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Colette Kahn

Extraits

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Réalistes, contemporains

Audrey Hepburn. Un ange aux yeux de faon

Une icône sans fard Née en Belgique en 1929, élevée dans la noblesse qui sied à son rang, rien ne prédestinait Audrey Hepburn à devenir une icône du cinéma, et l'une des plus adulées du 20e siècle. Durant son enfance marquée par la guerre, la résistance et les déménagements, elle n'avait qu'un rêve : devenir danseuse classique. Repérée par un heureux hasard en 1948 pour un petit rôle au cinéma elle aimante déjà la caméra de ses grands yeux noirs. Obligée de renoncer à sa passion pour la danse à cause d'une santé fragile, c'est le cinéma qui lui fera les yeux doux. Après le film Nous irons à Monte-Carlo de Jean Boyer (1951), Audrey Hepburn est choisie pour le rôle de Gigi à Broadway ! Sa prestation dans cette adaptation du roman de Colette lui ouvrira les portes des studios hollywoodiens. A seulement 24 ans, c'est la consécration avec l'Oscar de la meilleure actrice pour le chef-d'oeuvre de William Wyler Vacances romaines en 1953. Son visage d'ange conquiert le public (Sabrina - 1954, Drôle de frimousse - 1957, Diamants sur canapé - 1961, Charade - 1963 et My Fair lady - 1964), tandis que sa silhouette longiligne incarne un glamour plus moderne et élégant, à contre-courant des standards de l'époque. Mais sa vie sentimentale connaît des remous. Les hommes de sa vie se succèdent et le désir d'enfants la hante... Arrivée au sommet, l'actrice se retire brusquement de l'écran au début des année 70. Engagée, elle sillonnera le monde en faveur de l'Unicef jusqu'à la fin de sa vie. Star sans fard, appréciée pour sa générosité et sa droiture, elle reste à jamais une véritable icône du cinéma. Jean-Luc Cornette et Agnese Innocente nous dévoilent le parcours de l'actrice adulée mais aussi celui de la femme combative, à travers un travail d'auteur remarquablement mené tant sur le fond que sur la forme pour un roman graphique qui nous transporte et nous donne à voir l'authenticité derrière le strass.

01/2024

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Sociologie

Enjeux environnementaux et tourisme au Brésil. Le rôle de l'artisanat en forêt atlantique

A l'interface entre sciences de la nature et sciences sociales, cet ouvrage est le fruit d'une recherche menée dans la région du Litoral Norte de l'Etat de Bahia (Brésil), où subsistent des vestiges secondaires de Forêt atlantique. Il éclaire l'organisation sociale des communautés rurales en faisant une large place à l'artisanat lié à la collecte et à l'extractivisme forestier mais aussi à bien d'autres activités : agriculture, pêche, salariat dans le bâtiment, agroforesterie. Appuyé sur des enquêtes de terrain, ce livre questionne les enjeux environnementaux de l'industrie touristique et intéressera tout lecteur concerné par le développement durable et une meilleure conservation des ressources.

10/2019

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Théâtre

Remords suivi d'Osorio

Eté 1797 : pour Coleridge commence l'"année miraculeuse". Sous l'influence de son nouvel ami Wordsworth, il conçoit les chefs-d'oeuvre qui le feront passer à la postérité (La Chanson du vieux marin, Chrislabel, Kubilaï Khan). A la demande du prestigieux théâtre de Drury Lane, il écrit sa première tragédie, Oseria. Mais la pièce est refusée sans raison valable. Nullement découragé, après en avoir publié deux extraits dans les Ballades lyriques, acte fondateur du Romantisme, il la révise entièrement, en améliore la trame et le style, et parvient finalement, au bout de quinze ans d'efforts, à lui faire connaître un triomphe sous le titre de Remords. Dans la lignée shakespearienne, Coleridge imagine une terrible histoire autour de la jalousie d'un frère pour son aîné. Il la situe dans l'Espagne de la Reconquista, dans un climat inquiétant de luttes religieuses, mêlant avec une rare habileté complots familiaux et politiques, intrigues fictives et faits historiques. Il donne vie à de fascinants personnages, tiraillés entre devoirs et sentiments, désirs de vengeance et rêves d'amour, au centre desquels dominent deux frères déchirés, incarnations du destin de tout un pays. Cette édition propose, traduites pour la première fois en français, les deux versions de cette pièce. Ces deux textes sont complémentaires et s'éclairent l'un l'autre. Une longue introduction retrace son histoire complexe et mouvementée : sa gestation, les obstructions qui empêchèrent sa représentation, sa résurrection et l'influence qu'elle eut sur la deuxième génération romantique anglaise. Des notes détaillées et une bibliographie exhaustive complètent une approche critique sans équivalent. En annexe sont donnés le prologue et l'épilogue lus lors des premières représentations.

06/2019

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Histoire internationale

Tamerlan

Tamerlan a laissé dans l'histoire un souvenir qui rivalise presque avec celui de Gengis Khan et qui est plus précis parce que moins lointain. Ce Mongol turquisé régna trente-cinq ans, de 1370 à 1404, à Samarkande, et mena inlassablement des campagnes militaires, toutes victorieuses, qui le conduisirent de Delhi à la mer Egée, de Damas au Turkestan chinois. Entreprises au nom de la guerre sainte musulmane, par un étrange paradoxe, elles eurent pour résultat essentiel la ruine ou l'affaiblissement des plus grandes puissances de l'Islam. Il y a un mystère Tamerlan et même un véritable mythe, né sans doute de ses retentissants succès et aussi de la complexité du personnage. Imprégné des traditions païennes de l'Asie centrale, il se posait en musulman fervent. Boiteux, infirme du bras et de la main, il avait une énergie et une résistance physiques sans égales. Ne pouvant supporter qu'on évoquât devant lui les horreurs de la guerre, il laissait publier, souvent avec une exagération manifeste, le récit de ses innombrables meurtres, et faisait édifier, partout où il allait, des minarets de crânes. Destructeur de villes millénaires, il construisait en même temps dans sa capitale les plus somptueux édifices et jetait les fondements de la Renaissance timouride, l'un des plus beaux fleurons de la religion musulmane. Son époque fut, comme lui-même, au confluent de deux cultures - celle de l'Asie centrale, chamaniste et nomade, et celle de l'Iran, musulmane et sédentaire. Avec ses incroyables raids équestres s'achève le temps où les cavaliers armés d'arcs et de flèches imposaient leur loi dans toute l'Eurasie.

