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Vichy et le Saint-Siège. Quatre ans de relations diplomatiques, juillet 1940-août 1944

Extraits

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Résistance

1940-1941 : Les six évasions de Raoul Gaschard

Raoul Gaschard est fait prisonnier par l'armée allemande le 15 mai 1940. Avec Robert Postaire, son complice, ils s'évadent six fois en sept mois.Les trois premières évasions du Stalag IV B, près de Dresde, la quatrième d'un Kommando disciplinaire, les deux dernières au cours de leur quatrième cavale. Raoul Gaschard rédige "à chaud", mai et juin 1941, le récit de ses évasions. Dès 1942, il entre dans la Résistance et fonde l'un des premiers groupes en zone non occupée dans l'est de la Vienne.

05/2021

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Histoire de France

Histoires extraordinaires de la Résistance française 1940-1945

Terroristes pour les nazis et le régime de Vichy, les résistants français de l'intérieur ont déployé un courage extraordinaire durant la Seconde Guerre mondiale. Cet ouvrage captivant nous fait découvrir la multiplicité de leurs actions, à travers les réseaux, les mouvements et les maquis, sur l'ensemble du territoire national. La lutte clandestine connaît une extension considérable, malgré les nombreuses arrestations. L'affaire Grandclément ne cesse de fasciner par les incroyables événements qui s'y rattachent. Les évadés de France sont les acteurs d'une épopée allant des Pyrénées à l'Afrique. Le colonel Rémy fonde l'un des réseaux de renseignement les plus performants. Ginette Vincent-Baudy incarne la place des femmes dans la Résistance et le martyre des déportés. Les maquis jouent un rôle reconnu par les Alliés dans la libération du territoire. La guérilla mobile de Romans-Petit et du corps franc Pommiès illustre parfaitement l'efficacité de la lutte armée contre l'occupant. Ces histoires relatent ainsi l'immense sacrifice consenti dans les rangs des combattants de l'ombre, voués en cas de capture à la torture, à la déportation et à la fusillade.

09/2019

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Histoire de France

Les Américains en Algérie (1942-1945)

Que penser des trois années de présence américaine en Algérie pendant la Seconde Guerre mondiale ? De l'opération Torch le 8 novembre 1942 à la signature de l'Armistice, les Etats-Unis ont surtout pratiqué l'ingérence dans les affaires intérieures de la France, cherchant à imposer une vision puritaine et anticoloniale de la politique, à contrarier la volonté de De Gaulle d'assumer à Alger le leadership du Comité de libération nationale, à donner aux nationalistes musulmans des raisons d'espérer en une Algérie indépendante.

02/2013

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Sciences historiques

Documents diplomatiques français 1948. Tome 2 (1er juillet - 31 décembre)

Le deuxième semestre de l'année 1948 fut marqué par deux grandes crises, celle de Berlin dans laquelle la France était directement impliquée, et la crise yougoslave, qui, sans bien sûr toucher Paris au même degré, joua un rôle incontestable dans les réflexions élaborées alors au Quai d'Orsay sur la nature et les réalités du système communiste international. En ce qui concerne la crise de Berlin, Paris maintient l'unité d'action avec les Américains et les Britanniques, et participe au pont aérien dans la mesure de ses moyens. Ceci dit le gouvernement français trouve Washington trop raide dans la crise, et souhaiterait, surtout au début de celle-ci, une plus grande souplesse occidentale face à Moscou. Cependant la France reste ferme sur l'essentiel. En même temps, ce semestre vit le lancement de deux grandes entreprises qui devaient aboutir en 1949 : le Conseil de l'Europe, fruit d'une initiative française, et le Pacte atlantique. Encore durant le deuxième semestre 1948, le premier partenaire diplomatique de la France est le Royaume-Uni, même si certains signes montrent que Washington occupe une place croissante dans les préoccupations et les contacts de la diplomatie française. Intéressant également le dossier chinois, pour lequel les diplomates observent la marche irrésistible des communistes vers la victoire, et ne se font guère d'illusions sur ce que sera le régime qui succédera au Kuo Min Tang.

01/2013

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Sciences historiques

Documents diplomatiques français 1947. Tome 2 (1er juillet - 31 décembre)

La proposition d'aide à l'Europe formulée par le général Marshall le 5 juin continue à occuper au cours du second semestre de 1947 le devant de la scène. Il est tout de suite évident que l'on se dirige vers la coupure du continent en deux. Mais une fois le principe de l'aide Marshall admis, de nombreux problèmes se posent. La question allemande est également liée au plan Marshall : la France doit-elle accepter ou pas de fusionner sa zone avec les deux autres zones occidentales ? Il devient rapidement évident, pour la plupart des responsables, qu'il n'y a pas d'autre solution réaliste, même si on se garde bien de le proclamer. Le choix occidental de la France est désormais clair. L'un des apports majeurs de ce volume est de démontrer que le rapprochement franco-britannique manifesté par le traité de Dunkerque n'a pas été qu'un feu de paille mais a lancé une réelle phase de coopération. Les affaires du monde arabo-musulman préoccupent toujours davantage Paris. Mais bien entendu c'est la question de la Palestine qui domine. La formule du partage suscite à Paris de sérieux doutes, même si certains estiment qu'il s'agit de la moins mauvaise solution, mais finalement la France décide de se rallier à la majorité lors du vote à l'ONU du 28 novembre. Mais une grande affaire reste l'Asie. En Indochine, on conclut avec Bao Daï la déclaration de la Baie d'Along, le 6 décembre. Cette déclaration est ambiguë. A Paris les réactions sont diverses. Les services du Quai paraissent penser, à la différence du gouvernement, que cette déclaration est si favorable à la France qu'elle n'a aucune chance d'amener les partisans de Hô Chi Minh à se séparer de lui et à rallier Bao Daï. Le décor de la guerre d'Indochine était désormais définitivement en place.

