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Augustin Trapenard Parrain

Extraits

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Criminalité

Griselda Blanco

Lundi 3 septembre 2012, Medellín (Colombie). Deux sicarios en moto. Boum boum : celle que l'on surnomme La Reine de la coca, La Madrina ou encore La Veuve Noire, 69 ans, s'effondre, deux balles dans la tête. Fin de la historia. Ironie : c'est elle qui a inventé ce mode d'assassinat à moto... La fin d'une histoire qui s'est écrite en lettres de sang et en lignes blanches pour Griselda Blanco, considérée comme la pionnière du trafic de cocaïne colombien vers les Etats-Unis, à New York puis à Miami, dans les années 1970-1980. A l'apogée de son règne, des tonnes de poudre sont déversées dans les rues de Miami, jusqu'à 1 500 kilos par mois dit-on, et quelque 80 millions de dollars mensuels. Un règne macabre pour celle que l'on présente comme le mentor du tristement célèbre narco Pablo Escobar, avec plus de 250 meurtres " au palmarès " - dont trois de ses quatre maris - et " un début de carrière " des plus précoces : elle appuie pour la première fois sur la détente à... 11 ans. Aussi flamboyante que sauvage, aussi séductrice qu'impitoyable, Griselda, épaulée par trois de ses fils (dont un certain... Michael Corleone en hommage au film Le Parrain), va faire régner la terreur, n'épargnant ni femmes ni enfants, et déclencher la fameuse " Cocaïne Cowboy War " pour éliminer la concurrence. Mais comme toujours, après l'ascension, la chute. Les gangs rivaux et la DEA à ses trousses, Griselda doit fuir à L. A. , où elle est arrêtée en 1985. Le début de la fin, même si le business continue derrière les barreaux. Avec un improbable projet de kidnapping de John Fitzgerald Kennedy Jr ! Sortie de prison en 2004, âgée de 59 ans, elle est extradée en Colombie, où elle semble couler une " retraite paisible " , jusqu'à ce jour de septembre 2012... Ce livre, fruit d'une enquête très documentée, écrit comme un polar, rythmé, incisif, percutant, retrace l'incroyable et sanglante épopée de Griselda Blanco. Une histoire qui nous plonge aux origines des narcos colombiens. Une histoire qui a inspiré la télévision et Netflix.

09/2023

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Pédagogie

Espérance banlieues ! Un nouveau modèle d'école, pour mieux lutter contre l'échec scolaire et les tensions communautaires

Aujourd'hui, 30 à 40 % des enfants des banlieues sont en échec scolaire et le risque d'éclatement de la communauté nationale n'a jamais été aussi grand. C'est pour répondre à ces graves défis que l'école Alexandre-Dumas de Montfermeil a été créée par la Fondation Espérance banlieues. Ecole associative issue de la société civile, cet établissement se distingue par la priorité qu'il accorde à la maîtrise de la langue française ainsi que par le caractère innovant de ses méthodes éducatives. De manière vivante et claire, ce livre-interview nous fait découvrir de l'intérieur cette école pilote qui a utilisé la liberté que lui donne son statut d'école indépendante pour apporter une réponse efficace et réaliste aux besoins éducatifs de ces enfants. Ils y retrouvent le gout de réussir à l'école et l'envie de participer positivement à la vie de la nation. Lever du drapeau, amour de la France, vouvoiement, port de l'uniforme, équipes d'élèves interâges qui assument des responsabilités de service et de solidarité, disponibilité des professeurs en dehors des cours, autorité et discipline selon des modalités originales qui renforcent les parents dans leur rôle d'éducateurs... autant de caractéristiques et d'outils qui ont été forgés sur le terrain, pragmatiquement, par des hommes et des femmes totalement engagés dans leur mission au service des enfants des cités. Les auteurs estiment, et c'est le sens même de leur démarche, que cette école de Montfermeil a inventé un nouveau modèle d'école capable de répondre aux défis éducatifs que la France doit absolument relever aujourd'hui. Le modèle vient d'être imité dans les quartiers nord de Marseille, et plus d'une dizaine d'autres projets sont en cours de construction dans son sillage. De quoi rendre un avenir prometteur aux jeunes des "banlieues de la République" et, plus largement, donner sa chance au vivre-ensemble ? Harry Roselmack est journaliste à TF1. Il est parrain de l'école pilote de Montfermeil. Eric Mestrallet est chef d'entreprise et président de la Fondation Espérance banlieues qui a créé cette école.

04/2015

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Théâtre

Le Libraire de Molière

Il est des vies qui ressemblent des romans. C'est le cas pour le libraire Jean Ribou, né sous Richelieu et mort l'aube du XVIIIe siècle Détaillant sur le quai des Augustins, il possède un caractère bien trempé et le sens de l'initiative. Il entre dans l'Histoire en dérobant Les Précieuses ridicules de Molière, contraignant l'écrivain à publier son premier livre. Le forban du quai récidive en sortant Le Cocu imaginaire, au nez et à la barbe du comédien. Perquisitions et procès s'en suivent. Ce ne sont que les prémisses d'une aventure jalonnée de nombreux rebondissements. Un des plus surprenants est le retour en grâce de Ribou auprès de Molière, qui en fait son débiteur exclusif a partir de 1666, et l'éditeur du Misanthrope, de L'Avare et de Tartuffe. L'intrigue, qui réserve bien d'autres surprises, nous fait découvrir la relation du grand acteur avec ses livres, l'actualité des nouveautés littéraires, les lieux de vente de Paris, les stratégies publicitaires, les complicités commerciales, les réseaux de distribution, la police et les geôles de la Bastille. Les heurs et malheurs de Jean Ribou sont autant d'occasions de mieux connaître le négoce du livre au temps de Louis XV. Pourtant, jusqu'ici, pas la moindre étude avait été consacrée au libraire de Molière. D'où l'intérêt de cet ouvrage qui relate sa cardère, établit son catalogue, et fournit toutes les archives retrouvées.

01/2022

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USA - Floride

Guide Vert Floride Michelin

Laissez-vous guider par nos auteurs ! Au cours de leurs innombrables tournées, ils ont déniché pour vous des lieux inoubliables ou insolites : - Les incontournables (classés 1, 2 ou 3 étoiles) : Palm Beach, Parc national des Everglades, Walt Disney World Resort... - Les coups de coeur : Plonger dans Venetian Pool ; Pousser la porte d'une "botanica" ; En savoir plus sur la culture du coton à Kingsley Plantation... - Les bonnes adresses pour tous les budgets : se restaurer, prendre un verre, shopping, sortir, se loger - Les meilleurs spots en famille (activités pour les 6-14 ans) : Loisirs nautiques dans les Keys. ; Ambiance de la brousse au Lion Country Safari ; St Augustine Alligator Farm... - Des suggestions d'itinéraires : La côte ouest en 2 semaines ; La côte est en 3 semaines ; Hors des sentiers battus en 9 jours... Retrouvez également : - De nombreux cartes et plans pour retrouver les principaux sites étoilés de la destination. - Les plus : Tous les parcs d'attractions en détail - Toutes les infos mises à jour dans cette nouvelle édition Ce guide est divisé en 7 micro-régions : Miami, le Sud-Est et les Everglades ; Les Keys ; La côte sud-ouest ; Orlando et la Space Coast ; Tampa Bay et la Nature Coast ; Le Nord-Est ; Le Nord-Ouest. Pensez à utilisez en complément notre Carte Zoom Le Sud Américain n°177 et la Carte Régional Southeastern USA n°584. MICHELIN vous GuideVert le Monde de vos rêves !

