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Fernand Laudet

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Sciences politiques

La guerre par ceux qui la font. Stratégie et incertitude au XXIe siècle

Ils sont pilotes de combat, officiers des forces spéciales ou commandants de sous-marin nucléaire. Ils sont Français, Allemand, Britannique ou Italien. Depuis vingt ans, ils ont été engagés en opérations extérieures en Afrique, en Afghanistan, dans les Balkans ou en Irak à la tête de régiments de légion étrangère, de parachutistes, d'artillerie ou de logistique ; ils ont commandé les frégates les plus modernes au large de la Libye et de la Syrie ou survolé des territoires de guerre en Asie, en Afrique et en Europe à bord d'avions de guerre électronique. Durant ces opérations, ils ont connu la réalité de la guerre et constaté son évolution. Ils ont mesuré la fragilité de la paix et la montée des violences. Ils ont choisi de prendre le temps de réfléchir à leur métier, pour éclairer les évolutions toujours incertaines de la scène stratégique et analyser les défis de demain. Entre Européens, ils ont comparé leurs approches. Dans cet ouvrage, ils livrent leurs réflexions, leurs interrogations, leurs convictions. L'insistance mise sur l'asymétrie n'est-elle pas le symptôme de notre impuissance à penser le monde d'aujourd'hui ? Sommes-nous plus qu'hier menacés par la surprise stratégique ? Le réchauffement climatique se traduira-t-il par la guerre en Arctique ? La stratégie de Daech est-elle si nouvelle ? La technologie est-elle dépassée ? Les opérations militaires seront-elles toujours plus légères ? Quels sont les rapports entre les pillards du désert et les vedettes rapides des puissances émergentes ? Ce sont ces questions et bien d'autres qui trouvent ici un éclairage saisissant, et les réponses qui sont proposées dessinent un monde incertain, mais sur lequel nous pourrons agir dès lors que nous ferons l'effort de le penser. Avec les contributions de : Werner ALBL Bruno BARATZ Jean-Christophe BECHON -Christopher BORNEMAN Xavier BUISSON Jacques FAYARD Eric GOSSET Jacques LANGLADE DE MONTGROS Alain LARDET Christophe LUCAS Richard OHNET Philippe POTTIER Angelo RISTUCCIA Charles SAINT FORT ICHON Rodolphe SCHEEL

03/2016

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Décoration

Richesses du livre pauvre

La tradition des livres enluminés est séculaire. Elle a trouvé un relais, du temps de Mallarmé puis d'Apollinaire et des surréalistes, dans les livres d'artistes, dont le destin a souvent été de rejoindre les étagères ou les coffres des bibliophiles. Le livre pauvre est certes un livre d'artistes, mais qui obéit à une double exigence : les ouvrages, qui associent le texte manuscrit d'un écrivain et l'illustration originale d'un peintre, sont tous " hors commerce " et leurs exemplaires en nombre très réduit (de deux à sept). Destiné à être montré au public le plus large, le livre pauvre est paradoxalement un livre de bibliophilie qui se refuse aux bibliophiles. Si on le qualifie de " pauvre ", c'est parce qu'il se passe des relais habituels - avec lui, point d'imprimeur, point de graveur ni de lithographe, point d'éditeur, point de diffuseur. II s'affranchit allégrement de toutes les barrières pour s'adonner à l'échange, à la confrontation, au métissage. René Char avait réalisé des " manuscrits enluminés " avec les plus grands peintres de son temps (de Braque et Picasso, à Alexandre Galperine). Ami et confident du poète, Daniel Leuwers a repris son flambeau en associant une pléiade de poètes - et parfois de romanciers - à leurs " alliés substantiels ". Du côté des écrivains, les plus affirmés - Fernando Arrabal, Michel Butor, Alain Jouffroy - tendent la main à la génération des Bernard Chambaz, Guy Goffette, Henri Meschonnic, André Velter, parmi tant d'autres. Quant aux peintres, ils ont pour noms Pierre Alechinsky, Georges Badin, Béatrice Casadesus, Erré, Philippe Hélénon, Michel Nedjar, Claude Viallat, André Villers, Yuki... Le livre pauvre est un livre riche - et qui s'enrichit du regard des autres, hors des huis clos stériles. Avec lui, comme l'écrivait René Char, " toute la place est pour la beauté ".

10/2008

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Philosophie

La sexualité suivi de Le discours de la sexualité

Michel Foucault avait engagé le projet d'une histoire de la sexualité dès les années 1960, et lui avait notamment consacré deux cours, jusqu'ici inédits. Le premier, donné à Clermont-Ferrand en 1964, s'interroge sur les conditions d'apparition, en Occident, d'une conscience problématique et d'une expérience tragique de la sexualité, ainsi que de savoirs qui la prennent pour objet. Partant d'une réflexion sur l'évolution du statut des femmes et du droit du mariage, ce cours aborde l'ensemble des savoirs sur la sexualité, de la biologie ou l'éthologie à la psychanalyse. Le second, donné à Vincennes en 1969, prolonge en même temps qu'il déplace ces interrogations. Foucault s'y intéresse plus en détail à l'émergence d'un savoir biologique sur la sexualité et à la manière dont celle-ci a été investie dans un ensemble d'utopies au long des me et me siècles : utopies transgressives de Sade à Histoire d'O., utopies intégratives, visant à réconcilier la société et la nature sexuelle de l'Homme, de Fourier à Marcuse. C'est l'occasion pour Foucault d'approfondir sa généalogie critique du double thème de la sexualité naturelle et de la libération sexuelle, engagée dès 1964 mais qui prend d'autant plus de sens après Mai 1968. Ces cours sont deux jalons essentiels pour une archéologie de la sexualité comme expérience moderne. On y découvre un Foucault qui n'hésite pas à faire jouer les données biologiques sur la sexualité contre une certaine conception étriquée du sujet humain ; un Foucault attentif à maintenir le potentiel transgressif contenu dans l'expérience sexuelle et à analyser les conditions économiques, sociales et épistémologiques de sa constitution récente en objet de savoir et en enjeu politique.

10/2018

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Histoire internationale

Souvenirs germano-français des années brunes. Des ponts par-dessus l'abîme

Le docteur Henri Brunswic naît allemand en 1913 à Heidelberg sous le nom de Heinrich Braunschweig. En 1933, parce que d'origine juive, il se voit - comme l'ensemble de sa famille - contraint à l'exil par le troisième Reich. Il se réfugie en France puis à Amsterdam. De vieille souche alsacienne, il parvient à obtenir la nationalité française en 1936. " Réintégré de plein droit ", il peut alors poursuivre ses études médicales à Paris. Après la " drôle de guerre ", durant laquelle il a été affecté au service de santé des armées, il séjourne à Clermont-Ferrand et Lyon où il milite efficacement au sein de l'OSE (Œuvre de Secours aux Enfants juifs). Début 1943, il rejoint par l'Espagne les Forces françaises libres en Afrique du Nord. Membre du corps expéditionnaire d'Italie (CEFI), il est blessé à Monte Cassino. Cet ouvrage, rédigé peu avant sa mort en septembre 2004, retrace les multiples aventures d'un " banni de Hitler ". On y apprend énormément sur la vie quotidienne des Juifs à l'époque de la République de Weimar, durant l'émigration, dans la France pétainiste et post-pétainiste où l'antisémitisme restait encore virulent. Grand humaniste, directeur d'une maison de retraite pour rescapés de la Shoah, responsable des publications de l'Association des médecins déportés et internés de la Résistance, vice-président de la Fédération nationale des médecins du front, fortement engagé dans le processus de réconciliation franco-allemande, fondateur de la Ligue internationale pour la promotion de l'éthique médicale dont il assurera la présidence, le docteur Henri Brunswic apporte par sa vision personnelle et son style particulier un éclairage important sur des aspects souvent négligés de l'histoire des " années brunes ".

