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Romans de terroir

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Dans ce roman d'anticipation, Christian Laîné nous entraîne tour à tour dans la capitale et dans une montagne qu'il a imaginée en Corrèze, abordant deux thèmes très actuels : les effets de la réforme territoriale dans les zones rurales et l'émergence d'une nouvelle structure sociétale fondée sur le biocentrisme. Nous sommes vers les années 2025. Quentin est un jeune homme qui vit sa vie à cent à l'heure en région parisienne. Agent immobilier dans une "boîte" qui tourne à fond, il court chaque mois après ses objectifs. Néanmoins, son enthousiasme, son talent de fin négociateur et sa capacité de travail font de lui un "winner" . Très amoureux de Melissa, avec laquelle il vit, il se sent bien dans sa peau. Il pense que rien ne pourrait le détourner de cette existence trépidante, jusqu'au jour où un notaire de Brive-la-Gaillarde lui adresse une missive où il lui demande de se rendre dans son étude pour régler une affaire... Quentin est intrigué, il n'a pas de famille dans ce coin-là. Le voyage qu'il va entreprendre dans le Limousin lui réserve de grandes surprises et il ne se doute pas de tout ce qui se cache derrière les vertes collines de Corrèze, de ce qui l'attend au détour d'un virage, de ce qui se bâtit dans les forêts corréziennes. Alors, le choc qu'il va recevoir va fendre son armure de citoyen lambda et va lui ouvrir les yeux sur un monde qu'il ne soupçonnait pas. Christian Laîné, vit en Limousin. Correspondant pour la presse locale, il publie depuis 2010. Toujours soucieux de mettre en valeur la richesse du patrimoine territorial qui l'entoure, il utilise son quotidien comme matière première pour ses romans.

05/2019

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Sociologie

Ainsi fait-on mourir un monde. L'extinction des sociétés paysannes

Dans la continuité de ses ouvrages, Philippe Dubourg parachève son diagnostic sur l'évolution de la société post moderne à partir de son négatif, les sociétés paysannes perdues. L'historien et philosophe Marcel Gauchet continue de lui apporter sa caution dans un long entretien qui clôt l'essai. Le maire landais retraité de lettres s'engage dans une interprétation anthropologique de la lente disparition des sociétés paysannes. L'inconscient occidental de nature colonialiste qui impose depuis de nombreuses décennies à nos pays blasés de modernité matérialiste son modèle de société de nantis, puis dans un deuxième temps à toute la planète, éradique en même temps la matrice de notre humanisme, les invariants de nos rapports au monde. Nos sociétés en rupture de civilisation comprennent-elles qu'elles ne pourront vivre éternellement sur leur rythme épuisant pour l'ensemble des conditions de vie, en se jetant comme elles le font dans les bras de l'injuste mondialisation capitaliste, de son libéralisme financiarisé, de ses élites déconnectées, de sa technocratie urbaine ? "Est-ce cela que l'être humain attend de la vie ?". (Marcel Gauchet) A une étude ethnographique et historique de la société rurale traditionnelle d'avant 1914 (en pays landais), succède une vision sans concession d'une évolution aboutissant à une concentration métropolitaine des richesses et des pouvoirs, et, par contrecoup, à de multiples désertifications de nos territoires, la Réforme territoriale venant accentuer dramatiquement les déséquilibres. Le processus est sans nul doute catastrophiquement transposable à l'échelle de la planète. De nombreux penseurs viennent corroborer l'analyse : depuis des décennies, ils tiennent le rôle de "lanceurs d'alerte", en héritiers de Claude Lévi-Strauss. L'essai se place délibérément dans sa filiation.

09/2017

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Haut Moyen Age (Ve au Xe siècl

Charlemagne et les rois carolingiens

Un souverain à la personnalité exceptionnelle Le temps a fait de Charlemagne une figure incontournable de l'Histoire de France. Guerrier héroïque, barbare franc épris de culture latine, roi sanguinaire, souverain mystique, poète, homme d'état calculateur : ce personnage aux facettes apparemment contradictoires suscite depuis des siècles un fort intérêt, entre mythe et réalité. Fils de Pépin le Bref, Charlemagne hérite de la moitié de l'Empire franc qu'il réunifiera à la mort de son frère. Mais c'est la conquête de la Lombardie qui fera de lui le protecteur de l'Eglise d'Occident, statut que Léon III officialisera en le couronnant empereur en l'an 800. Pour garder le contrôle de son immense empire, il réforme en profondeur les structures de son administration centrale et locale, et son autorité s'étendra à l'Eglise, qui deviendra l'instrument privilégié de l'unité territoriale. Charlemagne fonde son pouvoir sur la conquête et l'expansion de son empire. Homme de guerre, il est également épris de culture. Son règne sera marqué par un renouveau de la culture classique et une évolution sans précédent de l'éducation ; par ailleurs, le développement économique et culturel va transformer en profondeur les structures mêmes de la société. L'empire servira longtemps de modèles aux souverains à venir. La majeure partie de l'ouvrage est consacrée au règne de Charlemagne mais la dynastie des rois carolingiens est également présentée de façon précise, de Pépin le Bref à Lothaire IV. Cette période, entre 751 et 987, va voir la justice se réformer en profondeur, le pouvoir royal se renforcer, et l'art connaître un véritable renouveau. Mais la dynastie carolingienne entre dans une période de déclin dès la fin du IXè siècle et se maintient tant bien que mal jusqu'à l'arrivée d'Hugues Capet en 987.

09/2023

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Généralités

Henry de Castries (1850-1927). Du faubourg Saint-Germain au Maroc, un aristocrate islamophile en République

Tour à tour officier de bureau arabe dans le Sud-Ouest oranais de 1875 à 1882, conseiller général en Maine-et-Loire de 1884 à 1914, colonel d'un régiment de la territoriale sur le front en 1914, conseiller historique du gouvernement chérifien après-guerre au Maroc, Henry de Castries (1850-1927) échappe à toute catégorisation simpliste. Aristocrate, il le fut par son maintien en société, mais il devint arabophile au Maghreb, recueillit la parole des gens sous la tente bédouine en ethnographe accompli et suivit au plus près la pratique du culte des saints dans le Sud marocain. Monarchiste, il fut un ardent partisan de l'expansion coloniale de la France, précipitant le ralliement des siens à la République. Catholique intransigeant en surface, il devint en son for intérieur un croyant abrahamique pratiquant un monothéisme traversant les confessions, sous l'influence de l'islam. Conseiller général, il se détacha du camp de l'ordre établi et fut l'avocat discret, mais tenace, des sans voix, des exclus. Grâce au fonds Dampierre, aux Archives nationales, on peut examiner Castries sous toutes ses facettes et arracher l'homme aux stéréotypes. Malgré ces marqueurs puissants que sont l'appartenance à la plus haute aristocratie, au catholicisme de combat et à l'habitus colonial, il se distingua par une manière de servir en tant qu'officier et conseiller général et par sa manière d'écouter les gens les plus démunis et de les aider, comme par son attention extrême à ses informateurs " indigènes " qui sont toujours, dans sa quête du savoir, des collaborateurs de plain-pied. Aussi c'est sous un double angle de vue que cette biographie a été composée : un pied dans l'histoire socio-politique de la IIIe République et, au prix d'un pas de côté, l'autre pied dans l'histoire des gens ordinaires.

