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Charles Vuillermet (1890-1918). Carnets et dessins d'un officier savoyard dans la Grande Guerre

Extraits

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Histoire de France

Lettres à Joséphine. Histoires intimes de la Grande Guerre, 1914-1916

"Je me porte bien... Mon tempérament sec me permettra de m'en tirer, et ma petite mignonne qui me gatte aussi. Je tiendrai bien jusqu'à la fin. Il faudra demander quelqu'un pour vous aider. Je ne sais pas la fin de la guerre, peut-être plus tôt que l'on ne pense... C'est la grande guerre qui fait ses invasions. Mais ne dis rien, ton Joseph reviendra à toi te faire mimi et le désarmement sera bien beau pour tous... Moi aussi je t'écris las de coucher seul... Je m'arrête, l'on m'appelle à la soupe. Ton petit aimé mari qui t'embrasse bien". Joseph. "Mon chéri, tu me dis que tu viendrais bien dormir avec moi, tu n'es pas seul à y penser. Que tu reposes tranquille pour te remettre de ta journée et rêver aussi à ta petite maman chérie qui rêve à toi souvent et qui t'envoie des milliers de baisers de tendresse et amour. Si tu pouvais venir à la fin du mois"... Joséphine. Entre décembre 1914 (date de son incorporation à Bollène) et le 1er novembre 1916 (date de sa mort à Verdun), Joseph Janériat a entretenu une correspondance assidue avec sa femme Joséphine et leurs trois filles, restées au pays, à Sainte-Colombe (Rhône, près de Vienne). Cet échange épistolaire ne fait guère mention des combats, il est surtout question d'amour, celui de la famille, celui de ce couple aux prénoms joliment liés : Joseph et Joséphine. Tour à tour pleines d'espoir, d'angoisses, d'humour et d'un amour constant qui a soudé cette famille paysanne face aux drames, ces lettres, retrouvées tout juste cent ans plus tard, sont pleines du franc-parler et des expressions pittoresques de l'époque. Ainsi, leur propos, à la fois teinté de cette époque et pourtant tellement familiers (au double sens du mot), sont si porteurs d'émotions que leur portée en devient universelle.

01/2018

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Histoire de France

Par le fer et le feu. Souvenirs militaires d'un officier d'artillerie lorrain 1914 - 1918

Après avoir publié Les Campagnes du général Lecourbe et Une troupe de choc (2011), l'auteur renoue avec la Grande Guerre. Il s'appuie sur les souvenirs du colonel Auguste Evrard, officier d'artillerie de carrière, issu de la promotion 1894 de l'Ecole polytechnique. Il fait toute la Première Guerre mondiale au 20e corps d'armée (que commande Foch en 1914). Cette unité ne sera jamais statique : elle s'illustrera sur tous les champs de bataille du Nord et de l'Est. Elle sera présente en Lorraine, Artois, Champagne, trois fois au Chemin des Dames, sur la Somme, à Verdun. en Flandre. L'auteur y commente ses campagnes, l'attitude du soldat devant le danger devant l'ennemi, son patriotisme, ses abattements, le quotidien du soldat dans les tranchées. Ce témoignage bien documenté et bien illustré éclaire d'un jour des batailles mal connues, telle cette offensive allemande de mai 1918 (Michael) qui parvient à enfoncer le front frangeais et s'arrête sur la Marne, ou encore l'offensive franco-américaine de Lorraine (septembre 1918).

10/2016

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Poésie

Mourir à 19 ans. Carnet d'un Poilu

Gaston Rousseau est le frère de mon grand-père paternel. Lorsque j'étais enfant, j'entendais qu'il était mort "à la guerre". Par la suite, j'ai su qu'il fut tué lors de la "grande guerre", celle de 1914-1918, à Verdun. Il y a très longtemps, la soeur de Gaston me remit un petit carnet de poèmes ayant appartenu à son frère. Celui-ci y avait également consigné, du mois de février 1914 au mois de décembre 1915, ses états d'âme, des notes relatives à ses occupations militaires, le tout illustré de dessins en couleurs. J'ai décidé à mon tour de devenir un passeur de mémoire en éditant ce carnet afin que tous les membres de la famille, et plus largement toutes personnes intéressées, puissent en prendre connaissance. Alain Rousseau

09/2021

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Histoire de France

1914-1918. Une histoire de la Première Guerre mondiale

1914 et 1918 : deux années cruciales pendant lesquelles s'est joué le destin du monde. En 14 comme en 18, les allemands sont à moins de soixante kilomètres de Paris. Chaque fois, le patriotisme et la solidarité des soldats français et alliés ont permis de résister aux offensives. 1914 : tous ces hommes qui partent, innocents, inconscients, n'imaginent pas que des centaines de milliers d'entre eux vont mourir ou être blessés avant que l'année se termine, et que cette guerre, qui devait être brève et locale, deviendra la Première Guerre mondiale. 1918 : Paris est en liesse. Après l'armistice du 11 novembre 1918, cinq terribles années de guerre se clôturent enfin. Cinq années qui ont vu l'apparition des armes chimiques, la généralisation des bombardements, l'enlisement des armées. Et qui ont fait dix millions de morts. 1914-1918, une guerre totale. Avec son immense talent d'historien, Max Gallo la raconte dans deux ouvrages aujourd'hui réunis : 1914, le destin du monde, et 1918, la terrible victoire. Une oeuvre exceptionnelle pour comprendre… et se souvenir.

09/2018

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Histoire de France

La Grande Guerre. Carnet du centenaire

Cent ans après, ce carnet illustré d'images rares ou inédites propose l'essentiel de la Grande Guerre dans une lecture renouvelée. D'abord en lui restituant toute son ampleur d'histoire mondiale depuis la Nouvelle-Zélande jusqu'à la Baltique en passant par l'Afrique noire ; ensuite en proposant des cheminements originaux qui racontent la guerre à travers ceux qui l'ont faite et traversée, non pas seulement les dirigeants mais aussi des personnages ordinaires ou peu connus, en parcourant les lieux qui en portent les traces, les objets qu'elle a façonnés ou encore les mots qui l'ont accompagnée. Neuf brefs chapitres faisant alterner les styles et les manières de comprendre, les connaissances nécessaires et la découverte d'histoires et d'enjeux méconnus et décalés.