01/2006

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Religion

Le rosaire sur le monde

Louis Avan était physicien, au sens moderne, féru de sciences dures, formé au contact des Pauli, Shockley, Fermi, Hofstaedter... , créateur d'un laboratoire de physique des particules qui reste à ce jour leader du domaine. Auteur avec Jean-Jacques Bonnet d'un cours télévisé de Physique diffusé sur chaînes nationales dans toute la francophonie, il a tout simplement anticipé Internet de trois décennies. Comment concilier cette approche scientifique avec un sens passionné de la fraternité, aiguisé par un travail quotidien au service de l'insertion sociale (voir L'Homme Réparé chez Gallimard avec Michel Fardeau), avec la spiritualité d'un Chrétien héritier de siècles de tradition familiale, avec plus de 80 ans de pratique musicale combinant la méditation grégorienne et la rigueur quasimathématique poussée au sommet par JeanSébastien Bach ? La réponse d'un scientifique chrétien comme Louis Avan est de garder sa priorité au facteur humain, admirant l'univers physique et la beauté de ses lois tout en chérissant le sens du Sacré. Ainsi le Rosaire, qui depuis 900 ans offre à ses pratiquants un cadre de méditation sur les Mystères de notre existence et ses côtés les plus signifiants, lui a inspiré une quête historique et philosophique. Méditer, qu'on maitrise ou non la haute technicité du chant et des psaumes, conforte l'homme dans sa volonté indéfectible de traverser sans peur le silence des espaces infinis qui l'entoure. A propos de Louis Avan Originaire de Bretagne, Louis Avan (19252017) a été Professeur de Physique, créateur du laboratoire de physique corpusculaire à la faculté des sciences de Clermont-Ferrand, puis du laboratoire de recherche Brigitte-Frybourg pour l'insertion sociale des personnes handicapées, au CNAM de Paris. Humaniste et passionné d'orgue et chant grégorien, il partageait sa retraite entre l'animation d'associations et la rédaction de réflexions sur l'éthique, la science et la religion.

06/2020

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Histoire de France

Résistance & résilience. A l'occasion de la commémoration du 75e anniversaire de la rafle du 25 novembre 1943

Le 25 novembre 1943, l'Université de Clermont-Ferrand, où s'est repliée quatre ans plus tôt en zone alors non occupée, l'Université de Strasbourg, subit la plus grande rafle que le monde universitaire ait connue. Au cours du Second Conflit mondial, deux universités ont lié leurs destins. Elles témoignent ensemble depuis de leur volonté commune de se souvenir, de commémorer le courage et le sacrifice de ceux qui se sont réfugiés, qui ont été raflés et pour certains tués, de ceux qui ont accueilli, de tous ceux qui ont résisté à l'ennemi et à la barbarie, et qui ont su faire acte de résilience avec la volonté farouche de vivre et de transmettre. Les deux universités chaque année commémorent et se mobilisent pour le passé et pour l'avenir. Elles le font ici par la publication des actes d'un colloque qui s'est tenu à l'Université Clermont Auvergne et d'allocutions prononcées lors de la commémoration à l'Université de Strasbourg pour le 7e' anniversaire de la rafle du 25 novembre 1943. Elles le font par la réflexion, la rigueur scientifique et l'implication des étudiants ainsi que des autorités civiles et militaires, sans oublier les témoignages de ceux qui ont vécu cette histoire commune. Cet ouvrage souhaite humblement contribuer à pérenniser nos convictions pour les résistances et les résiliences. Il s'agit de comprendre, dépasser et transmettre sans omettre d'interroger les espaces et les personnes qui ont lutté et qui luttent pour la dignité. Résister est un devoir. La résilience est élan de vie. Notre rôle au sein de notre Alma mater est immense comme passeur de mémoire, passeur de savoir et passeur de vie.

12/2019

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Notions

La phénoménologie

Rêve de refonder la scientificité de la philosophie, la phénoménologie telle qu'elle s'est peu à peu constituée chez Husserl et ses héritiers est-elle un moment révolu ? Rien n'est moins sûr, à considérer la vastitude du champ des questions qu'a ouvert et que continue à ouvrir la démarche phénoménologique, celle qui ne décrit pas tant la réalité extérieure des choses que la manière dont ces choses sont données à la conscience, et pas tant la conscience que ce que veut dire, pour une conscience, d'être face à des choses qui lui sont données. Abandonnant son aspiration husserlienne à devenir une science, la phénoménologie, interrogation de la condition même de la pensée - être inscrite dans une relation nécessaire à un monde qui est à penser -, est ainsi devenue chez Heidegger comme chez Merleau-Ponty la méthode d'un renouvellement radical de la charge de la philosophie elle-même : ne plus s'attacher à la présence, autour d'elle, de l'étant, mais à l'énigme de l'être dans laquelle cette présence lui est octroyée. A moins que ce renouvellement ne soit lui-même débordé par des tâches plus pressantes : n'est-ce pas pour avoir compris l'urgence de nommer, parmi tous les phénomènes, les plus originaires ou les plus extraordinaires d'entre eux - altérité d'autrui, singularité du tragique, surgissement de la Révélation, sentiment de vivre -, que des auteurs comme Levinas, Schürmann, Jean-Luc Marion, Michel Henry auront à leur tour, et tour à tour, contesté à Heidegger que la phénoménologie n'ait à faire résonner que la relation exclusive de la pensée et de l'être ? Quelle est alors, au regard de ces controverses qui en animent l'histoire, la vérité de la phénoménologie ? Normalien, agrégé et docteur en philosophie, Benoît Donnet enseigne en classes préparatoires à Clermont-Ferrand.

06/2023

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Littérature française

Le dompteur du temps

"Fuir, fuir ce bâtiment gris. Silence dehors, dedans, partout. Nuit de lune. M'évader, courir dans les bois pour que les branches me giflent les joues, que mes pieds trébuchent dans les trous et que je saute par-dessus les troncs morts. Traverser le ruisseau, les pieds dans l'eau jusqu'aux mollets. M'arrêter pour écouter l'eau chuchoter, sentir le froid conquérir mes jambes. Avoir mal d'écorchures, avoir soif, avoir faim. Bouger, courir vers le carrefour des herbes et du ciel. Me sentir vivre. Me retrouver". A travers les tribulations d'un amnésique échappé d'un hôpital, en quête de lui-même, c'est un questionnement sur l'identité, sur le temps qui passe que propose ce livre. Par les chemins, en bateau, à cheval et au travers de rencontres improbables mêlées à une histoire d'espionnage, le personnage de ce roman, volontaire et facétieux, s'interroge sur le sens de la vie, de l'amour, de la mort. Entre le Berry et les montagnes du Grand Caucase, en passant par les ports de Porto au Portugal et de Sczeczin en Pologne, ce héros aux quatre noms nous entraîne dans une aventure pleine de rebondissements, de rencontres, d'évènements imprévus. Un roman où l'action est soeur de la pensée. Ce sont ses différentes situations professionnelles au sein d'institutions françaises et internationales qui ont conduit Hervé Barré à fréquenter les milieux interlopes et à découvrir les arcanes de la géopolitique. Alain Fournier, Patrick Modiano, Fernando Pessoa ou encore Arthur Rimbaud et Hugo Pratt, sont parmi les auteurs et poète qui ont compté dans sa formation littéraire. Il est aussi l'auteur de nouvelles non publiées qui révèlent un humaniste universaliste.

