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Hassane Gandah Nabi

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Littérature étrangère

Cet été-là à Blumental

Le message était d'une brièveté caractéristique : "2 paq. arr. jeudi 10 h 30" . Jeudi. Demain. Plus tôt que prévu. Le pasteur Johann Wiessmeyer leva les yeux vers Marina Eberhardt : "Je vais avoir besoin de votre aide. Je les recevrai et les conduirai à la gare de Blumental-Est, qui est pratiquement désaffectée. Ensuite il suffira que vous les cachiez jusqu'à minuit. Puis j'irai les chercher, les chargerai dans le camion et si Dieu le veut, je franchirai la frontière sans incident". Marina n'eut aucune hésitation : "Comptez sur moi, Johann". Juillet 1944. A Blumental, tout près de la Suisse, la famille Eberhardt, grand-mère, fille et petites-filles, est venue se mettre à l'abri des bombardements sur Berlin. On voit rarement le grand-père, haut dignitaire du régime nazi. Il fait très beau, cet été-là... Mais on commence à réaliser que l'Allemagne va perdre la guerre... Mais le pasteur de la petite ville a de bien étranges activités clandestines... Et Marina, sa complice, la fille du général Eberhardt, ministre de l'Economie d'Hitler, cache des enfants juifs jusque dans la cave de la maison de son père - ce que ce dernier va finir par découvrir... Ursula Werner, née en Allemagne, aujourd'hui américaine et dont l'arrière-grand-père était ministre d'Hitler, s'est inspirée d'un épisode de son histoire familiale pour écrire ce livre, son premier roman.

01/2018

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Littérature étrangère

Le bon larron

A douze ans, Ren le manchot n'a connu que l'orphelinat et, tout en rêvant d'une famille, appréhende les dangers du monde extérieur. Voici que survient Benjamin Nab, qui se prétend son grand frère et le prend sous son aile. Mais dit-il la vérité ? Du jour au lendemain, Ren se retrouve plongé dans une cour des Miracles, un monde de voleurs, de marginaux, de grands escrocs et de nantis maléfiques. Parmi les villes minières et les ports baleiniers de Nouvelle-Angleterre, il ne cesse de vouloir percer le mystère de ses origines... Hannah Tinti ressuscite ici, avec vigueur et malice, l'Amérique du dix-neuvième siècle, celle de Melville et de Mark Twain, tout en donnant à son jeune protagoniste une épaisseur et une vitalité dignes de Dickens. Ce conte foisonnant, au rythme trépidant, ne recule jamais devant les péripéties feuilletonnesques les plus échevelées, nous offrant avec Ren un inoubliable héros. L'élan romanesque qui l'anime, le plaisir contagieux du récit procurent un bonheur de lecture que l'on croyait perdu depuis l'âge d'or de la fiction. On connaissait Hannah Tinti nouvelliste hors pair. Avec ce livre, une romancière est née.

11/2009

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Coran

LES PLUS BELLES HISTOIRES DES FEMMES DANS LE CORAN

"Par l'intermédiaire de ce Coran que Nous te révélons, Nous te communiquons les plus belles histoires alors qu'auparavant tu étais de ceux qui en ignoraient tout" (Coran, 12/3). Les récits du Coran, concernent autant les femmes que les hommes, depuis Adam et Eve jusqu'au dernier Messager et. C'est un échantillonnage de la vie humaine et de son évolution depuis les débuts. Toutefois pour ceux qui ne connaissent pas la tradition musulmane, ils y découvriront des versions souvent très différentes de celles des textes bibliques. Dans ce livre il est question de récits concernant des femmes. L'auteur a suivie l'ordre chronologique, ainsi il y relate les récits d'Eve, de la femme de Noé, des épouses d'Abraham, de la femme et des filles de Lût, de Zoulaykha avec le prophète Joseph, de Assia, de Maryem (Marie, mère de Jésus), du collier de Aisha, du mariage de Zay-nab, du cas de Khawlah, ainsi que de divers autres récits anonymes. Les livres d'exégèses ont été autant que le Coran et les recueils de hadiths, nos sources principales et prolixes.

09/2021

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Sociologie

Le nazisme dans l'histoire des violences collectives. Violences et meurtres de masse

A l'origine de ce livre, il y a la volonté de ne plus considérer le nazisme et la Shoah comme un phénomène absolument singulier, unique en son genre et d'une insurmontable opacité. C'est pourquoi François Jacquet-Francillon, d'une part situe le nazisme dans la longue histoire des violences collectives (et meurtrières), et d'autre part entend saisir des points communs entre l'action des militants nazis et, par exemple, les meurtres commis par les catholiques parisiens lors du "massacre de la Saint-Barthélemy" (en 1572), les diverses tueries auxquelles participèrent les foules révolutionnaires de 1789 ou 1792, l'assassinat par les "gardes rouges" de la "révolution culturelle" chinoise, à la fin des années 1960, des éléments soi-disant "révisionnistes" de la société et du Parti communiste, ou encore les attentats suicides commis ces dernières années dans de nombreux pays par les groupes jihadistes se réclamant d'un islam traditionnel des plus rigoureux. Si ce livre s'efforce de montrer que la violence nazie a de nombreux antécédents, ceci, affirme l'auteur, ne conduit pas à en nier le caractère exceptionnel et paroxystique. Quelle est alors la différence entre le nazisme et les situations dispersées dans l'histoire et la géographie qui surviennent en écho ou comme des précurseurs non génocidaires du génocide nazi ? La différence tient à ce que le nazisme a fait de la violence, toujours pratiquée sur un mode de vengeance, un système d'Etat durable, là où il n'y avait que des explosions sporadiques et limitées (sans parler des conflits guerriers engagés par un Etat à l'égard d'un autre Etat). François Jacquet-Francillon affirme aussi que l'abord du cas nazi exige une investigation renouvelée de la violence. Et pour donner corps à ce principe, il s'intéresse non pas aux individus violents et à leur psychologie ou leur inspiration personnelle (idéologique, etc. , et... pathologique sans aucun doute) mais avant tout aux collectifs humains enclins à la violence et dans lesquels de tels individus se rassemblent. Ceci mène à un premier constat : ces groupes, ou groupements, au cours de leur vie normale, élaborent et diffusent des pratiques et des croyances spéciales que l'auteur qualifie d'agonistiques. Seules de telles pratiques et de telles croyances expliquent que des individus furieux, grâce à des circonstances favorables, transforment un désir de mort (répandu quand on admet que tout irait mieux si les Juifs n'existaient pas), en volonté de tuer (suivie par la création et la mise en oeuvre de moyens humains et matériels, notamment de dispositifs d'exécution - chambres à gaz au bout du compte). Cette volonté passe, souvent inchangée, des donneurs d'ordre aux exécutants. Il est à noter que l'auteur a utilisé un vocabulaire approprié. D'une part il a défini des "groupements agonistiques" d'autre part, il a caractérisé la mentalité originale de ces groupements en parlant d' "effervescence mentale" et de "désignation de l'ennemi" - ennemi auquel ces groupements (et eux seuls) confèrent un statut de personnes, instances, populations, etc. , à abattre. Si la notion des ennemis est ici centrale, elle ne réfère cependant pas à la théorie de Carl Schmitt, qui n'a pas accordé d'attention aux croyances circulant à l'intérieur de ces groupements, des "croyances agonistiques" - dont les récentes "théories du complot" , comme on dit aujourd'hui, pourraient n'être que le dernier avatar.

