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Hassane Gandah Nabi

Extraits

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Histoire de France

Himmler et l'empire SS

Ce livre est unique : il est non seulement la biographie d'un criminel, mais aussi le récit d'une descente aux enfers dans le camp de concentration de Sachsenhausen-Oranienburg où Edouard Calic, journaliste, a été déporté pendant trois ans. Il y décrit l'univers carcéral et les pratiques des tortionnaires nazis. C'est dans ce camp que Himmler installa son état-major, quartier général de tous les camps de concentration d'Allemagne et des pays occupés. C'est là que sous son contrôle, l'inspection centrale des SS mit au point les différentes méthodes d'utilisation des instruments de destruction massive (chambres à gaz et fours crématoires) avant de les mettre en application dans les autres camps. C'est là qu'on internait essentiellement des prisonniers dits politiques - dont Léon Blum -, souvent exécutés avec toute leur famille, et qu'un atelier de fausse monnaie fut installé, produisant environ quinze millions de livres sterling, qui devaient s'ajouter à l'argent soustrait aux prisonniers, pour soutenir l'effort de guerre allemand. Centre de formation des SS - où l'on enseignait l'espionnage, la subversion et l'assassinat - Sachsenhausen fut aussi le lieu d'expérimentation d'armes secrètes sur les prisonniers-cobayes. En décrivant le fonctionnement de ce camp et l'empire de Himmler, Calic y fait le portrait de ce l dirigeant nazi, maître de la SS et chef des polices allemandes, organisateur du combat contre "l'ennemi" et de "la solution finale du problème juif". Edouard Calic ne manque pas d'y décrire avec précision les réseaux de résistance au sein du camp, les sabotages et les plans de rébellion, dans lesquels il joua un rôle clé.

02/2013

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Monographies

Blackitude

Ce catalogue est le fruit d'un travail de longues années de recherches sur les collections ethnographiques du Musée La Blackitude. Il présente dans son ensemble les résultats du travail d'inventaire systématique effectué par l'ensemble du personnel du Musée La Blackitude, en vue de la sauvegarde et de la valorisation du riche patrimoine matériel et immatériel du Cameroun et d'Afrique ; partant de la préhistoire aux temps contemporains. Le Musée La Blackitude est une institution muséale à caractère ethnographique qui a pour objectif la valorisation et la transmission des savoirs et savoir-faire traditionnels du Cameroun et d'Afrique. Le thème général de l'exposition permanente porte sur " Arts et Royauté. Culture préservée ". Dans ce sens, le musée La Blackitude conserve, documente et communique quotidiennement sur ses acquisitions. Au-delà de ce thème général, le catalogue renseigne à travers les sous-thèmes sur les styles et les formes d'art du Cameroun et d'Afrique. Mises ensemble ou exposées individuellement, les collections du Musée La Blackitude sont constituées majoritairement d'un legs de la dynastie royale de Son Altesse FÔ NAB NGO 1er, Présidente Fondatrice de cette institution. Face aux mutations actuelles observées dans le secteur muséal mondial, le Musée La Blackitude se donne les moyens de répondre aux exigences des publics proches et éloignés, en mettant à leur disposition ce catalogue.

02/2022

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Revues de droit

Revue du droit public et de la science politique en France et à l'étranger N° 1, janvier-février 2023

SOMMAIRE Revue du droit public 1-2023 EDITORIAL : LA REVUE DU DROIT PUBLIC, DEMAIN DOSSIER : LES POLITIQUES PUBLIQUES : UN CHOIX LIBANAIS ? - L'illusion de la souveraineté de l'Etat libanais et l'ambiguïté de la politique publique, par Jihane Sfeir - Les rapports entre les communautés libanaises et le droit international privé, par Vincent Heuzé - La conception libanaise de la liberté religieuse, par Youmna Makhlouf - Enseigner l'histoire du Liban moderne, par Lamia Hitti - Ce que l'économie du mandat a légué au Liban, par Ishac Diwan et Joelle M. Abi-Rached - Le libéralisme économique : une politique pour le Liban, par François Blanc DOCTRINE - DROIT ADMINISTRATIF Doit-on autoriser ou interdire l'accès des mineurs dans les arènes de corrida ? , par Emmanuel de Monredon Les qualifications civiles attachées aux monuments historiques, par Jean-Raphaël Pellas - DROIT CONSTITUTIONNEL Traduire : une stratégie d'influence dans les cours constitutionnelles des Etats unilingues de l'Europe de l'Ouest, par Mathilde Kamal-Girard - DROIT ETRANGER A quoi sert le Sénat ? Réflexion sur les fortunes du bicaméralisme au Gabon et au Cameroun à l'ère des nouveaux défis étatiques, par Steve Tametong Nguemo Tsidié - FINANCES PUBLIQUES Aux origines de l'impôt sur le revenu : l'Ancien Régime ou les traces d'une Administration, par Jean-Baptiste Jacob CHRONIQUE JURISPRUDENTIELLE Chronique de jurisprudence de droit constitutionnel (2022), par Dominique Rousseau, Pierre-Yves Gahdoun et Julien BonnetCHRONIQUE BIBLIOGRAPHIQUE

02/2023

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XIXe siècle

Premières plongées. Vingt mille nautiques sous la mer. Vingt mille nautiques sous la mer

Le 17 octobre 1855, aux pieds de Kil-Bouroun, l'enseigne de vaisseau Camille Dore´, l'inge´nieur de premie`re classe Charles Brun et le capitaine de fre´gate Sime´on Bourgois admirent depuis le pont supe´rieur du vaisseau la De´vastation les de´ga^ts inflige´s par les canons du mastodonte flottant a` la forteresse de pierre. La guerre de Crime´e touche alors a` sa fin. Re´unis par un me^me inte´re^t pour l'innovation, les trois hommes devisent technologie et strate´gie... De leur rencontre presque fortuite va nai^tre le projet fou de construire un submersible de guerre. Ce sera le Plongeur. Mais le temps presse car, outre-Atlantique sont mene´es des expe´rimentations similaires. Ce roman, qui se lit comme un journal de bord, raconte l'aventure bien re´elle de ces pionniers tenaces, leurs espoirs, leurs de´convenues, leurs e´checs et leurs victoires jusqu'aux essais du tout premier navire sous-marin a` propulsion me´canique. Le tout au milieu de l'effervescente vitalite´ du Rochefort du XIXe sie`cle et de ses arsenaux. Et bien avant le Nautilus imaginaire de Jules Verne (1869), qui s'en inspirera. L'occasion de parler de l'Histoire des sous-marins mais aussi des aspects de technologie et d'innovation dont font preuve les Français dans ce domaine.

