Recherche

Walter Isaacson

Extraits

ActuaLitté

Tarots

Tarot et amour. Voyage au coeur de l'intimité

La recherche d'un alter ego, cette quête existentielle de l'autre, de cette personne avec laquelle on se sent vivre et dont la douce présence nous rend meilleure, est une aventure pleine d'espérance. L'amour scintille comme la source vive d'immenses bonheurs et de joies exaltées, mais il est aussi parfois empreint de chagrins, de trahisons et de drames familiaux déchirants. Le domaine amoureux exacerbe les émotions et déchaîne toutes les passions ! Florian Parisse a procédé, dans cet ouvrage centré sur les relations affectives, à une véritable autopsie du sentiment amoureux au fil du tarot de Marseille. En effet, les arcanes majeurs recèlent une incroyable richesse iconographique dont les personnages et figures allégoriques balayent toute la palette des sentiments et dépeignent une gamme infinie d'émotions et de situations. Que vous optiez pour un tirage en binômes ou un tirage en croix classique, ce bel ouvrage sur l'amour constitue un kit d'interprétation qui vous permettra de décrypter des questions aussi hétéroclites que : M'aime-t-il vraiment ? Est-elle la femme de ma vie ? Suis-je destinée à rester célibataire ? Vais-je me marier avec lui.elle ? Mon conjoint est-il infidèle ? Notre union va-t-elle perdurer ? Quand vais-je rencontrer l'amour de ma vie ? Des enfants viendront-ils combler notre amour ? Toutes les histoires d'amour, parfois même les plus inavouables, sont dans la nature humaine.

02/2022

ActuaLitté

Littérature française

Shamane

La vie dans les forêts, selon Marc Graciano. Shamane décrit le quotidien d'une femme ayant fait le choix de vivre dans un camion, au milieu des bois. A l'instar de l'auteur ! Une femme mène dans les forêts une existence vagabonde et sans artifices, avec pour seul logis un camion aménagé qu'elle déplace au gré de ses envies. Seuls semble compter pour elle l'écoulement du temps et les échos du vivant. En prise avec la nature et le dénuement matériel, elle s'abandonne gaiement à la jouissance de ses sens et d'une pensée zen... Marc Graciano aime expliquer qu'il se perçoit plus réalisateur qu'écrivain, qu'il est surtout un facteur, façon simple et taquine d'affirmer qu'il écrit ses textes comme un artisan crée des instruments de musique. Et si son oeuvre demeure romanesque, il n'a de fait jamais caché son désir de fonder une écriture magique, capable de raviver simplement et minutieusement la texture du monde. Vivant lui-même une grande partie de l'année de façon rustique dans un camion qu'il immerge dans la nature, il nous offre avec Shamane la figure d'un étonnant alter ego, la vie d'une femme libre, pratiquant les arts martiaux et aimant le vin, faisant des expériences chamaniques et l'instant d'après jouissant d'un simple thé vert ou de son corps.

01/2023

ActuaLitté

Divers

The Big Guy and Rusty the Boy Robot

Au Japon, des scientifiques travaillant pour le compte d'une multinationale arrivent à recréer la vie en partant de quelques molécules. Problème : une créature gigantesque se forme, sorte de néo-Godzilla, détruisant tout sur son passage. Doué de parole, le monstre annonce vouloir réduire à néant l'espèce humaine. Pire encore, il transforme les humains en mini monstres tout aussi peu aimables. N'arrivant pas à bout de ce fléau, les autorités japonaises font d'abord appel à un prototype de robot, Rusty, qui impuissant, devra faire alliance avec un alter ego américain, The Big Guy ! Une seconde histoire complète le livre, écrite est dessinée par Geof Darrow, où l'on voit Big Guy se confronter à un monstre volant tandis que Rusty rappelle les consignes de sécurité aux touristes américains se prélassant sur la plage de Moonsanto. A la suite de Hard Boiled, Frank Miller et Geof Darrow ont repris du service en 1995 pour proposer une histoire à leur démesure, qui puise ses sources dans la culture pop des années 1950 et 1960 américaines et japonaises. C'est un mélange de Stan Lee et de Tezuka, d'Iron Man et d'Astro boy, de Godzilla et des films de propagande américains. C'est une déclaration d'amour à des oeuvres légendaires qui enchantèrent la jeunesse des auteurs, avec un second degré jubilatoire. Geof Darrow a reçu l'Eisner Award du meilleur dessinateur/encreur pour Big Guy and Rusty the Boy Robot en 1996.

06/2023

ActuaLitté

BD tout public

La Genèse

Crumb passe la Genèse au prisme de son art, la BD, plus précisément le comix, qui en est la forme américaine insoumise. Jamais il ne cède à la tentation de se hausser au-dessus de son médium, c'est son médium qu'il élève en y apportant toute la force, la ferveur, la liberté dont son génie est fait. Ce qui singularise sa version de la Genèse, l'affranchit de tout soupçon de blasphème ou, à l'inverse, de conversion tardive, c'est son choix d'une adaptation sans interprétation, sans discours ni "mise à distance" critique. Le texte, composé à partir de différentes traductions (Torah, King James, nouvelle traduction Alter), est donné à voir verbatim, pourrait-on dire, dans une mise en scène simple et ample, avec un souci du détail historique et du geste juste quasi cinématographique. C'est un miroir qu'il tend, dans lequel Adam et Eve, Caïn, Noé, Abraham, Isaac, Sarah et la multitude de leur descendance acquièrent, sous sa plume portée par une énergie primordiale, un visage, un poids, une vérité charnelle qui nous les rendent si familiers qu'ils redeviennent nos parents proches, les modèles sur lesquels s'est calquée toute humanité. Habité, transcendé par son sujet, Crumb produit son Magnum opus, un roman graphique sans équivalent, à la fois intime et universel, grave, beau et jubilatoire, scellant, en quelque sorte, la rencontre de Gustave Doré et Cecil B. De Mille.

11/2017

ActuaLitté

Montagne

Sculpteur de cimes

Mémoire vivante de l'époque qui vit tomber les 8000, compagnon de cordée des glus grands, Guido Magnone a gravé son nom dans le roc et la glace en même temps que Lionel Terray, Gaston Rebuffat, Maurice Herzog et quelques autres. Arrivé en France à trois ans, ouvrier dans la cartonnerie familiale, il cherche sa voie ailleurs : dans le sport et l'art. Passionné de water-polo, il se consacre un temps à la compétition et, totalement autodidacte, intègre les Beaux-Arts, major devant un certain César ! Il se lie aux " Bleausards " et, après Fontainebleau et le Saussois, reçoit la révélation de Chamonix. Il a trente ans. En 1952, la conquête du Fitz Roy, en Argentine, et la victoire sur l'ouest des Drus, réputée impossible, lui assurent une entrée fracassante dans la cour des très grands. Suivent le Makalu, la Tour de Mustagh, l'ouverture du Jannu... Mais les grandes expéditions ne se limitent pas aux grandes ascensions. Elles sont, pour ce curieux de tout, l'occasion de découvrir le monde et de s'interroger. De 1957 à 1978, il dirige le plus important organisme de loisirs français, l'UNCM, puis l'UCPA à laquelle il donne ses lettres de noblesse. Il est aussi l'artisan du développement des infrastructures sportives en montagne. De 1961 à 1965, il préside le Groupe de Haute Montagne. Aujourd'hui, il a retrouvé ses anciennes amours, la sculpture, et expose régulièrement ses œuvres.