01/2023

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Philosophie

Philosophie N° 140, janvier 2019 : Heiddeger, Hölderlin, Eschyle

Ce numéro s'ouvre sur "Voix de l'éternel à l'éterne " de C. Layet, consacré à l'essai philosophique de Hölderlin Sur la manière dont procède l'esprit poétique. Il y nomme sensation transcendantale l'état harmonique auquel permet d'accéder la position d'un principe relationnel – dont demeure privée la fondation dans le Moi absolu défendue par Fichte ; en tant que lien irréductible avec l'extériorité, cette sensation se distingue aussi de ce que Hegel nomme intuition transcendantale dans la Differenzschrift. Si l'épreuve d'une telle sensation est caractérisée comme condition nécessaire pour tout accomplissement humain, elle n'est cependant pas suffisante pour que l'homme atteigne sa destination, la sensation exigeant en outre de se manifester dans une langue poétique. A partir des années trente, la pensée de Heidegger se caractérise de plus en plus explicitement par la tentative de restituer la "possibilité première" de l'autre commencement (der andere Anfang) de la pensée de l'être. Dans "Vers une démodalisation du possible : Heidegger et le clivage de l'estre", I. Macdonald esquisse une interprétation de cette possibilité, en lien étroit avec la critique de la modalité qu'elle présuppose – critique surtout mise en oeuvre dans les Beiträge zur Philosophie (Contributions à la philosophie) – et la réception heideggérienne de Hölderlin. Dans "L'angoisse dans l'Agamemnon d'Eschyle à la lumière d'Etre et Temps de Heidegger",J.-J. Alrivie tente de montrer que lorsque Heidegger inclut expressément Eschyle dans ce qu'il nomme commencement grec, cela procède d'une conviction bien étayée – et ce même s'il ne se livre pas, comme il le fait pour Homère ou Sophocle, à l'exégèse élaborée de textes précis. Par la question centrale de l'angoisse qui y est en jeu, Agamemnon apparaît dans l'Orestie comme l'oeuvre d'Eschyle la plus propre à manifester cette parenté entre la poésie tragique d'Eschyle et l'analyse existentiale. Dans "Martin Heidegger, un recteur nazi et l'"anéantissement total" de l'ennemi intérieu ", G. Payen se livre à une analyse historique précise. Selon Emmanuel Faye, Heidegger aurait lancé un appel à l'extermination dans un cours de 1933. Or, en parlant d'anéantissement total de l'ennemi intérieur, il reprenait l'expression d'un slogan de la campagne d'autodafés menée par la Corporation des étudiants allemands contre "l'esprit non-allemand" ; pour comprendre le sens qu'il pouvait lui donner, il faut la replacer tant au sein de la méditation du combat héraclitéen qu'il fit dans son cours, qu'à la lueur de la lutte antisémite qu'il mena comme recteur nazi de l'université de Fribourg-en-Brisgau. Dans les Questions jadis parues chez Gallimard, les traductions étaient assorties de remarques des traducteurs sur les difficultés de traduction et les choix terminologiques adoptés. Cette pratique s'est perdue, l'éditeur allemand des oeuvres de Heidegger n'autorisant ni explicitation de la pensée de Heidegger en notes, ni commentaire sur les choix terminologiques – ce qui entrave le progrès de la traduction au fil des générations, fondé sur la comparaison explicite des choix et leur discussion. Les présentes "Remarques sur la traduction de certains termes heideggériens" de D. Pradelle, prévues en annexe à la traduction des Pensées directrices sur la genèse de la métaphysique, de la science et de la technique modernes (Seuil), tentent une explicitation de termes fondamentaux de la pensée du second Heidegger. D P.

01/2019

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Sciences historiques

Les Alpes-Maritimes et les guerres du XXe siècle

L'Europe a été plongée au XXe siècle dans deux guerres effroyables qui ont pris des dimensions planétaires et que les avancées technologiques ont rendues infiniment dévastatrices. La France, une des principales puissances coloniales, a connu un troisième désastre en tentant vainement de maintenir son empire. Ces crises majeures résultèrent d'enchaînements tragiques et d'une vieille culture du rapport de force entre Nations pour résoudre les conflits ou imposer une domination. Dans un contexte de nationalisme exacerbé, le premier conflit mondial éclata en inaugurant la guerre totale qui mobilisa toutes les forces du pays et souda les Français dans un élan de solidarité et d'union patriotique. Cette guerre atroce inspira aux survivants la volonté farouche de pacifier les relations entre pays par la primauté du droit international garanti par des institutions. Le régime nazi brisa ces espoirs. Il replongea le monde dans la guerre, ruina la France, contribua à son déchirement et, surtout, en arriva à l'extermination raciale de millions d'individus. Les Alpes-Maritimes ont vécu violemment cette tourmente et ont subi d'énormes destructions. Sortie terriblement affaiblie de la seconde guerre mondiale et condamnée dans le nouvel ordre international à reconnaître le droit des peuples colonisés à disposer d'eux-mêmes, la France ne put s'y résoudre, particulièrement en Algérie où la guerre se conclut dans un bain de sang et dans la fuite éperdue de centaines de milliers de rapatriés. Lourdement traumatisés, ils n'en furent pas moins des acteurs majeurs du renouveau et du développement des Alpes-Maritimes à la fin du XXe siècle.

