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Mahmoud Ourabah

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Policiers

Le chant des ténèbres

Cinq heures du matin. John Rebus, pourtant à la retraite, est tiré du lit par la sonnerie stridente du téléphone. A l'autre bout, sa fille, paniquée, lui apprend que son compagnon Keith a disparu. De son côté, la police écossaise découvre le corps d'un riche étudiant saoudien, Salman bin Mahmoud, assassiné sur un vulgaire parking d'Edimbourg. Et les pistes, aussi ténues que variées, ne semblent mener nulle part. Tandis que Siobhan Clarke et l'inspecteur Malcom Fox tentent de démêler cette enquête, John Rebus roule vers le petit village côtier plein de secrets où réside sa fille. Mais, pour la toute première fois, la vérité est peut-être ce qu'il désire le moins découvrir... Un polar palpitant qui, sur toile de fond de Brexit, aborde la violence de la xénophobie et explore la puissance et la fragilité des liens familiaux. Un livre qui se dévore, pimenté à souhait par l'humour de cet enquêteur atypique. "Ian Rankin : le meilleur du polar écossais". Rolling Stone "Ian Rankin est un génie". Lee Child "Le meilleur de Rankin, le meilleur de Rebus, quand la fiction rejoint l'actualité et transcende tous les genres et toutes les attentes". Michael Connelly "Rebus est l'un des plus grands personnages de romans policiers anglais : aux côtés de Sherlock Holmes et de Hercule Poirot". Daily Mail Traduit de l'anglais (Ecosse) par Fabienne Gondrand

01/2021

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Policiers

Scottish Lamento

Dans les îles Hébrides, au nord de l'Ecosse, les crimes sont rarissimes. Alors, c'est la consternation, lorsqu'on découvre dans une mare de sang le corps de Charlotte Mac Leod, 23 ans, fille d'un riche industriel canadien. D'autant plus que le crime s'accompagne d'une mise en scène macabre. De quoi attirer encore plus de curieux sur l'île de Skye déjà saturée de touristes à la recherche des lieux de tournage d'Outlander ou d'Harry Potter. Deux suspects sont rapidement identifiés : le Kurde Mahmoud Oz, 27 ans, petit ami de la victime, et l'Américain Duncan Mac Donald, 70 ans, vétéran du Vietnam et sonneur de cornemuse, qui s'est lié d'amitié avec le couple. L'un comme l'autre ont disparu de la circulation après le crime. Dans ces paysages grandioses, assistons-nous à une réminiscence de la guerre des clans qui opposa jadis les Mac Leod et les Mac Donald ? Les services secrets turcs sèment le trouble. L'inspecteur Mac Intosh se mélange les pinceaux. Alors que les séries télévisées polluent les esprits et brouillent les pistes, c'est le Dr Singh, un psychologue sikh enturbanné, qui trouve la solution, cachée à l'intérieur d'un air de Ceol Mor, la Grande Musique de cornemuse. Un morceau intitulé Lamentation pour Charlotte Mac Leod.

09/2020

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Littérature française

Et mon père un oiseau

Maintenant tu es debout, ta belle tête bien haute dans la lumière crue et les ombres tranchées d'un été dans le Sud. Tu n'es pas assis sur un fauteuil roulant, ta main droite n'est pas posée sur ta cuisse comme un moineau saisi par le froid, tu ne jettes plus de regard noir sur un monde devenu indéchiffrable. Tu es debout, vivant. Avril 2020. La sidération règne face à un virus nouveau et à un tournant sécuritaire inédit. Dans la cacophonie ambiante, un tri qui ne dit pas son nom s'opère à l'hôpital public et des gens meurent seuls puis sont enterrés sans cérémonie. Bruno Le Dantec, auteur notamment de La Ville-sans-nom. Marseille dans la bouche de ceux qui l'assassinent (Le Chien rouge, 2007) et de "Dem Ak Xabaar" . Partir et raconter : récit d'un clandestin africain en route vers l'Europe (avec Mahmoud Traoré, Nouvelles éditions Lignes, 2012), voit partir son père sans pouvoir lui dire adieu. Ce livre dessine le portrait d'un homme bon, d'une relation père-fils pudique et d'une ville aussi colorée que bruyante, mais dresse aussi la chronique de ce que voulait dire mourir dans l'état d'urgence d'une société néolibérale, en interrogeant ce que cela veut dire de notre humanité.

01/2024

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Littérature étrangère

La montagne du festin

Chamil, Anvar, Assia, Madina et les autres ont grandi dans cette mosaïque culturelle qu'est le Daghestan, république russe du Caucase à la frontière de la Tchétchénie. Avides de divertissement et cherchant un sens à leur vie, ils se trouvent pris en étau entre les bouleversements d'une société post-soviétique et un islamisme radical dont le déferlement est imminent. Quand la rumeur vient rapporter qu'un mur est sur le point d'être érigé pour séparer la république du Daghestan de la Fédération de Russie, les événements se bousculent : lors du mariage de la richissime héritière Khanmagomedov, tous les dirigeants officiels disparaissent mystérieusement ; Madina, que ses parents avaient promise à Chamil, décide de porter le voile et épouse en secret un islamiste. Quant au poète incompris Makhmoud Taguirovitch, il a le malheur de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. Alissa Ganieva, jeune talent de la nouvelle génération russe, brosse le portrait d'une jeunesse et d'une région traversées par les langues et les cultures, où coutumes ancestrales, modernité et nouveaux extrémismes se mêlent dans un contexte politique heurté.

03/2017

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Littérature française

Commande prédictive d'un moteur asynchrone à double alimentation

Le présent travail a pour objectif d'apporter une contribution au développement des stratégies de commande évoluées d'un moteur Asynchrone à Double Alimentation (MADA). Dans un premier temps, une stratégie de commande directe du couple (DTC : Direct Torque control) est adoptée pour un contrôle performant et indépendant aux variations paramétriques. Cette commande est base sur l'utilisation des simples comparateurs à hystérésis et des tables de commutation, mais présente des ondulations élevées au niveau des flux et du couple qui conduisent à un bruit acoustique et des vibrations mécaniques dégradant les performances du moteur. Dans un deuxième temps et pour améliorer les performances de la DTC classique pour le moteur étudié, notamment la maîtrise de la fréquence de commutation et la minimisation des ondulations du couple et des flux, la commande DTC basée sur le modèle prédictive du couple est développée et analysée. Enfin, une validation expérimentale des résultats de simulation est réalisée grâce au kit de prototypage des lois de commande à base de la carte dSPACE 1104.