10/2013

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Histoire internationale

L'engagement des Américains dans la guerre en 1917-1918. La Fayette, nous voilà !

L'engagement des Américains est une expérience militaire nationale, à l'échelle de 2 millions d'hommes volontaires pour aller faire la guerre en Europe. C'est également une première participation diplomatique et économique dans une guerre de coalition conduisant à sortir de la neutralité. C'est enfin un formidable apprentissage des savoirs et des expériences de la guerre, aux plans économique et logistique, notamment naval, technologique, administratif, financier, qui va faire émerger le premier lobby militaro-industriel. Les Etats-Unis sortent de la guerre différents qu'ils y sont rentrés.

09/2020

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Histoire de France

Journal de la guerre. 1914-1919

La guerre ? "Un paysage qui vous tire dessus." Guy de Pourtalès (1881-1941) rapporte ces propos, qui l'ont frappé, de son ami Valdo Barbey. L'écrivain genevois, devenu français, mobilisé en 1914, n'a pas connu la tranchée, mais il a passé quatre ans et demi sous les drapeaux comme interprète militaire, propagandiste au Quai d'Orsay, officier informateur. Il a vécu de près les événements de la Grande Guerre, particulièrement ceux qui ont affecté les relations entre sa patrie d'adoption et son pays d'origine. Tiraillé entre des appartenances et des loyautés qu'il entend faire tenir ensemble, Pourtalès donne l'impression d'être toujours en porte-à-faux avec le rôle qu'il se choisit, ou qu'on lui attribue. C'est précisément cette position d'intermédiaire - symbolisée par le statut d'interprète - qui crée l'intérêt du Journal de la Guerre, parce qu'elle décale le regard, l'enrichit, et donne lieu à un récit à la fois original, informé et communicatif.

09/2014

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Critique littéraire

Lettres à sa mère. Tome 1, 1898-1918

De Jean Cocteau à sa mère, il nous reste quelque neuf cents lettres écrites entre 1898 et 1938, dont voici la première partie. Celles du début sont parfois tracées sur un papier de deuil qui rappelle le suicide du père (1898). Par la suite, cartes postales, papiers à en-tête, supports divers et inattendus y mettent beaucoup de fantaisie. Elles sont envoyées des Côtes-du-Nord (1906, 1907), de chez les Daudet à Chargé (1911), d’Algérie où Jean Cocteau voyage avec Lucien Daudet, de chez J -E Blanche à Offranville, de chez les Rostand à Cambo-les-Bains (1912, 1913), du service de la Croix-Rouge ou du Secours aux blessés (1915, 1916), de Rome où il séjourne avec Picasso, Diaghilev et Massine, puis du bassin d’Arcachon et de Grasse (1917, 1918). On n’y trouve pas seulement les preuves très ferventes de l’amour et de la fidélité, ou les premières évocations magiques - de la Bretagne, de Blida, de la nuit de Noël sur le front -, ou l’air d’une époque dont on aura plus tard l’évocation dans Portraits-souvenir. Ces lettres sont aussi des «notes pour un travail que je compte faire». A cette mère adorante, parfois plaintive, toujours fière de lui, Jean Cocteau confie ses projets, laisse entrevoir la genèse de ses ouvres : Le Cap de Bonne Espérance, Discours du grand sommeil, Vocabulaire, Le Potomak, et la métamorphose d’un David en Parade. Il l’entretient aussi des grandes amitiés naissantes : avec Picasso, avec Stravinski, avec Satie...

04/1989

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Histoire de France

Ca jamais, mon lieutenant ! Guerre 1914-1918

"Ca jamais, mon Lieutenant", entendu à chaque réunion familiale, fut la réponse de Marcel Duhamel au supérieur qui lui ordonnait d'utiliser son arme contre des soldats français refusant d'obéir en raison de leur épuisement. Agent de liaison cycliste, puis artilleur, Marcel Duhamel décrit son odyssée pendant la Première Guerre mondiale : course à la mer, bataille de la Marne, Champagne, Artois... Il subit un grave traumatisme dans la Somme, le 7 juillet 1916. Son récit s'arrête à cette date. C'est à la demande de son fils qu'il écrit, vers 1968, quelques années avant sa mort, ses souvenirs de la Première Guerre mondiale. Ce document contient un grand nombre d'anecdotes relatées avec précision, esprit critique et humour. Elles soulignent les qualités humaines de l'auteur, son respect des hommes et aussi une certaine tendresse pour les animaux.

02/2014

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Histoire de France

Voir la Grande Guerre. Un autre récit 1914-2014

Ce livre est un manifeste d'historienne. Pour dire la guerre mondiale, souvent totale, il prouve que d'autres ressources que celles de l'écrit sont nécessaires, d'où ce récit placé à hauteur d'oeil, dans le regard des regards des années de guerre. Qu'ont perçu les combattants et les civils du monde entier des fronts militaires et des fronts domestiques ? Qu'ont fait passer de la tragédie globale et des tragédies singulières, dessinateurs, cinéastes, peintres, photographes, artisans d'objets de guerre ? Nous saisissons le conflit à travers les images, celles qui furent publiées ou exposées comme celles qui demeurèrent dans la sphère privée. Trois chapitres construits autour de la photographie et du cinéma, des caricatures et du camouflage militaire, paradoxalement né en partie autour des avant-gardes, réactivent souffrances, consentements, désespoirs, refus, courages. De nombreux contemporains pensaient que la douleur serait infinie ; le quatrième chapitre, "Deuils" permet de suivre le prolongement des images du temps de guerre dans le siècle : les pratiques commémoratives ont transformé les paysages et les espaces mentaux, jusqu'aux artistes les plus résolument contemporains. Un écrivain, Pierre Bergounioux, conclut le récit.

