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Hernest Rollan

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Monographies

Vincent Bebert. La peinture toujours recommencée

Vincent Bebert suit son mouvement intérieur qui le pousse vers la peinture et la nature. Il a posé tout son " barda " dehors et a travaillé avec jubilation en Bavière, dans les Alpes, au bord de l'Atlantique ou en Ardèche... Cette résidence d'été à la Fabrique du Pont d'Aleyrac permet de découvrir ses dernières toiles. Alain Madeleine-Perdrillat, historien de l'art, analyse et décrit avec attention le travail de ce peintre de plein air dans une tradition de " la peinture toujours recommencée ". Vincent Bebert, né en 1980, suit son mouvement intérieur qui le pousse vers la peinture et la nature. Le monde du dehors, la nature, lui apparaissent comme des défis à relever. Il a posé tout son " barda " dehors et a travaillé avec jubilation en Bavière, dans les Alpes, au bord de l'Atlantique ou en Ardèche, au pont d'Aleyrac... En lutte avec les éléments, avec la pluie, le vent, l'espace et aussi avec lui-même. Les échanges entretenus avec des " aînés " durant son cheminement l'ont nourri, notamment avec Alexandre Hollan depuis 2005 et avec Sam Szafran de 2013 à 2019. Plusieurs galeries parisiennes lui ont consacré des expositions personnelles. Cette résidence d'été à la Fabrique du Pont d'Aleyrac permet de découvrir ses dernières toiles. Alain Madeleine-Perdrillat, historien de l'art, analyse et décrit avec attention le travail de ce peintre de plein air dans une tradition de " la peinture toujours recommencée ". " Partout se perçoit une véhémence, sinon même une sorte d'acharnement de l'artiste, non à l'égard du motif, qui paraît n'importer que secondairement, mais avec la peinture elle-même, comme si celle-ci l'emportait irrésistiblement, sans qu'il cherche à lui opposer beaucoup de résistance... " Alain Madeleine-Perdrillat

03/2022

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Critique littéraire

Lettres d'Amérique. 1940-1942

En 1933, Stefan Zweig et sa deuxième femme, Lotte, quittent l'Autriche annexée par l'Allemagne nazie pour l'Angleterre. En 1941, ils arrivent aux Etats-Unis où ils sont accueillis en héros de l'humanisme et de la paix. Les Zweig vont parcourir le continent nord et sud-américain, de New York au Brésil. Ce livre réunit leurs lettres écrites pendant ces années d'exil à leur famille restée en Europe et à leurs amis, célèbres pour beaucoup, comme Somerset Maugham, H. G. Wells et Romain Rolland. Ils évoquent la ferveur avec laquelle les Américains les accueillent, s'inquiètent et s'enquièrent de la situation politique de l'autre côté de l'Atlantique, racontent leur vie quotidienne d'exilés. Si l'espoir de voir le fascisme vaincu les anime jusqu'à leurs derniers jours, on découvre aussi la lassitude et la tristesse de Stefan Zweig. Loin de son pays, impuissant face à la maladie de celle qu'il aime, l'écrivain ne supporte plus de vivre et annonce son suicide dans une dernière lettre : " Nous avons énormément aimé ce pays, mais ça a toujours été une vie provisoire, loin de chez nous, de nos amis, et pour moi, à soixante ans, l'idée de devoir attendre encore des années, en des temps si terribles, est devenue insoutenable ". Cette correspondance à deux voix est un document littéraire exceptionnel : elle a permis de lire les derniers mots de Stefan Zweig, mais aussi de découvrir les "lettres d'une inconnue", celles de Lotte, femme exceptionnelle, aussi courageuse que discrète, qui a joué dans la vie de Zweig un rôle jusque-là insoupçonné. Ce voyage dans le passé, témoignage poignant d'un amour qui a uni le couple jusque dans la mort, a révélé de la manière la plus intime l'un des plus grands écrivains européens du XXe siècle.

05/2019

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Archéologie

L'architecture pré-augustéenne à Glanum

L'agglomération de Glanum (Saint-Rémy-de-Provence, Bouches-du-Rhône) occupée dès l'Age du Bronze jusqu'au IIIe siècle apr. J.-C., selon la chronologie actuellement admise, constitue une référence ornementale et architecturale en Provence, pour sa période dite " préromaine ". Pourtant, des incohérences entre chronologie (IIIe-IIe siècle av. J.-C.) et son ornementation architecturale (de référence italique) subsistent. Le centre monumental de l'agglomération " préromaine " est attribué aux populations grecques de Marseille par Henri Rolland, principal fouilleur du site archéologique, alors qu'Anne Roth-Congès propose de rendre l'agglomération aux populations indigènes locales. Nous avons choisi d'étudier la zone centrale du site actuellement dégagé, pour discerner les influences ornementales de l'architecture publique et définir qui habitait la ville, qui était à l'origine de sa monumentalisation et quel était alors son statut administratif. A l'époque impériale, le forum est construit sur un remblai permettant l'aménagement d'une large plate-forme qui autorise la conservation des édifices monumentaux antérieurs et leur mobilier architectural associé. Nous avons eu l'opportunité de mener une fouille archéologique de faible ampleur dans cette zone. Les études de la stratigraphie et du mobilier céramique autorisent désormais une nouvelle chronologie permettant de résoudre au moins certaines incohérences antérieures. L'étude du mobilier architectural montre une large influence italique mais avec des caractéristiques propres, inspirées des décors orientaux. L'examen des vestiges conservés met en évidence le même phénomène avec une adaptation des plans classiques à la topographie de l'agglomération. Enfin, le statut de l'agglomération reste difficile à décrypter, mais il s'inscrit dans le cadre de l'administration romaine qui se met en place dans le courant du Ier siècle av. J.-C.

