses colères politiques présagent de son avenir ! Car il sera de tous les combats, dénonçant la misère du peuple, luttant contre la peine de mort, contre les injustices, visitant les prisons, les bagnes... Lors du coup d'état du 2 décembre 1851, il monte sur les barricades. Menacé de mort, il devra fuir, d'abord en Belgique, puis à Jersey et à Guernesey où la vie se réorganise en famille avec, à ses côtés, sa fidèle maîtresse, Juliette, qui recopie inlassablement ses manuscrits. Un portrait fascinant qui éclaire de l'intérieur ce siècle passionnant que fut le XIXe siècle, naissant de la Révolution pour mettre au monde la République. Avec Napoléon, De Gaulle et Révolution française, Victor Hugo est l'une des oeuvres majeures de Max Gallo. Année après année, ce Victor Hugo déroule la vie intime du poète, si étroitement mêlée à la vie de la France, avec de larges extraits d'une oeuvre qui deviendra géante, et que nous découvrons pas à pas, au rythme impressionnant d'un génie en marche. " A travers le récit de la vie de Hugo, le grand roman de la liberté " François Busnel, L'Express

09/2017

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Ouvrages généraux

Histoires secrètes du couple franco-allemand

Où va le couple franco-allemand ? Et qui comprend encore cette relation, tant souhaitée par de Gaulle et Adenauer, née de l'idée que la paix en Europe passait par une réconciliation obligatoire et une entente quotidienne. Cela n'est plus aussi vrai. Merkel s'en va et laisse ce couple au point mort, un pays dépendant de ses exportations automobiles, accro au gaz Russe et qui s'accroche au parapluie militaire américain. Histoires secrètes et brèves histoires... De l'origine de l'Euro fort hérité du banquier d'Hitler, à la timidité diplomatique de l'Allemagne dans la crise ukrainienne, François Bayle nous rappelle les moments forts de l'histoire de ce couple pour mieux comprendre le présent. L'auteur casse le mythe de l'Allemagne forte et tente de décrypter le complexe français vis-à-vis de son infernal voisin. Pourquoi ce silence de la France sur le Dieselgate ? Qui est cette CDU qui truste les institutions européennes, laisse monter les courants populistes et qui a tenté de court-circuiter Merkel pour exclure la Grèce de l'Europe tout en rêvant de bloquer le plan de relance européen Covid-19 ? Grâce à des interviews exclusives de parlementaires, diplomates et militaires européens, il nous livre de nombreuses anecdotes inédites et nous plonge dans les coulisses du G20. Alors que Macron s'apprête à prendre la présidence de l'Europe, réussira-t-il à tenir ce couple avec l'improbable successeur de Merkel ? François Bayle, journaliste, écrivain, communicant, est depuis dix ans installé à Bruxelles où il assiste des entreprises et personnalités françaises dans leur démarche européenne.

09/2021

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Histoire des idées politiques

Premier ministre

" Le Premier ministre existe-t-il ? Ce n'est pas sûr ? ", pointait le politiste Maurice Duverger au lendemain de la promulgation de la Ve ? République. La nouvelle Constitution institue en effet un régime hybride inédit en plaçant à la tête du pouvoir exécutif deux dirigeants, le Premier ministre et le Président de la République, sans établir de hiérarchie nette entre eux, non plus qu'une claire division des tâches. Situé au sommet de l'Etat, au point d'intersection de tous les espaces sociaux, le Premier ministre doit tout à la fois faire fonctionner le gouvernement, assurer les relations avec le Parlement et avec les administrations, recevoir les syndicats comme les représentants des collectivités locales et accueillir les dirigeants étrangers. Rien de moins. Dans le même temps, en vertu d'une règle tacite tôt établie par Charles de Gaulle, il doit s'effacer devant le Président, au point d'accepter d'être parfois ravalé au rang de simple "? collaborateur ? "... Cette contradiction entre ses importantes fonctions constitutionnelles et sa position dominée vis-à-vis du Président fait du poste de Premier ministre un point d'observation privilégié du fonctionnement et de l'évolution de la Ve ? République. Car ce rôle central s'est construit avec le temps, par la sédimentation de "? précédents ? ", plus encore qu'il n'a été défini en droit. Soucieuse de rendre compte des effets de position comme de la stratégie des acteurs, des rapports de pouvoir comme des transformations institutionnelles, cette enquête socio-historique mobilisant archives, corpus de presse et témoignages offre un vif éclairage sur les six dernières décennies de la vie politique française et les incohérences qui la structurent.

11/2021

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Histoire des idées politiques

Malraux et le Bangladesh

Septembre 1971. Voici cinquante ans, André Malraux s'engageait pour l'indépendance du Bangladesh, dont le peuple et les intellectuels étaient victimes de la répression du Pakistan, auquel ils étaient rattachés depuis la partition du sous-continent indien en 1947. L'écrivain, ancien ministre des Affaires culturelles du général de Gaulle, était-il vraiment prêt, à presque soixante-dix ans, à prendre le commandement d'une brigade de volontaires internationnaux, comme il le dit et l'écrivit à la suite de son "Appel pour le Bengladesh" ? Devant les millions de victimes et réfugiés, le gouvernement provisoire du Bangladesh, installé à Calcutta, avait interpellé la communauté politique et intellectuelle internationale avec le soutien indien. André Malraux, personnellement approché, fut l'un des rares intellectuels français qui répondirent à cet appel au secours ; sa fascination pour l'Inde et la figure de Gandhi l'y rendit sans nul doute plus sensible. Il s'attira ainsi l'admiration de jeunes intellectuels, parmi lesquels Bernard-Henri Lévy, et suscita l'engagement, entre septembre et décembre 1971, de nombreux volontaires. Du 22 au 24 avril 1973, Malraux accomplit au Bangladesh, devenu indépendant à la suite de l'intervention armée de l'Inde, un voyage triomphal, où il fut reçu comme un chef d'Etat. Michaël de Saint Cheron, qui découvrit, fasciné, Malraux à travers le documentaire télévisé sur son voyage de la reconnaissance (réalisé par Philippe Halphen), diffusé le 6 juillet 1973, révèle ici les pièces du dossier restées enfouies durant cinquante ans, et montre comment le Bangladesh occupa une place tout à fait insoupçonnée dans la vie d'André Malraux au cours des années 1971-1974.

