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Les pièges de l'histoire. L'élite intellectuelle roumaine entre 1930 et 1950

Extraits

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Immigration

Filles et fils d'immigrés à l'université : le cas lyonnais (1950-1990)

La massification de l'enseignement, secondaire depuis les années 1960 et supérieur beaucoup plus récemment, ne doit pas masquer que les inégalités devant l'enseignement sont encore très fortes. Certains jeunes parviennent cependant à échapper aux mécanismes de la reproduction scolaire. Cette étude s'intéresse à ces trajectoires déviantes. Cette étude a pour objet le suivi rétrospectif d'une cohorte de 1903 enfants d'immigrés ayant accédé à l'université Lyon 2 au cours des années 1950 à 1990. Elle cerne le profil de ces enfants d'immigrés puis "reconstitue" leur parcours scolaire et universitaire afin de mettre en lumière l'influence de la démocratisation scolaire, des origines nationale et sociale, du genre, du passé scolaire des enfants d'immigrés sur leur devenir. L'étude analyse très finement le rôle de l'environnement familial et extra familial, ainsi que l'implication de ces filles et fils d'immigrés dans leur scolarité.

07/2021

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Histoire internationale

Politiques de santé et contrôle social au Rwanda (1920-1940)

L'histoire du Rwanda de l'entre-deux-guerres est relativement méconnue, d'autres périodes ayant davantage retenu l'attention des chercheurs. Pourtant, cette époque a vu la mise en place d'une série de politiques administratives, agricoles, sociales ou sanitaires qui ont profondément marqué ce territoire d'Afrique centrale. Ce livre aborde les politiques sanitaires déployées par la Belgique dans le pays des mille collines entre 1920 et 1940, en s'interrogeant sur les liens entre action sanitaire et contrôle social. Il évalue le rôle des divers acteurs de la colonisation (Etat, missions catholiques et protestantes, sociétés privées) et analyse le fait que l'activité médicale est utilisée comme un outil d'empire, ce dont témoignent les réactions parfois musclées des populations locales. L'ouvrage étudie de manière détaillée les infrastructures et le personnel sanitaire, les campagnes mises en place pour lutter contre les maladies endémiques et épidémiques, les rivalités ou frictions entre l'Etat et les missions, enfin les réactions des populations. L'aspect " politique " de l'activité médicale en milieu colonial est manifeste dans l'articulation entre quadrillage sanitaire et emprise sur la société. L'administration lie recensement et campagnes sanitaires ; les populations sont soumises à de strictes obligations sous peine d'amendes ou d'incarcération ; les autorités africaines se voient menacées de destitution si elles ne collaborent pas activement. A travers le prisme sanitaire, l'étude apporte également un éclairage intéressant sur une société coloniale traversée de tensions. Tensions entre services sanitaires et services administratifs, tensions entre des personnalités, tensions entre missions et Etat, tensions encore entre catholiques et protestants, tensions enfin entre colonisateur et populations sous tutelle. Soit une société blanche beaucoup moins monolithique face à une société africaine, elle aussi marquée par sa diversité.

08/2011

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Sciences historiques

Le négoce des vins en Languedoc. L'emprise du marché, 1900-1970

Principale région de production des vins de consommation courante en métropole, le Languedoc produit des vins doux, des vins de liqueur, des apéritifs, mais est aussi une plate-forme de transit pour les vins espagnols, algériens ou italiens. Pour assurer le stockage, le traitement, l'assemblage et l'expédition de tous ces produits, un acteur économique s'impose au début du XXe siècle : le négociant en vins. Intermédiaire vital entre producteurs et consommateurs, il assume alors des fonctions multiples dans la filière, mais également dans la société viticole languedocienne. Dès lors, dans un espace méridional où l'économie est profondément dépendante de la vigne, de ses aléas, de ses évolutions et de l'écoulement de ses productions, les négociants languedociens sont à la fois les témoins et les moteurs d'une histoire riche de parcours individuels et collectifs dans une France, puis une Europe en pleine mutation. Ce livre révèle la trajectoire et le devenir d'un groupe socio-professionnel composite et divers qui, après une période de domination du marché jusqu'aux années 1920, disparaît lentement dans la seconde moitié du XXe siècle sous les effets de ce même marché. De la sorte, à travers ce récit se découvre une relecture de l'histoire socio-économique régionale et nationale.

02/2019

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Critique littéraire

Carnets inédits 1947, 1950, 1951. Suivi de Pages 1934-1948

Les Carnets figurent au premier plan de l'œuvre thomasienne, ayant nourri non seulement des livres, mais aussi les articles publiés dans La Nouvelle Revue française. Aux poèmes et aux récits s'ajoutent maintenant des pages écrites entre 1934 et 1951, découvertes il y a dix ans dans un grenier d'Asnières au cours d'une recherche entreprise dans le cadre universitaire. Ce sera au lecteur de décider s'il s'agit d'un abandon volontaire de l'auteur ou d'un simple oubli. Ce dossier serait-il, à partir d'une douloureuse expérience personnelle, ni plus ni moins qu'une tentative pour approfondir le mystère du rapport entre l'Homme et la Femme ? Face aux pièges de la condition humaine, on y trouve, tracées, les grandes lignes d'une stratégie de défense. Thomas s'interroge sur les règles du jeu et en arrive aux conclusions suivantes : d'abord que " c'est une erreur de voir dans une femme (ou un homme) un remède -à la solitude : " ; et ensuite que " le seul être dont on doive attendre quelque chose, c'est soi-même [...] On doit seulement souhaiter que les autres donnent l'occasion d'offrir ce qu'on a, soi, ce qu'on crée pour eux ". Ce choix de l'écriture comme sacerdoce assure au personnage de Thomas une réelle singularité. S'il a quitté ce monde il y a plus d'une décennie, sa voix n'en continue pas moins d'exercer une vraie séduction. Ces pages, inédites et poignantes, ne font qu'en confirmer la pertinence. J. L. Édition établie, présentée et annotée par Joanna Leary, docteur et membre associé de l'Université de Monash (Melbourne, Australie,), à qui l'on doit l'important Choix de lettres, 1923-1993 d'Henri Thomas ("Cahiers de la nrf ", 2003).