09/2023

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Littérature française

Le jeune homme sans avenir

Un merveilleux chant intérieur, qui est une sorte d’Ulysse désespéré et mondialisé. Trois scènes simultanées : Daniel, écrivain reconnu, père de cinq enfants, dont l’un Augustino est lui-même écrivain, attend dans un aéroport. Il voit la mer par la baie vitrée. Il parle à une fumeuse angoissée de ne pouvoir fumer. Il pense à ses enfants. A la jeune Mai, qu’il va rejoindre à Madrid. A son fils écrivain et à son petit-fils Rudolph, l’enfant sans avenir. Dans la rue, deux sdf adolescents, Fleur, lui aussi fils de Daniel, musicien génial et raté, flûtiste et compositeur, pianiste aussi. Il a renoncé à tout. Amoureux d’une pianiste qui triomphe sur les scènes du monde et qu’il appelle Clara, pour Clara Schumann, il est lui-même aimé de Kim, autre musicienne ratée, d'origine coréenne. Ils font la manche et observent les passants. Petites Cendres, travesti drogué, malade, déprimé, traîne dans son lit, ne veut plus travailler, malgré l’insistance de Robbie et de Mabel sa logeuse. Les souvenirs du cabaret lui reviennent mais il ne veut pas renouer avec ce monde. Selon son habituel système narratif, Marie-Claire Blais fait circuler les consciences d’un personnage à l’autre, pour décrire un monde moderne qui va à sa perte, malgré la bonne volonté des artistes qui tentent de le changer, malgré les analyses politiques généreuses et militantes.

10/2012

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Technologie

Guide du marin, résumé des connaissances les plus utiles aux marins. Tome 1

Guide du marin : résumé des connaissances les plus utiles aux marins. Tome 1 / par MM. de Kerhallet,... de Fréminville,... Boutroux,... Terquem,... Ch. Laboulaye,... ; ouvrage illustré de 300 gravures,... par MM. Jacobs et Carré,... Date de l'édition originale : 1863 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2021

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Technologie

Guide du marin, résumé des connaissances les plus utiles aux marins. Tome 2

Guide du marin : résumé des connaissances les plus utiles aux marins. Tome 2 / par MM. de Kerhallet,... de Fréminville,... Boutroux,... Terquem,... Ch. Laboulaye,... ; ouvrage illustré de 300 gravures,... par MM. Jacobs et Carré,... Date de l'édition originale : 1863 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2021

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Lycée

Le mariage de Figaro

Horloger, journaliste, musicien, séducteur, gentilhomme de cour, affairiste, espion et marchand d'armes, Beaumarchais a le génie de la vie. Joyeux, insolent comme lui, le Figaro du Mariage, dix années durant, brave les censeurs, les ligues de vertu, le roi. En 1784, il triomphe à la Comédie-Française. C'est une des premières émeutes de la Révolution. Le valet n'accepte plus sa condition. Il défie son maître, d'égal à égal. La religion, l'aristocratie, la monarchie en sortent bafouées. Les larmes sous le rire, le célèbre monologue de Figaro résonne encore comme un des plus beaux chants de la condition humaine. Texte intégral.

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Littérature française

Le plus petit abîme

Un reportage sur le voyage qu'il entreprend à travers le Moyen-Orient et les Indes, tel est le prétexte initial de ce récit de Jean Sulivan (1914-1980). Cependant, à peine franchies les premières escales, Jean Sulivan est amené à découvrir et à fixer non pas les repères habituels et attendus, c'est-à-dire des tableaux pittoresques, grandioses et misérables, qui eussent exigé sa complicité vis-à-vis du monde extérieur, mais au contraire le cheminement de sa propre conscience prise dans un réseau de conscience universelle. Un va-et-vient s'organise entre le voyage réel et le voyage écrit, entre les images de Beyrouth, de Tiruchi et celles de son enfance, de sa vocation, entre ses rencontres actuelles (avec Varsha, Nikhil Mora, Abhis, Aruldas...) et ses souvenirs d'amitié (Ilaha, Brice Parain, Claude Simon...), ou les personnages vivants et morts de la vie quotidienne. Ce sont des fresques rapides, des statues ébauchées comme dans les temples des Indes. A aucun moment l'auteur ne se perd de vue, non pas pour recréer complaisamment l'être Jean Sulivan par rapport à la foi, mais au contraire pour tenter d'atteindre, à travers l'esthétique et comme malgré elle, une expression plus vraie de Dieu, après avoir traqué, déjoué, dissous les systèmes de conventions sociales, morales, humaines qui ne cessent de s'interposer entre l'Homme et la Lumière et la Vie, et par conséquent le Bonheur. Ce livre retrace un itinéraire qui est peut-être celui de la joie dans l'écriture en même temps que l'approfondissement d'une vocation.

05/1965

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Cinéma

Mon obsession magnifique. Ecrits, souvenirs, interventions (1962-2010)

Pour la première fois réunis, les textes critiques et autobiographiques du cinéaste Bernardo Bertolucci. L'auteur du Dernier Tango à Paris s'attarde sur certains tournages, raconte ses passions au jour le jour, évoque sa vie et ses admirations. Parrainé par son père, le poète Attilio Bertolucci et par Pier Paolo Pasolini, il commence une carrière de poète, vite interrompue, en devenant l'assistant de Pasolini qui lui offre un scénario pour qu'il le tourne (La Commare secca). Ses très jeunes débuts le propulsent au devant de la scène. Et les films, tous très personnels, s'enchaînent pour ce réalisateur tourmenté, angoissé qui va prendre la tête de la génération postérieure à celle de Fellini, Visconti, Bolognini, Rossellini. Il s'exprime ici sur son esthétique et sa psychologie, dialoguant avec des journalistes, mais aussi avec sa femme Clare Peploe ou avec Wim Wenders, sans pour autant se priver de la parole directe. Il trace des portraits émouvants de Maria Schneider, de Laura Betti, de Marlon Brando, de Robert De Niro, de Godard, de Moravia, de Pasolini, de Kubrick, de Garrel. Il fournit une sorte d'anthologie personnelle de sa cinémathèque privée où Crash côtoie Blanche-Neige et Le Plaisir, et où Robert Bresson et Renoir prennent place près de Bergman et de Chaplin. Le plus littéraire des cinéastes italiens, et peut-être aussi le plus dérangeant, livre un autoportrait qui est presque une auto-analyse. Grand lecteur, Bertolucci est porté aussi bien à la méditation intime (Partner, La Stratégie de l'Araignée, La Luna) qu'à la fresque politique (Le Dernier Empereur, '900). Mais c'est probablement dans le film en huis clos psychologique qu'il manifeste sa plus grande originalité: outre Le Dernier Tango à Paris, Un thé au Sahara ou Prima della rivoluzione.