06/2021

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Troisième République

Oeuvres. Tome 14, La voix du socialisme

La période du 1er juin 1910 au 30 septembre 1912 met le Jaurès de la maturité aux prises avec son siècle. Sur le plan international, le danger de la guerre se précise avec l'ouverture de conflits dans les Balkans. Les possibilités d'affronte­ments sanglants entre nationalités prennent corps, ainsi que les rivalités et les ambitions des grandes puissances. La recherche de solutions alternatives pour la paix laisse simultanément entrevoir une voie vers la coopération européenne. Autant d'éléments qui nourrissent les discours et écrits de Jean Jaurès dont la stratégie internationale dépasse le cadre européen : nationalisme hindou et propositions américaines d'arbitrage, par exemple. En politique intérieure, Jaurès s'attelle à la grande bataille pour la Représentation proportionnelle (RP) qui soulève la question des alliances et, en filigrane, de la conception de la République et de la démocratie. Un combat de plus, en ces années de luttes, marquées par la grève des cheminots ou la poursuite des débats sur les retraites, qui mettent en jeu droits des travailleurs et prémices de l'Etat social. Dans les congrès nationaux et internationaux se forgent également les contours de l'identité socialiste au gré des controverses, sur le rapport à entretenir avec la franc-maçonnerie, le syndicalisme, ou sur la position de L'Humanité, journal du parti ou journal socialiste. A l'heure où les menaces s'accumulent, où se pose la question des chemins à suivre pour le mouvement ouvrier, Jaurès incarne plus que jamais la voix du socialisme. Edition préparée sous la direction de Marion Fontaine, professeure des universités à Sciences Po, en collaboration avec Alain Chatriot, professeur des universités à Sciences Po, Fabien Conord, professeur des universités à Clermont-Ferrand, et Emmanuel Jousse, maître de conférences à Sciences Po Lyon.

12/2022

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Littérature française

Le Cadeau de soie ou Le Satané Mensonge

L'écriture de ce livre couleur gitane puise sa source dans le sud de la France et les Pyrénées-Orientales. Originaires du même quartier de Perpignan, deux femmes en désarroi extrême ne se connaissent pas. Malgré des vies et une condition sociale que tout oppose, elles vont étonnamment se rencontrer à l'hôpital nord de la ville. L'une pleure la santé fébrile de son enfant qui ne guérit pas. L'autre ne trouve plus le sommeil depuis la perte de son bébé. Qui donne et qui reçoit dans l'échange qui se noue ? La femme pauvre à la riche ou la riche à la pauvre ? Un pacte d'adoption est signé, non sans déchirure. Une coutume courante, déjà au Moyen Age, entre gens du voyage, associés aux prédictions de bonne aventure et aux boules de cristal, et châtelains argentés cherchant à conjurer le destin d'une absence de descendance. C'est ainsi que la petite fille, arrachée aux siens, bascule dans un autre univers. Ce mardi 11 mars 1930, Fernande Solès, dix-huit mois, devient chez le notaire Renée, Yvette, née de l'Audois Gabriel Noy et de la Florentine Clara Incerti. Pendant quelques années, la famille adoptive et la fillette vivent dans le bonheur quand, soudain, à l'orée de l'adolescence, la vie rêvée perd soudainement de son éclat : de l'armoire au secret surgit malencontreusement le mensonge maquillé. Rien ne sera plus comme avant. Une histoire vraie, aux rebondissements inattendus, qui me propulse, moi, héritière de sang, vers l'inconnu de mes racines. Se débobine et se rembobine le temps... de la nuit des temps vers la lumière. Non, maman, tu ne mourras pas tout à fait !

06/2019

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Droit administratif général

Grandes décisions de la jurisprudence administrative lyonnaise

A partir d'une méthode de sélection mêlant portée jurisprudentielle intrinsèque et volonté de faire jurisprudence, cet ouvrage rassemble 64 grandes décisions rendues par la cour administrative d'appel de Lyon et les tribunaux de son ressort, commentées par des universitaires. Y figurent des arrêts précurseurs, comme Gourez rendu en 1990 en matière de responsabilité hospitalière ou encore Plan de 1994, concernant la responsabilité du fait des lois. D'autres ont été choisis pour avoir soulevé des questions proprement juridiques et proposé des réponses inédites, suivies ou non par le Conseil d'Etat. La grandeur s'attache également aux décisions rendues par les juridictions du fond sur des sujets de société, dont la portée est nationale (laïcité, démocratie locale, transferts de compétences de l'Etat vers les collectivités ou cultures OGM) ou locale (stade de l'Olympique lyonnais, éléphantes du Parc de la Tête d'Or ou contentieux administratif du ski). Ce recueil contient encore des trouvailles remarquables, des décisions importantes mais peu connues. La témérité du juge local s'affiche parfois frontalement et se manifeste par des rébellions ou, plus subtilement, par l'émission de "ballons d'essai" qui tentent de remettre en question une jurisprudence établie du Conseil d'Etat, comme la série de jugements restée célèbre du tribunal administratif de Lyon qui prit le contrepied de la jurisprudence Intercopie. La nécessité d'une recherche sur la jurisprudence locale trouve ici exposés ses meilleurs arguments, tant il y a de l'audace et de l'inventivité mises au service du droit par les juges du fond. Ce projet a été collectivement porté par des universitaires de Lyon 3 (lEA) et de Clermont-Ferrand (CMH) ; il associe également des étudiants invités à illustrer certaines de ces grandes décisions.

08/2021

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Ouvrages généraux

Comprendre la psychose avec Henri Maldiney. L'anthropologie philosophique et ses implications dans la pratique psychiatrique

Résolument, patiemment, le philosophe Henri Maldiney (1912-2013) a bâti une oeuvre singulière et transdisciplinaire dont l'un des maîtres-mots est celui de "rencontre" . Loin de désigner le théâtre d'une improbable intersection entre des disciplines constituées, la rencontre est au contraire, selon Maldiney, instituante et sa philosophie reflète ce phénomène. Qu'il y soit question de la pensée grecque ou de l'idéalisme allemand, de peinture ou d'architecture, de poétique ou de linguistique, ces disciplines sont toujours évoquées à l'état naissant. Il n'en va pas autrement pour la psychanalyse et la psychiatrie. Dans le domaine psychiatrique, le nom de Maldiney est attaché au développement de la Daseinsanalyse - improprement traduite parfois par analyse existentielle - telle qu'elle a été pensée et pratiquée par Ludwig Binswanger (1881-1966) et Roland Kuhn (1912 2005). Il est également attaché à la Schicksalsanalyse - l'analyse du destin - promue par le psychiatre d'origine hongroise, Léopold Szondi (1893-1986). La conjonction de l'existence et du destin n'est pas une nouvelle version du mariage de la carpe et du lapin, mais l'indication d'une question : en deçà de ou par-delà l'opposition entre la liberté et la contrainte, que signifie, pour un homme, qu'il soit bien portant ou malade, "se destiner" ? En s'exposant au caractère offensif de cette question, les psychanalystes, psychiatres et philosophes dont les communications sont ici réunies attestent de l'intérêt que constitue pour leurs disciplines une pensée philosophique qui sut toujours se maintenir en départ, c'est-à-dire se rendre présente. Les auteurs : Camille Abettan, Pierre-Marie Charazac, Jean-Marc Chavarot, Joël Clerget, Colette Combe, Yannick Courtel, Françoise Dastur, Eliane Escoubas, Frédéric Jacquet, Fernando Landazuri, Marc Ledoux, Jean-Philippe Pierron, Bernard Rigaud, André Sauge et Samuel Thoma.