01/2013

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Psychologie, psychanalyse

Cultures, métissages et paranoïa

Choc des cultures. D'un côté, le désir affirmé d'un métissage généralisé, d'un multiculturalisme conquérant, d'une créolisation du monde, conçus comme antidote au racialisme nazi, à la glorification des identités ethniques, à la haine des droits de l'homme, ce puissant dissolvant égalitaire des communautés. De l'autre côté, la nécessité de maintenir les différences, d'établir des frontières, de considérer us et coutumes hérités, mais en récusant radicalement toute idée de hiérarchie culturelle : le barbare, c'est celui qui croit en la barbarie. Pourtant, l'homme occidental s'est souvent octroyé le droit d'imposer aux autres ses valeurs, celui de coloniser, voire d'esclavagiser. La conquête sud-américaine, le destin des peuples noirs, en fournissent de trop parfaites illustrations. Psychiatrie coloniale mais aussi Frantz Fanon et l'école de Fann. Modernité : le combat pour la liberté individuelle absolue, pour des identités fluides, choisies, sans racines. Archaïsme : les appartenances communautaires et ethniques, même acceptées démocratiquement, qui procurent sécurité et reconnaissance ? La psychanalyse est-elle d'ailleurs valable pour tous les âges et continents ? Le mépris affiché pour certaines cultures - mais peut-on tout tolérer - entraîne sentiments victimaires de honte, d'abandon, de dépression mais aussi de révolte. La Nation républicaine, née de la Révolution française, permet-elle d'assurer la synthèse entre identité collective, au détriment des particularités, et liberté individuelle ? La paranoïa risque de surgir à tout instant lors de ce parcours. Breivik et Merah passent à l'action meurtrière, à mille lieues d'une utopique fraternité universelle.

03/2014

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Science-fiction

Les fantômes du passe reviennent. Souviens-toi de Mein Kampf

Paris, janvier 2023, Alain Stein, jeune journaliste fils de déporté juif, découvre avec grand étonnement que le petit fils d'Adolf Hitler (Hitler-Junior) est arrivé au pouvoir en Autriche. Plus incroyable encore : il prépare la prise du pouvoir également en Allemagne. Alain cherche à comprendre comment cela est arrivé, et entreprend un voyage à travers le monde en Europe, en Amérique latine, aux Etats-Unis, à Cuba, et en Egypte sur les traces des nazis et de leurs disciples. Il est surpris de constater l'étendue mondiale des effets néfastes causés par la réédition de Mein Kampf d'abord en Allemagne, puis dans d'autres pays. Très rapidement cet ouvrage devenu un "best seller" mondial s'est vendu à plus de 100 000 exemplaires. Contrairement aux affirmations de certains spécialistes, cette publication, rééditée avec un appareil de notes très riches, a contribué à la montée des groupes néo-nazis, et racistes en Europe, et dans le monde entier. Loin de contribuer à désacraliser un texte érigé en mythe par le système nazi, la réédition du texte avec à l'appui un copieux appareil critique, n'a fait qu'accélérer la prise du pouvoir par Hitler-Junior et la constitution d'un IVe Reich mondial. Comment est-ce possible ? Ce roman fiction, basé sur des faits réels, met en avant les nouveaux dangers qui menacent l'Humanité. Seul le futur nous le dira, s'agit-il d'une simple fiction ou d'une réalité qui progressivement se concrétise ?

12/2018

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Histoire internationale

DES RESCAPES POUR UN ETAT. La politique sioniste d'immigration clandestine en Palestine 1945-1948

1945 : la fin de la guerre jette dans les camps de personnes déplacées des dizaines de milliers de Juifs rescapés des camps de la mort. Face à eux, outre l'Angleterre, deux acteurs. D'abord les politiques : Ben Gourion et l'exécutif sioniste. Pour eux, la question est simple. Le génocide nazi a mutilé à jamais le judaïsme européen. L'Angleterre maintient la stricte limitation de l'immigration. Contre elle, ils décident d'organiser cette immigration, légale ou clandestine, du maximum de survivants, quoi qu'il en coûte. De 1945 à mai 1948, 64 navires transporteront 70 000 personnes vers la Palestine. 3 000 à peine pourront y demeurer. Les autres seront refoulés et internés, à Chypre notamment. Ensuite, sur le terrain, en Italie, en France, dans les Balkans, des émissaires, dûment mandatés par la direction sioniste. Anciens des kibboutz, rompus à l'action clandestine, ces hommes de l'ombre sauront aussi s'adresser à l'opinion internationale, organiser et décider. On lira ici le récit de leurs opérations, qui sont autant d'aventures, et leur portrait attachant. L'affaire de l'Exodus est analysée en détail et sans complaisance. Pour Idith Zertal, l'immigration clandestine a été aussi un instrument d'action et de propagande politique, à l'intérieur du mouvement sioniste et contre l'Angleterre, parfois au détriment des rescapés. Le livre se conclut par une interrogation et une méditation sur ce que fut, d'abord sur les rivages palestiniens, puis plus tard, la rencontre ambiguë entre les rescapés du nazisme et la communauté juive de Palestine.

02/2000

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Histoire internationale

La révolution culturelle nazie

Pour les nazis, la "culture" était à l'origine la simple transcription de la nature : on révérait les arbres et les cours d'eau, on s'accouplait, se nourrissait et se battait comme tous les autres animaux, on défendait sa horde et elle seule. La dénaturation est intervenue quand les Sémites se sont installés en Grèce, quand l'évangélisation a introduit le judéo-christianisme, puis quand la Révolution française a parachevé ces constructions idéologiques absurdes (égalité, compassion, abstraction du droit...). Pour sauver la race nordique-germanique, il fallait opérer une "révolution culturelle", retrouver le mode d'être des Anciens et faire à nouveau coïncider culture et nature. C'est en refondant ainsi le droit et la morale que l'homme germanique a cru pouvoir agir conformément à ce que commandait sa survie. Grâce à la réécriture du droit et de la morale, il devenait légal et moral de frapper et de tuer. Avec ce recueil d'études, Johann Chapoutot parachève et relie le projet de deux de ses livres précédents, Le National-socialisme et l'Antiquité (2008) et La Loi du sang : penser et agir en nazi (2014). En approfondissant des points particuliers, comme la lecture du stoïcisme et de Platon sous le IIIe Reich, l'usage de Kant et de son impératif catégorique ou la réception en Allemagne du droit romain, il montre comment s'est opérée la réécriture de l'histoire de l'Occident et par quels canaux de telles idées sont parvenues aux acteurs des crimes nazis.

