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Livres 3 ans et +

L'aventure d'un garçon parmi les trolls

Il était une fois un garçon aussi intelligent que vigoureux en quête d'une aventure. Et pour y parvenir, il décida de prendre le chemin le plus court : tout droit vers la forêt noire. "Ohé"! cria-t-il, ohé, là-bas ! Où puis-je trouver une aventure ? Je m'ennuie tant au pays, il ne s'y passe jamais rien ! Ou presque rien... ainsi quand la reine mère est morte, tout le royaume s'est mis à pleurer comme le roi et la princesse. Puis le roi a épousé une autre femme, et maintenant c'est elle qui dirige tout le pays. Certains croient même qu'elle est une sorcière mais rien n'est moins sûr". Et le garçon pénétra de plus en plus profondément dans le forêt. "Ohé ! cria-t-il, ohé ! Où puis-je trouver une aventure ? Ma petite mère m'a donné sept morceaux de pain quand je suis parti, mais il ne m'en reste plus que deux maintenant. Il me faut vite une aventure !". Le soir tombait et le garçon s'engageait avec difficulté encore plus avant dans la forêt noire.(...) Le crépuscule se faisait nuit et le garçon venait de manger son dernier bout de pain. Il se sentait fatigué par la marche, et il s'assit sur une pierre pour réfléchir. Il entendit alors comme un bruissement dans les feuilles des arbres et des craquements dans les broussailles. A l'instant même il vit un troll tout proche qui avançait lourdement vers lui avec un sac sur le dos...

04/2013

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Policiers

Ma vie dans les bras de la mort

« Un soir de quiétude, assis à ma table, directement sur le clavier de mon ordinateur, j'avais commencé à écrire cette sordide histoire de petit fonctionnaire qui décidait de faire le ménage autour de lui... la petite histoire était devenue un livre, un roman, presqu'à mon insu : la vie privée d'un homme devenu serial killer... sa vie, son œuvre, ses amis, ses victimes, ses voisins, ses amours. » Ce serial-killer, qui est-ce ? Le connais-je ? Suffisamment en tout cas pour que j'écrive un ouvrage sur lui, sa vie, son œuvre... Est-ce un ami, un collègue, un voisin ? Ce sentiment d'être intime... familiarité, promiscuité... comme si c'était moi... Est-ce moi ? Tous les faits, tous les personnages, je sais ce qu'ils et qui ils sont, je les ai connus... presque tous... Ont-ils tous rencontré la longue lame effilée que je porte généralement sur moi ? Didier Larèpe est né un mercredi de 1958 à Châlons-sur-Saône, Bourgogne, pays du bon vin. Élève moyen mais souvent remarqué pour ses tenues ou ses idées saugrenues, il se lance très jeune dans la peinture, dans la lecture et la musique. Devenu grand, il se fait une place dans le petit monde de la culture et décroche son premier poste de directeur des affaires culturelles à vingt-cinq ans. Il ne cesse depuis, avec femme et enfants, de multiplier les expériences et de parcourir la France : Nord, Poitou-Charentes, Vendée, Champagne-Ardenne et aujourd'hui Lorraine Autant de lieux que l'on retrouve dans son roman.

10/2015

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Religion

Accueillir l'étranger avec Christ. Une approche théologique, éthique, spirituelle et missiologique de l'hospitalité

Les migrations sont au coeur des préoccupations et des débats. Nos sociétés occidentales les présentent le plus souvent comme des problèmes, sans se questionner sur leur sens profond et leur part d'espérance. Vincent Morvan a étudié en profondeur la question de l'hospitalité envers l'étranger et propose d'en saisir les enjeux en abordant quatre dimensions interdépendantes : La théologie chrétienne de l'hospitalité, pour comprendre la relation entre le Dieu trinitaire et l'étranger tout au long de l'histoire de la rédemption ; L'éthique chrétienne de l'hospitalité, pour vivre l'hospitalité en tant qu'Eglise et dans nos foyers tout en restant centré sur l'Evangile ; La spiritualité chrétienne de l'hospitalité, pour cultiver notre communion avec le Dieu trinitaire et être ainsi capable d'accueillir l'étranger et de cheminer avec lui ; La missiologie chrétienne de l'hospitalité, pour accomplir notre mission dans notre société et parmi tous les peuples. Des personnes venues d'une grande diversité de nations se trouvent dans nos villes. Accomplissons avec foi, amour et espérance, au sein de cette humanité en mouvement, la mission confiée par Jésus-Christ à l'Eglise. Et ce, jusqu'au jour où nous prendrons part à cette vision céleste de l'hospitalité divine : Je vis une foule immense que personne ne pouvait compter. C'étaient des hommes de toute nation, de toute tribu, de tout peuple et de toute langue [...] et ils criaient d'une voix forte : " Le salut est à notre Dieu qui est assis sur le trône et à l'Agneau ". Apocalypse 7 : 9-10

07/2019

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Couple, famille

Bouillon de Poulet pour l'âme des Grands-parents

Les grands-parents d'aujourd'hui ne se contentent plus de rester assis dans leur berçante. Le Grand-parent moderne est plus en santé et plus actif. La Grand-mère peut voyager sur la planète, écrire un livre ou suivre des cours de danse ! Le Grand-père peut faire du camping avec ses petits-enfants, participer à un tournoi de golf ou faire du parachutisme ! Mamie est peut-être entrée dans la famille plus tard en épousant grand-papa, ou pépé est un ami très cher de la famille qui est toujours là pour ceux qui ont besoin de lui. Les familles constatent que le sens du mot " grand-parent " a changé énormément au tournant du siècle, mais que les grands-parents sont toujours des membres chéris de nos familles. Si vous êtes un grand-parent, ces histoires vous rappelleront la valeur de votre contribution à votre famille et mettront en lumière quelle place d'honneur vous occupez dans le cercle de vos proches. Si vous êtes un fils, une fille ou un petit-enfant, vous revivrez les souvenirs de vos parents et grands-parents en lisant ces histoires d'amour, d'humour et de sagesse. Ce livre est le cadeau parfait pour montrer à un grand-parent à quel point il est aimé. C'est le présent idéal pour tout membre de la famille qui chérit les liens familiaux. Le cœur et l'âme des grands-parents, des enfants et des petits-enfants seront ravivés par ces récits touchants d'amour familial.

