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Sven Nordqvist

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Religion

Traité des sacrements. Volume 1, Baptême et sacramentalité, Tome 2, Don et réception de la grâce baptismale

Dans un premier volume, J,-Ph. Recel, faisant droit à toute la tradition, a centré l'étude du baptême sur la dimension de signification symbolique, révélation du dessein de Dieu d'appeler l'homme à entrer dans la communion des Personnes divines. Dans le présent volume, l'auteur montre comment Dieu, en nous signifiant son dessein par les rites sacramentels, se sert de ceux-ci comme d'instruments pour réaliser en nous ce dessein en nous communiquant par ce qu'on appelle la grâce, la participation au Mystère de communion qui nous a été ainsi manifesté. Dieu veut nous sauver en nous faisant connaître dans quel mystère Il nous fait entrer, ce qui nous permet de prendre part consciemment et activement à notre propre salut. Car Dieu ne veut pas nous sauver sans nous. Le salut est une rencontre et un dialogue de l'homme avec Dieu. Il faudra mettre en lumière ce rite de l'homme qui reçoit le don de Dieu et doit le faire sien en y collaborant de toutes ses énergies. Cela amènera l'auteur à ., traiter des cas nombreux où l'homme ne peut s'ouvrir à la grâce que de façon imparfaite. C'est déjà le cas du baptême des enfants, c'est aussi celui des païens, voire des athées, de bonne foi, sans oublier le problème si controversé des enfants morts sans baptême. Ainsi achèvera de nous apparaître que tout se tonde en définitive dans la relation à l'autre, aussi bien dans le lien de l'homme avec Dieu que dans les rapports des hommes entre eux, parce que ultimement en Dieu lui même tout repose sur les relations des Personnes divines entre elles et la circulation éternelle d'amour qui les unit.

01/2005

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Economie

Les hauts revenus en France au XXe siècle. Inégalités et redistributions, 1901-1998

La question des inégalités est au coeur de la vie politique française. On a dit et écrit tout et son contraire sur ce sujet. La somme proposée ici sera, sans conteste, l'ouvrage de référence sur la question. Ce livre dresse le tableau d'un siècle d'inégalités. Il montre que, contrairement à une idée reçue, l'inégalité des salaires et restée sensiblement la même en France tout au long du XXe siècle : le pouvoir d'achat a été multiplié par 5, mais la hiérarchie n'a pratiquement pas changé. L'inégalité totale des revenus a fortement diminué au cours des années 1914-1945, mais cette baisse est due pour l'essentiel aux chocs subis par les revenus du capital (destructions, inflation, crise des années 1930), et non pas à un processus économique "naturel". La concentration des fortunes et des revenus du capital n'a par la suite jamais retrouvé le niveau astronomique qui était le sien à la veille de la Première Guerre mondiale, ce qui semble s'expliquer par l'impact de l'impôt progressif sur l'accumulation et la reconstitution de patrimoines importants. En l'absence de ces chocs et de l'impôt progressif, il est probable que la France n'aurait pas quitté de sitôt le sommet inégalitaire du début du siècle. Thomas Piketty, qui se fonde notamment sur une exploitation systématique de sources fiscales permettant de couvrir l'ensemble du siècle (déclarations de revenus, de salaires et de successions), analyse également comment les perceptions de ces inégalités ont évolué de 1901 à 1998 ("fin des rentiers", "montée des cadres", etc.). La question des inégalités apparaît alors comme une véritable grille de lecture de l'histoire générale de la France au XXe siècle.

10/2014

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Histoire de France

Mickey à Gurs. Les carnets de dessins de Horst Rosenthal

La publication inédite de trois carnets de croquis extraordinaires. Rien ne prédisposait Horst Rosenthal, un jeune illustrateur juif allemand, au destin tragique qui fut le sien. Hormis être né juif en 1915 à Breslau. Parce qu'il était juif et socialiste, Horst Rosenthal fut obligé de fuir dès juillet 1933 en France, la patrie rêvée des droits de l'homme. Il n'a alors pas 18 ans. S'il trouve refuge dans une France généreuse, c'est une France bien moins respectueuse des droits de l'homme qui l'interna, du fait de sa germanité, en 1940 dans un camp situé en "zone libre", puis le livra, deux ans plus tard, aux nazis en raison de sa judéité. Horst Rosenthal est passé par six camps avant de parvenir à Auschwitz, où il fut vraisemblablement gazé dès son arrivée, en septembre 1942, en raison de la paralysie de sa main gauche. Il a laissé trois carnets de croquis, dont Mickey à Gurs, le seul connu des experts, qui n'avait jamais été édité dans son intégralité. Ce petit fascicule, destiné à circuler entre les prisonniers, raconte d'une manière ironique et subversive, à travers la figure de Mickey et de situations ubuesques, l'absurdité de la condition d'apatride. Le deuxième carnet, La Journée d'un hébergé, est totalement inédit. Derrière le ton potache et faussement naïf, c'est l'insupportable monotonie de la vie au camp et la précarité des conditions d'internement qui se dessinent en creux. Le troisième carnet, Petit Guide à travers le camp de Gurs, inédit lui aussi, est le plus abouti des trois carnets. Imitant une brochure touristique qui invite le lecteur à découvrir un "camp de vacances", le mode parodique est d'une redoutable efficacité car derrière le rire, perce immanquablement toute la souffrance des internés.

11/2014

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Critique littéraire

La Bibliothèque perdue. Autobiographie d'une culture

Né à Berlin à la fin du XIXe siècle, Walter Mehring a hérité de son père le respect de la littérature, ainsi que son immense bibliothèque de milliers de livres. Comme son père, il veut croire que le livre et la lecture sont essentiels au progrès, à la compréhension mutuelle et au contentement de l'esprit. Après la Première Guerre mondiale, Mehring devient un acteur de premier plan de l'avant-garde européenne. Poète et parolier de cabaret, il créé le mouvement Dada à Berlin. Avec la montée du fascisme, alors que l'Europe se transforme en une zone de danger pour les artistes et la libre-pensée, Mehring constate avec effarement que la culture des livres célébrée dans la bibliothèque de son père est rejetée par les nouveaux maîtres de l'Allemagne. Bientôt, ses propres livres sont brûlés par les chemises brunes et Mehring va devenir un "fugitif littéraire". En exil àVienne, Mehring tente de faire sortir clandestinement la bibliothèque de son père. Son sort va s'avérer pire que le sien : il parvient à s'enfuir, mais la bibliothèque est réduite en cendres par les nazis en 1938. Dans La Bibliothèque perdue. Autobiographie d'une culture, Mehring déballe en pensées ses caisses de livres, évoque ce que chacun signifiait pour lui et son père. Ecrit avec humour et lucidité, Mehring compare l'humanisme de l'époque de son père avec le chaos de l'Europe en guerre. La bibliothèque paternelle devient une métaphore pour enseigner comment l'optimisme et la foi dans le progrès du XIXe siècle ont cédé la place au chaos et aux autodafés du XXe siècle. Proche du Monde d'hier de Stefan Zweig, La Bibliothèque perdue est un hymne au livre et à la lecture.