03/2006

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Religion

Odette Fournier, sage-femme. Attitudes religieuses face à la naissance en Valais entre 1930 et 1970

Prenant racine dans les carnets des naissances d'Odette Fournier, sage-femme à Haute-Nendaz en Valais entre 1930 et 1970, ce livre revisite l'histoire et la psychologie de la naissance sur plus de quarante ans dans les Alpes valaisannes. Au travers de l'analyse des pratiques obstétriques et religieuses, il met en évidence la cassure engendrée dans les communautés montagnardes par la construction des grands barrages hydro-électriques entreprise après la Seconde Guerre mondiale. Avec un monde qui s'évanouit alors, la sage-femme perd sa fonction " d'apporter dans les familles les bébés qui lui ont été confiés par l'ermite ". Dans l'avènement d'une ère nouvelle, elle deviendra à la fois l'incarnation mythique d'un monde perdu et une figure de transition entre une vocation et une professionnalisation du " naître ", entre une pratique obstétrique à domicile puis en institution et entre une transmission des savoirs mortuaires dans le cadre familial et leur gestion ultérieure par les professionnels. Odette Fournier, grand-mère de l'auteur, sert ainsi de guide pour reconstituer un fil rouge dans cette rupture de l'histoire.

01/2013

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Essais biographiques

John Coplans - Un corps. Suivi d'une anthologie de textes de John Coplans

L'activité artistique de John Coplans (1920-2003) s'inscrit dans une vie faite de ruptures radicales et de profondes continuités. Après une enfance entre l'Angleterre et l'Afrique du Sud, il s'engage à dix-sept ans dans l'armée britannique et combat durant la Seconde Guerre mondiale. Dans les années 1950, il étudie l'art à Paris puis à Londres où il devient peintre. A quarante ans, Coplans part aux Etats-Unis et se consacre à la critique d'art ; en tant que cofondateur de la célèbre revue Artforum, il joue un rôle essentiel dans les débats des années 1960-1970. En 1980, il débute à soixante ans une oeuvre photographique, dont son propre corps est la seule matière, et qu'il poursuivra jusqu'à sa mort. L'historien d'art Jean-François Chevrier, interlocuteur et ami de Coplans, propose ici une "A biographie artistiqueA " où sont abordés les grands enjeux de l'art du second XXe siècle, notamment aux Etats-Unis. La deuxième partie du livre est constituée d'une anthologie de textes de Coplans.

11/2021

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Critique

L'Escale des géants. Marseille et les écrivains, 1830-1900

"Les géants de la littérature du dix-neuvième siècle sont venus à Marseille poussés par un rêve. La fortune, l'amour, le voyage, les mythes orientaux, la civilisation méditerranéenne, tout prétexte était bon pour mettre le cap sur le Midi et découvrir des horizons nouveaux. Et la littérature, toujours, sort gagnante de l'expédition ; les écrivains ont pour la plupart les poches vides, mais repartent de l'escale phocéenne la tête pleine". Stendhal, qui n'est encore que le jeune Henri Beyle, fut le pionnier. Après lui, tous y viendront : l'immense Balzac, mais encore Dumas, Nerval, Hugo, Sand, Flaubert, Zola, Maupassant... Chacun avec son fantasme, chacun avec son idée en tête, chacun avec ses bonnes surprises et ses mauvaises fortunes. Marseille s'ouvre à toutes les voix et influence toutes les oeuvres. Une promenade littéraire éblouissante dans le sillage des plus grands écrivains, au coeur de la ville des espoirs les plus fous.

06/2022

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Histoire de France

Mémoires d'un chrétien libéral d'Algérie (1930-1960)

Dans ses mémoires, Pierre Thiery rend compte de la vie d'un chef d'entreprise, faisant partie de ceux que l'on appelait les "libéraux d'Algérie" . Responsable d'une société minière exploitant trois gisements en Algérie et en Tunisie, il a vécu à Aïn Kerma puis à Constantine entre 1930 et 1960 avec sa femme et ses neuf enfants. "La Mine" comme il l'appelle, occupe une place importante dans son récit : elle faisait vivre près de 600 salariés. La rente minière dégagée permettra à la petite société française propriétaire des gisements de clôturer son activité avec une capitalisation boursière de 2 milliards d'euros. Mais l'auteur évoque surtout ses relations avec son environnement : les ouvriers de la mine, très tôt favorables au mouvement nationaliste algérien, le caïd et les colons d'Ain Kerma, les principaux responsable politiques et économiques locaux. Il assistera à la répression féroce des manifestations de 1945 à Sétif et Guelma, au trucage systématique des élections, et constatera l'incapacité de l'Etat Français à tenir ses promesses d'évolution avant guerre ou après. Invité par les responsables FLN locaux, il leur rendra visite au maquis et facilitera des rencontres avec des responsables politiques français soucieux de préparer des négociations de paix. Témoin direct de pratiques de tortures et d'exécutions sommaires dont ses employés de la Mine ou des professeurs algériens de ses enfants étaient victimes, il remettra des rapports circonstanciés aux plus hautes autorités de l'Etat, rapports restés sans réponse. Il témoigne également du "frontisme" de rigueur au sein du FLN, et de son utilisation par certains militaires algériens pour éliminer toute opposition. Comme la plupart des "libéraux d'Algérie" , - comme Jacques Chevallier, maire d'Alger, Alexandre Chollet, syndicaliste chrétien, Paul Cavallié, colon et maire de Redjas, ou l'abbé Scotto, curé de Bab El Oued - il prendra position contre la poursuite du régime colonial et pour des négociations qui permettront enfin en 1962 le retour à la paix et l'accès du pays l'indépendance.

