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Kerouac boxe

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Histoire de France

La guerre en photos vue des deux côtés. 1914-1918

La guerre de 1914-1918, dont on célèbre le centenaire, a mis aux prises 60 millions de soldats dans le monde, dont 9 millions sont morts et 20 millions blessés. A la Triple Entente, qui comprenait la France, le Royaume-Uni et la Russie (sans compter leurs puissances coloniales et les dominions, et sans parler de la Belgique et de la Serbie, envahies), vinrent s'ajouter, au long des combats, le Japon, l'Italie, le Portugal, la Roumanie, enfin les Etats-Unis d'Amérique. Pour leur part, les Empires Centraux étaient faits de l'Allemagne, de l'Autriche-Hongrie, puis de l'Empire ottoman et de la Bulgarie. Le fil conducteur de notre ouvrage, plus que la chronologie (dont il est néanmoins fait mention), c'est, au jour le jour et du matin au soir, la vie du soldat. Une existence qui, après quelques mois de combats au corps à corps hérités d'une autre guerre, se passe sous terre, dans la tranchée, dans la boue et avec la vermine. C'est surtout, en dehors de quelques assauts qui durent peu mais font nombre de victimes, l'inaction, qu'on tue en jouant aux cartes, en se racontant des histoires ou en fabriquant des objets avec ce qu'on a sous la main, bois ou métal. Réalisé à partir d'une documentation iconographique riche de 20 000 photos, dont plus de 6 000 sont de source allemande ce qui est rare, cet ouvrage, avec plus de 400 illustrations, installe, en vis-à-vis, les camps adverses. C'est la guerre vue des deux côtés : dans les pages paires, le camp des Alliés ; dans les pages impaires, les Prussiens et les Austro-Hongrois. Libre de tout parti-pris, ce livre propose une façon nouvelle et originale de raconter une guerre qui s'est inscrite dans la mémoire collective des peuples.

04/2014

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Histoire et Philosophiesophie

Botaniste

C'est un bâtiment austère, à l'arrière du Jardin des Plantes de Paris, qui recèle secrets et merveilles : huit millions de plantes séchées, trois cent cinquante ans de cueillette et pressage, fruits d'une course folle nourrie par l'appétit des explorateurs et conquérants lancés à corps perdus, dans le défrichage d'une nature vaste, alors riche et méconnue. Bienvenue dans le plus grand herbier du monde - où tout bruisse, vit, témoigne... Où l'on apprendra que les plantes prennent leur temps et exigent attention. Marc Jeanson le sait, qui dans l'enfance se passionnait pour les animaux, jusqu'à ce qu'une bouture, oubliée sur un coin de fenêtre, ne germe à son insu... Quelques années plus tard, un voyage au Sénégal où il découvre la splendeur des palmiers, vient conforter sa vocation. Etre botaniste, c'est aimer le terrain, la boue, les nuages. Et l'inconnu : ceux qui ont donné leur nom aux plantes, les ont découvertes et classifiées, et ont élevé au rang de science le plaisir du vagabondage... au péril de leur vie, parfois. C'est à ces inventeurs de plantes, que Marc Jeanson, aujourd'hui responsable de l'Herbier, rend ici hommage : Tournefort, Adanson, Lamarck, Pierre Poivre, Monsieur Aymonin, Léon Mercurin, dans ce beau roman de la Botanique qui nous révèle aussi le quotidien d'un métier, et la réalité d'expéditions dans des territoires pour certains sacrifiés, dont les rares palmiers rescapés se découvrent aux hasard des parkings d'hôtel ... Les plantes ne sont pas dans les livres ou sous-verre, elles sont notre monde, notre histoire climatique, notre paysage, notre avenir. Mêlant portraits, récits, histoires oubliées, pensées scientifiques, Marc Jeanson nous offre un livre inclassable et luxuriant.

04/2019

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Histoire de France

Le sillon des Français en Algérie

En 1954, Jean-Louis Bardois a 10 ans. Il ne fêtera pas ses 18 ans dans son pays natal... L'école Volta d'Alger, les louveteaux, les scouts, le temps des chagrins terribles : "Dien Bien Phu est tombé", Orléansville dévastée par le tremblement de terre, les meurtres de la Toussaint 1954, puis Bône à l'été 1955 avec ses voitures calcinées lors de sauvages embuscades, suivies des bombes meurtrières dans Alger (cette ville si belle qu'il est inimaginable de penser devoir la quitter un jour), le lycée EF Gautier, l'Agelca (association des élèves et lycées et collèges), dirigée par Jacques Rozeau, son journal Le Bahut, vendu avec enthousiasme aux belles heures de l'espérance de mai 1958 : drames, violences, parjures, exils deviennent les repères de l'adolescence... Et après ? Après, ce sont cinquante ans de silence d'un peuple banni du souvenir, victime muée en coupable, enseveli sous le sarcophage d'une Histoire-fable, inventée par de très provisoires vainqueurs... Alors, ce livre se veut une des clefs du sarcophage : de l'Antiquité à la Régence turque, de la Conquête française qui allait délimiter le territoire devenu Algérie jusqu'aux différentes étapes de la présence de la France, l'aménagement du pays et ses gouvernances, la société de l'Algérie au seuil de la rébellion, les épisodes conflictuels qui aboutissent à la sécession, les acteurs de la politique française de l'époque, leurs interventions et leurs discours replacés, enfin, dans leur contexte et leur chronologie... Le regard de l'auteur, aussi scrupuleux qu'accessible, est comme un sommaire, un classeur pour situer dans le temps le chemin parcouru par les Français d'Algérie et l'abondante littérature rapportant ces épisodes.

11/2013

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Histoire internationale

Le fils oublié de Trotsky

Trotsky eut deux fils. Les biographes connaissent tous l'histoire tragique de l'aîné, Léon Sedov, militant actif de la IVe Internationale, qui suivit son père dès le début de son exil, en 1929. Il fut assassiné par le NKVD en 1938 dans une clinique parisienne. Mais on ignorait tout du destin de Serge Sedov, le cadet, resté en URSS malgré le départ forcé de son père et la traque lancée contre lui et ses soutiens à travers le globe. Du reste, à Mexico, où il se réfugia finalement avant de mourir assassiné à son tour, le vieux Trostsky pensait que " s'il y avait chez Serioja (Serge) un intérêt politique actif, un esprit de fraction, toutes ces pénibles épreuves se justifieraient. Mais ce ressort intérieur lui manque totalement. Ce qui arrive lui est d'autant plus pénible. "Comme le révèle ce livre, cet " apolitisme " supposé de Serge Sedov a permis de masquer longtemps la vérité. Car Serge Sedov, qui préférait le football aux arcanes du parti bolchevique, fut bel et bien victime d'une machination de la police politique de Staline. Accusé d'avoir " empoisonné des ouvriers " et organisé des sabotages, Serge refusera d'endosser ces charges extravagantes et d'avouer la moindre culpabilité. Il échappera donc au procès public, au cours duquel les staliniens souhaitaient voir son nom traîné dans la boue, mais pas au jugement ni à la sentence : il sera fusillé le 29 octobre 1937. Il priva ainsi Staline d'une part de sa vengeance, mais Trotsky, lui, n'en sut jamais rien. Ce livre reconstitue pour la première fois les derniers mois d'une victime de la guerre que se livraient les deux héritiers de Lénine, une victime tombée dans l'oubli des grandes purges de la fin des années 1930.