11/2021

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Résistance

La victoire en pleurant. Alias Caracalla (1943-1946)

Les lecteurs d'Alias Caracalla vont retrouver dans le deuxième volume des Mémoires de Daniel Cordier le même bagarreur épris d'idéal et de sacrifice, le même témoin candide mais scrupuleux de la grande histoire, le même jeune homme sensible, avide d'art et de culture, le même timide trop fier pour ne pas souffrir de ses faiblesses, le même ami fidèle multipliant les rencontres avec des êtres d'exception. La Victoire en pleurant prend la suite d'Alias Caracalla, immédiatement après l'arrestation de Jean Moulin, en juin 1943, et accompagne Daniel Cordier jusqu'en janvier 1946, moment où il démissionne des services secrets quand le général de Gaulle quitte le pouvoir. On le retrouve accomplissant son harassante besogne de pivot de la Délégation du Comité français de la Libération nationale, avec une lassitude croissante et au milieu de dangers toujours plus menaçants. On l'accompagne dans ses vacances improvisées ; dans ses conversations avec Jean-Paul Sartre, Albert Camus ou Raymond Queneau ; dans son internement en Espagne ; à la tête de son " agence de voyage " de Londres, où il contribue de son mieux à la réussite du Débarquement ; dans son douloureux retour en France à l'automne 1944 ; dans ses fonctions au sein des services secrets, à l'intersection de la Résistance et du pouvoir politique. On l'entend s'entretenir avec Raymond Aron ou André Malraux. On est à ses côtés, quand il retrouve ses amis rentrant de déportation. Il y demeure le même, avec sa loyauté, ses emportements, sa passion, ses doutes, ses fous rires inattendus ou ses larmes. Toujours fidèle à son engagement au service de la liberté.

06/2021

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Thèmes photo

Les Français au travail 1945-1980. Archives photographiques de La Documentation française

Structure d'information inédite et institution visionnaire, La Documentation française voit le jour en 1945. Souhaitée par le général de Gaulle et imaginée par quelques Français libres, dont Jean-Louis Crémieux-Brilhac et Marcel Koch, cette entreprise de documentation à l'échelle nationale a, dès ses débuts, accueilli la photographie pour sa qualité d'objet-document et de témoignage. En plus d'un demi-siècle, ses équipes réunissent un prodigieux fonds iconographique qui retrace notamment les transformations de la France par le travail, passant d'un pays exsangue à rebâtir au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale à un monde en expansion pendant les " Trente Glorieuses ". L'exposition propose de retracer cette " révolution invisible ", théorisée par Jean Fourastié, au travers d'une cinquantaine de photographies témoignant des évolutions du territoire et de la société française. Aménagement urbain, essor des infrastructures et des réseaux, transports mais aussi industrie et éducation, le bond technologique d'une France à la manoeuvre offre un visage porteur de modernité aux yeux des photographes. Entre instrument de propagande pour vanter l'effort d'une nation puissante et outil d'information sur ses axes de développement politiques et économiques, ces photographies, appréhendées dans leur double valeur artistique et documentaire, sont aussi l'occasion de découvrir des talents confirmés ou des regards en devenir, avec Marc Garanger, Jeanine Niepce, Jean Dieuzaide ou encore Willy Ronis derrière le viseur. Depuis 2005, l'ECPAD est dépositaire de la majeure partie du fonds photographique de La Documentation française, soit un peu plus de 76 000 phototypes répartis en quatre ensembles : le fonds Seconde Guerre mondiale, le fonds Afrique noire francophone, le fonds Images de France, le fonds Vues aériennes obliques.

10/2021

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Autres collections (6 à 9 ans)

Le tour du monde de la famille Rollmops Tome 5 : Grain de sable en Namibie

Les Rollmops, qui forment une famille recomposée drôle, inventive et pleine d'audace, font le tour du monde à bord de la "Fourmi", leur van aménagé. Mais dans le désert du Namib, les Rollmops et leur van sont au point mort : le sable, les creux et les bosses de la piste et la chaleur étouffante sont en train de venir à bout de la mécanique et de la bonne humeur. Dans ces conditions, la priorité est de sortir du désert au plus vite. Seulement, pour quitter le désert, il faut démarrer, et, pour démarrer, il faut la clé du van. Or, par un enchaînement de maladresses, c'est désormais une sorte de gazelle bien vivante, sauvage et farouche qui détient cette précieuse clé. Toute la famille se retrouve à arpenter les dunes du Namib à sa poursuite, sous un soleil de plomb... Un cocon sur roues pour partir à la conquête du monde Qui n'a jamais rêvé de voyager en van ? Les Rollmops ont franchi le pas : ils partent à l'aventure, quitte à affronter une bonne dose de dangers (mais que vaudrait une aventure sans risques ? ), sans quitter leur univers familier (même si le van a une fâcheuse tendance à toujours casser au plus mauvais moment...). Une série d'aventures pour les curieux Sous la plume alerte d'Anne Schmauch, c'est tout un monde qui prend vie. Savez-vous par exemple qu'au pied des dunes il faut se méfier des avalanches ? Et avez-vous déjà essayé de faire un double de clés au coeur du désert ? "Une aubaine pour de jeunes lecteurs curieux et ouverts sur le monde". ("La Revue des livres pour enfants")