02/2024

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Poésie

Chansons d'Arménie. Edition bilingue français-arménien

Poète et musicien, Djivani, de son vrai nom Sérop Lévonian, né en 1846 à Kartsakh en Géorgie et mort en 1909 à Tbilissi (à l'époque, Tiflis), fut le plus célèbre "achough" de son époque. Les achoughs, également appelés gusans, sont des trouvères arméniens qui disposent de tout un répertoire de chansons et de musiques traditionnelles, dont l'origine se perd dans la nuit des temps et qu'ils enrichissent de leurs propres compositions. Le plus célèbre d'entre eux est Sayat-Nova (1712-1795), lui aussi originaire de Tiflis. S'inscrivant dans cette tradition, virtuose du kamantacha (le violon arménien, héritier de la lyre byzantine), chanteur et poète, Djivani fut le porte-parole du peuple arménien en son temps, exprimant ses angoisses face à la persécution ottomane, célébrant la beauté et la vitalité de ses coutumes. Loin d'être de simples témoignages du passé, ses chansons sont toujours vivantes, connues de tous les Arméniens, chantées aujourd'hui encore par de très nombreux interprètes, mais également lues et étudiées comme un trésor de la poésie arménienne. En 1919, au lendemain du génocide arménien et à la veille de la signature du Traité de Sèvres, qui prévoyait la reconnaissance d'une grande Arménie indépendante, le poète et critique littéraire Archag Tchobanian (1872-1954) publia une anthologie intitulée Les plus belles chansons de Djivani pour faire connaître en France la poésie du célèbre achough. Intellectuel engagé, animateur de revues, lié à de nombreux écrivains français et francophones, de Romain Rolland à Verhaeren, Tchobanian fut l'un des grands médiateurs culturels entre la France et l'Arménie. Ses traductions de Djivani n'avaient encore jamais été réimprimées. Pour leur rendre vie, ce volume en propose une édition bilingue qui permet de goûter la beauté de la typographie arménienne et donne un intérêt supplémentaire à cette réédition.

04/2024

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Littérature Allemande

Le Monde d'hier. Souvenirs d'un Européen

Le titre et le sous-titre — "Le Monde d'hier, Souvenirs d'un Européen" — montrent bien dans quelle perspective Stefan Zweig a écrit cette autobiographie. C'est moins l'auteur lui-même qui est au premier plan des souvenirs que le "Monde" vers lequel se porte son regard devenu nostalgique sous l'effet des forces destructrices à l'oeuvre en 1939-1941, époque où il rédige ce livre. Une première partie est consacrée à l'évocation de la Vienne et de la monarchie austro-hongroise du tournant du siècle, vue par les yeux d'un jeune bourgeois juif ayant édifié sa personnalité dans cet univers de sécurité matérielle et de foisonnement culturel. Vient ensuite le récit d'un itinéraire spirituel placé sous le signe du cosmopolitisme et de l'utopie d'une fraternité des esprits sur lesquels se constitue un pacifisme qui ne sera jamais abandonné. La dernière partie s'achève sur l'expérience ultime de l'auteur : les persécutions nazies, le brasier de la Seconde Guerre mondiale, l'exil au Brésil où il se suicidera avec sa femme un jour de 1942, juste après avoir posté le manuscrit du "Monde d'hier" à son éditeur. Les chapitres sont ordonnés chronologiquement mais forment chacun une unité, une sorte d'essai indépendant brossant le tableau d'une période ou d'un phénomène majeur. le récit est émaillé de portraits d'écrivains amis (Rainer Maria Rilke, Romain Rolland, Henri Barbusse, Emile Verhaeren, Theodor Herzl, Paul Valéry, Sigmund Freud, Arthur Schnitzler,...) et de récits de voyages (Paris des impressionnistes, Berlin des années 20, Russie de l'après-révolution). Stefan Zweig n'a sans doute pas la pénétration et la vision politique d'autres auteurs sur la même époque mais la séduction qu'exercent sa finesse d'écriture et ses descriptions permet de comprendre le succès dont bénéficie toujours ce livre.

01/2023

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Histoire de France

"Ennemis mortels". Représentations de l'islam et politiques musulmanes en France à l'époque coloniale

S'appuyant sur des sources diverses, parfois ignorées ou négligées, Olivier Le Cour Grandmaison analyse la façon dont ces élites ont, pendant des décennies, conçu et diffusé un portrait pour le moins sombre des colonisé.e.s musulman.e.s. Pendant qu'Ernest Renan, par exemple, soutient que l'islam n'a été que nuisible, Guy de Maupassant se passionne pour la sexualité prétendument débridée et contre-nature de ses adeptes. Conçues par des personnalités souvent célèbres, diffusées par des institutions prestigieuses, ces représentations sont rapidement incluses dans de multiples ouvrages de vulgarisation, des dictionnaires aux manuels scolaires. Ainsi se diffusent dans toute la société française les stéréotypes les plus fantasmatiques sur ceux que l'on qualifie souvent à l'époque de mahométans. Jugés rétifs au progrès, les musulmans sont décrits comme un danger collectif, protéiforme et existentiel qui menace les bonnes moeurs, la sécurité sanitaire, celle des biens et des personnes, l'avenir de la nation et de la civilisation occidentale. De cet angoissant tableau découle une apparente nécessité : aux colonies comme en métropole, il faut soumettre et discipliner ces ennemis mortels. Après avoir analysé les représentations produites par les élites françaises, Olivier Le Cour Grandmaison décortique les politiques musulmanes, racistes et violentes, qu'elles ont légitimées. Et montre comment ce passé affecte toujours notre présent et alimente les obsessions islamophobes de beaucoup de nos contemporains.

10/2019

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Littérature française

Les desseins du bonhomme

Ce 1er août 1975, François, 15 ans, va pour la première fois accompagner son père, Louis, sur un chantier. En effet, Kaspar Wolfzahn a accepté qu'il effectue son job d'été au sein de son entreprise de peinture. Ce même jour, Joseph Winterer, ancien détenu du camp de concentration du Struthof et garde-chasse de l'industriel Mahler, meurt d'un coup de fusil en pleine face. Accident, suicide ou meurtre ? en tout cas, le dessin qu'il a frénétiquement tracé sur son bloc a un rapport avec sa mort. Pendant que le sergent-chef Delair mène l'enquête, François découvre la vie difficile d'ouvrier du bâtiment ainsi que des personnages hauts en couleur et bas de plafond comme Ernest, le boulet, Dédé, l'apprenti abruti ou Claude, qui, "frustré de ne pas être le plus grand de l'équipe, s'efforce d'occuper l'espace en largeur...". Mais le plus surprenant, le plus inquiétant, le point commun entre les deux fils de l'histoire reste le patron Kaspar Wolfzahn dit KW. On le sait vite capable du pire et on se demandera si son étrange comportement est lié à son récent enrichissement. Toujours est-il que sa fille Belinda sera à l'origine de bien des découvertes de François, de l'amour à l'horreur...

