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ouvrages généraux

Miliciens et gestapistes dans le Jura 1940-1945

Bras armé de la révolution nationale impulsée par Vichy, la Milice devint en quelques mois une véritable force paramilitaire au service non seulement du régime de Pétain, mais aussi de l'occupant. Ses excès en firent le symbole le plus détesté de la collaboration franco-allemande. Près de trente mille Français se rallièrent au mouvement dirigé par Joseph Darnand, environ deux cents dans le Jura. Qui étaient-ils, quelles étaient leurs motivations ? L'auteur a suivi les itinéraires personnels de plusieurs d'entre eux. Les miliciens jurassiens furent mêlés à de nombreux drames de l'Occupation, comme le massacre du Pont de la Pyle, la grande rafle de Mont-sous-Vaudrey... Ils furent opposés à la Résistance dans de sanglants face-à-face, parfois tombés dans l'oubli, dont les instants sont ici fidèlement restitués. Des résistants jurassiens parvinrent à infiltrer la Milice et à en déjouer les plans... L'auteur s'est également intéressé à de mystérieux Français opérant aux côtés des nazis, et que l'on confondit souvent avec la Milice : c'était la SAC, un groupuscule qui se fit remarquer avec Müller-Kulenkampff, surnommé à Lons-le-Saunier " l'âme de la Gestapo ". Des miliciens jurassiens, comme Michaux, dit " la Patate ", firent partie du dernier carré combattant avec Darnand dans le nord de l'Italie. D'autres se retrouveront dans la division SS Charlemagne et feront le coup de feu, aux derniers jours de la guerre, dans les ruines de Berlin. Mais tous ne poussèrent pas aussi loin le fanatisme, et se contentèrent, dans leurs villages, de relayer la propagande de Vichy. Ces derniers sont aussi présents dans ce livre, première étude régionale de la Milice, dont le cadre géographique a été étendu aux régions de Dijon et Besançon. La présente édition est une version augmentée et enrichie de celle publiée en 2013, le lecteur y trouvera de nombreux documents photographiques, la plupart encore inédits.

11/2022

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Sociologie

L'Etrange procès

Pour que vous puissiez traverser sans encombre, Maurice Papon, deux Républiques, cinq présidents, trois décennies et demie de vie publique, il en a fallu des complices ! Il en a fallu des solidarités politiques efficaces, des adversaires complaisants, des historiens dupés, des journalistes incurieux, des magistrats ligotés, des aveugles volontaires ! Ces mensonges, qui les a gobés ? Qui les a partagés ? Qui y a cru ? Qui vous a aidé à les protéger ? Je vais à présent chercher vos complices. Je ne prétends pas les débusquer tous : ils sont trop nombreux. Sans acharnement mais sans pusillanimité, je voudrais simplement m'adresser à tous ces aveugles, volontaires ou non, qui à eux tous forment la France. J'ai choisi de le faire à travers plusieurs figures. D'abord celles de Simone Veil et Philippe Séguin, parce que ce sont les deux seuls responsables politiques d'envergure à avoir exprimé, dès avant le début de votre procès, leur malaise. Tous deux sont irréprochables, insoupçonnables de complaisance à votre égard, tous deux ont été frappés dans leur chair par la Seconde Guerre mondiale. Comment pouvais-je éviter de revenir sur François Mitterrand ? La photo sur laquelle on le voit serrer la main de Pétain m'a donné voici trois ans déjà l'envie confuse d'écrire ces lettres ouvertes, dont votre procès fut le déclencheur. Celle que je lui adresse sera aussi l'occasion de me tourner vers mes confrères journalistes, et d'analyser... l'aveuglement des autres. Au dernier moment, après le coup de théâtre de la révélation par Me Arno Klarsfeld de son histoire familiale, j'ai complété ce recueil par une lettre au président de la cour d'assises de Bordeaux, Jean-Louis Castagnède. Cet épisode, en effet, m'a paru particulièrement éclairant de l'inadaptation de la justice à traiter un procès comme le vôtre. J'offrirai mes conclusions à l'historien Marc Bloch, auteur de l'Etrange défaite, immortelle chronique de la défaite de 40, puisque aussi bien ce livre pourrait se lire comme la chronique d'un étrange procès.

03/1998

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Ouvrages généraux

La Seconde Guerre Mondiale sous le regard de la presse. De Munich à Nuremberg

A travers les revues et les journaux de l'époque, Pascal Roblin revisite les moments marquants de ce second conflit mondial, depuis les lointains prémices de la guerre jusqu'à l'heure des comptes. L'ouvrage démarre sur les étapes importantes de la montée au pouvoir d'Hitler et de sa conquête de l'Europe dans les années 1920-1930 et s'achève avec les condamnations des responsables nazis au procès de Nuremberg en 1946. La plupart des moments forts de cette guerre, et tout particulièrement des faits marquants en France sont exposés : la "drôle de guerre", la débâcle, l'armistice, l'Occupation, la collaboration, Vichy, le statut des Juifs, les rafles, les francs-maçons, le STO, les Chantiers de la Jeunesse, la Résistance, la Libération et le retour de la République, et divers thèmes comme la SNCF, le sport, la mode, la vie culturelle, etc. Des centaines de personnages, célèbres ou non, se côtoient : acteurs et témoins de cette période, engagés d'un côté ou de l'autre, hommes politiques, militaires, journalistes, artistes, intellectuels qui ont façonné ces années, chacun à leur manière, tels Philippe Pétain, Charles de Gaulle, Pierre Laval, l'amiral Darlan, Jean Moulin, Otto Abetz, Jean Luchaire, Charles Trenet, Jean Prouvost ou Albert Camus... Et toujours sous le regard de la Presse. Pascal Roblin a sélectionné plus de 120 périodiques connus et moins connus, nationaux et régionaux autorisés ou clandestins, pour les grands et les petits, principalement issus des riches collections de l'association Le Centre de la Presse (Le Matin, Gringoire, Paris-Soir, Le Canard enchaîné, L'Action française, Au Pilori, L'Auto, Le Petit Echo de la Mode, Pierrot, Téméraire, Le Figaro, Le Parisien, L'Humanité, Les Lettres françaises, etc.). Cet important travail de recherches permet de remettre sous l'éclairage d'aujourd'hui cette mémoire de papier, tous ces périodiques pour la plupart oubliés, formidables témoins de cette période noire de notre histoire.

10/2021

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Vichy

Joseph Darnand

La biographie d'un héros de la Grande Guerre devenue une figure cardinale de la collaboration. A l'approche des commémorations des années 1944-1945, comment oublier que certains " héros " de la Grande Guerre et des combats de mai-juin 1940 ont sombré dans les pires compromissions ? Parmi tous les ouvrages consacrés à la Seconde Guerre mondiale, la Résistance et l'Occupation, il manquait un livre de référence sur Joseph Darnand, un personnage ambivalent dont la vie reste associée à une question majeure : Comment un patriote aimant profondément son pays a-t-il pu le trahir en s'associant aux crimes commis sous l'égide du régirme de Vichy ? Sergent à 21 ans, ce jeune aventurier se fait remarquer pendant la Première Guerre mondiale quand il brise les lignes allemandes en plein jour puis lorsqu'il permet à la France de gagner une bataille conduisant à la victoire décisive. En 1940, il fait même la Une de Match, après avoir espionné un poste ennemi et ramené le corps sans vie de son meilleur ami sous le feu des tirs. Ambitieux et voulant donner un sens à sa vie - qu'il croit être celle d'un héros injustement refoulé à la porte des écoles d'officiers de l'armée -, il fréquente toutes les familles de l'extrême-droite durant l'entre-deux-guerres. Admirateur absolu de Pétain, il le suit dans une spirale mortifère, gagnant sans rechigner le camp de la collaboration sans limites avec l'ennemi. Ainsi, pendant la guerre, Darnand est d'abord nommé chef de la Milice avant de devenir officier de la SS et Secrétaire d'Etat à l'Intérieur. Il est jugé, condamné à la peine de mort et fusillé le 10 octobre 1945. S'appuyant sur des sources jusqu'ici inexplorées, Eric Alary nous livre une biographie sans fard de l'une des figures les plus honnies de la Collaboration.