09/2014

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Philosophie

Réflexions sur l'autorité et sa crise

Publiées en 1921, les Réflexions sont nées de l'exigence de comprendre d'un point de vue philosophique et politique la crise profonde qui secoue la société européenne après la Première Guerre mondiale. A la lumière de l'enseignement de Vico, l'autorité est pour Capograssi le moment où le monde humain prend naissance, le principe qui donne consistance à l'action de l'individu et légitimité à l'Etat. L'autorité n'agit dans la société comme ferment d'unification que dans la mesure où elle est le résultat de l'activité libre et spontanée des individus et des forces sociales : elle se distingue du système de contraintes qui aboutit au pouvoir de l'Etat. Sa tâche essentielle est de rendre chacun égal à lui même : elle consiste donc à mettre chacun dans les conditions d'être pleinement homme. En ce sens, l'autorité a pour devoir de faire justice, en rendant à chacun le sien. Disparaît ainsi l'alternative traditionnelle entre autorité et égalité, ainsi qu'entre autorité et liberté. En 1921, Capograssi annonce que le "mal obscur" de la société contemporaine est la "nouvelle tyrannie", l'Etat comme fait, l'Etat comme force, l'Etat autoritaire, qui est en réalité la négation de l'autorité. L'analyse de la genèse et de l'essence du totalitarisme, celle des situations humaines, économiques et sociales et des positions éthiques concourant à donner à la crise une solution totalitaire qui s'emparera tragiquement de l'Europe, font des Réflexions un livre étonnamment lucide et prophétique. Ses avancées demeurent décisives pour comprendre sans la dénaturer l'articulation de l'autorité et de la liberté, de l'autorité et de l'égalité, et pour envisager avec rigueur le concept de "crise".

11/2013

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Romans de terroir

Un amour sans passé

Jules Lambert est témoin d'un accident de la circulation : une voiture percute violemment un piéton qui s'engage sur un rond-point. Il reconnaît la victime, un jeune clochard avec lequel il lui arrive de discuter. Sous l'effet de la commotion, l'homme devient amnésique. Toutes les recherches pour savoir qui il est et d'où il vient échouent et, à l'image de ces parapluies abandonnés au bureau des épaves, personne ne le réclame. Le seul élément d'identification se résume à un bracelet sur lequel est gravé un nom, Boris Olivier. Le blessé n'est même pas sûr que ce nom soit le sien... Pourtant, c'est celui qu'il va porter, car il n'en connaît pas d'autre ! A sa sortie de l'hôpital, Lambert décide de prendre en charge le malheureux afin qu'il ne retourne pas à la rue. Il demande de l'aide à son ami Charles Bournazel qui tient une brocante. Ce dernier accepte d'héberger le jeune homme et l'initie au métier de brocanteur. Boris s'installe dans cette nouvelle existence inespérée, mais il ne se souvient toujours de rien. Et si ce passé qui lui échappe n'était qu'un boulet qu'il traînerait depuis des années et dont le destin l'aurait enfin soulagé ? Il éprouve une furieuse envie de vivre intensément ce qui s'offre à lui et finit par renoncer à faire la lumière sur son histoire. Mais le destin est parfois malicieux. Lorsque Boris retrouve la mémoire, ce qu'il découvre est pitoyable et redoutable. II sera face à un choix déchirant. Grâce à sa détermination, à l'amour de Juliette et à la solidarité de ses amis, il retrouvera la paix de l'esprit et du coeur.

10/2012

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Littérature française

Le cavalier de coeur

"Le cavalier de coeur" roman de Danièle Jankowski dans lequel avec le sien elle raconte comment une histoire d'amour est devenue possible entre deux personnes que tout opposait, Emilie la jeune prof de Lettres, fraîche, naïve, romantique et Lionel, Responsable d'un centre équestre qu'il doit gérer seul à la mort tragique des ses parents, cavalier émérite, un brin farouche et déjà aguerri par la vie et les femmes qu'il a tendance à fuir. Pourtant, grâce à Thomas son petit frère en classe de sixième, il rencontrera Emilie, professeur de Français, soucieuse des absences répétées de son jeune élève. Lionel Berthoux ne tardera pas à devenir l'homme de sa vie. En filigrane "les renardières" , propriété des deux frères, un monde inconnu auquel Emilie est d'abord confrontée. Puis très vite fascinée, éprise, séduite, elle ne reculera devant rien pour son bien-aimé, décidée à se battre pour l'aider à sauver son domaine. Cet engagement la conduira à se heurter à la jalousie de Cathy, l'ex-maîtresse de Lionel. La vengeance de cette dernière réussira-t-elle à briser leur amour ? Danièle, alias Emilie, Emilie, alias Danièle met son âme à nu et son coeur en pages. Un auteur dont la plume sensible émeut et court sur le papier, déterminée. "Monsieur Berthoux s'interrompit soudain. Debout près de son bureau, il me signifiait qu'il était temps de partir. Mais troublée par cette phrase en suspens, je n'arrivais pas à m'en aller. Je m'étais pourtant levée du fauteuil. Seulement le grand chien ne me quittait plus, se plaquait contre mes jambes, me léchait les mains... "Il a l'air de vous aimer notre Tino" , lança son maître plutôt ironique".

04/2012

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Cinéma

Jean Renoir

Unanimement admirés, les films de Jean Renoir s'accordent mal au portrait jusqu'à présent dessiné de leur auteur, contrastés et divers quand l'homme est présenté d'un seul tenant. Le projet est né de ce constat, du désir de retracer l'histoire d'un des grands acteurs de son siècle, et d'une question jusqu'alors sans réponse : comment un même cinéaste a-t-il pu mettre en scène des classiques aussi dissemblables que Le Crime de M. Lange, La Grande Illusion et La Règle du jeu ou Le Fleuve ? A Renoir, ses admirateurs ont donné toujours raison. Enfant d'un immense peintre, combattant et mutilé de la Première Guerre, dandy fortuné dans les années vingt, proche des communistes dix ans plus tard, puis exilé volontaire à Hollywood, "inventeur" du cinéma aux Indes, "patron" de la Nouvelle Vague, écrivain enfin, tout cela est vrai, mais pourquoi alors refuser d'apprendre qu'au lendemain de la défaite de 1940 il s'habilla en pétainiste, ce après avoir revêtu une panoplie de mussolinien ? Comment refuser d'entendre qu'il livrait à chaque interlocuteur les mots que celui-ci espérait, aussi contraires fussent-ils à ceux prononcés quelques instants avant ? Que la méthode de cinéaste censément inventée par lui répondait à cette vérité qui établit que les théories naissent de la pratique, pas le contraire. Entre autres talents, Jean Renoir possédait celui, remarquable tout autant peut-être, de la communication. Epousant au plus près les soubresauts de son temps, il a inscrit son cinéma dans les pas de l'histoire, avant d'écrire lui-même sa légende et de devenir alors l'acteur d'un seul rôle, le sien. Si sa légende est belle, l'histoire l'est plus encore, qui offre de comprendre mieux un siècle, une personnalité et une oeuvre, qui ainsi trouvent à s'accorder enfin.