05/2022

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Beaux arts

Au nom des opprimés. Ecrits et entretiens

Dans ses textes, Klaus Huber (né en 1924) s'attache avant tout à clarifier le contenu de ses oeuvres, qui renvoient à des positions éthiques, et qui possèdent une dimension tout à la fois religieuse et politique. Compositeur engagé, Huber refuse en effet la conception de "l'art pour l'art", l'idée de la musique pure. Pour lui, la modernité doit être chargée d'un sens qui dépasse la seule sphère esthétique ; elle est solidaire des plus démunis, dénonçant l'injustice, l'oppression, l'asservissement et la réification. Proche des mystiques ainsi que des tenants de la théologie de la libération, Huber veut provoquer par sa musique une prise de conscience, un retournement. En se solidarisant avec les formes de résistance en Amérique latine ou au Moyen Orient, il a fait la rencontre de figures telles que celles du prêtre et poète nicaraguayen Ernesto Cardenal ou du poète palestinien Mahmoud Darwich, qui lui ont inspiré des oeuvres importantes, mais aussi du poète russe Ossip Mandelstam, auquel il a consacré un opéra. Son intérêt pour la musique arabe, au moment où éclatait la première Guerre du Golfe, l'a conduit à utiliser des échelles avec tiers et quarts de ton et à expérimenter de nouvelles conceptions harmoniques, polyphoniques et formelles. Ce recueil d'écrits comporte un choix d'essais et l'intégralité des notices que le compositeur a écrites sur ses oeuvres, ainsi que deux entretiens et un appareil critique.

03/2012

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Actualité et médias

Rubans et turbans. Iran, la jeunesse contre les mollahs

Le 12 juin 2009, Mahmoud Ahmadinejad a remporté l'élection présidentielle iranienne au terme d'un scrutin entaché de fraudes. La suite : douze mois de révolte et d'espoir comme le pays n'en avait jamais connus. Ce livre donne la parole à ceux qui ont vécu les événements au plus près : les jeunes Iraniens armés de simples rubans verts à leurs poignets en défi aux turbans des mollahs. Rockeurs engagés, étudiants frivoles, féministes intrépides, chauffeurs de taxi désabusés et même miliciens bassidjis sont les acteurs de cette histoire parfois drôle, souvent tragique - à l'image du peuple iranien. Armin Arefi nous invite à faire leur connaissance au début de la campagne électorale, ces quelques jours de liberté qui ont vu une vague verte submerger l'ensemble du pays, avec au menu des danses endiablées, des foulards à terre... À voter avec eux pour nous rendre compte de l'immense mobilisation populaire pour le changement. À les suivre dans la rue, en silence et par millions, et à être les témoins de la répression féroce et arbitraire. Jusqu'à passer quelques mois dans les cachots de la République islamique. Enfin, à crier " Allah Akbar!" sur les toits, à la nuit tombée, en signe de protestation, avec les familles des victimes de la terreur. Au-delà des reportages convenus, Rubans et turbans offre un éclairage indispensable pour comprendre l'Iran d'aujourd'hui.

06/2010

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Histoire internationale

Juifs et Perses. Iran et Israël

Il y a trois mille ans, Cyrus sauvait les juifs exilés à Babylone et ordonnait la reconstruction du temple de Jérusalem. Il inaugurait alors une relation particulière entre les juifs et les Perses qui allait se poursuivre au-delà et malgré les aléas de l'histoire. C'est au nom de ce passé que Ben Gourion, Premier ministre israélien, proposa au Shah un partenariat stratégique avec l'Iran qui perdurera jusqu'aux premières heures de la République islamique. Iraniens et juifs et non, juifs et Iraniens, c'est ainsi que se définissent encore les membres de cette communauté, la plus importante du monde musulman. Retraçant les grandes dates des relations entre Iraniens et Israéliens, l'auteur nous tait partager tout autant la vision des Iraniens juifs, vivant en Iran, que celle des Israéliens d'origine iranienne. Il nous fait découvrir l'opinion qu'ils ont sur l'Iran ou sur les relations entre Téhéran et Jérusalem. Ce livre est une réflexion sur l'avenir de l'Iran, ses relations possibles avec Israël dans un Proche-Orient où des dictatures islamistes risquent de s'ériger, brisant l'espoir suscité par les printemps arabes, isolant l'Iran chiite autant que l'Etat juif. Un ouvrage essentiel au regard des élections présidentielles iraniennes auxquelles Mahmoud Ahmadinejad ne pourra se représenter, une échéance politique majeure alors que la menace de frappes israéliennes contre les installations nucléaires iraniennes demeure.

03/2013

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Comics

Reign of X Tome 6 . Edition collector

Tout semble désespéré pour les mutants... Alors que notre planète agonise, tous les espoirs reposent à présent sur la station spatiale du S.W.O.R.D. et sur son fameux Protocole V... Quant aux X-Men, cela fait longtemps que Darwin, Synch et X-23 ont pénétré dans la Chambre Forte pour en savoir plus sur les humains à la pointe de l'évolution qui y vivent. Cela dit, il est grand temps de comprendre pourquoi la mission s'est éternisée... A Madripoor, les Maraudeurs nouent des relations avec Krakoa et les autres nations du monde, non sans se faire de nouveaux ennemis rongés par de vieilles rancunes. Enfin, après plusieurs missions fatales sous l'égide de X-Force, Quentin Quire se lance dans une nouvelle vie qu'il espère plus longue... Cet album contient les épisodes S.W.O.R.D. (2021) 4, X-Men (2019) 18 et 19, Marauders (2019)18 et 19, ainsi que X-Force (2019)17.

01/2022

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Comics Super-héros

X-Men : X of Swords Tome 2 . Edition collector

Est-ce la fin des mutants ? Quand Apocalypse, contre l'avis du conseil de Krakoa, ouvre la porte vers le monde oublié d'Arakko, il déclenche un conflit qui ne pourra se régler que dans un tournoi gigantesque opposant les mutants les plus puissants aux habitants du mystérieux domaine. L'enjeu : rien de moins que la survie de l'espèce ! Qui seront les dix mutants choisis pour représenter les X-Men ? Avec X of Swords, Jonathan Hickman ainsi que d'autres scénaristes habitués des mutants, renouent avec la tradition des crossovers des années 90 (comme Le chant du bourreau ou Inferno) dans une saga qui se poursuit à travers toutes les séries mutantes. Les 22 chapitres du crossover seront ainsi publiés en quatre tomes impliquant tous les titres X-Men. Les deux premiers sortent en juillet, les deux suivants en août et septembre.

