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Jefferson Blythe

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Architecture régionale

Le couvent de Saorge et le baroque en Roya

Saorge, un des plus emblématiques villages perchés ponctuant les reliefs escarpés entre la Provence et la Ligurie, se déploie en amphithéâtre face au paysage splendide de la vallée de la Roya. " Imaginez, Madame, un château et un village face à face, suspendus à un nuage. " Saorge, un des plus emblématiques villages perchés ponctuant les reliefs escarpés entre la Provence et la Ligurie, laissa ce souvenir enchanteur à Thomas Jefferson, futur président des Etats-Unis. Spectaculaire, le front de ses façades se déploie en amphithéâtre face au paysage splendide de la vallée de la Roya. Celle-ci appartient alors aux ducs de Savoie qui aménagent en route Royale la route du sel, reliant Turin, leur capitale, à Nice et à la Méditerranée par le col de Tende. Bien que réputé imprenable, Saorge fut souvent forcée par la France, porte d'entrée vers l'Italie. Jusqu'au rattachement de la Savoie et du comté de Nice à la France en 1860, Saorge était un verrou, impuissant toutefois contre les Vaudois et les protestants réfugiés entre gorges et sommets à l'époque de la Réforme catholique, et plus encore contre la peste de 1630 qui décima la région. Des franciscains appelés pour conjurer celle-ci y fondèrent un couvent vers 1633 tandis que tout l'arrière-pays niçois se couvrait d'édifices baroques : églises, chapelles rurales et oratoires, jalonnant les chemins de montagne. L'église Notre-Dame-des-Miracles, le cloître et les bâtiments conventuels sont ornés de décors d'ébénisterie et de peintures à la fresque reflétant l'humilité franciscaine par le refus de l'emploi des matières précieuses mais travaillés avec une certaine virtuosité proche de l'esthétique baroque. La beauté du couvent tient précisément à sa modestie et à la relation heureuse établie avec la nature tant aimée par saint François. Havre de paix occupé par les franciscains jusqu'en 1988, il est aujourd'hui ouvert à la visite et abrite une résidence d'écrivains.

03/2022

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Histoire de France

Louis-Alexandre de La Rochefoucauld ou la Révolution vertueuse

Homme des Lumières engagé dans la vie publique, le duc de La Rochefoucauld est le premier en France à demander la réunion des Etats généraux. Quinze ans avant leur convocation par Louis XVI, le 15 novembre 1774, il affirme que les parlements ne peuvent suppléer la nation assemblée pour incarner le voeu des Français et réformer le système fiscal. Travailleur infatigable, scientifique respecté, voyageur sans repos, il parcourt l'Europe de Londres à Berlin et de Stockholm à Naples. Il est l'un des pionniers de l'ascension du Mont-Blanc et l'un des "découvreurs" de Pompéi. Disciple de Turgot et de Malesherbes, collègue de Lavoisier et de Buffon, ami de Franklin et de Jefferson, de Condorcet et de La Fayette, il ne cesse d'oeuvrer pour l'intérêt commun. "L'amour du bien public, dira l'un de ses contemporains, était sa passion la plus vive et le plaisir d'être utile la plus douce de ses jouissances". Ardent défenseur de la cause américaine, il traduit en français les constitutions des treize colonies. A la Cour des pairs, aux Assemblées des notables de 1787 et 1788, à l'Assemblée constituante ou à la tête du département de Paris à partir de 1791, il agit constamment pour l'avènement d'une société garantissant les libertés et l'égalité devant l'impôt et l'accès aux charges publiques. Le 4 septembre 1792, trois ans après l'adoption de la Déclaration des droits de l'homme dont il fut l'un des inspirateurs et des rédacteurs, il est massacré à Gisors sur les ordres des nouveaux maîtres issus de la révolution du 10 Août. Sa fin tragique en fait-elle un apprenti-sorcier ? Sa mort condamne-t-elle sa vision et son action ? l'expression de "grand seigneur démocrate" qui a servi à le désigner est-elle un oxymore ? Ou bien, était-il écrit que le grand espoir de 1789 - celui d'une Révolution vertueuse - sombrerait dans la violence d'Etat, les massacres, le vandalisme et le déshonneur ? La vie de Louis-Alexandre de La Rochefoucauld apporte un début de réponse à ces questions. Surtout, elle éclaire les enjeux, les succès et les impasses de la Révolution. A ce titre, elle mérite d'être mieux connue.

