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Joris Chamblain, Pacotine

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Critique littéraire

De l'émigré au déraciné. La "jeune génération" des écrivains russes entre identité et esthétique (Paris, 1920-1940)

Durant l'entre-deux-guerres, Paris connaît une formidable émulation intellectuelle, artistique et littéraire, indissociable du pluriculturalisme qui caractérise à cette époque la capitale française. A l'exception de quelques figures de proue qui ont très tôt éveillé l'attention du public et des spécialistes (on pense à Ivan Bounine ou Vladimir Nabokov), le rôle joué par la communauté russe en exil durant cette période reste aujourd'hui encore méconnu. Certains poètes et prosateurs auront longtemps espéré qu'on entende enfin leur histoire, leurs revendications, leurs manifestes et déclarations esthétiques; la postérité s'en souviendra comme de " la génération passée inaperçue ". Parce qu'elle s'est choisi une autre voie que celle tracée par l'élite intellectuelle russe à Paris, parce qu'elle a refusé de sacrifier à une Russie impalpable la filiation européenne dans laquelle elle souhaitait inscrire ses oeuvres, cette " jeune génération " est restée dans les marges de l'histoire littéraire russe du XXe siècle. C'est l'originalité de l'affirmation identitaire et esthétique de ces auteurs - tels Ekaterina Bakounina, Serge Charchoune, Iouri Felzen, Gaïto Gazdanov ou encore Boris Poplavski - qu'a voulu mettre en lumière Annick Morard. S'éloignant des perspectives classiques d'analyse, elle refuse de partir du constat habituel d'invisibilité de ces écrivains. Elle préfère s'interroger sur le rapport de ceux-ci à la France et à sa littérature, étudier le glissement qu'ils opèrent d'un discours générationnel vers un discours du Moi, et envisager leur vie et leurs oeuvres sous l'angle d'un déracinement assumé, plutôt que sous celui du sentiment nostalgique. Cet ouvrage est la première étude en français consacrée à la " jeune génération " des écrivains russes à Paris, dans les années 1920 et 1930.

01/2011

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Sciences de la terre et de la

Nous ne vivrons pas sur Mars, ni ailleurs

Du fait de sa proximité à l'échelle du Système solaire, Mars soulève d'invraisemblables projets de colonisation qui, à grand renfort de très jolis films d'animation, donnent l'impression d'être réalisables à court terme. De nombreuses superproductions de science-fiction ont peu à peu habitué le grand public à considérer que vivre loin de la Terre ou en apesanteur est très facile, alors que ce n'est que du cinéma dopé aux effets spéciaux. La réalité est beaucoup plus rude, très loin des rêves de quelques milliardaires excentriques complètement déconnectés de la réalité. Une analyse critique et sérieuse des immenses écueils qui se dressent entre nous et notre plus proche voisine démontre clairement que sortis de la double protection terrestre (atmosphère et magnétosphère), nous sommes terriblement vulnérables dans un cosmos hostile et glacial. Imaginer de faire amarsir une fusée contenant des êtres humains confinés dans quelques mètres cubes pendant six mois et épuisés par un si long voyage hors gravitation terrestre relève de l'inconscience la plus totale. Sur Mars, les conditions extrêmes et le manque de ressources vitales rendraient la survie d'improbables martionautes bien plus difficile que dans les lieux les plus inhospitaliers de notre planète : une minime erreur humaine, la moindre défaillance matérielle ou la plus légère déchirure d'une combinaison spatiale seraient fatales. Il n'y a pas de planète B. Nous sommes les habitants naturels de la Terre et destinés à y vivre pour toujours, obligés d'en prendre le plus grand soin. Les rêves loufoques de colonisations proches ou lointaines sont des mirages inutiles et dangereux qui gagneraient beaucoup à vite se transformer en un projet bien plus urgent et nécessaire : rendre notre biosphère à nouveau viable à long terme.

11/2020

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Histoire internationale

Journal de Russie. 1928-1929

"Comment l'officier courageux, deux fois blessé au front, détaché dès 1916 à la Mission militaire en Russie, comment l'ancien major de l'Ecole normale supérieure, agrégé de lettres, l'intellectuel catholique qui rêvait d'unir les Eglises, a-t-il pu adhérer au bolchevisme et, bien pis, le servir ?" C'est là tout le mystère de Pierre Pascal (1890-1983), que Jacques Catteau soulève dans sa préface. En 1918, l'"entrée en communisme" de Pascal provoque un scandale en France ; puis on l'oublie, jusqu'à son retour à Paris en 1933. Homme discret, rebelle à toute discipline politique, Pascal devient traducteur et professeur à la Sorbonne. Il refuse de partager publiquement son expérience de l'URSS, et ce n'est qu'en 1975 que paraît le premier des cinq volumes de son journal de Russie, qui a pris la dimension d'un ouvrage culte pour tous les passionnés d'histoire russe. Le journal de Russie 1928-1929 est la transcription des cinq carnets noirs inédits qui constituent le dernier témoignage de Pierre Pascal. Beau-frère de Victor Serge, ami de Boris Souvarine, l'auteur appartient à la génération de révolutionnaires trahie par le stalinisme. Au fil des pages, il révèle les rouages de l'Internationale communiste, la persécution de l'Eglise orthodoxe, des paysans, des opposants au régime, la vie quotidienne à Moscou, à Leningrad ou dans les campagnes de "l'Outre-Volga". Sa plume est précise, vivante, souvent ironique. Réquisitoire intransigeant contre les dérives totalitaires staliniennes au moment même où elles apparaissent, cette "chronique d'une Révolution dénaturée" est aussi l'expression d'un amour profond, inconditionnel, pour le peuple russe, dont Pierre Pascal s'est appliqué sa vie durant à transmettre l'histoire, la culture et l'esprit.

10/2014

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Musique, danse

Ma Boîte à souvenirs

Il se savait très malade, mais le cachait soigneusement. D'abord parce qu'il préférait l'humour à l'humeur, la pudeur à l'amertume. Ensuite parce qu'il avait repéré sur Internet un médicament que des Américains disaient " miracle ". Il voulait en tout cas se battre jusqu'au bout et préférait vivre intensément que survivre médiocrement. La fatigue et la souffrance gagnaient pourtant chaque jour du terrain. Pour les défier ou, peut-être, s'y soumettre fièrement, Carlos a entrepris deux projets : un livre et un film. Des heures durant, quelques mois avant sa mort, devant un journaliste ; quelques jours à peine, devant des caméras ; il a raconté sa vie qui, à elle seule, constitue un véritable roman, riche d'aventures et de rebondissements en tous genres, peuplé de célébrités mythiques et habité par l'amour et l'intelligence. De Johnny et Sylvie, ses frère et sœur de cœur, à ses parents de légende, Boris et Françoise Dolto, en passant par l'ami Brel, la fabuleuse campagne Oasis, l'éclosion du jazz des années Saint-Germain, les coulisses et métamorphoses de la télé ou des " Grosses têtes "... Ses propos tendres, drôles et touchants ne cachent rien. Depuis cette enfance où, délicat et maigrelet, il posait pour le sculpteur Kijno mais jouait les leaders de bande sous le surnom de " Titi le chef des attaquants du Luxembourg " jusqu'à sa méditation de sexagénaire, interpellé par la Faucheuse, livrant les secrets de son âme sur les dérives de la société, la foi, l'amour conjugal ou la passion, Carlos nous offre ici un ultime témoignage à son image : tonique et avec un cœur si " gros " qu'on le voyait de l'extérieur !

