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Naopléon Bourassa, Naopléon Bourassa

Extraits

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Sciences politiques

Oeuvres complètes. Tome 33, Ecrits et discours politiques

Avec ce volume consacré aux discours et notes de Tocqueville sous la Seconde République s'achève la publication des oeuvres politiques. Le ton est celui d'un homme plus directement engagé dans l'action politique que sous la Monarchie de Juillet. Dès le début de l'Assemblée Constituante, Tocqueville fait partie de la Commission chargée de donner des institutions à la République. La Constitution votée, le général Cavaignac, qui est alors chef de l'exécutif, veut confier à Tocqueville le rôle de médiateur français à la conférence de Bruxelles qui doit régler le statut de la haute Italie. La conférence n'aura pas lieu mais Tocqueville étudie la situation internationale et rédige des notes vivantes et lucides. Les électeurs de la Manche l'envoient à l'Assemblée Législative à la quasi-unanimité. Il devient ministre des Affaires étrangères du second ministère Barrot (juin-octobre 1849). Mais la France est impliquée plus directement dans l'établissement du pouvoir temporel de Pie IX par un corps expéditionnaire décidé avant l'arrivée de Tocqueville aux Affaires. Il échoue en voulant obtenir par compensation des promesses libérales du Pontife, qu'il ménage pourtant malgré ses sentiments intimes. A sa sortie du ministère, Tocqueville fut dangereusement malade et passa l'hiver 1850-1851 à Sorrente. Il ne reprit son activité d'homme public qu'à l'été suivant, dans un climat où le coup d'Etat devenait menaçant. Une révision de la Constitution permettant de maintenir Louis-Napoléon à la présidence paraissait la seule chance d'éviter ce coup d'Etat. Tocqueville fut rapporteur d'un tel projet. Son échec le rendit inévitable. Au 2 Décembre, il quitta la vie politique.

11/1990

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Histoire internationale

Adolf Hitler ou la vengeance de la planche à billets. Et Le document secret de l'OSS sur la personnalité d'Adolf Hitler

Si à l'époque de Napoléon, une guerre durait en général à peine quelques jours, grâce à la planche à billets utilisée à partir de 1914 par les banquiers français et allemands, la Première Guerre mondiale a duré presque 5 ans envoyant "gratuitement" des millions d'hommes dans les tombes. Et c'est précisément l'usage massif de cette fausse monnaie dès 1914 qui a créé Hitler de toutes pièces le 11 novembre, le "Destin" ou "la providence" se chargeant ensuite de le protéger, en lui permettant d'échapper grâce à "sa voix intérieure" à des balles, à des obus, à des bombes, au total à plus de 43 tentatives d'assassinat, et cela pendant 27 ans ! Mais jamais Hitler n'aurait pu prendre ne serait-ce qu'un semblant de pouvoir sans la seconde planche à billets des banquiers centraux de la République de Weimar, sans l'explosion de Wall Street, et ensuite sans l'aide de la Banque Centrale suisse . Dans ce livre, Pierre Jovanovic aborde un sujet plus tabou encore que la planche à billets grâce à un rapport unique de l'OSS (devenue CIA) jamais publié en français, sur la personnalité hors normes de celui qui allait mettre l'Europe à feu et à sang et déclencher l'Holocauste en entendant "des voix". Pour la première fois, un livre montre le rôle primordial des banquiers qui ont permis de prolonger de plusieurs années aussi bien la Première guerre que la Seconde Guerre Mondiale, juste par avidité, devenant par ce fait les plus grands criminels de guerre de tous les temps.

11/2017

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Economie

J. P. Morgan. Un capitaliste américain

Portrait d'un banquier hors pair, francophile et francophone, dont l'histoire se confond avec celle de la montée en puissance économique et politique de l'Amérique à la fin du XIX siècle. On l'a appelé le Saint Patron du capitalisme, le Napoléon de Wall Street, le "Vieux", etc., mais ce sont ses initiales, J. P. qui sont restées dans la mémoire américaine avec le nom de la banque JPMorgan. John Pierpont Morgan est considéré comme la figure tutélaire du capitalisme américain et jouit, encore aujourd'hui, d'un immense prestige dans les milieux financiers. Au milieu du XIXe siècle, l'Amérique est un pays où tout est à prendre et tout est à construire. J. P. met donc sur pied de gigantesques entreprises, les trusts, où sont mises en oeuvre les dernières inventions technologiques, que ce soit dans les chemins de fer, l'acier, l'électricité, le téléphone ou les transports maritimes. Il est le commanditaire du Titanic, dont le naufrage sera le seul échec de sa carrière. Le gouvernement fédéral fait appel à lui pour empêcher in extremis l'Amérique de faire faillite. Grand ami de la France et grand collectionneur, J. P. Morgan passe quasiment cinq mois par an en Europe, surtout à Paris où il achète des milliers d'objets d'art, ou encore à Aix-les-Bains où il prend les eaux. Personnage hors du commun, toujours en voyage, aimant les femmes et la bonne chère, passionné d'art et d'histoire avant que de finance, il a marqué son siècle en contribuant à la montée en puissance économique et politique d'une Amérique qui allait bientôt dominer le monde.

09/2016

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Histoire de France

Le monde selon De Gaulle. Le Général redécouvert...

Il y a dans le monde presque autant d'ouvrages sur Charles de Gaulle que sur Napoléon ; et pourtant, le Général reste une énigme pour la plupart de ses compatriotes. Quel meilleur moyen de le redécouvrir que de le laisser parler ? Bien sûr, comme pour la plupart des grands personnages de l'histoire contemporaine, le fl ot des paroles et des écrits du général de Gaulle est si abondant qu'un voyage accompagné s'impose. Il permet de séparer l'essentiel de l'accessoire, de replacer ses propos dans leur contexte, puis d'en commenter la pertinence et la portée. Les citations sont ordonnées par thèmes, et l'ordre chronologique dans chaque chapitre donnera au lecteur la possibilité de suivre l'évolution des réflexions gaulliennes sur plusieurs décennies. Qu'il s'agisse de son autoportrait, de ses prophéties, de l'Etat, de la France libre, de Vichy, de Churchill, de Staline, de Roosevelt, de l'Allemagne, de l'Union soviétique, de l'Angleterre, des Etats-Unis, du parti communiste, de l'Algérie, des politiciens ou de l'humour, les déclarations publiques et les confidences privées de ce personnage d'exception ménageront bien des surprises... " Le plus difficile est de rester réaliste quand on a un idéal, et de garder son idéal quand on voit les réalités. " " Savez-vous qu'au fond, je suis un timide ? " " Au début, je n'étais pas très gaulliste. Mais petit à petit, en me regardant faire, je le suis devenu... " " Il arrive souvent que les intérêts des Français, ou ce qu'ils croient tel, ne coïncident pas avec ceux de la France. "