02/2005

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

Le professeur a l'esprit mal placé

Jeux de mains, jeux de coquins... Professeur à l'université dans une paisible ville d'Allemagne, Alexander Popescu est un homme respectable d'une trentaine d'années qui se maintient en forme, apprécie sa carrière et voyage seul ; ses uniques vices consistent en quelques repas graisseux, la bière et des jeux vidéo violents. Personne n'a besoin de connaître l'autre facette de son identité : l'écrivain porno de renom. Ses romans érotiques ingénieux lui rapportent beaucoup d'argent et lui permettent de se divertir l'esprit sans risque pour sa réputation. Lorsque Christian, qu'il voit comme son protégé, arrive à Fribourg pour ses études de médecine, Alex est ravi... et terrifié à l'idée que son ami découvre son alter ego scandaleux. Car tout le temps qu'ils passent ensemble, aussi agréable soit-il, pourrait bouleverser la vie méticuleusement équilibrée du professeur : désormais, il est au bout de la corde. L'écriture ne lui suffit plus, ses coups d'un soir non plus, et ses rêves sont hantés par le jeune homme innocent dont il a juré de prendre soin. Cependant, Christian n'est plus un enfant. Agé de vingt et un ans, intelligent et terriblement séduisant, il cache lui aussi quelques petits secrets. #Secret #Ecrivain #MM #Professeur #Elève --- "Ce n'est pas tous les jours que vous rencontrez un nouvel auteur qui est aussi impressionnant. Roe Horvat est cet auteur ! " - Eli Easton

12/2020

ActuaLitté

Littérature française

L'orgue de barbarie

Un monde qui s'écroule, celui de la noblesse, à travers cette famille dont deux frères sont l'un industriel, l'autre évêque. Confrontée aux événements qui ponctuent la période allant de l'occupation, à la fin de la guerre d'Algérie, elle subit, outre les difficultés de l'industrie textile, une sorte de maléfice liée, en apparence, à la présence d'un orgue de barbarie offert à l'un des petits-enfants par un officier allemand. Le prélat et l'homme d'affaires apprécient différemment l'évolution de leurs enfants, neveux et petits-enfants, en rupture avec la stricte observance des us et coutumes de la noblesse. En dehors des différentes péripéties romanesques, cet ouvrage fort bien documenté sur le plan historique, est aussi une suite de drames, de séquences, de dialogues, sur une période encore récente de notre Histoire. Avec ce roman, son septième ouvrage, André Trabet persiste dans le style qui lui est le plus familier, celui des dialogues. Ce sont de véritables passes d'armes qui voient s'opposer un noble industriel avec son alter ego, officier allemand, pendant l'Occupation. Ce sont aussi les rapports de plus en plus difficiles entre deux générations malgré le délicat arbitrage du prélat de la famille. Avec des drames qui se succèdent, plus proches de la réalité historique que de l'imaginaire, le lecteur est en permanence tenu en haleine et désireux d'en connaître le dénouement.

02/2015

ActuaLitté

Acteurs

Romy Schneider et Claude Sautet. Les choses de notre vie

Cinquante ans après la sortie de César et Rosalie, et quarante ans après la disparition de Romy Schneider, son aura et l'affection que lui voue le public demeurent intactes, tout comme le regard de Claude Sautet, d'une justesse émouvante. Cet ouvrage est consacré à l'incroyable tandem actrice-cinéaste et aux cinq films culte qu'ils ont faits ensemble entre 1970 et 1978 : Les Choses de la vie, Max et les ferrailleurs, César et Rosalie, Mado et Une histoire simple. Lorsqu'ils se rencontrent, ni Romy Schneider ni Claude Sautet ne se doutent que chacun vient de découvrir son alter ego. Le metteur en scène a trouvé sa muse, l'actrice son pygmalion. Chacun va magnifier le talent de l'autre. "Cette rencontre, dira Sautet, nous a illuminés tous les deux". Les témoignages de proches et de collaborateurs (Philippe Sarde, Alain Sarde, Jean-Louis Livi, Isabelle Huppert, Daniel Biasini et Nathalie Baye), comme de personnalités contemporaines qui les admirent (Pedro Almodóvar, Jean Dujardin, Sandrine Kiberlain, Nicolas Mathieu et François Ozon) sont accompagnés de superbes photographies et documents personnels notamment issus des archives d'Yves Sautet. Ce livre est un hommage, une déclaration d'amour à un duo qui a bouleversé le cinéma français et ne cesse, aujourd'hui encore, de nous émerveiller. La préface est signée par Sarah Biasini, la fille de Romy Schneider, et l'avant-propos par Yves Sautet, le fils de Claude Sautet.

10/2022

ActuaLitté

Mondes fantastiques

L'Algarthian Tome 1 : Le sceptre de Gunael

Quel jeune homme hypersensible n'a jamais rêvé de trouver une famille qui l'accueille et le comprenne, un monde où chacun trouve sa juste place et où toutes les formes de vie sont respectées... ? Rêve impossible, penserez-vous... ? C'est pourtant ce qui est arrivé à Tysiaton, Tys, pour ses proches. Repéré "à la surface" par un dénicheur d'enfants "psychiques" de l'Agartha, il a découvert dans les pas de celui-ci l'existence de ce monde intra-terrestre légendaire et pourtant bien réel ; monde dans lequel il a enfin pu s'autoriser et être guidé à devenir le meilleur de lui-même, un "empathe" . Mais les temps où il vit n'invitent pas au repos, Tys est missionné pour remonter à la surface espionner le gouverneur de la province de Chucolle, un dénommé Salmadrec, personnage grossier et cupide qui, au grand effarement du jeune homme, fait un pacte avec la Grande Prêtresse Idrella que les hautes fonctions religieuses vouent normalement à la recherche du bien commun. L'équilibre des mondes intérieurs et extérieurs s'avère dès lors menacé et du jeune empathe timide et maladroit que Tys était au commencement de ses aventures, nous assistons à la transformation d'un être à la destinée prophétique que les forces de la vie amèneront à se dépasser lui-même et à faire la rencontre de son alter ego. Tys, l'Algarthian au sceptre de Gunael, est en marche...