09/2021

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Comics Super-héros

X-Men : X of Swords Tome 4 . Edition collector

Dix duels à l'épée vont déterminer le destin de la race mutante ! Les X-Men peuvent-ils se permettre de perdre ? Leurs adversaires de l'île d'Arakko peuvent-ils se permettre de ne pas tricher ? Tous les mutants ne sortiront pas indemnes de l'affrontement ! Fin du premier crossover pour les X-Men de Jonathan Hickman, qui va instaurer un nouveau statu quo et redéfinir certains personnages, dans une saga bourrée d'action qui n'est pas sans rappeler les Tenkaichi Budokai de Dragonball ! Reign of X commence dès le mois prochain selon la formule éditoriale qui a fait le succès de DAWN OF X !

10/2021

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Comics Super-héros

X-Men : X of Swords Tome 3 . Edition collector

Dix duels à l'épée vont déterminer le destin de la race mutante ! Les X-Men peuvent-ils se permettre de perdre ? Leurs adversaires de l'île d'Arakko peuvent-ils se permettre de ne pas tricher ? Tous les mutants ne sortiront pas indemnes de l'affrontement ! Fin du premier crossover pour les X-Men de Jonathan Hickman, qui va instaurer un nouveau statu quo et redéfinir certains personnages, dans une saga bourrée d'action qui n'est pas sans rappeler les Tenkaichi Budokai de Dragonball ! Reign of X commence dès le mois prochain selon la formule éditoriale qui a fait le succès de DAWN OF X !

10/2021

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Littérature étrangère

Le Monde du milieu

Regard d'un poète engagé sur le monde et ses dérives, sur son pays l'Afrique du Sud, dans sa nouvelle actualité, sur le continent africain et son devenir. ce recueil de quinze textes est un cri, un appel à la réflexion, à la remise en question, une invitation à la rigueur et à la vigilance. Ce livre tend un miroir accusateur à ceux qui écrasent, pillent ou utilisent le continent africain clans l'indifférence ou le silence complice ; il interroge sur la place de l'artiste et sur ce qu'il advient de l'imaginaire clans ce continent si terriblement désespéré, et parfois si désespérant. Evoquant, tour à tour, son identité afrikaner ou ses souvenirs de prison, sa fervente admiration pour Mahmoud Darwich ou la mort des clandestins sur le chemin de l'exil, dénonçant la terrible responsabilité de Sharon et de Bush au Moyen-Orient, ou esquissant un rapprochement entre Nelson Mandela et Barack Obama, Breyten Breytenbach nous entraîne à travers les interstices du monde. Il nous invite à la rencontre de tous ceux qui, par leurs idées, leurs itinéraires, leurs choix, se sont arrachés à leur contexte premier pour accéder à un autre point de vue, pour créer une autre sphère de réflexion. Et c'est ainsi qu'il révèle ce "Monde du milieu" tout en nuances, différences, altérités, toujours en marge, et pourtant essentiel, où se retrouvent, en un fabuleux cortège d'intelligences, de nombreux artistes et intellectuels, de tous temps et de tous lieux.

05/2009

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Récits de voyage

UN DESIR D'ORIENT. Jeunesse d'Isabelle Eberhardt, 1877-1899

Depuis longtemps, la figure d'Isabelle Eberhardt (1877-1904) hésite entre une histoire et une mythologie dont personne, à ce jour, n'avait osé explorer toutes les énigmes. Que savait-on, en effet, de cette jeune femme d'origine russe qui décida, par défi, de se convertir à l'islam et de rompre avec les mœurs de notre temps ? Qui choisit, par provocation, de porter des vêtements d'hommes avant de devenir, sous le nom de Mahmoud, cette rebelle qui fascina Lyautey ? Pour la première fois, on va donc la découvrir telle qu'elle fut, éprise d'absolu et proche du Rimbaud qui avait voulu, comme elle, se perdre dans un désert. Pour Edmonde Charles-Roux, il y avait là toute la matière d'un prodigieux roman vrai. A travers les archives inédites, elle a ainsi recomposé l'itinéraire tumultueux d'une héroïne " irrégulière " et mystique. Complice, elle l'a suivie depuis sa naissance sur les rives du lac Leman jusqu'à l'instant où Isabelle accepte d'assumer le " désir d'Orient " qui la hante. On voit alors, dans une prodigieuse résurrection, toutes les figures dostoïevskiennes qui ont accompagné sa jeunesse et forgé son insoumission. De la Russie des tsars à Genève puis à Marseille, de la diaspora anarchiste aux milieux littéraires, c'est toute une époque qui, soudain, se révèle dans la féconde effervescence d'un Occident qui va changer le siècle. Isabelle Eberhardt voulait écrire et se battre. Elle voulait tout vivre et tout connaître. Elle fera de son œuvre un combat et, de sa vie, un chef-d'œuvre.

12/1988

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Histoire internationale

Dans l'ombre de l'Occident et autres propos / Les Arabes peuvent-ils parler ?