03/2018

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Histoire de France

Churchill et la France

« Français, c'est moi, Churchill, qui vous parle. » Le lundi 21 octobre 1940, les auditeurs français de la BBC entendent pour la première fois la voix du Premier ministre qui s'adresse directement à eux, et, au surplus, dans leur langue. En revanche, ce n'est pas la première fois qu'ils entendent le nom du plus célèbre Anglais du XXe siècle. La relation entre Churchill et la France ne se résume pas aux séjours de Winston dans les luxueuses villas de la Côte d'Azur ou aux liens établis avec de Gaulle. Très tôt, en effet, Churchill a baigné dans l'histoire de France et a été initié à la langue française. C'est ensuite par ses activités politiques et militaires qu'il ne cessera d'entretenir une relation privilégiée avec la France, plus qu'avec les Français, qu'il connaît en réalité bien mal. Car la France de Churchill, c'est une histoire pleine de bruits et de fureur, c'est Jeanne d'Arc, Napoléon, c'est la solidité du poilu et la Première Guerre mondiale, c'est Clemenceau et la force de la volonté et du verbe. Parfois admiratif du génie français, parfois exaspéré par les « frogs » – « Les Français sont vraiment une nation méprisable », dit-il au moment de l'affaire Dreyfus –, l'hexagone aura toujours une place particulière dans la vie et l'imaginaire du Britannique. Et si, déclare-t-il un jour, « le Tout-Puissant dans son infinie sagesse, n'a pas jugé bon de créer les Français à l'image des Anglais », il sait bien que, sans cette France turbulente et imprévisible, il n'aurait sans doute pas connu un tel destin.

01/2017

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Histoire internationale

Histoire de Skanderbeg. Héros de l'Europe chrétienne

On fait traditionnellement remonter les Temps modernes à l'année 1453. Celle-ci date la prise de Constantinople par les Turcs, la découverte de l'imprimerie, et, en occident, la victoire française de Castillon. Gutenberg se connaît donc un héroïque contemporain en la personne de Skanderbeg (1403-1468), qui arrête les Turcs à l'Adriatique. L'un et l'autre annoncent cette Europe que nous appelons baroque. Elle durera jusqu'en 1789. Notre famille de peuples avait conscience d'un ennemi commun, maître de la Méditerranée, oppresseur des chrétiens : l'Empire ottoman. Les circonstances historiques et politiques évoluent. D'autres faits géographiques et culturels demeurent. Quand Camille Paganel, historien reconnu, publie, en 1855, son Histoire de Skanderbeg, la France de Napoléon III, aux côtés de l'Angleterre de Victoria, mène une étrange croisade en mer Noire. La guerre de Crimée (1853-1856), a été pensée par le cabinet de Londres et par ses alliés parisiens pour empêcher la Russie de tailler en pièces l'Empire ottoman et de s'emparer des Détroits. Cette situation semble à notre auteur tout à fait contradictoire avec sa propre connaissance de l'Histoire. Un siècle et demi plus tard, nous avons vu se développer d'autres rapports de forces, notamment entre la Russie et la Turquie, entre cette dernière et ce que nous appelons aujourd'hui islamisme, etc. D'autres constantes se dégagent, y compris dans les tergiversations dommageables des Européens. Chaque nation semble ainsi condamnée à se sauver elle-même, ou à périr seule, quitte à voir, après coup, la réaction éplorée de la famille européenne, on disait autrefois la République chrétienne, lorsqu'elle prend conscience de la perte subie.

04/2010

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Littérature française

Un abécédaire

De son vivant "auteur notoirement méconnu", comme il aimait lui-même à se présenter, Alexandre Vialatte (1901-1971) vit pourtant, année après année, le cercle de ses lecteurs s’agrandir, et sa gloire posthume ne cesse de prospérer. Méconnu, Vialatte le demeure cependant encore du grand public. L’explication tient peut-être à la richesse et à la profusion de son oeuvre, dont témoignent les chroniques prodigieuses qu’il a livrées pendant vingt ans au journal La Montagne. Une richesse et une profusion qui peuvent également provoquer chez ceux qui souhaiteraient la découvrir un léger sentiment de vertige au moment de sauter le pas… Une autre raison explique le déficit de notoriété dont continue de souffrir l’auteur des Fruits du Congo : sa personnalité. D’un tempérament discret, peu porté sur les mondanités, ce graphomane, forçat des lettres, consacrait la majeure partie de son temps et de son énergie à l’écriture, laissant à d’autres le soin de s’exposer sous les feux de la rampe. "Un abécédaire" vient opportunément lever le voile à la fois sur l’oeuvre et sur l’homme et réparer ainsi une forme d’injustice. De l’Auvergne d’où il était originaire à Kafka qu’il traduisit, de l’hippopotame qu’il chérissait à l’Homme, motif d’inspiration inépuisable, en passant par Napoléon, Sempé ou le western, cet abécédaire, qui puise à toutes les sources de l’oeuvre (chroniques, romans, correspondance…) propose une manière ludique de faire connaissance avec l’univers à nul autre pareil de Vialatte et révèle en filigrane le portrait sensible d’un auteur désormais culte.

10/2014

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Histoire de France

Victor Schoelcher et l'abolition de l'esclavage

Le nom de ce " philanthrope ", disparu il y a tout juste cent ans, s'identifie à ce point à l'émancipation des esclaves dans les colonies françaises que l'on omet souvent les multiples facettes d'une personnalité aussi riche que discrète. Victor Schoelcher fut pourtant l'un des vrais pères fondateurs de la République et demeura jusqu'à sa mort l'une des grandes consciences du pays pour avoir refusé tout compromis avec le régime de Napoléon III. Ami, confident, correspondant de Liszt, de George Sand, de Hugo et de bien d'autres géants du XIXème siècle, globe-trotter, sociologue, ethnologue, collectionneur d'œuvres d'art et d'objets exotiques, musicologue, mécène, il surprend par l'étendue de ses centres d'intérêt. Il fut un homme d'action -en particulier quand il occupa, quelques semaines durant, le poste de sous-secrétaire d'Etat aux Colonies sous la IIème République -, mais, écrivain et journaliste prolixe, il a en même temps développé une œuvre tantôt théorique, tantôt de circonstance, qui a connu de son vivant et après lui des applications concrètes : on parle de " modèle schoelcherien " pour caractériser les réformes politiques et socio-économiques introduites dans les anciennes colonies qui sont aujourd'hui des départements d'outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Guyane et Réunion). La figure et l'œuvre du politique et de l'intellectuel se dégage de ses actes comme de ses écrits. La grande nouveauté de la présente biographie est de reposer sur de très nombreux documents inédits d'origine étrangère ou privée. Elle modifie sensiblement l'image d'un héros dont la vie se confond avec la lutte pour les droits de l'homme.

