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Alfred Eibel

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Littérature française

Oeuvres Complètes Tome 1 : L'esprit de Paris. Chroniques parisiennes 1934-1947

Il y a de l'esprit de Paris dans certains dialogues, reparties, scies ou mots historiques. Il y en a sur des chapeaux. Il y en a aussi tout le long de nos quais, dans les petits caboulots, chez les prud'hommes, sur la plate-forme des autobus et dans le métro, dans l'escalier, sur les toits, sous les toits où nichent les philosophes, au milieu des squares, et jusque dans les nuits camouflées de la guerre. L. -P. F. Par ses chroniques parisiennes, nourries d'une vie de noctambulisme et de rencontres, Léon-Paul Fargue n'aura cessé de célébrer sa ville, élaborant une mythologie fondée sur une connaissance érudite et vécue avec intensité. Juxtaposant en un kaléidoscope vibrant d'images le Paris d'autrefois - ses catacombes, ses caboulots, ses music-halls - et celui qui naît sous ses yeux - la féerie des expositions universelles, l'ouverture du Palais de la Découverte mais aussi le temps du couvre-feu et du rationnement -, il dresse le portrait de toute une génération, de la fin du XIXe siècle à l'après-guerre, des salons de Mallarmé et de Rachilde au cercle de La Librairie des Amis du Livre d'Adrienne Monnier. Colette, Crevel, Larbaud, Miomandre, Cendrars... tous se souviendront de ce mémorable piéton et de son verbe étincelant. Riche d'inédits, établi par Barbara Pascarel (Régente du Collège de 'Pataphysique, présidente de la Société des lecteurs de Léon-Paul Fargue et auteur d'un essai sur le cycle Ubu d'Alfred Jarry chez Gallimard), ce volume est la première édition savante du Piéton de Paris et des nombreuses autres chroniques consacrées par Fargue à la capitale.

09/2020

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Philosophie

Éthique à Nicomaque

Toute la pensée platonicienne reposait sur une union parfaitement intime entre la vie intellectuelle, morale et politique : la philosophie, par la science, atteint la vertu et la capacité de gouverner la cité. Tout cela se dissocie chez Aristote : le bien moral ou bien pratique, c'est-à-dire celui que l'homme peut atteindre par ses actions, n'a rien à voir avec cette Idée du Bien que la dialectique mettait au sommet des êtres ; la morale n'est pas science exacte comme les mathématiques, mais un enseignement qui vise à rendre les hommes meilleurs, et non seulement à leur donner des opinions droites sur les choses à rechercher ou à fuir, mais à les leur faire effectivement rechercher ou fuir. Emile Brehier. Oeuvre de maturité, l'Ethique à Nicomaque est le grand texte de la morale aristotélicienne. A partir des notions de Vertu, de Courage, de Justice, de Plaisir, d'Amitié, etc. , le philosophe définit l'architecture d'une sagesse à "hauteur d'homme" qui renoue avec l'esprit grec dont Platon s'était partiellement détaché. Le bonheur apparaît comme la "fin" véritable de l'existence, l'action étant alors le "moyen" propre à l'atteindre. C'est pourquoi on peut dire qu'avec Aristote la morale revient dans le monde et fixe les normes d'un savoir-vivre qui réunit le plaisir et l'ascèse. Révision de la traduction, commentaires et notes par Alfredo Gomez-Muller. Aristote Ethique à Nicomaque Toute la pensée platonicienne reposait sur une union parfaitement intime entre la vie intellectuelle, morale et politique : la philosophie, par la science, atteint la vertu et la capacité de gouverner la cité. Tout cela se dissocie chez Aristote : le bien moral ou bien pratique, c'est-à-dire celui que l'homme peut atteindre par ses actions, n'a rien à voir avec cette Idée du Bien que la dialectique mettait au sommet des êtres ; la morale n'est pas science exacte comme les mathématiques, mais un enseignement qui vise à rendre les hommes meilleurs, et non seulement à leur donner des opinions droites sur les choses à rechercher ou à fuir, mais à les leur faire effectivement rechercher ou fuir. Emile Brehier. Oeuvre de maturité, l'Ethique à Nicomaque est le grand texte de la morale aristotélicienne. A partir des notions de Vertu, de Courage, de Justice, de Plaisir, d'Amitié, etc. , le philosophe définit l'architecture d'une sagesse à "hauteur d'homme" qui renoue avec l'esprit grec dont Platon s'était partiellement détaché. Le bonheur apparaît comme la "fin" véritable de l'existence, l'action étant alors le "moyen" propre à l'atteindre. C'est pourquoi on peut dire qu'avec Aristote la morale revient dans le monde et fixe les normes d'un savoir-vivre qui réunit le plaisir et l'ascèse. Révision de la traduction, commentaires et notes par Alfredo Gomez-Muller. Aristote Ethique à Nicomaque Toute la pensée platonicienne reposait sur une union parfaitement intime entre la vie intellectuelle, morale et politique : la philosophie, par la science, atteint la vertu et la capacité de gouverner la cité. Tout cela se dissocie chez Aristote : le bien moral ou bien pratique, c'est-à-dire celui que l'homme peut atteindre par ses actions, n'a rien à voir avec cette Idée du Bien que la dialectique mettait au sommet des êtres ; la morale n'est pas science exacte comme les mathématiques, mais un enseignement qui vise à rendre les hommes meilleurs, et non seulement à leur donner des opinions droites sur les choses à rechercher ou à fuir, mais à les leur faire effectivement rechercher ou fuir. Emile Brehier. Oeuvre de maturité, l'Ethique à Nicomaque est le grand texte de la morale aristotélicienne. A partir des notions de Vertu, de Courage, de Justice, de Plaisir, d'Amitié, etc. , le philosophe définit l'architecture d'une sagesse à "hauteur d'homme" qui renoue avec l'esprit grec dont Platon s'était partiellement détaché. Le bonheur apparaît comme la "fin" véritable de l'existence, l'action étant alors le "moyen" propre à l'atteindre. C'est pourquoi on peut dire qu'avec Aristote la morale revient dans le monde et fixe les normes d'un savoir-vivre qui réunit le plaisir et l'ascèse. Révision de la traduction, commentaires et notes par Alfredo Gomez-Muller.

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Histoire internationale

Nicolas Vagner, sa mort, ses funérailles

Nicolas Vagner : sa mort, ses funérailles / discours de monseigneur l'évêque de Nancy ; lettre de Mgr l'archevêque de Besançon ; billet de condoléance de monseigneur Langénieux,... ; lettre du P. Joseph ; témoignages de la presse ; lettre de M. le comte de Lambel Date de l'édition originale : 1886 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