04/2008

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Sciences politiques

Le Premier XXIe siècle. De la globalisation à l'émiettement du monde

Le "premier XXIe siècle" , comme la première version d'un logiciel insuffisamment testé, révèle chaque jour de nouvelles failles : nous sommes loin du triomphalisme qui saisit lesdémocraties en 1989 quand le mur de Berlin est tombé. L'individu qui croyait changer le monde est de plus en plus écrasé par lui. Il a perdu confiance dans la politique, et l'utopie identitaireremplace l'utopie politique. Comment en est-on arrivé là dans des sociétés aussi différentes que l'Amérique de Trump, le Brésil de Bolsonaro, l'Inde de Modi ou le Royaume-Uni de Boris Johnson ? Jean-Marie Guéhenno va au-delà des explications économiques : la crise des démocraties - à laquelle l'élection de Biden ne met pas fin - est une crise des sociétés. Une société qui n'est plus définie que par une seule dimension - que ce soit celle de la réussite matérielle, de la nation, ou de la religion - est une société malade. Cette crise se produit alors que le nouvel "âge des données" de l'internet et de l'intelligence artificielle bouscule les hiérarchies du savoir et de la puissance ; comme l'invention du livre, il peut conduire à une Seconde Renaissance, riche de promesses, mais aussi de conflits. La Chine et les entreprises géantes de l'internet, avec des objectifs différents et chacune à leur manière, développent une capacité de contrôle des esprits qui fait secrètement envie à des individus auxquels leur propre liberté fait peur, mais peut aussi déboucher sur des confrontations violentes. Un autre avenir est possible : une écologie repensée, des institutions qui organisent une nouvelle séparation des pouvoirs, une Europe qui ne cherche pas à être un super-Etat, sont quelques-unes des voies explorées par ce livre ambitieux et novateur.

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Littérature étrangère

Sélection naturelle

Roman d'espionnage et d'action, Sélection naturelle est une sorte d'inventaire sociologique de la Russie de la dernière décennie du XXe siècle. Brossant de nombreux destins qui s'entrecroisent de manière inattendue et étrange, Alexandre Zviaguintsev nous donne un tableau saisissant de la société russe, à contre-courant des peintures habituelles, trop souvent formatées, à une époque cruciale de réformes et de bouleversements. Skif- un " héros de notre temps " -, ancien officier de l'Armée rouge, est un homme qui a été à rude école. Après des errances guerrières à travers l'Afghanistan et la Serbie, il revient chez lui et affronte la sombre réalité de son pays après la chute du mur de Berlin. L'URSS n'existe plus, la Russie de Boris Eltsine lui a succédé, et la situation qui y règne en 1996 le surprend et le choque à chaque pas. Hommes politiques véreux et incapables, businessmen louches, trafiquants éhontés, mafias multiformes, la nation tout entière paraît saisie d'une frénésie de pouvoir et d'argent. Dans cet univers qui a perdu tout sens moral, la " sélection naturelle " ne respecte pas les lois de Darwin, car ce ne sont pas les plus forts qui survivent, mais les plus vils. Le pays semble prêt à sombrer dans le chaos. Acteur du monde judiciaire et fin connaisseur des milieux criminels, Alexandre Zviaguintsev est, depuis de nombreuses années, en relation directe avec des affaires retentissantes en Russie ; à travers des héros bien réels, le lecteur découvre un monde dans lequel s'affrontent deux forces : des clans aspirant au pouvoir par tous les moyens, bons ou mauvais, et des hommes s'efforçant de trouver leur voie sans transgresser les lois du bien et de la justice.

06/2010

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Beaux arts

L'art qui guérit

Et si l'art pouvait vraiment nous aider à vivre mieux et plus longtemps ? "Un jour on saura peut-être qu'il n'y avait pas d'art, mais seulement de la médecine" , écrit J. M. G. Le Clézio. Le rapport de l'OMS du 11 novembre 2019 confirme son intuition et affirme que l'art peut être bénéfique pour la santé, tant physique que mentale. Si les philosophes ont les premiers pressenti l'impact du beau et de l'art sur le cours de notre existence, sur notre humeur, notre état d'esprit et notre santé, leurs thèses sont désormais confirmées par les neurosciences, qui nous révèlent comment notre cerveau et, par là, notre corps entrent en résonance avec la création artistique sous toutes ses formes. On sait aujourd'hui comment l'art sculpte et caresse notre cerveau et s'avère indispensable à notre vie. Tuteur de résilience, il élargit aussi notre vision du monde et nous métamorphose dans un processus de guérison, voire de renaissance. Pierre Lemarquis, accompagné de Boris Cyrulnik qui préface cet essai, nous invite à visiter une exposition imaginaire afin de nous faire partager leur expérience de l'art qui guéri, depuis la préhistoire jusqu'à nos jours. Des premières oeuvres de Lascaux à la Renaissance, de L'Origine du monde à Matisse ou Picasso, laissons-nous envahir par ces chefs-d'oeuvre et soigner par Michel-Ange, Jérôme Bosch, Albrecht Dürer, Gustave Courbet, Frida Kahlo, Antoni Tapiès et bien d'autres. Nous croiserons aussi quelques indiens Navajos, quelques fous géniaux, nous plongerons dans d'étranges retables et autres mystérieux palais, nous nous réchaufferons au coeur de la chapelle Sixtine et nous reviendrons à la vie régénérés et transformés.

11/2020

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Histoire internationale

Le clan Mikhalkov. Culture et pouvoirs en Russie (1917-2017)

Les Mikhalkov-Kontchalovski constituent sans doute la plus célèbre dynastie dans la culture soviétique, puis russe, des dernières décennies. Le père, Sergueï Mikhalkov (1913-2009), ex-président de l'Union des écrivains de la Russie soviétique, a écrit des pièces et des poésies que tous les enfants ont lues et apprises en URSS. Il est aussi l'auteur des paroles des trois hymnes nationaux : le stalinien de 1943, le brejnévien de 1977 et le poutinien de 2000, ce qui témoigne d'une continuité souhaitée par certains dirigeants politiques. Les fils, Andreï Kontchalovski (1937-) et Nikita Mikhalkov (1945-), actuel président de l'Union du cinéma russe, ont tourné des films qui ont impressionné les cinéphiles, y compris en Occident. Le plus jeune s'est engagé aux côtés de Boris Eltsine et, surtout, de Vladimir Poutine, alors que l'aîné, parti à Hollywood à la fin des années 1970, se partage entre la Russie, l'Europe occidentale et les Etats-Unis. Leur mère aussi écrivait, tandis que leur grand-père et leur arrière-grand-père étaient des peintres reconnus dont les toiles se trouvent dans de nombreux musées. Malgré son caractère extra-ordinaire ou, peut-être, grâce à lui, ce clan familial agirait comme une sorte de révélateur de ce que la Russie traverse, y compris par le si séduisant conte qu'il semble incarner. Explorer les parcours des Mikhalkov-Kontchalovski implique donc d'étudier l'histoire de la Russie, soviétique et postsoviétique, et d'approfondir les raisons et justifications des artistes qui ont servi le pouvoir en Russie et s'en sont servis. Cette recherche sur une famille est ainsi au croisement des histoires politique, sociale, intellectuelle et culturelle de la Russie, de 1917 à 2017.