08/2019

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Pédagogie

Dictionnaire de pédagogie et d'instruction primaire

Le Dictionnaire de pédagogie et d'instruction primaire de Ferdinand Buisson est l'oeuvre d'une génération. Il répondait à une exigence sociale : rendre l'instruction gratuite, laïque et obligatoire afin de donner à tous les enfants l'ensemble des connaissances de base qui permettraient d'en faire des citoyens. Il fut source d'inspiration et devint le guide constant des instituteurs. Son ambition était de rassembler tous les savoirs encyclopédiques et pédagogiques utiles aux maîtres. La présente édition rassemble 250 textes signés des meilleurs spécialistes de l'époque. Parmi eux : Viollet-le-Duc (Architecture), Camille Flammarion (Astronomie), Ernest Lavisse (Histoire). On y trouve les articles majeurs de la politique scolaire républicaine comme des centaines de biographies sur les grandes figures de notre patrimoine intellectuel. " Cathédrale de l'école primaire ", selon la formule de Pierre Nora, ce dictionnaire est aussi un régal d'intelligence et d'érudition. Son projet comme ses apports demeurent aujourd'hui essentiels : non seulement pour visiter et comprendre notre histoire, mais aussi pour nourrir notre réflexion sur des sujets fondamentaux, comme la laïcité ou les méthodes d'apprentissage, l'importance de la discipline, l'exercice de l'autorité et la formation de la liberté. Le Buisson reste une référence primordiale alors que la question de l'enseignement ne cesse de faire débat.

08/2017

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Histoire internationale

Drapiers, magistrats, savants. La famille Naville, 500 ans d'histoire genevoise

Le 8 décembre 1506, un certain Jaques Naville, originaire de Marsier près d'Annecy, obtient la bourgeoisie de Genève. Il est tailleur de pierre, un métier d'avenir dans une ville qui doit constamment ériger des fortifications pour se défendre. Surviennent la Réforme et la naissance de la République. Les Naville se font drapiers puis négociants en horlogerie, grâce à l'impact des Foires de Genève. Leur succès remarquable dans les affaires et les mariages donne aux Naville l'envie de gouverner. Mal leur en a pris : conservateurs, ils sont brisés, voire exécutés par les révolutions des XVIIIe et XIXe siècles. La famille trouve alors sa vocation véritable : la science. Philosophes et théologiens se succèdent, un institut d'éducation aux méthodes révolutionnaires répand dans toute l'Europe les principes familiaux de droiture et morale chrétienne, un égyptologue devient une sommité mondiale et sera reçu à l'Institut de France, tout comme avant lui Ernest Naville, père du système électoral de la représentation proportionnelle. Entre temps, les Naville ont pris leur essor hors de Genève. Banquiers et intellectuels à Paris, ils fréquentent Trotsky, Dreyfus et les surréalistes. Industriels à Zurich, ils fondent ce qui deviendra AluSuisse. Pionniers en Amérique du Sud, ils développent un domaine deux fois grand comme le canton de Genève. Cette saga historique et familiale illustre un aspect essentiel de Genève après la Réforme : la promotion des élites.

12/2006

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Littérature française

Arsène Lupin contre Herlock Sholmes. Première édition illustrée parue dans la revue « Je sais tout »

Cet ouvrage est une reproduction à l'identique de la toute première édition des Nouvelles Aventures d'Arsène Lupin de Maurice Leblanc parue en 1906 et 1907 dans le magazine encyclopédique illustré Je sais tout. En 1905, Pierre Lafitte, directeur du mensuel Je sais tout, commande à l'écrivain Maurice Leblanc une nouvelle sur le modèle du Raffles d'Ernest William Hornung et des aventures de Sherlock Holmes. La première nouvelle paraît le 15 janvier 1905 dans le numéro 6 de Je sais tout : L'Arrestation d'Arsène Lupin. Celle-ci ayant rencontré un réel succès, Maurice Leblanc est encouragé à écrire la suite par son éditeur. Or, comme l'auteur est perplexe sur la façon de poursuivre les aventures d'un héros qui vient d'être coffré, l'éditeur lui suggère de le faire évader. La saga du gentleman-cambrioleur est née. A partir de novembre 1906, Maurice Leblanc publie dans le mensuel Je sais tout un premier roman La Dame Blonde puis en juillet 1907 la nouvelle La Lampe Juive. Les deux histoires sont publiées dans le journal Je sais tout, sous le titre Les Nouvelles Aventures d'Arsène Lupin. Le livre Arsène Lupin contre Herlock Sholmès est publié le 10 février 1908 avec les deux histoires modifiées (l'épilogue notamment). Une autre édition paraît en 1914 avec de nouvelles modifications.

02/2021

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Révolution française

La Grande Révolution 1789-1793

Atlande réédite un ouvrage fondamental sur la Révolution française, la seule histoire "populaire" de la Révolution, c'est-à-dire relatée du point de vue du peuple, débarrassée de ses mystifications sur le 14 juillet ou la nuit du 4 août : un texte qui tranche avec l'histoire traditionnellement "bourgeoise" de la Révolution. Originellement paru en 1909, de façon concomitante à Paris, Londres, Leipzig, Rome et New York, ce texte, révolutionnaire en lui-même, est l'oeuvre d'un aristocrate russe exilé à Paris car il a épousé la cause du peuple, d'un historien hors pair et d'un visionnaire. Kropotkine est largement oublié de nos jours ; rappelons simplement qu'une chaîne de montagnes porte son nom en Sibérie, qu'il fut le page de la tsarine aussi bien que l'interprète de Louise Michel en Angleterre, l'intime d'Elisée Reclus et d'Octave Mirbeau et que tant Victor Hugo qu'Ernest Renan le défendirent ardemment quand il fut poursuivi par les autorités françaises. Le texte intégral est ici éclairé par une kyrielle de notes d'Arno Lafaye-Moses qui propose également une galerie des personnages cités ainsi qu'un glossaire. La présente édition est intégralement revue, dotée d'une nouvelle préface et augmentée d'un index. Signe de sa résonnance aujourd'hui, il est préfacé par Gérard Filoche.

09/2021

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Critique littéraire

Hemingway, la vie jusqu'à l'excès

Romancier hors pair, journaliste sur tous les fronts, chasseur et pêcheur passionné, boxeur, d'un tempérament hâbleur et paranoïaque, Ernest Hemingway- est l'homme de plusieurs vies et de toutes les aventures de son siècle. Il obtient le prix Nobel de littérature en 1954, et la consécration de son génie arrive au terme d'une carrière riche et mouvementée. Hemingway est un être étonnant mais mal connu, qui écrivit ses premières oeuvres aux côtés des plus grands artistes du Paris des Années folles: Francis Scott Fitzgerald, Blaise Cendrars, Gertrude Stein... Blessé pendant la Première Guerre mondiale, poussé par son goût du risque et de l'action, il décide de rejoindre l'Espagne plongée dans un conflit fratricide à la fin des années 1930: puis ce sera le débarquement du 6 juin 1944 et la libération de Paris.. la fin de la guerre. l'écrivain rejoint Cuba, sa patrie d'adoption, où il vivra jusqu'en 1960. Mais un an plus tard, le 2 juillet 1961 au petit matin, à Ketchum, dans l'Idaho, Hemingway met un point final à son existence, de la même façon qu'il achèverait un roman, celui de sa vie. Patrick Poivre d'Arvor livre ici une vision très personnelle de ce destin hors du commun, et retrace avec force détails le parcours singulier de ce témoin et acteur des plus grands événements du XXe siècle.

