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Correspondance avec La Mouette

Extraits

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Critique littéraire

Correspondance

Gide a vingt-huit ans, Ghéon vingt-deux lors de leur rencontre en 1897. C'est le début d'une amitié fracassante. Le récit de ces rapports passionnels nous apparaît tout au long d'une correspondance qui se prolongera jusqu'à la mort de Ghéon, même si la conversion de ce dernier au catholicisme en 1915 a déjà marqué l'éloignement des deux écrivains. La présentation de J. Tipy et A. M. Moulènes, parfaitement documentée, fixe l'évolution du climat intellectuel de l'époque autour des jeunes loups de la littérature ; elle montre surtout comment Gide et Ghéon ont trouvé un moyen "merveilleux" de protéger leur adolescence et ses rêves de sensualité. Amours partagées pour de jeunes hommes, conversations, voyages en Afrique du Nord, travaux littéraires, préoccupations esthétiques, tout cela forme une sorte d'îlot secret préservé du temps, au centre duquel les deux amis se sont abrités pendant plus de vingt ans, semblables à deux collégiens éblouis qui n'auront jamais de comptes à rendre à personne.

05/1976

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Ouvrages généraux

Correspondance

Hector Berlioz est un compositeur, chef d'orchestre, critique musical et écrivain français, né le 11 décembre 1803 à La Côte-Saint-André et mort le 8 mars 1869 à Paris. Il y a, dans l'humanité, certains êtres doués d'une sensibilité particulière, qui n'éprouvent rien de la même façon ni au même degré que les autres, et pour qui l'exception devient la règle. Chez eux, les particularités de nature expliquent celles de leur vie, laquelle, à son tour, explique celle de leur destinée. Or ce sont les exceptions qui mènent le monde ; et cela doit être, parce que ce sont elles qui payent de leurs luttes et de leurs souffrances la lumière et le mouvement de l'humanité.

01/2023

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Beaux arts

Correspondance

Dès 1891, Pierre Bonnard et Edouard Vuillard commencent à s'écrire, peu après leur rencontre dans les ateliers de l'académie Julian et de l'Ecole des beaux-arts. Ce sont d'abord les lettres de jeunes artistes heureux de partager leurs découvertes, s'informant de tout, se renseignant sur tout, métier, amis, expositions. Puis, au fil des ans, les lettres et les cartes échangées entre Bonnard l'itinérant, souvent éloigné de Paris, et Vuillard le sédentaire deviennent surtout les petites bornes d'une affection indéfectible, dont elles jalonnent le cours. La rencontre de Bonnard et de Vuillard s'est faite au sein d'un groupe d'artistes débutants, élèves des mêmes écoles, avec qui ils restent très unis, Paul Sérusier, Maurice Denis, Ker-Xavier Roussel, Paul Ranson, René Piot, Henri-Gabriel Ibels. Leur admiration va à l'œuvre de Gauguin, dont ils se sont proclamés, sous l'égide de Sérusier, les " nabis ", c'est-à-dire, en hébreu, les prophètes. Bonnard et Vuillard se découvrent la même indépendance dans la réflexion personnelle, la même sincérité. Ils vénèrent Mallarmé, dont ils ont compris l'aristocratique visée supérieure. Leur intelligence s'accompagne d'une même pudeur. De là cet incomparable respect qu'ils ont l'un pour l'autre dans ce qu'ils savent ou devinent l'un de l'autre. La vie de Vuillard s'achève en juin 1940. Du Cannet, Bonnard écrit simplement à Roussel, leur plus ancien et plus proche ami commun : " Comme cette mort de Vuillard a resserré les liens qui nous unissaient tous, ses vieux camarades. Eloigné comme je suis, je crois par moments que ce n'est pas vrai et que je vais revoir son sourire dans sa barbe blanche... "

04/2001

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Pléiades

Correspondance

Cet index (des noms de personnes, de personnages et de lieux, et des titres d'oeuvres) prend en compte les cinq volumes de la Correspondance de Flaubert publiés dans la Bibliothèque de la Pléiade.