10/2022

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Récits de voyage

A l'aventure Tome 2

A l'aventure ! Et la saga continue avec ce deuxième tome sur quatre d'Olivier Racine, où notre héros audacieux, sans peurs et sans regrets, parcourant terres mers et cieux d'Asie de l'Est et du Sud-Est, d'Australie et de Nouvelle-Zélande, nous plonge plus que jamais dans son univers contrasté, couleur locale, émouvant et mouvant, prêt à mettre les voiles à tous vents favorables, sans jamais perdre le nord sur ses engagements et ses objectifs. Mais c'est une nouvelle facette de lui, plus intime, qu'il va cette fois nous livrer, celle de l'amoureux qu'il est devenu en rencontrant la séduisante Elisabeth, hôtesse de l'air chez Lauda Air. L'amour coup de foudre qui les unit résistera-t-il à leur mode de vie respectif ? Notre aventurier parviendra-t-il à réaliser son objectif premier, celui d'aller à Hongkong via Bornéo en yacht ? N'attendez plus au risque de perdre sa trace ! Pour tout savoir, un conseil, ôtez vos oeillères et rejoignez vite Olivier à Nai Harn Beach, où il va élire domicile dans une canadienne de fortune avant un départ "imminent" pour le grand large à bord d'Offshore Income III London skippé par le haut en couleur Jambe de bois, ex-major des forces spéciales SAS au service de la Couronne britannique de Sa Majesté la Reine.

02/2020

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Sciences historiques

Les "fonds de Moscou". Regards sur les archives rapatriées de Russie et les saisies de la Seconde Guerre mondiale

L'histoire des spoliations du patrimoine artistique et culturel durant les conflits a fait l'objet d'un intérêt croissant de la part des historiens, qui ont étudié les mécanismes des pillages et des restitutions comme les enjeux politiques ou mémoriels qui y sont associés. En matière d'archives, le cas des fonds de Moscou, ces milliers de dossiers saisis par l'occupant nazi à partir de l'été 1940 puis par l'Armée rouge en 1945 avant d'être conservés et exploités par les services secrets soviétiques jusqu'à la chute de l'URSS, demeure sans doute le plus emblématique. Plus de vingt ans après leur retour en France, cet ouvrage collectif propose un bilan du traitement archivistique des fonds de Moscou, de leur exploitation par les historiens et de leur valorisation auprès du grand public. Au-delà du parcours des archives restituées en 1994 et 2000, il apporte de nouveaux éclairages sur les restitutions antérieures d'archives diplomatiques ou militaires françaises. Mêlant les analyses et les retours d'expérience d'historiens et d'archivistes, il offre un état des lieux actualisé qui permet d'esquisser des perspectives comparées sur la manière dont cette documentation inédite a été prise en charge par les différents services d'archives français. Au croisement de l'histoire diplomatique, politique, militaire ou du renseignement, mais aussi de l'histoire des pratiques archivistiques, il brosse un tableau d'ensemble des apports et de l'intérêt relatif de fonds qui n'ont pas encore été tous exploités par les chercheurs, comme de leur impact sur l'évolution de l'historiographie. Enfin, à travers l'évocation des archives allemandes saisies par la France à la fin de la Seconde Guerre mondiale, les contributions ici rassemblées nous invitent plus largement à porter un regard renouvelé sur l'histoire des spoliations d'archives au XXe siècle.

08/2019

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Histoire internationale

Martin Bormann. L'homme de confiance d'Hitler

Martin Bormann est la seule figure majeure du nazisme a n'avoir fait l'objet d'aucune biographie depuis quarante ans. Les rares écrits sur lui se cantonnent à un propos moraliste : Bormann le pire des nazis, plus cruel que Hitler dont il aurait été le "mauvais génie" . L'auteur utilise de nombreuses archives, en historien, en établissant des faits et en laissant le lecteur tirer ses propres conclusions. Il démontre que Hitler était bel et bien son propre maître en politique. Bormann est son instrument docile. Son ascension, à partir d'une embauche comme secrétaire-dactylographe au siège du Parti nazi à l'âge de 29 ans, tient non pas à l'arrivisme que tous lui prêtent mais à sa foi nazie et à sa capacité de la mettre au service de deux dirigeants successifs, Rudolf Hess, puis Hitler lui-même. Chemin faisant, Bormann est devenu l'intime du dictateur en gérant ses finances et ses domaines. Donc au courant de beaucoup d'aspects du IIIe Reich restés obscurs, et que cette biographie propose d'éclairer. Sa réputation de "mauvais génie" n'est cependant pas sans fondement. Il est ce qu'on appelle en politique un "fusible" , un collaborateur qui concentre le blâme pour les reproches suscités, à tort ou à raison, par les décisions du chef. Sauf que ce fusible ne fond jamais ! La carrière de Bormann culmine avec un titre de "secrétaire du Führer" obtenu en 1943. Ancien élève de l'ENS, docteur en histoire et habilité à diriger des recherches, François Delpaétudie depuis trente ans le Troisième Reich et la Seconde Guerre mondiale. Il a publié une biographie de Hitler (Grasset, 1999) et chez Nouveau Monde la première édition scientifique de ses Propos intimes et politiques (2018) et Hitler et Pétain (2019).

10/2020

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Sciences historiques

Rommel

Erwin Rommel est un mythe de la Seconde Guerre mondiale : la percée de la Meuse, l'Afrikakorps, le mur de l'Atlantique, le Renard du désert, c'est lui. Tacticien génial et chef redoutable, maître absolu de l'exploitation sur les arrières ennemis, comparé à Hannibal ou à Napoléon, officier droit et intègre, se levant contre Hitler : Ou, à l'inverse, présenté comme piètre stratège et plutôt chef de bande, chanceux d'avoir échappé au front de l'Est, couvrant les exactions de la Wehrmacht en Italie, humiliant ses subordonnés, en guerre avec ses pairs, frondeur avec ses chefs, carriériste. La réalité est plus complexe : fonceur mais jusqu'à l'excès, plus intuitif que réfléchi, plus tacticien que stratège, il commande au coeur de l'action, est sans recul sur les évènements, sans nuance sur la chose militaire ; opportuniste, égoïste, sacrifiant ses hommes et sa santé a ses rêves de gloire, a sa carrière, il marche avec les hochets, des médailles et des honneurs, mais s'en détache quand il devient maréchal. Plus fragile physiquement et mentalement que le mythe, incapable de s'économiser ; étanche à la peur physique mais lâchant ses troupes dans la débâcle, hyperactif un jour et s'effondrant la semaine suivante, Rommel est insaisissable, imprévisible, impulsif ; comme bipolaire. Cette biographie décrit justement la complexité d'une personnalité exceptionnelle, en éclairant le râle réel de Rommel dans les deux guerres mondiales, ses relations avec Hitler ; et les sous-jacents de ses succès comme de ses échecs. Le texte s'appuie sur une recherche complète et souvent inédite dans les archives allemandes, italiennes et américaines en recentrant le récit autour de la carrière militaire sans rien omettre de ses compromissions avec le régime nazi.