01/2011

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Littérature étrangère

Lettres

Dans cet ouvrage se trouve rassemblé pour la première fois un choix considérable des lettres de Scott Fitzgerald, probablement les plus spontanées et les plus charmantes dans l'histoire de la littérature américaine. Elles nous font mieux connaître la vie intime, ardente et tragique, de Fitzgerald, son existence d'écrivain, ses préoccupations d'artiste, et sont un émouvant témoignage de l'intérêt qu'il portait à l'oeuvre de ses contemporains. Andrew Turnbull a classé ces lettres d'après leurs correspondants, ceux que Fitzgerald a le plus aimés ou qui ont tenu dans sa vie la place la plus importante. Le recueil commence par les lettres à sa fille Scottie. Ensuite celles destinées à sa femme, Zelda, puis la correspondance adressée à Maxwell Perkins, son éditeur. Les lettres à Ernest Hemigway révèlent l'amitié passionnée que Fitzgerald lui portait. Nous y trouvons enfin des lettres que Fitzgerald écrivit à ses amis : Edmond Wilson, "sa conscience littéraire", John Peale Bishop, son ancien condisciple à Princeton, Christian Gauss, doyen de cette Université, Gerald et Sara Murphy, les hôtes fastueux el charmants de Scott et de Zelda sur la Riviera, Harold Ober, l'agent littéraire et le "banquier" de Fitzgerald. Dans toute la correspondance du romancier on retrouve ses dons incomparables : le charme, la franchise et la générosité du coeur.

01/1966

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Histoire de France

Les grandes décisions de l'histoire de France

Alors que les débats sur le "roman national" font rage, le présent ouvrage, sans jamais céder aux facilités de l'hagiographie ni de la repentance, lève le voile pour la première fois sur la genèse et les coulisses de vingt décisions capitales qui ont façonné la singularité française. Vingt moments fatidiques qui sont autant de ruptures fondatrices, car ils bouleversent l'ordre social de notre "cher et vieux pays", mais qui édifient en regard les piliers successifs d'une aventure commune, permettant de répondre à la fameuse question d'Ernest Renan, Qu'est-ce qu'une Nation ? . Du sacre de Charlemagne à l'adoption de l'euro, de la Saint-Barthélemy à la séparation des Eglises et de l'Etat, de la convocation des états généraux à l'affirmation de la république, de la prise du pouvoir personnelle de Louis XIV au sacre républicain de Charles de Gaulle, le lecteur découvrira chemin faisant la longue marche vers un Etat fort et une monarchie absolue, les révolutions politiques puis sociales, l'esprit de conquête (continental et colonial), l'invention de la laïcité, sans oublier les diverses métamorphoses de la figure du sauveur et son pendant méconnu : l'omniprésence de la culture de cour. Un voyage historique dans les arcanes du pouvoir, porté par des contributions d'envergure qui racontent et expliquent les vingt choix qui ont fait la France.

10/2018

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Sciences historiques

Une histoire des historiens français

L'histoire, comme discipline, et comme métier, est née en France dans les dernières années du XIXe siècle. Des hommes l'ont incarnée : Ernest Lavisse, Charles Seignobos... C'est ainsi que le roman national commença à s'écrire : "Tu dois aimer la France, parce que la Nature l'a faite belle, et parce que l'Histoire l'a faite grande." C'était le temps du positivisme, quand on croyait que chaque époque marquait un progrès. Une vision que les générations suivantes, notamment celles de l'Ecole des Annales, allaient violemment discréditer au lendemain de la Première Guerre mondiale. Mais ces inventeurs de la discipline, ceux de la fin du XIXe siècle, comment ont-ils écrit l'histoire, la leur, comment l'ont-ils enseignée, pratiquée, comment se sont-ils décerné à eux-mêmes ces brevets d'excellence, défini ces parcours du mérite qui ont contribué à façonner l'esprit républicain ? Publication d'ouvrages et de travaux, rapports confidentiels et correspondances privées, données chiffrées de l'investissement de l'Etat dans l'histoire... C'est à travers de multiples archives que ce livre monumental, le premier à tenter cette aventure et jusqu'à présent jamais traduit en français, brosse ce portrait de groupe des artisans d'une méthode, qui furent aussi les pères fondateurs d'une institution.

09/2015

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Roman d'amour, roman sentiment

Les Chats d'Hemingway

Un feel good pétillant pour les amoureux des chats, inspiré de l'histoire vraie des célèbres chats à 6 doigts de la maison d'Hemingway près de Miami. Récemment diplômée en littérature, Laura Lange tombe sur une annonce pour travailler comme guide touristique dans la maison historique d'Ernest Hemingway. Une villa originale dans les Keys. Et pourquoi pas ? Elle a écrit sa thèse sur l'écrivain emblématique. Bon, elle n'a surtout pas trouvé d'autre offre et elle est légèrement désespérée... Mais rapidement, Laura tombe amoureuse des cinquante-quatre félins qui errent librement dans la propriété et trouve Jake, leur gardien, absolument charmant. Ces descendants du premier chat d'Hemingway n'ont pas seulement conquis son coeur, ils vont changer sa vie, et ça, elle ne l'aurait jamais imaginé ! C'est alors que l'été prend une tournure inattendue : Irma, un ouragan de catégorie 5 est annoncé, et impossible d'évacuer les matous ! Laura et les autres employés de la villa décident donc de rester à l'abri dans cette fameuse maison. Réussiront-ils à affronter la tempête ensemble ? Où tomberont les coups de foudre ? Le Style Un style délicat et romantique pour un feel good " so cute ", qui ravira les amoureux des chats. Un roman charmant rempli de personnages hauts en couleur, des chats adorables, un peu de romance et beaucoup d'humour.

