Recherche

Fanny Bousquet, Fanny Balian

Extraits

ActuaLitté

Critique littéraire

Madame Céline. Route des Gardes

Dans les livres de son mari elle apparaît sous le nom de Lili. Ses amis l'appellent Lucette, pour ses élèves, elle est Madame Almanzor. Mais pour tous, elle est Madame Céline, la veuve du plus grand écrivain du XX siècle. De leur rencontre à Paris en 1936, jusqu'à la mort de l'auteur du Voyage au bout de la nuit à Meudon, le 1er juillet 1961, Lucette Destouches partagera son existence avec Louis-Ferdinand Céline. Une existence peu banale, jalonnée d'aventures et d'épreuves, mais avec Céline, pouvait-il en être autrement ? Céline disparu, c'est elle qui veille à la postérité de son oeuvre. C'est à elle qu'il incombe désormais de lutter contre le plus sournois adversaire des créateurs : l'oubli. Depuis cinquante ans, le cercle des amis et des admirateurs n'a cessé de se resserrer autour de " Madame Céline ", Route des Gardes. Autour de cette silhouette qui, modelée par des années de danse, demeurée éternellement jeune, semble leur enseigner la plus belle leçon de fidélité. En cette année 2012, qui marque le centième anniversaire de Lucette Destouches, quelques voix se sont réunies pour lui offrir un bouquet de textes inédits. Et rendre ainsi hommage à une personnalité restée aussi mystérieuse que discrète.

05/2012

ActuaLitté

Littérature étrangère

Instantanés

Claudio Magris a rassemblé dans Instantanés un bouquet de textes brefs qui lui ont été inspirés par une chose vue, un événement de la vie quotidienne ou un fait d'actualité relevé dans la presse. La plupart de ces microrécits se déroulent en Italie, plus particulièrement à Trieste et dans ses environs, mais il en est qui nous transportent sous d'autres latitudes, de la Scandinavie à l'Inde, de Moscou à New York et au Grand Nord canadien. Certains "instantanés" ont trait aux relations intimes entre les êtres, d'autres concernent un épisode de l'histoire du XXe siècle, d'autres encore touchent à des questions de société et aux modes de vie de nos contemporains. Chez Claudio Magris, la description d'une scène saisie sur le vif offre toujours une résonance éthique et philosophique. Ce sont d'une certaine manière des "leçons de vie" que prodigue ce livre, mais sans que l'auteur se mette dans la situation d'exercer un pesant magistère. Au contraire, un mélange unique s'opère dans ces brèves vignettes entre le sérieux du propos et les nuances de l'humour. La gravité et la légèreté font ici si bon ménage que l'on est conquis par ce petit livre captivant et savoureux.

11/2018

ActuaLitté

Critique littéraire

Fleur de clergie. Mélanges en l'honneur de Jean-Yves Tilliette

Les études réunies dans le présent ouvrage ont été rassemblées à l'occasion du soixante-cinquième anniversaire de Jean-Yves Tilliette, professeur de latin médiéval à l'Université de Genève depuis 1990. En dispensant les fleurs d'une érudition impeccable et d'une éloquence raffinée sans être, loin s'en faut, dénuée d'humour, l'éminent chercheur s'est acquis aussi bien l'estime de ses pairs que de ses étudiantes et étudiants par la pénétration de ses jugements et la probité de sa personnalité. La poésie médiolatine, la rhétorique et la poétique médiévales, la culture antique et sa réception, le dialogue entre les traditions textuelles latines et vernaculaires sont au centre de la recherche et des enseignements de Jean-Yves Tilliette. Ce volume de mélanges recueille l'écho international de ses travaux. Baudri de Bourgueil et Geoffroy de Vinsauf y figurent en bonne place, mais aussi Jean de Meun et l'Ovide moralisé, sans oublier l'examen des sources matérielles et les questions de codicologie. Courtoisie, amitié, respect : ces termes ne figurent pas par hasard dans les titres de plus d'une des contributions au bouquet savant composé ici. Les dons reçus reviennent à celui qui, le premier, les a dispensés.

06/2019

ActuaLitté

Esotérisme

Trois traités inédits. Commentaires sur Trévisan et Artéphius et Abrégé du secret des secrets précédé de De l'admirable mystère de la Terre suivis de cinq brefs traités

Quoique nous ayons fait choix d'encenser l'Abrégé du Secret des Secrets, les deux Commentaires sur Trévisan et Artéphius qui lui sont alliés, comparativement, ne déméritent en aucune façon quant à leur valeur philosophique. Mais par respect pour une pensée aussi subtile que profonde quant aux dénouements efficients des Secrets de la Nature, parfaitement synthétique et indissolublement conjointe aux pratiques alchimiques, à savoir en hommage au parcours terrestre et spirituel de PHILALETHE, nous avons préférablement suivi la voie chronologique pour restituer, selon qu'il l'entendît lui-même, son Enseignement arcanique, échelonné. C'est pourquoi cet ouvrage conséquent, l'Abrégé rédigé, disions-nous, entre 1694 et 1695, occupera la troisième et dernière place, clôturera ainsi ce Spicilège. A nos yeux ces Traités, outre qu'ils ne s'apparentent pas moins, chacun d'entre eux et en égalité de qualité, à des Chefs-d'oeuvre de doctrine hermétique, réunis ici, forment en définitive autant un Corpus indissociable qu'une Trinité philosophale. Nous dirons, en outre, que le premier s'en montre, rétrogradé par nous à cette place, le bouquet final, en quelque sorte exprime ou traduit-il l'Apothéose ou le Triomphe surréel, autrement dit la Dignité adeptale, auquel parvint, relativement jeune, le Philosophe anonyme.

