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Jérôme Ravat

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Architecture

Architecture française dans le monde. Edition bilingue français-anglais

Publié sous l'égide de l'association des Architectes français à l'export (AFEX), ce livre bilingue français-anglais donne à voir une quarantaine de réalisations dans le monde dont les architectes sont français. La sélection des oeuvres présentées provient du Grand Prix AFEX dont le jury distingue régulièrement une dizaine de réalisations (bâtiments ou ouvrages d'art). Publié sous l'égide de l'association des Architectes français à l'export (AFEX), ce livre bilingue français-anglais donne à voir une quarantaine de réalisations dans le monde dont les architectes sont français. Dans la lignée d'Ailleurs. Architectes français à l'export, paru en 2016 aux Editions de la Découverte, il tente d'apporter une réponse à la question : comment caractériser la culture architecturale française quand elle s'exprime ailleurs que dans l'Hexagone ? La sélection des oeuvres présentées provient du Grand Prix AFEX dont le jury distingue régulièrement une dizaine de réalisations (bâtiments ou ouvrages d'art) parmi lesquelles un Grand Prix et des Prix spéciaux. L'introduction met en avant quelques-unes des manières de construire spécifiques aux architectes français quand ils interviennent ailleurs que dans leurs pays d'origine. La sélection des Grands Prix 2018, 2020, 2021 et 2023 est ensuite présentée dans ce livre selon cinq chapitres : Afrique, Amériques, Asie, Chine et Europe. Jean Nouvel, Christian de Portzamparc et Marc Mimram ayant chacun reçu un Prix spécial du jury pour l'ensemble de leur oeuvre, leurs travaux font l'objet d'une présentation particulière. Le livre se termine par un panorama en images des actions de l'AFEX. Le chapitre consacré à l'Afrique s'ouvre sur le Musée dédié au grand couturier Yves Saint Laurent à Marrakech. Dans les Amériques, on découvre un immeuble de bureaux à Buenos Aires réalisé par l'équipe d'Architecture Studio. Viennent ensuite l'Asie et l'extraordinaire Louvre Abu Dhabi des Ateliers Jean Nouvel. Le chapitre sur la Chine présente l'étonnant centre culturel de Suzhou, enveloppé dans un ruban, construit par Christian de Portzamparc. L'Europe, enfin, met en exergue le pont sur le Danube de Marc Mimram. Le livre contient aussi des réalisations à toutes échelles, depuis un tout petit pavillon dans l'Arizona ou une chambre de paysage dans le désert du Néguev jusqu'à une tour à Beyrouth, en passant par un musée à Lhassa, un lycée à Rabat ou une gare TGV à Kenitra.

10/2023

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Ethnologie et anthropologie

Au fait Décembre 2022-janvier 2023 : Le Lien. Ne coupez pas

C'est le mot-clé de ce premier quart de siècle. Plus tu es liké plus tu existes. La notoriété exige des millions de liens virtuels, de pouces levés et d'émoticônes réjouies. Qui ne pèsent pas grand-chose lorsque l'on franchit la porte de son chez-soi. Certes l'univers numérique démultiplie les contacts comme jamais on pourra en connaître dans la vie réelle (à condition que ces liens ne soient pas actionnés par des robots). Mais dans cette période historique que nous traversons, et où s'est élaboré ce numéro d'Au fait, avec le recours de la distance physique, de la technique Zoom, de masques et de pièce aérées, le lien revêt une tout autre nature, une tout autre nécessité. La pandémie et ses effets ont montré avec netteté, les effets délétères d'un monde sans lien social. Un manque de chair, de contact et d'interactions. Dans le monde d'avant il y a longtemps, lorsque l'aède du tour de France, le romancier Antoine Blondin établissait ses notes de frais, il mentionnait "verres de contact" . Or, les lieux de sociabilité sont fermés depuis quelque temps, et l'histoire retiendra l'expression "Grand confinement" . La période a révélé une société aux multiples fractures et aux distances établies. Le lien est un liant. Un bien humain, civilisationnel, social, politique. C'est ce lien précieux, commun dont nous nous sommes entretenus avec des penseurs, des chercheurs, des experts, des artistes. Dans le désert façonné par l'hyper-individualisme, il y aura toujours des oasis, des personnes et des lieux inventifs pour créer du lien. Le vieillissement de la population entraine ainsi l'impérieux besoin de liens de proximités. Dans ces moments crisiques, on remarque la force des "liens faibles" , ces petits liens de rien qui forment et enrichissent la trame interactive des sociétés. Sans eux, l' "archipélisation" de la société, selon l'expression de Jérôme Fourquet, paraît inévitable. Un lien toxique qui travaille autant l'individu qu'une société démocratique nous menace : le ressentiment. Celui-ci est puissamment charrié par les réseaux dits sociaux et des pulsions autoritaires. A ce sentiment dangereux, difficile à contrer, la culture s'emploie ici et là à réinventer le lien social, la vie en société, les rencontres inattendues. Il ne faut pas perdre le fil du lien. Liker, liker, mais partager c'est encore mieux. Observons ces liens qui nous attachent ou nous délivrent avec Edgar Morin, Corine Cauvin Renault, Pascale Molinier, Sandra Laugier, Jean-Laurent Cassely, Cynthia Fleury, Mathieu Simonet, Jean-Michel Besnier.

11/2022

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Sociologie politique

Tumultes N° 56, mai 2021 : Maurice Merleau-Ponty. La politique au coeur de l'oeuvre et des mondes

Issu d'une journée d'étude organisée par Marc Crépon, Emmanuel de Saint-Aubert et Jérôme Melançon, ce numéro interroge l'oeuvre du philosophe pour en retrouver le sens tant historique que contemporain en faisant retour sur des moments parfois négligés de l'oeuvre de Merleau-Ponty : ses écrits, à la fin de la guerre, sur la relation entre la morale et la politique ; ses références marxistes spécifiques dans la seconde moitié des années 1940 ; la signification politique contemporaine de la Note sur Machiavel ; la critique faite des Aventures de la dialectique ; enfin, sa position politique précise à la fin des années 1950, c'est-à-dire l'idée toujours pertinente d'un nouveau socialisme et d'un nouveau libéralisme. Les contributions réunies dans une première partie procèdent à une relecture de certains textes politiques de Merleau-Ponty afin d'en faire ressortir de nouveaux motifs. C'est ainsi que Cl. Dodeman présente les leçons et le réalisme anti-moraliste que le philosophe tire de la guerre et de l'occupation allemande, qu'A Feron montre comment sa relation de plus en plus critique au marxisme inclut néanmoins un retour à l'idée de dialectique qui prendra un nouveau sens, tandis que D. Belot voit dans Les aventures de la dialectique l'occasion pour Merleau-Ponty d'une redéfinition de son intention philosophique face aux nombreuses lectures critiques qui en ont été faites. J. Melançon exhibe pour sa part le travail politique effectué par le philosophe dans l'accompagnement critique des milieux mendésistes au moment où il s'agira de commencer à imaginer un régime au-delà du socialisme et du libéralisme. Une seconde partie s'inspire de la phénoménologie merleau-pontienne pour interpréter des situations contemporaines. Les luttes de femmes contre le développement hydroélectrique en Turquie (Ö. Yaka), celles des paysans qui se réapproprient des terres au Brésil (D. Furukawa Marques), ou encore les suites d'un conflit armé interne au Pérou (K. I. Mansilla Torres) gagnent ainsi une nouvelle intelligibilité et présentent la violence et le conflit à travers des récits personnels. Enfin, de nouvelles interprétations des thèmes de l'intersubjectivité et de la chair permettent une réévaluation et une réélaboration des idées politiques en Afrique (A. B. Lendja Ngnemzué) et au Japon (S. Matsuba). Ce numéro se veut donc avant tout une contribution à la philosophie politique contemporaine, qui puise à l'oeuvre de Merleau-Ponty pour faire sens du monde et d'une pluralité de rapports au monde.

06/2021

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Littérature française

L'arrosoir rouge

L'achevé d'imprimer de L'Arrosoir rouge est du 24 février 1955 ; Monique Saint-Hélier est morte deux semaines plus tard à Chambines, dans l'Eure. Ainsi, ce roman qui aurait dû n'être qu'un moment de la Chronique des Alérac et des Balagny est devenu le dernier texte publié par la romancière ; pour les lecteurs, c'est ici que s'achève, ou s'interrompt, l'entreprise de Monique Saint-Hélier. L'épigraphe empruntée à Suréna de Corneille (Toujours aimer, toujours souffrir, toujours mourir) semble annoncer un récit pathétique. Cependant, Monique Saint-Hélier avait conçu d'emblée ce volet de sa chronique comme une " plage ", un intermède paisible dans l'histoire de tant de coeurs déchirés ou incertains (Carolle Alérac, Catherine, Jérôme Balagny, Jonathan Graew, Lopez) que nous offrent Bois Mort, Le Cavalier de paille, Le Martin-pêcheur. Et c'est bien l'apaisement, une espèce de lumière heureuse qui dominent dans L'Arrosoir rouge. Cette paix, c'est celle de l'accompli. Contrairement aux trois premiers romans de la Chronique qui mêlent à la remémoration le souci et l'appréhension de l'avenir, L'Arrosoir rouge est uniquement le livre du passé revécu. Le temps a fait son oeuvre; les douleurs et les deuils ont perdu leur âpreté; s'il n'y a pas d'amour heureux, les morts sont toujours vivants dans les coeurs, et les souvenirs sont " les jardiniers de l'ombre " qui " préparent à notre insu des corbeilles étincelantes ". L'Arrosoir rouge, c'est l'apparition de Revenant, l'Espagnol qui fut l'amant d'Alexandrine Alérac morte en couches. C'est M°e Huguenin revivant au cimetière, parmi les tombes des Alérac, sa passion juvénile pour Jonathan Graew. C'est surtout le passé d'Abel. Le lecteur découvrira ici le petit berger qui dénonçait à coups de cantiques les péchés des Alérac et dont la vie a fait plus tard un colporteur vendeur de Bibles. II apprendra comment un martin-pêcheur a sauvé Abel du suicide avant de destiner mystérieusement l'un à l'autre Abel et Catherine, et de désigner à cet homme sans enfant la fillette qu'il va adopter. Abel est une des plus belles figures de l'univers de Monique Saint-Hélier et le véritable héros de L'Arrosoir rouge. En lui s'incarnent admirablement les valeurs que le monde de la romancière oppose à la douleur de vivre, aux déceptions et aux frustrations dont l'existence est prodigue : la foi, la fidélité et surtout l'épanouissement dans la tendresse que la paternité, même adoptive, peut faire découvrir à un homme disgracié et démuni.

11/2013

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Beaux arts

L'Orient des peintres. Du rêve à la lumière, Edition bilingue français-anglais

Catalogue officiel de l'exposition L'Orient des peintres, du rêve à la lumière du 7 mars au 21 juillet 2019. Riche d'une soixantaine de chefs-d'oeuvre provenant des plus importantes collections publiques et privées d'Europe et des Etats-Unis (musée du Louvre, musée d'Orsay, musée des Augustins de Toulouse, la Städtische Galerie im Lenbachhaus de Munich, la collection Thyssen-Bornemisza de Madrid, le Rijksmuseum d'Amsterdam, le Sterling and Francine Clark Art Institute de Williamstown), cette manifestation entend révéler à travers ce voyage un nouveau regard sur cette peinture. Portés par le souffle de la conquête napoléonienne, les peintres européens ont fantasmé l'Orient avant de vérifier leur rêve dans le voyage. Pourtant, ce dernier ne fait pas disparaître un fantasme indissociable de la figure féminine, celle de l'odalisque, ou femme de harem, et continue de nourrir les peintres, d'Ingres et Delacroix aux premières heures de l'art moderne. "L'atelier du voyage" apporte cependant une connaissance de l'architecture et des arts décoratifs qui infléchissent progressivement une pratique classique vers une géométrisation et conduit à la recherche d'une harmonie entre corps humain et ornement abstrait, de Gérôme et Landelle à Vallotton, Migonney, Bernard ou même Matisse. D'autre part, l'expérience du paysage, des scènes de la vie quotidienne en plein air, nourrit de nouvelles pratiques et précipite l'émancipation de la couleur. Dans l'éblouissement de la lumière d'Orient et face à des spectacles inconnus, le peintre invente de nouvelles manières de peindre. Des paysages de Fromentin ou de Lazerges aux prémices de l'art moderne, des Impressionnistes et Néo-Impressionnistes aux Fauves, à Kandinsky et à Klee, la couleur se libère peu à peu de l'exactitude photographique. La naissance de l'abstraction ainsi passe par l'Orient : l'exposition sera alors l'occasion de découvrir certains aspects moins connus de l'art moderne à sa naissance.