01/2010

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Histoire de France

Les écoutes radio dans la Résistance française. 1940-1945

L'importance stratégique des écoutes radio dans le renseignement militaire est une donnée bien connue de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale, au travers d'entreprises médiatiques comme la " Source K " ou le décryptement d'Enigma. Les principaux acteurs de cette lutte sont pourtant restés dans l'ombre de la recherche. En retraçant leur parcours, cet ouvrage révèle des hommes conscients de leur position tactique, qui ont choisi dès l'éclatement du conflit la voie de la résistance. Gabriel Romon, Paul Labat, Marien Leschi, Edmond Combaux et André Mesnier, les cinq officiers transmetteurs qui incarnent ce combat, ont partagé le même engagement individuel au sein d'organisations distinctes. Camouflés sous l'Occupation dans l'administration des PTT, ils ont rapidement intégré les réseaux de la résistance intérieure avec pour objectif constant la collecte d'informations au profit des états-majors alliés. Leur activité pionnière a connu une postérité durable. Au sein de la nouvelle arme des transmissions émancipée du génie, ils ont été les précurseurs des " grandes oreilles " de l'actuelle DGSE et ont participé à la création du Centre national d'études des télécommunications (CNET), véritable creuset des technologies de France Télécom. Professeur émérite de l'université de technologie de Compiègne, François Romon est docteur en histoire moderne et contemporaine. Il a eu accès au cours de ses recherches à de très riches archives privées de résistants transmetteurs, dont celles de sa propre famille.

01/2017

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Vichy

Des juifs dans la collaboration. L'Ugif 1941-1944

Avril 1941. Les notables du Consistoire israélite proposent au Commissariat général aux questions juives, récemment créé, de fournir une main-d'oeuvre immigrée pour le "Retour à la terre". Les nazis vont s'intéresser vivement à ce projet. Rapidement, en étroite coopération avec les autorités allemandes, le "service social" de l'Union générale des Israélites de France (U.G.I.F.) va s'activer pour trouver les contingents de travailleurs désormais exigés par la Gestapo. Il ne s'agit plus du mythique "Retour à la terre" prôné par Pétain mais bien de participer à l'effort de guerre de l'occupant. Quelques centaines de "petits tailleurs" juifs polonais seront expédiés dans les Ardennes dès le mois de novembre 1941. A ces hommes et à ces femmes qui ont "choisi" cette solution désespérée, on a promis en échange de leur engagement, la liberté, un travail libre et la sauvegarde pour leur famille. Tous seront soumis à l'état de forçat avant d'être raflés dans les exploitations agricoles des Ardennes en janvier 1944, ramenés à Drancy et, enfin, déportés à Auschwitz. En 1941, les Ardennes avaient été présentées comme une Terre promise à une population immigrée affolée. Cette aventure se terminera comme un drame ordinaire, comparable à celui vécu par l'ensemble des Juifs immigrés de Paris. C'est l'un des épisodes d'une histoire inconnue comme en connaissent toutes les guerres mais il s'y était ajouté une mise en scène que n'avaient pas dédaigné ceux qui conduisaient alors la traque aux Juifs.

05/2021

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Histoire de France

Propagandes et persécutions. La Résistance et le "problème juif" 1940-1944

Les dits - et les non-dits - de la propagande développée par la Résistance nous mènent au plus profond de l'imaginaire social de la France de l'Occupation. Dans la guerre du verbe entre les Français de Londres - émissions de la BBC renforcées par la presse clandestine - et la voix officielle de Vichy, l'enjeu était de séduire une opinion qui au début avait soutenu Pétain avec ferveur. Quant aux Juifs, ils ont subi presque tout de suite les effets d'une double persécution, l'une pilotée par Vichy, l'autre imposée par les Allemands. A la marginalisation à laquelle les procédures d'exclusion les acculèrent se superposèrent bientôt, pour beaucoup, l'internement puis la déportation vers un inconnu terrifiant. Des explications circonstanciées en même temps qu'un tapage haineux précédèrent et accompagnèrent chacune des étapes de leur calvaire. En face, la propagande de la Résistance a parfois mené et souvent esquivé la bataille sur ce front dans une guerre des mots. Aucune étude d'ampleur ne s'était encore penchée attentivement sur la façon dont la Résistance s'est exprimée sur les persécutions antisémites en France et / ou sur le sort des Juifs déportés à l'Est. Comparer les publications des organisations juives, les émissions de Londres et la presse des mouvements montre que l'ignorance invoquée (a posteriori) sur le sort promis aux Juifs n'explique rien ; c'est dans les priorités des uns ou des autres que se trouve la clé des thèmes avancés, des expressions ambiguës ou des silences obstinés. Pour la première fois est examiné ici - force citations à l'appui - ce qui a contribué à en fixer l'échelle dans les médias de l'époque - collaborateurs ou résistants, autorisés, tolérés ou clandestins, radiophoniques ou écrits. Ces choix de propagande, mis en regard des études d'opinion circulant dans les milieux résistants, jettent une lumière crue sur la place qu'occupa " le Juif " dans l'imaginaire de la société française, comme dans l'esprit des élites en lutte contre l'occupation nazie. En cela, ce livre apporte aussi une contribution majeure à l'histoire de l'antisémitisme et à celle de la Résistance.