10/2014

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Essais

Ecrits sur l'image

Ancien rédacteur en chef des Cahiers du Cinéma, Alain Bergala est critique de cinéma mais aussi un enseignant, pédagogue et grand spécialiste de l'image fixe. Il a écrit de nombreux textes critiques sur la photographie depuis 1976. L'objectif de cet ouvrage est de rassembler et de rendre accessible à nouveau, une sélection de textes importants parus dans les Cahiers du Cinéma et les Cahiers de la photographie de 1976 à 2020 choisis par l'auteur lui-même avec la complicité d'Agnès Sire. Alain Bergala a créé notamment la collection Ecrit sur l'image aux Cahiers du Cinéma associant un écrivain à un photographe. Parmi les contributions les plus marquantes, elle a donné lieu au premier ouvrage de Sophie Calle, Suite vénitienne, en 1983. Alain Bergala a écrit de nombreux textes pour cette collection tels que Les absences du photographe (1984) à propos de Raymond Depardon, véritable tournant dans l'histoire du médium photographique. L'ouvrage comprendra également d'autres contributions parues dans plusieurs revues et monographies sur des photographes contemporains depuis les années 1980 jusqu'à aujourd'hui parmi lesquels Marie Bovo, Robert Frank, William Klein, Sergio Larrain, Bernard Plossu, Denis Roche, Weegee... Ces textes seront répartis selon trois axes thématiques : l'image absente, l'acte photographique et la relation au modèle, ainsi que les liens entre photographie et cinéma. Cette dernière partie sera principalement constituée d'entretiens à bâtons rompus avec des cinéastes notamment un long et remarquable échange avec Wim Wenders, ainsi qu'une sélection d'essais sur plusieurs réalisateurs dont Abbas Kiarostami. Son approche du médium photographique à travers les prismes de l'image fixe et de l'image mouvement, ouvre sur des points de vue inédits. Avec l'éclairage des connaissances actuelles, ces écrits soulèvent de nombreuses questions qui résonnent encore aujourd'hui fortement dans la pratique des photographes contemporains.

10/2021

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Policier-Espionnage

Soda Tome 11 : Prières et balistique

Ailleurs, au moins il ne sera plus flic. "Partir. Quitter le pays". Cette tentation hante quotidiennement l'esprit du lieutenant Soda, police de New York. Hier otage de trois truands déguisés en prêtres (un comble), aujourd'hui confronté à un trafic de plutonium ? montant de la transaction : dix millions de dollars ! ? , il se surprend à rêver de retraite anticipée. "Partir. Quitter le pays". D'autant plus que sa propre mère, d'ordinaire cloîtrée chez elle, quitte l'appartement plus souvent qu'à son tour pour aller courir le guilledou ! "Partir. Quitter le pays". Pis encore : son prétendant n'est autre que Don Aniello Raffaele Dellacrocce, l'un des parrains les plus puissants de la mafia. "Partir. Quitter le pays". Pour Soda, cela devient désormais vital. Mais n'est-il pas déjà trop tard ? Prise d'otages, trafic de matières fissiles, manifestations de rue qui dérapent, le quotidien de Soda ? pasteur pour sa mère, flic pour le reste du monde, trois doigts seulement à la main gauche ? devient de plus en plus insoutenable. Et pourtant, l'angoisse, la véritable angoisse, ne vient jamais d'où l'on croit. C'est sur les coussins moelleux d'une limousine, des roses rouges dans certaine main, que se joue l'issue de l'enquête la plus périlleuse de sa carrière. Une fois encore, dans ce onzième opus de la série, Philippe Tome n'a pas son pareil pour mener tambour battant un récit où l'action la plus débridée le dispute au suspense le plus inventif, tout en distillant un humour de la plus jubilante noirceur. On savait Bruno Gazzotti dessinateur doué d'une redoutable efficacité, on admire en plus la légereté et l'élégance de son trait, alliées à un sens époustouflant de la mise en scène. Tome, Gazzo, Soda : un trio gagnant.

05/2023

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Critique Roman

Erotika Biblion et Lettre à M… sur Cagliostro et Lavater. Précédés par Un Cabinet de Curiosités Littéraires (Etude sur les principales éditions de l'Erotika Biblion) d'Emmanuel Dufour-Kowalski

La réédition de l'Erotika Biblion doit être saluée comme un petit événement pour le dixième anniversaire de la Collection Nouvelle Bibliothèque Initiatique Slatkine, Série 2, n°12. Elle a pour motif essentiel la reviviscence d'un texte très particulier de Gabriel-Honoré Riquetti, comte de Mirabeau (1749-1791), qui mélange plusieurs disciplines des sciences humaines. Cet écrit offrit en son temps quelques nouvelles révélations et Mirabeau peut désormais être défini dans ce domaine comme un pionnier. Ces thématiques souvent osées, alors censurées par l'Eglise et l'Etat monarchique, sont aujourd'hui bien établies au sein des études de littérature comparée, de psychologie, d'anthropologie et d'histoire des religions. L'Erotika Biblion, genre qu'Emmanuel Dufour-Kowalski définit dans la présentation de cet ouvrage comme un Cabinet de Curiosités Littéraires, armé de son riche bagage critique et de ses sources, apparaîtrait comme un Travail de Loge. L'idée que la Franc-Maçonnerie de l'époque ait subtilement parrainé certaines parties de l'Erotika Biblion à l'instar du chapitre intitulé Kadesch, reste séduisante, quand on garde à l'esprit la lutte de certaines obédiences contre le despotisme culturel, sans oublier celui du potentat ecclésiastique. L'édition originale de cet ouvrage fut mise à l'Index par le Vatican ; elle date de 1783 et fut publiée de manière anonyme par le futur tribun de la Révolution après sa libération de Vincennes (1777-1780), cette forteresse dans laquelle Mirabeau avait été enfermé par Lettre de Cachet. Il avait auparavant fui vers Amsterdam, terre de liberté, avec sa maîtresse adultère – Sophie de Monnier – pour y vivre le parfait amour. Le texte de Mirabeau demeure d'une modernité totale, quand se combattent encore aujourd'hui dans la société licences en tout genre et nouveau puritanisme.