08/2021

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Autres philosophes

Oeuvres complètes. Tome 2, Ecrits de médecine et de philosophie : les thèses

Personnage majeur, par ses fonctions institutionnelles et son rôle philosophique, dans l'univers intellectuel de la France de l'après-guerre, Georges Canguilhem exerça une influence profonde sur plusieurs générations d'universitaires et de professeurs de philosophie, ainsi que sur quelques grands noms des sciences humaines et sociales. Il fut longtemps connu pour ses travaux d'histoire des sciences et ses vues originales sur la technique. Il porta une attention plus particulière aux sciences de la vie et aux pratiques de la médecine qu'il aborda avec une grande rigueur conceptuelle. Mais depuis une décennie, en même temps que s'opérait une reconnaissance internationale dépassant largement le cercle de ceux qui l'ont connu, un intérêt nouveau pour la personne et l'oeuvre s'est développé, qui déborde la seule spécialité philosophique. Ce deuxième tome des OEuvres complètes de Georges Canguilhem réunit ses trois grands ouvrages. Le premier, la thèse de médecine, Essai sur quelques problèmes concernant le normal et le pathologique, soutenue en 1943 à l'université de Strasbourg repliée à Clermont-Ferrand, fut rééditée en 1966 et 1972, et enrichie de textes additionnels sous le titre Le normal et le pathologique. Le second ouvrage, La connaissance de la vie, recueil de travaux publié en 1952 et présenté comme thèse complémentaire pour le doctorat ès lettres en 1955, fut réédité et augmenté en 1965. Quant au troisième, La formation du concept de réflexe aux XVIIe et XVIIIe siècles, thèse principale du doctorat ès lettres, il introduit une approche nouvelle en histoire et philosophie des sciences, découronnant Descartes, le mécaniste, au profit de Willis, le chimiste, auquel est attribuée la paternité du concept moderne de réflexe, concept qui sera élaboré ensuite dans un contexte vitaliste. En pratiquant ces trois oeuvres, le lecteur non seulement augmentera ses connaissances, mais découvrira aussi un modèle de méthode et d'érudition critique.

10/2021

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Période mai 68

Mémoires et enjeux du "moment 68" dans le catholicisme (1968-2018)

Les événements de Mai 68 occupent une place particulière dans l'imaginaire français. La mémoire d'une insurrection subversive et violente s'est transformée, au fil des anniversaires et des commémorations, pour ne plus retenir que les images d'un moment joyeux d'émancipation et de libération de la parole avant de connaître tout récemment un réinvestissement politique. Le présent ouvrage entend interroger les mémoires d'un groupe particulier et hétérogène, celui des catholiques, qui a pu paraître en décalage au moment des événements et dont l'action reste encore assez largement méconnue. Solliciter la mémoire des acteurs catholiques de 68 en France permet d'approcher à la fois leur perception rétrospective et l'impact des événements sur leur parcours de vie ultérieur. Qu'il s'agisse de personnes connues (René Rémond à Nanterre) ou ordinaires (étudiants de l'aumônerie d'Assas ou ouvriers de la JOC à Clermont-Ferrand), les mémoires du vécu de 68 restent vives. Quand et comment se sont-elles fixées ? Tel est l'enjeu du premier axe parcouru dans cet ouvrage. Explorer des mémoires catholiques de 68 portées par des communautés ou des revues ancrées dans d'autres terres catholiques (Italie, Belgique, Amérique latine) permet de décentrer le regard et en contrepoint de s'interroger : les catholiques français sont-ils porteurs d'une mémoire spécifique de 68 ? Telle est la piste suivie dans la seconde partie. Interroger le devenir, sur 50 ans, des grands motifs du "moment 68" — la Révolution politique, l'émancipation des peuples, la société de consommation et du spectacle, la libération sexuelle...— dans la sphère religieuse, politique et culturelle catholique permet de saisir les rejeux et les retournements, parfois inattendus, des idéaux de 68. Comment les catholiques français ont-ils interprété et recyclé 68 ? Telle est l'ouverture proposée dans la troisième partie.

07/2021

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Histoire internationale

1914, ruptures et continuités

L'année 1914 fut un big-bang à l'origine d'une accélération folle et d'une effervescence sans précédent. Comment les intellectuels et les artistes ont-ils appréhendé le déclenchement de la Première Guerre mondiale ? Quel regard ont-ils porté sur l'événement ? Tandis que les philosophes européens diagnostiquent une crise de la civilisation occidentale, des visions eschatologiques s'emparent des penseurs russes. En Espagne, les clivages politiques préfigurent la guerre civile entre franquistes et républicains. Le très pacifiste journal L'avenir de la Manche bascule dans la ferveur nationaliste, pendant que les compositeurs français crient sus à la musique "austro-boche". Une enquête socio-littéraire Don Quichotte à Paris et dans les tranchées fait du poilu le nouveau chevalier des temps modernes. En France, l'expérience combattante des écrivains bouleverse le rapport de la littérature au réel. Au Portugal, l'avant-garde littéraire explose autour de la figure multiple de Fernando Pessoa. Quant au poète russe Volochine, adepte de l'anthroposophie, il annonce la fin de la civilisation matérialiste dans son poème Harmaguédon. L'Irlandais James Joyce, en écrivant Ulysses, invente le roman moderne. Ivan Cankar, ravagé par le cauchemar d'une Europe en ruine, entrevoit pourtant la renaissance de la Slovénie. L'année 1914 ne cesse de questionner tout au long du siècle qu'elle inaugure. En 1971, l'ouvrage L'année 1913 recompose le paysage artistique à la veille de la guerre. Dans son roman 14, écrit à l'occasion du centenaire, Jean Echenoz entretient la mémoire du conflit en explorant les déchirures profondes qu'il provoqua. L'année 1914 se tient en équilibre entre rupture et continuité, face à des questions sans réponse, la destruction du monde et la pérennité de l'homme.

05/2016

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Théâtre

La vie, je l'agrandis avec mon stylo. L'engagement : écrits de jeunes et réflexions

" Jeunesse " et " engagement ", deux mots que l'imaginaire collectif a longtemps associés : le jeune âge comme berceau de la révolte. Depuis la prétendue fin de l'histoire, ces deux notions se fuiraient, se tourneraient le dos ? Le Théâtre du Pélican, dirigé par le metteur en scène Jean-Claude Gal à Clermont-Ferrand, a souhaité organiser cette confrontation de concepts par le détour du théâtre et de l'écriture. Ainsi, un vaste chantier concernant quatre cents enfants, adolescents et jeunes adultes a été mis en place entre 2009 et 2012, accueillant en résidence cinq auteurs de théâtre pour animer des ateliers d'accompagnement à l'écriture et écrire un texte théâtral personnel sur les thèmes liés à l'engagement : Michel Azama, Jean-Pierre Cannet, Françoise du Chaxel, Lise Martin et Dominique Richard. Dans La vie, je l'agrandis avec mon stylo, sous la direction du poète et dramaturge Jean-Pierre Siméon, un florilège des productions de ces jeunes a été sélectionné, au côté d'extraits des pièces produites par les auteurs et de leurs consignes d'écriture. L'auteure de bande dessinée Gabrielle Piquet a également suivi ces travaux : on retrouvera ainsi son reportage graphique dans le concret des ateliers, ne s'interdisant pas d'effectuer des embardées dans l'imaginaire. Et pour redonner des couleurs au vocable " collectif ", penseurs, écrivains, poètes, metteurs en scène, psychologue et enseignants réfléchissent à l'émancipation possible de cette jeunesse par la pratique et la rencontre artistiques : Edgar Morin, Claude Ber, Gérard Noiret, Michel Séonnet, Christian Duchange, Geneviève Lefaure, Christine Leprince et Isabelle Galtier. A la fois report d'expérience humaine, artistique et pédagogique et boîte à outils théoriques et pratiques, cet ouvrage vise le double geste politique et poétique du partenariat et de la découverte.