04/1994

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Religion

Les ismaéliens. Histoire et traditions d'une communauté musulmane

On le sait, l'islam est composé d'une majorité de sunnites, d'une minorité de shî'ites et d'un tout petit nombre de khâridjites, actuellement en Afrique du Nord. Au sein de ces multiples pluralités, les ismaéliens occupent une place particulièrement digne d'intérêt. L'une des principales branches du shî'isme, l'ismaélisme est une tradition religieuse fondamentalement ésotérique, ayant tendu très tôt vers la philosophie et la mystique. De ce fait, il a été non seulement le véhicule de l'enseignement ésotérique du shî'isme ancien, mais aussi un important facteur d'intégration, voire d'introduction en islam d'éléments issus de traditions religieuses, philosophiques et spirituelles anciennes comme le néo-platonisme, le néopythagorisme, l'hermétisme, la gnose et le manichéisme, le zoroastrisme ou même le bouddhisme et d'autres religions indiennes. Son poids a été considérable, quoique discret, dans l'économie intellectuelle et spirituelle de l'islam. Son rôle historique n'a pas été moindre : que l'on pense à la grande dynastie fatimide de l'Afrique du Nord, aux fidèles iraniens de la forteresse d'Alamût ou encore l'émergence de la lignée des Aga Khans. Au travers de récits fascinants, Farhad Daftary évoque l'histoire et les doctrines des ismaéliens, depuis les origines (au VIIIe siècle de l'ère chrétienne) et la formation de la dynastie des Fatimides - fondateurs du Caire - jusqu'aux actuels adeptes d'Aga Khan, en passant par la tradition yéménite, les Nizârîs du " Vieux de la Montagne " et l'analyse de la fameuse légende noire médiévale des " Assassins ", ou encore les grands philosophes mystiques iraniens comme Nâsir Khusraw et Hamîd ad-Dîn Kermânî.

03/2003

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Romans historiques

Le Dernier Tartare

Johann Schiltberger a eu un destin exceptionnel, lié à celui de l'Orient. A quinze ans, ce jeune écuyer bavarois est épargné par Suleyman, lors de la bataille de Nicopolis. Ce désastre marquera la fin des Chevaliers Teutoniques et de l'armée européenne. Enrôlé par les Turcs en tant que janissaire, Johann parcourt la Syrie, l'Irak, l'Egypte et les déserts d'Arabie. Capturé par l'armée des steppes de Tamerlan, on le mène à Samarcande et jusqu'aux portes de la Chine. Le vieux tyran boiteux meurt soudainement de dépit amoureux... et Johann est récupéré une nouvelle fois par le fils du chef des hordes mongoles de la steppe. Il est alors chargé de reformer la grande Horde d'Or, qui n'existait plus depuis Gengis Khan. Premier non-musulman à pénétrer à La Mecque et à Médine, dernier croisé à avoir touché le Saint-Sépulcre, Schiltberger parviendra à s'échapper et à regagner la Bavière près de trente ans plus tard. Il aura côtoyé des princesses des Mille et une Nuits, des courtisanes et des reines amazones... Mais retrouvera-t-il Maria, son amour de jeunesse ? Philippe Frey a découvert en Allemagne un manuscrit original de quatre-vingt-seize pages, jamais traduit en français. Les pages jaunies relatent la vie de ce Marco Polo allemand qui finira chef de la garde de l'empereur Albrecht III. Il s'en est inspiré pour rédiger un roman d'aventures haletant, au cœur d'un Orient mystérieux, politique et violent, imprégné de mœurs colorées et de femmes merveilleuses. Personne après lui ne parcourra plus le monde du Levant durant près de quatre cents ans.

05/2007

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Récits de voyage

La chevauchée des steppes. 3000 kilomètres à cheval à travers l'Asie centrale

Partis du Kazakhstan sur les routes de la soie, avec un étalon et deux hongres, Priscilla Telmon et Sylvain Tesson, à vingt-trois et vingt-sept ans, ont affronté, durant six mois, trois mille kilomètres de steppes, de montagnes et de désert : vallées arides du Tadjikistan, oasis de Samarcande et de Boukhara, sables rouges d'Ouzbékistan, marais de la Karakalpakie... Une cavalcade qui n'est pas de tout repos. Il faut échapper aux voleurs de chevaux, faire le gros dos quand un orage vous surprend à quatre mille mètres d'altitude, sortir du marais un cheval qui se noie, passer entre les mailles d'une guérilla islamique, dénicher chaque jour l'alpage ou le fourrage goûteux pour leurs compagnons, et négocier aux frontières avec des fonctionnaires bornés tout droit sortis d'un album d'Hergé... Ils ont de bons guides, heureusement : les récits de grands voyageurs, comme Guillaume de Rubrouck ou Ella Maillart - lesquels à leurs époques ont subi les mêmes avanies -, et par chance tous ces peuples cavaliers, descendants des hordes qui derrière Gengis Khan faisaient trembler la steppe, sont merveilleux d'hospitalité. Même s'ils vous gavent de lait fermenté agrémenté de vodka. Et même si sous toutes les yourtes de laine et dans toutes les maisons de terre on regrette le bon vieux temps de Brejnev... la bolchevita ! C'est au seuil de l'hiver que la caravane atteint la mer d'Aral, pauvre flaque épuisée par les pompages agricoles. Et là que " La petite fleur " et " L'homme que l'on pleure quand il part " lèguent, le cœur serré, Ouroz, Boris et Bucéphale, leurs meilleurs compagnons d'aventures.

02/2001

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Littérature française

L'empire du Baphomet

En octobre 1118, du côté de Troyes, en Champagne, un vaisseau spatial s'écrase sous les yeux du chevalier Hugues de Payns. Il croit avoir affaire à une météorite, et se retrouve face à un extraterrestre qu'il prend pour un démon. La créature, qui se fait appeler Baphomet, réussit à convaincre Hugues qu'elle n'est pas de mèche avec le diable et ils concluent un accord. Si Hugues crée l'Ordre du Temple et souhaite créer un empire chrétien en Orient, Baphomet l'aidera en lui remettant des armes d'une puissance inouïe qui l'aideront à écraser ses ennemis : des sortes d'armes nucléaires miniaturisées. Hugues de Payns ignore que l'intention secrète du Baphomet est d'assurer ultérieurement sa domination sur la Terre dans un proche avenir... Plus tard, dans Saint-Jean-d'Acre assiégé, une poignée de Templiers et d'Hospitaliers livrent contre les Sarrasins un combat qui serait désespéré si les Francs ne disposaient d'une arme terrifiante. Guillaume de Beaujeu, Grand Maître du Temple, s'était donné pour mission de propager la Vraie Foi et de reconquérir les Lieux Saints. Mais c'est le Baphomet qui, en réalité, dirige cette Croisade. Saint-Jean-d'Acre sauvé, Guillaume de Beaujeu confie les Lieux Saints aux Hospitaliers et part, avec ses Templiers, envahir le territoire des Mongols en Asie. Sur les conseils du Baphomet, il va combattre Qoubilai Khan jusqu'à Cathay. Mais du fond de sa forêt, le Baphomet a ses propres desseins. Guillaume de Beaujeu va-t-il comprendre à temps qu'il n'est que le jouet d'un être venu d'une autre galaxie ?