Avec Yasser Arafat et Mahmoud Darwich, Edward W. Saïd est sans doute l'un des trois palestiniens les plus célèbre du XXe siècle. Bien que la plupart de ses textes soient traduits en français, la pensée de ce Palestinien de nationalité américaine, dont Tzvetan Todorov disait qu'il était l'un des intellectuels les plus influents du monde, est encore peu connue du public non académique francophone. À l'heure où éclatent les révolutions arabes, où les nationalismes s'affirment sans fard un peu partout en Europe, où la France est en proie aux polémiques sur « l'identité nationale », la pensée d'Edward Saïd s'impose dans toute sa puissance, son acuité politique, et permet de porter un regard critique sur l'actualité occidentale ; manière, en somme, de regarder sous le tapis d'un occidentalo-centrisme décadent. Blackjack éditions publie ainsi Dans L'ombre de l'Occident, titre générique d'un recueil de trois entretiens, inédits en français (extraits du recueil Power, politics and culture, interviews with Edward W. Saïd, publié en 2004 par Bloomsbury) qui offrent une approche transversale de l'univers d'Edward Saïd et permettent de comprendre comment le statut d'exilé est intrinsèquement lié au développement de cette réflexion originale. Edward Saïd parle depuis l'exil, sa parole est « entre mondes ». Et c'est de cette position qu'il critique les systèmes de représentations, la manière dont l'Occident construit des images de l'Orient, du Moyen-Orient. Il discerne, par extension, la manière dont l'Occident construit son rapport à l'Autre. Ces constructions se révèlent radicalement politiques, directement dominatrices. Edward Saïd montre ainsi comment la culture, dans son ensemble, est travaillée par les rapports de forces et d'instrumentalisation. Émanciper l'altérité au sein même des représentations, introduire la parole d'un Autre qui ne serait pas réductible ou manipulable, tel est sans doute l'enjeu majeur de l'oeuvre de Saïd dont il est question dans ces entretiens. « Pris entre “salamalecs” et “charabia”, les Arabes n'intéressent pas “le monde”. Les musulmans non plus. Si l'islam retient politiquement l'attention, le “monde arabe” est décor et paysage ». À travers ce texte au titre provocateur, Seloua Luste Boulbina, philosophe et politiste, ne se demande bien sûr pas si les Arabes sont, dans l'absolu, en capacité de parole, mais cherche des territoires où les paroles des Arabes peuvent trouver des résonances singulières dans une culture occidentale historiquement dominatrice. « Les frontières coloniales, écrit-elle encore, ne sont pas géographiques, elles sont avant tout humaines ». Dès lors, les « entre-mondes », concept forgé par Edward Saïd, ces lieux de l'art et de la littérature, deviennent un fil conducteur pour dire les déplacements et les migrations qui permettent de construire un langage commun et d'instaurer une réelle esthétique de la parole. Dans Les Arabes peuvent-ils parler ?, Seloua Luste Boulbina engage des dialogues, met en écho des voix aussi diverses que celles de Frantz Fanon, Sigmund Freud, Joseph Conrad, Edward Saïd, Hannah Arendt, Henri Michaux, Mallarmé, Arjun Appaduraï, Jean Josh Rabearivelo, Victor Segalen, Jacques Derrida, Frantz Kafka, Yoko Ogawa, Theodor Adorno, René Descartes, Samuel Beckett, Michel Foucault, Gilles Deleuze, Mahmoud Darwich, Sayed Kashua, Marcel Detienne, Amin Maalouf, Nietzsche, Joyce, Clément Rosset, Edgar Poe, Charles Baudelaire, Alexis de Tocqueville, Roland Barthes ou encore d'Ovide. La diversité des figures de l'exil met alors en question anciennes divisions coloniales et stéréotypes contemporains. Ici, les Arabes sortent de l'ombre, trouvent place dans l'expérience commune. Les philosophes, écrivains, poètes, artistes, exilés dans leur propre langue, seraient-ils tous des Arabes se demandant en français s'ils peuvent parler ? Entre esthétique et politique, le texte de Seloua Luste Boulbina est comme une respiration, au style précis, organique : il nous invite à tendre l'oreille.

11/2011

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Littérature française

Le parfum de Nour

Une odeur flotte dans le couloir de l'immeuble sur Boundaries Road. Des arômes de thym, de sauge et de romarin, qui incitent à la transgression, chuchotent des secrets. Leur parfum est venu de la Terre des dieux, planant par-dessus les champs de guerre, les barrières et les murs. Il glisse sous la porte, éveillant le coeur somnolant de Leila, la journaliste qui court dans les parcs de Londres pour fuir sa vie et le souvenir de celui qu'elle a aimé sur les collines de la Palestine. Il agite les fantômes qui hantent Bennett, le médecin devenu concierge, cherchant la rédemption auprès de la femme qui l'avait sauvé de lui-même. Elle, qui lui a appris à chasser la mort avec la poésie de Mahmoud Darwich. Elle, qui aujourd'hui est séquestrée derrière le rideau rouge de l'appartement 12. Nour. Les destins de Leila, Bennett et Nour se rencontrent par la plus intangible et la plus intime des voies, grâce aux fragrances emplissant de part et d'autre l'air du couloir de l'immeuble où ils habitent sur Boundaries Road. Elles invoquent les mythes et les légendes des aromates, attisent les regrets de Leila, allumant la flamme de la révolte, alors qu'elles raniment pour Bennett l'espoir de libérer Nour de sa prison et de se libérer de ses remords. Les odeurs, elles sont libres. Elles voyagent. Depuis les paysages anéantis de Gaza, aux trottoirs mouillés de Londres, aux sentiers enneigés de Montréal. Elles ne connaissent aucune frontière. Ni celle du désir, ni celle de la vérité, ni celle de la violence. Indomptées, elles sont les lieux de l'impossible et de l'audace. Qui dans sa quête osera répondre à l'appel du parfum ?

09/2015

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Critique littéraire

Isabelle du désert

Que savait-on d'Isabelle Eberhardt, cette jeune femme d'origine russe, née en 1877, morte à vingt-sept ans, qui décida de se convertir à l'islam et de rompre avec les mœurs de son temps ? Qui choisit de porter des vêtements d'homme avant de devenir, sous le nom de Mahmoud Saadi, cette rebelle qui fascina Lyautey, éprise d'absolu et proche de Rimbaud ? Pour Edmonde Charles-Roux, il y avait là toute la matière d'un prodigieux roman vrai. Elle a ainsi recomposé l'itinéraire d'une héroïne " irrégulière " et mystique. Elle l'a suivie depuis sa naissance sur les rives du lac Léman jusqu'à l'instant où Isabelle accepte d'assumer le " désir d'Orient " qui la hante. On découvre alors les figures dostoïevskiennes qui ont accompagné sa jeunesse et forgé son insoumission. De la Russie des tsars à Genève puis à Marseille, de la diaspora anarchiste aux milieux littéraires, c'est toute une époque qui se révèle. Dans ses années africaines, Isabelle sera confrontée à de multiples épreuves ; la médiocrité du frère aimé Augustin ; son mariage avec un spahi algérien ; le procès ignoble qui l'expulse d'Algérie et la sépare de son mari. Mais elle revient vers la terre élue et, dès lors, " entre en nomadisme comme on entre en religion ". C'est à Aïn Sefra, où elle était en reportage, qu'elle trouva la mort un après-midi d'octobre 1904, engloutie dans les eaux d'un oued... Grâce au jeune lieutenant Paris, qui entreprendra de fouiller les décombres boueux, ses manuscrits parviendront jusqu'à nous. Edmonde Charles-Roux, à son tour, fait revivre la volonté et la grâce d'une éternelle indésirable.