10/2014

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Histoire de France

D'une guerre à l'autre (1914-1918 - 1944)

Publié pour le Centenaire de la Première Guerre mondiale et le 70e anniversaire de la Libération de la France en 1944, ce volume, avec les expositions qui l'accompagnent, revient sur la façon dont ces périodes ont été vécues dans le département de la Seine-Maritime (alors Seine-Inférieure). Il fait aussi une large place à la mémoire collective de ces conflits, en s'appuyant sur les collectes organisées auprès des habitants de Seine-Maritime, qui ont donné lieu à près de 250 contributions et qui ont permis de rassembler plus de 12 000 pages ou images. Si, lors de la Première Guerre mondiale, le territoire seino-marin échappe à la ligne de front, il joue un rôle essentiel de base arrière dans la mise en oeuvre des opérations des Alliés. Les ports du Havre, de Rouen ou de Dieppe bénéficient d'une position stratégique pour le ravitaillement et l'acheminement des troupes britanniques et américaines. La Seine-Inférieure constitue également un refuge pour les alliés belges qui implantent leur gouvernement en exil à Sainte-Adresse. La situation du territoire au cours de la Seconde Guerre mondiale est évidemment bien différente puisqu'il sort en 1944 de quatre années d'occupation et qu'il se trouve directement concerné par les opérations militaires liées au Débarquement. Cette année 1944 est appréhendée à travers le quotidien des populations. Des actions de résistance à l'occupant sont menées sur le territoire tandis que les bombardements occasionnent d'importantes destructions dans les villes, rendant très rudes les conditions de vie. Une ouverture est faite en conclusion sur le devoir de mémoire et la manière dont a été commémorée la Libération pendant ces 70 dernières années.