05/2008

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Histoire de France

La Shoah en France. Volume 2, Le calendrier de la persécution des Juifs de France. Tome 1, juillet 1940-août 1942

Le Calendrier de la persécution des Juifs de France est un irremplaçable instrument de mémoire et aussi d'histoire. Il établit avec une extrême précision la chronologie des événements qui ont marqué pendant quatre ans le sort des Juifs de France. Il présente tous les documents qui, à Berlin, à Paris ou à Vichy, ont décidé du destin des Juifs à l'échelle nationale ainsi que ceux qui, dans chaque région et chaque département, ont organisé la chasse aux familles juives. Chacun de ces textes a joué son rôle dans la " solution finale " de la question juive en France, qu'il ait été rédigé par Eichmann, par un diplomate ou un officier allemand, par un dirigeant des SS en France ou par un membre du service des affaires juives de la Gestapo, par un haut fonctionnaire de la police nationale à Vichy, par la police municipale à Paris, par un commissaire d'une ville de province ou par un préfet, un sous-préfet ou un membre de l'administration préfectorale, un capitaine de gendarmerie ou un simple gendarme. En contrepoint, Serge Klarsfeld donne également la parole aux Juifs persécutés et à tous ceux qui se sont interposés pour les défendre - ecclésiastiques, laïques et citoyens exemplaires - ainsi qu'aux autorités militaires italiennes, protectrices des Juifs contre la volonté de Mussolini dans leur zone d'occupation en France. Grâce à ses index - alphabétique, thématique, géographique -, ce calendrier est également un atlas de la condition Juive en France et un indispensable outil de travail pour tous les chercheurs régionaux et locaux.

10/2001

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Histoire de France

La France à l'heure allemande. 1940-1944

Pendant quatre ans, les Français ont vécu sous la domination de l'Allemagne nazie. A cette situation extraordinaire, ils se sont adaptés de différentes façons, quelques-uns en refusant, la majorité en pliant et en subissant, d'autres, assez nombreux, en faisan des accommodements ou en recherchant une entente avec le vainqueur. Voici un ouvrage qui embrasse pour la première fois l'ensemble des réactions de la société française à la présence de l'occupant : le gouvernement de Vichy, les groupements politiques, l'opinion, l'Eglise, les patrons, les banquiers, les éditeurs, les écrivains... On y voit la diversité et l'évolution des comportements, de l'engagement dans la collaboration jusqu'aux formes quotidiennes, affichées ou subreptices, de la cohabitation avec le vainqueur - la recherche de travail ou de commandes, l'apprentissage de l'allemand, les contacts avec l'occupant, la fréquentation des concerts, des conférences, des expositions qu'il organise. Placés dans une situation extraordinaire, les Français ont dû tracer la ligne de l'acceptable et de l'inacceptable, faire le départ du digne et de l'indigne, du bon et du mauvais, en se référant à l'image qu'ils avaient d'eux-mêmes, de leur pays, de ses intérêts, de leurs intérêts. De ce que leur réponse a été hésitante, divisée, sanglante au débouché de l'Occupation, il est resté une déchirure à vif.

12/1995

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Histoire de France

République française, capitale Alger 1940-1944. Souvenirs de jeunesse

A l'âge de onze ans, l'auteur apprend d'un camarade de classe qu'il n'est plus français. Quelques mois auparavant, le 10 juillet 1940, Pétain s'était fait attribuer les pleins pouvoirs et avait aboli le décret Crémieux qui attribuait aux Juifs d'Algérie la citoyenneté française. Jeune adolescent à Alger pendant la Seconde Guerre mondiale, il sera ainsi le témoin de l'application des lois vichystes, mais aussi des résistances qu'elles provoquèrent. Il observe par exemple la planification d'une conspiration patriotique dont le domicile de son grand-père est le QG. De là, le 8 novembre 1942, son jeune oncle, José Aboulker et quelque 400 volontaires, déclenchèrent un putsch et arrêtèrent neuf généraux vichystes, dont Darlan et Juin, paralysant toute résistance au débarquement allié et permettant le succès immédiat à Alger de l'opération "Torch ". De 1940 à 1944, soit de la prise de pouvoir de Pétain au rétablissement de Paris comme capitale de la République française, voilà un témoignage de première main où l'on croise des personnalités ayant pris une part active aux événements de cette période.

07/2019

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Histoire internationale

Pétain, Salazar, De Gaulle. Affinités, ambiguïtés, illusions (1940-1944)

Pétain, Salazar et de Gaulle se sont pleinement impliqués dans les relations entre la France et le Portugal qui auront atteint entre 1940 et 1944 une densité jamais connue au XXe siècle. Les circonstances s'y prêtèrent avec l'avènement d'un régime français ayant de profondes affinités avec celui de Lisbonne, Salazar devenant "l'idole de Vichy". Mais l'entrée en jeu de la dissidence gaulliste et du général Giraud brouille les cartes en créant une situation complexe où l'on verra la France avoir trois représentations à Lisbonne. C'est le temps de l'ambiguïté, Salazar ne voulant pas reconnaître le gouvernement de la France libre tout en continuant de négocier avec lui. C'est le règne des intrigues, des fausses nouvelles et du cafouillage diplomatique. Après le débarquement allié en Afrique du Nord en 1942, la relation s'étiole avec Vichy tandis qu'elle tend vers une reconnaissance de facto de la France libre par le Portugal. Mais c'est surtout le temps des illusions, Salazar cultivant le concept de paix de compromis dont les alliés ne veulent pas. Patrick Gautrat propose ici une analyse détaillée de ce véritable imbroglio diplomatique peu connu et de ces relations franco-portugaises, empreintes "d'occasions manquées". Grâce à la richesse et l'utilisation pertinente des sources d'archives, servies par un style et une précision du propos, c'est à la lecture d'une véritable "saga déconcertante des diplomates français au Portugal", en forme de galerie de portraits truculents, que l'auteur nous invite.

