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Antonio Dimitrio

Extraits

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Beaux arts

Grünewald

Matthias Grünewald (1475-1518) est un des plus grands artistes du monde germanique. Contemporain de Dürer et de Holbein, auteur des peintures du Retable d'Issenheim, dessinateur prodigieux, son style singulier en fait un " visionnaire ", dont les compositions fascineront les expressionnistes. Les dernières découvertes biographiques permettent de mieux cerner la personnalité encore mystérieuse de cet artiste à la fois ingénieur des mines, fontainier, en même temps que peintre. Fautes de preuves archivistiques sur ses déplacements éventuels, les dettes stylistiques et les emprunts iconographiques laissent voir un dialogue fascinant avec les ouvres de Mantegna et, peut-être, l'art de Léonard de Vinci qui sera discuté. Cette singularité, la conscience qu'en ont eu très tôt ses contemporains, font l'objet d'un large chapitre, parallèlement à l'examen de son ouvre. Sa technique picturale, hautement symbolique en ces temps travaillés par l'alchimie, étudiée en détail par le laboratoire de musée de France, fait ici l'objet d'un chapitre rédigé par un de se membres. La dernière partie de l'ouvrage traite de la postérité de Grünewald sa redécouverts par des érudits au XIXème siècle puis sa célébration par des écrivains comme Huysmans en font une figure mythique vénérée par les artistes les plus importants des avant-gardes : Picasso, Matisse, Bacon, Pollock, Jasper Johns, Antonio Saura, tous sensibles à la fantastique puissance mnémonique des ouvres de l'artiste. Richement illustrée, l'approche iconographique et plastique du corpus grünewaldien est exceptionnellement servie ici par le matériau macrophotographique des clichés des spécialistes du Centre de Recherche et de restauration des musées de France (C2RMF) réalisés lors de la campagne d'étude menée à Colmar, au musée d'Unterlinden, et dans les musées détenteurs d'ouvres de Grünewald. Aucun ouvrage, publié récemment, ne propose un tel ensemble d'illustrations ni ne réunit autant de données biographiques ou historiographiques sur l'artiste et ses ouvres.

10/2012

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Sciences politiques

La Politique du Paraguay

Le Paraguay est un Etat d'Amérique du Sud, indépendant depuis le 14 mai 1811. Il était auparavant une colonie espagnole. Les premières années d'indépendance du Paraguay sont marquées par la montée en puissance dès 1810, de José Gaspar Rodríguez de Francia, futur Dictateur (selon une référence romaine), élu pour cinq ans (1814), puis désigné comme Dictateur à vie (Perpetuo). Son obsession sera d'abord l'élimination de toute trace de la Couronne d'Espagne, puis des prétentions de Buenos Aires. Cette dernière enverra une petite armée commandée par le général Belgrano, qui sera vaincu aussi bien par les militaires dont l'allégeance était variable (Gamarra était loyaliste à l'Espagne, Yegros penchait pour Buenos Aires) que par la population qui rejeta l'invasion étrangère. Francia laissera planer l'équivoque sur ses positions de 1810 à 1811, éliminant ses opposants en s'appuyant sur le peuple d'abord de l'Intérieur (par opposition à la Capitale Asuncion), puis une grande partie des militaires de grades inférieurs et la population de la Capitale. Après la mort de Francia après un an de flottement, sa politique fut amendée par son successeur, Carlos Antonio López, autre civil qui parvint au pouvoir par une capacité de manoeuvre discrète. Exerçant un pouvoir toujours absolu mais consenti par le peuple, il ouvrit le pays aux techniques nouvelles (appel à des ingénieurs étrangers, envoi de boursiers en Europe, construction d'un chemin de fer, de chantiers navals, etc.), sans pour autant céder un pouce sur l'indépendance du pays, bien qu'il ait tenté d'établir des relations normales avec ses voisins et au-delà, en dépit de la pression de l'Argentine, du Brésil, de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis, qui se faisait plus forte. Il cédera le pouvoir à son fils, Francisco Solano López, qu'il avait préparé dans ce but (voyage en Europe, médiation diplomatique entre factions argentines, commandement militaire, etc.), mais qui, nommé aussi commandant en chef, était fasciné par la chose militaire et ne cachait pas son admiration pour Napoléon Ier...

05/2021

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Histoire internationale

Essor des plantations et subversion antiesclavagiste à Cuba (1791-1845)

Lorsque lui parvint à Madrid où il se trouvait la nouvelle des débuts en 1791 de la révolution nègre dans la partie française de Saint-Domingue, Francisco de Arango y Parrerio qui fut l'oracle de la plantocratie cubaine comprit que l'heure de la félicité avait sonné pour les siens. De fait, dès les lendemains de la fameuse insurrection dite de Boukman qui ravagea la Plaine du Nord en Saint-Domingue, la grande île de Cuba va accueillir un contingent qui ira croissant de colons et de nègres français rescapés de la tourmente. L'intense transfert technologique et financier engendré par ce flux migratoire va modifier en profondeur les structures économiques du pays d'accueil et y altérer pour longtemps les relations sociales. Dès lors, l'esclavage cubain se métamorphosa en un système de production des plus coercitifs lié aux lois du marché. Dans ces conditions, on assiste à une remontée de l'insurgence nègre liée tant à l'entreprise des révoltes d'esclaves qu'à l'activisme des libres de couleur tout au long de la première moitié du XIXe siècle. Partant, il convenait de s'attacher au processus d'internationalisation du conflit nègre à Cuba dont les protagonistes ont été les Haïtiens et les Anglais mus par des desseins bien distincts. En contrepartie, la part a été faite aux mesures de répression et de dissuasion de la puissance coloniale qui sut tirer parti de la menace que constituait le " péril noir " pour juguler les velléités séparatistes à Cuba au temps des guerres d'indépendance de l'Amérique espagnole. Enfin, a été mise en lumière l'attitude des gens de Lettres cubains qui, en s'engageant dans la lutte contre l'esclavage et le préjugé de couleur, ont ouvert la voie aux Pères de la Patrie, de Carlos Manuel de Céspedes et Antonio Maceo à José Marti dont on connaît la geste insigne dans la seconde moitié du XIXe siècle.