06/2023

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Résistance

Honoré d'Estienne d'Orves. Un héros français [EDITION EN GROS CARACTERES

Quand on a le panache d'un chevalier, comment accepte-t-on le risque d'un destin obscur et sans gloire, d'une vie errante, entre faux papiers, espionnage et clandestinité ? Quand on éprouve l'occupation nazie comme une oppression, comme un scandale pour lequel on est prêt à affronter la prison, la torture et la mort, par quel mystère surmonte-t-on son ardeur patriotique jusqu'à choisir pour ultime confident un aumônier allemand ? Eclaircir ces paradoxes qui ont nourri la légende d'Honoré d'Estienne d'Orves, telle est la belle ambition d'Etienne de Montety. Grâce à de nombreuses sources familiales, il dresse le portrait d'un enfant, né avec le siècle, doué pour les études scientifiques, curieux de découvrir le monde mais hanté par le traumatisme de la guerre 14-18. Ce mélange détonnant permet de comprendre, grâce également à des archives militaires inédites, l'attitude du marin pris dans la nasse d'Alexandrie à l'été 1940 par l'amirauté britannique. Le lieutenant de vaisseau d'Estienne d'Orves gagne Londres en septembre et se rallie au Général De Gaulle. S'ouvrent alors trois mois d'une carrière météorique où il devient chef du deuxième bureau de la France Libre, puis responsable d'un réseau d'espionnage avant son arrestation en janvier 1941, sur dénonciation. Et tandis que Vichy s'agite pour le faire libérer, que les Allemands hésitent avant de l'exécuter le 29 août 1941, c'est en prison qu'Honoré d'Estienne d'Orves révèle, dans la foi et la méditation, l'ultime facette de sa personnalité et qu'il devient, pour la mémoire nationale, le héros qui "croyait au ciel".

12/2011

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Histoire de France

La nueve, 24 août 1944. Ces républicains espagnols qui ont libérés Paris

Voici des héros magnifiques, sortis tout droit d'une page d'histoire trop longtemps occultée : les soldats de la Nueve. Officiellement, la libération de Paris a commencé le 25 août 1944. En réalité, c'est la veille, le 24 août, que le général Leclerc a lancé l'offensive : il a donné l'ordre au capitaine Dronne, chef de la 9e compagnie de la 2e DB, d'entrer dans Paris sans délai. Le premier véhicule de cette 9e compagnie, appelée la Nueve, est arrivé place de l'Hôtel-de-Ville le 24 août 1944 peu après 20 heures, "heure allemande". Le soldat Amado Granell - le premier libérateur de Paris - en est descendu pour être aussitôt reçu, à l'intérieur de la mairie, par Georges Bidault, successeur de Jean Moulin à la présidence du Conseil national de la Résistance. Comme 146 des 160 hommes de la Nueve, Granell était un républicain espagnol ! Le 26 août, de Gaulle descendra les Champs-Elysées escorté et protégé par quatre véhicules de la Nueve. Ensuite, les républicains espagnols de la Nueve contribueront à libérer l'Alsace et la Lorraine et se battront en Allemagne jusqu'au nid d'aigle d'Hitler, à Berchtesgaden. Evelyn Mesquida leur rend la place qui leur est due dans la mémoire collective. Et elle donne la parole à neuf des survivants qu'elle a pu retrouver. Témoin de la libération de Paris, Albert Camus aura ces mots, en 1954, pour dire toute sa reconnaissance aux républicains espagnols : "Pour l'Europe et pour nous, sans le savoir, vous avez été et vous êtes des maîtres de liberté".

08/2014

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Histoire de France

Les héros anonymes de l'été 44

Ils ont toujours refusé d'être considérés comme des héros, mais ils ont vécu pendant l'été 44 des aventures hors du commun. Leurs histoires sont inconnues ou oubliées. L'auteur a voulu en imprimer la trace, lui qui, au cours d'une carrière de journaliste, a recueilli les confidences de ces personnages " héroïques ". Blanche Jacquot, résistante de la première heure. Agent de liaison, faussaire, elle est arrêtée en mars 1944. Emprisonnée, elle s'évade dans les heures qui précèdent la libération de Paris. Edmond Lecouturier, adolescent enflammé. Parti à pieds de Paris, il traverse Caen en plein combat pour rejoindre les troupes alliées et s'engager dans les Forces Françaises Libres. Loïc Raufast, parachutiste des FFL. Né à Vladivostok, vivant en Chine, il découvre la France, son pays, en sautant sur la Bretagne dans la nuit du 5 au 6 juin 44. Marie-Louise Pincemaille, expulsée de Lorraine par les nazis. Elle trouve refuge avec sa famille à Oradour-sur-Glane. Elle échappe au massacre de la cité grâce à un soldat SS. Edouard Brunet, architecte. Il transmet aux alliés des renseignements militaires de première importance. Nommé chef FFI, sa mission est de libérer sa ville, Eu, en Haute-Normandie. Philippe de Gaulle, fils du général. Cadet de l'école navale de la France Libre, il commande en Manche une vedette lance-torpilles et participe à la libération de Paris. Il ne s'agit pas d'un livre d'historien, mais d'un recueil de témoignages. En mettant ces récits bout à bout, on voit se dessiner par touches successives, à la manière des impressionnistes, un tableau de la France de l'époque.