01/2021

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Sports

Bad boys du rugby

Les joueurs et les histoires les plus dingues de l'histoire du rugby C'est sa faute, au rugby, de s'être toujours présenté comme " un sport de voyous pratiqués par des gentlemen ". Parce que depuis, ceux qui le pratiquent hésitent parfois entre les deux personnages, et certains ont une fâcheuse tendance à basculer plutôt du côté obscur. Dans cet ouvrage figurent toutes les fortes têtes et les têtes brûlées qui font aussi l'âme de ce jeu. Y sont présentés sans ambages leurs casiers judiciaires, parfois lourds, mais aussi les arguments de leur défense. Car les fortes têtes peuvent avoir un grand coeur. Quant aux têtes brûlées, ce sont ces joueurs, pas forcément " virils " qui n'ont jamais pu obéir à d'autre loi que la leur... Les joueurs inscrits sur ce tableau d'honneur (ou d'horreur) ont en tout cas suffisamment marqué les esprits pour être pour la plupart affublés d'un sobriquet qui résume leur tempérament : l'Animal (Sébastien Chabal), l'Exécuteur (Bakkies Botha), le Patron (Gérard Cholley), la Griffe (Peter Clohessy), Terminator (Jerry Collins), le Duc (Amédée Domenech), la Bête de Béziers (Alain Estève), le King (Barry John), Ferengi (Martin Johnson), le Sultan (Jean Sébédio), le Pin (Colin Meads), le Massif Central (Olivier Merle), Rapetou (Vincent Moscato), le Chiropracteur (Brian Lima), Ramsès (Michel Palmié), Casque d'Or (Jean-Pierre Rives), le Duc de Fer (Barry Windsor), le Pépé du Quercy (Alfred Roques) et quelques autres encore... dont Ernesto " Che " Guevara, que ses coéquipiers de Rosario avaient surnommé " Le Furieux ". Sont aussi racontés par le menu les matches les plus violents de l'histoire comme les troisièmes mi-temps mémorables et les coups de folie de ces barjots du rugby.

10/2020

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Littérature française

Monsieur Incapable

Monsieur Incapable est venu au monde avec un poil dans la main et une incapacité à réaliser quoi que ce soit de positif et de fructueux. Cet inadapté chronique refuse de travailler et de s'impliquer dans la société. Sa religion n'a qu'un dogme : le salut de la planète viendra des flemmards et des incapables. Il vit tantôt dans un dortoir caritatif, tantôt dans un grenier, comptant sur l'affection d'amis comme Raymond, un SDF philosophe, Mamamé de Clignancourt, la reine du pilaf, Fantine, amoureuse de l'amour, Adeline, une petite poétesse de rue... Malgré lui, il se trouve enrôlé dans des aventures absurdes qui le dépassent. Avec une bande d'anarchistes, il s'attaque au siège du patronat, échappe à la prison, n'échappe pas à un psy déprimé et à une infirmière délirante, avant de se faire élire à la tête du pays avec pour programme l'Incapabilisme : "Ne rien foutre, se la couler douce". Au moment où le Travail et l'Effort seraient sur le point d'être vaincus, Wall Street et sa mafia renvoient impitoyablement Monsieur Incapable à sa vocation première : glander. Ce roman extravagant et nihiliste, dans la lignée d'Alfred Jarry, se moque joyeusement des valeurs productivistes de nos sociétés où l'on "s'use la santé au boulot pour gagner un fric que l'on s'empresse de dépenser d'une façon conne ou ignominieuse gagée sur la sueur de gamins bossant pour trois roupies." Alors que la production et la consommation frénétiques ravagent la planète, l'Incapabilisme est-il la philosophie adéquate de notre temps ? L'auteur n'a aucune illusion, son espoir n'est pas politique, mais comique. S'il fait rire les lecteurs, le reste lui sera pardonné.

09/2020

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Esotérisme

Revue Spirite (Année 1861). le livre des médiums, l'esprit frappeur de l'aube, enseignement spontané des esprits

Ce numéro de la Revue Spirite contient, entre autres, le livre des médiums, l'Esprit frappeur de l'Aube, enseignement spontané des Esprits, pénurie des médiums, la tête de Garibaldi, entretiens avec Alfred Leroy, suicidé, discours de M. Allan Kardec, la peinture et la musique, effets du désespoir, Essai sur la théorie de l'hallucination, les dessins mystérieux, exploitation du spiritisme, le spiritisme à Lyon... Un an après l'apparition du Livre des Esprits, Allan Kardec se rend compte de la nécessité d'une revue mensuelle. Mais pour fonder un journal, il faut avoir des fonds. Allan Kardec n'en a pas assez. Il s'adresse à M. Tiedeman, ami des spirites et d'Allan Kardec. Mais Tiedeman hésite. Pendant ce temps, Allan Kardec demande l'avis des guides, par l'entremise de Mme E. Dufaux. On lui répond de mettre son idée à exécution et de ne s'inquiéter de rien. "Je me hâtai, dit Allan Kardec, de rédiger le premier numéro et je le fis paraître le 1er janvier 1858, sans en avoir rien dit à personne. Je n'avais pas un seul abonné, et aucun bailleur de fonds. Je le fis donc entièrement à mes risques et périls, et n'eus pas lieu de m'en repentir, car le succès dépassa mon attente. A partir du 1er janvier, les numéros se succédèrent sans interruption, et, comme l'avait prévu l'Esprit, ce journal devint pour moi un puissant auxiliaire. Je reconnus plus tard qu'il était heureux pour moi de n'avoir pas eu de bailleur de fonds, car j'étais plus libre, tandis qu'un étranger intéressé aurait pu vouloir m'imposer ses idées et sa volonté, et entraver ma marche ; seul, je n'avais de comptes à rendre à personne, quelque lourde que fût ma tâche comme travail.

10/2017

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Musique, danse

Ecrits sur la musique

Emile Zola n'est guère réputé pour sa mélomanie, et il ne s'est lui-même pas privé d'ironiser sur sa supposée ignorance en matière musicale. Pour autant, il est indéniable que sa plume fut souvent virulente à l'encontre de la musique en vogue : Offenbach et l'opérette, genre alors très couru, en furent les victimes régulières, pour la raison que, selon lui, celle-ci est le symbole même de la corruption politique, financière et morale du Second Empire. Zola se méfiait aussi du grand Opéra, car il établissait une séparation nette entre la littérature et la musique : alors que la première réclame de ses lecteurs de la réflexion et une attention soutenue, la seconde se contenterait d'une écoute superficielle, car elle ne parlerait qu'aux sens, et non à la raison. L'auteur de Germinal s'en prenait en outre à une certaine forme de romantisme frelaté, faite d'idéalisme souffreteux et de mièvrerie, véhiculée par les oeuvrettes alors à la mode dans les salons. Son jugement semble sans appel. Pourtant, tout n'est pas si simple... Zola sera notamment un fervent partisan de Wagner, Verdi, Bizet ou encore Berlioz ; et, à partir de 1888, il mènera une fructueuse collaboration artistique avec Alfred Bruneau, imprimant à sa carrière une orientation nouvelle. Même s'il prétendait ne rien connaître à la musique, ses écrits témoignent du contraire : les textes que nous réunissons ici une centaine d'articles de critiques qu'il a livrés à la presse entre 1865 et 1897, ainsi que plusieurs entretiens donnés dans les années 1890 comportent maintes références à des compositeurs et à des oeuvres musicales. Corrigeant l'image d'un homme réfractaire à l'art d'Euterpe, ces documents donnent à voir la richesse des goûts et des conceptions musicales de Zola.