12/2020

ActuaLitté

Oiseaux

Les oiseaux des Pyrénées

"... J'ai un bon remède contre la fatigue : dès que j'entends un chant d'oiseau, je récupère mes forces et j'oublie mes soucis". (Olivier Messiaen). Entre histoire naturelle et poésie, bouquet des quatre saisons mêlant observations sur le vif et données scientifiques, cet ouvrage illustré de plus de 170 clichés réalisés en milieu naturel par des passionnés et s'adressant à un large public n'est pas un guide d'identification mais une invitation à partager et connaître, au fil de l'an, la vie secrète des oiseaux les plus souvent rencontrés dans les jardins ou les milieux sauvages des Pyrénées centrales et occidentales. Issu d'une chronique parue au début des années 2000 dans la revue pyrénéenne culturelle La Gazette des Vallées, ce recueil vous propose de découvrir, saison après saison, leurs moeurs, leurs chants, leur milieu vital et la façon de les protéger à travers 30 Petites chroniques ailées et 34 Portraits d'oiseaux en situation, assortis de notices récapitulatives, d'une bibliographie et d'un index des espèces citées. Pour plus de facilité d'emploi, des points de couleur devant chaque titre indiquent les milieux fréquentés par l'espèce ou les espèces concernées. Petit bonus : 80 chants d'oiseaux à flasher via un QR code

06/2023

ActuaLitté

Policiers

Chaque énigme a sa clé. Volume 2

« La nuit était claire, une vague lueur leur permettait de se guider sans se servir de la lampe, mais la même impression désagréable les troubla quand elles pénétrèrent dans le sous-sol. — Attention aux marches... souffla France, histoire de rompre un silence qui la glaçait. La serrure de la porte extérieure était heureusement d'un modèle ancien, à mécanisme simple, qui fonctionnait régulièrement et que Stéphanie n'eut aucun mal à faire jouer. Le froid de l'extérieur les fit frissonner, mais deux ombres ne tardèrent pas à se détacher d'un bosquet et à venir rapidement vers elles. » La fin de l'année approche, France invite son amie Stéphanie à la rejoindre dans une auberge du Vendômois tenue par sa marraine. Celle-ci reçoit des lettres anonymes ; la campagne est triste dans cette saison, mais le mystère est attrayant... Arnaque, chantage, secret défense... ? Mais que cache cette pension de famille ? Entourées d'un historien, d'un inspecteur et d'un député, les héroïnes de Daniel Tharaud auront à démêler le vrai du faux pour faire la lumière sur le passé et trouver les clefs de cette nouvelle intrigue. Une enquête plus complexe que prévu, une plume agréable : ce second volet des aventures de notre jeune détective saura combler un large public.

10/2014

ActuaLitté

Romans policiers

Les enquêtes de Roderick Alleyn Tome 9 : Le jeu de la mort

Pour sa 9e enquête, l'inspecteur Roderick Alleyn, de Scotland Yard, est dépêché dans un pub du Devon, où un avocat londonien, conseiller personnel du roi, a été retrouvé mort, victime d'un malencontreux tir de fléchette... Une fois de plus, Ngaio Marsh, la grande rivale d'Agatha Christie, atteint sa cible. La 9e enquête de l'inspecteur Roderick Alleyn, de Scotland Yard, par Ngaio Marsh, la grande rivale d'Agatha Christie. Ottercombe, petit village de pêcheurs pittoresque et paisible dans le sud du Devon. Comme souvent en fin de journée, un aréopage disparate de locaux et de touristes se retrouve au pub Le Bouquet de plumes. Comme souvent, pintes de bière, vieux brandys et parties de fléchettes endiablées rythment la soirée. Comme rarement, une panne d'électricité plonge le pub dans le noir. Et quand se rallument les lumières, gît Luke Watchman, éminent avocat londonien et conseiller du roi, victime d'un malencontreux tir de fléchette... Cette fois encore, l'inspecteur Roderick Alleyn, de Scotland Yard, devra viser juste. Tous ont beau jurer que la mort est accidentelle, tous avaient un bon motif pour supprimer l'arrogant avocat... " C'est Agatha Christie qui devrait être comparée à Ngaio Marsh, et non l'inverse. " New York Magazine

10/2023

ActuaLitté

Poches Littérature internation

Le club de chasse

Premier roman de Thomas McGuane, Le club de chasse se déroule dans le Nord-Michigan, parmi les rivières limpides et les forêts verdoyantes. Au beau milieu de cette nature idyllique s'est bâti un club de chasse luxueux où se retrouvent des hommes d'affaires raffinés et de jeunes rentiers de Détroit qui viennent se reposer dans un club très select fondé par leurs grands-parents, au bord d'un lac. Si le cadre est paradisiaque, McGuane plonge rapidement le lecteur dans une spirale de destruction. En effet, tandis que le candide narrateur n'aspire à rien d'autre qu'à se reposer, Vernor Stanton, va semer le trouble. Ce dernier, fils de bonne famille, est un trublion notoire. Il prend un malin plaisir à ridiculiser tous les membres du club, qu'il considère vieux avant l'âge.... Violence, expériences limites, toutes choses qui rôdent à la lisière des consciences et de l'apparente civilité des membres du club surgissent alors. Thomas McGuane livre ainsi un roman explosif où l'on se livre à des duels pervers, on dynamite un barrage, des incendies éclatent, d'augustes bâtiments sont volatilisés et, pour le plus grand plaisir du lecteur, ce feu d'artifice s'achève en un bouquet final aussi spectaculaire qu'inattendu.

01/2012

ActuaLitté

Littérature française

Escalier F

L'enfance n'est pas toujours le nid douillet rêvé. Au sixième étage du 14, rue Hoche à Malakoff, une fratrie a subi, dans les années cinquante, les assauts d'un milieu familial violent. "On a toujours fait front, juchés sur le cheval imaginaire ailé que ma soeur et moi avions dessiné, elle le haut, moi le bas, sur les portes tristement blanches et écaillées du buffet de la cuisine. (...). Ensemble, serrés les uns contre les autres, nous n'étions pas qu'une nichée, qui se tenait chaud. Nous étions un bouquet d'arbres écorcés, qui souvent tremblait, mais jamais ne ployait." Le temps a passé. L'appartement s'est vidé et la mère poursuit sa tyrannie faite de plaintes, d'alcool et d'explosions de rage. Les enfants eux se sont dispersés, tenus par un amour fraternel rarement démenti. Dany, devenue romancière à succès, mariée à un homme parcourant le monde, raconte ses frères et soeurs et les chemins qu'ils ont pris. Apparaît alors, sans pathos ni faux-semblants, la vie et ses coups durs. Les rêves parfois. Une écriture aussi, faite de sensibilité et de force, qui rend toute leur dignité à ces êtres fragiles et pétris d'humanité qui ne demandaient qu'un peu de soleil.