01/2014

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Histoire internationale

L'autre mémoire du crime contre l'humanité

Au procès de Klaus Barbie, à Lyon, en 1987, l'espèce humaine tout entière était supposée partie civile. [...] Pour l'accusation, pour les parties civiles, pour les témoins à charge, pour tous ceux qui, dans la presse ou dans la grande salle du Palais de justice, attendaient, réclamaient et applaudirent la condamnation, l'ancien SS n'était rien de moins que la figure emblématique du Mal, le bouc émissaire que la société doit périodiquement et rituellement égorger pour se redonner bonne conscience et refaire son unité sur la base d'une haine partagée. Mais, de leur côté, ce n'était pas vraiment pour les beaux yeux d'un vieux nazi qu'un avocat métèque et métis, un avocat arabe et un avocat africain s'étaient retrouvés au banc de la défense. Puisqu'il était question de crimes contre l'humanité, et d'en punir les coupables, les avocats étaient venus plaider moins pour le criminel, que pour l'humanité, pour toute l'humanité, et d'abord pour nous dire que celle-ci ne se réduit pas à la race blanche, à ses hauts faits et à ses règlements de comptes, que l'Afrique, l'Asie et l'Europe n'ont pas forcément le même point de vue sur la justice et sur l'histoire, pour faire entendre au tribunal - à la tribune - de Lyon la voix de ceux que l'on n'entend pas, une parole étouffée, différente, insupportable. Car c'est à une révision déchirante de l'histoire, et donc de notre morale - que nous appelons la morale - et donc de notre justice - que nous appelons la justice - que nous invite Me Mbemba, sans trémolos, sans emphase mais sans détours.

07/1990

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Photographie

Mémoires de l'oeil

Née sous un tableau de Caspar David Friedrich, le grand peintre du romantisme allemand, Gisèle Freund a quinze ans quand son père lui donne son premier appareil photo. Jeune étudiante en sociologie à l'université de Francfort, élève de Karl Mannheim et d'Adorno, elle doit fuir le régime nazi et quitter l'Allemagne en 1933. A Paris, elle passe sa thèse de doctorat sur la photographie en France au XIXe siècle, puis se consacre au reportage. Elle innovera dans ce domaine et sera la première à utiliser couramment des films en couleurs. D'André Malraux à Virginia Woolf, de Colette à James Joyce, c'est le monde littéraire de l'avant-guerre qui devient le sujet privilégié de son objectif. Les nombreux portraits de célébrités qu'elle réalise alors la rendront célèbre à son tour. L'ensemble d'images et de textes que Gisèle Freund réunit aujourd'hui sous une forme autobiographique reflète plus de quarante ans de familiarité avec un métier - le photojournalisme - qu'elle continue de juger irremplaçable. Pour avoir traversé l'histoire, elle écrit la sienne à sa manière, toute d'attention aux autres, de lucidité et d'humour. Et, sous leur apparente discontinuité, les séquences du livre s'ordonnent autour de quelques idées-forces auxquelles l'oeuvre de Gisèle Freund n'a cessé d'être fidèle. La réalité sociale, l'événement politique, les visages d'un écrivain connu et d'un enfant anonyme, la vie quotidienne des chômeurs de l'Angleterre industrielle et du paysan mexicain, autant de territoires où s'inscrit, dans la vigilance de l'instant, le regard du photographe. Témoin exemplaire, Gisèle Freund a toujours su regarder activement le monde : révéler l'homme à l'homme, telle est, pour elle, la tâche primordiale de la photographie. 89 photographies, 12 pages en couleurs.

05/1977

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Histoire internationale

La guerre germano-soviétique

Le 22 juin 1941, l'Allemagne nazie lance contre l'URSS la plus grande armada jamais réunie jusqu'alors. Cette "guerre d'extermination" du "judéo-bolchevisme" et pour la conquête de "l'espace vital" tournera à la catastrophe. Repoussée jusqu'à Leningrad, Moscou et Stalingrad, l'Armée rouge se redresse, brise l'envahisseur, et déferle bientôt sur l'empire nazi, jusqu'aux rues défoncées de Varsovie, Budapest et Berlin. Ayant confronté deux féroces tyrannies à une époque où le pouvoir de destruction était proportionnel aux masses, la guerre germano-soviétique est bien le conflit de tous les superlatifs. Les affrontements se sont déployés sur un immense théâtre d'opérations, de l'Arctique à la mer Noire, de l'Europe centrale et orientale à la Russie d'Europe. Ils ont également tenu du huis clos, de Leningrad assiégé pendant 900 jours (septembre 1941-janvier 1944) aux ruines de Stalingrad (juillet 1942-février 1943), du cimetière de chars de Prokhorovka, près de Koursk (juillet-août 1942), aux flammes de Budapest et de Berlin. Batailles colossales, exterminations, déportations ou exodes de peuples entiers, décimation des prisonniers, ce cataclysme a tué plus de trente millions de personnes - la moitié du bilan mortuaire de la Seconde Guerre mondiale -, généré d'inextinguibles souffrances, pulvérisé des records de barbarie, léguant aux peuples belligérants une mémoire tourmentée. S'appuyant sur une vaste documentation russe, allemande et anglo-saxonne, le présent livre embrasse tous les aspects de cet affrontement, réfutant au passage nombre de légendes et d'idées reçues. Analysant les calculs de Hitler et de Staline, retraçant les opérations et les doctrines militaires, l'auteur fait aussi une large part aux péripéties diplomatiques, aux violences à l'oeuvre de chaque côté du front, ainsi qu'aux facteurs économiques, sociaux et culturels ayant maintenu la cohésion des troupes et de l'arrière.

09/2013

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Histoire de France

Afin d'éviter l'oubli. Souvenirs sur la Résistance et la Déportation

Au début de l'hiver 1940-1941 (soit respectivement six mois et un an avant que les Soviétiques puis les Américains n'entrent dans la guerre), un garçon de 16 ans demi, Charly Salvadore, distribue, dans la banlieue marseillaise, les tracts que lui confie un métallo communiste et qui dénoncent la politique réactionnaire de Vichy et collaboration avec l'occupant nazi. Quelques mois plus tard, le garçon deviez responsable de la propagande des Jeunesses communistes, mais il est arrêté en 1942 incarcéré. Relâché faute de preuves en 1943, il rejoint le maquis des Francs-Tireurs Partisans dans les Alpes-de-Haute-Provence où il commande un camp de formation la lutte armée. En mars 1944, il est capturé dans la montagne, près de Moriez, par un détachement allemand, puis battu et remis à la Gestapo qui l'interroge et le torture pendant près de quatre semaines, à Digne. Charly Salvadore ne parle pas : il est alors déporté en Allemagne dans le camp de concentration de Sachsenhausen-Oranienbur où, en mai 1945, après avoir accompli "la marche de la mort" vers la mer du Nord, est libéré par l'avance des troupes soviétiques. Charly Salvadore rapporte ici son engagement d'adolescent, la vie quotidienne dans les prisons de Vichy, puis dans les maquis de la Résistance, les dix mois passés dans les camps de la mort, la libération et le retour à la vie ; il raconte enfin comment, en 2007, il a retrouvé les témoins de son arrestation qui, depuis 1944, le croyaient mort. Il a pris soin d'illustrer son témoignage par des photographies d'époque et surtout par des croquis qu'il avait pris lui-même sur le vif ou dessinés plus tard, léguant ainsi, aux générations à venir, un véritable document historique.