04/2019

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Basket, Handball, Volley

Les légendes du basket

Revivez les plus grands matchs de ces dernières années, les plus beaux moments et les finales les plus grandioses ! De Kareem ABDUL-JABBAR à Russell WESTBROOK, retrouvez tous les plus grands joueurs, les équipes exceptionnelles et les matchs fabuleux qui ont marqué l'histoire du basket et ému des millions de spectateurs. De Kobe Bryant à Boris Diaw sans oublier évidemment LeBron James, Earvin " Magic " Johnson, Michael Jordan et notre Tony Parker, partez à la découverte de leurs exploits ! Revivez les plus grands matchs de ces dernières années, les plus beaux moments et les finales les plus grandioses ! Quelques exemples : - La légendaire finale olympique aux JO de Munich en 1972 entre les deux blocs, URSS-USA (51-50), alors que les Soviétiques étaient menés à trois secondes de la fin... et une rocambolesque conclusion ! - Un Magic Johnson stratosphérique lors du All Stars Game en 1992 ; - La "Dream Team" américaine et sa première médaille d'or aux JO de Barcelone en 1992 ; - Le "Flu Game" de Michael Jordan, pourtant malade, en juin 1997, avec 38 points avec les Chicago Bulls ; - Les Bleues remportent l'Euro féminin en 2001 ; - Les filles de Valenciennes à leur tour sur le toit de l'Europe en 2002 ; - Les San Antonio Spurs remportent le titre en NBA, avec un Tony Parker premier Français à être sacré outre-Atlantique ; - L'Argentine championne olympique en 2004 à Athènes, en brisant lé règne absolu des Américains ; - La finale la plus renversante en NBA en 2010, entre les Lakers avec Kobe Bryant, longtemps menés au meilleur des 7 manches, et les Celtics ; - Victoire inédite des Bleus à l'Euro 2013 en Slovénie, lors de la finale contre la Lituanie (80-66) ; - Les Bleus réussissent l'exploit aux Jeux de Tokyo en juillet 2021 de battre les Etats-Unis au premier tour (83-76).

11/2022

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Histoire internationale

MEMOIRES. Une vie et des réformes

Mikhaïl Gorbatchev est sans doute l'une des figures les plus marquantes du XXe siècle. En avril 1985, il accepte de diriger l'Union soviétique. Le pays est alors engagé dans une course aux armements épuisante. Le système économique est au bord de l'effondrement. Le rendement de la production est au plus bas. L'économie entièrement bureaucratisée ne soutient plus les progrès scientifiques et techniques. Le niveau de vie de la population ne cesse de baisser, alors que la corruption s'affiche clairement. L'Eglise doit lutter contre le mensonge et le cynisme officiels, de plus en plus apparents. Jusqu'en 1991, il prend des décisions qui vont bouleverser les données de l'équilibre mondial. A présent libéré du fardeau de ses responsabilités, il estime de son devoir de répondre aux questions qui préoccupent ses contemporains. De Tchernobyl à la glasnost, de ses rapports avec Boris Eltsine au délicat problème des pays baltes, de la chute du mur de Berlin à son légendaire entretien avec Jean-Paul II, de son prix Nobel au coup d'Etat de 1991 et ses conséquences, Mikhaïl Gorbatchev raconte et analyse, sans détours. Les Mémoires du dernier dirigeant de l'Union soviétique constituent un document d'une valeur inestimable pour la compréhension de la fin de la guerre froide, des phénomènes qui ont conduit à l'effondrement du pays et de la Russie d'aujourd'hui. La publication de ces Mémoires - traduits dans plusieurs langues - est un événement. La présente édition a été enrichie d'une postface, spécialement rédigée par Mikhaïl Gorbatchev à l'attention du public français. De nombreuses notes ainsi qu'un index, un glossaire et deux cahiers photos - dont un entièrement inédit - complètent le texte.

09/1997

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Littérature française

J'étais un jeune homme étranger…

En 1984, Ugo Ferraris-Pesci, mon père, alors dans sa soixante-quinzième année, entreprend d'écrire son histoire de jeune immigré italien. Il tient à laisser le témoignage de ce qu'ont été les vicissitudes de sa vie et les combats qu'il lui a fallu mener. Pour survivre d'abord. Car il a traversé deux guerres mondiales, et a été très pauvre, à l'époque où la protection sociale n'existait pas. Il a eu faim, il a eu froid, et il a été humilié. Et puis pour parvenir à se hisser, à force de courage et de persévérance, de sa condition d'enfant de treize ans brusquement arraché à son sol natal, à l'école, et propulsé dans le monde du travail en pays étranger, sans aucune formation, sans même parler français, jusqu'à son statut d'ingénieur, polyglotte et très cultivé, tant d'arts et lettres que de sciences. Il a été aidé par quelques bonnes rencontres, des tuteurs de résilience, comme le dit Boris Cyrulnik, mais surtout par le Conservatoire National des Arts et Métiers, dont il a suivi avec assiduité les cours du soir pendant les années de guerre, parfois dans les pires conditions. Son témoignage montre l'ampleur des progrès accomplis, entre sa jeunesse et celles d'aujourd'hui, tant par le développement des sciences et des techniques que par celui de ce qu'il est convenu d'appeler l'Etat-providence. Mais il met aussi en relief tout ce qui manque encore à notre société, "? restée très inégalitaire ? ", disait-il, pour que chacun de ses enfants, natif ou d'adoption, puisse exprimer, comme il l'a fait lui-même, les talents dont il est porteur.

08/2021

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Histoire des idées politiques

Le grand abécédaire du Brexit. Tome 1, Analyse approfondie d'une incroyable émancipation

Brexit : Attention, tout ne vous a pas été dit ! Au pays de Descartes et des Lumières, la pensée unique a régné en maître. Inutile de débattre avec les Brexiters : ce n'est qu'une bande de bonimenteurs, porteurs d'un projet hérétique..."?Seuls, on est foutus", affirme Michel Barnier. Parce qu'ils savaient que c'était (im) possible, les Brexiters l'ont fait. Nouveau coup de Trafalgar. Bruxelles et ses alliés de part et d'autre de la Manche ont usé de tous les stratagèmes pour ne pas laisser filer Albion... à l'anglaise. Peine perdue. Déçus mais vite remobilisés, les UEphiles continuent à s'arc-bouter sur l'idée que "la petite île désormais isolée?" va s'affaiblir sur les plans économique et géopolitique : "Tant pis, ils l'auront bien cherché"... Eh bien oui, les Britanniques l'ont voulu et ils l'ont eu, leur clean Brexit, arraché de haute lutte, tel l'incroyable Hulk, s'en amusa Boris Johnson. Aux "les Britanniques finiront par revenir", répondent les "plus jamais" ! Pourquoi le Leave a gagné ? Qui sont ces Brexiters et quelles batailles épiques ont-ils remportées ? Le Royaume va-t-il vraiment s'émanciper, et rester Uni ? Quel peut être l'impact économique effectif du Brexit, au-delà des effets d'annonce ? Le pari de la mise en oeuvre du Global Britain est-il crédible ? Sera-ce un paradis libéral ou le retour du One Nation Conservatism, modèle britannique du gaullisme social ? Cet abécédaire vous propose, sur deux volumes, une contre-analyse approfondie, teintée d'humour, qui se lit comme un roman-fleuve passionnant, où les protagonistes sont sans pitié et tous les coups permis. Une formidable bataille pour la démocratie ! Ce premier volume inclut les Lettres-Chapitres allant de "A" à "P".