01/2017

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Littérature étrangère

Sonnenschein

Haya Tedeschi, une jeune femme d'origine juive dont les parents se sont convertis au catholicisme, travaille comme vendeuse dans un tabac. Quand la guerre touche Gorizia, cette ville frontalière italo-slovène récemment intégrée dans une nouvelle province allemande, elle rencontre l'officier Kurt Franz. Haya ne demande pas d'où il vient ni pourquoi il a été muté dans la région adriatique : elle est impressionnée par ce bel homme grand et blond, et en tombe amoureuse. C'est donc avec Kurt Franz, ancien commandant du camp de Treblinka, qu'elle aura un enfant, Antonio. Mais au bout de quelques mois, Antonio est enlevé : il fait partie du projet nazi Lebensborn... Après la guerre, Haya devient professeur de mathématiques et refuse d'abdiquer. Elle veut retrouver son fils, mais elle veut aussi savoir ce qui s'est passé pendant la guerre dans cette région un peu négligée par les historiens. Elle rassemble un nombre impressionnant de documents qui sont intégrés dans le récit de sa propre histoire. Ainsi, le roman de Dasa Drndic procède par collage entre des faits historiques et le récit fictionnel de Haya Tedeschi, afin de confronter l'histoire collective refoulée ou oubliée au prisme de l'individu souffrant. Sonnenschein ne nous offre ni héros ni rédemption, mais plutôt l'addition bouleversante de micro-récits concernant tant de destins individuels broyés par la lâcheté de la majorité silencieuse autant que par la violence des meurtriers. Dasa Drndic a réussi un grand roman sur les conséquences du mal plutôt que sur sa prétendue banalité.

04/2013

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Littérature française

La nuit polonaise

Elena, Grecque élevée en France, veuve d'un écrivain mort en 1949 à la fin de la guerre civile, vient de passer quinze ans en prison. Une seule terre d'asile s'offre à elle : Berlin-Est, où l'attend Gunther Braun, un Allemand anti-nazi qu'elle a connu dans le maquis grec. Ayant subi l'occupation allemande et perdu son premier amour dans la lutte clandestine, elle voue au peuple allemand tout entier une haine farouche. Elena est un personnage tragique qui reste la proie du passé et de ses souvenirs. Un soir, elle entend dans une chambre voisine de la sienne des chants, des rires, de la musique. De jeunes touristes polonais l'accueillent avec gentillesse. Gagnée par le charme de leur insouciance juvénile, elle sent que le cauchemar du passé s'éloigne. Mais, dès le lendemain, elle est de nouveau accablée par ses souvenirs. Au moment où elle va partir pour la France, une circonstance imprévue lui révèle la tragédie qui a endeuillé la jeunesse de Gunther. Or cette tragédie qui lui a dicté la conduite de toute sa vie, Gunther n'en a jamais soufflé mot à Elena, par délicatesse et pour ne rien devoir à une compassion trop facile. Il mérite donc l'estime d'Elena, son affection, et, qui sait ? mieux encore... Quelque chose alors se dénoue en Elena : elle n'ira pas en France. Cette histoire qui n'est pas la sienne, Elisabeth de Neyrat l'a faite sienne avec une passion contenue, une fougue mesurée, un tact exemplaire.

10/1966

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Histoire internationale

Les rançonneurs d'Hitler. Quand les nazis échangeaient des Juifs

La persécution des Juifs d'Europe par les nazis s'est accompagnée très tôt de projets d'échanges de prisonniers juifs contre des Allemands de l'étranger. Une politique qui aboutira à la création d'une catégorie spéciale de déportés, internés dans le camp de Bergen-Belsen à partir de 1943. Cet ouvrage retrace la genèse et le déroulement de cette politique sur fond de luttes d'influence au sein de l'appareil nazi. Les auteurs font appel aussi bien aux témoins et survivants de ce drame qu'aux historiens spécialistes de la période. Ils reconstituent ainsi dans les détails les négociations menées un an avant la fin de la guerre entre les SS Adolf Eichmann et Kurt Becher - émissaire personnel de Himmler - et l'avocat juif Rudolf Kasztner, pour obtenir la libération de Juifs hongrois contre la remise aux nazis d'argent, de matériels et de ressortissants allemands. Plus la défaite approche, plus les dignitaires SS espèrent pouvoir négocier avec les Alliés pour cette opération. Un jeu pervers qui aboutira après bien des revers au sauvetage de 1 700 vies humaines. A la fois synthèse accessible de la recherche sur le sujet et récit incarné, Les Rançonneurs d'Hitler restitue un chapitre largement méconnu de l'histoire de la Shoah et éclaire la personnalité controversée de Rudolf Kasztner. Thomas Ammann et Stefan Aust sont journalistes et auteurs. Tous deux ont travaillé pour la presse écrite et la télévision allemandes. Les Rançonneurs d'Hitler est leur premier ouvrage publié en France. Ouvrage traduit de l'allemand par Hugues Van Besien

01/2019

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Histoire internationale

De Suwalki à Paris. Histoire d'une famille d'origine juive polonaise : les Gribinski/Gribenski (1824-1945)

Ce livre retrace l'histoire de ma famille : juifs, mes ancêtres sont venus de Pologne pour s'installer en France dans les années 1860. J'ai donc tenté de comprendre, le plus concrètement possible, comment une famille juive d'Europe de l'Est s'est intégrée dans la communauté nationale ; intégration qui s'accompagne - phénomène lent mais incontestable- d'une certaine "laïcisation" et débouche presque toujours sur un affaiblissement, parfois même une disparition complète du sentiment de l'identité juive. D'autre part, j'ai voulu tenter de découvrir comment, entre 1940 et 1944, et quel qu'ait pu être leur sentiment personnel vis-à-vis de la Pologne et du judaïsme, tous les membres de ma famille ou presque ont été exclus de la communauté nationale française par l'occupant nazi et par le régime de Vichy, plusieurs d'entre eux ayant ensuite été déportés et assassinés à Auschwitz, via Drancy. Cette histoire s'adresse donc d'abord aux membres de ma famille. Mais ce livre a aussi une portée plus générale : il tente de donner un sens à cette histoire, en en présentant le "contexte", qu'il s'agisse de l'intégration de ces Juifs polonais commencée dès la fin du XIXe siècle, ou encore de la destinée sous le régime de Vichy de ces descendants d'immigrés devenus français. Il espère susciter des travaux du même genre, qui pourraient permettre des comparaisons et contribuer ainsi à l'histoire de l'immigration juive en provenance de l'Europe centrale et orientale.