03/2021

ActuaLitté

Littérature française

La fête, jadis

" Leurs relations avaient soulevé des tempêtes de sentiments, de doutes et de jalousies. Les protagonistes, dans leurs mouvements perpétuels et passionnés, entre coups de fil, rendez-vous, fêtes somptueuses et moments intimes passés dans une chambre d'hôtel ou chez eux, chacun avait eu sa part de chagrins et de plaisirs. Ils avaient aussi vécu, chacun, leur part du rêve. Puis, comme les corps célestes qui cessent de rayonner et deviennent invisibles, l'intensité de leur vie avait diminué progressivement pendant que leurs images s'éloignaient dans le temps en direction du passé. Le jour où leur souvenir disparaîtrait chez ceux qui les avaient connus, ils cesseraient définitivement d'exister. " Laodamas Sklavenitis étonne avec cette subtile mise en abyme d'un roman en train de s'écrire sous les yeux du lecteur. Philippe, sorte d'alter ego de l'auteur, entreprend de poursuivre la rédaction d'un mystérieux manuscrit trouvé dans sa cave. Il s'interroge sur la frontière incertaine entre la fiction et d'éventuels faits réels. Un doute le traverse. Serait-il témoin involontaire d'un délit, voire peut-être d'un crime ? Qui se cache derrière ces pages ? S'agit-il d'une pièce à conviction ? Grâce aux quelques indices dont il dispose, il se mue en enquêteur pour faire la vérité sur cette étrange affaire. Léo, Samy, Sonia et Gelman sont les protagonistes tombés dans l'oubli d'une histoire laissée inachevée qui trouve un nouveau souffle...

02/2017

ActuaLitté

Littérature française

Les auteurs célèbres ne devraient pas traverser en dehors des clous

Honoré Dourakine, vingt-six ans, est un écrivain raté. Personne ne veut de ses nouvelles en rimes libres et le jour où son premier recueil est enfin publié, il en vend trente-cinq exemplaires. Dégoûté, il se décide à intégrer la petite entreprise familiale : chez les Dourakine, on est en effet auteurs de romans de genre de père en fils. Le père, Léonard, écrit des romans à l'eau de rose, la mère, Charlotte, des thrillers sanglants, et son frère Alexandre, des romans de développement personnel. Honoré choisit la fantasy et se crée un alter ego qui, à l'instar des Daft Punk, n'apparaîtra que maquillé. Soutenu par l'enthousiasme de son éditeur, le célèbre Grégoire Gallois, le succès est fulgurant. Mais voilà que Daisy, une critique littéraire, tombe chez un bouquiniste sur son recueil de poésie ; elle écrit un article dithyrambique et tient absolument à rencontrer ce jeune auteur talentueux. Honoré, flatté mais honteux, lui cache sa deuxième carrière. Pendant qu'il tente de préserver son secret, un mystérieux tueur en série élimine un à un les grands auteurs populaires : Janine Boissard, Michel Bussi, Raphaëlle Giordano... meurent subitement. La famille Dourakine est-elle en danger ? " Je remercie Camille de m'avoir réservé la plus belle des morts... Et comme disait un petit héros blond que j'aime particulièrement, j'aurai l'air d'être mort mais ce ne sera pas vrai ! " Michel Bussi

05/2024

ActuaLitté

Sciences historiques

Voyage en terres d'espoir

" Ce voyage est une invitation à se promener sur le continent des obscurs. A partir à la recherche de celles et ceux dont le souvenir est effacé par les puissants et les dominants, qui réquisitionnent l'Histoire à leur profit. Bref, à aller à la rencontre de tous ces militant-e-s de l'égalité sans lesquels nos idéaux démocratiques et sociaux n'auraient jamais vu le jour. Or seul le Maitron, cet immense dictionnaire biographique du mouvement ouvrier et social, avec ses milliers de héros inconnus ou méconnus, donne librement accès à ces territoires oubliés, sur une longue durée qui va de 1789 à 1968. J'ai voulu donner envie d'aller y voir. Car, en nos temps obscurs d'incertitude et de doute, visiter le Maitron, c'est reprendre force et courage. Cette pérégrination propose de s'approprier cet héritage sans testament, comme une promesse que nous nous ferions à nous-mêmes. A la manière des traces qui, dans notre langue, sont aussi bien des signes d'un passé effacé que des sentiers menant à l'inconnu, l'espoir porté par les centaines de milliers de vies qui en sont la matière est un chemin inédit, qu'il nous revient d'inventer en marchant sur leurs pas. Pour cette exploration, nulle carte préétablie qui donnerait des assurances, transformant le paysage en certitude. Mais, plus essentiellement, la quête d'une hauteur qui nous élève et nous relève, en vue d'une ligne de crête où se laisse approcher, de nouveau, l'horizon d'une espérance : l'émancipation. Acte de fidélité et geste de survie, ce livre interroge dans un premier temps le sort des vaincus dans l'Histoire puis part “à sauts et à gambades” dans un voyage qui commence près des bureaux de Mediapart, à la rencontre du député Baudin, pour se terminer sur un sentier de randonnée dans les Pyrénées, en compagnie de Walter Benjamin. La solennité des cimetières pas plus que la froideur des tombeaux ne sont ici de mise. Plurielle et multiple, l'Histoire maillée d'histoires que nous raconte le Maitron est un récit sensible, celui d'une réalité à portée d'utopie, tout comme un choeur antique serait à portée de voix. " Edwy Plenel

10/2016

ActuaLitté

Histoire internationale

L'ennemi juif. La propagande nazie, 1939-1945

Élève de George Mosse et proche de Walter Laqueur, nourri des analyses de François Furet et de Thomas Nipperdey, Jeffrey Herf, historien de l’Allemagne, signe ici un ouvrage à la croisée de l’histoire des idées et du politique. Essayant de comprendre, dans la lignée de Browning et de Friedländer, comment la mise en œuvre de la Shoah s’est agencée avec le déroulement de la guerre, il étudie la « logique paranoïaque du délire nazi » pour montrer de quelle façon la construction d’une image du Juif diabolisé a nourri la course en avant vers le meurtre de masse. Alors que de nombreux ouvrages ont été consacrés à des films comme Le Juif Süss, à Mein Kampf et au déroulement des persécutions, on s’est moins intéressé à la propagande au jour le jour. La propagande antisémite distillée par la presse, découvre-t-on ici, était moins l’œuvre de Goebbels que celle de Dietrich, responsable de la presse du Reich qui, à la différence du ministre de la Propagande, était en contact quasi quotidien avec Hitler. Ce qui, dans le déchaînement des violences antijuives, oblige à réévaluer le rôle de Hitler qui est loin de se réduire aux sept discours où il parle d’extermination. Jeffrey Herf étudie donc ce que le régime nazi assénait au peuple allemand et non ce que ce dernier en pensait. Quand des historiens ont étudié « l’opinion populaire », Jeffrey Herf s’intéresse, lui, à ce qui nourrissait les sentiments des Allemands à l’égard des Juifs. S’il puise largement dans des archives et des études, l’originalité de cet ouvrage est d’explorer le corpus sous-exploité des « Mots du jour » et des « Mots de la semaine », diffusés par conférences de presse, ainsi que celui des innombrables journaux placardés dans les lieux publics de 1939 à la fin de 1943. Alors que l’extermination était largement engagée, cette propagande martelait que jamais les Allemands n’avaient été autant menacés d’extermination par les Juifs. C’est toute la logique paranoïaque de la légitimation du génocide qui se trouve ainsi éclairée.