09/2021

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Sciences politiques

Les ingénieurs du chaos

" Le carnaval, disait Goethe en parcourant les rues de Rome, est une fête que le peuple se donne à lui-même". Un peu partout, en Europe et ailleurs, la montée des populismes se présente sous la forme d'une danse effrénée qui renverse toutes les règles établies et les transforme en leur contraire. Aux yeux de leurs électeurs, les défauts des leaders populistes se muent en qualités. Leur inexpérience est la preuve qu'ils n'appartiennent pas au cercle corrompu des élites et leur incompétence, le gage de leur authenticité. Les tensions qu'ils produisent au niveau international sont l'illustration de leur indépendance et les fake news, qui jalonnent leur propagande, la marque de leur liberté de penser. Dans le monde de Donald Trump, de Boris Johnson et de Matteo Salvini, chaque jour porte sa gaffe, sa polémique, son coup d'éclat. Pourtant, derrière les apparences débridées du carnaval populiste, se cache le travail acharné de dizaines de spin-doctors, d'idéologues et, de plus en plus souvent, de scientifiques et d'experts du Big Data, sans lesquels ces leaders populistes ne seraient jamais parvenus au pouvoir. Ce sont ces ingénieurs du chaos, dont Giuliano da Empoli brosse le portrait. Du récit incroyable de la petite entreprise de web-marketing devenue le premier parti italien, en passant par les physiciens qui ont assuré la victoire du Brexit et par les communicants qui ont changé le visage de l'Europe de l'Est, jusqu'aux théoriciens de la droite américaine qui ont propulsé Donald Trump à la Maison Blanche, cette enquête passionnante et inédite dévoile les coulisses du mouvement populiste global. Il en résulte une galerie de personnages hauts en couleur, presque tous inconnus du grand public, et qui sont pourtant en train de changer les règles du jeu politique et le visage de nos sociétés.

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Romans graphiques

Voyage autour de ma chambre

Plus loin que la nuit et le jour. Franck vit avec son temps. C'est un homme qui, comme une foule de gens pressés, s'est laissé emporter par la vague digitale sans s'interroger... Jusqu'au jour où son téléphone et son ordinateur cassent accidentellement. Franck se voit alors contraint d'attendre chez lui pendant dix longues journées l'appel du S. A. V... Pendant toute cette période, il ne peut plus accéder à cet espace numérique où les pensées s'occupent sans être stimulées. La rupture est brutale, et le manque d'abord sévère. Coincé entre les quatre murs de son appartement, il cherche désespérément à s'occuper et finit par s'atteler à une minutieuse visite de cet endroit dans lequel il vit quotidiennement, mais qu'il ne regardait plus. Franck va vite réaliser qu'il lui suffit d'un mouvement de la pensée pour s'évader et que les seules limites sont celles de son imagination. Au cours de ses voyages immobiles, Franck visite un bouge de la renaissance, s'invite à une soirée de la Fashion Week ou revit de manière nuancée les derniers instants d'une relation amoureuse passée... Alors que le monde a plus que jamais saisi le sens du mot confinement, Voyage autour de ma chambre raconte aussi le bonheur des frontières sans limite. Libre adaptation du roman de Xavier de Maistre écrit en 1794, on y retrouve un récit où le voyage et l'épopée émergent du rien. Mais, en déplaçant l'histoire et en l'habillant de jolis traits, Aurélie Herrou et Sagar l'ont entièrement renouvelée. Une odyssée qui résonnera avec le quotidien de nombre d'entre nous. Retrouvez également dans l'ouvrage la présence exceptionnelle des dessins de Jul dont les personnages se sont invités le temps de quelques pages.

08/2021

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Littérature russe

Neuf lettres avec une dixième retenue et une onzième reçue

Comme la grande histoire de la Russie où elle voit le jour en 1892, l'histoire de la vie de Marina Tsvetaeva est en son fond terriblement tragique ; une vie d'exil à travers l'Europe, Berlin, Prague et Paris, avant de retrouver la Russie, ou plutôt l'URSS, en 1939, et de s'y donner la mort, en se pendant, deux ans plus tard. Une vie faite de privations, de pauvreté et d'isolements, mais celle aussi d'une oeuvre écrite hors du commun, qui se compose de cycles poétiques, de récits et d'essais et d'une correspondance avec des écrivains de premier plan, comme Boris Pasternak ou Rainer Maria Rilke. Une oeuvre où se trouve aussi ce bien étrange récit épistolaire, rédigé en 1933, en français, à partir d'une matière première dans laquelle elle puise : neuf lettres réellement adressées à l'éditeur Abraham Vichniak dix années auparavant, auxquelles est ajoutée une lettre de ce dernier. Une matière première qu'elle réécrit, transpose, et à laquelle elle ajoute une postface ainsi que le récit d'une dernière rencontre avec Vichniak au cours d'un réveillon quelques années plus tard. Un récit singulier qui se fait au moins le témoin des passions amoureuses qui ont bouleversé l'existence de Marina Tsvetaeva. Ce récit, au cours des années parisiennes, ne trouvera pas alors preneur auprès de l'édition française. Il ne paraîtra pour la première fois qu'en 1983, en Italie, sous le titre Le Notti fiorentine. Puis il faudra attendre le remarquable travail des éditions Clémence Hiver pour le voir paraître, enfin, en France, en 1985, sous ce titre : Neuf lettres avec une dixième retenue et une onzième reçue.

10/2021

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Contes et nouvelles

Chat, alors !