06/2021

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Beaux arts

Scénographie des plaisirs urbains. Grand Prix de l'urbanisme 2020

La sélection du Grand Prix de l'urbanisme 2020 montre combien l'urbanisme est devenu le lieu de toutes les expressions. Un lieu où le renouveau est à l'oeuvre pour relever les défis économiques, sociaux, environnementaux et sanitaires de notre époque, tout en prônant plus d'équité, de durabilité, de convivialité et de plaisir ! Ce message d'espoir bienvenu traverse quatre autobiographies scientifiques riches de leçons et de promesses. Si la voix de la paysagiste Jacqueline Osty, lauréate 2020, se distingue, elle n'est pas sans trouver un écho dans les travaux des trois nominés. Jacqueline Osty, Grand Prix du paysage, pratique un art urbain source d'émerveillement pour les usagers. Empreints d'une poétique de la nature qui met en scène le spectacle des saisons, ses espaces publics comme à Amiens, Paris ou Pantin, sont des vecteurs d'imaginaire, de vivre-ensemble, de plaisir et de liens. Elle développe à Nantes et à Rouen une approche territoriale et urbanistique sensible, à la fois précise et poétique. L'AUC - Djamel Klouche, Caroline Poulin et François Decoster - oeuvre autant à la régénération de grands ensembles et à la reconversion de friches industrielles qu'à la conception de nouveaux quartiers. Connue pour la vigueur de ses positions théoriques, l'agence se confronte à toutes les échelles sans jamais renier ses convictions. Laurent Davezies, économiste, enseignant et auteur de nombreux ouvrages, travaille sur le développement régional et urbain, l'économie résidentielle et le rôle équilibrant de la redistribution au niveau national, révélant des mécanismes propres à bousculer les idées reçues sur les liens entre urbanisme et économie. Jean-Marc Offner, chercheur en matière de mobilité, d'action publique locale, de gouvernance métropolitaine ou encore de planification, dirige l'A'urba (agence d'urbanisme Bordeaux-Aquitaine) depuis 2009. Sa spécificité : traverser les disciplines, les modes d'exercice, les temporalités, les postures et les échelles.

01/2021

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Histoire de France

Le statut de 1961 à wallis et Futuna. Genèse de trois monarchie républicaines (1961-1991)

Rien ne préludait à ce que Wallis et Futuna, découverts respectivement en 1767 et 1616 par un Britannique et deux Hollandais, ne deviennent un territoire d'outre-mer français avant que les frères de la Société de Marie ne s'y installent en 1837. Sous l'impulsion et la ferveur des frères maristes, les insulaires demandent la protection de la France qui est ratifiée en 1888. Wallis et Futuna deviennent alors un protectorat français, oublié et délaissé, dont la seule protection réelle est celle de l'Evangile. En 1959, la guerre d'Algérie pousse le général de Gaulle à revoir le statut de ces " colonies ". C'est une nouvelle histoire pour Wallis et Futuna et ce nouveau statut ne marque pas seulement la fin de la domination " théocratique ", mais l'entrée de ce Territoire naissant dans l'ère de la modernité. Elaboré " sur mesure " par le choix limité que présentait la structure wallisienne et futunienne, le statut de 1961 calque les nouvelles institutions sur les bases de la hiérarchie traditionnelle wallisienne et futuniennc préexistante. Le territoire va très rapidement devenir l'arène des rapports de forces entre la coutume représentée par la chefferie traditionnelle fortement imprégnée de la religion et la modernité incarnée par les représentants de l'Etat. Mais pour Wallis et Futuna, les " oubliés " de la République, l'autonomie n'est pas à l'ordre du jour à la Rue Oudinot, alors que l'obsolescence du statut de TOM commence déjà à se faire ressentir à l'Assemblée territoriale. La France a rarement laissé autant de place à la coutume qu'elle ne l'a fait pour Wallis et Futuna, les derniers archipels à devenir un TOM et les derniers royaumes de la République française.

01/2011

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Sciences politiques

Le nouvel impérialisme

Les guerres d'Afghanistan et d'Irak ont obligé la gauche mondiale à élaborer de nouvelles manières d'analyser et de combattre l'impérialisme. Mais David Harvey montre dans ce livre que, outre cette dimension spectaculaire et violente, qui laisse à penser que la main invisible du marché a plus que jamais besoin d'un gant de fer, l'impérialisme procède de logiques qui déterminent aussi notre quotidien de manière plus diffuse. Ce que l'auteur appelle l'" accumulation par dépossession " consiste en une répétition nécessaire du processus d'accumulation primitive jadis observé par Marx : le capitalisme financier entraîne en effet la privatisation accélérée des biens communs (terres, forêts, eau, savoirs traditionnels...) et des services publics (énergie, logements, transports, santé...). David Harvey montre qu'en réalité l'impérialisme capitaliste procède de deux logiques, l'une économique, l'autre politique, qui s'articulent et s'affrontent pour développer des stratégies de domination dans le temps et dans l'espace. Quelles sont les relations entre les dépenses astronomiques du Pentagone et le déclin économique relatif des Etats-Unis ? Washington fait-il reposer de plus en plus son hégémonie mondiale sur le facteur militaire ? Comment l'Amérique compte-t-elle résister à la montée en puissance de l'Asie de l'Est et du Sud-Est ? L'occupation de l'Irak marque-t-elle une première étape de ce conflit planétaire ?.. Pour répondre à ces questions, l'auteur combine de façon originale une triple approche théorique, historique et conjoncturelle. II explique ainsi comment l'impérialisme reconfigure en permanence les liens entre expansion économique et domination territoriale ; il le situe dans la longue durée et le montre à l'oeuvre, sous nos yeux, en ce début du XXIe siècle.