10/2023

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Histoire de France

La défaite française, un désastre évitable. Tome 2, Le 16 juin 1940, non à l'armistice ! 2e édition

La première partie de l'ouvrage évoque les circonstances politiques et militaires qui conduisent le 16 juin 1940 au soir le nouveau gouvernement présidé par Pétain, entraîné par Weygand et rallié par Darlan à faire le choix d'une demande d'armistice. L'acte signé le 22 juin avec les Allemands ne prendra effet que le 25 à 0 heure 35 en même temps que la convention analogue avec l'Italie. Son principal résultat sera d'asservir durablement la France et son économie aux objectifs stratégiques de Hitler. La seconde partie tend à montrer que l'alternative existait et que, si de Gaulle resta longtemps bien seul à le proclamer, sa vision du monde et sa perception de l'honneur du pays furent sur le moment beaucoup plus largement partagées qu'on ne le croit encore aujourd'hui. L'intention de poursuivre la lutte outre-mer avait été jusqu'au 16 juin celle de Paul Reynaud, chef du gouvernement, et de ses principaux ministres, mais également celle du Président de la République et des présidents des deux Assemblées parlementaires. Dans les territoires de l'Empire cette même volonté était partagée par tous les hauts responsables civils et militaires. Ils se déclaraient prêts à suivre le général Noguès, commandant en chef du théâtre des opérations de l'Afrique du Nord, dès lors que celui-ci assurait en avoir les moyens. Le gouvernement britannique poussait à la résistance française et celui des Etats-Unis se montrait déterminé à la soutenir. Si, reconnu par ses pairs comme proconsul d'outre-mer mais s'estimant lâché par la Marine, Noguès se résigna "la mort dans l'âme" à suivre les ordres de son gouvernement, il n'est pas interdit de s'interroger sur les perspectives qui auraient été offertes à la France par une "Hypothèse Noguès" de poursuite de la guerre, en contrepoint de ce que fut dans la réalité la "logique de l'armistice" signé par Vichy.

01/2014

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Romans historiques (poches)

Bleu blanc rouge. Mariella, Mathilde, Sarah

C'est à Paris que commence cette histoire, le 19 septembre 1792. Louis XVI est enfermé au Temple, la Prusse a franchi nos frontières, le peuple est en colère, et c'est au jour le jour que la vie s'organise. La vie, c'est justement ce que propose Guillaume Dussert à Philippe de Taurignan… La vie, contre de l'argent. Car l'argent est la seule passion de Dussert, alors que Taurignan, ami du Roi et menacé de guillotine, n'a plus envie de se battre. D'autres vont le faire à sa place, comme Maximilien Forestier qui prend les armes pour "sauver la patrie en danger", ou comme Mercoeur, qui n'a pas beaucoup d'autres solutions que de se porter volontaire. Joseph Machecoul, lui, préfère pour le moment hanter les couloirs de la Convention, et la belle Julie de Boissier est prête à tout pour arracher son frère au couperet. Enfin, il y a Mariella, la divine marquise italienne qui va à jamais troubler le coeur de Maximilien le soldat… Plus tard, le 31 janvier 1920, Antoine Forestier, qui a quitté Paris le jour même du départ de Clémenceau, se recueille comme chaque jour devant le tombeau familial de Mazenc. En découvrant pas à pas la vie de son père, il va faire la connaissance de Mathilde, baronne de Wiener, amie de Clemenceau. Elle, si séduisante, a grandi sur les trottoirs montmartrois en passant de bras en bras pour subsister… Enfin, alors que la France a été vaincue, une nouvelle fois les clans se sont formés : le vieux Léon de Boissier a choisi Pétain, Dussert flirte avec l'extrême-droite et la Cagoule, Henri Forestier a suivi de Gaulle à Londres. Son fils Joseph, lui, va bientôt rejoindre le maquis, mais d'abord, il s'inscrit à la Sorbonne où il rencontre Sarah, si belle, qui porte sur son manteau l'étoile jaune.

07/2013

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Histoire internationale

Le royaume enchanté de Tony Blair

La France - déprimée, malade, repliée sur elle-même, à ce qu'on dit et écrit un peu partout - regarde davantage de l'autre côté de la Manche qu'elle ne l'a jamais fait depuis l'Occupation, lorsque la BBC parlait de liberté et qu'on rêvait de Churchill en désespérant de Pétain. Pendant que la vieille Europe traîne sa carcasse, prisonnière d'un modèle social qu'elle n'a plus les moyens de financer, ou l'énergie de transformer, la Grande-Bretagne va de l'avant. Son isolement du reste du continent, si longtemps considéré comme une preuve d'arrogance, en fait désormais un exemple, une alternative : c'est la seule qui, selon les apôtres du néolibéralisme et de la " troisième voie " blairiste, puisse sauver nos économies, et nos démocraties avec elles. Chômage quasi inexistant, croissance soutenue, inflation maîtrisée, devise forte - on égrène ces " faits " pour mieux condamner l'échec français. Mais on ne voit de la Grande-Bretagne que ce qu'on veut bien en voir, au crible des chiffres, et sans questionner ceux-ci. Car, que l'on creuse un peu, et c'est un autre pays qui se révèle. Un pays qui vit au-dessus de ses moyens. Un pouvoir qui triche avec les statistiques et a pillé le Trésor public pour entretenir un plein emploi illusoire. Un gouvernement qui a perdu la confiance des électeurs. Des services publics livrés à la loi du profit, et dont rien ne semble pouvoir arrêter le déclin. Treize millions de pauvres. Une démocratie en danger face à la double menace d'un Etat plus dirigiste que jamais et d'une technocratie galopante. Cette Grande-Bretagne que l'on ignore (souvent parce qu'on veut l'ignorer), c'est celle que Philippe Auclair fait découvrir dans Le Royaume enchanté de Tony Blair : livre plaidoyer, écrit avec le cœur d'un anglophile, sans nul doute le portrait le plus aigu - et le plus rigoureux - qu'on ait fait à ce jour du prétendu " modèle " britannique.