08/2012

ActuaLitté

Cuisine

Le Vacherin Mont-d'Or franco-suisse. Un fromage qui sort du bois et du froid

Le Vacherin Mont-d'Or, qu'il soit suisse ou français, est un joli mariage du lait, de la neige et de l'épicéa. De la neige, il a le moelleux et la douceur, du lait d'altitude, la saveur florale et la crème, de la sangle de résineux, l'amertume et le balsame. Le berger y a ajouté son grain de sel, si bien qu'il en a récolté un vrai bouquet, composé des quatre grandes saveurs de base ; l'accord parfait ! Denis Bonnot s'est aventuré entre les sapins, les sentes et les granges d'altitude, pour y retrouver histoire et anecdotes. Il l'a fait avec la même rigueur et la même honnêteté pour l'un ou l'autre des côtés de la frontière. Toutes ses recherches, d'ailleurs, renforcent l'idée que dans le Massif Jurassien, longtemps, il n'y eut pas de frontière entre les vaches et le lait, entre les paysans et les fromagers, entre les producteurs et les consommateurs. Dans ce beau livre Denis Bonnot fait un merveilleux travail d'ethnographe. Sa plume alerte met en relief les particularités de chacun, sans esquiver les difficultés ou les problèmes, même ceux qui faillirent faire disparaître l'un des plus prestigieux fromages de nos terroirs.

10/2006

ActuaLitté

Récits de voyage

Besoin de province

La province que j'aime n'existe peut-être pas - aussi je prends soin de l'emporter partout avec moi... Ce que je ne me lasse pas de chercher au plus secret des villes, même les plus vastes, c'est cette part irréductible d'authenticité qui demeure, vivace et bien cachée sous les grandes housses interchangeables de la modernité. Une allure, une humeur provinciales - telle impasse parisienne, telle ruelle romaine où, soudain, viennent à votre rencontre, sans prévenir, une grosse bouffée de silence, la cime d'un bosquet de lilas, haussée au-dessus d'un mur... C'est cela que j'appelle : " Province ". Au même titre que le village de Haute-Auvergne et le quartier parisien qui m'ont vu grandir. C'est de cette recherche que Besoin de province veut rendre compte, mêlant récits de voyage, portraits, souvenirs d'enfance et pages d'histoire. Comme l'écrivait celle qui est depuis tant d'années ma compagne de littérature et de vie, Colette, dont la grande ombre tutélaire s'étend sur ce livre : " Oui, j'ai trouvé encore une province, dans Paris où il y en a sinon pour tout le monde, du moins pour ceux qui prennent la peine de la chercher. " G.B.

02/2002

ActuaLitté

Critique littéraire

Ton chant est plus long que ton souffle

Vénus Khoury-Ghata publie en français depuis plus d'un demi-siècle, mais c'est avec sa trilogie sur la guerre du Liban (1983-1992) qu'elle se fait connaître d'un large public qui lui restera fidèle, jusqu'à ses évocations d'Ossip Mandelstam (2016) et Marina Tsvétaïéva (2019). Dans ce livre d'entretiens, menés au rythme fougueux qui lui est propre, l'auteure de Où vont les arbres ? se raconte à Caroline Boidé, sa "fille spirituelle". Son enfance modeste dans la "maison au bord des larmes", dans la montagne libanaise. La mort prématurée de son jeune frère, poète sacrifié, jeté dans un asile. Son mariage dans un milieu raffiné, entre vie huppée la nuit et écriture le jour. Sa vie austère à Paris au côté de son second mari, Jean Ghata, "amour absolu" qu'elle perd au moment où la guerre civile déchire son pays. Ses rencontres avec Roberto Matta, Alain Bosquet, René de Obaldia, J. M. G. Le Clézio, Adonis, Régine Deforges... et ses chats. Sans oublier son dernier compagnon, qui lui fit découvrir le Mexique et lui inspira La Maestra (1996). Au fil des pages, on découvre une femme généreuse, drôle, incandescente, à jamais éprise de cette langue française "qui épouse la forme de ses doigts et de son âme".

10/2019

ActuaLitté

Littérature française

Douce-amère. Recueils de nouvelles

« Elle se pencha pour regarder le titre : "Dites-le avec des fleurs..." Et se sentit rougir telle une vierge effarouchée. Espérant que la galeriste ne se soit pas rendu compte de son trouble, elle se précipita à nouveau sur le catalogue. La dernière fois qu'Antoine lui avait offert des fleurs, un magnifique bouquet, trop..., elle s'était dit : "Tu as quelque chose à te reprocher ?". — Qu'est-ce qui t'a pris ? avait-elle bougonné. D'ailleurs, je n'ai pas de vase assez large pour qu'elles se sentent à l'aise. Elles ne vont pas durer. Effectivement, deux jours plus tard elles baissaient de la tête. Trop mal reçues peut-être ? Trop sensibles alors ? Elle les avait jetées avec un sentiment de remords. — Déjà fanées ? avait dit Antoine le soir à son retour. Je t'en offrirai d'autres. — Surtout que ce soit plus simple et moins onéreux. Ses amies avaient raison : elle n'était qu'une "peste" ! » Collection d'instants tendres ou acides, le nouvel opus de Madeleine Dehais porte bien son nom. Avec une sensibilité à fleur de peau, l'auteur donne vie à des chroniques familiales ou sentimentales, portant sur notre quotidien un regard si juste et touchant qu'il est parfois difficile de ne pas s'y reconnaître !

11/2015

ActuaLitté

Littérature Allemande

Lilas rouge

Un soir à la nuit tombante, au début des années 1940, un père et sa fille arrivent dans un village de Haute-Autriche sur une carriole tirée par un cheval, avec leurs malles et leurs meubles, et s'installent dans une ferme abandonnée qui leur a été attribuée. La jeune fille traumatisée serre dans son poing un bouquet de lilas rouge. Ferdinand Goldberger, chef de section du parti nazi, a dû fuir son village d'origine, mais ses crimes pèseront sur sa descendance. Au moment où la lignée semble devoir s'éteindre, puisque aucun des petits-enfants du patriarche n'a eu d'enfant à son tour, voici que surgit un ultime héritier, né à l'insu de tous, éduqué au loin. Comme son grand-père et son arrière-grand-père, il s'appelle Ferdinand... Avec ce roman, Reinhard Kaiser-Mühlecker, né en 1982, raconte dans une langue somptueuse le destin de l'Autriche rurale aux prises avec l'héritage du nazisme. La littérature de langue allemande n'avait pas produit depuis longtemps une fresque narrative d'une telle ampleur, comparable aux plus grands classiques européens. Riche en personnages inoubliables, Lilas rouge a été salué par la critique allemande comme une révélation.