10/2010

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Histoire et Philosophiesophie

Les émotions primordiales et l'éveil de la conscience

Sur un thème qui ne cesse de faire débat, les origines et la nature de la conscience, Derek Denton, spécialiste de l'instinct animal et de la physiologie, apporte un éclairage radicalement nouveau : la conscience apparaît avec les " émotions primordiales " - la soif, la faim, le besoin d'air ou la sensation d'étouffement, le désir sexuel, la douleur, etc. -, des émotions qui indiquent à l'organisme que son existence est en jeu, s'imposent à lui et le contraignent à agir. Ces premiers signes de la conscience se seraient manifestés très tôt au cours de l'évolution, jouant un rôle majeur pour la survie. Conjuguant les derniers apports de la physiologie, de la biologie de la conscience, des neurosciences et les travaux d'imagerie cérébrale, Derek Denton montre que ces émotions primordiales sont déclenchées par l'action de récepteurs internes, ou " intérocepteurs ", situés dans les régions inférieures du cerveau, qui perçoivent dans la composition du sang ou le système végétatif une modification présentant un risque pour l'organisme - ainsi une montée rapide de sodium dans le sang provoque-t-elle la soif. Il élabore sa théorie en s'appuyant sur les études de comportement de nombreux animaux, du chimpanzé et de ses modes de reconnaissance dans un miroir à l'exemple saisissant des éléphants qui vont régulièrement se ravitailler en sel sur le mont Elgon, au Kenya. Cette conception se démarque nettement de celles de ses contemporains, notamment de Gerald Edelman : pour Derek Denton, c'est l'émotion qui serait à l'origine de la conscience, et ce dès les premiers stades de la vie animale. Discutant les thèses d'Antonio Damasio, l'auteur considère aussi que ces émotions primordiales jouent un rôle central dans les états de conscience - de la soif jusqu'au sentiment amoureux ou à l'émotion ressentie devant une œuvre d'art. Et qu'elles seraient donc au fondement de la diversité des sentiments et des émotions proprement humains.

11/2005

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Poches Littérature internation

Impressions et paysages

En 1916-1917, le jeune Lorca participe a à quatre excursions universitaires à travers l'Espagne, sous la direction de Martin Dominguez Berrueta, professeur de littérature et d'art à l'université de Grenade. L'horizon de Lorca s'élargit, il découvre l'unité de l'Espagne dans, sa diversité - la Castille surtout l'impressionne-, rencontre Antonio Machado à Baeza, Unamuno à Salamanque, connaît ses premiers triomphes de pianiste, lorsque le soir, au cours de festivités organisées en l'honneur des étudiants, il joue ses compostions et, naturellement, il note ses impressions de voyage. Rentré à Grenade, le jeune auteur remanie son texte ; il y englobe des évocations andalouses et galiciennes, des variations sur des thèmes divers (jardins, ruines, crépuscules, Etc.) provenant d'écrits antérieurs. Impressions et paysages parait, à compte d'auteur, à Grenade, au début d'avril 1916. A peine remarqué, il tombe vite dans l'oubli. Quelques années plus tard, l'écrivain, devenu plus exigeant, entassera les exemplaires restants et en fera un autodafé. Si ce geste signale que le poète n'aurait pas inclus le livre dans ses oeuvres complètes, Impressions et paysages fournit un document indispensable sur révolution créatrice du jeune Lorca. A mesure qu'il peint avec application et ingénuité les silhouettes, les couleurs et les musiques qui rencontre sur son chemin, il fortifie son pouvoir d'évocation et enrichit son univers poétique. Il s'y définit déjà avec une énorme sensibilité non seulement à la beauté, et à l'art en général, mais aussi aux êtres qui l'entourent, aux animaux q.i souffrent, au mystère de la vie et de la mort. La plupart des thèmes qu'il traitera dans le Livre de poèmes, sa vision esthétique et religieuse du monde, sa morale d'amour et d'épanouissement physique, en un mot sa personnalité d'homme et d'artiste sont déjà déchiffrables dans cette première oeuvre imprimée.

02/2015

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Psychanalyse

Cahiers jungiens de psychanalyse n°156 : Contagion / Contamination - Automne-Hiver 2022-2023

Les thèmes de la contagion et de la contamination ont été fortement constellés par la pandémie du Covid 19. Les deux expressions, que Jung utilise dans les champs langagier, transférentiel et archétypique, qualifient des phénomènes intérieurs et extérieurs, où règnent l'indifférenciation aveugle, la confusion et la transmission inconsciente. Ce Cahier les aborde dans un double registre, collectif et individuel ; la contagion dans et par le collectif d'un côté, qu'elle soit en lien avec les représentations liées à la pandémie ou en rapport avec les guerres actuelles (Syrie, Ukraine) et à leur destructivité ; la contamination de l'autre, par l'activation de contenus inconscients chez un individu ou entre individus. Jung la désigne tour à tour comme infection psychique, participation mystique, bain transférentiel ou commune inconscience. Les auteurs de ce Cahier s'attachent à esquisser des voies de dégagement de ce qui apparaît comme un élément constitutif du psychisme. Toutes misent sur les capacités de conscience de l'individu et sur le travail psychique porteur d'un potentiel transformateur et libérateur. Editorial - Véronique Beldent, Laurence Lacour, Christian Marnette, Samira Richer-Villar Images de rêve autour de la maladie et la guérison - Aniela Jaffé, Carl Gustav Jung Autour du Phénix - Véronique Beldent Contagion dans un foyer pour demandeurs d'asile et dans un pays d'accueil : perspective de la psychologie analytique, application thérapeutique dans le cas clinique d'un enfant syrien - Maria Giovanna Bianchi Paranoïa : La folie qui fait l'histoire - Préface à l'édition française - Luigi Zoja La guerre des symboles - Dmytro Zaleski Fragments d'une "rêverie photographique" , ombres portées du transfert - Ingrid Berckmans La contamination et Marguerite Duras - Christiane Fonseca Portfolio - Maryse Dardaillon Mon expérience du début de la pandémie de COVID-19 en Italie - Antonio Karim Lanfranchi Plaie mobile n'est pas un jeu d'enfant - Carole Mercier Coronavirus : l'activation d'archétypes du mal provoque-t-elle un excès de souffrance psychologique ? - Nancy van den Berg-Cook Rêver la pandémie - Delphine Renard Hommage à Denyse Lyard - Brigitte Allain Dupré Bloc-notes - Delphine Renard Revue des revues - Laurence Lacour

12/2022

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Littérature étrangère

Apprendre à prier à l'ère de la technique. Position dans le monde de Lenz Buchmann