06/2012

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Critique littéraire

Journal. Tome 3, 1937-1949 ; Textes autobiographiques (1950-1958)

Ce dernier volume du Journal commence l'année du prix Nobel de littérature et s'achève à la mort d'Hélène Martin du Gard , la compagne du romancier depuis quarante-trois ans. Rayonnement d'une oeuvre et détresse d'une vie d'homme qui, sur le plan de l'histoire, a vu pour la seconde fois s'écrouler dans l'horreur ses idéaux de justice et de paix. Livre des bilans dénués de complaisance : Martin du Gard se juge ici, et juge ses contemporains et les générations nouvelles : Jules Romains, André Gide, Georges Duhamel, Jean Schlumberger, et aussi Montherlant, Malraux, Camus, Sartre enfin qui, en 1945, lui paraît condamner sans appel toute la production antérieure. Livre du vieillissement, de la sagesse pragmatique, de l'accoutumance à la mort, dont rendent bien compte Le Lieutenant-Colonel de Maumort, qui s'édifie peu à peu et que son auteur accepte de laisser inachevé, et les textes autobiographiques de 1950 à 1958, rassemblés par la volonté de Martin du Gard. Chroniques privées, ces documents fourmillent de vues pertinentes sur la fin de la Quatrième République, le retour du Général de Gaulle au pouvoir, les troubles en Algérie... Jusque dans les dernières semaines de sa vie recluse, déchirée par les dissensions familiales, Roger Martin du Gard n'a pas cessé d'être présent au monde, attentif à sa misère, inquiet de son devenir. C'est là ce qui donne son prix à un Journal aussi éloigné des complaisances narcissiques, des poses satisfaites que des déclarations pontifiantes : tour à tour amusée, irritée, indignée, la voix de Roger Martin du Gard éveille toujours en nous de fraternelles résonances.

11/1993

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Romans historiques

Les saint Aubert. Les trente-douze mille douleurs (1920-1940)

Dix-huit ans ont passé depuis l'explosion de la Pelée qui a réduit en cendres Saint-Pierre et ses trente mille âmes, dont le patriarche de la famille Saint-Aubert. Me Ferdinand n'aura donc pas vu la guerre jouer aux dés avec sa descendance, élevée dans le culte de la patrie et des valeurs républicaines... Ses enfants, cependant, ont fait souche à Fort-de-France, la nouvelle capitale. Tertullien, revenu estropié des champs de bataille d'Europe, a repris son métier d'avocat. L'aîné, le fantasque Saint-Just, instituteur, est épinglé par l'Inspection académique à cause d'Ida, sa concubine, à l'inconduite notoire. Florian, le dernier de la fratrie, est devenu joaillier ; élu conseiller général, il s'est mis en tête d'acheter une distillerie de rhum. Quant à leur soeur Euphrasie, elle pleure en silence son mari tombé à Verdun. Lorsque parvient jusqu'à eux la rumeur selon laquelle les Antilles françaises seraient cédées aux Etats-Unis en remboursement des dettes de guerre, tous sont saisis d'effroi...

01/2023

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Beaux arts

Les peintres d'Autun 1900-1950. Une inspiration en terre autunoise. Une école de peinture entre ville et ruralité

Durant des années, ils ont peint ce coin de France : une quinzaine d'artistes, amis, réunis autour de la forte personnalité de Louis Charlot (1878-1951), tous attachés à ce terroir et à sa ville emblématique, Autun. Ce livre retrace leurs aventures artistiques et humaines, leur attachement fidèle et revendiqué à ces lieux qui les fascinèrent mais également, avant eux, l'immense William Turner dont on connaît un dessin de la porte d'Arroux. Cette source d'inspiration constante explique-t-elle la profondeur de leur vision, la justesse de leur peinture ? Il s'en dégage en tout cas un amour de ces paysages, une acuité et une "honnêteté" qui leur font honneur. Ils ne peignaient pas pour ta gloire ni pour vendre mais pour rendre la vérité de ce qu'ils voyaient.

04/2017

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Littérature française

C'est difficile de se dire adieu. Chroniques Brestoises (1950-1970)

Brest toujours, ou plus exactement Brest la permanence. Brest ne laisse pas indifférent, on aime ou on aime pas. Ou alors pour un individu comme Louis Gildas, cEest plus compliqué. DEabord il décrit une ville du passé, une ville grise et par certains côtés désespérée et joyeuse, une ville cultivant lEoxymore. Des souvenirs dEune ville éborgnée, reconstruite dans un style que ne renieraient les architectes soviétiques de lEère stalinienne. AujourdEhui la ville a bougé, elle sEest colorée, sEest souvenue quEelle était ville maritime. Tout cela nEexistait pas en ces années 50 et 70. On sEembarque pour cette ville alors que le boomers, comme on dit aujourdEhui, vivaient leurs jeunes années.