"Dieu a fait le chat pour que l'homme puisse caresser le tigre" professait joliment Victor Hugo. De Colette à Bernard Werber en passant par les frères Goncourt, Émile Zola, William Burroughs, Boris Vian et Joann Sfar, cette peluche duveteuse ou cet escroc cynique a toujours fasciné l'écrivain, dont il est le fidèle compagnon de bureau, voire de genoux. Par ce mélange improbable de douceur et de cruauté, d'affection et d'égoïsme, il est en quelque sorte son miroir, celui qui le renvoie à ses propres contradictions. Il nous ensorcelle, nous hypnotise et finalement nous adopte avant de nous tolérer chez lui. Un documentaire de la BBC prophétisait que, si l'humanité disparaissait, le chat deviendrait le roi du monde. Nous ne sommes pas pressés d'envisager le couronnement de Sa Majesté aux pattes de velours, mais la prédiction mérite qu'on s'attache à en faire le personnage principal d'un recueil de nouvelles. Sur une proposition de l'écrivain niçois Bernard Deloupy, 12 apprentis-auteurs participant aux ateliers d'écriture Formation écrivain ont accepté de se prêter à l'exercice. Pour nous, ils ont imaginé de captivants compagnons de papier aux griffes rétractiles : pharaon abusé, justicier de la circulation, acteur illusionniste, cobaye cosmogonique, révolutionnaire utopiste, accidenté paranormal, mère névrosée, magicienne birmane, médecin super-héros, maître possessif, muse moustachue, diplomate starifiée et déesse vengeresse. . . Il se dégage de ce panthéon décomplexé une créativité jaillissante et une extravagance débridée dont on se pourlèche à l'avance les babines. On disait la littérature surfaite et dépassée. C'était compter sans une nouvelle génération d'auteurs qui sort du cadre, repousse les limites du burlesque et réinvente l'écriture. Dorénavant, vous n'appellerez plus un chat un chat !

06/2022

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Cinéma

Mouvements. Une vie au cinéma

Mêlant étroitement autobiographie, analyse cinématographique et histoire sociale, l'auteur évoque une existence jalonnée et transformée par la vision des films, depuis son enfance baignée par le cinéma dans une petite ville de l'Alabama où son père et son grand-père exploitaient un circuit de salles jusqu'à sa vie d'adulte devenu critique globe-trotter. Tout étant indissociables, les films sont évoqués à travers le prisme de la vie : où et quand on les a vus, avec qui (car la notion de communauté était encore prépondérante au cinéma), ce qu'on a fait juste avant ou juste après, sans oublier les substances hallucinogènes que l'on a consommées. En retour, par le biais des films seront abordés des phénomènes comme les lois raciales et la violence de la ségrégation dans le Sud profond (avec le changement de regard qu'un camp de vacances «intégré» et les marches pour l'égalité ont provoqué chez l'auteur), ou l'évolution de la vie des Américains : les centres commerciaux en périphérie qui ont petit à petit rendu exsangue le centre des villes, et la télévision qui de plus en plus a fait concurrence aux salles. La longue évocation d'une comédie musicale sirupeuse avec Doris Day permet aussi à l'auteur de brosser des portraits croisés de lui-même aux divers moments de sa vie où il l'a vue et revue. Et toujours en filigrane, l'écriture, incontournable, depuis les grandes ouvres littéraires qui l'ont marqué jusqu'au besoin vital d'écrire lui-même, en passant par les bandes dessinées, trésors de son enfance, le journal intime dont la tenue lui valait son argent de poche, et toutes sortes de lettres et de témoignages envoyés, reçus, ou retrouvés en élaborant ce livre.

12/2003

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Poésie

Les grands poèmes. Edition bilingue français-russe

Après les poésies lyriques parues en 2015, voici enfin réunis en un seul volume les grands poèmes de Marina Tsvetaeva. Inédits en français pour la plupart, ils sont désormais accessibles dans leur intégralité grâce aux traductions de Véronique Lossky. Grande spécialiste des lettres russes, elle a dédié sa vie à Tsvetaeva. Les grands poèmes sont la pièce maîtresse de l'oeuvre de la poétesse. Plus complexes et plus abstraits, ils nous invitent à faire une expérience plus profonde : découvrir une autre Tsvetaeva, au-delà d'elle-même, car c'est bien sa voix qui résonne à nouveau comme venue d'un autre temps et d'un autre espace. Les poèmes-contes nous emportent dans l'imaginaire endiablé de la poétesse qui puise à la source du folklore pour réinventer des histoires merveilleuses, peuplées de personnages extravagants. Certains poèmes dédiés à Boris Pasternak et Rainer Maria Rilke, se lisent en écho à la correspondance à trois de l'été 1926. Le chant amoureux s'y déploie avec une intensité et une ampleur sans égal. D'autres, qui ont pour trame de fond la révolution d'Octobre et la guerre civile, sont le lieu d'une confrontation tragique entre le poète lyrique et l'histoire collective. Ils recèlent un mystère non résolu : celui d'un manuscrit disparu, peut-être détruit ou perdu à jamais, nul ne le sait à ce jour. La poétesse nous lance un défi : il ne s'agit plus seulement d'éprouver et de s'enflammer mais de prendre de la hauteur et de se distancier. Et c'est par le véhicule du grand poème, cette colonne de mots en incandescence, le corps même de la poésie, que nous sommes transportés toujours plus loin vers les contrées inexplorées de la vie et de l'amour.

09/2018

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Science-fiction

L'oiseau de feu Tome 1 : Les années d'apprentissage

Adakhan Demuthsen s'interroge depuis qu'il est enfant : pourquoi y a-t-il des murs qui isolent hermétiquement les uns des autres les quartiers de la Cité de Manokhsor, et pourquoi des édifices s'écroulent-ils ? Et les gens qui disparaissent subitement, comme son père, où vont-ils ? Par-delà le désert qui entoure la Cité ou au centre de cette dernière, dans la Tour qui surplombe la ville ? Devenu maître-forgeron, Adakhan a compris que, s'il veut obtenir des réponses aux questions qui minent son existence, il lui faudra débusquer les secrets des dirigeants de cette ville qu'il en est venu à exécrer. Grâce à Boris, un ami tailleur de pierre, il devient membre de Zéphirod, une société secrète qui lui donne la possibilité de visiter d'autres quartiers que le sien. C'est au cours de l'une de ces sorties qu'Adakhan rencontre Lhianatha, la maîtresse de l'Archonte Cédrik Vihr. Elle lui permettra de découvrir une hiérarchie au-dessus de celle qu'il croyait dominante. Il n'a plus alors qu'un seul but : accéder à la Tour, là où résident les vrais dirigeants de Manokhsor ! Nourri par ses lectures philosophiques et par la grande tradition romantique allemande, Jacques Brossard a imaginé une société maintenue dans son indigence par un groupe de privilégiés retranchés sous la Tour qui domine la Cité de Manokhsor. C'est à la fois un long apprentissage pour le jeune Adakhan, et une formidable oeuvre de science-fiction qui pose des questions fondamentales sur le pouvoir, le libre arbitre, l'engagement, la religion et le devenir de l'humanité. Discussions philosophiques, fabrication de mots aptes à rendre compte de nouvelles réalités, sollicitation de tous les sens, mystères et inventions scientifiques, aucune stratégie narrative ou discursive n'est négligée par l'auteur pour créer une oeuvre totalisante.