" Tout l'art de l'auteur tient dans cette faculté à nous dévoiler, d'une main sûre, les méandres attachants ou dérangeants, mais toujours fascinants, de la psyché - sans jamais oublier un doigt d'ironie. " Le Monde des livres " Ce qui le fascinait chez les gens étranges, c'était l'absolue liberté avec laquelle ils faisaient leurs choix individuels. Chez le fou ou le mendiant qui erraient dans les rues en demandant du pain, Buchmann voyait des hommes pouvant choisir, avec une liberté pure et sans conséquences, leur morale individuelle. Une morale à nulle autre pareille, sans équivalent aucun. Un fou n'était pas immoral, un mendiant non plus. C'étaient des individus sans égal, de même qu'un roi n'a pas de pair, n'a personne à ses côtés. Buchmann regardait avec admiration ces hommes qui avaient dans leur poche un système juridique unique, avec leur nom à la fin. D'une certaine manière, c'était cela que Buchmann désirait : être le héraut d'un système légal dont les lois ne s'appliqueraient qu'à lui, d'une morale qui ne serait ni celle du monde civilisé ni celle du monde primitif, qui ne serait pas la morale de la cité ni même celle de sa famille, mais une morale qui porterait son nom, rien que son nom, inscrit à son fronton. " Lenz Buchmann envoûte et révulse, obsédé qu'il est par la force et la puissance. Apprendre à prier à l'ère de la technique s'immisce dans ses fibres, ses terminaisons nerveuses, les cellules de son cerveau, celui d'un homme à l'intelligence terrifiante par son absence absolue d'affect. Tavares affronte le XXIe siècle, qui expérimente l'effondrement des utopies et des idéologies. Et l'on s'incline devant son talent, comme l'ont fait Antonio Lobo Antunes, Enrique Vila-Matas, Alberto Manguel, ou José Saramago. Ce livre a reçu le prix du Meilleur Livre Etranger - Hyatt Madeleine 2010 et le Grand Prix Littéraire du Web - Cultura 2010.

09/2010

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Psychologie, psychanalyse

Comprendre et pratiquer la PNL. Profiter des apports de la Programmation Neuro-Linguistiques dans votre profession et dans votre vie

Autorité incontestée en matière de PNL, Josiane de Saint Paul a réuni autour d'elles des spécialistes de renom pour en présenter toutes la "magie" ainsi que la grande variété d'applications que l'on peut en faire dans des contextes et des situations aussi différentes que l'entreprise, la santé, le coaching de vie, l'enseignement, le sport etc. La richesse et l'efficacité des techniques et des outils de cette discipline la rendent utile partout. L'ouvrage comprend des développements sur la thérapie et le coaching en entreprise ou privé ; le leadership en entreprise ; la préparation mentale des sportifs, la santé...

06/2019

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Communion

La première des communions. Livre enfant

Un module de préparation à l'eucharistie, dans la collection "Et qui donc est Dieu ? ", pour les enfants dès 8 ans. La pédagogie vise à susciter le désir des enfants et à les rendre acteurs de leur préparation à ce sacrement, source et sommet de la vie chrétienne. Le livre de l'enfant est un véritable compagnon de voyage menant à la première des communions. Le + de cette nouvelle édition : des mini-livres à fabriquer en fin d'ouvrage, avec notamment le déroulement chronologique de la messe et un album souvenirs.

04/2023

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Beaux arts

Gaudí. Toute l'architecture

La vie d'Antoni Gaudí (1852-1926) fut pleine de contradictions. Jeune homme, critique à l'égard de l'Eglise, il rejoignit le mouvement nationaliste catalan, mais voua la fin de sa vie à la construction d'une église unique et spectaculaire, la Sagrada Família. Il mena un temps une vie de dandy dans le beau monde, mais à sa mort dans un accident de tram à Barcelone, ses vêtements étaient si miteux que les témoins le prirent pour un mendiant. L'incomparable architecture de Gaudí traduit cette multitude de facettes. Textures chatoyantes en surface et structure squelettique de la Casa Batlló ou matrice arabo-andalouse de la Casa Vicens, son travail mêle orientalisme, matériaux innovants, formes naturelles et foi religieuse pour façonner une esthétique modernista unique. Aujourd'hui, son style particulier rencontre une popularité et une admiration mondiales. Son opus magnum, la Sagrada Família, est le monument le plus visité d'Espagne et sept de ses oeuvres figurent au Patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO. Riche en textes d'experts et en reproductions en couleur par centaines, cet ouvrage présente l'oeuvre complet de Gaudí. A la manière d'une visite guidée privée de Barcelone, on explore ses réalisations résidentielles, religieuses et publiques pour découvrir combien le "Dante de l'architecture" fut un constructeur au sens le plus pur du terme, qui façonna des bâtiments extraordinaires, foisonnant de détails fascinants où se matérialisent les visions fantasmatiques au coeur de la ville.

12/2019

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Littérature française

Brouillards de guerre

Paris et Bruxelles, sous l'occupation nazie, entre 1942 et 1945. Belge d'origine, Robert Denoël exerce à Paris sa profession d'éditeur. Il est de ce fait, avec Gaston Gallimard, un des pivots de la vie littéraire de ce temps. De nombreux auteurs et donc les personnages de ce roman ont tous des rapports plus ou moins directs avec lui, le découvreur d'Eugène Dabit, de Louis-Ferdinand Céline, l'éditeur d'Elsa Triolet et d'Aragon, d'Antonin Artaud et de Dominique Rolin... Denoël fut aussi l'amant de Dominique Rolin et de Jeanne Loviton, dite Jean Voilier, elle-même auteur et éditrice, égérie de Paul Valéry, ce quatuor formant le centre du récit. Tels sont les personnages, ainsi que beaucoup d'autres, de Max Jacob à Sartre et Genet en passant par Camus... Robert Denoël, dont l'existence privée et les activités professionnelles se confondent, a une vie intense sous l'Occupation. On le suit pas à pas de sa rencontre avec Dominique Rolin, en juin 1942, pour la parution des Marais, à son assassinat, dans la nuit du 5 décembre 1945, sur l'esplanade des Invalides. On précise et met en scène les circonstances de ce meurtre jamais élucidé pour aboutir à une hypothèse sur son auteur. A travers cette chronique romanesque émaillée d'articles de presse imprégnés de l'air du temps, Maxime Benoît-Jeannin nous restitue une extraordinaire épopée littéraire et historique d'où se dégage, malgré l'Occupation et la guerre, le parfum d'un âge d'or.