01/2022

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Théâtre - Pièces

Exil intérieur, Lise Meitner, suivi de Prix No'Bell, Jocelyn Bell. 1e édition

Exil Intérieur, Lise Meitner : Alors que l'Allemagne vit l'arrivée au pouvoir du parti nazi, Lise Meitner est en passe de faire une découverte qui va changer aussi l'histoire du monde : celle de la fission nucléaire. Contrainte de fuir son pays, elle trouve refuge à Stockholm pendant que son collaborateur et ami, Otto Hahn, reste à Berlin et s'empare de ses recherches. Ce dernier sera seul en 1944 à recevoir le Prix Nobel de chimie, cachant au grand public l'une des plus grandes scientifiques contemporaines. La création de Exil Intérieur a eu lieu le 16 novembre 2022 au Théâtre La Reine Blanche dans une mise en scène de Marie Steen avec Elisabeth Bouchaud, Benoît di Marco et Imer Kutllovci. Prix No'Bell, Jocelyn Bell : Tandis que Jocelyn Bell effectue sa thèse à l'université de Cambridge, elle capte par hasard un signal lumineux qui s'avère être d'une importance capitale pour l'astrophysique. Son directeur de thèse, d'abord sceptique, décide finalement de s'approprier son travail sans même la mentionner. Bell qui finit par être reconnue pour sa découverte des années plus tard, ne recevra jamais le Prix Nobel accordé à son ancien professeur. La création de Prix No'Bell a eu lieu en décembre 2022 au Théâtre La Reine Blanche dans une mise en scène de Marie Steen avec Clémentine Lebocey, Roxane Driay et Benoît di Marco. Exil Intérieur, Lise Meitner et Prix No'Bell, Jocelyn Bell s'inscrivent dans le projet " Flammes de science " conçu par Elisabeth Bouchaud pour rendre hommage aux femmes qui, malgré des découvertes majeures, sont restées dans l'ombre de leurs collègues masculins.

01/2023

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Littérature étrangère

Nouvelles de Taïwan

Ile austronésienne depuis des millénaires, refuge pour pirates, terre d'exil pour paysans chinois, l'île de Taiwan n'a pendant longtemps guère éveillé l'intérêt de ses voisins. Colonie japonaise jusqu'en 1945, Taiwan passa sous le contrôle de la Chine nationaliste à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Vaincus en Chine par les communistes, le gouvernement et l'armée nationalistes se replièrent en 1949 à Taiwan, où ils maintinrent jusqu'au milieu des années 1980 un régime autoritaire qui puisait une partie de sa légitimité dans la mise à l'honneur de l'héritage chinois. Aujourd'hui. Taiwan est l'un des pays d'Asie les plus démocratiques, et sans conteste celui où les libertés publiques et individuelles sont les mieux respectées. Toutes écrites après l'an 2000, les nouvelles de ce recueil expriment les incertitudes politiques liées à la géographie, mais aussi cette profonde liberté vécue au quotidien. avec une grande sérénité. C'est d'abord de l'île dont parlent ces textes. La mer n'est jamais loin, que l'on s'y perde ou que l'on s'y raccroche, qu'on en tire sa subsistance ou qu'on y éprouve sa valeur personnelle. Par-delà des traditions différentes qui, mêlées, ont forgé l'identité des Taïwanais, ceux-ci ont des histoires à partager.

04/2018

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Littérature étrangère

Les portes de feutre. Epopées kirghiz et sagaï , Sibérie du sud

Les textes de Vassili Vassilevich (ou Wilhelm Radloff) qui sont réunis ici pour la première fois en français sont issus de la somme considérable que le linguiste russe a consacrée, dans les années 1860 aux peuples sud-sibériens de l'Altaï. Ces épopées transmises oralement représentent le fonds préislamique des anciens Turkmènes venus de Mongolie. Peuples nomades, guerriers, remarquables cavaliers, ils ont élaboré ces chants épiques à la gloire de leur civilisation à la fois raffinée et violente. Les héros de ces récits - Aï Mökö, Tarba Kindchi le chamane, Aï Toly - sy et surtout Yoloï Kan le dévoreur, le géant fondateur de l'ethnie Nogaï - sont à la mesure de cette société : brutaux, grossiers, mais aussi vaillants, sincères, pénétrés du sens des valeurs humaines, fidèles à leurs engagements. Ils évoluent dans un monde qui semble encore inachevé, un monde où les dieux du ciel ont parfois peur des hommes, où rôdent les esprits souterrains. Mais c'est par la finesse des notations, des sentiments, par la précision des détails (les fêtes, les rituels du lit, le culte des chevaux, les costumes, l'art de la guerre) que ces peuples, parmi les plus méconnus et les plus éloignés de notre civilisation urbaine, nomades, guerriers, sans attaches, sans frontières, nous deviennent étrangement proches. J.M.G. Le Clézio

11/1999

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Documentaires jeunesse

Te souviens-tu de Wei ? L'histoire d'un travailleur chinois de la Grande Guerre

Alors que la Première Guerre Mondiale ravage l'Europe, les forces vives manquent. Pour faire face aux besoins en hommes des usines d'armement, des mines, de la construction des routes, etc., Français et Britanniques recrutent en Chine 140.000 travailleurs qui arriveront entre 1916 et 1918 pour servir de main-d'ouvre en arrière des lignes de front. Parmi eux, Wei dont le destin reflète celui de milliers d'autres de ses semblables. A l'issue du conflit, plus de 20.000 de ces hommes sont morts, comme en témoigne le cimetière chinois de Nolette (dans la baie de Somme). Tandis que la plupart des survivants retournent au pays, quelques milliers de Chinois, dont Wei, s'installent en France pour une vie qu'ils n'avaient pas imaginée. Fiction documentaire composée d'une première partie narrative au texte sensible et d'une seconde partie documentaire (cartes, chiffres, photographies anciennes). Gwenaëlle ABOLIVIER est journaliste et auteure. Pendant 20 ans, elle a présenté sur France Inter des émissions de reportages où elle a raconté ses grands voyages à travers le monde. Plus récemment, elle s'est consacrée à la littérature de voyage et aux relations épistolaires. Elle est l'auteure de plusieurs anthologies de lettres et d'une biographie d'Alexandra David-Néel. ZAÜ a d'abord travaillé dans la publicité et continuera longtemps d'exercer dans ce secteur d'activité. Il publie son premier album jeunesse en 1966 à l'Ecole des loisirs et collabore à différents magazines de presse jeunesse avant de revenir à l'album au début des années 90. Il développe une création humaniste attentive à la différence et à l'autre et puise son inspiration dans ses nombreux voyages.

