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Hugues Jaquet

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Sciences politiques

L'Etat réhabilité en Afrique. Réinventer les politiques publiques à l'ère néolibérale

En s'appuyant sur des travaux empiriques et des études sectorielles, cet ouvrage propose une vision rénovée des interventions de l'Etat en Afrique. Au cours des années 1980, les institutions financières internationales imposèrent un Etat minimum à tous les pays en leur retirant une partie de leur pouvoir dans les domaines économiques et sociaux. En préconisant une profonde réforme de l'Etat, leurs programmes d'ajustement structurel devaient résoudre le problème de la dette, permettre aux pays de renouer avec la croissance et déposséder les pouvoirs publics nationaux de certaines de leurs prérogatives au profit d'acteurs privés afin de favoriser la mondialisation et le libéralisme. Les Etats africains furent contraints d'appliquer ces politiques libérales, élaborées par les instances internationales, qui se traduisirent presque partout par des échecs, voire par des catastrophes socio-économiques et sanitaires. De plus, les populations, qui s'appauvrissaient sous leurs effets, les rejetèrent parfois violemment si bien qu'à la fin des années 1990, on assista à une lente réhabilitation des politiques publiques : l'Etat comme acteur principal du développement retrouvait ainsi une certaine légitimité, actée par des déclarations et des forums internationaux. Les textes réunis ici reviennent sur ces trajectoires historiques et montrent combien les Etats africains, bien que sur la voie de la réhabilitation, ont du mal à retrouver le rôle central qui était autrefois le leur, peinant à définir des politiques publiques et à faire respecter leurs choix face à la multiplicité des acteurs nationaux et internationaux, aux intérêts parfois divergents et aux ressources fort différentes. Emmanuel Grégoire, docteur habilité en géographie tropicale, est directeur de recherche émérite à l'Institut de recherche pour le développement (IRD). Jean-François Kobiané est maître de conférences à l'Université Ouaga 1 Pr Joseph Ki-Zerbo, spécialiste de l'éducation, de l'évaluation des politiques publiques. Marie-France Lange, spécialiste des politiques publiques d'éducation, est directrice de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD). Ont également contribué à cet ouvrage : Marion Amalric, Ousmane Bamba, David Baratoux, Lenka Baratoux, Anne Bekelynck, Emmanuel Bonnet, Florence Boyer, Hamidou Dia, Anne Doquet, Jean-Luc Dubois, Fred Eboko, Bilampoa Gnoumou Thiombiano, Hugues Y. Hangnon, Yann Itard, Pierre Janin, Mark Jessell, Idrissa Kaboré, Jean Marcel Koffi, Jean-Michel Ledjou, Jérôme Lombard, Harouna Mounkaila, Aboubakar Moussa, Olivier Nay, Saliou Ndour, Sihé Neya, Aude Nikiema, Christine Raimond, Luc Siebenaller, Tatiana Smirnova, Moussa Sow, Stéphanie Tchiombiano.

08/2018

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Musique, danse

NEW ORLEANS SUR SEINE. Histoire du jazz en France

Ce livre retrace le parcours étonnant d'une musique apparemment étrangère à nos traditions artistiques mais qui, en l'espace de quelques décennies, s'est enracinée profondément dans le paysage culturel français et est passée du statut de musique populaire méprisée à celui d'art à la légitimité aujourd'hui incontestée. L'histoire commence en 1917 avec l'arrivée des troupes américaines et avec les premières revues de music-hall qui suscitent l'engouement d'un public sensible à la nouveauté rythmique. Mais il faut attendre les années trente et l'action décisive d'un noyau d'amateurs puristes emmenés par Hugues Panassié et Charles Delaunay pour que le jazz commence à être reconnu comme un art véritable, distinct de la musique de variété. Un travail en profondeur est alors mené, visant à faire connaître, comprendre et diffuser cette musique qui fascine un public grandissant : un réseau associatif couvrant l'ensemble du territoire se structure peu à peu ; des tournées sont organisées (Louis Armstrong, Duke Ellington, Dizzy Gillespie...), tandis que les amateurs devenus entrepreneurs de spectacles fondent les premiers festivals et salons du jazz au monde ; des compagnies de disques voient le jour et peu à peu, les médias ouvrent leurs colonnes, leurs antennes et leurs écrans à une nouvelle musique défendue âprement par des critiques batailleurs et dont les rencontres avec d'autres modes d'expression tels que la littérature, le cinéma ou la peinture manifestent la fécondité artistique. Pionnière dans la reconnaissance du jazz, la France devient une terre d'accueil pour de nombreux musiciens qui viennent s'y établir : Sidney Bechet, Kenny Clarke, Mezz Mezzrow, Bill Coleman et bien d'autres. A leur contact se forment des artistes français qui, après les précurseurs Django Reinhardt et Stéphane Grappelli, apparaissent en nombre dès le lendemain de la Seconde Guerre mondiale : avec Martial Solal, Barney Wilen, André Hodeir, Michel Portal, Daniel Humair, Didier Lockwood ou Michel Petrucciani, chaque décennie aura vu des talents s'imposer de plus en plus nombreux sur la scène internationale et conquérir les faveurs du public, témoignant d'une installation dans le paysage culturel français qui connaît son point d'orgue en 1986 avec la création de l'Orchestre national de jazz. Premier de cette importance jamais écrit sur le sujet, l'ouvrage est enrichi de nombreux documents iconographiques inédits.

04/1999

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Templiers

Les Templiers. Les origines inconnues du plus mystérieux des Ordres de Chevalerie

Les récentes découvertes et les archives du Vatican permettent d'avoir un autre regard sur cet Ordre de Chevalerie extraordinaire et unique. On s'aperçoit qu'il n'est né ni du néant ni du hasard, ni pour répondre à des besoins simplement militaires ou de protection. Il fut révolutionnaire et d'une puissance méconnue, maritime, économique, commerciale, politique et spirituelle, au-delà des clivages religieux. Maîtres du cryptage, du double langage, et du mystère, les Templiers ont créé une Chevalerie nouvelle qui a marqué les esprits et ce encore sept cents ans après la fin de l'Ordre. Les recherches précieuses de l'auteur permettent d'examiner cette nouvelle Chevalerie sous un éclairage qui illumine des secrets bien gardés Il n'existe pratiquement rien qui analyse, sources et références pertinentes à l'appui, ce qui a constitué l'Ordre du Temple né en 1119 à Naplouse près de Jérusalem avant d'être structuré en France à Troyes en 1129. L'auteur passe tout au peigne fin, au-delà des apparences et s'aventure dans les coulisses du temps. Il met en lumière ce qui reste largement inconnu de l'Ordre des Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon. Hugues de Payens et ses proches ont su convaincre l'Occident de soutenir l'Ordre et de le doter de moyens considérables et jamais vus. Ils ont découvert au Moyen-Orient des éléments ignorés de la plupart de leurs contemporains et ont alimenté leur propre légende. Ils ont communiqué aux futurs initiés Chevaliers, des mots, des rites et d'autres mystères dont les racines se trouvent dans l'Antiquité et I. sagesses anciennes. Ce qu'ils ont contribué à édifier va dépasser le seul point de vue de l'Eglise d'Occident et jeter des ponts immédiats vers les deux autres religions du Livre. Les Templiers connaissent l'Ancien Testament, l'histoire légendaire de Jésus, de Marie-Madeleine, et de Jean. Entre l'Eglise de Pierre et celle de Jean, les Templiers font un choix rapide. Le Temple puisera dans le passé la force inimaginable d'une expansion unique, qui n'est pas celle d'un Ordre de moines-soldats seulement. Ce que savent les Templiers sera craint du pape, servira l'Eglise, préparera un nouvel Occident et fera naître une nouvelle Chevalerie. Elle ne sera plus jamais égalée, mais elle vit en chacun d'entre nous.