03/2019

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Poésie

L'arbre à poèmes. Anthologie personnelle 1992-2012

Abdellatif Laâbi est né à Fès en 1942, au temps du protectorat français au Maroc. Son père est artisan sellier, et sa mère, femme au foyer. Il sort à peine de l'enfance lorsque son pays accède à l'Indépendance. Après des études universitaires à la faculté des lettres de Rabat, il est nommé professeur de français dans un lycée de la capitale. Sa vocation pour la culture se décide tôt. Encore étudiant, il est l'un des créateurs du Théâtre universitaire marocain, qui met en scène des pièces de Bertolt Brecht et de Fernando Arrabal. A la radio nationale, il anime brièvement deux émissions littéraires. En 1966, il fonde avec un groupe de poètes et de peintres la revue Souffles, qui aura un vrai rayonnement, notamment à l'échelle du Maghreb. Au Maroc, elle jouera un rôle déterminant dans le renouvellement des formes d'expression littéraires et artistiques, ensuite dans la contestation de l'ordre social et politique qui régnait à cette époque. La revue est interdite en 1972 et Laâbi est arrêté, torturé, puis condamné à dix ans de prison. Libéré en 1980, suite à une campagne internationale en sa faveur, il quitte le Maroc cinq ans plus tard pour s'installer en banlieue parisienne. Dès lors, son oeuvre, essentiellement poétique, touche néanmoins à tous les genres : roman, théâtre, livres pour la jeunesse, écrits sur la culture, essais politiques... Pour autant, il ne renonce pas à ses engagements d'intellectuel citoyen. Ses interventions se multiplient, tant en France qu'au Maroc, contre le despotisme, les obscurantismes de tout bord, et en faveur de la dignité humaine, des libertés et du dialogue des cultures. L'anthologie personnelle qui paraît en Poésie/Gallimard a pour but d'arpenter le continent poétique d'Abdellatif Laâbi sur un trajet de plus de vingt ans et de se laisser traverser par sa parole rebelle autant que généreuse, parole " adressée ", ouverte au partage, qui apporte une réponse sans qu'il soit besoin de discourir. " Lecture roborative, souligne Françoise Ascal dans sa préface, qui lève les doutes quant au pouvoir des mots. La suspicion contemporaine à leur égard, souvent martelée par les poètes eux-mêmes, en est désarmée. La poésie de Laâbi est incarnée, vibrante de toutes les passions humaines, elle va droit à l'essentiel, n'a peur de rien, se joue des modes esthétiques, du poétiquement correct, elle témoigne avec simplicité de ce qui est complexe, elle explore sans répit la condition humaine, entre misère et grandeur pascaliennes, et souffle sur nos capacités de résistance comme sur des braises. "

01/2016

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Littérature étrangère

A malin, malin et demi

Douglas Raymer est chef de la police de North Bath, ancienne cité industrielle du New Jersey mal remise de la crise, voisine de la si pimpante Schuyler. Quand Dougie était collégien, sa professeur d'anglais écrivait dans les marges de ses rédactions : "Qui es-tu, Douglas ?". Trente ans plus tard, Raymer n'a pas bougé de Bath et il ne sait toujours pas répondre à la question. Qui est-il ? Dégarni, certes, enclin à l'embonpoint, veuf d'une femme qui s'apprêtait à le quitter. Pour qui ? Voilà une autre question qui torture Raymer. Car depuis la mort accidentelle de Becka, ce policier élu à la tête de son district presque malgré lui vit dans un brouillard, tout juste égayé par la présence de son assistante, la jeune Charice, policière noire fière de son identité. De l'autre côté de la ville, un septuagénaire passe sa retraite sur un tabouret de bar. Sully connaît tout Bath et tout Bath connaît Sully : buveur, fumeur, aussi sarcastique et rusé qu'un vieux loup de mer. Mais comment garder son flegme lorsque résonne encore le diagnostic des cardiologues : "Deux années, grand maximum" ? En regardant, peut-être, les gens passer. Or pour cela, Sully a l'embarras du choix. Il y a Rub, son acolyte bègue ; Carl, le magnat de la ville, qui passe ses nuits devant des films X dans l'espoir de retrouver sa forme d'avant-prostatite. Jerome, le frère jumeau de Charice, maniaque, amoureux de la syntaxe et de sa Mustang rouge. Alice, la femme du maire, qui passe des coups de fil imaginaires depuis un téléphone cassé. Zack, le mari de Ruth, qui collectionne les vieux objets déglingués. Leur fille Janey, menacée par son ancien mari cogneur, à peine sorti de derrière les barreaux. Et puis Rub le chien, qui mordille son pénis en permanence... En quarante-huit heures d'un été torride qui voient - entre autres péripéties - Douglas Raymer s'évanouir au fond d'une tombe, un bâtiment du centre-ville s'écrouler mystérieusement et un cobra s'échapper d'un élevage clandestin, tout ce petit monde à la dérive va se retrouver bouleversé. De courses-poursuites en confessions, de bagarres en révélations, Raymer, Charice, Sully et les autres vont apprendre à affronter les grandes misères de leurs petites existences. Avec la virtuosité qu'on lui connaît, l'auteur du Déclin de l'Empire Whiting revient au roman pur dans cette symphonie humaine féroce et déjantée qui tient autant de Philip Roth que de David Lodge. Fidèle à la ville de North Bath, Russo pose sur ses habitants un regard caustique mais jamais perfide, qui déshabille la sexualité des uns, les frustrations des autres, et place toujours une lumière au bout du tunnel.

08/2017

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Essais biographiques

Käthe Kollwitz - Regard(s) croisé(s)

Ce volume collectif est issu du premier colloque français consacré à Käthe Kollwitz alors que l'historiographie se développe surtout en Allemagne et aux Etats-Unis. Le principal enjeu en est de sortir du domaine des spécialistes de l'estampe et de faire d'une lacune, le peu de développement de la recherche sur Kollwitz en France, un potentiel heuristique. Le parti-pris était en effet d'ouvrir le propos du colloque à des chercheurs et chercheuses extérieur-e-s au champ de l'estampe allemande, de proposer une lecture croisée de l'oeuvre de Kollwitz, en invitant non seulement des chercheuses et chercheurs en histoire de l'estampe et en histoire de l'art mais aussi en histoire de la photographie, en histoire culturelle ou en études germaniques. Chacun considérant Kollwitz sous l'angle de ses connaissances mais aussi des objets et méthodes propres à sa discipline, leur confrontation permet ainsi de renouveler la recherche sur l'artiste. Trois lignes forces structurent l'ensemble des contributions de ce volume. La première interroge les fonctions de l'image dans l'oeuvre de Kollwitz, à travers l'expressivité des sujets qui, avec récurrence ou au contraire de manière plus marginale, sont chargés d'une signification symbolique, dans le champ artistique ou l'espace social, et jusque dans la pénombre discrète voire secrète de l'atelier, en explorant les potentialités de la gravure, de la photographie ou de la sculpture dont l'artiste a été la praticienne. La deuxième voie d'approche examine la situation de Kollwitz face à l'histoire, en éclairant la confrontation de l'artiste aux combats et violences de son temps, qu'elle vécut dans un enthousiasme parfois inquiet (la révolution allemande) ou qu'elle subit dans la douleur (la mort d'un fils tué à la guerre, dès l'automne 1914, la convertit au pacifisme), cependant qu'à partir de 1933 le nazisme lui retirerait ses droits d'artiste et d'enseignante en la plongeant dans la nuit de l'art décrété dégénéré. La troisième et dernière partie de l'ouvrage réunit des essais interrogeant la portée de l'oeuvre de Kollwitz, en s'intéressant à ses réceptions et ses lectures comme autant d'interprétations qui, parfois, croisent d'autres destins d'artistes, tels George Grosz ou Lea Grundig, et qui varient selon des contextes changeants ? : l'engagement de l'artiste dans l'Allemagne des années 1920, sa postérité dans la RDA d'après 1945 ou les significations de la monumentalité de son oeuvre dans les régimes d'idéologie communiste. Contributions de ? : Aurélie Arena, Claire Aslangul-Rallo, Jérôme Bazin, Annette Becker, Marine Branland, Jean-Numa Ducange, Thierry Dufrêne, Marie Gispert, Christian Joschke, Philippe Kaenel, Morgane Lafagne, Juliette Mermet, Denis Pernot, Emmanuel Pernoud, Chiara Ripamonti, Bertrand Tillier, Catherine Wermester.

08/2022

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Philosophie

Cahiers de médiologie N° 3 : Anciennes nations, nouveaux réseaux

Ouverture : Odon Vallet, Nation : genèse d'un mot Andre Guillerme, Réseau : genèse d'un mot Régis Debray, La statue descellée par ses socles même Espaces et nation : du facteur au serveur : Catherine Bertho-Lavenir, Le facteur national : la politique des réseaux postaux Odon Vallet, Sur la crête des nations André Lebeau, Satellites versus Etats : du GEO au LEO Jean-Paul Tchang, De la criée au Globex : l'interconnexion des marchés P-Frédéric Tenière-Buchot, L'Etat-nation soluble dans l'eau ? Bernard Barraque, Réseaux hydrauliques : territoires mouvants Augustin Berque, Biosphère ou cybermonde ? Seok-Kyeong Hong, Corée : bi-bop, famille, patrie Daniel Dayan, Médias et diasporas Marc Verprat, Le pays sans carte Karine Douplitzky, Quelle citoyenneté pour mon avatar ? Images et nation : de l'icône au sit-com : Jean Clair, De l'art en France à Made in France Bernadette Dufrene - Pontus Hulten, L'art est-il trans-national ? (entretien) Jean-Michel Frodon, La projection nationale. Cinéma et nation Pierre Haffner, Nations nègres et cinéma Dileep Padgaonkar, TV et Mother India (entretien) Karine Douplitzky, Chandigarhr, architecture pour une nouvelle nation Luiz Martino, Brésil : de la nation comme telenovela François-Bernard Huyghe, Voir l'ennemi : l'hostilité à l'âge cathodique Sadok Hammami, L'exil des regards Jérôme Clément, Peut-il y avoir une (télé)vision franco-allemande ? (entretien) Langages et nation : du cahier au fichier : Anne-Marie Thiesse, La construction scolaire Geoffrey Numberg, L'Amérique par la langue Jaron Lanier - François Cusset, Programmes informatiques, programmes politiques (entretien)Denis Laborde, Les Sirènes de la World Music Bruno Oudet - Jean-Claude Guédon, Vers une nouvelle écologie des langues ?François Cusset, Grand soir et petite souris Jean-Marie Apostolides, L'affaire Unabomber Jacques Perriault, De nouvelles gares pour le savoir Kiosque : Catherine Bertho-Lavenir, Saint-Simon : la thèse de Musso Daniel Bougnoux, De l'empreinte à Photoshop Jacques Perriault, De la parole républicaine à l'écrit impérial Monique Sicard, Science et culture : histoire d'une rupture - Cérémonies télévisuelles Henri Gay, Willy Ronis : humour, système, humour systématique Serge Tisseron, Du trouble du corps au trouble du clone Frederic Mora, Un cauchemar américain Serge Tisseron, Réseau symbolique et société virtuelle - La nostalgie des signes Karine Douplitzky, Chris et l'amour ; Chris. et la mort Catherine Bertho-Lavenir, Gaston technologue François Cusset, Le désert des lève-tard Jean-Michel Frodon, Beaubourg face à l'Histoire Monique Sicard, Marcheschi, le noir dessein Karine Douplitzky, Exposition temporaire à la Cité des Sciences et de l'Industrie, décembre 1997. Nouvelle image ; nouveaux réseaux Jean-Louis Malandais, L'anglais, face cachée du français Daniel Bougnoux, Pierre Bourdieu, la science et les médias - Pierre & Gilles, petits vernis Jean-Michel Frodon, Deux petites notes en passant Anthologie : Collectifs, Réseaux et nations, de Achille-Nicolas Isnard à Jacques Le Goff