01/2012

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Religion

Jésus et les femmes

" Cet horizon religieux et culturel, essentiellement patriarcal, ce schéma d'injustice aux dimensions planétaires, et qui ne connait pas de saisons : seul Jésus l'a interrompu, pendant la courte durée de sa vie terrestre, assez vite méconnu par ses propres disciples ! " Voici un livre savoureux, étonnamment moderne et libre, qui nous entraîne dans les textes des évangiles pour y découvrir l'étonnante place faite aux femmes. De nombreux récits mettent en scène des femmes, Marie et Elisabeth, toutes les femmes qui viennent pour être guéries, la femme adultère, la Samaritaine, Marie-Madelaine... . Que peut-on dire de la relation de Jésus avec les femmes ? Les reconnaissait-ils ? Comment s'adressait-il à elles ? Enzo Bianchi met en valeur la force du message du Christ adressé aux femmes : " Relevez-vous, redressez la tête, debout et ne restez pas des femmes courbées ",. C'est ce que Jésus dit en substance, selon lui, aux femmes qui viennent à lui pour être guéries ou le suivre, et c'est ce qu'il dit à toute femme, de tout temps, de toute origine, de toute condition. L'auteur nous invite aujourd'hui à reconsidérer entièrement notre lecture des textes évangéliques à partir de cette dimension révolutionnaire, prophétique, d'une attention toute particulière accordée aux femmes. Enzo Bianchi est le prieur du monastère de Bose, en Italie, monastère qu'il a créé, et construit en partie de ses propres mains. Ce monastère abrite une communauté qui a l'originalité d'être à la fois mixte et oecuménique, constituée de frères et de soeurs, et catholiques, protestants ou orthodoxes. Profondément engagé dans la société, très populaire en Italie, il est aussi l'auteur des nombreux livres traduits en français, comme Don et pardon (Albin Michel, 2015).

03/2018

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Guides étrangers

Israël. Jérusalem-Cisjordanie

Ce guide répond à trois objectifs : informer, illustrer et guider. Plus de vingt auteurs, photographes, journalistes ou grands voyageurs ont collaboré à ce volume pour vous offrir le guide le plus exhaustif, un récit vivant où anecdotes historiques, tableaux pittoresques et renseignements pratiques se succèdent et se complètent. Histoire et société Terre peuplée par les toutes premières communautés de l'Histoire ; bâtie par les Cananéens, les Philistins et les Phéniciens ; affermie par les Hébreux ; convoitée par les Assyriens et les Perses ; envahie par les Grecs et les Romains ; contrôlée par les Croisés et les Britanniques ; et de tout temps écartelée entre la guerre et la paix... cette terre à la croisée des civilisations, berceau des trois religions monothéistes - judaïsme, christianisme et islam¿-, héberge aujourd'hui un peuple plein d'énergie, résolu à vous dévoiler les beautés de son pays. Itinéraires De la Vieille Ville de Jérusalem, nimbée d'une atmosphère sacrée, à Tel Aviv la "blanche" , résolument ancrée dans le présent ; de la citadelle Saint-Jean à Akko (Acre), important carrefour commercial sous les Croisés, aux bénéfiques bains de boue de la mer Morte, point le plus bas de la planète ; des ruines romaines de Beit She'an, ancienne cité de la Décapole antique, aux époustouflants panoramas du Mount Carmel National Park, la plus vaste réserve forestière du pays ; de l'impressionnante forteresse de Massada, vestige du glorieux passé d'Hérode le Grand, aux eaux cristallines d'Eilat, royaume d'une riche et chamarrée faune corallienne... les charmes colorés d'Israël ne pourront que vous émerveiller. Carnet pratique Trente-quatre pages pour tout savoir sur les formalités, les transports, le logement, la restauration, la culture, les sports et les loisirs...

10/2019

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Poésie

La Haine des oiseaux

La Haine des oiseaux est le neuvième ouvrage écrit par Quentin Mouron, qui poursuit, avec cet ouvrage lyrique, politique et très contemporain, son aventure d'écrivain de grande qualité. Ce recueil de poèmes, est le deuxième volet d'une trilogie poétique, commencée avec Pourquoi je suis communiste. Si le premier recueil explorait les différents états amoureux en les plongeant dans la réalité brute de la lutte et du travail, faisant ainsi dialoguer ces trois dimensions fondamentales de l'existence humaine, La Haine des oiseaux se propose d'utiliser le médium poétique à rebours de sa fonction traditionnelle, en le frottant à l'actualité la plus crue – pour ne pas dire la plus cruelle. Mouron poursuit son exploration aux limites du genre et s'impose comme l'un des poètes les plus intriguant et les plus excitants du moment. Comme l'écrit l'auteur lui-même : " Il n'y a de poésie véritable que lorsque l'on a accepté la souillure des hommes et la souillure du temps. " Ou encore : " La poésie s'écrit toujours avec un p minuscule. La majuscule est l'autre nom du mensonge. " Il y est question de la guerre qui hante actuellement l'Europe, mais aussi de l'inflation, de la hausse du prix de l'essence, de la propagande russe, des réseaux sociaux, de l'aliénation sous toutes ses formes, du harcèlement de rue, des influenceuses et des influenceurs, de tout ce qui tisse la trame de notre monde. Mouron, à travers ces nouveaux poèmes à la structure audacieuse, à la fois libres et construits, propose une lecture engagée de notre modernité – une lecture qui, loin de placer le poète dans une tour d'ivoire, le convoque au contraire dans la boue sanglante où ses semblables se débattent. "

09/2022

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Développement durable-Ecologie

Ces mains qui réparent la terre. Récits d'une aventure collective

Ce livre est le récit d'aventures entre ONG, grandes entreprises et villages " A la question sur ce qui les a le plus marqué au cours des dernières années dans leur village et dont ils sont particulièrement fiers, presque tous répondent : la plantation de la mangrove, " leur " mangrove. Fierté d'avoir réussi collectivement quelque chose que tous croyaient impossible, planter dans la boue, pas à pas, des millions de palétuviers. En prendre soin, la défendre parce qu'on en a compris la valeur inestimable. En écoutant les auteurs de ce rapport, je me dis que si la bataille est loin d'être gagnée, elle est ici plutôt bien engagée. " Voici le récit vivant, charnel, sans langue de bois, d'une aventure singulière, celle des fonds d'investissement Livelihoods et de leurs partenaires. Et d'une ambition : réparer les écosystèmes abimés, réinventer une agriculture équilibrée. Aux quatre coins du monde - de Sumatra au Sénégal, de Madagascar à la vallée du Gange -, des communautés rurales dont la vie dépend très directement des climats, du sol, de l'eau, de la diversité végétale et animale, montrent qu'il est possible de reconstruire les fondations de la maison. Et de desserrer l'étau de la pauvreté. L'expérience, les expérimentations, réussies ou ratées de Livelihoods, prouvent que l'alliance des contraires est possible ! Quoi de commun entre de grandes entreprises internationales et des villages isolés d'Afrique, d'Asie ou d'Amérique latine ? Entre le monde des ONG animées par un idéal et celui du business ? Entre le secteur dit " privé " et l'intérêt général ? Tout semble cloisonné et pourtant tout est ouvert, les frontières peuvent tomber, des alliances se nouer. La preuve ! L'aventure continue...