09/2011

ActuaLitté

Indiens

Sitting Bull. Chef des Sioux hunkpapas

Seuls les Sioux qui ont connu Sitting Bull ont pu donner à Stanley Vestal les moyens de finaliser correctement, à leurs yeux, cette biographie, la biographie mère, historique et de terrain, grâce à laquelle d'autres auteurs - universitaires-de-bureau - jusqu'à nos jours, ont pu exister : le Vestal est le "livre-racine" sur Sitting Bull. Quand en 1926 Stanley Vestal rencontre de nombreux Sioux dans les réserves du Dakota, commence la gestation du premier grand livre sur les Indiens. Parmi les Lakotas avec qui il parle de son projet, Vestal retrouve les deux neveux de Sitting Bull : One Bull et White Bull dont la capacité à raconter les événements, à parler de leur oncle, contribuent de façon capitale à la réalisation de ce projet. Sitting Bull est né en 1831 au sein de la bande des Sioux hunkpapas. Dès 1865, les Américains commencent à entendre parler de lui. Après 1868 Sitting Bull émerge de plus en plus comme le leader des Indiens des Plaines que l'armée américaine aura à défier en priorité. De combats en combats, ses partis de guerre finissent par anéantir le 25 juin 1876, à Little Big Horn dans le Montana, le 7e régiment de cavalerie du général Custer. S'ensuivront la fuite au Canada puis le retour, en 1881, aux Etats-Unis où, après quelques tours de piste dans le Wild West Show de Buffalo Bill, Sitting Bull sera assassiné le 15 décembre 1890 dans la réserve de Standing Rock, Dakota du Nord, par un membre de la police indienne au service de l'armée. Quatorze jours plus tard, le 29 décembre, près de 350 Sioux, essentiellement miniconjous et hunkpapas, dont un grand nombre de femmes et d'enfants, trouvent la mort à Wounded Knee sous le feu de la soldatesque américaine qui se livre à un véritable carnage. Walter Campbell dit Stanley Vestal, 1887-1957, a grandi dans l'Oklahoma. Ses camarades d'enfance sont alors cheyennes et arapahoes. Après plusieurs années à Oxford et plusieurs autres livres sur les Indiens, il devient professeur d'expression écrite à l'université de l'Oklahoma.

02/2022

ActuaLitté

Littérature anglo-saxonne

Le magicien

Une existence hors du commun adossée à une histoire familiale extraordinaire, une oeuvre littéraire majeure couronnée par le Prix Nobel, et la traversée de toutes les tragédies politiques de la première moitié du XXème siècle - voilà comment on pourrait résumer la vie de Thomas Mann en quelques mots. La prouesse du Magicien consiste à nous faire vivre de l'intérieur - comme seul le roman peut le faire - cette vie exceptionnelle. Thomas Mann naît dans une famille de riches bourgeois hanséatiques dont il fera le portrait dans Les Buddenbrook, son premier roman qui fut aussi son premier succès. Mais le déclin de sa famille tout autant que sa quête d'un ailleurs le mène à Munich, où il épouse la riche et fascinante Katia Pringsheim. Avec et grâce à elle, il construit patiemment une oeuvre protéiforme en même temps qu'un paravent de vie confortable qui le protège de ses démons : son attirance pour les hommes. Pour ses six enfants nés entre un voyage à Venise et un séjour dans un sanatorium - qui seront transposés dans La Mort à Venise et La Montagne magique - il restera à jamais ce magicien enfermé dans son bureau qu'il est interdit de déranger. Colm Tóibín raconte avec le même bonheur la naissance de quelques chefs-d'oeuvre de la littérature européenne que l'existence d'abord agitée, puis tragique, d'une grande famille, mais il excelle surtout dans l'évocation de la vie intérieure du romancier. Sa mue de grand bourgeois conservateur en intellectuel engagé face à la montée du nazisme, puis dans la douleur de l'exil, est dépeinte avec la même intensité que sa solitude et sa difficulté à être aimé. Heinrich, Klaus et Erika Mann, Christopher Isherwood, Bruno Walter, Alma Mahler et Franklin Delano Roosevelt peuplent la vie du grand écrivain et deviennent ici autant de personnages romanesques. Colm Tóibín entretisse tous ces fils littéraires, intimes, historiques et politiques dans une grande fresque qui se confond avec l'émouvant roman d'une vie : celle d'un génie littéraire et d'un homme seul qu'on appelait le magicien. Traduit de l'anglais (Irlande) par Anna Gibson

ActuaLitté

Grec ancien - Littérature

La parole et le marbre. Aux origines de la poétique grecque

Un professeur de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, ayant accès aux rayons de la Bibliothèque de la Sorbonne, garde ce souvenir datant des années 1980 : "L'un des murs de l'étage des thèses était couvert d'un rayonnage rempli de livres reliés en bleu azur. C'étaient les thèses de l'Université de Lund. Cette surface d'un bleu azur parfait était troublée, toutefois, par un volume devenu noir et littéralement hirsute à force d'avoir été manipulé : c'était un volume que je connaissais bien, La parole et le marbre". Rédigée en français, la thèse de doctorat que Jesper Svenbro a soutenue en avril 1976 à l'Université de Lund (Suède) a connu une diffusion certaine grâce aux pratiques d'échange entre universités. Epuisée depuis longtemps, elle renaît maintenant de ses cendres. De quoi s'agit-il ? Svenbro se propose d'y dresser la généalogie du poète ou, plus précisément, de répondre à la question de savoir pourquoi les Grecs ont choisi le terme poietes pour désigner l'auteur de chants ou de "poèmes" , étant donné que ce terme signifie normalement "producteur, artisan" . Comme si les poètes grecs anticipaient la formule de Walter Benjamin, "der Autor als Produzent" . Pour mener son entreprise à bien, Svenbro procède à une enquête sur la façon dont les Grecs se sont représentés l'origine du chant ou du poème, d'abord chez Homère, où l'aède ne se considère pas comme l'auteur de son chant, qui lui vient d'une divinité. Pour le poète choral - qu'il s'appelle Simonide ou Pindare -, composant ses odes sur commande et exigeant une rémunération en récompense, il devient en revanche urgent de se poser comme leur auteur au sens juridique du terme afin de pouvoir figurer comme partie du contrat établi entre commanditaire et poète. C'est dans cette perspective que Svenbro nous invite à comprendre les métaphores artisanales de la poésie chorale comme les traces d'une situation où le poète devient l'artisan de ses compositions et, en tant que tel, digne d'une rémunération. La poésie, langage désormais savamment travaillé, n'est pas une effusion spontanée mais un objet fabriqué, une architecture, un monument - à l'instar du Trésor des Athéniens à Delphes.