05/2014

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Histoire internationale

Impérialisme, guerre et lutte de classes en Allemagne 1914-1918

Paul Frölich avait conçu ce livre comme la première partie d'une oeuvre plus importante (10 Jahre Krieg und Bürgerkrieg.I. Der Krieg, " Dix ans de guerre et de guerre civile. I. La guerre "), qui aurait dû s'occuper des événements intervenus en Allemagne pendant et après la Première Guerre mondiale. Toutefois, il ne réussit à terminer que le premier volume (Der Krieg, " La guerre ") que nous présentons ici dans sa première édition française. Le livre s'ouvre sur les événements d'août 1914, qui représentent un tournant. Le capitalisme entre dans le XXe siècle ayant épuisé la phase de développement progressif des forces productives et ayant atteint le stade de l'impérialisme. Le déclenchement de la Première Guerre mondiale transforme les rythmes insouciants de la Belle Epoque en détonations meurtrières. Comme l'écrit Erich Maria Remarque (A l'Ouest, rien de nouveau), " une génération a été détruite par la guerre, même si elle a réussi à échapper aux obus ". Cette guerre représente le commencement dramatique de ce que Lénine appela " l'époque des guerres e des révolutions ". Il ne s'agit plus de guerres bourgeoises pour la formation de marchés, mais de guerres impérialistes pour le partage de marchés et du monde tout entier en sphères d'influence. La lutte de la Bosnie pour son indépendance de l'Autriche, qui constitue le casus belli, ne change pas le caractère essentiellement impérialiste de la guerre. L'impuissance de la bourgeoisie à résoudre les causes de l'instabilité et les conflits de l'époque impérialiste est démontrée par le fait que l'effondrement des deux Empires – l'Ottoman, et l'Austro-hongrois – a ouvert, au carrefour entre Europe, Asie, Afrique, un arc de crise encore existant, allant des Balkans jusqu'au Moyen-Orient. Remarque avait raison : la destruction n'a pas été exclusivement physique. Le conflit emporte comme un ouragan les classes exploitées. D'autant plus que, en quelques jours à peine, l'édifice politique que les travailleurs avaient construit avec leurs luttes, grâce aux efforts et aux sacrifices de beaucoup – l'Internationale socialiste – a fondu comme neige au soleil. Après les grands discours, les affirmations solennelles et les ordres du jour, la plupart des partis socialistes se rangent du côté de leurs bourgeoisies respectives, allant jusqu'à théoriser que l'Internationale doit être considérée comme un instrument pour les périodes de paix, et " suspendue " en temps de guerre. C'est la plus flagrante trahison des aspirations de la classe ouvrière. Selon certaines sources, Lénine lui-même, à l'annonce du vote en faveur des crédits de guerre par la social-démocratie allemande – jusque là point de repère de l'ensemble du prolétariat européen – aurait exprimé son étonnement et son incrédulité. Un grand rendez-vous historique est manqué. Le désarroi des masses est énorme. Les courants internationalistes restent isolés et dans l'impossibilité de renverser la situation. A l'exception de la Russie. En effet, " quelque chose de nouveau " entre en scène " à l'est ". La Révolution d'octobre et les épisodes de fraternisation entre les troupes sur le front oriental deviennent l'exemple à suivre. Ce n'est pas un hasard. L'exception russe était due à la rupture précoce de Lénine et des bolcheviks d'avec les réformistes. Son analyse de l'impérialisme, du social-impérialisme et ses bases sociales dans l'aristocratie ouvrière – corrompue par les miettes de superprofits – explique la dynamique objective de la trahison social-démocrate. Le retard de la rupture avec les réformistes empêche les internationalistes allemands et de l'Europe de l'ouest de suivre l'exemple russe. La révolution reste isolée. Sur le côté oriental, elle accélère objectivement le développement de l'Asie, en amorçant les luttes de libération nationale dans les pays arriérés. Sur le côté occidental, elle ne trouve pas l'alliance naturelle avec le prolétariat le plus important et le plus avancé politiquement du monde : le prolétariat allemand. Pour cette raison, en Occident, la révolution doit reculer devant une contre-révolution interne qui, malheureusement, en vole traîtreusement le langage, les symboles et les drapeaux : le stalinisme. Pendant des décennies, le capitalisme d'Etat oriental se présente comme socialisme voire comme communisme. Mais finalement l'histoire a réclamé des comptes. La " rupture du maillon le plus faible de la chaîne impérialiste " se réfère à l'immense " crise de déséquilibre " représentée par une super-structure encore tsariste du développement capitaliste en Russie. En effet, la social-démocratie n'a même pas essayé de limer le maillon le plus fort, le maillon allemand ; au contraire, elle l'a renforcé, en déployant le prolétariat aux côtés de sa propre bourgeoisie. C'est là l'échec historique du réformisme, un échec qui n'admet pas d'appel. La question historique et politique centrale demeure la trahison de la social-démocratie en 1914. Comment cela a pu se produire ? Quelles en ont été les conditions ? Quelle la dynamique ? Comment peut-elle justifier sa trahison devant les masses ? C'est en répondant à ces questions que le travail de Paul Frölich prend toute son épaisseur. Internationaliste, connu pour sa superbe biographie de Rosa Luxemburg, Frölich nous offre une chronique politique autant sévère que documentée de ces événements. Depuis les causes de la guerre (l'impérialisme, le colonialisme, le militarisme) et les positions internationalistes et antimilitaristes de la IIe Internationale, jusqu'au " triomphe de la folie " déclenché le 28 juin 1914, à Sarajevo, par l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand, héritier du trône autrichien, par les nationalistes bosniaques. De la social-démocratie impériale du 4 août (date du premier vote au Reichstag sur les crédits de guerre), à la paix sociale imposée grâce aux syndicats et à la suspension des lois de protection des travailleurs. Sur ce terrain, les dirigeants sociaux-démocrates vont même au-delà des requêtes du patronat, allant jusqu'à abolir les célébrations du Premier mai. Depuis les luttes de classe qui ont eu lieu en dépit de tout cela, au courage de Karl Liebknecht qui, lors du procès politique contre lui, s'érige en juge du gouvernement et de la bourgeoisie allemands. Liebknecht est condamné à quatre ans et un mois de prison et à six ans de privation des droits politiques. Une condamnation qui contribue à faire pousser des ailes aux radicaux de gauche et au groupe Spartakus, malgré l'emprisonnement à plusieurs reprises d'autres dirigeants du calibre de Rosa Luxemburg et Franz Mehring. On en arrive ainsi à la crise finale et aux révoltes de masse, à savoir à la débâcle politique et militaire de l'impérialisme allemand. Dans son travail, l'auteur ne saisit pas toujours entièrement les limites de l'action politique de la gauche social-démocrate (voir chapitre 3, l'allusion à " la grève générale politique de masse ", une thèse chère à Rosa Luxemburg). Dans le même chapitre, Frölich fait référence à la " thèse erronée d'Engels " contre l'insurrection et en faveur d'une action respectueuse des lois. De toute évidence, il ne savait pas que l'introduction de 1895 d'Engels aux Luttes de classe en France de 1848 à 1850, de Marx, avait été grossièrement falsifiée par l'élimination de plusieurs morceaux, et qu'elle avait été publiée à l'époque sous cette forme domestiquée dans le Vorwärts. C'est Karl Kautsky qui avait refusé à Engels la publication du texte complet. Mais, dans l'ensemble, le texte de Frölich est très valable. C'est une fresque fascinante du grand drame historique dans lequel les masses anonymes, trahies et trompées, sont envoyées à l'abattoir. Un massacre que l'auteur estime à hauteur d'environ 35 millions de victimes, en comptant, dans les différents pays, la chute de la natalité, les morts au front et les victimes des famines et des difficultés de toutes sortes à l'intérieur. Nous sommes certains que, en parcourant ces pages, aujourd'hui encore, même le lecteur politiquement engagé et non dépourvu de culture historique sera pris d'étonnement, d'indignation et, peut-être, de colère. C'est bien qu'il en soit ainsi. La force que la social-démocratie allemande aurait pu déployer contre la guerre et contre sa propre bourgeoisie est impressionnante : des centaines de milliers de membres du Parti, quatre millions d'électeurs, 110 représentants au Parlement ainsi que de nombreux journaux ayant une large diffusion parmi le prolétariat, ce à quoi il faut encore ajouter les organisations syndicales et les coopératives. Mais Frölich documente la progressive diffusion – dès avant le déclenchement du conflit – de positions opportunistes, social-impérialistes et colonialistes au sein du Parti et parmi ses cadres syndicaux. Il en analyse aussi ponctuellement les formulations et les prétentions théoriques, souvent basées sur la " défense des intérêts nationaux ". A une époque telle que la nôtre, caractérisées par des processus de renationalisation, par le localisme et le racisme, il s'agit là d'une leçon précieuse. Le bruit de la campagne en faveur de la guerre est assourdissant. Les journaux surchauffent les esprits. La chasse à l'étranger est lancée. Les chants de guerre accompagnent le départ des troupes : " A chaque balle, un Russe / A chaque coup de baïonnette, un Français / A chaque coup de pied, un Britannique ! " Parmi ceux qui vocifèrent, il y a aussi de nombreux travailleurs socialistes, entraînés dans le tourbillon. Une autre leçon à retenir. Le chapitre sur la guerre en tant qu'" affaire " est instructif. " Business as usual ", écrit Frölich au tout début du chapitre. Il explique les diverses méthodes par lesquelles " l'or était distillé à partir du sang humain ". Il documente aussi l'extraordinaire multiplication généralisée des profits, la grande arnaque financière de Daimler Motoren Werke à Stuttgart, les menaces de sabotage de cette même Daimler, les dons intéressés à la Croix-Rouge, les sociétés par actions de la bienfaisance. Parmi les autres exemples, le libéralisme commercial paradoxal et effronté de Thyssen qui, en pleine guerre, vend des boucliers à l'armée allemande à 117 reichsmarks la pièce, et à 68 reichsmarks au gouvernement néerlandais. Les hommes de confiance des grands industriels deviennent les conseillers des bureaux gouvernementaux. Les épisodes d'escroquerie que relate Frölich sont nombreux. Les impôts de guerre se répercutent principalement sur la consommation de masse. Le livre contient beaucoup d'affirmations qui font réfléchir. Rappelons-en deux. " Regardez le monde tel qu'il était avant la guerre, et vous verrez que c'était un monde qui était fait pour la guerre ", écrit Frölich au début du texte. Il parle d'économie mondiale, de concentration du capital, de blocs de puissances, d'armements, de partage des marchés... Si l'on fait une comparaison, comment le monde d'aujourd'hui se présente-t-il ? " Pour nous, aujourd'hui, il est clair que les deux questions que constituaient le maintien de la paix et la révolution, n'en faisaient qu'une. Lutte contre la guerre voulait dire lutte de pouvoir contre la bourgeoisie dans tous les pays, autrement dit lutte révolutionnaire. Aujourd'hui, il est tout aussi clair pour nous que la lutte révolutionnaire présuppose certaines conditions spirituelles, morales et organisationnelles. " Et encore : " Le désarmement était une utopie. A tout moment, il était possible d'en contourner les effets en créant de nouveaux moyens de guerre. " La critique de Frölich à l'égard des positions de Karl Kautsky est ponctuelle. Ce dernier imaginait un capitalisme sans l'impérialisme et sans politique de puissance. Une lutte véritable pour la paix et contre le militarisme n'est possible qu'à la condition d'être une lutte contre le capitalisme. En conclusion de son livre, Frölich affirme qu'il ne voit pas la paix dans l'avenir de l'Europe : " Certains Etats se sont effondrés. Sous les ruines de la guerre mondiale gisent les cendres des vieilles monarchies. Le monde a été partagé de manière différente. La France se considère comme la première puissance du continent européen, les Etats-Unis comme la première puissance du monde. Certains Etats impérialistes ont été détrônés. Les colonies ont fait un grand pas en avant sur la voie de leur libération. L'Allemagne et l'Autriche sont devenues elles-mêmes des colonies. ... Les peuples se sont laissés entraîner au massacre de masse dans le but de renverser le militarisme allemand qui menaçait tout le monde. Ce but "élevé" est atteint, et le monde, plus sinistre que jamais, regorge d'armements. Avant la guerre, les armées comptaient sept millions d'hommes ; elles en comptent onze millions après la guerre. ... On dit que ce sera la dernière guerre. La Société des Nations existe désormais. Les tribunaux d'arbitrage sont mis à contribution. Les peuples sont unis sur le papier par de sacro-saints traités qui n'engagent à rien. En vue de la prochaine guerre, les techniciens et les chimistes se mettent au travail et les Etats s'arment. ... Et pourtant ! La bourgeoisie s'est elle-même porté le coup le plus terrible en déclarant cette guerre. Dans l'immense empire de l'Est, la classe de l'avenir a déjà triomphé. Les vieilles puissances capitalistes sont grosses de la révolution. Et si aujourd'hui la bourgeoisie, dix ans après ce maudit 4 août, cherche encore une fois à prêcher la conciliation des classes en vue de l'extermination des peuples, alors retentira le cri de Karl Liebknecht, répété par des millions de voix : Contre la guerre, révolution ! " Les choses ne sont pas allées comme Frölich l'espérait. L'erreur de 1914-1918, sous d'autres formes, a déjà été répétée en 1939-1945. Elle ne doit plus se répéter. Voilà pourquoi elle doit être connue.