05/2003

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Histoire internationale

Ali Khamenei ou les larmes de Dieu

Depuis qu'elle a quitté l'Iran, Fariba Hachtroudi n'a cessé d'interroger avec passion, à travers ses livres, la réalité contemporaine de son pays. Elle propose aujourd'hui un portrait du Guide suprême de la République islamique, Ali Khamenei. Personnage essentiel de la théocratie chiite, le grand ayatollah ne se livre pas aux outrances médiatiques qui ont rendu célèbre le président Mahmoud Ahmadinejad. Pour être moins bruyant, son pouvoir n'en est que plus grand. Commandant en chef des armées, il dirige et oriente la politique du pays, valide la nomination du président, arbitre les conflits éventuels entre le clergé, l'armée et la classe politique. Cloîtré dans sa demeure, le Beyt, où ne pénètre qu'une élite de collaborateurs triés sur le volet, le "Lieutenant du Messie" édicte ses lois au milieu d'une cour servile et fanatique. Fariba Hachtroudi a obtenu des témoignages de première main - notamment ceux du neveu d'Ali Khamenei et d'un haut gradé longtemps intime du sérail, aujourd'hui réfugié à l'étranger - qui tracent un portrait captivant de ce personnage énigmatique, pilier du pouvoir iranien. Erudit, fin lettré, amateur de poésie et de luxe, Ali Khamenei met chaque jour en pratique l'enseignement de son prédécesseur, l'ayatollah Khomeyni, qui avait fait du mensonge et de la violence les armes licites du prosélytisme islamiste. Ce livre, qui fourmille d'anecdotes et de faits réels, donne à voir les rouages complexes d'un régime dont dépend en partie l'avenir du monde. L'auteur y rend aussi hommage à son grand-père, l'ayatollah Esmaïl Hachtroudi, grande figure de la révolution constitutionnaliste, qui s'est battu, au début du XX ? siècle, pour un islam démocratique et humaniste.

11/2011

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Histoire internationale

L'Iran de 1800 à nos jours

Pourquoi l'Iran fait-il trembler l'Occident depuis quarante ans ? Comment est née cette république islamique dont dépend en partie la paix au Moyen-Orient ? Depuis l'avènement des Qâjârs au début du XIXe siècle, la modernisation de l'Etat a progressé en même temps que la violence politique. Un nationalisme particulier, inséparable de l'islam chi'ite, s'est développé en réaction contre les ingérences des puissances européennes. Une première révolution, en igo6, a doté l'Iran d'une monarchie parlementaire. Soixante-dix ans plus tard, la révolution qui a renversé le chah a été menée par les mollas associés à des intellectuels libéraux et à des forces de gauche. Derrière le rideau de l'islam militant, les cortèges révolutionnaires réclamant l'indépendance et la liberté dénonçaient autant l'absolutisme du chah que l'impérialisme de Washington. En 2009, les dissidents ont de nouveau envahi les rues de Téhéran pour dénoncer la dictature de Mahmud Ahmadinejad, fraîchement réélu dans des conditions douteuses. Mais le "mouvement Vert", démesurément amplifié par les médias occidentaux, a fait long feu ; et le régime, malgré ses détracteurs, résiste encore. D'où tient-il son dynamisme, et de quelle légitimité se réclame-t-il ?

10/2016

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Turquie

Au pays du raki. Le vin et l'alcool de l'Empire ottoman à la Turquie d'Erdogan (XIVe-XXIe siècle) - Suivi d'un épilogue "Boire dans la Turquie d'Erdogan"

On croit souvent qu'en terre d'islam, l'alcool se serait heurté au mur infranchissable de l'interdit religieux. Comme si le Coran - qui prohibe le vin ici-bas, mais le promet dans l'au-delà -avait réglé la question une fois pour toutes. Comment comprendre, alors, la promotion du raki, dont la production est attestée dès le XVIe siècle, au rang de "boisson nationale" dans la Turquie moderne ? Ou le goût parfois immodéré du sultan Mahmud II pour le champagne ? En réalité, dans une longue durée rythmée par l'alternance de périodes de prohibition et de libéralisation, vins et autres boissons alcoolisées n'ont cessé d'être consommés dans l'immense espace multiconfessionnel de l'Empire ottoman. C'est cette histoire discrète, histoire des marges et de la transgression, mais aussi de véritables "cultures du boire", qui se trouve ici révélée. Des tavernes interlopes d'Istanbul aux libations secrètes des en passant par les vignobles de Thrace ou d'Anatolie, des rituels soufis aux éclats de la poésie bachique, des indignations plus ou moins feintes des religieux aux hésitations du pouvoir - jusque dans la Turquie actuelle -, l'alcool devient le précipité d'une vaste histoire sociale, culturelle et politique. Epilogue de Nicolas Elias et Jean-François Pérouse, "Boire dans la Turquie d'Erdogan ".

03/2021

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Histoire internationale

L'Effroyable Imposture et Le Pentagate. Les deux livres cultes réunis en un seul ouvrage

Lorsqu’il parut en mars 2002, L’Effroyable Imposture fit l’effet d’une bombe. Premier ouvrage sur les attentats du 11-Septembre remettant en cause la version officielle, qui pointait la responsabilité de ben Laden et d’al-Qaïda, il a atteint une très vaste audience partout dans le monde. Le nombre de traductions en langues étrangères indique bien en effet que son succès ne s’est pas limité au seul monde arabe, comme les médias en France ont tenté de le faire croire… Ostracisé, ridiculisé, voire démonisé par l’ensemble de la presse hexagonale, Thierry MEYSSAN n’a plus été invité à s’exprimer sur quelque sujet que ce soit dans notre pays. Pourtant, d’innombrables personnalités de par le monde l’ont écouté et sont convaincues que ses analyses sont bien plus proches de la vérité que ne l’est le récit officiel. Il est impossible de dresser la liste complète des hommes d’influence qui ont développé un discours reprenant tout ou partie des « thèses » du politologue français. Des hommes politiques (députés, sénateurs, ministres et jusqu’à des chefs d’État) ont publiquement soutenu ses idées sur le 11-Septembre : les présidents Hugo Chavez, Fidel Castro, Mahmoud Ahmadinejad, entre autres. Moins connu est le fait que le conseiller Fujita a repris par deux fois les points mis en avant par l’auteur dans l’enceinte du sénat japonais, dans le cadre du débat sur le soutien de son pays à la guerre en Afghanistan ; M. Fujita n’est pas membre d’une formation politique marginale puisqu’il appartient au parti démocrate japonais, au pouvoir depuis les élections législatives en 2009. Ces deux livres réunis en un seul ouvrage ne se résument pas à la question de savoir ce qui a frappé le Pentagone : bien plus riches, ils décryptent la politique étrangère états-unienne de la « guerre contre la terreur », qui continue, affublée d’un nouveau nom, sous l’administration Obama. Vous aussi, comprenez maintenant, avec le recul, le dessous des cartes d’une imposture effroyable aux dimensions planétaires…