04/2013

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Critique littéraire

Oeuvres complètes. Tome 17, Paris fin de siècle (1897)

Cette nouvelle édition des Œuvres complètes de Zola est originale à un double titre. Elle est la première du genre à adopter un dispositif chronologique, en vingt brèves périodes, de 1858, date de l'arrivée du jeune Emile Zola à Paris, à 1902, date de sa mort. On suivra ainsi, de volume en volume l'évolution de sa carrière et de son œuvre et leur relation à l'histoire contemporaine. Ces coupes successives dans le temps ont également le mérite de mettre en évidence les connexions mutuelles des œuvres par-delà la diversité de leurs contenus et de leurs formes. Elle réunit, pour la présentation et le commentaire historique et critique des œuvres les meilleurs connaisseurs de Zola et de son œuvre. Après une introduction générale, chaque œuvre fait l'objet d'une notice. Dans chaque volume, un trouve d'abord les œuvres narratives (romans, contes et nouvelles), puis le théâtre, les chroniques, les œuvres critiques et la correspondance. Paris est le troisième volume de la trilogie romanesque Les Trois Villes. Après Lourdes et Rome, Zola prend le Paris contemporain pour objet de I'enquête et de la fiction : les inégalités entre les classes sociales, la corruption parlementaire, le contraste entre les mondanités et la misère, les attentats anarchistes... Dans la capitale secouée par la crise politique et morale, on retrouve le personnage des deux romans antérieurs, Pierre Froment, que ses déceptions vont conduire à quitter l'Eglise. Dans le même temps, Zola fait jouer Messidor, Opéra dont il a écrit le livret, sur une musique d'Alfred Bruneau. Et il réunit en volume, sous le titre Nouvelle campagne, une année de chroniques au Figaro : problèmes de société, réflexions littéraires, critique d'art.

05/2008

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Beaux arts

Titres. Une histoire de l'art et de la littérature modernes

Cette étude entreprend d'analyser, pour la première fois, la façon dont des protagonistes de l'art et de la littérature modernes intitulèrent leurs oeuvres. Si c'est au milieu du XIXe siècle que les peintres commencent à donner à leurs oeuvres des noms qui sont davantage que des titres de convention, l'histoire a commencé bien plus tôt pour les écrivains et les poètes. Des années 1890 aux années 1920, c'est le récit d'une émulation entre le mot et l'image qui est ici raconté. Mettant en parallèle et en relation les pratiques développées par Paul Gauguin et Alfred Jarry, Paul Cézanne et Emile Zola, André Gide et Henri Matisse, Guillaume Apollinaire et Pablo Picasso, Francis Picabia et Tristan Tzara, André Breton et Max Ernst, Donatien Grau met au jour une polarité entre deux lignées, l'une accordant à la forme employée, poème ou tableau, toute son attention, avec un refus du contexte, l'autre voyant dans l'oeuvre d'art picturale ou littéraire une matrice politique, n'existant que dans la relation à l'espace public. Examinant aussi bien des chefs-d'oeuvre que des documents méconnus et inédits, tout en prenant en compte les cheminements individuels de chaque figure évoquée, cet ouvrage propose une nouvelle généalogie des pratiques littéraires et picturales, écrite à la lumière des titres. En effet, la nomination par les peintres et écrivains de leurs oeuvres, source de bien des inventions, se révèle être l'outil majeur qu'ils partagent : image et texte portent également des titres, et c'est un signe de la liberté de l'artiste moderne que de pouvoir les concevoir. La prise au sérieux des titres modernes pourrait bien offrir la clef de compréhension des rapports intimes entre les arts dans une époque canonique, où beaucoup reste encore à découvrir.

11/2019

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Histoire internationale

De la Suisse pendant la guerre. Son image et le rôle de celle-ci dans l'affaire des fonds déshérence

C'est un film de 1945 qui a projeté dans le monde entier la première image de la Suisse pendant la dernière guerre mondiale. Cette image était entièrement positive et elle a fait quasiment l'unanimité à l'époque. Puis, un virage s'est amorcé, qui a fini par atteindre 180 degrés. Des intellectuels comme Max Frisch, Walter Diggelmann et Alfred Häsler ont été à l'avant-garde de ces révisions négatives, suivis par une cohorte d'historiens et de publicistes. Les différents rapports de la Commission Bergier publiés au tournant du siècle sont bien sûr venus couronner le tout. Ces révisions ne tiennent simplement pas la route. Que ce soit dans la question des réfugiés, dans celle du rôle de la Suisse pendant le conflit ou dans d'autres encore comme les opérations sur or de la BNS, en examen rigoureux et sans préjugés des faits historiques, ajouté aux résultats de nouvelles investigations, débouche sur une évaluation qui rejoint la première vision de la Suisse pendant la guerre. Il y a bien quelques ombres au tableau, mais d'importance secondaire. L'image historiquement négative de la Suisse qui a dominé dés les années 1960 a joué un grand rôle en 1996-1998 dans l'affaire des fonds en déshérence. Prise sous la loupe, cette affaire se révèle avoir été une pure entreprise de chantage et un racket sans précédent qu'on sache - un chantage et un racket qui ont réussi. Ce qui n'aurait pas été le cas si tant de cerveaux suisses n'avaient pas été lavés par les vues et menées d'un petit groupe d'intellectuels et d'historiens aliénés, appuyés par une fraction de la classe politico-médiatique.

07/2011

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Etudes historiques

Teoria evoluției a lui Darwin. Apariția speciilor

In 1859, a fost publicat? cartea de referin?? a lui Charles Darwin despre originea speciilor prin selec?ie natural?, cu ideea revolu?ionar? c? toate speciile de pe P?mânt sunt rezultatul unui proces evolutiv lent ?i continu? s? evolueze ca parte a luptei cunoscute ast?zi sub numele de supravie?uirea celui mai adaptat. Concluziile lui Darwin au fost rezultatul multor ani de observa?ii atente, dar s-au dovedit a fi controversate, deoarece au contestat dogmele religioase dominante ?i au revolu?ionat în?elegerea noastr? despre lumea din jurul nostru. In doar 50 de minute, ve?i afla despre contribu?iile lui Darwin ?i Alfred Russel Wallace la biologie ?i ve?i în?elege influen?a major? pe care ideile lor au avut-o asupra gândirii ?tiin?ifice din secolul al XIX-lea. Aceast? carte simpl? ?i informativ? ofer? o discu?ie am?nun?it? a ideilor din "Originea speciilor" ?i a observa?iilor pe care acestea s-au bazat. Include, de asemenea, biografii ale lui Darwin ?i Wallace, o introducere valoroas? în contextul politic, social ?i economic ?i o evaluare a impactului teoriei evolu?ioniste, oferindu-v? toate informa?iile esen?iale despre dezvoltarea darwinismului. Despre teoria evolu?iei a lui Darwin : Teoria evolu?iei afirm? c? speciile nu sunt imuabile, a?a cum sugereaz? crea?ionismul, ci sunt rezultatul unui proces lent de evolu?ie de la un str?mo? comun. Darwin a f?cut observa?iile care au pus bazele teoriei sale despre selec?ia natural? în timpul c?l?toriei sale la bordul navei Beagle ?i a petrecut urm?torii 20 de ani perfec?ionând-o în mod constant înainte de a-?i publica cartea revolu?ionar?.