04/2006

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Critique littéraire

Mélancolie d'Emmanuel Berl

Henri Raczymow nous propose ici un essai sur Emmanuel Berl dont la figure et l'oeuvre sont aujourd'hui quasiment oubliés. Dans l'introduction, il brosse à grands traits le portrait de Berl et souligne les paradoxes de sa trajectoire (oeuvre irrégulière, engagements politiques, amitiés de tous bords). L'ouvrage est une relecture du parcours biographique de Berl, rappelant notamment la proximité de sa famille avec la famille de Bergson et la figure de son oncle Emmanuel Lange, brillant agrégatif mort prématurément, dont ne cessait de lui parler sa mère et sa grand-mère, et qui hanta son enfance. Très jeune, Berl se révèle grand séducteur et brillant causeur. Dans les années 20, il fréquente Proust mais finit par se fâcher avec lui. Il est proche des surréalistes, et de Breton en particulier - à qui il disputera Suzanne Muzard. De Drieu (avec qui il crée un journal, Les Derniers Jours). De Malraux. De la NRF. Et d'un grand nombre d'autres futurs fascistes et collaborateurs comme Morand ou Bertrand de Jouvenel. Les entretiens menés par d'Ormesson et Patrick Modiano avec Emmanuel Berl sont sur le sujet de précieuses sources. Dans les années 30, il se lance en politique avec le journal Marianne, sans réelle conviction. Dans les années 40, il collabore à la rédaction de l'un des plus célèbres discours de Pétain - on lui attribuera plus tard les formules "Je hais les mensonges qui vous ont fait tant de mal" et "La terre ne ment pas". Mais les lois raciales et son mariage avec la chanteuse Mireille, d'origine juive, comme Berl, vont l'obliger à se cacher en Corrèze à partir de 1941. Intéressant projet que de se pencher sur cette figure qui a littéralement traversé le siècle et fréquenté, pour ne pas dire magnétisé, les plus grands écrivains du XXe siècle. Les louvoiements de Berl sont passionnants, tant ils épousent ceux de son pays. Réfléchir à Berl, c'est aussi réfléchir à notre Histoire.

10/2015

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Histoire de France

Dans les yeux des poilus (1914-1918). Des Flandres aux Vosges

« Mais qu'avons-nous fait pour mériter une chose pareille ? Quelles fautes devons-nous expier en ce bas monde ? » Avant de franchir le parapet de la tranchée pour monter à l'assaut, le soldat Paul Viriot, du 37e régiment d'infanterie, s'interroge. Combien de camarades vont être broyés lors de cette énième attaque ? Il se sent abandonné à lui-même, sans secours ni consolation. Un siècle plus tard, il demeure difficile de s'imaginer ce qu'ont vécu les poilus durant plus de quatre années. Contrairement aux récits officiels teintés de propagande et saturés de patriotisme, les jeunes hommes qui ont dû combattre n'ont pas été dans leur grande majorité des « bêtes de guerre » recherchant à tout prix une forme de gloire. Il n'y a qu'à parcourir leurs écrits pour mesurer à quel point ils étaient lucides. S'ils aimaient leur pays et la liberté, ils n'admettaient pas que leur existence soit sacrifiée dans des offensives stériles. Voici un ouvrage émouvant et authentique au fil duquel vous découvrez le quotidien d'hommes ordinaires plongés dans la première guerre moderne de l'humanité. L'auteur s'est attelé à rechercher des témoignages inédits afin d'illustrer son récit historique. Des Flandres aux Vosges, il vous fait partager le destin de poilus venus de tous les horizons - paysans, ouvriers et employés ; chefs d'entreprise ; poètes et écrivains comme Guillaume Apollinaire ou Charles Péguy - et vous emmène dans l'intimité des états-majors en vous faisant côtoyer les généraux Joffre, Foch, Pétain et bien d'autres encore… Sans la moindre censure, tous les aspects de la guerre sont abordés, de l'officier mal-aimé abattu par ses hommes sur le champ de bataille aux ordres impitoyables donnés pour empêcher une troupe de reculer face à la déferlante d'un assaut. Les yeux des poilus ont nourri la mémoire d'images et d'émotions, admirablement traduites dans leurs écrits, avec leurs mots et leur sensibilité.

09/2015

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Histoire de France

Correspondances conjugales 1914-1918. Dans l'intimité de la Grande Guerre

Comment, à l’échelle des couples, est vécue la Première Guerre mondiale ? Comment se construisent et se transforment les liens qui unissent les conjoints alors que le conflit impose aux mobilisés et à leurs femmes de vivre à distance et sous la menace omniprésente de la mort et de la séparation définitive ? Quelles formes prend une relation entièrement vécue par l’écrit ? Que devient le quotidien conjugal quand il est bouleversé par la séparation ? Et de quelle façon la guerre contraint-elle à l’écriture des sentiments amoureux et du désir sexuel ? Correspondances conjugales 1914-1918 permet de mesurer le poids des échanges épistolaires dans les relations sociales et parmi elles, les relations amoureuses, entre le front et l’arrière pendant les quatre années de guerre. L’ouvrage propose de suivre, par leurs correspondances, neuf couples dans la guerre : certains des épistoliers sont célèbres, le général Philippe Pétain, le député Abel Ferry, l’homme de lettres Jacques Rivière, d’autres sont des hommes et des femmes anonymes. Acteurs et actrices du conflit, chacun à sa manière, ils expérimentent, s’accommodent ou souffrent de la guerre. Cet ouvrage, dont la richesse tient à la grande diversité des couples présentés (des écrivains, des commerçants, des paysans, un homme politique, un général), rend compte des dimensions à la fois collectives et individuelles des expériences conjugales. Il propose d’entrer dans l’événement majeur que fut la Première Guerre mondiale par les détours de l’expression du sentiment amoureux et des expériences individuelles. S’il propose une lecture intimiste du conflit, c’est aussi pour en saisir toute la dimension tragique. L’anthologie est précédée d’une introduction générale permettant de comprendre les logiques du pacte épistolaire scellé entre les conjoints en temps de guerre. Clémentine Vidal-Naquet livre ensuite, dans de courtes introductions, sa lecture et son analyse de chacune de ces neuf correspondances. Ces dernières sont annotées, donnant au cours de la lecture l’éclairage nécessaire sur les événements, les lieux ou les personnages évoqués.

10/2014

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Entre deux guerres

Les années trente en Touraine. Tome 1, Au nord de la Loire

Qui n'a pas rêvé de découvrir la vie de son village cent ans auparavant ? .. Revenir sur les pas de nos ancêtres, pousser les portes des commerces et métiers oubliés, se souvenir des noms de nos maires, médecins, curés, et de ceux et celles qui faisaient vivre nos villages dans les années trente. Du cantonnier à l'instituteur, en passant par le maire, le tambour-de-ville de Gizeux, le crieur-public de Semblançay, l'allume-feux de Cléré-les-Pins, le sonneur de Saint-Laurent-de Lin, personne n'est oublié dans cet inventaire exhaustif à la Prévert listant plus de 300 couturières et 560 épiciers. Chaque lecteur y retrouvera sans doute un de ses ancêtres ayant vécu au nord de l'Indre-et-Loire, car son patronyme figure sûrement dans cet ouvrage. Il y découvrira aussi de quelle commune était maire M. Maffray qui signera les pleins pouvoirs à Pétain, où vécurent les constructeurs de T.S.F. M. Pautré et M. Gody, où habitaient les héritiers des recettes de la Jouvence de l'abbé Soury, les descendants du créateur du célèbre petit LU. Dans les années trente en Touraine, afin d'obtenir une guérison, on se rend en pèlerinage dans une chapelle, on visite sources et fontaines listées dans cet ouvrage, on consomme l'apéritif fabriqué par Ernest Bourin à base d'écorces de quinquina dont la molécule a fait l'objet de débats passionnés dans le cadre de la pandémie de Covid-19 en 2020. Mais l'histoire de la Touraine est aussi jalonnée d'évènements dramatiques durant cette décennie : l'éboulement de Cinq-Mars-la-Pile en 1931 dont sera victime le général américain Dunlop ; celui de 1933 qui a fait trois morts à Rochecorbon ; et aussi l'accident d'aviation de Parçay-Meslay en 1939 avec ses neuf victimes. Avec cet ouvrage inédit, l'auteur nous permet de découvrir l'Indre-et-Loire de l'entre-deux-guerres et de retrouver des ancêtres ayant vécu cette période en Touraine.