05/2014

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Histoire de France

Vingt destins dans la Grande Guerre. La beauté et la douleur des combats

Peter Englund donne à voir le quotidien et le destin de vingt hommes et femmes de toutes nationalités au coeur de la Première Guerre mondiale. En 1914, Elfriede est écolière, Florence infirmière, Paolo chasseur alpin, Willy pilote de chasse et Harvey chirurgien de campagne... En dépit de leur diversité, ils sont unis par le fait que la guerre leur vole quelque chose : la jeunesse, les illusions, l'espoir, la foi en l'humanité, la vie parfois. Si presque tous vont vivre des événements dramatiques ou effroyables, Peser Englund met l'accent sur les caractères, les sentiments, les expériences et les atmosphères. En se fondant sur les témoignages qu'ils ont laissés, il parvient à ramener un événement historique majeur à sa plus petite composante, sa particule élémentaire : l'individu et ce qu'il a vécu.

05/2014

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Histoire de France

La santé en guerre, 1914-1918. Une politique pionnière en univers incertain

Une présentation de la nouvelle politique de santé adoptée au cours de la Première Guerre mondiale sous l'impulsion du ministre Justin Godart. Ce système innove en matière de gestion de l'urgence médicale et de lutte contre les épidémies. Controversé puisque l'Etat a alors toute autorité sur le corps médical, il est rapidement abandonné. Un certain écho existe avec la situation actuelle en France.

05/2015

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Histoire internationale

Souvenirs d'un officier ottoman (1914-1923)

Si la Guerre de 1914-1918 sur le Front Ouest est bien connue, qu'en est-il du conflit qui opposa, sur le Front du Caucase, la Russie, alliée de la France, et l'Empire ottoman, allié de l'Allemagne ? La disparition de ces empires, dès 1918, a fait sombrer dans l'oubli la guerre cruelle que ces Puissances se sont livrée, dans des montagnes glaciales en hiver et écrasées de chaleur en été. Cette traduction des souvenirs d'un officier turc, Faik Tonguç, ouvre de nouvelles perspectives pour le lecteur français. La période d'instruction, l'arrivée au front, les combats, le froid, la faim, les hé- ros et les incompétents : les carnets du jeune chef de section d'infanterie décrivent d'une plume vi- vante et parfois acérée, la vie des combattants au jour le jour en en rappelant les particularités mais aussi l'universalité. L'auteur, fait prisonnier, relate la lente déportation jusqu'en Russie du Nord, le camp de prisonniers, l'évasion puis le retour dans sa patrie. Une fois en Turquie, dans un pays à l'économie ruinée, il faut se résoudre à vivre et à pratiquer des métiers de hasard. Couvrant la période de 1914 à 1923 (Premier conflit mondial puis Guerre d'Indépendance), ces carnets nous entraînent dans une évocation de première main des rêves et de l'existence de la jeunesse turque contemporaine de Mustafa Kemal.