04/1997

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Autres éditeurs (A à E)

Tourmaline

Malgré bien des efforts (et des rodomontades), aucun chevalier ne parvient à délivrer la princesse Tourmaline. Cette quête exige d'autres qualités. Tourmaline est une belle princesse enfermée dans une tour. Seul le chevalier le plus courageux pourra la libérer. Ruby, Or, Onyx... tous les chevaliers tentent leur chance, en vain semble-t-il. Tourmaline est-elle condamnée à cette vie de clichés, comme n'importe quelle princesse de conte ? DAVIDE CALI Livres ayant été sélectionnés pour le prix des Incos : Petit pois (30e Prix, Maternelle), Eléctrico 28 (30e Prix, CE1), Cours ! (29e Prix, CM2 / 6e), Mon papa pirate (27e Prix, CE2 / CM1), Marlène Baleine (22e Prix, CP), Un Papa sur mesure (17e Prix, CP) Prix Libbylit, best album Moi, j'attends, Salon du Livre de Jeunesse de Namur, Belgium, 2005 8 Prix Baobab, best album Moi, j'attends, Salon du livre de Jeunesse de Montreuil, France, 2005 9 Prix Suisse Enfantaisies, Piano piano, Losanna, Switzerland, 200612 Prix SNCF, Moi, j'attends, Festival du livre de jeunesse de Rouen, France, 200613 Prix Bernard Versele, L'Ennemi, Brussels, Belgium, 200915 Prix littéraire du cycle 2 de la médiathèque de Bagneux, Marlène Baleine, France, 201118 Prix des Bulles de Haute des Garonne, 10 Petits Insectes, France, 2011 Prix littéraire de Plessis Robinson, L'Ennemi, France, 201115 Prix Tam Tam, 10 Petits Insectes, La Courneuve, France, 201119 Prix Tatoulu, Marlène Baleine, France, 2011 Prix des Incorruptibles, Marlène Baleine, France, 201120 Prix DLire Canalblog, Cruelle Joëlle, France, 2011 Prix Bulles en Haute Garonne, Jerôme et les Fourmis rouges, 2012 Prix de la bande dessinée jeunesse de Montreuil-Bellay, Cruelle Joëlle, France, 2012 Prix Littéraire des écoles de Châtenay-Malabry, Marlène Baleine, France, 2012 Prix des ados, Salon du Livre Midi-Pyrénées, L'amour ? C'est mathématique ! , France, 2014 Prix du Livre jeunesse Marseille, Le grand livre de la bagarre, France, 2014 Prix des enfants Salon de Saint-Orens, Elle où la ligne ? , 2015 Prix Bernard Versele, L'amour ? C'est Mathématique ! , Belgique, 2015 Prix Bernard Versele pour L'amour ? C'est mathématique ! 22, Belgique, 2015 Festival du livre Jeunesse de Annemasse Award, Juniors Readers Selection, L'amour c'est mathématique ! , France, 2016 Prix Michel Tournier Jeunesse (Catégorie Cadet), Les Bacon Brothers, France, 2018 Prix Michel Tournier Jeunesse (Catégorie Cadet), Les Bacon Brothers, France, 2018 Prix Littéraire de la Citoyenneté (cycle 3), Cours ! , France, 2018 Prix Alizé (Niveau 6e-5e) bibliothèques de Vienne, Cours ! , France, 2018 Prix Nénuphar de l'album jeunesse, Cours ! , France, 2018 Prix Chronos Vacances, Eléctrico 28, France, 2018 Prix Kilitou, Eléctrico 28, France, 2018 Prix des Petits Caractères (catégorie 8-10 ans), Poussin, France, 2019 Prix Danielle Grondein (Prix Spécial du jury), Journées du livre jeunesse de la ville Les Pennes-rabeau, La chanson perdue de Lola Pearl, France, 2019 Prix Enfantaisie, Poussin, Suisse, 2020

10/2021

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Droit

Mélanges en l'honneur du professeur Nicole Dockès

Jalons pour une histoire culturelle de la firme : Grandes écoles et fonction publique, une voie française de la croissance, 1920-1980 par Jean-Pierre ALLINNE, PR Université de Pau La solution d'un industriel parisien à la crise financière et au paupérisme : Thomas Guinier et les crédit national (1848-1868), par Pierre ALLORANT, MC Université d'Orléans, Laboratoire Collectivités Territoriales de l'Université d'Orléans, Comité d'Histoire Parlementaire et Politique Catégories de juristes et catégories d'historiens : Quelle osmose ? par Mario ASCHERI, PR Università Roma III On devrait marier les prêtres ! par Jean BART, PR Université de Bourgogne (Dijon) Le choc de 1840, par Jacques BOUVERESSE, PR Université de Rouen Les origines guerrières de la propriété romaine par Jean-François BREGI, PR Université de Nice-Sophia-Antipolis Germanolâtrie et germanophobie en France au XIXe siècle, par Marie-Bernadette BRUGUIERE, MC Université Toulouse I-Capitole La philosophie politique, une utopie de la renaissance ? Réflexions autour de quelques "Républiques imaginaires" du temps, par Géraldine CAZALS, MC Université d'Avignon et des pays de Vaucluse Lettres de Bassora... , par Christian CHENE, PR Université René Descartes (Paris V) De Vincent Scheil à Guillaume Cardascia : un siècle d'assyrologie juridique française, par Sophie DEMARE-LAFONT, PR Université Panthéon-Assas Paris II Le florissant commerce de la photographie licencieuse en ses débuts, par Christiane DEROBERT-RATEL, MC Université de Toulon et du Var Rousseau juge de Jean... Calvin. La marque de Calvin sur la pensée politique de Rousseau, par Alfred DUFOUR, PR Université de Genève La séduction et le juge : Le rapt en Franche-Comté au XVIIIe siècle (1728-1774), par Sébastien EVRARD, MC Université de Lorraine, Institut François Gény EA 1138 La guerre des sexes n'aura pas lieu ou des vertus de l'ironie. Sylvain Maréchal et le projet d'une loi portant défense d'apprendre à lire aux femmes, par Jérôme FERRAND, MC Université Pierre Mendès-France - Grenoble II L'impuissance et ses conséquences dans l'ancien droit, par Karen FIORENTINO, MC Université de Bourgogne (Dijon) Fixer la Constitution : Une antenne des constituants de 1789, par Michel GANZIN, PR Université d'Aix-Marseille De l'empire des pères à l'emprise des mères : Quel statut pour le père séparé ? par Nathalie GOEDERT-MAITRE, MC Université de Paris-Sud (Paris XI) Dans une école de Gaule, la leçon du Maitre d'Autun, par Soazick KERNEIS, PR Université de Paris Ouest - Nanterre La Défense Paul Durand, théoricien du droit social, par Jean-Pierre LE CROM, CNRS, Université de Nantes Les parlementaires dans la vallée du Rhône et la séparation de l'Eglise et de l'Etat, par Catherine LECOMTE, PR Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines Recherches autour d'une expression : Droit savant, par Anne LEFEVRE-TEILLARD, PR Université Panthéon-Assas Paris II De la condition du travail aux condit

11/2014

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Histoire ancienne

Eustache du Caurroy. Meslanges

Réputation " Ce qui peut vous tromper, c'est que de nouveau tout est beau, mais n'est pas pour cela meilleur. [...] La nouveauté est le guide des curieux qui leur fait mespriser leur propre Ciel et terre [...]. De quoy est venu ce Proverbe : De trois Phisiciens un Atheiste, et de cinq Musiciens quatre fous, pour rechercher de nouvelles inventions et des mouvements à la mode au lieu de nous tenir dans les bons et proffonds preceptes de nos Anciens, comme Du Caurroy, Intermet et Claudin, et parmy ceux de nostre tems, Fremat, Hauxcousteaux et Cosset. " Annibal Gantez, L'entretien des musiciens (Auxerre, Jacques Bouquet, 1643), lettre XXIX A. Gantez (c. 1600-1668) n'est pas le seul à voir en Du Caurroy l'un des chefs de file des compositeurs académiques, apôtres (au moins en partie) d'un contrepoint savant. Dans son traité publié en 1639, Antoine Parran (1587-1650) ayant, d'après sa propre expérience, classé la musique en quatre catégories, ne décrit-il pas " la quatriesme sorte [...] une Musique grandement observée, toute pleine d'industrie et de doctrine [...] comme pourroit estre celle de Claudin, du Caurroy, et plusieurs autres Maistres de ce temps comme l'on peut voir au Puy de Saincte Cecile. " ? Occupés à servir les chapelles privées ou les institutions ecclésiastiques, ces compositeurs, parfois récompensés lors de joutes musicales, ne pratiquent guère l'air de cour, genre en plein épanouissement qui ravit les salons de Louis XIII comme les demeures plus modestes, pour le plus grand bénéfice de l'imprimeur parisien Pierre Ballard – celui-là même qui imprime l'essentiel de la musique que nous connaissons de Du Caurroy. Ces musiciens – au nombre desquels figurent Nicolas Formé (1567-1638), qui succède à Du Caurroy comme responsable de la musique de la chapelle royale, Jean de Bournonville (c. 1585-1632), Artus Aux-Cousteaux (c. 1590- c.1656) pratiquent une musique dont le style s'apparente à celui que Du Caurroy a indirectement hérité de Josquin des Prez (c. 1450-1521) et d'Adrian Willaert (c. 1490-1562), entre autres ; cette manière, apparue comme désuète dès le dernier quart du 16e siècle, s'accorde difficilement avec la simplicité de l'air de cour (simplicité exprimée tant dans le sujet et la forme littéraires, que dans le profil mélodique, les procédés de composition et la forme strophique). Ainsi, en marge de certains écrits de théoriciens contemporains - par Salomon de Caus (c.1576-1626), Antoine Du Cousu (c.1600-1658), Marin Mersenne (1588-1648), Antoine Parran (1587-1650) - qui louent en Du Caurroy l'héritier français de Gioseffo Zarlino, les adeptes du stile antico pratiqué en France durant la première moitié du 17e siècle rendent à leur manière hommage au compositeur.