11/2019

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Sports

L'année du rugby 2017

Les plus beaux matches de la saison 2016-2017, le portrait des plus grands joueurs, les photos les plus étonnantes et tous les résultats de l'année du rugby racontés par L'Equipe. DES BLEUS DE TOUTES LES COULEURS Après avoir frôlé l'exploit à l'automne contre les Australiens (23-25) puis les All Blacks (19-24), l'équipe de Guy Novès décroche la troisième place du Tournoi des Six Nations, sa meilleure performance dans la compétition depuis 2011. Le match contre le pays de Galles entre même dans l'histoire : vingt minutes de temps additionnel, des mêlées et des pénalités qui s'enchaînent, avant l'essai victorieux (20-18) de Damien Chouly. Hélas, la tournée de juin en Afrique du Sud marque un nouveau recul pour le capitaine Guilhem Guirado et ses hommes, malgré l'arrivée ou la confirmation de nouveaux talents (Baptiste Serin, Jefferson Poirot, Damian Penaud...). EUROPE : CLERMONT EN FINALE Clermont va-t-il enfin connaître le triomphe en Coupe d'Europe ? Après avoir battu son vieil ennemi toulonnais en quarts de finale (29-9), l'ASM sort les Irlandais du Leinster (27-22) en demies grâce à deux drops inoubliables de Camille Lopez. Mais la finale continentale, la troisième des Auvergnats en quatre ans après celles de 2013 et 2015, les voit tomber à Edimbourg (17-28) contre les Saracens, tenants du titre. Un essai superbe de Rémi Lamerat fait perdurer l'espoir, mais les Anglais d'Owen Farrell, l'ouvreur international dont le talent rappelle tant Jonny Wilkinson, développent un niveau de jeu rarement croisé en club dans l'hémisphère Nord. TOP 14 : CLERMONT ENFIN SACRE La Rochelle domine la phase régulière grâce à un pack magnifique où règnent Uini Atonio et Kevin Gourdon. Mais Toulon, au terme d'une saison compliquée durant laquelle les entraîneurs se succèdent, fait parler son expérience en demi-finales (18-15). Le dernier match de la saison réunit au Stade de France le RCT et Clermont, qui s'est défait du Racing 92 (35-31). Les Auvergnats surmontent leur malédiction des finales et l'emportent après avoir tremblé jusqu'à la dernière seconde. La joie n'en est que plus intense pour Aurélien Rougerie, Morgan Parra et les leurs, fiers de pouvoir brandir le deuxième bouclier de Brennus du club après celui de 2010

09/2017

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Rock

Welcome to my jungle. 100 albums rock et autres anectodes dépareillées

Le livre que vous tenez entre les mains ne consiste pas en un classement des albums incontournables du rock. Pas tout à fait en tout cas. Il ne s'agit pas non plus du récit de la vie d'une célébrité. Gilles Rolland n'a pas composé de tubes, n'a pas réalisé le grand film de toute une génération et n'a pas collaboré avec des pointures. Ce qu'il fait, c'est écrire. Un journaliste furieusement indépendant né dans la froidure de l'Aveyron, élevé à Carmaux, soit l'ex-ville la plus punk de l'ouest de l'Europe comme aiment à le dire celles et ceux qui ont de tout temps oeuvré à sa reconnaissance à travers la musique binaire à crête (ou pas) et qui aujourd'hui, exerce depuis la campagne toulousaine. Ce livre raconte donc son amour pour le rock and roll au sens large, à travers une sélection somme toute personnelle de 100 albums. Et s'il y est donc question de l'importance capitale de Lemmy Kilmister, de l'âge d'or de la musique psychédélique à San Francisco pendant les années 60, de Grace Slick du Jefferson Airplane, de Janis Joplin, de Dave Grohl, de Rammstein, des Guns N' Roses et de Johnny Cash, l'auteur en profite pour disserter au sujet de son obsession pour les T-shirts rock, raconte ses années passées au sein de plusieurs groupes de reprises comme s'il avait joué avec les Rolling Stones, déclare sa flamme aux Beatles et aux Doors, tente de réhabiliter une gloire oubliée de la country et exprime sa passion concernant les lieux qui ont vu jadis se produire de grandes choses, égrainant ici ou là des souvenirs relatifs (ou non) à ses séjours aux Etats-Unis. Ici, on parle d'Ozzy Osbourne avec la même déférence que si ce dernier avait trouvé un remède miracle à une maladie obscure pour mieux souligner le pouvoir du rock and roll. Un livre habité par un désir de transmission, que Gilles adresse à ses enfants mais aussi à toutes celles et ceux qui comme lui, ne peuvent pas concevoir l'existence sans musique. Un voyage dans la psyché un peu bordélique d'un quadragénaire qui quelque-part, pense qu'il a toujours 20 ans, ici en pleine introspection, au coeur d'un univers dans lequel il se peut que vous vous reconnaissiez...