04/2015

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Histoire de France

L'autre guerre. Satire et propagande dans l'illustration allemande (1914 - 1918)

Le catalogue d'exposition rend compte de la riche production graphique en Alsace lors de la Première Guerre mondiale. Représentatives de la période de rattachement au Reichsland, l'imagerie des cartes postales, revues et affiches traduisent les multiples expérimentations et illustrateurs qui se mobilisent pour dénoncer ou asseoir le pouvoir germanique face à ses ennemis. Véritable parcours iconographique de l'Allemagne en temps de conflit, la collection strasbourgeoise offre un contrepoint éloquent aux images de propagande tricolore, sans doute mieux connues du public français. Plusieurs thèmes viennent alimenter les reproductions de près de trois cent cartes postales : le culte de la guerre, la stigmatisation des forces ennemies, l'iconographie symbolique et enfin l'imagerie patriotique et satirique qui se développe à l'arrière du front. S'adressant aussi bien au grand public qu'aux passionnés, l'ouvrage propose aussi bien des réalisations d'auteurs identifiés, actifs dans des revues luxueuses ou employés par les service de propagande, que de dizaines d'anonymes qui ont pu contribuer à leur manière à ce déferlement d'images sans précédent.

10/2016

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Histoire internationale

Les socialistes dans l'Europe en guerre. Réseaux, parcours, expériences 1914-1918

La Grande Guerre est une rupture majeure dans l'histoire du socialisme français. Longtemps considérée comme secondaire, la participation socialiste au pouvoir pendant l'Union sacrée retrouve ici son originalité et sa complexité. L'histoire comparée des socialistes belges, russes ou britanniques éclaire d'une manière nouvelle l'expérience socialiste française. A partir d'archives nouvelles, les auteurs explorent les arcanes de l'action politique des grands ministres socialistes de l'époque : Marcel Sembat, Jules Guesde et surtout Albert Thomas.

08/2010

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Histoire de France

Le traumatisme de la Grande Guerre (1918-1933)

En mars 1918, les troupes allemandes se lancent à l'assaut des tranchées françaises et britanniques, et réalisent en quelques heures ce qui semblait depuis quatre ans impossible : la grande percée. Huit mois plus tard, l'Allemagne est épuisée et défaite militairement : elle signe un armistice qui marque la fin d'un conflit meurtrier dont l'issue venait de se jouer sur le sol de France. Conflit mondial, la guerre avait aussi, et peut-être avant tout, été franco-allemande. L'angoisse de la mort faisait désormais place au soulagement mais la fin des hostilités ne devait pas marquer la fin de l'hostilité. Du côté du vainqueur comme du vaincu, le ressentiment dominait et le traité de paix signé à Versailles le 28 juin 1919 ne devait pas apaiser les esprits. Pourtant, les relations entre les deux pays ne se résumèrent pas à cette inimitié. Les transferts culturels, les tentatives de rapprochement intellectuel, les efforts de Briand et Stresemann marquèrent aussi la période. Fondé sur une recherche en plein renouvellement, ce livre propose une lecture véritablement transnationale de cette "sortie de guerre franco-allemande" et lui restitue, avec une grande clarté, toute sa complexité.

09/2012

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Histoire internationale

Bouillargues et Rodilhan : 1914-1918 , Un village du Gard en temps de guerre

L'année 2014 verra débuter le cycle des commémorations nationales et internationales du Centenaire de la Première Guerre mondiale. La Grande Guerre, comme on l'appelle. Or, les personnes qui n'ont pas connu la guerre, imaginent mal la somme de difficultés que doivent solutionner un maire et son conseil municipal, pour contenter leurs administrés, tout en respectant les ordres du préfet... Mobilisation, réquisitions, cartes de rationnement, manque de "bras" , noms et parcours des soldats que l'on peut retrouver sur le monument aux morts... A travers ce livre, Simone Besançon va essayer de vous ouvrir les yeux sur le quotidien de Bouillargues, petit village du Gard, et de ses habitants durant la Première Guerre mondiale. Au final, pas de cours magistral (Simone laisse cela aux historiens) mais un travail profondément humain. Un travail de mémoire qui s'adresse à toutes les générations !

10/2013

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Histoire de France

Dictionnaire de la Der des Der. Les mots de la Grande Guerre (1914-1918)

Ce dictionnaire recense et analyse l'ensemble du lexique quotidien de la Première Guerre mondiale tout en présentant les principales figures et les lieux symboliques de ce conflit resté dans les mémoires. Avec 50 illustrations noir et blanc. Le Dictionnaire de "la Der des der" : Les Mots de la Grande Guerre (1914-1918) recense et analyse l'ensemble du lexique quotidien de la Première Guerre mondiale tout en présentant les principales figures et les lieux symboliques de ce conflit resté dans les mémoires. Il représente non seulement un outil historique, mais aussi un vaste vivier lexical pour les amoureux des mots. En effet, Il y a tout juste un siècle, au début du mois d'août 1914, le continent européen se préparait à vivre cinq ans d'une guerre meurtrière. Cet ouvrage illustré de photographies d'époque propose de faire revivre ces moments historiques à travers les mots, véritables reflets d'une société entièrement mobilisée pour la guerre. A L'heure du déclin des parlers et dialectes régionaux, le français et son funèbre cortège de mots nés de la guerre envahissent la société française. Dans ce dictionnaire, les mots pour dire la guerre, la souffrance, les armées au combat, les peines de l'arrière, les médecins aux abois, côtoient des concepts d'historiens et des expressions d'époque que l'on trouvera accompagnés d'un index et d'une chronologie précise. Dans un premier temps, l'auteur présente à travers plus de mille entrées l'ensemble des mots de la Grande Guerre. Près de mille noms communs sont ainsi recensés : sont abordés, entre autres, le vocabulaire de l'armée (tank, shrapnell, généralissime, jerrycan), les mots de la médecine (amputation, mutilés, gueules cassées...), l'argot des tranchées (ribouldingue, Boche, saucisse...) ou encore les expressions utilisées à l'arrière (Fleur au fusil, Union Sacrée). Ce vaste arsenal lexical d'un monde en guerre est replacé dans son contexte et de nombreuses définitions sont accompagnées de citations littéraires puisées dans la très riche littérature portant sur le premier conflit mondial. De ce fait, l'ouvrage rend hommage à tous les écrivains combattants, mais aussi à ceux qui ont choisi la guerre de 1914-1918 comme thème principal de leurs oeuvres littéraires. Dans la seconde partie, encyclopédique, l'auteur dresse le portrait des principaux protagonistes (pays engagés dans le conflit, têtes couronnées, chefs politiques et militaires de la Grande Guerre...) et évoque les lieux chargés d'histoire, les lieux de mémoire (Verdun, Caporetto, le Chemin des Dames...), afin de mieux cerner les enjeux de cette guerre qui devait être la "Der des der".