01/2010

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Droit

Etudes offertes à Jacques Combret

Durant près de quarante années, Jacques Combret a exercé les fonctions de notaire à Rodez. Il s'est tenu à l'écoute de ses clients, s'efforçant de leur donner le conseil le plus juste et le plus adapté à leur situation. Mais il a aussi accepté d'enseigner le droit civil, spécialement le droit des personnes et de la famille, ainsi que le droit commercial dans différentes universités méridionales, dans des centres de formation professionnelle notariale ou ailleurs, démontrant inlassablement à ses étudiants et futurs confrères l'importance de la connaissance juridique pour devenir un bon praticien. Jacques Combret s'est aussi investi au sein de la profession notariale, dans ses dimensions locales ou nationales, ainsi qu'au Congrès des notaires de France au sein duquel il a assumé les fonctions de rapporteur, rapporteur général et de président. C'est pour lui rendre hommage que ses amis, qu'ils soient universitaires, notaires, avocats ou magistrats, ont tenu à réunir dans cet ouvrage des études portant sur ses matières de prédilection. Sont abordées par les contributeurs des questions d'actualité en droit des personnes, de la famille, des successions et des libéralités, des obligations – matières en vive et incessante évolution. Le lecteur y trouvera également quelques réflexions sur le notariat de demain. LISTE DES CONTRIBUTIONS 1. Jacques Combret Jean-François Pillebout Docteur en droit, Notaire honoraire Jacques Combret et le législateur Bernard Reynis Conseiller à la Cour de cassation en service extraordinaire, Président honoraire du Conseil supérieur du notariat, Notaire honoraire Pour l'honneur 2. Personnes et familles Jean-Dominique Sarcelet Avocat général honoraire à la Cour de cassation et Nathalie Baillon-Wirtz Maître de conférences à l'Université de Reims Champagne Ardenne L'état civil à l'épreuve d'une identité sociale Florence Fresnel Docteur en droit, Avocat au Barreau de Paris Le notaire et le majeur, une mise à jour des années 2015 et 2016 Bernard Beignier Professeur des universités, Institut de droit privé, EA-1920, Doyen honoraire de la Faculté de droit et de science politique de l'Université Toulouse 1 Capitole, Recteur de l'Académie d'Aix-Marseille, Recteur de la région académique Provence-Alpes-Côte-d'Azur et Sarah Torricelli-Chrifi Maître de conférences, Institut de droit privé, Université Toulouse 1 Capitole, EA-1920 Du pacs au mariage : transition ou mutation ? Eloi Buat-Ménard Magistrat, Diplômé notaire Réflexions sur l'acquisition immobilière au profit du conjoint et l'obscurcissement de la distinction entre les créances entre époux et les créances de l'indivision Jérôme Casey Avocat au Barreau de Paris, Maître de conférences à l'Université de Bordeaux Articulation des régimes matrimoniaux et du droit du divorce : une logique à retrouver ? Sonia Ben Hadj Yahia Maître de conférences, HDR, Université de Corse Paquale Paoli Les droits successoraux du concubin survivant Gilles Bonnet Docteur en droit, Notaire associé Les méandres fiscaux de la représentation successorale Philippe Delmas Saint Hilaire Professeur à l'Université de Bordeaux (IRDAP), Directeur scientifique du Cridon Sud-Ouest Le testament pour quoi faire ? François Sauvage Professeur à l'Université d'Evry-Val d'Essonne Le legs de somme d'argent Sylvie Ferré-André Agrégée des Facultés de droit, Professeur à l'Université Jean Moulin Lyon 3 et Hélène Mazeron-Gabriel Diplômée notaire, Chargée d'enseignement à l'université d'Auvergne et de Jean Moulin Lyon 3 La réduction en valeur des libéralités : évolution ou révolution ? Marc Nicod Professeur à l'Université Toulouse 1 Capitole, Directeur de l'Institut de droit privé (EA 1920) Le traitement liquidatif d'un don manuel entre époux : retour sur l'arrêt Veuve Barrat Bernard Vareille Professeur à l'Université de Limoges L'ouverture de la donation-partage à des bénéficiaires autres que les descendants François Letellier Notaire à Clermont-Ferrand, Docteur en droit, Rapporteur de la 2e commission du 111 Congrès des notaires de France (2015) Donation-partage et indivision : le mariage impossible ? (De l'autonomie de la donation-partage) Eric Fongaro Maître de conférences, HDR, Université de Bordeaux, Membre de l'IRDAP, Co-directeur du Master 2 Droit et gestion du patrimoine privé La protection du conjoint survivant en droit international privé De quelques stratégies de transmission hors libéralités 3. Biens et contrats Gérard Flora Docteur en droit, Notaire honoraire La tontine.... et sa mystérieuse application à l'usufruit Henri Palud Notaire honoraire, Vice-président du 102e Congrès des notaires de France (2006) Un rapide aperçu sur 35 ans de pratique de la division en volumes à la Défense Jérôme Julien Professeur, IDP, Université Toulouse 1 Capitole Dogmatisme et pragmatisme dans le nouveau droit des contrats Cécile Davèze Notaire La faculté de substitution dans les avant-contrats Gilles Rouzet Conseiller honoraire à la Cour de cassation L'action interrogatoire Alain Delfosse Notaire honoraire, Directeur honoraire des affaires juridiques du Conseil supérieur du notariat Le régime dérogatoire des cessions de titres sociaux au sein du groupe familial Hugues Kenfack Professeur à l'Université de Toulouse 1 Capitole, Doyen de la Faculté de droit et science politique Bref retour sur la transaction issue de la loi Justice du XXIe siècle Marie-Hélène Monsèrié-Bon Professeur à l'Université Toulouse 1 Capitole, Centre de droit des affaires Le mineur, dirigeant d'entreprise : une fausse bonne idée... Jean Prieur Professeur émérite des Universités La gestion de patrimoine du chef d'entreprise : le rôle du notaire Eliane Frémeaux Notaire honoraire, Membre de l'Institut d'études juridiques du Conseil supérieur du notariat Le crowdfunding : nouvel outil de financement, désintermédié, décomplexé par le numérique 4. Notariat Matthieu Poumarède Professeur à l'Université de Toulouse 1 Capitole Le devoir de conseil du notaire sur l'opportunité économique des actes Damien Brac de la Perrière Notaire honoraire, Directeur des Affaires Juridiques au Conseil Supérieur du Notariat Un acteur authentique de Justice amiable : Jacques Combret Pascal Chassaing Notaire, Président de la Chambre des notaires de Paris Notariat : histoire récente et perspectives dans l'économie numérique Fabrice Collard Maître de conférences associé, Université de Lorraine, Membre de l'Institut François Gény, éditeur du JCl Notarial Formulaire Le notaire à l'heure de la pensée algorithmique Date limite de souscription pour figurer sur la liste des souscripteurs (imprimée en fin d'ouvrage) : 8 juin 2017

09/2017

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Sociologie

Parce que c'était lui, parce que c'était moi

L'amitié en politique existe-t-elle ? Nombreux sont ceux qui en doutent. Que reste-t-il du désintéressement et de la permanence au pays des rivalités et des revirements sans frein ? Etudier l'amitié en politique revient à se pencher un sentiment pur dans un monde impur. Mais l'amitié, ce lien rare, ce mot galvaudé, possède ses parts d'ombre et la politique ses accès de sincérité. L'amitié n'est ni le compagnonnage, ni la camaraderie, ni la sympathie, ni la fraternité, ni le copinage. C'est en revanche un sentiment totalement tourné vers l'autre, comme devrait l'être la politique. Il semblait logique de passer de l'autre côté de l'image publique et de demander à des hommes et des femmes politiques de livrer leur vision de l'amitié et leur version d'une amitié. Ainsi Edouard Philippe explique pourquoi il tient l'amitié en politique en haute considération. Pierre Moscovici raconte une amitié loyale, une autre trahie, une dernière inexistante. François Hollande revient sur ses liens avec ses premiers ministres. Bruno Le Maire analyse pourquoi l'amitié en politique mène inexorablement à des blessures. Aquilino Morelle compare deux figures tout à fait opposées. Patrick Stefanini se plonge dans une histoire solide et compliquée avec Alain Juppé. Bernard Cazeneuve explique pourquoi il est resté loyal à François Hollande. Sylvain Fort livre une vision sans fard des liens humains en politique et Anne Hommel raconte, pour la première fois, son long cheminement auprès de Dominique Strauss Kahn et ce qu'il en reste. Un livre sur l'amitié vire-t-il parfois à un livre sur l'inimitié ? Les amitiés sont des histoires qui comportent ruptures, malentendus, trahisons, réconciliations. Aussi le récit possède-t-il ses fantômes (Dominique Strauss-Kahn), ses figures de référence (François Mitterrand et Lionel Jospin), ses absents (Jérôme Cahuzac). L'amitié achoppe sur deux écueils omniprésents en politique : la hiérarchie et la rivalité. L'amitié entre Sébastien Lecornu et Gérald Darmanin survivra-t-elle à la compétition de leurs ambitions ? L'amitié entre Nicolas Sarkozy et Brice Hortefeux est-elle un exemple de pure loyauté ou un simple lien de subordination ? François Mitterrand, qui mettait l'amitié au-dessus de tout, confiait en 1981 à Jean Lacouture que l'amitié est une façon de se pencher sur sa propre vie. Marie-Laure Delorme a choisi la forme du portrait car nos amis sont un reflet de nous-mêmes. Elle a rencontré, pour des témoignages inédits, François Hollande, Edouard Philippe, Brice Hortefeux, Sylvain Fort, Marielle de Sarnez, François Bayrou, Patrick Stefanini, Pierre Moscovici, Bruno Le Maire, Bernard Cazeneuve, Gilles Boyer, Anne Hommel, Sébastien Lecornu, Aquilino Morelle. L'amitié est un choix, une élection, une affinité. Nos amitiés sont de chair et non de papier. Elles nous engagent dans le monde. Avec qui voulons-nous vivre ?

10/2019

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Musique, danse

Images de femmes. Avec 1 CD audio

La place des femmes dans la société : un thème d'une brûlante actualité... depuis des siècles !! Il est de telles évidences, si profondément ancrées dans nos cultures et dans nos comportements, qu'on a parfois du mal à les reconnaître, à les discerner ou, tout simplement, à les admettre. Ainsi, malgré une pléiade de lois autour de la parité hommes-femmes, force est de constater que les inégalités persistent toujours dans de nombreux domaines et que les bonnes intentions sont rarement suivies d'effets. Dès lors, la prise de conscience de cette situation, condition nécessaire pour faire réellement évoluer les choses, passe par des chemins bien plus efficaces que l'action politique, autrement dit par l'éducation. L'objectif de ce nouvel opus consiste à faire de l'art, de la musique et de l'histoire les vecteurs d'une approche différente pour sensibiliser les nouvelles générations à l'importance des rôles et fonctions que la femme a occupé aussi bien dans les mythologies des mondes antiques qu'au XXIe siècle. Agrémenté de nombreuses illustrations, tant graphiques que sonores, ce large survol apporte une autre regard sur l'histoire de l'humanité qui a trop souvent fait de la femme un "homme partiel", voire "un être invisible". Bref, qu'elles soient sainte, sorcière, chef de guerre, philosophe, maître à penser ou stratège politique, diverses figures exceptionnelles sont ainsi abordées (Hypathie d'Alexandrie, Cléopâtre, Jeanne d'Arc, Christine de Pisan, Yennenga, Isabelle d'Este, Louise Labbé, Olympe de Gouge, Anna Zingha, Kimpa Vita, Lalla Fatma N'soumer, Marianne, Louise Michel, Mary Shelley, Ada Lovelace, Victoria, Tarenorer, Joséphine Baker, Alexandra David-Néel, Rosa Parks, Aung San Suu Kyi, Mère Térésa, Soeur Emmanuelle...). Par ailleurs, Jérôme Dorival s'attache à présenter les vies et oeuvres de quelques rares compositrices qui ont jalonné l'histoire de la musique : Hildegard von Bingen, Francesca Caccini, Elisabeth Jacquet de La Guerre, Louise Farrenc, Fanny Hensel-Mendelssohn, Clara Schumann, Germaine Tailleferre, Yi-Xu... et Hélène de Montgeroult (indépendamment de la qualité de son oeuvre, trop méconnue, il faut découvrir l'histoire de sa rocambolesque traversée de la Révolution française !! ). De plus sera proposé un dossier consacré à la portraitiste Elisabeth Vigée La Brun et à la présence de la musique dans son oeuvre... De son côté, Claude Dietrich décrypte les parcours atypiques de plusieurs femmes qui se sont illustrées dans les domaines de la chanson (Edith Piaf, Marlène Dietrich...), du cinéma (Marilyn Monroe, Greta Garbo...) ou du jazz (Bessie Smith, Billy Holiday, Ella Fitzgerald) ainsi que l'écoute d'oeuvres marquantes. Enfin, Phalika Ngin nous entraînera dans le sillage de deux reines (Indradevi et Jayarajadevi) qui, au cours du XIIe siècle, ont marqué par leurs initiatives diverses tout le royaume khmer (Cambodge) alors à son apogée. Un grand pan de l'histoire trop souvent ignoré par l'Occident nous est ainsi révél

02/2016

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Histoire du cinéma

Ils y viennent tous... au cinéma ! L'essor d'un spectacle populaire (1908-1919)