10/2010

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Sociologie

De Bamako à Accra. Mobilités urbaines et ancrages locaux en Afrique de l'ouest

La montée en force du fait métropolitain marque l'Afrique de l'Ouest de manière spectaculaire. L'ouvrage offre un recul de plus de deux décennies sur la transition urbaine, territoriale et sociale, à l'oeuvre à Bamako et Accra. Celle-ci s'organise tant par le bas que par le haut des sociétés malienne et ghanéenne, en articulant des jeux de grands acteurs et des pratiques ordinaires d'accès au logement et d'inscription dans les espaces politiques locaux. La logique de projets des bailleurs de fonds et la mobilisation d'épargnes migratoires internationales exercent leurs influences. Mais elles composent avec les héritages séculaires qui différencient les expériences urbaines des Afriques francophone et anglophone, côtière et intérieure. De tels défis imposent une approche fine des effets de lieux et de composition interne des villes. Ce livre en mène le plaidoyer en illustrant leur hétérogénéité et leur conflictualité intimes. Il offre une grille de lecture de mouvements résidentiels accrus et d'attachements fonciers et territoriaux plus que jamais sélectifs, mais aussi décisifs pour le renouvellement du vivre ensemble. L'effort de contextualisation qui est mené au sein des agglomérations sert leur comparaison dans l'espace ouest-africain. Il souligne les limites politiques et les risques d'instrumentalisation dont fait l'objet la catégorie " du local ", lorsque les communautés citadines sont enjointes à se mobiliser contre la pauvreté ou à participer aux dispositifs de bonne gouvernance. La perspective métropolitaine montre alors les enjeux d'un rapport à la ville à la fois plus fluide et plus fragmentaire. Le mouvement des uns s'y comprend en rapport avec la stabilité ou l'assignation des autres. Pour poursuivre sur cet espace social, il importe de reconnaître que la tension de la mobilité et de l'ancrage est constitutive de la modernité des capitales africaines et des compromis qu'elle engage avec leur passé.

02/2011

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Histoire de France

Charles le Téméraire

Charles de Bourgogne a été vaincu et tué, et son grand dessein s'est effondré avec lui. Mais la tâche qu'il s'était assignée était démesurée et il fut bien, en s'y attaquant, téméraire. L'idée de construire entre France et Empire un État d'un nouveau type, souverain et indépendant, ayant pour assise territoriale un nouveau royaume constitué de toutes pièces, était d'une telle nouveauté qu'elle ne pouvait que heurter les traditions et les conservatismes. Le roi de France ne pouvait l'accepter, occupé qu'il était à établir son autorité sur les princes et à les mettre au pas, attendant d'eux, au-delà de la loyauté vassalique, une obéissance de sujets. À ses yeux, le duc de Bourgogne était le vassal félon qui s'était soustrait à l'hommage et aux obligations en découlant. En même temps, chaque fois que Charles s'est consacré à l'Empire en tournant le dos à la France, il a pris un risque. Il a cru pouvoir s'y implanter profondément, a pu songer y acquérir la couronne de roi des Romains le destinant à la dignité impériale, mais il s'est mépris sur la situation. Les obstacles à son grand dessein étaient immenses. Son comportement ne fut pas de nature à les amoindrir. Il a cru à la guerre comme moyen politique et, surtout, il a cru à la bataille comme moyen de décision. Ce prince cultivé, musicien, amateur des auteurs antiques et homme de goût en matière d'art se montra impitoyable et brutal jusqu'à la férocité. Appliquant sa propre conception, qu'il valait mieux être redouté que dédaigné, il s'est ingénié à répandre la terreur. Mais, à trop vouloir être redouté, on se rend détestable.

04/2004

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Histoire de France

Le temps de la Guerre de Cent Ans 1328-1453

La France des XIVe et XVe siècles est une France marquée par la tragédie : famines, pestes, révoltes populaires, conflits civils et militaires... C'est le siècle de la "Guerre de Cent Ans". Cette guerre connut plusieurs phases, entrecoupées d'accalmies et de trêves. La durée du conflit, les souffrances de ceux qui l'ont provoqué ou en ont pâti, interdisent cependant de le réduire à l'écume des jours, de le résumer à l'apparence des événements dramatiques : c'est la raison du titre de cet ouvrage. Car ce livre s'attache moins à la narration circonstanciée des misères et malheurs de ces guerres sans fin, qu'à les comprendre, afin de restituer l'ordre qui se cache derrière le désordre et le chaos des apparences. L'"automne du Moyen Age" est marqué par l'affirmation de l'Etat monarchique, une construction territoriale unifiée par la soumission à la souveraineté du roi. La conscience d'une identité "nationale", incarnée par Jeanne d'Arc, s'est forgée dans la douleur et l'épouvantement d'un siècle de fer, alors que Charles VII (1422-1461) n'est plus un prince féodal mais un véritable chef d'Etat. Boris Bove renverse quelques idées reçues à propos de "la crise" des XIVe et XVe siècles : il invite à se méfier des chroniqueurs, trop enclins à détecter les signes annonciateurs de l'Apocalypse et du Jugement dernier, souvent portés à l'amplification des "malheurs du temps" pour mieux en rendre responsable le parti adverse, ennemi de toute "réforme". Le temps de la guerre de Cent Ans n'est pas celui d'une décadence globale mais une période tourmentée et féconde, comme en témoigne l'éclat des arts, des lettres et de la vie de cour et qui parvient, malgré tout, à renaître et à édifier les fondements d'un monde nouveau.

10/2014

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Histoire internationale

Histoire du Cameroun au XXe siècle

L'histoire politique du Cameroun au XXe siècle, comme celle de beaucoup de pays d'Afrique noire sur la même période, est assimilable, au regard des faits, à une longue et laborieuse quête de libération. Cette quête démarre après la Conférence de Berlin et la mise en oeuvre effective des processus européens de colonisation territoriale du continent africain, et d'asservissement de ses populations. Durant la période coloniale, qui démarre ainsi après 1884, les populations du Cameroun, comme la plupart des populations africaines, sont, par la contrainte, dépouillées de leurs droits politiques, économiques et sociaux. Ces injustices sont progressivement corrigées sous la pression des populations du Cameroun et de la communauté internationale naissante. L'indépendance nationale consacre la libération politique du Cameroun de la tutelle des Nations Unies. Mais la période postcoloniale n'est cependant pas l'âge d'or des libertés politiques et de la démocratie au Cameroun. Bien au contraire ! Le pluralisme politique et la démocratisation deviennent, après la levée de la tutelle des Nations Unies, les exigences les plus emblématiques du combat politique d'une partie non négligeable de l'élite camerounaise, au point de leur apparaître comme consubstantiels de l'émancipation coloniale. L'objet de ce livre est, entre autres, de rendre exhaustivement compte de la longue quête et de la conquête laborieuse des droits politiques, économiques et sociaux des Camerounais au XXe siècle. La première partie du livre est consacrée à la période coloniale. La deuxième partie rend compte de la gouvernance politique durant les années de la présidence Ahmadou Ahidjo, le premier président de la République du Cameroun. La troisième et dernière partie du livre analyse la présidence Paul Biya, le deuxième président de la République du Cameroun.