04/1998

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Sciences historiques

Le village en flammes. Histoire véridique de Pierre Vaux, instituteur et bagnard

Après le coup d'Etat du 2 décembre 1851, Louis-Napoléon Bonaparte instaure l'Empire, qu'il fera approuver par le plébiscite du 2 décembre 1852. A Longepierre, petit village de Saône-et-Loire, aux limites de la Côte-d'Or et du Jura, l'opinion se partage entre riches et pauvres, notables et petites gens, partisans de l'Empire et républicains. Le drame éclate dans la nuit du 2 au 3 mars 1851. Le tocsin éveille les habitants. Le cri : "Au feu ! ", particulièrement redouté dans les campagnes, résonne. Ce n'est que le premier incendie. Il y en aura beaucoup d'autres qui, en sept années, détruiront 70 des 114 habitations composant l'agglomération. Ces feux sont d'origine criminelle. Les notables désignent le coupable : leur ennemi politique, Pierre Vaux, un "rouge ". A travers cet homme, le pouvoir utilisant une magistrature aux ordres, va tenter de jeter l'opprobre sur toute une famille professionnelle, celle des instituteurs, dont 20 000 vont payer cher leur dévouement à la République et leur foi dans la liberté. Le village en flammes est le récit véridique de la tragédie dont Longepierre et son maître d'école furent victimes. Il retrace la lutte opiniâtre de quelques hommes intègres pour faire éclater la vérité et réhabiliter un homme exceptionnel qui, dans les plus grands malheurs, sut garder sa dignité. La justice finit par triompher, mais bien trop tard, et au prix de quelles souffrances ! Sur cette affaire qui passionna la France et suscita les passions, cet ouvrage apporte des documents inédits, accablants pour les autorités judiciaires de l'époque.

09/1993

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Histoire de France

Cocus, même les grands hommes peuvent l'être

Heureux les grands cocus, votre gloire est éternelle... "Apprenez qu'à Paris ce n'est pas comme à Rome, Le cocu qui s'afflige y passe pour un sot Et le cocu qui rit pour un fort honnête homme. ". . La Fontaine Il est autant de sortes de cocus que de porteurs de cornes. On pense tout de suite au personnage de comédie, ridicule ou pathétique, mais de glorieuse figures de la grande Histoire ont aussi appartenu à cette célèbre confrérie. Héros, puissants, princes, rois, empereurs, présidents... Loin d'être tous pauvres et benêts, certains d'entre eux trônent au Panthéon. Molière, Voltaire, Victor Hugo, Napoléon, Henri IV le vert galant lui-même illustrent le clan des cornards. Qui donc a osé leur planter au front les cornes de l'opprobre ? Des femmes libres et audacieuses qui depuis la nuit des temps font cocus tous ces hommes orgueilleux qui pensent les mater. Au temps de la femme soumise, elles sont enjôleuses, intrigantes, amoureuses, audacieuses ou même nymphomanes. Finalement, c'est à ces grandes séductrices, à ces héroïnes passionnées que Pierre Lunel s'est attaché à rendre ici un hommage complice... Pierre Lunel, agrégé de droit romain, est l'auteur de nombreux ouvrages. Il écrit des essais polémiques, des hagiographies de gens d'Eglise L'Abbé Pierre, l'insurgé de Dieu (Stock, 1989), Soeur Emmanuelle, secrets de vie (Anne Carrère, 2000) , des ouvrages historiques. En 2009, il publie Les Amours d'Hollywood et, deux ans plus tard, Kennedy, secrets de femmes aux éditions du Rocher. Il est également l'auteur des textes de l'ouvrage du père Pedro, Akamasoa, rêves d'enfants (Le Rocher, 2014).

05/2015

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Littérature française

Corinne ou l'Italie Volume 3

Corinne ou l'Italie est un roman de l'écrivaine genevoise et française Germaine de Staël paru en 1807. Il relate une histoire d'amour entre une poétesse italienne, Corinne, et Lord Oswald Nelvil, un noble anglais. Le roman contient de nombreuses informations et réflexions au sujet de l'Italie, de son histoire, de sa culture et des moeurs de ses habitants. Influencé par la pensée des Lumières, le roman s'inscrit également dans le courant du romantisme français. Elaboration de l'oeuvre Madame de Staël s'intéresse à l'Italie de longue date, notamment par l'intermédiaire d'amitiés avec des artistes, diplomates ou réfugiés politiques italiens et par ce que lui en rapportent plusieurs de ses amis proches qui y voyagent (Bonstetten, Sismondi, Wilhelm von Humboldt). En 1802, elle hésite à y partir en voyage, mais opte finalement pour l'Allemagne qui l'attire plus immédiatement par ses liens directs avec ses combats intellectuels et politiques. Peu après avoir été exilée hors de France par Napoléon Ier en octobre 1803 en raison de son opposition politique à peine masquée au Premier Empire, elle entame son traité De l'Allemagne. Mais début février 1804, elle assiste à une représentation de l'opéra La Saalnix. L'opéra raconte l'amour impossible entre une nymphe et un chevalier qui l'abandonne en la découvrant immortelle, donc trop supérieure à lui, et qui préfère se marier à une simple mortelle. Madame de Staël conçoit alors une idée de roman qui l'amène à s'interrompre dans la préparation de De l'Allemagne pour commencer l'écriture de Corinne ou l'Italie.