01/2023

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Cinéma

Un siècle de cinéma américain en 100 films. Tome 2, La fin des codes, le réalisme... puis la nostalgie : 1960-2000

Hollywood a largement contribué au succès populaire du septième art dans le monde et témoigné de l'inventivité des cinéastes, acteurs, scénaristes et autres monteurs ou compositeurs en produisant nombre de chefs-d'oeuvre. Au travers de l'analyse critique et passionnée de 100 films, de A l'ouest rien de nouveau réalisé par Lewis Milestone en 1930 jusque The Barber réalisé par Joel & Ethan Coen en 2000, cet ouvrage permet de comprendre les grands courants artistiques mais aussi thématiques voire politiques qui ont guidé l'évolution du cinéma aux Etats-Unis et au Royaume-Uni et d'éclairer des oeuvres vues et revues maintes fois et passées à la postérité. Scindé en deux parties - 1) 1930-1960 : Le règne des studios et l'Age d'or , 2) 1960-2000 : La fin des codes, le réalisme ... puis la nostalgie - l'ouvrage permet de comprendre l'influence des vieux maîtres (John Ford, Alfred Hitchcock, Billy Wilder, Joseph L. Mankiewicz entre autres) sur les ténors du cinéma contemporain (Martin Scorsese, Steven Spielberg, les frères Coen), de voir aussi comment le cinéma a accompagné les grands événements du XXe siècle, tragiques et heureux. Cent films de référence qui renvoient à des centaines d'autres qui ont construit l'histoire de cet art né à l'orée du XXe siècle et devenu une industrie. Cent films pour emmener le lecteur dans un voyage au travers de nombreux genres, du western à la comédie musicale, de la science-fiction au film noir en passant par l'étude de moeurs ou le film de guerre. Un ouvrage pour voyager, rêver et, surtout, pour vouloir redécouvrir dans une salle obscure ce que le cinéma a offert de mythes et légendes.

03/2017

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Thrillers

Le manoir

"Entrez Gonzo, ah oui, vous vous rappelez, hein, la dernière fois, je vous avais conseillé de ne pas trop vous acharner sur les enquêtes, et même de ne pas impérativement à les résoudre car notre objectif est avant tout de satisfaire l'opinion, qui aime la fable, à nous donc d'écrire des pages nouvelles qui proposent une explication à peu près satisfaisante. Il s'agit en fait d'endormir leur sagacité, et après l'avoir endormie, souffler au-dessus de leurs grandes têtes creuses un récit crédible qui satisfasse également les juges. Vous vous rappelez ? Le "solipsisme convivial", hé hé, la superposition infinie de versions, de prélèvements, de sondes dans le réel, pour mettre à jour son déploiement ondulatoire ? Eh oui Gonzo. Regardez ! " A ce moment, il se tourna vers son électrophone, sortit un disque vinyle de sa pochette, et le posa sur l'électrophone. "Vous écoutez cette jolie musique, hein Gonzo ? " Il prit un air ému, compassé même, puis fit une épouvantable grimace avant de taper du poing sur son bureau. "Eh bien, c'est à vous maintenant de composer une nouvelle sonate, Gonzo ! mais luxueuse celle-là, bien ornée, avec des ostinatos et des trilles ! Après Le Carré parfait, Gonzo est chargé par son supérieur le commissaire Zifrin d'enquêter sur un nouveau meurtre. Dans une vieille famille décadente – et plutôt inquiétante – de la Bretagne bigoudine, une vieille femme, Adeline Delanutte, a été assassinée avec un pied de lampe. Tous les soupçons se portent vers ses deux fils, Alexandre et Alfred. Fidèle à sa méthode d'investigation, Gonzo, vite piégé par le huis clos névrotique du manoir, parviendra-t-il à trouver une issue à cette enquête ?

05/2023

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Histoire du droit

L'iniquité

L'affaire Dreyfus est une affaire d'Etat devenue par la suite un conflit social et politique majeur de la Troisième République, survenu en France à la fin du XIXe siècle autour de l'accusation de trahison faite au capitaine Alfred Dreyfus, juif d'origine alsacienne, qui est finalement innocenté... Blackboulé aux élections générales de 1893, Clemenceau n'est plus rien. Ne jouissant d'aucune fortune personnelle, n'étant pas disposé à exercer son métier de médecin, le chef radical se consacre entièrement au journalisme. Son quotidien, La Justice, faisant faillite, il devient rédacteur à L'Aurore en 1897 où, à partir de novembre, il commence d'écrire sur l'Affaire. D'abord persuadé, comme Jaurès et tant d'autres, de la culpabilité de Dreyfus, regrettant même presque son abolitionnisme dans un article de 1895 qu'il aura l'honnêteté intellectuelle de placer au début du premier volume, Clemenceau est convaincu par Lucien Herr de l'irrégularité du procès de 1894. Dès lors, chaque jour, sa plume va grincer, écorcher, trancher dans le vif et sans répit. On se souvient que c'est lui qui trouve le titre de l'article de Zola, "J'accuse" , paru le 13 janvier 1898 ; on se souvient aussi qu'il participe à la défense de l'écrivain dans le procès que lui intente l'état-major, procès au terme duquel le jury, sourd à l'avertissement de Clemenceau ("Nous comparaissons devant vous. Vous comparaissez devant l'Histoire"), condamne Zola qui choisit l'exil. Henry s'est suicidé, Picquart est en prison et les dreyfusards ont enfin obtenu qu'on révise le procès de 1894. Ses articles, Clemenceau les a rassemblés tels qu'écrits dans l'urgence, dans la fièvre d'une affaire complexe aux multiples rebondissements...

07/2022

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Généralités

Bertha la Paix

A l'orée du siècle dernier, des érudits – ingénieurs, juristes, écrivains, députés, aristocrates, économistes, etc. – sont persuadés qu'avec l'inexorable Progrès, l'humanité sera bientôt délivrée de toute guerre. Au centre de cet essaim cosmopolite et masculin, une femme se distingue par son audace et son entregent. Elle en devient l'égérie dès la parution de son roman Bas les armes ! , un best-seller considéré alors comme aussi décisif pour la cause pacifiste que La Case de l'oncle Tom dans la lutte antiesclavagiste. Sur un continent qui prépare le bain de sang de Quatorze-dix-huit, la baronne Bertha von Suttner croit dur comme fer en la possibilité de convaincre les puissants de démanteler leurs armées et de s'en remettre à l'arbitrage international. Parmi ceux qu'elle entraîne dans son sillage, Alfred Nobel, le sorcier de la dynamite avec lequel, après une première rencontre ambiguë, elle noue une relation complice et précieuse, dont chacun saura tirer profit. Lui en s'ouvrant à la cause pacifiste, qu'il inclura dans son testament. Elle en recevant son argent et le premier prix Nobel de la paix décerné à une femme. Au fil d'une enquête mêlant récit historique, extraits d'archives et périple personnel dans l'Europe d'aujourd'hui (Berne, Vienne, Paris, Zurich, Stockholm, ...), j'emmène les lecteurs dans les pas de Bertha la Paix et de ses utopistes de salon. Si la Grande Guerre a balayé leurs rêves, les préoccupations qui les animaient sont étonnamment actuelles. Je crois et j'espère que ce manuscrit, consacré à l'une des femmes les plus connues au monde avant la Première guerre mondiale, intéressera au-delà du cercle des lectrices et lecteurs amateurs d'histoire.