10/2020

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Littérature française (poches)

Miss Harriet. [nouvelles

Miss Harriett, dont le prénom coiffe ce recueil de 1884, est une anglaise sèche, exaltée, amoureuse en secret d'un peintre, héroïne tragique sous la plume de Maupassant, tout comme la mère Sauvage, dont le fils a été envoyé au front, et qui se voit contrainte d'héberger dans sa chaumière quatre soldats prussiens. Après le Second Empire et l'écrasement de la Commune est née une petite bourgeoisie avare, qui limite ses rêves "au gueuleton et au jupon". Maupassant traduit le désespoir né de cette soudaine finitude du monde, où l'ambition se borne à l'espoir d'avancer d'un cran dans la hiérarchie bureaucratique, à l'impatience de l'ouverture d'un testament (L'Héritage), à l'attente du retour d'un parent fortuné (Mon oncle Jules). Un habitué de brasserie, meurtri à jamais par un souvenir d'enfance, vide chaque jour verre sur verre (Garçon, un bock ! ). Les parties de canotage remplacent les expéditions sur les mers lointaines, et l'amour, parfois seulement rêvé, se partage entre mariage et adultère (Regret). Des plaintes semblent monter des berges de la Seine dont une embarcation mystérieuse suit le cours (L'Ane) ; un bout de ficelle, ramassé innocemment dans la boue, mettra en émoi tout un village (La Ficelle). Une âme noire sommeille parfois chez le serviteur le plus fidèle (Denis) tandis qu'un prêtre, ayant porté un enfant au-dessus des fonts baptismaux, se voit saisi d'une étrange émotion (Le Baptême). Et, comme en un monde intermédiaire, les wagons de chemin de fer se muent en chars antiques, où pulsions érotiques et sentiments maternels se confondent (L'Idylle, Le Voyage), dans l'antre utérin d'un tunnel.

06/1978

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Littérature française

Les impostures du réel

Dans ce grand roman écrit entre 1953 et 2012, son dernier, Frédérick Tristan décrit les errances de notre époque à travers les tumultueuses aventures de Paul, son héros. " Les livres de Frédérick Tristan sont d'une puissance inégalée en France, d'une grande générosité d'intrigues, de rebondissements et de thèmes. " Bernard Pivot, Lire. Paul, jeune garc ? on solitaire, ne comprend pas pourquoi sa mère ne l'aime pas et pourquoi elle va jeter de la boue sur une tombe. Son père, toujours absent, garde un lourd secret dans son coeur. Un mystère rôde dans la maison, et l'enfant ne trouve d'évasion que dans le misérable cinéma du village. Les vieux films sont-ils plus réels que la vie ? A Lyon où il fait de précaires études, Paul croit se sauver de son désarroi grâce à l'amour, mais il tombe entre les mains d'une redoutable comédienne qui le viole. Le théâtre deviendra-t-il son nouvel univers, plus trompeur encore que l'autre ? Un professeur, qu'il considère à tort comme son ami, lui conseillera de se plonger dans des livres qui, loin de l'apaiser, le bouleversent. Parviendra-t-il à devenir écrivain ? D'étranges circonstances le conduisent à aimer une jeune étudiante que la drogue a menée à la folie. Pourra-t-il la sauver grâce à un héritage inopiné dont il déteste pourtant la provenance ? Empêtré dans une société qu'il ne comprend pas, Paul se libérera de ses angoisses en apprenant la vérité sur ses véritables origines et en s'engageant dans la résurrection mentale de celle qu'il aime. Le personnage principal de cette grande fresque conc ? ue entre 1953 et 2012 aura traversé plusieurs romans de l'auteur, faisant de ce texte essentiel l'un des fils conducteurs de l'oeuvre de Frédérick Tristan.

02/2023

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Fantasy

Babel. Edition collector

Un acte de traduction est toujours un acte de trahison. 1828. Un jeune orphelin chinois est recueilli à Canton par un professeur et conduit à Londres. Rebaptisé Robin Swift, le jeune garçon consacre ses journées à l'étude des langues dans l'optique d'intégrer le prestigieux Institut royal de traduction de l'Université d'Oxford, plus connu sous le nom de Babel. Berceau de l'argentogravure, les étudiants y exploitent le sens perdu des mots à l'aide de barres d'argent enchantées. Dès ses premiers jours à Oxford, Robin prend conscience que ces travaux confèrent à l'Empire britannique une puissance inégalée et servent sa soif de colonisation, au détriment des classes défavorisées de la société et de ses territoires. Servir Babel revient donc à trahir sa patrie d'origine. Peut-il espérer changer Babel de l'intérieur ? Ou devra-t-il sacrifier ses rêves pour faire tomber cette institution ? Traduit de l'anglais par Michel Pagel "Un chef-d'oeuvre qui confronte le pouvoir et le savoir. Babel est un roman saisissant sur la cruauté de l'Empire et sur la face sombre des sociétés académiques et un mélange extraordinaire de fantasy et fiction historique. Une réalisation monumentale ! ' Samantha Shannon, autrice du Prieuré de l'oranger, d'Un jour de nuit tombée et de la saga The Bone Season. "Absolument phénoménal ! C'est l'un des livres les plus brillants et les plus incisifs que j'ai eu le plaisir de lire. Il ne s'agit pas seulement d'une histoire fantastique, mais d'un récit qui interroge, qui s'empare de l'histoire coloniale et de la révolution industrielle et les remet en cause. ' Shannon Chakraborty, autrice de la saga Daevabad.