06/2021

ActuaLitté

Poésie

La source de lumière

Depuis plus de trente maintenant, grâce à ses très nombreuses publications, ouvrages analytiques, articles d'art spécialisés, et principalement recueils de poèmes, Nina Živancevic nous offre la sagesse de sa pensée, dans une créativité prolixe. Ses mots sont comme des rires, des cris qui soulagent au milieu des désespoirs et des sanglots quotidiens du monde. Sa poésie sonne et raisonne, elle prend l'intensité de la parole vraie qui parle au réel. Comme si elle inventait chaque fois une nouvelle langue au rythme imprévu de la réalité. Elle écrit comme elle vit dans la force du mouvement. Impromptue, surprenante, psychédélique et surtout émouvante, sa poésie ne finit pas de nous toucher au plus profond de notre être par la sincérité et la lucidité qui inspirent cette poétesse en permanence. Stavroula Bellos. Nina Živancevic poursuit dans son nouveau recueil de poésie La source de lumière le chemin de ses receuils précédents mais avec cette fois-ci avec un souffle politique semblable à celui d'Allen Ginsberg (dont elle fut l'assistante). En sa qualité de poète transnationale, elle évoque sa vie à Paris, marquée par la réalité française concernant la situation des migrants tout en se souvenant de son passé à Belgrade et de la Yougoslavie et de ses guerres civiles. Elle nous parle aussi de New York, des Etats-Unis confrontés à la question de la gentrification, mais aussi des évènements en Syrie et en Afghanistan. Nous sommes enfin émerveillés par ses pensées sur la Grèce Antique, sur les philosophes comme Nietzsche, Freud, Hannah Arendt, etc. Biljana D. Obradovi ? . Parfois poésie dit ‘didactique', parfois poésie-essai, parfois poésie d'images, parfois poésie du quotidien, presque toujours poésie dédiée à d'autres - l'écriture comme conversation, réponse, ouverture d'un dialogue futur. Cette compilation de textes par l'auteure Nina Zivancevic reflète une vie de rencontres intellectuelles, de rencontres produites à travers la musique (Lou Reed et John Cage) et des livres (Walter Benjamin ou de Kafka). Ses poèmes nous ouvrent sa porte, nous invitent à entrer et à voir et revoir ce que les livres, la musique, la cuisine, l'art plastique et les idées d'autres artistes ont légué à la poésie contemporaine. Jennifer K Dick. Illustration de couverture : Mihailo Stanisavac

09/2021

ActuaLitté

Textes médiévaux

Yvain et Lancelot illustrés par la peinture préraphaélite

Une incarnation intense et poétique des héros mythiques de la légende arthurienne par les peintres préraphaélites. Les textes : Yvain et Lancelot : deux chevaliers qui affrontent par amour de terribles épreuves. L'un pour reconquérir le coeur de Laudine, femme de caractère, l'autre pour sauver la reine Guenièvre, tenue prisonnière. Ces deux oeuvres - Yvain ou le chevalier au lion et Lancelot ou le chevalier à la charrette - considérées parmi les premiers romans français, s'inspirent de la légende des chevaliers arthuriens et créent de fascinants personnages qui poursuivent une quête entre amour courtois et prouesses guerrières, dans le sillage poétique des troubadours. Amour, aventure, honneur chevaleresque, combats, merveilleux, magie et féerie, ces deux récits initiatiques nous plongent au coeur de la fascinante littérature médiévale. Les traductions en français moderne de Philippe Walter pour Yvain et de Daniel Poirion pour Lancelot, mettent en valeur la vivacité des dialogues et restituent brillamment un imaginaire puissamment évocateur. L'iconographie : 170 peintures préraphaélites des xix ? et xx ? siècles, poétiques et sensibles illustrent la quête des deux héros. Mouvement artistique le plus influent de l'histoire de l'art dans l'Angleterre du milieu du xix ? siècle, le préraphaélisme ouvre une porte vers le passé pour mieux réinventer le présent et l'avenir. Ces peintres - parmi lesquels Dante Gabriel Rossetti, Edward Burne-Jones, William Holman Hunt, John Everett Millais ou William Morris - revendiquent un idéal de peinture qui réenchante le monde en faisant resurgir un retour à la pureté, à la simplicité des couleurs, aux thèmes et aux compositions du Moyen Age. Ils puisent chez Chrétien de Troyes une inspiration primitive qu'ils réinventent pour proposer à leurs contemporains un canon de l'image médiévale tel que nous l'envisageons encore aujourd'hui dans notre culture visuelle. L'auteur : Chrétien de Troyes (environ 1135-1185), poète français probablement champenois, est considéré comme le fondateur de la littérature arthurienne en ancien français et le premier auteur d'une saga chevelaresque. Auteur de cinq grands romans, il compose simultanément Yvain ou le chevalier au lion et Lancelot ou le chevalier à la charrette, à la fin du xii ? siècle.

09/2023

ActuaLitté

Littérature étrangère

Anne-Bäbi Jowäger. Ses expériences de ménagère et de guérisseuse

Après les quatre romans de Jeremias Gotthelf parus à L'Age d'Homme (Uli le valet de ferme, L'argent et l'Esprit, Le miroir des paysans et Uli le fermier), ainsi que sa fascinante histoire intitulée L'araignée noire, voici l'autre chef-d'œuvre romanesque du " Tolstoï suisse " : le portrait de la guérisseuse Anne-Bäbi Jowäger, et, au travers d'elle, de tout un monde campagnard tissé de superstitions, de croyances, de rites, s'accommodant du mal mais tendant toujours vers le bien ; bref, de cette humanité brute que l'ère moderne a fait disparaître. Outre sa valeur romanesque incontestable, Anne-Bäbi Jowäger constitue bien davantage qu'une mine d'informations sur les mœurs paysannes : il s'agit en définitive d'une ample symphonie tellurique, aux mouvements si puissants que nul n'y peut rester indifférent. Paraissant dans une traduction intégrale de Raymond Lauener, ce joyau de la littérature universelle vient marquer, en 2004, les cent cinquante ans de la mort de Gotthelf. Comme l'a écrit Walter Muschg, " Anne-Bäbi n'est pas méchante, mais son despotisme bestial pèse comme un cauchemar sur les siens. Il lui manque toutes les qualités d'un être humain noble : la raison, l'amour, la sérénité de l'âme ; elle n'est pour ainsi dire que la matière première nécessaire à un être humain. D'une authentique primitivité, elle est pieuse aussi, possédée de la foi en l'efficacité de forces surnaturelles et insaisissables. Anne-Bäbi repose d'une manière si inébranlable dans cet aveuglement froid, qu'il n'y a pas moyen de l'en libérer. Quand elle commence à reconnaître les fautes que sa déraison lui a fait commettre, elle n'est pas poussée, en bonne chrétienne, à la pénitence ni à la moralisation. " Le personnage d'Anne-Bäbi n'a aucun équivalent dans la littérature européenne ; la naïveté propre à sa condition, ses connaissances exactes du peuple ou encore la justesse de son jugement sur le caractère humain sont admirables. En somme, la nature primitive que l'on décèle chez cette paysanne n'est autre qu'une dignité humaine érigée par Gotthelf en une valeur universelle.

