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Jérôme Ravat

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Littérature française

Boxing-Club

"Quand les boxeurs montent sur le ring, cet espace théâtralisé, 6 mètres sur 6, clos de cordes en chanvre, violemment éclairé, et où il arrive que le sang coule, leur âme s'approche des territoires complexes, qui se nomment pays de la Peur, de la Cruauté, de la Pitié et de la Domination. Trois minutes, le temps du premier round, suffisent souvent à un boxeur pour savoir s'il a poussé la porte d'un rêve ou celle d'un cauchemar. Mais attention : les dernières secondes ne sont pas les moins dangereuses. La foudre peut toujours tomber quand on ne l'attend plus. Un ring est une boîte à surprises". La boxe, cette passion vitale qui mène à des émotions paroxystiques, n'est jamais loin de la littérature. C'est l'un des seuls sports, avec le cyclisme, proche des artistes et des écrivains (Byron, Cocteau, Joyce Carol Oates, Albert Camus, Hemingway, Arroyo, etc). Le noble art passionne Daniel Rondeau depuis plus de dix ans, quand il découvre le Boxing-Club d'Epernay, riche d'un palmarès étonnant et où règne un esprit singulier. Dix ans de rendez-vous hebdomadaires avec la discipline, l'humilité, la force, la douleur. Son coach, Jérôme, lui enseigne "la douce science des coups". Souple, inattendu, magnifique, toujours très littéraire, Daniel Rondeau surprend, façonne, enchaîne. Les portraits de boxeurs, rapides, vifs. Amira, la championne de vingt-neuf ans. Maye, le fantôme du club. Georges, le benjamin. Mais aussi des lectures, des considérations morales, le goût pour la transmission, la grange où s'entraîne l'écrivain, sublime et souffrant, chaque semaine. Ce Boxing-Club ne parle pas seulement de la vie d'un club comme il en existe beaucoup d'autres, c'est aussi une méditation sur le peuple, la fraternité, la passion. Au fil des années, Daniel Rondeau partage avec ces boxeurs d'exception, pour la plupart ouvriers dans les caves de Champagne, le goût de l'effort et de l'accomplissement. Une leçon de vie et de littérature.

03/2016

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Critique littéraire

La guerre d’Algérie dans le roman français. Tome 1, Esthétique du bourreau

Cet essai La guerre d'Algérie dans le roman français – s'appuie, dans son contenu et sa démarche, sur une centaine d'ouvrages de genres très variés : fiction, récit, carnets de voyage, témoignage romancé, polar. Il offre ainsi un large éventail de pistes de lectures et de réflexions sur la littérature algérienne des Français qui, depuis ses fondateurs à la nouvelle génération des écrivains nés après 1962, reste essentiellement une littérature ancrée au passé colonial, avec ses faits d'histoire collective et ses pathos. Divisé en deux tomes distincts mais complémentaires et solidaires du point de vue de la réalité historique et des structures narratives des romans étudiés, l'essai offre aux lecteurs une diversité de regards emphatiques, croisés, divergents, antagoniques parfois, sur le passé colonial de la France en Algérie, la période de la conquête, peu exploitée, et la guerre proprement dite (1954-1962). Pour ce premier tome, Esthétique du bourreau, l'auteur développe une approche comparative de romans sur différentes périodes de publication ayant pour principal protagoniste, le militaire de la guerre d'Algérie, le soldat appelé du contingent trahi par les mensonges d'Etat de son pays et la figure du parachutiste que peignent avec moult prouesses stylistiques ses fictionneurs, charriant sur son sillage les récits de Verdun, l'héroïsme des maquis du Vercors durant la seconde guerre mondiale, l'inénarrable des camps nazis, l'humiliante défaite de Diên Biên Phu. Face à ces monceaux de guerres, ici de bravoure, là de honte, ce paradoxal militaire littéraire de Laurent Mauvignier, Jérôme Ferrari, Alexis Jenni, Mathieu Belezi, en est la voix primesautière, révulsive et corrosive qui vomit ses entrailles, exorcise ses traumatismes générés par une guerre putride qui, si elle ne l'a pas transformé en bourreau expert de la gégène, a fait de lui un spectateur désarmé et coupable d'avoir tu l'abject généré par son armée sur les populations indigènes. Est-il, ce faisant, une victime en uniforme malgré lui ?

11/2018

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Littérature française

La vraie vie de Vinteuil

Vinteuil est le musicien le plus célèbre de la littérature française. " Le " musicien d'A la recherche du temps perdu, l'auteur de la fameuse sonate, celui qui a une fille lesbienne et sacrilège... Il demeure pourtant un grand inconnu, puisque Marcel Proust ne donne que de très rares informations à son sujet. Son nom est plus célèbre sa vie. Sa vie, précisément. A partir du peu que raconte Proust, et, plus encore, de ce qu'il ne raconte pas, La vraie vie de Vinteuil imagine quel a été le parcours de ce mystérieux compositeur. Sa vraie vie. Celle que l'auteur de La Recherche n'a pas connue. A-t-il eu connaissance de tout ? Ce grand espion n'aurait-il pas manqué d'informations ? A-t-il par exemple su que Vinteuil est le fils illégitime du curé de Combray ? Et tant d'autres secrets ? Se fondant sur l'histoire politique et musicale du XIXe siècle que Jérôme Bastianelli connaît particulièrement bien, lui qui a écrit les biographies de Berlioz et de Mendelssohn, son roman raconte dans quelles conditions Vinteuil a été amené à écrire sa si novatrice Sonate pour violon ; comment sa fille a rencontré la sulfureuse amie avec qui elle a entretenu une liaison scandaleuse ; comment le jeune Proust en est arrivé à s'intéresser à lui. Musique, littérature, révolution de 1848, guerre de 1870 : la vie artistique et politique de la France forment l'arrière-plan du portrait de cet artiste incompris à qui il est enfin rendu justice. Un premier roman brillant et surprenant, qui, si on n'a pas lu Proust, peut se lire comme la biographie imaginaire d'un grand musicien et qui, si on l'a lu, se révèle comme une délicieuse interprétation critique d'un des plus grands romans du XXe siècle, que n'aurait pas reniée Marcel Schwob, l'auteur des Vies imaginaires.

01/2019

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Arbres

Le grand atlas des arbres et forêts

Un voyage initiatique en plein coeur de ces mondes sauvages pour tout comprendre des arbres de notre planète. Les forêts sont le poumon vert de notre planète et il est essentiel de connaître leurs fonctionnements pour les préserver. De la plus petite pousse à la cime des arbres les plus altiers, la forêt fascine. A la fois havre de paix et lieu de tous les dangers, la forêt et ses écosystèmes traversent les frontières du temps et de l'espace. En recouvrant un tiers de la surface terrestre, les forêts s'étendent sous toutes les latitudes, se déploient sur tous les continents du globe. D'une richesse et d'une diversité absolues, elles peuvent être tropicales, boréales, sèches ou encore tempérées, mais avant tout elles sont dynamiques, changeantes et vivent à leur propre rythme. Cet ouvrage de référence, publiée en collaboration avec le journal Le Monde, explique avec sérieux toute la complexité biologique des forêts : leur naissance, leur fonctionnement, leur conservation et protection, la vie qu'elles abritent, l'interdépendance entre faune et flore, le principe de succession mais également le rapport qu'elles entretiennent avec la nature et les hommes. Agrémenté d'une très riche iconographie de plus de 250 magnifiques photographies et d'une centaine de cartes, schémas et infographies, ce Grand Atlas prend appui sur les dernières recherches scientifiques liées à l'écosystème forestier, à son rapport au changement climatique et à son avenir au sein de la biosphère. Cet ouvrage monumental est le fruit d'un travail scientifique considérable mené par les grands spécialistes mondiaux des arbres et des forêts, Jérôme Chave, ancien Directeur de Recherche du CNRS, associé aux chercheurs américains Sassan Saatchi, Herman Shugart, et Peter White. Avec clarté, rigueur et précision, ils nous proposent un étonnant voyage aux carrefours de la géographie, de la biologie et de l'écologie pour tout comprendre des forêts de notre planète.