01/2022

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Aliday's

Coincés à Paname au-dessus d'une mer d'ardoises tremblotantes et flamboyantes jusque vers l'écluse Saint-Martin, perchés sur un plateau avec du vieux cordage, peinant et suant le "chien mouillé" pour disait Dédé, le rouleau gavé de peinture "faire péter la banque ! " . Coincés à la Résidence des Majorettes, plate-forme pétrolière gigantesque et orgueilleuse, symbole des années fastueuses d'un capitalisme triomphant, à admettre sous les balcons une police armée jusqu'aux dents pour faire la chasse aux petits faciès et dissoudre le chômage dans un verre de Ricard électoralise. Coincés au bar-tabac "le Jaurès" du centre-ville, vaste salon, bistrot ringard où l'on boit à la santé de "saint bière" et de l'hiver, attablés sous les palmes d'un ventilo ou debout face au zinc dans une inextricable confusion de marée humaine ; Ali, Dédé, Farid et Baptiste, musiciens d'un soir à faire danser les poivrots sur des notes de Folk-song-raÏ ; vivants d'espoirs éteints à manger des ice-creams sur Central Park, à se faire interwiever en exclusivité par des journalistes du Washington Post, qui d'actes manqués en fugues, font un pied de nez à l'outrageante réalité, rutilante, fardée de taux d'usure, de baux à céder, de clochards en guenilles en quête de leur misérable pitance autour des étales du marché de la place de Vintimille ; société bicéphale par le durcissement des privilèges et les rapacités de l'Etat libéral : Quatre petits dingos caustiques, nés aux antipodes de leurs personnalités vindicatives, s'insurgeant contre tout et son contraire, ballottés, mis en émois, anti-héros tendrement auréolés de bons mots, habillés d'un sourire fugace, ou se mentir devient... une seconde nature.

11/2019

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Littérature française

Mémoires éclatés d'Alexandre

Frappée d'une sénilité pas tout à fait précoce, lasse de devoir vivre auprès d'une fille aussi revêche que dévouée, Alex Gray se réfugie dans l'évocation d'existences imaginaires. Elle se revoit tour à tour compagne d'un moine orthodoxe et libidineux sur une petite île grecque ; religieuse dans un couvent où elle côtoie la sainteté ; étoile d'une médiocre troupe théâtrale qui porte la culture aux provinces reculées de l'Australie, incarnant avec désinvolture Hamlet ou Cléopâtre ou prenant des poses artistiques sur un texte destiné aux "happy few". Ces fuites vers un passé mythique sont entrecoupées de retours vers la vie quotidienne et de fugues imaginaires, ainsi que de conversations avec sa fille et le meilleur ami de son mari défunt, à qui elle veut laisser le fatras de ses souvenirs hétéroclites, dans le vague espoir qu'il les publie. Ce que fait ici l'auteur. L'un des éléments les plus savoureux de cette oeuvre baroque est l'intervention du Prix Nobel australien à travers le regard de la mémorialiste, mais aussi à travers ce qu'il partage de ses obsessions. Il s'agit, chez tous deux, de la quête de son être authentique, au-delà des masques et de l'affabulation. C'est elle, mais c'est aussi bien lui, qui note par exemple : "Je dois continuer à écrire. Peut-être quelqu'un finira-t-il par comprendre. . ". Le comique implacable avec lequel elle décrit une certaine société de son pays ou un monde théâtral qui se veut d'avant-garde rappelle étrangement la bouffonnerie amère et les hantises de l'auteur de Voss, de L'oeil du cyclone ou du Vivisecteur. On est tenté de croire que l'auteur n'a pas eu beaucoup à intervenir pour apporter la caution de son nom à ces Mémoires volant en éclats.

11/1988

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Littérature française

Caprices

Tel un musicien pour se délasser se laisse aller à une composition sans plan déterminé, pour nous faire entendre ses fantaisies sur les thèmes les plus variés, Francis de Miomandre nous ouvre un univers des plus variés où il accueille les plus humbles choses de la vie quotidienne : une bulle de champagne, une touffe de chiendent, une pierre. Les ayant accueillies il les pénètre, leur insuffle son âme emplie d'amour universel, leur prête nos sentiments humains, nos rêves, nos déceptions, et jusqu'à nos larmes. Puis il nous enchante par de petites histoires, vrais contes d'Andersen où l'humour se mêle au lyrisme et nous révèle quelques-uns des symboles les plus pathétiques de notre absurde existence, nous fait entrevoir les vérités les plus profondes. Ce livre que l'on peut ouvrir n'importe où, lire dans tous les sens sans perdre un iota de son charme et de sa haute portée philosophique est enveloppé d'un halo de féerie, d'une vapeur somnambulique, et l'on se demande où est le réel, où est le rêve parce que les envols du songe reposent sur les bases solides de la plus lucide connaissance de la réalité. Caprices est un pas de plus sur la voie royale que l'artiste a empruntée depuis Direction Etoile, Le Fil d'Ariane, Samsara, Les Jardins de Marguilène, Fugues, avec une sûreté sans cesse plus grande. Tout frémissant d'amour bouddhique et nimbé du sourire tendre et mélancolique de la sagesse, Caprices, dans un style de plus en plus dépouillé et ruisselant de poésie, nous amuse, nous enchante et nous laisse au bord de cette angoisse métaphysique qui préoccupe tant d'écrivains plus réalistes.

02/1960

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Interprètes classiques

En avant la musique ! Glenn Gould

Il y a quarante ans, le 4 octobre 1982, Glenn Gould mourait dans la ville de Toronto qui l'avait vu naître 50 ans plus tôt. Un personnage original, fantasque, totalement hypocondriaque, mais aussi pénétré par la musique. Un pianiste atypique qui a fasciné deux générations d'interprètes et de mélomanes, et à marqué certaines oeuvres (les Variations Goldberg en particulier) d'une empreinte indélébile. Mais à l'exception de ses Bach, on connaît mal son héritage discographique ; en dehors de ses manies, on en sait peu sur un homme secret et plus attachant que la légende ne le laisse deviner... Celui qui dès l'enfance révèle une oreille absolue, un don pour la lecture à vue, et l'improvisation, crée très vite une relation physique et immédiate avec son clavier, comme un prolongement de lui-même. A 10 ans, il joue les Préludes et fugues du Clavier bien tempéré, de Bach ; mais aussi des Sonates de Mozart, des Valses de Chopin. Son piano est déjà son refuge, un monde à soi, ou rien d'inquiétant ne peut arriver... A 23 ans, il parcourt le monde et accède à la gloire, sans jamais rien sacrifier à son exigence ou céder aux excès. La musique, la discipline, le piano, avant tout et rien d'autre ! Après quelques années à peine, au sommet, il fait ses adieux à la scène, se consacrant à la composition et aux enregistrement. Pendant les vingt dernières années de sa vie, il fait alors une croix sur les voyages, se partageant entre Toronto, où il habite, et New York, où il enregistre dans les studios de Columbia.. Sédentaire, casanier, sans véritables distractions, sa vie sera quasi exclusivement consacrée à la musique. Une existence austère, qu'il chérit, et bien loin des frasques de certains de ses contemporains....