11/2023

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Fantasy

La Marche Brume. Tome 1. Le Souffle des choses

Avant, on n'avait pas peur des forêts sombres et des vieilles croyances, des cris de bêtes qui déchirent la nuit et des ombres incertaines qui rôdaient dans les champs. On se moquait bien des trolls cachés sous les ponts, des déesses vengeresses, des géants de nuages ou des diables des crevasses... Alors on brûlait les arbres millénaires pour se chauffer au printemps et on empoisonnait la terre pour la forcer à vomir ses fruits. Et puis un jour, la Brume a tout emporté. Oh, pas la petite brumouille du matin ou la semi-brume des lendemains de pluie, non ! La brouillasse, la vraie. La purée de boue, la bouillie de charbon, noire et épaisse comme de l'encre en suspension. Celle qui engloutit tout pour recracher des monstres qui vous dévorent à leur tour. Celle dont personne ne revient... sauf la petite Tempérance, une ogresse attachante. Sauvée de justesse par Grisette la Semeuse, une sorcière aussi puissante que bourrue, la petite fille est élevée dans la tranquillité d'une sororité de vieilles femmes qui vivent dans les montagnes. Mais dix-huit ans plus tard, la Brume terrifiante finit par frapper durement la communauté, forçant un petit groupe de sorcières à quitter le village pour tenter de percer les mystères du fléau. Il est temps de sortir les grigris et de se rappeler des vieilles incantations et des leçons de kung-fu pour se lancer dans une grande aventure qui changera le destin de la jeune Tempérance à jamais. Un conte écologique moderne, drôle et sombre à la fois, empreint de métaphores servant de belles réflexions et jouant, non sans humour, avec les stéréotypes du monde foisonnant de la sorcellerie.

08/2023

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Généralités

Conduire la guerre. Entretiens sur l'art opératif

Une réflexion à deux voix sur la guerre et la stratégie comme la France n'en a pas connue depuis longtemps. Pourquoi, tout au long des siècles, les généraux ont-ils remporté tant de victoires qui n'amenaient pas la fin du conflit ? Pourquoi le sang versé servait-il si peu les objectifs assignés par le pouvoir à ses armées ? Pourquoi, pour prendre un exemple entre mille, les meilleures armées du monde ont-elles été réduites, entre 1914 et 1918, à un face-à-face aussi désespérant que stérile dans la boue des tranchées ? Conduire la guerre livre les clés de cette impasse et montre qu'un grand penseur soviétique oublié, Alexandre Svetchine, a montré la voie pour en sortir. Jean Lopez amène Benoist Bihan à exposer sa pensée sur ce digne héritier de Clausewitz, sa vie, sa pensée et son oeuvre, réflexion mûrie depuis quinze ans et nourrie d'une formidable érudition. Chemin faisant, les deux complices nous offrent une promenade à travers vingt-cinq siècles de conflits. Ils revisitent les batailles dites décisives et l'action de ceux qu'on a présentés comme de grands capitaines. L'ouvrage ne se contente pas d'être historique et critique. En décortiquant l'oeuvre de Svetchine, il expose la solution - l'art opératif - pour que les combats deviennent pleinement utiles à la stratégie et s'harmonisent avec la tactique. Original dans son approche, puissant par ses arguments, plaisant à lire de par sa forme dialoguée, cet ouvrage est totalement original et devrait marquer la pensée militaire d'une pierre blanche. L'objectif ? Rien moins que le renouvellement de la pensée stratégique, un domaine apprécié du grand public mais qu'il fallait dépoussiérer et mettre à la portée de tous en trouvant le bon équilibre entre théorie et Histoire.

01/2023

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Histoire internationale

La saga du sherman

Bien au-delà de la simple narration, l'ouvrage La saga du Sherman s'articule autour d'un tank mais se décompose en plusieurs facettes. Didactique, informel, historique et pragmatique, il met en avant le rôle et les difficultés des équipages qui ont servi ce char mythique. Les écueils techniques et les solutions trouvées par les concepteurs sont expliquées, les différentes méthodes de combat mises au point par les alliés sont détaillées, qu'il s'agisse d'un débarquement depuis un L. C. T, une progression dans le bocage, une bataille dans la neige ou une panne au fond d'un trou de boue. Construire un char le meilleur soit-il n'est pas un gage de victoire. Encore faut-il que l'équipage qui le serve soit instruit et formé ; c'est là que se trouve le début de la réussite. Il faut ensuite "préparer" cet équipage à vivre des situations de combat, lui inculquer que l'erreur en temps de guerre se paie "cash" , et que l'addition rappelle souvent la Camarde. L'ouvrage, non seulement évoque ces situations, mais liste de façon exhaustive les équipements, les motorisations, les modèles engendrés et les nombreux types de Sherman. Chaque fois que nécessaire, les explications techniques sont claires et précises de sorte que pour le lecteur, la chose devient une évidence. Complet ? Mieux que cela ! Ce livre traite de la réparation et du maintien en condition, tandis que toute la logistique nécessaire au combat est expliquée. Collectionneur, passionné d'histoire militaire, inconditionnel de l'engin blindé ou maquettiste, en lisant cet ouvrage vous aurez le sentiment de faire partie de l'équipage, et le meilleur du "Sherman" est à consommer dans ces pages.

03/2018

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Policiers

Nous sommes un orage sous le crâne d'un sourd

Dijon, Kern Crevel, lieutenant à la Brigade des Homicides, est en train de lâcher la rampe d'une vie professionnelle et privée à la dérive. Comme beaucoup de ses collègues de la police nationale, il est en pleine interrogation sur le sens de son métier, et de son engagement. Quelqu'un envoie sur son mail la vidéo d'un combat à mort entre un homme et un pitbull. Menant son enquête, le policier découvre un charnier contenant les restes de plusieurs victimes. Et voilà Crevel avec son binôme. Frédéric Bouchard, embarqués dans une affaire qui défie l'entendement : des victimes seraient kidnappés et données en pâture à des molosses lors de combats d'un nouveau genre. Cette vidéo est-elle authentique ? Est ce que ces combats existent réellement ? Sont-ils le fruit d'une légende urbaine alimentée par la petite délinquance de la réputée paisible ville bourguignonne comme le pense la hiérarchie du policier et lui même le voudrait ? Entre bavures, indics et secrets honteux. Kern Crevel fait le job à sa manière, sans se préoccuper du prix à payer, jonglant entre des amitiés complexes. ses propres pulsions violentes ainsi que ce sentiment qui, depuis toujours, l'éperonne : la résignation. Cette compagne, atavique presque, s'accompagne, chez lui, d'un jusqu'au-boutisme profondément chevillé à son être. La vision du métier, selon Crevel, suppose de se salir pour progresser, de se plonger dans la boue pour forcer les bonnes portes. Cette fange, comme il aime à décrire la matière constituant son travail, s'avère bien plus profonde. L'arrivée d'un gang de Géorgiens, va définitivement faire basculer le policier dans ces bas-fonds qui le révulsent et l'attirent, jusqu'où ? Jusqu'au bout.