03/2021

ActuaLitté

Histoire militaire

En votre nom

Mars 2013, je suis accroupi face a un reporter de guerre, à l'ombre d'un bosquet d'acacias. Nous sommes au cceur de la vallee de l'Ametettaï dans l'Adrar des Ifoghas. Deux falaises noires brûlées de soleil se dressent de part et d'autre d'un étroit défilé. Un chaos granitique de plusieurs mètres de haut s'élève devant nous. Les soldats s'y engagent les uns à la suite des autres, écrasés par la chaleur et le poids de leurs équipements. Le pas est lent. Parfois le pied glisse sur la surface abrasive des rochers qui liment la semelle des rangers jusqu'au cuir. [. . ] Le journaliste m'interroge sur la mission et les risques que nous rencontrons. Voilà maintenant une bonne semaine que nous combattons dans l'Adrar pour y détruire les khatibas des djihadistes qui s'y terrent, qui s'y pierrent ... La guerre est notre métier, elle est notre quotidien. Au-delà du témoignage, l'auteur invite à une réflexion inattendue sur la notion de fait guerrier. Son expérience du combat le pousse à invoquer une certaine prudence quant aux conséquences liberticides de l'appropriation du champ lexical de la guerre par la société civile.

04/2023

ActuaLitté

Policiers

Les enquêtes d'Hadrien Allonfleur Tome 1 : Jusqu'à ce que Mort s'ensuive

Un Journaliste à la mauvaise réputation et un député proche de Sa Majesté Napoléon III sont retrouvés morts, tués d'un coup d'épée dans le coeur a une dizaine de jours d'intervalle. Rien ne les rapproche, hormis les conditions de leurs assassinats. Les deux corps ont été découverts au petit matin, l'un dons un bosquet du parc Monceau, le second dans une allée du jardin du Luxembourg. Hadrien Allonfleur, lieutenant dans l'escadron des cent-gardes, est chargé par l'Empereur de démêler cette affaire peu banale. Il sera secondé par Amboise Martefon, un ancien Inspecteur de la brigade de Sûreté parisienne, bougon et moralisateur. Peut-on envisager des duels qui auraient mal tourné ? Nos enquêteurs en doutent. Mais comment le meurtrier a-t-il procédé pour attirer ses victimes dans des lieux clos la nuit et les embrocher sans qu'elles puissent se défendre ? Quelle est la raison de ces homicides ? Doit-on s'attendre à d'autres morts ? Allonfleur aura besoin de son intuition et de l'expérience de Martefon pour mener à bien cette enquête. Il fera face à un témoin récalcitrant : une Jeune femme au caractère affirmé qui se révélera bien trop charmante pour sa tranquillité d'esprit.

01/2021

ActuaLitté

Antiquité - Généralités

Simon Rouet Consul de France à Mossoul en 1845, pionnier méconnu de l’archéologie assyrienne

Nommé vice-consul de France à Mossoul (Irak) en juin 1845 en remplacement d'Emile Botta las des vexations et "insolences personnelles du pacha et de son entourage" dont ce dernier était l'objet depuis l'attentat contre le couvent dominicain d'août 1844, Simon Rouet [1818-1848] appartient à cette génération de diplomates européens qualifiés de "consuls-archéologues" qui, férus d'histoire, vont s'adonner avec d'autant plus de détermination et de zèle aux recherches archéologiques en Mésopotamie que les découvertes qui en résulteront seront jugées inestimables - c'est à Rouet que l'on doit notamment la découverte des sites remarquables de Maltaï et de Bavian [Khinis] avec ses sculptures du roi Sennacherib, la poursuite des fouilles à Nimroud, Arbelles ainsi qu'à Quyundijk, la célèbre Ninive. Mais, là où d'ordinaire on ne voyait entre la France et la Grande-Bretagne qu'un conflit d'ordre essentiellement politique sur fond de patriotisme et de nationalisme chauvin, on découvre à travers sa correspondance que cette rivalité entre les deux nations s'avérait d'abord et avant tout religieuse. Lorsque le consulat français est fondé à Mossoul en 1842, l'ordre des Frères Prêcheurs vient d'y établir en août de l'année précédente un couvent tandis que la Grande-Bretagne y avait créé une antenne diplomatique dès 1840, suivie d'une mission anglicane en 1843 confiée au sulfureux Georges Badger, partisan du Puseyisme, dit Mouvement d'Oxford - ce dernier, propre beau-frère du vice-consul britannique Christian Rassam, chaldéen converti au protestantisme. A la même époque, la région toute entière est le théâtre de tentatives répétées des missions américaines "biblistes" visant à convertir les Chrétiens d'Orient [Jacobites, Chaldéens et Nestoriens] et ce, dans un climat ambiant tendu rendu d'autant plus complexe qu'attisé par certaines factions musulmanes fanatiques, anti-occidentales. C'est dans ce contexte de lutte d'influence entre Français et Britanniques qu'apparait Simon Rouet, passé jusqu'ici inaperçu. Ainsi la nature même des rivalités s'en trouve-t-elle éclairée. Et l'on reste en proie à la stupéfaction devant ce manque de discernement des autorités françaises alors qu'au cours de la décade 1845-1855 se jouait le sort de l'archéologie assyrienne - avec les conséquences que l'on sait sur les collections respectives du Louvre et du British Museum. A côté des figures emblématiques de Rawlinson, Botta, Layard, Ross, Kennett Loftus et Place, voici ce portrait de Simon Rouet destiné à le tirer de l'oubli où, fâcheusement, il était tombé.