06/2023

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Littérature française

Cacophonie

Sur les rives du continent clair-obscur, dans une ville ocre aux matins bleus, une grande maison jaune. Le ressac de la mer, les rumeurs de la rue adjacente et les chants d'oiseaux pourraient en faire un paradis. C'est d'ailleurs ainsi que la voyait Sali, veuve de l'ancien propriétaire, qui vit là depuis sept ans, lorsque ses multiples fugues hors du continent ne la font pas dériver ailleurs. Amère désillusion cependant : alors qu'elle imaginait y trouver un enracinement possible, un lieu, enfin, d'appartenance, la femme vieillissante est progressivement rejetée par sa belle-famille. Dans cette maison où elle pensait se reconstruire, son être entier commence à s'émietter. Prisonnière d'un espace immense, d'une rue qui semble l'observer, d'un flot d'images télévisées et de pensées qui l'assaillent, Sali suffoque et ne sait plus que faire. Partir ? Mourir ? Se résigner ? Non, il ne faudrait jamais se résigner dans un monde où, malgré le règne des apparences, la folie du sang et la médiocrité si bien partagée, des hommes et des femmes tentent, à leur manière, de survivre. Récit aux allures de monologue intérieur, Cacophonie plonge le lecteur au coeur de la détresse et des pensées d'une femme en butte à la solitude mais aussi aux prisons qu'elle se construit. Y reviennent, lancinantes, la douleur de l'abandon maternel et la difficulté de la quête de soi. Un texte âpre mais lucide et nécessaire sur le monde contemporain, l'Afrique et la construction de soi. Un texte dont les pages vibrent de la violence du cri longtemps contenu mais qui, cependant, n'abandonne pas l'espoir qu'a chacun de trouver, un jour, sa place dans le monde, le "canari où se reposer"

07/2014

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Philosophie

Apports à la philosophie de l'avenance

Environ neuf ans après la publication d'Etre et Temps, entre 1936 et 1938, Heidegger entreprend la rédaction de son second "grand livre", Apports à la philosophie. De l'avenance. Il y travaille environ deux ans, l'achève, puis le range parmi les livres à publier "plus tard". Le moment propice pour la publication ne venant jamais, le philosophe a décidé que ces textes ne devraient paraître qu'àprès sa mort. Le volume a paru en 1989, pour le centenaire du philosophe. De quoi s'agit-il avec les Apports à la philosophie ? De continuer ce qui avait été entrepris avec Etre et Temps mais en prenant un tout autre point de départ. Il n'y a de fait, au premier abord, pas la moindre continuité entre les deux livres. Le premier est encore un traité, alors que le deuxième se construit selon une architecture nouvelle et pour le moins originale : huit parties en tout, composées de six fugues, que précède le préalable d'un regard jeté sur l'ensemble et que suit, en une sorte de coda, le bilan récapitulatif qui clôt le livre. Dans les Apports à la philosophie, Heidegger ne redit plus ce qu'il estime avoir suffisamment exposé et expliqué avec Etre et Temps. Il s'agit désormais de ce que l'ouvrage nomme en toutes lettres l'autre commencement. Loin d'être une mise en cause de la philosophie, le travail de Heidegger peut ainsi être considéré comme l'effort le plus consciencieux pour entériner ce que cette dernière n'a cessé d'être depuis son commencement grec. C'est en ce sens que peut être apporté à la philosophie ce qui manque encore au plein essor de son premier commencement.

10/2013

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Actualité et médias

EXIL A L'ELYSEE. Journal intime de Jacques Chirac, tome 3, mai 1996-juillet 1997

" Bernadette et Claude ont au moins ce point en commun : elles craignent toujours que je pardonne trop facilement. Elles veulent me protéger de moi-même. Depuis le temps, pourtant, elles devraient savoir ! Combien d'ennemis n'ai-je pas étouffé sous les baisers ? J'observe Claude et Thierry Rey, curieux couple de copains, tellement plus modernes mais pas plus tendres l'un avec l'autre que Bernadette et moi. C est de famille, cette incapacité à s'extérioriser entre nous. La nostalgie n'est pas mon genre. Je n'ai jamais été fait pour le bonheur béat. A peine franchi un obstacle, il m'en faut un autre. Je m'ennuie dans les situations trop planes. Je me sens prisonnier. J'ai toujours eu besoin d'escapades, de fugues. En dépit - ou à cause - de mon père. " Quand on va se fourrer dans des mauvais coups, me répétait-il, il faut s'attendre à prendre des sales coups. " Un bien sale coup, en effet, que le résultat imprévu des élections législatives ! Jacques Chirac, suite à sa décision de dissoudre l'Assemblée nationale, se voit désormais contraint de cohabiter avec un Premier ministre socialiste, deux ans seulement après avoir conquis la magistrature suprême. Du jamais vu ! Christine Clerc, en prêtant une nouvelle fois sa plume au Président, révèle les secrets et les rebondissements de cette année terrible : de la solidarité sans failles avec Alain Juppé aux recettes politiques soufflées par Ambroise Roux, des altercations avec Bernard Pons à Jean-Louis Debré pleurant la mort de son père, de la guerre entre les différents courants de la droite à sa débâcle. Une défaite et un exil à l'Elysée qui, paradoxalement, ont peut-être libéré Jacques Chirac.

08/1997

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Science-fiction

Utopiales 2019

Coder, décoder : un processus essentiel à la vie, à nos relations sociales, à nos organisations, à notre biologie, à notre technologie, à nos relations aux autres. Mais si le code est parfois clair, précis, facile à comprendre, il peut aussi contraindre, enfermer, limiter, dissimuler... parfois même à notre insu ou dans notre inconscient collectif. Les 14 nouvelles de cette anthologie annuelle des Utopiales explorent les codes dans toutes leurs déclinaisons : informatiques, biologiques, sociétaux, politiques, juridiques... et aussi le besoin essentiel de décoder, de percevoir les limites des structures qui nous unissent. 14 nouvelles de science-fiction qui nous éclairent sur notre monde.

11/2019

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Guerres de religion

Les guerres de religion. 1559-1610. La haine des clans

La seconde moitié du XVIe siècle constitue la "part sombre" de la Renaissance, marquée en France par les querelles religieuses, les troubles civils et une profonde remise en cause du pouvoir royal : un âge de désordre et de déraison, qui, en quarante ans et huit guerres de Religion, va embraser le royaume en une succession d'affrontements, de répressions, de scandales et de massacres, bouleversant l'équilibre du pays de façon inédite. C'est aussi un moment-clef de l'histoire nationale, peut-être la plus grave crise subie par l'Ancien Régime avant 1789 : elle a marqué de manière indélébile notre mémoire et l'imaginaire collectif, notamment par une frénésie nouvelle de violences, qui trouvent leur paroxysme dans l'épisode sanglant de la Saint-Barthélemy.