11/2017

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Histoire internationale

Histoire de la Prusse. 1600-1947

"La monarchie prussienne n'est pas un pays doté d'une armée, mais une armée dotée d'un pays". Ce célèbre adage formulé pendant la guerre de Sept Ans a inspiré la vulgate germanophobe d'une nation casquée, nationaliste et impérialiste, inspiratrice de la Weltpolitik de Guillaume II puis du Lebensraum hitlérien. Or, si l'histoire de la Prusse est indissociable de celle de la guerre, elle ne s'y réduit pas, démontre Christopher Clark dans ce maître livre qui embrasse les quatre siècles tumultueux de cet Etat-Nation; né des marches du Brandebourg pour se hisser à la hauteur du grand rival Autrichien grâce à des hommes d'Etat d'exception (le Grand-Electeur Frédéric-Guillaume, Frédéric II, Bismarck...). Ces derniers bâtirent une monarchie militaire et administrative, ouverte et éclairée; qui sut se réformer après chaque grande crise (guerre de Trente Ans, invasion napoléonienne) pour repartir de l'avant. Pionnière puis architecte de l'Unité Allemande, la Prusse se fondit dans l'Empire qu'elle avait créé tout en conservant ses particularismes et sa diversité. Ce qui fait aussi d'elle une composante de l'Allemagne fédérale telle qu'elle existe aujourd'hui. L'ouvrage a sa sortie en Angleterre et aux U.S.A. (2006) puis en France a été unanimement salué par la critique et a reçu plusieurs prix. "A coup sûr la meilleure histoire jamais écrite, quelle que soit la langue." (David Johnson, Seven) "Ecrit avec une telle force et une telle clarté que j'en suis restée sidérée." (Antonia Fraser, Guardian Book of the Year)

09/2014

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Beaux arts

Promenades au Louvre. En compagnie d'écrivains, d'artistes et de critiques d'art

Ce volume propose sur le palais et le musée du Louvre un large éventail de témoignages, parfois savants, souvent enthousiastes ou fervents, quelquefois acerbes. Comment ce géant (ou ce monstre) est-il devenu ce qu'il est ? Comment ses visiteurs l'ont-ils perçu au fil du temps et quels usages en ont-ils fait ? Pour sa plus grande partie, ce recueil se donne aussi pour objectif d'offrir, sur sept cents oeuvres de tous les départements, des textes clairs et éclairants, attachants, surprenants, d'orientations variées, voire adverses, savoureux par leur ton et leurs qualités d'écriture. Les passages retenus sont de ceux qui montrent les oeuvres en renouvelant à leur propos la perception, la sensibilité, la réflexion. Près de cinq cents auteurs prennent ici la parole : écrivains célèbres ou méconnus, artistes, historiens, critiques d'art, poètes, philosophes. Parmi eux : l'inévitable Diderot, l'indispensable Baudelaire, le stupéfiant Huysmans, Gautier l'enchanteur, et Claudel, bien sûr, et Ruskin, Rodin, Rilke, Milosz, Ramuz, mais aussi, dans un rare et nécessaire désordre, Gaston Maspero, Antonin Artaud, Jacques Lacarrière, Jacques Prévert, Daniel Arasse, Yves Bonnefoy... Ils font voir les peintures et les sculptures devant lesquelles ils s'arrêtent. Sous l'effet de leur talent, celles-ci apparaissent de manière inhabituelle. Non pas, une fois de plus, par l'évidence étale des reproductions. Mais grâce à l'art des mots qui, exercé avec ingéniosité, avec acuité et passion, a le pouvoir de révéler ce qu'il décrit, en stimulant l'imagination et en mettant l'esprit en joie.

03/2010

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Histoire internationale

Le Rêve mexicain. Ou La pensée interrompue

Au cours du mois de mars 1517, les ambassadeurs de Moctezuma, seigneur de Mexico-Tenochtitlan, accueillent le navire de Hernan Cortés et cette rencontre initie une des plus terribles aventures du monde, qui s'achève par l'abolition de la civilisation indienne du Mexique, de sa pensée, de sa foi, de son art, de son savoir, de ses lois. De ce choc des mondes vont naître des siècles de colonisation, c'est-à-dire, grâce à la force de travail des esclaves et à l'exploitation des métaux précieux, cette hégémonie de l'Occident sur le reste du monde, qui dure encore aujourd'hui. Alors commence le rêve, comme un doute, comme un regret, qui unit les vainqueurs et les vaincus à la beauté et aux forces secrètes du Mexique. Rêve du soldat Bernal Diaz del Castillo, témoin des derniers instants du règne orgueilleux des Aztèques, rêve de Bernardino de Sahagun devant les ruines de la civilisation et la splendeur des rites et des mythes qui s'effacent. Rêve qui s'achève dans la mort des dernières nations nomades du nord et du nord-ouest, rêve que poursuit Antonin Artaud, jusque dans la Montagne des Signes, au pays des Indiens Tarahumaras. Le rêve mexicain, c'est cette question aussi que notre civilisation actuelle rend plus urgente : qu'aurait été notre monde, s'il n'y avait eu cette destruction, ce silence des peuples indiens ? Si la violence du monde moderne n'avait pas aboli cette magie, cette lumière ?

04/1997

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Histoire ancienne

Commode. L'empereur gladiateur

Commode est le dernier empereur de la brillante dynastie des Antonins. Lorsqu'il voit le jour, en 161, le règne pacifique d'Antonin le Pieux vient de s'achever et Rome est à son apogée. Trente et un ans plus tard, Commode laisse à sa mort un Empire déchiré et affaibli. Pour la première fois. Rome connaît une grave crise démographique due à la peste, aux guerres et aux famines. Les légions peinent à contenir les barbares et le dynamisme économique des deux siècles précédents n'est déjà plus qu'un souvenir. Maître tout-puissant d'un système de plus en plus autocratique, l'homme semble être à la mesure des malheurs de son temps. Parvenu trop jeune sur le trône, il cède à l'ivresse du pouvoir absolu et, partant, à toutes les tentations. Parmi celles-ci, sa célèbre passion pour les gladiateurs l'incite à souiller la pourpre des Césars dans le sang de l'arène. On le dit sanguinaire, enclin à la folie et à la mégalomanie et on l'accuse d'avoir fait tuer son père et sa soeur. Est-ce seulement vrai ? Pour lever le voile sur cet empereur à la sombre notoriété, Eric Teyssier se réfère aux sources antiques et démêle pour la première fois la légende de l'histoire. Il nous livre ainsi une biographie d'envergure sur un personnage complexe et sulfureux, emblématique d'une société romaine en crise dont le règne et la vie s'inscrivent dans l'atmosphère baroque d'un Empire à la croisée des chemins.

09/2018

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Théâtre - Pièces

Héliogabale. Drame en quatre actes

Juin 1942. Jean Genet est incarcéré à la prison de Fresnes, condamné à huit mois de réclusion pour vol de livres. A trente et un ans, le détenu n'a encore rien publié ; mais la cellule est un lieu propice à l'éclosion de son talent littéraire. Il y écrit son premier roman, Notre-Dame-des-Fleurs, et le long poème Le Condamné à mort. L'attrait du théâtre se fait déjà sentir, comme en témoigne Héliogabale, ce drame à l'antique dont un manuscrit a été enfin retrouvé à la Houghton Library. L'existence de cette pièce était attestée, Genet l'ayant fait lire à quelques proches et ayant exprimé le souhait qu'elle soit publiée et créée - avec Jean Marais dans le rôle-titre. Rien de cela n'eut lieu et l'écrivain n'y revint plus. Voilà donc, plus de quatre-vingts ans plus tard, la mise en scène des dernières heures d'Héliogabale, jeune prince romain assassiné, telles que Genet les a rêvées et méditées. Au travers de cette figure solaire, hautement transgressive et sacrificielle, à laquelle Antonin Artaud avait consacré un essai flamboyant en 1934, Genet aborde les thèmes qui lui sont chers, dans les règles de l'art mais en laissant affleurer un lyrisme bien tenu : le travestissement et l'homosexualité, la sainteté par la déchéance, la beauté par l'abjection. Un envers du monde social où l'auteur, apprenti dramaturge, entend déjà trouver ses vérités, situer son oeuvre à venir et inventer sa propre légende.