04/2019

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Histoire de France

Le marché de l'art sous l'Occupation (1940-1944)

Sous l'Occupation, le marché de l'art en France a été florissant. Jusqu'en 1944, tous les biens appartenant à des familles juives sont systématiquement saisis. Les produits de ces pillages, ce sont les milliers de peintures, de sculptures, d'objets d'art ou de meubles rares. Destinées au musée de Hitler à Linz ou à la collection de Goering, certaines oeuvres modernes dites " dégénérées " sont dispersées aux enchères à l'Hôtel Drout. Les galeristes, les antiquaires, les marchands, les experts, les particuliers et toutes sortes d'intermédiaires travaillant pour les Allemands y viennent afin d'acquérir à bas prix des toiles dont ils ne peuvent que soupçonner qu'elles ont été volées. Des familles juives, dont de grands collectionneurs, mais aussi des francs-maçons et des opposants au IIIe Reich sont systématiquement spoliés. Un transfert d'oeuvres d'art va s'organiser, le tout dans un milieu interlope. Les enrichis du marché noir veulent convertir ou blanchir l'argent et trouvent dans l'art une valeur refuge. Il y a aussi une nouvelle clientèle, dont les Allemands qui se trouvent à Paris. La monnaie allemande est très forte par rapport au franc et l'on observe un afflux de marchandises, car les familles juives tentent d'échanger des oeuvres d'art contre des liquidités afin de fuir. Certaines oeuvres modernes, considérées comme proscrites par le IIIe Reich vont avoir des coûts moindres. Mais les marchands allemands ne s'y trompent pas, ce sont en majorité des historiens de l'art, et savent que ces oeuvres ont une vraie valeur artistique. S'appuyant sur des archives françaises, américaines et allemandes, Emmanuelle Polack s'emploie à mener l'enquête sur le marché de l'art à Paris et à Nice où trafics, vols et recels d'oeuvres d'art se sont multipliés.

02/2019

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Critique littéraire

Mes chéries. Lettres à ses soeurs, 1940-1957

Les lettres publiées ici ont été écrites dès 1940, alors que Clarice Lispector n'a que 20 ans et n'a pas encore publié son premier roman Près du coeur sauvage qui marquera pour la critique la naissance d'une grande écrivaine. A partir de 1944, Clarice Lispector accompagne son mari diplomate dans ses différentes affectations et vit quinze ans loin du Brésil et de ses soeurs, Elisa et Tania, auxquelles la lie une affection intense. Elle entretient avec elles une correspondance haletante, vitale. Plus de 120 lettres furent choisies et publiées en 2007 au Brésil (éditions Rocco) et sont enfin accessibles au public français. De Belém (1944) à Washington (1956), en passant par Naples (1945), Berne (1946), Paris (1947), Torquay (1950), nous accompagnons donc le quotidien de Clarice Lispector dans sa longue odyssée, que nourrit immanquablement une nostalgie irrémédiable. Figure majeure de la littérature brésilienne, Clarice Lispector (1920-1977) construit une oeuvre singulière, romans, nouvelles, contes et chroniques, traversés par un questionnement sur l'étrangeté du monde cachée dans l'apparente banalité des choses. Rigoureuse, maîtrisée, discrètement ironique, son écriture est aussi incarnée, sensuelle, «une écriture de l'attente, de l'espérance et de l'angoisse, articulée à l'inconscient», écrit à son propos Antoinette Fouque qui a publié la presque totalité de son oeuvre en France. Fazenda Vila Rica, Etat de Rio, janvier 1942. «Hello, ma grande chérie : ... Je vis en attente d'inspiration avec une avidité qui ne me donne pas relâche. J'en suis même arrivée à la conclusion qu'écrire est la chose que je désire le plus au monde, plus même que l'amour. J'ai reçu des lettres formidables de Maury. Nous avons eu une dispute parce qu'il a interprété comme littéraire une lettre que je lui ai envoyée. Tu sais que c'est la chose du monde qui m'offense le plus. Je veux une vie-vie et c'est pour cela que je veux faire de la littérature un bloc à part.»

03/2015

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Histoire de France

Etre Juif. A Lyon et ses alentours (1940-1944)

Je pensais avoir fait le tour sur la réalité de la "question juive" en France pendant les années de notre déshonneur ; mais je dois l'avouer avec humilité et même honte que l'ouvrage Etre Juif... m'apporte un flagrant et frappant démenti. Sylvie Altar met à nue la réalité de notre mémoire trop souvent tue. Si nous pensions et affirmions que le grand public avait une connaissance peu pertinente et relative sur la persécution juive en ces années 1940-1944, avec la parution de Etre Juif.., cela ne peut plus être vrai. Cet oeuvre devient incontournable sur la connaissance des mécanismes de la Shoah. Comme l'écrit Serge Klarsfeld : On est en présence d'une grande fresque [...]. Et poursuit dans sa préface : C'est un récit passionnant [... ] une histoire qui se lit comme un roman. Si les faits se déroulent dans la n Capitale de la Résistance" et ses alentours, l'esprit dans sa réalité historique générale est de tout notre territoire, de cette science incomparable des faits, de cette horreur mis à crue, de toutes ces choses qui font oeuvre d'histoire. Nous avons, grâce à l'auteure, au travers du microcosme lyonnais, un lieu, un laboratoire où tout chercheur ou tout un chacun de nous peut apprendre, comprendre, reconstituer, analyser le vécu de celui désigné "Juif", et s'imprégner de l'ambiance, saisir les comportements des victimes et des bourreaux. Comme le constate Laurent Douzou : Cet ouvrage est à marquer d'une pierre blanche [...]. Dans ces pages est inscrite l'histoire de ces femmes, de ces vieillards, de ces enfants, de ces hommes qui étaient dénoncés et recherchés pour "Etre Juif". Ces persécutés — pour nombres futurs assassinés —, par leurs parcours personnalisés, leur résistance, leur diversité sociale ou religieuse, ici leur est donné enfin une humanité, sinon une vie d'humains, des êtres simplement et terriblement restés debout. Car même menacés, traqués, bafoués, outragés, méprisés... les Juifs tenteront de garder le contrôle de leur vie, de leur résistance, de leur désobéissance à un Etat scélérat, et sauvegarder une dignité face à l'imposture. Dans sa postface le Grand Rabbin de France Haïm Korsia avisera : Ce livre s'appuie sur un matériau humain, une densité des émotions, des sentiments et des valeurs qui ne laissent pas indifférent [...]. Dans ma volonté de vous faire partager cette découverte, je reprendrai à mon compte ces mots de Serge Klarsfeld : Ce livre est irremplaçable [...]. Michel Reynaud

10/2019

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Sciences historiques

Les camps du bocage. 1940-1944 Saint-Germain-les-Belles Saint-Paul-d'Eyjeaux Nexon...