04/2023

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Documentaires jeunesse

Les saisons

"Mes années pourquoi", une collection documentaire qui développe, pour les petits, des encyclopédies complètes, accessibles et modernes. Une vraie référence d'images, tant pour les parents et leurs enfants que pour les enseignants. A travers 5 grandes parties (1 pour expliquer ce que sont les saisons, 1 pour le printemps, 1 pour l'été, 1 pour l'automne, 1 pour l'hiver), l'enfant découvre le rythme des saisons.

08/2019

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CD K7 Enfants

Les Aventures de Tom Sawyer

Les ruses de Tom Sawyer sont sans limites. Pour déjouer la surveillance de sa tante Polly. Pour se faire remarquer par la jolie Becky Thatcher. Et même pour organiser sa propre disparition et celle des membres de sa " bande "... tout en s'offrant le plaisir d'assister en cachette à leur éloge funèbre, prononcé dans l'église de St. Petersburg devant le village en pleurs. Mais le jour où Tom et Becky s'égarent dans le dédale souterrain d'une grotte, privés de lumière, d'eau et de nourriture, les ruses et l'imagination ne suffisent plus.

03/2023

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Sciences historiques

La chambre de veille

La chambre de veille, c'est cette petite pièce que possèdent les phares, située juste sous la lanterne, où le gardien s'installe pour s'assurer de la clarté de son feu. Un espace circulaire et sans ouverture sur l'extérieur : un pupitre, un fauteuil, un poste de radio, quelques ouvrages et le livre de bord sur lequel doivent être consignées toutes les observations utiles. Cette pièce d'où l'on ne voit rien est aussi celle où l'on voit tout. Là, nuit après nuit, s'amassent des connaissances et s'élabore, par le moyen d'une écriture laconique et sans fioritures, un savoir : celui du phare sur lui-même et sur le monde extérieur. S'il n'est pas gardien de phare, l'historien François Hartog est un veilleur à sa façon : depuis son bureau et entre les rayonnages de sa bibliothèque, il scrute et apprivoise les échanges entre ce que l'on voit et ne voit pas. Ce qu'on cherche à voir, qu'on croit voir, qu'on s'efforce de faire voir. Et ce qui, trop souvent, nous échappe. C'est cette conception de son métier d'historien qu'il évoque de façon très personnelle au fil de ces entretiens, qui forment aussi une introduction générale et accessible à ses recherches. Il raconte ainsi ses origines familiales, ses années à Normal' Sup, sa formation dans les années 1970 (son rapport à l'anthropologie et au structuralisme, à l'histoire de l'Antiquité, le choix de l'histoire) ; il raconte ses maîtres (Vidal-Naquet, Michel de Certeau), son rapport à la politique, son passage de l'histoire de l'Antiquité à l'historiographie, articulée à la crise des sciences humaines des années 1980, ses travaux sur les historiens grecs et sur le personnage d'Ulysse ; il raconte ses recherches sur la notion de « temps » jusqu'à l'élaboration du concept de « présentisme », ses réflexions sur la représentation de l'histoire en littérature (Les Bienveillantes, Ian Karski) et sur le rôle de l'historien dans le monde contemporain.

02/2013

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Sports

Marcel Dassault ou les ailes du pouvoir

Marcel Dassault est mort il y a dix-sept ans. Les langues se délient, les archives s'ouvrent sur cette véritable légende du XXe siècle. Guy Vadepied, ancien député de l'Oise, a toujours été fasciné, intrigué par son ancien collègue et adversaire. Il n'a pas oublié la " générosité " de ce vieux monsieur frileux qui distribuait des billets de 500 francs à ses électeurs, et a souhaité retrouver les traces d'un ingénieur et homme d'affaires qui a marqué son temps par son génie industriel. Derrière l'inventeur de l'hélice Eclair, des Mystère, des Mirage et du Rafale, derrière celui qui fut déporté à Buchenwald et refusa toujours de travailler pour les Allemands, il a découvert un homme paradoxal, proche avant guerre de Pierre Cot, le ministre de l'Air du Front populaire ; qui exporte clandestinement des avions vers l'Espagne républicaine ; qui noue des liens avec le grand argentier du Parti communiste ; et devient aussi l'ami du communiste Marcel Paul, puis le mentor du fils unique du patron de la banque du groupe Dassault, François Chirac... Un homme qui, sans renier ses origines juives, se convertit au catholicisme et créa, à la fin de sa vie, un parti démocrate-chrétien. On y apprend aussi de quelle façon le propriétaire de Jours de France, finançait la démocratie " et comment de nombreux politiciens se rendaient au rond-point des Champs-Elysées pour s'emparer du petit paquet de " Pascal " enveloppés dans du papier. Dassault, grâce à son fidèle collaborateur le général de Bénouville, devint le premier grand fournisseur d'armes du nouvel Etat d'Israël. Le lecteur découvrira aussi comment et pourquoi l'ami d'Israël approvisionna massivement la Libye et l'Irak... Fastueux et pittoresque, retors et naïf, Marcel Dassault (1892-1986) est à n'en pas douter un personnage de roman que Balzac lui-même n'aurait pas osé imaginer.

10/2003

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Ouvrages généraux

Guerville, histoire de la verrerie de Grande Vallée

Depuis 1430, année de création de la verrerie à Saint-Martin-au-Bosc, la forêt d'Eu puis la vallée de la Bresle constituent un site national de la verrerie ordinaire puis, actuellement, de luxe. A Guerville, village situé au nord de la Seine-Maritime, entre ? 1769 et ? 1933, la verrerie de Grande Vallée contribue à cette épopée. Manufacture prospère pendant plus d'un siècle, elle connaît un irréversible déclin à la fin de la Première Guerre mondiale. Grâce à un travail de recherches fouillées, l'auteur revisite l'histoire de ce site où des générations de Guervillois travaillèrent. Evoquant successivement l'histoire de sa création, la législation, le droit d'affouage, Jean-Pierre Adam nous entraîne au plus près de la vie des résidents de Grande Vallée ? : au sein des familles dirigeantes, dans le travail des verriers, de leurs familles et dans la vie des "? gamins de verrerie ? ". Il démontre que l'histoire du château et de l'outil industriel sont imbriqués à jamais. Donnant virtuellement la parole à Georges Maquet, l'auteur retrace la vie de son arrière-grand-père, qui pendant environ quarante années coula et façonna le verre à Grande Vallée. En narrant les vies atypiques de deux verriers Guervillois ? : l'un mort au bagne et l'autre enfant de l'Assistance publique devenu généreux donateur, il complète le portrait de ces hommes. Pour replonger le lecteur dans l'atmosphère du verrier Guervillois et au titre du devoir de mémoire, l'auteur partage deux documents typiques ? : le lexique du patois verrier Guervillois et la chanson ? : "? Sur l'rout dé l'verr'rie ? " afin que la verrerie de Grande Vallée, les verriers et toutes celles et tous ceux qui y travaillèrent, ne tombent pas dans l'oubli. Un ouvrage richement documenté et illustré que Jean-Pierre Adam consacre à une page d'histoire du village de Guerville où, enfant, il séjournait.