11/2007

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Beaux arts

Correspondance

Un tiers de cette Correspondance de Paul Cézanne est constituée de lettres à Emile Zola, avec certaines missives de ce dernier. L'échange, qui s'étoile de poèmes du peintre et de considérations sur l'art et la littérature, cesse quand Cézanne se reconnaît dans le Claude Lantier de l'Œuvre ... L'éventail des autres destinataire est considérable : les peintres Pissarro et Bernard, le marchand Ambroise Vollard, de jeunes artistes, des critiques, sa famille, etc. Cézanne se montre tour à tour affectueux, attentif, furieux ; toujours solitaire, loin des théoriciens, fidèle à la nature, à la sensation. Peu avant sa mort, il avouait de " lents progrès " ! Ce recueil ouvre à l'essence de l'artiste : un homme dédaigneux de son génie, et qui se contente de le pratiquer, avec acharnement. " Je vais au paysage tous les jours. "

06/2006

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Histoire internationale

Correspondance

Frère et soeur par l’esprit, mais souvent radicalement opposés par leur idées, Hannah Arendt et Gershom Scholem ne cessèrent, plus de vingt années durant, d’échanger des lettres chargées de passion intellectuelle entre New York et Jérusalem. Cette correspondance témoigne d'abord avec éclat des débats qui enflammèrent les intellectuels juifs (et pas seulement eux) après la Shoah : les Juifs doivent-ils former un État distinct fondé sur sa judéité ? Doivent-ils au contraire s’assimiler dans les pays de la diaspora ? Scholem soutint la première option, Arendt la seconde. Entre 1939 et 1963, le kabbaliste et la philosophe confrontent leurs opinions, profondément opposées, sur la judéité, le sionisme et l’attitude que doit adopter le peuple juif après la Shoah, échangent, parfois brutalement, leurs points de vue sur l’actualité politique, leurs écrits respectifs, mais aussi le destin des Juifs. Un débat passionné qui s'achèvera sur une rupture violente, Scholem traitant finalement Arendt de "mauvaise juive" pour la façon dont elle avait rendu compte, dans la presse américaine, du procès Eichman (l'édition critique est remarquablement réalisée).

10/2012

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Critique littéraire

Correspondance

Paris. Début des années 1920. Deux jeunes hommes se rencontrent : Michel Leiris et Jacques Baron, tous deux poètes. Ils aiment les boissons alcoolisées, les boîtes de nuit de Montmartre et de Montparnasse, les femmes et le cinéma, tout ce qui affiche le charme d'une aventure. " Ensemble, de lieux communs en lieux mal famés ", ils errent dans Paris, alors bureau de toutes les extravagances. Ils écrivent des textes propres à effrayer les gardiens de l'Ordre littéraire et de l'Ordre tout court. Tous deux se tiennent auprès d'André Breton lorsque s'inaugure la geste surréaliste. L'un d'eux part au service militaire en Algérie. Débute alors une correspondance qui se prolongera toute la vie et à travers laquelle le surréalisme scintille de tous ses éclats, entre éblouissement et fureur. À lire Jacques Baron, on découvre ainsi, dans le sillage de La Revue marxiste et de La Critique sociale, la pensée dissidente des gauches communistes oppositionnelles. À suivre Michel Leiris parcourant L'Afrique fantôme, on appréhende un épisode crucial de l'ethnographie française. Au jour le jour, se tisse la trame de tous les noms du surréalisme et de ses environs : Breton, Aragon, Masson, Artaud, Tzara, Prévert ou Queneau... - de toutes les rencontres qui font le milieu de l'avant-garde artistique, intellectuelle et politique de l'époque : Daniel-Henry Kahnweiler, Georges Bataille ou Boris Souvarine. Aventure d'une vie d'homme à travers les mots, aventure des mots à travers une vie d'homme, cette correspondance inédite est également à recevoir comme une ultime tentative d'épuisement du " pour-soi documenté " à partir duquel l'oeuvre autobiographique de Michel Leiris s'est nourrie.

04/2013

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Critique littéraire

Correspondance

"Je n'ai pas de secrets, les clefs sont sur les armoires, on peut publier toutes mes lettres un jour : elles ne démentiront ni une de mes amitiés, ni une de mes idées", affirmait Zola. Cette anthologie inédite, qui rassemble une centaine de lettres, témoigne du parcours, des luttes, des rêves et des doutes d'un écrivain illustre. On y découvre un jeune provençal, arrivé à Paris en 1858, aspirant à se faire un nom, mais désespérant d'y parvenir ("Je n'ai pas achevé mes études, je ne sais même pas parler en bon français, j'ignore tout", écrit-il à son ami d'enfance Cézanne). On y suit, pas à pas, ses débuts dans le monde - l'auteur des Rougon-Macquart fut d'abord employé chez Hachette et journaliste -, ses premiers succès, ses combats littéraires, et, plus tard, son engagement dans l'affaire Dreyfus. Tour à tour poignantes, drôles et virulentes, ces missives s'adressent à sa famille et à ses confrères (Haubert, Edmond de Goncourt, Huysmans...), aux critiques qui l'accablent comme aux personnalités qu'il admire. Elles jettent un éclairage unique sur l'existence d'un homme qui fut un polygraphe acharné et un polémiste de talent, mais aussi un ami d'une fidélité sans faille. Et elles nous montrent que ce grand romancier aux convictions inébranlables ne cessa jamais d'être à la recherche de lui-même.