04/2021

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Critique littéraire

Les derniers jours de Drieu la Rochelle (6 août 1944-15 mars 1945)

Entre ses deux tentatives de suicide et son suicide final, 15 mars 1945), Pierre Drieu la Rochelle, l'écrivain fasciste, le directeur de la NRF sous l'Occupation, est en convalescence, protégé et caché par ses amis (des résistants, sa première épouse juive) près de Paris et à Paris (cinq cachettes) pour éviter l'arrestation et l'épuration. Etrange parenthèse forcée pour cet homme complexe qui ne sait plus où il en est. Le basculement de la Grande Histoire, en lui, se confond avec sa propre tragédie. De ces huit mois, Aude Terray reconstruit, jour par jour, le récit minutieux et fascinant. Au passage, bien entendu, elle reconstitue la vie de cet écrivain qui fut l'intime d'Aragon et de Malraux et qui, au final, se trompera de combat. L'historienne, ici, recompose son cheminement intellectuel, sa solitude. L'auteur de " Gilles " et de " Rêveuse bourgeoisie " s'est réfugié dans une forêt, il cueille des pommes, coupe du bois, pense à ses maîtresses enfuies ou mortes : il ne sait plus qui il est. Personne, à ce jour, n'avait éclairé aussi bien la psychologie du Drieu des " Derniers jours ". Description de l'enferment mental et physique de Drieu au cours de cette retraite forcée. Description de ses rêveries, de ses insomnies, de ses longues promenades ; on le suit, tandis qu'il rédige " Récit Secret " et se documente sur Van Gogh et Judas. Défilent, dans sa tête, les visages de ses amours et de ceux qui ont compté dans sa vie ? Quels ont été leurs choix ? Que reste-t-il des engagements des années 1930 ? Drieu est face à son erreur, face au néant qui l'attend. Et il ne s'épargne pas. Doit-il fuir à Sigmaringen avec Céline et Pétain ? S'exiler en Suisse ou en Espagne ? Ou en finir dignement ?De cette tragédie, Aude Terray brosse un récit terrible et bouleversant. Son " héros " n'a aucune circonstance atténuante. Et, pourtant, son lent cheminement vers la mort ne laissera personne indifférent.

01/2016

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Littérature française

Règles de savoir-vivre à l’usage d’un jeune Juif de mes amis

Règles de savoir-vivre à l'usage d'un jeune Juif de mes amisd'André Weil-Curiel a été imprimé une première fois le 3 août 1945 aux éditions du Myrte. Nous en avons repris la préface de Léon-Paul Fargue, l'avant-propos (non signé) et le texte intégral d'André Weil-Curiel qui constituaient l'édition originale. Ce livre d'André Weil-Curiel se présente sous la forme d'une lettre adressée à un certain Lévy par un certain Dubois, ami de lycée du père du premier. Dubois retrace tout d'abord la carrière militaire de Lévy rappelant celle d'André Weil-Curiel : il a rejoint le général de Gaulle à Londres dès le 19 juin 1940. Dubois lui demande de ne pas insister sur sa valeur militaire, sur ses exploits guerriers quand les Français ont eux aussi souffert et ajoute qu'il n'y a pas lieu de se vanter ni de s'étonner du climat hostile qui accueille Lévy quand il rentre à Paris. Car, finalement, pour ceux qui "n'ont pas songé un instant à désobéir au maréchal Pétain, tu es un rebelle, tu es un émigré, un excitateur de la radio de Londres. Tu te cabres ?? Il était noble de poursuivre la lutte, de rester fidèle à l'Alliance avec l'Angleterre, de faire non seulement des voeux, mais des sacrifices pour la cause alliée ?? Peut-être - dans certains cas - mais pas dans le tien. C'est une question de nuances. Tu appartiens à une race errante". Tout ce qui va lui arriver montre qu'après la guerre, le Juif Lévy est - encore - de trop dans une société française qui n'a pas changé. Bien sûr, la famille de Lévy a été fixée en Alsace depuis le xve siècle - mais cela ne change rien... Sur un ton éminemment ironique qui dénonce le sort réservé aux Juifs par la France de l'après-guerre, suit une réflexion cinglante sur le nom des Juifs, sur leur désir de s'intégrer à une société qui le rejette toujours, sur les spoliations dont ils ont été les victimes. André Weil-Curiel manie à merveille l'antiphrase et pose les termes d'une double contrainte qui menace les Juifs : qu'ils soient braves, on leur reprochera leur arrogance ; qu'ils soient humbles, on dénignera leur prétendue servilité, leur supposé manque de dignité... Quand Lévy revendique tout simplement ses droits, Dubois lui rappelle ses devoirs. Et quand Lévy cherche à récupérer l'appartement qui lui appartient et qu'un couple Dunoyer, enrichi pendant l'Occupation, habite désormais, on lui reproche de s'être absenté de longs mois. Si Lévy insiste pour retrouver ses droits, les Dunoyer "[qui] n'étaient pas antisémites" ? pourraient le devenir... Bref, Lévy est condamné quoi qu'il fasse : "C'est cela qui est grave, Lévy ? ; un Juif ne doit pas être élu, il ne doit pas même être candidat. Il doit être discret, très discret. Il doit se féliciter tous les jours de la chance qu'il a de vivre librement en France, de n'être pas jeté en prison, ni torturé dans des camps de la mort, de ne pas porter d'étoile jaune et de pouvoir embrasser une Française sans commettre un crime. Qu'il laisse aux autres Français les honneurs et les richesses. Ces biens ne font d'ailleurs pas le bonheur. A cette condition, il dissipera les préventions qui pèsent sur lui. On l'oubliera. Que peut-il espérer de mieux ?? " André-Weil-Curiel : né dans le XVIe arrondissement de Paris le 1er juillet 1910 et mort dans le XVe, le 11 janvier 1988 - est un avocat et homme politique. Il a été conseiller municipal socialiste de Paris (IIe arrondissement) puis non-inscrit de 1959 à 1965. Il est l'un des tout premiers à rejoindre le général de Gaulle à Londres dès le 19 juin 1940. Son engagement pendant la guerre lui vaut d'être décoré de la médaille de la Résistance, de la Croix de guerre 1939-1945, de la Médaille des évadés et de la Légion d'honneur. André-Weil Curiel est l'auteur de mémoires parues, aux éditions du Myrte dans la collection "? La vie des peuples ? ", en trois volumes sous le titre général Le Temps de la honte : I. Le jour se lève à Londres (1945)? ; II. Eclipse en France (1946)? ; III. Un voyage en enfer (1947). Léon-Paul Fargue est né à Paris (Ier) le 4 mars 1876, et mort dans le VIe arrondissement de la capitale le 24 novembre 1947. Poète, chroniqueur et essayiste, "? peu connu et célèbre ? ", comme l'écrit André Beucler dans le "? Farguiana ? " de son De Saint-Pétersbourg à Saint-Germain-des-Prés, il est l'auteur d'une oeuvre remarquable et notamment du fameux Piéton de Paris (1939). Le texte de cette préface avait été publié un première fois intégralement dans Le Figaro du samedi 24 mars 1945 sous le titre "? Sombres folies ? ". Ce texte reprend en grande partie un article titré "? De l'antisémitisme ? " publié dans le "? grand hebdomadaire littéraire et illustré? " Marianne du mercredi 11 janvier 1939.