04/2014

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Régionalisme

Saint-Chamond 1914-1918. Un grand arsenal pour la France

Le 3 août 1914, l'Allemagne déclare la guerre à la France. Comme partout, les hommes de Saint-Chamond partent pour le Front. Rapidement, la pénurie d'armes et de munitions devient criante. La Compagnie des Forges et Aciéries de la Marine et d'Homécourt, dite Saint-Chamond est sollicitée pour augmenter ses productions. Des hommes qui étaient mobilisés reviennent dans les usines, mais le manque de main d'oeuvre est conséquent. Des femmes, en grand nombre, viendront travailler dans les usines de Saint-Chamond, dans des conditions de travail éprouvantes, voire dangereuses. Des matériels nouveaux seront étudiés et construits : canons, obus ... dans des quantités toujours en augmentation. 400 chars d'assaut "Saint-Chamond" seront produits entre 1916 et 1918, à la cadence d'un char par jour. Ce livre retrace comment Saint-Chamond a réussi à mettre en oeuvre des moyens importants, humains, matériels et logistiques pour participer à l'effort de guerre.

09/2014

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Histoire de France

Carnet de route d'un soldat musicien (1914-1919)

"2 août 1914. Branle-bas de combat. Les cloches sonnent à toute volée Comme une traînée de poudre, les mots : mobilisation générale, la guerre est déclarée, sont prononcés indistinctement par les occupants de la caserne St-Charles, sise sur un mamelon, tout près de la gare du même nom, à Marseille. Dans la chambre n° 100 au 1er étage, à l'aile gauche du bâtiment, les musiciens s'habillent à la hâte , dès le réveil, ils ont reçu l'ordre de se tenir à la disposition du magasin d'habillement. Chacun d'eux est atterré par les événements, car je dois bien l'avouer, dans l'anxiété de la veille, personne de nous n'avait pu croire à un conflit que les journaux, pourtant, laissaient pressentir depuis plusieurs jours." Ainsi commence le carnet de route d'un soldat musicien de 23 ans, qui allait tout juste finir son service militaire, embarqué avec des millions d'autres dans une guerre dont nul ne pouvait imaginer qu'elle prendrait les proportions d'un cataclysme. Les musiciens du régiment n'iront pas au combat, ils seront brancardiers. Arrivés en Lorraine, ils marchent sous la pluie, dans la boue, de village en village pour installer leur cantonnement, c'est le plus souvent un peu de paille qui tient lieu de lit pour trouver le repos quelques heures dans le meilleur des cas. Le canon tonne, les blessés commencent à affluer, il faut faire face avec tout le courage du coeur. Et puis débutent les répétitions et les concerts pour égayer les troupes et garder le moral quand tout s'écroule autour de soi. Ce journal de bord est un témoignage écrit au jour le jour durant toute la durée du conflit. S'y révèle une humanité teintée d'amour du prochain, d'incompréhension face à l'absurdité de la guerre, de tendresse pour les proches, de solidarité... C'est toute la fraternité humaine qui se découvre au fil de pages émouvantes, simples mais aussi empreintes d'humour d'un Jeune soldat niçois embarqué vers l'inconnu.

09/2014

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Histoire de France

Carnets de guerre (1914-1918). Témoignages croisés d'Alfred Bénézech à Genevoix, Giono, Cendrars...

Alfred Bénézech a 25 ans quand il quitte son village de Mudaison, près de Montpellier, pour être mobilisé le 3 août 1914 au 141e régiment d'infanterie. Soldat puis brancardier, il va de la Meuse à la Marne, de Verdun à Nieuport ou Beacon (Belgique)... D'août 14 à juillet 19, il tient son carnet de guerre. Alfred est de ces taiseux qui se disent parfois. De ceux dont il faut écouter aussi les silences. Et puis il y a les autres, les Barbusse, Genevoix, Giono... Ceux dont c'est le métier d'écrire. Ceux qui savent poser les mots là où leurs compagnons d'infortune scellent leurs lèvres, retiennent leurs doigts. L'auteur a croisé ces voix, ici réunies, dialoguant presque, au nom de tous ceux qui n'ont pu dire. De fragments en fragments, des simples carnets aux illustres poèmes, il éclaire sans prendre parti et interroge nos propres regards sur la grande guerre.

03/2014

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Sciences historiques

Un officier en première ligne

Les lettres et conférences militaires de Louis Carette en 1914-1918. Couturier de la haute société parisienne de la Belle Epoque, Louis Carette est mobilisé comme officier au début de la guerre et y participe du premier au dernier jour. Ce livre présente la correspondance qu'il échange avec son épouse, y compris certaines lettres à caractère érotique (rédigée par son épouse, ce qui est rare pour l'époque), mais aussi les nombreux cours qu'il fait à partir de 1917 au profit de l'armée américaine en France, sur tous les aspects tactiques de la guerre. Ces cours sont du plus grand intérêt. Les lettres sont illustrées de dessins de grande qualité faits dans les tranchées ou juste derrière le front.