11/2016

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Ethnologie

Capitaine Emile Coquibus. Journaux d'Afrique (1901-1910)

Comme pour de nombreux militaires, le départ du capitaine Emile Coquibus (1874-1915) aux colonies déclenche son goût pour l'écriture et la photographie, agréments participant à la réalisation d'un journal de bord tenu tout au long de ses campagnes en Guinée et au Haut-Sénégal et Niger entre 1901 et 1910. En 1898, les modestes troupes du capitaine Gouraud capturent le dernier grand chef africain Samory Touré et achèvent la conquête de l'Afrique de l'Ouest. Toutefois, plusieurs colonnes militaires sont encore engagées afin de consolider l'emprise territoriale française sur la boucle du fleuve Niger. Les campagnes d'Emile Coquibus s'inscrivent dans ce contexte de pacification et d'administration de ces contrées fraîchement conquises. Chargé successivement de commander différents postes et cercles, il devient l'une des chevilles ouvrières du pouvoir colonial mis en place. Rendre la justice, réaliser des missions de reconnaissances topographiques, développer l'économie (agriculture et commerce), s'occuper du recensement et prélever les impôts, conduire le recrutement et la formation des troupes autochtones, telles sont les nombreuses fonctions dévolues au capitaine Coquibus, à la charnière entre administrateur et chef de brousse. Son témoignage et ses photographies constituent une source inédite et traduisent le séisme des bouleversements culturels et sensoriels vécus par cet officier de la "Coloniale" : le vertige de la découverte d'un continent et de ses peuples, l'âpre réalité des missions de terrain, voire la désillusion, à rebours de l'imaginaire exotique et civilisateur vanté par la propagande métropolitaine. Mêlant journal intime, récit d'aventures et critique de l'appareil administratif civil et militaire colonial, les carnets de voyage du capitaine Coquibus dressent un portrait haut en couleur de l'Afrique et de ses habitants au début du XXe siècle.

09/2015

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Stratégie d'entreprise

Fonder une industrie contributive et résiliente. Une aventure humaine entre mondialisation et territoire

Fonder une industrie contributive et résiliente Ce livre "extra-ordinaire" est à la fois une histoire de la mondialisation industrielle, un manuel d'organisation de la production dans l'entreprise étendue, un guide pour la mise en place d'un Lean management authentique et un plaidoyer pour une industrie du futur collaborative et responsable. A travers les aventures du site industriel de Toshiba TEC à Dieppe pendant plus de 30 ans, depuis les débuts de la mondialisation "positive" jusqu'à l'irruption de la Covid-19, ce récit retrace les transformations successives d'une entreprise, tantôt voulues, tantôt subies, pour développer en permanence de nouvelles opportunités et assurer son avenir. Entre vicissitudes et rebondissements, entre ténacité et imagination, entre Chine et Normandie, le grand voyage décrit par l'auteur s'appuie sur l'implication constante des salariés, la recherche permanente de valeur pour les clients, la coopération entre entreprises complémentaires et la capacité à renverser souvent les paradigmes dominants. L'attachement réciproque de l'entreprise tant vis-à-vis de ses salariés que de son territoire d'accueil illustre ce que pourraient être les fondements d'une industrie plus résiliente et contributive aux besoins de la société. Avec style et panache, ce livre donne des clés aux dirigeants et managers de l'industrie, aux décideurs de l'écosystème industriel et aux élus, pour penser une industrie du futur en phase avec les attentes citoyennes. Il vise également à montrer aux étudiants et enseignants que l'industrie est un univers attractif et en perpétuel mouvement. Alain Varna, ingénieur ENSAM, est président-directeur général de l'entité industrielle de Toshiba TEC Europe. Il a présidé de 2013 à 2020 la filière Logistique Seine Normandie, puis l'UIMM territoriale Rouen Dieppe.

03/2021

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Egypte

Frontières et marges occidentales de l’Égypte de l’Antiquité au Moyen Âge. Actes du colloque international, Le Caire, 2-3 décembre 2017

Y eut-il, aux différentes époques de l'histoire égyptienne, une frontière occidentale - politique, culturelle... - clairement définie ? Comment les limites ouest du territoire égyptien étaient-elles perçues et vécues par le pouvoir central comme par les populations locales ? Y eut-il, aux différentes époques de l'histoire égyptienne, une frontière occidentale - politique, culturelle... - clairement définie ? Comment les limites ouest du territoire égyptien étaient-elles perçues et vécues par le pouvoir central comme par les populations locales ? Dans cette optique, les actes du colloque du Caire, qui regroupent 18 articles, explorent les marges occidentales de l'Egypte selon quatre axes : définition, conception, représentation ; occupation, contrôle, administration ; économie ; populations, réseaux, religion. Ils permettent d'esquisser le portrait d'une région-clé de l'Egypte de l'Antiquité au Moyen Age. Une fois passée la phase de fixation territoriale de l'Etat égyptien, la faible densité de population dans le Delta occidental et l'absence de menace réelle n'ont guère incité à définir et défendre une véritable limite occidentale. L'arrivée de nouveaux groupes de populations libyennes aux portes de l'Egypte à l'époque ramesside représente un tournant. L'émergence de la dynastie saïte place la région dans une dynamique nouvelle - celle d'une frontière avec le monde grec et d'un front pionnier - qui préfigure la mise en valeur de ces territoires sous les Ptolémées. A l'époque impériale, l'Egypte est englobée dans un empire qui s'étend largement plus à l'ouest et dont le centre de décision est extérieur, ce qui modifie le statut des marges ouest, mais les incursions nomades dans la Grande Oasis à la fin de la période montrent que la question de la frontière demeure un enjeu. Enjeu qui perdure après la conquête arabe alors que l'Egypte est de nouveau intégrée à un immense empire.

03/2023

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Histoire des Etats-Unis (1776

L'humour chez JFK - Une arme politique

Bien qu'il soit mort depuis soixante ans maintenant, l'énigme Kennedy demeure, tant la discordance entre l'image lumineuse montrée au grand public et celle d'une réalité beaucoup plus sombre fascine encore aujourd'hui. John F. Kennedy continue d'attirer de ce fait des réactions juxtaposées à la fois d'amour et de haine, d'incarner un idéal à poursuivre ou une forfaiture à condamner, un exemple sur lequel s'appuyer ou dont il conviendrait de se détourner. De façon plus générale, au-delà de ses indéniables talents, pourquoi et comment un homme dont on connaît aujourd'hui très largement les insuffisances, a-t-il pu si durablement imprimer une image appelant nostalgie et regret ? C'est sans aucun doute sur sa personnalité profonde qu'il convient de se pencher ici pour identifier les ressources qu'il est allé puiser au fond de lui-même et qui l'ont autorisé, tout au long de sa vie, à se surpasser avec le succès que l'on sait. Son humour, composante essentielle de son charme, peut à cet égard, constituer la clé qui lui a permis, d'abord de se protéger pendant une enfance douloureuse, et plus tard de se construire un personnage public hors du commun, et ce, en transformant sa capacité à rire et à faire rire, en arme politique de séduction et d'exercice du pouvoir. Diplômé en Droit public et en Etudes politiques, ayant occupé des postes auprès d'élus et dans la haute fonction publique territoriale, en particulier comme Directeur Général des Services d'un Conseil départemental, Christophe Maillot est passionné par les rouages et les mécanismes de la démocratie américaine. Il signe ici son premier ouvrage, et en prépare un second sur un autre Président américain du XXe siècle.