Cet ouvrage propose une immersion dans l'univers le plus révélateur du caractère autoritaire et collaborateur de l'Etat Français dans le département de la Haute-Vienne durant la deuxième guerre mondiale : ses camps d'internement. Il a pour objectif principal d'établir la réalité concrète des camps haut-viennois en tant que Camp de Séjour Surveillé, de rendre, en quelque sorte, ses camps à la mémoire collective de la Haute-Vienne. Il s'applique d'abord, en avant-propos, à les replacer dans le contexte historique de leur apparition et dans l'ensemble des camps français de la zone non occupée pour donner au lecteur les éléments de comparaison nécessaires à l'appréciation de leur spécificité. Il insiste ensuite, avant leur étude proprement dite, sur le fait qu'ils ne constituèrent que la forme la plus contraignante, la plus organisée et la plus lourde de tout un ensemble de structures de regroupement, de contrôle et de répression, d'étrangers, d'indésirables de toutes nationalités parmi lesquels beaucoup de juifs, qui a couvert la quasi-totalité du département. Il propose, dans ce but, une carte synthèse commentée. Il étudie et décrit ensuite l'installation des camps dans le bocage : le choix des sites, les devis, les travaux... Il évalue leur degré d'intégration à la vie des gens en tant qu'agent économique et culturel. Il essaie enfin de décrire, au plus près des hommes et des femmes qui les ont vécues ou subies, "au ras des rutabagas", les conditions de l'internement, tant en ce qui concerne les "surveillés" qu'en ce qui concerne les surveillants et leur administration dans son cadre local. Cette présentation se termine par l'épilogue de l'histoire des C.S.S. haut-viennois et par un questionnement sur la mémoire enfouie, tardive, éclatée, brouillée voire pervertie de ces camps fantômes.

07/2011

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Littérature française

Journal 1940-1948. Coffret en 18 volumes

Lorsque la France est envahie en 1940, Monique Saint-Hélier est à Paris, minée par une maladie lente. Bouleversée par la situation, entravée dans son travail d'écrivaine, l'écriture de son Journal représente pour elle une tentative de reprendre pied avec la réalité et de participer à la souffrance d'une nation entière. Au coeur des événements, Monique Saint-Hélier inscrit dans ses cahiers la détresse et les manques quotidiens de son existence précaire. Apparaissent aussi l'art et la lecture qui l'aident à survivre, les visites de ses amis - Jean Paulhan, Henri Ghéon, Gabriel Marcel - qui viennent briser l'isolement, des idées de lectures ou d'axes nouveaux à développer pour son oeuvre romanesque. Guidée par un souci d'objectivité constant, Monique Saint-Hélier dépasse le cercle strictement personnel et établit un véritable carnet de bord de l'Occupation ? : faits de guerre au jour le jour, nouvelles de tous les fronts, discours d'Hitler ou de Churchill entendus à la radio.

12/2018

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Critique littéraire

Correspondance Alexandre Vialatte - Henri Pourrat (1916-1959). Tome 6, Les Temps noirs Volume 1 (août 1939 - décembre 1942)

La Correspondance Alexandre Vialatte - Henri Pourrat est un ensemble épistolaire quasi inédit de plus de mille lettres qu'échangèrent entre 1916 et 1959. Alexandre Vialatte (1901-1971) et Henri Pourrat (1887-1959). Ont déjà été publiés, aux Presses Universitaires Blaise Pascal, les volumes suivants : Lettres de collège (1916-1921), 2001 ; Lettres de Rhénanie 1 (1922-1924), 2003 ; Lettres de Rhénanie 2 (1924-1927), 2004 ; Les Grandes Espérances (1928-1934), 2006 ; De Paris à Héliopolis (1935-1939), 2008. A cet ensemble vont succéder deux nouveaux volumes, intitulés Les Temps noirs 1 (1939-1942) et Les Temps noirs 2 (1942-1946) qui ont pour arrière-plan des périodes dramatiques : guerre, occupation, libération et épuration. Ils offrent donc un appareil critique important, qui restitue le conteste historique et apporte un éclairage nouveau sur les deux écrivains. Les Temps noirs 1, présentés ici, offrent d'abord des images de la guerre de 1939-1940. Pourrat, déjà quinquagénaire, demeure à Albert et poursuit avec constance ses travaux sur la paysannerie, tandis que Vialatte, mobilisée dans l'armée d'Alsace comme "conducteur du train hippomobile", subit la drôle de guerre, puis la débâcle et la captivité, épreuves qui provoquent en lui une grave dépression nerveuse. Puis en 1941, les deux épistoliers sont de nouveau géographiquement proches. Via Latte se retrouve à Vichy, où sa femme Hélène est en poste. Il peine à retrouver son équilibre malgré les contacts divers qu'il noue avec le milieu des journalistes qui travaillent dans l'entourage du maréchal Pétain. Après des articles pour le journal Le Petit Dauphinois et une collaboration à Visages de l'Auvergne, ouvrage dirigé par Pourrat, il accomplit enfin l'indispensable catharsis qui lui rend le goût de l'écriture, en composant en quelques semaines (août-septembre 1942), Le Fidèle Berger, magnifique roman de la guerre et de la folie. Pourrat, qui s'efforce de l'aider, poursuit ses travaux à Ambert. Ayant fait allégeance au Maréchal Pétain dès octobre 1940, il s'investit dans l'action sociale comme -"délégué" du Secours national et dans l'action culturelle, tout en publiant plusieurs ouvrages, révélateurs de ses choix idéologiques comme L'Homme à la bêche, Le Chef français, Vent de mars (prix Goncourt 1941) ou Le Blé de Noël. Les lettres des Temps noirs 1 apportent ainsi un témoignage précieux sur la première période du Régime de Vichy.