11/2022

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Histoire de France

Morny. Le vice-Empereur

Auguste de Morny (1811-1865) était l'enfant gâté de la fortune. Quand " Morny est dans l'affaire ", ce dandy courtois et raffiné devient un redoutable gagneur : chemins de fer, mines, sucreries, papeteries, journaux, œuvres d'art, coups de bourse, tout lui réussit. Un jour, il se découvre demi-frère de Louis-Napoléon Bonaparte. Leur mère, la reine Hortense, a aimé le beau Flahaut, général d'empire, fils naturel de Talleyrand. Parfait homme du monde, Morny a de qui tenir et possède au suprême degré, comme son grand-père Talleyrand, la pratique des hommes, le scepticisme et le sang-froid, qui vont lui permettre de faire de Louis-Napoléon un empereur : Napoléon III. Le coup d'État du 2 décembre 1851, c'est lui. Ce grand seigneur distingué, membre du jockey Club et amateur de jolies femmes, a (autrefois) combattu en Algérie et ne craint pas d'avoir du sang sur les mains. Victor Hugo le flétrit, qu'importe. Il est ministre de l'Intérieur, ambassadeur extraordinaire en Russie, président de l'Assemblée nationale ; il parraine Longchamp et crée Deauville. Conservateur avisé, il pousse aux réformes et légalise les syndicats. L'homme d'État est aussi un touche-à-tout de talent. Dévoré par le démon du théâtre, il écrit des petites pièces légères et drôles qu'Offenbach met en musique. Financièrement intéressé par l'aventure mexicaine, Morny est devant le véritable empereur des Français sous Napoléon III. A-t-il rêvé d'être un jour chef d'État à part entière, empereur du Mexique par exemple C'est l'un des mystères d'une vie passionnée et haletante, où argent amour et politique se côtoient et s'entrelacent en un détonant mélange de panache et de cynisme.

04/2005

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Actualité et médias

François Hollande ou la force du gentil

Beaucoup de livres ont été écrits sur François Hollande. Ils parlent tous de son mystère, de ses secrets sans en révéler le sens. L’originalité de cet ouvrage est de s’attacher aux valeurs qui ont construit la personnalité de François Hollande. De son éducation chrétienne à l’apprentissage de la rouerie politique aux cotés de François Mitterrand puis Lionel Jospin. Cette enquête permet de comprendre la cohérence et la force originale de cet ambitieux affable. On y découvre que François Hollande est réellement gentil. C’est à la fois le fondement de sa personnalité et le socle de sa vision politique. Il a un vrai sens du dévouement, une réelle répugnance à la méchanceté. Contrairement à ses mentors, il ne croit pas que les rapports de force doivent régir les relations politiques. Car on découvre également comment François Hollande a longuement et secrètement préparé son arrivée au sommet. Dissimulant son ambition, mais s’initiant à tous les rouages de la société politique pour mieux l’investir, la « subvertir » de son propre aveu. Il a fait partie des grandes manipulations clandestines orchestrées par François Mitterrand. Il a calculé son parcours depuis très longtemps. Il n’est pas orgueilleux, mais il ne nourrit aucun état d’âme ni aucun complexe. Même s’il est longtemps resté dans l’ombre de trois grandes figures socialistes, il ne se reconnaît aucun mentor, aucun modèle. François Mitterrand, Jacques Delors, et Lionel Jospin n’ont été que des parrains, des professeurs, qu’il a choisis en fonction de son intérêt politique, mais sans les reconnaître comme ses maitres ou ses modèles. Se croyant capable de changer en profondeur la pratique du pouvoir en France, pour y amener une culture politique basée sur le compromis, la consultation et le partage du pouvoir présidentiel.

02/2012

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Guides étrangers

Colombie

Domestiquée par les cultures précolombiennes San Agustín et Tierradentro ; enrichie par les civilisations "dorées" Tumaco-La Tolita, Tolima et Narino ; "découverte" par le navigateur Christophe Colomb ; colonisée par les Conquistadors ; émancipée par Simón Bolívar ; meurtrie par deux siècles de conflits internationaux, de guerres civiles, de guérillas et de violence... cette "terre de Colomb baignée dans le sang des héros" a forgé un peuple chaleureux, au caractère bien trempé, comme en témoignent ses chantres Gabriel García Márquez, Fernando Botero et Shakira. De l'héroïque Cartagena de Indias, perle coloniale des Caraïbes, à l'envoûtante Barichara, charmant village d'altitude aux basses maisons chaulées ; du désert côtier de La Guajira, royaume des Amérindiens Wayúu et des flamants rouges, à la forêt humide de l'Amazonas, domaine d'un tiers des espèces animales et végétales de la planète ; du Museo del Oro de Bogotá, écrin d'un prodigieux trésor préhispanique, à la Plaza Botero de Medellín, scène ouverte aux voluptueuses sculptures de Fernando Botero ; de Johnny Cay, atoll isolé de l'archipel de San Andrés, à Cali la Reine de la vallée, capitale mondiale de la salsa... véritable Eldorado, la Colombie et ses formidables richesses émerveilleront tant les passionnés d'Histoire que les férus de sports extrêmes et les amoureux du farniente. Quarante-cinq pages pour tout savoir sur les formalités, les moyens de transport, le logement, la restauration, la culture, les loisirs, etc. Marteau de porte d'une maison coloniale de Cartagena.

11/2018

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Sciences de la terre et de la

Croiser les sciences pour lire les animaux

Plus aucune science ne peut penser les animaux à elle seule, ni prétendre pouvoir faire le tour de la question : pour mieux lire les animaux, il faut croiser les sciences. C'est devenu une évidence entre les différentes sciences de la nature, où des croisements ont déjà donné naissance à des hybrides devenus disciplines à part entière, telle l'écologie comportementale ; c'est aussi vrai entre les sciences humaines, qui ont investi, depuis quelques décennies, le versant humain des relations avec les animaux. Cet ouvrage propose un troisième croisement, novateur ; difficile, car peu pensé, peu usité, entre les sciences dites "de la nature" et les sciences dites "humaines". Il s'agit de montrer que les questions, les concepts et les méthodes de ces dernières peuvent apporter beaucoup à la connaissance des animaux eux-mêmes, à l'étude de leurs capacités qui sont de plus en plus reconnues comme étant riches et complexes. Il y a profit - et donc un besoin - à croiser les sciences de la vie - génétique, physiologie, éthologie, écologie, neurosciences - avec les sciences de l'homme - archéozoologie, histoire de l'art, histoire, littérature, anthropologie, sociologie, ethnologie - pour décrypter ; saisir et penser davantage les animaux - en somme, passer sur le versant animal. Rassemblant des spécialistes de ces disciplines, ce livre s'adresse aux archéologues, aux historiens, aux géographes, aux littéraires, aux anthropologues, aux sociologues, aux philosophes, comme aux généticiens, aux zoologues, aux éthologues, aux écologues, aux vétérinaires. Et aux passionnés d'animaux. Contributions de : Eric Baratay, Nicolas Baron, Alain Boissy, Clotilde Boitard, Dalila Bovet, Christophe Chandezon, Jérémy Clément, Martine Clouzot, Hossein Davoudi, Fabienne Delfour, Antoine Fages, Armelle Fémelat, Fabrice Guizard, Michel Jourde, Florent Kohler Michel Kreutzer, Nicolas Lainé, Gérard Lebouchec Augustin Lesage, Sophie Lumineau, Matthias Macé, Marjan Mashkour, Nelly Ménard, Fatemeh Azadeh Mohaseb, Ludovic Orlando, Emmanuel Porte, Violette Pouillard, Patrice Régnier ; Hélène Roche, Ana S. Rodrigues, Flora Souchard, Jean Trinquiez Margaux Spruyt et François Vallat.