05/2010

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Comics Super-héros

X-Men Red. Haine mécanique

Jean Grey est de retour parmi les vivants et elle a bien l'intention de reprendre du service ! La voici à la tête d'une équipe inédite et hétéroclite de X-Men, incluant Diablo, X-23 et Namor. Sa mission est d'affronter une menace familière qui veut la fin des mutants : Cassandra Nova, la soeur du Professeur Xavier. Jean Grey avait disparu de la scène mutante depuis sa mort, à la fin du run de Grant Morrison. Cette série est par conséquent un événement marquant qui rejoint X-Men Blue et X-Men Gold dans la collection MARVEL DELUXE.

03/2021

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Histoire internationale

Jérusalem. Histoire, promenades, anthologie et dictionnaire

Citée pour la première fois dans la Bible et aujourd'hui plus que jamais au coeur de l'actualité internationale, Jérusalem n'a cessé, au fil des millénaires, de jouer dans notre vie religieuse et spirituelle un rôle singulier et irremplaçable. Son histoire se confond d'une certaine manière avec celle de l'humanité tout entière, car chaque citoyen du monde peut se prévaloir d'un lien mystique, intellectuel ou sentimental avec la " cité de la paix " - la signification de son nom hébraïque. Ce volume est le fruit d'un travail collectif qui a réuni, autour de Tilla Rudel, une équipe d'historiens, d'écrivains, de journalistes et d'essayistes d'origines et de confessions diverses qui ont en commun une même passion pour Jérusalem où tous ont vécu, écrit, étudié ou simplement déambulé à travers ses quartiers, ses ruelles secrètes et les collines qui l'entourent. Le dictionnaire et la partie proprement historique illustrent la spécificité de la " ville sainte " telle qu'elle s'est construite au fil du temps, sous ses multiples aspects culturels, politiques et patrimoniaux. Les promenades littéraires permettent de l'aborder selon les affinités de chacun des auteurs. Samuel Blumenfeld évoque Jérusalem à travers les films. Sylvie Anne Goldberg s'intéresse à la route des pèlerinages, du Temple juif à la croisade chrétienne. Théo Klein flâne dans la vieille ville avec son ami palestinien Ziad Kawass, tous deux rêvant d'une ville ouverte où Israéliens et Palestiniens vivraient en paix. Le père Jean-Michel de Tarragon se promène à travers les Lieux saints sur les traces d'Hérode pour y retrouver Jésus. L'anthologie traverse les grandes époques de Jérusalem et témoigne de la place qu'elle occupe depuis ses origines bibliques dans l'imaginaire de l'Orient comme dans celui de l'Occident. Pour Amos Oz, Edward Saïd, Sayed Kashua, David Grossman, Yehuda Amichaï ou Mahmoud Darwich, elle est l'éternel sujet, tour à tour vénérée, crainte ou adorée, comme une chimère qu'il faudrait séduire ou apaiser par les mots pour ne pas risquer de s'y brûler.

11/2018

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Religion

Religions et développement. Mutations en Afrique et au sud de la Méditerranée

En France plus qu'ailleurs, la rencontre entre les sujets religieux et les questions de développement s'effectue avec appréhension et prudence. Pourtant, en Méditerranée comme en Afrique, le religieux est omniprésent : qu'il s'agisse des événements de 2012 et 2013 au Mali, en Centrafrique, au Niger ou au Nigéria, ou des révolutions arabes et de leurs soubresauts de l'été 2013, difficile de négliger la place de l'islam et, plus généralement, du religieux, dans la politique. Le 5 décembre 2012, pour la première fois, professionnels du développement et de la politique, responsables religieux et diplomates, ont répondu à l'invitation de Dov Zerah, directeur général de l'Agence française de développement (AFD) et de Michel de Virville, directeur du Collège des Bernardins lors d'un colloque ayant pour thème : Religions et développement : mutations en Afrique et au Sud de la Méditerranée. Parmi ces personnalités, on peut citer: GuyAurenche, Mahmoud Azad, Hedwige Badou, Christian Bonnet, Isabelle Chapellière, Paul Dembinski, Roland Dubertrand, Catherine Giboin, Mario Giro, Pascal Gollnisch, Jacques Huntzinger, Bruno Joubert, Haïm Korsia, Rachid Lahlou, Christian Larcher, Marc Laroche, Emmanuel Maïna, Soeur Marie-Luc, Eliott Mourier, Abdelfattah Mourou, Beddy Ould Ebnou, Tareq Oubrou, Christian Schmitz, Daniel Verger, Michel de Virville, Dov Zerah. Ces actes reprennent ces riches échanges sur : les ONG confessionnelles, leur contribution spécifique au développement, leurs partenariats ; la finance éthique, inspirée des préceptes de l'islam ou éclairée par les principes bibliques, et son apport aux défis du financement du développement ; les discours et les pratiques des religions, ainsi que les conditions de travail commun avec les développeurs, en matière de procréation et de santés sexuelle, maternelle et infantile. Enfin, la place de la religion dans la Cité, en passant de l'islam politique aux "faiseurs de paix" de Sant'Egidio. La qualité de ces premiers échanges devra permettre leur poursuite ; l'actualité en a montré l'impérieuse nécessité, sur le terrain économique, politique, du développement humain, et, de plus en plus, d'un développement durable. François Jay, chargé de mission Religions et développement à l'Agence française de développement (AFD)