04/2016

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Littérature française

La moto d'Eros

"Eros sort. Après cinq jours sous la couette, le voilà dehors, arpentant le quartier de l'hôpital Saint-Louis comme à l'ordinaire..." Comme si l'ordinaire était notre folie partagée à lire cette suite inimitable, à pénétrer ce montage en éclat où La Moto d'Eros trouve sa voie entre les pans de mémoire en désordre de l'Odyssée républicaine et cette mort sans sépulture qui engendre une ronde d'âmes errantes, une colline, un olivier, jusqu'à la rive d'une autre mer, cet océan où l'on s'exile. A suivre cette fuite au grand galop, fuite grecque à Moto, désir-fuite, désir de lumière contre la mort absurde de Niels, jeunesse fauchée, interrompue, empêchée, anéantie. Dans cette romance, où la fin n'est plus nichée dans une sépulture mais dans un écrin de filiation et d'utopie à faire vie, une photographie retrouvée éclairera la genèse de cette quête adolescente. Graal insaisissable, des quais de la Seine aux planches d'un théâtre, du chant populaire des mineurs asturiens aux yeux écarquillés d'un grand-père aphasique, jusqu'à ce rêve étrange où un chat nommé Gat délivre le secret du nombre. Le lecteur de retour dans la douceur de son antre, suite à une promenade, à une course, à une quelconque farce fugitive s'engagera sur les sentiers de cette histoire délaissée et qui nous blesse pourtant à la seule évocation du mot Retirada. Céline Alcazar redonne, quand nous lisons la parole des Oubliés, le fil à l'essentiel et un puits inépuisable à la connaissance. A lire La Moto d'Eros sans plus tarder pour apaiser notre attente en cette écriture promise qui naît pour aiguiser avec elle notre désir d'imaginaire.Vassilis Alexakis dira à l'auteure "Eros c'est énorme".

10/2017

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Décoration

La splendeur des Brunhoff

Des Brunhoff, l'histoire a surtout retenu deux noms : celui de Jean, le génial créateur de Babar dans les années 1930, et celui de son fils, Laurent, qui fera du roi des éléphants un des plus célèbres personnages de la littérature enfantine. Si Jean se tenait hors du tumulte du monde, il en allait tout autrement pour les autres membres d'une famille qui a marqué son temps. Son frère Michel et son beau-frère Lucien Vogel furent à la pointe dans la presse, l'édition, la mode, la photographie ou encore l'art moderne. Ces éditeurs de génie ont créé les premières revues de mode au croisement de tous les arts : La Gazette du bon ton, Le Jardin des modes, Vogue - dont Cosette, l'épouse de Lucien, sera la première rédactrice en chef - mais aussi Vu, le mythique magazine de photoreportage, le premier à publier des photographies de camps de concentration. Guillaume Apollinaire, Pablo Picasso, Lee Miller, Salvador Dalí, Robert Capa, Jean Cocteau et tant d'autres ont tous participé, à un moment de leur carrière, à ces revues. Innovants dans les arts, les Brunhoff furent aux avant-postes de la lutte contre le fascisme durant toute la tragédie européenne, à l'image de Marie-Claude Vogel, future Vaillant-Couturier, héroïne bouleversante de la Résistance. De la Belle Epoque jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, la famille de Babar a traversé les tempêtes avec le panache des grands explorateurs de notre temps. Pour écrire la saga inouïe de cette famille de talent, Yseult Williams a eu accès à des archives familiales inédites et s'est entretenue notamment avec Marion de Brunhoff, la fille de Michel, avec Mathieu, le fils de Jean, et avec Thomas Ginsburger, le fils de Marie-Claude Vaillant-Couturier.

10/2018

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Suisse

100 femmes qui ont fait Lausanne. Dans les pas des pionnières

Savez-vous qu'Henriette d'Angeville, première femme à avoir organisé son expédition au sommet du Mont-Blanc, a vécu à Lausanne ? Que la meilleure tenniswoman suisse de tous les temps avant l'arrivée de Martina Hingis, Lolette Payot, a grandi à Montchoisi ? Que l'herbier de Rosalie de Constant sert encore de référence dans l'histoire de la flore ? Que c'est une Lausannoise, Valérie de Gasparin Boissier, qui ouvre la première école laïque d'infirmières du monde ? Cette publication retrace de manière inédite la vie de cent femmes qui ont marqué de leur empreinte la ville de Lausanne de l'an mille au XXe siècle. Elles sont artistes, militantes, scientifiques, politiciennes, sportives, philanthropes ou pédagogues. Le destin de ces héroïnes de l'ombre, pionnières aux talents souvent méconnus, fait écho aux débats actuels sur la place des femmes et leur reconnaissance par la société. 100 femmes qui ont fait Lausanne illustre la nécessité de valoriser un récit oublié par l'histoire officielle écrite par les hommes. Initiée par la Ville de Lausanne, cette publication permet de retracer les interdits, représentations stéréotypées et obstacles auxquels ces personnalités, souvent pionnières dans leur discipline, se sont heurtées du fait de leur genre. Des discriminations qui ont pris plusieurs formes, de l'interdiction d'accéder à certaines filiales universitaires à l'absence de soutien de l'entourage, des formes d'art ou de littérature interdites aux femmes aux longues batailles pour acquérir l'obtention du droit de vote. Les dessins de l'artiste lausannoise Hélène Becquelin illustrent avec poésie, impertinence et légèreté ces cent destins hors-du-commun et font de 100 femmes qui ont fait Lausanne un ouvrage grand public aussi instructif qu'inspirant.