L'ouvrage propose de parcourir les différents aspects de la production, de la diffusion et de la réception des images animées à la fin de " Belle Epoque " (1908-1919), moment charnière de l'histoire du cinéma en France. Une histoire d'images, autrement dit d'imaginaires, mais aussi de lieux et de personnes essentielles au développement de ce nouveau mode d'expression Il fut un temps où le cinéma s'appelait le ci-né-ma-to-graphe. A la veille de la Première Guerre mondiale, on parle déjà de cinéma puis très rapidement le sympathique diminutif " ciné " fait son apparition. Une époque, celle des années 1910, où " aller au ciné ", comme on disait alors, était une sortie fréquente, une joie évidente, un plaisir intense, une expérience sensible particulièrement riche pour un public socialement de plus en plus diversifié. Considérant la tranche chronologique 1908-1919 comme un moment charnière de l'histoire du cinéma en France, ce livre propose de parcourir les différents aspects de la production, de la diffusion et de la réception des images animées à la fin de la " Belle Epoque ". Une histoire d'images, autrement dit d'imaginaires, mais aussi de lieux et de personnes essentielles au développement de ce nouveau mode d'expression qui cherche sa place dans le champ culturel. Les années étudiées sont décisives dans la mise en place des modalités du spectacle cinématographique. C'est-à-dire dans l'élaboration d'une activité industrielle, commerciale et d'une pratique culturelle spécifique préfigurant ce que nous connaissons aujourd'hui. Une expression de 1917, " Ils y viennent tous... au cinéma ! ", donne son titre au livre. Elle traduit d'abord et avant tout l'engouement suscité par un loisir de plus en plus populaire. En effet, la faveur du public se porte massivement sur ce média moderne et les vedettes qu'il valorise. C'est ce que d'aucuns appellent " la folie du cinéma ". Le titre renvoie également à l'intérêt que le cinéma suscite auprès des metteurs en scène, des décorateurs, des costumiers, des comédiens venus du théâtre ou du music-hall, mais aussi des peintres et des musiciens pour qui le cinéma est un nouveau tremplin. Des journalistes, des intellectuels, des écrivains et des poètes veulent désormais écrire ou créer pour l'écran en prenant en considération ses possibilités artistiques. A ceux-là, il convient d'ajouter, bien sûr, les banquiers, les industriels, les politiques, les militaires, les scientifiques, les laïcs et les religieux qui réalisent tous combien les usages du cinéma peuvent être intéressants, en instruisant, en distrayant ou pour encadrer la foule. C'est à cette période extraordinairement riche que l'ouvrage redonne vie par le biais d'une belle iconographie constituée de documents et d'objets issus des collections de plusieurs institutions patrimoniales (Cinémathèque française, CNC, BnF, Musée Albert-Kahn, BHVP, ECPAD, Musée Gaumont, Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, Bilipo, Archives départementales de la Gironde, Bibliothèque Jacques Doucet, Cinémathèque de Toulouse).

12/2021

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Décoration

Dior. Par amour des fleurs

Source perpétuelle de l'inspiration créative de Christian Dior, la passion des fleurs et des jardins est au coeur de l'ensemble de son oeuvre. Pour le créateur, la fragrance d'un parfum offrait une "porte ouverte sur un monde caché ". Miss Dior, son premier parfum, inspiré des jardins luxuriants de son enfance normande, marque le lien inextricable entre ses carrières de couturier et de parfumeur. De ses soirées dans son havre de paix du sud de la France, éclairé de lucioles et parfumé au jasmin, d'autres parfums verront le jour. Toute sa vie, Christian Dior a fait de ses jardins des havres de verdure et des sanctuaires pour sa créativité. Certains sont aujourd'hui encore empreints de son esprit. Les fleurs et les jardins ont également été essentiels dans la carrière du couturier Dior, à l'image des " femmes-fleurs " qui ont inspiré le New Look de la fin des années 1940 et des années 1950, ou des élégantes robes de soirée brodées des luxueux motifs floraux qu'il a dessinées toute sa vie. La réappropriation moderne des inspirations florales restera centrale pour les créations de ceux qui lui ont succédé à la maison Dior, d'Yves Saint Laurent à Maria Grazia Chiuri, en passant par Marc Bohan, Gianfranco Ferré, John Galliano ou Raf Simons. Cet élégant ouvrage réunit une série d'essais originaux rédigés par des historiens de la mode, des écrivains et une architecte paysagiste, et traite du dialogue permanent que le créateur entretenait avec la nature. On y trouve aussi des entretiens avec les directeurs artistiques Maria Grazia Chiuri, François Demachy, Victoire de Castellane, Kim Jones et Peter Philips, qui confient comment l'amour de Christian Dior pour les fleurs a façonné leur propre vision artistique. Une sélection de portraits de roses de Nick Knight, des documents d'archives inédits mettant en vedette Christian Dior et ses jardins, des croquis de mode, des parfums, des photographies dévoilant les détails exquis de broderies et de tissus racontent une histoire fraîche et captivante de la maison Dior. NICK KNIGHT, photographe visionnaire et influent, est connu pour ses nombreuses contributions au magazine Vogue et pour ses campagnes publicitaires pour les maisons de mode. Il a réalisé certaines des plus belles images de fleurs de l'art contemporain. JUSTINE PICARDIE, romancière de renom, rédactrice de mode et biographe, a été rédactrice en chef pour Harper's Bazaar et pour Town & Country. NAOMI SACHS, architecte paysagiste, a publié de nombreux ouvrages sur le rôle positif de la nature sur la santé et le bien-être et a participé à des conférences dans le monde entier. JERÔME HANOVER est journaliste spécialisé dans le domaine de la mode et du luxe. Il collabore régulièrement avec Vogue Paris ou Le Figaro. ALAIN STELLA a écrit de nombreux ouvrages, parmi lesquels Jacques Garcia : Vingt ans de passion, le château du Champ de Bataille, Demeures historiques de Paris et L'Esprit des vignobles, tous publiés par Flammarion.

11/2020

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Sciences politiques

Oeuvres. Volume 1, Les prisonniers de guerre devant la politique ; Aux frontières de l'Union française ; Présence française et abandon ; La Chine au défi

Enfant du premier vingtième siècle, leader politique du second, François Mitterrand (1916-1996) fut un homme de culture. La littérature fut pour lui une passion, et il fera de l'écriture une activité de chaque instant. Arme politique tout autant que reflet d'une plume au style singulier, les textes mitterrandiens témoignent d'un homme et d'une époque. Il fallait les contextualiser pour offrir au lecteur d'aujourd'hui une analyse historique, ce à quoi cette édition des oeuvres, fruit d'un travail de plusieurs années mené par une large équipe de spécialistes, s'attache. Dans ce premier volume, se trouvent réunis Les Prisonniers de guerre devant la politique (1945). François Mitterrand, 29 ans à peine, retrace, au sortir de la guerre, l'histoire des prisonniers dans la captivité puis dans la Résistance. Dans cette histoire, il raconte la sienne, son expérience de la captivité, son rôle dans la genèse et le développement de la résistance "P.G." jusqu'à la Libération. C'est aussi un livre programmatique. La guerre terminée, se pose le problème du retour et de la réinsertion professionnelle et sociale des prisonniers rapatriés. L'enjeu est grand, cette force de près de deux millions d'hommes est en passe de devenir l'une des plus importantes du pays. Mitterrand veut avec ses amis en rester à la tête. Il doit alors séduire et convaincre pour rassembler, C'est, entre les lignes, l'ambition de son livre. Un livre politique donc. Le premier. Aux frontières de l'Union française (1953). La guerre d'Indochine dure depuis sept ans, le différend tunisien depuis deux ans, le Maroc réclame une réforme du statut de Protectorat. La France se doit de concilier la reconnaissance d'une évolution inévitable et le maintien de sa présence. Partout où s'élabore un monde nouveau, notre pays doit agir en sorte de garder sa place. A ces vastes problèmes, Mitterrand apporte des solutions. Celles qu'il préconise pour la Tunisie et l'Indochine ne manqueront pas de provoquer des réactions, bien que l'auteur se soit gardé de toute polémique. Comme Clemenceau, qu'il cite en épigraphe, il s'est proposé de servir à la fois son pays et la vérité. Présence française et abandon (1957). Hanoï, Saigon, Rabat, Tunis, capitales d'Etats indépendants, symbolisent le terme de la tragique aventure vécue par la France en ces années cinquante. Les gouvernements successifs, pour avoir voulu tout ignorer afin de tout maintenir, ont d'abord tout compromis pour tout perdre enfin. Mitterrand fut intimement lié au déroulement des événements dont il fait l'analyse. La Chine au défi (1961). Reprise de cinq articles publiés dans L'Express entre février et avril 1961, La Chine au défi est l'unique récit de voyage du corpus mitterrandien et l'une des pièces les plus méconnues : un tableau de la Chine Populaire en pleine mutation révolutionnaire.

01/2016

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Critique littéraire

De l'art et du goût, jadis et naguère

Si variées que soient apparemment ces excursions érudites, toutes reflètent les curiosités intellectuelles constantes du grand écrivain d'art d'Oxford, depuis son étude classique du mécénat dans l'Italie des XVII ? et XVIII ? , à savoir les avatars et les péripéties de ce que l'on appelle le goût. Toutes illustrent l'habileté de Francis Haskell à saisir des problèmes complexes et souvent fuyants par une approche toute empirique, narrative ou parfois biographique, et ses détours inattendus. Pour qui s'intéresse aux entours de la création artistique et aux mutations de la sensibilité esthétique, le XIX ? siècle français représente un champ d'investigations inépuisable. On en trouvera ici la preuve à travers une série d'essais, qu'il s'agisse de thèmes généraux, comme la fabrication du passé ou la représentation des maîtres anciens dans la peinture académique, aujourd'hui reconsidérée ; la rupture entre le public et l'art dit moderne ; ou encore l'application aux oeuvres artistiques de jugements et de métaphores d'ordre politique ("avant-garde" , "anarchiste" ou "réactionnaire") ; qu'il s'agisse de thèmes particuliers, comme le clown triste de Gérôme à Picasso ou le Londres romantique de Gustave Doré, qui plongent dans un univers inexploré de références picturales et de projections mythologiques. Un autre axe est celui des collectionneurs et mécènes dont le goût, personnel ou commandé, est toujours profondément révélateur. On en trouvera ici une bonne série, plus ou moins excentriques et maniaques : le "baron" d'Hancarville, aventurier et grand connaisseur surdoué du XVIII ? siècle ; Sommariva, au début du XIX ? siècle, intrigant milanais passionné d'art français ; Morris Moore, marchand et pamphlétaire obsédé du néo-classique anglais ; Khalil-Bey, richissime Turc qui sut constituer sous le Second Empire la plus belle collection de peintures à sujets orientaux ; Benjamin Altman, type du milliardaire américain du début du siècle. Deux essais indépendants précèdent l'ensemble, "L'apothéose de Newton" et "Gibbon et l'histoire de l'art" . Ils introduisent, l'un, à l'étude très nouvelle du "grand homme" à travers sa représentation, l'autre à l'usage que, dans l'interprétation du passé, les historiens font des témoignages qu'apportent les arts visuels. Le tout s'achève sur un portrait de Benedict Nicolson, longtemps directeur du Burlington Magazine, mort en 1978, qui révélera au lecteur français, à travers un milieu et une revue, un historien d'art aussi typiquement britannique que l'auteur dont il fut l'ami.