04/2023

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Faits de société

Le prix de la liberté

C'est l'histoire d'une femme qui parle des femmes. Celles qu'on n'entend jamais, celles qui ont peur, celles qu'on fait taire. Elle évoque leur désir, leur féminité, leur sexualité. Leur joie de vivre. Leur liberté. C'est l'histoire d'une femme qui parle aux femmes qu'on bat parce qu'elles fument, dessinent, écrivent, enseignent, se mettent en jupe. sortent, parce qu'elles couchent avec des garçons. C'est une femme que les hommes ont longtemps empêchée de vivre, et qui n'a jamais voulu se laisser faire. Une femme en colère. Une Algérienne qui a fui son pays pour rejoindre la France parce que des islamistes ont tué son metteur en scène, assassiné le cinéaste avec lequel elle faisait un film. Une femme que les policiers algériens ont essayé de faire taire. Une femme qui a transformé sa vie en art, joue la comédie et écrit des pièces. Un soir de janvier 2010, alors qu'elle se rendait à une représentation de sa pièce À mon âge, je me cache encore pour fumer, des inconnus ont aspergé Rayhana d'essence et essayé d'y mettre le feu, comme un livre qu'on brûle. Ils l'ont traitée de mécréante et de putain. Ils ont voulu la faire taire. Elle a continué à jouer. Aujourd'hui, elle parle. A son âge, elle ne s'arrête pas de fumer.

01/2011

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Poches Littérature internation

La tour d'ébène

J'envie les gars de votre âge. Si les filles avaient été comme ça dans ma jeunesse... — Je croyais que celles des années vingt étaient plutôt éblouissantes ? " Il leva sa canne et protesta, indigné : ,"Foutaises, mon vieux. Vous n'avez pas idée. On passait la moitié de son temps à leur faire écarter les jambes et l'autre à regretter d'y avoir réussi. Ou bien une putain vous donnait la vérole. C'était une vie de chien. Je me demande comment on supportait ça." Mais David n'était pas convaincu, il savait bien que le vieux ne souhaitait pas le moins du monde le convaincre et qu'il ne regrettait rien si ce n'était l'impossible : une nouvelle vie. Son corps vieilli retenait quelque chose de l'ancienne ardeur sexuelle ; même s'il n'avait jamais été particulièrement beau il y avait sûrement eu en lui un élan irrésistible, une fureur, comme un défi constant à la monogamie. On pouvait l'imaginer essuyant avec indifférence de multiples rebuffades ; d'un égoïsme monstrueux, au lit comme hors du lit ; un être déraisonnable, ce qui était la raison pour laquelle on croyait en lui. Et à présent, même ceux qui avaient refusé de croire se trouvaient confondus. Il avait fini par tout obtenir, la réputation, la richesse, les femmes, la liberté d'être exactement ce qu'il voulait être ; son égoïsme s'ornait d'un halo.

03/1988

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Littérature française

Le vin des morts

Dans un souterrain peuplé de squelettes, le jeune Tulipe cherche désespérément la sortie. En chemin, il dialogue avec des morts aussi effrayants que grotesques : trois sours maquerelles régissent un bordel d'outre-tombe, des flics tabassent un prévenu jusqu'à le rendre "tricolore", Jim et Joe jouent sadiquement avec les têtes d'un pierrot et de sa colombine, un poilu avoue avoir laissé sa place à un Allemand dans la tombe du Soldat inconnu, un moine le supplie de le remplacer pour garder le Saint-Graal, etc. Un Dieu ivre et grossier préside aux misères de ce petit monde grouillant de cafards et de mites. Le débonnaire Tulipe y va lui aussi de ses histoires, celles des clients tordus de l'hôtel tenu par sa femme. Chez les vivants comme chez les morts, l'âme humaine ressemble à "une petite putain crasseuse et malodorante". Tulipe se réveille dans un cimetière, la gueule de bois et les bras en croix. Sous l'influence de Poe, Céline ou encore Jarry, ce premier roman inédit aux allures de danse macabre, écrit à l'âge de dix-neuf ans, dépeint avec sarcasme la société de l'après-guerre et de la crise des années trente. Dans sa présentation, Philippe Brenot montre que Le Vin des morts, signé Romain Kacew, ne quittera jamais les poches de Romain Gary et qu'il lui servira de vivier, quarante ans plus tard, pour écrire les romans d'Émile Ajar.

05/2014

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Policiers

Une caresse de trop

Charlène est face à son passé. Elle a mis du temps à se reconstruire. Pas évident quand elle y repense, mais aujourd'hui, elle se sent enfin prête. Elle a minutieusement préparé sa vengeance pendant plus de vingt ans. Durant ses années chaotiques, sa vie se résumait à des séjours en psychiatrie à répétition. Elle n'a jamais voulu en parler à qui que ce soit, encore moins aux médecins, elle aurait été " shootée " davantage. Elle se souvient en avoir parlé à son père, au lieu d'aller voir le bourreau de sa fille, la fautive c'était elle, la putain c'était elle. Etait-elle coupable d'être née fille ? Marquée cette nuit-là, par la violence de son père, elle ressent encore le coup de poing dans le ventre. NON !! Elle a décidé de ne rien dire, de ne plus parler, elle n'avait plus confiance envers les personnes adultes, ils ont tous, d'une certaine manière, une morale de perversité, quel que soit le sens du terme. Elle était devenue le fantôme d'elle-même, totalement droguée de médocs. C'est dans un centre psychiatrique, où, placée en isolement, elle commence à imaginer sa vengeance. Elle s'est mise à écrire, faire un plan d'exécution où le travail serait fini en deux semaines. Elle se met à penser à la mettre en pratique, comme le pervers, quand il a eu cette pulsion envers elle, ce fut une caresse de trop !

10/2019

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Policiers

Le fracas d'une vague

Mark SaFranko est né en 1950 dans le New Jersey, où il vit toujours. Auteur en premier lieu, il est également musicien, acteur et peintre. Fort d'une bibliographie fournie (composée de romans, nouvelles, poèmes et de pièces de théâtre), il figure dans le cercle des noms importants de cette littérature américaine qui ne cesse de fasciner le public européen et plus particulièrement français. Souvent cité dans les discussions passionnées où il est principalement question de ceux qui ont porté le genre à sa plus belle place (dans votre bibliothèque, par exemple ! ), Mark SaFranko a su conquérir sur le Vieux Continent un public grandissant et on ne peut plus fidèle. Ce dernier l'ayant d'emblée placé dans la continuité des univers et styles de John Fante, Raymond Carver, Richard Yates, Henry Miller et Richard Ford. Révélé en France par les éditions 13e Note avec son cycle Max Sajack (Putain d'Olivia, Confessions d'un Loser, Dieu Bénisse l'Amérique, etc.), il a rapidement prouvé — chez d'autres éditeurs aux goûts sûrs et affirmés - que son univers littéraire n'était pas uniquement cantonné aux tribulations "Bukowskiennes"... Avec quelques recueils de nouvelles troubles et d'autres écrits lorgnant sur le roman noir et les "romans durs" de Simenon (qu'il cite comme l'une de ses influences majeures), Mark SaFranko continue de puiser dans l'abîme de sa propre existence pour nous offrir des histoires au réalisme cru, pétries de mélancolie sourde et implacable.