11/2022

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Revues de droit

Revue des contrats N° 2/2021

CHRONIQUES DROIT COMMUN DES CONTRATS Théorie générale ? L'appréciation du bien-fondé de la résolution unilatérale - par Frédéric Dournaux (P. 8) Responsabilité ? Pacte de préférence et preuve de la mauvaise foi du tiers : désormais, tout sera comme avant ! - par Sophie Pellet P. 18) Régime des obligations contractuelles ? Rôle effectif et concevable de la mise en demeure - par Rémy Libchaber (P. 36) ? De différents éclaircissements relatifs au point de départ de la prescription - par Julie Klein (P. 40) ? La transmission de l'action directe par l'effet de la subrogation - par Antoine Hontebeyrie (P. 43) CONTRATS SPECIAUX Contrats et nouvelles technologies ? Un divorce électronique par consentement mutuel est-il valable ? - par Jérôme Huet (P. 53) Contrats de jouissance ? L'obligation de délivrance du bailleur face au Covid - par Jean-Baptiste Seube (P. 59) Contrats de garantie ? Le dol du créancier est une exception purement personnelle au débiteur que la caution ne peut invoquer - par Dimitri Houtcieff (P. 62) Contrats aléatoires ? La couverture assurantielle d'un sinistre non aléatoire - par Fabrice Leduc (P. 66) Contrats et droit des sociétés ? Cession de droits sociaux non régularisée : 7 ans de réflexion avant exécution - par Julia Heinich (P. 3) ? Nullité des contrats conclus par une société en cours d'immatriculation : toujours plus de rigueur de la Cour de cassation - par Laura Sautonie-Laguionie (P. 77) CONTRAT ET AUTRES DROITS Droit processuel ? Clause de conciliation et contrat d'architecte - par Caroline Pelletier (P. 81) Droit pénal ? Le préjudice constitutif d'abus de faiblesse doit être apprécié objectivement, sans égard à la consistance du patrimoine de la victime - par Romain Ollard (P. 83) Droit de la consommation ? La clause prévoyant la déchéance du terme sans préavis pour fausses déclarations de l'emprunteur n'est pas nécessairement une clause abusive - par Garance Cattalano (P. 86) Droit du travail ? La clause de non-concurrence éteinte par la clause de renonciation générale insérée dans l'acte transactionnel - par Julien Icard (P. 109)

07/2021

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Sports

Olympique lyonnais. Les coulisses d'une réussite

Quintuple champion de France, premier club hexagonal à entrer en Bourse, et désormais grand nom européen depuis ses succès face au Real Madrid, à l'Inter Milan ou encore au Bayern Munich ces dernières années, l'Olympique lyonnais est la référence du football français. Un modèle par ses résultats sportifs mais aussi par sa gestion, au point que l'OL pourrait préfigurer ce que seront les équipes majeures du XXIe siècle. Quels sont donc les secrets de la réussite du bulldozer lyonnais ? Ce club a pourtant longtemps vécu une existence banale, entre saisons décevantes et petits succès sans lendemain en Coupe de France. En 1987, un chef d'entreprise ne connaissant pas le milieu du foot, Jean-Michel Aulas, prend les rênes du club. Ses premiers pas sont difficiles, mais sa détermination et son audace surprennent. Il n'hésite pas à promettre que Lyon reviendra sur le devant de la scène. Et de fait, année après année, l'OL grandit dans l'ombre des PSG, 0M et autres Bordeaux. Aulas dirige le club comme une véritable entreprise. Pragmatique, cartésien, dur en affaires, insensible au star-système, c'est un président d'une race nouvelle. En 1999, l'OL franchit un cap en recrutant l'attaquant Sonny Anderson pour près de 120 MF - le plus gros transfert d'un club français à l'époque, rendu possible par l'entrée au capital du club de Jérôme Seydoux, le patron de Pathé. Deux ans plus tard, L'OL, version Aulas, remporte son premier trophée, la Coupe de la Ligue 2001. Désinhibés, les Lyonnais alignent ensuite les victoires, au point qu'ils semblent bientôt invincibles... Un patron omniprésent et craint, une organisation sans faille, des dirigeants engagés mais pragmatiques, des joueurs choyés, du temps et de la patience, des actionnaires stables et loyaux, voilà quelques-uns des ingrédients qui font de l'OL un exemple à suivre pour tout club de football rêvant de tutoyer les sommets.

03/2007

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Sociologie

Le partage. Forum international Le partage Maison de l'Unesco, 25 et 26 novembre 2003

L'Académie Universelle des Cultures que préside Elie Wiesel, prix Nobel de la Paix, organise chaque année un prestigieux Forum international : dans ce cadre, les membres de l'Académie et des experts de toutes disciplines ont réfléchi en 2003 sur le partage. " Serait-ce une utopie de suggérer la vision morale d'un autre monde qui, en raison des turbulences qui le traversent, reste lié par sa démarche et uni dans son destin, autrement dit, par la nécessité absolue de partager à tous les niveaux ? " s'interroge Elie Wiesel. Les intervenants ont exploré le sens profond ainsi que les dimensions et les applications du partage. Prenons par exemple la société démocratique où " le devoir de partage " constitue la base même de la vie commune, le domaine économique où la part du gâteau prise par chacun conditionne la taille de la part de tous les autres, le domaine culturel où le désir de partager inspire les créateurs, qui font de leur talent, de leur savoir, une offrande qui envahit toute la société. Ils nous ont aussi fait part de leur expérience. Parmi eux, Jacqueline de Romilly a évoqué la complexité du partage entre frères, Alain Minc et Christophe Aguiton : le partage des richesses, Jérôme Bindé : le partage des connaissances et du savoir, Umberto Eco et Franz-Olivier Giesbert : le partage de l'accès à l'information, Bernard Kouchner : l'invention d'un système de santé universel, Junzo Kawada : le partage de la mémoire collective, Jorge Semprun : les mémoires récalcitrantes, Heinz Wismann : deux mémoires : celle de l'Europe de l'Ouest et de l'Europe de l'Est, Michelle Perrot : le partage des sexes, Helena Kennedy : le partage des cultures ; enfin, autour d'une table ronde, Julia Kristeva, le Père Pierre Ceyrac, Furio Colombo, Pierre Zemor et Sœur Emmanuelle ont évoqué le partage comme expérience humaine, expériences religieuses, usages ou traditions pour conclure : être humain signifie partager.

11/2004

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Histoire ancienne

L'Eure. 27/2

Quelque vingt-cinq années après la parution d'un premier Pré-inventaire de la Carte archéologique de la Gaule dévolu au département de l'Eure, l'Académie accueille dans sa collection de référence une 3e édition de ce volume, désormais totalement refondu et augmenté, avec une pagination ayant quasiment triplé et un dossier iconographique qui n'a pas moins que décuplé, en vue de refléter non seulement l'accumulation importante des découvertes effectuées depuis lors mais aussi du fait de l'exigence d'exhaustivité qui s'impose aujourd'hui aux rédacteurs des notices de la CAG. L'on trouvera dans cette véritable somme la présentation de pas moins de 1300 sites dont la plupart, à l'instar du site de Long-Buisson à Guichainville, se caractérisent par une occupation continue depuis le Néolithique voire le Paléolithique, mais aussi quelque 60 sanctuaires gallo-romains - ce qui place l'Eure en tête des départements réunissant le plus grand nombre de vestiges de ce type -, ou bien encore un nombre exceptionnel de villae mises au jour ou repérées à l'occasion de prospections. Le Pré-inventaire de l'Eure est le résultat du patient labeur du directeur de la Collection de la CAG, le Professeur Michel Provost, à l'activité inlassable, qui a bénéficié de la collaboration attentive et dévouée de l'Association Archéo 27 qui, sous la direction de Véronique et Jean-Noël Le Borgne ainsi que de Gilles Dumondelle, vise à la mise en oeuvre des formes et des moyens d'action nécessaires pour "la recherche archéologique, historique et préhistorique" ainsi que "le sauvetage et la mise en valeur des monuments et des sites" de l'Eure. On remerciera ici tout particulièrement les jeunes doctorants et docteurs des Universités de Paris I et de Nantes qui ont été chargés de la rédaction des précieuses synthèses réunies en introduction : Célia Basset pour l'âge du Fer ; Stanislas Bossard, Vanessa Brunet, Filipe Ferreira, Cécile Hartz et Jérôme Spiesser pour l'époque romaine.