02/2012

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Philosophie

Correspondance

Publiée pour la première fois en français dans son intégralité, la correspondance complète de Soren Kierkegaard est un document singulier, qui dévoile des aspects méconnus de l'un des philosophes majeurs du XIXe siècle. A la fois véritable texte littéraire et mise en oeuvre concrète de ses idées philosophiques, elle éclaire sous un jour nouveau la relation toute particulière entre l'homme et son oeuvre, et constitue l'illustration vivante de la singularité de l'approche du philosophe danois. Elle révèle aussi combien la pensée de Kierkegaard est finalement, et paradoxalement, une pensée non pas de l'angoisse et du désespoir, mais bien du don et de la joie. En lisant ces lettres, on comprend mieux la relation tourmentée de Kierkegaard à sa fiancée Régine, l'une de ces grandes histoires d'amour passée à la postérité littéraire autant par son incompréhensible rupture que par l'influence qu'elle a eue sur son oeuvre. On y perçoit l'indéfectible union qui le liait à son seul ami, Emil ; on découvre aussi un Kierkegaard tendre et drôle, comme dans l'étonnant échange avec ses neveux et nièces, un Kierkegaard empreint de sollicitude quand il s'adresse à sa belle-soeur alitée ou à son cousin handicapé, un Kierkegaard tour à tour ludique, enjoué, sarcastique ou venimeux... Ecrire à quelqu'un, pour Kierkegaard, ce n'est pas discourir sur des idées, qu'elles soient les siennes ou celles des autres : écrire a toujours chez lui une portée éthique. Comment toucher sans violenter, édifier sans forcer ? Traversée par l'inlassable travail de l'esprit pour coïncider avec lui-même, dans l'ouverture à autrui, chaque lettre semble remettre sur le métier la difficile question de l'aide qu'un individu peut et doit apporter à l'autre.

12/2003

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Musique, danse

Correspondance

Cent vingt ans après la mort du compositeur, la Correspondance de Moussorgski restait inaccessible en traduction française. Elle recèle néanmoins d'incalculables richesses. Outre les informations biographiques grâce auxquelles on peut retracer le parcours personnel et musical du compositeur entre sa dix-huitième année et sa mort, elle permet de cerner sa personnalité, avec ses zones d'ombre et de lumière : ses prises de position sur les sujets brûlants de son époque (l'amour de la Russie, l'abolition du servage, les bruits de guerre en 1870... ) s'expriment avec une violence parfois saisissante. Au travers de ces lettres c'est son activité de créateur que l'on peut suivre, avec le cheminement parfois lent et progressif, parsemé de périodes de doute et d'enthousiasme, de certaines partitions maîtresses, telle La Khovantchina. Ses conceptions esthétiques font également l'objet de développements importants qui, sur des sujets de fond, renferment des assertions indispensables à la compréhension en profondeur de l'œuvre du compositeur et de ses visées artistiques. Le groupe des Cinq auquel appartenait Moussorgski n'était pas une " école " ou une phalange où l'unanimisme aurait été de rigueur, bien au contraire. Les divergences esthétiques ou personnelles entre ses différents membres s'expriment parfois violemment dans la correspondance, et des ruptures interviennent, avec Balakirev lorsqu'il juge sévèrement Une nuit sur le mont Chauve ou avec César Cui qui écrit un article très critique sur Boris Godounov. Si le ton est vif avec les plus proches, il l'est encore plus avec les compositeurs de tendances opposées : Tchaïkovski et Anton Rubinstein en particulier concentrent les attaques les plus virulentes de Moussorgski. Les correspondants de Moussorgski ne sont pas tous musiciens l'intérêt de cet échange épistolaire dépasse ainsi la sphère strictement musicale et apporte des témoignages d'importance sur l'ensemble de la vie culturelle en Russie durant la seconde moitié du XIXe siècle. La personnalité originale de Moussorgski s'exprime dans une langue vigoureuse et audacieuse, qui, par ses constructions verbales, ses inventions de langage, manifeste un tempérament littéraire aussi créatif que celui du musicien.