10/2013

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Histoire de France

Le poilu tel qu'il se parle. Dictionnaire des termes populaires récents et neufs employés aux armées en 1914-1918, étudiés dans leur étymologie, leur développement et leur usage

C'est un dictionnaire trop méconnu. Le poilu tel qu'il se parle est sans doute l'un des ouvrages les plus originaux pour comprendre la vie quotidienne dans les tranchées de 14-18. Cette guerre capitale et capitaliste, qui fit basculer l'Europe dans le XXe siècle et le monde urbain, a généré un nombre de titres presque aussi impressionnant que le nombre de soldats français morts au champ d'honneur. L'intérêt du Poilu tel qu'il se parle est d'avoir pour source le terrain. C'est de l'histoire immédiate, brûlante et pas reconstituée a posteriori. Gaston Esnault (1874-1971), c'est un peu les grandes oreilles dans les tranchées. Il y a passé plus de trois ans, attrapant dans son filet les expressions utilisées par ses frères d'arme. Il agit comme un chasseur de papillons, mais ne se conduit pas en amateur. Car Gaston Esnault a travaillé avec la méthode et la précision de l'agrégé de grammaire passionné d'argot (on lui doit l'indispensable Dictionnaire historique des argots français, Larousse, 1965). Ses sources, ce sont les régiments. D'une compagnie à l'autre, le vocabulaire peut changer. La lecture est souvent drôle et imagée : "se caler les dominos" signifie manger, "un étui à puces" un pantalon, un gorgeronet est un petit coup de vin, "un gueulard" un canon, "un gros légumier" une limousine pour hauts personnages. Tout le décor, matériel et hommes, armes et acteurs du paysage de guerre, tombe dans le filet de l'argot. Les définitions de Gaston Esnault restituent immédiatement l'atmosphère de l'attente, de la boue, du combat. "Je ne suis que le secrétaire des vivacités de langage d'un vaste bureau d'esprit", affirmait-il. Il faut donc voir dans ce dictionnaire du langage des tranchées le combat pour la survie d'une humanité.

11/2014

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Littérature française

Passionnément... Je t'aime

" Toute petite déjà, je menais une double vie. La vraie vie, je ne la supportais pas. Je la voyais comme une mare de boue dans laquelle on se débat, avec des gens tout autour qui vous tendent la main. Mais ils sont toujours trop loin, même en semblant tout près, même quand ils vous effleurent des doigts. C'est affreux de se noyer quand même, avec quelqu'un qui vous touche et, pire encore peut-être qui vous aime. Bien terrorisée par les faits d'ici-bas, en particulier par l'amour, j'aurais pas survécu si j'avais pas mené une existence parallèle, dans un genre d'au-delà où tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. " Ce livre est l'histoire d'une orpheline qui grandit hantée par la peur de perdre. Entre son frère Hector à qui elle porte une tendresse quasi incestueuse et sa grand-mère, Mamou, qui entretient la légende familiale, elle vit tournée vers le ciel où ses parents disparus incarnent la figure du Grand Amour, celui où l'on meurt main dans la main. C'est décidé : elle n'en vivra pas d'autres. L'héroïne mène une existence d'apparence normale, mais se réfugie dans les livres où elle continue de puiser son dédain pour les petites histoires sentimentales de la réalité. Jusqu'au jour où l'improbable rencontre d'un homme l'arrache à son indifférence et les entraîne tous deux dans une passion au bord de la folie et de la violence. Passionnément... Je t'aime est le roman d'un enfermement, aussi bien psychologique et volontaire que carcéral et subi. Il décrit une existence " hors la vie ", en marge de notre monde. C'est aussi un formidable texte sur le pouvoir à la fois créateur et dévastateur du sentiment amoureux.

06/2000

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Histoire internationale

Algérie mon amour. Journal épistolaire d'un appelé en Algérie (1960-1962)

1960-1962 : 2 ans, 24 mois, 730 jours. 730 lettres écrites avec une régularité de métronome, non par défi ou serment, mais par besoin et nécessité. Besoin de tout dire d'événements qui appartiendraient un jour à l'histoire, de ne rien cacher, même si l'inquiétude de la destinataire est à la clef. Journal épistolaire que cette chronique au jour le jour de la vie d'un appelé, comme les 1 400 000 jeunes Français du contingent qui firent leur service militaire en Algérie de 1954 à 1962, mais qui ne connurent pas tous la même expérience de ce "maintien de l'ordre" : la guerre n'exista que longtemps après sa fin. Le destin militaire plaça l'auteur dans un secteur dangereux, celui de la frontière tunisienne, mais à un poste qui l'était moins, celui de responsable chiffre du bataillon, au coeur des informations les plus secrètes, dans une unité en charge du poste de Sakiet sur la frontière même. Là il fit la découverte de la guerre, telle qu'il ne pouvait l'imaginer : quadrillage, ratissage et accrochages, mais aussi intervention de l'aviation, de l'artillerie, des blindés, déplacement des populations, ramassage des suspects et leur fouille, torture suivie de la "corvée de bois", embuscades qui tuent les copains, garde nocturne avec la peur au ventre, mesquinerie de la vie militaire, chaleur et manque d'eau mais aussi froid et boue. Par-dessus tout, ce fut la découverte d'un pays magnifique et d'une misère insondable, d'un peuple déchiré et accueillant, avec toute la révolte et l'indignation d'un jeune homme plein de l'idéal humaniste, mais stoppé dans son élan et ses projets d'avenir.

03/2012

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Romans historiques

Morts pour la France. Tome 2, Le feu de l'enfer

1916-1917. La Grande Guerre fait rage. John Christopher Finlay, correspondant permanent en Europe du Washington Times, qui a noué depuis son arrivée à Paris en 1913 des amitiés et des amours dans tous les milieux de la vie parisienne, va se trouver plongé dans le feu de l'enfer. Il rencontre Joffre et Pétain qui vient d'être nommé à la tête de toutes les troupes de la région fortifiée de Verdun. Empruntant à plusieurs reprises la " voie sacrée ", Finlay mesure l'impressionnant mouvement de troupes et de matériel roulant vers les lignes de front. Au fil des semaines et des rumeurs, la vérité se fait jour dans sa tête : le projet du haut commandement allemand, qui voulait saigner à blanc l'armée française, a échoué, l'armée ennemie connaît la même hémorragie. En vivant des jours durant aux côtés des " poilus " dans la boue, parmi les rats et les morts, il mesure le gouffre qui sépare les décisions prises dans les états-majors et la réalité de cette guerre. A Paris la vie continue, la fête se déploie encore, mais elle se cache derrière les portes des restaurants des grands boulevards et celles des cabarets. Le Rendez-Vous de Mme Clarisse ne désemplit pas. Ardemment épris de Rosa di Bellagio et de l'actrice Isabelle Saynac, Finlay se passionne pour les destins labyrinthiques de ces jeunes femmes : les unes ne vivent que pour la révolution, les autres font une fulgurante carrière avant de tomber, telle Mata-Hari, victimes de leur séduction. Emporté par l'amour, la révolte, mais aussi la compréhension du patriotisme, Finlay - avec l'entrée en guerre des Etats-Unis en avril 1917- devient à son tour un combattant.