10/2023

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Finances publiques

Revue française de finances publiques N° 156, novembre 2021

SOMMAIRE - RFFP N°156 - Novembre 2021 . Editorial : La LOLF : une réforme inachevée de par son ambiguïté, par Michel Bouvier Fiscalité et innovation Introduction, par Pascal Saint-Amans Fiscalité et innovation : l'évolution de la réflexion dans les travaux de recherche, par Marine Michineau Les conceptions économiques de l'innovation et leur inflexion dans un contexte de crise, par Jean-Marie Monnier Le crédit impôt-recherche, par Philippe Thiria Le régime français d'imposition des revenus de la propriété intellectuelle, par Alfred de Lassence L'évaluation des dispositifs fiscaux innovants, par Jean-Raphaël Pellas La jurisprudence fiscale est-elle innovante ? par Bastien Lignereux Les grands défis vus par les entreprises, par Maïté Melaye Olivier DOSSIER : GOUVERNANCE FINANCIERE PUBLIQUE COMPAREE Les "nouvelles routes de la soie" . Belt & Road Initiative - BRI. Une nouvelle étape de la mondialisation, par Thierry Lambert et Shunchun Wan La mise en place de l'audit interne dans les universités vietnamiennes : des exigences réglementaires aux exigences de la nouvelle gouvernance, par Giang Nguyen Thuc Huong L'impôt au Cameroun : entre territorialité, extra-territorialité et re-territorialité, par François Abeng Messi CHRONIQUE DE GOUVERNANCE BUDGETAIRE Mettre fin à l'ambiguïté de la LOLF par Michel Bouvier Le concept de transparence en droit public financier. Les propriétés du concept, par Jean-Baptiste Jacob CHRONIQUE FISCALE Chronique de jurisprudence fiscale, par Aurélien Baudu, Xavier Cabannes et Julien Martin CHRONIQUE DES JURIDICTIONS FINANCIERES La revue par les pairs : la mère de toutes les évaluations externes des institutions supérieures et régionales de contrôle européennes, par Rudy Chouvel Les indemnités des élus locaux et le juge financier, par Florent Gaullier-Camus CHRONIQUE DE GOUVERNANCE FINANCIERE LOCALE La mise en place d'une démarche de performance, par Cédric Rouzée CHRONIQUE BIBLIOGRAPHIQUE I. - Comptes rendus d'ouvrages, par Gilbert Orsoni et Jean-Francois Boudet II. - Vient de paraître

11/2021

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Cinéma

La cinéphilie. Invention d'un regard, histoire d'une culture, 1944-1968

La cinéphilie fut une passion française, dévorante et exigeante. Voir des films par centaines, seul ou en bande, mais aussi en discuter, écrire, rencontrer les réalisateurs, fonder des revues, animer des ciné-clubs, se réunir, se combattre : c'est ainsi qu'à Paris, entre la Libération et 1968, les grands cinéastes du XXe siècle connurent la gloire. La cinéphilie a en effet, pour une bonne part, " fabriqué " Alfred Hitchcock, Howard Hawks, Roberto Rossellini, Jean Renoir et autres cinéastes, les plaçant au rang d'auteurs et d'intellectuels qui, à l'instar d'Aragon, de Picasso ou de John Cage, ont fait la culture du XXe siècle. Mais qui étaient ces cinéphiles ? Antoine de Baecque trace ici les portraits de ces jeunes " mordus du cinéma " devenus critiques, cinéastes eux-mêmes, écrivains et journalistes : André Bazin, Eric Rohmer, Henri Langlois, François Truffaut, Jean-Luc Godard, Jacques Rivette, Claude Chabrol, Serge Daney, notamment. Il saisit ces grandes figures dans leur vie, leurs passions et leurs combats, au-delà même du cinéma et de son histoire : ces cinéphiles, influencés par le surréalisme, l'existentialisme, la littérature, le structuralisme, posent en effet un regard différent sur les idées, les arts et les grands débats des années cinquante et soixante. Fondé sur le dépouillement d'archives privées, de trésors cinématographiques (les fonds Truffaut, Bazin, Sadoul, Langlois), et de revues fondatrices (L'Ecran français, les Cahiers du cinéma, Positif, Les Lettres françaises), cet essai reconstitue l'épaisseur des contextes intellectuels et politiques, et propose, à travers une douzaine de portraits de cinéphiles, de groupes, de revues et d'auteurs, la première synthèse sur la cinéphilie française en son âge d'or. Une manière d'ouvrir et d'illustrer, et avec quel brio, une autre histoire culturelle de notre temps.

02/2003

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Littérature française

Le nageur

Jusqu'à quel point un homme peut-il être résilient ? Il est peu de question aussi existentielle. Elle sous-tend Le Nageur, qui retrace le destin d'Alfred Nakache. Né dans les premières années du siècle au sein d'une famille juive de Constantine en Algérie, il fut l'un des grands champions de natation de l'entre-deux-guerres. Tôt consacré champion de France, champion d'Europe, champion du monde dans différentes nages, il fut sélectionné pour les J.O. de Berlin en 1936 et ceux de Londres en 1948. Mais dans l'intervalle, il connut l'épreuve suprême d'une vie. Sous l'Occupation, si le jour il participait à des compétitions, la nuit, il entrainait secrètement de jeunes résistants à Toulouse où il vivait avant qu'ils ne gagnent le maquis. Jusqu'à une dénonciation à la Gestapo, attribuée à Jacques Cartonnet, un autre nageur engagé, lui, dans la collaboration, et qui avait été son rival dans les bassins depuis des années. Incarcéré avec sa femme Paule et leur petite Annie, ils furent internés à Drancy avant d'être déportés à Auschwitz. Elles seront gazées dès le premier jour ; quant à lui, reconnu par les SS, il sera affecté aux travaux les plus humiliants. Au bout de 18 mois passés dans ce camp, durant "la marche de la mort" qui suivit son évacuation et à Buchenwald en attendant la libération par l'armée américaine, il survécut grâce à une volonté et une constitution athlétique hors du commun. De retour à Toulouse où il apprit la fin des siens, il céda à la pression de son entraineur qui le voyait sombrer, trouva assez d'énergie pour reprendre le chemin de la piscine et redevint un champion international quelques mois plus tard...

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Littérature anglo-saxonne

Oeuvres. L'intégrale illustrée. Le portrait de Dorian Gray ; Le fantôme de Canterville ; Le crime de lord Arthur Savile ; Salomé ; L'importance d'être constant ; La ballade de la geôle de Reading ; De profundis ; Contes et nouvelles ; Poésie

Pour la première fois en un volume, la Bibliothèque des Classiques rassemble l'intégrale des oeuvres littéraires d'Oscar Wilde, dans une superbe édition reliée - idéale pour les fêtes de fin d'année. La première intégrale illustrée en langue française Ce beau livre regroupe l'intégrale des oeuvres d'Oscar Wilde (1854-1900), à l'exception de ses contributions de critique littéraire. Auteur prodige, déjà célèbre pour ses mots d'esprit lorsque paraît, en 1881, son premier recueil de vers, il écrit des contes pour ses enfants (Le Fantôme de Canterville, Le Crime de lord Arthur Savile), embrasse la cause féministe, déploie ses talents de pamphlétaire et son art du paradoxe. En 1891, son unique roman, Le Portrait de Dorian Gray, scandalise l'Angleterre. Le prince de l'aphorisme devient ensuite dramaturge. La première de L'Eventail de lady Windermere est un triomphe. L'année suivante, il écrit en français Salomé pour Sarah Bernhardt, qui l'a subjugué ; la pièce est aussitôt interdite par la censure. Chantre d'un art sans entraves et de la souveraine liberté de l'écrivain, il entame avec lord Alfred Douglas une liaison qui ruinera sa vie et sa carrière : en pleine gloire, il est condamné aux travaux forcés pour outrage aux bonnes moeurs. Ses enfants ne le reverront jamais et c'est au bagne qu'il rédige la Balade de la geôle de Reading. C'est un homme brisé qui s'éteint, en 1900, dans un médiocre hôtel parisien. De profundis, sa lettre-confession, sera publiée en 1905. Roman, nouvelles, théâtre, poésie, essais... Ce volume rassemble l'intégrale de son oeuvre littéraire, illustrée par les meilleurs artistes de son temps, dont le sulfureux Aubrey Beardsley.