09/2004

ActuaLitté

Sciences historiques

L'oeil de l'histoire. Tome 3, Atlas ou le gai savoir inquiet

À quiconque s’interroge sur le rôle des images dans notre connaissance de l’histoire, l’atlas Mnémosyne apparaît comme une oeuvre-phare, un véritable moment de rupture épistémologique. Composé, mais constamment démonté, remonté, par Aby Warburg entre 1924 et 1929, il ouvre un nouveau chapitre dans ce qu’on pourrait nommer, à la manière de Michel Foucault, une archéologie du savoir visuel. C’est une enquête « archéologique », en effet, qu’il aura fallu mener pour comprendre la richesse inépuisable de cet atlas d’images qui nous fait voyager de Babylone au XXe siècle, de l’Orient à l’Occident, des astra les plus lointains (constellations d’idées) aux monstra les plus proches (pulsions viscérales), des beautés de l’art aux horreurs de l’histoire. Ce livre raconte, par un montage de « gros plans » plutôt que par un récit continu, les métamorphoses d’Atlas, ce titan condamné par les dieux de l’Olympe à ployer indéfiniment sous le poids du monde, en atlas, cette forme visuelle et synoptique de connaissance dont nous comprenons mieux, aujourd’hui, depuis Gerhard Richter ou Jean-Luc Godard, l’irremplaçable fécondité. On a donc tenté de restituer la pensée visuelle propre à Mnémosyne : entre sa première planche, consacrée à l’antique divination dans les viscères, et sa dernière, hantée par la montée du fascisme et de l’antisémitisme dans l’Europe de 1929. Entre les deux, nous aurons croisé les Disparates selon Goya et les « affinités électives » selon Goethe, le « gai savoir » selon Nietzsche et l’inquiétude chantée dans les Lieder de Schubert, l’image selon Walter Benjamin et les images d’August Sander, la « crise des sciences européennes » selon Husserl et le « regard embrassant » selon Wittgenstein. Sans compter les paradoxes de l’érudition et de l’imagination chers à Jorge Luis Borges. Oeuvre considérable de voir et de savoir, le projet de Mnémosyne trouve également sa source dans une réponse d’Aby Warburg aux destructions de la Grande Guerre. Non content de recueillir les Disparates du monde visible, il s’apparente donc à un recueil de Désastres où nous trouvons, aujourd’hui encore, matière à repenser, à remonter, poétiquement et politiquement, la folie de notre histoire.

11/2011

ActuaLitté

Policiers

L'impasse

Danny Callaghan vient de passer huit ans en prison pour avoir tué Brendan Tucker dans une rixe qui a mal tourné. En liberté conditionnelle, il cherche à mener une vie tranquille et à éviter les problèmes. Mais à Dublin, est-ce possible ? Un soir, dans le pub de son ami Novak, deux types débarquent pour abattre Walter Bennett, un voyou de seconde zone. Callaghan s’interpose : il se retrouve à nouveau, malgré lui, pris dans un engrenage de violence. Car il va devoir payer pour s’être mis sans le savoir en travers des affaires de Mackendrick, un des parrains de Dublin. Il est ainsi « recruté » s’il refuse, son ex-femme subira les derniers outrages avant de mourir. Son job : voler les voitures qui serviront au plan de Mackendrick. Ce plan est en fait un baroud d’honneur. Trois semaines plus tôt, Frank Tucker, cousin de Brendan et étoile montante du crime organisé, a tué le bras droit de Mackendrick et proposé un marché : soit il quitte gentiment le business, soit toute sa famille y passe. Le vieux lion ne s’imagine pas rentier en Espagne et décide de faire front. Suivant les préceptes de L’Art de la guerre de Sun-Tzu, il fait semblant de céder pour mieux préparer sa contre-attaque. C’est ainsi que Callaghan se retrouve embarqué dans l’opération coup de poing visant à éliminer Frank Tucker et tous ses lieutenants. Lorsque le plan millimétré de Mackendrick déraille, Callaghan, pris dans un noeud de vengeances, de tueries et de trahisons, fait l’impossible pour protéger ses proches et s’en sortir vivant… Comme le conseille Sun-Tzu, Gene Kerrigan ne va pas là où on l’attend. Grâce à une construction habile et parfaitement maîtrisée, il fait bifurquer son intrigue, et sans en avoir l’air réussit un tour de force. On passe ainsi d’un roman noir « classique » (un type se trouve au mauvais endroit au mauvais moment, et doit faire face) à un thriller sur une guerre de pouvoir entre gangsters impitoyables et machiavéliques. En jouant savamment des archétypes pour mieux les dépasser, L’impasse est un roman noir qui vise juste.

10/2011

ActuaLitté

Sciences historiques

L'Hôpital Varsovie. Exil, médecine et résistance (1944-1950), avec 1 DVD

Le livre aborde un épisode surprenant et mal connu de l'aide humanitaire internationale aux réfugiés de la guerre civile espagnole au Sud de la France : la création d'un hôpital militaire à Toulouse par les guérilleros en vue de l'opération Reconquista de Espana (octobre 1944), un centre de soins situé à l'arrière du front : l'Hospital Varsovia. Avec la perspective de la victoire des Alliés et la Libération de la France, l'espoir du retour dans une Espagne démocratique semblait une réalité imminente. Malheureusement, l'opération Reconquista fut un échec et, en 1945, l'hôpital militaire se transforma en hôpital civil destiné à soigner l'ensemble des réfugiés espagnols. Les conditions de vie de cette population, après dix années de guerre, étaient précaires (malnutrition, maladies, invalidité, dispersion familiale, etc.). Dans ce contexte, l'aide humanitaire internationale, notamment des associations bénévoles nord-américaines et des exilés de la diaspora espagnole, fut décisive pour venir en aide aux réfugiés en France. Le livre montre comment cet hôpital développa, au-delà des activités de soins proprement dites, une politique qui l'inscrivit dans une voie résolument moderne. Il fut un centre de formation du personnel soignant, de recherche clinique et de campagnes sanitaires. Cette modernité venait en droite ligne de l'héritage de la République espagnole, interrompu par la victoire des troupes franquistes. "Les Anales del Hospital Varsovia" en sont le témoignage. Le livre interroge les archives policières concernant l'opération Boléro-Paprika qui aboutit à l'arrestation des médecins espagnols de l'hôpital, en 1950, dans le contexte de la guerre froide. Il aborde aussi les vicissitudes des bénévoles nord-américains, victimes du maccarthysme, pour leur participation à l'aide humanitaire envers les républicains espagnols. Cet hôpital, - Hospital Varsovia / Walter B. Cannon Memorial -, devenu en 1971 Hôpital Joseph-Ducuing, au-delà de sa mission soignante et sociale, représente une institution emblématique et un lieu de mémoire de l'exil espagnol en France. Le livre contient un DVD présentant le film "Spain in Exile", sous-titré en catalan, espagnol et français, et une copie de la revue "Anales del Hospital Varsovia", des années 1948 à 1950.