06/2019

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Histoire internationale

Réveiller l'archive d'une guerre coloniale. Photographies et écrits de Gaston Cherau, correspondant de guerre lors du conflit italo-turc (1911-1912)

En 1911, le romancier Gaston Chérau (1872-1937) est missionné par le quotidien Le Matin pour couvrir la guerre qui vient d'éclater entre l'Italie et l'Empire ottoman. Ce conflit pour le contrôle du territoire de l'actuelle Libye, qui précipita le déclenchement de la guerre dans les Balkans (1912) constituant ainsi les prémices de la Grande Guerre, vit s'affirmer l'utilisation de la photographie dans la presse. Cet ouvrage rassemble l'archive inédite de Gaston Chérau : plus de 200 photographies, une correspondance privée, des publications dans la presse et un récit littéraire tardif (1926). En participant à la construction collective du récit de guerre, le journaliste est tiraillé entre sa fonction de témoin et la manipulation des pouvoirs politiques, militaires et médiatiques. L'avènement de l'écrivain en reporter-photographe permet au Matin de conforter sa stratégie commerciale, construisant sa modernité sur la dimension visuelle de l'information. L'ensemble de ces documents constitue une source de premier plan pour comprendre le rôle contraint du correspondant de guerre, que l'historien Pierre Schill décrit et analyse dans la première partie du volume. La suite de l'ouvrage rend compte d'un croisement des regards contemporains à partir de l'archive réveillée. Deux expositions et plusieurs oeuvres ont contribué à lui donner une résonance publique. Les écrivains Jérôme Ferrari et Oliver Rohe ont publié un récit à quatre mains A fendre le coeur le plus dur ; le danseur et chorégraphe Emmanuel Eggermont a mis en scène un spectacle à partir des images ; la plasticienne Agnès Geoffray a travaillé sur la matérialité de l'archive. L'historien Quentin Deluermoz, l'écrivain et éditeur Mathieu Larnaudie, la critique d'art Smaranda Olcèse et l'historienne de l'art Caroline Recher, en analysant ces interprétations singulières, montrent comment le compagnonnage entre art et histoire a pu faire écho à la puissance expressive de ces archives visuelles.

10/2018

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Littérature française

Les valseuses

Au printemps 1972, il y a cinquante ans pile, Bertrand Blier publiait un premier roman qui allait faire parler de lui : Les Valseuses. Aujourd'hui ce livre culte est réédité chez Seghers. 1972, Bertrand Blier a trente-trois ans quand il écrit Les Valseuses. A cette époque, il a deux films à son actif, le documentaire Hitler connaît pas (1963) et Si j'étais espion (1967), dans lequel il dirige son père, Bernard. Il n'a pas encore connu de succès. Ces Valseuses vont tout changer. Plusieurs éditeurs sont séduits par le manuscrit, parmi eux, Jérôme Lindon, mais il juge que l'écriture n'est pas " Minuit " et envoie Blier du côté de chez Robert Laffont. Dès sa parution, le livre se place en tête des meilleures ventes. Entre le conte de fée pour jeune auteur et l'orage médiatique. Le premier intéressé est stupéfait. Mais son père commente : " Mon fils est génial ". Ca ne s'arrêtera pas là. Bertrand Blier avait senti en écrivant les premières pages de son roman qu'il y avait aussi un film à faire. Le triomphe en librairie en rendra la production évidente. La suite tout le monde la connaît. Incarné par Gérard Depardieu, Patrick Dewaere et Miou-Miou dans leurs premiers rôles importants (et aussi par Jeanne Moreau, Brigitte Fossey et Isabelle Huppert, dans des rôles secondaires), douché par la critique dans un premier temps, controversé pour cause de provocation, crudité et nudité, le film fait 6 millions d'entrée et lance la carrière de tous ces jeunes gens. Les Valseuses raconte l'histoire de deux copains, deux petits délinquants, Jean-Claude et Pierrot, sur la route, à travers la France. Objectif principal : échapper à la prison. Objectifs secondaires : conduire des voitures et rencontrer des filles. Ils entraînent Marie-Ange, une shampouineuse, dans leur cavale. Ecrit dans une langue qui doit beaucoup à Céline, avec une verve irrésistible, Les Valseuses a pu choquer en son temps, il exprimait surtout et continue d'exprimer un goût insatiable pour la liberté.

05/2022

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Histoire du cinéma

A la recherche de l’histoire du cinéma en France (1908-1919). Lieux, sources, objets

De 1908 à 1919, la situation du cinéma en France et dans ses colonies change considérablement, ainsi que la nature du spectacle cinématographique. Ces années, placées sous le signe d'une légitimation culturelle, sont marquées par l'extraordinaire succès du cinéma, à la fois comme industrie de divertissement et instrument d'information avec l'apparition des longs métrages de fiction et des actualités filmées. Les séances de projection s'organisent progressivement de façon plus normée et l'institutionnalisation du cinéma, qui est un secteur au fort potentiel économique, social, culturel et politique, s'accélère sous l'égide des grandes sociétés comme Pathé frères et Les établissements Gaumont, ou moins connue comme Eclipse, et sous le contrôle des administrations qui régulent son activité. La Première Guerre mondiale, souvent décrite comme catastrophique pour l'état du cinéma français, n'est pas pour autant synonyme de déclin. Les années de conflit sont même propices à l'expérimentation, à des reconfigurations et à des tentatives plus artistiques et auteuristes. C'est autour de ces questions, variées et peu étudiées, que se sont réunis des chercheurs de plusieurs universités (Sorbonne nouvelle, Bordeaux Montaigne, Ecole des chartes, Gustave Eiffel, Lille et Lorraine) et des représentants, conservateurs ou documentalistes, des principales institutions patrimoniales (Centre national du cinéma et de l'image animée, Cinémathèque française, Etablissement de conception et de production audiovisuelle de la Défense, Musée départemental Albert Kahn, Bibliothèque nationale de France, Bibliothèque historique de la ville de Paris, Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, Société des auteurs et compositeurs dramatiques, Archives départementales de la Gironde). Le présent ouvrage propose un panorama détaillé de lieux ressources essentiels et de matériaux archivistiques, film et non-film, que l'on peut y trouver lorsqu'on travaille sur le cinéma muet. Il aborde également, au travers d'analyses concrètes, plusieurs aspects de la recherche historique en cours dans une perspective interdisciplinaire et interrégionale, et témoigne de l'avancée actuelle des réflexions méthodologiques.

05/2022

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Ouvrages généraux

L' Alhambra. A la croisée des histoires, 1e édition

L'Alhambra, ensemble palatial fondé aux XIIIe et XIVe siècles par les souverains arabes de Grenade, est resté dans l'ombre pendant plusieurs siècles après la fin de la Reconquista. Les Espagnols furent les premiers à "redécouvrir" l'Alhambra au XVIIIe siècle, alors que ses visiteurs étrangers en firent l'une des premières destinations touristiques du XIXe siècle. Beaucoup ont laissé de précieuses traces de leur passage : des écrits, des photographies et, surtout, des commentaires dans le livre des visiteurs de l'Alhambra, tenu depuis 1829. L'historien Edhem Eldem a analysé ce document fascinant pour proposer une vision tout à fait nouvelle de l'Alhambra et de ce qu'il représentait. De Chateaubriand à Owen Jones et de Washington Irving à Jean-Léon Gérôme, les Occidentaux ont bâti une image de l'Andalousie toute empreinte de romantisme et d'orientalisme. Mais l'engouement occidental ne doit pas faire oublier les visiteurs "orientaux" du monument : des Maghrébins, nombreux mais peu loquaces ; des diplomates et voyageurs ottomans, parfois plus orientalistes que les Européens ; des Arabes du Machrek, de plus en plus influencés par le nationalisme arabe prôné par la Nahda, la "renaissance arabe" . Autant de regards croisés que le registre des visiteurs, la presse de l'époque, les mémoires et les récits de voyage ont permis à l'auteur de reconstituer pour en tirer une histoire culturelle des rapports entre Orient et Occident, Nord et Sud, islam et chrétienté, centre et périphérie.