02/2014

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Critique littéraire

Roger Garaudy, itinéraire d'une négation

On peut se représenter Roger Garaudy comme un caméléon, tant il a changé de couleur au cours de sa longue vie d'intellectuel engagé. Né à Marseille en 1913 dans une famille de petits employés, Roger Garaudy commence son engagement comme militant protestant, ce qui ne l'empêche pas d'entrer tôt au Parti communiste et d'y faire une ascension fulgurante après guerre, tout en poursuivant des études de philosophie. Sa verve et son mordant, sa servilité, aussi, en font rapidement un de ses porte-parole les plus en vue. Son témoignage dans le procès Kravchenko marque le faîte de sa gloire comme stalinien officiel. C'est sa période rouge vif. Bientôt, il prend ses distances tout en se posant en victime des " durs ", et guigne du côté des gauchistes libertaires qui animent Mai 68. Séquence rouge et noire. Mais voilà que la thématique tiers-mondiste l'appelle. C'est l'occasion de se poser en champion de l'anticolonialisme, de fustiger l'arrogance de l'Occident et d'incarner " le sanglot de l'homme blanc ". Son engagement va très loin, puisqu'il se convertit à l'islam et chante les bienfaits de la révolution khomeinyste. Période verte. Des dizaines de livres émaillent ces années de retournements successifs, mais aucun d'entre eux n'est pris véritablement au sérieux. Jusqu'à sa période brune. En signant Les Mythes fondateurs de la politique israélienne, Garaudy accède enfin à la notoriété tant convoitée. Ce livre négationniste lui vaudra deux procès, qu'il perdra, mais surtout un succès immense et instantané dans tout le Moyen-Orient. Vilipendé et méprisé en France, Roger Garaudy devient dans les années 90 un propagandiste de l'antisémitisme dans le monde musulman, multipliant interviews, conférences de presse et débats ayant pour thème le " mythe " de la Shoah. Invité en grande pompe par les rois, les présidents à vie et les imams, il est devenu le principal inspirateur des ayatollahs et des ennemis d'Israël, dont Mahmoud Ahmadinejad ou Hassan Nasrallah. Ce livre retrace l'itinéraire en zigzag d'un intellectuel raté mais exalté et dévoile l'étendue de son ultime forfaiture, dont peu d'observateurs occidentaux ont pris la mesure.

02/2007

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Soufisme

Le Cantique des oiseaux

Ecrit à la fin du XIIe siècle en persan, Le Cantique des Oiseaux raconte le voyage de milliers d'oiseaux en quête de l'Etre suprême, Sîmorgh, oiseau mythique, manifestation visible du divin. Seuls 30 oiseaux parviennent au bout du chemin, pour ne trouver en Sîmorgh que le reflet d'eux-mêmes, car la divinité, en réalité invisible, se manifeste dans le coeur de chacun. Véritable récit initiatique, Le Cantique des oiseaux permet à chacun de voir dans les oiseaux et leurs histoires édifiantes son propre reflet, à travers le prisme de ses propres expériences, de ses quêtes personnelles et intimes. Chacun peut se perdre dans les vallées pour mieux se retrouver. Pour convaincre les oiseaux de prendre leur envol et les soutenir dans leur ascension, la huppe conte des histoires édifiantes, puisées dans les classiques de la littérature profane, dans le Coran, dans les floklores indiens, arabes ou persans. Majnûn, le fou d'amour, le sultan Mahmûd et son page Ayâz, Joseph et la femme de Putiphar... 'Attâr transforme ces archétypes en symboles. La beauté de l'être aimé et toutes les beautés du monde deviennent sous sa plume les signes visibles de la beauté de Dieu. Le poète persan 'Attâr (1174-1248) a embrassé le soufisme, doctrine mystique de l'Islam qui invite l'homme au détachement pour mieux approcher du Divin. 'Attâr a lui-même cheminé, empruntant la voie extatique de l'amour et de l'abandon du soi. Et par la magie de l'évocation poétique, la beauté de sa langue, sa musicalité, sa force d'expression, il parvient à dire l'indicible, à montrer l'invisible et à partager avec chacun cette expérience spirituelle.

03/2023

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Verre, dinanderie, céramique

Bulletin de liaison de la céramique égyptienne N° 31

Cette nouvelle livraison du Bulletin de liaison de la céramique égyptienne (BCE 31) présente dans une première partie l'actualité de la recherche avec son "Parcours régional" et deux études dans la seconde partie. Cette nouvelle livraison du Bulletin de liaison de la céramique égyptienne (BCE 31) présente dans une première partie l'actualité de la recherche avec son " Parcours régional ". Le premier article, particulièrement dense, concerne une étude pluridisciplinaire sur les ateliers d'amphores aux époques hellénistiques et romaines sur les rives du Lac Mariout (cf. M. Abdelgawad, A. Bahnasy, V. Pichot, A. Simony). Le volume s'enrichit cette année encore de l'apport de travaux archéologiques récents, et le plus souvent inédits, comme ceux réalisés à Samara dans le Delta avec une présentation de la céramique Néolithique (cf. F. Guyot, C. Hochstrasser-Petit), et d'une synthèse sur la céramique des débuts de la XVIIIe dynastie provenant des fouilles du de la nécropole du " Wadi 300 " dans la région thébaine (cf. S. Abdelmonein). Plusieurs contributions du volume présentent un mobilier céramique spécifique, qu'il s'agisse de l'étude chrono-typologique et technique des amphores Proto-LRA 1 de Taposiris Magna (cf. J. Marchand, J. Le Bomin, P. Reynolds), de l'iconographie des tables d'offrande en céramique de la nécropole de Qubbet el-Hawa (cf. C. Lechuga Ibanez), ou encore d'une étude sur la céramique peinte d'époque hellénistique du site de Ghozza au désert Oriental (cf. J. Gates-Foster, M. Godsey). Enfin, un dernier article décrit la céramique funéraire du Nouvel Empire en prenant l'exemple du mobilier d'une tombe de Dachour Nord (cf. K. Takahashi). Le mobilier céramique inédit provenant de fouilles anciennes est également mis à l'honneur avec la publication d'une partie du mobilier du Serapéum de l'antique Krokodilopolis au Fayoum (cf. Y. Mahmoud), ou encore celui mis au jour dans les magasins et l'habitat du complexe funéraire royal de l'Ancien Empire d'Abou Rawash (cf. S. Marchand). La seconde partie de l'ouvrage s'intitule "Etudes" . La première tente de déterminer la fonction d'un type de vase céramique de l'Ancien Empire (cf. A. Senussi, Z. Suleiman). La seconde étude offre un cadre méthodologique pour l'analyse des traces d'usage dans les récipients en céramique en prenant l'exemple des céramiques Prédynastiques (cf. P. Debes, A. Brémont).