02/2010

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Littérature étrangère

Les conspirateurs

Prokosch n’est pas un voyageur ordinaire : il sait discerner comme peu d’autres le climat intime des pays qu’il traverse, les plaies encore mal refermées, les lieux d’affrontements futurs… Ainsi, le Lisbonne des Conspirateurs est celui où il a travaillé en tant qu’attaché à la légation américaine au début de la Deuxième Guerre Mondiale alors que commençaient de se déverser au Portugal les flots d’une Europe envahie. Les Conspirateurs (1943, adapté au cinéma par Jean Negulesco en 1944) est une histoire d’espions : dénoncé par un membre de son propre réseau qui travaille pour les Nazis, Vincent Van der Lyn, révolutionnaire hollandais, est en prison. On l’aide à s’évader et il se lance aussitôt à la recherche du traître dont il ne découvrira l’identité qu’à la toute à la fin de l’histoire… Vincent, le héros « à la fois innocent et dangereux » ; Quintanilla, l’Espagnol radical à l’esprit « jonché de ruines » ; Irina, la belle Russe qui a multiplié les liaisons sans avoir jamais vraiment aimé ; Von Mohr, le nazi « mort depuis longtemps » avant d’être exécuté : l’écrivain brosse ici une série de portraits souvent hauts en couleurs sur lesquels il pose un oeil à la fois compatissant et presque clinique. Ce regard d’entomologiste et d’esthète n’empêche pas des touches impressionnistes et de magnifiques instants où le poète qu’est aussi Prokosch sonde d’un coup le réel dans des scènes extraordinaires. Présenté avec un art consommé du découpage, Les Conspirateurs est aussi un hommage à Lisbonne, que l’auteur affectionne sans doute autant que ses personnages pris dans les affres de la guerre et des passions. On retrouve dans ce roman cosmopolite toutes les qualités d’un écrivain dont Albert Camus a pu dire qu’il avait inventé le « roman géographique ».

05/2011

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Histoire internationale

La RDA après la RDA. Des Allemands de l'Est racontent

Trente ans après la chute du mur de Berlin en 1989 et la réunification officielle des deux Allemagne le 3 octobre 1990, les auteures dressent un état des lieux basé sur les recherches les plus récentes et, surtout, sur les témoignages des premiers concernés : les Allemands de l'Est, ceux et celles qui ont vécu en RDA. Avec le recul du temps ­- qui permet de dépasser le seul symbole de liberté qu'a pu représenter la chute du Mur -, cet ouvrage offre une histoire originale de la transition entre deux sociétés. Pour cela, les auteures racontent la RDA telle qu'elle existe encore dans les souvenirs, en fonction de l'appartenance générationnelle et du type de récit rapporté dans le cercle familial. L'objectif est de proposer une histoire vivante, différente de l'image de la RDA véhiculée dans les livres d'histoire. De montrer aussi l'implication très forte et la difficulté à voir disparaître une patrie pour certains qui, après le traumatisme nazi, avaient fondé beaucoup d'espoirs dans le communisme. Elles explorent les traces de la RDA encore perceptibles : dans les types de solidarité, dans la conception du travail, dans la place donnée à l'art, dans le vote qui reste très différent entre l'Est ou l'Ouest à chaque élection... Enfin elles rendent compte de la recherche actuelle qui explore le domaine de l'intime et s'intéresse aux sources " d'en bas " (les organisations de masse, etc.), et plus seulement aux sources " d'en haut " (les ministères, le Parti, la, Stasi, etc.) Un travail inédit passionnant qui apporte une pierre majeure à la connaissance de la société est-allemande contemporaine et nous parle, à travers la mémoire de la RDA, d'un autre modèle d'organisation sociale.

09/2020

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Histoire de France

Les chemins de Diên Biên Phu

En août 1944, à la libération de Paris, Jean-Louis Rondy s'engage dans la 2e DB. Quelques jours plus tard, Jean Guêtre débarque en Provence en qualité de troupe de choc. Pierre Latanne, lui, se rappelle encore l'arrestation de son père par la Gestapo un an plus tôt et se réjouit à l'idée que ce dernier ait réussi à s'évader, même si depuis il doit vivre caché. A la même époque, Heinrich Bauer poursuit ses études en Allemagne, dans une Napola - une université d'élite réservée aux futurs cadres du parti nazi. Quant à Bernard Ledogar et à Jean Carpentier, ils vivent une enfance itinérante, au gré des aléas de la guerre. Qui pourrait imaginer le chemin que ces hommes ont déjà parcouru ? Et qui pourrait imaginer les circonstances qui, près de dix ans plus tard, les amèneront à combattre ensemble contre le Viêt-minh ? Jean-Louis Rondy sert alors comme médecin au 1er BEP, Pierre Latanne comme jeune officier au 5e BPVN. Heinrich Bauer est devenu sergent au 2e BEP, Bernard Ledogar parachutiste au 6e BPC et Jean Carpentier second maître navigant au sein de la flottille 28F de l'aéronavale. Ils ont tous été projetés dans la fournaise de Diên Biên Phu, à l'exception de Jean Guêtre, qui sert dans les commandos Nord Vietnam et opère dans le delta tonkinois, où la situation se détériore également de jour en jour. A travers le récit des parcours croisés de ces six jeunes hommes devenus soldats, jusqu'à la réunion de leurs destins dans le delta tonkinois, à Diên Biên Phu ou dans les camps de prisonniers, le lecteur découvre le portrait saisissant et dramatique de la France en guerre et de la guerre d'Indochine, mais aussi quelques-unes des innombrables tragédies individuelles endurées dans ce conflit.