05/2023

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Droit

Droit des étrangers . 3e édition

Droit pluridisciplinaire, le droit des étrangers est au croisement des logiques sociales et sécuritaires au moment où l'Union européenne compte plus de 20 millions d'étrangers sur son sol (4% de la population) et doit faire face au défi lié à l'afflux croissant de migrants en provenance d'Afrique et du Proche-Orient. Ce droit est d'autant plus au coeur de l'actualité que des mesures européennes et françaises sont en cours d'adoption : - transposition d'ici juillet 2015 du régime d'asile européen commun (issu du "paquet asile" du 26 juin 2013) ; - nouvelle politique européenne des visas proposée par la Commission européenne le 1er avril 2014, avec notamment la refonte du code des visas (la France délivre plus de 2 millions de visas chaque année) ; - projets de loi du 23 juillet 2014 relatifs, d'une part au droit des étrangers en France et, d'autre part, à la réforme du droit d'asile. Soumis à une gestion des contraires, le droit des étrangers s'inspire de l'idée européenne de "frontières intelligentes" facilitant l'entrée et le séjour dans l'espace Schengen d'étrangers dont la présence impacte le PIB des états membres tout en luttant efficacement contre les réseaux d'immigration clandestine. L'approche retenue dans la nouvelle édition de cet ouvrage est essentiellement positiviste et consiste à décrire et à analyser le droit qui, en France, est appliqué aux étrangers, sous le contrôle des juridictions, par l'Administration et ses agents (services consulaires et diplomatiques, préfectures, OFPRA, OFII, services de police). Cette nouvelle édition intègre les décisions juridictionnelles les plus récentes rendues par le Conseil constitutionnel, les deux cours européennes (CJUE et CEDH), ainsi que les juridictions administratives (de droit commun et spécialisées comme la CNDA) et judiciaires. L'analyse du contentieux des étrangers montre qu'au-delà de la lettre des normes, se pose la question fondamentale du respect des droits fondamentaux de la personne humaine et des exigences liées à l'ordre public.

10/2014

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Sciences politiques

Les utopiques N° 18, hiver 2021 : La prison : réalités et alternatives

Ce numéro de la revue Les Utopiques est consacré à la prison. On y évoque la problématique du travail des prisonniers et des prisonnières ? : rémunération, conditions de travail, droit syndical, etc. , tout est loin des règles applicables au dehors de la prison. La situation sanitaire connue depuis plus d'un an n'est pas sans conséquences ? : propagation du virus, confinement interdisant les visites. Des prisonnières et prisonniers racontent... Le travail en prison, c'est aussi celui des agents de "la pénitentiaire" . Des militants Solidaires et CGT racontent leurs conditions de travail, l'évolution de la profession, les actions syndicales, la violence de la prison, le rôle répressif qu'on leur fait jouer, y compris quand se produisent des morts, si nombreuses derrière les murs des prisons. En prison aussi, on oublie trop souvent les femmes. Leurs conditions de détention, les problèmes spécifiques qui sont les leurs sont ici traités. Gwenola Ricordeau explique pourquoi soutenir les "? femmes contre la prison ? " . Des luttes des prisonnières et prisonniers sont retracées : du Groupe information prisons, lancé en 1971 par Jean-Marie Domenach, Michel Foucault et Pierre Vidal-Naquet, aux témoignagnes de personnes aujourd'hui enfermées, en passant par le Comité d'action des prisonniers, animé notamment par Serge Livrozet, ou d'autres journaux/mouvements (Prisons, Otages, Rebelles...). La Coordination des prisonniers en lutte, active dans l'Espagne de la fin du franquisme, est aussi évoquée. Josu Urrutikoetxea, militant basque, une des voix annonçant la dissolution de l'ETA en 2018, nous parle de la situation des prisonniers politiques, dans l'Etat espagnol et en France. "La negra" , emprisonnée sous la dictature de Videla en Argentine, nous livre un témoignage poignant. Plusieurs acteurs et actrices de mouvements associatifs et syndicaux abordent d'autres sujets encore : psychiatrisation de la prison et pénalisation de la psychiatrie ? ; quartiers populaires et prison ? ; les personnes détenues étiquetées "radicalisées" ; les contre-réformes s'attaquant à la protection des ­mineurs·es ? ; la double peine, les Centres de rétention administrative...

12/2021

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Littérature française

Carat

De sa mère, Agathe pensait tout connaitre. Notamment qu'elle était une femme excentrique et belle, adorée et courtisée. Elle sait qu'elle a collectionné les amants, elle les a vus défiler chez elles sans pour autant qu'Aimée ait jamais pu lui dire lequel aurait pu être son père. Elle sait aussi combien elle aimait l'art, leur unique point commun puisqu'Agathe en a fait son métier, commissaire-priseur chargée d'organiser les ventes d'oeuvres rares. Pour le reste, elle est son opposée. Toujours de noir vêtue, elle est discrète et solitaire, n'a aimé qu'un homme, a une amie, et concentre ses efforts sur son travail et son projet : ouvrir sa propre étude. Aussi, lorsqu'en vidant l'appartement d'Aimée après son décès elle découvre, dans un coffre, une dizaine de bijoux frappés du poinçon du joailler Van Cleef & Arpels, elle décide de les envoyer à la maison mère pour en connaitre la valeur. Elle ne se doute pas que deux d'entre eux dont elle ne connait pas l'origine, ainsi qu'un paquet de lettres cachées, vont changer sa vie et lui donner la chance de découvrir la vérité sur sa mère, et peut-être l'identité de son père. Mais le veut-elle vraiment ? Est-elle prête à laisser les carats raconter leur histoire ? Après L'âme du violon, Marie Charvet revient et signe un deuxième roman aussi brillant que les carats qu'elle fait scintiller sous nos yeux. Avec Agathe, elle nous emporte dans l'univers de la joaillerie et les coulisses de la Maison Van Cleef & Arpels pour laquelle elle travaille depuis des années. C'est là qu'elle fera basculer le destin de son héroïne en lui offrant la possibilité de changer pour apprendre à aimer, sa mère, elle-même, et peut-être ce client indien, qui sait ? Vibrant, battant, sensible et passionnant, Carat nous rappelle que le plus précieux n'est pas toujours fait de pierres, mais de sentiments.