06/2008

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Contes et nouvelles

Le pays basque. Récits et impressions de l'Euskal-Herrida

Aujourd'hui 22 novembre, tandis que je suis là seul, à ce point extrême où finit la France, assis sur ma terrasse qui regarde l'Espagne, l'âme du Pays basque pour la première fois m'apparaît. Il fait idéalement beau; sur la Bidassoa, sur les Pyrénées, sur la mer, partout règne le même calme infini. L'air immobile est tiède comme en mai, avec pourtant cette insaisissable mélancolie de l'arrière-automne, indiquant à elle seule que l'année s'en va. La mer, au loin, luit comme une bande de nacre bleue. Il y a des teintes méridionales, presque africaines, sur les montagnes, qui se découpent au ciel avec une netteté absolue, et qui sont vaporeuses cependant, noyées dans je ne sais quoi de diaphane et de doré. La Bidassoa, à mes pieds, inerte et lisse, reflète et renverse avec une précision de miroir le vieux Fontarabie d'en face, son église, son château fort, roussis par des centaines d'étés ; reflète et renverse toutes les arides montagnes avec leurs moindres plis et leurs moindres ombres, même leurs plus petites maisonnettes, çà et là éparses, blanches de chaux sur ces grands fonds roux. Alors, tout à coup, tandis que je suis là seul devant ce décor que semble endormir le morne soleil, écoutant sonner les vieilles cloches ou vibrer dans le lointain les vieilles chansons, je prends conscience de tout ce que ce pays a gardé au fond de lui-même de particulier et d'absolument distinct.

06/2007

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Littérature française

Le siècle des nuages

" Ils descendaient depuis l'azur, laissant vers le bas grossir la forme de leur fuselage, traçant doucement leur trait au travers des nuages. Le vrombissement des quatre moteurs, juchés sur le sommet des ailes, enflait, vibrant dans le vide, résonnant jusqu'à terre. Leur ventre touchait enfin la surface de l'eau, projetant à droite et à gauche un panache puissant qui retombait en écume, bousculant tout avec des remous épais qui dérangeaient les barques amarrées et remontaient haut sur le bord des berges. C'était l'été sans doute. Les vacances étaient déjà commencées. Il avait couché son vélo dans l'herbe toute brûlée par la chaleur du soleil. Peut-être attendait-il allongé sur le sol ou bien se tenait-il assis sur un ponton, les jambes se balançant au-dessus du courant très lent. A perte de vue, le grand ciel bleu du beau temps recouvrait le monde. II regardait descendre vers lui le signe en forme de croix de la carlingue et des ailes. Lorsque l'avion heurtait l'eau, le choc le ralentissait net. Forant dans le fleuve une tranchée immatérielle, il creusait son sillage entre les rives, rebondissant formidablement d'avant en arrière, basculant sur l'un et puis l'autre de ses flancs, oscillant sur ses deux flotteurs jusqu'à ce qu'il s'arrête enfin : rond avec son ventre vaste comme celui d'une baleine, inexplicable parmi les péniches et les navires de plaisance, immobile comme un paquebot étrange mouillant au beau milieu des terres ".

08/2010

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Littérature française

Rendez-vous en juillet

"Bien que la fraîcheur commence à poindre, j'ôte ma chemise, la mets en boule et la porte à mon nez, les parfums de l'ange sont là, cachés dans les moindres recoins du tissu, entre chaque maille. Son visage me revient en détail dans l'instant comme une photo dans le bain du révélateur, surgissant du néant. Je ne saurais dire combien de temps je suis resté assis là sur ce ponton à renifler l'étoffe, à frissonner. La quintessence de ma vie se résume à la quête des restes de parfums d'une fille venue de nulle part et repartie je ne sais où, me laissant le cœur déshabillé." Été 1969. Sur la route des vacances dans la belle auto de ses parents, Alain sort tout juste de la forêt de ses souvenirs d'enfance dont il se délecte. Il les ressasse avec bonheur comme un frein qui le retient et retarde le saut vers l'inconnu, le passage à sa vie de grand. À peine commence-t-il à entrevoir le chemin de l'adolescence qui se profile, qu'une rencontre vient chambouler sa quiétude. Au bord du précipice sentimental, Alain va devoir s'armer de volonté et de persévérance pour affronter sa première histoire d'amour et suivre les méandres que celle qui lui a accroché le cœur lui impose. Alors qu'il s'est jusqu'alors laissé porter par un vent d'insouciance, aura-t-il suffisamment de courage pour tout abandonner et partir à la recherche de son Arlésienne ?

07/2016

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Littérature française

Toujours partant !

Je n’ai pas de souvenir précis de ma petite enfance. Je me vois néanmoins avec mon père. Je ne vois pas ma mère. C’était à la réception du régiment, dans la caserne de mon père du temps de l’Indochine. C’était un soir, le ciel était étoilé, et les lampions aux multiples couleurs dansaient au gré du vent. Les jolies dames portaient de longues robes et des chapeaux. Les officiers, tout de blanc vêtus, étaient assis autour des tables parées de nappes blanches au tissu lourd. Je me souviens des grands parasols, et des chaises métalliques peintes elles aussi en blanc. Il y avait beaucoup de militaires, et les serviteurs indochinois s’affairaient avec discrétion. Les gens allaient et venaient devant moi, vacant à des occupations dont l’intérêt m’échappait, mais c’était comme un ballet fascinant pour l’enfant que j’étais. Certains avançaient sur le parterre parsemé de cailloux clairs qui les menait à la rivière en contrebas. Ils prenaient alors place sur les barques, s’éloignant avec leur belle de quelques coups de rame sur l’eau sombre. D’autres suivaient une des allées qui menaient au théâtre, dans la fosse duquel jouait l’orchestre de mon père. Et pendant qu’il jouait, un boy indochinois veillait sur moi. D’après mon père, je devais avoir trois ans. C’est le seul souvenir qui me reste de cette période et des deux années qui ont suivi. Ecrit en collaboration avec Cécile Dupire. Couverture : Jean-Philippe Bertrand ADAGP 2013. Tous droits réservés.