05/2014

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Histoire internationale

La décolonisation de l'Afrique revisitée. La responsabilité de l'Europe

Bien connu pour ses engagements dans les luttes de la décolonisation, Ahmed-Baba Miské revient dans ce livre, après les cinquante ans d'in-dépendance, sur les raisons profondes du décalage de nombreux pays africains en comparaison de ceux d'autres continents de l'ex-Tiers-Monde. " La recherche consacrée à celte énigme, écrit-il, m'a amené au constat que l'Europe a joué un rôle déterminant dans les événements aux racines de ce mal. Pour la période de la décolonisation autour de l'année 1960, l'auteur réexamine la transmission de l'État colonial. II souligne que les colonisateurs - les Français au premier plan ici -se sont souvent opposés à l'émergence de dirigeants jouissant de la confiance des populations et non inféodés aux administrations coloniales. L'Union des populations du Cameroun (UPC), qui représentait un vrai mouvement national, en est un parfait exemple. L'UPC a été sciemment neutralisée et son chef Ruben Um Nyobé assassiné en septembre 1958. Sans oblitérer la culpabilité des prédateurs nationaux qui se sont succédé après 1960, Ahmed-Baba Miské revisite ainsi le grand phénomène historique de la décolonisation et les acteurs qui ont marqué cette époque : Félix Houphouët-Boigny, Léopold Sédar Senghor, Mamadou Dia, Sékou Touré, Ahmadou Ahidjo, Gaston Defferre, Charles de Gaulle, Pierre Messmer et bien d'autres. L'auteur s'attarde plus longuement sur le cas particulier de la Mauritanie, son pays, où lui-même a joué un rôle de leader dans la mise en place de l'indépendance. Un livre, à la fois récit et témoignage, d'un acteur de premier plan, qui renouvelle notre mémoire et contribue à un débat historique toujours ouvert.

05/2014

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Histoire de France

La situation culturelle en France pendant l'Occupation et depuis la Libération. Notes rédigées en 1945 pour la Section historique de l'Armée américaine

Jacques Spitz, polytechnicien et ingénieur-conseil, connaît une carrière littéraire singulière. Il publie tour à tour des romans d'inspiration surréaliste et des récits précurseurs de l'existentialisme. Proche des avant-gardes, il signe des articles dans La Revue du Cinéma ou des essais sur la théorie quantique dans la revue Inquisitions et La Nouvelle Revue Française. De 1935 à 1945, il fait paraître huit romans d'imagination scientifique teintés de pessimisme et d'humour, dont La Guerre des mouches et L'OEil du purgatoire constituent les chefs-d'oeuvre. Il est aujourd'hui considéré comme l'un des maîtres du genre, entre les anticipations de Jules Verne et l'arrivée de la science-fiction américaine au début des années 1950. Son ami André Armengaud part aux Etats-Unis à la requête du Gouvernement provisoire du Général de Gaulle, en tant que directeur d'une mission de production chargée d'acheter le matériel nécessaire à la reconstitution du patrimoine industriel français. C'est au cours de cette mission qu'il demande à Jacques Spitz de rédiger des notes pour la Section historique de l'armée américaine sur la situation culturelle de la France. Eloigné des passions qui animèrent la vie intellectuelle française pendant la guerre, Jacques Spitz livre néanmoins une synthèse parfaitement documentée des évolutions et des enjeux qui ont profondément marqué la presse, l'édition, la radio, le théâtre et le cinéma pendant l'Occupation et les premiers moments de la Libération. C'est ce texte, rédigé en 1945 et resté inédit, que Joseph K porte aujourd'hui à la connaissance du public.

03/2010

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Sciences historiques

La Marine nationale en Afrique depuis les indépendances. 50 ans de diplomatie navale dans le golfe de Guinée

En 1946, le général de Gaulle déclare qu' "unie aux territoires d'outre-mer [... ] la France est une grande puissance. Sans ces territoires elle risquerait de ne l'être plus". Formulée avant les indépendances, cette idée va caractériser les rapports franco-africains durant la seconde moitié du XXe siècle. Tout comme elle avait fait le lien entre la France et les territoires éloignés de son Empire, la Marine nationale devient l'un des acteurs privilégiés des rapports franco-africains au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Son action s'inscrit dans trois grandes phases de l'histoire contemporaine : la transition vers les indépendances, la Guerre froide et le "nouveau désordre mondial". Le rôle joué par la Marine nationale dans les liens entre la France et l'Afrique est cependant méconnu. Pourtant, depuis les années cinquante, bâtiments et marins assurent une présence constante, qui s'inscrit dans le cadre d'une véritable "diplomatie navale" dont les effets au long terme sont indiscutables. Rédigé dans le cadre d'une vaste étude le l'état-major de la Marine sur ses opérations extérieures, cet ouvrage s'offre de combler cette lacune et de saisir la manière dont la marine a créé, exercé et maintenu cette présence depuis les indépendances. Après avoir été assistant-chercheur au Service historique de la Défense, l'enseigne de vaisseau Mathieu Le Hunsec travaille à l'Etat-major de la Marine. Ce texte, issu de son mémoire de maîtrise de l'université de Paris-I Panthéon-Sorbonne, a reçu le prix Daveluy qui récompense, chaque année, une étude portant sur le domaine maritime.

10/2011

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Sciences historiques

Histoire d'un pionnier de l'informatique. 40 ans de recherche à l'Inria

Si on racontait aujourd'hui à un jeune de vingt ans que l'informatique, il y a quarante ans à peine, était un mot inconnu de presque tous, il aurait de la peine à le croire... Et pourtant ! Quand l'État français décida de prendre cette science naissante à bras le corps, combien d'interrogations, de difficultés et de questionnements cette volonté fit naître... Créer l'Inria fut une aventure inoubliable et exaltante. Depuis le général de Gaulle, soucieux de préserver l'indépendance nationale jusqu'à nos instances actuelles, à chaque fois la place de la recherche française en informatique souleva des questions épiques et passionnantes. Plan calcul, mariage de la recherche publique et de l'entreprise privée, compétition internationale, mécanos industriels, malentendus entre recherche et développement, prise de risque, communication des enjeux et de l'inconnu : l'informatique et particulièrement l'histoire de l'Inria concentrent ces aventures et ces concepts en perpétuelle évolution. Histoire d'un pionnier de l'informatique raconte la vie de ces hommes portés par une passion, celle d'écrire chaque jour le monde de demain, désireux d'être à la fois dans l'instant et dans la durée. À la lecture de ce livre si contemporain, qui nous interpelle à la fois sur les modèles d'organisation humaine et sur la dynamique de la science, le lecteur découvrira également la place des grandes personnalités qui ont façonné l'institut, lui conférant son ouverture et lui donnant des impulsions qui durent encore aujourd'hui. La contribution de l'Inria à l'aventure informatique est essentielle : il était important de s'arrêter quelque peu sur ces quarante années pour apprécier le chemin parcouru.