10/2021

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Histoire des arts décoratifs

L'Art déco France-Amérique du Nord

Avec l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925, l'Art déco séduit le monde. De New York à Paris, la presse célèbre cet événement qui impose durablement ce style universel. Traversant l'Atlantique à bord de fastueux paquebots tels Ile-de-France et Normandie, des grands décorateurs français comme Jacques-Emile Ruhlmann, Jules Leleu, André Mare, Jean Dunand et Pierre Chareau exposent dans les grands magasins, de New York à Philadelphie. Du Mexique au Canada, cet engouement est porté par des architectes nord-américains formés à l'Ecole nationale des beaux-arts de Paris dès le début du xxe siècle, puis à l'Art Training Center de Meudon et à la Fontainebleau School of Fine Arts, deux écoles d'art fondées au lendemain d'une Première Guerre mondiale qui a renforcé les liens entre les deux continents. L'Amérique de Raymond Hood et de Wallace K. Harrison, auteurs du Rockefeller Center, adopte les architectes et artistes français Léon Arnal, Edgar Brandt, Jacques Carlu, Paul Cret, Alfred Janniot... Les recherches inédites de cet ouvrage dévoilent une émulation réciproque qui s'illustre aussi bien dans l'architecture et l'ornementation des gratte-ciel que dans le cinéma, la mode, la presse, le sport et l'art de vivre. Le nouveau style est porté par des figures telles que Paul Iribe et Cecil B. DeMille, Jean Patou et Paul Poiret, Lindbergh, Costes et Bellonte, Joséphine Baker ou Johnny Weissmuller. Trente-sept textes et 350 illustrations permettent de découvrir les liens uniques qui unissent la France et l'Amérique, depuis la statue de la Liberté de Bartholdi jusqu'au Streamline qui succède à l'Art déco. Ce nouveau design aux lignes fluides et galbées surgit dans les années 1930 et sera la vedette de la New York World Fair de 1939, qui a pour thème "The World of Tomorrow" .

10/2021

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Monographies

Un art subjectif ou la face cachée du monde. La collection d'art moderne de l'abbaye de Beaulieu

Le catalogue de référence d'une collection importante, mais peu connue d'art français de la seconde moitié du XXe siècle, léguée au Centre des monuments nationaux et déployée dans les espaces récemment restaurés et réaménagés de l'abbaye cistercienne de Beaulieu-en-Rouergue (Tarn-et-Garonne). Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, le couple Pierre Brache et Geneviève Bonnefoi s'intéresse à l'avant-garde artistique, qui tente de se réorganiser après le traumatisme. A la fois cosmopolite et parisienne, cette nouvelle génération d'artistes réunit les Français Jean Fautrier, Jean Dubuffet, Pierre Soulages, Alfred Manessier, Frédéric Benrath, Fred Deux et Roger Bissière, le Belge Frédéric Benrath, la Russe Ida Karskaya, les Allemands Wols et Hans Hartung, les Hongrois Victor Vasarely et Simon Hantaï, le Tchèque Jaroslav Serpan, la Portugaise Maria Helena Vieira da Silva et l'Italien Gianni Bertini, parmi tant d'autres. Comme dans le monde des valeurs et des idées, il était alors devenu nécessaire de tout déconstruire. Empruntant majoritairement la voie de l'abstraction, ces artistes rompent donc avec les principes esthétiques issus de la tradition. Cette radicalité esthétique est identifiée et défendue en France dès l'origine du mouvement par une poignée de connaisseurs, de marchands d'art, de collectionneurs, d'écrivains et de critiques, dont le couple de collectionneur fait partie. Pierre Brache et Geneviève Bonnefoi font l'acquisition, en 1960, d'une abbaye cistercienne en ruine à Beaulieu-en-Rouergue (Tarn-et-Garonne) qu'ils restaurent et où ils créent un centre d'art contemporain dédié à la valorisation des artistes qu'ils aiment et défendent. Ces deux collectionneurs ayant légué ce site au Centre des monuments nationaux, ce dernier vient de le restaurer afin de déployer cette exceptionnelle collection au sein des anciens espaces monastiques.

07/2022

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Histoire du droit

La justice au cinéma

Une analyse passionnante de la justice et du droit au cinéma à travers 20 grands classiques L'ambition de cet ouvrage est d'étudier les rapports entre la justice et le cinéma. Il ne s'agit pas d'analyser, avec une exhaustivité résolument impossible, les considérations de justice dans la multitude des oeuvres cinématographiques. Depuis que le cinéma est cinéma, la caméra explore et illustre l'idée de justice et tout ce que celle-ci suppose comme conséquences. Comment le cinéma se saisit-il de la justice, comment l'appréhende-t-il ? Qu'est-ce que le cinéma dit de la justice ? Les films de justice, filmés à un moment précis de l'histoire juridique, souvent contemporains du spectateur, avec une volonté de vraisemblance qui en fait régulièrement de fins documents, fouillés et approfondis, sont les témoignages d'une époque, d'un événement, d'une institution, voire d'une certaine conception de la justice. C'est l'objet de cet ouvrage, qui nous plonge dans l'analyse de 20 films, français ou étrangers, considérés comme des classiques du genre. 20 Films commentés Accusée, levez-vous ! (Maurice Tourneur, 1930) Jenny Frisco & Le Coupable (William Wellman, 1932 et Raymond Bernard, 1937) Vers sa destinée (John Ford, 1939) Boomerang ! (Elia Kazan, 1947) Le Procès Paradine (Alfred Hitchcock, 1947) Winslow contre le Roi (Anthony Asquith, 1948) Madame porte la culotte (Georges Cukor, 1949) Justice est faite (André Cayatte, 1950) Témoin à charge (Billy Wilder, 1957) Douze en hommes en colère (Sidney Lumet, 1957) Les Sentiers de la gloire (Stanley Kubrick, 1957) Autopsie d'un meurtre (Otto Preminger, 1959) La Vérité (Henri-Georges Clouzot, 1960) Le Septième Juré (Georges Lautner, 1962) Le Verdict (Sidney Lumet, 1982) Erin Brockovich. Seule contre tous (Steven Soderbergh, 2000) L'Hermine (Christian Vincent, 2015) La Tête haute (Emmanuelle Bercot, 2015) My Lady (Richard Eyre, 2018) Mon crime (François Ozon, 2023)

10/2023

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Théâtre

Trilogie sahélienne

Le cycle Trilogie sahélienne, écrit entre 2009 et 2014, s'ouvre, avec la pièce Dans ce pays-là, sur un Président africain séduit par l'idée de se maintenir au pouvoir - sujet ô combien d'actualité ! Loin des clichés ou jugements faciles, cette tragédie, "à répéter ici ou ailleurs", comme le souligne son sous-titre, interroge en profondeur les mécanismes du pouvoir en Afrique, en dessinant des personnages complexes et attachants. Dans ce pays-là devait être mis en scène par le regretté Alfred Dogbé ; lue lors du Festival Emergences à Niamey en 2012, la pièce a été montée par Oumarou Aboubacari Bétodji en 2013/2014 et présentée, avec succès, par la Compagnie nigérienne Arène Théâtre notamment au CCFN de Niamey et de Zinder ainsi que dans les Alliances françaises d'Agadez et de Maradi (Niger). Le deuxième volet de la trilogie, Châteaux de sable, raconte la difficile conquête coloniale d'un royaume sahélien qui tente de résister à l'invasion, et imagine les relations complexes que cette "rencontre" douloureuse, violente, peut faire naître entre les personnages que tout oppose - hormis leur humanité. Deux gouttes d'eau ne valent pas une larme, pièce que son sous-titre qualifie de "farce triste" et qui clôt la trilogie, propose une véritable fresque de personnages qui, du nomade à la Première Dame, en passant par des soldats, diplomates, chercheurs d'or ou encore des hôtesses, évoluent dans un contexte de "fin de règne" d'un Chef d'Etat que l'on ne verra jamais. La Trilogie sahélienne donne une place importante aux particularismes du français parlé aujourd'hui au Sahel, aux adages, aux décors ; mais au-delà de l'enracinement local, ce sont bien des questions universelles - le pouvoir, l'amour, les relations entre les générations... - qui sont au coeur de ces trois pièces.