03/2012

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Ouvrages généraux

Nouvelle histoire de la France en guerre. 1940-1945

Dans une synthèse très complète, l'historien Chris Millington offre une approche renouvelée de la France durant les années 1940-1945 au prisme de l'historiographie la plus actuelle : la question du genre, notamment le rôle des femmes combattantes, la question raciale éclairant des épisodes méconnus de la guerre dans l'Empire français ou encore le long travail de la mémoire. Au fil d'une chronologie resserrée, l'auteur raconte cette histoire selon les temporalités des différents territoires de la France : la guerre y a trouvé des prolongations différentes que l'on soit à Paris, en Zone sud, en Algérie ou en Guadeloupe... Loin des grands affrontements politiques à la Une des journaux, l'ouvrage s'attache aux parcours des Français confrontés à un événement d'une telle ampleur historique qui est associé pour beaucoup à la souffrance due à la faim ou aux persécutions. Des figures héroïques ou de simples témoins s'en détachent à l'instar de la résistante fondatrice du réseau du musée de l'Homme, Agnès Humbert ou du journaliste Léon Werth, qui donnent à ce livre une dimension très vivante et presque palpable plus de soixante-quinze ans après.

03/2022

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Psychologie, psychanalyse

CORRESPONDANCE. Tome 2, 1941-1949

Le premier tome de la correspondance de Jung s'arrêtait à la fin de 1940, alors que l'Europe, et bientôt le monde entier, sombrait dans la tempête de l'Histoire. Dans ce second volume, tandis que l'espérance revient peu à peu, on voit Jung approfondir sa quête, tant quant à la signification de l'alchimie pour l'inconscient que quant à la fonction religieuse de ce dernier. Après la rupture avec Freud, après l'affirmation de sa propre théorie (des Types psychologiques au Commentaire sur le mystère de la Fleur d'Or), puis sa consolidation avant-guerre, le voici maintenant en route dans un mouvement qui va bientôt le faire déboucher sur le dernier état de sa pensée - à la fois le plus audacieux, le plus érudit et le plus rigoureux. C'est à cette gestation que nous assistons ici, dans des entretiens multiples avec des correspondants de tous les horizons, de toutes les nationalités, de toutes les disciplines : de l'analyse proprement dite à la théologie, l'ethnologie, la physique ou l'histoire des religions.

09/1993

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Guerre d'Indochine

Lettres d'Indochine 1946-1948

Jeune officier volontaire pour l'Indochine, François Gilard est incorporé en juin 1946 dans la 1re Brigade d'Extrême-Orient qui doit pacifier le Sud Annam. Propulsé chef de poste, il a pour mission avec sa section de partisans de protéger les populations, alors qu'il découvre le pays et ses habitants.

07/2022

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Histoire de France

Journal 1940-1944. "Que passent les heures, les jours, les nuits et que la France renaisse"

Dans le premier tome de son Journal 1918-1933, Hélène Hoppenot (1894-1990), femme de diplomate, nous entraînait de Paris à Rio de Janeiro, Téhéran, Santiago du Chili, Berlin, Beyrouth, Damas et Berne. Dans le deuxième tome (1936-1940), elle racontait avec verve les tractations secrètes et les décisions erratiques du gouvernement français. Son mari, Henri Hoppenot, est alors à la tête de la "Sous-Direction Europe" et tous deux sont proches d'Alexis Léger (soit Saint-John Perse), secrétaire général du Quai d'Orsay. Au début du troisième tome, en 1940, nous retrouvons les Hoppenot en Uruguay : "Nous tous, exilés diplomatiques, sommes devenus des épaves." Soumis au rythme des chassés-croisés incessants, des ordres et contre-ordres incohérents, ils subissent l'illisible politique de Vichy. Malgré tout, Hélène Hoppenot garde espoir : "Depuis deux ans - et quels qu'aient été les désastres subis - j'ai toujours cru à la victoire de l'Angleterre. Par instinct et non, hélas, par raison. Un univers nazi est inconcevable". Elle va rapidement convaincre son mari qu'il lui faut choisir le général de Gaulle contre le "terrible vieillard" et le gouvernement de Vichy - dont Henri Hoppenot est pourtant le représentant légal à Montevideo - et contre Alexis Léger, qui voir en de Gaulle un futur dictateur. La tension et la complexité de ces années difficiles affectent le moral de Hélène Hoppenot, mais pas son sens critique qui ponctue, en temps réel, les échos, les fausses nouvelles et les rumeurs qu'elle consigne... Heureusement, elle retrouve de vrais amis sur le continent américain : Gisèle Freund, Darius Milhaud, Jules Supervielle, Henri Seyrig, la famille de Paul Claudel... Et le tumultueux séjour à Montevido de Louis Jouvet et de sa troupe de comédiens en 1941 est une distraction bienvenue dans le désert culturel uruguayen. Après la démission de Henri Hoppenot, le 25 octobre 1942, ils partent sans regret pour les Etats-Unis, où ils retrouvent Alexis Léger et des intellectuels européens exilés. Traversée du désert... Mais c'est Henri Hoppenot, nommé à la tête de la délégation française à Washington, qui organise en juillet 1944 - soit entre le Débarquement et la Libération de Paris - le séjour à Washington et New York du général de Gaulle. Soutenu par Hélène Hoppenot, il fait alors partie de ceux qui contribuent à arracher aux autorités américaines la reconnaissance officielle du chef de la Résistance française. Hélène Hoppenot était très consciente de l'importance de noter les propos entendus, les choses vues dans la coulisse, avant de les retrouver déformés ou censurés par les journalistes, comme Geneviève Tabouis ou "Pertinaz", selon leur orientation... Ce Journal 1940-1944 livre donc quantité d'informations pour les historiens, tout en constituant un témoignage d'une grande honnêteté intellectuelle. Edition établie et annotée par Marie France Mousli, qui a déjà proposé le Journal 1918-1933 de Hélène Hoppenot paru en 2012, puis le Journal 1936-1940, paru en 2015.