03/2007

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Décoration

A bâtons rompus. Ce qu'il faut savoir du caractère typographique

Il faut suivre le contenu de cet ouvrage comme une conversation " à bâtons rompus ", le soir, entre amis, au coin du feu. D'où le titre. Adrian Frutiger s'adresse principalement aux étudiants en arts graphiques, à la profession, ainsi qu'à toute personne passionne de typographie. Il fait le tour d'un certain nombre de bases qu'il faut connaître, comme l'origine de l'écriture et son évolution, l'apparition des caractères typographiques et leur évolution formelle influencée par celle des techniques d'impression : comme le processus de lecture, les critères de lisibilité et les différentes façons de lire : les règles à suivre pour la conception d'une police, ainsi que les grandes familles de caractères. Il présente ensuite quelques-uns de ceux qu'il a créés, dans le but d'expliquer ce qu'ils ont précisément apporté à la typographie et d'en retenir les enseignements. On aborde ainsi l'épopée de l'Univers (la déclinaison de 21 séries d'un même caractère prévue dès le départ de la conception, ce qui ne s'était alors jamais vu dans l'histoire de l'imprimerie), puis le Roissy (pour la signalétique de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, caractère devenu plus tard le Frutiger), ensuite l'OCR-B (caractère de reconnaissance optique pour les ordinateurs, devenu standard international (1972) dans le domaine bancaire), et enfin l'adaptation aux techniques contemporaines de composition et de reproduction d'un caractère non latin, d'une tout autre culture que la nôtre : le Devanagari (issu du Sanskrit), écriture officielle de l'Inde. Pour terminer ce tour d'horizon, l'auteur parle rapidement de la création des logos.

10/2001

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Actualité et médias

La bulle de la République. Enquête sur le Sénat

Le Sénat, chambre dite " haute " de la démocratie parlementaire française, est un drôle d'endroit, une " bulle " au sein de la République, en plein centre de Paris mais loin des fureurs de la ville. L'endroit est superbe, les rémunérations et les avantages en tous genres sont royaux. Il s'y livre des combats feutrés dans une ambiance florentine qui contraste avec l'agitation médiatique de l'Assemblée nationale. Le grand public n'est pas témoin des tractations et des trahisons auxquelles donne lieu en particulier l'élection du président du Sénat. Luxe, calme et volupté. Confidentialité et... inutilité ? Certains dirigeants, scandalisés par cette " bulle " dont ils voyaient bien les défauts ont tenté en vain, au fil des temps, de réformer une institution dont ils discernaient mal les services qu'elle rendait à la République. Tous, du général de Gaulle à Lionel Jospin, s'y sont cassé les dents. Si le Sénat a la peau si dure, c'est qu'il sert les intérêts de la classe politique. Refuge pour les recalés du suffrage universel ou les mis en examen, maison de retraite de luxe pour hommes politiques sur le déclin, sas de décompression entre deux campagnes, il rend bien des services. Pour la première fois, le fonctionnement, les dysfonctionnements, les zones d'ombre et la culture particulière du lieu sont passés au scanner par un journaliste connaissant tous ses secrets et n'hésitant pas à mettre les pieds dans le plat - pour parler, par exemple, de l'influence des francs-maçons, des complicités contre-nature, du rôle des lobbyistes ou des avantages consentis aux élus comme au personnel...

02/2006

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Critique littéraire

André Malraux, ministre de l'irrationnel

Comment un génie littéraire, Prix Goncourt à trente ans, devient-il un homme politique et cherche-t-il à construire le ministère des Affaires culturelles à partir des Beaux-Arts ? Comment un compagnon de route des communistes devient-il le plus ardent défenseur du gaullisme ? Pourquoi un ministre inconditionnel s'affirme-t-il comme le modèle du gaulliste irrationnel ? Ces questions trouvent ici des réponses sans complaisance au-delà du récit des rapports passionnés de Charles de Gaulle et de son ami. On y retrouve aussi des crises historiques : la torture en Algérie avant l'indépendance, les attentats de l'Organisation de l'armée secrète, la censure avec les batailles pour le film La Religieuse et la pièce Les Paravents, les départs de France du musicien Pierre Boulez et du danseur Maurice Béjart, l'affaire de la Cinémathèque et l'occupation de l'Odéon en 1968. Ce livre prouve la vérité du portrait de Malraux dressé par le président Kennedy : en lui la politique et l'art, la vie de l'action et la vie de la pensée, le monde des événements et le monde de l'imaginaire sont un. II fait également voir Malraux au quotidien car l'époux tourmenté, chevalier servant de La Joconde, fut également un père séparé de la jeunesse par la mort de ses deux fils. Alors qu'on vient de fêter les cinquante ans du ministère de la Culture, on saisit ici ses difficultés en voyant les problèmes de sa création, les hautes missions que lui fixa Malraux, sa volonté de promouvoir une civilisation mondiale fraternelle et son grand objectif : non pas instruire mais faire aimer.