06/2015

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Histoire de France

Dans le lit de l'ennemi. Coco Chanel sous l'Occupation

Ce livre, qui n’est pas une énième biographie de Coco Chanel, éclaire les zones d’ombre qui planent sur le passé de la créatrice, notamment durant la Seconde Guerre mondiale. Pendant près d’un demi-siècle, la vie de Chanel entre 1941 et 1954 est restée enveloppé d’un voile de mystère et de rumeurs. Dans ce livre, entre thriller et document, Hal Vaughan, qui s’appuie sur les archives nazies enfin ouvertes au public, révèle le vrai rôle de Chanel pendant l’occupation de Paris et aux lendemains de la guerre. Il raconte sa longue liaison avec le baron Hans Günther von Dincklage, souvent décrit comme un aimable play-boy, fidèle à sa patrie certes, mais se tenant à distance du régime. Vaughan démontre que Dincklage était au contraire un espion nazi convaincu, qui dépendait directement de Goebbels. Il raconte comment, recrutée par l’Abwehr en 40, Coco Chanel est elle-même devenue un agent au service de l’Allemagne. Comment elle a échappé à la prison à la Libération (grâce notamment à une intervention personnelle de Churchill, rencontré dans les années 20 quand elle était la maîtresse du duc de Westminster) et son exil de 9 ans en Suisse avec Dincklage. Et enfin pourquoi, malgré l’ouverture par la Justice française d’un dossier à charge pour faits de collaboration, elle a pu rentrer à Paris à l’âge de 70 ans, sans être inquiétée Retour triomphal qui lui permettra de reconstruire la maison Chanel.

10/2012

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Histoire internationale

J'étais le pilote d'Hitler

Un témoignage exceptionnel d'un proche d'Hitler Hitler, qui surmonta sa peur de l'avion pour en faire un usage intensif dès l'élection présidentielle de 1932, ne voulut jamais d'autres pilotes que Hans Baur. Membre de la chasse pendant la Grande Guerre, pionnier de l'aéropostale militaire et au nombre des fondateurs de la Lufthansa en 1926 - au service de laquelle il expérimenta nombre de modèles d'avion et ouvrit de nouvelles lignes, notamment au-dessus des Alpes -, Baur était alors une légende des temps héroïques de l'aviation. Constamment attaché à ses pas, il fut le témoin privilégié de toutes les étapes de la vie du dictateur, jusqu'au dernier jour dans le Führerbunker de Berlin. Familier du Berghof, partageant tous les repas du Führer, assistant à ses grands rendez-vous et même, parfois, le suppléant, Baur fut bien plus qu'un simple pilote : nazi dès 1926, SS Oberführer en 1934, SS Brigadeführer en 1941, lui qui avait commencé en tant que pilote du "Luftwaffe One", l'avion privé de Hitler, se retrouva à la tête d'une flotte de plus de quarante avions. Retenu prisonnier dix longues années par les Soviétiques - qui voulaient à toute force lui faire avouer que Hitler n'était pas mort mais s'était enfui en avion sous sa conduite -, il dut attendre 1956 pour publier ses Mémoires, traduits en français l'année suivante sous le titre J'étais le pilote de Hitler et réédités ici pour la première fois avec une lumineuse présentation et un solide appareil critique de Claude Quétel.

01/2020

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Sciences politiques

Démocratie et autoritarisme

Considérée comme le destin indépassable de l'humanité, la démocratie se trouve pourtant loin d'être une réalité pour la masse des habitants de la planète. Pour preuve, nous n'avons qu'à penser au défi terrifiant adressé aux démocraties par les totalitarismes communiste, fasciste et nazi. Il est pourtant rarement question d'une autre espèce de dictature, moins monstrueuse mais tout aussi étrangère à la démocratie, que furent et que sont toujours les gouvernements autoritaires modernes. Apparus au milieu du XIXe siècle avec le Second Empire de Napoléon III et le Reich du chancelier Bismarck - et toujours en vigueur aujourd'hui ou il y a peu d'années en Europe, en Amérique latine, en Asie ou dans le monde arabe -, ces autoritarismes ont obéi à un modèle propre. Ils ont retardé l'avènement de la démocratie tout en rivalisant avec elle, mais également en apportant, qu'on le veuille ou non, leur pierre à la modernité de nombreux pays. Certains gouvernements autoritaires ont en effet laissé parfois une trace positive non négligeable. En Allemagne, le semi-dictateur que fut le chancelier Bismarck inventa l'Etat providence imité ensuite dans toute l'Europe. Plus tard, le régime du général Franco fit à l'origine de la monarchie démocratique du roi Juan Carlos. De son côté, le Chili ne doit-il pas à la politique économique du général Pinochet sa réussite économique sans égale en Amérique latine ? Quant à la stupéfiante prospérité de Singapour, elle est sans conteste le fruit de la main de fer du président Lee Kuan Yew.

11/2012

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Histoire de France

Intelligence avec l'ennemi : Le procès Brasillach

Robert Brasillach est le seul écrivain notoire qui, pour avoir collaboré avec les nazis, a été fusillé. L'enquête sur son cas se lit comme un roman, riche en personnages hauts en couleur. Brasillach fait partie de l'élite intellectuelle formée par l'Ecole normale supérieure. Il est bientôt fasciné par l'Allemagne nazie, sa violence, sa théâtralité. Il va diriger Je suis partout, hebdomadaire férocement antisémite, pro-nazi, dénonciateur de Juifs et de résistants. Mais on ne le jugera pas pour ses opinions. On le condamnera pour trahison. En janvier 1945, si Paris est libéré, la guerre n'est pas finie. C'est dans ce climat tendu que s'ouvre le procès de Brasillach. Comme une pièce de théâtre, trois vedettes s'affrontent : Robert Brasillach, le procureur Reboul et l'avocat Jacques Isorni. Alice Kaplan raconte aussi, parce que c'est très éclairant, l'histoire personnelle et parfois le roman familial du procureur Reboul, d'Isorni, des jurés et même de quelques journalistes. Elle a eu accès au dossier de recours en grâce soumis au général de Gaulle. Elle rapporte les cas de conscience, les acceptations et les refus des célébrités à qui l'on a demandé de signer en faveur du condamné. Pour quoi Camus a signé et Simone de Beauvoir a refusé. On découvre comment la mort de Brasillach va peser sur le destin de tous les personnages qui ont été mêlés à son procès. Et comment elle a continué à alimenter les débats intellectuels sur la responsabilité de l'écrivain.