12/2022

ActuaLitté

Beaux arts

Surréalismus N° 5, été-automne 2018 : Le surréalisme italien

Ce cinquième opus de Surréalismus nous initie au surréalisme italien sous la plume de Giovanni Lista, son éminent spécialiste. Un surréalisme toujours empreint de mythologie greco-romaine. De Dante, le visionnaire et Arcimboldo, le peintre de l’étrange aux Scapigliati ; de l’art métaphysique de De Chirico et du futuriste Marinetti jusqu’à s’établir par petits groupes au sein de revues assez diverses. Deux autres pays sont à l’honneur dans ce numéro. Le surréalisme suisse, objet d’une importante exposition itinérante ouvrant fin août au Aargauer Kunsthaus d’Aarau avant de s’achever en juin 2019 au Museo d’arte delle Svizzera italiana à Lugano. Le commissaire de l’exposition Peter Fischer a accepté un entretien et dresse un véritable panorama de l’histoire du mouvement en Suisse, jalonné par les Giacometti, Oppenheim, Brignoni, Seligmann, Vulliamy ou Walberg. Le surréalisme égyptien, dont l’exposition phare consacrée au groupe Art et Liberté et débutée il y a deux ans au Centre Pompidou à Paris s’achève cet été au Moderna Musset de Stockholm. L’occasion de dresser le bilan de cette aventure courageuse, inédite et originale avec les deux monteurs de ce projet, Sam Bardaouil et Till Fellrath. Deux dossiers explorent des figures sudistes à la lisière du surréalisme. Le discret Lucien Coutaud, objet d’une très belle exposition qui vient de s’achever au musée villa Montebello de Trouville (voir notre entretien avec Karl Laurent) et de deux nouvelles publications signées Jean Binder et Christophe Dauphin. Ce dernier chronique le premier et retrace pour nous la longue épopée artistique du peintre nîmois. L’émouvant poète carcassonnais Joë Bousquet, signataire du Second manifeste, grand ami d’Eluard et Gala, dont Serge Bonnery dresse des portraits à juxtaposer : son rapport à la guerre et à la blessure puis ses relations avec les surréalistes parisiens. En complément, un entretien avec Eric Edwards, collecteur émérite du peintre Maurice Rapin, personnage iconoclaste qui a mené de front carrière artistique et scientifique.# cinquième opus de Surréalismus nous initie au surréalisme italien sous la plume de Giovanni Lista, son éminent spécialiste. Un surréalisme toujours empreint de mythologie greco-romaine. De Dante, le visionnaire et Arcimboldo, le peintre de l’étrange aux Scapigliati ; de l’art métaphysique de De Chirico et du futuriste Marinetti jusqu’à s’établir par petits groupes au sein de revues assez diverses. Deux autres pays sont à l’honneur dans ce numéro. Le surréalisme suisse, objet d’une importante exposition itinérante ouvrant fin août au Aargauer Kunsthaus d’Aarau avant de s’achever en juin 2019 au Museo d’arte delle Svizzera italiana à Lugano. Le commissaire de l’exposition Peter Fischer a accepté un entretien et dresse un véritable panorama de l’histoire du mouvement en Suisse, jalonné par les Giacometti, Oppenheim, Brignoni, Seligmann, Vulliamy ou Walberg. Le surréalisme égyptien, dont l’exposition phare consacrée au groupe Art et Liberté et débutée il y a deux ans au Centre Pompidou à Paris s’achève cet été au Moderna Musset de Stockholm. L’occasion de dresser le bilan de cette aventure courageuse, inédite et originale avec les deux monteurs de ce projet, Sam Bardaouil et Till Fellrath. Deux dossiers explorent des figures sudistes à la lisière du surréalisme. Le discret Lucien Coutaud, objet d’une très belle exposition qui vient de s’achever au musée villa Montebello de Trouville (voir notre entretien avec Karl Laurent) et de deux nouvelles publications signées Jean Binder et Christophe Dauphin. Ce dernier chronique le premier et retrace pour nous la longue épopée artistique du peintre nîmois. L’émouvant poète carcassonnais Joë Bousquet, signataire du Second manifeste, grand ami d’Eluard et Gala, dont Serge Bonnery dresse des portraits à juxtaposer : son rapport à la guerre et à la blessure puis ses relations avec les surréalistes parisiens. En complément, un entretien avec Eric Edwards, collecteur émérite du peintre Maurice Rapin, personnage iconoclaste qui a mené de front carrière artistique et scientifique.

06/2018

ActuaLitté

Histoire de France

Vichy dans la « solution finale ». Histoire du commissariat général aux Questions juives (1941-1944)

Laurent Joly renouvelle profondément l'histoire de la politique anti-juive de Vichy et de l'administration qui en fut l'instrument principal : le commissariat général aux Questions juives (CGQJ), créé par l'amiral Darlan en mars 1941, à la demande des autorités allemandes. S'appuyant sur une connaissance impressionnante des archives et sur la découverte de nombreux fonds inédits, l'auteur reconsidère les grandes étapes de l'antisémitisme vichyssois, du statut d'octobre 1940 à la tentative de dénaturalisation collective de 1943, en passant par la déferlante législative de 1941 et les rafles de l'été 1942. Il offre ainsi au lecteur un éclairage capital sur les processus de décision qui ont conduit à la déportation de plus de 75 000 juifs de France vers les camps de la mort. Tout au long de l'ouvrage, Laurent Joly expose avec finesse la position ambiguë du CGQJ : après avoir tenu un rôle prépondérant dans l'élaboration d'une législation antijuive implacable visant en premier lieu les " juifs français ", cette administration d'exception se voit progressivement marginalisée par le gouvernement de Vichy. Ce dernier s'efforce d'orienter son action répressive vers les " juifs étrangers " et, sous la houlette de Pierre Laval et de son secrétaire général à la police René Bousquet, négocie directement leur déportation avec les dirigeants nazis. Un sordide jeu à trois s'instaure dès lors entre les autorités allemandes, le gouvernement français s'appuyant sur son administration traditionnelle et le CGQJ, chacun étant mû par une logique antisémite propre. Analysant le profil sociologique, la mentalité et les méthodes de travail des quelque 2 500 agents salariés par le commissariat général aux Questions juives entre 1941 et 1944, Laurent Joly montre au final tout le poids des enjeux bureaucratiques et des rivalités institutionnelles sur le sort de milliers d'innocents.