02/2023

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Histoire internationale

Le territoire chinois

Le territoire chinois abrite des entités très variées et accueille des modes de développement différents voire opposés. Néanmoins, la Chine semble en mesure d'assurer la pérennité d'une unité profonde, qui la différencie des autres nations. L'Etat chinois contemporain se propose même d'étendre son territoire par la réintégration de diverses communautés (comme cela a déjà été fait pour Hong-Kong), qu'il considère comme relevant de son imperium traditionnel. Au-delà même, l'Etat chinois tend à reconstituer une vaste aire politico-culturelle traditionnellement sinisée en association avec l'ensemble des pays de sa périphérie. La première partie est consacrée à la primauté accordée par la Chine à l'élimination des diverses atteintes subies par son territoire traditionnel et qu'elle n'a jamais acceptées. La République Populaire apparaît avant tout comme l'instrument de reconstitution de la " Grande Chine ". L'étude des différents contentieux territoriaux montre que la priorité absolue est de retrouver la grandeur perdue d'un territoire réunifié. La seconde partie démontre que la Chine cherche aussi à refonder l'ensemble de la zone d'influence du vieil Empire. La politique territoriale de la République Populaire de Chine pose des questions générales d'envergure : celle des rapports de l'universel et du particulier dans le domaine du droit ; celle de la possibilité (ou de l'impossibilité) d'une régulation juridique entre Chinois et non-Chinois. L'ouverture spectaculaire du marché chinois, la création de zones économiques spéciales ne peuvent faire illusion : le monde perçu à la toise chinoise reste a-juridique. La Chine, redevenue grande puissance, sera peut-être en mesure de mettre en cause les rapports juridiques qui lui restent étrangers, pour imposer son mode de régulation aux rites, tout au moins dans sa zone d'influence.

11/1998

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Droit pénal

Questions contemporaines sur la territorialité du droit pénal. XXIIIèmes journées d'étude de l'Institut de Sciences Criminelles de Poitiers

L'Etat moderne et, donc, le droit pénal se sont construits sur une grande solidarité entre notions voisines telles que souveraineté/légalité/territorialité, d'une part, compétences normative/juridictionnelle/exécutive, d'autre part. Mais les relations entre ces différents concepts juridiques sont l'objet de discussions au moins depuis le milieu du XXème siècle. Les XXIIIème journées d'étude de l'Institut de sciences criminelles de Poitiers ont voulu s'inscrire dans cette perspective en choisissant de questionner, au début du XXIème siècle, le concept de territorialité du droit pénal. Suivant une approche classique, qualifiée d'étude du domaine d'application de la loi pénale dans l'espace - la loi pénale étant par hypothèse nationale et l'espace délimité par des frontières étatiques -, l'objectif de ces journées d'études a d'abord été de renouveler certains aspects de problématiques connues. Par exemple : en quoi la compétence territoriale est-elle encore primordiale, de principe, les autres - personnelle et réelle - n'ayant que le statut de compétences d'exception avec toutes les conséquences à en déduire du point de vue de leur régime ? Pourquoi et jusqu'où les compétences législative et judiciaire doivent-elles être pensées et mises en oeuvre comme solidaires ? Selon quel critère rattacher l'infraction au territoire ? Mais l'objectif a été également d'élargir la recherche dans une approche plus ouverte de l'exercice de la compétence pénale dans l'espace, la compétence pénale pouvant être plus ou moins déconnectée d'un droit étatique et les frontières nationales paraissant parfois inopérantes. Qu'elles soient anciennes, renouvelées ou plus spécifiquement contemporaines, toutes ces questions ont pour point commun de mettre à l'épreuve la territorialité comme point d'ancrage de droits pénaux étatiques. Et c'est cette mise à l'épreuve qui a été étudiée lors de ces journées d'étude.

01/2024

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Histoire de France

L'or et le sang. Les buts de guerre économiques de la Première Guerre mondiale

Désordres monétaires, politiques nationales de l'industrie et de l'énergie, regroupements économiques, questions douanières... Les hommes qui ont mené la Première Guerre mondiale ont découvert ces problèmes, et les solutions qu'ils ont tenté de leur apporter ont façonné le XXe siècle. L'économie d'aujourd'hui plonge ses racines dans leur action. En effet, le conflit a été aussi une guerre économique. Non seulement pendant les hostilités proprement dites, par la lutte industrielle et le blocus, mais aussi en vue de l'après-guerre, par la mise au point de véritables buts de guerre économiques, lesquels tracent dans chaque camp un avenir bien défini. Pour les Français, les Britanniques et les Américains, démocratie politique et libéralisme économique vont de pair. Pour l'Allemagne et ses alliés, la priorité, tout au moins au début, est la construction en Europe centrale (le Mitteleuropa) d'un bastion qui serait en même temps le conservatoire d'une expérience originale à mi-chemin entre l'Ancien Régime et les temps nouveaux. La victoire des Alliés sera la victoire du libéralisme. Le libéralisme prévaut aussi en Allemagne même, et pas simplement sous le choc de la défaite : les milieux dirigeants s'aperçoivent progressivement que leurs véritables besoins et aspirations sont finalement mieux pris en compte par le libéralisme que par l'ordre voulu par Bismarck. Contrairement aux idées reçues, le traité de Versailles n'est pas seulement une paix politique et territoriale, mais comporte un projet industriel et commercial. Celui-ci résume les buts de guerre économiques des Alliés et les fait triompher. Georges-Henri Soutou, né en 1943, agrégé d'histoire, docteur d'Etat, est professeur d'histoire contemporaine à l'université de Paris-IV-Sorbonne. Il est spécialiste des relations internationales au XXe siècle, et particulièrement de leurs aspects économiques et stratégiques.

12/1989

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Fonction publique

Droits et obligations dans la fonction publique. Edition 2022-2023

Le calendrier de la réforme de la fonction publique est en marche : déjà quatre ordonnances et plus d'une vingtaine de décrets parus entre 2020 et 2021. Un travailleur sur cinq est employé de la fonction publique de l'Etat, territoriale, hospitalière, militaire et bénéficiaire de contrats aidés. Entre 2005 et 2019, le nombre de contractuels a augmenté pour atteindre un cinquième des effectifs. Chacune de ces catégories : fonctionnaires, contractuels, militaires et agents, relevant des autres catégories et statuts, se trouve soumise à au moins un régime juridique distinct. La relation de travail entre l'agent public et l'administration est autonome par rapport au code du travail, bien que de nombreux renvois à ce dernier mettent à mal la supposée étanchéité entre les deux branches. Envisagé depuis 1996, le code la fonction publique n'a pas encore vu le jour pour apporter simplicité et clarté attendues. Cet exposé des enjeux auxquels est confrontée la pratique du droit de la fonction publique tente d'identifier des solutions à l'instabilité, la complexité, le défaut de lisibilité et d'intelligibilité de la matière, à la confluence des revendications du travailleur et des exigences de l'employeur, en dépit de son caractère essentiellement statutaire. Il offre un panorama, réfléchi, du contentieux de la fonction publique permettant la construction d'un argumentaire pour dénouer l'ensemble des situations conflictuelles. Le praticien explorera l'ampleur des implications générées par la mise en oeuvre d'une règle de droit propreà l'activité professionnelle et découvrira de nombreuses pistes en vue de la résolution de contentieux. L'auteur, François-Xavier Fort, maître de conférences en droit public à l'Université de Montpellier, est co-directeur du Cream (EA 2038).