04/2015

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Généralités médicales

Alexis Carrel. Un chirurgien entre ombre et lumière

"Alexis Carrel est sans doute le chirurgien le plus controversé du XXe siècle. Il soulève toujours d'âpres discussions. L'omble et la lumière le définissent parfaitement. La lumière, il la connaît en 1912, puisqu'il reçoit le prix Nobel de physiologie ou médecine "en reconnaissance de ses travaux sur la suture des vaisseaux et la transplantation d'organes". Par son génie de chirurgien et son habileté, il est parvenu à révolutionner la médecine du siècle denier, offrant à l'être humain un avenir indéniable. Précurseur de la chirurgie vasculaire, ses recherches le conduisent vers la transplantation d'organes où il rencontre un succès fulgurant au point de concevoir une prothèse cardiaque d'ingénierie ne dont les préceptes essentiels seront repris plus tard. Biologiste après 1918, il trouve des applications dans la lutte contre le cancer, qui ont un retentissement international . Il est encensé dans le monde entier. Puis, vient l'ombre, avec la publication de L'Homme, cet inconnu en 1931, véritable best-seller. Son eugénisme préconisant "un centre d'euthanasie par le gaz pour les criminels", moyen employé par les nazis pour tuer "les minorités, les aliénés", salué dans la version allemande de son live parue en l936, en fait une caution scientifique de ce qui sera la Shoah, bien qu'aucun texte nazi ne soit venu attesté qu'il en est bien l'instigateur. En 1941, collaborateur, il travaille activement pour le régime de Vichy. Michel A. Germain, après une recherche approfondie dans des archives inédites, parvient à nous en apprendre davantage sur l'homme qu'a été Alexis Carrel et ses vraies motivations, avec un sens aigu de la critique indispensable pour appréhender l'histoire d'un des acteurs les plus incontournables et les plus discutés, encore de nos jours, de la médecine du XXe siècle." Xavier Riaud.

10/2013

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Histoire internationale

Le mystère Olga Tchekhova

Jeune et belle comédienne de théâtre, Olga Tchekhova, la nièce d'Anton Tchekhov, eut un destin aussi énigmatique qu'exceptionnel. En 1920, fuyant la misère et les persécutions communistes avec pour tout bagage une bague en diamant, elle quitte la Russie et se réfugie en Allemagne, où le prestige de son nom lui ouvre bien des portes. Un rôle de figurante dans un film muet aux studios de Babelsberg, puis un autre, et la voilà lancée. Actrice de talent, belle, distinguée, elle ne tarde pas à devenir une star du cinéma allemand des années trente, l'actrice préférée de Hitler. Elle est aussi pragmatique, et ce pragmatisme l'amène très vite à fréquenter les plus hauts dirigeants nazis, fascinés par le cinéma et les arts du spectacle en général. Son frère Lev Knipper, un ancien officier russe blanc, l'a accompagnée en Allemagne, mais lors d'un séjour en URSS en 1921, le piège s'est refermé sur lui. Forcé de devenir un informateur de la Guépéou, il a été renvoyé en Allemagne par ses agents traitants avec pour mission d'être l'œil de Moscou auprès de la communauté russe émigrée de Berlin. Quant à sa sœur, la belle Olga, ses hautes relations en feront plus tard une recrue de choix... En pleine Seconde Guerre mondiale, les services secrets russes échafaudent même des plans pour faire de la sœur et du frère des kamikazes au cœur du régime nazi. Le Mystère Olga Tchekhova est la saga dramatique d'une famille prise entre les deux feux totalitaires du XXe siècle, pour qui jouer la comédie n'est pas seulement une activité professionnelle, mais aussi une question de survie. Courage et lâcheté, idéalisme et opportunisme s'affrontent constamment dans ce récit, souvent dans le cœur même des protagonistes.

10/2005

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Littérature érotique et sentim

Les pérégrinations de Klaus et Clotilde

C'est dans le cadre de la réconciliation entre la France et l'Allemagne que Clotilde, jeune Française de dix-huit ans, travaille bénévolement avec d'autres jeunes pendant ses vacances dans une maison de retraite du Bade-Wurtemberg. Fascinée par la culture allemande, elle tente d'avoir un regard objectif sur son entourage. "Ces individus voués aux gémonies que sont les Allemands la remplissent d'une immense curiosité, sont-ils vraiment si différents des autres hommes ? Que de braves gens autour de Clotilde, affables, honnêtes, loyaux, consciencieux et rigoureux dans leur travail ! Comment le chancre nazi a-t-il pu gagner presque tout un peuple par ailleurs si instruit qui a donné tant de génies ? S'approcher de Klaus, n'est-ce pas une possibilité de pénétrer au coeur de l'énigme ? " La jeune Française, dont le coeur est pourtant ailleurs mais aspirant depuis toujours à une carrière de peintre, se laisse subjuguer par le jeune homme qui va entamer des études à l'école des Beaux-Arts de Brunswick. "Elle écoute le jeune homme lui parler avec enthousiasme de Caspar David Friedrich, de Max Beckmann, de Max Ernst, de Klee... Comme il en sait des choses ! " Ce roman d'inspiration autobiographique relate le cheminement de la relation des deux jeunes gens pendant six années à travers leur correspondance intense, leurs rencontres et surtout leurs voyages à travers l'Europe. Complicité et affinités incontestables d'un côté ("Je nous concevais comme des frères siamois" , dira Klaus) mais aussi dissonances de plus en plus profondes, surtout après 1968. "Amour, pas amour, seulement de l'amitié ? Un attachement d'ordre intellectuel assurément, lié indubitablement à la curiosité de l'ennemi d'hier et qu'un héritage historique trop lourd et un fossé culturel ont peut-être fait échouer... "

10/2015

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Histoire de France

Le Senlisien René Charpentier, la Résistance en toute humilité

Les Résistants senlisiens, placés sous la houlette d'André Décatoire, réalisèrent une quinzaine de sauvetages de soldats alliés et plus particulièrement d'aviateurs dont les bombardiers et chasseurs touchés en combat par la Luftwaffe devaient être évacués de toute urgence... Perdus dans la nature avec l'ennemi nazi aux trousses, ces précieux aviateurs, à la formation très longue et coûteuse, étaient absolument nécessaires pour obtenir la victoire finale. Ils devaient être très vite récupérés afin qu'ils puissent retrouver leurs escadrilles et reprendre le combat. Recueillir ces jeunes hommes fut une des tâches principales du Groupe Décatoire, rôle dévolu essentiellement au tandem René Charpentier et Jules Fossiez qui, au prix de risques certains, périlleux, mortels, réussiront à soustraire des griffes nazies une dizaine de ces indispensables combattants de l'air. Après une halte dans la planque du "Secours National" , ils les convoyèrent puis les passèrent dans un deuxième temps à des gens de réseaux d'importance nationale comme "Bourgogne" , "Comète" ou "Shelburn" . Les Résistants senlisiens furent efficacement aidés, relayés, par Marguerite Gronier, responsable du "Secours National" du Maréchal Pétain ! Sous ce couvert, furent hébergés, derrière les hauts murs de la rue du Châtel, des relais d'évasion difficilement décelables mais dont la situation demeurait toutefois précaire compte tenu de l'occupation très dense des armées nazies dans la région de Creil et Senlis. Ce livre évoque le parcours de l'un des fers de lance du Groupe des résistants senlisiens : René Charpentier. Il n'avait pas encore 19 ans au début de 1943 quand il choisit d'entrer dans la Résistance. Cependant en 2014, toujours aussi modeste, René Charpentier souligne bien que son tandem avec Jules Fossiez n'était pas seul mais qu'il était soutenu par un Groupe soudé et actif dans les tâches à accomplir...