09/2003

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Loisirs et jeux

Graou N° 11 : A la ferme

Ce mois-ci Graou est très fier d'enfiler sa salopette verte et ses bottes. Il n'a qu'une hâte : partir avec ses cousins à la ferme ! Mettre les mains dans la terre du potager pour faire des plantations et découvrir les bébés animaux qui viennent de naître... Le printemps est la belle saison pour rendre visite aux voisins fermiers de Mamino et Papino. Caresser les lapereaux, donner des graines aux poules, courir après les poussins, découvrir d'où vient le lait et pourquoi les cochons se roulent dans la boue, jouer à cache-cache derrière les étables. Quelle chance ! La grande histoire est signée par la talentueuse illustratrice et designer franco-suédoise Elo. Installée depuis quelques années à Rennes à l'atelier collectif Le Vrac, formée aux arts graphiques et à l'illustration à l'ESAG- Penninghem, elle nous raconte une histoire drôle et tendre : Les chaussettes de la petite ferme : "Il était une fois une petite ferme où vivaient un fermier, une vache, une poule et un mouton. La vache faisait le lait, la poule pondait les oeufs, et le mouton fournissait la laine que le fermier lavait avant d'en faire des chaussettes...". Cot-cot-cot, Meeuuh, Hi-han.... Au centre du magazine, il s'agira cette fois d'un jeu de cartes à découper pour jouer avec "Le Cri des animaux". Pour gagner il faut crier fort mais il faut surtout être le plus rapide. Puis, du potager en passant par l'étable jusqu'aux aliments que nous mangeons, ce nouveau "Raconte-moi" signé par Steffie Brocoli nous offre une visite guidée à la ferme : il suffit de poser son doigt sur les pointillés et d'avancer pour faire une découverte à chaque étape.

04/2019

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Photographie

Tina Modotti

La jeune Tina nait en 1896 près de Venise, dans une famille très pauvre, qui se trouve contrainte d'émigrer aux Etats-Unis pour survivre. Tina fascine tôt par sa beauté et sa forte personnalité : engagée à son arrivée comme ouvrière dans le textile, elle devient mannequin puis actrice, mais préfère la vie de bohème de San Francisco où elle rencontre le célèbre photographe Edward Weston. Le couple part s'installer au Mexique : ils parcourent le pays, photographiant les paysans et la vie quotidienne, fréquentent le milieu artistique de Mexico - Diego Rivera, Frida Kahlo. Profondément touchée par la misère du peuple mexicain, Tina s'engage auprès des communistes et fait ainsi la connaissance de Julio Antonio Mella, le fondateur du parti communiste cubain, dont elle tombe follement amoureuse. Mais, seulement quelques mois après, il est assassiné en pleine rue. Trainée dans la boue pour sa vie "dissolue", Tina est bientôt emprisonnée, puis expulsée du pays. Une vie d'errance commence alors, Berlin, puis Moscou. Tina se radicalise. En adhérant à la pensée soviétique, elle entre littéralement en religion : plus d'amis, plus de photos, plus d'art, une vie de clandestinité. A la fin de la guerre, lorsqu'elle souhaite rentrer, les Etats-Unis la refoulent vers le Mexique où elle passera les deux dernières années de sa vie, fuyant tous ses anciens amis. L'ancienne égérie des artistes à l'allure de vieille dame n'a que 48 ans lorsqu'elle meurt d'une crise cardiaque à l'arrière d'un taxi... à moins qu'elle n'ait été assassinée ? Avec l'exactitude de la biographe et le souffle de la romancière, Bernadette Costa-Prades nous entraîne dans le bouillonnant Mexique post révolutionnaire et l'Europe tourmentée des années 30, pour nous faire découvrir une femme libre et fascinante.

10/2015

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Histoire de France

Objectifs Grande Guerre. Sur la ligne de front telle que photographiée de 1914 à 1918

Auteur de L'Affaire oubliée de Charleroi, Philippe Wille, collectionneur et historien autodidacte devenu, au fil des années et des documents accumulés, un spécialiste de l'armée allemande durant la première guerre mondiale, nous revient avec un ouvrage surprenant, mettant en valeur le travail des photographes qui, avec les moyens techniques de l'époque, ont immortalisé sur la pellicule la vie dans les tranchées, tant chez les Alliés que dans les rangs allemands. A côté des portraits des belligérants, posant fièrement, avant leur départ pour le front, avec leurs uniformes neufs et pimpants, dans les décors figés des studios photographiques, nous découvrons aussi des prises de vue instantanées, où les héros sont sales et fatigués et où rôde en permanence la mort. Des photos qui nous racontent le vécu quotidien et la souffrance de ces hommes, toutes nationalités confondues, (sur)vivant quatre ans durant dans les tranchées, la boue, la vermine et la crasse. Philippe Wille commente chaque cliché, en extirpe les moindres informations et nous aide à les déchiffrer. Travail de longue haleine au coeur des archives, qu'il convient de saluer. Quand on lui demande pourquoi cet ouvrage, il répond par une citation de l'écrivain allemand Ernst Jünger : "Donner sens à ce qui, pour ceux qui regardent les choses d'en bas, n'est qu'absurdité et expression de l'imperfection humaine, c'est un devoir sacré envers les morts comme envers les nouvelles générations qui doivent continuer à travailler à un ouvrage dont il leur faudra percevoir la croissance organique et l'unité interne, si elles veulent y participer avec une véritable conviction. Car un jour viendra leur tour de parfaire ce que nous n'avons pu parfaire. Elles pourront entrer avec fierté en possession de leur héritage..." (Préface de l'édition originale, Le Boqueteau 125, 1924)

12/2015

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Littérature française

Peindre en Charentes. Écrire en Charentes - Tome 7

Un jour, des charentais de Paris réunis dans une brasserie au pied de la tour Eiffel pour parler "des terres autour du plus beau ruisseau du royaume" selon l'expression d'Henri IV, se sont posé la question : les Charentes seraient-elles une source d'inspiration littéraire particulièrement féconde ? Et par quel mystère ? Impossible de répondre. C'est la vie qui est féconde, partout, plus ou moins. Mais chacun ayant son paysage et son auteur favori à l'esprit, ils ont pensé les évoquer pour parler de ce qui fait battre leur coeur, les Charentes et la littérature. Composent, en 2016, le Club des auteurs charentais de Paris : Bernard Baritaud, Jean-Louis Berthet, Pierre Brunel, Pierre Henri Guignard, François Julien-Labruyère, Didier Jung, Alain Mazère, Arnaud des Roches de Chassay. SOMMAIRE - Avant-propos : Ecrire et peindre en Charentes par Jean-Louis Berthet - André Delauzière, le peintre brisé par Jean-Louis Berthet - Copie non conforme par Pierre Henri Guignard - William Bouguereau, peintre roi de la Belle époque par François Julien-Labruyère - William Barbotin, le peintre anarchiste de l'Ile de Ré par Didier Jung - Jean-Marie Creuzeau (1926-2020) ou l'art et la vie par Jean-Louis Berthet - Eugène Delacroix, le spleen en forêt de Boixe par Alain Mazère - A quoi rêvent les aquarelles par Françoise Naudin-Malineau - Le musée invisible de Grande Champagne par Jean-Louis Berthet - Des Charentes à Paris, l'itinéraire paisible du peintre charentais Gaston Boucart par Alain Lagrange - Tatave, peintre de l'Ile de Ré par Claude Labbé - Le manège des arts. Une exposition de peinture en Nord-Charente par Arnaud des Roches de Chassay - Michel Rippe, le vigneron-peintre de Champmillon par Jean-Louis Berthet