05/2021

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Géographie

Développement du sport et dynamique des territoires. Expériences internationales comparées

Le développement du sport, en tant que phénomène mondialisé qui touche l'Europe depuis plus d'un siècle, et plus récemment l'Afrique ou l'Amérique du Sud, notamment dans leurs aires culturelles les plus reculées, dispose de capacités d'entraînement économique, social et politique considérables pour les territoires. Dans sa propension, déjà démontrée, à participer de l'extinction des jeux traditionnels, de contribuer au partage capitaliste mondialisé des ressources humaines et naturelles sans compter ses dérives (violences, dopage...) ou son empreinte environnementale, ce développement du sport comporte néanmoins autant de risques que de bénéfices attendus pour les sociétés. Ce livre, réalisé dans le cadre d'une collaboration internationale entre chercheurs à ce sujet, souhaite éclairer un certain nombre de questions que pose cette mise en tension du sport dans les mécanismes de développement à travers le monde. Cet ouvrage fait plus précisément suite à la 8e Biennale de l'AFRAPS organisée sur ce thème en avril 2018 à Rabat (Maroc) par l'Institut Royal de Formation des Cadres de la Jeunesse et des sports au Centre national des sports Moulay Rachid sous la responsabilité de Abderrazak EL AKARI et André SUCHET et d'une équipe d'organisation composée d'enseignants-chercheurs, d'étudiants et du personnel de soutien attaché au centre. Les modèles sportifs de réussite économique, sociale et culturelle à travers le monde sont interrogés dans ce livre qui propose une trentaine de contributions autour des questions de politiques publiques, de décentralisation, de management des organisations sportives, de développement et de coopération en Europe, en Afrique, en Amérique du sud ou encore en Asie. Le caractère protéiforme du sport, qui dépasse sa vocation olympique et strictement compétitive, nous invite effectivement à ne plus le considérer comme un secteur particulier du monde contemporain, mais au contraire, comme un élément indissociable des enjeux majeurs des trajectoires territoriales : développement humain, production de biens et de services, aménagement, communication, tourisme, éducation...

05/2020

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Littérature française

Camus l'archipel. Ressac sur Patmos

Ami lecteur, ces quatre ou cinq dialogues vont-ils mettre un terme a? mon oeuvre ? Celle-ci de?passe aujourd'hui une trentaine de volumes. Ma plume s'acharnera-t-elle a? de?border un chiffre qui pour- rait clore toute une vie – la mienne ? Je vais laisser faire cette plume, ce pre?cieux outil. Car si je me penche sur ce tsunami charriant l'encre du rhapsode, je retrouve les lieux et les e?poques ou? l'e?norme vague a e?te? conc?ue. Les textes ont e?te? e?crits, soit a? Oran, soit a? Rabat et Casablanca, au diapason des personnages qui les hantaient. Lorsque j'ai quitte? ces rivages pour m'e?tablir a? Nice, ma plume a poursuivi son travail d'entrailles a? la mode du Maghreb, puis elle a entame? les oeuvres d'un versant supple?mentaire–oeuvres dont le de?cor a e?te? Paris. A part Louis XIV et la Reine Christine (Greta Garbo) qui, tels des spectres, se tiraient d'une immense tapisserie surplombant mon lit, les personnages n'en e?taient pas moins originaires du Maghreb : Pieds-noirs, Oraniens, depuis les Aure?s jusqu'au De?troit – jusqu'aux ergs mouvants du de?sert. Un de?tail, cependant : a? Paris, ma plume rencontrait bien moins de Parisiens que d'Africains–cette fois elle se laissait caresser par l'argot, surtout quant a? l'accent ou le de?bit. Pour le fond, il s'agissait surtout de donner une vieille fesse?e a? ceux qui avaient jadis complote? contre moi – autant les assassins patente?s de l'e?poque coloniale que les jaloux litte?raires, assoiffe?s des lauriers qui ne m'ont pourtant jamais coiffe?. Cette petite revanche, ce knout miniature, parfaitement justifie?s, me permettaient une migration qui, sur la Co?te d'Azur, me donnait l'illusion de me trouver chez moi, en Afrique, dans mon royaume. J'y suis donc, et j'y reste...

10/2020

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Théâtre

Jean Anouilh. Artisan du théâtre

"Je suis un ouvrier du théâtre. Le côté artisanal du théâtre me ravit", déclare Jean Anouilh (1910-1987). Auteur à succès d'une cinquantaine de pièces représentées, ce dramaturge se vante, non sans provocation, d'avoir du métier, de connaître les ficelles de son art - qu'il exhibe à plaisir dans des arabesques métadramatiques. Cette posture lui a valu une réputation de faiseur, de boulevardier, utilisant inlassablement les mêmes trucs pour produire des pièces "bien faites". Or le savoir-faire d'Anouilh est loin de se limiter à un ensemble de recettes éprouvées qui produiraient un succès facile : il est mis au service d'une oeuvre personnelle et d'une dramaturgie joyeusement et efficacement bancale. Ce volume, qui constitue les actes du premier colloque consacré à l'oeuvre de cet auteur, est une plongée dans l'atelier du maître, une exploration des coulisses de sa création, une traversée de son répertoire. Quant à la façon elle-même, Anouilh apparaît comme un couturier dramatique : il taille, il coupe, il rapièce. De patrons connus, il fait des modèles neufs. L'étude de la "griffe" dramatique d'Anouilh, ici entreprise, passe d'abord par la redécouverte des maîtres qui ont inspiré et façonné son oeuvre : la mémoire du métier et son réemploi. Elle se poursuit par l'analyse du "bâti" : Anouilh ne cesse de varier les tons, d'hybrider les genres, de marier les imprimés, de changer de mode ; il se renouvelle en restant fidèle à lui-même. Elle se termine par un retour sur les représentations de l'artisan dans son théâtre et ailleurs : Anouilh au miroir. En abordant cette oeuvre multicolore avec un nouveau regard, ces articles permettent de vérifier des acquis sur l'art d'Anouilh mais aussi de nuancer certaines idées reçues et peut-être de leur tordre le cou. Haute couture, basse couture ?Au lecteur d'en décider. Les actes du colloque sont complétés par deux inédits : La Traversée et Charlemagne.

02/2013

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Actualité politique France

Xavier Bertrand, l'obstiné

Qui aurait imaginé, il y a encore cinq ans, que Xavier Bertrand pourrait être un candidat sérieux à l'élections présidentielle de 2022 ? Et pourtant ! Du conseil général de l'Aisne à son récent départ des Républicains, parcours hors norme d'un candidat aussi opiniâtre qu'atypique, qui n'a jamais hésité à lâcher ses mentors pour satisfaire son ambition. Portrait du candidat de la droite en 2022 ? Nul ne l'avait vu venir... L'assureur de mobylettes de Flavy-le-Martel (Aisne) ne payait pas de mine. Malgré un parcours hors des clous, loin de l'Ena, Xavier Bertrand a gravi un à un les échelons politiques jusqu'à être, aujourd'hui, un candidat crédible pour la présidentielle 2022. Cette success story débute en 1998, quand il est élu au conseil général de l'Aisne, contre la députée socialiste de la circonscription, à laquelle il ravit son siège quatre ans plus tard. En 2004, Jacques Chirac le choisit comme secrétaire d'Etat auprès de Philippe Douste-Blazy, avant de le nommer, en 2007, ministre de la Santé. Très vite, Xavier Bertrand comprend qu'en politique mieux vaut jouer cavalier seul et ne pas s'encombrer de poids morts. Soutien de Nicolas Sarkozy, il est nommé ministre du Travail en 2007, et prend la direction de l'UMP jusqu'en 2012. Mais dès la défaite du président sortant, il n'hésite pas à lâcher son mentor. Cinq ans plus tard, après la déroute de la droite en 2017, il quitte les Républicains. Et aujourd'hui, le " Petit Chose ", président des Hauts de France, apparaît comme le plus rassembleur des candidats potentiels à droite. Pour démasquer ce faux gentil, Ian Hamel s'est tourné vers les hommes politiques, mais aussi vers ses proches, frères du Grand-Orient et copains du Club 33 de Saint-Quentin. Ils soulignent ses qualités - intelligence, sens de la tactique, humour -, et sa capacité à résister aux coups. Parcours d'un homme avec lequel il faudra forcément compter.