05/2012

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Psychologie, psychanalyse

Folies contemporaines

Une voix éclate : " elle m'a largué cette conne... je suis mal... il faut m'enfermer sinon je vais la tuer ! ". Christophe, livide, est prostré dans le couloir des urgences. Toute la nuit, il détaille les moments d'une enfance heureuse entre un père, une mère et une grande soeur attentionnée, que traversent de longues périodes d'ennui parfois voluptueuses. Il évoque l'impression de ne jamais voir son désir de vivre pleinement réalisé, son tiraillement entre l'envie irrépressible d'agir et celle de ne plus bouger. Stéphane, publicitaire, ne voit plus le temps passer. Depuis trop longtemps, les jours se ressemblent inéluctablement : il revêt, tous les matins, le même dynamisme affecté pour aller travailler, se rend aux mêmes fêtes de fin de semaine et se réveille avec la même gueule de bois les dimanches blêmes. La rencontre de Laure chez des amis ou celle de Marie dans un bar sont identiques. Il les accueille avec le même sourire lassé et n'en attend rien. D'une même voix que Fernando Pessoa, il semble dire à tout ce qui l'entoure " Dans tout cela, qu'y a-t-il d'autre que moi ? Ah, mais l'ennui c'est cela, simplement cela. C'est que dans tout cela - ciel, terre, univers -, dans tout cela, il n'y ait que moi ! " Enfants du néo-libéralisme, Christophe, Stéphane et bien d'autres de leurs contemporains n'ont pas connu la Shoah, la guerre d'Algérie ou Mai 68. Ces événements s'inscrivent pourtant au coeur de leur souffrance. A la croisée d'un contexte social-historique réel, et de cryptes collectives transmises d'une génération à l'autre, les folies contemporaines mettent à jour les investissements inconscients du champ social. Elles révèlent, par-delà l'OEdipe ou les mythiques figures parentales, les contenus sociaux, économiques, politiques de l'inconscient.

06/2009

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Sciences politiques

La démocratie, état critique

Ces dernières années, l'extraordinaire fortune du terme « gouvernance » n'est certainement pas due au hasard, pas plus que la terminologie de l'évaluation et celle de la transparence qui l'accompagnent. « Gouvernance », « évaluation », « transparence » : voilà la nouvelle trinité d'une religion elle-même nouvelle, la religion managériale. Mais cette gouvernance est-elle compatible avec la démocratie ? Ne s'apparente-elle pas plutôt à une technologie gestionnaire qui aurait pour objectif à la fois d'esquiver la démocratie et, à terme, de lui substituer un nouveau paradigme de légitimité ? C'est là l'un des points majeurs que cet ouvrage tente d'élucider.Le paradigme de la légitimité démocratique a été attaqué de trois côtés : par la mondialisation du capitalisme, par des pratiques de gouvernance qui ruinent la dimension publique du politique et par une dérive de la démocratie elle-même, soit la distance qui s'est créée entre « la caste de pouvoir » et les citoyens ordinaires. Au-delà du diagnostic de l'état critique de la démocratie, le présent ouvrage a également pour ambition de montrer par quelles voies en sortir. Yves Charles Zarka est philosophe, professeur à la Sorbonne et à l'Université Paris Descartes. Il dirige la revue Cités (PUF) et a entrepris depuis une quinzaine d'année, entre autres choses, de repenser les fondements des démocraties occidentales. Son travail connaît une large réception internationale. Il a récemment publié Le Monde émergent 1 « Lieux » (Armand Colin), Le Monde émergent 2 « L'inappropriabilité de la Terre » (Armand Colin), Repenser la démocratie (Armand Colin) et Refaire l'Europe (avec Habermas) (PUF). Ont également contribué à ce volume : Gianfranco Borrelli (Naples), Maeve Cooke (Diblin), John Dunn (Cambridge), Franck Fischbach (Nice), Christian Godin (Clermont-Ferrand), Christian Lazzeri (Paris-Nanterre), Paul Mathias (Paris), Jacques de Saint Victor (Paris-Saint-Denis), Stefano Petrucciani (Rome), Jacques Taminiaux (Boston), Francesco Saverio Trincia (Rome), Hans Vörlander (Dresde).

10/2012

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Littérature française

Entre midi et minuit

Dans la vraie vie, Thierry Radière est professeur d'anglais, comme Mallarmé avant lui. Ce métier offrirait-il une porte dérobée vers la poésie de ce monde ? Il faut le croire, tant Entre midi et minuit est habité par un ailleurs, si proche et si loin, qu'il s'agit d'attraper avant qu'il ne se sauve. Le recueil compte trois parties : "Poèmes totémiques", "Je n'aurais pas pu voir" et "J'avais déjà dit un jour". Les aubes n'y sont pas navrantes. Souvent levé de bon matin, Thierry Radière s'assied à sa table de travail, le laboratoire de ses rêves, cette vigie de fortune. Secrétaire de lui-même, il note choses vues, images entraperçues, épiphanies fugaces, merveilleux nuages. Fuir, làbas fuir ? Pour voyager, inutile de faire ses valises : quand il se met à écrire, de minuscules îles se mettent à flotter un peu partout autour de lui. L'un des poèmes est dédié à Fernando Pessoa, et certaines pages pourraient être tombées du Livre de l'intranquillité. Ici, une femme ouvre une armoire et retrouve sa robe de mariée. Les souvenirs lui montent à la tête. A-t-elle mené la vie qu'elle avait imaginée l'espace d'une soirée, grisée par le champagne ? Chez Thierry Radière, on sourit souvent jaune. Des pères se pendent, d'autres partent, certains essaient d'assurer leur rôle. Entre la nostalgie du soleil et la neige du présent, la mélancolie sert de fil rouge. Dans ces textes intimistes, on parle à voix basse, et coulent les jours. Les lecteurs d'Apollinaire et Jean-Claude Pirotte auront plaisir à découvrir un poète qui aide à s'émerveiller et à rêver, le temps de continuer à mourir en douceur.