09/2013

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Ouvrages généraux

Cafés-Philo en France, Un malentendu & un échec ? Education Nationale & Philosophie, L'humiliation

En France, au début des années 90, des cafés accueillirent des clients particuliers : assis ou debout, ils entendaient, autour d'un animateur, consacrer deux heures de leur temps pour un "café-philo". Dans le 1er texte, il s'agit de revenir sur ce qui fut, pour l'auteur, un engagement civique et intellectuel, auprès de Marc Sautet. Que s'est-il passé et pourquoi, selon l'auteur, il y a eu, malentendu et échec ? Non pas que là où ils se réunirent, les présents n'eurent aucune réussite : les cafés-philo incitaient à un usage de la parole, plus sérieux, digne, profond, que des jours de médias de commentaires, devenus, depuis, un fond sonore public bien problématique. Mais au regard de la référence socratique comme platonicienne, cette aventure collective a-t-elle réussi à susciter des dialogues civiques inédits et influents, qui touchent à l'essentiel, et l'essentiel, quel est-il ? Il est temps de procéder à un bilan critique. Le second texte propose une Histoire abrégée de l'Education Nationale, de la fin du 19ème à nos jours. De loin, les choses paraissent avoir été idylliques, comme les boomers le prétendent, mais à y regarder de plus près... Comment l'Etat a-t-il conçu l'instruction publique ? Quant aux 5 années du Blanquérisme, il faut accepter que les yeux saignent. Oui, les professeurs sont humiliés. Comparés aux joueurs de football, ils ne sont, pour parler un langage présidentiel, "rien". Et pourtant, comme le Tiers-Etat en 1789, ils sont, en fait, tout.

01/2023

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Littérature étrangère

Nuit de lumières. Conte de Noël, Edition bilingue français-allemand

"A ce moment-là une douleur m'a transpercé, m'a déchiré du coeur jusqu'au bout de la main gauche, jusqu'à me faire tressauter et fermer les yeux. Mais j'ai fait comme si je me levais, inquiet, comme si je cherchais la voiture. J'ai pensé : qu'est-ce que ça peut lui faire ? En quoi ça regarde un inconnu de savoir pourquoi cette nuit je... Je lui ai dit, "Nous devrions nous occuper de la voiture". Et je pensais : tu pourras vraiment t'estimer heureux si le service de dépannage peut encore te sortir de là avec cette tempête. J'ai regardé derrière moi pour lui faire comprendre dans quelle direction était ma voiture. Et j'ai été effrayé quand j'ai pu voir la voiture sans aucune difficulté - à cette distance. Elle était éclairée, complètement couverte de neige, comme je l'avais laissée, et on la voyait distinctement. Une patrouille de police avait braqué ses phares dessus. Un gyrophare tournait, des taches rouges, blanches, bleues se reflétaient mouillées sur un espace dégagé de mon pare-brise. J'ai pensé qu'ils voulaient voir s'il y avait encore quelqu'un dedans. "Faut que j'aille leur dire que je... " J'ai fait signe aux flics qui, eux, ne m'avaient pas encore remarqué. J'ai arrêté quand j'ai aperçu un deuxième gyrophare surgir derrière la patrouille. J'ai vu des secouristes accourir. J'ai vu un policier ouvrir la portière de ma voiture : quelqu'un était assis dedans. Affalé, sans vie. Je me suis vu".

01/2012

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Romans policiers

Quatre petits diables

Haute-Savoie, Salève, de nos jours : Invité par un riche industriel habitant Cruseilles, Francis Magenta, le patron de Mondial Protection, et son adjoint, Stan Jourdan, empruntent la route du Salève pour essayer d’avoir un peu de fraîcheur en un été particulièrement étouffant. Non loin de l’ancienne demeure des de Saint-Massié, désormais abandonnée, Francis repense à l’une de ses enquêtes et relâche son attention une fraction de secondes. Un gamin débouche soudain à cet instant précis, et lui coupe la route. L’accident est évité d’extrême justesse. Francis et Stan veulent retrouver l’adolescent qui semble totalement paniqué. Ils le retrouvent enfin, assis et prostré en haut d’un arbre. Mais il est muet ! Quelque temps plus tard, l’annonce de l’audacieux cambriolage d’un petit coffret moyenâgeux incrusté de diablotins devient virale sur les réseaux sociaux et dans les médias. Le problème, c’est que le cambriolage a eu lieu dans la maison où habite le muet ! Il n’en faut pas plus pour que Francis s’intéresse à cette nouvelle affaire... Mais pourquoi quiconque possède un de ces petits diables est impitoyablement égorgé ? Finalement, peut-être que la comptine pour enfants du Moyen Âge est vraie quand elle dit que : "Les 4 petits diables venus de l’enfer sont parfaits !" De Genève jusqu’au Salève, en passant par Bellegarde-sur-Valserine, Seyssel et Frangy, Francis va s’apercevoir que la route qui mène à la Vérité est souvent tortueuse et toujours semée d’embûches.