09/2021

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Poésie

DERNIERS POEMES. En vers et en prose

"Max Jacob, ou la grâce. Si la poésie dit quelque chose à l'homme - quelque chose que ne lui disent pas le roman, ni la philosophie - ce doit être ceci : que tout soit nouveau. C'est à cela, il me semble, qu'on reconnaît le poète, à cet appétit démesuré de nouveau, jusqu'à l'ivresse, jusqu'à la folie parfois. Alors ce n'est pas affaire de quelques adjectifs, ni recherche de quelque impression particulière sur l'esprit du lecteur, mais désir de changer le monde, et pour cela de changer le langage, de se changer tout entier, comme de se retourner. Au plus profond il y a ce désir, comme un qui perdrait son enveloppe humaine et revêtirait la parure de l'ange, ou comme un qui se perdrait dans le gouffre de sa propre géhenne. Le chamane, au moment de l'extase, entend venir vers lui les esprits, dans un bruit de galop, dans une rumeur inconnue qui l'angoisse et le ravit. Puis, le moment venu, il se sépare de lui-même, il prend son vol au-dessus du monde. Il y a ce souffle dans la poésie de Max Jacob, comme un vent venu de l'autre côté du monde, apportant la substance de l'éternité. C'est ici, dans ces "derniers poèmes", que l'on sent le mieux la vérité de cette révélation. Car, tandis qu'il écrit sur l'enfer, sur l'infini de l'espace, "les dièses et les bémols du silence kilométrique de l'azur", lui, "Max le fou", qui découvre qu'il est le "clown" : "Jadis personne ne me remarquait dans la rue, maintenant les enfants se moquent de mon étoile jaune. Heureux crapaud ! tu n'as pas l'étoile jaune" ! Alors se préparent les événements terribles qui le conduiront à la misère du camp de Drancy, et à la mort". J-M-G Le Clézio, 29 juin 1981

03/1982

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Tourisme étranger

Peuples d'Iran. Une mosaïque d'ethnies

Jeune étudiant en " archi " à Paris, le voilà qui rencontre Jean Raspail. Avec l'écrivain- voyageur, il va partager en 1949 une vraie aventure, un voyage de 5 000 km en canoë, de Trois-Rivières sur le Saint-Laurent jusqu'à La Nouvelle-Orléans sur le Mississipi, pour suivre parcours des explorateurs français du XVIIe siècle. Cap sur le Maroc : il va y passer quatre ans comme collaborateur d'un architecte à Rabat. De retour en France, il opte pour les rives de la Dordogne où, par un curieux hasard, il avait passé trois mois pendant la guerre en 1940 (en tant que réfugié). " J'ai dit à ma femme : je resterai trois ans à Bergerac. " C'était fin 1956, il y a tout juste demi-siècle. Pendant vingt ans, il travaille avec Edmo Pierson, l'architecte qui fait référence à l'époque à Bergerac. En 1976, il monte avec Denis Teillet une société d'architecture qui signera quelques-unes des réalisations les plus marquantes des années 1980-1990 à Bergerac. Mais la passion du voyage est toujours là et son association lui permet de se libérer pour parcourir le monde avec sa femme, adoptant le camping-car il y a vingt ans, à une époque où ce n'est pas encore la mode. Le Proche et le Moyen-Orient ont la préférence couple. Adepte de la photographie depuis longtemps, il a obtenu son diplôme d'architecte avec une étude " La photographie au service de l'architecte ". Il amasse des documents au gré de ses voyages. A sa retraite il y a onze ans, un coup de coeur pour le Taj Mahal lui donne l'idée de réaliser une encyclopédie de l'architecture de l'islam. Il y consacre trois années, le livre sort en 1997 aux éditions ACR sous le titre L'architecture sacrée de l'Islam. Deux autres livres ont ensuite été publiés chez le même éditeur, Maroc aux multiples visages et Iran aux multiples images (avec son épouse Thérèse). Jean-Pierre DR.

02/2010

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Policiers

Alibis N° 53

Un numéro d'hiver sous le signe du noir et du gris. Ce numéro d'hiver a (pour la première fois dans l'histoire d'Alibis) un volet fiction exclusivement féminin ! Natasha Beaulieu part le bal avec " Entre le premier et le deuxième point ", une histoire noire sur fond de monde désolé et ravagé. Suit la première publication de Chloé Barbe dans Alibis, " Paranoïa pour les nuls ", ou comment se sortir du pétrin malgré une paranoïa galopante. Une nouvelle psychologique noire non dénuée d'humour à froid. Puis c'est Twist Phelan, dont la nouvelle " Elles sont devenues des ombres " (" Footprints in Water ") a remporté le Prix Arthur Ellis de la nouvelle 2014 : une disparition à New York, une famille congolaise dont les traditions compliquent l'enquête. On vous l'a dit : les écrivaines de littérature policière frappent et touchent au coeur. Suit le volet essais, avec un article de notre spécialiste Norbert Spehner, sur les polars de l'écrivain canadien David Montrose, qui, dans les années cinquante, a donné à Montréal ses lettres de noblesse comme capirale du roman noir. Puis Alibis s'est entretenu avec l'auteur danois Jussi Adler-Olsen, dont la série des Enquêtes du Département V ravit les lecteurs du monde entier. Alibis, dont le premier numéro a été lancé en novembre 2001, est la première et la seule revue québécoise professionnelle entièrement consacrée à la littérature policière, au mystère, au noir et au thriller. La revue est trimestrielle et essentiellement axée sur des contenus québécois originaux pour ce qui est des fictions. Les articles y sont spécialisés, et variés : on y trouve autant des entrevues originales d'auteurs (québécois et étrangers), des articles sur les divers corps de métiers au sein de la police (profileurs, artistes judiciaires, enquêteurs spécialisés), des essais sur l'histoire du roman policier (au Québec et ailleurs), et des essais sur les liens étroits entre la fiction et la réalité. Ces articles sont représentatifs d'un genre littéraire populaire et moderne, qui ne cesse d'attirer de nouveaux lecteurs.

06/2015

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Beaux arts

Maroc, cités d'art, cités d'histoire

?Ce livre magique, dédié à Fès et Meknès, Rabat et Marrakech, Tanger et Tétouan, rappelle à notre mémoire que ces cités furent, de différentes manières, de hauts lieux de savoir, des carrefours de rencontres des cultures et des religions, d'importants centres de pouvoir et de négoce reliant le Maroc à l'Europe et à l'Afrique sous l'égide de plusieurs dynasties. Ce sont les fabuleux trésors que ces "cités d'art et d'histoire" recèlent que Mohamed Métalsi veut partager avec le lecteur, le visiteur... : toutes sortes de monuments, casbahs, ceuvres d'art, palais, places mythiques et jardins. C'est de ces joyaux que s'est constitué au fil du temps le charme exceptionnel des cités anciennes du Maroc. En les décrivant avec le double éclairage historique et architectural, il ne s'empêche pas de retracer la dynamique historique de chaque cité, et d'évoquer aussi les événements, les sultans, les savants et les intellectuels qui l'ont marquée, les populations qui y ont vécu, le milieu spirituel où elles se sont formées et l'imaginaire dans lequel elles ont baigné. Il met de ce fait au grand jour l'ampleur du multiculturalisme dont les cités traditionnelles du Maroc sont pétries. Cette entreprise féconde et originale, constitue une approche quasi inédite du Maroc où histoire, anthropologie et sociologie sont continuellement mêlées. Mais ce qu'il vise de façon singulière, contrairement à ce que l'on pourrait penser, ne relève ni d'une idéalisation du passé, ni de sa glorification apologétique. L'important, pour lui, est tout particulièrement de replacer l'histoire du Maroc dans le cadre d'une analyse diversifiée et multidimensionnelle, à même d'en saisir la profondeur et la richesse millénaire. Il comble ainsi une lacune dont l'historiographie classique ne s'est jamais souciée, laissant de côté ce qui explique la fascination qu'exercent jusqu'à aujourd'hui les cités traditionnelles. (Extrait de la préface).