04/2024

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Histoire des religions

Religions et fin de vie (TP)

La question de la fin de vie ne laisse personne indifférent. Depuis plusieurs décennies, le suicide assisté et l'euthanasie, comme solutions à la désespérance, la maladie et la souffrance, font débat au sein de nos sociétés. Dans ces discussions, les religions et les spiritualités ne parviennent pas toujours à se faire entendre. L'anthropologue Laëtitia Atlani-Duault offre pour la première fois à de grandes voix religieuses et intellectuelles de France un espace de dialogue autour de la fin de vie. Chacune dans leur tradition théologique, elles abordent sans détour l'importance du lien et du consentement à la mort, mais aussi à la vie. Contributeurs : Olivier Abel (philosophe protestant), Dan Arbib (philosophe et spécialiste d'études juives), Sadek Beloucif (professeur de médecine et président de l'association "L'Islam au XXIe siècle"), Antony Boussemart (coprésident de l'Union bouddhiste de France), François Clavairoly (pasteur et théologien protestant), Chems-eddine Hafiz (recteur de la Grande Mosquée de Paris), Haïm Korsia (grand rabbin de France et membre de l'Institut), Christian Krieger (pasteur et président de la Fédération protestante de France), Denis Malvy (professeur de médecine, théologien et prêtre orthodoxe), Véronique Margron (théologienne et soeur dominicaine, présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France), Eric de Moulins-Beaufort (archevêque de Reims et président de la Conférence des évêques de France), Dimitrios Ploumis (métropolite de France et président de l'Assemblée des évêques orthodoxes de France), Jigmé Thrinlé Gyatso (lama et coprésident de l'Union bouddhiste de France). Laëtitia Atlani-Duault est anthropologue et a créé un groupe de réflexion sur les grands sujets de société au prisme des religions et spiritualités. Elle est directrice de recherche à l'Université Paris Cité - IRD, vice-présidente Europe de l'Université Paris Cité, présidente de l'Institut Covid19 Ad Memoriam et professeur affiliée à l'Université Columbia. Elle a été membre du Conseil scientifique Covid-19 et de la Commission indépendante d'enquête sur les abus sexuels dans l'Eglise de France. Elle a récemment dirigé Les Spiritualités en temps de pandémie (Albin Michel, 2022).

10/2023

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Sports

L'Année du football 2017

Tous les matches de la saison 2016-2017, tous les résultats, les portraits des plus grands joueurs et les plus belles photos de l'année du football racontes par l'Equipe. Monaco Prince de la Ligue 1. Monaco devance un Paris-SG qu'on croyait indétrônable grâce à son attaque flamboyante (Falcao, Germain et la révélation Kylian Mbappé) et à son beau jeu (107 buts en Championnat !). La lutte à trois est passionnante entre l'équipe de la Principauté, l'inattendu Nice de la star Mario Balotelli et le PSG (vainqueur des deux Coupes nationales), où Edinson Cavani remplace Ibrahimovic dans le coeur des supporters. / Coupes d'Europe, nous revoilà. Monaco élimine Manchester City puis le Borussia Dortmund et parvient jusqu'aux demi-finales de la Ligue des champions, ce qu'aucun club français n'avait fait depuis Lyon en 2010. Le PSG se fait sortir par Barcelone au terme de deux matches qui entrent dans l'histoire (4-0 à l'aller, 1-6 au retour). En Ligue Europa, l'OL d'Alexandre Lacazette écarte l'AS Rome et le Besiktas Istanbul pour ne s'arrêter qu'en demi-finales. / Le triomphe de Ronaldo et Zidane. Le Real Madrid conserve la Ligue des champions grâce à sa victoire en finale contre la Juventus Turin (4-1). Le succès est total pour Cristiano Ronaldo, quadruple vainqueur de la compétition, et Zinédine Zidane, dont la carrière d'entraîneur est partie pour égaler sa carrière de joueur. Benzema et Varane sont eux aussi de l'aventure madrilène, tandis que Paul Pogba conquiert la Ligue Europa avec Manchester United. / Une Coupe du monde tant desirée. Les qualifications pour le Mondial russe voient la France et la Suède lutter au coude à coude. Les hommes de Didier Deschamps remportent un match capital aux Pays-Bas (0-1), battent aussi l'Italie (1-3) et l'Angleterre (3-2) en amical. Aux côtés d'Antoine Griezmann et de Dimitri Payet, les nouveaux venus Mbappé et Dembélé font souffler un fort vent de fraîcheur dans une saison également marquée par l'arrivée de l'arbitrage vidéo.

09/2017

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Musique, danse

Le destin russe et la musique. Un siècle d'histoire de la Révolution à nos jours

De Boris Godounov à Guerre et Paix, écrivains et musiciens ont illustré le long destin tragique du peuple russe. Après avoir porté tous les espoirs en la démocratie, le progrès et la modernité, le XXe siècle fut très vite celui de tous les malheurs, cumulant guerres et révolutions, pénurie et émigration, censure et oppression. Au même moment, la musique russe connaissait paradoxalement un essor extraordinaire, portée par ses trois plus grands noms - Rachmaninov, Stravinsky et Prokofiev - dans une émigration qu'ils pensaient de courte durée, mais les années passèrent et la musique changea de sens, quittant sa russéité chez Stravinsky, en cherchant un autre, prolétarien d'abord, réaliste et socialiste ensuite chez les musiciens restés en Union soviétique. La valeur de la musique devint celle de son service à l'idéologie et son prix, celui de Staline. Seul Prokofiev pensa qu' un compromis était possible. Le " fils prodigue "" revint et ce fut un désastre. Appartenant à la génération suivante, Dimitri Chostakovitch ne quitta jamais son pays. Passant de l'immense succès à la désapprobation brutale, il écrivit la plus soviétique des symphonies mais son génie en fit la plus jouée du XXe siècle dans le reste du monde. Fils fidèle ou dissident ? Pour Frans C. Lemaire, la réponse se trouve dans la musique, qu'il analyse minutieusement. L'auteur consacre trois chapitres au destin d'hommes et de femmes qui ne sont que tardivement sortis de l'ombre. Après avoir été enfermés cent vingt-cinq ans dans les shtetl de la zone de résidence, des musiciens et pédagogues juifs ont fait la gloire des écoles de violon et de piano. Tenues longtemps à l'écart des développements créateurs, des femmes russes sont devenues de grandes inspiratrices (Anna Akhmatova, Marina Tsvetaïeva) et des compositrices remarquables (Sofia Goubaïdoulina, Elena Firsova). Cet après-Chostakovitch, longtemps repoussé par une organisation hostile à toute modernité, a apporté un étonnant renouveau spirituel auquel sont attachés les noms d'Edison Denisov, Alfred Schnittke, Valentin Silvestrov... Pendant qu'une nouvelle génération prépare la relève dans les conditions difficiles de la Russie d'aujourd'hui, Vladimir Poutine remet le grand prix d'Etat à Tikhon Khrennikov, qui domina durant plus de quarante ans la très soviétique Union des compositeurs.