09/2023

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Littérature française

Un si sombre espoir. Sur les collines du Sud d'Hébron. Ta'ayush II, 2007-2017

" Un jour, ce conflit trouvera sa résolution, mais la réalité quotidienne est pratiquement insupportable. Je ne pouvais plus la tolérer en restant assis à mon bureau. Je me sens responsable des atrocités commises, en mon nom, par la moitié israélienne de l'histoire. Laissons les Palestiniens prendre leurs responsabilités face à celles que l'on commet en leur nom. De notre côté, il y a l'entreprise, toujours en cours, des colonies installées sur une terre annexée. Et cette forme de violence, qui a fait des ravages dans tous les Territoires, s'accompagne d'une violence aussi inacceptable du coeur et de l'esprit : l'égoïsme borné et autosatisfait du nationalisme moderne. " L'auteur de ces lignes est historien, poète et écrivain, professeur à l'Université hébraïque de Jérusalem, membre de l'Académie des sciences. Au tournant du millénaire, peu après la deuxième intifada, David Shulman devient, avec ses amis palestiniens et israéliens l'un des fondateurs d'un mouvement menant des actions de solidarité au jour le jour, mouvement de protestation civile pour la paix qui s'inspire de la tradition de non-violence de Gandhi et Martin Luther King. Son nom : Ta ? ayush, en arabe " coexistence ", de ta ? ayasha, " vivre ensemble ". Il n'est pas indifférent que ce mouvement ait choisi de se donner un nom arabe - plutôt qu'hébreu ou anglais. Se refusant à un optimisme lénifiant, le poète militant recommande " le désespoir comme point de départ ". De ce " sombre espoir " naît une lucidité qui prend la forme d'une inquiétude dynamique.

11/2021

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Littérature française

Les kangourous

" Je revoyais aussi les kangourous. Ils ne regardaient pas en face - une manie qu'ils ont de se présenter de profil, comme les lapins. Je n'en avais jamais vu d'aussi près. Je ne savais pas de quel animal les rapprocher ; ils avaient des oreilles écartées, des yeux sombres et inquiets, moins veloutés que ceux des biches ; leur museau était plus ingrat et plus court. En fait, c'était à l'homme qu'ils faisaient penser davantage (je me le suis dit tout à coup). On aurait dit qu'ils n'osaient pas me regarder. (C'était curieux parce que je m'étais tenue devant eux ; je les avais observés à travers les trous du grillage.) Et tout à coup je me suis dit qu'ils n'avaient pas non plus dû regarder le meurtrier en face ; mais certainement, ils l'avaient vu. Aussi nettement qu'ils me voyaient. Le crime s'était passé tout près. Ils avaient entendu les cris. Ils étaient prudemment restés posés sur leur pelouse, un peu maladifs et tremblants. Lorsque la femme avait crié, ils n'avaient pas dû bouger davantage. Mais ils sentaient, avec ce flair des animaux, ils avaient bien senti qu'il se passait quelque chose de contre-nature. Et ils se cachaient le museau. Et depuis, ils restaient assis dans cette position tellement inconfortable, ils n'osaient pas nous regarder, leurs mains d'infirmes pressées contre leur ventre, dans le geste impuissant que font certains vieillards quand ils se rappellent le passé. "

08/2002

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Littérature érotique et sentim

Bestiaire amoureux Tome 5 : L'oiseau de feu et autres histoires d'amours

Plongez dans le monde fantastique du Bestiaire amoureux ! Un monde où les créatures magiques vivent en marge du monde des humains, inspirant la peur et le désir. Certaines sont redoutables, d'autres charmantes, mais quelle que soient leur magie et leur force, elles sont aussi vulnérables que n'importe qui lorsqu'il est question d'amour. Dans les années 30 à Paris, un oiseau de feu est attiré par un écrivain au passé hanté. A son retour du combat dans le Pacifique, un métamorphe jaguar découvre un humain du troisième genre sur le pas de sa porte. Au début des années rock, la Fée DJ Hyacinth, choque ses auditeurs à cause de son admiration pour son discret assistant. Durant la crise du SIDA, un troll bourru, vêtu de cuir, rêve d'une vie bien rangée aux côtés d'un elfe au sang-mêlé assis de l'autre côté du bar. Un lutin qui ne se souvient que trop bien de la cruauté du monde, se dit qu'il aimerait rester dans les coulisses si seulement sa chaotique et malicieuse magie voudrait bien cesser de se mettre en travers de son chemin. Et un humain timide s'occupant de ses plantes vénéneuses et carnivores est convaincu que personne ne voudra jamais de lui et certainement pas le beau loup-garou endeuillé par la perte d'un compagnon. Humains ou entités, tous doivent surmonter leur peur pour atteindre l'amour. #Romance #Métamorphes #Paranormal Chaque tome est indépendant et peut se lire indépendamment des autres.

06/2020

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Sports

Pourquoi ils vont voir des corridas

Pourquoi vont-ils voir des corridas ? Autant les motivations du cinéphile ou celles du mélomane ne font guère de mystère et ne se trouvent jamais discutées, autant la foule des arènes semble être sans visage, sans raison(s) et même sans coeur à tous ceux qui ne s’y sont jamais mêlés. Il était donc temps de connaître les motivations obscures ou rationnelles qui poussent chaque année deux millions de personnes vers des arènes françaises. Car il y a là une véritable société, aussi diverse que celle des amphithéâtres de droit commun. Marc Delon a rassemblé ici un nombre important de témoignages dont la variété langagière et sentimentale ne manquera pas de surprendre les curieux et les philistins. Certains s’émeuvent ainsi de la beauté du geste de toréer, d’autres puisent dans la corrida une représentation de la vie et de la mort, d’autres encore ne peuvent donner pour explication que celle des souvenirs. Quelle étonnante assemblée humaine que celle des arènes, où l’on trouverait presque, chaque après-midi de toros, de quoi remplir un dictionnaire des professions sinon un échantillon du peuple français. C’est ainsi que selon le prix de votre place et selon votre niveau de chance, vous vous trouverez assis à côté d’un brancardier, d’un notaire, d’un gardien de square, d’une anesthésiste, d’un faussaire ou d’une présentatrice météo. Un public aux voix dissonantes, et qu’une émotion soudainement unanime fait crier depuis un même fonds de gorge : "Olé !". Une arène, un public, des milliers de ténors.