10/2021

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Sociologie

De l'équité intellectuelle entre les genres

Cet ouvrage établit qu'en tant qu'allocutaire d'elle-même et des autres, la femme est un être de langage capable de juger de la vérité de ses paroles, de l'objectivité de ses actes et de l'humanité de ses désirs. Alors que les féministes se contentent trop souvent de justifier de leur capacité à penser à l'instar des hommes, l'auteure l'établit ici comme un fait anthropologique universel, et donc, transculturel. Elle contribue de façon imparable à l'anthropologie philosophique du langage qui a démontré que le vivant humain n'a pu se rendre la vie possible, qu'en s'inventant l'usage du dialogue. Ses résultats permettent de dériver l'esprit à partir de l'usage du langage et du dialogue et montrent comment la vie humaine est réglée par le partage mutuel de la vérité de nos jugements théoriques et pratiques. On peut donc oublier le dualisme cartésien entre esprit et corps qui forçait à respecter l'idéal moral, mais aussi machiste, d'une maîtrise complète de soi et viciait les relations entre hommes et femmes. Car l'usage du jugement s'avère ainsi commun aux deux genres et libère les femmes de tout statut d'infériorité par rapport aux hommes. Le respect de l'équité intellectuelle s'impose par là comme une loi de notre "seconde nature" d'être de langage. Celle-ci exige d'être respectée partout, à la fois dans les échanges intellectuels dans les rapports sociaux.

03/2022

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Histoire internationale

Histoire de l'Inde moderne. 1480-1950

Berceau d'une civilisation millénaire, l'Inde, par ses richesses, a toujours attiré l'étranger. L'aube du XVIe siècle voit arriver les premiers navigateurs portugais. Tandis qu'ils édifient sur ses rivages un empire maritime et que Goa se couvre d'églises, d'autres conquérants venus d'Asie centrale, des Turco-Mongols, pénètrent dans le nord de la péninsule. Babur, leur chef, fonde un Etat qui, sous le règne d'Akbar, devient l'un des puissants du monde, l'Empire moghol. Une brillante civilisation s'épanouit, dont témoignent encore tant de splendeurs architecturales. La prospérité de l'Inde émerveille les voyageurs européens et suscite la convoitise des compagnies de commerce qui établissent des comptoirs. Au XVIIIe siècle, l'Empire moghol, en proie aux querelles de succession, s'affaiblit, et de nouveaux Etats indiens se forment. Anglais, et français, profitant de ce déclin du pouvoir, se disputent la suprématie commerciale et politique de la péninsule. A Pondichéry, Dupleix cherche à établir un protectorat sur le Deccan, mais ses rêves échouent. Les anglais sont libres de s'emparer de l'Inde. En un demi-siècle, après avoir conquis le Bengale, ils vont édifier un gigantesque empire à la fois terrestre et maritime. Celui-ci atteint son apogée sous la reine Victoria, proclamée impératrice des Indes pour incarner la légitimité britannique aux yeux de deux cents millions de sujets indiens. Le premier siècle colonial n'entraîne pas de bouleversements radicaux dans la société rurale. Mais au lendemain de la Grande Guerre, Gandhi, dont l'image messianique se répand dans le monde des campagnes, mobilise des mouvements de protestation spectaculaires. Bientôt le Congrès nationaliste, sous l'impulsion de Nerhu, conteste la domination coloniale tandis que Jinnah revendique un Etat séparé pour les musulmans. En 1947, le Raj britannique s'effondre, laissant place à l'union indienne et au Pakistan. Naissance douloureuse, la partition clôt dans le sang et dans les larmes ce qui aurait pu être la victoire exemplaire d'un mouvement anticolonialiste non violent.

05/1994

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Anglais apprentissage

Le roman et le théâtre en Grande-Bretagne (1970-1980)

Table des matières Le roman anglais des années 1970-1980 Le chantre de l'ennui : Graham Greene 1978-1982 Quelques aspects des modes d'écriture comparés dans Earthly Powers d'Anthony Burgess et dans Darkness Visible de William Golding Histoire et roman Science-fiction bien tempérée ou l'art de la fugue La Fin du roman et les fins des romans Observations sur le roman d'aujourd'hui Le théâtre anglais des années 1970-1980 Chants d'expérience, chants d'innocence : le théâtre d'Arnold Wesker de 1974 à 1981 Marxisme et schizophrénie dans le théâtre télévisuel de David Mercer après 1968 Edward Bond, moraliste visionnaire : The Fool, scène 7 : les morts ressuscités et la métaphore du pain De la parodie à une esthétique de la duplication : étude de Travesties de Tom Stoppard Vertige et impureté, ou par-delà le bien et le beau dans le théâtre de Howard Brenton L'obsession du totalitarisme, ou la contre-utopie, dans le théâtre anglais récent Bibliographie sélective des travaux consacrés au théâtre anglais contemporain