04/2006

ActuaLitté

Critique littéraire

L'imaginaire des drogues. De Thomas de Quincey à Henri Michaux

Si la toxicomanie constitue aujourd'hui un fléau social dont se préoccupent à juste titre les milieux médicaux et les pouvoirs publics, le recours aux drogues a été, depuis le début du XIXe siècle, un phénomène culturel qui a exercé une influence considérable sur l'imaginaire des artistes et de leur public. Il était nécessaire de montrer, textes à l'appui, que ce n'est pas le " toxique " qui a été longtemps l'élément déterminant, mais la recherche d'un changement d'état qui a revêtu, selon la drogue l'opium, le haschisch, la " fée morphine ", la cocaïne, la mescaline - et selon les consommateurs, des formes différentes : rompre avec les entraves du temps et de l'espace, élargir l'expérience humaine au-delà des limites de la pensée rationnelle, retrouver une unité perdue, accéder à une jouissance ignorée (les " paradis artificiels "), etc. Bien que la portée du phénomène, telle qu'on essaie ici de la définir, dépasse de loin les limites de la littérature, ce sont les écrivains qui permettent le mieux de le saisir au vif. Pour ne citer que les principaux : Théophile Gautier, Baudelaire, Rimbaud, Jarry, Cocteau, Joë Bousquet, Walter Benjamin, Artaud, Jünger, sans oublier Thomas De Quincey et Henri Michaux, par lesquels s'ouvre et se clôt cette étude. Celle-ci fait aussi sa place à de savoureux " romans de mœurs ", qui permettent de préciser l'image du drogué ou de la " morphinée " dans les milieux les plus divers. Elle se termine par une réflexion sur l'usage de la drogue aujourd'hui : " prothèse " suppléant au vide de l'existence plus qu'ouverture sur l'inconnu. Il semble bien que la drogue, banalisée et médicalisée, ne soit plus propre à engendrer des poètes, des créateurs.

02/2000

ActuaLitté

Histoire de France

Ces français qui ont collaboré avec le IIIe Reich

La poignée de mains de Montoire, le 24 octobre 1940, entre le maréchal Philippe Pétain et le chancelier du IIIe Reich Adolf Hitler, est le symbole d'une collaboration qui s'annonce entre un pays vaincu et son vainqueur. Dans son discours aux Français du 30 octobre 1940, le chef de l'Etat français emploie lui-même le terme de collaboration : "J'ai rencontré, jeudi dernier, le chancelier du Reich. Cette rencontre a suscité des espoirs [... ]. Une collaboration a été envisagée entre nos deux pays. J'en ai accepté le principe [... ]. Cette collaboration doit être sincère". Par ce discours, les bases d'un rapprochement politique entre les deux pays sont bien jetées. Dès lors, certains pousseront très loin leur collaborationnisme avec les nazis, au point d'avoir du sang sur les mains. Ce livre trace le portrait des plus significatifs d'entre eux : hauts ou modestes fonctionnaires, militaires (Raoul Dagostini, Joseph Darnand, René Bousquet...), responsables politiques et économiques (Jacques Doriot, Philippe Henriot dit le "Goebbels" français...), artistes, écrivains, journalistes (Robert Brasillach, Ferdinand Céline, Alphonse de Châteaubriant, Lucien Rebatet...), et voyous (Henri Lafont, André Francis dit "Gueule-Tordue" , Maurice Solnlen...) se mettent, pour beaucoup, au service de l'occupant. Un ouvrage passionnant qui s'intéresse aux individualités afin de comprendre comment ces hommes ont glissé, basculé dans la collaboration. Un travail d'enquête minutieux, s'appuyant sur de nombreux documents d'archives. Surnommé "le détective de l'histoire" , Jean-Paul Lefebvre-Filleau, ancien colonel de gendarmerie, diplômé de l'université en droit, criminologie et théologie, a publié une vingtaine d'ouvrages, dont le dernier, La Franc-maçonnerie au coeur de la République, de 1870 à nos jours, réédité aux éditions De Borée en 2016.

01/2017

ActuaLitté

Critique littéraire

JEAN PAULHAN, LE CLAIR ET L'OBSCUR. Colloque de Cerisy-la-Salle 1998

Voici plus de trente ans que Jean Paulhan est mort et que le nombre de ses écrits ne cesse de grandir. On a rassemblé des chroniques, des "traités", des carnets, des fragments autobiographiques ; et chaque année qui passe fait un peu moins incomplète son immense correspondance. Face à tant d'écrits nouveaux et d'informations inédites, il était temps d'essayer de faire le point, et d'interroger sur de nouveaux frais l'œuvre encore méconnue d'une figure illustre et secrète. Car ce subtil (à qui l'on a parfois reproché trop de subtilité mais qui sut, après Munich ou aux jours sombres de l'Occupation, faire les choix simples que les temps exigeaient) ne s'est pas contenté d'être, un demi-siècle durant, au centre de la vie littéraire et intellectuelle française, d'éclairer la voie du jeune Éluard ou celle de Joë Bousquet, d'être le "grand juge" de Michaux, d'aider Ponge à accoucher du Parti pris des choses, de favoriser l'essor de Blanchot, ou encore de saluer le génie de Braque ou de Dubuffet. Il a également donné (avec le Guerrier Appliqué, les Progrès en Amour assez lents ou Les Fleurs de Tarbes) quelques récits et essais parmi les plus singuliers de ce siècle : avec une précision incisive et joueuse, ennemie de tout pédantisme, il y invite son lecteur à considérer quelques-uns des paradoxes auxquels notre modernité littéraire, politique, picturale, continue de se heurter, et que les actes de ce colloque - le premier qui ait été consacré à Paulhan depuis 1973 - voudraient essayer d'éclairer, à l'aide de contributions venues de plusieurs disciplines et d'horizons intellectuels très divers. Le présent volume porte le numéro 9 bis de la "Série Jean Paulhan ".