03/2019

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Histoire de France

Le Soleil voilé. Auschwitz 1942-1945

Pour Paul Schaffer, c'est surtout le sentiment d'un devoir à accomplir qui l'a conduit à écrire le présent ouvrage, quelles que soient les difficultés et la douleur que ce travail d'écriture et de mémoire lui a imposées. Il ne s'agissait pas seulement de parler de la période particulièrement cruelle de sa vie, les persécutions en Autriche, la fuite en Belgique, l'exode vers la France, des années de vie clandestine, l'arrestation, la déportation avec sa mère et sa soeur, qui ont été gazées dès leur arrivée à Auschwitz. Il tenait aussi à évoquer la vie de famille avec sa soeur, ses parents et ses grands-parents ainsi que tous ceux qui avaient fait partie de son existence d'enfant, lorsqu'ils habitaient à Vienne avant l'Anschluss. A tous, à travers son récit, il exprime sa reconnaissance pour le bonheur qu'ils lui ont donné et dont il a toujours conservé le souvenir au fond de son coeur, certes avec tristesse, mais aussi une très grande tendresse. C'était le bonheur simple d'un petit garçon au sein d'une famille unie, celui des vacances, des longues promenades et des goûters chez le meilleur pâtissier, c'était aussi la classe et les jeux avec ses camarades ou encore son attachement à sa collection de timbres à laquelle il tenait tant qu'il l'avait emportée avec lui, en cachette, lorsque la famille a été contrainte de fuir l'Autriche. Mme Simone Veil (extrait de la préface)

05/2020

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Histoire de France

Maquis et Maquisards. La Résistance en armes 1942-1944

Le 6 juin 1944, les Alliés débarquent en Normandie. Les maquisards sortent alors de l’ombre et s’engagent dans les combats de la Libération. Cette résistance en armes a pourtant été longue à s’imposer : les maquis n’apparaissent que lorsque le refus du Service du Travail Obligatoire pousse des milliers de réfractaires à choisir la clandestinité. Les chefs de la Résistance se sont largement divisés à leur sujet : quelle place accorder aux maquis ? A quel moment les employer ? Guérilla, action immédiate, attente du jour J ? Tenus à l’écart par les Alliés et le général de Gaulle, les maquis ont finalement longtemps été privés d’armes. Rassemblés sous la bannière commune des FFI en 1944, les hommes et les femmes des maquis allaient toutefois écrire les plus belles pages de l’histoire de la Résistance intérieure, sur le plateau des Glières, dans le Vercors, au mont Mouchet ou à Saint-Marcel. Stéphane Simonnet présente une histoire synthétique des maquis dans la diversité de leurs formes et de leurs combats. Il revient sur la vie de ces volontaires engagés pour mettre fin au régime de Vichy et à l’occupation allemande.

10/2015

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Littérature étrangère

Je reviendrai. Lettres de Russie 1942-1943

En 1941, Eugenio Corti (1921-2014) est envoyé, à sa demande, sur le front russe. Ce jeune officier d'artillerie est affecté au 35e corps d'armée, l'un des trois corps de l'Armée italienne de Russie qui comprend à l'époque plus de 200 000 hommes. Les cent lettres qu'Eugenio Corti envoie à sa famille, rassemblées dans ce livre posthume, couvrent la période juin 1942-janvier 1943 : l'arrivée sur le front russe, les avancées des Allemands et de leurs alliés pendant l'été et l'automne 1942, la formidable offensive russe de décembre et la retraite qui ne prendra fin, pour les rares survivants, dont Corti, que le 17 janvier. Le journal La Plupart ne reviendront pas (1947) rendra compte de ces tragiques journées de marche et de combats. Par ailleurs, les lecteurs du Cheval rouge (1983), le chef-d'oeuvre d'Eugenio Corti, trouveront ici de nombreuses indications qui seront développées dans le grand roman historique à venir. Je reviendrai n'est cependant pas qu'un journal de guerre. Les lettres de Corti, qui doivent tenir compte de la censure militaire et de la censure que l'auteur s'impose dans cette correspondance adressée à sa famille, nous renseignent sur la vie au front d'un jeune officier. Elles donnent surtout la mesure de la dimension éthique de l'engagement de Corti, son intérêt pour les populations civiles qui, en dépit de l'oppression qu'elles subissent depuis des générations, ont gardé la foi en l'homme et la foi chrétienne. "Je reviendrai" : l'assurance avec laquelle le jeune officier affirme qu'il reviendra du front russe n'est ni de l'inconscience ni de l'orgueil. Elle traduit sa confiance en une mission à accomplir dans la vie ; ce sera sa vocation d'écrivain, qui va précisément naître en Russie.