08/2022

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Spécialités médicales

Pathologies rétiniennes. 100 études cliniques

Depuis quinze ans la prise en charge des maladies de la macula s'est transformée avec en particulier l'apparition de traitements anti-angiogéniques par la voie intravitréenne. Devant l'importance des enjeux en termes de santé du patient de coûts pour la collectivité et de charge de travail pour les ophtalmologistes une tendance à la rationalisation est observée avec l'apparition d'une médecine basée sur l'évidence. Dans ce contexte de nombreuses études incluant aujourd'hui des milliers de patients ont été réalisées. Face à ce foisonnement d'information l'ophtalmologiste se retrouve rapidement "dépassé" . Cet ouvrage fait la synthèse et l'analyse de 104 études publiées et validées présentées selon un même schéma de rédaction : molécules étudiées objectifs de l'étude schéma thérapeutique résultats et une courte bibliographie. Cette présentation est reprise pour chaque pathologie : DMLA diabète occlusions veineuses... Pour chaque étude un "expert" commente l'apport à la pratique clinique. Il s'agit d'un outil de synthèse qui permet l'accès rapide et didactique à la médecine basée sur l'évidence avec pour chaque pathologie : - l'accès rapide à l'information afin d'appréhender dans sa globalité le rationnel de traitement de la maladie et d'informer de façon précise le patient (gain d'acuité visuelle nombre d'injections comparaison entre traitements...) ; - l'accès à un corpus de connaissance antérieur à la date de formation des nouveaux praticiens ; - le développement de l'esprit critique en s'appuyant sur l'avis des experts qui atteste de la neutralité du propos ; - la mise à disposition pour les praticiens confirmés d'un thesaurus et du détail des études avec les références bibliographiques (gain de temps dans leur recherche).

10/2019

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Droit

Le ministère public et le couple conjugal

La vie conjugale est l'aspect le plus intime de la vie privée. Pourtant, le droit ménage un certain ordre public conjugal, que le ministère public a la charge de défendre. Quels enjeux conjugaux le droit positif considère-t-il comme suffisamment importants pour autoriser la réaction du parquet ? Le ministère public exerce-t-il pleinement les prérogatives que la loi lui accorde ? Pour y répondre, il est nécessaire de distinguer deux moments de l'existence du couple. Au moment où le couple conjugal se constitue, les intérêts privés de ceux qui le composent et les intérêts publics de la collectivité sont mis en balance. Dès lors, en sa qualité de gardien de l'ordre public, le ministère public tient un rôle prépondérant. Face à la désaffection de la famille pour ces questions, et en dépit de l'individualisme avec lequel la conjugalité est aujourd'hui abordée, les pouvoirs du parquet ne cessent ici de s'accroître (partie 1). Par la suite, une fois le couple reconnu, la vie conjugale est moins propice à la confrontation de ces intérêts. Pourtant le droit, aussi bien civil que pénal, conserve une fonction didactique, dont émerge une certaine conception de la vie de couple à travers l'ordre public conjugal. Le ministère public ne contribue cependant ni à son élaboration, ni à sa promotion. Même lorsqu'il est question de la protection des intérêts de l'individu au sein du couple, le parquet reste autant que possible en retrait, sauf face à une infraction pénale (partie 2). Ces réponses dessinent ainsi les contours actuels des enjeux conjugaux que le législateur n'a pas encore abandonnés au couple, et ceux à propos desquels il redouble de vigilence.

04/2012

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Littérature française

A son image

Par une soirée d'août, Antonia, flânant sur le port de Calvi après un samedi passé à immortaliser les festivités d'un mariage sous l'objectif de son appareil photo, croise un groupe de légionnaires parmi lesquels elle reconnaît Dragan, jadis rencontré pendant la guerre en ex-Yougoslavie. Après des heures d'ardente conversation, la jeune femme, bien qu'épuisée, décide de rejoindre le sud de Pile, où elle réside. Une embardée précipice sa voiture dans un ravin : elle est tuée sur le coup. L'office funèbre de la défunte sera célébré par un prêtre qui n'est autre que son onde et parrain, lequel, pour faire rempart à son infinie tristesse, s'est promis de s'en tenir strictement aux règles édictées par la liturgie. Mais, dans la fournaise de la petite église, les images déferlent de toutes les mémoires, reconstituant la trajectoire de l'adolescente qui s'est rêvée en photographe, de la jeune fille qui, au milieu des années 1980, s'est jetée dans les bras d'un trop séduisant militant nationaliste avant de se résoudre à travailler pour un quotidien local où le "reportage photographique" ne semblait obéir à d'autres fins que celles de perpétuer une collectivité insulaire mise à mal par les luttes sanglantes entre dans nationalistes. C'est lasse de cette vie qui Antonia, succombant à la tentation de s'inventer une vocation, décide, en 1991, de partir pour l'ex-Yougoslavie, attirée, comme tant d'autres avant elle, dans le champ magnétique de la guerre, cet irreprésentable. De l'échec de l'individu à l'examen douloureux des apories de toute représentation, Jérôme Ferrari explore, avec ce roman bouleversant d'humanité, les liens ambigus qu'entretiennent l'image, la photographie, le réel et la mort.