03/2021

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Littérature étrangère

Nashville chrome

Au début des années 1930, dans le sud de l'Arkansas, à Poplar Creek près de la frontière du Mississipi, Floyd Brown dirige une scierie. En plus des difficultés économiques qui touchent l'ensemble des États-Unis, les Brown sont confrontés à des problèmes domestiques : Floyd boit avec excès, travaille avec imprudence, et son fils cadet meurt accidentellement. Ses autres enfants, Maxine, Jim Ed et Bonnie, témoignent d'un talent musical exceptionnel. Plutôt que de jouer dans les bois, ils ont pris l'habitude de se produire dans les petits concerts et les " talent shows " du sud des États-Unis. Le frère et les deux soeurs se font bientôt connaître sous le nom de The Browns. Un impresario escroc, Fabor Robinson, leur fait signer un contrat auquel ils vont rester longtemps enchaînés. Ils connaissent un succès rapide. " Ils étaient aussi grands qu'Elvis ", à cause du son particulier de leurs voix, cet éclat soyeux et rauque forgé par la fumée provenant du travail des bucherons à proximité de chez eux, et un son qui prendrait le nom de " Nashville Chrome' ", ou de " son Brown " comme le dit Elvis Presley dans le livre. Les années 1955 et 1956 sont glorieuses : ils commencent à gagner de l'argent mais restent proches de leurs racines et de leurs amis d'enfance, parmi lesquels un certain Elvis Presley qui s'est épris de la jolie Bonnie. Le groupe demeure populaire dans les années 1960, mais leur étoile commence à pâlir. En 1962, ils enregistrent une dernière chanson avec leur célèbre producteur, Chet Atkins. Au début des années 1970, les Browns se séparent. Jim Ed se lance alors dans une brillante carrière en solo. Bonnie quitte le trio et Elvis pour épouser un médecin avec qui elle s'installe dans une ferme. Maxine, se marie quant à elle à un avocat, Tommy Russel, qui ne cesse de la tromper. Au fil des années, Maxine ne peut renoncer à l'idée de renouer avec le succès. Elle s'efforce de continuer, affrontant des hauts et des bas, tout en sombrant progressivement dans l'alcool. Rick Bass alterne le récit du parcours brillant du trio Brown, " le groupe américain préféré des Beatles ", avec " la vie aujourd'hui " de Maxine Brown dans les années 2000. Cette dernière est devenue une vieille dame impotente, ne s'est jamais remise du déclin de sa carrière fulgurante et a fini par renoncer à l'alcool " pour ne rien manquer des derniers mois de sa vie. " Habitée par la fureur plus que par la nostalgie, elle ne supporte pas d'être oubliée de tous. Aussi " l'ancienne reine de la country " dépose-t-elle une annonce dans l'épicerie de son quartier. Elle recherche un cinéaste disposé à filmer " une célèbre artiste ". Jefferson, un enfant surdoué âgé de douze ans, y répond. Il entreprend patiemment de la filmer " pour acquérir une connaissance artistique de sa vie ". Lorsqu'il projette le film dans son lycée, Maxine accède finalement à une nouvelle reconnaissance, applaudie par un public de jeunes élèves.

03/2012