06/2013

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Littérature étrangère

Le terroriste n° 20

Zahi al-Jibali est un Saoudien d'une trentaine d'années qui ressemble par ses origines et son éducation aux dix-neuf terroristes du I l Septembre - et qui aurait pu participer avec eux à l'attentat contre le World Trade Center de New York. Né dans un petit village du Assir, au Sud-Ouest du royaume, Zahi s'est installé dès son plus jeune âge, avec sa famille qui comptait onze personnes, dans la ville d'Abha. Malgré ses difficultés économiques quotidiennes, la famille était pleinement intégrée dans la vie communautaire, avec ses croyances ancestrales et ses aspirations collectives. A l'école secondaire, Zahi subit cependant l'influence d'un groupe religieux extrémiste et commence à se détacher de ses parents, qu'il considère désormais comme impis pour la simple raison qu'ils ne se refusent pas, quand ils en ont les moyens, les menus plaisirs de l'existence. Les ayant quittés, il est pris en charge par le groupe, qui lui inculque sa doctrine fondée sur le repli et le ressentiment - et sur la nécessité de mener une impitoyable guerre sainte pour convertir le monde entier à sa vision terrifiante de l'islam. Et c'est par miracle, à la faveur d'incidents imprévus et d'heureuses rencontres, qu'il finit par s'en échapper, faisant face avec courage aux menaces de mort et aux pires calomnies. Témoignage d'une brûlante actualité sur l'idéologie et la pratique des organisations jihadistes, Le Terroriste n° 20 est aussi le récit d'une rédemption par la lecture, l'écriture et l'amour.

01/2010

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BD jeunesse

Calvin et Hobbes Tome 21 : Je suis trop génial !

La bande dessinée la plus craquante du moment. Un chef d'oeuvre à ne pas rater ! L'enfance est pleine de désillusions et pleine d'inventions aussi. Heureusement Calvin, petit garçon de 6 ans, un peu turbulent, déborde d'imagination. Aidé de son fidèle tigre en peluche et compagnon Hobbes, il sait rendre la vie piquante et drôle. Tout le monde y passe : les parents, les filles, la maîtresse d'école. Mais la principale activité de ce tendre Calvin est d'animer le club le D. E. F. I. (Dehors énormes filles informes), dont Calvin et Hobbes sont seuls membres actifs, et ils se déchaînent sur la pauvre Susie Derkins. On pourrait piocher à loisir les petites phrases assassines sur la société, qui montrent à quel point la vérité sort bien mieux de la bouche des enfants ! Tout le monde en prend pour son grade et c'est pour ça que c'est drôle. - Calvin : La plupart des gens pataugent toute leur vie ! Ils sont passifs, ils n'ont ni motivation ni ambition ! Ce n'est pas mon cas, j'aurai une existence épique ! Je vais affronter les problèmes de mon temps et changer le cours de l'histoire ! - Hobbes : Comment vas-tu t'y prendre ? - Calvin : Je vais rester assis là, comme ça le destin saura où me trouver quand le temps sera venu de changer le monde. - Hobbes : J'aurais dû prendre un bouquin. - Calvin : C'est une question de minutes maintenant. Le vingt-et-unième tome des aventures de Calvin et Hobbes. Humour garanti !

01/2002

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BD jeunesse

Calvin et Hobbes Tome 22 : Le monde est magique !

La bande dessinée la plus craquante du moment. Un chef d'oeuvre à ne pas rater ! L'enfance est pleine de désillusions et pleine d'inventions aussi. Heureusement Calvin, petit garçon de 6 ans, un peu turbulent, déborde d'imagination. Aidé de son fidèle tigre en peluche et compagnon Hobbes, il sait rendre la vie piquante et drôle. Tout le monde y passe : les parents, les filles, la maîtresse d'école. Mais la principale activité de ce tendre Calvin est d'animer le club le D. E. F. I. (Dehors énormes filles informes), dont Calvin et Hobbes sont seuls membres actifs, et ils se déchaînent sur la pauvre Susie Derkins. On pourrait piocher à loisir les petites phrases assassines sur la société, qui montrent à quel point la vérité sort bien mieux de la bouche des enfants ! Tout le monde en prend pour son grade et c'est pour ça que c'est drôle. - Calvin : La plupart des gens pataugent toute leur vie ! Ils sont passifs, ils n'ont ni motivation ni ambition ! Ce n'est pas mon cas, j'aurai une existence épique ! Je vais affronter les problèmes de mon temps et changer le cours de l'histoire ! - Hobbes : Comment vas-tu t'y prendre ? - Calvin : Je vais rester assis là, comme ça le destin saura où me trouver quand le temps sera venu de changer le monde. - Hobbes : J'aurais dû prendre un bouquin. - Calvin : C'est une question de minutes maintenant. Le vingt-deuxième tome des aventures de Calvin et Hobbes. Humour garanti !

01/2003

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Romans historiques

Opération Toutânkhamon

Louis Poirier possède un don : sous le coup d'une émotion, il se transporte dans le passé. Pour un jeune professeur d'histoire-géographie, c'est un vrai bonheur. Surtout quand il faut expliquer à ses élèves du collège Jules Michelet d'Aubervilliers comment est mort Toutankhamon. Ainsi, lors d'une visite scolaire au Louvre, fasciné par la statue du célèbre scribe assis, il se retrouve lui-même scribe, au XIVe siècle avant J.-C., à la cour de Pharaon. Il s'appelle Hapy et il est chargé par son maître d'enquêter sur la mort brutale du grand prêtre du Temple d'Amon, avec l'aide d'un solide policier de terrain. A la première personne, Hapy raconte la vie à la cour et à la ville, Thèbes, il se trouve pris au coeur des intrigues de pouvoir, au moment où menace l'invasion des Hittites. Au fil de son enquête, il risque sa vie, dénoue les complots les plus sournois qui menacent la vie de Pharaon et l'existence même de l'Egypte. Les suspects se cachent au plus haut sommet de l'Etat : prêtres fanatiques de l'ancien culte d'Aton, ministres, et même la reine, soeur de Toutankhamon mais fille d'Akhenaton l'hérétique, le maudit. Malgré tous ses efforts, Hapy ne parviendra pas à sauver son jeune maître de la mort. Il n'a pas le pouvoir de changer le cours de l'Histoire. Mais, redevenu Louis Poirier, il aura des informations de première main à livrer à ses élèves. En attendant sa prochaine aventure.