09/2019

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Criminalité

La bête inhumaine

"Je hais viscéralement cette putain de race humaine, y compris moi-même". "Durant mon existence, j'ai tué vingt et une personnes, j'ai commis des milliers de cambriolages, vols ou actes de pyromanie, et j'ai aussi sodomisé plus d'un millier d'hommes. Et je n'en ai pas le moindre remords. Je n'ai pas de conscience et ça ne me trouble pas le moins du monde. Je ne crois pas en l'humanité, ni à Dieu ou au Diable". "Je n'ai aucune envie de changer. Mon seul désir est de réformer ceux qui tentent de me changer. Et je crois que l'unique manière de réformer des personnes, c'est de les tuer". Ainsi s'exprime Carl Panzram, le premier tueur en série à avoir écrit son autobiographie pendant son séjour dans le Couloir de la mort de la prison de Leavenworth en 1929-1930. Il est incarcéré dès l'âge de onze ans et ne connaît plus que de rares moments de liberté, jusqu'à sa pendaison le 5 septembre 1930. Ecrivain depuis 1983, auteur de plus de soixante ouvrages, Stéphane Bourgoin a interrogé de nombreux serial killers à travers le monde et signé des dizaines de reportages depuis 1991. Il est le créateur de trois séries TV documentaires chez Planète et Planète Crime Investigation ("Serial Killers - Stéphane Bourgoin enquête" , "Dans la tête d'un tueur en série avec Stéphane Bourgoin" et "Stéphane Bourgoin raconte") entre 2010 et 2012.

09/2021

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Littérature française

La maître nageuse

La Maître Nageuse "Y'en a plus d'un qui va se retourner dans sa tombe, c'est d'ailleurs pour cela que la plupart des gens se font incinérer, l'écologie, le manque de place dans les cimetières, tout cela c'est des foutaises, la vraie raison moi j'le dis : c'est pour ne pas avoir à se retourner dans sa tombe ! " Le Ferrailleur "Des médicaments ! Mais il n'est jamais malade, y'a pas de médecin ! C'est à cause des médecins que les gens sont malades, vous supprimez les médecins vous guérissez aussitôt les neuf dixièmes des gens malades". Le Shérif "On n'invente jamais rien, on trouve". Job "Mais les temps changent Petit, ceux qui ont la bouche pleine de caviar finissent par avoir de la merde dans les yeux". Le Ferrailleur "La vie est une histoire de fous mais tout le monde s'efforce de vivre raisonnablement, alors on meurt hé, hé... une bonne fois pour toute". Max "Putain ! Les anniversaires ! Quelle connerie ! Au lieu de compter et guetter les bornes kilométriques les gens feraient mieux de regarder le paysage. . ". Jeff "... et puis ceci également, j'ai retenu de nos échanges cette phrase rapportée de tes conversations avec Max ton ami, celui que tu appelles parfois Le Ferrailleur, 'les hommes meurent de ce qu'ils n'ont pas osé faire', ou dire, je pourrais rajouter". Pauline

01/2020

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Anglais apprentissage

Encountering the Chinese. A Guide for Americans, Second Edition

To fathom the complex culture of China is a daunting task, but Hu Wenzhong and Cornelius Grove, in this substantially revised and updated edition of their popular book, have risen to the challenge. They provide a practical and sensitive cross-cultural analysis of Chinese culture along with insights into how best to communicate and interact with Chinese people. As the economic and diplomatie climate in China has changed, the frequency of contact between Chinese and Americans has increased in all areas : business, academic, scientific, professional, personal and cultural, making this book even more valuable. Relying on Hu's knowledge of his native Chinese culture and Grove's American perspective from his substantial experience in China, Encountering the Chinese will enable Westerners to establish more productive and rewarding relationships with the Chinese, both inside and outside the PRC. As in the first edition, the authors retain fondamental information on basic Chinese values, cultural norms, and mindsets and identify the cross-cultural factors that often lead to failed business negotiations, embarrassing faux pas and misunderstandings when Americans and other Westerners encounter the Chinese. In this second edition they have added a discussion of economic changes and the gradual demise of state-owned companies, and they give special attention to the shift among young urban professionals and businesspeople from traditional collectivist values toward individualism and a market economy mentality. There is also a new section for American women working in China.

01/1999

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Paranormal, Bit-lit, Science-f

Les Dragons de Paragon Tome 6 : Xavier Campbell

Elle aspire à un avenir meilleur. Trop, c'est trop, la famille d'Avery est encore dans le pétrin. Une fois de plus, elle doit voler au secours des siens. Pendant des années, elle les a fait passer avant tout. C'est décidé, elle fait un dernier truc pour eux, et ensuite, elle prend son envol. Le "truc" ? Trouver un dragon et le ramener ... . Rien que ça ! Une promenade de santé, surtout quand on sait que si un dragon se cache, le débusquer est mission impossible. Pourtant, l'avenir de Paragon en dépend. Il est prisonnier du passé. Pendant des siècles, Xavier a utilisé sa magie de dragon pour protéger son clan de Highlanders, en le maintenant dans un lieu hors de l'espace-temps, coupé du monde moderne. Mais une fée machiavélique l'a capturé, et a effacé de la mémoire de son peuple tout souvenir de son existence. Son refuge, le havre de paix qu'il a construit, est devenu sa prison. En débarquant dans son monde, Avery se rend compte que quelque chose ne va pas. Où est donc le dragon qu'elle recherche ? Elle n'a pas le choix : elle doit se faire embaucher au château. Son séjour s'annonce plus long que prévu. Surtout à cause de l'attirance inexplicable qu'elle ressent pour ce prisonnier exaspérant et arrogant... Peuvent-ils se libérer mutuellement des chaînes qui les lient ?

12/2022

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Romance sexy

Devious souls

Sa nouvelle mission : protéger la fille de son Président. Sa seule contrainte : ne JAMAIS la séduire. Suite au décès brutal de sa mère, Silver, dix-sept ans, est obligée d'aller vivre chez son père, Mac Weadon, président des Devious Souls, l'un des clubs de bikers les plus influents du Nevada. Hiro, la vingtaine, est l'homme de main de Mac. Sombre, dangereux, il ferait tout pour protéger son clan. Même accepter de s'occuper de la fille de son Boss, une teigne bien trop sexy à son goût. Silver n'a qu'une idée en tête : fuir ce club dès sa majorité malgré l'attirance évidente qu'elle ressent pour Hiro. Ce dernier n'a qu'un but : veiller sur elle tout en gardant ses mains et sa bouche le plus loin possible de cette peau qu'il rêve de goûter. Leur attirance sera-t-elle plus forte que la raison ? -------- Silver assise sur mon lit. Silver qui m'envoûte avec ses grands yeux bleus. Silver dont la bouche était si proche que j'ai la sensation d'en avoir le goût sur mes lèvres. Silver. Silver. Silver. Pourquoi je n'arrive pas à me la sortir de la tête ? Elle n'a pourtant rien d'extraordinaire ! Hormis le fait qu'elle soit incroyablement belle. Et intelligente. Et drôle. Avec ce putain de caractère qui me rend dingue. Si forte et si fragile à la fois. Silver...

02/2021

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XVIIe siècle

Lauzun. L'histoire véritable du favori qui fascina puis défia Louis XIV

Le parcours du Duc de Lauzun, personnage controversé de l'Histoire de France. Entre grandeur et décadence, la vie d'Antonin Nompar de Caumont. Durant l'hiver 1647, il arrive à Paris à peine âgé de 14 ans, puis rejoint le corps des cadets de Gascogne. Ambitieux, irrévérencieux, adepte des mots d'esprit, brillant sur les champs de bataille et dans les alcôves des dames de la Cour, ce bourreau des coeurs, y compris celui de la Grande demoiselle, Mlle de Montpensier, devient le favori de Louis XIV. Son courage frise l'inconscience et sa fantaisie ne connait pas de limite. Son audace sidère son entourage et ses provocations sont incessantes. Il se cache sous le lit du roi et de sa maîtresse. Il brise son épée devant sa Majesté, l'accusant de ne pas avoir de parole. Il va jusqu'à traiter Mme de Montespan de putain bonne pour les chiens. Louis XIV finit par le faire incarcérer à la forteresse de Pignerol, ou il rencontre Nicolas Fouquet et l'homme au masque de fer. Au grand dam de Louvois et du Roi Soleil qui craignent pour les secrets d'état détenus par ces deux autres prisonniers. Libéré, de nouveaux exploits redorent son blason, comme l'exfiltration rocambolesque de la reine d'Angleterre. Il retrouve sa place et sera fait Duc de Lauzun. Mais l'homme ne s'assagit pas pour autant.