12/1983

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Critique littéraire

Correspondance 1920-1931

Ces lettres sont échangées alors que Stefan Zweig est consacré dans le monde entier comme un grand écrivain. C'est aussi l'époque de la maturité personnelle. On y trouve exprimées les satisfactions de l'homme à qui tout réussit, et la lassitude de celui à qui la vie semble échapper, qui accepte douloureusement ce qu'il considère comme le passage d'une jeunesse non vécue à une vieillesse subie... Parmi les interlocuteurs de Zweig, on trouve les plus grands esprits de son temps - Romain Rolland, à qui le lie une amitié fidèle, Gorki, Freud, ainsi que des éditeurs, des peintres, des musiciens, jeunes gens voulant entrer en littérature ou hommes de lettres européens... Stefan Zweig, doué d'une pensée politique d'une clairvoyance et d'une hauteur de vue rares, s'entretient avec ses correspondants de la construction européenne, des risques et des conflits liés à l'engagement des intellectuels, de son rapport au judaïsme, de sa position complexe sur les Etats-Unis et la Russie soviétique - qui le fascine et le choque à la fois -, de sa peur de l'antisémitisme, de pacifisme, mais aussi de problèmes monétaires ou économiques... On voit ici un homme de convictions aux prises avec son temps. Un témoignage exceptionnel dans cette période si riche de l'histoire mondiale.

02/2003

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Critique littéraire

Correspondance. 1920-1959

La correspondance entre André Breton et Benjamin Péret - 1920-1959 - revêt une importance majeure pour la connaissance du surréalisme, non seulement parce qu'elle représente une source inédite de l'histoire du mouvement depuis son origine mais, surtout, parce qu'elle constitue un exemple rare, sinon unique, d'une collaboration étroite et d'une amitié de toute une vie entre deux poètes. Breton disait de Péret : "J'en parle de trop près comme d'une lumière qui jour après jour [...] m'a embelli la vie". Tandis que Péret déclarait : "Je suis, à coup sûr, moins qualifié que quiconque pour parler d'André Breton parce que je ne pourrai jamais disposer du recul nécessaire pour apprécier une oeuvre et surtout une vie qui m'est si amicalement proche depuis près de quarante ans". Cette correspondance montre, loin des idées toutes faites, la véritable nature de cette relation reposant sur des affinités électives, des inclinations et des goûts sensiblement différents, mais en même temps complémentaires et indissociables. Comme le souligne Claude Courtot : "Ce principe supérieur ne serait-ce pas le signe d'une personnalité unique - trop écrasante pour un seul homme - [...] et qu'ils s'efforceront de rassembler ?". On assiste à un dialogue mené sur un pied d'égalité n'excluant ni les désaccords ni les nuances et qui apporte un démenti aux caricatures faisant de Breton un chef autoritaire et dominateur et de Péret le fidèle exécutant dans l'ombre du maître. Tout au long de ces presque quarante années d'échange se succèdent des moments sombres ou lumineux : toute une vie à la hauteur de l'idée de liberté, d'émancipation de l'esprit et de transformation sociale que le surréalisme s'était fixée dès sa naissance.

12/2017

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Critique littéraire

Correspondance. 1920-1959

La fervente et fidèle amitié de Jean Paulhan et Henri Pourrat (1887-1959) peut étonner, tant paraît grande la distance entre leurs expériences et leurs environnements, l'un à Paris au coeur de la vie littéraire et intellectuelle, l'autre isolé dans son Auvergne natale, aux environs d'Ambert, animé par le goût presque exclusif pour la vie et la culture paysannes. Elle se noue toutefois au début des années 1920, après que Paulhan a proposé au poète des "Montagnards" (1918) de rédiger des notes critiques pour La NRF. En quarante ans d'échanges et de services, de préoccupations et d'activités communes, les deux écrivains ont été "du même voyage" (Paulhan) et se sont donné, à tous les plans, personnels et professionnels, "la vraie poignée de main" (Pourrat). Eclairant les travaux et les jours des deux hommes, dans des contextes parfois douloureux, leur correspondance est pour l'essentiel consacrée à leurs activités littéraires pour la NRF, maison d'édition et revue. Paulhan conseille, avec soin et admiration, mais sans complaisance, le romancier du Mauvais garçon et de La Cité perdue ; et l'éditeur soutient son ami auvergnat dans la grande entreprise de collecte et de transposition littéraire des contes populaires qui l'occupera après guerre, et dont il composera le trésor universel. Paulhan restera enfin toujours attaché à cette critique bienveillante qu'exerce Pourrat dans les colonnes de la revue, portant souvent sur des ouvrages où la nature et la vie rurale occupent le premier plan. S'y dessine la défense d'un régionalisme ouvert et large, qui est autant celui d'un terrien fraternel que celui d'un moraliste et d'un croyant, attaché à la beauté de l'incarnation, au sens de la vie et au salut des hommes : "Si l'homme ne reste pas en liaison et en amitié avec les choses naturelles, il se déshumanise".