01/2023

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Littérature française

Corinne ou l'Italie Volume 1

Corinne ou l'Italie est un roman de l'écrivaine genevoise et française Germaine de Staël paru en 1807. Il relate une histoire d'amour entre une poétesse italienne, Corinne, et Lord Oswald Nelvil, un noble anglais. Le roman contient de nombreuses informations et réflexions au sujet de l'Italie, de son histoire, de sa culture et des moeurs de ses habitants. Influencé par la pensée des Lumières, le roman s'inscrit également dans le courant du romantisme français. Elaboration de l'oeuvre Madame de Staël s'intéresse à l'Italie de longue date, notamment par l'intermédiaire d'amitiés avec des artistes, diplomates ou réfugiés politiques italiens et par ce que lui en rapportent plusieurs de ses amis proches qui y voyagent (Bonstetten, Sismondi, Wilhelm von Humboldt). En 1802, elle hésite à y partir en voyage, mais opte finalement pour l'Allemagne qui l'attire plus immédiatement par ses liens directs avec ses combats intellectuels et politiques. Peu après avoir été exilée hors de France par Napoléon Ier en octobre 1803 en raison de son opposition politique à peine masquée au Premier Empire, elle entame son traité De l'Allemagne. Mais début février 1804, elle assiste à une représentation de l'opéra La Saalnix. L'opéra raconte l'amour impossible entre une nymphe et un chevalier qui l'abandonne en la découvrant immortelle, donc trop supérieure à lui, et qui préfère se marier à une simple mortelle. Madame de Staël conçoit alors une idée de roman qui l'amène à s'interrompre dans la préparation de De l'Allemagne pour commencer l'écriture de Corinne ou l'Italie.

01/2023

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Biographies

Les infréquentables frères Goncourt

Edmond et Jules de Goncourt sont comme écrasés par leur nom. Si nul n'ignore le prix qu'ils ont fondé, l'oubli a frappé la vie et l'oeuvre de ces deux frères qui se sont attaqués pendant près d'un demi-siècle à tous les genres littéraires, et plus encore au genre humain. Suivre les Goncourt, c'est courtiser la princesse Mathilde, dîner avec Zola, survivre à la Commune, passer des salons des Rothschild aux soupentes sordides et recevoir toute l'avant-garde artistique dans leur Grenier de la Villa Montmorency. Pamphlétaires incisifs, romanciers fondateurs du naturalisme, dramaturges à scandale, collectionneurs impénitents, ces langues de vipère ont légué à la postérité un cadeau empoisonné : un Journal secret qui fait d'eux les meilleurs chroniqueurs du XIXe siècle. Seule la méchanceté est gratuite, aussi les deux écrivains la dépensent-ils sans compter. Chaque page laisse éclater leur détestation des femmes, des parvenus, des Juifs, des artistes et de leurs familiers. On découvre Baudelaire ouvrant sa porte pour offrir aux voisins le spectacle du génie au travail, Flaubert invitant ses amis à déguster des "cervelles de bourgeois", les demi-mondaines étalant un luxe tapageur ou Napoléon III entouré d'une cour servile qui met en bouteilles l'eau de son bain... Réactionnaires ne jurant que par la révolution en art, aristocrates se piquant de faire entrer le bas peuple dans la littérature, les Goncourt offrent un regard aiguisé sur un monde en plein bouleversement, où, de guerres en révolutions, le paysan fait place à l'ouvrier, la bougie à l'ampoule et le cheval à l'automobile.

01/2020

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Littérature française

La Peau du dos

C'est l'histoire de deux jeunes hommes qui n'ont pas trente ans, deux exaltés. L'un a une passion pour la peinture. On le connaît. C'est Auguste Renoir. L'autre a une passion pour l'égalité et il sera le délégué à la police puis le procureur de la Commune de Paris. On le connait à peine. C'est Raoul Rigault. Leur rencontre doit tout au hasard. La première a lieu dans la forêt de Fontainebleau alors que l'un peint sur le motif et l'autre fuit la police de Napoléon III. Renoir prête une blouse de peintre à Rigault pour lui porter secours et ils passent quelques jours ensemble. Ils marchent sur le chemin des merles, ils partagent des oeufs durs et une fiasque de vin, ils roulent des cigarettes, ils conversent, de tout et rien, des nuages dans le ciel, du régime impérial. Et puis ils rentrent à Paris. La deuxième rencontre a lieu à la préfecture. Renoir a été arrêté comme espion à la solde des Versaillais, parce qu'il peignait les bords de la Seine. Et, cette fois-ci, c'est Rigault qui lui sauve la mise. Entre deux toiles et deux décrets, ils se revoient de temps à autre, déjeunent, parlent, se baladent dans un Paris chamboulé. Ce sont deux compagnons. L'un peint le monde, l'autre le renverse, chacun aux prises avec sa révolution. La Peau du dos est un enchantement d'écriture, alerte et joyeux, plein de lumière et de vie. Bernard Chambaz offre un roman splendide, attentif aux aurores et à la splendeur des crépuscules.

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Récits de voyage

Alexandre de Humboldt, l'eau et le feu

1799 : deux trentenaires européens quittent l'Espagne pour l'Amazonie, les Andes et le Mexique et en reviennent, quatre ans plus tard, après avoir rencontré Thomas Jefferson, président des Etats-Unis. Alexandre de Humboldt, géologue de métier, né à Berlin et Aimé Bonpland, médecin botaniste de La Rochelle ont réalisé l'une des plus extraordinaires explorations scientifiques de l'histoire. Ces deux naturalistes ont collecté une somme considérable de données physiques de la Terre, rapporté des milliers de plantes et d'échantillons de roches. Humboldt réfute l'idée que la nature est une horloge réglée au profit des humains. Il la considère comme une "entité animée par une même impulsion" . Il change le regard sur le monde autant que Galilée et Copernic au XVIe siècle et Einstein il y a cent ans. Précurseur de l'anthropocène qu'il a théorisé dans Cosmos, Humboldt était "l'homme le plus connu de son époque après Napoléon" . Il a vécu le tiers de sa vie à Paris, alors capitale scientifique du monde, puis il est tombé dans l'oubli comme si ses idées s'étaient imposées par osmose, selon sa biographe Andrea Wulf. De fait, il est considéré comme l'un des fondateurs de la géophysique, de l'anthropologie, de l'économie politique et de la géographie. "Aristote des temps modernes" , il a laissé une oeuvre considérable qui a inspiré les grands théoriciens de l'écologie. Sur l'eau des océans et des fleuves, et avec le feu des volcans et des montagnes, Humboldt donne avec ce voyage une leçon qui résonne plus que jamais dans l'actualité du changement climatique.