09/2014

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Littérature étrangère

Peut-être Esther

Comprendre d'où l'on vient, n'est-ce pas la première responsabilité de l'âge adulte ? Katja Petrowskaja a grandi dans une famille juive à Kiev, en Ukraine, dans les années 70. De son enfance, lui restent les souvenirs de l'immeuble soviétique qu'elle habitait avec ses parents et ses babouchkas, ces grand-mères comme surgies d'un siècle passé, qui parlaient polonais ou peut-être yiddish - mais avant tout, lui reste un étrange sentiment de manque. Qu'est-ce qui n'était pas dit autour de la grande table familiale ? Dans quelle béance de l'histoire ces ancêtres dont on taisait les noms avaient-ils été happés ? Peut-être Esther est le fruit de cette quête des origines. Pas à pas, fragment par fragment, une découverte après l'autre, Katja Petrowskaja raconte sa filiation. Un arrière-grand-oncle dont l'attentat qu'il a commis contre un ambassadeur allemand aurait pu être le déclencheur de la Seconde Guerre mondiale ; un grand-père prisonnier de guerre qui n'est réapparu que quarante et un ans plus tard ; une arrière-grand-mère qui s'appelait peut-être Esther - personne n'en est plus sûr - qui à Kiev en 1941, en dépit de son grand âge et de ses difficultés à marcher, s'est rendue, sur injonction de l'occupant qui appelait tous les habitants juifs à faire de même, au ravin de Babi Yar, où ils ont été tués en masse. Par le prisme de ces destins brisés, Katja Petrowskaja trace les contours d'une Mitteleuropa disparue, et livre un récit du 20ème siècle où alternent le clair et l'obscur, la force et la fragilité, la gloire et la défaite.

01/2015

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Ouvrages généraux et thématiqu

De Staline à Hitler. Mémoires d'un ambassadeur (1936-1939)

Robert Coulondre (1885-1959) fut l'ambassadeur de France qui a signifié à Ribbentrop, le ministre des Affaires étrangères allemand, la déclaration de guerre de la France le 3 septembre 1939. Mais Coulondre n'a pas seulement été en poste à Berlin. Il a en effet réalisé la passe de deux des totalitarismes, représentant auparavant la France à Moscou, de 1936 à 1938. Vox clamantis in deserto, il a alerté en vain Paris sur la nécessité de maintenir des liens étroits avec l'URSS de Staline afin d'empêcher sa lente dérive vers l'ogre nazi. Juste avant la déflagration, un ambassadeur s'est donc retrouvé aux deux endroits les plus explosifs de l'Europe, à la fois témoin impuissant et acteur privilégié, placé au carrefour des équilibres et des manigances dans un climat de déréliction qui préside toujours aux grandes catastrophes. Cinq ans après la fin de la guerre, ce Cassandre aux gants beurre frais prit une plume brillante pour égrener de son point de vue le compte à rebours fatidique, de 1936 à 1939. Sans se donner le beau rôle, sans non plus verser dans le règlement de comptes, il nous fait revivre chaque moment où la France a foncé dans le mur. Il raconte aussi avec un luxe de détails étonnants la chape de plomb de la Russie stalinienne, dont il dresse le portrait des dirigeants avec un rare bonheur d'écriture. Il décrit enfin longuement Hitler, qu'il rencontra à plusieurs reprises. On connaissait les Mémoires de son prédécesseur à Berlin, André François-Poncet. On avait oublié ce De Staline à Hitler, leur complément indispensable. Le principal témoignage hexagonal qui permet de comprendre comment Hitler et Staline se tombèrent dans les bras. En voici la première édition critique, annotée et préfacée de main de maître par François-Guillaume Lorrain.

02/2021

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Ecrits sur l'art

La fabrique de l'homme nouveau. De l'avant-garde à l'art totalitaire

Comment est-on passé d'une révolution artistique, culturelle et politique opérée par l'avant-garde européenne à un art totalitaire qui a conduit à une fabrique de l'homme nouveau des régimes fascistes, nazis et staliniens ? L'avant-garde a conduit à une révolution du regard qui a émancipé la peinture et la sculpture du carcan académique qui avait enseveli la beauté dans les musées. Ce sont les intensités fugitives, éphémères, singulières, et périssables qui sont célébrées. La tentation nihiliste qui traversait les différents mouvements d'avant-garde fut d'abord un immense cri de colère et de révolte contre la bourgeoisie qui avait figé le regard, éteint toute créativité par le conformisme de la pensée. Contre la raison, ce sont les forces intuitives, poétiques de la langue et de l'écriture, de l'inconscient mais aussi de la folie de l'érotisme et de la mort qui sont explorées. L'art est l'affaire de tous. Il est le principe d'une connaissance de soi. Les religions séculières ont formé le nouvel horizon politique. Mussolini est l'apôtre d'une religion de la patrie. Hitler "Christ führer", fondateur d'une nouvelle Weltanschauung. Et Staline, "jardinier du bonheur planétaire", est l'artiste suprême. L'art nazi fut un national esthétisme qui avait assigné le regard à des représentations sculpturales grandioses, des parades militaires, une architecture mégalomaniaque. La dialectique stalinienne de la révolution déclarait le dépérissement indistinct de la gestation. Rien qui n'ait commencé qui ne soit déjà mort. Plus les temps étaient difficiles, plus on s'approchait de la victoire finale. Plus la famine et la terreur décimaient la population, plus les tableaux débordaient de victuailles. Il faut rêver, disait Lénine. Rêver à la construction d'un homme nouveau. Rêver d'un monde nouveau. Rêver du rêveur, de Staline, qui maintient le rêveur dans son rêve.

02/2021

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XXe siècle

La guerre les avait jetés là

Paris, 1942. Quand la Comédie Française était très occupée " La nuit est tombée progressivement. La lumière se fait tout à coup, inondant le couloir. Résonnent les voix joyeuses de comédiens costumés en Marquis et en Arlequin qui se hâtent de rejoindre les coulisses. Puis un régisseur chargé de rameuter son monde crie : - En scène ! Plus que cinq minutes. En scène ! Dans quelques instants, après les coups de brigadier, naîtra sur le plateau une vie, le temps qui sépare un lever et un baisser de rideau. Gabrielle s'éloigne, poussant devant elle le chariot des costumes serrés dans leur housse. " Paris, hiver 1942. Les bannières colorées qui affichent le symbole nazi claquent dans le vent et se déplient sur les façades du Louvre ou des grands hôtels. En ces temps troublés d'occupation allemande, la Comédie Française fait salle comble : le public se presse pour applaudir Marie Bell, la plus grande comédienne de son temps. Phèdre, Roxane, Chimène, Cléopâtre, Esther, Dona Prouhèze... on ne compte plus les rôles prestigieux de cette fantasque reine du théâtre. Autour d'elle, précipités par des événements qu'ils ne maîtrisent pas, avec conscience ou aveuglement, les plus grands esprits de l'époque s'affrontent : Cocteau, Guitry, Arletty, Céline, Sartre, Camus, les Renaud-Barrault, Colette, ou encore Paul Claudel. Fraîchement arrivé dans la capitale, un jeune auteur dramatique rêve, lui, de percer à tout prix. Cependant, une fois le rideau baissé, un choix s'impose : fermer les yeux sur la révoltante compromission, voire collaborer ? Ou, au contraire, entrer en résistance, et sauver ceux qui doivent l'être, telle la jeune Juliette Gréco qui fuit la Gestapo ? Etre ensemble et rester soi-même, tous y parviendront-ils ? Fresque magistrale, ce roman fait revivre les heures sombres comme glorieuses de personnages authentiques, qui brillèrent par leur courage ou leurs lâchetés. Tout est vrai, ou presque.