10/2012

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Science-fiction

Léviathan Tome 2 : La Nuit

Plusieurs heures après avoir été aspiré dans les eaux glaciales de l'Antarctique, le corps de Michael Petersen, le chercheur en biologie marine de Léviathan, est inopinément découvert, échoué sur une grève, par les employés de la base polaire. Contre toute attente, le naufragé a survécu, mais il semble plongé dans un profond coma. Le verdict des médecins est aussi troublant qu'énigmatique : Michael Petersen est en train de rêver. Une autre circonstance défie l'entendement : une troupe d'orques, non loin du rivage, paraît veiller sur le miraculé. Ces faits inexplicables ont manifestement un sens précis pour le Comité, dont la surveillance s'exerce sans relâche autour de l'innocent chercheur. Les agents de la puissante organisation secrète s'empressent pour tirer Michael de sa léthargie peuplée de visions, et le réinstaller au centre de son petit monde familier. Pourquoi tant de prévenance envers un modeste père de famille, chez ceux qui se targuent d'ignorer l'altruisme ? Et quelle corrélation faut-il établir entre les rêves de Michael et les tentatives d'homicide qui ciblent subitement, les uns après les autres, les membres de son entourage ? Alors que Masha, initiatrice de la quête dans Léviathan, engage désormais une partie défensive dans son rôle d'épouse, le FBI s'invite dans le Jeu en la personne d'Andrew Leon. Tout semble désigner Michael, à la personnalité notoirement fragile et clivée, comme l'auteur des crimes en série qui visent son cercle familial. Mais l'enquêteur, en mathématicien que l'invisible n'effraie pas, entrevoit une autre hypothèse, capable de faire vaciller même un esprit aussi solide que le sien. D'autant qu'elle rejoint les données produites par un système de mesure des manifestations de l'énergie mentale, dont il est le génial concepteur.

04/2012

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Littérature française

Indigne Indigo

Jean-Jacques Abernatis qui n'a jamais été marié, sauf avec les distractions de son esprit, devance l'âge de la retraite par suite d'un héritage inattendu. Ses collègues bibliothécaires l'ont toujours considéré comme particulier, pas de son temps, avec des mots à lui, un vocabulaire tombé de la lune, des goûts, des passions qu'on ne voit à personne. Il a eu des amours, mais fugitives, de brefs éclairs vite éteints, de simples passades. Cette fois, il décide de quitter Paris. Lui si exagéré de comportement, cherche un pays excessif, à son image, pour s'y installer, couvrir sa solitude d'un ciel comme son âme. Un couple d'amis lui chuchote qu'en France même, à quelques centaines de kilomètres de la capitale, une telle contrée existe. Le vent y hausserait le ton, chassant toutes les idées noires. La pluie y redouble, mais aussi un soleil ardent qui augmente vos ombres. C'est le Cotentin. Il s'y rend avec sa vieille Simca, finit par dénicher une maison dite de caractère, du moins d'un caractère analogue au sien. Mais la bâtisse n'est qu'à louer avec tous ses meubles et quelque chose d'autre qu'on lui cache et qu'il apprendra bien vite à ses dépens. Il s'y enferme, relié au reste du monde par le téléphone, les journaux, et ses promenades à travers champs devant la mer à deux pas, au creux vivifiant d'une campagne soulevée d'émotion autour de ses raides clochers. Et si la vieillesse recelait une autre jeunesse, une façon plus vive de compter ses jours, de s'illuminer de la flambée des heures ? N'empêche, l'ami Jean-Jacques se trouve aux prises avec une étrange histoire.

04/2000

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Beaux arts

Essais florentins

Créateur de la Kulturwissenschaftliche Bibliothek de Hambourg dont l'actuel Warburg Institute de l'université de Londres affirme être la continuation, Aby Warburg (1866-1929) est demeuré en France une figure aussi légendaire qu'inconnue. Les Gesammelte Schriften dont il est l'auteur sont cependant des textes de référence faisant autorité auprès de nombreux chercheurs qui s'intéressent aux débuts de la Renaissance à Florence, à l'Allemagne du temps de la Réforme luthérienne. Warburg contribue au renouvellement du concept de Renaissance stylistique par le problème qu'il fait sien, l'étude des stéréotypes formels empruntés à l'antiquité classique, qui servent à exprimer le mouvement et la passion. Il s'intéresse en effet non point aux principes d'engendrement et aux règles de construction d'un espace géométrique ou perspectif, mais aux règles de la représentation d'un espace intérieur rendu visible sur l'écran plastique à deux dimensions par des procédés beaucoup plus mystérieux. Cependant le principe méthodologique auquel il se conforme lui interdit de dissocier l'étude des formes et celles des fonctions, l'étude de l'oeuvre de celle de ses usages sociaux et du monde de l'art dans lequel elle a été créée. D'où une conception interdisciplinaire de l'histoire de l'art. La thèse novatrice des Essais florentins réside dans la mise en évidence de la double influence de la vision esthétique de l'art gréco-romain sur la première Renaissance italienne. Ainsi Warburg identifie-t-il plus que des emprunts du Quattrocento (XVe siècle italien) à la double richesse de l'Antiquité païenne : l'harmonie apollinienne, et, à l'opposé, l'expressivité dionysiaque. Les artistes du début de la Renaissance vénéraient l'Antiquité ressuscitée tant pour sa belle régularité que pour la maîtrise avec laquelle elle donnait expression au tempérament pathétique.