11/2022

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Gaule

Jacques-Gabriel Bulliot "l'inventeur" de la Bibracte gauloise

Bibracte, sur le mont Beuvray au coeur du Morvan, est aujourd'hui le plus grand pôle de recherches archéologiques d'Europe sur la civilisation celte, avec ses chantiers de fouilles, son musée et son centre de recherche à Glux-en-Glenne. Pourtant, jusqu'au milieu du XIXe siècle, on ne savait pas exactement où situer Bibracte, la capitale des Eduens, dont parle Jules César dans "La Guerre des Gaules" et les débats étaient souvent animés entre historiens à ce sujet. C'est un Autunois, héritier d'une famille ayant fait fortune dans le commerce des vins, qui va permettre de trancher définitivement et d'identifier la localisation de l'ancienne Bibracte sur le mont Beuvray et non à Autun comme le pensaient bon nombre d'habitants de cette ville à l'époque. Cet homme, c'est Jacques-Gabriel Bulliot (1817-1902), dont ce livre retrace l'histoire et le combat. Grand érudit, passionné d'histoire ancienne, il reprendra patiemment l'étude de tous les documents liés à l'ancienne Bibracte pour comprendre que les vastes terrassements entourant le mont Beuvray abritaient les vestiges de l'antique capitale des Eduens. Mais c'est en entreprenant des fouilles systématiques avec le soutien moral et financier de Napoléon III, passionné lui aussi de civilisation gauloise, qu'il sera en mesure d'apporter les preuves irréfutables de l'emplacement de Bibracte. Jacques-Gabriel Bulliot deviendra ainsi l'un des fondateurs d'une discipline nouvelle : l'archéologie et il publiera de très nombreux articles et ouvrages. Très attaché à sa ville d'Autun, il présidera la "Société éduenne" encore très active aujourd'hui et créera ses principaux musées dont le "Musée Rolin".

07/2021

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Critique littéraire

Victor Hugo

Victor Hugo est un grand, un immense écrivain. Tout le monde le reconnaît. Mais que sait-on de l'homme, de l'époux, de l'amant?? Et d'abord de l'enfant, écartelé entre son père soldat et sa mère vendéenne, tous deux se déchirant sur la garde de leurs trois fils. A douze ans, Victor écrit ses premiers poèmes, à quatorze il veut " être Chateaubriand ou rien ", à dix-huit ans l'Académie française le célèbre, déjà, et déjà ses colères politiques présagent de son avenir ! Car il sera de tous les combats, dénonçant la misère du peuple, luttant contre la peine de mort, contre les injustices, visitant les prisons, les bagnes... Lors du coup d'état du 2 décembre 1851, il monte sur les barricades. Menacé de mort, il devra fuir, d'abord en Belgique, puis à Jersey et à Guernesey où la vie se réorganise en famille avec, à ses côtés, sa fidèle maîtresse, Juliette, qui recopie inlassablement ses manuscrits. Un portrait fascinant qui éclaire de l'intérieur ce siècle passionnant que fut le XIXe siècle, naissant de la Révolution pour mettre au monde la République. Avec Napoléon, De Gaulle et Révolution française, Victor Hugo est l'une des oeuvres majeures de Max Gallo. Année après année, ce Victor Hugo déroule la vie intime du poète, si étroitement mêlée à la vie de la France, avec de larges extraits d'une oeuvre qui deviendra géante, et que nous découvrons pas à pas, au rythme impressionnant d'un génie en marche. " A travers le récit de la vie de Hugo, le grand roman de la liberté " François Busnel, L'Express

09/2017

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Ouvrages généraux et thématiqu

La Contessa

On croyait tout savoir de Virginia Verasis, comtesse de Castiglione, qui - à dix-huit ans à peine - s'était vu confier par le gouvernement piémontais la mission de "coqueter et séduire" Napoléon III. Tous les moyens étaient bons pour faire avancer la cause de l'unification italienne et obtenir le soutien de la France dans le conflit opposant le Piémont à l'Autriche. Les choses n'ont guère traîné : la belle Italienne, devenue sans perdre de temps la maîtresse de l'empereur et la coqueluche du Tout-Paris, a ensuite traversé les années du Second Empire et de la III ? République comme une diva en tournée, poursuivie par des nuées d'amants à ses ordres, tout en veillant à immortaliser son incomparable beauté par des centaines de photos destinées à marquer son époque. Puis, l'âge venant, elle a affronté le déclin avec la dignité d'une héroïne tragique. Ce livre raconte aussi une autre histoire. En se fondant sur de très nombreux documents inédits, il dessine le portrait d'une femme assoiffée de liberté, refusant toute emprise masculine : "Comme la justice est faite par les hommes, c'est l'injustice pour la femme". Bafouant les règles du siècle bourgeois, la Contessa ne renonça jamais à son indépendance, fidèle uniquement à ses changeantes passions. En reconstruisant ce destin, grâce à ses propres témoignages et à ceux de ses proches, Benedetta Craveri nous convainc que la devise de la Castiglione, "Moi, c'est moi", n'est pas tant une revendication préféministe que le cri d'une personnalité insaisissable et farouche. Une éternelle fugitive qui se dérobe à toute explication convenue.

10/2021

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Ouvrages généraux

Les plus beaux Noëls de l'Histoire

Du couronnement de Charlemagne au réveillon fraternel des soldats allemands et français en 1914, une anthologie de treize histoires de Noël qui ont marqué l'Histoire, contées par la plume colorée d'un historien-romancier. Treize histoires de Noël qui ont marqué l'Histoire En cette veille de Noël 1783, l'hiver promet d'être rigoureux. Depuis quand n'avait-on vu le vin geler dans les verres ? N'écoutant que son coeur, Louis XVI ordonne de brûler du bois dans Paris et permet aux pauvres d'entrer dans les cuisines de Versailles, d'y manger et d'emporter des braises. Le 25 décembre, après la messe, il leur fait même servir une collation au bosquet d'Apollon, au grand effroi de Marie-Antoinette. Le peuple de Paris saura s'en souvenir, faisant élever un mois plus tard, au coeur de la capitale, un immense obélisque de neige et de glace, " monument modeste et glorieux pour le plus charitable des rois ". Chaque année, à l'approche de Noël, un événement survient qui restera dans les mémoires. Du couronnement de Charlemagne (800) au premier récital de Mozart à la cour de Versailles (1763), du naufrage de la Santa Maria de Colomb (1492) à l'attentat de la rue Saint-Nicaise contre Napoléon (1800), Henri Pigaillem raconte treize récits authentiques. Et nous convie à réveillonner avec Voltaire ou à fraterniser dans les tranchées avec les soldats allemands, le temps d'une trêve, par un soir de décembre 1914... Une liste des tous les événements marquants de Noël à travers les siècles figure en fin de livre, du baptême de Clovis (496) à la mission Mars Express (2003).