04/2001

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Histoire internationale

Correspondance

Correspondance de La Tour d'Auvergne (Corret) / recueillie et annotée par L. Buhot de Kersers Date de l'édition originale : 1908 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2020

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Philosophie

Correspondance

Voici Spinoza tel qu'en lui-même : il plaisante, travaille, s'inquiète, s'enthousiasme, parfois même se fâche. Des amis proches ou des lecteurs lointains lui écrivent des questions, auxquelles il répond comme il peut. Ses réponses ne sont pas celles d'un maître dispensant son enseignement, mais celles d'un homme construisant sa pensée dans la pensée des autres, avec leurs mots. On ne trouvera donc pas ici le philosophe en gloire, mais le philosophe en difficulté, embarrassé à son bureau, mordant sa plume. Et c'est lorsqu'il est parfaitement pris au piège que Spinoza écrit ses pages les plus inspirées. Pour la première fois, sa correspondance est reconstituée à l'aide de tous les documents disponibles et dans l'ordre chronologique : on y trouvera notamment les indications expédiées en urgence par Spinoza au moment d'éditer son manuscrit des Principes. Le dossier de cette édition propose en outre quatre textes devenus introuvables: le brouillon envoyé à Oldenburg, les notes de Blyenbergh sur l'échange oral qu'il eut avec Spinoza, les lettres de Huygens à propos du " Juif de Voorburgh ", et la Profession de foi de son proche ami Jarig Jelles.

01/2010

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Littérature érotique et sentim

Correspondance

L'amour épistolaire, aussi magnifique soit-il, peut-il résister à l'impitoyable réalité d'un monde de conflits ? A moins que cet amour écrit ne permette d'ouvrir d'autres portes, insoupçonnées...

10/2020

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Musique, danse

Correspondance

"Le génie n'aime pas le génie contemporain, c'est un fait", affirmait Péguy. Sans doute n'est-il pas de démenti plus éclatant à cette formule que l'amitié de Liszt et Wagner : une amitié de près de quarante ans, orageuse parfois, entrecoupée de refroidissements, et même frôlant la rupture, telle que permet de la retracer leur correspondance, unique entre deux compositeurs. Publiée pour la première fois en France, aux Editions Gallimard, il y a plus d'un demi-siècle, cette correspondance est ici présentée dans une nouvelle édition, revue, augmentée et pourvue d'un appareil critique et biographique très riche, comportant de nombreux documents en partie ou tout à fait inédits. Couvrant principalement les années 1850, elle permet de suivre la genèse des travaux théoriques de Wagner et de plusieurs de ses chefs-d'œuvre : L'Anneau du Nibelung, Tristan et Isolde, tandis que Liszt a renoncé aux lauriers du virtuose pour devenir Kapellmeister à Weimar et se métamorphoser en un compositeur fécond et inventif. Comme tous deux étaient en relation avec nombre d'autres musiciens : Berlioz, Schumann, Bülow, Joachim, notamment et qu'ils furent de grands voyageurs, leurs lettres constituent une source d'informations précieuses sur la vie musicale de leur temps en Allemagne et dans la plupart des pays d'Europe où ils se sont produits à la fois en tant que créateurs et interprètes. Ce livre comblera donc les wagnériens, les lisztiens, mais aussi tous les mélomanes désireux de mieux connaître une des époques les plus florissantes de l'histoire de la musique occidentale.

10/2013

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Littérature française

Correspondance

Ce huitième tome de la Correspondance de Mallarmé couvre la seule année 1896 ; on y suit jour par jour une vie vouée totalement aux Lettres. La mort de Verlaine inspire à Mallarmé un de ses plus beaux sonnets. Contre son gré, mais avec une parfaite justice, il est sacré à son tour "Prince des Poètes". Il préside, avec énergie et sagacité, le Comité pour le Monument Verlaine. Avec Renoir, Degas et Monet, il aide Julie Manet à organiser la grande rétrospective Berthe Morisot ; sa préface au catalogue est un de ses plus beaux écrits en prose. S'il commémore dignement les morts, il encourage les vivants, en les recevant rue de Rome ou à Valvins, et en leur adressant, avec une virtuosité éblouissante, et avec une fidélité méthodique, des lettres de remerciements pour des livres envoyés. Il multiplie les vers de circonstance, et donne à La Revue blanche un article capital, "Le Mystère, dans les Lettres" : par une vigoureuse contre-attaque, il s'y défend contre le reproche d'obscurité. Si la préparation de ses Poésies est troublée par un désaccord avec Deman, il rassemble et remanie ses écrits en prose pour la savante synthèse des Divagations. Tout un aspect plus intime de Mallarmé ressort de ses lettres à Julie Manet et à Paule et Jeannie Gobillard, ainsi que de ses échanges quotidiens avec sa fille Geneviève, lorsqu'il séjourne solitaire à Valvins, soit pour y diriger des travaux de peinture et de menuiserie (en y participant lui-même), soit pour y guetter la chute de la dernière feuille d'automne. Sa solitude est alors mitigée par l'hospitalité de ses voisins Natanson ; Misia, virtuose du piano, affirmera plus tard : "Jamais je n'eus si merveilleux auditeur ; il savait écouter comme personne."