10/2022

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Littérature française

Le Goéland. Suivi de Le Goéland par Jean Balde et de La Poésie du bassin d'Arcachon

"... Lorsque le vol qui formait un nuage s'est dispersé par gros flocons, l'un d'eux se détache pour une royale rêverie. Celui-là glisse seul. Il est le sauvage ami du bassin vert glauque, gris de lune ou bleu ; l'ami des dunes boisées, odorantes et violettes, à l'âme solitaire ; l'ami des nuages cendrés et couleur de boue que le vent pourchasse. Il voit aller et venir les petites barques pareilles à des fourmis noires. Il voit s'élever et s'abaisser les voiles grises, les voiles rousses, les hommes courbés jeter le filet et le retirer. Il les dépasse et les domine. Il est par moments plein de joie, d'orgueil et de cris. Il est le goéland gris argent que nulle main humaine n'a touché. Son poitrail n'a jamais trempé que dans le vent, le soleil et l'eau. Il est la vie vierge. Le ciel est à lui, et l'océan, et le monde...". C'est après avoir partagé durant plusieurs mois la vie du "petit peuple" des marins et des parqueurs d'huîtres du Bassin d'Arcachon que Jean Balde écrivit ce magnifique roman d'apprentissage. Elle y dépeint un monde pittoresque et rude, dans lequel un jeune homme, jusqu'ici marqué par le sort, se rebelle, pour finalement triompher des éléments contraires. De ce reportage émerveillé, l'auteure de La Maison au bord du fleuve et de La Vigne et la Maison (réédités par Le Festin en 2017 et 2020) brosse un tableau impressionniste entre mer, terre et ciel, nuançant avec adresse les points de vue, grâce à des croquis ardents et des portraits captivants. Cette nouvelle édition est accompagnée d'une chronique d'Henri Pourrai et d'un texte de Jean Balde, initialement publié dans I : Avenir du Bassin d'Arcachon.

03/2021

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Sciences politiques

Vers l’autonomie. Pour une évolution institutionnelle de la Corse

La question de l'autonomie taraude la Corse depuis plus d'un siècle. Il n'est pas de période politique qui n'ait soulevé la question à sa façon... Les arguments partisans n'ont jamais manqué et ont conduit, au fil d'une histoire mouvementée que chacun connaît, aux modifications institutionnelles successives qui font la Corse d'aujourd'hui (bidépartementalisation, premier statut Defferre et statut Joxe notamment). Depuis 2017, le nationalisme est devenu majoritaire dans l'île suite à une succession de victoires électorales qui conduisent à nouveau la classe politique tout entière à reconsidérer ce "vieux" débat de l'autonomie : est-il justifié ? de quoi parle-t-on ? qu'y mettre ? jusqu'où aller ? ... La question posée dans le présent ouvrage est plus simple et plus précise : est-elle seulement possible juridiquement parlant ? L'auteure, professeure de droit constitutionnel à Toulouse, fut chargée en 2021 d'éclairer à ce propos la collectivité de Corse – à la demande de son président de l'exécutif – sur le sujet et de proposer éventuellement des pistes réalistes de concrétisation. Le rapport de mission rendu en décembre de la même année met en perspective trois axes principaux de réflexion : tout d'abord, l'amélioration du fonctionnement des institutions existantes, déjà largement décentralisées ; ensuite, la question de la pertinence du sujet face au droit constitutionnel français (réformisme constitutionnel, jurisprudence et analyse comparative avec les autres îles de Méditerranée) ; enfin, le recueil des avis de différentes personnalités politiques insulaires (tous bords confondus) et d'ailleurs. Il constitue en cela un élément fondamental du débat démocratique en cours et prend place d'ores et déjà comme un jalon important de l'histoire institutionnelle de l'île. C'est la raison pour laquelle le Rapport Wanda Mastor est porté aujourd'hui à la connaissance du public le plus large, sous la forme d'un ouvrage de référence.

03/2022

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Science-fiction

Les Déchets

Un groupe d'hommes au volant d'une camionnette roulent en direction d'un immense complexe pétrochimique. Venus réaliser des travaux de maintenance et de réparation industrielle, ils sont sommés par Radelli, le patron tyrannique de l'usine, de réaliser les travaux nécessaires en une semaine. L'usine est délabrée, toute la structure et les équipements sont vétustes. Les techniciens se mettent au travail mais ils se rendent rapidement compte que les délais sont impossibles à tenir. Soudain, une explosion se produit et le groupe se retrouve prisonniers de cette usine-mouroir, condamnés à travailler aux côtés d'ouvriers défigurés et déformés par les substances toxiques... Dans LES DECHETS, l'auteur italien Michelangelo Setola imagine un monde post-apocalyptique aux paysages de désolation. Le ciel est envahi de nuages toxiques, l'air à un goût de métal. Les humains, aux allures de troupe de freak show, ont des visages difformes, à moitié fondus, avec des ex-croissances, comme s'ils avaient été trop longtemps exposés à des substances radioactives. Ces ouvriers, damnés d'une terre à l'agonie, sont les rebuts d'une société en quête d'industrialisation massive aux conséquences désastreuses sur l'écosystème. Avec ce tableau sans filtre et désabusé, Michelangelo Setola dépeint une dystopie aux lendemains sombres qui résonne comme une urgence à réagir à la crise écologique et sociale. L'auteur exprime ici toute la virtuosité de son dessin à la fine mine graphite dans des planches en grand format d'une beauté violente qui sied parfaitement à l'ambiance fantastique et inquiétante de son histoire. LES DECHETS est son deuxième livre à paraître en France, après DORMIR DANS LA BOUE, paru en 2016 chez Actes Sud.