02/2023

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Littérature française

Et si c'était une nuit

"Cette nuit-là, j'ai fait deux rencontres, une personne, bien réelle que j'ai revue par la suite et une autre, plus floue, dont j'aurais du mal à parler. Peut-être l'ai-je seulement rêvée celle-là ? Ces rencontres ont été si puissantes, se sont révélées si décisives, qu'elles demeurent inscrites dans ma mémoire comme des balises, posées là pour éclairer mon chemin... " C'est un vendredi, le vendredi 10 mai 1968. Sur sa mobylette, le jeune Tobie, maoïste en déshérence, louvoie entre "CRS SS" , barricades et étudiants en colère. Alors que la foule envahit le quartier latin, il va à contre-courant comme il l'a toujours fait, Juif d'Egypte exilé, passé par Rome et qui grandit à Gennevilliers. L'exode a brisé sa mère, son père est insaisissable et lui est devenu autre, dans une "absolue étrangeté" , celle de "vivre étranger dans un pays étrange, étranger à soi-même" . Reste l'amour pour se rattacher au monde qui va, l'amour à fleur de peau et le désir ardent, dans les bras de femmes initiatrices qui le ramènent à l'épaisseur de l'existence. La découverte de Freud met des mots sur l'exaspération de sa jeunesse, le mariage entre ethnologie et psychanalyse devient une voie possible. Mais dans cette nuit-là, de révolution et de chaos intérieur, c'est un autre égyptien qui s'impose à lui. Zohar Zohar l'élégant, ange gardien et vengeur, à la poursuite du nazi qui l'obsède. Et aussi Sett Sal'ha, la Libyenne, fantôme des origines tout droit sortie de l'enfance et qui convoque l'ultime question : "Pourquoi sommes-nous sortis d'Egypte ? " Et si c'était en une nuit que se décidait son destin ?

08/2023

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Ouvrages généraux

La folie Pastré

Lily ? Lily Pastré ? La Lily Pastré ? Célèbre auprès des mélomanes pour avoir été à l'origine du Festival d'art lyrique d'Aix-en-Provence, la comtesse Pastré (1891-1974) a été bien plus qu'un riche mécène. Voici le récit de la vie d'une grande excentrique, d'une grande généreuse, d'une grande amie des artistes, des années folles aux Trente Glorieuses en passant par le tourbillon de la Deuxième Guerre mondiale. Née à Marseille, héritière des célèbres apéritifs Noilly Prat, elle épouse un aristocrate et vit à Paris dans un entre-deux-guerres tourbillonnant de fêtes et de concerts. Sa passion première, c'est la musique. Elle est l'amie des plus grands compositeurs et interprètes du moment. Dans sa villa du sud de Marseille, elle reçoit des personnalités aussi diverses que Christian Bérard et Edith Piaf, Luc Dietrich et André Masson. Pendant la guerre, au risque de sa vie, elle cache et aide des musiciens juifs, tels Clara Haskil et Darius Milhaud, les sauvant d'une mort certaine. Elle apporte son soutien à l'Américain Varian Fry, qui a arraché des milliers de vies à l'occupant nazi. Dilapidant son immense fortune en transformant son domaine en une Villa Médicis du sud de la France, elle cofonde le festival d'Aix qui, à la sortie de la guerre, signifiait le retour de la France comme grande nation artistique. A travers le destin hors du commun d'une femme à la personnalité fascinante, c'est aussi une partie méconnue de l'histoire de Marseille qui revit. Lily Pastré incarne la démesure d'une cité au caractère insoumis depuis la nuit des temps et la liberté d'une Provence cosmopolite dont tant d'artistes sont tombés amoureux.

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Beaux arts

Correspondance

Dès 1891, Pierre Bonnard et Edouard Vuillard commencent à s'écrire, peu après leur rencontre dans les ateliers de l'académie Julian et de l'Ecole des beaux-arts. Ce sont d'abord les lettres de jeunes artistes heureux de partager leurs découvertes, s'informant de tout, se renseignant sur tout, métier, amis, expositions. Puis, au fil des ans, les lettres et les cartes échangées entre Bonnard l'itinérant, souvent éloigné de Paris, et Vuillard le sédentaire deviennent surtout les petites bornes d'une affection indéfectible, dont elles jalonnent le cours. La rencontre de Bonnard et de Vuillard s'est faite au sein d'un groupe d'artistes débutants, élèves des mêmes écoles, avec qui ils restent très unis, Paul Sérusier, Maurice Denis, Ker-Xavier Roussel, Paul Ranson, René Piot, Henri-Gabriel Ibels. Leur admiration va à l'œuvre de Gauguin, dont ils se sont proclamés, sous l'égide de Sérusier, les " nabis ", c'est-à-dire, en hébreu, les prophètes. Bonnard et Vuillard se découvrent la même indépendance dans la réflexion personnelle, la même sincérité. Ils vénèrent Mallarmé, dont ils ont compris l'aristocratique visée supérieure. Leur intelligence s'accompagne d'une même pudeur. De là cet incomparable respect qu'ils ont l'un pour l'autre dans ce qu'ils savent ou devinent l'un de l'autre. La vie de Vuillard s'achève en juin 1940. Du Cannet, Bonnard écrit simplement à Roussel, leur plus ancien et plus proche ami commun : " Comme cette mort de Vuillard a resserré les liens qui nous unissaient tous, ses vieux camarades. Eloigné comme je suis, je crois par moments que ce n'est pas vrai et que je vais revoir son sourire dans sa barbe blanche... "