05/2018

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Littérature française

Echec, et Mat

Dehors, la nuit flotte encore. Fuir. Franchir la ligne rouge ; atteindre au désert, à l'eau libre, disponible. Il paraît qu'il y a eu une guerre autour de la Cité, mais les rêves sont sans prix. Une jeep conquise et la ligne rouge franchie, Mat et Théo se lancent dans une quête haletante à travers le désert, loin de la Cité, loin de cette unique mégapole ayant survécu à une sécheresse et à une guerre planétaires ; loin de son insoutenable bonheur fictionnel qui raréfie les rêves ; les assèche, cloître les désirs, d'une emprise totale. A l'ouest, toute, où se trouve un canyon au-delà duquel gronde, tel un mythe intercesseur qui ouvre aux destinées, l'Océan. Mat et Théo savent le but : en bas, où couve la révolte, évolue la fabuleuse Eurydice, faiseuse d'oracles. Doris et Phèdre, qui ont rejoint Mat et Théo, ressentent elles aussi, confusément mais sûrement, les effluves enivrants d'un point ultime à gagner. Cependant, ils sont là, tout proches, à leurs trousses. Le canyon sera rallié en fin de compte, et la liberté - ou sa fragile présomption, telle une fragrance puissante et inquiétante. Ralliés, oui, jusqu'à ce que tout bascule... Avec échec, et Mat, Galien Sarde signe un premier récit éblouissant, fabuleux, onirique, qui tient autant du Road trip enfiévré que de l'épopée, et où le chant résonne telle une ode amoureuse célébrant l'inénarrable pouvoir de la littérature. "Aprés la lumière, l'ombre : on roule, en plein jour, dans la nuit, au fond d'un lit sombre. En haut, la lumière nous escorte, fondue dans le ciel, inaccessible, où volent les condors. Toujours seuls sur terre, sans personne".

04/2022

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Humour

Astrologie

Saviez-vous que Melania Trump est Taureau, le signe le plus résilient de tous ? Et que Boris Johnson est Gémeaux, le moulin à parole du zodiaque ? Et savez-vous quel signe est si captivant et envoûtant que nous ne remarquons même pas qu'il est en train de nous entuber ? Dans les pages d'Astrologie vous trouverez la réponse à ces questions et vous rencontrerez un tas d'autres gens plus ou moins célèbres dont les actions et le destin sont expliqués à travers le prisme de leur signe zodiacal : le milliardaire Arthur Sackler (à l'origine de la crise des opiacés OxyContion), la pionnière de la psychanalyse Sabina Spielrein, le rappeur Flavor Flav, ou Thomas Thwaites, le designer britannique qui a tout abandonné pour aller vivre comme une chèvre dans les Alpes suisses. Une fois passés en revue les frasques de ce beau monde (et de plein d'autres célébrités ou personnages historiques), vous pourrez vous pencher sur l'épineux problème de la compatibilité amoureuse entre les signes, explorer la mystérieuse sous-catégorie astrologique du " Scorpion de-bas-niveau " ou comprendre enfin les raisons du comportement bizarre de l'idéologue néolibérale Ayn Rand lors de sa rupture avec son amant et fanboy Nathaniel Branden. Pour conclure, cerise sur le gâteau, vous saurez aussi pourquoi les mères (et pas qu'elles ! ) conseillent de ne pas se mêler d'astrologie. Toujours drôle et ironique, Liv Strömquist pose une fois de plus son regard perçant sur les tics et les obsessions de notre société à l'ère du capitalisme avancé, n'oubliant jamais de mettre le doigt où ça fait mal. Une lecture qui va ravir les amateurs d'astrologie tout autant que ceux qui l'ont en horreur.

03/2023

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Critique littéraire

Entre l'éternité, l'océan et la nuit. Correspondance

" Napoléon écrivain est aussi grand que Napoléon homme d'Etat ou capitaine ", disait Thiers. Chez Napoléon, l'écriture - même dictée - est le prolongement de l'action. Elle l'accompagne, elle la magnifie, elle la transfigure. Elle en a aussi bien été transfigurée. L'action, l'exercice du commandement et le travail gouvernemental auront fait l'apprentissage littéraire de Napoléon. Son style s'y est épuré, il s'est ramassé, réduit à une algèbre. Rien n'est plus remarquable que les dizaines, les centaines de lettres, d'ordres, de billets qui précèdent le déclenchement de chaque campagne. C'est qu'alors Napoléon est au maximum de ses capacités, l'oeil à tout, attentif aussi bien à la conception d'ensemble qu'aux détails de l'exécution. Le jeune homme, l'officier, le chef d'armée, le stratège, le diplomate, l'administrateur, l'orateur, l'amant, le frère, le législateur ont tous leur place dans les choix judicieusement faits par Loris Chavanette. Ce sont vingt années incomparables - et même un peu plus si l'on ajoute les années de jeunesse - qui défilent ici. Et quelles années ! Je crois bien que l'histoire n'offre pas un seul épisode comparable à celui-ci. C'est un tourbillon, une tornade qui s'abat sur l'Europe et même au-delà. La lecture de la correspondance de Napoléon n'est pas seulement instructive, elle n'aide pas seulement à mieux comprendre le personnage et les circonstances de sa vie, à prendre la mesure de ce destin unique. C'est un cordial pour les temps maussades que nous vivons, une excursion vers des cimes où l'air est pur et vif. Il y a donc toutes sortes de bonnes raisons de découvrir, ou de redécouvrir, l'un des monuments les plus étonnants de notre histoire littéraire. Patrice Gueniffey

02/2020

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Contes et nouvelles

Des fraises au balcon. Histoires de vieillir et d'en sourire

Un évènement ce matin ! L'inspecteur Bauchicaut réunit tous les pensionnaires encore en robe de chambre et le personnel de la résidence des Asphodèles : Céleste a disparu ! Jeanne qui s'approche des cent ans, craint d'avoir décelé chez elle un discret penchant pour le suicide. Il faut donc aller sonder le lac et les cours d'eau. Le vieux Bertrand, poilu de partout, émet quant à lui l'hypothèse suivante : Céleste a peut-être été enlevée et il se pourrait bien qu'une demande de rançon arrive prochainementA ! De son côté Monsieur Barnabé, très porté sur la chose, soupçonne fort qu'une histoire de fesses se cache là-dessous. Et si tout simplement, Céleste était tombée amoureuse ? chuchote Mélie que personne n'écoute jamais. Moi, je suis sûre qu'il s'agit d'un meurtre, postillonne la volumineuse Annabelle. Ce sont dix-neuf histoires du monde du quatrième âge, des grands anciens, seuls ou en établissement, face aux réalités du quotidien, du vieillissement, de la pente qui descend inexorablement : un sujet sombre, mais qui est traité par l'auteure avec beaucoup de gaîté, d'optimisme, de poésie, mettant en avant tous les côtés joyeux de cette triste période, ces moments décalés, surprenants, qui vont amener le lecteur à sourire souvent, à rire aussi de ces situations. De jolis moments, sensibles, émouvants, mais toujours pleins de respect, de vie et d'humour. C'est drôle, et ça fait du bien ! Annette Raynaud a publié plusieurs ouvrages (Vox Scriba) : Drôles de piafs (2019), et, en littérature jeunesse : Un oeuf tombé du ciel (2021), Le gentil petit livre des kukus (2022) Jean-Yves Ferri, auteur de bandes dessinées à succès, scénariste d'Astérix, nous offre ici ses dessins originaux