01/1983

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Littérature française

CORRESPONDANCE

Madame d'Andlau a réuni la correspondance échangée entre son aïeule, Madame de Staël, et un jeune diplomate portugais, Don Pedro de Souza, soit 46 lettres dont 24 inédites, précédées d'une préface et assorties de commentaires biographiques. La romancière, déjà illustre et fêtée dans toute l'Europe, s'est éprise de ce beau jeune homme âgé de vingt-quatre ans qu'elle a connu à Rome en 1805 et avec lequel elle s'est promenée au clair de lune dans les ruines du Colisée. Fils d'ambassadeur et chargé d'affaires, Don Pedro a été visiblement séduit par les qualités de son amie, flatté aussi d'avoir été introduit dans son intimité, mais il marque quelque réserve devant ses effusions amoureuses que la distance n'apaise pas, car Madame de Staël a dû quitter l'Italie. De Coppet, puis d'Avallon où elle remue ciel et terre pour obtenir l'autorisation de rentrer à Paris (autorisation que, comme on sait, Napoléon ne lui accordera jamais), elle lui adresse des lettres enflammées en le suppliant de venir la rejoindre. Seule une lettre du jeune homme lui faisant part de ses projets matrimoniaux amènera un léger refroidissement dans leurs rapports. Cependant ils se rencontrèrent à nouveau, notamment dans la maison de Benjamin Constant auprès d'Etampes. Mais le diplomate étant rappelé dans son pays où il se mariera par la suite et fera une brillante carrière, leur correspondance s'espacera pour cesser bientôt tout à fait. Don Pedro de Souza sera pour l'essentiel le modèle d'Oswald, dans Corinne. Et il est vrai que ces lettres se lisent comme un roman.

12/1979

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Religion

Correspondance

Je me sens, ma très chère Fille, une suavité extraordinaire de l'amour que je vous porte, car j'aime cet amour incomparablement, fort, impliable et sans mesure ni réserve, mais amour doux, facile, tout pur, tout tranquille ; bref, si je ne me trompe, tout en Dieu... (7 juillet 1607). Dix-huit années de correspondance témoignent de la plus extraordinaire amitié jamais venue du ciel, la plus pure en même temps que la plus puissante, sans autre limite que celle de Dieu lui-même, car si nous avions un seul filet d'affection en notre coeur qui ne fut pas à lui et de lui, ô Dieu, nous l'arracherions tout soudainement (juillet 1606). Acteurs essentiels du relèvement catholique dans l'Europe de la Contre-Réforme, mêlés à tous les débats politiques et religieux de l'époque, François de Sales et Jeanne de Chantal nous introduisent par cette porte du coeur dans un nouvel ordre de la conscience occidentale, celle de la France d'Henri IV et de Louis XIII. Avec les seuls ajustements nécessaires au lecteur contemporain, replacée dans son contexte historique, publiée pour la première fois de façon exhaustive par deux spécialistes de la tradition salésienne, la correspondance échangée entre Jeanne et François passionnera les amoureux des lettres françaises, autant que les connaisseurs de la spiritualité moderne. David Laurent et Max Huot de Longchamp sont membres de l'Association Saint-Jean-de-la-Croix, dont l'objectif est l'étude et la publication de la grande tradition spirituelle chrétienne.

03/2016

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Littérature française

Correspondance

Le dialogue entre la poésie et la peinture apparaît comme l'une des voies les plus caractéristiques de l'art moderne. Et ce dialogue des formes s 'accompagne souvent d'un dialogue des artistes eux-mêmes qui, pour reprendre le propos de Blaise Cendrars, vivaient "mélangés, avec probablement les mêmes soucis" , au moins dans le Paris d'avant la Première Guerre mondiale. La publication de la correspondance entre Picasso et Apollinaire permet désormais de suivre, pour ainsi dire en direct, entre 1905 et 1908, le dialogue d'une amitié toujours exigeante, souvent complice, parfois blessée aussi, nouée entre deux créateurs dont personne ne songe à contester aujourd'hui l'originalité puissante et décisive.