12/1999

ActuaLitté

Revues

Europe N° 1104, Avril 2021 : Raymond Roussel

Dans la nuit du 13 au 14 juillet 1933, à Palerme, Raymond Roussel s'éteignait à l'âge de 56 ans. Mais son oeuvre, telles ces étoiles qui exerçaient sur lui une fascination si profonde, continue longtemps après la disparition de son auteur de répandre sa lumière. Car il y a, sans aucun doute, un effet Roussel. Mieux même, une forme d'envoûtement. Il faut due que celui que Michel Leiris appelait "Roussel l'ingénu" aura été l'auteur de quelques-unes des pages les plus énigmatiques, de quelques-unes des images les plus stupéfiantes qui aient jamais été conçues. Nul peut-être n'aura su comme lui décevoir les attentes de son lecteur pour mieux le surprendre, le déstabiliser et, finalement, le fasciner. Ce numéro d'Europe se propose d'explorer quelques aspects d'une oeuvre dont on ne cesse de découvrir chaque lecture de nouvelles richesses, des subtilités inattendues. Œuvre inclassable autant que son auteur peut s'avérer déconcertant. Avide des récompenses les plus frelatées, des marques de reconnaissance les plus convenues, et dévoué entièrement à un art qui exclut toute compromission ; admirateur des auteurs les plus sages, les mieux établis de notre littérature, et trouvant dans les novateurs les plus audacieux des générations qui suivirent des sectateurs passionnés, des admirateurs fanatiques. Car face à ces ouvrages qui avaient tout pour laisser les contemporains perplexes ; certains, comme Robert Desnos, André Breton ou Joe Bousquet, saisirent d'emblée la singularité et l'intérêt d'une oeuvre à nulle autre pareille. Robert de Montesquiou affirmait que Raymond Roussel avait écrit les livres qu'il avait envie de lire et qu'il ne trouvait pas en librairie. Cela n'empêcha pas pour autant cet écrivain solitaire et singulier de bâtir comme on le découvrira à la lecture de ce numéro, une oeuvre à la résonance foncièrement universelle.

04/2021

ActuaLitté

Philosophie

Simone Weil. Le courage de penser

Simone Weil est une des personnalités les plus extraordinaires du XXe siècle. Il fallait un "redoutable dénicheur d'archives, connaissant admirablement les courants intellectuels de la première moitié du XXe siècle" (Daniel Lindenberg) comme Domenico Canciani pour brosser le portrait de l'étudiante en philosophie dans la mouvance d'Alain, suivre ses premiers pas d'enseignante, ses engagements de militante, syndicaliste, pacifiste et anticolonialiste, en faisant une large place aux témoignages de ceux qui ont croisé son chemin : Pierre Monatte, Robert Louzon, Boris Souvarine, Daniel Guérin, Albertine et Urbain Thévenon et combien d'autres de ces "intellectuels mineurs" qui ont fait l'originalité de l'histoire politique et sociale des années trente. Sans chercher à la loupe les traces de son génie ni en faire le produit mécanique de son époque, l'auteur voit sa spécificité dans les réponses qu'elle a apportées aux sollicitations de son temps. Cette méthode historique qui, selon Robert Chenavier, "fait merveille dans l'analyse de la première partie de la vie de Simone Weil", n'est pas abandonnée dans la reconstruction de la seconde. Les Cahiers, les lettres, les inédits, l'apport d'interlocuteurs privilégiés, tels le père Joseph-Marie Perrin, le philosophe paysan Gustave'l'hibou, le poète Joë Bousquet, Maurice Schumann, porte-parole de la France libre, permettent de la suivre dans ses engagements derniers, la Résistance, la rédaction de textes admirables où le politique, le religieux et le mystique s'éclairent mutuellement. Inlassable dans la recherche de la vérité, ne séparant jamais la pensée de l'action, elle griffonne peu avant de mourir son utopie extrême : "Bâtir une civilisation nouvelle - Antique d'esprit - Vivante - Si nous pouvons..." Toute recherche ne fait qu'ouvrir une porte. Ce n'est que dans le tête-à-tête que le lecteur peut poser sur Simone Weil la question fondamentale : "Dit-elle vrai ou non ?"

11/2011

ActuaLitté

Littérature française

L'étudiante de province

Au coeur de ce roman, la jeunesse camerounaise d'aujourd'hui, celle qui est incomprise, celle à qui on impose tout jusqu'au chemin de son devenir. Un chemin qui conduit l'héroïne dans une université de province, bien loin de ses rêves d'adolescente. Sur ce beau campus posé comme un bouquet de fleurs parfumé sur un tapis de verdure, la vie n'a que l'apparence de la rose. Les personnages ont en commun le sentiment de vivre l'exil, l'impasse, l'inabouti, l'errance peut-être, plus exactement l'absence de quelque chose d'indispensable. Cette absence, chacun la vit à sa manière. Certains l'expriment en termes de rêve, de foi en l'avenir. D'autres par contre la réprouvent, se battent contre le vide, contre les promesses, contre une certaine manière d'espérer, une certaine forme d'espoir. De ligne en ligne, les phrases bousculent rapidement les limites de la représentation. Elles cessent d'être des parures autour des maux pour faire du texte entier un gros point d'interrogation autour de concepts tels que la " paix sociale ", l'" unité nationale ", la " transmission des valeurs nationales ", que l'on célèbre à grand renfort d'artifices. L'auteur aborde dans son texte, sans tabou, des thèmes aussi sensibles que la relation entre anglophones et francophones.

07/2010

ActuaLitté

Histoire de France

L'Affaire du collier. Les dessous de la plus célèbre escroquerie de l'histoire de France

L'affaire du collier de la reine est une escroquerie qui a pour victime en 1785 le cardinal de Rohan, évêque de Strasbourg, éclaboussant la réputation de la reine de France Marie-Antoinette, épouse de Louis XVI. Pour regagner les faveurs de Marie-Antoinette, le cardinal de Rohan entreprend d'offrir à la reine un somptueux collier. Une pseudo-comtesse de La Motte, escroc se prétendant amie de la souveraine, promet au cardinal son retour en grâce. Elle organise pour cela, le 11 août 1784, une rencontre nocturne dans le bosquet de la Reine. La prétendue Marie-Antoinette réconforte le cardinal sur sa situation. Rohan est aux anges ! Depuis plusieurs années, les joailliers de la Couronne, Böhmer et Bassenge, cherchent à vendre un somptueux collier de près de 650 diamants, pesant 2 800 carats. Ils l'ont proposé à Louis XVI en 1782, mais la reine l'a refusé. Son prix est en effet astronomique malgré une baisse à 1, 6 million de livres ! Mme de La Motte en parle au cardinal, lequel accepte de servir de prête-nom pour la souveraine, moyennant un échelonnement du paiement en quatre versements sur deux ans. Les bijoutiers sont ravis de trouver enfin acquéreur. Ils remettent le collier au cardinal le 1er février 1785, lequel le donne à Mme de La Motte, qui disparaît aussitôt avec ses complices. Un scandale d'Etat commence. .