03/2021

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Anthologies

Le Grand Tour. Autoportrait de l'Europe par ses écrivains

"Au dix-huitième siècle, le Grand Tour menait les jeunes aristocrates du nord de l'Europe vers les rivages méditerranéens. Ils allaient parfaire leur éducation et leur connaissance des Humanités. Notre Grand tour, plus modestement, vagabonde dans l'imaginaire européen et invite ses lecteurs aux voyages en montant à bord d'un Trans-Europ-Express utopique - les trains reviennent à la mode, dit-on. Il conte des destins, des villes et des paysages. Il ausculte l'Europe d'aujourd'hui. Il remonte souvent dans le temps, nous sommes un vieux continent. Il présente un panorama inédit de la littérature européenne contemporaine, un autoportrait de l'Europe par ses écrivains, parmi les meilleurs du continent. " O. G. A l'occasion de la présidence française de l'Union Européenne, Olivier Guez a demandé à vingt-sept écrivains, un par Etat-membre, d'écrire sur des lieux évocateurs de la culture et de l'histoire européennes. Dans les récits et les nouvelles inédits qui composent ce recueil exceptionnel, les mémoires, les regards et les climats d'une Europe de chair et de sang s'entrecroisent. Il ébauche une carte émouvante de l'esprit européen du début des années vingt du vingt-et-unième siècle. Les contributeurs de l'anthologie sont : Daniel Kehlmann (Allemagne), Eva Menasse (Autriche), Lize Spitz (Belgique), Kapka Kassabova (Bulgarie), Stavros Christodoulou (Chypre), Olja Savicevic (Croatie), Jens Christian Grondahl (Danemark), Fernando Aramburu (Espagne), Tiit Aleksjev (Estonie), Sofi Oksanen (Finlande), Maylis de Kerangal (France), Ersi Sotiropoulos (Grèce), Laszlo Krasznahorkai (Hongrie), Colm Toibin (Irlande), Rosella Postorino (Italie), Janis Jonevs (Lettonie), Tomas Venclova (Lituanie), Jean Portante (Luxembourg), Imannuel Mifsud (Malte), Jan Brokken (Pays-Bas), Agata Tuczynska (Pologne), Lidia Jorge (Portugal), Norman Manea (Roumanie), Michal Hvorecky (Slovaquie), Brina Svit (Slovénie), Björn Larsson (Suède), et Katerina Tuckova (République tchèque). Textes réunis et préfacés par Olivier Guez.

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Histoire littéraire

Plagiats et impostures littéraires

D'Alexandre le Grand au Da Vinci Code, en passant par les " affaires " Bilitis, Pauline Réage ou Emile Ajar, un abécédaire sélectif d'une centaine de canulars, plagiats, supercheries et autres mystifications littéraires, célèbres ou oubliés qui se lisent comme autant d'enquêtes policières. " Un document passionnant " (L'Express). Canulars, escroqueries, mystifications, supercheries et autres trafics de textes Stendhal signant du nom fantaisiste de Bombet ses Lettres sur Haydn, généreusement empruntées au musicographe Carpani (1816)... Pierre Louÿs entonnant les chansons de l'imaginaire poétesse saphique Bilitis (1895)... L'apocryphe Chasse spirituelle de Rimbaud dénoncée par André Breton (1949)... Dominique Aury, alias Anne Desclos, relevant le défi d'écrire Histoire d'O sous le pseudonyme de Pauline Réage (1954)... John H. Griffin traversant le Sud américain " dans la peau d'un Noir " (1961), et Gunther Wallraff la RFA dans celle d'un Turc (1985)... Marc Ronceraille, canularesque poète d'avant-garde sacré par le n° 100 de la collection " Ecrivains de toujours " (1978)... Benjamin Wilkomirski, rescapé mythomane du camp de Majdanek, alias Bruno Grosjean, bouleversant le monde par son faux témoignage (1995)... Paul Smaïl, fictif immigré marocain endossé par l'écrivain polymorphe Jack-Alain Léger (1997)... J. T. Leroy, sulfureux auteur transgenre, démasqué en 2006... " Shakespeare n'a jamais existé, toutes ses pièces sont l'oeuvre d'un autre qui s'appelait également Shakespeare ", a dit Sacha Guitry. Carnets secrets d'Hitler, hétéronymes de Fernando Pessoa, faux romans noirs de Vian/Sullivan, double Goncourt d'Ajar/Gary... D'Alexandre le Grand au Da Vinci Code, la littérature, art du faux semblant, est indissociable de l'imposture, du canular, de la schizophrénie. Voici un abécédaire sélectif d'une centaine d'" affaires " de faux et de plagiats.

10/2022

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Littérature française

Madame Claude, le parfum du secret

Evoquer Madame Claude, c'est réveiller un imaginaire peuplé de fantasmes. A la tête de son immense réseau de prostitution de luxe, elle a su entretenir le mystère, donner à son activité les atours de la volupté et de la moralité. Mais, en construisant sa propre légende, Madame Claude a brouillé les pistes, convoqué les faux-semblants et les vrais mensonges, au point de gommer la réalité plus sombre de sa vie. Tant d'années après la chute de son empire et sa disparition dans un quasi-anonymat, les liaisons dangereuses de Madame Claude restent taboues et son mythe enveloppé du parfum du secret. Raconter son histoire, c'est se lancer dans un jeu de piste parsemé d'embûches et de chausse-trappes. C'est partir à la rencontre d'une des femmes les plus puissantes de la Ve République, protégée par son important réseau politique et policier. Au cours d'une enquête d'une incroyable ampleur, Erwan L'Eléouet a retrouvé des témoins qui ne s'étaient jamais exprimés : sa _ lle, son premier mari, d'anciennes _ lles de son réseau, des policiers, des magistrats. Il a découvert des documents inédits, des enregistrements con_ dentiels, des lettres privées... Ces pièces exceptionnelles révèlent des séquences inconnues et les derniers secrets de la vie de celle qui fut tour à tour Fernande Grudet, Madame Tolmatschew ou Madame Cook, et qui restera à jamais Madame Claude. Erwan L'Eléouet est journaliste, réalisateur, rédacteur en chef des collections documentaires "Un jour / un destin" et "Archives secrètes" , présentées par Laurent Delahousse sur France 3. Il a déjà publié, aux éditions Fayard, Renaud, paradis perdu (2015) et Bernadette Chirac, les secrets d'une conquête (2019), deux biographies remarquées qui ont été des succès de librairie.

11/2022

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Musées français

L'abbaye de Beaulieu. 50 ans d'expositions de Geneviève Bonnefoi

Ancienne abbaye cistercienne fondée en XIIe siècle, l'abbaye de Beaulieu-en-Rouergue était en ruine après la Révolution. C'est dans les années 1960 que Geneviève Bonnefoi et Pierre Brache tombèrent amoureux de la belle endormie et décidèrent de l'acquérir afin de la restaurer pour lui redonner son lustre d'antan et y déposer leurs collections. Commencée dans les années 1945-50, cette collection constitue un panorama assez complet des différentes tendances de l'art "d'après-guerre" . Elle est formée par la donation de Geneviève Bonnefoi à la Caisse Nationale des Monuments Historiques et des Sites (aujourd'hui Centre des Monuments Nationaux) en 1973 et par deux donations de l'association à la CNMHS en 1981. Elle compte parmi les plus anciens artistes Michaux, Dubuffet, Vieira da Silva et Arpad Szénes, Bissière, Ubac, Karskaya, Gabritschevsky... Puis, avec la grande vague de l'abstraction lyrique et de l'informel, de nouveaux artistes, plus jeunes, entrent dans la collection, comme Mathieu, Hantaï, Judit Reigl, Serpan, Benrath, Degottex, Claude Georges, Xavier Krebs, Viseux, Olson, Saignes, Marcelle Loubchansky, Lerin, Marfaing, Sonderborg, Duvillier et quelques "inclassables" comme Bettencourt, Fred Deux ou Muriel Sinclair. C'est aussi une collection qui recouvre une dimension européenne car dans les années d'après-guerre des artistes de tous pays venaient à Paris et souvent s'y fixaient définitivement. C'est ainsi qu'on y trouve les Allemands Dahmen, K. Otto Götz, Sonderborg, le Suédois Bengt Olson, la Portugaise Vieira da Silva, les Hongrois Arpad Szénes, Simon Hantaï, Judit Reigl, les Russes Karskaya, Gabritschevsky, les Italiens Magnelli, Bertini, l'Espagnol Fernando Lerin. A leur mort, Pierre Brache et Geneviève Bonnefoi, ont légué l'abbaye de Beaulieu-en-Rouergue au Centre des Monuments Nationaux. L'abbaye est aujourd'hui l'un des plus importants centres d'art contemporain d'Occitanie.