04/2024

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Littérature française

Le chagrin d'aimer

"On écrit pour comprendre ce que l'on ne comprend pas. Quand j'écrivais Vie de ma voisine, mon héroïne, Jenny Plocki, me parlait de sa mère, la magnifique Rifka. Elle me racontait ses mots, elle évoquait ses gestes. L'amour d'une mère. Je mesurais mon ignorance dans ce domaine. Ma mère ne savait pas ces mots, ni ces gestes. Impuissante à m'aimer. Je suis partie sur ses traces. Celles d'une petite fille apatride et de sa mère danseuse, théâtreuse des années 20, connue sous le nom de Lina de Varennes. Je suis partie sur ses traces de petite fille grecque et arménienne. Ma mère ne voulait rien savoir de son passé. Il a fallu que j'enquête et que je l'invente. Que je trouve les mots pour la retrouver. C'est ce livre, Le Chagrin d'aimer. J'ai tissé une toile pour y prendre ma mère, cette insaisissable libellule. Chaque scène ici renvoie à un lieu, une époque, un objet. Il a fallu passer par la cour du Roi de Grèce et les collines de Fiesole. Par un atelier d'écriture, une maison de retraite, un supermarché, un paquet de gauloises, une machine à écrire. Autant de circonstances, par-delà les guerres, les destructions, les irrémédiables pertes, où ma mère se trouve confrontée à ce qui est vital, et élémentaire, la nourriture, l'argent, le travail, l'amour. La preuve la plus tangible de sa singulière énigme, est un motif : celui de la voiture. Habitacle et projection du mouvement, des cahots d'une vie : au commencement (du livre) est la voiture, cheval de Troie ambigu de l'écrivain aussi. Telle est la vérité, avérée en légende. La voiture et, plus secrètement, la machine à écrire. Faisant ce portrait, j'ai tenté d'en savoir un peu plus sur elle, sur moi. Chemin faisant, j'ai compris que ce n'était qu'un début". G. B.

02/2018

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Histoire de la philosophie

Mémoire. De Sartre à Bruno Latour, Vies et morts de philosophes contemporains

" J'ai voulu que ce livre fût un livre d'hommage. Hommage aux livres, à celles et ceux qui les emplissent de leurs pensées, de leur sentiments, de leurs jugements, parfois de leurs utopies. Mon travail de critique littéraire m'a apporté la chance miraculeuse de recevoir dans ma boite aux lettres, quotidiennement, de nouveaux ouvrages. J'ai ouvert et continue à ouvrir chaque paquet avec émotion, sans jamais envisager, au dam d'un hypothétique architecte, que le poids des volumes accumulés risquait un jour de faire s'écrouler ma maison. A leurs auteur(e)s, je dois presque tout : mes opinions, mes idées, mes façons de penser, d'enseigner, d'être au monde, de me comporter vis-à-vis des autres. Leur influence n'a pas été égale : certains ont été mes professeurs à l'université, d'autres, plus rares, sont devenus mes maîtres, d'autres encore mes ami(e)s - tous, par leurs livres, classés sur les rayonnages d'une façon qui n'est claire qu'à mes yeux, demeurent autour de moi. Ayant gardé le même " poste d'observation " à Libération pendant près de quarante ans, j'ai pu suivre l'actualité éditoriale, comme on dit, ai aperçu les lignes, parfois brisées, de la " réception " des oeuvres, rédigé plus de deux mille recensions, et j'ai eu l'occasion d'adresser à de nombreux philosophes un dernier salut, au moment de leur disparition, en revenant sur les points-clé de leurs oeuvres et sur les éléments marquants de leur vie. Aussi m'est-il apparu comme une " nécessité " de colliger en un volume ces nécrologies de philosophes - de Sartre à Rawls, de Derrida à Levinas, De Beauvoir, Lévi-Strauss, Baudrillard, Heller, Ricoeur, Foot, Gadamer, Lacour, Bouveresse, Foucault, Deleuze, Serres, Jankélévitch ... - lesquelles ne font justement pas signe vers des " absences " , mais, au contraire, veulent indiquer à quel point leur pensée est présente, féconde, et a composé la carte de la philosophie de ce temps. Plus qu'une " nécessité " en vérité : un devoir, un devoir de mémoire. " (R. M.)

06/2023

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Droit public

Panorama de droit pharmaceutique 2022. 2022

Avant-propos Le comité scientifique de Panorama de droit pharmaceutique A. Articulation entre l'accès précoce et l'accès de droit commun aux médicaments : quel impact peut-on attendre de la réforme de 2021 ? Blandine JUILLARD-CONDAT, Laure TRIBAUDEAU, Florence TABOULET B. Qualification juridique des biomédicaments et dynamiques compétitives Francis MEGERLIN, Alexandre PIATEK, Jean-Hugues TROUVIN C. La transformation du contentieux ordinal des pharmaciens Arnaud LAMI D. Entrepôts de données de santé et études de données de vie réelle dans les centres de lutte contre le cancer : enjeux de santé publique et juridiques François BOCQUET, Mario CAMPONE E. L'examen éthique de la demande d'essai clinique selon le règlement européen : un cadre national au sein d'un processus européen Virginie RAGE F. La recherche du financement éthique et solidaire des officines de pharmacie Valérie SIRANYAN, Olivier ROLLUX G. Les mesures de protection raisonnables en vue de bénéficier de la protection par le secret des affaires : application à l'industrie pharmaceutique Elisabeth BERTHET, Constance DENIS H. Retour en arrière, état des lieux et prospective sur la profession d'herboriste, à propos d'un certain nombre d'arrêts récents Antoine LECA I. Régulation de la présentation, de l'information et de la promotion des produits remboursés : apports et limites de la Charte du 4 mars 2022 applicable aux produits LPP Diane BANDON-TOURRET, Victoire STORKSEN L. Transformation de la pharmacie d'officine : simplifier et restructurer le Code ? Patrick BORDAS, Francis MEGERLIN M. La révision du règlement européen relatif au médicament orphelin. Apport des autorités nationales à la consultation publique Florence LANSON, Blandine JUILLARD-CONDAT, Florence TABOULET N. Premier bilan de l'application de la feuille de route du numérique : des promesses tenues pour le secteur de la santé ? Cécile LE GAL FONTES O. Le télésoin en pharmacie : nouvelle pratique professionnelle, nouvelles obligations pharmaceutiques Nadia MILOUDIA P. Accroître l'attractivité de la formation pharmacie : adapter l'organisation de l'accès aux études de santé Guillaume MONZIOLS R. Bacs à sable réglementaires en santé : des initiatives diversifiées à la recherche d'un cadre fédérateur au service du bien public Marie-Danièle CAMPION, Guy CAMPION S. Renforcement de l'incertitude pour les fabricants de génériques quant à l'usage des "skinny labels" Eric SERGHERAERT, Louise KEDDAR T. LFSS 2023 et "Médicaments de Thérapie Innovante" : consécration du contrat de résultat ? Francis MEGERLIN, François LHOSTE U. Adaptation de la loi-type de l'Union Africaine sur la réglementation des produits médicaux : réalités et perspectives en Côte d'Ivoire Anne-Cinthia AMONKOU-N'GUESSAN, Paule Mireille ALLOUKOU-BOKA, Windégoudi, Casimir SAWADOGO, Mahama OUATTARA, Antoine Serge AMARI

02/2023

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Travail social

Dialogues en humanité. De la créativité citoyenne pour prendre soin de chaque humain