01/2017

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Histoire de France

Incarcérer les collaborateurs. Dans les camps de la Libération, 1944-1945

Dès les premiers mois de la Libération, sur l'ensemble du territoire français, plusieurs dizaines de milliers de personnes soupçonnées de collusion avec l'occupant sont arrêtées puis incarcérées dans les camps d'internement. Dans la région de Marseille vont se côtoyer de véritables collaborateurs, de simples suspects, des civils italiens et allemands, une poignée de prisonniers de guerre, mais aussi des femmes et des enfants en bas âge. Les directeurs de ces établissements sont confrontés chaque jour à des prisons surpeuplées, où les conditions d'hygiène sont déplorables, risquant à tout instant de propager des épidémies de rougeole ou de fièvre typhoïde, tandis que les denrées alimentaires et le matériel de base manquent cruellement. Comment, en effet, financer ces lieux ouverts à la hâte, comment recruter et rémunérer le personnel, comment assurer la surveillance et la protection des internés ? Soixante-dix ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, en exploitant des archives jusque-là inédites, un historien consacre pour la première fois un livre au parcours de ces internés et nous fait découvrir la gestion quotidienne de l'épuration officielle.

03/2015

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Histoire de France

Souvenirs lointains de Buchenwald et Dora, 1943-1945

De 1940 à 1943 Jean-Claude Dreyfus a cherché sans relâche, de Paris à Toulouse, de Lyon au Bugue en Dordogne, de Rouen à Annecy, comment exercer son métier : médecin. Avec son humour particulier, J. -C. Dreyfus nous raconte son odyssée, témoignage rare d'un jeune interne des hôpitaux subissant les lois d'exclusion et de marginalisation sociale de l'antisémitisme d'Etat sous l'Occupation. Ce récit, historique et sensible à la fois, est traversé par une question universelle : comment passer ce temps-là, ce temps "empêché" , jour après jour ? Jean-Claude Dreyfus (1916-1995) a été arrêté fin 1943 et déporté. Libéré en 1945, il deviendra chercheur et professeur de biochimie médicale à la Faculté de médecine Cochin Port-Royal à Paris. Fac-simile, bibliographie Préface de Denis PESCHANSKI, historien. PRIX DE LA SOCIETE D'HISTOIRE DE LA MEDECINE 2009

02/2009

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Romans de terroir

Un 14 juillet 1944

A Saint-Romain, riche village du bocage normand, chacun s'est adapté à l'Occupation. A l'ordre du jour de ce 14 juillet 1944 : concours de boules lyonnaises. Mais, dans l'indifférence générale, deux jeunes résistants attaquent un train. Au fur et à mesure que la journée s'avance et que ces hommes vont au bout de leur destin, d'autres poursuivent sans remords leur vie quotidienne.

05/2014

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Critique littéraire

Les derniers jours de Drieu la Rochelle (6 août 1944-15 mars 1945)

Entre ses deux tentatives de suicide et son suicide final, 15 mars 1945), Pierre Drieu la Rochelle, l'écrivain fasciste, le directeur de la NRF sous l'Occupation, est en convalescence, protégé et caché par ses amis (des résistants, sa première épouse juive) près de Paris et à Paris (cinq cachettes) pour éviter l'arrestation et l'épuration. Etrange parenthèse forcée pour cet homme complexe qui ne sait plus où il en est. Le basculement de la Grande Histoire, en lui, se confond avec sa propre tragédie. De ces huit mois, Aude Terray reconstruit, jour par jour, le récit minutieux et fascinant. Au passage, bien entendu, elle reconstitue la vie de cet écrivain qui fut l'intime d'Aragon et de Malraux et qui, au final, se trompera de combat. L'historienne, ici, recompose son cheminement intellectuel, sa solitude. L'auteur de " Gilles " et de " Rêveuse bourgeoisie " s'est réfugié dans une forêt, il cueille des pommes, coupe du bois, pense à ses maîtresses enfuies ou mortes : il ne sait plus qui il est. Personne, à ce jour, n'avait éclairé aussi bien la psychologie du Drieu des " Derniers jours ". Description de l'enferment mental et physique de Drieu au cours de cette retraite forcée. Description de ses rêveries, de ses insomnies, de ses longues promenades ; on le suit, tandis qu'il rédige " Récit Secret " et se documente sur Van Gogh et Judas. Défilent, dans sa tête, les visages de ses amours et de ceux qui ont compté dans sa vie ? Quels ont été leurs choix ? Que reste-t-il des engagements des années 1930 ? Drieu est face à son erreur, face au néant qui l'attend. Et il ne s'épargne pas. Doit-il fuir à Sigmaringen avec Céline et Pétain ? S'exiler en Suisse ou en Espagne ? Ou en finir dignement ?De cette tragédie, Aude Terray brosse un récit terrible et bouleversant. Son " héros " n'a aucune circonstance atténuante. Et, pourtant, son lent cheminement vers la mort ne laissera personne indifférent.

01/2016

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Histoire de France

De Gaulle, Roosevelt et l'Indochine de 1940 a 1945

Par quels exercices d'équilibristes l'Indochine française est-elle parvenue, de 1940 à 1945, à préserver ses populations des atrocités que subirent les Indes néerlandaises, la Malaisie ou la Birmanie ? Comment est-elle arrivée à survivre en autarcie presque complète ? Sait-on qu'un conflit avec la Thaïlande fut marqué par la seule victoire navale française des deux guerres ? Pendant toute cette période, non seulement l'Indochine ne reçut aucun soutien des Américains, mais le président Roosevelt, animé par un farouche esprit anticolonialiste, aida Thaïlandais et Japonais jusqu'à Pearl Harbor, puis le Viêt-minh. Les bombardements américains sur l'Indochine firent de très nombreuses victimes et entraînèrent, durant l'hiver 1944, une famine qui provoqua la mort d'un million de Tonkinois. Les illusions gaulliennes provoquèrent le coup de force japonais du 9 mars 1945 et ses crimes de guerre. Le sectarisme de certains gaullistes explique qu'administrateurs et militaires français qui avaient résisté aux Japonais pendant cinq années fussent restés internés par les Nippons vaincus, permettant au Viêt-minh de s'emparer du vide. Cinq longues années trop méconnues de l'histoire de pays et de populations que tous les Français, qui y ont vécu, ont aimé.

05/2010