03/2023

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Littérature française

Gobineau et le gobinisme

A la rencontre de Gobineau : Robert Dreyfus, "Gobineau, qui est-ce ?. " . Bernard Faÿ, Les légendes du comte de Gobineau Abel Bonnard, Gobineau Daniel Halévy, Jacques de Boisjoslin Le romancier : Jean Cocteau, Eloge des Pléiades Alain, Gobineau romanesque Jean Prévost, Le comte de Gobineau et l'amour Le politique et le philosophe : Albert Thibaudet, Tocqueville et Gobineau Ernest-Antoine Seillière, La philosophie religieuse de Gobineau Paul Masson-Oursel, La logique de l'Asie et l'harmonie inter-humaine selon Gobineau Jean Louverné, Gobineau sinologue Gobineau et le gobinisme : Hermann Keyserling, Réflexions sur Gobineau Elie Faure, Destin de Gobineau Clément Serpeille de Gobineau, Le gobinisme et la politique moderne Warren C. Kincaid, L'influence de l'oeuvre scientifique du comte de Gobineau en Amérique et en Scandinavie Textes : Arthur de Gobineau, Notes inédites - Le Village de Saint-Georges - Lettres à Marie Dragoumis - Lettre à dom Pedro II, empereur du Brésil Clément Serpeille de Gobineau, Gobineau et le mouvement gobiniste (Bibliographie) Léon Trotsky, Qu'est-ce que le national-socialisme ? Jean Giraudoux, Combat avec l'Ange (II) L'air du mois : Pierre Drieu la Rochelle, Une semaine à Berlin Jean Guérin, Stavisky Pierre Abraham, Dures extrémités Denis Saurat, Le monstre du Loch Ness et Hitler Georges Rotvand, Fait divers espagnol Jean Vaudal, Lectures René Daumal, Les Ballets Joos Boris de Schloezer, Prodiges musicaux Georgette Camille, Marianne Oswald Denis Marion, Une femme qu'a le coeur trop petit Antonin Artaud, Métro au Studio des Champs-Elysées Eugène Dabit, La loi de lynch aux Agriculteurs - Madame Bovary au Ciné-Opéra Denis Marion, Les Aventures du Roi Pausole, de Granowsky André Lhote, Amédée de La Patelière au Salon d'Automne Roger Brielle, Dessins de Pascin à la Galerie Krogh Pierre Abraham, J'efface tout et je recommence Charles-Albert Cingria, Navigation fluviale L. Rivier, Dictature Henri Pourrat, Janvier

04/1991

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Philosophie

Simone Weil. Le courage de penser

Simone Weil est une des personnalités les plus extraordinaires du XXe siècle. Il fallait un "redoutable dénicheur d'archives, connaissant admirablement les courants intellectuels de la première moitié du XXe siècle" (Daniel Lindenberg) comme Domenico Canciani pour brosser le portrait de l'étudiante en philosophie dans la mouvance d'Alain, suivre ses premiers pas d'enseignante, ses engagements de militante, syndicaliste, pacifiste et anticolonialiste, en faisant une large place aux témoignages de ceux qui ont croisé son chemin : Pierre Monatte, Robert Louzon, Boris Souvarine, Daniel Guérin, Albertine et Urbain Thévenon et combien d'autres de ces "intellectuels mineurs" qui ont fait l'originalité de l'histoire politique et sociale des années trente. Sans chercher à la loupe les traces de son génie ni en faire le produit mécanique de son époque, l'auteur voit sa spécificité dans les réponses qu'elle a apportées aux sollicitations de son temps. Cette méthode historique qui, selon Robert Chenavier, "fait merveille dans l'analyse de la première partie de la vie de Simone Weil", n'est pas abandonnée dans la reconstruction de la seconde. Les Cahiers, les lettres, les inédits, l'apport d'interlocuteurs privilégiés, tels le père Joseph-Marie Perrin, le philosophe paysan Gustave'l'hibou, le poète Joë Bousquet, Maurice Schumann, porte-parole de la France libre, permettent de la suivre dans ses engagements derniers, la Résistance, la rédaction de textes admirables où le politique, le religieux et le mystique s'éclairent mutuellement. Inlassable dans la recherche de la vérité, ne séparant jamais la pensée de l'action, elle griffonne peu avant de mourir son utopie extrême : "Bâtir une civilisation nouvelle - Antique d'esprit - Vivante - Si nous pouvons..." Toute recherche ne fait qu'ouvrir une porte. Ce n'est que dans le tête-à-tête que le lecteur peut poser sur Simone Weil la question fondamentale : "Dit-elle vrai ou non ?"

11/2011

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Littérature étrangère

Cent bouteilles sur un mur

Zeta est sacrément excentrique. Sentimentale, généreuse, bohème, aimant la rigolade et les mecs, elle n'a que deux défauts : être un peu trop grosse et adorer à la folie Moisés, un macho infâme, une bête féroce, un apparatchik déchu qui la cogne et lui fait une vie impossible. C'est bien ce qui rend furieuse Linda Roth, la meilleure amie de Zeta, une tête froide et très cultivée, une " écrivaine " à succès, aimant elle aussi la rigolade et... les filles, rien que les filles. L'une vit dans la Maison du Joyeux Marteau où règnent le bruit et un indescriptible désordre, l'autre dans un splendide duplex à la bibliothèque bien fournie et impeccablement rangée. Inséparables, elles doivent faire face, avec leur bande de copains - et de copines - très déjantés, aux mille et une tracasseries de la vie quotidienne. Car avoir vingt ans à La Havane à l'époque révolue des idéologies et du glorieux avenir socialiste, c'est survivre comme on peut : prostitution par-ci, trafic de dollars et de moteurs de voiture par-là, troc, contrebande de cigares, et beaucoup de sexe, de rhum, de fêtes et de musique. La Havane est la ville aux mille métiers, la capitale du système D, où l'on rebâtit quand même le monde, sans nostalgie du passé, sans lamentations, avec une vitalité capable de triompher de la sclérose politique et du machisme dominant. Il manquait à Cuba une voix nouvelle. Débordante d'imagination, nourrie d'une formidable culture littéraire, portée par une inventivité de langage exceptionnelle et un sens de la construction remarquable, Ena Lucia Portela a l'âge de ses héros. Elle pourrait être un curieux mélange de Salinger et de Boris Vian version Caraïbes et son roman est sans nul doute appelé à faire date.

03/2003

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Santé, diététique, beauté

La pilule est amère

Nous sommes en juin 2006. Marion Larat est une jeune fille vive et brillante. Après avoir suivi une classe préparatoire, elle a passé des concours pour entrer dans une grande école de commerce. Alors qu'elle en attend les résultats elle s'effondre soudain chez ses parents, frappée par un AVC. S'ensuivent neuf opérations, et des mois de rééducation pour récupérer l'usage de la parole et de l'écriture. Malgré un handicap important, elle tente de reprendre ses études mais cela lui demande trop d'efforts. Elle continue pourtant à lutter pour son insertion dans le monde du travail. Lauréate du nouvel Institut du service civique, lancé par Martin Hirsch à l'été 2012, elle a aujourd'hui pour projet de créer et commercialiser des bas de contention plus jolis et féminins que ceux portés à l'hôpital. Mais surtout elle a entrepris un combat pour la vérité depuis qu'elle a découvert que la pilule était responsable de son AVC. Pourquoi n'a-t-on pas établi plus tôt le lien entre l'AVC et la prise de la pilule ? Pourquoi sa gynécologue, à l'époque, n'a jamais pointé les dangers de la pilule, notamment ceux des troisième et quatrième générations ? Le 14 décembre 2012, Marion Larat a déposé plainte pour atteinte involontaire à l'intégrité de la personne humaine auprès du Parquet du TGI de Bobigny à l'encontre du Directeur général du laboratoire Bayer Santé et du Directeur général de l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament. Depuis, d'autres plaintes sont arrivées, et Marion Larat poursuit sa quête de justice. Avec ce livre, auquel collabore sa soeur Pauline, elle veut que les autres jeunes filles soient mieux informées.