11/1992

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Correspondance

Correspondance

Ce recueil épistolaire couvre une large période, allant de 1755 à 1855. Il rassemble des lettres jusqu'ici dispersées, de Rétif lui-même et de ses correspondants. S'y révèlent entre autres les tourments de la vie familiale, les difficultés du commerce du livre, les jugements portés sur l'oeuvre, par autrui ou par Rétif lui-même, la personnalité de l'homme, la misère des dernières années.

05/2021

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Récits de voyage

Correspondance

Dans ce livre, qui parle du Japon, mais aussi de la Franche-Comté, parfois l'?écrit répond aux dessins, parfois il s'?en inspire, simplement comme lorsqu'?une lettre en amène une autre sans qu'?il y ait nécessairement de réponse à proprement parler, mais juste le désir d'?établir un continuum de réflexions et de témoignages, comme pour abolir une immense distance.

03/2022

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Beaux arts

Correspondance

Gertrude Stein (1874-1946) et Picasso (1881-1975) ont partagé leur amitié la plus longue, quarante années d'échanges, de l'automne 1905 à la mort de Gertrude Stein en 1946. Amitié complexe entre une Américaine et un Espagnol, entre l'écrivain et l'artiste, entre Gertrude qui vit avec Alice, et Pablo et ses femmes. Pendant ces quarante ans, Gertrude Stein est tour à tour un mécène qui aide Picasso, un " homme de lettres " qui tient à partager les préoccupations artistiques et les goûts du peintre, une amie pleine de sollicitude, une chroniqueuse, une critique qui fabrique sa réputation et raconte cette amitié, avec ses hauts et ses bas, cette communauté de création. L'importante collection d'art contemporain rassemblée par Gertrude Stein est maintenant dispersée dans les plus importants musées des Etats-Unis, comme le portrait de Gertrude Stein par Picasso, l'un des plus grands chefs-d'œuvre du XXe siècle, conservé au Metropolitan Museum of Art de New York. Preuve parmi d'autres des relations entre le peintre et l'écrivain, plus de deux cents lettres, pour la plupart inédites, témoignent des évolutions des deux protagonistes. On y voit Picasso connaître la gloire alors que Gertrude l'attend ardemment. Ces lettres évoquent un quotidien de travail, de petits plaisirs et les fréquentes rencontres entre deux figures majeures de l'avant-garde artistique et littéraire.

11/2005

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Correspondance

Correspondance

La correspondance d'Ernest Renan et Marcellin Berthelot est à la fois le témoignage d'une amitié extraordinaire et le document d'une époque. Cette nouvelle édition enrichie permet de mettre au jour le dialogue unique entre deux figures majeures qui ont marqué le XIXe siècle dans les champs intellectuel, scientifique et politique.

05/2021

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Critique littéraire

Correspondance

Le Comte de Maistre fait partie de ces auteurs dont, longtemps, l'oligarchie des vulgaires et la poix des dominants ont désiré d'exterminer non seulement la race mais jusqu'au souvenir. Toutefois, par la vertu de sa propre force, la pensée de Joseph de Maistre a écarté les dandins et les forfaiteurs qui ont tout essayé afin que ses pages fussent réduites au silence, et l'oeuvre règne désormais imperturbablement sur les arts véritables et la littérature essentielle. Demeurait une embarrassante contradiction : si la plupart des ouvrages du grand homme sont aujourd'hui disponibles, sa Correspondance était introuvable depuis plus d'un siècle. Or cette Correspondance n'est assurément pas un pan facultatif de son univers : elle occupe en effet à elle seule quasiment la moitié des volumes dont sont constituées les Oeuvres complètes de l'auteur. Négliger cet impressionnant et somptueux massif serait donc non seulement déraisonnable, mais irrationnel. Toute la riche aventure maistrienne s'y déroule : de l'arrière-plan de ses relations rompues avec la franc-maçonnerie jusqu'à celles, finales, avec le Saint-Siège en passant par les divers exils, les entretiens avec les monarques, les dialogues avec les célébrités de l'Europe, etc. Ici, en contexte, toute sa pensée se précise. En une époque où l'on écrivait des lettres soit comme de brefs essais officieusement publics afin de rendre limpide à différents cercles tel point d'une discussion de fond, soit tout au contraire afin de faire certaines confidences à tel membre de sa famille ou tel ami fidèle, cette Correspondance dit tout : sur l'homme, sur l'oeuvre, sur la formation de l'homme et de l'oeuvre ainsi que sur la relation entre le monde et le penseur - tout en déroulant la chronique et le commentaire perpétuel d'événements qui, de 1786 à 1821, sont ceux de l'une des périodes les plus bouillantes de l'Histoire. Les choses sont claires : se trouvant parmi les grands ensembles épistolaires légués par la littérature et la philosophie, la Correspondance de J. de Maistre est indispensable à la compréhension de son oeuvre. Au coeur même de celle-ci, ces lettres constituent la meilleure des introductions à son sens, à sa visée, à sa force et sa portée. En présence de la parole privée de ce grand homme, chacun devient le témoin d'une générosité créatrice attachée à une majestueuse noblesse de coeur tandis qu'une pensée puissante se déploie dans un style parfait : et le lecteur voit vivre l'âme prophétique de celui qui fut l'auteur de chevet de Baudelaire et de Balzac.