11/2021

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Second Empire

Un jardin pour eugenie : le derniere imperatrice au cap martin

Dix-sept ans de règne, cinquante années d'exil. L'impératrice Eugénie fut la dernière souveraine de France. Veuve de Napoléon III, son fils unique fut tué par les Zoulous en Afrique du Sud. Rescapée de l'Histoire, elle s'éteignit à l'âge de 94 ans il y a à peine un siècle. Etablie en Angleterre depuis la chute du Second Empire, Eugénie commanda en 1892 la construction d'une demeure au cap Martin, face au rocher de Monaco et près de Menton, et en fit sa résidence secondaire qu'elle occupa jusqu'à sa mort en 1920. Dans cette région éloignée, sauvage et aride du midi de la France, devenue un haut lieu de villégiature pour les hivernants aisés, les premiers jardins d'agréments apparurent autour de magnifiques villas, inspirés par une société anglaise bien implantée et un savoir-faire venu d'Allemagne. Le jardin antique fut alors réinventé et une touche d'exotisme vint parfaire l'harmonie de ces nouveaux espaces. Le jardin de la villa Cyrnos servit de décor à la nouvelle vie sociale de l'impératrice, que l'on découvre autant proche de sa domesticité que des personnalités princières, scientifiques et artistiques de passage sur la Riviera. La reine Victoria, l'impératrice Sissi, le prince Albert Ier de Monaco, Rodin, Rosa Bonheur ou encore Cocteau comptèrent parmi ses plus illustres invités. Installées dans le Val de Loire, surnommé " la Côte d'Azur des Valois " par l'auteur des Enfants terribles, les éditions Le Charmoiset sont heureuses de présenter une édition revue et enrichie de ce beau livre de référence.

06/2023

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Révolution française

La Documentation photographique N° 8141/2021-3 : La révolution française

Proposer une nouvelle lecture de la Révolution française implique un triple pari. D'abord imaginer une nouvelle temporalité, retracer les origines profondes de l'événement dans la période moderne et esquisser sa postérité sur la longue durée. Ensuite réévaluer sa spatialité : la Révolution s'insère dans un espace atlantique bouleversé depuis la guerre de Sept Ans. Enfin présenter la particularité de la Révolution de France, laboratoire à la mesure du pays le plus grand et le plus peuplé de l'Europe occidentale, également celui de la monarchie absolue la plus ancienne et qui possède un vaste empire colonial. C'est en construisant un parcours autour des concepts de politisation, mobilisation, participation et agentivité que ce dossier entend relever ce pari. Comment naissent les rEvolutions ? Le monde intranquille Une France et des colonies "rébelliogènes' 1787-1789 : contestations violentes et raisonnées Une grande puissance en rEvolution 1789 ou la naissance d'une nation L'agentivité des femmes Caricatures en Révolution 1790 : les départements unis de France Luttes et revendications des libres de couleur La religion dans la politique Une guerre d'indépendance rEpublicaine De la déclaration de paix à la guerre La contre-révolution au coeur de la Révolution 1792, la France est une République Le procès politique du roi Les colonies soulevées, les esclaves libérés Gouverner la Révolution Vivre la Révolution La REpublique, projet impErial et europEen 1795 : la République sans la démocratie L'Europe républicanisée Une révolution des animaux ? La REpublique contre la DEmocratie Saint-Domingue et la Guadeloupe, trahies Les quatre pouvoirs dans la Révolution 1802, la fin brutale de la Révolution Napoléon et le modèle social de la France

06/2021

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Récits de voyage

A travers la Calabre napoléonienne. Coffret en 2 volumes : Journal de voyage d'Aubin-Louis Millin ; Dessins de Franz Ludwig Catel

Publication inédite en deux volumes du journal de voyage entre Naples et Reggio de Calabre de l'archéologue Aubin-Louis Millin, mandaté en 1811 par Napoléon pour inspecter les monuments de la péninsule italienne, accompagné des dessins du peintre allemand Franz-Ludwig Catel, chargé de dessiner les paysages traversés et de fournir des relevés des monuments visités. En 1811, l'archéologue Aubin-Louis Millin (1759-1818) part pour l'Italie, mandaté par les autorités impériales pour inspecter les monuments de la péninsule désormais sous autorité française. Poussant bien au-delà de Naples, il choisit d'explorer la Calabre où seule une poignée de visiteurs a jusque-là fait quelques incursions. Publiées ici pour la première fois, les notes de voyage consacrées à l'itinéraire de Naples à Reggio de Calabre font découvrir au lecteur une région qui porte encore les stigmates du terrible tremblement de terre de 1783. La faune, la flore, la gastronomie, les sociabilités y sont observées avec le même soin que les ruines des cités antiques de la Magna Graecia ou les restes des cathédrales médiévales du royaume normand de Sicile. Pour la partie calabraise de son périple, Millin s'est assuré les services du peintre allemand Franz-Ludwig Catel (1778-1856), chargé de dessiner les paysages traversés et de fournir des relevés des monuments visités. Accompagnant le texte, un album offre la reproduction des quelque cent-soixante feuilles réalisées par Catel tout au long de l'expédition. Très élaborés ou rapidement tracés, ces dessins sont parfois les uniques témoignages de sites et de monuments disparus. Ils témoignent aussi du talent d'un artiste qui, quelques années plus tard, installé à Rome, connaîtra le succès.

09/2021

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Histoire de France

Dumas, le comte noir

Qui a inspiré à Dumas les personnages du Comte de Monte-Cristo et des Trois Mousquetaires ? Son père. Un père né en 1762 d'un marquis désargenté et d'une esclave de Saint-Domingue. Il est bâtard et brun de peau, cela ne l'empêche pas de devenir sous la Révolution le premier général d'origine antillaise, d'affirmer un républicanisme à toute épreuve et de multiplier les exploits militaires, dont le Col du Petit-Saint-Bernard puis le siège de Mantoue, arrachés aux Autrichiens. Mais les risques que Dumas prend sont à la hauteur des trahisons qu'il subit : ayant mené de grandes batailles en Egypte, il désapprouve ouvertement la politique impérialiste du général Bonaparte. Son entièreté ne lui fut pas pardonnée. Quand il tombe entre les mains des Italiens, il est jeté en prison à Tarente, où tout le monde l'oublie, le Premier Consul puis Empereur ayant refusé de l'aider. Libéré mais banni de l'armée, sans un sou de pension, il meurt à Villers-Cotterêts en 1806, de mauvais traitements et d'humiliations. Si le romancier a donné une seconde vie à son père dans ses chefs-d'oeuvre, le Général fut un symbole pour la France de cette époque si contrastée : il est héros de l'armée révolutionnaire, alors que l'esclavage était tout juste aboli. Dix ans plus tard, Napoléon rétablit des lois esclavagistes, Dumas, lui, est un damné. Grâce à de colossales recherches, l'historien américain Tom Reiss livre ici une brillante mise en perspective d'une décennie dont nous sommes toujours les héritiers aujourd'hui. Le livre a reçu les très prestigieux prix Pulitzer et Pen en 2013.