09/2018

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Sciences historiques

Cinq enfants dans la tourmente. Récits de guerre 1870-1915-1944

Le regard de cinq enfants sur les guerres des adultes : Alphonse Baroz (22 ans), soldat de la guerre de 1870-71 est prisonnier des Prussiens et envoyé à Könisberg. Alexandra (13 ans) et Henri Pupponi (11 ans) écrivent à leur père, alors sur le front de l'Argonne, un journal aux accents de patriotisme exacerbé. Madeleine Pupponi (10 ans en 1941), fille d'Henri Pupponi et épouse d'Emmanuel Le Roy Ladurie évoque les activités résistantes de ce père et les siennes durant la dernière guerre. Marie Le Roy Ladurie (16 ans), soeur d'Emmanuel, rédige un journal relatif au débarquement des alliés en Normandie. Une chaîne généalogique étroite relie ces récits, réquisitoires de l'absurdité du monde. Au soir sa vie, Emmanuel Le Roy Ladurie nous offre ce cadeau.

10/2015

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Impressionnisme

Henri Rivière. Paysages marins. 22 planches détachables en couleur

Une sélection de gravures sur bois et de lithographies de l'artiste français Henri Rivière (1864-1951) magnifiant sa vision poétique et japonisante des paysages marins saisis dans leur variété et leur féerie quotidienne. Henri Rivière (1864-1951) fut un acteur majeur du renouveau de l'estampe en couleur dans les années 1890. Sous l'influence conjuguée de la Bretagne, où il séjournait régulièrement, et des estampes japonaises qu'il collectionnait, le peintre-graveur a saisi les images éphémères du " monde flottant ", à l'instar d'Hiroshige et d'Hokusai. La mer est au coeur de son inspiration : les paysages marins des côtes bretonnes émaillent les séries gravées sur bois La Mer, études de vagues (1890-1892) et Paysages bretons (1890-1894) mais aussi les suites lithographiées en couleurs Aspects de la nature (1897-1908) et Le Beau pays de Bretagne (1898-1917), dont ce livre-poster réunit les meilleures planches

04/2022

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Histoire de France

Ma guerre d'Orient. 1917-1919

"Natif de Voires, dans le Doubs, Joseph Jacquot était de constitution trop faible pour être mobilisé. Mais les hécatombes des trois premières années de guerre en ont décidé autrement et, reconnu " bon pour le service " en mars 1917, il fut affecté au 60e RI. Dès cette date, ce paysan pauvre et peu lettré a entretenu une abondante correspondance avec les siens. Muté dans l'infanterie coloniale et envoyé sur le front d'Orient en 1918, il y participa à l'offensive victorieuse qui, en septembre, devait décider du sort de la guerre. Très vite, des villes aux noms étranges apparurent ainsi dans ses lettres : Naoussa, Vladovo, Ujverbasz, Széged... Un véritable choc culturel pour ce jeune Comtois qui n'avait jamais quitté sa terre natale ! Retranscrit et commenté, le témoignage du soldat Jacquot nous fait prendre la mesure de l'immense brassage d'êtres humains que fut la Grande Guerre. Tout en apportant des informations inédites sur un front oublié, il nous plonge aussi dans l'univers des paysans français, dont l'ouverture au monde s'est faite dans des circonstances dramatiques."

02/2018

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Première guerre mondiale

Ma guerre d'Orient, 1917-1919

Natif du Doubs, Joseph Jacquot était de constitution trop faible pour être mobilisé. Les hécatombes des trois premières années de guerre ont finalement amené l'armée à le déclarer "bon pour le service" en mars 1917. Dès son incorporation, ce paysan pauvre et peu lettré a entretenu une abondante correspondance avec les siens. Muté dans l'infanterie coloniale après un bref passage aux 60e et 35e RI, il fut envoyé sur le front d'Orient en 1918. Il y participa à l'offensive victorieuse du 15 septembre, qui devait décider du sort de la guerre. Très vite, des villes aux noms étranges apparurent dans ses lettres : Naoussa, Vladovo, Ujverbasz, Széged... Un véritable choc culturel pour ce jeune Comtois qui n'avait jamais quitté sa terre natale ! Retranscrit et commenté, le témoignage du soldat Jacquot nous fait prendre la mesure de l'immense brassage d'êtres humains que fut la Grande Guerre. Tout en apportant des informations inédites sur un front oublié, il nous plonge aussi dans l'univers des paysans français, dont l'ouverture au monde s'est faite dans des circonstances dramatiques.

05/2021

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Histoire de France

La guerre des enfants. 1914-1918, 2e édition

La guerre de 1914-1918 marque l'avènement d'une violence nouvelle : l'immensité, la démesure des enjeux pouvaient - croyait-on - tout justifier. Dans cette barbarie, l'enfance devint l'instrument d'une mobilisation générale et intellectuelle sans précédent dans l'histoire. Durant les années 1914-1918, la culture de guerre à l'usage des enfants fut partout appliquée : l'école dispense un code moral d'embrigadement systématique tandis que l'Église exalte et justifie la nécessité de l'engagement. Les loisirs, les jeux, les jouets gomment peu à peu l'espace du rêve inhérent à l'enfance pour éduquer et convaincre ; les lectures mêmes - des " Livres roses pour la jeunesse " aux périodiques illustrés - exhortent le petit enfant au sens du devoir et du sacrifice : l'" enfant-héros " est né. C'est l'effort dont l'enfant fut l'objet qui est au centre de ce livre non seulement en Angleterre et en France mais symétriquement en Allemagne ; et tout ce qui fut dessiné, écrit et composé pour lui. Dans la tourmente des conflits du XXe siècle et du début du siècle suivant, l'ouvrage de Stéphane Audoin-Rouzeau est précieux : il nous permet d'appréhender les mécanismes culturels contemporains des sociétés en guerre, mécanismes de propagande aujourd'hui banalisés, mais qui trouvèrent leur origine et leur impulsion dans le premier conflit mondial.

09/2004

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BD tout public

C'était la guerre des tranchées. 1914-1918

Les obus éventraient le sol torturé, à l'intérieur duquel se terraient des milliers d'hommes qui avaient creusé la terre et y avaient aménagé des abris. C'était la guerre des tranchées.

08/2014