10/2017

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Critique littéraire

Correspondance

" Mais pourtant j'en reviens à ceci, et je me crois obligé de vous donner ces explications : actuellement à vingt-huit ans moins quatre mois, avec une immense ambition poétique, moi séparé à jamais du monde honorable par mes goûts et par mes principes, qu'importe si bâtissant mes rêves littéraires, j'accomplis de plus un devoir, ou ce que je crois un devoir au grand détriment des idées vulgaires d'honneur, d'argent, de fortune ? "

11/2000

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Correspondance

Correspondance

Après les éditions complètes des Chroniques (2019) et des Nouvelles (2017), voici celle de la Correspondance de Clarice Lispector, qui offre pour la première fois en un seul volume près de 300 lettres de l'une des plus grandes écrivaines de son temps. Cette nouvelle édition, publiée au Brésil en septembre 2020, rassemble la correspondance publiée par les éditions des femmes-Antoinette Fouque dans les recueils Mes Chéries (2015) et Lettres près du coeur (2016), celle publiée par les éditions Payot-Rivages en 2012 sous le titre Le seul moyen de vivre, dans une nouvelle traduction, à laquelle s'ajoutent plus de 70 lettres inédites à la valeur historique inestimable. Ainsi l'on parcourt 37 années de vie d'une épistolière qui en vécut 57, dont une quinzaine loin de son pays. Il y a d'abord les lettres adressées au premier cercle de ses proches : mari, soeurs, fils, apparenté·e·s. L'autrice y exprime la quotidienneté sans le moindre apprêt d'une existence expatriée d'épouse attentionnée, de mère attentive, de femme... L'écriture en est ici déconcertante par sa spontanéité et sa connexion directe au réel, chez une écrivaine réputée pour sa sophistication et son extrême auto-surveillance. "Vous voulez m'apprendre qu'il pleut ? Dites : "Il pleut" . Il y a ensuite les lettres adressées à un deuxième cercle, celui de ses amitiés littéraires. Soit un nombre conséquent de destinataires contemporains de Clarice, qui ont illustré la vie littéraire brésilienne très brillante pendant ces trois décennies (Lúcio Cardoso, Fernando Sabino. João Cabral de Melo Neto et Lêdo Ivo, Mário de Andrade, ou encore Rubem Braga, Lygia Fagundes...). La vocation littéraire de Clarice, les angoisses et les mystères de la création, les servitudes de l'écriture, les certitudes et les impasses de la pensée nourrissent les interrogations qu'elle adresse à ces grands esprits. Enfin, il y a les lettres pouvant être qualifiées de professionnelles, où l'on voit l'autrice se préoccuper, avec un acharnement émouvant, du sort de ses oeuvres, qui dépend d'abord des instances éditoriales, puis de ceux qui en sont les premiers récepteurs : les journalistes. L'importance "énorme" (Clarice adore cet adjectif) qu'elle y attache se révèle, entre autres, par son échange, en français, de quatre lettres avec P. de Lescure, alors directeur des éditions Plon, à propos de la première traduction de Près du coeur sauvage. Par l'incroyable profondeur de l'interprétation qu'elle nous livre de son propre texte, l'autrice nous donne une exceptionnelle leçon d'auto-exégèse. Ainsi cette édition qui vient compléter le cycle de publication de ses oeuvres par les éditions des femmes-Antoinette Fouque, constitue une pièce essentielle du puzzle claricien.