03/2016

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Littérature française

Rencontres sur le fil du rasoir

"Vingt-cinquième rencontre, sur la grande place Lui, c'est le tueur. Elle, c'est une femme qui traversait la foule. Assis sur le banc en pierre, il triturait entre ses mains une chose ronde comme une boule de pâte à modeler. Quand elle avait demandé ce qui se passait, on lui avait dit : "Il l'a tué et maintenant il joue avec sa tête, personne ne peut l'approcher". Avec ses pouces il cherchait à écraser l'arête du nez, à enfoncer les pommettes. Ses doigts étiraient les muscles des joues, éraflaient la peau avec les ongles. A distance, elle n'arrive pas à distinguer si la victime du tueur est une femme ou un homme, elle voit seulement qu'il essaie de remodeler une tête humaine pour effacer toute ressemblance qui pourrait lui rappeler le temps où cette tête avait un corps. Elle a les cheveux longs qui lui couvrent les épaules et retombent en mèches souples sur ses bras. C'est peut-être pour cela qu'il l'a laissée s'approcher de lui et de la tête de sa victime. - Je regrette, dit-il, je regrette tellement de l'avoir fait. Pourtant dans ses yeux l'éclair meurtrier zigzague encore à travers les larmes. Il n'y a rien, absolument rien d'autre à dire, alors elle s'assoit à ses côtés sans savoir pourquoi. Elle ne veut plus le sauver et ne le pourra pas. A l'autre bout de la grande place blanche la foule s'impatiente". Oana Orlea.

02/2007

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Science-fiction

Connerland

La carrière de l'auteur de science-fiction Voss Van Conner prend fin brutalement le jour où il s'électrocute avec son sèche-cheveux. Lorsqu'il rouvre les yeux, il a toujours sa serviette de bain autour de la taille et les cheveux mouillés, mais il est assis dans une immense salle d'attente en forme de vaisseau spatial (à moins que ce ne soit l'inverse). Les extraterrestres qu'il avait attendus toute sa vie l'ont-ils enfin enlevé ? Ou est-il bel et bien mon ? Toujours est-il qu'il se retrouve bientôt dans un avion à bord duquel voyagent un représentant de commerce qui a lu ses cent dix-sept romans et une hôtesse de l'air qui est la seule à voir et à entendre le fantôme de l'écrivain... Pendant ce temps, un éditeur compte profiter de cette soudaine disparition pour racheter les droits de tous les romans de Van Conner, dont les délires extraterrestres pourraient bien tenir de la dernière expression du génie. Du plus haut burlesque, truffé de personnages délirants et d'humour absurde, le roman de Laura Fernández est un hommage drolatique aux matines du genre, au premier rang desquels Kurt Vonnegut et Philip K. Dick, et à tous ces livres de science-fiction dont la folie et l'invention confinaient parfois au ridicule, mais toujours avec le plus grand sérieux, et élevaient le maniement de l'invraisemblable au rang d'art. Connerland ressemble au roman qu'aurait pu écrire un Thomas Pynchon obsédé par Ghost.

04/2019

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BD jeunesse

Calvin et Hobbes Tome 16 : Faites place à Hyperman !

La bande dessinée la plus craquante du moment. Un chef d'oeuvre à ne pas rater ! L'enfance est pleine de désillusions et pleine d'inventions aussi. Heureusement Calvin, petit garçon de 6 ans, un peu turbulent, déborde d'imagination. Aidé de son fidèle tigre en peluche et compagnon Hobbes, il sait rendre la vie piquante et drôle. Tout le monde y passe : les parents, les filles, la maîtresse d'école. Mais la principale activité de ce tendre Calvin est d'animer le club le D. E. F. I. (Dehors énormes filles informes), dont Calvin et Hobbes sont seuls membres actifs, et ils se déchaînent sur la pauvre Susie Derkins. On pourrait piocher à loisir les petites phrases assassines sur la société, qui montrent à quel point la vérité sort bien mieux de la bouche des enfants ! Tout le monde en prend pour son grade et c'est pour ça que c'est drôle. - Calvin : La plupart des gens pataugent toute leur vie ! Ils sont passifs, ils n'ont ni motivation ni ambition ! Ce n'est pas mon cas, j'aurai une existence épique ! Je vais affronter les problèmes de mon temps et changer le cours de l'histoire ! - Hobbes : Comment vas-tu t'y prendre ? - Calvin : Je vais rester assis là, comme ça le destin saura où me trouver quand le temps sera venu de changer le monde. - Hobbes : J'aurais dû prendre un bouquin. - Calvin : C'est une question de minutes maintenant. Le seizième tome des aventures de Calvin et Hobbes. Humour garanti !

06/1998

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Littérature française

Paul et Agnès Gamma

"L'été venait de finir. Nous n'avions rien fait. Certains soirs, nous étions restés assis à la terrasse d'un café. Nous regardions les gens." C'était l'automne 1978 à Paris. Quatre jeunes gens vivaient ensemble. Par amitié. Ils travaillaient. Pierre Rocham, sur sa Laverda, était coursier pour un bureau de presse. Jean-François Caharé, dessinateur, traçait des plans d'architecture. Louisiane Blanc tenait un magasin de décoration. Lilas Nerson, la narratrice, enseignait les sciences naturelles. Il y avait deux ans qu'ils étaient ainsi, plutôt bien, dans leur appartement de la rue Simon-le-Franc, quand ils firent la connaissance de Paul et Agnès Gamma. Paul Gamma pourrait avoir 40 ans. Il joue sa vie. Il se prend pour un personnage de roman. Il a épousé Agnès pour tenir un pari. Ils se sont attachés l'un à l'autre. Ils ne s'aiment plus. Agnès Gamma est prête à accepter cela aussi. Mais Paul Gamma poursuit un rêve de liberté. D'abord, il rencontre Jean-François Caharé. Celui-ci le présente à Rocham. Entre les deux hommes se nouent les liens d'une amitié ambiguë. Très rapidement, Paul Gamma s'introduit dans le "cercle" de la rue Simon-le-Franc, non pour son seul plaisir, mais plutôt comme s'il cherchait à y creuser une place pour Agnès, sa femme. Petit à petit, de manière irrrémédiable, nos quatre amis seront fascinés, puis séduits par Paul et Agnès Gamma. A cause de leur élégance ? De leur amour désenchanté ? De leur désespoir tranquille ?