03/2005

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Football

Derrière la porte verte. Histoires secrètes de l'ASSE (2000-2020)

Dans l'intimité du vestiaire, Patrick Guillou avoue avoir tué le président Kennedy. Alex s'enfuit à la suite d'une attaque au couteau. Bernard Caïazzo, le co-président du club, est menacé par un maître-chanteur se faisant passer pour un agent secret. Roland Romeyer, son alter ego, reçoit des lettres d'un mystérieux corbeau et empêche l'entraîneur Christophe Galtier de monter dans un jet privé, direction l'Angleterre. Christophe Landrin livre enfin la vérité sur la légende urbaine le reliant à Pascal Feindouno. Que cache le coup de tête de Dimitri Payet à Blaise Matuidi en plein match ? Pourquoi Claude Puel est-il arrivé sous escorte policière et quelles sont les véritables raisons du licenciement de Stéphane Ruffier ? Vous le découvrirez en lisant cette enquête fleuve de Bernard Lions. Derrière la porte verte relate toutes les histoires incroyables mais pourtant parfaitement authentiques s'étant produites à l'ASSE lors des deux dernières décennies. Une plongée inédite dans la coulisse de l'AS Saint-Etienne, un club décidément pas comme les autres. Revivez les vingt dernières années de l'AS Saint-Etienne comme si vous étiez dans le vestiaire des joueurs ! L'AS Saint-Etienne compte parmi les clubs préférés des Français. Et si, au XXIe siècle, le club n'a plus le lustre de sa grandeur passée (le club le plus titré en championnat de France) et ne compte qu'une Coupe de la Ligue (2013) et une finale de Coupe de France (2020) à son palmarès, ses tribulations continuent de passionner les supporters. Pour eux, Bernard Lions, qui ne passe pas une semaine sans se rendre dans le Forez, a enquêté sur plus de 70 histoires, connues ou non, qui ont défrayé la chronique de l'ASSE : la mise à l'écart soudaine de Stéphane Ruffier, son gardien vedette ; le transfert record de Wesley Fofana ; les frasques de Pascal Feindouno et sa vraie-fausse paternité de l'enfant de son coéquipier ; la fin de carrière terrible de Loïc Perrin, l'enfant du club exclu en finale de la Coupe de France... Au plus près des sources, Bernard Lions chronique dans le détail les années récentes des Verts, une équipe qui ne laisse jamais indifférent.

03/2021

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Littérature étrangère

Journal de l'amour 1932-1939

Ce Journal de l'amour ne fut pas simplement pour Anaïs Nin (1903-1977) le confident de ses aventures et le témoin de ses rencontres. Elle en fit aussi le complice des " mensonges héroïques " (l'expression est d'elle) destinés à ceux qu'une vérité sans fard eût blessés. C'est pourquoi sans doute il fallut attendre si longtemps la publication de la " version non expurgée ". La période couverte ici est celle des années 1932-1939, la plus riche et la plus intense de son existence. On y trouvera, en grand nombre, les portraits pris sur le vif des artistes et des écrivains célèbres qu'elle croisa, notamment dans ses années parisiennes, de James Joyce à Marcel Duchamp, de Brassaï à Antonin Artaud, d'André Breton à Jean Cocteau, mais on y découvrira également un modèle inégalé d'" autofiction " mêlant avec un art souverain aveux et fantasmes. C'est cette étonnante composition qui fait d'Anaïs Nin l'une des figures les plus singulières de la littérature américaine contemporaine. De toutes les femmes que j'ai connues au cours de ma vie, rares sont celles qui ont approché Anaïs en beauté et en grâce féminine. Elle était à la fois une charmeuse, une aristocrate... et une personne farouchement réservée. Mais elle était aussi un écrivain au génie indéniable. Et toutes ces raisons additionnées font qu'elle appartient désormais au monde entier... Henry Miller. Le présent volume, version intégrale " non expurgée " du Journal de l'amour pour les années 1932 à 1939, réunit les pages publiées sous les titres Inceste (1932-1934), Le Feu (1934-1937), Comme un arc-en-ciel (1937-1939).

11/2003

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Critique littéraire

Mes passions de toujours. Van Gogh, Proust, Woolf, etc.

C'est une autobiographie des plus intimes que forme cet ensemble de préfaces, critiques littéraires, conférences de Viviane Forrester. Pour elle, tout livre est une personne, toute œuvre en est une. Toute création est une créature. Sa voix musicale, étrangement convaincante, souvent pleine d'humour, mène irrésistiblement à la lecture, à la relecture. Celles des ouvrages si divers qui font dire à la langue ce qu'elle est faite pour taire et qui nous conduisent à découvrir ainsi nos propres et plus secrets secrets... Comme dans un perpétuel et fascinant roman, nous découvrons une kyrielle d'êtres, qui vont de Thomas Bernhard à la Bovary, de Hamlet à Jocaste, de Freud à Gauguin, de Joyce à Caliban, d'Emilie Dickinson au baron de Charlus ; des voix périlleuses du Christ, d'Antonin Artaud, Beckett ou Pasolini à celle de Virginia Woolf découverte sous toutes ses facettes, de Proust analysé au plus profond, de manière tout à fait inédite. Van Gogh y est défendu avec une verve des plus ironiques. Nous découvrons Nathalie Sarraute, Marguerite Duras, Julien Green, Jean Rhys à travers leur amitié avec l'auteur : intimité, rires et confidences souvent liés aux arcanes de la création. On découvre ici la pulpe, les affres et l'euphorie de la pensée, l'énergie qui conduit souvent du drame d'un auteur à la joie même tragique de l'œuvre. Viviane Forrester ouvre à la pensée des espaces nouveaux. Pour elle, à travers et malgré la langue, avec des auteurs si divers, mais voué au même regard et à la même attente, il s'agit de récuser l'impossible.