04/2015

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Poésie

A pleine voix. Anthologie poétique 1915-1930

Fils d'un forestier géorgien, Vladimir Maïakovski avait une allure de bûcheron, et c'est avec une énergie de cette nature qu'il va s'attaquer à la poésie de son temps. Né en 1894, il publie ses premiers textes en 1912. Il adhère alors au futurisme qui lui paraît seul capable de remplacer le symbolisme et l'acméisme dont les raffinements aristocratiques l'ennuient, et peut-être même, l'écoeurent. Après la révolution d'Octobre, il s'engage à corps littéralement perdu, avec la volonté de créer un nouvel art révolutionnaire et, plus précisméent pour ce qui le concerne, de forger un langage accessible aux masses. Désormais, ses écrits vont suivre le cours politique des choses, avec petits et grands événements, difficultés et triomphes. Le poète et le citoyen militant deviennent en lui inséparables. La poésie de Maïakovski rompt avec les règles rigides de la prosodie, son vers prend les intonations du langage courant, mais en inventant une scansion qui porte les mots de la rue jusqu'à une sorte d'incandescence ou de frénésie. "Un poète, affirme-t-il, doit développer son propre rythme, abandonnant iambes et mesures canonisées, qui ne lui appartiennent pas en propre. Le rythme magnétise et électrise la poésie ; chaque poète doit trouver le sien ou les siens". Cette nouvelle poétique, Maïakovski la voit comme un grand travail, et même une "industrie". Cet effort prométhéen, il va le tenir des années durant, les poèmes-fleuves succédant aux poèmes-fleuves, les récitals enfiévrés succédant aux voyages à travers l'URSS et le monde. Jusqu'au suicide soudain du 14 avril 1930, jour où l'élan révolutionnaire n'est plus assez fort pour sauver du naufrage un impossible amour.

11/2005

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Beaux arts

Comment identifier les mouvements artistiques

La fin du XIXe siècle, puis le xxe siècle, voient émerger chez les artistes une nouvelle conscience de leur rôle, qui les conduit à se rassembler. L'art s'affirme alors comme un véritable champ d'expérimentation : techniques et modes de travail sont partagés au sein de " groupes " , appelés aussi " mouvements " ou " tendances " . Cette notion d'un travail collectif surgit dans une conception de l'art qui assigne en général un caractère individuel à l'acte créateur. Identifier ces associations entre artistes, c'est d'abord comprendre les motivations, souvent définies par un manifeste, qui sont à leur origine. Un groupe peut se fonder sur des bases très diverses : autour d'une revue (De Stijl), d'une localité (Pont-Aven), d'une technique (le collage pour Braque et Picasso), d'un thème (le futurisme) ou de pratiques (le travail en plein air et en groupe pour les impressionnistes). Si elle est le plus souvent revendiquée, cette complicité entre créateurs est parfois déterminée par la critique, qui dégage des caractéristiques communes à divers travaux. L'analyse des mouvements permet aussi d'établir le degré de proximité entre les artistes. C'est à cette approche que convie cet ouvrage. La période couverte, de l'impressionnisme à nos jours, est marquée par le foisonnement des démarches et des formes. Les questions posées par les cubistes, les informels, les minimalistes, les conceptuels ou les pointillistes côtoient celles, plus récentes, du corps, de l'identité, du genre, de la postmodernité ou du postcolonialisme. La présentation, chronologique, fournit une abondante documentation : époque d'un mouvement donné, origine de son nom, fondateurs, principaux représentants, manifestes, lieux, expositions, revues et textes contemporains, sans oublier des reproductions d'oeuvres, accompagnées de commentaires. Le lecteur dispose ainsi des repères nécessaires à une meilleure appréhension de l'art contemporain. L'ouvrage est complété par un index général et un index des artistes.

04/2018

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Critique littéraire

Donne-moi la main

Arlette MONNET vit avec les enfants tout au long de l'année scolaire. L'accident dramatique survenu à une élève et à sa famille a déclenché le besoin d'écrire l'histoire de Jérémy, d'exprimer avec des mots le bouleversement ressenti, de transcrire la dure réalité, l'espoir, l'évolution, la reconstruction d'un enfant dans le désarroi. Par petites touches successives, avec sensibilité et amour, Arlette Monnet dépeint le nouvel univers du petit orphelin, son évolution psychologique, sa prise de conscience de cette situation difficile et son adaptation progressive à sa nouvelle vie. Ce livre, elle l'a voulu pour ces parents cruellement éprouvés, ces enfants blessés par la vie, pour tous ces parents et éducateurs qui entourent ces enfants d'affection et de tendresse pour réveiller en eux la vie endormie. "Donne-moi la main" est un encouragement pour les adultes, un réconfort à leur persévérance, un hymne d'espoir. -Où est maman ? -Où est papa ? -Pourquoi je suis ici ? -Où est ma maison ? Jérémy est désemparé. Il ne comprend pas ce qu'il fait ici dans cette grande maison qui n'est pas la sienne. Patiemment, tendrement, Elisabeth va l'aider à construire sa nouvelle vie sans ses parents chéris, dans un environnement qu'il ne connaît pas mais qui désormais est le sien. Et puis il y a Marion qui devient son amie, et leur secret, et les autres enfants du centre... Et la lettre à Tatie Marie-Rose pour qu'elle lui envoie son cartable, sa trousse et ses crayons, qu'elle garde bien sa maison et prenne soin de Pompon. Et il y a Michel le jardinier, le colis avec la photo de ses parents, la sortie au magasin, l'excursion, la nouvelle école, l'anniversaire, Noël, la visite à sa maison... Tout ce qui fait sa nouvelle vie.

11/2002

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Romans historiques

L'étrange voyage du Fuseau Gradué

Un roman historique d'aventure. L'histoire se déroule en 1855, dans les Ardennes plurielles, entre France et Belgique. Le lecteur y sentira les parfums et le stress de cette époque en pleine transition industrielle, où nombre de questions se posent, où un réparateur de cloches parcourt les campagnes de paroisse en paroisse, et subit de multiples agressions pour un secret qu'il porte. Cette intrigue remplie de rebondissements ne laisse pas entrevoir ce qu'est ce secret précieux et utile en bien des aspects sous ses noms divers. L'auteur, Marc Van Nes, met en lumière un instrument méconnu pour beaucoup et connu des érudits, comme de certains malandrins. Le héros, Philippe, porteur d'un secret qui lui fut "offert" par son père, comprendra toute l'importance de celui-ci lorsque, à nouveau, on lui offrira... Cet ouvrage érudit et passionnant fait revivre l'époque avec une sensibilité gourmande, à travers une intrigue qui transporte le lecteur à un rythme à géométrie variable. Les cahiers de voyage de Philippe, qui se déplace à cheval, rappellent la notion des distances d'une époque où, en un jour, on parcourait dans l'incertitude au maximum trente kilomètres, sauf à galoper au péril d'une monture, franchir plusieurs départements comportait incertitudes, fatigue et chagrin de la séparation des siens. Le retour au pays en 1855 fut fêté dignement, un 8 avril, jour de Pâques. En outre, à travers ses rencontres, l'instrument de Philippe lui vaudra de rencontrer le bonheur, celui de l'amour. M. Drasuac conduira sa fille à l'autel ; Philippe apprendra à appeler son maitre "père". Quelques jours après, devant les ouvriers rassemblés, il annoncera l'ajout du nom de son gendre devant le sien sur l'enseigne de la façade. Le Bâton de Jacob avait rempli son oeuvre, les commandes suivront...