02/1980

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Littérature française

Marée haute

"En attendant l'équipage, j'ai fait couler un café et je l'ai servi dans une tosse très sale, avec des traces dessus, de l'huile ou je ne sais quel autre diluant. Après, je me suis assis prés de L'entrée, face au port. Le ciel était gris mais pas menaçant, la journée s'annonçait belle. J'ai cru entendre le ronronnement d'un bateau qui devait partir en mer. Peut-être avait-il même déjà franchi le chenal. Je me suis roulé une cigarette pour le rituel café-clope. Au loin, des chalutiers tiraient sur Leurs amarres, comme s'ils étaient impatients de s'en aller. A tout prix s'arracher des docks pour rejoindre la pleine mer. Même sans moteur. Seuls, comme par magie. Ce spectacle avait quelque chose de poétique. Tous les matins de pêche se ressemblent, j'ai pensé." Alors qu'il vivote dans le nord de la France en rêvant à des jours meilleurs, Manu se laisse entraîner dans un vaste trafic de réfugiés qu'il fait passer en Angleterre. Un jour, il va prendre conscience que sa vie emprunte la mauvaise direction... Avec Marée haute, Quentin Desauw retrace par petites touches l'itinéraire d'un jeune homme que le destin na jusqu'ici pas épargné et dont l'existence s'écrit à l'ombre d'un monde en perpétuel mouvement. Dans une langue crue et imagée, il nous parle de ceux qui ont des rêves mais peu d'espoir et qui connaissent les petits arrangements avec la vie.

03/2019

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Lecture 9-12 ans

Les Entremondes Tome 1 : L'hôtel invisible

Poursuivi par un mal mystérieux, le père de Cameron et Cassia les a confiés par un soir d'hiver à leur grand-mère, avant de disparaître de la surface de la terre. Pour tout héritage, il ne leur a laissé que deux énigmatiques pièces de bois aux inscriptions presque effacées. Mais, depuis qu'il a douze ans, le jeune Cameron fait des rêves étranges... Jusqu'au jour où, dans le centre commercial de son quartier, derrière la porte vitrée d'un petit magasin, il tombe sur un immense hall d'hôtel. Là, au milieu des chandeliers, du marbre et des somptueuses boiseries trône l'inscription "Découvrez votre destination ! " Le personnel de l'établissement n'en revient pas : d'habitude, on ne pénètre dans ce lieu magique que sur invitation ! Et surtout, oser s'y aventurer a toujours, toujours un prix... Car chacune de ses portes s'ouvre sur un pays différent. D'une salle à manger en Inde, on passe à un couloir de sous-marin au beau milieu de l'océan ou à une chambre avec vue sur la Grande Muraille de Chine ! Seule explication à la découverte de Cam ? La pièce pendue à son cou, qui semble mystérieusement liée à cet endroit... Se pourrait-il que son père y ait travaillé autrefois ? Mais le doute s'empare vite du garçon : chariots et plateaux qui se déplacent tout seuls, couloirs sombres se modifiant à volonté, passages secrets nichés dans les caves de l'établissement... L'hôtel, doué de conscience, serait-il maléfique ?

09/2018

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Théâtre

Ceux qui restent

"Dans mon souvenir nous sommes assis sur un banc, place du Général de Gaulle, à Lille, c'est le mois d'octobre 2011, et Véronique me parle de son père. Elle me dit que dans un an et demi ce sera le soixante-dixième anniversaire de l'Insurrection du Ghetto de Varsovie. Elle me dit que son père, Paul Felenbok, est né à Varsovie avant la guerre, qu'il a vécu enfant dans le ghetto, que jusqu'ici il n'a jamais pu en parler publiquement, mais que maintenant il veut le faire. [...] Véronique me dit qu'elle voudrait qu'on fasse quelque chose, un spectacle, une pièce, que j'écrive un texte de théâtre, peut-être, sur l'histoire de son père dans le Ghetto." David Lescot, brillant metteur en scène et comédien, a rencontré en 2011 Paul Felenbok et Wlodka Blit-Robertson, deux rescapés du ghetto de Varsovie, dont ils ont pu s'échapper alors qu'ils étaient enfants. A leur demande, il a accepté de recueillir leur témoignage et d'en faire une pièce de théâtre. Cette mise en scène a obtenu un grand succès au Carré Montfort en 2014 et elle vient d'être redonnée au Théâtre de la Ville avec un accueil enthousiaste. L'auteur nous donne de cet épisode un témoignage bouleversant pour la collection Haute enfance. Ce texte est d'une rare intensité, comme le souligne Fabienne Darge dans un article du Monde : "Il y a ceux qui restent de cette histoire-là [...] à qui il incombe maintenant de transmettre l'histoire."

10/2015

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Littérature française

Une île en hiver

"En montant sur ce bateau, je ne savais encore rien. Je ne pouvais m'imaginer qu'embarquer sur le Marco Polo, c'était traverser le miroir. Je suis monté à bord du Marco Polo et je me suis cogné aux regards des passagers. Personne ne parlait. Dans la cabine, ils étaient tous assis, alignés, silencieux, étonnamment paisibles. Et ils me regardaient. Dans leurs yeux, il n'y avait pas d'animosité. Aucune curiosité non plus. Rien. Et pourtant, ils me regardaient, tous. Lorsque j'ai salué d'un signe de tête, les têtes se sont inclinées en cadence pour me répondre. J'ai cherché un regard pour y prendre appui, mais dans tous les yeux il y avait la même chose. De la bienveillance, un peu d'amusement et des tonnes de mémoire. Une infinité d'images dans ces regards, tellement qu'il n'y avait plus de place pour les mots. Et puis, c'était comme s'ils savaient quelque chose dont je ne pouvais pas me douter, comme s'ils partageaient un secret que je ne pourrais jamais percer. Je me suis senti mal à l'aise et j'ai baissé les yeux. Je me suis tourné vers le hublot, à la recherche de la silhouette de la ville, de ses tours d'acier, de béton et de verre, d'une vue familière, mais le continent n'y était plus. Nous n'avions levé l'ancre que depuis quelques instants, mais déjà le continent avait disparu".