10/2020

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BD tout public

La guerre des Sambre : Hugo & Iris. Tome 1, printemps 1830, Le mariage d'Hugo

La passion selon Hugo... Le premier volume de Sambre : Plus ne m'est rien... mettait en scène le suicide d'Hugo Sambre. Le père de Bernard laissait derrière lui le manuscrit inachevé de La Guerre des yeux, histoire d'une malédiction familiale s'étendant sur plusieurs générations. Avec Hugo et Iris, récit en trois parties, Bernard Yslaire raconte dans quelles circonstances Hugo l'a écrit et comment il a rencontré Iris, mère de Julie. Scénariste et metteur en scène, il confie le dessin de cette histoire à deux jeunes prodiges, Bastide et Mézil. 28 mai 1830 : Le jeune Hugo Sambre se marie avec Blanche Dessang. C'est un mariage arrangé. Les deux familles ne s'apprécient pas outre mesure, Monsieur Dessang semble même mépriser Hugo. La pauvre Blanche paraît être la victime de son beau-père, Maxime-Augustin Sambre. Trois mois plus tard, Hugo se rend en Belgique, dans l'usine des charbonnages du Hainaut, à l'invitation de M. Dessang, qui lui en a cédé pour dot la direction. Il laisse à "la Bastide" , le bastion familial, Blanche, enceinte de trois mois. Au Hainaut, Hugo fait la connaissance d'Horace de Saintange, le contremaître de l'usine surnommé "le Vicaire" . Une complicité naît entre les deux hommes. En fouillant dans la mine, Hugo et le Vicaire découvrent une nécropole préhistorique, ornée de peintures rupestres. Plusieurs dizaines de crânes, dont l'un est incrusté de pierres rouges dans les orbites. " A cet instant, Hugo sentit confusément au fond de lui que la découverte de cette caverne pas plus que la rencontre avec Horace Saintange n'avaient été un hasard... Intérieurement, une petite voix lui criait qu'il avait déjà vécu semblable scène, que ces peintures rupestres lui parlaient... " La Guerre des Sambre se compose de trois cycles. Chaque récit se décline en trois albums. Chaque histoire peut se lire séparément, comme une oeuvre exceptionnelle.

01/2016

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Religion

Histoire de la Société des Missions Africaines (SMA) 1856-1907. Tome 2 ; Des années 1890 à 1907, de la fondation par Mgr de Marion Brésillac (1856) à la mort du Père Planque (1907)

L'histoire des cinquante premières années de la Société des Missions Africaines (SMA) (1856-1907) est présentée en deux tomes dont voici le second. Ce dernier s'attache à retracer les événements qui se déroulent entre les années 1890 et 1907. Le Père Augustin Planque est toujours le Supérieur général (il le reste jusqu'à sa mort, en 1907). La SMA est alors implantée au Dahomey (depuis 1861), à la Côte du Bénin (qu'on appellera bientôt la Nigeria) depuis 1868, en Egypte (depuis 1877) et en Gold Coast (depuis 1880). Le P Planque demande à son " autorité de tutelle ", la Congrégation de Propaganda Fide à Rome, de nouveaux territoires à évangéliser. En 1895, la SMA obtient la création d'une Préfecture apostolique en Côte d'Ivoire, et d'une autre à Assaba (Haut-Niger, bientôt Nigeria) en 1896. Le Liberia lui est confié en 1906. Depuis 1897, des confrères SMA servent aux Etats-Unis dans des paroisses constituées d'Afro-américains. Grâce aux lettres écrites par les missionnaires qui servent dans tous ces territoires, l'auteur retrace avec précision les difficultés rencontrées et le travail réalisé. Des réclamations parviennent à Rome, provenant de confrères qui supportent mal le gouvernement trop solitaire et autoritaire du Supérieur général vieillissant. La Congrégation de Propaganda Fide réagit en réclamant la tenue d'une assemblée générale et l'élection d'un Vicaire général, adjoint au P Planque : ce sera Mgr Pellet. Un Conseil général est mis en place. Les Constitutions sont enfin approuvées par Rome. A une époque où le gouvernement français interdit tout enseignement aux religieux et expulse les congrégations religieuses, les autorités de la SMA doivent négocier la survie de l'Institut : elles se préparent au pire et cherchent des bases de repli dans les pays limitrophes de la France. Cette histoire, qui ne cache pas les difficultés tant internes qu'externes à l'Institut, est présentée ici sans concession. Elle ne cache pas ses ombres, mais en même temps elle montre le courage et la foi de ses protagonistes.

11/2010

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Esotérisme

Revue Spirite (Année 1866). les cures d’obsessions, la loi humaine, le spiritisme indépendant, une vision de Paul Ier, le reveil

Ce numéro de la Revue Spirite contient, entre autres, cures d'obsessions, la jeune cataleptique de Souabe, les femmes ont-elles une âme ? les rats d'Equihen, la loi humaine, le spiritisme indépendant, une vision de Paul Ier, le reveil du seigneur de Cosnac, la vue de Dieu, tentative d'assassinat sur l'empereur de Russie, un rêve instructif, le travail, mort de Joseph Méry, Mahomet et l'Islamisme, les frères Davenport, les phénomènes apocryphes, le zouave guérisseur du camp de Châlons, Saint Augustin accusé de crétinisme... Un an après l'apparition du Livre des Esprits, Allan Kardec se rend compte de la nécessité d'une revue mensuelle. Mais pour fonder un journal, il faut avoir des fonds. Allan Kardec n'en a pas assez. Il s'adresse à M. Tiedeman, ami des spirites et d'Allan Kardec. Mais Tiedeman hésite. Pendant ce temps, Allan Kardec demande l'avis des guides, par l'entremise de Mme E. Dufaux. On lui répond de mettre son idée à exécution et de ne s'inquiéter de rien. "Je me hâtai, dit Allan Kardec, de rédiger le premier numéro et je le fis paraître le 1er janvier 1858, sans en avoir rien dit à personne. Je n'avais pas un seul abonné, et aucun bailleur de fonds. Je le fis donc entièrement à mes risques et périls, et n'eus pas lieu de m'en repentir, car le succès dépassa mon attente. A partir du 1er janvier, les numéros se succédèrent sans interruption, et, comme l'avait prévu l'Esprit, ce journal devint pour moi un puissant auxiliaire. Je reconnus plus tard qu'il était heureux pour moi de n'avoir pas eu de bailleur de fonds, car j'étais plus libre, tandis qu'un étranger intéressé aurait pu vouloir m'imposer ses idées et sa volonté, et entraver ma marche ; seul, je n'avais de comptes à rendre à personne, quelque lourde que fût ma tâche comme travail".