03/2021

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Contes et nouvelles

Mythologie des Charentes et du pays Gabaye

Un inventaire exhaustif : Les êtres fantastiques : fées, fades, lutins, loups-garous, ganipotes, bigournes, chevaux malets, chasses galerie, chasses galerites, mandragores... mais aussi Gargantua et Mélusine... Le Dahut sous tous ses noms : darue, mitouarde, micouarde, mitard, bitard, loubinote, louère, bérouge... Le Croquemitaine et ses avatars : Ramponau, Ramasserin, Ratapouél, Camalet, Mirou, mère Taupignon, grand Gaillou, Marie sans couette... Le monstre censé vivre dans les puits : la Vieille ou grande Veille, et autres Bigornes, mère Bigourne, Bisse, Jhouabe... L’habitant de la lune : de Job au Juif errant en passant par le bonhomme où la bonne femme avec un fagot sur le dos... Les dires sur le Diable, la Vierge, le bon Dieu, saint Martin, saint Gilles, saint Roch, Charlemagne et Bayard... n travail de documentation colossal : 165 Informateurs ; des témoignages issus de plus de trente-cinq ans d’enquêtes enregistrées par Éric Nowak aux quatre coins des Charentes et du Pays gabaye, ou venants de ses correspondants. 84 ouvrages cités : un travail minutieux à la recherche de témoignages anciens de ce légendaire couchés sous la plume des folkloristes charentais et gabayes des deux siècles passés. e respect des différences locales. Les variantes saintongeaises des Charentes et du Nord-Gironde séparées des variantes poitevines du Nord des Charentes et des variantes marchoises ou limousines de l’Est de la Charente. Les noms en parlers locaux écrits dans une orthographe lisible et respectueuse des prononciations locales. 124 êtres fantastiques et personnages mythiques ou légendaires charentais et gabayes recensés !!!

12/2023

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Littérature étrangère

Alexandre ou la vie éclatée

Russie. 1963-1993, de Brejnev à Eltsine. Dans sa quête du sens de la vie et, aussi, de Cosette, le seul amour véritable de sa courte existence, le héros, Alexandre, le petit, le sans-grade, le "paumé" , traverse, sans la comprendre, et animé de son seul instinct "d'amour et de mort" , cette période charnière de la fin prochaine de l'Union soviétique et de l'éclatement de son empire, avec, pour tout avenir, la promesse improbable de l'arrivée d'une Russie dite "nouvelle" . "Ca c'est un roman !" s'exclame le lecteur en refermant ce livre. Car il y a tout ici, absolument tout : l'amour et la solitude, le passé et l'incertain présent, le plus improbable avenir, la religion et son absence, la ville et la nature, l'histoire et le particulier, la Russie et le sentiment de celle-ci, ce vieux mystère irréductible, que tous les géants de la littérature russe ont tenté en vain, semble-t-il, de sonder. Elle est là, demeure, noyau caché et incandescent, et pourtant plus menacée par la sourde modernité, son éclatement absurde, qu'elle ne l'avait été par les coups de boutoir du communisme. L'auteur, un romancier qui sait lire les signes de son temps et un homme qui déchiffre les énigmes contradictoires de l'âme, bref un grand écrivain, nous fait vivre ici les bouleversements de la Russie post-Gorbatchev à travers la vie éclatée de son héros. Né en 1963, Alexis Varlamov est un écrivain russe, auteur de nouvelles et de romans. Il est aussi connu en Russie pour ses biographies de grands écrivains, dont celles de Tolstoï et de Mikhaïl Boulgakov. Traduit par Pierre Baccheretti

10/2016

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Récits de voyage

Avec les fées

L'été venait de commencer quand je partis chercher les fées sur la côte atlantique. Je ne crois pas à leur existence. Aucune fille-libellule ne volette en tutu au-dessus des fontaines. C'est dommage : les yeux de l'homme moderne ne captent plus de fantasmagories. Au XIIe siècle, le moindre pâtre cheminait au milieu des fantômes. On vivait dans les visions. Un Belge pâle (et très oublié), Maeterlinck, avait dit : " C'est bien curieux les hommes... Depuis la mort des fées, ils n'y voient plus du tout et ne s'en doutent point. " Le mot fée signifie autre chose. C'est une qualité du réel révélée par une disposition du regard. Il y a une façon d'attraper le monde et d'y déceler le miracle de l'immémorial et de la perfection. Le reflet revenu du soleil sur la mer, le froissement du vent dans les feuilles d'un hêtre, le sang sur la neige et la rosée perlant sur une fourrure de mustélidé : là sont les fées. Elles apparaissent parce qu'on regarde la nature avec déférence. Soudain, un signal. La beauté d'une forme éclate. Je donne le nom de fée à ce jaillissement. Les promontoires de la Galice, de la Bretagne, de la Cornouailles, du pays de Galles, de l'île de Man, de l'Irlande et de l'Ecosse dessinaient un arc. Par voie de mer j'allais relier les miettes de ce déchiquètement. En équilibre sur cette courbe, on était certain de capter le surgissement du merveilleux. Puisque la nuit était tombée sur ce monde de machines et de banquiers, je me donnais trois mois pour essayer d'y voir. Je partais. Avec les fées.

01/2024

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BD tout public

La Première fleur du pays sans arbre

Travailleur humanitaire en Afghanistan durant deux ans, Julien Lacombe collecte à la façon d'un ethnographe un ensemble de récits de vie, d'histoires et d'impressions sur ce pays déchiré. De ces matériaux qu'il partage avec la dessinatrice Sarah Arnal nait « La première fleur du pays sans arbre ». Mai 2004: deux ans et demi après la chute des Talibans, le narrateur arrive en Afghanistan pour y conduire un projet de développement financé par la Banque Mondiale. Au fur et à mesure des rencontres et des histoires fortes qu'il recueille, l’envie naît de partager ce sentiment unique d’être là où s’écrit l’Histoire, d’assister à la (re)naissance d’un pays. Vingt ans après “le Photographe” de Guibert-Lefèvre-Lemercier, on retrouve le même pays et les mêmes gens. Cette fois-ci, le pays est à terre, dévasté par les 20 années de guerre. Pourtant, l’envie d’aller de l’avant et de tout reconstruire est plus forte que tout. Avec ce récit mis en image en noir et blanc, d'un trait minimaliste, retranscrivant la rugosité et le côté brut du pays et de ses histoires, les auteurs ont la volonté de proposer un regard original sur la renaissance de l’Afghanistan. Le tableau d’ensemble contraste avec l’approche sensationnaliste et parfois réductrice du traitement médiatique dont le pays fait traditionnellement l’objet. A travers ce roman graphique, les auteurs ont la volonté de parler simplement d’une situation géopolitique qui peut paraître complexe, en présentant des personnages vrais et des anecdotes touchantes, dans une alternance de phases introspectives et de scènes comiques. A la croisée du devoir de témoignage et du récit de voyageur, les auteurs nous invitent ici à porter un nouveau regard sur le pays d’Alexandre le Grand, de Genghis Khan et de Joseph Kessel.