ActuaLitté

Critique littéraire

Louise Labé 2005

En 1555, une Lyonnaise de petite extraction faisait publier ses Œuvres. Mince volume, fait d'une Epitre dédicatoire où elle appelait les femmes à " élever un peu leur esprit au-dessus de leurs quenouilles ", d'un Débat sur l'amour où elle parodiait l'éloquence judiciaire et s'amusait des idéologies à la mode, de trois Elégies et vingt-quatre Sonnets où elle chantait le bonheur et la douleur d'aimer ; le tout suivi d'un bouquet d'hommages rédigés par les auteurs les plus célèbres de son temps. Mince volume, mais succès durable, et même immense, puisque Louise Labé est depuis fort longtemps l'une des autrices françaises les plus connues dans le monde. Il aura pourtant fallu bien du temps pour que l'institution reconnaisse la valeur de ses écrits. C'est aujourd'hui chose faite : quatre siècles et demi exactement après leur parution, Louise Labé est au programme de l'Agrégation de Lettres, pour la première fois dans l'histoire de ce concours. Conçu pour les étudiant-e-s, pour leurs enseignant-e-s, mais aussi pour tous les admirateurs et admiratrices de Louise Labé, ce volume propose un choix d'études pour l'essentiel déjà parues mais d'accès difficile, choisies pour leur importance critique et leur représentativité, ainsi que deux contributions nouvelles. Il est complété d'une très riche bibliographie.

01/2005

ActuaLitté

Beaux arts

La rose du Quercy. Une rose de coeur

La Rose du Quercy est un ornement de pierre apparu dans une chapelle de la Cathédrale de Cahors en 1484 à l'initiative de l'évêque Antoine d'Alamand. D'où vient cet ornement sculpté ? Quelle est sa signification ? Est-ce seulement un accessoire décoratif pour poétiser l'architecture ou bien sa présence transfigure-t-elle la création divine ? La dimension spirituelle ne constituerait pas le seul intérêt. Le bouquet de cent roses qui se déploie dans la petite chapelle de la Cathédrale de Cahors dissimulerait une histoire d'amour inattendue. Un récit qui se lit entre symboles et allégories parmi les autres ornements sculptés, le soleil flamboyant et le bâton écoté entre autres. Le motif sculpté de la rose a déclenché jusqu'en 1560 un phénomène de mode unique, spécifique au Quercy où l'on compte plus de 600 occurrences. Les nobles, les prélats, les bourgeois se sont approprié le modèle pour orner leurs demeures et leurs églises, autour des portes et des fenêtres ou sur le linteau des cheminées. Ces roses de pierre, joyaux peu signalés du patrimoine, ont pour la plupart résisté au temps et jalonnent les chemins touristiques du Lot. Ce sont des chefs d'oeuvre que l'on admire pour leur virtuosité et que l'on comprend mieux parce qu'ils s'inscrivent dans notre histoire. Leur passé nous fait rêver, leur présence nous étonne.

05/2020

ActuaLitté

Religion

SHABKAR. Autobiographie d'un yogi tibétain, tome 2

Ce second tome de Shabkar, traduit par Matthieu Ricard et Clarisse Busquet, nous permet de retrouver le maître tibétain dont la vie constitue sans doute la biographie la plus célèbre après celle de Milarépa. Comme l'auteur des Cent Mille Chants, mais beaucoup plus proche de nous dans le temps, Shabkar (1781-1851) - surnommé le " Barde du Pays des Neiges " -, est révéré par le peuple tibétain pour sa sainteté et sa simplicité, sa faculté d'émouvoir aussi bien que de faire rire, la profondeur de sa spiritualité rendue accessible à tous grâce à son style. Après avoir atteint l'ultime degré de l'accomplissement spirituel, Shabkar fut invité par ses disciples à raconter les étapes de son itinéraire mystique. Il s'y appliqua en retraçant son chemin d'errance dans un passionnant récit en prose entrecoupé de chants poétiques Conseils de morale et de conduite pour la vie quotidienne, hymnes raffinés exposant les fondements de la pratique spirituelle, les chants improvisés par Shabkar illustrent parfaitement l'enseignement bouddhiste sur le sens de la vie humaine, la mort, l'impermanence et la possibilité de se délivrer de la souffrance. Outre sa valeur religieuse et littéraire, cette œuvre autobiographique présente un panorama unique de l'histoire tibétaine durant les premières décennies du XIXe siècle, contribuant ainsi à élargir notre compréhension d'un monde aujourd'hui presque disparu.

03/1999

ActuaLitté

Théâtre

La Face B de la matière

La Face B de la matière est un texte sur l'anarchie sous forme de documentaire scénique, où la rhétorique n'est qu'une métaphore de l'échec. L'anarchie comme politique et comme caprice de la matière dans le corps, l'anarchie du premier acteur de tous les temps : Lucifer. C'est un récit de la dévoration des êtres entre eux et aussi de leur formidable capacité à détruire toutes les espèces vivantes. C'est une fable sur la vengeance de tout ce que les humains tuent pour qu'existent l'imagination et la fiction. Il y est question d'une meurtrière à qui l'on transplante le coeur d'un ours polaire et qui part faire un road trip d'hôtel en hôtel, composant ainsi un opéra à l'intrigue simple et classique : un requin tombe amoureux d'une requine qui le repousse. Le requin lui apporte alors un petit bouquet de touristes ensanglantés en provenance d'une plage et chante tragiquement son amour. Enfin, c'est un récit sur ce que nous engloutissons et ce que nous recrachons, de la matière et des mots, pour combler le néant qui nous forme. La salle de théâtre où se joue la pièce devient alors l'un des protagonistes, un vide ancestral que les femmes et les hommes essaient sans cesse d'emplir.

11/2020