09/2020

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Economie

La grande récession (depuis 2005). Une chronique pour comprendre

Analyste au scalpel de la Grande Récession qui a germé à partir de 2005 en Occident pour se déployer avec force à compter de 2008, Jean-Luc Gréau a très tôt mis en relief, malgré l'aveuglement de la plupart des économistes, la gravité «systémique» de la crise financière de 2007 et 2008, centrée sur le marché de la dette privée américaine. Il a dénoncé le leurre d'un rétablissement définitif de l'Occident après le rebond de 2009 et définit la crise européenne depuis l'hiver 2010 comme ayant sa source non pas dans la défaillance des pays les plus fragiles ou les plus irresponsables, mais dans le credo d'une concurrence illimitée, que nulle autre puissance dans le monde n'a fait sien à ce jour. Il a indiqué comment la France est acculée à une politique de survie, sous la menace d'une double faillite des banques et des États en Europe. Ce faisant, il n'a cessé de mesurer les décalages incessants entre le discours de l'économie institutionnalisée (FMI, OCDE, Commission européenne) et la réalité économique vécue par les peuples et par les entreprises. L'expérience néolibérale n'est pas, comme on le clame souvent, une déréglementation aveugle, mais une organisation nouvelle, ancrée au premier rang sur les banques centrales indépendantes et les agences de notation, qui a libéré les économies de toute réglementation, contraint l'État à un retrait stratégique et organisé la prise en charge des marchés par les institutions de marché. C'est de ce pouvoir, dissimulé dans les infrastructures financières occidentales et d'autant plus difficile à atteindre qu'il se présente comme un fait de la nature, que l'économie mondiale paie l'échec.

11/2012

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BD tout public

Ces jours qui disparaissent. Edition collector

Une course poursuite contre le temps perdu... Que feriez-vous si d'un coup vous vous aperceviez que vous ne vivez plus qu'un jour sur deux ? C'est ce qui arrive à Lubin Maréchal, un jeune homme d'une vingtaine d'années qui, sans qu'il n'en ait le moindre souvenir, se réveille chaque matin alors qu'un jour entier vient de s'écouler. Il découvre alors que pendant ces absences, une autre personnalité prend possession de son corps. Un autre lui-même avec un caractère bien différent du sien, menant une vie qui n'a rien à voir. Pour organiser cette cohabitation corporelle et temporelle, Lubin se met en tête de communiquer avec son " autre ", par caméra interposée. Mais petit à petit, l'alter ego prend le dessus et possède le corps de Lubin de plus en plus longtemps, ce dernier s'évaporant progressivement dans le temps... Qui sait combien de jours il lui reste à vivre avant de disparaître totalement ? Au-delà d'un récit fantastique totalement prenant, Ces Jours qui disparaissent, roman graphique en couleurs de 200 pages à la personnalité très marquée, pose des questions fortes sur l'identité, la dualité de l'être et le rapport entre le corps et l'esprit. Tout du long, le lecteur se demande si Lubin disparait vraiment ou s'il est atteint de schizophrénie. Evidemment, le jeune et talentueux Timothé Le Boucher, qui signe ici son troisième ouvrage, se garde bien d'y répondre... Et si ce personnage qui en chasse un autre était tout simplement l'homme adulte qui, petit à petit, chasse l'enfant qui est en lui ? A l'occasion des 50 ans d'édition de la maison Glénat, retrouvez cette oeuvre marquante dans une édition spéciale avec jaquette-poster, couverture inédite et 16 pages de bonus.

04/2019

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Pléiades

Oeuvres complètes. Tome 2, Théâtre, Interviews et déclarations

Ce tome II et dernier est consacré au théâtre de Lorca. A côté des chefs-d’ouvre - La Savetière prodigieuse, Le Public, La Maison de Bemarda Alba - donnés ici dans des traductions révisées ou refaites, il révèle des pièces encore inédites dans notre langue et propose pour la première fois les textes inachevés ou restés à l’état d’esquisse. La deuxième partie du volume est le complément naturel de ces textes, puisque les interviews accordées par l’écrivain et les déclarations faites par lui, dans la plupart des cas inconnues en français, ont pour principal objet le théâtre : le sien, analysé de manière extraordinairement vivante, et celui de l’Espagne, au service duquel il a consacré des années de sa vie. Etrange trajectoire, selon le mot d’André Belamich, que celle de l’ouvre dramatique de Federico Garcia Lorca. A son premier théâtre (1920-1926), imprégné de poésie symboliste, succèdent en 1930 des pièces oniriques et secrètes qui, plus de vingt ans avant Beckett ou Ionesco, placent le poète à l’extrême avant-garde de l’art occidental. Théâtre et méditations sur le théâtre, négation du théâtre et théâtre des vérités dernières, Le Public et Lorsque cinq ans seront passés acquièrent une valeur universelle. Mais, en 1932, volte-face : Lorca rencontre le «grand» public. Visionnaire dans la société, il veut désormais offrir des pièces accessibles, pour élever les hommes à un plan supérieur de beauté. Nouvelles aspirations, inspiration nouvelle, nourrie par le miracle du réel. Le dernier théâtre est celui de l’ouverture au monde. Mais il ne trahit rien. Par d’autres voies, plus larges, il continue à exprimer la révolte de l’homme devant l’inanité de la vie et de l’amour. Il contribue à donner à Lorca sa place, l’une des toutes premières, parmi les grands auteurs dramatiques de notre temps.

09/1990

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Littérature française

Le visage nu

Les trois récits qui composent Le Visage nu mettent en scène des personnages dont il avait déjà été question dans le précédent roman de Jean Bloch-Michel, Un homme estimable. C'est d'abord Pierre Collard, le milicien, qui, s'adressant à son ancien avocat, Saurette, s'explique et raconte les circonstances qui l'ont conduit à être ce qu'il est. Une enfance malheureuse et solitaire l'ont pénétré du sentiment de l'injustice. Mais plutôt que de s'attendrir sur lui-même, il s'est forcé au cynisme. Il en est résulté un personnage moitié voulu, moitié spontané, mélange de violence et de pureté. Jusqu'au jour où, sur le point de laisser commettre un crime et d'y être associé, il a compris qu'il n'avait fait que jouer un rôle qui n'était pas le sien, mais qu'il était trop tard pour en refuser les conséquences. L'histoire de Lucien est celle d'un homme qu'une circonstance absurde engage dans un drame qui n'est pas à sa taille ; arrêté, déporté, simplement parce qu'en se rendant à son travail il s'est trompé de trottoir, Lucien finit par comprendre et par admettre un destin qui l'a fait entrer malgré lui dans la communauté des héros et des martyrs. Quant à Anette qui, de sa prison, écrit une lettre qu'elle sait destinée au rebut, ce qui lui paraît essentiel dans le destin qu'elle a choisi, c'est que sa mort inévitable lui permet d'accepter une situation autrement inacceptable, puisqu'elle aime en même temps Saurette, son mari, et Daniel et que disparaître lui évite d'inévitables déchirements. Ces trois personnages ont ceci en commun qu'à travers le drame où ils sont engagés, ils peuvent, un instant, découvrir le visage de leur destin.