05/2010

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Philosophie

Journal hédoniste. Tome 1, Le désir d'être un volcan

Les pauvres peuvent-ils être libertins ? Quelles leçons sur les hommes un chat peut-il donner ? Dans quelles circonstances Socrate va-t-il à l'abattoir ? Que disent les prostituées aux philosophes ? Quid de la pourriture de l'œuvre en soi ? Quelles relations entre stupre et stupeur ? Quelle âme ont les pousse-pieds lisboètes ? Comment vivre au pied d'un volcan ? Mondrian aide-t-il à comprendre Venise ? Qui préférer : Eve, Pénélope, Carmen ou Marie ? Y a-t-il une date pour le suicide d'un nietzschéen ? Que serait une philosophie du panache ? Où peut-on légalement brûler des ouvriers ? Dans quelle ville est la tombe du prince des dandys ? Que peut-on écrire du corps de son père ? En quelle compagnie Maître Kant erre ? Y a-t-il une raison moléculaire ? Qu'est-ce que le syndrome de Gênes ? Quelles mythologies comparées pour l'eau ou le pétrus ? De quelle façon peut-on fixer des vertiges ? Quel écrivain désirait être un volcan ? Comment sculpter de l'énergie ? Faut-il remplir les cercueils de livres ? Une érection peut-elle être un auxiliaire de connaissance ? Don Juan a-t-il trouvé son inspiration capitale dans les arènes ? Que veulent les femmes ? Le libertinage est-il toujours de droite ? Qui a écrit Ainsi parlait Tarass Boulba ? Madame Claude a-t-elle lu Baudelaire ? Où peut-on visiter le cimetière des plaisirs ? Comment peut-on aimer Diogène et De Gaulle ? Pourquoi les pessimistes sont-ils des poseurs ? A quoi ressemble l'odor di femmina ? Sur tous ces sujets, Michel Onfray apporte ses réponses qui sont autant de chapitres de ce livre qui peut, et doit, être lu comme un journal hédoniste.

02/1998

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Musique, danse

Les conflits de la musique française (1940-1965)

1940 : Olivier Messiaen compose en captivité le Quatuor pour la fin du temps. 1965 : Et exspecto resurrectionem mortuorum, commande d'État pour commémorer les victimes des deux guerres mondiales, est jouée en la cathédrale de Chartres devant le général de Gaulle, président de la République. En ce quart de siècle où Olivier Messiaen est passé du statut de compositeur " révolutionnaire " à celui de musicien " officiel ", la France aura connu sa période historique et sociale la plus conflictuelle, et la vie musicale son époque la plus tumultueuse, la plus troublée, la plus sectaire, mais peut-être aussi la plus diverse et la plus inventive. Après la nuit de l'Occupation, la révélation soudaine des musiques interdites par le nazisme, la montée en puissance du système dodécaphonique, l'invention de la musique concrète, l'apparition du disque microsillon, du magnétophone et de la bande magnétique sont autant de signaux d'une mutation en profondeur, à la mi-temps du siècle, des pratiques d'écoute et des techniques de création musicales, figées depuis des décennies dans des règles apparemment immuables. L'électronique entre en jeu, l'espace sonore se multiplie avec l'apparition de la stéréophonie, la disposition traditionnelle de l'orchestre est remise en cause... À ces chamboulements inquiétants, les tenants du système tonal opposent une résistance farouche, et le milieu musical français, dans cet intervalle de vingt-cinq années, offre, entre Société nationale et Domaine musical, l'image d'une redoutable guerre de tranchées, d'un combat sans merci entre " anciens " et " modernes ". En trois étapes, " musique occupée ", " musique libérée ", " musique éclatée ", ce livre retrace la trajectoire singulière de cette période foisonnante et belliqueuse.

05/2001

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Histoire de France

Cahiers secrets de la Ve République. Tome 1, 1965-1977

" Le lecteur ne trouvera ici que des choses vues, des événements vécus, des rencontres, des conversations au fil des jours. Je n'ai à aucun moment voulu faire œuvre d'historienne. D'autres s'en sont chargés, se chargeront demain de retracer l'histoire de la Ve République, du général de Gaulle à Nicolas Sarkozy. Ici, il ne s'agit que de journalisme, avec tout ce que ce mot contient d'immédiat, d'incomplet, de personnel, de subjectif. " Quant aux lieux dans lesquels la plupart des propos rapportés dans ces pages ont été recueillis : il s'agit de l'Assemblée nationale le plus souvent et, plus largement, de ce quadrilatère "microcosmique" où, entre Matignon et l'Élysée, le Palais-Bourbon et celui du Luxembourg, entre les Finances et la Justice, ministres et commis de l'État se surveillent du coin de l'œil, se sourient mais ne se pardonnent rien. Des congrès politiques, en marge des longs discours prononcés à la tribune par les uns tandis que les autres, dans les couloirs, se chargent de distiller leurs vérités. Des rédactions, enfin, où chacun échange son dernier tuyau. Car ces chroniques sont aussi, d'une certaine façon, celles des amis et amies journalistes qui m'ont accompagnée tout au long du parcours. " Cette histoire commence donc dans l'été 1965. La première élection du président de la République au suffrage universel doit avoir lieu dans six mois. A gauche, le maire socialiste de Marseille, Gaston Defferre, s'est porté en première ligne. En retrait, François Mitterrand attend. A l'Elysée, le Général ne se sent pas menacé... "