04/2013

ActuaLitté

Science-fiction

Cette histoire est pour toi

"Reproduire, directement dans le cerveau des utilisateurs, les expériences de spécialistes sous la forme de connexions neuronales permettrait de former des professionnels en peu de temps. L'exploration spatiale étant en pleine expansion, l'ITP serait une réponse à l'accroissement foudroyant des besoins en techniciens de haut niveau." A Seattle, en 2083, Samantha Walker, 34 ans, dirige la recherche de Neuro-Logical, géant de la production de circuits de nerfs artificiels. En utilisant le langage ITP (Image Transfert Protocol), elle développe une application qui devrait permettre, via un contrôleur implanté dans le cerveau de l'utilisateur et connectant les neurones biologiques aux paraneurones artificiels, de transférer instantanément des compétences, mais aussi de décrire l'ensemble de l'activité neuronale, y compris les émotions et les fonctions créatrices. Pour faciliter la commercialisation de cette nouvelle technologie, la chercheuse et son équipe ont également conçu WANNA BE, une personnalité artificielle écrite en ITP. La tâche exclusive de cette IA est d'écrire des romans afin de démontrer que l'accroissement des potentialités créatrices de l'être humain est possible. L'équipe doit également régler le problème de la "platitudation", un effet secondaire de l'interface neurones/paraneurones, qui crée un grave dysfonctionnement émotionnel chez l'utilisateur. Mais quand Samantha apprend qu'elle est atteinte d'une maladie auto-immune qui ne lui laisse que six mois à vivre, son monde bascule. Alors que NeuroLogical prépare déjà son remplacement, elle décide de consacrer ses dernières forces à résoudre la platitudation. Pour cela, elle va utiliser WANNA BE. C'est le début d'un huis-dos entre l'humaine et l'lA. Petit à petit, WANNA BE écrit une histoire pour Samantha...

11/2019

ActuaLitté

Littérature française

La nuit de San Remo

Janvier 1967, Festival de San Remo. Ce pourrait être une simple idylle entre Dalida, déjà une star, et ce ténébreux à la voix troublante quand il chante « Ciao, amore, ciao ». Sauf qu’on trouve Luigi Tenco mort d'une balle dans la tête, dans sa chambre de l'Hôtel Savoy. Un suicide d'après les enquê-teurs. Mais on n'a jamais retrouvé trace du projectile. Pour-quoi avoir ramené la dépouille de Tenco de la morgue au Savoy où les policiers l'avaient redéposé dans sa chambre et dans son propre sang "comme ils l'avaient trouvé », sur le dos, au pied de son lit ? Dalida a-t-elle assisté à la scène macabre ? Etaient-ils vraiment amants ? Ou les acteurs con-sentants d'une « picture story » orchestrée par la presse ? Pourquoi Dalida quitte-t-elle San Remo dans la nuit, au terme d'un interrogatoire sommaire ? Que craignait-elle ? Comment expliquer son absence aux obsèques de Tenco dont elle avait porté le deuil en France? Et que faisait sur les lieux son ancien mari et impresario, Lucien Morisse qui se suicidera trois ans plus tard, à Paris, avec un Walther PPK, une arme identique à celle de Tenco ? Fallait-il y voir un signe ?Des années plus tard, le narrateur interroge les lieux et les rares témoins de cette tragédie qui le renvoie à l'Italie puritaine des années soixante. Mais surtout à ses propres fan-tômes ? « Qu’est-ce que la gloire ? Sinon l’autre face de la persécution ? »Un roman-vrai. Des destins qui s'entrecroisent. Et Dalida, à contre-jour de sa légende.

02/2012

ActuaLitté

Philosophie

Les débuts de la philosophie

Plus d'un siècle après la publication des fragments et des témoignages des "Présocratiques", réunis par Hermann Diels en 1903 et complétés par Walther Kranz en 1951, ce recueil propose une présentation novatrice des débuts de la philosophie grecque. La présente édition donne à lire les textes découverts depuis, comme le papyrus de Strasbourg, contenant des fragments d'Empédocle. Surtout, elle déplace la coupure, qui n'est plus à "présocratique" mais plutôt, comme le proposait le jeune Nietzsche, à "préplatonicien", Socrate faisant ici l'objet d'un chapitre à part entière. La manière dont a été conçu l'ouvrage est sans équivalent. Il y a dans ce multi-bilingue, outre du grec et du latin, de l'arabe, du syriaque, de l'arménien, de l'hébreu : les textes sont donnés dans leur langue et traduits en français. Leur collecte est facile d'usage : pour chaque philosophe, une introduction, suivie de trois sections portant sur la personne (P), la doctrine (D) et la réception philosophique et littéraire jusqu'à la fin de l'Antiquité (R). S'y ajoutent six chapitres consacrés à des corpus, qui permettent de s'attacher à des thématiques comme les représentations collectives des sophistes ou encore la manière dont le théâtre traite les philosophes et la philosophie. Un glossaire détaillé facilite la compréhension des mots de la philosophie archaïque. Lire Les débuts de la philosophie, c'est lire en même temps de l'Orphée et de l'Hésiode, du Pindare et de l'Euripide, se plonger dans le corpus grec et dans sa transmission, dont le travail d'André Laks et de Glenn W. Most donne une nouvelle intelligence et qu'il rend accessibles à tous.

11/2016

ActuaLitté

Musique, danse

Le pianiste voyageur. Louis Moreau Gottschalk (1829 - 1869)

Pianiste virtuose et compositeur, l’Américain Louis Moreau Gottschalk (1829-1869) aimait à se définir comme un « artiste voyageur » et promena sa silhouette de dandy en des lieux reculés où un piano passait presque pour un animal fantastique. Sa célébrité mondiale ne lui a pourtant guère survécu, bien que ses œuvres fassent à l’occasion une excellente musique de film, et sa vie elle-même mériterait d’être portée à l’écran.Né à La Nouvelle-Orléans, il vint très jeune à Paris et y fut distingué pour son extraordinaire brio par Chopin et Berlioz. Ses compositions enchantèrent les salons de la capitale, où il imposa des accents exotiques et des rythmes nouveaux. Après une tournée en Suisse et en Espagne, il repartit pour l’Amérique, enchaîna les récitals et organisa des « concerts monstres » qui rassemblaient sur une même scène des centaines de musiciens et des dizaines de pianistes. Il sillonna Cuba, les Antilles et les États-Unis en pleine guerre de Sécession. Il alla ensuite chercher la gloire en Amérique du Sud, mais à l’âge de quarante ans il y rencontra prématurément la mort au Brésil, épuisé par son « métier de marchand d’enthousiasme, de sensibilité et de passion ».Les pérégrinations musicales de cet aventurier en habit de scène qui notait ses impressions dans des pocket books font de la biographie de Gottschalk un remarquable récit de voyage et une passionnante lecture estivale.D’origine franco-autrichienne, Catherine Sauvat a déjà publié chez Payot Alma Mahler (2009). Elle est aussi la biographe de Robert Walser (Le Rocher, 2002), Stefan Zweig (Folio/Biographies, 2006) et Arthur Schnitzler (Fayard, 2007).