08/2018

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Beaux arts

La promenade du critique influent. Anthologie de la critique d'art en France 1850-1900, Edition revue et corrigée

Dans ces "papiers" choisis de cinquante-six critiques - et pas seulement les plus fameux, tel Baudelaire, Zola ou Huysmans -, les escarmouches et les grandes batailles pour l'art moderne sont là, dans toute leur fureur. Delacroix, Courbet, Manet, Monet, Redon, Seurat, Van Gogh, Gauguin ou Cézanne ont les honneurs de ces pages mais ils ne sont pas les seuls puisque les princes de l'époque s'appelaient Ary Scheffer, Gérôme de Bouguereau. Chaque auteur est présenté, chaque critique est située dans son contexte, pour faire de cette anthologie une synthèse indispensable et un instrument de travail qui restitue sa véritable dimension à un champ d'actitvité déterminant pour l'histoire de l'art de la seconde moitié due XIXe siècle. Seule de son genre en langue française, cette anthologie rend compte compte de la totalité de la période, de son évolution et de ses mutations décisives, en représentant les différentes tendances de la critique conservatrice comme de celle des avant-gardes, dans leurs aveuglements comme dans leurs intitutions les plus pénétrantes. Elle évoque aussi l'ensemble du champ artistique, en incluant, à coté de ceux qui portent sur la peinture des textes sur la sculpture, la gravure, la photographie, les arts décoratifs, ou l'architecture. Du romantisme au Réalisme, de l'Impressionnisme au Symbolisme, les grands artistes du XIXème siècle sont admirés ou discutés par les frères Goncourt, Théophile Gautier, Alexandre Dumas, Edmond Duranty, Pierre-Joseph Proudhon, Joséphin Péladan, Félix Fénéon, Octave Mirbeau, ou Léonce Bénédite, sans oublier la critique au féminin des Claude Vignon, Mathilde Stevens et Marc de Montifaud.

07/2010

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Musées français

Les Mondes d'Orsay

La discipline historique est présente au musée d'Orsay depuis sa préfiguration : musée d'art, Orsay est aussi un musée qui donne à voir dans la diversité de ses collections une époque de révolutions, politiques, économiques, sociales, médiatiques, artistiques. C'est dans la continuité de ce lien originel entre histoire et histoire de l'art et pour rendre compte de cette période fondamentale aujourd'hui, que cet ouvrage, constitué de quatre-vingts notices, classées par ordre chronologique (du XIXe siècle au début du XXe), propose de réinsérer les collections du musée dans un contexte mondial. L'auteur propose un commentaire d'oeuvre célèbre ou méconnue (peinture, mobilier, sculpture, photographie...), suivant la méthode de l'histoire mondiale. Apparaîtront ainsi les grands mouvements qui traversent un monde bien plus connecté qu'on ne le croyait - hier et aujourd'hui. Une rubrique "Pour aller plus loin' associée à chaque notice rassemble des ouvrages de référence. Quelques exemples : Jean-Léon Gérôme, Jeunes Grecs faisant battre des coqs, 1846 ; Thibault, La Barricade de la rue Saint-Maur, 1848 ; Paul Gauguin, Palette de l'artiste, 1848-1903 ; Thomas Abiel Prior, La Reine Victoria inaugurant l'Exposition universelle, 1851-1886 ; Maxime Du Camp, Egypte moyenne. Le Sphinx vu de face, 1852 ; Lars Kinsarvik, Fauteuil, 1900 ; Cunio Amiet, Paysage de neige, 1904 ; Anonyme, Quatre hommes condamnés à la cangue, Pékin, 1905 ; Alfred Stieglitz, The Steerage, 1911 ; Anne Brigman, Dawn, 1912 ; Adolphe de Meyer, Nijinsky et une danseuse, 1914 ; Louise Abbema, Portrait de Sarah Bernhardt, 1921 ; François Pompon, Ours blanc, 1923-1933...

10/2021

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Beaux arts

Dans l'atelier, la création à l'oeuvre

Catalogue de l'exposition qui se tiendra au musée Delacroix du 15 mai au 30 septembre 2019, cet ouvrage offre de questionner l'espace de l'atelier et d'analyser le processus créatif d'Eugène Delacroix, peintre, dessinateur et écrivain. Le thème de l'atelier de l'artiste, lieu de conception, espace secret où s'établit l'alchimie de la création, a inspiré bien des oeuvres littéraires, picturales et philosophiques. Au sein du dernier atelier et appartement d'Eugène Delacroix, transformé en musée à l'initiative des grands artistes des années 1920, Maurice Denis, Paul Signac, Edouard Vuillard, notamment, ce sujet fructueux prend une résonance singulière. Que demeure-t-il de cet esprit de création dans l'espace du musée ? Comment rendre perceptible l'esprit d'invention qui a présidé à la conception de l'oeuvre ? Catalogue de l'exposition qui se tiendra au musée Delacroix du 15 mai au 30 septembre 2019, cet ouvrage offre de questionner l'espace de l'atelier et d'analyser le processus créatif d'Eugène Delacroix, peintre, dessinateur et écrivain. Grâce à des prêts exceptionnels des musées français et européens, alliés à la très riche collection du musée Delacroix, l'exposition présentera des oeuvres du peintre et de ses contemporains, comme des créations d'artistes du XIXe et du XXe siècles. Elle associera des oeuvres achevées et leurs études préparatoires, en lien également avec les objets, plâtres, estampes, photographies, qui les ont nourries en entrant dans l'espace de l'atelier. Ces ensembles seront magnifiquement reproduits dans le présent ouvrage et mis en lumière par les textes d'auteurs confirmés, spécialistes de l'oeuvre de Delacroix et de l'analyse artistique. Une invitation a été faite à trois jeunes artistes contemporains, dont l'admiration pour Delacroix et son oeuvre et l'intérêt pour l'espace de l'atelier, nourrit l'inspiration. Anne-Lise Broyer, Laurent Pernot, Jérôme Zonder, ont ainsi imaginé leurs oeuvres pour le musée. Leur regard sur le lieu et la collection du musée offre de rendre sensible l'esprit de création artistique. Lieu de mémoire, le musée Delacroix est, également, un lieu de vie et un lieu de transmission.

05/2019

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Religion

Trésor liturgique des catéchismes diocésains

"Le Sacrifice de louange n'est-il pas celui qui M'honorera, et là est la voie par laquelle Je montrerai à l'homme le salut de Dieu" (Ps. 49, 23). Après la publication du Petit Trésor des Catéchismes diocésains, l'abbé Jean-Pierre Putois propose, par cet autre opuscule, la richesse liturgique contenue dans les mêmes trois siècles de catéchèse diocésaine. De l'enseignement de la doctrine chrétienne à sa pratique, il n'y a qu'un pas : celui de la religiosité. Que sait-on du culte et de ses prérogatives ? Huysmans (1848-1907), dans sa préface du Petit Catéchisme liturgique par l'abbé Henri Dutilliet, déplore "l'ignorance de la Liturgie chez presque tous les croyants des diocèses, [l'ignorance qu'il dit] complète" . En ce début de XXIe siècle et à l'heure d'internet et des smartphones, le constat est-il différent ? Alors que notre monde "ne semble plus supporter la saine doctrine, mais amasser autour de lui des docteurs selon ses désirs, et éprouver aux oreilles une vive démangeaison, notre monde semble détourner l'ouïe de la vérité, et se tourner vers des fables" (II Tim. 4, 3-4). N'est-il donc pas urgent de rappeler, sous forme de florilège, ce qu'est la Liturgie de Dieu et en quoi elle nous fait sortir de nous pour nous unir à notre Dieu, Créateur, Rédempteur et Sanctificateur. Né à Toulouse le 6 juin 1957, Jean-Pierre Putois est prêtre de la Fraternité des Coeurs de Jésus et Marie. Il a déjà publié un Eloge de la direction spirituelle sous forme d'anthologie (2e éd. , Lethielleux, 2017) ; une anthologie de trois siècles de catéchismes diocésains : Le Trésor des catéchismes diocésains (t. 1, Via Romana, 2009), une étude sur la crise des catéchismes au siècle dernier : Les Cahiers du Catéchisme, étude revue et augmentée, 2015. et le Petit trésor des catéchismes diocésains (2017). Ses travaux sur l'Ancien et le Nouveau Testament lui ont permis d'éditer une synopse des quatre Evangiles : L'Evangile aux mille couleurs (2005), ainsi que les Images des Evangiles dans la Liturgie romaine de Jérôme Nadal (2007).