08/2018

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Histoire internationale

Le modèle des colonisateurs du monde. Diffusionnisme géographique et histoire eurocentrique

Lorsque nombre d'historiens européens racontent l'histoire du monde, ils ont toujours tendance à donner à l'Europe le beau role : c'est ici que sont nés l'individualité, la démocratie, la liberté, le capitalisme, et c'est ici, et nulle part ailleurs, qu'ont prospéré des sciences en continuel progrès. Certains attribuent cette supériorité à son climat tempéré, à son comportement sexuel modéré, à sa famille nucléaire, à sa religion chrétienne ou à sa mentalité rationnelle. Les "autres", Chinois, Indiens ou Africains, seraient moins bien lotis : climat défavorable, sexualité débridée, emprise de la collectivité, "despotisme oriental", poids des superstitions, mentalité traditionnelle où domine le sens pratique. Et tant les manuels scolaires que les disciplines académiques ont leur part de responsabilité dans le récit de cette distribution inégale. Histoire, géographie, mais aussi anthropologie, démographie, économie, philosophie, psychologie et sociologie sont ainsi mises au banc des accusées. De nombreux intellectuels, comme Lévy-Bruhl, Piaget ou Jung, mais surtout Max Weber, dont l'influence est aujourd'hui si grande, n'ont cessé d'alimenter les préjugés et, ce faisant, ont contribué à l'effort colonial en le justifiant théoriquement. Or, s'il peut bien exister des différences de trajectoire entre les sociétés, elles ne ressortissent ni aux techniques, ni à la cognition, ni à la culture et encore moins à la civilisation, mais relèvent de part en part de l'histoire et de la politique coloniale et remontent, pour l'essentiel, à 1492, date à partir de laquelle les métaux précieux venus d'Amérique déferlèrent sur l'Europe. Blaut relit l'histoire du monde à l'aune de cet événement en instruisant méticuleusement chacun de ces dossiers. Ce faisant, il nous fait enfin comprendre les causes véritables de l'essor européen, en mettant à distance le narcissisme culturel avec lequel nous sommes d'ordinaire si prompts à envisager l'histoire du monde. .

05/2018

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Sociologie

La société immédiate

La communication a connu deux révolutions: celle née de l'invention de l'imprimerie par Gutenberg en 1456 - qui a mis des siècles à concerner le grand public et fut longtemps au service exclusif des élites, véhiculant d'abord des connaissances et des idées -, et la révolution numérique que nous vivons aujourd'hui, foudroyante, sans contrôle, et qui est surtout un moyen de divertissement et de satisfaction rapide des désirs. Dans cet essai percutant, Pascal Josèphe nous démontre que la révolution numérique contient en germe la ruine de la notion de projet, qui suppose la médiation du temps, et lui substitue le culte de l'immédiateté. La technologie et l'économie raccourcissent en effet le délai entre l'expression des besoins ou des désirs et leur satisfaction. En résulte une discordance des temps, c'est-à-dire une désynchronisation des temps individuel et social qui fait exploser les rythmes fondant la vie en collectivité. Soumis comme nous le sommes au bombardement incessant des sollicitations externes, nous ne disposons plus des outils référentiels permettant de faire des choix: ni certitudes (religion, idéologie politique), ni lieu, ni temps pour échanger avec les autres. Et Internet? objectera-t-on. Comble du paradoxe: plus la communication généralisée est exaltée dans notre société postmoderne, moins sa fonction médiatrice est prise en compte. Nous sommes gavés d'information et affamés de sens. Comment dès lors résister aux innombrables tentations dont nous sommes l'objet? L'avènement de l'ère de l'immédiateté ne risque-t-il pas de nous ramener à des temps "anté-civilisés"? s'interroge Pascal Josèphe. "Je veux, je prends", "Je mise, je gagne", "J'ai envie, je consomme". En d'autres termes, n'est-elle pas en train de réveiller la bête qui sommeille en nous et que dix mille ans de civilisation avaient domestiquée?

01/2008

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Sciences historiques

La fin du village. Une histoire française

A l'heure du "changement" et de la "mondialisation", le "village" continue d'être présent dans la mémoire et l'imaginaire des Français. Mais le divorce entre le mythe et la réalité n'a jamais été aussi flagrant. A l'ancienne collectivité, rude, souvent, mais solidaire et qui baignait dans une culture dont la "petite" et la "grande patrie" étaient le creuset, a succédé un nouveau monde bariolé où individus, catégories sociales, réseaux et univers mentaux, parfois étrangers les uns des autres, coexistent dans un même espace dépourvu d'un avenir commun. Telle est la conclusion de l'enquête menée par Jean-Pierre Le Goff pendant plusieurs années sur les évolutions d'un bourg du Luberon depuis la Seconde Guerre mondiale. Il s'est immergé dans la vie quotidienne des habitants, a interrogé beaucoup d'entre eux, consulté des archives, recueilli les documents les plus divers. Le tableau qu'il brosse est saisissant. A rebours des clichés et d'une vision idéalisée de la Provence, les anciens du village ont le sentiment d'être les derniers représentants d'une culture en voie de disparition, face aux modes de vie des néo-ruraux et au tourisme de masse. Animation culturelle et festive, écologie et bons sentiments, pédagogie et management, spiritualités diffuses se développent sur fond de chômage et de désaffiliation. Les fractures sociales se doublent de fractures culturelles qui mettent en jeu des conceptions différentes de la vie individuelle et collective. C'est donc un microcosme du mal-être français que l'auteur décrit au plus près des réalités, en s'interrogeant sur ce qu'il est advenu de l'ancien peuple de France et sur les défis qu'un nouveau type d'individualisme pose à la vie en société.

02/2017

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Littérature française

Clitoyens, prenons en main notre vivre bien. En 5 propositions et une pincée de sel

Oui, troquez votre costume de citoyen, élimé sur tant de pavés battus, pour cet habit tout neuf de Clitoyen, citoyen, client de l'Etat, que ce livre vous propose d'ajuster aux mesures de votre Vivre Bien. Ainsi rhabillés, pour ne pas vous embarquer dans une autre utopie partisane, faites-y de suite vos premiers pas : classez par ordre de priorités décroissantes, les cinq composantes consensuelles de ce Vivre Bien : le pouvoir de subvenir à ses besoins, le pouvoir de préserver son intégrité, le pouvoir de vivre dans une nature préservée, le pouvoir de s'instruire et de s'épanouir, le pouvoir d'assurer ses interdépendances avec les autres. L'ordre des priorités que vous obtenez, est celui du projet de prospérité que vous souhaitez que la collectivité installe pour vous permettre d'y être heureux. Elaboré avec les mêmes outils, vous pouvez, enfin, le comparer avec celui des autres et, raisonnablement, en négocier les convergences indispensables pour arriver à rendre possible ce qui est nécessaire à l'avenir collectif tel que la démocratie originelle le promet. Poussés par les incertitudes et les inconforts que le monde qui vient nous impose à nouveau brutalement, il est temps de se repenser une organisation collective en rouvrant le champ des possibles au-delà des clivages stériles qui prolongent inutilement les crispations insolubles de la démocratie confisquée d'aujourd'hui. Après s‘être leurrés en se complaisant dans l'illusion de la quête du Plus au lieu de celle du Bien, il est d'une extrême nécessité de devoir résoudre les causes de nos désillusions. S'indigner n'y suffit pas, se révolter ne prévoit rien ! Voici, donc, cinq propositions et une pincée de sel pour se prendre en main.