10/2013

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Histoire de la population

Plateau volant, motolaveur, purée minute

PLATEAU VOLANT MOTOLAVEUR PUREE MINUTE Au Salon des arts ménagers | 1923-1983 " Plateau volant, motolaveur, purée minute ", cette triade fait écho à la célèbre Complainte du progrès (Les Arts ménagers) de Boris Vian, diffusée au Salon des arts ménagers de 1956, dans laquelle le poète énumère avec humour les appareils plus ou moins fantaisistes qui envahissent le quotidien : repasse limace, atomixer, draps qui chauffent... Ce titre fait cependant référence à des objets qui ont véritablement figuré au Salon. Ils incarnent l'esprit d'invention et la projection dans la modernité qui ont toujours été sa marque de fabrique. A la croisée des sciences, de l'industrie et de l'esthétique, et au-delà de l'événement commercial, c'est bien une forme de révolution sociale que ce Salon a instaurée. Pendant soixante ans, le Salon des arts ménagers a accueilli des millions de curieux venus découvrir les nouveautés en termes d'équipement domestique, d'habitat, d'organisation et de confort du foyer. Dès son origine, les innovations présentées sont photographiées dans un but documentaire et publicitaire : des dizaines de milliers de clichés ont ainsi été produits, témoignant de l'importance du visuel dans la construction d'un imaginaire de l'intérieur idéal. La société entière défile au Salon, pour se montrer, pour présenter, pour revendiquer aussi, comme la suffragette et féministe Louise Weiss en 1936, qui sous forme de performance, y fait la cuisine pour que soit accordé le droit de vote aux femmes. Cette " visite " du Salon des arts ménagers, grande fête populaire et spectacle de la société de consommation en devenir, conduit à une réflexion sur nos pratiques quotidiennes et sur l'avenir de nos sociétés dites développées.

01/2022

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Droit pénal

Cheminer avec Delmas-Marty. Mélanges Ouverts

Professeur des Universités, puis Professeur au Collège de France, membre de l'Académie des sciences morales et politiques, Docteur honoris causa de nombreuses universités étrangères, Mireille Delmas-Marty, tout au long d'une carrière de plus de cinquante ans, a constamment, dans une démarche visionnaire, ouvert des chemins nouveaux, explorant des champs juridiques encore en friche et des domaines à peine émergents. Du droit pénal des affaires aux droits de l'homme, du Corpus juris européen à la recherche d'un Jus commune universalisable, elle s'est toujours attachée à penser un droit qui n'existe pas, ou pas encore, et dont l'actualité, qu'elle soit politique, économique, sanitaire ou écologique, rappelle brutalement la nécessité. Mettant en mouvement "les forces imaginantes du droit" , après avoir proposé une nouvelle procédure pénale, puis un parquet européen, elle a lancé les "réseaux ID" (Internationalisation du droit mais aussi Imagination et Droit) pour étudier, avec des universitaires et des praticiens notamment européens, brésiliens, chinois, états-uniens, les processus transformateurs et les équilibres dynamiques qui résultent d'une mondialisation désormais inéluctable. Tour à tour poète, sculptrice, paysagiste, navigatrice, météorologue, Mireille Delmas-Marty s'est mise en quête de métaphores (nuages, vents, boussole) pour décrire ces processus et équilibres, en ouvrant la pensée juridique à l'apprentissage de la complexité, et en "ré-imaginant" une nouvelle façon de raconter l'avenir dans le "grand récit-aventure de la mondialité" . Cet ouvrage rend compte de la singularité de cette oeuvre. Chaque auteur a été invité à interagir avec tout ou partie de l'oeuvre, pour dialoguer avec elle et continuer à inventer de possibles chemins juridiques pour tenter de faire face aux défis actuels et plus encore à ceux de demain.

01/2023

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Littérature française

COMPLAINTE MANDINGUE. Journal 1960-1962

Une succession d'aventures aussi bien désolantes que désopilantes remplit ce Journal intime dont le très picaresque narrateur, héritier de Gil Blas, nous livre à sa manière le récit d'une éducation sentimentale et des illusions perdues de sa génération au début des années soixante. De Paris au cœur de l'Afrique noire, du Dahomey au Danemark ou en son pays basque d'origine, avec le souvenir rémanent de l'enfance et de la guerre (où notre auteur parvint à rallier la mythique France Libre à travers l'Espagne), c'est un tourbillon de vie intense, de passions folles, de dépressions et de rebondissements dans un suspense émotif qui ne vous lâche pas. Deux figures féminines imposent l'image la plus moderne et la plus contrastée de l'éternel féminin : Kid, petite danoise déchirée entre son romantisme et sa fringale d'émancipation ; Alice, délicieuse fille des îles éprise de traditions et victime de son tempérament. Tout cela, traversé de rencontres et d'entretiens saisissants avec Céline peu avant sa mort, de personnages aussi divers que Joris Ivens, Michel Leiris, Jean-Louis Curtis, Dominique de Roux sur lequel se termine l'ouvrage, et des amis épars auxquels l'auteur reste fidèle quelles que soient leurs opinions : Jean-Jacques l'ex-officier para de l'OAS, Nicolas le Communiste. Quant au style, il justifie une fois de plus l'exceptionnel hommage qu'avec les plus fins critiques, Pol Vandromme a su lui rendre dès la parution du premier volume, et confirmer depuis : " Ce Journal est celui d'un homme libre. Libre devant les intimidations du siècle comme devant celle des mantes religieuses et des benêts pâmés. Libre comme on a désappris à l'être aujourd'hui ; en esprit fort et en vivant magnifique. Jacques d'Arribehaude défie et nargue. Il contredit en sauvage et il en jubile en hédoniste, irrégulier et insoumis, se moquant des prudences opportunes en polémiste de race, le carquois plein de flèches qu'il lance en archet virtuose... Avec cela, pour accompagner ses morceaux de bravoure, les affermir et les exprimer à la perfection, une langue superbe, d'une abondance et d'une diversité qui donnent le vertige. Un grand écrivain méconnu à découvrir pour l'admirer en happy few. " " C'est une lecture qui enchante dans son désenchantement, mais dans le désenchantement la vitalité reste la plus forte. Avec ma tripe de gauche, je constate, dans la jubilation, à quel point la communauté des sensibilités est plus forte que la communauté des idées. " Edgar MORIN

05/1999