01/2015

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Critique littéraire

Edmond Vermeil, le germaniste (1878-1964). Du Languedocien à l'Européen

Destin singulier que celui d'Edmond Vermeil. Petit écolier, dans les années 1880, d'un village languedocien, il va devenir l'un des pères fondateurs de la germanistique française. Des maîtres disponibles et bienveillants s'employèrent à combler les lacunes d'un système scolaire déficient et à rendre possible l'accès à un cursus universitaire. Agrégé, c'est la chaire des Etudes germaniques que Vermeil reçoit, d'abord à Strasbourg, puis, dès 1933, à la Sorbonne. Sur les pas de son maître Charles Andler, il pratique sa discipline comme une "science de l'Allemagne" incluant, au-delà du cadre étroit de la philologie, une analyse politique lucide et critique. Dominant parfaitement la culture allemande, il agit, dans les années suivant la guerre de 14-18, pour un rapprochement franco-allemand. Mais il perçoit et dénonce très tôt la perversion de l'idéologie nazie et sa menace sur la paix en Europe. Entré en Résistance, il est privé de sa chaire. A Londres, il va jouer un rôle de conseiller auprès des Alliés pour un programme d'éradication du nazisme. A la Libération, il récupère sa chaire à la Sorbonne où il aura pour élèves Alfred Grosser, Robert Minder, Joseph Rovan. Auteur de nombreux ouvrages, Edmond Vermeil a communiqué sa vision de l'Allemagne à plusieurs générations de Français de l'entre-deux-guerres. A la lumière du texte inédit de ses Souvenirs d'enfance et de jeunesse, sont analysées les influences et les circonstances qui marquèrent de leur empreinte un parcours exemplaire dans un contexte historique particulièrement sombre et douloureux. Les auteurs des deux pays, revisitant ses écrits, apportent leurs réflexions sur les deux peuples, français et allemand, leurs relations, leur rapprochement et l'avenir que l'on peut en attendre.

05/2012

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Sociologie

Sociologie des jeux, des sports et de l'éducation physique. L'apport des Classiques français (1890-1939)

Les sociologues classiques français n'ont jamais ignoré les questions relatives aux jeux, aux sports et à l'éducation physique. Au cours des années 1890-1914, un clivage assez net se précise. Dans le prolongement des premières approches d'Alfred Espinas, des sociologues appartenant à l'Institut international de sociologie fondé par René Worms (en particulier Gaston Richard et Guillaume-L Duprat) proposent des analyses qui méritent l'attention. Les sociologues liés à Durkheim et à la publication de L'Année sociologique (Bouglé, Maître, Mauss, Henri Hubert, en particulier) examinent la place des jeux, de type rituel pour l'essentiel, et des techniques du corps telles qu'elles sont traitées par les anthropologues. Durkheim envisage surtout l'éducation physique, replacée au sein de l'éducation de l'enfant (un point souligné par Paul Fauconnet). D'autres auteurs encore (Charles Lalo, Jules Delvaille) présentent des éclairages intéressants, bien oubliés aujourd'hui. Pendant les années 1920-1930, l'enracinement de diverses approches dans une conception philosophique du " jeu ", visiblement inspirée par une lecture quelque peu réductrice du criticisme kantien, a pour effet de contraindre certaines approches alors que très tôt le " sociologue " Jean-Marie Guyau et un peu plus tard Charles Lalo avaient ébauché des méthodes pour étudier les jeux et les sports. Toutefois, des universitaires proposent une analyse des jeux récréatifs, des sports et des loisirs qui s'accorde mieux avec le changement culturel observable durant l'entre-deux-guerres. Tout en assumant l'héritage durkheimien, Maurice Halbwachs ouvre des perspectives novatrices. À la même époque, Richard, Duprat, mais aussi René Maunier, René Hubert et Henri Gouhier, voire Émile Lasbax ou Oscar Auriac abordent les pratiques physiques et sportives sous l'angle de la science sociale. Toutes ces publications méritaient d'être tirées de l'oubli.

02/2011

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Critique littéraire

Demeures de l'esprit. Suède

Poursuivant son grand panorama européen des maisons d'artistes, de compositeurs, d'écrivains, de penseurs et de savants, considérées connue un moyen d'accéder à l'intimité des cultures, des peuples et des civilisations, Renaud Camus, après le Danemark et la Norvège, la Grande-Bretagne, l'Irlande et la France, aborde la Suède, pays qui se distingue, malgré la vastitude géographique et les distances, par une grande homogénéité : presque tous les personnages de son panorama appartiennent grosso modo à la même époque, la deuxième moitié du XIXe siècle et la première du XXe. Sauf exceptions princières ou bohèmes, ce ne sont ni de grands seigneurs dans des châteaux ni des artistes maudits dans des galetas. Ils habitent de plaisantes maisons de campagne, souvent très représentatives de leur art, et ils appartiennent à la même société. La plupart se sont étroitement connus, ce qui permet a l'auteur, selon uni jeu de récurrences des noms et des figures, de brosser par le biais des habitations le tableau d'une littérature, d'une vie artistique et de l'esprit d'un peuple. En revanche, les différences sont grandes dans les degrés de célébrité internationale : si tout le monde connaît les noms de Strindberg, de Linné, d'Alfred Nobel ou de Selma Lagerlöf, voire, prix Nobel aidant, ceux de Verner von Heidenstam ou d'Erik Axel Karfeldt, le public français aura plus vraisemblablement l'occasion de découvrir ou de redécouvrir ici, outre le grand poète Gustaf Fröding ou le mémorialiste thaumaturge Axel Munthe, un peu oublié malgré son succès mondial, des peintres comme Anders Zorn ou Bruno Liljefors, Bror Sahlström ou Carl Larsson, adoré dans sou pays, des compositeurs tels qu'Alfvén ou Peterson-Berger, des sculpteurs, un médecin, un caricaturiste, des militantes féministes et même un fondateur de dénomination religieuse, le pittoresque Laestadius, père du laestadianisme, en sa lointaine Laponie.