10/2001

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Littérature étrangère

Ennemies

"Au commencement était la luxure", pense Herman Broder, le héros de Ennemies. Est-ce là le thème d'une histoire d'amour qui n'est pas tout à fait comme les autres ? Broder a perdu sa famille dans l'holocauste nazi en Pologne ; il a échappé à la mort, vivant pendant deux ans caché dans un grenier à foin. Il habite maintenant un appartement à Brooklyn et vit avec sa seconde femme, Yadwiga, la petite paysanne qui l'a aidé à se sauver. Il a cependant une liaison avec la belle Masha, qui vit séparée de son mari et dans l'attente des visites de son amant. Il a fait croire à Yadwiga qu'il était représentant en librairie, et devait donc souvent s'absenter, alors qu'en fait il gagne sa vie en écrivant pour le compte de Rabbi Lampert. Un beau jour, Herman apprend que sa première femme, Tamara, a survécu et qu'elle est en Amérique à sa recherche. Bientôt, les trois femmes connaissent la vérité sur le rôle qu'elles jouent dans la vie d'Herman. Il faut arriver à une solution. Chacune s'ingénie à en imaginer une. Seul, Herman n'en trouve aucune... Né près de Varsovie en 1904, Isaac Bashevis Singer est mort le 24 juillet 1991. Auteur d'une vingtaine de romans et de recueils de nouvelles, tous écrits en yiddish, il s'est vu décerner le Prix Nobel de littérature en 1978. Son oeuvre est publiée en France aux Editions Stock.

12/1998

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témoignages personnels

La mort en échec

En septembre 1939, les Allemands envahissent la Pologne. Izabela Sztrauch, qui survivra et deviendra Isabelle Choko, a 11 ans. Son enfance s'arrête du jour au lendemain lorsqu'elle est envoyée dans le ghetto de Lódz avec ses parents. Elle y perd son père de malnutrition et de mauvais traitements. A 15 ans, elle est déportée à Auschwitz, puis à Waldeslust et Bergen-Belsen. La peur et la nudité. Le travail forcé, le froid, les coups, la promiscuité, la faim. La maladie et la mort, partout. Mais aussi les quelques moments de grâce et de fraternité. Le courage d'un prisonnier de guerre qui prend tous les risques pour la garder en vie. Et l'amour qu'Izabela porte à sa mère, qu'elle tient dans ses bras jusqu'à son dernier souffle - sur le sol noir de Bergen-Belsen. Elle revient de l'enfer seule. Par une force hors du commun, elle guérit du typhus dans un hospice en Suède et voyage jusqu'en France, avec pour unique bagage, son appétit de vivre, son humour et son intelligence. Défiant le destin, quelques années plus tard, elle est sacrée championne de France d'échecs et fonde une famille. Aujourd'hui, Isabelle Choko raconte ce qu'elle a connu sous le régime nazi, d'abord dans le ghetto de Lódz en Pologne et puis dans les camps d'extermination - Auschwitz-Birkenau et Bergen-Belsen. Son livre est l'histoire de sa vie, un récit douloureux et passionnant pour que tous nous n'oublions pas ce que fut la Shoah.

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Fantastique

Volage - Chronique des enfers

Un homme se réveille dans un étrange paysage. Il est sous terre et les lumières sombres, rougeâtres, ne lui laissent pas de doute sur l'endroit où il est. Cet homme s'appelle Ian McGilles et il s'est réveillé en Enfer. Qu'a-t-il fait pour mériter cela ? McGilles partage sa prison avec plusieurs autres captifs, habitués du lieu, qui ne tardent pas a se présenter. Des criminels de guerre, des personnages historiques et des serial-killers qui ont cent fois mérité leur place en ce lieu. Cette inquiétante assemblée lui fait part d'un projet auquel ils veulent l'associer : il s'agit ni plus ni moins que de s'évader de l'Enfer. Les fugitifs sont Fegelein, un criminel de guerre nazi, Gesualdo, prince compositeur et meurtrier, Locuste, l'empoisonneuse de la Rome antique, Anne Bonny, la pirate sans merci ou encore Jack l'éventreur, autrefois habitué à d'autres bas-fonds. Quittant les profondeurs et les labyrinthes encerclés de lave, McGilles et ses compagnons gagnent la surface et sont pris en chasse par le gardien des Enfers, celui dont il est dangereux de seulement prononcer le nom : L'Equarisseur et sa meute de chiens enragés. Pour lui échapper, ils rejoignent une caravane peuplée d'animaux fantastiques destinés à être sacrifiés. Dans une cage, une femme-oiseau retient l'attention de McGilles. Elle s'appelle Volage et elle est prête à l'aimer, même dans ce pays de ruines et de désolation. Elle est d'une beauté absolue, et cet ange déchu est probablement son dernier espoir.

02/2022

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Histoire de France

Les résistants. L'histoire de ceux qui refusèrent

"A côté de vous, parmi vous sans que vous le sachiez toujours, luttent et meurent des hommes, les hommes du combat souterrain pour la libération. Ces hommes, fusillés, arrêtés, torturés, chassés toujours de leur foyer, coupés souvent de leurs familles, combattants d'autant plus émouvants qu'ils n'ont point d'uniformes ni d'étendards, saluez-les" (Pierre Brossolette). Alors que nous commémorons les 70 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale et de la défaite du nazisme, rendons hommage aux 400 000 hommes et femmes, qui, de Londres ou de France, souvent au prix de leur vie, firent de leur idéal leur arme et luttèrent courageusement contre l'occupant et pour la libération du joug nazi. Ce furent des combattants, des hommes politiques, des agents de liaison, des militaires, des prêtres, des écrivains, des hommes dont l'Histoire n'a peut-être pas retenu le nom et d'autres qui sont devenus des héros - Charles de Gaulle, Jean Moulin, Pierre Brossolette, Henri Frenay, Berty Albrecht. De ceux qui, dans la clandestinité des maquis, prirent les armes, de ceux qui cachés dans un appartement se servirent des mots et des journaux, de ceux qui, dans les mouvements, les réseaux, au micro de la BBC, sur les champs de bataille et jusque, parfois, dans les camps de concentration, imaginèrent la France de demain, ce livre élégant et bien documenté retrace la geste. Enrichi d'une centaine de photographies, de documents rares et passionnants et d'une vingtaine de fac-similés, il raconte l'histoire d'un mythe politique fondateur.