02/2024

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Histoire de France

Histoire monde, jeux d'échelles et espaces connectés. 47e Congrès de la SHMESP (Arras, 26-29 mai 2016)

L'histoire globale est à la mode. Certains le déplorent, au nom de la défense d'une identité nationale qui ne pourrait être conçue que dans le cadre des frontières de ce qui est devenu aujourd'hui la France, ou éventuellement de la " chrétienté ", pour y trouver d'hypothétiques racines historiques. D'autres en font un nouveau terrain de réflexion, au risque de comparaisons hasardeuses ou de connexions artificielles. Les historiens français, et les médiévistes plus encore peut-être, ont tardé à s'emparer de ces sujets venus à la fois du monde anglo-saxon et des nouveaux pays émergents. Peut-être parce qu'ils se satisfaisaient de l'héritage, pourtant ancien et maintenant questionné, de Fernand Braudel. Peut-être aussi en raison de cloisonnements académiques entre l'histoire européenne et méditerranéenne largement représentée à l'université, et celle des mondes plus lointains qui s'épanouit dans d'autres cadres institutionnels. Les mondes médiévaux sont pourtant profondément connectés, parfois à très longue distance, et il n'a pas fallu attendre les Grandes Découvertes et la modernité pour voir des hommes et des femmes se déplacer et échanger, parfois au loin. Il appartenait donc à la communauté des médiévistes de réfléchir sur les modalités de ces connexions, non pour revendiquer l'existence précoce d'un " village global " ou pour nier l'existence d'espaces et de mondes qui ont leur propre cohérence interne à une époque donnée, mais pour réfléchir aux conditions épistémologiques d'une telle approche. A quelle échelle doit-on penser les phénomènes historiques ? Telle est la question, centrale pour toute recherche, que pose ce 47e congrès de la Société des Historiens Médiévistes de l'Enseignement Supérieur Public. Les communications réunies dans ce volume d'actes s'ouvrent donc sur des horizons vastes, vers l'Asie Centrale et l'Extrême-Orient, vers l'Afrique sub-saharienne et l'océan Pacifique, sans négliger pour autant des espaces européens et méditerranéens qui nous sont a priori plus familiers, en interrogeant leurs connexions et en menant des comparaisons fécondes. C'est donc à une histoire globale et connectée du Moyen Age, largement ouverte sur le monde, qu'invite la lecture de cet ouvrage. En témoignant de la vitalité de la recherche française et de sa diversité, il pose à nouveaux frais la question, tant débattue, des " racines " de nos mondes contemporains.

10/2017

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Histoire régionale

Mémoires normandes pour une autre histoire de la Normandie

Cet ouvrage n'est ni une nouvelle histoire de la Normandie, ni un inventaire détaillé de ses richesses artistiques et naturelles, mais, dans la continuité du stimulant chantier des Lieux de mémoire dirigé par Pierre Nora, chez Gallimard, de 1984 à 1993, une réflexion de portée historiographique sur la manière dont les Normands eux-mêmes et les "horsains" — tous ceux qui ne sont pas originaires de cet endroit — ont, par le texte et les images, construit, dans la longue durée, une certaine idée de cet espace régional unique en France. Nous avons ainsi privilégié les liens sociaux et culturels qui rattachent ses populations — celles du dedans et celles du dehors — à des sites, à des figures de proue, à des événements fondateurs, qui symbolisent et expriment leur identité commune. Ce livre, fruit de la collaboration de vingt et un chercheurs issus de la France de l'Ouest et d'autres horizons géographiques, s'articule autour de cinq axes complémentaires : Les Normandies ; Particularités et traditions ; Mémoires du passé ; Les Patrimoines ; Stratégies mémorielles. Un fil rouge relie ces parties, la volonté des contributeurs de montrer que les usages des souvenirs de cette province ne peuvent se conjuguer que de façon plurielle : la Basse et la Haute Normandie ; la terre et le ciel ; le bocage et le rivage ; les villes et les campagnes ; les traces de ses annales et leurs transpositions mémorielles dans l'espace public, du débarquement de Guillaume le Bâtard en Angleterre en 1066 au débarquement allié du 6 juin 1944 ; le patrimoine industriel et rural ; les traditions et les productions populaires comme les créations littéraires et les représentations artistiques les plus mémorables du génie national, celles de Pierre Corneille, d'Alexis de Tocqueville, de Gustave Flaubert, de Guy de Maupassant, d'André Maurois, d'Annie Ernaux, de Patrick Grainville, de Nicolas Poussin, de Jean-François Millet, d'Eugène Boudin, de Claude Monet, de Fernand Léger, entre autres. Notre publication ne propose pas seulement un tableau synthétique des interprétations les plus variées des caractères originaux de l'ancienne Neustrie, ni un panorama exhaustif des restes de son tumultueux passé, mais invite aussi à admirer sans réserve, mais avec un autre regard, la beauté et la diversité de ses paysages et de son patrimoine naturel comme la densité et la complexité de son héritage historique et culturel. En somme à revoir, d'un oeil neuf, la Normandie.

03/2021

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Littérature française

La 628-E8. Un récit d'Octave Mirbeau

Dédiée au constructeur de l'automobile de Mirbeau, l'Angevin Fernand Charron, cette oeuvre inclassable n'est ni un véritable roman, ni un reportage, ni même un récit de voyage digne de ce nom, dans la mesure où le romanciernarrateur n'a aucune prétention à la vérité documentaire, ne se soucie aucunement de vraisemblance, et mélange allègrement les registres du vécu, du rêve et de la fantaisie. Hymne à la paix en Europe Dans sa voiture immatriculée 628E8, il parcourt le nord de la France, ce qui nous vaut une page superbement démystificatrice sur le règne de Louis XIV, la Belgique, dont les moeurs sont drôlement caricaturées et dont le roi Léopold II, affairiste sans scrupules, est vilipendé à cause du scandale du "caoutchouc rouge" au Congo, les PaysBas, où il retrouve le souvenir de Rembrandt, de Monet et de Van Gogh, et enfin l'Allemagne de Guillaume II, propre et prospère, qui constituerait un partenaire économique idéal pour une France trop souvent sale et tardigrade, pour le plus grand intérêt des peuples et pour garantir la paix en Europe. Hymne à l'automobile En même temps qu'un hymne à la paix et à l'amitié francoallemande, La 628E8 est un hymne à l'automobile, qui est le personnage principal du récit : elle contribue à l'essor économique, elle rapproche les peuples et elle bouleverse aussi notre perception du monde. Mais Mirbeau n'est pas pour autant dupe des illusions scientistes et il se méfie des ingénieurs qui, au nom du Progrès mythifié, se comportent souvent d'une façon irresponsable et menacent l'avenir de la planète. La Mort de Balzac Au beau milieu de son récit de voyage, le romancier a inséré, sans trop se soucier des coutures, les trois chapitres sur La Mort de Balzac, qui ont fait scandale et qu'il a dû retirer au dernier moment, alors que le volume était déjà imprimé, à la demande de la fille de Ewelina Ha ? ska, la veuve du grand romancier. Mirbeau y raconte en effet que celleci batifolait avec son amant, le peintre Jean Gigoux, pendant que Balzac agonisait dans une chambre voisine. Peu importe au romancier que l'anecdote soit controuvée, du moment qu'elle lui sert à exprimer sa conception de la guerre des sexes et à se venger, du même coup, de sa femme, l'exactrice Alice Regnault.