06/2011

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Midi-Pyrénées

L'abbaye de Beaulieu-en-Rouergue. Et la collection Brache-Bonnefoi

Devenue le précieux réceptacle d'une des premières collections d'art moderne en France, l'abbaye cistercienne de Beaulieu-en-Rouergue (Tarn et Garonne), entièrement restaurée, présente un large aperçu de l'art de la Seconde Ecole de Paris (1940-1965). Proche de la bastide royale de Villefranche-de-Rouergue et des cités médiévales de Caylus et Saint-Antonin-Noble-Val, l'abbaye cistercienne de Beaulieu-en-Rouergue est lovée dans un écrin naturel préservé. Sans doute fondée par une communauté de moines au début du XIIe siècle, elle connaît un âge d'or au XIIIe siècle dont témoignent son église et ses bâtiments abbatiaux, parfaits exemples de l'esthétique gothique cistercienne, pure et élégante. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l'abbaye rencontre un surprenant destin grâce à Geneviève Bonnefoi et Pierre Brache, deux passionnés de patrimoine et d'art moderne, qui la sauvent de la ruine. En 1971, ils aménagent à Beaulieu le premier centre d'art contemporain de Midi-Pyrénées pour y présenter les oeuvres d'artistes qu'ils soutiennent et défendent. Leur collection aujourd'hui prestigieuse est emblématique d'un art, né pendant la Seconde Guerre mondiale, qui a pris son essor dans les deux décennies suivantes, période d'effervescence de l'art français du XXe siècle avec des artistes comme Jean Dubuffet, Jean Degottex, Henri Michaux, Jean Fautrier, Alfred Manessier, Simon Hantaï, Hans Hartung ou Maria Helena Vieira da Silva ou Judit Reigl. Après une vaste campagne de restauration, le Centre des monuments nationaux rend hommage à la générosité du couple qui lui a offert l'abbaye et plus de mille deux cents oeuvres d'art : le " vrai musée " qu'il souhaitait est maintenant ouvert au public et l'Occitanie compte un nouveau pôle de rayonnement et d'attractivité.

02/2023

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Littérature française

Café ou citronnelle

A la fin de sa carrière professionnelle, Alfred Marsac entreprend le voyage de ses rêves : une expédition à dos de chameau à travers le Sahara et au cours de laquelle il va se remémorer son passé. Dans ce livre, l'auteur qui a grandi en Afrique du nord et vécu une grande partie de sa vie au Sahel, ne manque pas d'anecdotes à raconter. Il décrit des moments de son existence depuis son enfance jusqu'à sa période professionnelle et tente d'exprimer comment ceux-ci ont pu contribuer à forger sa personnalité. Tout en évoquant l'histoire des pays dans lesquels il a séjourné - Mali et Tchad notamment -, il parle de ses amours, de ses rencontres, de son vécu et de ses relations aussi bien avec les populations locales qu'auprès des expatriés occidentaux. Il présente sa perception du développement des pays africains ; puis il aborde son approche de l'"art premier" que ses multiples séjours africains lui ont fait découvrir. Son voyage le conduit enfin dans la cité mythique de Tombouctou, où il va se confronter à la réalité des "manuscrits" de la ville ; il va mesurer leur importance et leur appartenance au patrimoine mondial de l'UNESCO. Ce récit aide à comprendre comment, en projetant cette richesse culturelle au premier plan, les évènements récents du Mali ont pu bouleverser l'actualité. Ce livre est une ode à l'Afrique. Pour sa première oeuvre "Trois Pères", André Cometta avait adopté le nom patronymique de sa mère et racontait comment il s'était consacré à la recherche de son père. En publiant son deuxième ouvrage, "Café ou citronnelle", l'auteur - André Martin Cometta -, est dans le domaine de la fiction autobiographie. Dans ce livre il raconte sa vie dont une grande partie s'est déroulée en Afrique, dans ce vaste continent pour lequel il s'est toujours passionné.

03/2017

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Sociologie politique

Epistémocratie. Enquête sur le gouvernement international du capitalisme

Depuis les années 1990 et les manifestations de Seattle et de Gènes, les organisations économiques internationales ont été mises en cause par les mouvements altermondialistes comme des citadelles du néolibéralisme. Elles ont aussi été prises à partie, plus récemment, par de nombreux gouvernements, l'administration Trump en tête. Mais que sait-on de leur fonctionnement réel ? Leurs sigles abscons - FMI, OCDE, PNUD, OMS, OMC, BM, BRI, BCE, G7, G20, etc. - et la technicité supposée de leur expertise tiennent à distance le profane ou le militant. Leur composition et leur action ordinaires n'attirent guère l'attention journalistique et citoyenne, ni celle des chercheurs. Et les gouvernements ont tout à gagner à les faire paraître homogènes, coupées des réalités, extérieures à eux, indépendantes. L'enquête sociologique présentée dans ce livre propose au contraire d'entrer de plain-pied dans ces espaces internationaux. L'on y suit alors des initiatives bureaucratiques oubliées, en faveur d'un Etat social au coeur de la crise économique des années 1970, autant que des protagonistes bien connus de la mondialisation néolibérale (Hans Tietmeyer, Alan Greenspan, Milton Friedman, Martin Feldstein, Alfred Müller-Armack, Paul Volcker, la Société du Mont-Pèlerin ou le groupe de Bilderberg, entre autres). L'on y étudie comment se structurent les relations transgouvernementales à bonne distance des débats publics, en montrant par exemple comment les "mains gauches" (social et écologique) et les "mains droites" (économique et financière) des Etats s'y livrent des batailles politiques et scientifiques à la fois. L'image lénifiante de la "coopération économique" en sort dissipée, de même que celle qui place ces institutions dans un olympe savant hors-sol. L'enquête donne à voir ces espaces hautement confinés et interroge l'institution de cette figure politique non élue, qui fait bon ménage avec le capitalisme, et que l'on peut dénommer : l'épistémocratie internationale.

10/2022

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Poésie

L'oeuvre poétique. Tome 1, Sundgäu, édition bilingue alémanique-français, Edition bilingue français-allemand

La présente édition est un hommage collectif rendu par les écrivains d'Alsace à celui qui est comme le " père " de la littérature moderne d'Alsace, Nathan Katz. Les textes de ce premier volume ont été traduits de l'alémanique par Claude Vigée, Jean-Paul de Dadelsen, Guillevic, Alfred Kern, Jean-Paul Klée, Gérard Pfister et Théophane Bruchlen. Les postfaces et les notes sont de Yolande Siebert, la mailleure spécialiste de Katz. " Katz a derrière lui, écrit Jean-Paul de Dadelsen, de longues générations de paysans qui ont labouré, qui ont semé et qui ont fait l'amour dans les chaudes alcôves au parfum dense et vieux. De là cette poésie profonde, mûrie et comme juteuse, qui fait penser à un fruit plutôt qu'à une couleur ou à une mélodie. " Si Nathan Katz prend le risque magnifique d'écrire dans une langue connue des seuls enfants de son Sundgau natal, ce n'est pas pour s'y enfermer mais, au contraire, pour la faire accéder à l'universel, du côté de ces oeuvres qu'il aime et qui l'inspirent : les poètes chinois et les tragiques grecs, les poètes persans et Rabindranâth Tagore. Durant sa vie de voyages incessants, trois livres n'ont cessé de l'accompagner : le Faust de Goethe, les discours du Bouddha et la Vie de Jésus de Renan. Et lorsqu'en 1972 un hommage solennel lui est rendu pour son 80e anniversaire, il a ces mots qui le montrent tout entier : " J'ai tenté de faire oeuvre d'homme. Au-dessus des frontières et des clans. Par-delà le fleuve Rhin. J'ai chanté les paysages, l'eau, les jours et la femme. En paix et en joie. C'est tout. "

05/2021