11/2016

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Littérature française

L'explosion romantique

Victor fronça les sourcils. Que venait faire ce cours de tactique à cette réunion ? Il s'agissait d'Hernani, non de Waterloo. Théophile Gautier, assis sur le tapis, fumait sa pipe turque. Lui avait mieux compris : Vous voulez dire qu'Hernani sera notre bataille à nous ? Correct, Albertus !... Nous avons donc un mois pour préparer la victoire... Le Théâtre-Français sera le champ de manoeuvre. J'y appliquerai la méthode des Romains : encercler, surprendre, frapper ! Les "classiques" seront environnés par nos hommes. Nous en placerons partout : orchestre, parterre, loges... Mon lieutenant, ce sera vous, Gautier... Vous, Nodier, serez mon "vaguemestre" ... Où trouverons-nous nos trois cents braves ? interrogea Hugo. Faites-moi confiance, répondit Nodier, lui posant la main sur l'épaule. Bien. Puisque nous sommes d'accord : en avant, marche ! Dès la fin du XVIIIe siècle, bien avant le triomphe d'Hernani, apparaissent les signes d'une littérature nouvelle, qui va faire éclater des règles immuables. La sensibilité, l'exaltation, la rêverie vont évincer le rationalisme tout-puissant des Lumières. Au détour des pages, les rencontres affluent. Mme de Staël, entre ambitions et déceptions, tient salon. Charles Nodier anime le Cénacle, qui accueille tous les jeunes artistes du mouvement. D'autres grands noms, également, se dévoilent : Lamartine, Musset, Nerval, Vigny, George Sand ou Théophile Gautier, et évidemment Hugo. Dans le tourbillon des vies et des mots de ceux qui, illustres ou à la gloire éphémère, ont fait le romantisme, Eric Tellenne dresse un portrait incarné de plus d'un demi-siècle d'histoire et de littérature.

06/2015

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Fleurs sauvages

Flore des friches urbaines

Cette flore expose la biodiversité des friches urbaines. Elle documente les paysages et les végétations ; elle invite à reconnaître et nommer les 299 plantes les plus communes qu'elles abritent ; elle peut agir comme un jeu ; elle mène vers un nouvel univers de sens et de savoirs. Les friches sont un monde, un refuge. Elles donnent asile à une prodigieuse diversité d'espèces végétales et animales en milieu urbain. Les zones postindustrielles désaffectées, les vergers à l'abandon, les terrains délaissés le long des voies ferrées ou des cours d'eau sont des espaces d'expériences sensorielles d'une intensité ignorée. Sautant les barrières qui les en séparent, le flâneur, le lecteur plongent alors dans une nature généreuse, exubérante, fébrile. La ville n'y est plus que rumeur, un bruit de fond. " Ce livre s'adresse à tous ceux qui, assis dans le train, font flotter le regard sur les plantes accrochées aux vieux ballasts. A ceux aussi qui, calés sur la banquette arrière de la voiture, remarquent du coin de l'oeil la verdure des terrains vagues. [... ] Due à la botaniste Audrey Muratet, au photographe Myr Muratet et à la dessinatrice Marie Pellaton, cette compilation explique les mécanismes de survie, et même de prospérité des plantes, dans ces milieux qu'on croit inhospitaliers. L'ouvrage est la première flore qui leur est consacrée, et la seule du genre. [... ] Un ouvrage méthodique, systématique, scientifique et pourtant poétique. " Sibylle Vincendon, Libération Nouvelle édition augmentée de l'ouvrage publié aux éditions Xavier Barral en 2017.

11/2022

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Théâtre

La soirée des proverbes. Version intégrale, trois actes, [Paris, Petit théâtre Marigny, 30 janvier 1954

L"histoire d'Argengeorge est la plus commune et la plus rare des histoires. Dans une auberge, ce jeune homme qui lit, assis près de son sac de voyage, et qui attend la femme qu'il aime est un jeune homme à l'image de tous les jours. Les objets qui l'entourent : cette lampe, ces tables, les marmites sagement alignées, sont quotidiens et familiers. Si l'aubergiste divague, Argengeorge n'en est pas responsable. Bientôt dans cette auberge arrivent des voyageurs. Ils intriguent Argengeorge, ils remplissent le silence éveillé de sa lecture, ils parlent de la colline des Quatre-Diamants. Argengeorge, malgré lui, devient brusquement le centre d'un nouvel univers. Qui sont-ils ces voyageurs ? Les compagnons fantasques du temps ? Des revenants en costumes ? Quel est ce rendez-vous vers lequel ils accourent ? La curiosité d'Argengeorge l'emporte sur son amour. Ason tour, il prend le Chemin des Quatre-Diamants et traverse le bois mystérieux de chênes. "Je crois aux Bergers de cette nuit. " Or, ce rendez-vous sur la colline est une rendez-vous de masques. Une réunion d'êtres qui ont perdu depuis longtemps la foi. Argengeorge a de la peine à reconnaître en eux les voyageurs merveilleux qu'il a rencontrés à l'auberge. Pourquoi ? Un personnage nous l'apprend en remontant le cours des années. Voici donc Argengeorge jeté hors de la légende ! Alors fasciné par les souvenirs évoqués par ses compagnons, il incarne le mystère des Quatre-Diamants dans l'espoir d'une saison qui reviendra. Georges Schehadé.

11/1992