03/2006

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Théâtre

Icare et I don't. Drames contemplatifs

Icare & I don't, vaudeville métaphysique, se compose de trois pièces organiquement liées: Paul des Oiseaux, Le Chant du rien visible et Le Quadrige invectif. Quatre personnages - avec pour accessoire suffisant une échelle, retournée en bolide spatial puis en automobile - reviennent dans chaque pièce avec des rôles différents mais analogues. Paul des Oiseaux, qui reprend un synopsis abandonné d'Antonin Artaud, présente un dialogue sur la " perspective" entre les deux grands maîtres de la Renaissance, Paolo Uccello et Brunelleschi, et un jeune peintre contemporain, Antoniucci ; la seconde pièce raconte ou chante la course intersidérale de deux autres chercheurs d'absolu, Giotto et Bill Halley, qui chevauchent la sonde éponyme (Giotto) de l'Agence spatiale européenne à la rencontre de la comète de Halley ; dans la troisième pièce, les coureurs s'interpellent comme sur la route du Tour, Richard Mille dans sa Bugatti, Fausto Coppi sur son vélocipède, Pégase et sa jument Let's go Darling - la course du quadrige du soleil contre le temps. "De toute oeuvre, assure l'auteur, il n'y a au fond qu'une chose à savoir: est-ce qu'elle est abyssale ou pétillante?" Ces pièces - qui seraient à voir par-dessous, en levant les yeux: ce sont des "drames contemplatifs" - réunissent deux types de personnages dramatiques, les icariens (qui chutent magnifiquement) et les dédaliens (qui réussissent le vol mais assistent à la chute). L'ambition de Icare & 1 don't ne serait rien moins que d'atteindre à un alliage très rare de poésie et d'humour, de légèreté et de profondeur." En sorte que le théâtre, vu par-dessous et s'il était drôle (allegro serioso), pourrait se faire renversant."

06/2007

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Beaux arts

Emile André. Art nouveau et modernités

A l’aube du siècle naissant, la Lorraine constitue le coeur battant de l’Art nouveau. Connue sous le nom d’Ecole de Nancy, « l’Alliance provinciale des industries d’art » regroupe des architectes, des industriels d’art et des artistes décorateurs comme Emile Gallé, Victor Prouvé, Louis Majorelle, Antonin Daum ou encore Eugène Vallin… A leurs côtés, Emile André (1871-1933) est peut-être l’un des artistes de cette école dont la renommée est aujourd’hui la plus discrète : certaines de ses réalisations comptent pourtant parmi les oeuvres fondatrices de l’architecture Art nouveau. Après des études à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, Emile André entreprend de nombreux voyages qui le conduisent jusqu’en Perse : ils sont à l’origine de sa passion pour l’archéologie et la culture musulmane. En 1900, il s’installe à Nancy en tant qu’architecte. Il y construit des villas luxueuses et excelle dans la création de pièces de mobilier, participant ainsi à la quête d’un art total. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, l’architecte se tourne vers le régionalisme, courant majeur de la modernité de la première moitié du XXe siècle. Sa contribution aux travaux de la reconstruction des villages lorrains permet de mettre en pratique les réflexions menées sur l’architecture produite en série. L'ouvrage Emile André, art nouveau et modernités rassemble pour la première fois de nombreux documents, parmi lesquels les magnifiques carnets de voyages. Il retrace la vie et l’oeuvre de cet architecte et artiste qui a su traverser le siècle en interrogeant avec courage les évolutions de son métier.

10/2011

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Littérature française

Les désamoureux

"Le problème de l'abandon est qu'il n'est jamais clair. Qui est celui qui abandonne et qui est celui qui est abandonné? " Nice, années 80. Antonino Bellofiore, fils d'immigrés siciliens, est un jeune flic porteur de chaussettes dépareillées qui conduit une Chevrolet vert bouteille comme on conduit une moto. Il vit avec Anisette, jeune étudiante en psychologie amoureuse, au cou délicat et aérien. Bellofiore passe ses nuits à étudier la forme vague du plafond, hanté par le corps lumineux et évanescent qui repose à ses côtés et qu'il ne sait pas étreindre. Le jour, il enquête sur de mystérieuses cartes postales arrivées avec trente ans de retard et adressées à son père qui les a abandonnés lui et sa mère, lorsqu'il avait dix ans. Dans le même temps, Anisette approfondit son analyse du désamour sous la direction du Docteur Fontaine, jeune psychologue en prêt de Paris. Bellofiore parviendra-t-il à remonter les fils de son passé pour démasquer le mystère de ces trois cartes postales et du trafic qui semble y être associé? Réussira-t-il à se libérer de cette Anisette, liseuse de coeur et voleuse de pensées ? A enfin l'aimer, tout simplement ? L'écriture de Frank Iodice a l'extravagance et l'effronterie libératrice de Bellofiore, la douceur et la profondeur de la petite Anisette et l'élégance du docteur Fontaine. Un roman unique dans son genre qui vous emmènera dans une Nice bien éloignée des clichés de la Côte d'Azur, et qui n'est pas sans rappeler l'univers poétique et plein d'humour de Fred Vargas.

01/2019

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Littérature étrangère

La vie dans la tombe

La "vie dans la tombe" est, dans la liturgie orthodoxe, l'hymne du Vendredi saint, déploration funèbre dans l'attente de la Résurrection. Pour Stratis Myrivilis, c'est l'enfer des tranchées durant la Grande Guerre. Publié à Mytilène en 1924 et remanié par l'auteur jusqu'en 1956, La Vie dans la tombe a été traduit dans une dizaine de pays, dont la France (1933) mais dans une édition amputée ne rendant pas compte de cette oeuvre majeure, une des plus célèbres de la littérature grecque moderne. Le livre se présente comme le journal intime d'un jeune Grec de Mytilène (Lesbos), Antonis Cotsoulas, engagé volontaire sur le front d'Orient. Il retrace ses épreuves et son évolution intérieure, de l'élan juvénile initial à la désillusion d'un patriotisme lucide teinté d'antimilitarisme. Si l'auteur, pour ménager sa liberté d'expression, recourt aux artifices de la fiction, il n'emploie jamais le mot "roman". Son livre est avant tout un témoignage d'un réalisme extrême sur la vie quotidienne dans les tranchées. On y croise tous les desservants de cet "abattoir international en folie" (Céline), gradés arrogants ou humbles héros, déserteurs ou victimes résignées. Ce monde d'en-bas a pour contrepoint rêvé le paradis perdu de Mytilène, avec sa lumière, les parfums de sa flore, ses couleurs et ses rivages. Au service de son oeuvre, Myrivilis forge une langue neuve, un "démotique" proche de la langue orale, ponctué de régionalismes expressifs, de créations verbales pures qui, par son sens du rythme, s'élève à la hauteur d'une prose d'art. Cet irrécusable document est aussi un manifeste littéraire.