11/2007

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Histoire de France

Le naufrage. 16 juin 1940

Etrange théâtre, ce 16 juin 1940, que la ville de Bordeaux devenue la capitale improvisée d'une France déjà largement envahie par les troupes hitlériennes : trois conseils de ministres en vingt-quatre heures, présidés par deux chefs de gouvernement successifs, Paul Reynaud et le maréchal Pétain, l'un à bout de résistance, l'autre usé par l'âge et décidé à arrêter les combats. Un monde s'écroule au milieu d'un immense exode et d'un chaos indescriptible. Une république se meurt dans une indifférence quasi générale. Ce moment dramatique, écrit Eric Roussel, marque la vraie rupture de 1940, non seulement parce que tout un pays bascule alors dans l'inconnu, mais surtout parce que cette journée révèle, en miroir, les causes immédiates et lointaines, politiques autant qu'intellectuelles, culturelles et morales, d'une défaite qui, au fond, n'est pas si étrange. Récit d'un naufrage prévisible, ce livre interroge également à frais nouveaux les failles méconnues et les faiblesses parfois insoupçonnées de cette IIIe République finissante qui va expirer à Bordeaux dans le tumulte, l'incertitude et, pour beaucoup, l'inconscience de la partie terrible qui se joue alors; il retrouve les grands protagonistes de ce drame et d'autres visages moins connus ; il en restitue les opinions, les engagements, les passions, les arrière-pensées... Mais dans ce chapitre si sombre on entrevoit aussi, portés par une prescience et une détermination inespérées, les germes d'une régénération politique nationale et d'une configuration inédite des rapports entre les peuples européens : le 16 juin aura été l'école de deux hommes aussi exceptionnels que différents, Charles de Gaulle et Jean Monnet.

10/2009

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Religion

Rebelles de Dieu

Un jour, ils ont dit " non ". Non aux injustices, non aux fatalités, non aux facilités d'une vie tracée, non aux réflexes de leur milieu d'origine, non aux conforts d'une carrière assurée, non aux diktats d'une hiérarchie aveuglée ou soumise. Ils ont dit non, et placé leur vie sous le signe de l'action, du combat, de l'engagement au service de leurs semblables. Rebelles, oui, mais rebelles de Dieu, car c'est au nom de leur foi qu'ils ont agi. Qui sont ces croyants magnifiques ? C'est le docteur Albert Schweitzer quittant sa carrière pour ouvrir un dispensaire en pleine jungle, c'est Edmond Michelet choisissant dès 1940 la voie ardue de la Résistance, ce sont les époux Trocmé organisant l'accueil des Juifs dans les fermes du Chambon-sur-Lignon. C'est la figure lumineuse d'une Madeleine Delbrêl consacrant son existence aux populations défavorisées d'Ivrysur-Seine, ou celle de Geneviève de Gaulle-Anthonioz, l'ancienne résistante, déportée à Ravensbrück, prenant la suite du fondateur d'ATD Quart Monde, le père Joseph Wresinski, pour faire entendre la voix de tous les exclus. Qu'ils soient missionnaires ou résistants, iconoclastes ou bâtisseurs, ces hommes et femmes aux destinées d'exception sont profondément de notre temps. Alors que la religion est souvent perçue comme formaliste et conservatrice, ils témoignent que foi et liberté savent rimer ensemble, et que la charité n'est pas l'apanage des béni-oui-oui. On le sait, rien de grand ne s'est fait sans passion. Sans combat non plus. Ces douze hautes figures en sont l'exemple vivant.

03/2011

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Faits de société

Défense de soigner pendant les expulsions

Que se passe-t-il vraiment à la ZAPI 3, la prison-hôtel de l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle où transitent chaque année des milliers d'étrangers interpellés à leur descente d'avion, pour la plupart munis de faux papiers ? Comment s'occupe-t-on de la santé de ces non-admis, comme on les appelle ? Plutôt mal, si l'on en croit le témoignage du Dr Philippe Taugourdeau qui a travaillé dans l'unité médicale instaurée en 2003 par le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkory. Les consignes de la hiérarchie médicale sont claires: " On ne doit adresser à l'hôpital que les urgences, et sur place, ne traiter que les bobos avec les moyens du bord ! " Pour les autres maladies, un banal comprimé doit suffire, et toute demande d'examen et de consultation spécialisée est mal vue ou impossible. Pourquoi ? Parce que, coûte que coûte, les actions médicales ne doivent pas retarder les expulsions. Mais au moindre doute, la police exige d'être couverte par un certificat affirmant que les non-admis sont en état de reprendre l'avion, même avec une otite aiguë ! " S'ils ont pu arriver jusqu'ici, ils peuvent bien repartir ! " Déplorant cet état d'esprit, des irrégularités et des techniques d'escorte inacceptables, le Dr Taugourdeau a rué dans les brancards. Mal lui en a pris de vouloir exercer ses fonctions dans le respect de son serment d'Hippocrate et du code de déontologie. " Tu emmerdes la police ! " fut la raison finalement avancée pour l'expulser de son poste. Mais pourquoi ? Qu'avait-il osé mettre à jour ?

01/2007

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Histoire de France

Alain Peyrefitte

Alain Peyrefitte, l'homme des records ? Un champion toutes catégories en matière de réussite personnelle, sociale et intellectuelle ? C'est l'impression que donne son curriculum vitae : résistant à dix-neuf ans, normalien à vingt, énarque à vingt et un, secrétaire d'ambassade à vingt-quatre, consul général à vingt-neuf, sous-directeur à trente, député à trente-trois, ministre à trente-sept, académicien à cinquante et un... Il faudrait y ajouter les 1 800 000 exemplaires de Quand la Chine s'éveillera, les dix-sept années de présidence du comité éditorial du Figaro, les trois volumes du C'était de Gaulle, et on serait encore loin du compte. Alain Peyrefitte fut en réalité bien plus que cela : un philosophe de la politique plus qu'un homme politique, un écrivain de premier ordre qui sut faire de sa vie publique une incomparable matière première. C'est en effet de son quotidien de maire, de conseiller général ou de ministre qu'il a tiré ses réflexions les plus profondes, ses vues d'avenir les plus fécondes - Le Mal français lui valut d'être qualifié de Tocqueville du XXe siècle. À travers toutes ses réussites, Alain Peyrefitte fut pourtant un mal-aimé. Auteur de la première loi de libéralisation de l'audiovisuel, il passe encore pour le ministre de la censure. Garde des Sceaux dont l'œuvre législative est pour l'essentiel intacte, beaucoup ont vu en lui un pourfendeur des libertés. La présente biographie redonne sa véritable dimension à un homme qu'on reconnaîtra bientôt comme l'un des personnages marquants de la seconde moitié du siècle écoulé.