10/1989

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Littérature française

Ronde de nuit. Essai avec personnages

Cultivés, ironiques, éloquents, les personnages de Michel Rio mènent une ronde de six éblouissantes conversations qui sont autant de manières d'interroger le monde tel qu'il va. A l'origine de la première d'entre elles, la rencontre de hasard, sur un quai de Seine, entre un journaliste et un clochard. Pierrot Nassoulie - le journaliste - reconnaît, sous les traits dévastés du clochard, l'ancien numéro deux de la plus grosse banque d'affaires de la planète. Un an avant la crise mondiale, celui-ci avait eu le tort, lors d'une conférence, de dénoncer l'emballement du système financier : démenti de la banque, licenciement puis déchéance de son dirigeant. La conversation qui s'ensuit, exemples à l'appui, est un réquisitoire rigoureux et parfaitement documenté contre le cynisme de la petite poignée de ceux à qui profite la dérégulation générale de l'économie. Laissant l'ex-dirigeant mondial avec la promesse de lui fournir régulièrement de l'excellente vodka, Nassoulie s'en va interviewer Monica de Velde, héritière d'une considérable collection de peinture flamande dont la totalité est exposée dans son hôtel particulier. Monica est également galeriste et députée européenne. Tout fascine chez cette femme belle, intelligente et généreuse, et notamment son projet d'une Europe idéale : "un phare politico-écologique", dont les élus seraient, "sur le chemin de retour vers un pouvoir perdu, un véritable contre-pouvoir face aux puissances financières et à leurs valets institutionnels comme la troïka". Le journaliste congédié, elle poursuivra la conversation avec le romancier Jérôme Avalon, dans un cadre plus intime cette fois. Avalon y donne libre cours à la verve ravageuse - et désopilante - avec laquelle il s'attaque au paysage éditorial : prix littéraires, nouvelle critique et industrie romanesque en prennent pour leur grade. C'est sur la vie éternelle, le catéchisme et la théologie que vont rouler, dans le chapitre suivant, les spéculations échangées entre Avalon et un cardinal mathématicien, particulièrement inspiré par les joints nombreux que lui roule, avec une libéralité non dénuée de calcul, son interlocuteur. Le même cardinal, Michel Rio le met en scène alors qu'il prononce l'oraison funèbre d'un autre cardinal, américain celui-ci, "trouvé mort peu avant dans l'alcôve et les bras parfumés d'une professionnelle". Sa charge virulente contre l'American way of life semble porter, en tout cas sur sa cible principale, un sénateur républicain que l'on retrouvera, repenti, partageant avec le chef d'entreprise clochardisé "a swig of vodka". Impeccablement orchestrée, cette "course de relais avec passages de témoins de notre temps et du temps général" - telle que la définit Michel Rio - n'est pas seulement réjouissante par son intelligence crépitante, son humour froid et la somme des savoirs qu'elle synthétise. Avec une apparente désinvolture, elle remet tout naturellement la littérature au centre du discours intellectuel. Ronde de nuit est exemplaire de la manière d'un écrivain qui, au fil d'une oeuvre majeure, a toujours conjugué savoir et imaginaire, aventures de la pensée et péripéties du corps, rêve et logique. Son "essai avec personnages" est un formidable pari sur l'audace et la curiosité de son lecteur.

10/2016

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Histoire de France

Scandale à la cour de Lunnéville. L'affaire Alliot (1751-1762)

Le 16 février 1751, à Lunéville, Marie-Louise Alliot fille de l'intendant de Stanislas, épouse en grande pompe un jeune conseiller à la Cour souveraine de Lorraine et Barrois, Charles-François-Xavier Henry de Pont. Les entourent, dans la Robe, la Finance et l'Épée, leurs parents, leurs alliés. Pourtant le jour de la célébration, la mariée est en pleurs, sans mouvement et sans vie. Le soir de la cérémonie, portée au lit de force, elle jette des cris perçants à la vue de la couche apprêtée. Le mariage cette nuit-là, faut-il le préciser, n'est pas consommé ; il ne le sera pas davantage dans les mois, ni les années qui suivent. L'affaire Alliot commence... Dix ans plus tard le procès en nullité de mariage intenté par le chevalier de Pont et sa femme, qui n'ont l'un pour l'autre qu'une aversion profonde, devient un fait divers qui défraye, en Lorraine, la chronique mondaine. Entre temps la fille du conseiller aulique n'est-elle pas devenue la maîtresse officielle de Ferdinand-Jérôme de Beauvau, fils du prince de Craon et frère de la favorite en titre, la marquise de Boufflers ? Procès retentissant aux rebondissements les plus extravagants, l'affaire Alliot, pendant plus de deux ans, va mettre en branle le tribunal de l'official à Toul, la Cour souveraine de Lorraine, le Châtelet et le Parlement de Paris. Connu à travers les sources judiciaires et mémoires d'avocats, ce procès permet de pénétrer le monde clos des grandes familles, livre les stratégies des lignages et surtout révèle un père très absolu dans sa famille, sacrifiant sans pitié la liberté de ses enfants aux intérêts supérieurs du lignage. François-Antoine Mot, l'intendant du palais, serviteur probe, intègre et laborieux, est aussi un père très excessif, autoritaire et rigide à l'excès ; Marie-Louise en éprouvera toutes les rigueurs et son jeune frère, déporté à la Désirade, en épuisera toutes les cruautés. Parfaite illustration des abus criants du pouvoir paternel -le triomphe de l'absolutisme s'est accompagné du renforcement des pouvoirs des pères sur leur progéniture- il est déjà, en ce milieu XVIIIe siècle, un modèle archaïque ; dès la seconde moitié du siècle, le débat se nourrit des idées des Lumières ; les aspirations individuelles commencent à l'emporter sur les impératifs familiaux ; philosophes et magistrats dénoncent l'arbitraire qu'il soit royal ou familial. Traditionnellement la sphère familiale est identifiée au privé, mais cellule de base de toute société, elle est une institution trop sérieuse pour être laissée à l'anarchie des comportements individuels. Aussi l'Etat, l'Eglise, comme le révèle l'affaire, ont-ils volontiers prêté main forte au chef de famille, fut-il comme Alliot un père intraitable, parfaite illustration de la tyrannie paternelle. A ce titre, le fait divers est bien un fait d'histoire qui dévoile le fonctionnement d'une société, ses systèmes de valeurs, ses représentations et révèle, au-delà du cas particulier des deux héros involontaires de cette scandaleuse affaire, bien des traits collectifs d'une société en mutation.

07/2008

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Grossesse et maternité

La peur au ventre

"En quinze ans d'exposition médiatique, je vous ai peu habitués à vous parler de ma vie perso. Pourtant, vous avez peut-être l'impression de me connaître... Après tout, je m'invite chez vous à l'heure du déjeuner ou du souper pour vous parler des nouvelles du monde. D'une certaine manière, je fais "partie la famille. C'est le paradoxe de n'importe quelle figure médiatique : à la fois familière et lointaine. Si j'ai décidé aujourd'hui de dévoiler un pan de mon jardin secret, c'est pour apporter un témoignage qui, je l'espère, pourra être utile à de nombreuses femmes dont les rêves de maternité ne se déroulent pas tout à fait comme prévu... Il y a quatre ans, je me suis retrouvée à hanter les couloirs d'un service de néonatalogie. La peur au ventre. Pendant plus de deux mois, ma vie est restée suspendue à un berceau, confinée dans les quelques dizaines de mètres carrés séparant la salle des infirmières pédiatriques du "local des parents" , cet entre-deux un peu triste où les thermos de café, berlingots de lait et spéculoos emballés à la pièce, tentaient vainement de nous donner l'illusion que "tout était normal" . J'ai découvert de façon brutale un monde dont on parle peu. J'ai eu envie de partager avec vous cette traversée en apnée, si particulière, à la fois profondément¬¬ intime, personnelle, mais aussi universelle par les flots d'émotions qu'elle provoque. Je veux en parler parce que je pense que cette expérience peut inciter celles qui ont un désir d'enfant, celles qui vivent une grossesse "difficile" , à s'écouter - vraiment ! -, à se faire confiance et à ralentir le rythme pour conduire leur bébé à bon port. J'en suis la preuve vivante : parfois, on peut faire mentir les pronostics ! Je souhaite aussi pointer le projecteur sur celles et ceux qui se battent dans l'ombre, qui accomplissent des miracles, chaque jour, pour sauver des enfants nés trop tôt. Et pour soutenir des parents traumatisés qui ont du mal à se réjouir. J'ai eu la chance d'être épaulée par des équipes médicales exceptionnelles qui se sont battues à nos côtés, de bout en bout. Dans ce combat commun, nous n'avons d'autre choix que de leur faire confiance : la vie de notre enfant est entre leurs mains. Dans ce contexte particulier, les émotions sont décuplées, chaque progrès est célébré comme une victoire et certaines minutes d'attente semblent durer des heures. Dans ces éternités, nous tentions de refroidir nos cerveaux en ébullition, de respirer calmement, de nous accrocher à chaque espoir pour ne pas sombrer. Il y a eu, malgré tout, des "craquages" , des torrents versés, des découragements fugaces. Mais nous avons gardé ce cap : rester solides, debout, envers et contre tout. Si j'ai la force de vous en parler aujourd'hui, c'est parce que cette bataille nous l'avons remportée. Lou, Jérôme et moi, mais aussi toutes celles et ceux qui nous ont accompagnés.

10/2023

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Sciences historiques

L'esprit des sourds. Volume 1, Les signes de l'Antiquité aux premières institutions : le choc des représentations

Cette édition papier, en couleur, du premier volume couvrant l’histoire des signes de l’Antiquité au début du 19e siècle. Le langage est indissociable de l’humanité et la langue des signes est indissociable des sourds. Ce livre conte comment ils surmontèrent les représentations qui s’opposèrent à leur reconnaissance, forgeant leur liberté et leur culture silencieuse. Selon une statistique d’origine inconnue, mais reprise par tous les auteurs, 95% des sourds naissent dans des familles qui entendent. Ainsi, en majorité, les sourds remplacent l’absence d’ancêtres sourds par une histoire à laquelle ils sont très attachés. Sa principale origine remonte à Ferdinand Berthier (1803-1886) qui redécouvre l’abbé de l’Epée et en fait une légende sourde, un mythe fondateur qui ne sera plus oublié jusqu’à nos jours. Il faudra attendre le vingtième siècle pour que soit redécouverte la géniale intuition d’Auguste Bébian (1789-1839) qui, avant même l’invention de la linguistique, découvre la possibilité d’écrire les signes. Longtemps, les signes n’ont pas eu de forme écrite et n’ont guère laissé de traces. Il faudra la vulgarisation de la vidéo pour conserver des témoignages dont les futurs historiens feront leur miel. C’est pourquoi la principale trace de l’histoire des sourds est celle de leur éducabilité et de leur instruction, mais elle ne s’y limite pas. Parcourir l’histoire des sourds, c’est croiser et recroiser bien d’autres histoires : celles des idées, de la philosophie, de l’éducation, de la médecine, des sciences sanitaires et sociales, des techniques, de la politique, de la presse… L’histoire des sourds c’est aussi, et d’abord, l’histoire de la gestualité, des signes et leur lente reconnaissance. D’après sa thèse en Linguistique soutenue en 1999, à l’université René Descartes, Paris V, Yves Bernard nous invite à le suivre sur les chemins qu’il ouvre à travers l’immense forêt des autres histoires. Non pas un parcours chronologique, mais des tracés thématiques qui, souvent, se rencontrent et nous conduisent à travers l’Antiquité, les débuts de l’éducation en Espagne, en Angleterre et en France, le siècle des Lumières, la Révolution française, les méthodes en Europe et aux États-Unis, les destinées sociales et les utopies… jusqu’aux thématiques silencieuses du XIXe siècle. Le langage est indissociable de l’humanité et la langue des signes est indissociable des sourds. Il importe peu que la langue soit parlée, sifflée ou signée. Ce livre retrace l’histoire de la gestualité et des signes, la lente progression vers l’éducation et la citoyenneté qui ont formé, au fil du temps, l’esprit des sourds. Ce tome 1 (livre papier) couvre l’histoire silencieuse de l’Antiquité aux premiers temps des grandes institutions de sourds-muets, jusqu’en 1829, situant les cadres des futurs combats identitaires des sourds. Les conceptions des grands philosophes y sont abordées : Socrate et Platon, saint Jérôme et saint Augustin, Montaigne, Locke, Descartes, Condillac, Rousseau, Diderot, etc... (le DVD comporte le livre intégral.)