10/1959

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Littérature française

Reportages, Romans

Lisez la presse, écoutez les bruits du monde : vous entendrez l'écho de ce journaliste-écrivain qui fit deux guerres comme combattant, sillonna tous les continents pour ses reportages et fut surnommé "L'Empereur" par tous ses confrères. Une résonance évidente quand on réalise à quel point il fut aussi le témoin de bien des fureurs qui se prolongent aujourd'hui. Il est pourtant, d'abord, salué comme un romancier, auteur de multiples best-sellers dont L'Equipage, belle de jour, Le Lion, L'Armée des ombres... Pourtant, ce sont bien les reportages qui sont à l'origine de tout : la matrice, la source d'inspiration et la matière brute de ses nouvelles et de ses romans. Il suffit de lire les reportages qui les inspirèrent pour non seulement se convaincre de leur intérêt, mais plus encore se laisser entraîner dans des histoires dont l'on ressort souvent les yeux pleins de poussière. Et de se convaincre que l'écriture du Kessel journaliste a cette vertu première : nous informer et, même, nous faire rêver. Le croisement perceptible entre reportages et nouvelles, entre vie intime et roman, c'est la manière Kessel. Il se sert de ses reportages pour nourrir sa production littéraire, change parfois les titres, injecte ici ou là, laisse mûrir. Mais, quoi qu'il fasse, il n'oublie rien ni personne. Et qui a dit qu'un article ne survivait pas à la date de sa parution ? Ceux de Kessel sont vivants, colorés, vibrants d'une curiosité et d'une générosité salutaires. La lecture de ses articles ne doit donc pas attendre : ils sont la matière même du siècle tourmenté qui fut le sien et qui est encore le nôtre.

04/2010

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Droit

Les grandes figures de la décentralisation. De l'Ancien Régime à nos jours

Loin de se résumer à la loi fondatrice du 2 mars 1982, la décentralisation est d'abord et avant tout le fruit d'une confrontation d'idées, dont les premiers germes remontent à l'Ancien Régime. Un débat passionnant porté par des hommes, des femmes et des collectifs qui ont en commun la défense des libertés locales. Les soixante-neuf grandes figures ici réunies sont précisément celles qui ont permis de faire advenir la décentralisation. L'ambition de cet ouvrage est de restaurer ce débat de façon inédite, à travers la parole et les idées des grandes figures qui peuplent cette vaste fresque de la décentralisation. Y sont questionnés le nombre souhaitable de niveaux de collectivités territoriales, la centralisation de l'Etat, le fédéralisme, ou bien encore les modalités d'exercice du pouvoir local. Suivant un classement alphabétique, chaque figure fait l'objet d'une étude approfondie quant au rapport qui fut le sien avec la décentralisation. Les extraits de leurs écrits ou discours ont été sélectionnés en fonction de leur portée ou de leur rareté. Des repères biographiques permettent de comprendre le parcours de la figure tandis qu'une bibliographie sélective propose d'approfondir les connaissances réunies. Placée au début de l'ouvrage, une frise chronologique permet de situer chacune de ces figures dans son environnement historique, économique, politique et intellectuel. Composée d'une quarantaine d'auteurs, l'équipe dirigée par Vincent Aubelle et Nicolas Kada reflète l'approche plurielle retenue pour cette entreprise : universitaires relevant de disciplines distinctes (géographes, historiens, juristes, politistes), hauts fonctionnaires et élus. Les grandes figures de la décentralisation, ou comment comprendre l'évolution de la pensée décentralisatrice afin de lui autoriser le plus bel avenir !

04/2019

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Littérature étrangère

Tarzan chez les singes

Paru en feuilleton en 1912 puis en livre en 1914, Tarzan of the Apes est le premier tome du monumental Cycle de Tarzan qui comprend pas moins de 26 tomes ! Sa première publication en français date de 1926, sous le titre : Tarzan chez les Singes. Dans les traductions ultérieures, il sera retitré : Tarzan seigneur de la Jungle. Sur le chemin de l'Afrique Occidentale Britannique, où il est envoyé en mission, John Clayton, lord Greystoke, est abandonné, avec son épouse enceinte, sur une côté africaine sauvage par les mutins du navire sur lequel il avait embarqué. Là,Alice met au monde un fils, John Clayton III, comte de Greystoke. Un an plus tard, elle meurt. Deux mois ont passé quand un grand singe vivant dans la forêt voisine pénètre dans la cabane de John et le tue. Kala, une jeune femelle, s'empare alors du bébé humain et s'en occupe comme si c'était le sien. Elle lui donne le nom de Tarzan, " peau blanche ". Il est élevé comme un singe et ce n'est qu'à 10 ans qu'il prend conscience de sa différence. En découvrant des livres dans la cabane abandonnée de ses parents, il est fasciné et apprend seul à lire. A 18 ans, il voit ses premiers êtres humains, des Noirs de la tribu Mbonga. L'un d'eux tue sa mère adoptive, et Tarzan se venge... Puis il assiste à l'arrivée d'une équipe de zoologistes anglais, le professeur Porter et sa fille Jane, venus là pour étudier la faune locale, plus particulièrement les singes.C'est alors la rencontre entre deux mondes, celui de la jungle et de la civilisation. Et de ce choc des cultures pourrait naître l'amour...

02/2019

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Littérature érotique et sentim

Mot de sécurité

Peu importe où il regarde, cela rappelle à l'inspecteur Gavin DeGrassi son attaque par le Tueur Etrangleur. Que ce soit dans la maison qu'il partage avec son partenaire et Dom, Ben Haverson. Dans les regards compatissants qu'il reçoit de ses collègues lorsqu'il retourne au travail après une pause d'un an. Dans le réconfort suffocant de toute sa famille et la demande infatigable de la journaliste sur l'exclusivité sur son calvaire. Plus que tout, c'est dans son manque de soumission à Ben, qui n'est pas convaincu que Gavin soit suffisamment rétabli pour faire confiance dans l'échange de pouvoir entre eux. Le rétablissement miraculeux des deux adolescents enlevés par un kidnappeur tordu lui redonne l'espoir, et Gavin est déterminé à prouver qu'il peut gérer n'importe quoi malgré la tension croissante entre Ben et lui, les cauchemars douloureux et la panique dès que quelqu'un le touche. Mais son affaire suivante est un peu trop personnelle à son goût : un ami et collègue est retrouvé violé et assassiné, un sort bien similaire à celui qui aurait pu être le sien, et ce tueur ne s'arrête pas à un policier. Alors que le nombre de corps s'accumule et que les souvenirs glauques remontent à la surface, il fait face à un manque frustrant de pistes, un besoin écrasant de prouver qu'il peut le faire et un drôle de pressentiment que la portée du kidnappeur va bien plus loin qu'il le pensait. Un mélange d'incertitude et de peur menace de le suffoquer lorsqu'il pose une question à laquelle il est trop familier : que se passe-t-il lorsqu'une victime est poussée trop loin dans ses retranchements ?