02/2022

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Royaume-Uni

Edwina Mountbatten. Libre, scandaleuse, vice-reine des Indes

Seule biographie sur le marché d'une importante figure de l'histoire britannique. Un succès qui ne s'est jamais démenti. Début mai, couronnement du roi Charles III. La vie d'Edwina a fait l'objet d'un film il y a cinq ans. Gillian Anderson (Scully dans X-Files) interprétait son rôle. C'est au fond de la Mer du Nord, enveloppée de brouillard et de mélancolie, lorsque son mari, lord Louis Mountbatten, dernier vice-roi des Indes, jeta son cercueil à la mer, que lady Edwina Mountbatten trouva enfin la paix et le silence qu'elle n'avait jamais cessé de chercher pendant cinquante-neuf années d'une vie tumultueuse. Edwina Ashley Mountbatten aura été un personnage hors du commun, de par sa personnalité, ses origines, son milieu, son mariage... et par cette manière extraordinaire de s'être façonné une vie à sa mesure. Filleule du roi d'Angleterre, petite-fille d'Ernest Cassel, l'homme le plus riche du monde, tour à tour jeune femme belle et égoïste, indépendante et généreuse, futile et dévouée, intelligente et courageuse, non conventionnelle et fière de son rang, elle entra dans l'histoire en devenant la dernière vice-reine des Indes et la maîtresse de Nehru l'artisan de l'indépendance, incarnant un véritable personnage de roman, un modèle unique et presque idéal.

04/2023

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Psychologie de l'enfant

L'acquisition du langage

Les recherches dans le domaine de l'acquisition du langage n'ont cessé de se multiplier. Stimulés, voire fascinés par l'apport de Chomsky, les chercheurs en ont assez rapidement découvert les limites dans l'élucidation des mécanismes qui président à l'émergence des conduites verbales chez l'enfant. A l'analyse des propriétés formelles des productions de l'enfant, ils ont joint une exploration de plus en plus fouillée des aspects fonctionnels de la communication. Le présent ouvrage fait la synthèse de ces recherches en plein développement. Marie-Louise Moreau Licenciée en philologie romane, a longtemps enseigné la linguistique et la sociolinguistique à l'Université de Mons-Hainaut. Elle préside la commission "Féminisation" du Conseil de la langue française et de la politique linguistique. Depuis 1993, elle est membre du Conseil supérieur de la langue française. // Marc Richelle était Professeur émérite de l'Université de Liège où il a occupé pendant plus trente ans, de 1962 à 1995, la Chaire de Psychologie expérimentale. Docteur honoris causa des universités de Lille-Charles de Gaulle, Genève, Coïmbra, Lerida et Lisbonne, il a reçu en 1990 le Prix quinquennal du Fonds national de la Recherche scientifique John Ernest Solvay ; il est membre de l'Académie royale de Belgique et membre étranger de l'Academia das Ciencias de Lisbonne.

04/2022

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Histoire littéraire

Les fantômes comme les chats choisissent leurs maîtres

Ce journal, tenu de 2018 à 2023, est une mine d'informations sur les fantômes : on y trouve des histoires, des témoignages, la présentation de livres, d'articles, d'émissions, de films, d'expositions, de faits d'actualité en relation avec la revenance et avec d'autres phénomènes insolites. Au-delà des croyances et des superstitions, ce livre permet une plongée contemporaine dans ce monde interlope. Toujours présente, la perception des fantômes constitue aujourd'hui encore le plus sûr moyen d'affronter les questions essentielles de notre existence : les relations humaines, la mort, l'existence de l'au-delà, la religion, la perte, le deuil... Spécialiste reconnu de pneumatologie (science des esprits), Daniel Sangsue ne craint pas les fantômes, il les considère au contraire avec une certaine affection, celle qu'on peut porter aux chats puissants et doux qui hantent nos maisons. Daniel Sangsue, professeur émérite de l'Université de Neuchâtel, est essayiste et romancier. Il a consacré une partie de ses recherches aux fantômes dans la littérature : Fantômes, esprits et autres morts-vivants (José Corti), Vampires, fantômes et apparitions (Hermann), Journal d'un amateur de fantômes (La Baconnière). Une part de sa production romanesque porte également sur ce thème : Le Copiste aux eaux (Metropolis, sous le pseudonyme d'Ernest Mignatte), A la recherche de Karl Kleber (Favre), Les Fantômes du presbytère (La Baconnière).

03/2024

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 8, 1853-1855

Les années 1853-1855 montrent une comtesse d'Agoult rayonnante, en plein épanouissement intellectuel et familial. En effet, à la fin de 1854, elle obtient de Franz Liszt l'autorisation de renouer avec leurs trois enfants. Elle réussit ainsi, selon sa propre expression, à réunir ses "deux branches" puisque, séparée de son mari, son aînée demeure chez elle avec son propre fils. Mais le compositeur prend ombrage de ces relations et décide brutalement d'installer ses deux filles à Berlin. Pendant ces années, la comtesse d'Agoult multiplie les voyages : Normandie, Auvergne, Pays basque, Espagne, Belgique et Pays-Bas. Passionnée par le soulèvement des Provinces-Unies contre l'Espagne, elle se met écrire une Histoire de leur république. Au début de 1853, paraît le dernier volume de son Histoire de la révolution de 1848 qui fera date. De grands hommes lui manifestent leur amitié : Emile Littré, Jules Michelet, Henri Martin, Auguste Mignet, Etienne Vacherot, puis Ernest Renan. S'y joignent le jeune Anatole Prévost-Paradol et le poète Auguste Lacaussade. Le vieux baron de Penhoën l'approvisionne de toute la documentation dont elle a besoin pour ses études diverses. Ce volume permet d'entrer dans l'intimité d'une femme supérieurement intelligente, au jugement clairvoyant sur les individus et les événements, capable de grands élans de générosité, mais parfois d'une sécheresse déconcertante.

05/2019

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Exégèse

L'Ecclésiaste

Qohélet, auteur de L'Ecclésiaste, qui se présente implicitement comme le fils du Roi David, était-il le Roi Salomon ? Voltaire en doutait, mais à ce jour, nul n'a la réponse... L'Ecclésiaste est un livre de réflexions générales sur la vie, dont certaines sont passées dans le langage courant, comme "Rien de nouveau sous le soleil ? ", ou "Il y a un temps pour tout" ou encore "Vanité, rien que vanité, tout est vanité" . Fataliste, énigmatique, contradictoire car dialectique, presque nihiliste parfois, ce livre a une portée générale et universelle. Simple, accessible, il est à lui seul l'un des plus grands legs de l'humanité, et c'est probablement le seul passage de la Bible qui parlera autant aux athées qu'aux croyants. La présente version a été traduite et adaptée par Ernest Renan en 1890, à une époque donc finalement très proche de l'époque actuelle compte tenu de l'éloignement du texte originel qu'on date entre le XIe et le IIIe siècle av. J. -C. Un texte atemporel, qui aurait peut-être 3 000 ans, pour la collection Les Atemporels. Préfacé par l'éditeur lui-même, Jean-David Haddad. Les Atemporels, une collection qui réunit des oeuvres qui ne vieillissent pas, qui ont une date de publication mais pas de date de péremption. Car elles seront encore lues et relues dans un siècle.