02/2012

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Littérature française

Souvenirs de la Belle Epoque

Quand Madeleine Yeatman (1873-1955) a rédigé ces pages, elle cherchait à revivre les années heureuses d'une vie privilégiée. Née à Boulogne-sur-Mer où son père dirigeait la Banque Adam fondée par l'arrière-grand-père, elle restitue sa vie de petite fille choyée au sein d'une famille cultivée, décrivant la Côte d'Opale avec tendresse et amusement. Très tôt, elle vit les mois d'hiver à Paris avec ses parents, fréquentant les salons littéraires, artistiques et musicaux de la Belle Epoque. Tandis que sa mère s'intéresse aux peintres admis au Salon, son père visite les galeries présentant les artistes novateurs et invite Renoir à passer un mois chez lui, à Boulogne, pour faire les portraits de ses deux plus jeunes filles, dont le sien (illustration de couverture). Ayant épousé Léon Yeatman, fils d'un journaliste américain exilé à Paris, avocat, fort apprécié dans les salons les plus courus et déjà certain du génie de son ami Marcel Proust, elle rejoint le petit cercle entourant l'écrivain. Celui-ci s'invite volontiers chez eux en voisin, en pleine nuit, pour de longues conversations. Chez Mme de Caillavet, elle se lie avec Anatole France, assiste à la récitation par Anna de Noailles de son Hymne au soleil en présence de Jaurès qui ne dédaignait pas de fréquenter la bonne société. Elle invite Reynaldo Hahn à chanter chez elle ses mélodies, demande à son amie Marie Laurencin de faire le portrait de sa fille Sylvie. Avec drôlerie, d'une plume alerte, lucide et indulgente à la fois, elle brosse des portraits libres, souvent agrémentées d'anecdotes amusantes, des personnalités fréquentées pendant ces brillantes années. Ces souvenirs nous restituent le mode de vie disparu d'une société encore présente aujourd'hui par ses écrits, ses oeuvres, ses pensées et qui n'a pas cessé de faire rêver.

12/2018

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Romans historiques

Talion

Le 2 mai 1968, après une escale en Jordanie, un avion se pose à Marseille. Aux commandes, le jeune David Arcas. Il n'aurait pas dû piloter, mais son commandant de bord est mort en plein vol et le copilote, François Champredin, a paniqué. À l'arrivée, il retrouve Jasmine. Ils s'aiment, ils vont se fiancer. Mais Jean-Mi, qui a grandi auprès de Jasmine, l'aime aussi, sans retour. Dès lors; tout s'enchaîne. David, le jour de ses fiançailles, est arrêté : il convoyait, sans le savoir, une bombe destinée à un groupuscule extrémiste. Il a été dénoncé par ses propres " amis ". Il ne se doute de rien. Les événements de mai 1968 éclatent. David est incarcéré. À la veille de sa libération, il est enlevé par un commando à la prison des Baumettes. Enfermé des semaines dans un placard, des mois dans une cave, puis douze ans dans un camp au fin fond du désert libyen. Ce malheur est sa chance. Evseï Abramovitch Kagan, maître espion soviétique prisonnier comme lui du désert, fait son éducation. Il lui apprendra qui sont les responsables de son sort et comment les punir. Vingt et un ans plus tard, au début du second septennat de Mitterrand, alors que les traîtres sont devenus, à force de crimes et d'affaires louches, d'influents personnages, David réapparaîtra, métamorphosé en prince oriental. Arjuna Khan, nouveau comte de Monte-Cristo, connaît tout des ressorts du monde, côtoie le président des États-Unis, Gorbatchev, Chirac, Tom Cruise et Mitterrand. Il peut tout grâce à cette arme absolue : une fortune inépuisable. Mais il n'a qu'une seule idée entête : démasquer les imposteurs, se venger de ceux qui lui ont volé sa vie. Œil pour œil, dent pour dent : la loi du Talion.

04/2003

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Histoire internationale

Babur. Histoire des Grands Moghols

Babur est un des grands personnages de l'histoire. Et pourtant, l'Occident ne connaît guère ce descendant de Gengis Khan et de Tamerlan, qui a jeté les fondements de l'empire des grands Moghols. Un homme extraordinaire s'il en fut, conquérant, mais aussi mystique, juriste et théologien, dont les talents d'écrivain sont encore universellement estimés : ses mémoires constituent la meilleure source d'information et sur son époque et sur les événements qui s'y déroulent. Sa vie fut une succession ininterrompue d'aventures. Pendant des décennies, il subit toutes les vicissitudes de la fortune, celle-ci lui donnant trois fois le trône de Samarkand, puis le contraignant à devenir chevalier errant, proscrit traqué, chef de bande, avant de le conduire, en humble courtisan, à la cour d'un roitelet mongol de Tachkent. Et s'il devint roi du pays de Kabul, ce fut pour se lancer dans des entreprises encore plus risquées - une traversée épique de l'Hindu Kuch en plein hiver, des razzias en Inde - et manquer de se faire égorger par des soudards révoltés. Dans sa vie privée, jusqu'au jour de sa mort, il connut toutes les passions : un malheureux mariage précoce, un amour éperdu pour un jeune garçon, un attachement indéfectible à la femme qu'il aimait, une romanesque rencontre avec la fille d'un chef de tribu afghane ; une dilection presque maladive pour sa famille, pour les femmes de son sang surtout... Il vécut tous les rêves et tous les excès, dans les tourments et les repentirs, se montrant clément au point d'en paraître faible, pour passer dans de brusques rigueurs qui l'amenaient à construire, aux marches de son empire, une enceinte de tours avec les crânes de ses ennemis décapités.

12/1995

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Philosophie

DECOUVERTE ET JUSTIFICATION DE LA SCIENCE

Comment procde la science ? Comment se constitue-t-elle et comment progresse-t-elle ? Telles sont les questions fondamentales que traite l'auteur dans cet ouvrage qui est original tant par ses aspects historiques que par ses analyses thmatiques. Pour la premire fois dans les pays de langue franaise, l'interprtation no-positiviste de la science est tudie en dtail au travers de ses reprsentants contemporains : Carnap, Hempel, Popper. L'auteur remonte aux racines kantiennes du no-positivisme. En se situant au-del du logicisme rducteur et du psychologisme irrationaliste, Dcouverte et justification en science s'attache mettre en vidence l'activit questionnante du processus de recherche scientifique, et dmontrer le mcanisme logique qui engendre les dcouvertes. ct de la logique traditionnelle qui est celle de la justification, il existe une autre logique, irrductible au calcul mathmatique, qui est la mtaphorisation. Celle-ci, en tant qu'elle est la dmarche de tout esprit crateur de rsultats, se diffrencie des processus de recherche tels qu'ils ont t analyss jusqu'ici : les conceptions de Popper et de Kuhn, ainsi que la thorie de l'induction de Hume, de l'abduction de Peirce, de la rtroduction de Hanson, sans oublier l'associationnisme et l'intuitionnisme chers aux psychologistes, font l'objet d'un examen approfondi. L'auteur envisage galement le langage de la science en termes de questionnement. Le savant, comme tout locuteur, parle de ce qui fait question pour lui, mme si le problme pos dont il est question dans son discours demeure implicite titre de prsuppos. Les thories de Frege, de Russell et de Wittgenstein sur la formalisation des langages se trouvent intgres dans une vision unitaire de l'activit discursive, pour laquelle le contexte d'interrogation et de rponse situe toute intelligibilit possible.