10/2017

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Histoire de France

Culture et société dans l'Occident médiéval

Ce livre souligne les aspects créateurs de la pensée médiévale dès les siècles dits barbares, quand Grégoire le Grand se pose en continuateur de saint Augustin. Cette brève synthèse prend en compte les apports des " renaissances " successives, d'Alcuin le " grand instituteur " de la cour carolingienne à Abélard, le brillant dialecticien, soucieux de faire reconnaître les droits de la raison au sein de la foi. S'il est courant de voir célébrer les mérites des architectes romans et gothiques, il est plus rare d'entendre vanter les apports de la démarche scolastique, souvent assimilée à la plus pesante des routines. Tout en reconnaissant la dette d'Albert le Grand et de Thomas d'Aquin envers Aristote et Averroès, il est bon de rappeler, à la suite de l'illustre chirurgien Henri de Mondeville (vers 1260-vers 1320), très conscient des progrès accomplis en son temps par l'architecture et par l'ensemble des sciences, que " les anciens peuvent être corrigés " et qu'il est toujours " nécessaire d'ajouter et d'écrire du neuf ". Ces avancées intellectuelles ont été opérées pour l'essentiel dans les universités, dont le réseau s'est étendu à l'ensemble de l'Occident à partir des années 1350. C'est également au XIVe siècle que les petites écoles ont commencé à se généraliser, surtout en Angleterre et en Italie. Avant les premiers balbutiements de l'humanisme, Marsile de Padoue, Guillaume d'Occam et Jean Buridan avaient engagé la pensée européenne sur des voies nouvelles. Conscients de leurs droits et fiers de leurs privilèges conquis de haute lutte, adossés à la science antique et munis d'une méthode à toute épreuve, membres d'une seule communauté latine, les universitaires du Moyen Age sont les ancêtres directs des intellectuels européens du XXe siècle, de Coïmbra à Budapest et de Catane à Uppsala. Ils constituent une référence essentielle pour l'Europe en construction.

04/1999

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Critique littéraire

LETHE. Art et critique de l'oubli

Nul n'est à l'abri de l'oubli. Mais quelles sont ses incidences sur notre vie, sur nos sentiments, sur nos connaissances ? Jusqu'où les exigences de la morale et du droit nous permettent-elles d'oublier ? Dans notre société d'information où la mémoire électronique soutient et menace à la fois la mémoire humaine, où le rêve d'un savoir universel est en train de tourner au cauchemar, la sagesse ne consiste-t-elle pas précisément à savoir abandonner ce qui est superflu ? Les Grecs se représentaient l'oubli sous la forme d'un fleuve, le Léthé, qui était aussi une divinité puissante. C'est eux qui inventèrent un " art de l'oubli " tout en élaborant un art de la mémoire. Depuis Homère, le thème de l'oubli a nourri la culture de l'Occident, inspirant poètes, romanciers, philosophes. A travers leurs écrits se dessinent, plus ou moins explicitement, différentes conceptions de l'oubli : source de péché pour saint Augustin qui se reprochait son criminel " oubli de Dieu ", règle d'hygiène mentale pour Rabelais comme pour Montaigne, règle de vie amoureuse selon Casanova, condition de l'intelligence pour les hommes des Lumières... " Laissons le passé être passé ", implore le Faust de Goethe, tandis que Nietzsche s'écrie " bienheureux les oublieux ". Et les psychanalystes se sont à leur tour intéressés aux " dispositions secrètes de celui qui oublie ". Toute théorie de l'oubli implique sa critique. Car l'oubli, à côté de sa dimension privée, comporte une dimension publique et politique. L'amnistie et l'oubli miséricordieux que les chrétiens associent au pardon peuvent apporter la paix. Mais l'homme doit se battre contre le danger d'amnésie des génocides, et en premier lieu celui de l'Holocauste. Nos ordinateurs comportent une touche " efface ". Mais que faut-il " effacer " ? Ce livre, qui parcourt les méandres du Léthé à travers les siècles, nous propose une profonde réflexion à ce sujet.

09/1999

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Philosophie

Gouverner avec le monde. Réflexions antiques sur la mondialisation

Les philosophes anciens ont écrit sur le rapport de la cité et du monde et c'est à eux que l'on doit les premières thèses "cosmopolitiques" . L'objet de l'essai de Jean-François Pradeau est d'exposer ces thèses, en les rendant accessibles à des lecteurs qui ne les connaissent pas. Ainsi l'essai présente-t-il ce que des auteurs comme Diogène le cynique, Platon, les stoïciens ou encore le Père de l'Eglise Saint Augustin ont pu dire de la citoyenneté mondiale et du rêve d'une cité mondiale unique qui réunirait enfin tous les peuples. Les questions qu'agite cette histoire ancienne du cosmopolitisme sont pour beaucoup celles de notre époque, qui a fait l'éloge pendant quelques décennies d'une forme d'émancipation cosmopolitique, qui a inventé une Europe supranationale, mais qui paraît aujourd'hui figée autour de ses frontières. Les grecs anciens qui ont inventé la formule "citoyen du monde" ont quelque chose à nous dire de la mondialisation. Ils nous rappellent avec une certaine simplicité que la vie humaine, qui est une vie politique, c'est-à-dire une vie qui n'est possible que dans les limites instituées d'une communauté civique, ne peut atteindre la tranquillité ou le bonheur sans apprécier à sa juste mesure la place qui lui convient dans le monde. Il est néfaste et finalement impossible de vivre sans se faire une certaine idée de ce monde et de son ordre, sans se représenter, ne serait-ce que de manière vraisemblable, ce qu'est l'univers et la place qui nous revient en son sein. Professeur de philosophie antique à l'université de Lyon III - Jean Moulin, Jean-François Pradeau est avant tout un spécialiste de l'oeuvre de Platon et de la tradition platonicienne sur lesquelles il a publié de très nombreux ouvrages. Dernièrement il a dirigé l'édition complète des sophistes (2009). Aux Belles Lettres, on lui doit la revue Etudes platoniciennes ainsi que de nombreux volumes dans la collection "Classiques en poche" .