01/2019

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Littérature française

Pension alimentaire

"Comment est-ce que tu peux divorcer ? dit mon père au moment de l'addition. Nous avions déjeuné dans cette brasserie à l'angle de la rue du Bac et de la rue de Varenne où ils servaient un tartare au paprika assez unique". "Un exercice de style réussi sur le divorce". L'Expansion. "Art désinvolte de croquer les horreurs de la vie, dérision élégante... . une façon bien à lui de saisir son époque, les tics du milieu parisien". Gérard Pussey, Elle. "Neuhoff traite avec drôlerie des glissements de terrain, des chutes d'arbres dans la géographie sentimentale et sociale d'aujourd'hui". Bernard Pivot, de l'académie Goncourt, JDD. "Neuhoff sait raconter dix ans de vie en deux lignes... Du Claude Sautet bousculé par le Cassavetes de Husbands. Très drôle et très triste, très violent et très tendre. Comme nos vies... Une comédie de moeurs de grande classe". Christian Authier, Le Figaro. "Un superbe roman. Un peu à la façon d'une longue nouvelle de Fitzgerald". Gilles Martin-Chauffier, Paris-Match. "Une chronique des jours malheureux, où chaque phrase est un enchantement. Quel écrivain ! " Patrick Besson, Marianne. "D'une redoutable férocité, d'une beauté crue... Un grand livre sur les bons sentiments qui conduisent aux mauvais". Anthony Palou, Le Figaro Magazine. "Panache, ironie, une douloureuse pudeur qui file la chair de poule... Le récit d'un homme à l'élégance rare. Un bouquin sublime". Nicolas Rey, VSD. "La plupart des pouffements de Neuhoff sont des sanglots réprimés. Au lecteur de les débusquer derrière ses sarcasmes et son petit rire sec à la Léautaud". Jacques Nerson, Le Nouvel Observateur. "Une lucidité qui fait mal, un livre qui observe les blessures du divorce avec le regard de l'homme qui n'en demeure pas moins un père". Valérie Gans McGarry, Madame Figaro. "Alerte, cruelle, lucide et drôle... la chronique douce-amère d'un amour sur le déclin puis d'une séparation inéluctable... Une bonne dose d'autodérision et un sens de la formule irrésistible". Delphine Peras, Lire. "Il faut se méfier de Neuhoff, comme il faut se méfier de Blondin ou de Giraudoux. Ce sont des écrivains mezza voce, de la litote, du dépouillement... Il fait de la pudeur un style. Au lieu de dramatiser, il gomme. Au lieu de s'appesantir, il glisse... Art de l'ellipse, du dépouillement, de la rapidité : la classe, quoi ! " Jacques-Pierre Amette, Le Point. "Ce roman est ce que les Anglais appellent une comédie de manières. Quand on dit comédie, c'est par politesse. Une tristesse passe sur ce livre vif et rapide. A lire d'office". Charles Dantzig, Bibliobs. fr "Tout en finesse, Neuhoff navigue dans un univers qu'un Truffaut n'aurait pas renié. A écrire ironiquement des sentiments dévastés, il pourrait devenir un produit de luxe français : l'élégance fait livre". Benoît Delmas, Témoignage chrétien. "Le titre -Pension alimentaire- est à lui seul un programme, qu'Eric Neuhoff exécute avec sa maîtrise habituelle. Dans un style sobre et incisif". Marie-Claire. "Un cinglant roman de désamour, des pages d'une sobriété poignante. Comme si Neuhoff n'avait feint de s'emporter que pour mieux cacher ses larmes". Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur.

08/2007

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Humour

Thérapie de groupe Tome 2 : Ce qui se conçoit bien

Le premier tome de "Thérapie de Groupe", "L'Etoile qui danse" (1), mettait en scène un auteur de bande dessinée en plein désarroi à la recherche de l'inspiration. Dans le second tome de cette trilogie, "Ce qui se conçoit bien" (2), l'auteur, toujours en panne, poursuit sa quête de l'idée du siècle afin de redevenir l'auteur à succès qu'il était. Après ses échecs répétés il est désormais hébergé par la Clinique des Petits Oiseaux Joyeux (" Clinique Psychiatrique pour fous, gros et demi-gros. "). Il y expérimente la vie en communauté et va donc participer, ou non, aux animations proposées : sport (" De vous à moi, c'est pas pour critiquer, mais on ne fait pas une équipe de foot potable avec des sociopathes. "), atelier de dessin, rencontre avec le psychiatre (" J'aime bien les psychiatres, ce sont les seuls à écouter sérieusement les fous... ", distribution de médicaments ("la drogue y est gratuite et en plus - et je n'ai jamais vu ça ailleurs - il y a toujours quelqu'un pour s'assurer qu'on prenne bien toute notre drogue. C'est bien simple, je ne comprends pas pourquoi il n'y a pas plus de monde".). En décrivant un Manu Larcenet en manque d'idées, l'auteur ouvre des dizaines de pistes qu'il explore avant de les refermer et démontre paradoxalement une imagination débordante. Il continue d'explorer l'histoire de l'Art, fréquente Jérôme Bosch et Brueghel l'Ancien, convoque Boileau et Nietzche à un débat télévisé, dialogue avec Baudelaire et réinvente le western. Le séjour à la clinique porte ses fruits et l'auteur, pas forcément guéri mais apaisé, retrouve sa famille. Une happy end provisoire en quelque sorte : " Aux Petits Oiseaux Joyeux, si on met de côté quelques suicidaires, en général tout se finit bien . " Un album dense d'une originalité absolues. C'est riche, débridé, foisonnant, intelligent, drôle, décalé et désespéré. Mais l'auteur est aussi un artiste et, en revisitant les grands maîtres, il démontre une incroyable virtuosité graphique. Manu Larcenet, le dessinateur, peut tout dessiner, jongler avec les couleurs, le noir ou le sépia, adopter tous les styles ; c'est un créateur torturé et complet. Les lecteurs familiers de l'auteur ont évidemment déjà lu le premier tome de cette série hors-norme. Pour ceux qui sont en première année de Larcenet, il est recommandé de le découvrir en commençant par lire le sensationnel "Combat Ordinaire", son premier très grand succès. (1) " Il faut du chaos en soi pour enfanter une étoile qui danse ". (Frédéric Nietzche) "Le problème avec le chaos en soi, c'est que c'est pas marrant tous les jours. " (Thérapie de Groupe tome 1) (2) " Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire viennent aisément. " (Nicolas Boileau) "Je découvre que, si je veux trouver les mots pour dire mon chaos, il faudrait que je le conçoive bien. Or par définition si je le concevais bien ce ne serait plus du chaos... " (Thérapie de Groupe, tome 2)

01/2021

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Littérature étrangère

Rien d'autre sur terre

" C'est vers ce moment-là que la porte s'est mise à battre. Le bois tremblait sous les coups. Le rabat intérieur de la boîte aux lettres, en plaqué laiton, a tremblé lui aussi. Même les fourchettes et couteaux, dans leur tiroir ouvert, et la vaisselle dans l'égouttoir, ont comme vibré un instant. Personne ne venait jamais à une heure pareille. Début de soirée, par le mois d'août le plus chaud de mémoire humaine. De l'autre côté de la porte, sur le seuil au milieu de nulle part, se tenait une histoire que tout le monde connaissait déjà. Et la forme que prenait cette histoire, le soir en question, comme on dit ? Essoufflée, la peau sur les os, une fille d'une douzaine d'années. Elle avait le ventre, le sternum et la naissance des côtes à l'air. On aurait dit quelqu'un qui n'a pas mangé correctement ni respiré d'air frais depuis des années. Elle avait les dents jaunes, les ongles noirs et trop longs. Sa peau était brûlée par le soleil, à l'exception de lignes blanches à l'emplacement des bretelles. Elle était marquée par endroits, aussi, sa peau : des égratignures, des plis, des stries de crasse et des mots." Au moment où il ouvre sa porte à la gamine terrifiée qui y frappe, le narrateur de cette histoire – un prêtre d'une cinquantaine d'années – sent que rien ne sera plus pareil. Le père de la petite fille a disparu, ainsi que sa mère et sa tante uparavant. La police, qui finit par arriver, connaît cette famille pas comme les autres, revenue depuis peu en Irlande après un long séjour ailleurs, certainement en Allemagne. Le prêtre avait essayé de leur rendre visite, dans le pavillon témoin du lotissement inachevé – comme il y en a tant en Irlande désormais – où ils s'étaient installés. Mais personne ne sait vraiment qui ils sont. Et les bribes de confidences livrées par la petite fille, dans son anglais aux intonations bizarres, n'en révéleront pas beaucoup plus sur l'atmosphère étrange de la maison : les portes y claquent sans raison, l'électricité est soudain coupée, des objets se volatilisent, avant les habitants eux-mêmes… Tout cela sous une chaleur caniculaire, où le temps s'étire en d'insolites séances de bronzage, où des mots apparaissent, écrits sur la poussière des fenêtres, et où l'irrespirable air nocturne est empli de bruits inexpliqués. Même le prénom de la gamine reste mystérieux : est-ce le sien ? celui de sa Mutti ? Pourquoi les membres de sa famille se sont-ils évaporés l'un après l'autre ? La petite Helen, à supposer qu'elle se nomme ainsi, dit-elle seulement la vérité ? Toute la force du poète Conor O'Callaghan, dans cet intrigant premier roman, est de laisser planer le doute sur les ressorts du psychodrame familial qui s'y joue, et sur les conséquences qu'il aura, notamment sur la personne du prêtre, a posteriori accablé d'avoir dû recueillir la petite fugitive.

09/2018

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Littérature française

La vie comme un livre. Mémoires d'un éditeur engagé

Un document passionnant sur l'édition et la vie intellectuelle des quarante dernières années Enfant de Mai 68, Olivier Bétourné entre aux Editions du Seuil en 1977 alors que la maison, toujours dirigée par ses fondateurs, vit la fin des temps héroïques : si l'ombre de Jean Cayrol plane encore sur le comité littéraire, d'autres personnalités, comme Philippe Sollers ou Denis Roche, s'imposent peu à peu rue Jacob tandis que François Wahl érige, à l'écart du comité, un monument unique dédié aux sciences humaines. Mais c'est auprès de Jacques Julliard, éditeur d'essais politiques, que le jeune homme, entré comme simple lecteur, apprend le métier. En 1984, à trente-trois ans, Olivier Bétourné devient le numéro 2 de la maison. A la suite du changement de direction, il quitte en 1992 la rue Jacob pour rejoindre Claude Durand chez Fayard. La réussite du tandem est spectaculaire avant de se briser, huit ans plus tard, sur la retentissante affaire Renaud Camus. Accueilli en 2006 chez Albin Michel comme directeur général, Bétourné y poursuit son travail d'éditeur tout en s'attachant à percer le secret d'une maison réputée pour son exceptionnel savoir-faire commercial. Il revient finalement au Seuil en 2009, invité par son nouveau propriétaire à prendre la barre d'un paquebot à la dérive, défi qu'il relève en quelques années, parvenant - grâce à l'embauche d'éditeurs de talent, aux succès commerciaux et au retour de la maison dans la course aux prix littéraires - à redonner son éclat à sa maison, celle de ses débuts, la seule où il se soit toujours senti chez lui. Voici le parcours intime et professionnel d'un homme pleinement engagé dans son temps et dans son métier. Le récit s'ouvre sur une évocation très personnelle de ses années de formation au sein d'une famille libre et peu banale. S'ensuit la chronique, rapportée sur le mode épique, de la traversée par gros temps de l'édition française de ces quarante dernières années, le narrateur multipliant anecdotes et portraits nourris par l'abondante documentation qu'il a constituée lui-même : lettres, notes, procès-verbaux de réunions, mémos en tous genres, etc. Ce livre fera date pour la façon si personnelle qu'a son auteur d'inviter le lecteur à pénétrer dans les coulisses d'un monde hanté par le secret, à comprendre l'enjeu des joutes intellectuelles du temps et à revivre les crises auxquelles il a lui-même été confronté. S'attardant à saisir la personnalité des éditeurs qu'il a côtoyés (Paul Flamand, Michel Chodkiewicz, Jérôme Lindon, François Maspero, Claude Cherki, Claude Durand, Francis Esménard, Richard Ducousset, Hervé de la Martinière...), des figures fondatrices de sa maison de coeur (Jacques Julliard, Jean Lacouture, Philippe Sollers, Denis Roche, François Wahl...), des écrivains devenus ses amis (de Julien Green à Viviane Forrester et François Bon), des grandes figures intellectuelles dont il aura été l'éditeur (de Pierre Bourdieu à Jacques Derrida en passant par Alain Touraine et Elisabeth Roudinesco), Olivier Bétourné prend un plaisir manifeste à mettre son expérience en scène, échecs et insuffisances compris. Comme une invitation à poursuivre aujourd'hui le combat au nom d'une certaine idée de l'édition et de la culture.