03/2016

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Théâtre

L'apparition. Esssai sur les effets et enjeux du théâtre et de l'art lyrique

Rusalka, la "petite sirène" de Dvorak, abandonne sa voix pour devenir humaine : pour vivre, elle doit cesser de chanter. C'est aussi ce que l'on exige d'Antonia, l'une des héroïnes des Contes d'Hoffmann d'Offenbach. A l'inverse, semble-t-il, le demi-dieu Orphée doit chanter pour arracher son épouse à la mort — se rendant ainsi mortel lui-même. Tandis que c'est la voix — le chant — des sorcières qui guide le Macbeth de Verdi dans son combat pour l'immortalité... Puisque l'opéra est un art dans lequel on s'exprime en chantant, il est naturel que ce chant nourrisse la plupart des sujets d'opéras : on ne compte plus les livrets dans lesquels dire, entonner, équivaut à provoquer, conclure ou nourrir l'intrigue. D'ailleurs, le chant ne compte-t-il pas parmi les toutes premières expressions artistiques de l'homme ? Ne peut-on pas imaginer, même, qu'il ait précédé la parole, l'échange dialogué ? Ne peut-on imaginer, finalement, que le chant se trouve à l'origine de toute histoire, de toute fantasmagorie ? Ces intuitions ont guidé ce livre, construit à rebours : c'est en constatant la récurrence d'une certaine thématique (l'apparition d'un destin, liée à la profération) dans les livrets d'opéra, que l'auteur s'est penché sur le statut de la parole au sein de l'art lyrique, et, plus généralement, dans le cadre des arts représentatifs. Située aux confluents des sciences du texte, des arts et de la musique, cette prospective se veut accessible à tous ceux qui se sont un jour interrogés sur les pouvoirs du "dire".

02/2017

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Littérature française

Le carré jaune des fenêtres

Abominable condition humaine... Comme si mourir ne suffisait pas... Il faut en plus que la maladie existe. D'injustice en préjudice, de maux en maladie, je n'ai pu oublier mon corps. Et je l'aime encore. Quelle injustice que celle de connaître les saisons, l'amour et la passion, pour finir par écrire son testament, en faisant le voeu pieux de ne pas disparaître totalement ! De rester dans les mémoires. Dans ta mémoire... Et toi, l'enfant qui va naître, tu connaîtras le même sort, un jour ou plus probablement une nuit, parce qu'ici-bas, tout se termine par la nuit. Je pars et tu arrives. Je meurs et tu nais. J'ai tant et tant de choses à te dire. Toute une vie à te raconter. J'ai tellement besoin de te dire qui je suis. Tu sais, mon enfant, ce n'est pas simple de mourir quand rien n'est achevé. Alors voici ta lettre, jeune poète. Alors voici, en cadeau de baptême, comme pour la belle Elise, la musique de mes mots. Lis-la et essaie de ne pas juger sans essayer de comprendre ton père. Lis-la sans essayer de comprendre la mort, mais plutôt de comprendre la vie. Malo de Braquilanges, jeune auteur JDH, nous offre un texte bouleversant et fondamental sur l'existence. Percutant dans sa simplicité comme dans son style épuré. A travers l'histoire de la vie d'Antonin et des siens, c'est une histoire humaine partagée que ce roman sublime. Un livre de la collection Magnitudes, classé au chiffre 5, à découvrir absolument.

03/2021

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Policiers

L'Héritage de Guillemette Gâtinel

Le conseil municipal de la paisible commune de Rocbelle doit examiner une affaire peu habituelle : le testament d’une ancienne concitoyenne, Guillemette Gâtinel, depuis longtemps exilée aux Etats-Unis où elle a fait fortune. Elle se propose de léguer ses biens à son village natal, mais à une condition : que la municipalité s’engage à rouvrir le dossier de la mort d’un des habitants, un certain Sylvain, classé il y a plus de trente ans.Antonin Merlot, journaliste local, est chargé de l’enquête par le maire. Son vieil ami Alvaro Carmora, policier à la retraite, le seconde – de manière moins officielle mais tout aussi efficace. Rapidement, il se révèle que la mort de Sylvain, attribuée à sa conduite en état d’ivresse, est liée à plusieurs personnalités du village.Les morts violentes vont se succéder et l’Histoire refait surface avec elles. La guerre d’Algérie n’est pas loin, la Révolution des œillets non plus, et les deux enquêteurs se voient confrontés à des problèmes politiques qu’ils espéraient définitivement loin d’eux.Avec ce roman rural à la tonalité parfois picaresque, Joseph Bialot signe une histoire pleine de rebondissements. L’humour et l’imagination de l’auteur ne retirent rien à la gravité des thèmes abordés. Les destins individuels sont liés entre eux par la violence du passé et le rôle que chacun aura joué à des moments clés de la grande Histoire. Sombre sans être pessimiste, L’Héritage de Guillemette Gâtinel poursuit l’exploration du XXe siècle et de la condition humaine entreprise par Bialot depuis ses débuts d’écrivain.

05/2011

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Littérature française

Sens d'ssus d'ssous. Oeuvres romanesques (2010-2020)

Sens d'ssus d'ssous peut être considéré comme un autoportrait masqué de l'auteur qui se glisse tour à tour dans la peau d'Artaud, Roussel, Jarry, Crevel et d'un esthète maniaque pour décrire par procuration sa passion pour l'art, ses obsessions, ses doutes, ses contradictions, son intimité, ses excès, ses empêchements... mais c'est aussi l'occasion de manifester une opposition aux valeurs surannées du vieux monde. Ainsi, Patrice Trigano fait dire à ses héros, l'urgence à régénérer les structures profondes d' "un monde qui glisse" , comme le disait Antonin Artaud. La Canne de saint Patrick, Le Miroir à sons, L'Oreille de Lacan, Uburébus et L'Amour égorgé forment un ensemble traversé par des personnalités éblouissantes qui, flirtant parfois avec la folie, ont annoncé ou créé le mouvement dada et le surréalisme. Dans sa préface Sarah Chiche précise que "mettre tout Sens d'ssus d'ssous, c'est tordre le langage jusqu'à l'embraser, abolir les cadres traditionnels du récit jusqu'à la brûlure, ausculter son époque... et préférer au confort et à la fadeur de la norme, les braises du désordre, seul moyen d'en découdre avec la contrainte sociale, la religion et la morale". Sens d'ssus d'ssous est une invitation à ré-enchanter le monde en donnant la parole aux Poètes. Patrice Trigano a fait des études de philosophie et de droit avant de consacrer sa vie à l'art. Ses préoccupations centrées sur l'art et la révolte l'ont mené à s'engager en littérature dans une oeuvre romanesque où plusieurs des grandes figures qui les ont incarnées illustrent ce recueil.

03/2022