05/2018

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Science-fiction

L'oiseau de feu Tome 1 : Les années d'apprentissage

Adakhan Demuthsen s'interroge depuis qu'il est enfant : pourquoi y a-t-il des murs qui isolent hermétiquement les uns des autres les quartiers de la Cité de Manokhsor, et pourquoi des édifices s'écroulent-ils ? Et les gens qui disparaissent subitement, comme son père, où vont-ils ? Par-delà le désert qui entoure la Cité ou au centre de cette dernière, dans la Tour qui surplombe la ville ? Devenu maître-forgeron, Adakhan a compris que, s'il veut obtenir des réponses aux questions qui minent son existence, il lui faudra débusquer les secrets des dirigeants de cette ville qu'il en est venu à exécrer. Grâce à Boris, un ami tailleur de pierre, il devient membre de Zéphirod, une société secrète qui lui donne la possibilité de visiter d'autres quartiers que le sien. C'est au cours de l'une de ces sorties qu'Adakhan rencontre Lhianatha, la maîtresse de l'Archonte Cédrik Vihr. Elle lui permettra de découvrir une hiérarchie au-dessus de celle qu'il croyait dominante. Il n'a plus alors qu'un seul but : accéder à la Tour, là où résident les vrais dirigeants de Manokhsor ! Nourri par ses lectures philosophiques et par la grande tradition romantique allemande, Jacques Brossard a imaginé une société maintenue dans son indigence par un groupe de privilégiés retranchés sous la Tour qui domine la Cité de Manokhsor. C'est à la fois un long apprentissage pour le jeune Adakhan, et une formidable oeuvre de science-fiction qui pose des questions fondamentales sur le pouvoir, le libre arbitre, l'engagement, la religion et le devenir de l'humanité. Discussions philosophiques, fabrication de mots aptes à rendre compte de nouvelles réalités, sollicitation de tous les sens, mystères et inventions scientifiques, aucune stratégie narrative ou discursive n'est négligée par l'auteur pour créer une oeuvre totalisante.

05/2018

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Musique, danse

Les Échos du silence. partition pour soprano ou ténor solo

Il faut envisager cette oeuvre comme la scène d'un opéra où le protagoniste se parlerait à lui-même, devant son reflet dans un miroir. Ce peut être son propre prénom qu'il scande tout au long de l'oeuvre car son double l'inter­pelle. A défaut, je suggère Ludka pour une femme et Ludwig pour un homme. Cette courte oeuvre, de caractère très intérieur, joue sur les divers niveaux de lecture du texte de Sylvie Germain qui peut être interprété selon les quatre sens de l'écriture ? : littéral, allégorique, moral et anagogique. Ce dernier sens est particulièrement souligné par la musique. De nombreuses ressources expressives de la voix sont ici sollicitées ? : mélodique, parlé-chanté, parlé (déclamé, scandé...), détimbré, souffle... Une mezzo peut interpréter l'oeuvre en la transposant plus grave. Les crotales devront l'être aussi. L'argument Une femme (ou un homme) se tourne vers la fenêtre du compartiment du train dans lequel elle (il) effectue un voyage sans espoir de retour. Elle (il) croise dans la vitre le regard de son propre reflet. Ce regard est à la fois le sien et celui d'une femme (ou d'un homme) lui ressemblant étrangement, aperçu(e) quelques instants auparavant lors d'un arrêt dans une petite gare. Dans ce regard, comme dans celui de l'inconnu(e), la même gravité un peu douloureuse, une égale expression d'attente, de patience. Elle (il) ne sait pas s'il s'agit d'elle (lui) ou de l'autre. Elle (il) ne se reconnaît pas dans la flagrance de sa propre image. Elle (il) avance la main vers la vitre et effleure du bout des doigts les lèvres closes de son reflet. Alors la bouche s'entrouvre et se met à lui parler d'une voix assourdie et ténue.

08/2018

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Poésie

Voyages avec Rimbaud, Kipling, Baffo. Coffret en 3 volumes : Lettres d'Afrique ; Poèmes ; Sonnets érotiques

Dans les dernières années de sa vie, entre 1991 à 1994, Hugo Pratt choisit d'accompagner d'aquarelles des textes rares d'Arthur Rimbaud, Rudyard Kipling et Giorgio Baffo. Ces recueils, devenus depuis introuvables, sont rassemblés pour la première fois dans un coffret et accompagnés de préfaces inédites d'un des meilleurs connaisseurs d'Hugo Pratt, Dominique Petitfaux. L'oeuvre de Pratt permet de le deviner, les livres occupèrent une place prépondérante dans sa vie. De sa découverte précoce d'écrivains comme Robert Louis Stevenson et Homère, jusqu'à ses ultimes lectures, souvent très érudites, le célèbre dessinateur n'a eu de cesse tout au long de sa vie de constituer une bibliothèque irradiante, à la mesure de son insatiable curiosité. Au moment de sa mort, cette bibliothèque rassemblait plus de vingt mille ouvrages et avait envahi toutes les pièces de sa maison. Mais pourquoi, dans le vaste inventaire de ses livres de prédilection, Hugo Pratt a-t-il privilégié des lettres d'Afrique de Rimbaud, des poésies militaires de Kipling et des sonnets érotiques de Baffo, poète vénitien du dix-huitième siècle ? Comme le souligne dans ses préfaces Dominique Petitfaux, le choix inattendu de ces textes en dit beaucoup des goûts littéraires de Pratt mais révèle aussi l'attirance du créateur de Corto Maltese pour des écrivains dont les destins font écho au sien. L'Ethiopie de Rimbaud et son appel de l'ailleurs, l'enfance coloniale de Kipling et sa culture militaire, la Venise de Baffo et son goût immodéré des femmes... En choisissant des auteurs à la façon d'un portrait chinois, Hugo Pratt nous offre, à la croisée de la littérature et de l'art, l'une de ses dernières et plus intimes invitations au voyage.