06/2022

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Sociologie

Au coeur du masculin

De l'union du couple à sa désunion, de l'incommunication aux procédures, de la rupture à la violence, de l'amour à la haine... le pénible parcours dans le divorce/séparation et de ses conséquences sur la personne, la collectivité et l'administration. De leurs amours rompus, les hommes se sont vus chargés de tous les torts et de bien pire. L'interventionnisme judiciaire agit le plus souvent en défaveur des pères, sans mesurer les dégâts qu'il cause. Au nom d'un sublime intérêt de l'enfant, les pères ont été évincés de ce qu'ils ont de plus cher ! Comme un nid explosé, en fragments atomisés, sans protection ni contrôle de leur devenir, leur sens inné de personne humaine est touché. Nombreux sont ceux qui ont mal vécu les conséquences de la rupture avec leurs enfants. Malgré leur désarroi, ces hommes cherchent des solutions, s'expriment, dénoncent... " Au coeur du masculin " est un témoignage de souffrance des hommes qui nous baigne dans leurs états d'âme, évoqués sous différents tons de l'émotionnel, l'ironie, la révolte, l'exigence... Dans tous les cas, l'expérience de leur vécu. Il ouvre l'intime des sentiments, en même temps qu'il identifie les problématiques et portes à leurs solutions. L'ouvrage reprend un échange de correspondances entre parents vivant les difficultés de ruptures parentales. Il compose un thème relatif à l'éclatement familial et des échanges sur 21 chapitres. Il s'agit surtout d'émotions/opinions de pères dans la tourmente des divorces-ruptures-séparations avec leurs enfants dont les expressions sont fortes de constats et de recommandations. L'ouvrage, facile à lire, permet de naviguer sur les divers sujets relatifs à l'impasse judiciaire, la construction de l'enfant, l'aliénation parentale, la décision judiciaire...

12/2019

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Esotérisme

Guide de médiumnité. Contact, guérison, créativité

Toute personne désireuse de mieux vivre et d'agir pour son bien et celui de la collectivité. Car la médiumnité est intrinsèquement liée à la spiritualité, la sagesse, le respect de la Source et la certitude de l'Amour inconditionnel dont nous procédons tous. On ne peut pas être médium ou s'intéresser à la canalisation sans espérer le bien autour de soi. Etre médium, c'est être canal entre la Terre et le ciel, entre les mondes incarné et spirituel. Parce que cela implique de cultiver dans une profonde ouverture du coeur et de faire silence en soi, la médiumnité peut être considérée comme une véritable VOIE INITIATIQUE. Que l'on en fasse son travail ou pas, c'est un chemin magnifique d'élargissement de son champ de conscience, de maîtrise de soi, de spiritualisation de son existence. En très peu de temps, l'apprenti médium voit sa vie se transformer. Ce livre est un manuel complet de médiumnité, théorique et pratique. Aux exercices s'ajoutent des témoignages, des méditations et de nombreux conseils pour accéder à son véritable soi et bénéficier d'un sentiment d'unité, de reliance et de sérénité. L'auteure y partage le fruit de ses recherches et de ses expériences en contact, guérison et art médiumnique. Si vous le souhaitez, vous pourrez y apprendre à communiquer avec des guides et des défunts, à canaliser de l'énergie de guérison, à écrire ou dessiner sous guidance, selon vos aspirations et vos intérêts. Dans tous les cas, ce guide vous permettra de mieux comprendre le sens des épreuves et des bienfaits que la vie réserve à chacun de nous. L'Ecole de l'infini, fondée par l'auteure, offre une formation complète de médium.

05/2021

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Aide-soignat (AS) et auxiliair

120 activités et jeux pour les 0-6 ans. CAP AEPE, AP, EJE, BAFA, 4e édition

L'animation à travers les activités et les jeux contribue à développer l'autonomie des enfants et à les intégrer à la vie collective. Elle constitue pour les professionnels de la petite enfance un des aspects fondamentaux de leur fonction. Ce guide présente une série d'activités d'éveil et de jeux originaux et adaptés aux enfants de 0 à 6 ans gardés en collectivité ou à domicile. Il est structuré en 5 grandes parties : - les jeux du nourrisson jusqu'à 8 mois ; - les jeux de l'enfant de 9 à 18 mois ; - les jeux de l'enfant de 1 an et demi à 3 ans ; - les jeux de l'enfant de 3 ans et demi à 6 ans. - l'enfant en situation de handicap léger Outre les 10 nouvelles fiches d'activités cette nouvelle édition propose 5 fiches de présentation de chaque type de handicap et les activités adaptées qui peuvent s'y prêter. Chaque partie propose un rappel théorique sur le développement de l'enfant et le type d'activités adaptées à l'âge concerné. Puis les activités (jeux moteurs activités manuelles et de relaxation jeux d'extérieur comptines chants etc.) sont présentées sous forme de fiches pratiques illustrées avec pour chacune : - l'indication de l'âge requis ; - la préparation de l'activité ; - l'accompagnement des enfants ; - des éléments d'analyse ; - une mise en situation illustrée ; - une variante ou extension du jeu. Cet ouvrage moderne constitue donc un outil incontournable et une source précieuse d'inspiration pour tous les professionnels de la petite enfance travaillant en structure d'accueil ou à domicile : éducateurs de jeunes enfants auxiliaires de puériculture titulaires du CAP Accompagnant éducatif petite enfance et du BAFA et assistantes maternelles.

10/2021

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Travail social

Chômage d'exclusion. Comment faire autrement ?

Le " chômage d'exclusion " n'est pas un conséquence inéluctable de la nature des choses... ni le résultat de mécanismes supposés immuables. C'est un choix de société qui pose un véritable problème de justice. D'une part, l'auteur réfute l'idée qu'il y a du chômage parce qu'il n'y a pas assez de travail. Le travail utile et nécessaire ne manquera jamais. Des centaines de milliers de personnes en France et des centaine de millions dans le monde ont besoin de tout et constituent des gisements de travail à faire. Ce n'est pas le travail qui manque, c'est le travail solvable. Or notre société est riche ! On peut trouver des solutions. D'autre part, l'auteur constate que le travail, symbole fondamental d'appartenance à une société et de participation à sa vie, reste plus que jamais nécéssaire à la dignité de l'homme. Enfin, il analyse et critique cette tendance de notre société à exclure tous ceux qui ne parviennent pas à se hisser au " top-niveau ". Comment faire autrement ? Tant sur le plan économique que sur le plan social, le chômage est un véritable gâchis qui prive l'économie et la vie en société de toute la valeur ajoutée que produiraient les chômeurs s'ils retrouvaient des revenus corrects et une sécurité de l'emploi. Le coût de la privation d'emploi, c'est-à-dire, les coûts directs (allocations...) les manques à gagner (cotisations perdues faute d'emploi...) et les coûts induits par la privation d'emploi (santé, pauvreté...) ces coûts assumés aujourd'hui sous forme "passive" par la collectivité deviennent "actifs" en contribuant au financement des emplois supplémentaires dont notre société a un besoin impérieux pour sa propre cohésion et son bien-être. Ce que l'expérimentation Territoires zéro chômeurs de longue durée démontre au quotidien.

11/2023