02/2020

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Littérature étrangère

Journal 1940-1955

Lorsque commence cette deuxième partie du Journal, Thomas Mann a soixante-cinq ans. Il s'agit donc ici des quinze dernières années de l'écrivain. Installé aux Etats-Unis, dont il ne tardera pas à devenir citoyen, il se fait construire la grande et belle maison de Pacific Palisades, tout près d'Hollywood. Malgré son dépit face à la fortune réalisée par d'autres émigrés comme Werfel, il vit à son aise et en accord avec la politique de Roosevelt. Ce n'est qu'au plus fort de la guerre froide qu'il exprimera de vives réticences à l'égard de la politique américaine, et ce sera l'un des éléments qui détermineront son retour en Europe, puis son installation en Suisse. Il a depuis longtemps accédé à la gloire mondiale. Son premier souci est de terminer son œuvre dans la dignité, car il a une haute idée de lui-même et de sa mission. Pendant les années de la guerre, qu'il vit avec une passion anti-hitlérienne de tous les instants, il termine la vaste fresque de Joseph et ses frères et rédige Le docteur Faustus. Ensuite viendront L'élu et Les confessions du chevalier d'industrie Félix Krull, qu'il reprend après des années et qui connaîtra un énorme succès dans l'Allemagne d'après-guerre. Le Journal nous montre un homme vieillissant mais encore plein de vitalité, avec ses faiblesses - vanité tirée de sa réception à la Maison-Blanche ou de son audience privée chez le pape, amourette de vieillard avec Franzl, le dernier de ses " jouvenceaux divins " - mais aussi avec ses grandeurs face à la souffrance collective et personnelle - la guerre, bien sûr, le suicide de son fils Klaus et la mort de son frère Heinrich. Un témoignage passionnant sur les dernières années d'un grand écrivain.

10/2000

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Philosophie

Sartre. 1905-1980

"C'est le monde entier que je veux posséder" , écrivait Sartre en 1940. Difficile entreprise que de raconter la vie d'un penseur aussi boulimique, d'un écrivain aussi polyvalent, d'un polémiste qui défia toutes les autorités et refusa - presque - tous les dogmes. Difficile aussi de rendre compte de son emprise hégémonique sur les itinéraires culturels de notre siècle. D'autant que, malgré sa disparition, sa légende est déjà figée. Cet ouvrage constitue un événement culturel : l'intellectuel le plus représentatif du XX ? siècle revit dans une biographie aussi rigoureuse qu'accessible. Une multitude de documents, de lettres, de témoignages inédits éclairent sous un jour nouveau toutes les facettes de ce "petit homme" qui fut le seul écrivain à refuser le prix Nobel de littérature et que le général de Gaulle qualifia un jour de "Voltaire du XX ? siècle" .

04/2019

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Histoire de France

Journal. 1939-1940

Roland de Margerie est issu d'une famille qui sert l'Etat depuis plusieurs générations. Son père, ambassadeur, avait épousé la sœur du célèbre dramaturge Edmond Rostand. II entre au cabinet de Paul Reynaud, le président du Conseil, au début de la Seconde Guerre mondiale. Son Journal inédit apporte un témoignage au jour le jour sur la période qui a mené à la défaite de la France. De son poste d'observation unique, il montre les impréparations, les incertitudes, les dissensions au sein même du gouvernement. Tout le monde est là, Reynaud bien sûr, sa nuisible maîtresse Hélène de Portes, le général Weygand, Pétain et Laval, mais aussi, et peut-être avant tout, le général de Gaulle. C'est Margerie que Paul Reynaud charge de le présenter à Winston Churchill. Ainsi se mettent en place les premiers éléments de la tragédie qui va suivre. Ce document exceptionnel révèle le dernier grand mémorialiste de l'époque.

06/2010

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Littérature française

CORRESPONDANCE 1920-1935

Parmi tous les correspondants de Valery Larbaud, G. Jean-Aubry fut un de ses meilleurs amis et son biographe. Ce recueil couvre la période de 1920 à 1935 et forme le complément indispensable de l'ouvrage que G. Jean-Aubry a consacré à Valery Larbaud, car il constitue une source importante de renseignements sur sa vie et sur son oeuvre.

01/1971

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Critique littéraire

Correspondance 1951-1990

Imaginons un lecteur curieux et ignorant tout des deux protagonistes de cette longue conversation. Il découvrirait par hasard ce volume. C'est sans doute lui, le lecteur sans a priori, qui savourera le plus sa première lecture, car il en vivra, pas à pas, le déroulement progressif, celui d'une histoire d'amour. Elle apparaît dans sa banalité comme dans son extraordinaire, avec cette chance supplémentaire qu'elle est écrite par un styliste hors pair et par son émule douée. Ainsi notre lecteur suivra-t-il les remous de leurs coeurs capricieux (il l'aime, elle l'aime moins. Il la persuade, elle se laisse faire. Elle a des amants, il souff re. Il la maltraite, elle se rebelle). Il verra la relation s'aff ermir : il lui enseigne, elle apprend. Ils se marient. Ils achètent un appartement. Elle lui off re un fouet, elle lui raconte ses aventures. Il bricole, elle décore. Il voyage. Elle écrit. Etc. Cette chronique d'un amour construit peut se lire comme telle, hors contexte, hors références et personnages illustres (et on en croise ici, des personnages illustres et éclectiques, à commencer par Jérôme Lindon en jeune éditeur courageux, Barney Rosset en hôte généreux et approximatif, Roland Barthes, Claude Simon, Alain Resnais, Pierre Alechinsky et tant d'autres). Elle ne fi nit pas. Elle se prolonge jusque dans l'écriture du livre que Catherine Robbe-Grillet publie en même temps que cette Correspondance, et qui s'intitule Alain. Ce volume est présenté et annoté par Emmanuelle Lambert (Imec), commissaire d'exposition, auteur de catalogues et d'articles et éditrice de deux recueils d'Alain Robbe-Grillet à qui elle a consacré le récit Mon grand écrivain (Les Impressions nouvelles, 2009).