04/2022

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Histoire militaire

De la guerre N° 1, été 2021 : Hitler a-t-il eu une chance de l'emporter ?

De la guerre : le premier Mook d'histoire militaire Le meilleur de Perrin et de Guerres & Histoire en librairie et en kiosque Du magazine, le Mook hérite de la variété des sujets et de leur traitement. De la guerre propose ainsi de voyager à travers les conflits de l'Antiquité à nos jours, de s'intéresser à la théorie, aux bataille, aux uniformes, aux armes, aux grands chefs, aux combattants, à l'action psychologique. De la guerre fait flèche de tout bois : interviews croisés, interviews posthumes, archives sonores, infographie, cartographie, photographie, illustrations d'époque. Du livre, le mook reçoit la clarté de la mise en page, le temps de la lecture longue, la qualité de l'écriture, la profondeur de la réflexion, la fréquentation des meilleurs historiens. De la guerre ne se jette pas après lecture : c'est un vrai livre qui se conserve, auquel s'ajouteront, deux fois par an, d'autres encore, qui feront collection. En 168 pages, De la guerre offre une belle palette historique. Hitler a-t-il eu une chance de gagner ? Telle est la question du dossier central autour de laquelle s'empoignent Jean Lopez, Benoist Bihan, Nicolas Aubin et deux grands historiens britanniques, Richard Overy et Andrew Roberts. Si ce dossier est copieux (30 pages), il ne relègue pas dans l'ombre les autres articles. Une archive sonore du capitaine Paul-Alain léger -un véritable personnage de roman-, donne à comprendre les ressorts profonds de la plus incroyable opération d'intoxication jamais menée : la " bleuite " durant la guerre d'Algérie. Le plus talentuteux des infographistes français, Nicolas Guillerat, offre une comparaison graphique inédite entre les trois grandes batailles de la Guerre de Cent ans : Crécy, Poitiers, Azincourt, et tout devient lumineux. Chine et Inde s'affrontent dans l'Himalaya en 1962, et un des plus grands photo-reporters de guerre, Larry Burrows, capte les images d'une guerre en atmosphère raréfiée : c'est l'objet d'un magnifique portfolio. Le maréchal Grouchy, interviewé par un journaliste du Monde, s'explique en personne sur les raisons de son fiasco à Waterloo : " Soudain, joyeux, il dit : "Grouchy ! " - C'était Blücher". On attribue l'expression "brouillard de la guerre" à Clausewitz, mais en réalité elle est issue d'une fausse interprétation qui cache une grave méprise dont les Etats-Unis ont payé le prix, et nous avec : c'est l'objet de cette rubrique "concept" rédigée par Benoist Bihan. Comment et pourquoi entre le XVe et le XVIIe siècle, le soldat reçoit un uniforme précis, chargé de symboles et de fonctions particulière : c'est cette révolution de l'apparence que décrypte Dominique Prévot, conservateur au Musée de l'armée. " Si Dieu nous fait la grâce de perdre encore une pareille bataille, Votre Majesté peut compter que ses ennemis sont détruits ". Ainsi s'exprimait le maréchal de Villars devant le Roi Soleil, au soir de la bataille de Malplaquet. D'une plume alerte, Clément Oury raconte comment une énième défaite concédée devant Marlborough sauve en réalité le royaume. Le professeur François Cadiou nous régale des portraits croisés d'Hannibal et de Scipion et, au travers de la vie de ces deux maîtres de guerre, démonte les deux moteurs de la lutte à mort entre Rome et Carthage. Dans une uchronie tirée au cordeau, Emmanuel Hecht se demande si le destin de la France n'aurait pas été complètement chamboulé par la victoire de la Fronde. Enfin, Thierry Lentz et Jean Lopez s'effordent, dans une interview croisée, de montrer en quoi la campagne de Russie de Napoléon et celle d'Hitler se ressemblent, et en quoi elles différent. De la guerre s'achève par une série d'interviews d'auteurs qui présentent leurs travaux à paraître dans le second semestre de 2021 : histoire militaire, roman et polar historique, BD d'Histoire...

06/2021

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Humour

Le Canard Enchaîné, 100 ans. Un siècle d'artistes et de dessins

Le Canard Enchaîné naît en pleine Guerre mondiale, dans un climat de propagande et de bourrage de crâne : tout le monde prétend dire la vérité, il affiche son choix de mentir… Difficile de faire rire dans une période tragique, mais il y réussit pleinement, avec son art de l'antiphrase, de la satire et de la dérision. Ses fondateurs : un journaliste, Maurice Maréchal, et un dessinateur, Henri-Paul Gassier. Après cinq premiers numéros parus à l'automne 1915, le Volatile doit interrompre son vol, faute d'avoir trouvé suffisamment de lecteurs. Mais le 5 juillet 1916, nouveau départ, nouvel envol, définitif celui-là, dans l'esprit libertaire et insoumis qui est le sien depuis un siècle désormais. Seul journal français, à ce jour, à n'accepter aucune publicité et à ne vivre que de ses lecteurs, il a connu un succès croissant au fil des décennies. Assis sur un trésor de guerre conséquent, il s'est donné les moyens de sa liberté, pour déjouer toutes les tentatives de récupération ou d'intimidation. En un siècle, le Volatile n'a épargné personne. Autorités politiques, militaires, religieuses, diplomatiques, académiques, tout le monde en prend pour son grade. Sa force : faire rire. Sa puissance : ne dépendre de rien ni de personne. Cent ans, et seulement quatre directeurs (Maurice Maréchal, René Tréno, Roger Fressoz, Michel Gaillard) ! Signe de stabilité, et d'un esprit d'équipe soudée, qui a traversé des crises, connu des départs plus ou moins fracassants, des clivages politiques, mais a su garder ses ennemis de toujours : l'esprit de sérieux, les académismes, les magouilles et les affaires, les turpitudes et les hypocrisies, les lâchetés et les forfanteries. Il y eut aussi la dénonciation à la fois ferme et sarcastique des totalitarismes, des fascismes, des guerres. Il y eut l'interruption de publication, la seule en un siècle, de juin 1940 à septembre 1944, sous l'Occupation. Il y eut des périodes de censure (pendant les deux conflits mondiaux, ou les " événements "), des tentatives d'écoute (les fameux micros !) et d'enfumage. Il y eut des procès. Il y eut, aussi, la disparition tragique de collaborateurs comme Cabu, si présent, si inspiré, un jour de janvier 2015. Les politiciens le craignent, mais ne ratent pas un numéro. " Que dit le Volatile cette semaine ? ", demandait le général de Gaulle, l'une des nombreuses têtes de turc du Canard enchaîné. Avant lui, il y eut Barrès, Millerand, Lebrun, Daladier. Après lui, Pompidou, Giscard, Mitterrand (un peu moins), Chirac (beaucoup), Sarkozy (encore plus). Quant à Hollande, c'est " Pépère " : tout un programme… . De quoi est fait le livre L'histoire du Canard Enchaîné se déroule à travers un large choix de plus de 2000 articles et dessins, organisés chronologiquement et thématiquement, présentés par de brèves notices pour les restituer dans leur contexte. C'est évidemment la politique française qui donne la scansion de cette histoire et son découpage en périodes. Mais il y a plein d'autres choses. Le colonialisme, le fascisme, la cause des femmes, les affaires politico-financières, les guerres, les media, les mondiaux de foot, etc. Patrick Rambaud, compagnon de route et proche ami du journal, retrace avec le "Roman du Canard" (une centaine de pages du livre) une histoire haute en couleurs, faite de personnages saillants et souvent truculents, dans des époques restituées avec force détails révélateurs. 100 ans de Palmipède et quelques chiffres Le Canard Enchaîné, c'est près d'un demi-million d'exemplaires vendus chaque semaine, et un public, régulier ou irrégulier, très attaché à ce titre, ressenti comme une particularité française et une protection contre la bêtise et contre l'arrogance des puissants. Le livre s'adresse à ce lectorat, mais tout autant à un public curieux de revisiter un siècle d'histoire à travers le prisme souvent si drôle et éclairant de la satire.