Il y a 20 ans, sous l'impulsion visionnaire de quelques pionniers naissaient une initiative ouverte à tous : les Dialogues en humanité. Espace de réflexion sur ce qui fait obstacle à la résolution des grands problèmes auxquels l'humanité est confrontée, les Dialogues cultive la cohésion sociale et sociétale, la créativité, l'écoute bienveillante et le dialogue. Cet événement annuel a trouvé un écho croissant aussi bien au sein d'institutions de l'ONU que dans des quartiers populaires et essaimé dans une dizaine de pays. D'une centaine de personnes lors de la première édition, ce "festival citoyen" accueille désormais des participants par milliers. A l'occasion de la célébration des 20 ans des Dialogues, nous avons voulu consigner les temps forts de cette aventure humaine singulière, les souvenirs et surtout les réflexions et expériences de celles et ceux qui l'ont nourrie. Mais pas seulement ! Il s'agit aussi de fournir de quoi polliniser la société avec l'ADN des Dialogues. Car nous sommes face à des défis encore plus grands qu'il y a 20 ans, mais aussi riches des leçons tirées du parcours accompli. A l'heure où le monde est chaque jour plus injuste et plus violent, il est plus que jamais essentiel de traquer les raisons d'espérer, de ne laisser personne être submergé par un sentiment d'impuissance, de développer une culture du dialogue aux plans local, national et international, de favoriser et penser l'émergence d'actions concrètes cherchant à prendre soin de chaque humain, donc du vivant. C'est la raison d'être des Dialogues en humanité. A partir des contributions de 70 familiers des Dialogues, nous avons construit ce livre sur une double base : un récit et une réflexion prospective. Dans la première partie, nous invitons le lecteur à suivre les déambulations de la jeune Capucine dans le parc de la Tête d'or où se tient l'édition lyonnaise des Dialogues. Au fil de la journée, elle découvre les diverses facettes de cette formidable aventure. Dans la deuxième partie, nous avons donné la parole à plusieurs personnalités afin qu'elles tracent les grandes lignes d'une réflexion sur ce que les Dialogues doivent devenir afin d'être toujours plus pertinents et un levier de transformations sociétales (Patrick Viveret, Catherine Dolto, Jean Fabre, Hervé Chaygneaud Dupuy, Isabelle Delannoy, Christian Delorme, Siddhartha, Cyril Kretzschmar, Hugues Sibille, Carminda Mac Lorin, Dorothée Browaeys). La dernière partie de ce livre est un "mode d' emploi" succinct à l'attention de tous ceux qui aimeraient organiser des Dialogues.

06/2023

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Agriculture

Zéro pesticide. Un nouveau paradigme de recherche pour une agriculture durable

L'usage des pesticides est une préoccupation sociétale majeure en raison de leurs impacts négatifs sur l'environnement et la santé. L'objectif de cet ouvrage est d'expliquer les bases d'une nouvelle stratégie de protection des cultures. Quelles sont les grands principes d'actions pour se passer de pesticides ? Le fait de fixer à la Recherche un cap zéro pesticide peut permettre de dépasser les verrous actuels et produire des innovations de rupture, à la fois dans les champs biotechniques et socio-économiques.

03/2022

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Histoire de France

Jean Moulin ou la Fabrique d'un héros

Les 18 et 19 décembre 1964, les cendres de Jean Moulin sont transférées au Panthéon. De cette cérémonie grandiose, présidée par de Gaulle, reste la voix grave et émue d'André Malraux prononçant un éloge funèbre magnifique : " ...Entre ici Jean Moulin avec ton terrible cortège... Aujourd'hui jeunesse, puisses-tu penser à cet homme comme tu aurais approché tes mains de sa pauvre face informe du dernier jour, de ses lèvres qui n'avaient pas parlé ; ce jour-là, elle était le visage de la France. " Ainsi, André Malraux intronise Jean Moulin comme héros éponyme de la Résistance. La République avait choisi. Pourtant les martyrs ne manquaient pas. Elle eût pu imposer les noms de Charles Delestraint, Jean Cavaillès, Jacques Bingen, Berthie Albrecht, Pierre Brossolette, tous morts héroïquement. Mais elle trancha en faveur de Jean Moulin. Pour saisir le long cheminement de cette idée jusqu'à son aboutissement, il faut s'approcher au plus près de ceux qui, dès 1945, oeuvrent pour que le nom de Jean Moulin soit toujours murmuré et demeure à jamais vivant. Pourtant, son intronisation en héros de la République ne sacralise pas Jean Moulin. Après 1964, un long procès en diffamation tente de détrôner le héros. " Il n'y a pas de sanctuaire en histoire ", clament tour à tour Henri Frenay, Thierry Wolton, Jacques Baynac. Pauvre Jean Moulin qui passe entre leurs mains de cryptocommuniste à agent communiste puis de la CIA ! Pendant plus de trois décennies, les batailles de la mémoire font rage autour de la figure de Jean Moulin. Mais rien n'y fait. Le trait empoisonné (Le trait empoisonné, Réflexions sur l'affaire Jean Moulin, Paris, La Découverte, 1993, de Pierre Vidal-Naquet démontant un à un les mécanismes de la machination) n'atteint pas sa cible. Avec plus de 300 établissements scolaires portant son nom, des centaines de plaques et quelques dizaines de monuments, le souvenir de Jean Moulin demeure. C'est ce paradoxe que ce livre invite à comprendre. Au travers des chemins de la mémoire semés d'embûches, la construction du souvenir de Jean Moulin permet de mieux appréhender comment la République choisit, puis défend ses héros.

06/2011

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Critique littéraire

Le Poëte et la Bible. Tome 2, 1945-1955

" Avec ce deuxième volume s'achève la publication des commentaires bibliques de Claudel, cette longue méditation commencée dans les années trente, qui ne prend fin qu'avec sa vie, lorsqu'il s'interrompt au milieu d'une phrase de son nouveau commentaire d'Isaïe, peut-être le jour même de sa mort, le 23 février 1955. On retrouve dans ces études, toutes parues après la guerre, les même thèmes que dans les précédentes : le roman ou le drame ou l'épopée de la Création, celui du combat de la Femme, Vierge, Marie, Sagesse, contre Satan, le Fils rebelle, combat qui doit se terminer par le triomphe de Dieu, génial metteur en scène, dans l'Apocalypse. Une grande nouveauté cependant : ce combat extraterrestre est repris par l'aventure humaine, qui n'est autre que l'Histoire sainte, et, plus profondément, dans le cœur de chaque homme qui a le devoir de faire naître en lui un nouveau Christ. Les textes du premier volume, parus avant la guerre, ont été lus par un vaste public et demeurent relativement connus. Ceux que nous republions aujourd'hui ont pâti des difficultés de la vie quotidienne dans un pays occupé à panser ses plaies, et, plus encore peut-être, de l'évolution des mentalités. Claudel en a souffert, qui disait : " L'Evangile d'Isaïe. Pourquoi est-ce que j'ai écrit tout cela, que Dieu m'a commandé, tout cela que personne ne lit, à quoi personne ne s'intéresse, encore moins les chrétiens et les prêtres que les autres ? Tu autem, Domine ! " Ce sont donc des œuvres pratiquement inconnues, même des claudéliens, que nous avons voulu tirer de l'oubli pour y faire découvrir un nouveau " paquet de mer poétique ", comme disait Thibaudet parlant de Tête d'or. Plus peut-être que les thèmes que nous venons d'énumérer, plus que l'émouvante introduction des souvenirs personnels, on admirera dans nombre de ces pages l'écriture éblouissante d'un écrivain libéré de toute convention, qui joint à une facture parfois toute mallarméenne (la description de la grande rosace de Notre-Dame) l'enthousiasme lyrique du croyant en possession, désormais définitive, du sens. " Michel Malicet.