01/1979

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Psychologie, psychanalyse

La Subjectivation

L'usage du concept de subjectivation est apparu en psychanalyse pour rendre compte de formes de souffrances psychiques liées à la construction d'un espace psychique différencié. Son développement pose la question d'un nouveau point de vue en psychanalyse, d'un concept limite entre l'intra-psychique et l'inter-subjectif, susceptible de relier la diversité de nos pratiques. Pour R. Cahn le terme même de subjectivation implique qu'il s'agit d'un sujet procesuel, construit à partir de ses liens aux autres. Son actualisation et sa reconnaissance constituent l'objet ultime de la démarche analytique. S. Wainrib développe une architecture de la subjectivation, un réseau de liens ouverts, de l'association psychosomatique aux multiples stratégies du désir qui ont à rencontrer les cadres de la vie avec les autres. R. Roussillon relance la question vers l'appropriation subjective, abordant notamment les problématiques narcissiques en donnant une extension nouvelle à l'idée freudienne d'une " ombre de l'objet tombée sur le moi ". Parti de la dynamique de la symbolisation et de l'appropriation subjective dans le transfert, le travail de F. Richard nous mène aux logiques à l'œuvre entre désubjectivation psychotique et création. C. Chabert appuie sa recherche sur la double lecture d'une cure analytique, reprise 15 ans après, en fonction de l'émergence de la notion de subjectivation. Pour R. Kaës le sujet est un intersujet, et le groupe est vu comme un espace psychique commun et partagé dans lequel se nouent des alliances inconscientes entre les sujets qui le constituent. A. Carel traite d'une intersubjectalisation, mettant l'accent sur un processus qui change le bébé et son environnement. S'appuyant sur son expérience institutionnelle des adolescents, B. Penot pose la nécessité d'un détour par l'espace psychique des soignants pour restituer au patient les repères signifiants qui lui ont fait défaut.

05/2006

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Esotérisme

Bêtes, hommes et dieux. L'énigme du roi du monde

En 1920, dans une Russie toujours déchirée par la guerre civile entre les Bolcheviques et les Blancs, l'auteur, brillant ingénieur géologue polonais au service de la Russie tsariste, va être arrêté par un détachement de l'Armée rouge voulant le fusiller. Pour sauver sa vie, il décide de traverser à pied la Sibérie, la Mon­golie et le Tibet pour atteindre l'Inde anglaise ; ce périple lui fait traverser une nature hostile, à cheval et bien armé avec des compagnons de voyage tout aussi menacés. Son récit n'est pas une simple his­toire de fuite et de survie : il rend hommage à la beauté âpre de l'Asie. Après de nombreuses péripéties – comme la débâcle de l'Iénisséi : les énormes blocs de glace qui partent à la dérive dans des cla­quements assourdissants entraînent derrière eux les cadavres encore frais des innombrables victimes de l'automne précédent – qui le conduise à Pékin, après une tentative manquée pour s'échapper par le Tibet. Grand amateur de mystères, Ferdinand Ossendowski donne en­fin une di­men­sion ésotérique à son odyssée lorsqu'il évo­que ses expériences chamaniques et sa révélation du mythe du Roi du monde : en Mongolie, il rencontre ainsi des personnage historiques, tel le Bouddha vivant, le " roi du monde ", le Bogdo Khan, des cha­mans visionnaires, des lamas em­poison­neurs, le baron von Ungern-Sternberg un mon­de de magie et de folie mystique... Remarquable notamment est l'évocation faite de l'Agarttha (sanctuaire souterrain caché sous la chaîne de l'Himalaya où officieraient les Maîtres du Monde) : " Le roi du Monde apparaîtra devant tous les hom­mes quand le temps sera venu pour lui de conduire tous les bons dans la guerre contre les méchants ; mais ce temps n'est pas encore venu. Les plus mauvais de l'humanité ne sont pas encore nés. "

02/2019

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Economie

Mondes et places du marché en Méditerranée. Formes sociales et spatiales de l'échange

Des souks aux mails, des boutiques au marché de rue, du moussera au supermarché, les textes réunis ici explorent ces lieux urbains de l'échange dans cet espace euro-méditerranéen où le commerce s'est érigé depuis l'Antiquité en " art de faire " et jusqu'à se confondre avec toute forme économique lorsque ces lieux, de Constantinople à Tanger, furent l'échelle du monde. Loin cependant d'y voir un archaïsme, ces textes témoignent d'abord de la permanence de la " place du marché " dans les mondes méditerranéens, sous toutes ses modalités, des plus banales et fragiles aux plus stables, mais plus encore de la vitalité des méthodes d'échange commercial que la place met en scène : celle des commerces vernaculaires en leur forme " traditionnelle " dans les plus modernes quartiers " informels ", celle du marché de rue et des boutiques dès que la guerre perd ses droits dans la ville, de la logique du khan sous les apparences du mal !, et plus généralement de la capacité des mondes sociaux les plus fragiles à prendre part au concert moderne des convoitises. La vitalité du commerce apparaît alors non pas seulement comme une résistance d'arrière-garde, mais comme une force expérimentale et créatrice toujours recommencée. N'est-ce pas le commerce d'ailleurs qui pointe en premier sur l'espace public après les guerres et le chaos, poussant d'en bas, sur les décombres des totalitarismes, vitalité toujours urbaine, toujours citadine ? S'il est question ici surtout d'ethnographie de ces univers commerciaux, souvent méprisés ou stigmatisés, vécus et pensés comme symboles de désordre, urbain et moral, il est aussi question d'économie politique, de cette " économie politique du bazar " dont Clifford Geertz a initié l'analyse, et qui garde dans nos sociétés une place toujours tout à la fois encombrante et discrète.