01/2023

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Policiers

LES AVENTURIERS DU XXEME SIECLE : LE CARREFOUR DES ANGOISSES. Soixante récits où la vie ne tient qu'à un fil

Après L'Année criminelle, Issue fatale et Les Génies de l'arnaque, voici soixante histoires vraies recueillies par Pierre Bellemare et son équipe. Soixante histoires tissées de drames insolites, de bonheurs inespérés, de passions extrêmes. Comment la vie d'Henri est devenue un enfer, après que la chirurgie esthétique lui a fait un visage d'acteur de cinéma... Comment Irina l'hôtesse de l'air a survécu à une chute de 7 000 mètres... Comment Arlette a été récompensée d'avoir volé le sac à main d'une riche passante... Comment le mari de Berthe s'est pendu après lui avoir imposé une ceinture de chasteté... Ces soixante histoires extraordinaires sont bel et bien arrivées. Peur, chance, hasard, surprise, danger... Leurs protagonistes ont vécu des moments d'une intensité qu'ils n'oublieront pas. Ce sont des gens ordinaires, ils pourraient être vos voisins, vos amis, vos parents... ou vous-même ! En effet, chaque récit prouve une chose : l'aventure est au coin de la rue.

05/1999

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Monographies

Modernités portugaises

Cette histoire s'est déroulée entre le Portugal et Paris : attirant artistes, intellectuels et écrivains du monde entier, Paris, capitale internationale de l'art, fut à partir du XIXe siècle, la destination des Portugais en quête de modernité. Elle couvre une vaste période des années 1910 aux années 1970 et réunit des artistes de générations et de styles différents ayant vécu Paris. Elle éclaire quelques facettes d'une longue histoire et de nombreux échanges. Exposition inscrite dans le cadre de la saison France-Portugal 2022.

06/2022

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Histoire de France

Les pendules à l'heure

L'ami, le confident de Céline, remet les pendules à l'heure pour nous raconter ce que fut la réalité de la vie sous l'Occupation, les trahisons, les bassesses, l'héroïsme, le courage ou les mensonges qui nous firent tant de mal. Pierre Monnier nous décrit aussi avec brio les événements qui ont précédé le 10 mai 1940 : la trahison anglaise, le jeu des communistes, la lâcheté des dirigeants français... Tout cela, non seulement il l'a vécu, mais il le raconte avec sa verve accrocheuse et il dévoile les rôles tenus par certains, leur double jeu, leurs compromissions. Après un tel livre, les prébendiers de la Résistance ne sortiront pas indemnes de soixante-dix années de mensonges et de falsifications de l'Histoire. Les pendules à l'heure : un livre à découvrir d'urgence pour faire taire les assassins de la mémoire. Lire Pierre Monnier, c'est aussi entrer dans l'intimité d'un témoin de l'histoire qui fut l'ami ou le confident des grands noms du XXe siècle : Louis-Ferdinand Céline bien sûr, qu'il fut le premier à oser rééditer après-guerre, mais aussi Robert Brasillach, Thierry Maulnier, Kleber Haedens, Charles Maurras, Léon Daudet et bien d'autres. Grâce à Pierre Monnier, un grand nombre de mensonges volent en éclats, des évidences s'imposent, et l'adversaire principal surgit au grand jour, comme le cloporte que l'on découvre en soulevant une pierre. Il rapporte ce qu'il a observé avec une claire objectivité, sans concessions et dans la langue la plus directe. Il porte sur les hommes et les faits le regard le plus pénétrant, le plus révélateur et donne ainsi une vision authentique de ces années de fer, de feu et de sang qu'il libère de tous les mensonges dont elle est grevée par ceux qui s'acharnent à mettre le peuple de France en "condition". Ce livre de l'honnêteté historique est, par voie de conséquence, le plus irritant pour les groupes de pression qui prétendent réduire notre mémoire à une perception limitative, réductrice et manichéenne. Les Pendules à l'heure, c'est l'arme au service de chaque Français pour une intrépide libération de la mémoire et du jugement...

10/2017

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Critique littéraire

Valeurs et autres écrits historiques, politiques et critiques, 1923-1948. Volume 2

" L'idée de succès me donne à rire... On me lira en 1969 ou en l'an 2000. " André Suarès (1868-1948) ne croyait pas si bien dire : cette prophétie des années 1930 est en train de se réaliser, comme se sont réalisées d'autres de ses prophéties. Dès 1932, il avait alerté ses compatriotes sur le danger du nazisme, s'était engagé contre la barbarie montante, prévoyant la guerre, la défaite, le génocide. Persécuté par la Gestapo et la Milice, il s'était caché dans le Midi, pour mourir quelques années après la Libération dans une indifférence quasi totale. Il laissait derrière lui près d'une centaine d'ouvrages publiés, d'innombrables articles donnés à quelque deux cents périodiques et des milliers de pages manuscrites dont certaines sont révélées ici pour la première fois, comme Valeurs II et Le Paraclet. Seuls avaient émergé Le Voyage du Condottière et Vues sur l'Europe. La plupart des autres livres - dont Malraux, Unamuno ou Stefan Zweig étaient pourtant de fervents admirateurs - étaient tombés dans l'oubli. La présente édition offre un choix représentatif de l'immense œuvre de Suarès. On pourra ainsi suivre l'auteur de ses premières réflexions sur le pouvoir politique (à propos de Napoléon) jusqu'à ses dernières dénonciations de la dictature (qu'elle soit rouge ou brune), de son combat pour Dreyfus à celui contre Hitler, de ses essais sur Baudelaire et Wagner jusqu'à ses portraits de Cézanne et de Mallarmé. Polémiste, essayiste, critique littéraire et musical, philosophe politique et moraliste, Suarès a été, avant tout, un visionnaire en quête d'avenir. Il est devenu un auteur pour notre temps. ROBERT KOPP. Cette édition comporte deux volumes, le premier contient les rubriques et les titres suivants : Le Mythe napoléonien, Alphonse Daudet (inédit), Autour de l'affaire Dreyfus, Voici l'homme, Sur la vie, Venezia, Baudelaire, Tolstoï vivant, Idées et Visions, Péguy, Cervantès, Shakespeare, Dostoïevski, Debussy, Ravel, Xénies. Le deuxième : Puissances de Pascal, Présences, Autour du livre, Vues sur la musique et les musiciens, Variables, Bourdelle, Vues sur Paris, Portraits sans modèles, Valeurs, Valeurs II (inédit), Le Paraclet (inédit). Les textes ont été établis, préfacés et annotés par Robert Parienté, auteur d'une biographie sur André Suarès qui fait autorité.

02/2002