12/2021

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Histoire et Philosophiesophie

Lalandiana. Volume 5, Correspondance avec les amis genevois

Jérôme Lalande, originaire de Bourg-en-Bresse, y revenait régulièrement pendant l'été et rejoignait parfois Genève où il avait lié des amitiés très solides avec plusieurs savants genevois, biologistes et géologues notamment. L'un de ses amis, Mallet, fut même recruté par Lalande pour aller observer en Russie le passage de Vénus devant le Soleil avec son compatriote Pictet. Ces amitiés multiples ont engendré une longue correspondance qui couvre une partie importante de l'histoire de Genève au XVIIIe siècle, une histoire complexe, évoquée dans ce volume. Cette correspondance concerne très peu l'astronomie, les quatre correspondants principaux de Lalande étant le biologiste Bonnet tout d'abord, l'astronome Mallet, et les savants Le Sage et Prevost, mais elle reste très variée, et l'on y remarque notamment les idées très originales de Bonnet, défenseur du christianisme convaincu, sur la nature, sur la vie des insectes, etc.

04/2020

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Littérature française

Correspondance inedite avec Napoleon pendant les Cent-Jours

Correspondance inédite du général Carnot avec Napoléon pendant les Cent-Jours Date de l'édition originale : 1819 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2020

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Critique littéraire

Faire de l'art avec un souvenir. Correspondance

Fanny Lévy, jeune enseignante, rencontre l'écrivain Louis Nucera au hasard d'une dédicace à Angoulême. Elle lui propose de lire son premier manuscrit, Le je du miroir, qu'il qualifiera plus tard de chef d'oeuvre. S'ensuit une correspondance passionnante entre deux amoureux de la littérature. Une amitié pure, malgré des caractères dissemblables. Seule les relie leur passion de l'écriture autobiographique. Louis Nucera y évoque Joseph Kessel, Jean-Jacques Brochier, Moretti, Georges Walter, Georges Brassens ou Georges Madarasz. Il devient l'ami, le parrain. Il invitera Fanny Lévy à Nice, dans sa famille, puis à Averne, la maison de Joseph Kessel, où elle relit, à sa demande, son manuscrit, L'ami, et où elle lui confie un volume de son journal intime.

09/2014

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Littérature française

Félicien Marbœuf (1852-1924). Correspondance avec Marcel Proust

"Cher Marcel Proust, Je me vois obligé de vous faire savoir que vous vous êtes trompé sur mon compte. Vous ne m'avez pas compris. Et votre erreur est double. Je veux dire que vous vous êtes trompé d'erreur. Et je tiens à vous éclairer, parce qu'il commence à se faire dramatiquement tard dans nos vies, sur l'espèce de votre fourvoiement. Qu'appelez-vous ma modestie ? Où en avez-vous déniché les traces ? Je ne suis pas, contrairement à ce que vous avancez, l'auteur d'A la recherche du temps perdu, non pas parce que cette assertion serait erronée dans les faits, mais tout simplement parce que je n'ai pas désiré que cela fût. On peut montrer tout autant d'ambition à ne pas faire qu'à faire. (...)Je vous dis adieu, triste, sans rien retrancher de mon amitié, Félicien Marboeuf"

10/2022

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Romans historiques

La petite muette du Mont Sainte-Odile

Maria, 20 ans. Servante de l'abbesse du Mont Sainte-Odile en 1546. En sa présence, on l'appelle La Petite Muette. Dans les couloirs du cloître, où tout se dit, elle est le Petit Démon, à cause de ses cheveux très noirs et d'un caractère sauvage. Personne ne connaît ses origines. Elle ne va pas tarder à trouver le chemin de son histoire. Salomé, 8 ans. Membre de la communauté juive de Strasbourg en 1349, elle est exubérante et frondeuse. Comme tous les enfants, ses parents l'appellent schàtz. En ce jour de la Saint-Valentin, elle se retrouve seule au monde, sous la protection d'un homme et d'un terrible démon qui hante ses rêves. Traversant deux siècles d'histoire rhénane, l'auteur clôt ainsi un parcours littéraire singulier ouvert par Les Légions furieuses et Le Sang des paysans. D'un style vif et précis, mêlant habilement les trames des destins individuels et collectifs, Emmanuel Viau raconte le génie et les blessures d'une Alsace qui connaît alors, sans doute, la période la plus fascinante de son histoire.

09/2019