06/2022

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Dictionnaires et ouvrages géné

Frontières, entre histoires et géographies

Le Château de La Roche-Guyon présente du 19 mai au 28 novembre 2021 l’exposition Frontières, entre histoires et géographies. Son commissariat est assuré par Michel Foucher, géographe, diplomate et essayiste, titulaire de la chaire de géopolitique appliquée au Collège d’études mondiales (Fondation Maison des Sciences de l’Homme) depuis 2013. Cette exposition est la pierre angulaire d’une Saison thématique intitulée «Frontières». Situé aux confins de l’ancien duché de Normandie et du royaume de France, sur une limite marquée par la rivière Epte il y a 1 110 ans, et surplombant la Seine, voie de passage longtemps menaçante, le château de La Roche-Guyon se prête à merveille à l’exploration de cette question. A partir de l’échelle locale visible en Val d’Oise et de l’ancienne frontière de l’Epte, encore présente sur les cartes, se déroule l’histoire de la formation des frontières françaises et se décline la géographie de ces lignes imaginaires. On découvre comment la Manche, une mer pour deux royaumes, frontière naturelle par excellence, au moins en apparence, fut d’abord une zone de rivalités séculaires, avant de se muer en interface active et fréquentée. On s’interroge sur l’Europe, vieux continent aux limites récentes, on rappelle l’histoire de la gestion de ses frontières par l’Union européenne et on s’interroge sur la façon dont ses habitants les vivent. Se dessinent les enjeux du contrôle des mobilités, avec l’invention du passeport, ceux des flux migratoires – la frontière protège l’exilé et son au-delà attire le jeune migrant en quête d’un sort meilleur. On représente les moyens de l’échange, l’actualité autour des frontières avec la crise sanitaire suite à la pandémie de Covid-19 Bien évidemment, l’internet sans frontières, les datacentres et les câbles sous-marins, nouvelles artères de la planète, sont évoqués.La mise en vis-à-vis photographique des murs qui séparent et des ponts qui relient off re l’occasion d’une réflexion à la fois esthétique et éthique sur le sens des limites dans notre monde contemporain. On met en évidence les tensions autour des frontières, sur mer et sur terre, y compris sur les cols de l’Himalaya, entre Inde et Chine. Enfin, des images satellites des frontières dans le monde seront l’occasion de s’évader et de rêver les frontières.D’ailleurs, elles inspirent. Les représentations de frontières par des artistes tels que Monet, Turner, Klee, Ernest Pignon-Ernest ou encore Youcef Korichi confi rment la diversité de ces influences.

08/2021

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Critique littéraire

Littérature française et pensée hindoue des origines à 1950

En quoi la nation la moins orientale et la plus sceptique s'est-elle, des origines à nos jours, passionnément ouverte à l'Inde ? Comment et pourquoi la patrie des dieux a-t-elle pu influencer et inspirer tant d'écrivains français ? On s'étonne de lire la marque indo-bouddhique dans telles fables de La Fontaine, la sympathie militante d'un Voltaire, l'enthousiasme d'un Michelet et d'un Lamartine. Aucun genre n'échappe à l'emprise : récits de voyage, essais, romans, théâtre et poésie. L'Inde est à ce point partout qu'elle irrigue la France secrète, celle d'un Fabre d'Olivet ou d'un Guénon, sûr initiateur des doctrines métaphysiques. Elle fait même la rejoindre à leur insu ceux qui en sont les moins familiers : Péguy, dans ses litanies si proches des mantra, Mallarmé, dans sa quête de l'essence du langage. Trois auteurs jouent ici un rôle privilégié : Romain Rolland, qui révèle l'oeuvre de Tagore, l'harmonie des religions de Râmakrishna, la "non-violence" gandhienne ; Lanza del Vasto, apôtre de cette même ahimsâ, au carrefour du vishnouisme et du christianisme ; René Daumal, adepte du yoga des "saveurs" poétiques et ascensionniste du Mont Analogue. Dans l'actuelle et grave conjoncture cosmique, les apports de l'Inde à la France — et à l'Occident — sont d'une importance capitale tant sur les plans artistiques, littéraires et pédagogiques que psychologique et spirituel ; ils sont réponses concrètes aux questionnements contemporains. Jean Biès s'applique à montrer qu'en dépit de résistances, d'incompréhensions ou d'erreurs — Leconte de Lisle confond trop vite le nirvâna et le néant —, nous sommes parvenus aujourd'hui à une meilleure connaissance d'un domaine qui reste cependant riche en promesses et en découvertes. Cet ouvrage, couronné du Prix de l'Asie par l'Académie des Sciences d'Outre-Mer, ne constitue pas seulement une somme d'érudition universitaire. Par son style et ses intentions, il relève également de l'exploration poétique et de la critique créatrice.

01/1992

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Histoire internationale

Le cimetière des innocents. Victimes et bourreaux en Russie soviétique 1917-1989

Au début des années 90, alors que l'empire s'écroule et qu'on croyait tout savoir sur la terreur soviétique, les archives les plus secrètes du régime, du Comité central, du KGB et de la Guépéou vont devenir accessibles pendant une courte période de temps et révéler une barbarie insoupçonnée. Alexander Yakovlev est alors un ancien responsable du régime chargé, sous Gorbatchev, de recenser et de réhabiliter les victimes du communisme dans son pays. De ces archives, il tirera cet inventaire méthodique et détaillé des crimes du système soviétique, de l'époque de Lénine jusqu'à la perestroïka. Il y dénonce la prédilection de Lénine pour les prises d'otages, considérées comme un moyen de consolider le système ; les mauvais traitements de près d'un demi-million de prisonniers de guerre, rentrés au pays après la guerre finno-soviétique ; les terrifiants échanges entre Staline et Romain Rolland sur la punition des enfants et des adolescents ; les nombreuses intrigues et dénonciations visant divers artistes et écrivains ; la persécution des compagnies théâtrales et des cinéastes dans les années 30 ; le sort réservé à la minorité coréenne ; les préparatifs de la déportation des Juifs à l'époque du "complot des blouses blanches", juste avant la mort de Staline... Il revient sur les mesures de répression touchant les minorités ethniques ou nationales dirigées notamment contre les Ukrainiens, les Allemands de la Volga, les Tatars de Crimée, les Ingouches, et étudie - de façon particulièrement pertinente aujourd'hui - les mauvais traitements infligés dès les années 30 par les Soviétiques aux Tchétchènes. Cet ouvrage n'a rien d'un compte rendu clinique et froid. Fondé à la fois sur l'expérience personnelle de l'auteur et sur l'accès privilégié qu'il a pu avoir à certaines sources, c'est un cri de révolte et de honte lancé au soir de sa vie par un homme brisé par ses découvertes.