10/2016

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Histoire ancienne

1177 avant JC, le jour où la civilisation s'est effondrée

Un réchauffement climatique suivi de sécheresse et de famines, des séismes, des guerres civiles catastrophiques, de gigantesques mouvements de populations fuyant leurs terres d'origine, des risques systémiques pour les échanges internationaux? Nous ne sommes pas en 2015, mais bien au XIIe siècle avant J.-C. ! Toutes les civilisations de la Méditerranée grecque et orientale (de la Crète à l'Égypte, de Canaan à Babylone, etc.) se sont en effet effondrées presque simultanément, il y a plus de trois mille ans. Des régions entières ont été désertées, des villes détruites et définitivement vidées de leurs habitants. L'Égypte ne sera plus que l'ombre d'elle-même. Comment un ensemble de civilisations florissantes a-t-il pu disparaître aussi brutalement ? Le grand archéologue américain Eric H. Cline mène l'enquête et nous raconte la fin de l'âge du bronze sous la forme d'un drame en quatre actes. Il fait revivre sous nos yeux ces sociétés connectées qui possédaient une langue commune, échangeaient de multiples biens (grains, or, étain et cuivre, etc.), alors que les artistes circulaient d'un royaume à l'autre. Les archives découvertes témoignent de mariages royaux, d'alliances, de guerres et même d'embargos. En somme, une « mondialisation » avant l'heure, confrontée notamment à des aléas climatiques qui pourraient avoir causé sa perte. Une passionnante plongée dans le passé qui nous oblige à réfléchir.

03/2015

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Histoire ancienne

1177 avant J.-C. Le jour où la civilisation s'est effondrée

Un réchauffement climatique suivi de sécheresse et de famines, des séismes, des guerres civiles catastrophiques, de gigantesques mouvements de population ; fuyant leurs terres d'origine, des risques systémique : pour les échanges internationaux... Nous ne somme : pas au XXIe siècle, mais bien au XIIe siècle avant J.-C. Toutes les civilisations de Méditerranée grecque et orientale (de la Crète à l'Egypte, de Canaan à Babylone etc.) se sont en effet effondrées presque simultanément il y a plus de trois mille ans. Des régions entières ont été désertées, des villes détruites et définitivement vidée : de leurs habitants. L'Egypte ne sera plus que l'ombre d'elle-même. Comment un ensemble de civilisations florissante : a-t-il pu disparaître aussi brutalement ? Le grand archéologue américain Eric H. Cline mène l'enquête et nous raconte la fin de l'âge du bronze sous la forme d'un drame en quatre actes. Il fait revivre sous nos yeux ces sociétés connectées qui possédaient une langue commune, échangeaient de multiples biens (grains, or étain et cuivre, etc.), alors que les artistes circulaient d'un royaume à l'autre. Les archives découvertes témoignent de mariages royaux, d'alliances, de guerres et même d'embargos. En somme, une "mondialisation" avant l'heure, confrontée notamment à des aléas climatiques qui pourraient avoir causé sa perte... Une passionnante plongée dans le passé qui nous oblige à réfléchir.

06/2016

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Chimie

Les atomes de nos vies. Fer, potassium, cuivre... Les surprenants pouvoirs des éléments du tableau périodique

Certains éléments chimiques attirent toute l'attention : l'or scintillant, l'uranium radioactif - des matériaux que nous appelons "précieux" parce qu'ils sont très rares. Mais qu'est-ce qui pourrait être plus précieux que les éléments indispensables à nos vies, de l'oxygène de l'air au carbone de tous les êtres vivants ? Anja Royne nous rappelle que nous serions perdus sans ces géants discrets du tableau périodique. D'autres atomes sont par ailleurs essentiels à nos sociétés technologiques, comme l'arsenic de nos téléphones, le bore et le gallium de nos ordinateurs, l'indium et l'étain de nos écrans tactiles ou encore le lithium de nos batteries. Chercheuse à l'université d'Oslo, Anja Royne nous entraîne dans un étonnant voyage à la découverte des éléments dont nous, les humains, et tout ce qui existe dans le monde, sommes faits. Elle explique pourquoi nous avons besoin de fer, de phosphore, de silicium, de potassium et de bien d'autres éléments en quantité suffisante, et nous montre aussi où sur la planète se cachent ces précieux éléments, comment ils sont extraits et quels sont les stocks encore disponibles. En mettant en lumière ces héros silencieux de nos vies, Anja Royne nous aide à comprendre à quel point l'équilibre de nos sociétés est précaire, et nous éclaire sur la nécessité de mieux gérer les ressources planétaires.

01/2022

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Sciences historiques

L'armée de papa. La drôle d'histoire du soldat français

Anecdotique au sens noble du terme, cette drôle d'histoire de soldat français est l'aboutissement d'un travail de recherche et d'écriture long de sept ans. Soucieux de se démarquer d'une littérature militaire trop souvent hagiographique, l'auteur s'est attaché à sélectionner dans les divers Mémoires, Souvenirs, biographies, journaux de marche et carnets de route qu'il a consultés, les témoignages les plus pittoresques et les plus inattendus relatifs tant au métier militaire et à ses vertus qu'à l'art de la guerre ou aux rapports entretenus par les soldats avec les civils, les femmes, les animaux, l'argent, la religion, les Arts et Lettres, etc. C'est dans le choix de ces extraits, cocasses et surprenants, parfois teintés d'humour noir, mais toujours drôles que réside l'originalité de cette grande revue de l'armée française et de ses membres jeunes ou vieux, petits ou grands, volontaires ou désignés d'office, décorés ou punis. Au fil des neuf cents pages passent devant le lecteur des milliers de personnages hauts en couleurs : le maréchal de Montrevel, " cervelle d'oiseau dans un crâne de boeuf " ; le général Bisson dont les vingt-cinq bouteilles de vin journalières n'étaient pas " un vice mais un besoin impérieux " ; le chef de bataillon Labruyère, qui, à bout de munitions, charge son pistolet avec la dent qu'il s'est fait arracher la veille ; le chef d'escadron Chipault, recordman de France des blessures avec cinquante-deux coups de sabre ou de lance reçus en une même journée ; le tambour Jeanjean, sabre d'honneur à onze ans, ou le cavalier Popirol, puni de quatre jours de police pour avoir présenté les armes à un évêque en imitant le cri du corbeau.

10/2019