09/2002

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Histoire de France

Clémenceau

« Georges Clemenceau fut l'homme aux quatre têtes : le Tigre qui déchire les ministères ; le dreyfusard, qui mène pendant neuf ans le combat du droit et de la justice ; le premier flic de France, qui dirige d'une main de fer pendant trois ans le ministère de l'Intérieur ; enfin le Père la Victoire qui, rappelé à 76 ans à la tête d'une France en guerre et au bord de l'abîme, conduit le pays jusqu'à l'armistice et la paix avec l'Allemagne. Ce radical, d'abord haï par la droite pour son anticléricalisme, puis par la gauche pour son sens de l'ordre et sa lutte contre le pacifisme, est un homme singulier, surprenant, apparemment contradictoire. Il se disait lui-même "un mélange d'anarchiste et de conservateur". Dans cet ouvrage, je me suis efforcé de mettre en relief son ambivalence qui le rend si difficile à "classer". Je le range cependant dans les rangs de la gauche, d'une certaine gauche qui avait été engloutie après la Seconde Guerre mondiale, mais qui pourrait reprendre force aujourd'hui : la gauche républicaine. Au-delà de l'éventail politique, il a été l'incarnation d'une "certaine idée de la France". Ce n'était pas exactement celle du général de Gaulle, mais tous deux ont eu la charge d'empêcher que la France disparaisse de la face de la terre ». (Michel Winock). Une étude du personnage avec ses contradictions assumées, mais aussi une analyse politique de l'homme, de son action et de son époque, qui prend une résonance particulière dans le contexte français actuel.

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Critique littéraire

Journal. Tome 3, 1937-1949 ; Textes autobiographiques (1950-1958)

Ce dernier volume du Journal commence l'année du prix Nobel de littérature et s'achève à la mort d'Hélène Martin du Gard , la compagne du romancier depuis quarante-trois ans. Rayonnement d'une oeuvre et détresse d'une vie d'homme qui, sur le plan de l'histoire, a vu pour la seconde fois s'écrouler dans l'horreur ses idéaux de justice et de paix. Livre des bilans dénués de complaisance : Martin du Gard se juge ici, et juge ses contemporains et les générations nouvelles : Jules Romains, André Gide, Georges Duhamel, Jean Schlumberger, et aussi Montherlant, Malraux, Camus, Sartre enfin qui, en 1945, lui paraît condamner sans appel toute la production antérieure. Livre du vieillissement, de la sagesse pragmatique, de l'accoutumance à la mort, dont rendent bien compte Le Lieutenant-Colonel de Maumort, qui s'édifie peu à peu et que son auteur accepte de laisser inachevé, et les textes autobiographiques de 1950 à 1958, rassemblés par la volonté de Martin du Gard. Chroniques privées, ces documents fourmillent de vues pertinentes sur la fin de la Quatrième République, le retour du Général de Gaulle au pouvoir, les troubles en Algérie... Jusque dans les dernières semaines de sa vie recluse, déchirée par les dissensions familiales, Roger Martin du Gard n'a pas cessé d'être présent au monde, attentif à sa misère, inquiet de son devenir. C'est là ce qui donne son prix à un Journal aussi éloigné des complaisances narcissiques, des poses satisfaites que des déclarations pontifiantes : tour à tour amusée, irritée, indignée, la voix de Roger Martin du Gard éveille toujours en nous de fraternelles résonances.

11/1993

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Régionalisme

Chronique de la Haute-Savoie pendant la Deuxième Guerre mondiale. Tome 1, La nuit sera longue, la " Drôle de Guerre ", de la Défaite et l'Armistice jusqu'au temps de la " Zone libre ", septembre 1939-8 novembre 1942

De l'année 39 à l'année 42 : chronique de la saison du froid. La Haute-Savoie s'enfonce dans son grand hiver. Quand commence la " drôle de guerre ", il y a déjà plus de quatre-vingts ans que la Haute-Savoie se bat énergiquement pour rester française. Aussi les Hauts-Savoyards sont prêts pour accomplir le devoir suprême. Ils se battent partout : dans les hautes vallées alpines, sur la ligne Maginot en Norvège (Namsos, Narvik), sur l'Ailette, au Chemin des Dames, dans la Somme ou sur les bords du Rhône ! Au bout du compte, beaucoup de morts et de blessés... de prisonniers aussi. La Haute-Savoie a très chèrement payé le prix de son attachement inébranlable à la France ! Vient la défaite puis l'Armistice. La Haute-Savoie est tout entière recouverte par cette immense nuit du Régime de Vichy. Elle est même choisie comme fer de lance par les grands stratèges de la Révolution Nationale (Pétain, Laval, Darlan). Sait-on que la Légion des Combattants Français de la Haute-Savoie est l'une des plus puissantes de la France non occupée ? Et voilà maintenant que les cérémonies d'allégeance au Maréchal et au Régime de Vichy ponctuent régulièrement la vie quotidienne des gens de la Haute-Savoie ! Tout se passe comme si, alors qu'ils se sont tant battus, l'ensemble des Hauts-Savoyards était devenu pétainiste, mais " Pétain, c'est la France ? " Voire ! Car déjà dans le plus obscur de la Nuit des lueurs vont surgir. Certains pensent qu'il y a une autre voie, une voie nouvelle, celle que montre le général de Gaulle...

03/1993