10/2013

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Autriche

Les grands ministres des Habsbourg. Du XVIIe siècle à la chute de l'Empire

L'histoire de l'empire des Habsbourg à travers les portraits de ses plus grands serviteurs. La grandeur de l'Autriche est d'abord l'oeuvre de ses souverains, les empereurs qui se succédèrent de 1450 à 1918. Mais ceux-ci n'auraient pu accomplir leur mission sans le concours des ministres qui les assistèrent. C'est toute l'originalité de ce livre qui propose neuf portraits de grands serviteurs de l'Etat habsbourgeois. Il commence à la fin du XVIIe siècle quand l'Autriche accède au statut de grande puissance européenne après les victoires sur les Turcs et la reconquête de la Hongrie qui forme dorénavant un ensemble compacte avec le noyau austro-bohême. Il s'ouvre avec la brillante figure du prince Eugène de Savoie. Puis viennent le prince Wenzel Anton von Kaunitz, le principal collaborateur de Marie-Thérèse et le père de l'alliance avec la France de Louis XV ; le prince Klemens Wenzel von Metternich, le vainqueur de Napoléon ; le prince Félix zu Schwarzenberg, le restaurateur du pouvoir monarchique après la révolution de 1848 ; Alexander von Bach, la figure emblématique de l'ère néoabsolutiste ; le comte Friedrich Ferdinand von Beust, l'artisan du compromis austro-hongrois de 1867 ; le comte Eduard von Taaffe qui pratiqua une politique des compromis permanents, la mieux adaptée à la nature pluraliste de l'Autriche-Hongrie ; le baron Max Wladimir von Beck, le dernier grand ministre de François-Joseph, qui fit voter l'adoption du suffrage universel. Cette galerie s'achève avec le Premier ministre hongrois, le comte Istvan Tisza, partisan résolu du dualisme dont la mort en octobre 1918 coïncide avec l'effondrement de la double monarchie.

03/2023

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Religion

La guerre des subjectivités en Islam

L'ensemble de textes réunis dans ce livre s'organise autour de ce que Fethi Benslama appelle "la guerre des subjectivités" dans le monde musulman contemporain. A la différence des approches habituelles de la crise de l'islam, apparaît ici le maillon manquant de la subjectivité, sans lequel on ne comprendrait pas pourquoi des musulmans sont en état de belligérance entre eux et à l'égard d'eux-mêmes, au nom d'idéaux divergents. Qu'est-ce que "le sujet" en islam ? Quel est le processus qui a conduit à l'éclatement de sa structure millénaire et à la production de subjectivités antagoniques ? Les travaux de Fethi Benslama témoignent d'une recherche sans précédent, sur de nombreuses années, autour de la confrontation entre plusieurs modes d'être sujet à l'intérieur de l'islam, dont la radicalisation, à partir des années 1970, occupe la scène du monde. Cette confrontation revêt les multiples formes de la mort volontaire, ainsi que les discours qui l'autorisent : attentats-suicides, jihadisme, assassinats d'intellectuels, terrorisme et contre-terrorisme, blasphèmes et fatwas, justice divine et identitaire, etc. Depuis l'expédition militaire et scientifique de Napoléon en Egypte (1798), jusqu'aux soulèvements du "printemps arabe", en passant par le 11 septembre 2001, la conflagration a mis aux prises les partisans des Lumières et des anti-Lumières occidentales et orientales, à travers de multiples déclinaisons. C'est pourquoi la guerre des subjectivités est le diagnostic de toute une époque de la civilisation de l'islam, qui n'épargne personne. Le chercheur lui-même y est pris, qu'il le veuille ou non.

03/2014

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Histoire de France

Ces guerres qui ne devaient pas éclater (1870, 1914, 1939)

1870, 1914, 1939. Trois guerres nées de l'égoïsme, du chauvinisme et de la lâcheté, trois guerres qui n'auraient pas dû éclater. Napoléon III et ses conseillers ont déclaré la première alors qu'ils avaient toutes raisons de ne pas le faire. Si l'on efface leur erreur, l'histoire du XXe siècle aurait été différente. Malgré cette faute majeure, la probabilité des deux guerres mondiales qui ont suivi restait faible. Un rideau de troupes, à Sarajevo, suffisait à empêcher l'attentat contre l'Archiduc François-Ferdinand à l'origine de la guerre de 1914. Guillaume II aurait sauvé la paix s'il était rentré de manoeuvres navales un jour plus tôt... En 1933, les nazis, minoritaires, ne pouvaient accéder au pouvoir; on le leur a offert. Et leur régime se serait sans doute effondré si l'armée française, en 1936, était entrée dans la zone rhénane pour en préserver la neutralité. L'issue des conflits était tout aussi incertaine. De 1914 à 1918, le front occidental a manqué d'être rompu quatre fois par les Allemands. En 1941, ceux-ci ont été à deux doigts de prendre Moscou. Ils auraient été les premiers à disposer de la bombe atomique si Hitler s'y était intéressé. Le Japon pouvait inverser le sens de l'histoire en attaquant l'Union soviétique de concert avec le Reich, au lieu de s'en prendre aux Américains, adversaires bien trop puissants. Cet ouvrage est le livre des occasions perdues, des tournants manqués et des décisions absurdes. 1870, 1914, 1939 : une poignée d'hommes seulement a écrit cette suite de mélodies pour un carnage.