11/2018

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Religion

A l'origine de la violence monothéiste, le dieu jaloux. L'introduction du vrai et du faux dans le domaine des dieux

Le fait religieux est sans doute aussi vieux que l'humanité. Toutefois, avant l'émergence du monothéisme, aucune religion n'avait ordonné de détruire les dieux d'autrui pour imposer le sien, ni exhorté à convertir, écarter ou exterminer les adeptes d'autres religions. Aucune n'avait en effet introduit la notion "du vrai et du faux" dans le domaine des dieux, aucun dieu ne s'était déclaré jaloux, aucun n'avait condamné les adorateurs d'autres divinités. Introduisant la dimension du sacré dans la dichotomie entre "eux" et "nous", l'accusation d'idolâtrie tend à diaboliser l'adversaire, à radicaliser les conflits, à sacraliser la violence. Judaïsme, christianisme et islam se veulent certes des religions de paix et d'amour. Mais leurs textes sacrés contiennent en leur coeur une injonction paradoxale, "Aime ton prochain, mais lapide l'idolâtre", ce que Saint Augustin reformulera par : "L'Eglise persécute par amour." Prétendre avoir reçu la révélation du "vrai dieu", n'est-ce pas occulter le caractère nécessairement limité, relatif, de toute approche humaine de la vérité, fût-elle réputée d'inspiration divine, fût-elle perçue comme révélée ? N'est-ce pas succomber à la tentation de l'absolu ? La Torah, la Bible et le Coran pourraient-ils ne plus être tenus pour des livres sacrés exprimant des commandements divins, mais rejoindre le patrimoine culturel commun de l'humanité, et n'être plus considérés que comme des témoignages humains, comme des invitations au questionnement ? Cet essai est le second d'une trilogie sur la violence monothéiste. Le premier, intitulé Guerres de religion et police de la pensée : une invention monothéiste ? visait à présenter les faits. Le second, celui-ci, cherche à identifier les mobiles, et suggère une voie de solution. Le troisième recensera et discutera les différents éléments du débat.

01/2017

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Littérature française

Quand j'étais chômeur

Quand j'étais chômeur par Jean-Pierre Raison Résumé : Dans les années 80, Jean-Pierre Raison a connu une longue période de chômage. En 2015, il revient sur ce passé douloureux à travers un témoignage stupéfiant. Mais, au lieu de nous faire revivre son vécu sous la forme d'un récit autobiographique, il nous propose - après l'avoir remanié - le texte qu'il a écrit "sur le vif", en 1984-1985, au moment le plus pénible de sa traversée du désert. Un texte mêlant acidité et tendresse pour exprimer la colère et la souffrance. Eh oui ! Lorsque le chômage s'éternise, le désarroi et le découragement sont tels que pour résister, garder la tête haute, ne pas sombrer, l'on est tenté de jouer avec le mal qui nous dévore, à donner libre cours à nos pulsions obscures, à s'autoriser toutes les audaces. Pour échapper au néant dans lequel il s'enlisait, Jean-Pierre Raison s'est raccroché à cette littérature flamboyante où les mots vibrent et les émotions éclatent. Ainsi a-t-il puisé dans ses tripes Quand j'étais chômeur, un ouvrage "dérangeant, hors du commun, super-original, impubliable certes, mais plus que prometteur", selon le grand éditeur Pierre Belfond (en 1985). Un texte qui était censé contribuer à sa rédemption et à son salut. Sauf que, malgré ou à cause de l'écriture, l'ex-cadre d'entreprise n'a jamais retrouvé le statut qui était le sien avant que ne survienne ce satané licenciement pour motif économique. Non content de se transformer en galère, cet accident professionnel aura ruiné sa carrière et bouleversé son existence. Triste consolation ou bonheur total, il lui aura aussi permis d'aller au bout de son destin, soit d'accomplir une oeuvre littéraire.

07/2015

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Littérature française

Le métier de vivant

Ce grand roman d'amitié et d'amour se déroule des derniers soubresauts de la Grande Guerre au premier acte de la suivante, en passant par les vingt années de paix introuvable. Durant leur scolarité à Stanislas, deux cousins de la grande bourgeoisie, Max et Léo Brouillart et "Lothaire de", fils de famille aristocratique, constituent un trio soudé que la guerre de 14 va un temps séparer avant que la paix ne les réunisse. Pied-bot désinvolte et érotomane pratiquant, Lothaire échappe à la conscription tandis que Léo, pilote breveté et homme de devoir, accomplit le sien. Max, doublement protégé par la fortune de sa famille et l'adoration de sa mère, demeure longtemps embusqué à la Maison de la Presse où il officie aux côtés de Cocteau et de Giraudoux, avant de partir combattre en 1917 sur le front d'Orient. Léo perd une jambe au combat, Max un oeil, et les deux y gagnent une médaille. Démobilisé, Max accompagne avec son habituelle nonchalance la révolution surréaliste, en se faisant galeriste et marchand d'art. Il n'affrontera à nouveau la violence que lors de la nuit d'émeutes du 6 février 34, lorsque les ligues d'extrême-droite tentent de renverser la République. Ce trio des "copains d'abord" est bousculé par une histoire d'amour passionnelle et énigmatique qui attache Max, par intermittence mais pendant plus de vingt ans, jusqu'au dénouement à Londres durant le Blitz, à Dionée Bennett. Epouse d'un marchand de canons américain, cette jeune aventurière, devenue grand reporter, couvre tous les confits des années 20-30, de la guerre gréco-turque à celle du Maroc, d'Espagne et de Chine. Elle est son parfait sosie : sont-ils frère et soeur, incestueux à leur insu ? Et pourquoi semble-t-elle ne pas s'étonner de leur inexplicable et confondante ressemblance ?

09/2015

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Littérature sud-américaine

La Havane

" Dans un pays de volupté et de guitares à rubans bleus, la chance est fière comme tout ce qui a été acquis sur terre ou à travers les aventures arides de la virilité. " José Lezama Lima, considéré comme l'égal de Proust et de Joyce, est le plus grand écrivain cubain contemporain. Il est universellement connu pour son oeuvre poétique qui s'étend de la narration à l'essai. Son roman Paradiso (1966) est la référence de la littérature du xxe siècle en langue espagnole. Ce livre recueille une série de 91 chroniques publiées initialement à la une d'un grand quotidien cubain (Diario de la Marina) entre septembre 1949 et mars 1950, et qui n'ont jamais été traduites ni rassemblées en volume. Chaque texte naît d'un élément de l'actualité : concert, début de carnaval, prémices de l'hiver, exposition de peinture, représentation théâtrale, match de base-ball, manifestation, détérioration d'un quartier. A travers la description de lieux, de personnages, de coutumes, Lezama Lima appréhende la profonde singularité de La Havane. Une ville aux multiples facettes, qui revendique ses origines européennes tout en étant fière de sa spécificité caribéenne. Poésie et divagation réflexive caractérisent ainsi ce livre à déguster lentement, dans lequel l'auteur porte sur ce coin du monde qui est le sien un regard empreint d'attachement et pourtant non dénué de lucidité et d'humour. Le ton y est souvent badin, espiègle et, comme un enfant rêveur, Lezama Lima se plaît à se détacher de la description objective des faits pour plonger dans la fiction. Ainsi, lorsqu'il imagine la vie d'un acrobate de cirque ou qu'il narre son trajet en autobus comme s'il s'agissait d'une épopée. Un enchantement littéraire pour les nombreux amoureux de La Havane

08/2022