10/2015

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Résistance

La Grande histoire de la Résistance

" A côté de vous, parmi vous sans que vous le sachiez toujours, luttent et meurent des hommes, les hommes du combat souterrain pour la libération. Ces hommes, fusillés, arrêtés, torturés, chassés toujours de leur foyer, coupés souvent de leurs familles, combattants d'autant plus émouvants qu'ils n'ont point d'uniformes ni d'étendards, [... ] saluez-les. " (Pierre Brossolette) Alors que nous commémorons les 70 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale et de la défaite du nazisme, rendons hommage aux 480 000 hommes et femmes, qui, de Londres ou de France, souvent au prix de leur vie, firent de leur idéal leur arme et luttèrent courageusement contre l'occupant et pour la libération du joug nazi. Ce furent des combattants, des hommes politiques, des agents de liaison, des militaires, des prêtres, des écrivains... des hommes dont l'Histoire n'a peut-être pas retenu le nom et d'autres qui sont devenus des héros - Charles de Gaulle, Jean Moulin, Pierre Brossolette, Henri Frenay, Berty Albrecht... De ceux qui, dans la clandestinité des maquis, prirent les armes, de ceux qui cachés dans un appartement se servirent des mots et des journaux, de ceux qui, dans les mouvements, les réseaux, au micro de la BBC, sur les champs de bataille et jusque, parfois, dans les camps de concentration, imaginèrent la France de demain, ce livre élégant et bien documenté retrace l'histoire de la Résistance... Enrichi d'une centaine de photographies, de documents rares et passionnants et d'une vingtaine de fac-similés, il raconte l'histoire d'un mythe politique fondateur.

09/2023

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Histoire internationale

Les architectes de l'extermination. Auschwitz et la logique de l'anéantissement

Sans être forcément membres du Parti nazi, de jeunes technocrates, souvent universitaires, vont préparer les plans de germanisation de l'Europe orientale, synonymes d'assujettissement et de déplacements massifs de population. Mis au point au début de 1941, le Generalplan Ost (Plan général pour l'Est) préconise le transfert de trente millions de personnes, soviétiques dans leur immense majorité, en les condamnant à mourir de faim. Imprégnées d'idéologie eugéniste, marquées par le concept de surpopulation qui a hanté la pensée géopolitique allemande du premier XXe siècle, ces équipes forgent la notion d'" existence fardeau " (Ballastexistenzen), et envisagent la faim comme un moyen de réguler la population. Elles préconisent le génocide comme LE moyen de résoudre les problèmes politiques. Quelle place la Shoah a-t-elle tenu dans ces projets de " réorganisation " de l'Europe orientale ? Présente en filigrane tout au long du livre, cette question, controversée, enrichit le débat sur les origines du génocide. Elle nous permet de mieux entendre combien la barbarie fut pensée et planifiée par des hommes intelligents et cultivés appartenant à une génération née au début du siècle, et demeurée marquée par la Grande Guerre. En mettant en relief la farce de la dénazification (la plupart de ces criminels de bureau ont poursuivi leur carrière au grand jour, couverts d'éloges et d'honneurs), Götz Aly et Susanne Heim montrent les soubassements technocratiques de la criminalité d'Etat. Loin d'être une parenthèse barbare dans l'histoire d'outre-Rhin, Auschwitz a plongé ses racines dans le terreau culturel et politique d'une certaine Allemagne.

01/2006

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Romans historiques

Oskar Schindler

"Le temps est venu pour moi, Bithiah, de te raconter… Que souhaites-tu me relater, Bubbee ? L'histoire d'un homme, ma petite puce, d'un Juste qui s'appelait Oskar Schindler". Ainsi débute le long récit d'Azrièla, juive polonaise rescapée de la barbarie nazie. Sauvée par Emilie et Oskar Schindler, elle revient à Cracovie avec Bithiah, sa petite-fille, pour lui décrire ce qu'elle a vécu durant la seconde guerre mondiale mais aussi pour lui raconter la vie de ses sauveurs. Oskar Schindler, membre du parti nazi, résida cinq ans à Cracovie. Pendant cette période, il tenta, dans une usine remise sur pied, de sauver plus de 1200 juifs, hommes, femmes, enfants, au péril de sa vie et de celle de son épouse Emilie, qui joua également un rôle déterminant. Si Azriéla revient longuement sur ces heures tragiques et sa vie dans le ghetto juif de Cracovie, elle décrit aussi l'enfance d'Emilie et d'Oskar, leur rencontre, leur vie en Argentine après-guerre, leur séparation... Au fil des pages, ce roman historique fidèle aux lieux et aux événements retrace la destinée d'un couple hors norme. Longtemps resté dans l'anonymat, Oskar Schindler est désormais connu dans le monde entier grâce au film de Spielberg, La Liste de Schindler. Un roman a inspiré le scénario mais, jusqu'à maintenant, aucun auteur français n'était revenu sur l'ensemble de la vie de Schindler. Jean-Marc Harel-Ramond comble donc un vide avec ce récit sensible et plein d'humanité qui mêle fiction et grande histoire. Un séjour à

09/2016

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Sciences historiques

Mémoires de guerre. Tome 1, Une jeunesse volée

C'est en Allemagne, au début des années 1920, au sein d'une famille de fervents catholiques hostile à Hitler, que naît Aloysius Pappert. Alors que l'idéologie nazie est en plein essor, il regarde, impuissant, son pays basculer dans l'un des plus grands totalitarismes de l'histoire. Comme nombre d'Allemands, Aloysius devra interrompre ses études et connaîtra, dès l'âge de 17 ans, les rigueurs des services du travail, en territoire russe occupé, avant d'affronter la réalité de la guerre proprement dite, en France, en Italie et enfin sur le front de l'Est où il sera fait prisonnier par l'Armée rouge. Dans le premier tome de ses Mémoires de guerre qui courent jusqu'au 8 mai 1945, il offre un témoignage de premier plan sur la Seconde Guerre mondiale, celui d'un homme qui ne partageait pas les desseins des maîtres de l'Allemagne d'alors. L'oppression croissante du régime nazi sur les soldats et les civils, la honte et la défaite morale qui s'annonce sont déjà perceptibles. Mais comme l'écrit l'abbé Pierre-Hervé Grosjean dans sa préface, son attachement au catholicisme l'aide à tenir en dépit des épreuves : "Ce qui me touche le plus dans le récit d'Aloysius Pappert : la foi simple, confiante, absolue d'un jeune de 20 ans qui se retrouve au coeur de l'enfer sur terre. Cette espérance nourrie par la certitude que Dieu est là, que jamais Il ne nous abandonne".