12/2010

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Histoire de France

Les explorateurs au Moyen Age

Ce fut pour l'Europe médiévale une véritable révolution culturelle que de découvrir l'immensité du monde. Hormis l'islam, elle ne concevait pas qu'il pût exister quelque chose en dehors d'elle. Or voilà que, soudain, l'empire mongol de Gengis Khan et de ses successeurs faisant l'unité de l'Asie, des steppes de l'Europe orientale au Pacifique, allait lui permettre d'entrer en contact direct avec les civilisations de l'Asie centrale, de l'Inde, de la Chine et de pénétrer au coeur même des terres musulmanes. Religieux, ambassadeurs, marchands, aventuriers, ils furent des centaines à se hasarder sur les grandes routes terrestres ou maritimes de l'Asie. Le premier, au milieu du XIIIe siècle, Plan Carpin, s'enfonça dans une Tartarie inconnue, glaciale, farouche, et en revint acclamé par la foule, comme s'il ressuscitait d'entre les morts. Peu après, Rubrouck en rapporta un récit digne d'un ethnologue moderne. Puis ce furent bien d'autres dont Marco Polo, le plus connu, eut un émule en la personne du Marocain Ibn Battuta. En même temps, les Asiatiques vinrent en Europe. La voie était désormais tracée et l'ancien monde, en passe de former un système un peu cohérent. De ce formidable mouvement d'exploration qui dura plus d'un siècle et qui prit fin à la chute de l'empire mongol, il nous reste le souvenir de maints voyageurs et quelques livres qui sont autant de témoignages sur la foi, le courage, la naïveté, l'orgueil ou la simplicité de ceux qui les écrivirent. Ils relatent les souffrances endurées, les périls de la route et constituent un tableau à la fois vrai et féerique de terres lointaines dont l'Européen rêvera longuement quand il ne pourra plus s'y rendre.

05/1985

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Décoration

Cartier. Styles et stylos

Les instruments d'écriture, qui naquirent en Mésopotamie il y a cinq mille ans, connaissent aujourd'hui la plus radicale des révolutions technologiques. De l'antique pointe de roseau au clavier de l'ordinateur, ces outils pour compter, commercer, enseigner, transmettre et aimer, reflètent les civilisations comme aucun autre objet. Il y a mille façons de raconter leur histoire. Invité par Cartier - créateur d'objets d'écriture depuis 1868 - à évoquer cette légende, François Chaille s'est d'abord plongé dans les archives de la maison à Paris, Londres et New York. Dans ces vénérables registres où sont notés les noms de clients illustres et conservés dessins et photos, il a trouvé de quoi retracer toute l'histoire des objets d'écriture, depuis l'origine. Et les archives recèlent bien d'autres trésors, qui permettent d'évoquer aussi bien la nostalgie du porte-plume que la sensualité des matières précieuses de certains stylos ou la noblesse d'un papier à lettres. De ces archives ressurgit l'air du temps des années folles, à des princes tels l'Aga Khan, des hommes d'affaires tels John Pierpont Morgan, des femmes du grand monde telles Mona Bismarck, et surtout des écrivains, tels Guitry ou Kipling. En même temps se révèle l'extraordinaire savoir-faire de Cartier, qui sut répondre aux exigences de ces acheteurs de stylos avec la même créativité que la maison accordait aux somptueux joyaux. Enfin, pour décrire les temps présents, de la naissance des stylos Must au succès des Diabolo de Cartier d'aujourd'hui, François Chaille a quitté les archives pour rencontrer des créateurs bien vivants, dans les ateliers de la maison. C'est la passion de grands professionnels qui se lit ici, pour comprendre comment se conçoivent les plus beaux stylos du siècle nouveau.

11/2000

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Histoire internationale

Histoire de l'Empire mongol

L'histoire de l'Empire mongol est bien l'épopée la plus prodigieuse et sans doute la plus inexplicable que le monde ait connue. Comment, à la suite de Gengis Khan et de ses successeurs, quelques dizaines de milliers de cavaliers nomades purent-ils installer en trois quarts de siècle un empire sur des terres de grandes civilisations ? Après avoir fait l'unité de ce qui allait devenir la Mongolie, ces peuples de la haute Asie imaginèrent d'établir une monarchie universelle. Pour y parvenir, ils se lancèrent à la conquête du monde, faisant trembler l'Orient et l'Occident. On les vit mener campagne en Sibérie, en Chine, en Corée, en Indochine, en Birmanie, en Iran, en Irak, en Asie Mineure, en Russie, en Pologne, en Hongrie, dans les Balkans. Ils tentèrent même des débarquements au Japon et en Indonésie, et cherchèrent à nouer des relations avec les papes, les rois de France et d'Angleterre. S'ils ne réussirent pas à dominer tous les peuples, leur empire n'en fut pas moins démesuré. Plus stupéfiants encore que leurs succès militaires, les Mongols surent rallier à eux les populations asservies si bien que celles-ci devaient garder de la pax Mongolorum un souvenir presque égal à celui de la pax Romana. Le fracas des armes ne doit pas faire oublier que les Mongols édifièrent les bases d'une civilisation remarquable par sa tolérance religieuse, son sens de l'administration, son souci de promouvoir le commerce et de mettre en relation des cultures jusque-là séparées. Dès la fin du XIIIe siècle et surtout au XVe siècle, il y eut tant en Chine qu'au Proche-Orient un renouveau culturel et un formidable brassage de populations : jamais autant de gens n'avaient traversé l'Asie.

06/1995

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Histoire internationale

Les grands capitaines. D'Alexandre le Grand à Giap

Les portraits hauts en couleur de 15 génies de la guerre, de l'antiquité à nos jours et de la France aux steppes d'Asie. Jusqu'à une époque récente, l'histoire fut associée à la guerre, la guerre fut associée aux grandes batailles, et les grandes batailles furent associées aux "grands capitaines", selon l'expression consacrée. Que le capitaine reste au milieu de ses troupes, épée à la main, qu'il soit à quelques centaines de mètres du front à donner des ordres à ses chefs de corps ou à des dizaines de kilomètres à réordonnancer la marche de milliers de chars et de dizaines de milliers d'hommes, il reste celui par qui se joue le sort de la bataille. Mais si le grand capitaine, pour Arnaud Blin, est bien celui qui dirige les armées et élabore ses stratégies, il est surtout celui dont le rare talent le place dans une catégorie à part parmi les chefs militaires. En fin de compte, seule une poignée de personnalités d'exception peut se targuer de faire partie de cette élite. Dès lors, et si l'on considère que la guerre est un art, les quinze hommes dont ce livre dresse le portrait ont porté celui-ci à son apogée, chacun usant de moyens et de techniques propres à son environnement culturel, avec un style et une touche personnels qui font toute la singularité de leur talent individuel. De l'âge classique – Alexandre le Grand, Hannibal, César – au monde contemporain – Napoléon, Joukov, Giap – en passant par le Moyen Age et l'époque moderne – Saladin, Gengis Khan, Tamerlan, Turenne... –, ce sont ainsi quinze styles de commandement et de génie militaires qui se trouvent ici brillamment analysés et racontés.

05/2018