05/2011

ActuaLitté

Gestion

Innovation, 50 success stories. Ruptures, héritages et coups de génie

LinkedIn, Carrerbuilder, Monster, Google, Wikipedia, Pages jaunes, Paypal, M-Pesa, Square, Airbnb, Booking, Amazon, Ebay, Alibaba, Blablacar, Drivy, Uber, Twitter, Yahoo, Periscope, Criteo. Voici des exemples d'innovations mythiques dans le domaine des services. L'innovation est sans frontière et passe souvent d'un secteur de service à un autre. Ce livre rassemble 50 success stories classées par domaine d'activité : la finance, l'emploi, l'information, le tourisme, la distribution, la communication, le transport, l'économie collaborative. Chacune est présentée dans son contexte historique, "de l'Antiquité au Web". Ce livre, attractif et accessible, y compris pour des non spécialistes des technologies, dévoile de nombreux exemples de ruptures avec un focus particulier sur l'ère du Web, et ses start-up qui prennent le lead sur de grands groupes. Chaque chapitre présente les acteurs emblématiques qui ont porté ces innovations, dans une rubrique "Serial Entrepreneurs" qui décrit le parcours des inventeurs. Par exemple pour le secteur du tourisme et des voyages : Charles Estienne, Théodore de Mayerne, Thomas Cook, Jay Walker, Rich Borton, Brian Chesky. Le livre est aussi illustré d'interviews de grands innovateurs, comme Brent Hoberman (Lastminute), Muhammad Yunus (Grameen Bank, Prix nobel de la Paix), Paul Foster (Indeed), Nicolas Le Douarec (CityzenCar), Marion Carrette (Ouicar), Vincent Cerf (pionnier de l'Internet). Une lecture agréable et enrichissante, pour comprendre les évolutions de l'offre de services au cours de l'Histoire et mieux maîtriser les bouleversements de nos modes de vie. Chaque entreprise, quelle que soit sa taille et son champ d'activité peut s'en inspirer pour créer un esprit de rupture et de nouveaux axes de croissance.

03/2017

ActuaLitté

Science-fiction

Déviance Tome 3

Crois en moi ! Les mots l’atteignaient jusque dans ses rêves. Que signifiaient-ils pour s’imposer à elle tels des leitmotivs qui n’en finissaient plus de dérouler leur trame inepte. Tel un mot-clef l’incitant à se reprendre en main. Le rappel d’un évènement dont elle savait qu’il existait, mais dont elle n’avait plus aucune réminiscence. Elle avait peint une scène s’y rapportant, sur une esquisse toilée mise de côté, une nuit qu’elle ne parvenait pas à dormir alors que l’expression ultime et désespérée lui hurlait de se souvenir. Parfois, même l’époque dans laquelle elle vivait se mêlait à d’autres censées n’avoir jamais été. Mais chaque fois, l’antique castel sur les berges de la Water of Leith y apparaissait. Pour une raison obscure, la vieille demeure sur son socle rocheux la fascinait. Elle n’osait plus franchir les grilles rouillées de son parc en dormance ni l’approcher plus près que le second coude de la rivière après les chutes. Ce n’était pas tant son abandon ou l’état de dégradation de ses hauts murs et dépendances qui l’intriguaient, qu’une espèce d’aura qui repoussait naturellement ceux qui s’efforçaient de l’aborder et d’enfreindre la menace implicite des ombres et de la brume qui la cernaient. Son futur était là, elle le savait. Un jour ou l’autre, il la rattraperait. Une légende courait à ce sujet, une légende qui parlait d’un vampire et de sa proie.

11/2019

ActuaLitté

Photographie

L'émoi de toi

L'Emoi de Toi est né de la rencontre d'une femme d'exception et d'un homme hors du commun dans un univers improbable. Tout pourrait séparer ces deux êtres et malgré cela, la rencontre se passe, une sorte de destinée. Elle, a besoin d'exprimer par les mots le plus profond de ses émotions et trouve une inspiration à travers l'oeil du photographe, Lui... Un soir de tristesse, voire de faiblesse dues aux enfances de corps crucifiés au nom de la psychologie du sexe, une lumière factice s'installe, agrémentée du clavier des orgueils. Des fenêtres s'ouvrent, des volets claquent lâchant des mots, des clichés, des photos, qui s'opposent et se superposent, à travers une autre dimension. S'installent des visages, des sourires et des prétentions qui tout à coup, sur un déclic s'entendent, s'apprivoisent pendant 10 mois... Un numéro qui s'affiche, une écoute, une conjugaison, un ailleurs, des pleurs et des aveux, une communion, une envie de paraître, d'être lus, regardés et entendus, un projet, un livre. Après le déclic, le clac, fermeture de la porte du train, un beau voyage pour une rencontre hors du commun. Dans un sucré amer, fait d'humour, d'histoire d'ailleurs et de sexe, renaissance des âmes et des corps. Un ouvrage, un office, au-delà du sacrifice de l'orifice et des clichés, pour accepter enfin qu'il est possible de renaitre sur le même chemin, des enfances volées et sacrifiées, main dans la sienne, le chemin de son Alter Ego...

10/2019

ActuaLitté

Policiers

Trottoirs

Romain, un SDF, arpente les rues de Paris, ressasse les souvenirs d'un bonheur passé, et rêve sur le corps d'une prostituée venue de l'Est. Un premier sans-abri, un frère donc, est assassiné, très vite suivi d'un second puis d'un troisième. La peur s'empare de la communauté des laissés pour compte. Qui peut avoir intérêt à tuer ceux qui ne possèdent rien ? Représentent-ils une menace ? Jean-Luc Manet donne ici la parole à ceux qui marchent, ces émouvants somnambules qui subissent un quotidien sans futur. Le héros de cette histoire habite la rue. Cet homme cultivé, qui fut libraire dans une ancienne vie, a depuis quelques temps le ciel pour seul toit, et peu d'amis, hormis une jeune prostituée de l'est, la tenancière des bains douche, et un flic du quartier qui lui fait l'obole de quelques restes de déjeuner. Un de ses alter-ego est assassiné. Bizarre, mais à qui manquera-t-il ? Mais bientôt, les cadavres de sans-abri se multiplient, et la mort est donnée de façon violente, comme pour frapper les esprits. Les histoires de Jean-Luc Manet se déroulent souvent dans les rues de la capitale, qu'il connait bien, une métropole occidentale où, hormis quelques ombres qu'on ne voit plus, la la population vit confortablement. Trottoirs ne déroge pas à la règle, et met en lumière des personnages complexes, héros invisibles des marges urbaines, qui révèlent l'envers du décor. Avec humanisme.

09/2015