10/2012

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Littérature étrangère

Correspondance (1910-1954)

Le grand poète russe Boris Pasternak, auteur du Docteur Jivago, avait une cousine, Olga Freidenberg, professeur de littérature grecque à l'Université de Léningrad, née comme lui en 1890, et qui devait le précéder de quelques années seulement dans la mort. Une enfance commune, un moment romanesque d'exaltation partagée au seuil de leur vie d'adultes, puis, surmontant la séparation imposée par de longues années d'épreuves matérielles et d'isolement moral, la complicité spirituelle intacte de deux héritiers des valeurs menacées par la barbarie : voilà ce que cette correspondance, ensevelie sous les décombres d'une époque de destructions, nous ramène au grand jour. Deux écrivains, l'un illustre, l'autre inconnu, s'y manifestent avec l'éclat inimitable de la spontanéité. Leur dialogue nous fait mieux comprendre l'itinéraire qui a mené Pasternak de Ma soeur la vie au Docteur Jivago. Il nous révèle la forte personnalité d'une femme à l'intelligence pénétrante, dont l'ouvre scientifique considérable a été en grande partie étouffée par un environnement hostile. Il projette enfin une vive lueur sur le drame de l'intelligentsia russe face à la Révolution.

03/1987

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Critique littéraire

Correspondance 1920-1957

"Deux amis racontent ce qui les a intrigués, ou amusés, soulignent le détail qui a frappé leur curiosité toujours en éveil". Comme l'écrit Jean-Philippe Segonds : "Ils ne livrent qu'une part d'eux-mêmes, mais combien attachante, toute de spontanéité et de gentillesse. Dans ce plaisir d'écrire, les mots courent librement avec, çà et là, quelque négligence mais, plus d'une fois, un tour admirable, un rare bonheur dans l'expression". Jean-Philippe Segonds a travaillé pendant des années à la mise au point de ce volume, relayé à sa mort par Marc Kopylov. Au fil de trois cent dix lettres, nous voyons naître une amitié entre deux grandes figures de la littérature française. "Peut-on imaginer deux êtres aussi différents de caractère et même parfois de goût ? " demande Michel Déon dans sa préface. "L'un, Paulhan, est bref, il dit tout en trois lignes, se dissimule sous deux lettres, J. P. ou un pseudonyme, ses fonctions l'obligeant, il sait rester ouvert à l'autre, se montre conciliant ou émet des doutes quand il ne se retranche pas derrière les décisions de Gaston Gallimard, l'éditeur parfait. L'autre est un grand bourgeois de province, jamais plus heureux que dans sa propriété de Valbois, impératif malgré son extrême politesse. Trois ans durant, ils se donnent du "monsieur" avant de passer au peu compromettant "cher ami". Paulhan s'amuse, ironise, mais avec délicatesse. Pour la connaissance de l'élaboration de cette oeuvre et de l'immense générosité littéraire de Larbaud, il ne saurait y avoir de plus heureux retour en arrière que cette édition".

12/2010

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Littérature française

Correspondance (1932-1960)

Le dialogue commencé, au Grand Lycée d'Alger, au mois d'octobre 1930, entre Albert Camus et Jean Grenier n'a été interrompu, trente ans plus tard, qu'à la mort du plus jeune. L'originalité de cette correspondance tient à la relation des interlocuteurs, d'ancien disciple à maître. D'où, chez l'un, malgré les progrès de l'âge, et dans un échange devenu celui de l'amitié, l'exigence déférente et l'abandon de l'adolescence, et, chez l'autre, l'attention, la vigilance et un soutien sans concession. Une lumière nouvelle est ainsi répandue sur les choix et l'attitude des deux écrivains, leur réaction à l'histoire et, pour Albert Camus, l'élaboration de son oeuvre. Si Jean Grenier reste discret sur ses propres ouvrages, ce que ses lettres révèlent de la légèreté de son écriture, de la profondeur de sa pensée, de sa liberté surtout permet d'entrevoir le secret d'une oeuvre dont la véritable importance peut être dissimulée par la subtile ironie et le refus d'insistance.

02/1981

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Suisse

Neuchâtel, un canton en images. Filmographie tome 2 (1950-1970)

Créé en 1979, le Département audiovisuel de la Bibliothèque de la Ville de La Chaux-de-Fonds (DAV) se voue, dès lors, en tant que centre cantonal d'archives audiovisuelles, à une tâche de collecte, de conservation et de mise en valeur du patrimoine cinématographique régional, s'efforçant par ailleurs de documenter les films de manière à favoriser leur compréhension et leur transmission. Cet aspect est plus particulièrement illustré par les travaux de la Filmographie neuchâteloise, projet pionnier de recensement d'un patrimoine filmique à l'échelle d'un canton lancé en 2004. Couvrant la période 1900-1950, le premier volet parut en 2008. Ce deuxième tome de la Filmographie neuchâteloise recense les films des années cinquante et soixante, liés au canton de Neuchâtel par leur auteur, leur sujet ou leur lieu de tournage. A travers quelque 270 notices, te lecteur découvrira les particularités d'un patrimoine local d'une richesse remarquable. Il y rencontrera des noms qui ont marqué le paysage cinématographique de la période au-delà des frontières cantonales, tels qu'Henry Brandt, Jean-Pierre Guéra ou Milos Films, retrouvera des commanditaires de renom comme Zenith, Suchard ou les CFF, découvrira la production des cinéastes amateurs. L'exploration des sujets neuchâtelois du Ciné-Journal suisse se poursuit, offrant un aperçu des thèmes privilégiés par ces actualités nationales officielles. Comme durant la première moitié du XXe siècle, mais avec une densité plus grande, te cinéma neuchâtelois conserve durant la période 1950-1970 un rôle largement "fonctionnel". Si quelques films de fiction font Leur apparition au cours des années soixante, le cinéma dit de "non-fiction" continue de prévaloir et les films de répondre à une visée particulière : promouvoir un produit, une industrie, une région ; garder la trace d'un événement, d'un lieu, d'un savoir-faire ; expérimenter une technique cinématographique ou encore apporter un éclairage sur des questions de société. La Filmographie neuchâteloise est publiée grâce au soutien de l'Etat de Neuchâtel, de la Ville de La Chaux-de-Fonds et de Memoriav, Association suisse pour la sauvegarde de la mémoire audiovisuelle suisse.