03/2017

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Essais

Le Corbusier fasciste ?. Dénigrement et mésusage de l'histoire

L'heure est au déboulonnage des statues et à la destitution des grandes figures qui ont marqué l'histoire. Habités par le " mémorialement correct " , les entrepreneurs de morale révisent, condamnent, dépatrimonialisent l'histoire. Le Corbusier n'a pas échappé à la mode de ce populisme de la mémoire hypermédiatisé qui s'affranchit du lent travail des historiens. A l'occasion du 50e anniversaire de sa mort en 2015, un tir groupé d'ouvrages ont transformé l'architecte le plus connu au monde en " fasciste " , " collaborateur " de Vichy, voire " nazi " . Une limite civilisationnelle a été franchie : celle qui sépare l'opinion de la connaissance, le dénigrement de la critique, le jugement de l'analyse. Cette campagne s'inscrit dans une longue tradition de haine qui a poursuivi Le Corbusier, comme le remarquait André Malraux dans l'oraison funèbre à son " vieux maître " , le 3 septembre 1965 : " Aucun n'a été si longtemps, si patiemment insulté. La gloire trouve dans l'outrage son suprême éclat, et cette gloire-là s'adresse à une oeuvre plus qu'à une personne, qui s'y prêtait peu. " Face au danger de la " dé-con-naissance " , en tant qu'historien des idées spécialiste de la France sous Vichy attaché à un certain ethos, l'auteur cherche non pas à " défendre " Le Corbusier, mais à reconstituer les logiques d'une campagne de dénigrement, à dévoiler les biais cognitifs et méthodologiques qui traversent le discours des détracteurs, à identifier les déficits de connaissance et les manipulations qui témoignent d'une volonté de nuire plutôt que de savoir.

11/2021

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Récits de voyage

Métrobreizh. L'histoire de la Bretagne au rythme de ses villes et villages

Après Paris, les routes de France et la langue française, Lorànt Deutsch vous invite au pays de Chateaubriand L'histoire de la Bretagne au rythme de ses villes et villages Breizh : la Bretagne en breton... Une péninsule où, il y a 6 000 ans, des peuplades venues des confins du monde ont planté dans le sol des pierres de plusieurs tonnes qui se dressaient comme autant de suppliques vers le ciel... De Carnac à Sables-d'Or les- Pins où se développa le tourisme moderne, en passant par Dinard où s'ancra la légende du roi Arthur, c'est toute l'histoire de la Bretagne qui reprend vie ici. Avec sa fidélité celtique, sa foi chrétienne teintée de druidisme, ses femmes influentes et parfois chefs de guerre, et sa duchesse Anne adulée autant que maltraitée après sa mort, mais qui fut pour beaucoup dans le futur rattachement de la Bretagne à la France. Et nous voici bientôt à Brest dont Richelieu voulut faire le plus grand port français, à Lorient d'où l'on s'embarquait pour aller pêcher la morue à Terre-Neuve, à Pont-Aven où nous rencontrons les fauvistes, les symbolistes et les nabis... En cours de route, nous découvrons une population indépendante et généreuse, qui a aboli le servage huit siècles avant la France, refusé la violence des guerres de Religion, et qui a décidé, aujourd'hui, de suivre un nécessaire progrès : préserver sa nature avec l'agroécologie tout en maintenant sa musique, ses langues et ses traditions.

11/2021

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Loisirs

Cuboquiz fake news. 200 questions & défis

Distinguez le vrai du faux, testez votre culture et amusez-vous de l'actualité ! Le cuboquiz Fake News vous promet de l'inouï, des infos ou des intox, et la bonne humeur, le tout dans un format nomade. Qu'elles soient réellement fausses ou plutôt truquées, les fake news ont envahi nos écrans, mais saurez-vous les identifier à coup sûr ? C'est ce qu'il vous faudra tenter de faire dans ce jeu qui vous propose 200 questions mêlant fake news, idées reçues, légendes urbaines, vrais faits surprenants mais aussi des pièges inventés de toutes pièces. Jouez seul ou en équipe à Fake News, en distinguant les infos des intox des 5 rubriques du jeu : Science et environnement, Politique et international, Actualité et people, Histoire et géographie, Arts et culture. Exemples : Science et environnement : Les blonds et les roux sont condamnés à disparaître de l'humanité. Info ou intox ? Politique et international : Donald Trump a écrit sur Twitter : " Mon compte Twitter est devenu tellement puissant que je peux forcer mes ennemis à dire la vérité. ". Info ou intox ? People et actualité : Ryan Gosling et Justin Timberlake ont vécu sous le même toit pendant 6 mois durant leur adolescence. Info ou intox ? Histoire et géographie : Adhérent du parti nazi, le couturier Hugo Boss a dessiné les uniformes de la SS et d'autres organes officiels nazis. Info ou Intox ? Arts et culture : C'est pendant la première du film J'irai cracher sur vos tombes, adapté de son propre roman, que Boris Vian est mort. Info ou Intox ?

10/2020

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Sociologie

Frantz Fanon, une vie

Plus on s'éloigne de sa mort, survenue le 6 décembre 1961, plus Frantz Fanon semble d'actualité. C'est ce que montre David Macey dans cet ouvrage qui s'est imposé comme la biographie de référence sur le penseur de l'émancipation, aux vies enchevêtrées : depuis la Martinique, d'où il s'engagea, jeune homme, dans les forces de la France libre pour libérer la métropole du joug nazi, jusqu'à son inhumation en Algérie - son pays d'adoption, quelques mois seulement avant l'indépendance de ce pays. Colonisé et descendant d'esclave, Fanon le demeura dans chaque ligne qu'il écrivit. Algérien et africain, il le devint par choix et par nécessité, après son installation comme psychiatre en Afrique du Nord. Inscrivant avec une étonnante précision chaque épisode de la vie de Fanon dans son contexte, tant historique qu'idéologique, éclairant ce destin hors norme grâce aux témoignages de ses proches et de ses contemporains, David Macey libère l'auteur des Damnés de la terre des mythologies dans lesquelles son personnage a été trop souvent enfermé, icône du tiers monde ou, ensuite, star des études "postcoloniales". En soulignant l'importance de ses apports théoriques, David Macey parvient également à redonner chair à cet homme bouillonnant. En le réinscrivant dans son temps, en ne cachant ni ses contradictions ni ses tâtonnements, en ne négligeant aucune facette de la carrière de ce révolutionnaire qui fut aussi psychiatre, David Macey offre de nouvelles clés pour comprendre l'extraordinaire fécondité de l'oeuvre de Frantz Fanon.

10/2011