04/2001

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Policiers historiques

Le Médaillon d'Elie. Le Croissant et la Ménorah - Tome 1

Pendant la nuit du 8 septembre 1491, les pirates incendient un bateau de réfugiés andalous au large de Mers El-Kébir. Informé, Ammar Benattar, un commerçant juif d'Oran, fouille le rivage et découvre le corps sans vie d'une jeune femme. Elle gît tout près d'un bébé. Ammar croit qu'il s'agit de sa belle-fille et de son nouveau-né. Il enterre la défunte. Puis, il donne le nom d'Elie au bébé et le confie ainsi qu'un médaillon trouvé sur place à une nourrice de confession juive. Le 6 juillet 1962, Jacob, le dernier descendant d'Elie, quitte Oran et s'installe à Paris avec sa femme et ses deux enfants, Ehoud et David. Quarante-six ans plus tard, David prend Nacer Essabagh en auto-stop. Celui-ci vient de débarquer clandestinement à Paris. Natifs d'Oran, les deux hommes se lient d'amitié. David finit même par montrer à Nacer le médaillon d'Elie. Par mégarde, celui-ci lui glisse des doigts. Il tombe sur le plancher et s'ouvre comme une coquille Saint-Jacques. Un bout de papier s'en dégage. Il comporte trois phrases écrites en arabe. La première : "Abdallah Essabagh et Agar Abitbol". La seconde : "à El Qods le 19 du mois de Rabi Awwal de l'an 896 de l'hégire". Et la troisième : "Médaillon réalisé de la main de Nahor, scribe et orfèvre d'El Qods". Toute l'histoire des ancêtres de David s'écroule comme un château de cartes. Le bout de papier est un acte de mariage établi à Jérusalem entre Abdallah, un musulman, et Agar, une juive. Quant à la date, elle correspond à janvier 1491, neuf mois avant la naissance d'Elie.

06/2021

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Littérature française

Un bon fils

C'est l'histoire d'un enfant à la santé fragile, né après guerre et envoyé aussitôt dans un village d'Autriche pour soigner ses poumons. Sous la neige, il chante la gloire de Dieu et baragouine un patois allemand. Chaque soir, sous le regard aimant de sa mère, le chérubin prie le Seigneur pour qu'il provoque la mort de son père. "Rien de plus difficile que d'être père : héros, il écrase de sa gloire ; salaud, de son infamie ; ordinaire, de sa médiocrité" : le père est ici un mari violent et pervers qui bat sa femme et l'humilie, un obsessionnel antisémite et raciste, dont le fils va tout faire pour devenir le contre-modèle ("Je suis sa défaite"). Il sera l'élève de Jankélévitch et de Barthes, le meilleur ami d'Alain Finkielkraut ; classé parmi les "intellectuels juifs" auxquels il s'identifie sans l'être, il aimera des femmes aux racines lointaines, sera un père aimant, un écrivain reconnu. Dans ce récit puissant, véritable "roman des origines", Pascal Bruckner raconte sa filiation personnelle et intellectuelle, nous offrant ainsi le sésame de son oeuvre entière. De la neige des premières pages aux ordures parmi lesquelles son père finira son existence, de la violence de ses mots à la rage teintée d'amour qu'il lui portera, on retrouve ici le théâtre de la cruauté d'un écrivain, incarné et expliqué par son acteur central, ce nazi pathétique, écolo fanatique, Ogre colérique, Petit mari aux côtés duquel, malgré tout, Pascal restera toujours, en Bon fils. Car derrière le mépris, la rage, ce récit est l'aveu à demi-formulé d'un amour impossible, un Tombeau d'effroi et de pardon.

04/2014

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Etats-Unis (XXe et XXIe siècle

Le Boomerang américain. Le recrutement de nazis par les États-Unis et ses conséquences délétères sur leur politique

"Le Boomerang américain atteint enfin le public francophone après 35 ans de censure de fait et ce, dans une conjoncture internationale, la guerre russo-ukrainienne ou plutôt la guerre Russie-OTAN, que sa lecture éclaire. Son auteur, le journaliste Christopher Simpson [décrit que] cette "politique de Libération du bolchevisme", concept puisé à l'arsenal sémantique du IIIe Reich, avait nécessité l'embauche américaine (britannique et française), précoce et systématique, de criminels de guerre, nazis allemands et collaborateurs du Reich dans toute l'Europe occupée, URSS comprise. Les services de renseignements américains, dominés par l'Office of Strategic Services (OSS, ancêtre de la Central Intelligence Agency, CIA) lié au département d'Etat et par le Counterintelligence Corps (CIC) du secrétariat à la Guerre, savaient tout, quand ils engagèrent ces criminels, allemands et "européens", de leurs activités : ils avaient depuis 1941 consigné par écrit le moindre détail du palmarès sanglant, à travers le continent européen, des organisateurs, exécutants et tortionnaires de massacres et reconstitué leur cursus d'avant-guerre, déjà éloquent. Ces dossiers et listes interminables comportaient des millions de noms, allemands et "européens", consignés dans l'immense registre américain de la "recherche des criminels de guerre" (Central Registry of War Criminals and Security Suspects, Crowcass). [... ] On dispose avec cette traduction d'un des meilleurs descriptifs des manifestations mortifères de la russophobie pendant une guerre d'extermination et dans l'après-guerre, où l'Etat vainqueur du Reich nazi redevint l'ennemi n° 1 de "l'Occident" chrétien. Comme la connaissance de l'histoire socio-économique et politique plus longue, Le Boomerang américain aidera ses lecteurs à bannir l'actuelle problématique obligatoire des délires de l'"empire russe" sur un "nazisme" ukrainien prétendu imaginaire. Sa publication, dans la terrible conjoncture actuelle, tombe à pic". Annie Lacroix-Riz (préface)

03/2023

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Généralités

Infographie de la Seconde Guerre mondiale

Une édition revue et actualisée de cet immense succès de librairie, sous un nouveau format encore plus adapté. Dirigé par Jean Lopez, avec la collaboration de Nicolas Aubin et Vincent Bernard, et superbement mis en scène par le data designer Nicolas Guillerat, ce livre exceptionnel, tant par sa forme que son contenu, est le fruit de l'association de compétences complémentaires réunies pour la première fois. Il part d'un constat : la masse de données disponibles sur la Seconde Guerre mondiale n'a jamais été aussi importante mais il est devenu difficile de lui donner du sens et, surtout, d'en rendre compte à un large public. Il fallait donc inventer, dans une démarche historienne et en puisant aux meilleures sources internationales, une forme permettant à la fois de traiter la masse de données (data) disponible et de les rendre intelligible au plus grand nombre. Cette forme, c'est l'infographie. Et le résultat est époustouflant, qu'il s'agisse de renouveler nos connaissances, de visualiser les grandes lignes du conflit, de comprendre aisément des phénomènes complexes ou tout simplement de relier des aspects de la guerre jusqu'ici éclatés. En quatre parties ? Mobilisations, productions et ressources, Armes et armées, Batailles et campagnes, Bilan et fractures ? rassemblant une soixantaine de grands thèmes ? l'équation pétrolière, l'opération Barbarossa, la logistique alliée en Europe, la reconquête américaine du Pacifique, le système concentrationnaire nazi, l'épopée de la France libre, les pertes allemandes, la guerre dans le désert... ? , c'est bien tout le second conflit mondial qui est ici repensé à travers une forme particulièrement accessible, profondément originale et non moins esthétique. Cette nouvelle édition a été revue et actualisée et paraît sous un nouveau format, pour offrir un confort de lecture idéal.

09/2021