09/2007

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Romans historiques

LES RÉCITS D'ADRIEN ZOGRAFFI. Tome 2

Figure assez connue de la littérature de l'entre-deux-guerres, Panait Istrati tombe dans un oubli quasi complet pendant plusieurs décennies ; son oeuvre est interdite en France durant la guerre et en Roumanie durant le régime communiste. Rattrapé par la misère, malade et seul, il tente de se suicider à Nice en janvier 1921. Il est sauvé et on trouve sur lui une lettre non envoyée qu'il avait écrite à Romain Rolland. Celui-ci en est averti et lui répond promptement en l'encourageant dans sa démarche d'écrivain. Durant des séjours en Union Soviètique, il devine, derrière l'accueil réservé aux hôtes étrangers, la réalité de la dictature stalinienne, qui lui inspire l'écriture de Vers l'autre flamme, confession pour vaincus, ouvrage coécrit avec Boris Souvarine et Victor Serge dans lequel, il dénonce sans concession l'arbitraire du régime soviétique. Selon Louis Janover, "Istrati décrit l'exploitation impitoyable des travailleurs par une bureaucratie prête à tout pour défendre ses privilèges" . L'ouvrage, contient la fameuse réplique d'Istrati à l'un des leitmotifs de l'argumentaire communiste ("on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs"), à savoir : "Je vois bien les oeufs cassés, mais où donc est l'omelette ? " Extrait : Il voulut répondre, mais elle le quitta. Cloué sur place, Adrien la suivait du regard ; elle allait droit devant elle, tout droit, comme sa vie avait été droite, simple, douloureuse ; quant au seul écart dont elle s'était rendue coupable, elle ne le regrettait pas, encore qu'il lui coûtât cher. Avec son cachemire sur la tête, sa blouse en tissu bon marché, son mouchoir à la main droite, elle soulevait légèrement de sa main gauche la jupe trop longue qui ramassait la poussière, et elle tenait les yeux fixés devant ses pieds, comme si elle eût cherché quelque chose -- quelque chose qu'elle n'avait pas encore perdu, quelque chose qu'elle était en train de perdre.

10/2022

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Romans historiques

LES RÉCITS D'ADRIEN ZOGRAFFI. Tome 3

Figure assez connue de la littérature de l'entre-deux-guerres, Panait Istrati tombe dans un oubli quasi complet pendant plusieurs décennies ; son oeuvre est interdite en France durant la guerre et en Roumanie durant le régime communiste. Rattrapé par la misère, malade et seul, il tente de se suicider à Nice en janvier 1921. Il est sauvé et on trouve sur lui une lettre non envoyée qu'il avait écrite à Romain Rolland. Celui-ci en est averti et lui répond promptement en l'encourageant dans sa démarche d'écrivain. Durant des séjours en Union Soviètique, il devine, derrière l'accueil réservé aux hôtes étrangers, la réalité de la dictature stalinienne, qui lui inspire l'écriture de Vers l'autre flamme, confession pour vaincus, ouvrage coécrit avec Boris Souvarine et Victor Serge dans lequel, il dénonce sans concession l'arbitraire du régime soviétique. Selon Louis Janover, "Istrati décrit l'exploitation impitoyable des travailleurs par une bureaucratie prête à tout pour défendre ses privilèges" . L'ouvrage, contient la fameuse réplique d'Istrati à l'un des leitmotifs de l'argumentaire communiste ("on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs"), à savoir : "Je vois bien les oeufs cassés, mais où donc est l'omelette ? " Extrait : Il voulut répondre, mais elle le quitta. Cloué sur place, Adrien la suivait du regard ; elle allait droit devant elle, tout droit, comme sa vie avait été droite, simple, douloureuse ; quant au seul écart dont elle s'était rendue coupable, elle ne le regrettait pas, encore qu'il lui coûtât cher. Avec son cachemire sur la tête, sa blouse en tissu bon marché, son mouchoir à la main droite, elle soulevait légèrement de sa main gauche la jupe trop longue qui ramassait la poussière, et elle tenait les yeux fixés devant ses pieds, comme si elle eût cherché quelque chose -- quelque chose qu'elle n'avait pas encore perdu, quelque chose qu'elle était en train de perdre.

10/2022

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Romans historiques

LES RÉCITS D'ADRIEN ZOGRAFFI. Tome 4

Figure assez connue de la littérature de l'entre-deux-guerres, Panait Istrati tombe dans un oubli quasi complet pendant plusieurs décennies ; son oeuvre est interdite en France durant la guerre et en Roumanie durant le régime communiste. Rattrapé par la misère, malade et seul, il tente de se suicider à Nice en janvier 1921. Il est sauvé et on trouve sur lui une lettre non envoyée qu'il avait écrite à Romain Rolland. Celui-ci en est averti et lui répond promptement en l'encourageant dans sa démarche d'écrivain. Durant des séjours en Union Soviètique, il devine, derrière l'accueil réservé aux hôtes étrangers, la réalité de la dictature stalinienne, qui lui inspire l'écriture de Vers l'autre flamme, confession pour vaincus, ouvrage coécrit avec Boris Souvarine et Victor Serge dans lequel, il dénonce sans concession l'arbitraire du régime soviétique. Selon Louis Janover, "Istrati décrit l'exploitation impitoyable des travailleurs par une bureaucratie prête à tout pour défendre ses privilèges" . L'ouvrage, contient la fameuse réplique d'Istrati à l'un des leitmotifs de l'argumentaire communiste ("on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs"), à savoir : "Je vois bien les oeufs cassés, mais où donc est l'omelette ? " Extrait : Il voulut répondre, mais elle le quitta. Cloué sur place, Adrien la suivait du regard ; elle allait droit devant elle, tout droit, comme sa vie avait été droite, simple, douloureuse ; quant au seul écart dont elle s'était rendue coupable, elle ne le regrettait pas, encore qu'il lui coûtât cher. Avec son cachemire sur la tête, sa blouse en tissu bon marché, son mouchoir à la main droite, elle soulevait légèrement de sa main gauche la jupe trop longue qui ramassait la poussière, et elle tenait les yeux fixés devant ses pieds, comme si elle eût cherché quelque chose -- quelque chose qu'elle n'avait pas encore perdu, quelque chose qu'elle était en train de perdre.