01/2019

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Spécialités médicales

La hanche de l'enfant et de l'adolescent. Ostéochondrite primitive ; Epiphysiolyse ; Coxa vara

II y a très longtemps que la Société Française d'Orthopédie Pédiatrique (SOFOP) n'avait pas consacré un séminaire à la hanche de l'enfant (hors luxation congénitale de la hanche). C'est un sujet passionnant et diversifié pour lequel la prise en charge a beaucoup évolué ces dernières années. II était donc indispensable de refaire le point sur les bonnes pratiques médicales actuelles. En 1977, date du premier séminaire d'enseignement de notre Société, le traitement orthopédique d'une ostéochondrite de hanche durait deux ans, souvent au lit et avec une traction. Le préjudice familial et scolaire était important. Aujourd'hui, la priorité est donnée à des traitements courts qui respectent la vie sociale de l'enfant. La chirurgie a aussi beaucoup progressé, en particulier pour l'épiphysiolyse de hanche Cet ouvrage très didactique se veut complet et le plus consensuel possible. Tous les aspects diagnostiques et thérapeutiques sont exposés. Il y a des chapitres centrés sur des pathologies spécifiques, mais aussi des chapitres transversaux traitants de l'anatomie, l'embryologie, l'imagerie ou la gestion de la-douleur. La collaboration entre chirurgien pédiatre et adulte est aussi abordée. C'est un guide qui a pour but d'orienter et d'aider le lecteur dans sa prise de décision thérapeutique. Pour cette raison, il fait la part belle aux techniques chirurgicales, mais aussi à des revues de la littérature pour valider ce qui est scientifiquement prouvé. Nul doute que le lecteur qui aura lu l'ensemble de cette monographie aura une approche moderne de la prise en charge de ces pathologies. Ce livre ne s'adresse pas uniquement aux orthopédistes pédiatres, mais à tous ceux qui devront un jour traiter une boiterie de hanche chez un enfant ou un adolescent. Ainsi, cet ouvrage est à même d'intéresser les internes en médecine, en chirurgie, en rhumatologie et en médecine physique et de réadaptation. Quant aux séniors, ils trouveront dans chaque chapitre l'essentiel des connaissances actuelles avec une bibliographie riche et récente leur permettant d'approfondir le sujet. Bonne lecture à tous. Jérôme Cottalorda, président de la SOFOP

04/2017

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Sociologie

Penser l'histoire des médias

Penser l'histoire des médias ... le chemin historiographique et académique qu'elle a parcouru, mais aussi son actualité et ses perspectives, telles sont les ambitions relevées par la cinquantaine de contributions de ce livre. Quatre dimensions ont été placées au coeur de cette réflexion collective : les enjeux d'ordre méthodologique et la diversité des démarches mobilisées par les chercheurs qui ont les médias pour objet d'étude ; les singularités des rapports entretenus par l'historien avec ses sources ; le spectre des objets d'étude ; enfin les finalités et l'utilité sociale du savoir produit par l'historien des médias. Ces dimensions se dévoilent au fil des chapitres de synthèse, des études de cas et de récits d'égo-histoire qui se répondent et prolongent le premier Congrès international de la Société pour l'histoire des médias (SPHM), tenu à l'Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines en mai 2016. Au terme de cet ouvrage, le lecteur aura sans doute le sentiment que nous vivons un temps de redéfinition des frontières de l'histoire des médias, fécondée par d'autres approches et disciplines. Il en saisira d'autant mieux les défis en ayant son histoire à l'esprit, en un vaste panorama par médias, mais aussi par notions, thématiques et tendances de la recherche. Les auteurs : Jade Almeida ; Marine Beccarelli ; Delphine Benoit ; Laurent Bihl ; Claire Blandin ; Alexandre Borrell ; Jérôme Bourdon ; Josette Brun ; Virginie Cerdeira ; Delphine Chedaleux ; Jean-Jacques Cheval ; Emmanuelle Chevry Pébayle ; Frédéric Clavert ; Evelyn Cohen ; Ross F. Collins ; Diana Cooper-Richet ; Mario Cuxac ; Etienne Damome ; Simon Dawes ; Simona De Iulio ; Christian Delporte ; Mehdi Derfoufi ; Emmanuelle Fantin ; Adreas Fickers ; Claire-Lise Gaillard ; Isabelle Garcin-Marrou ; Alexie Geers ; Eric George ; Anne-Marie Granet-Abisset ; Pascal Griset ; Guylaine Gueraud-Pinet ; Pierre-Emmanuel Guigo ; Zdravka Konstantinova ; Pascal Laborderie ; Benoit Lafon ; Thibault Le Hégarat ; Fabiola Leone ; Sylvain Lesage ; Cécile Méadel ; Mike Meißner ; Michael Palmer ; Félix Patiès ; Léa Pawelski ; Géraldine Poels ; François Robinet ; Raphaëlle Ruppen Coutaz ; Aranzazu Sarria Buil ; Valérie Schafer ; Claire Sécail ; Michel Sénécal, Philomen Schönhagen ; Céline Ségur ; Mélodie Simard-Houde ; Evan Spritzer ; Beatriz Tadeo Fuica ; Sonia Temimi ; Philippe Tétart ; Marie-Eve Thérenty ; Dominique Trudel ; François Vallotton ; Nelly Valsangiacomo ; Isabelle Veyrat-Masson ; Graziela Mello Vianna ; Anne-Katrin Weber.

06/2019

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Art mural, graffitis, tags

Le mur (2019-2022). 74 performances d'artistes urbains

Voilà dix-neuf ans que le M. U. R. est apparu sur un panneau publicitaire du 11e arrondissement de Paris, dix-neuf ans que des street artists de France et du monde se relayent pour y proposer une nouvelle performance deux fois par mois, dix-neuf ans que l'association se développe dans les villes de France et de Belgique. Depuis 2019, malgré les confinements et couvre-feu successifs, le M. U. R. n'a jamais cessé son activité et à aucun moment n'a pensé à baisser les bras. Aux racines de cette ténacité, on retrouve la conviction qui guidait les deux fondateurs de l'association, Jean Faucheur et Thomas Schmitt : faire vivre le street art sur les seize mètres carrés de ce panneau publicitaire, entretenir un lieu où vit une contre-culture bigarrée, incontrolable, toujours recréée. Cette troisième collaboration du M. U. R. et des éditions Hermann livre les prestations des 74 artistes qui ont participé à cette aventure du street art entre 2019 et le premier trimestre de 2022. Autant d'oeuvres saisissantes, autant de tons de voix : couleurs enjouées, visages graves, scènes hallucinées ; toutes les sensibilités y trouveront leur compte. Ces créations font aussi office de porte-voix à des artistes inquiets des inégalités de genre, de la crise climatique, du sort des animaux et du bien-être des enfants. Un ouvrage kaléidoscopique qui inscrit sur papier des oeuvres éphémères à garder en mémoire et près du coeur. 100TAUR/2flui/Abys/Ador/Alessia et Betan/Alias Ipin/Ardif/Arnaud Liard/Asu/Blancbec/Bom. K/Brez/Cannibal Letters and Dante/Claire Courdavault/Danny Rumbl/Dawal/Delicious Brain/Der/Dino Vodoo/Does/Dyva/El Xupet Negre/Ender/Erell/Fafi/Fonki/Goddog/Halfstudio/Hayley Welsh/Homey et Timotée Li/Jean Jérôme/Jean Rooble/Jonone/Lek/Logan Hickes/L'Outsider/Kogaone/Kraken/Marko 93/Mat et Zekky/Matt_tieu/Mist/Mohamed L'Ghacham/Mono Gonzalez/Murmure/Nesta/Nubian/Onie Jackson/Parvati/Perrine Honoré/Petite Poissone/Piotr/Quentin DMR/Ratur/ReaOne/Reso/RNST/Romain Froquet/Rouge/Ruben Carrasco/Scaf/Sitou Matt/Softtwix/Soten/Steek/Swed Oner/Swiz/Tempo Nok/Théo Vallier/Toqué frères/Veks Van Hillik/War ! /Zdey