05/2004

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Napoléon

La lettre de Napoléon à sa soeur Pauline sur le pont du Northumberlan. D'août à octobre 1815

Dans un manuscrit du Xe, découvert par un Français (C. Gérald) à Londres, un certain William S. Hawthorne (né à Plymouth en 1769) – qui aurait accompagné Napoléon à Sainte-Hélène à bord du Northumberland – relate avoir gagné la confiance de l'Empereur... suffisamment tout au moins, écrit-il, pour qu'il me demandât, vers la fin du voyage, de bien vouloir remettre à l'une de ses soeurs, la princesse Pauline Borghèse, une lettre qu'il avait rédigée pendant la traversée. Je courrais de grands risques, car toute intelligence avec notre illustre prisonnier pouvait être considérée comme un acte de haute trahison. Mais on disait la princesse Borghèse si belle... J'acceptai. Le 16 octobre 1815, avant de quitter le navire l'Empereur me fit appeler dans sa cabine et me remit, avec brusquerie, un paquet que je reconnus aussitôt... Il me pinça l'oreille, et sortit sans un mot pour prendre place dans la chaloupe qui devait le conduire sur l'île. (C'est du Stevenson...). William terminait en disant qu'il avait fait une copie de cette " Lettre à Pauline " que Napoléon aurait écrite sur le Northumberland. (C'est du Dumas). Signé C. Gérald à Bordeaux le (illisible). Napoléon n'est pas tendre avec lui-même : les épisodes les plus brillants ou les plus malheureux de sa vie font l'objet d'une critique dévastatrice, que ce soit sa politique qui aboutit à l'invasion de la France par des troupes étrangères qui campent dans Paris en 1815, l'enchaînement de ses campagnes qui ne pouvaient déboucher que sur un désastre, ou encore sa diplomatie qui n'a jamais pu venir à bout des coalitions et l'a entraîné dans des guerres inutiles comme en Espagne, ou catastrophiques comme en Russie ; que ce soit encore la mise en scène de son Sacre, les places offertes à sa famille Corse, les richesses pillées à travers l'Europe, les revers militaires oubliés comme en Egypte, l'assassinat du duc d'Enghien, sa vie amoureuse etc. Tout dans cette lettre à sa chère Paoletta (sa soeur Pauline) relève d'une démarche analytique qui est l'autre face du visage qu'il offrira aux " Evangélistes " de sa suite, peut-être la face humaine.

07/2023

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Histoire de France

L'honneur perdu de Gustave Cluseret

Gustave Cluseret (1823-1900) est un aventurier dont les tribulations feraient pâlir d'envie les héros d'Alexandre Dumas ! Benjamin Disraeli, homme politique et écrivain britannique, s'en est même directement inspiré pour camper le héros de son roman Lothair, le "captain Bruges". Tour à tour, officier sous la Monarchie de Juillet, la Deuxième République et l'Empire, engagé volontaire en Italie dans l'expédition des Mille aux côtés de Garibaldi, puis en Amérique pendant la Guerre de Sécession sous l'uniforme Yankee, complice du mouvement Fenian irlandais, journaliste, conspirateur, membre de la Commune, député du Var et artiste-peintre versé dans l'orientalisme, Cluseret a un parcours riche et original, plein d'enseignements. Cluseret intrigue souvent, déconcerte parfois, agace beaucoup. Pourquoi ? Parce qu'il est inclassable. Il est socialiste, mais pas collectiviste ; il est anti-boulangiste, mais s'allie avec d'anciens boulangistes ; il est internationaliste, puis devient nationaliste, xénophobe et antisémite ... S'amuse-t-il à brouiller les cartes ? Non. Cluseret est un personnage troublé, à l'image de cette seconde moitié du XIXe siècle. Cluseret est riche d'avoir vécu plusieurs vies en une, d'avoir sillonné de nombreux pays à une époque où les voyages n'étaient pas aussi aisés qu'aujourd'hui. Contemporain de Marx et Bakounine, de Ferry et Naquet, de Gambetta et Clemenceau, de Guesde et Jaurès, de Barrès et Drumont, dont il a été à différentes périodes de sa vie l'ami ou l'adversaire, il porte un regard pointu sur le monde. Les questions qui nous interrogent aujourd'hui ne sont pas si différentes de celles qui se posaient hier ; elles sont sociales, économiques, diplomatiques ou sociétales et recouvrent pêle-mêle la laïcité, les rapports entre le capital et le travail, la fiscalité, les relations entre les élus et les citoyens, la place du paysan et de la ruralité dans une société de plus en plus urbanisée, la politique migratoire, le positionnement de la France dans les guerres étrangères ... C'est dire combien, un siècle après la mort de Cluseret, son histoire nous invite à questionner notre relation au monde, notre rapport à l'autre et notre capacité à nous réinventer.

10/2018

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Littérature érotique

Les aventures sexuelles de Martine dans les années 60 Tome 2

Du haut de ses dix-neuf ans, mineure, belle, effrontée, elle se permettait tout dans ce quartier Latin des années soixante ; draguer un vieux monsieur fortuné ou se goinfrer coup sur coup d'une "polonaise" puis d'une "pêche melba", le gâteau, bien sûr, qu'elle appelait "un cul", eu égard à sa forme. Impudente mais timide, têtue mais conciliante, tenace mais volage, affétée mais nature, elle n'était pas à un paradoxe prêt ! Quand elle désirait quelque chose, elle mettait tout en oeuvre pour l'obtenir, et tout, c'était tout ! Avant-propos Les différentes nouvelles se déroulent, pour la plupart, dans les années 60 ou début 70. A l'époque, les jeunes filles ne portent pas encore de "collants" qui n'existent pas ; elles portent des bas tenus par des jarretelles ou des "panties" ; c'est le début des bas autofixants. La pilule est interdite jusqu'en 1968 ; elle est dangereuse et provoque beaucoup d'effets secondaires ("Anovlar"). Après 68, elle n'est disponible que sur ordonnance AVEC autorisation des parents pour les mineures. La majorité est à 21 ans. Un instituteur à mi carrière reçoit 1500 francs mensuels. Un paquet de "Gauloises" coûte 1 franc en 1965. Une baguette de 250g vaut 40 centimes de franc. Le téléphone est peu répandu et on communique par télégramme ou par "pneu" en région parisienne ; la lettre est roulée, insérée dans un cylindre et envoyée par un réseau de tubes sous pression (pneumatique) au destinataire. Elle met entre 2 et 3 heures. Au début des années 60 (jusqu'en 1965 ! ), une femme, quel que soit son âge, doit obtenir une autorisation écrite de son mari ou de son père (lev "chef de famille") pour avoir le droit de travailler et ouvrir un compte chèque, postal essentiellement ! Il faut montrer une pièce d'identité pour prendre une chambre d'hôtel ; on y remplit une fiche de police ; un couple doit être marié ; il faut être majeur. Régulièrement, en pleine nuit, il y a une "descente" de police qui vérifie les identités des clients. Heureusement, il existe des médecins progressistes qui transgressent ces interdits, de même chez les hôteliers...

09/2023