10/2022

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Critique littéraire

La mémoire à l'oeuvre. Fixations et mouvances médiévales

Entre le Moyen-Age et nous, la mémoire collective invite à modifier ses premières attaches. Les croyances, les discours et les marques de pouvoir se multiplient autour des reliques, des miracles et des églises. Décors et objets deviennent instables. Chaque lieu d'origine est topique : le désert brûlant est affecté à l'ascèse, mais un autre regard jugera la Thébaïde parfaite pour une vie de Robinson. La Table Ronde tournoie surtout pour alimenter des exploitations saugrenues tandis que le Graal traverse des terres et des paysages où le mystère s'approfondit. Et quand le vers épique de Fierabras investit la prose ou le théâtre, les coordonnées spatio-temporelles du pont de Mautrible doivent déménager. Les figures d'Alexandre, de Soundjata, d'Elisabeth de Hongrie, de Henri IV, de Parsifal ou de Merlin défilent sur le podium du temps avec plus ou moins fière allure. Selon les époques la renommée qui salue leur passage entonne louanges ou calomnies. L'honneur des lignages appartient au domaine de l'historiographie. Un exercice de légitimation permet à la Normandie d'exploiter le souvenir de Rollon. Perceval de Cagny défend les intérêts d'une famille ; la Cronica de Salimbene offre une vision franciscaine davantage personnalisée, tandis que, du u journal ", Jean de Roye se fait une conception plus unie. Quant à l'ancienne poésie lyrique, elle investit encore l'oralité de plusieurs continents. A Toulouse une tenson alimente un " duel de tchatche " ; une autre, au Brésil, donne lieu à une bataille d'improvisation ; ou les équivoques et les prouesses formelles d'Arnaut Daniel vibrent à nouveau, grâce à Augusto de Campos, en version portugaise. Jamais le temps ne suspend son vol. L'heure est toujours propice, après la fondation, aux déplacements inopinés, aux reformulations, à la mouvance des codes et des discours tenus. Une seule chose est sûre, c'est que la memoria ne se laisse pas fixer.

03/2014

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Théâtre

Théâtre populaire et représentations du peuple

La question du théâtre populaire occupe nombre de débats sur les pratiques théâtrales contemporaines. Elle est de celle qui suscite des avis et des partis pris tranchés. pour célébrer avec nostalgie un temps révolu ou pour dénoncer avec vigueur un supposé élitisme des scènes d'aujourd'hui. Les noms de Firmin Gémier. de Romain Rolland, de Maurice Pottecher, de Jacques Copeau ou de Jean Vilar sont brandis comme guides et modèles d'un théâtre public en crise, qui semble rechercher dans le passé des sources de légitimité politique. Pourtant, les discours restent muets ou elliptiques sur les contributions spécifiques de ces artistes à l'histoire du théâtre. Ce volume entend contribuer à combler cette lacune. en replaçant chaque expérience dans sa singularité. Grâce à la participation de spécialistes de différentes disciplines (Etudes théâtrales, Lettres, Histoire et Sociologie), l'ouvrage prête une égale attention aux projets politiques et aux réalisations esthétiques, en interrogeant la construction historique de ce qui est loin de former un ensemble homogène et transhistorique. Au-delà d'une approche trop souvent globalisante et uniforme du théâtre populaire. le tableau qui se dégage témoigne des réalités contrastées d'un mouvement politique et esthétique, qui émerge au tournant du XIXe et du XXe siècle, en même temps que la modernité artistique, dans un contexte politique où se mêlent les soubresauts des crises politiques passées et présentes et le développement de l'instruction publique et de l'éducation populaire. La perspective historique choisie, parce qu'elle cherche à saisir les héritages et les résurgences, les points de convergence et les facteurs de divergence, le rôle de l'événement et le poids de l'histoire, rend compte des effets de distorsion entre mémoire et histoire. L'ouvrage propose donc un retour vers le passé pour mettre en lumière les usages contemporains de la référence au théâtre populaire et les malentendus que contribue à développer la méconnaissance d'une réalité historique.

06/2010

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Critique littéraire

Le Cahier Rouge du journal intime

Dans cette anthologie inédite, et originale, on ne trouvera ni Marie Bashkirtseff, ni Maine De Biran, ni Amiel, ni Restif de la Bretonne, enfin aucun des auteurs si machinalement reproduits dans les ouvrages consacrés aux journaux intimes. En revanche, on y trouvera les meilleurs passages des journaux de grands écrivains français : Alphonse Daudet, les frères Goncourt, Victor Hugo, Jean-Jacques Rousseau, George Sand, Stendhal, Jules Renard ou encore Alfred de Vigny. Ce livre dévoile aussi des extraits de journaux très rarement reproduits, comme celui de Klaus Mann, qui évoque l'effervescence artistique du Berlin des années 1920, celui du journaliste Robert de Saint Jean, qui décrit la montée du nationalisme en France au début des années 1930, celui du comte Kessler, allemand anti-nazi et cosmopolite de l'entre-deux-guerres, ami de Cocteau, de Maillol et d'Einstein, celui de Philippe Jullian, où il relate le Paris improbablement mondain des années 1940 à 1950. C'est aussi l'occasion de lire des journaux écrits par des témoins d'époques décisives : le journal de l'Estoile, qui assiste à la saint Barthélemy ; de l'Anglais Pepys, qui raconte le quotidien de la vie londonienne au XVIe siècle, époque des épidémies de peste, des incendies et de la chute du roi Charles Ier ; de Louis II de Bavière, prince des arts et de toutes les excentricités ; mais aussi de Harold Nicolson, proche de Churchill, qui révèle les secrets de la diplomatie britannique pendant la guerre. Portraits de la vie littéraire et mondaine, joies, peines et confidences d'écrivains, révélations sur des événements majeurs de l'Histoire : voilà ce que renferme cette anthologie inédite où sont réunis plus de trente auteurs. Quelques-uns des auteurs de cette anthologie inédite par ordre alphabétique : Benjamin Constant, Eugène Delacroix, Lucile Desmoulins, Matthieu Galey, Edmond et Jules de Goncourt, Victor Hugo, Paul Klee, Harold Nicolson, Jules Renard, Romain Rolland, Germaine de Staël, Stendhal, Paul-Jean Toulet, Alfred de Vigny, Voltaire...

10/2018