02/2021

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Littérature étrangère

Un Pékin en Afrique. Textes humoristiques Tome 2 (1950-1960)

Second tome de l'anthologie des meilleurs écrits humoristiques de S J Perelman, Un pékin en Afrique recueille seize textes inédits parus dans le New Yorker entre 1.950 et 1960, période où l'auteur est au sommet de son art. Soit neuf nouvelles délirantes dans lesquelles Perelman joue les agents secrets mondains, parodie un polar culinaire à la française et nous livre la surprenante correspondance entre un Pandit indien et son blanchisseur parisien, suivies d'un récit de voyage où il nous embarque dans ses trépidantes pérégrinations africaines, de Nairobi à Zanzibar, tel un Groucho Marx enfilant la tenue de safari d'Ernest Hemingway - qu'il rejoindra d'ailleurs pour un finale hilarant. On comprendra pourquoi S J Perelman était considéré comme le plus grand écrivain humoristique américain par nombre de ses pairs, de Dorothy Parker à Woody Allen en passant par Donald Westlake.

04/2014

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Photographie

Dans l'objectif d'Albert Perronne. Porrentruy et l'Ajoie en photographies, 1920-1970

En 1981, Albert Perronne (1891-1982) léguait au Musée de l'Hôtel-Dieu de Porrentruy (MHDP) l'intégralité de son oeuvre photographique, soit près de 30 000 clichés consacrés en majorité à la ville de Porrentruy et à son district, réalisés entre 1922 et 1974. Le lecteur découvrira au fil des pages toute la valeur de ces images qui représentent un témoignage historique unique de la vie ajoulote. Pendant plus de quarante ans, le photographe a en effet immortalisé les événements et personnalités de la vie sociale, religieuse ou économique. Au travers de très beaux clichés, parmi lesquels de nombreux portraits, il nous fait revivre des moments comme la foire de Porrentruy, la fête des narcisses à Damvant, les premières autos tamponneuses, le carnaval, mais également des sujets plus graves comme la guerre. Guidé par une préoccupation quasi scientifique. Albert Perronne n'a pas non plus cessé de s'intéresser aux changements dans l'urbanisme bruntrutain, nous permettant de retrouver les étapes qui ont conduit la ville sur la route de la " modernisation " : apparition de nouveaux quartiers, adaptation des rues au trafic automobile, pavage de la vieille ville, installation du téléphone, mais aussi électrification des chemins de fer ou construction des viaducs. Pionnier de la photographie aérienne dans le Jura, Albert Perronne offre les premières vues du ciel des localités ajoulotes. Enfin, il nous emmène aux temps "héroïques" des débuts de la spéléologie jurassienne, en proposant des photographies des fouilles réalisées au Mont Terri, de ses explorations dans le trou du Creugenat ou de sa découverte de la rivière l'Ajoulote. Les photographies présentées dans cet ouvrage, accompagnées d'un texte d'introduction, constituent une occasion rare de (re)découvrir en images l'histoire régionale, avec des événements, des personnes, des lieux chargés de souvenirs et d'émotions.

02/2014

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BD tout public

Spirou, Tintin et Cie, une littérature catholique ? Années 1930 / Années 1980

On oublie fréquemment que la bande dessinée belge d'expression française, terreau de l'école dite " franco-belge ", s'est épanouie dans un environnement chrétien. Les deux " pères fondateurs ", Hergé et Jijé, ont publié leurs premières séries avec des bulles dans des journaux catholiques. Certes, les deux périodiques spécialisés qui, après 1945, s'imposent sur le marché belge, puis conquièrent le public hexagonal, à savoir Spirou et Tintin, ne sont pas des supports confessionnels. Mais ils sont nés dans des milieux catholiques, et se sont appuyés, au moins à l'origine, sur des réseaux de diffusion chrétiens. La production franco-belge de " l'âge d'or ", c'est-à-dire celle des années 1930-1950, est donc imprégnée, à des degrés divers, de références catholiques. C'est l'époque des grandes biographies " chrétiennes ", comme le Don Bosco de Jijé. Nombre de fictions font par ailleurs intervenir des figures catholiques : pieux chevalier, scout débrouillard, ou encore missionnaire conquérant. Qu'on songe au Chevalier blanc, à la Patrouille des Castors, à Tintin au Congo ! A travers la bande dessinée franco-belge " classique ", perce finalement tout un imaginaire catholique ", imaginaire qui reste pour l'essentiel en phase avec un discours ecclésiastique de reconquête. Les années 1960-1970 sont marquées par un mouvement de " laïcisation " de la bande dessinée franco-belge, avec l'affirmation du journal français Pilote. Mais cette rupture ne doit pas dissimuler certaines permanences. Scouts et pieux chevaliers continuent à s'illustrer dans les pages de Spirou et de Tintin. Les figures chrétiennes de " l'âge d'or " seront d'ailleurs de nouveau convoquées au cours des années 1980, sous le mode parodique, par des dessinateurs comme Chaland...

01/2010