03/2014

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Histoire de France

Journal de ma Campagne de Russie

Le 24 juin 1812, environ 400 000 hommes de la Grande Armée franchissent le Niémen en différents points. A la tête de cette armée européenne l'empereur Napoléon 1er, mais aussi les maréchaux Berthier, Bessières, Davout, Murat, anciens dè, l'armée d'Egypte ; Macdonald, Oudinot, Ney, Eugène de Beauharnais beau-fils de l'empereur, les généraux Poniatowski, Reynier... mais aussi le capitaine Aubry du 12e chasseurs à cheval, le sous-lieutenant Auvray du 23e dragons, le major d'artillerie Boulart, le fourrier Jean-Michel Chevalier des chasseurs à cheval de la Garde impériale, le vaguemestre Jean- Roch Coignet, le lieutenant Combe du 8e chasseurs à cheval ou encore du capitaine adjudant-major de Laugier de la Garde royale italienne. Ils ont eu la chance de revenir de cette tragique aventure. Ils racontèrent pour eux, pour leur famille et leurs amis à partir de notes ou de mémoire les épisodes de cette expédition qui devaient les mener en Russie, à Moscou dans un désastre sans précédent. Dans les rangs allemands, au 8e corps d'armée un jeune capitaine de 21 ans affecté au 3e de ligne westphalien, rédige dans un petit carnet ses réflexions et notes prises le soir au cours des veillées. Il apporte ainsi à sa façon, sa modeste contribution à l'histoire de la guerre de 1812. Von Papet meurt en 1818 des suites de ses blessures à . la bataille de Waterloo à seulement 26 ans. C'est sous le titre de Tagebuch des Capitains Theodor von Papet über den Feldzug in Russland 1812, que le journal a été publié en allemand en 2009.

09/2013

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Littérature érotique et sentim

Histoire de Juliette ou les prospérités du vice Tome 1

Un roman essentiel du marquis de Sade, qui lui valut d'être jeté en prison ! L'Histoire de Juliette, ou les Prospérités du vice, un des plus rares romans de Sade, suivit de peu Justine ou les Malheurs de la vertu. La publication de ces deux ouvrages valut au Divin Marquis (1740-1814) son arrestation sur ordre de Napoléon et son incarcération sans procès à l'asile de Charenton durant les treize dernières années de sa vie. Entre narration, dialogues philosophiques et scènes de coïts très violentes, Sade confirme avec Juliette son talent à exhiber la part la plus immonde des hommes tout en abordant des réflexions précieuses sur la société. Juliette, au contraire de sa larmoyante soeur Justine qui n'obtient que des injustices pour prix de sa vertu, est une nymphomane amorale dont les entreprises lui valent le succès et le bonheur. Sade confirme dans ces pages qu'il était un auteur inexorablement et absolument libre : c'est de cette subversion qui l'emporte sur l'obscénité qu'il dut payer le prix tout au long de sa vie... L'Histoire de Juliette " est assurément le roman le plus significatif, le plus réussi de Sade. Dans les précédents, les femmes n'y sont que des figurantes passives, tandis que dans celui-là on trouve une galerie de libertines implacables qui tiennent tête à des libertins fabuleux. [... ] On ne peut aller plus loin dans l'horreur sexuelle qu'il ne l'a fait en pensée. La performance de l'écrivain fascine même lorsqu'on désapprouve son libertinage destructeur ". Sarane Alexandrian, Histoire de la littérature érotique, Seghers, 1989.

03/2020

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Sciences historiques

De Sampiero à Bonaparte. La Corse militaire sous l'Ancien Régime

Aux Temps modernes, révolution culturelle, avancées scientifiques, mais aussi révolution militaire annoncent une ère nouvelle dans les arts de la guerre. Ce cycle de guerres d'un style nouveau favorise une émigration militaire chez les peuples pauvres ou opprimés alors que les mercenaires, à l'âge de la poudre, ont banni du champ de bataille les chevaliers de l'ost féodal. Les dynasties puissantes, qui prétendent à l'hégémonie en se substituant aux condottieres, font de ces mercenaires des soldats. Par nécessité, ambition et goût de l'aventure, souvent mêlés, les Corses saisissent cette opportunité. Ils sont recherchés en raison de leurs aptitudes guerrières que les nombreux conflits de l'époque leur donnent l'occasion de démontrer. Les guerres européennes verront donc fleurir un certain nombre de compagnies ou régiments formés souvent quasi exclusivement de Corses venus faire carrière et, de fait, s'illustrer, au point, pour certains, de grimper rapidement dans les échelles militaires ou politiques. Au XVIIIe siècle, la levée, non sans motivations politiques, du Royal-Corse offre à l'émigration de la misère un exutoire, aux notables corses l'accès à la noblesse de France, aux rebelles poursuivis par Gênes un refuge. Cette politique de ralliement sera poursuivie après 1769 avec la levée de la Légion corse et du régiment de Buttafuoco devenu Provincial de Corse et dévolu au maintien de l'ordre dans l'île. L'auteur présente ici l'ensemble de ces corps, au regard des événements politiques et militaires qui les ont suscités, depuis Sampiero Corso jusqu'aux débuts de la Révolution française qui verra une étoile insulaire subitement briller dans le ciel européen, ce jeune artilleur du nom de Napoléon Bonaparte.

07/2012

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Romans historiques

Ma vie à Saint-Domingue

Ma vie à Saint-Domingue raconte une histoire, des histoires. D'abord celle de Toussaint Louverture, génial stratège et héros de la révolte des esclaves dans l'ancienne colonie française de Saint-Domingue, aujourd'hui République d'Haïti, et que Napoléon fit déporter et emprisonner au fort de Joux où il mourut de froid et de maladie le 7 avril 18oz. Celle aussi de ses enfants, Isaac et Placide, qui furent un temps les hôtes de la France (qui les accueillit comme élèves dans son Institution Nationale des Colonies) avant d'y revenir, six ans plus tard, contraints et forcés, assignés à résidence, au moment de l'arrestation de leur père. Celle de Déguénou, le père de Toussaint, capturé en Afrique et vendu comme esclave. Celle d'Aimé-Benjamin Fleuriau parti de La Rochelle et devenu planteur à la Croix-des-Bouquets, près de Port-au-Prince. À tous ces destins et d'autres encore se mêlent les propres souvenirs de l'auteur dans un système de réminiscences qui entrent en résonance avec l'histoire qu'il s'efforce de mettre au jour afin, nous dit-il, de se la réapproprier, comme si on l'en avait préalablement privé. Car si, dans les circonstances dramatiques qui continuent de frapper Haïti, le projecteur a été soudain braqué sur ce pays, son histoire et les liens particuliers qui l'unirent jadis à la France sont encore trop méconnus. De ce manque ressenti est donc né un petit livre qui n'est en rien celui d'un historien mais plutôt celui d'un voyageur curieux qui aurait provisoirement choisi d'explorer le temps plutôt que l'espace.

01/2011