09/2020

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Archéologie

Archéologie médiévale N° 51/2022

Delphine Cense-Bacquet avec la collaboration de Murielle Meurisse-Fort, Tarek Oueslati, Didier Pousset et Sabrina Save L'habitat alto-médiéval du Chemin de Visemarais à La Calotterie (Pas-de-Calais) : approches de l'occupation d'un quartier du portus de Quentovic 7 Edward Impey Une image sur pierre d'un château en bois : un graffiti médiéval au château de Caen 55 Astrid A. Noterman, Alison Klevnäs, Edeltraud Aspöck, avec la collaboration de Martine van Haperen et Stephanie Zintl La perturbation des sépultures mérovingiennes est-elle " élémentaire " en archéologie ? Nouveaux regards sur les réouvertures de tombes au haut Moyen Age en Europe 69 Mélinda Bizri, Quentin Borderie, Gaëtan Jouanin, Yannick Mazeau, Coline Lejault, Guillaume Saint-Didier, Sabrina Save, Alys Vaughan-Williams, avec la collaboration de Magali Labille, Amélie Laurent-Dehecq, Jean-Michel Morin, Dany Souchet Vivre aux ixe-xie siècles sur le promontoire de Gien (Loiret) : architecture, activités et environnement d'un habitat privilégié 93 Chronique des fouilles médiévales en France en 2020 Répartition régionale des chantiers de fouilles médiévales 167 I - Constructions et habitats civils - environnements rural et urbain 171 II - Constructions et habitats ecclésiastiques 215 III - Constructions et habitats fortifiés 241 IV - Sépultures et nécropoles 279 V - Installations artisanales 289 VI - Archéologie subaquatique, épaves et installations portuaires 299 VII - Diverses chroniques 307 Bulletin critique Patrice Beck et Benjamin Saint-Jean Vitus (dir.), Le couvent des Cordeliers du Mont Beuvray. Histoire et archéologie (Panayota Volti) 311 Aurélia Bully, Sébastien Bully et Alain Dubreucq (dir.), Colomban et son influence. Moines et monastères du haut Moyen Age en Europe (Pascale Chevalier) 313 Emmanuelle Boube, Alexis Corrochano et Jérôme Hernandez (dir.), Du royaume Goth au Midi Mérovingien, Actes des 34es Journées d'archéologie mérovingienne (Toulouse, novembre 2013) (Claude Raynaud) 314 Marie-Cécile Truc (dir.), Saint-Dizier " La Tuilerie " (Haute-Marne). Trois sépultures d'élite du vie siècle (Florence Carré) 316 Anne Baud et Christian Sapin (dir.), Cluny. Les origines du monastère et de ses églises (Pierre Martin) 319 Pierre Gillon et Christian Sapin (dir.), Cryptes médiévales et culte des saints en Ile-de-France et en Picardie (Christian Gensbeitel) 321 Marie-Christine Bailly-Maître (dir.), L'entreprise minière de Brandes, xie-xive siècles (Danielle Arribet-Deroin) 323 Michael Lewis et Ian Richardson, Inscribed Vervels. A Corpus and Discussion of Late Medieval and Renaissance. Hawking Rings found in Britain (Baudouin Van den Abeele) 324 Marion Foucher, Annie Dumont, Lukas Werther et Doris Wollenberg (dir.), Inland Harbours in Central Europe : Nodes between Northern Europe and the Mediterranean Sea (Camille Gorin) 328 Claudine Munier et Inès Pactat (dir.), Le verre du viiie au xvie siècle en Europe occidentale (Elisabetta Neri) 332 Giovanna Bianchi et Richard Hodges (dir.), The nEU-Med project : Vetricella, an Early Medieval Royal Property on Tuscany's Mediterranean (Luc Bourgeois) 333 Marianne Senn et Jürg Tauber, Eisenverhüttung im Dürsteltal. Ein Hochofen des 13. Jahrhunderts in Langenbruck (Alexandre Dissier) 337 Marie-Hélène Corbiau, Baudouin Van Den Abeele, Jean-Marie Yante et Anne-Marie Bultot-Verleysen, La route au Moyen Age. Réalité et représentations (Sandrine Robert) 338 Etienne Hamon, Mathieu Béghin et Raphaële Skupien (dir.), Formes de la maison. Entre Touraine et Flandre, du Moyen Age aux Temps modernes (Florence Journot) 340 Yves Henigfeld, Philippe Husi et Fabienne Ravoire (dir.), L'objet au Moyen Age et à l'époque moderne. Fabriquer, échanger, consommer et recycler (Julie Renou) 342 Alice Vanetti, Archéologie du bâti, Histoire et épistémologie des origines à nos jours (France, Italie, Suisse) (Bastien Lefebvre) 345 Morimond 1117-2017. Approches pluridisciplinaires d'un réseau monastique, Benoît Rouzeau et Hubert Flammarion (dir.) (Denis Cailleaux) 347 Livres et périodiques reçus 349

03/2022

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Livres-jeux

Mission EuGénia. Une enquête à énigmes pour explorer les grandes découvertes mathématiques

"Mission EuGénia" : c'est une exploration de notions mathématiques essentielles à travers 16 énigmes à résoudre. Un livre ludique avec une roue à tourner pour trouver la solution, et un voyage dans le temps pour mener l'enquête. Depuis son ordinateur, EuGénia, une intelligence artificielle, mémorise l'histoire des grandes découvertes scientifiques. Elle est aidée par les Gardiens qui veillent sur elle, mais un bug a coincé Mathéo, le responsable de la section mathématiques. Il a disparu. A nous, lecteurs, de le retrouver ! Un voyage dans le temps et dans l'espace L'horloge temporelle, en fin d'ouvrage, va nous permettre d'explorer 16 grandes scènes liées à 16 dates importantes dans l'histoire des mathématiques : de - 4000 av. J. -C. en Mésopotamie pour finir en 1089 en Italie, où s'est perdu le Gardien ; on s'arrête entretemps à Pise en 1198, Guizeh en - 600, Alexandrie en - 270, Ogaki (Japon) en 1865, Ujjain (Inde) en 628, au Massachusetts en 1968, à Babylone en - 1750, Arles en 100, Rouen en 1643, Crotone en -490, Paris en 1177, Brest en 1975, Florence en 1415, Glostrup (Danemark) en 1962. Au fil de la lecture, nous allons déambuler en Mésopotamie, à Babylone, dans la Rome antique, en Italie de la Renaissance, en Inde et au Japon, rencontrer des pythagoriciens et des bâtisseurs de cathédrales, échanger avec Archimède, avec Thalès et même Blaise Pascal, visiter une fabrique de ballons de foot et monter dans un simulateur de vol ou pique-niquer sur les falaises bretonnes. Et pour synthétiser ce grand voyage, une frise chronologique récapitule, en fin d'ouvrage, toutes les dates abordées. Une découverte de grands concepts mathématiques Ce livre mêle donc savoir et jeu d'enquête. Sur chaque double page, le lecteur doit résoudre une énigme en lien avec des infos documentaires pour poursuivre sa quête : infos sur les dates et les personnages cités, explications sur les notions mathématiques abordées. Il doit aussi manier des chiffres et faire appel à son sens de l'observation. Ainsi, il va se frotter à l'étude de la symétrie des frises, à la découverte des nombres babyloniens, à la mesure de la pyramide de Khéops avec son ombre, à la représentation géométrique des nombres, aux probabilités, aux différents rôles du zéro, au système de mesure des bâtisseurs de cathédrales, aux suites exponentielles, à l'application du nombre d'or en peinture, à l'ancêtre de la machine à calculer, aux relations entre cercle, carré et triangle dans les sangaku, à l'utilisation du solide de Platon dans un ballon de foot, aux algorithmes, aux objets fractals et au flocon de von Koch... pour finir avec le chiffre magique. Une lecture ludique et joyeuse Comment ne pas être intimidé par les mathématiques ? Cet ouvrage vise à montrer qu'il peut être amusant de manipuler les nombres, de chercher des indices, de faire fonctionner son sens de l'observation, d'utiliser sa logique pour résoudre un problème et trouver la clé de l'énigme. Pour avancer dans le récit à la recherche de Mathéo, le lecteur doit donc répondre à une question en bas de chaque double page contenant une grande illustration : "vrai" ou "faux" sont les deux seules options possibles pour faire tourner la roue nichée dans un rabat (en dernière page). Et c'est grâce à ce système que la circulation dans le livre est possible. La lecture n'est pas linéaire mais faite d'allers-retours dynamiques et immersifs. Peu à peu, le lecteur se rendra compte que les maths sont plus proches de lui qu'il n'y paraît : dans la décoration des fresques, dans le jeu de dés, dans la fabrication du ballon de foot, dans la reproduction des lapins... Et que leur maniement peut être amusant. Un ouvrage pour les récalcitrants et les passionnés... et tous ceux qui aiment réfléchir.

03/2024

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Monographies

Hans Emmenegger (1866-1940)

Du 25 juin au 31 octobre 2021, la Fondation de l'Hermitage consacrera une importante rétrospective au peintre lucernois Hans Emmenegger (1866-1940) – une première en Suisse romande. A travers une centaine de tableaux, l'exposition dévoilera l'oeuvre de cet artiste qui, malgré un fort engagement au sein de la communauté culturelle suisse alémanique, reste méconnu du grand public. Fin observateur et amoureux de la nature, Emmenegger est un peintre d'une originalité frappante, tant dans le choix de sujets insolites que dans l'audace de ses compositions, qui compte parmi les artistes suisses les plus importants de sa génération. Formation artistique Emmenegger commence sa formation à l'école des arts appliqués de Lucerne (1883-1884). Il la poursuit à Paris, à l'Académie Julian auprès de Jules Lefèbre et Gustave Boulanger, puis dans l'atelier de Jean-Léon Gérôme. Dans cette effervescence artistique, il se lie d'amitié avec Cuno Amiet et Giovanni Giacometti. En hiver 1885-1886, il séjourne à Munich, où il rencontre Max Buri, avec qui il voyagera en Afrique du Nord en 1891. En 1893, Emmenegger hérite du domaine de son père à Emmen, près de Lucerne, où il vivra et travaillera jusqu'à sa mort. En 1895-1896, il passe un second hiver à Munich. Il y pratique la gravure avec Albert Welti et s'initie à la peinture de plein air avec Bernhard Buttersack. Fasciné par le travail d'Arnold Böcklin, il séjourne à plusieurs reprises au Tessin et en Italie entre 1897 et 1903. Un artiste singulier Au début du 20e siècle, Emmenegger s'affranchit de l'influence de Böcklin et développe son propre langage artistique en s'attardant sur des thèmes d'une étonnante modernité – intérieurs obscurs de forêt, fonte des neiges, ombres portées ou reflets à la surface de l'eau. Son style réaliste, qui plonge le spectateur dans des décors au cadrage serré, parfois sans horizon, génère une atmosphère aussi étrange que mélancolique. Grâce à de subtils agencements d'aplats de couleur et à la fragmentation de l'espace pictural par de puissants contrastes d'ombres et de lumière, une grande tension se dégage de ses compositions. Dès les années 1910, Emmenegger se passionne pour la question de la représentation du mouvement et livre des toiles, inspirées de la chronophotographie, qui ne sont pas sans rappeler les expérimentations des artistes futuristes. Engagement dans le milieu artistique Emmenegger était notamment Président de la section lucernoise de la Société des peintres, sculpteurs et architectes suisses (1902 à 1913 et 1928 à 1930) et membre du comité de la Société des beaux-arts de Lucerne (1904- 1926). Philatéliste et collectionneur averti, il possédait, entre autres, des oeuvres de Ferdinand Hodler, Cuno Amiet, Max Buri, Giovanni Giacometti et Albert Trachsel ainsi qu'un ensemble de photographies, de minéraux et de fossiles. Il exposait régulièrement ses tableaux en Suisse et à l'étranger. En dialogue avec d'autres artistes L'époustouflante modernité de l'oeuvre d'Emmenegger sera mise en évidence par une sélection exceptionnelle d'une centaine de tableaux, qui dialogueront avec des peintures de ses mentors, amis et contemporains tels que Cuno Amiet, Arnold Böcklin, Giovanni Giacometti, Ferdinand Hodler, Félix Vallotton et Robert Zünd. Le parcours sera également ponctué d'oeuvres d'artistes contemporains inspirés par son travail : Albrecht Schnider, Silvia Bächli, Nicolas Party, Alois Lichtsteiner, Stefan Banz et Caroline Bachmann. Une carte blanche sera confiée à l'Ecole cantonale d'art de Lausanne (ECAL), pour mettre en résonance l'oeuvre d'Emmenegger avec la nouvelle génération.

07/2021