06/2017

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Psychologie, psychanalyse

L'acte est une aventure. Du sujet métaphysique au sujet de l'actepouvoir

Descendre acheter le journal ? Réflexion : vous délibérez, construisez un projet, argumentez. Décision prise, la volonté vous met debout. Alors, dès le premier pas, l'acte vient à la rencontre de l'action-projet qui agrégeait dans votre tête réflexion, délibération, argumentation, décision, volonté. L'acte est une aventure. Toute la réalité imprévisible du monde se trouvait là, en réserve, dont les créations intellectuelles de l'action escamotaient la part d'inconnu. On décide une action, c'est l'acte qu'on rencontre. Mais alors, pourquoi les deux mots sont-ils communément employés l'un pour l'autre, obligeant à penser l'acte dans une réduction à l'action " dans la tête " ? Tel est le sujet de ce livre magistral de Gérard Mendel qui prend la suite de La psychanalyse revisitée (1988) et La société n'est pas une famille (1992). A partir d'une lecture critique de l'œuvre des grands philosophes, d'Aristote à Habermas, en passant par Saint Augustin, Descartes ou Nietzsche, Gérard Mendel montre comment la naissance philosophique de l'être il y a vingt-cinq siècles a chassé l'acte de la réflexion intellectuelle. En s'appuyant sur une étude approfondie de l' " intelligence pratique " nourrie de son expérience de terrain sur le champ social et sur la relecture des travaux fondamentaux de Winnicott, il propose une nouvelle approche théorique du sujet et de l'acte. Loin du fantasme occidental d'une domination absolue de l'esprit sur la nature et la société, s'affirme alors l'idée d'un acte, pouvoir individuel et collectif en quête d'un rapport plus harmonieux avec la réalité qui, parce qu'elle résiste continûment, reste toujours aussi blessante pour le narcissisme humain. Cette réflexion passionnante, d'une écriture toujours claire, intéressera tous ceux qui ne se satisfont pas de la césure entre théorie et pratique dans la compréhension de l'activité humaine : psychanalystes, psychologues et philosophes, bien sûr, mais aussi travailleurs sociaux et sociologues.

09/1998

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Textes médiévaux - Traductions

Ecrits autobiographiques et visions de l'au-delà. Edition bilingue français-latin

Valère du Bierzo (? ca 695), ermite dans le nord-ouest de la péninsule ibérique à l'époque wisigothique, a laissé une oeuvre relativement abondante. Mais ce sont trois petits traités autobiographiques, réédités, traduits et commentés dans ce livre, qui font de lui un écrivain tout à fait exceptionnel. Entre saint Augustin et Pierre Abélard, il est en effet l'un des rares auteurs à avoir régulièrement écrit des oeuvres à la première personne du singulier. Ermite sur le modèle des Pères du désert et particulièrement sur celui de saint Antoine, Valère lutta pendant plusieurs décennies contre le démon et contre ses contemporains, qu'il ne distinguait pas toujours très bien, avant de trouver la paix dans un ermitage situé à proximité du monastère de Rufiana. Dans le monde latin, il est peut-être l'ascète solitaire que nous connaissons le mieux avant Pierre Damien, dans la deuxième moitié du XIe siècle. Il existait déjà plusieurs éditions des trois traités de Valère, dont celle du grand philologue espagnol Manuel Díaz y Díaz (2006), ainsi que des traductions en espagnol et en anglais. Le présent ouvrage a bénéficié des travaux de nos illustres devanciers, mais il propose une nouvelle édition pour chacun des textes cités ainsi que pour trois visions de l'au-delà qui avaient été directement rapportées à l'ermite du Bierzo. On y trouvera aussi la première traduction française de ce remarquable corpus. Toute l'oeuvre narrative de Valère est ainsi proposée à nouveaux frais. Les textes sont précédés de copieux chapitres introductifs qui tentent de replacer notre auteur dans son temps sans négliger l'étude de la langue, souvent complexe, dans laquelle il s'exprimait. L'abondance des matériaux nous a conduits à donner en annexe un certain nombre de notes explicatives, sans pourtant que leurs auteurs puissent prétendre avoir résolu tous les problèmes qui se posaient. Extrait de l'avant-propos

12/2021

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Histoire ancienne

Potestas populi. Participation populaire et action collective dans les villes de l'Afrique romaine tardive (vers 300-430 apr J-C)

Comparée à l'intérêt scientifique porté sur la politique populaire dans la Grèce classique ou dans la Rome républicaine, l'étude de la plèbe urbaine sous l'Empire romain tardif a été remarquablement négligée, malgré les discussions récurrentes sur la violence urbaine dans la période. Ce livre est une tentative de répondre à ce défi pour le contexte spécifique des provinces romaines d'Afrique du Nord, du début du IVe siècle à la conquête vandale. Son objectif principal est de comprendre les formes et les conditions de la participation populaire et de l'action collective dans les villes africaines de la période, en les replaçant dans le contexte plus large des activités économiques, des relations sociales et des traditions culturelles de la plèbe. L'auteur a souhaité proposer une réflexion sur les logiques propres de la foule à partir d'un certain nombre d'épisodes d'intervention populaire révélés par des sources ecclésiastiques africaines, dont les lettres et les sermons de saint Augustin. Ces études de cas sont cependant précédées d'une analyse plus générale des sources textuelles et archéologiques concernant les expériences formatrices de la vie plébéienne : le monde du travail, les conditions d'habitation et les réseaux de sociabilité. Ce contexte plus large est destiné à fournir une meilleure compréhension des bases à partir desquelles les membres de la plèbe urbaine pouvaient établir des liens de solidarité horizontaux et entretenir une culture politique qui prescrivait et légitimait leurs formes d'action collective.Julio Cesar Magalhães de Oliveira est né le 10 juin 1977 à Poços de Caldas, état de Minas Gerais, au Brésil. Il a fait ses études de licence et de master en Histoire dans l'université brésilienne de Campinas (état de São Paulo), avant de poursuivre ses recherches de thèse en France de 2002 à 2006. Il est docteur en Histoire et archéologie des mondes anciens de l'Université Paris Ouest Nanterre La Défense et professeur adjoint d'Histoire Ancienne à l'Université de Londrina (état du Paraná, Brésil).

03/2012

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Religion

Le problème de la christianisation du monde antique

La christianisation du monde antique est un thème central d'un point de vue historique (c'est un des rares événements dont les conséquences ont été essentielles pour l'histoire mondiale), d'un point de vue historiographique (c'est un des grands sujets d'étude de la fin de l'Antiquité gréco-romaine avec la disparition de l'Empire d'Occident et la fin du système civique classique), mais aussi d'un point de vue méthodologique. En effet, on croit couramment que la christianisation du monde antique fut une réalité qu'il suffirait de décrire, alors qu'il s'agit en fait de la penser, car elle est d'abord une représentation des historiens héritée de modèles antiques (Eusèbe de Césarée, Augustin d'Hippone) ou modernes (Voltaire, Marx, Freud). Pour pouvoir traiter "la christianisation du monde antique" comme sujet historique, il faut donc d'abord réfléchir sur une question d'historiens: "le problème de la christianisation du monde antique". Pour cela, il faut faire un peu d'histoire moderne et contemporaine, analyser l'apparition et le sens du terme de christianisation, et faire le bilan de l'historiographie de la question. Ensuite, on peut tenter de penser "la christianisation du monde antique" de quatre manières: par l'analyse philologique des termes désignant la conversion en grec, latin et syriaque; par l'étude des sources littéraires chrétiennes à propos des chrétiens, afin de mettre en évidence les représentations antiques du problème de la définition du chrétien; par le recours aux sources non littéraires (épigraphie, papyrologie, archéologie funéraire, archéologie monumentale, iconographie) afin de contourner la question des représentations liées aux textes antiques; par l'enquête sur les sources littéraires chrétiennes à propos de la conversion des païens, qui permet de déconstruire des textes qui créaient une réalité autant qu'ils la décrivaient. Ainsi, en questionnant les évidences qui structurent nos pensées sur le passé, on peut espérer les distancier afin de mieux comprendre comment le monde antique est devenu chrétien.