11/2022

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Littérature française

Chems

" Le chemsex. J'en avais vaguement entendu parler dans les médias. Contraction de Chemical Sex, il désigne l'utilisation par certains de substances psychoactives pour pimenter leurs partouzes. La consommation de stimulants et de drogues de synthèse leur permettrait de rendre l'acte sexuel plus intense et d'être plus performants. Le fléau des pédés donc, selon Dumont. " Quand Zède, le narrateur, journaliste connu pour ses papiers sur le milieu underground parisien, décide d'écrire un article sur Jérôme Dumont, artiste homosexuel ayant connu son heure de gloire dans les années 80, il n'imagine pas que ce portrait risque de lui coûter la vie. Car en plus de son passé, Dumont lui fait découvrir le chemsex, l'initie, et le fait basculer dans la spirale de l'addiction au sexe sous drogues. Dès sa première soirée, le compte à rebours est lancé, sa vie peut voler en éclats. L'extase qu'il atteint dans les vapeurs de substances aux noms étranges (3MMC, GHB) et le manque qui suit le privent progressivement de sa liberté et le transforment, sous ses yeux, en animal traquant son plaisir et les soirées pour l'assouvir. Il sort plus et plus tard, multiplie les plans et rentre chez lui à l'aube sous le regard ahuri de sa copine, enceinte de leur deuxième enfant et celui, apeuré, de son fils. Ses parents s'inquiètent de le voir maigre et gris lors des repas dominicaux. Ses amis s'écartent quand ils le voient rôder, drogué, dans les fêtes parisiennes, pour proposer des plans douteux à des femmes qu'il connait à peine. Isolement, manque, rechute, dégoût, reprise, plans à trois, quatre et plus, bienvenue dans l'enfer du chemsex. De sa première soirée à la dernière, on le suit dans sa chute rapide et brutale. Ecrit à la première personne dans une langue orale, argotique et rugueuse, Chems se lit comme le récit d'un condamné à mourir pour jouir, le carnet de bord d'un trentenaire branché qui, pour une partie fine, va risquer sa famille et sa vie, mais aussi une enquête sur un fléau moderne et encore méconnu, menée par le plus underground des auteurs, Johann Zarca.

02/2021

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Sources chrétiennes

Oeuvres exégétiques. Clés pour l'intelligence spirituelle Instructions

Les deux oeuvres d'Euscher rassemblées dans ce volume ont servi de manuels à de nombreuses générations de moines et ont été abondamment recopiés. Ils ont nourri la symbolique européenne au-delà même du Moyen Age. Avec Eucher, un grand auteur de l'Antiquité chrétienne fait son entrée dans la collection Sources Chrétiennes. Futur évêque de Lyon, il est moine à Lérins quand, vers 430-434, il rédige ces deux oeuvres pour la formation exégétique et théologique de ses fils, Salonius et Veranus, élevés sur l'île et futurs évêques eux aussi. Le premier écrit, intitulé Clés pour l'intelligence spirituelle, est, en 10 chapitres et pas moins de 458 entrées, un dictionnaire des symboles bibliques qui vise à faciliter une lecture spirituelle de l'Ecriture ; Eucher y traite d'une grande variété de sujets : Dieu ou le Christ, le monde d'en haut, la terre, les êtres vivants, certaines réalités ou certains mots, Jérusalem, les nombres... Le second écrit, intitulé Instructions, répond en deux livres à diverses questions sur la Bible, de la Genèse à l'Apocalypse (livre I), et fournit nombre d'explications (livre II, en 15 chapitres et 396 entrées) : sens de termes hébreux ou grecs, noms de lieux et noms propres, vêtements sacerdotaux, poids et mesures, calendrier et fêtes bibliques, etc. Puisant aux sources de Jérôme et d'Augustin, et de bien d'autres, les deux oeuvres ont servi de manuels à de nombreuses générations de moines et nourri la symbolique européenne au-delà même du Moyen Age. Ils sont utiles encore aujourd'hui à tous ceux qui s'intéressent à la Bible, à l'Antiquité tardive et au Moyen Age, Eucher étant souvent un précieux chaînon - jusqu'à présent manquant - dans la transmission d'un savoir biblique. Martine Dulaey, professeur des Universités, directeur d'études émérite à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, section des Sciences Religieuses, et membre honoraire du Laboratoire d'études sur les monothéismes (LEM, UMR 8584, CNRS), codirige, avec A. -I. Bouton-Touboulic, la Bibliothèque Augustinienne, publiée par l'Institut d'Etudes Augustiniennes. Elle compte de très nombreuses publications, dont déjà, dans la collection, Victorin de Poetovio, Sur l'Apocalypse, et autres écrits (SC 423, 1997).

10/2021

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Desserts, pâtisseries

La France des pâtisseries

Un tour de France avec 50 pâtissiers incontourables et 100 recettes Après le succès du " Paris des pâtisseries ", François Blanc ouvre des perspectives en nous offrant un tour de France des pâtissiers qu'il estime être les meilleurs. Les 100 recettes de gâteaux, tartes, entremets, cakes et autres délices sont classées par région puis par ville afin que les gourmands retrouvent rapidement les bonnes adresses et les portraits des pâtissiers qui font parler d'eux partout en France. Un véritable périple pour découvrir 50 pâtissiers incontournables de Bordeaux à Lille en passant par Marseille, Lyon, Nantes, Strasbourg mais aussi Courchevel, Cherbourg, Versailles et St Jean Cap Ferrat Parmi les 100 recettes présentées (dont une dizaine en pas à pas de 12 photos), le lecteur a le plaisir de découvrir des créations pâtissières mais aussi des spécialités régionales réinterprétées avec talent. Gâteau basque, canelé, brioche bressane, bugnes, biscuit de Savoie, tropézienne, kouign Amann, gâteau nantais, gaufre du nord, tarte aux myrtilles ou kouglof ont trouvé de nouveaux auteurs de qualité. Pour ce qui est des créations pâtissières, le panorama est aussi large que celui des personnalités de la France sucrée dont elles sont l'image. Parmi les 50 pâtissiers, il y a les pâtissiers reconnus comme Christophe Felder à Mutzig, Nicolas Bernardé à La Garenne Colombe, Sébastien Bouillet à Lyon ou Vincent Guerlais à Nantes, mais aussi de jeunes talents à découvrir comme les frères Dorner à Lyon, Patrice Ibarboure à Bidart, Valentin Brault à Bordeaux, Mickael Ligey à Annecy ou Jérôme Raffaelli à Marseille. Certaines recettes sont inspirées par des rivages lointains (le Mexique chez Diego Cervantes ou le Japon chez Satomi et Stanley Chan à Bordeaux), d'autres sont portées par des maisons historiques (Meert à Lille, la pâtisserie Lac à Nice et Thierry Bamas à Anglet). D'autres gâteaux encore sont imaginés par des chefs pâtissiers de restaurants étoilés comme Julien Dugourd à Eze ou Sébastien Vauxion à Courchevel (2 étoiles chacun). En tout, 50 adresses et 100 recettes pour ne plus savoir qui du Nord au Sud de la France nous fera le plus saliver.

10/2021