05/2021

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Imagiers, premiers dictionnair

Balade en forêt

Une première imagerie photo comme une promenade dans les bois. La forêt, c'est l'un des premiers environnements que l'adulte prend plaisir à faire découvrir à ses enfants ! Une collection d'imagiers documentaires pour les enfants de 2 à 4 ans L'imagerie photographique est le moyen idéal, pour les petits de 2 à 4 ans, d'observer ce qui les entoure, d'apprendre et de trouver leur place dans le monde. Dans cette collection, le quotidien de l'enfant est mis en lumière, pour le faire voyager vers des univers familiers et lui raconter une histoire au fil des pages. Mousse, cabanes abandonnées et fraises des bois, un documentaire sur la forêt telle que la découvrent les petits pour la première fois Au fil des 24 pages du livre, l'enfant se plonge au coeur de la forêt pour une expérience quasiment sensorielle. Il découvre les feuilles d'automne aux belles couleurs, les fougères, le bois coupé, les petites bêtes, les plantes. Dans chaque image, il retrouve les éléments qu'il connaît bien : le chemin, la boue, la mousse... et en découvre d'autres qu'il apprend à nommer. Une collaboration avec une artiste photographe dédiée au monde de l'enfance Caroline Fabre, diplômée de l'Ecole supérieure nationale de la photographie d'Arles, se spécialise dans l'univers des tout-petits. Avec spontanéité et tendresse, elle capture leurs premières découvertes, leurs instants de joie, leurs humeurs... en mettant la rencontre et l'échange avec ses sujets au coeur de son approche. Une fabrication simple adaptée aux tout-petits 24 pages pelliculées et résistantes, un format pratique à transporter et facile à manipuler ; un contenu aéré avec des photographies lisibles à la portée des tout-petits.

03/2023

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Littérature française

1914-1918 : le journal du soldat Jean Dupin

"Tard dans la nuit, j'entends les Boches qui ramassent les blessés. De temps à autre, un coup sec. Je suppose qu'ils finissent les plus atteints. Je les entends s'approcher et je reçois un coup de pied dans les reins. Je ne bouge pas. Ils font de même avec les deux autres cadavres. C'était sans doute le moyen de savoir si il y avait encore des vivants. Ouf ! Je suis pris de panique. N'entendant plus rien, je pars sur mes genoux et mes coudes vers nos lignes, je ne veux pas être pris ; toujours des coups de fusil, venant surtout du côté français, tant pis je continue, je m'empêtre dans les fils barbelés. On me crie : "qui va là ?", je réponds "blessé français deuxième coloniale" ; "avance !" me crie-t-on. Je ne peux pas, les brancardiers viennent me chercher pour m'emmener au poste de secours". A l'occasion du centenaire du début du premier conflit mondial, Thierry Dupin verse aux dossiers de l'histoire le journal de son grand-père Jean, jeune soldat qui connut le front et les hauts et tristement célèbres lieux de cette guerre. Au fil des entrées et des pages se révèlent ainsi à nous, sans atermoiement et presque brutalement, le quotidien des soldats, la réalité des tranchées, la vermine et la boue, les incessants déplacements et les périls, l'horreur du gaz et les exécutions pour l'exemple... Immersion éloquente, in vivo et in media res, dans quelque cinquante mois de mobilisation, ce document nous confronte à cet indicible qu'est la guerre qui fait de vous, ainsi que l'exprimait J Dupin, "un mort en sursis". De même qu'il nous laisse entendre une voix de Poilu inédite.

03/2014

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Ouvrages généraux et thématiqu

Le Maréchal de Richelieu

Le maréchal qui traitait " légèrement les affaires sérieuses et sérieusement les affaires légères " (Voltaire). Louis-Armand, maréchal de Richelieu (1696-1788), est l'arrière-petit-neveu et héritier du grand Cardinal et ministre de Louis XIII, et le grand-père du duc du même nom - qui sera le principal chef du gouvernement de Louis XVIII. Mais Louis-Armand dénote parmi cette lignée de grands hommes d'Etat. En effet, tour à tour conspirateur avisé, duelliste intrépide, noble embastillé et don Juan invétéré, le flamboyant libertin ne passe pas inaperçu à la cour de son ami Louis XV. Il est vrai que ses succès auprès des femmes sont nombreux et qu'il les voulait toutes, qu'elles soient prostituées, princesses du sang ou comédiennes adulées. Mais ce portrait est toutefois réducteur : ce partisan de la monarchie absolue est aussi un valeureux chef de guerre (il est le héros de la bataille de Fontenoy en 1745), un habile ambassadeur et un administrateur de talent. Ses victoires militaires lui valent d'être élevé au rang de maréchal en 1748. En outre, il conserve toute sa vie l'amitié du sulfureux Voltaire - le célèbre philosophe ne peut d'ailleurs s'empêcher d'admirer la facilité avec laquelle ce grand seigneur passe des parquets de Versailles à la boue des champs de bataille. Décédé un an avant la Révolution française, le maréchal de Richelieu incarne à merveille une époque et un milieu qui s'éteignent en même temps que lui. S'appuyant sur des sources nombreuses dans lesquelles il puise avec toute la rigueur qui le caractérise, Benoît Florin fait revivre un homme qui, d'après les mots de l'historien Jacques Levron " eût manqué au XVIIIe siècle s'il n'avait pas existé ".

04/2022

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Science-fiction

Sprague

Au village de Goëm, en baie de Sprague, la population observe depuis quelques mois des manifestations anormales. . . D'abord, la seconde lune a disparu, et nul n'y a trouvé d'explication. Et, plus grave, la mer s'est progressivement retirée. . . jusqu'à disparaître complètement. Le village tirant toutes ses ressources de la mer (pêche, élevage, cultures, matières premières. . . ) semble dès lors condamné à mourir. En désespoir de cause, les villageois ont envoyé deux expéditions pour traverser le désert, comprendre ce qui se passait et peut-être ramener l'eau au village : elles ne sont pas revenues et n'ont jamais donné de nouvelles. Mais tous ne baissent pas les bras. Deux frères, Niels et Vivian, décident à leur tour de tenter leur chance et de traverser le désert de boue et de vase pour sauver leur village. Ils ont des atouts pour réussir : Vivian est un sondeur réputé, il creuse le sol avec ses perches téléscopiques pour y trouver des traces d'eau. Niels, lui, est le meilleur grimpeur et, à l'aide d'un réseau de cerfs-volants, peut s'élever à des d'incroyables hauteurs pour observer l'horizon. . . Ils embarquent à bord d'un navire à roue commandé par le vieux Wilson, capitaine aveugle que seconde Merlin, un crack-up déplumé accroché à son épaule. La traversée est longue car ils devront lutter contre des vents contraires, combattre des pirates, et des tétanias, énormes vers des sables ou de terrifiants insectes géants remontés des profondeurs pour s'échouer et mourir sur la suface craquelée de la vase. Ils arrivent bientôt en vue d'une gigantesque muraille. . . en fait le mur extérieur d'un monstrueux barrage, édifié en des temps anciens par une technologie aujourd'hui disparue. . .

05/2022