10/2010

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Religion

Connaissance des Pères de l'Eglise N° 102, Juin 2006 : Les Pères et le paganisme

" Deux amours ont fait deux cités : l'amour de soi jusqu'au mépris de Dieu, la cité terrestre ; l'amour de Dieu jusqu'au mépris de soi, la Cité céleste. L'une se glorifie en elle-même, l'autre dans le Seigneur. L'une demande sa gloire aux hommes ; pour l'autre, Dieu témoin de sa conscience est sa plus grande gloire. L'une dans sa gloire dresse la tête ; l'autre dit à son Dieu : "Tu es ma gloire et tu élèves ma tête." L'une dans ses chefs ou dans les nations qu'elle subjugue est dominée par la passion de dominer ; dans l'autre on se rend mutuellement service par charité, les chefs en dirigeant, les sujets en obéissant. L'une, en ses maîtres, aime sa propre force ; l'autre dit à son Dieu : "Je t'aimerai, Seigneur, toi ma force" (Ps 17, 2). Aussi, dans l'une, les sages vivant selon l'homme ont recherché les biens du corps ou de l'âme ou des deux ; et ceux qui ont pu connaître Dieu "ne l'ont pas glorifié comme Dieu ni ne lui ont rendu grâces, mais se sont égarés dans leurs vains raisonnements et leur coeur insensé s'est obscurci ; s'étant flattés d'être sages, ils sont devenus fous : ils ont substitué à la gloire du Dieu incorruptible, des oiseaux, des quadrupèdes et des serpents ; et ils ont décerné le culte et le service à la créature plutôt qu'au Créateur qui est béni dans les siècles" (Rm 1, 21-24). Dans l'autre, au contraire, il n'y a qu'une sagesse, la piété qui rend au vrai Dieu le culte qui lui est dû et qui attend pour récompense en la société des saints, hommes et anges, "que Dieu soit tout en tous" (Rm 1, 25). ". Saint Augustin, Cité de Dieu, XIV, 28, BA 35, pp.465-467.

06/2006

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Philosophie

Le parjure et le pardon. Volume 2, Séminaire (1998-1999)

Jacques Derrida poursuit dans le second volume de son séminaire sa réflexion sur l'inconditionnalité du pardon, une notion qui ne saurait être confondue avec l'excuse, l'amnistie, la prescription ou la grâce. Si le pardon est hérité de diverses traditions (judéo-chrétienne, coranique et grecque), il ne leur est pas réductible : il excède les modalités du " comprendre ", de la mémoire et de l'oubli, d'un certain travail de deuil aussi. Hétérogène à la phénoménalité, à la théâtralisation, voire au langage verbal lui-même, il suspend, comme une " violente tempête ", l'histoire, le droit et le politique. Inconditionnel, le pardon fait l'épreuve de l'impossible : c'est pourquoi il doit rester exceptionnel, sans calcul ni finalité, à l'écart de tout échange et de toute transaction. Se déplaçant du contexte européen d'après-guerre à l'Afrique du Sud et aux Etats-Unis, la dimension politique du pardon prend, au cours de cette seconde année du séminaire, un relief particulier alors que Jacques Derrida analyse la théâtralité des scènes de repentance en faisant comparaître successivement Hegel, Nelson Mandela, Desmond Tutu et Bill Clinton - sans oublier la portée singulière de la parole des femmes. La trajectoire esquissée en 1998-1999 passe ainsi par la lecture de La Cité de Dieu de saint Augustin, des textes de Hegel sur le pardon, de certaines Lectures talmudiques de Levinas, de différents écrits de Mandela et de Tutu au sujet de la Commission Vérité et Réconciliation, notamment, ainsi que par l'analyse de scènes d'actualité - d'aveu ou de repentir - telles qu'elles se sont multipliées dans l'espace public, en France, en Afrique du Sud, au Chili et aux Etats-Unis, en particulier sous la présidence de Bill Clinton au sujet de l'esclavage, de la politique américaine en Amérique latine, ou encore du " Monicagate ". Le texte de ce séminaire a été établi par Ginette Michaud, Nicholas Cotton et Rodrigo Therezo.

11/2020

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Religion

La véritable histoire de sainte Rita. L'avocate des causes perdues

Sainte Rita de Cascia est une des saintes les plus populaires parmi les catholiques. Elle est connue comme la sainte des " causes désespérées ", la " sainte de l'impossible ". Les chapelles qui lui sont dédiées à Paris, au cœur de Pigalle, à Nice, dans les ruelles du quartier populaire, ailleurs encore, voient passer des milliers de fidèles et de pèlerins chaque mois. Sans parler de Cascia, dans le centre de l'Italie, où des pèlerins affluent toute l'année des différentes régions du pays et de l'étranger. Et pourtant, la vie de sainte Rita, morte en 1447, est peu connue même de ses fidèles. Ils savent qu'elle a porté un stigmate extraordinaire sur le front (une épine de la Passion du Christ), mais c'est à peu près tout. Or, il y a beaucoup de choses à découvrir. Yves Chiron, après une enquête sur les lieux où a vécu sainte Rita, en s'appuyant sur les documents d'époque et les travaux d'érudition les plus récents, restitue une personnalité étonnante et attachante. Sainte Rita fut d'abord une mère de famille ordinaire dans une région reculée de l'Ombrie. Puis le drame entra dans sa vie : son mari fut assassiné, pour des raisons obscures, et ses deux enfants moururent. Rita entra alors dans un monastère augustin. C'est là qu'elle va connaître une ascension mystique, assortie de différents miracles, dont le plus étonnant fut sans doute la stigmatisation. Son destin après sa mort est tout aussi extraordinaire. Sainte Rita n'a été béatifiée qu'au XVIIe siècle et proclamée sainte en 1900 seulement. Et pourtant, bien avant déjà, la dévotion envers elle avait connu, de manière assez inexplicable, un essor extraordinaire. Les miracles qui lui sont attribués sont innombrables. Des chapelles dédiées à sainte Rita sont répandues dans le monde entier. L'ouvrage d'Yves Chiron part de l'histoire critique pour aboutir aux rivages d'une dévotion toujours très répandue.

04/2001