01/2023

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Comics Super-héros

X-Men : X of Swords Tome 2 : Destruction

Rien ne va se passer comme prévu dans le conflit qui oppose les mutants de Krakoa, et l'ancienne famille d'Apocalypse venue de la mystérieuse Arakko. La quête des dix candidats au duel, qui doivent chacun trouver une épée d'exception pour affronter le champion d'Arakko, s'avère compliquée et tout le monde n'a pas l'intention de se battre à la loyale ! Quel destin pour les mutants ? Tous les auteurs et toutes les séries mutantes sont impliquées dans ce crossover dont les chapitres courent d'une série à l'autre. Le chef d'orchestre est toujours Jonathan Hickman (House of X) mais un grand nombre d'intrigues des différents titres trouvent ici une résolution. Une saga si gigantesque que nous vous la proposons en deux albums, en mars et avril.

03/2023

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Littérature étrangère

Le jour où les skateboards seront gratuits

« La révolution est non seulement inévitable, elle est très imminente. Et le moment venu, mon père en sera le chef. » Alors que Saïd n'a que neuf mois, son père estime qu'il a mieux à faire que de s'occuper de sa famille : oeuvrer pour que la révolution triomphe aux Etats-Unis. Mahmoud est né en Iran ; il a fui le régime du Shah et s'est installé à New York où il est devenu un membre éminent du parti socialiste des travailleurs. Personnage haut en couleur et charmeur, il épouse Martha Harris, juive américaine avec laquelle il a trois enfants. Tandis que les deux aînés finissent par suivre le père, le petit Saïd est élevé par sa mère, fervente militante trotskiste, marginale, dépressive et tendre. Pour être fidèle à ses idéaux et alors qu'elle fait partie de la middle class, elle choisit l'expérience du déclassement. Elle décide de vivre au cour de quartiers délabrés, dans des appartements sordides, à Brooklyn puis à Pittsburgh. A l'ombre d'un père fantasque, Saïd vit sous le joug d'interdits absurdes qui l'excluent subtilement de la communauté des enfants : interdiction de manger du raisin en raison du boycott exigé par le syndicat des ouvriers agricoles, interdiction de posséder un skateboard tant que les planches à roulettes ne seront pas gratuites pour tous, etc. Quant aux loisirs, ils sont exclusivement consacrés au militantisme. Mère et fils passent vacances et week-ends à distribuer des tracts, à manifester ou à rendre visite à des prisonniers noirs évidemment victimes des salauds de capitalistes. À ce mode de vie finalement exotique dans l'Amérique des années 70 quand triomphe la société de consommation, s'ajoute l'incongruité d'un nom de famille imprononçable. Et en pleine crise de la prise des otages à l'ambassade américaine de Téhéran, le patronyme devient, pour le petit Saïd, un objet de moquerie et un motif de honte supplémentaires. Ce qui frappe dans le récit autobiographique de Saïd Sayrafiezadeh, c'est d'abord le ton enlevé, presque enjoué dont use le narrateur. Tout est vu à travers les yeux malicieux, vifs et moqueurs de l'enfant. Oui, c'est un garçon abandonné - sa mère sacrifie sa vie de femme et la part d'innocence de son fils à la révolution - à qui on interdit l'insouciance, mais il continue de ne voir que le côté cocasse des choses. Comme s'il avait opté pour l'élégance de l'humour afin de déjouer le sentimentalisme dégoulinant des biens pensants. Il ne faut pas compter sur Saïd Sayrafiezadeh pour plaindre l'enfant qu'il fut.

09/2013

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Revues

Europe N° 1133-1134, septembre-octobre 2023 : Al Andalus

De la conquête omeyyade de l'Hispanie wisigothique au début du VIIIe siècle à la prise de Grenade par les Rois Catholiques en 1492, la longue histoire d'Al-Andalus est d'une riche et tumultueuse complexité. Elle n'a cessé de susciter des interprétations contrastées, d'émouvoir des coeurs, de focaliser des débats, d'inspirer des poètes et d'engendrer des mythes. Aussi tourmentée soit-elle, cette histoire nous fascine par son caractère d'exception. Exception que ces territoires ibériques où l'on vit, pendant plus de sept siècles, fleurir les Arts, les échanges culturels partagés par trois monothéismes. Sept siècles durant, des hommes et des femmes se sont parlé, ont travaillé en commun, ont échangé sur tous les thèmes, philosophie, poésie, médecine, mathématiques, alors que partout ailleurs, à la même époque, ils se seraient voués des haines mortelles. Cette forme de coexistence, aussi forcée fût-elle, aura eu des conséquences immenses. Ce n'est pas seulement la péninsule Ibérique et par contrecoup le Maghreb qui en furent enrichis, mais toute l'Europe. L'Hispanie devenue Al-Andalus donna naissance à une culture originale, faite d'héritages croisés entre monde arabe, latin, juif et grec. Diversifiant les angles d'approche, les thématiques et les éclairages, ce numéro d'Europe en offre un captivant panorama et nous convie à la rencontre d'un Al-Andalus pluriel. Il fait large place aussi à ce qu'il est advenu de différents protagonistes après la fin du règne musulman, qu'il s'agisse du destin des Morisques ou de celui des Marranes. Les débats autour d'Al-Andalus trouvent également des échos très actuels dans ce volume, en particulier à propos des conceptions contrastées qu'historiens et écrivains espagnols se font d'al-Andalus, chacun à sa manière et selon ses convictions et sa vision de l'histoire de l'Espagne. Enfin, une dernière section se penche sur les retentissements d'al-Andalus dans la littérature mondiale, depuis Hugo et Rilke jusqu'à Lorca, Aragon et Mahmoud Darwich. Al-Andalus, fait rare dans l'Histoire, aura sans doute fourni le plus grand démenti à la néfaste affirmation de Rudyard Kipling : " L'Orient est l'Orient, l'Occident est l'Occident et, jamais, ces deux mondes ne parviendront à se comprendre ". Contributeurs : Kadhim Jihad Hassan, Gilbert Sinoué, Emmanuelle Tixier du Mesnil, Gabriel Martinez-Gros, Pierre Lory, Floréal Sanagustin, Ali Benmakhlouf, José Miguel Puerta Vílchez, Manuela Cortés García, Marie-Andrée Gouttenoire, Álvaro Abela Villar, Natalia Muchnik, Emilie Picherot, Silvia Di Donato, María Jesús Viguera, José Antonio González Alcantud, Luis Miguel Canada, Manuel Feria, Anne Duprat, Christina Civantos, Rima Sleiman.

08/2023