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Critique littéraire

Les Ethiopiques : Théagène et Chariclée. Tome 1, livres 1-3, Edition bilingue français-grec ancien

Les amours de romans grecs sont traditionnellement contrariées, et Les Ethiopiques n'échappent pas à cette règle. L'histoire, aussi haletante que rocambolesque, relate en mille et un détour les séparations et les retrouvailles de la belle Chariclée, fille du roi d'Ethiopie et prêtresse d'Apollon, et de Théagène, noble Thessalien. Rebondissements et mésaventures les mènent de Delphes à Méroé en passant par les bouches du Nil. Face à cette surabondance de péripéties, les informations concernant l'auteur sont des plus pauvres. Natif d'Emèse en Syrie Phénicie, il aurait appartenu à une famille attachée au culte du soleil et aurait probablement vécu au IIIème siècle de notre ère. Etait-il païen ? Chrétien ? L'Histoire ecclésiastique de Socrate nous fait part d'un Héliodore évêque qui serait à l'origine du célibat des prêtres, cependant rien ne permet d'identifier l'homme de lettre et l'homme d'église. L'audace et le talent de l'écrivain ne sont pas à mettre en doute : le début in medias res, l'intensité dramatique et la puissance pathétique font des Ethiopiques l'un des romans grecs les plus réussis. Notre édition rassemble en 3 volumes les X livres des Ethiopiques. L'Introduction et la préface du traducteur font le point sur les débats relatifs à l'identité de l'auteur ainsi que sur l'histoire, complexe, de ce texte riche en variante. Une analyse de la fortune des Ethiopiques qui fascinèrent, entre autres, Cervantès, Racine et Shakespeare, est proposée au lecteur. Des notes accompagnent et éclairent la lecture.

01/1960

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Littérature française

Le paradis est épars

Le massif des Ecrins, au coeur des Alpes. Des sommets à 4 000 mètres. Un univers rude, une nature exigeante, mais un monde fascinant. Chantal Delsol nous fait pénétrer dans ces hautes montagnes par le prisme d'une amitié, née dans l'enfance et poursuivie jusque dans la mort. Un grand roman sur la fidélité. Dans la vallée glaciaire du massif des Ecrins, une amitié profonde s'est nouée entre un jeune " natif ", Chris, qui rêve d'être guide de montagne, et un petit vacancier italien, Lorenzo, vivant à Rome et qui aspire à devenir écrivain. Année après année, trente ans durant, Lorenzo se rend dans la vallée. Il loge dans un petit hôtel très simple dont il est devenu un habitué et rend visite à son ami Chris. Or voilà que depuis une semaine Lorenzo ne s'est pas montré. Chris, pris par son travail de guide, ne s'en est pas préoccupé. Mais à présent, l'évidence s'impose : Lorenzo a disparu en montagne. Chris se lance à sa recherche. Il craint le pire. Si quelque chose était arrivé à Lorenzo, on l'aurait informé. Qu'il ne sache rien présage d'un drame. Et tandis qu'il arpente les glaciers, Chris se remémore trente ans de randonnées et d'aventures communes, trente ans de souvenirs partagés avec Lorenzo. Plus il se fait à l'idée que son ami disparu est mort, plus il sent sa présence et sait qu'il ne le quittera jamais. Une célébration de la haute montagne et de l'amitié.

01/2023

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Littérature française

Les raisons de ma colère, tome 1. 5 novembre 2018 ? Rue d'Aubagne ? Marseille

Les raisons de ma colère, tomes 1 et 2 sont le récit de deux témoignages, deux drames que j'ai vécus de très près et qui ont bouleversé ma vie à jamais. Le premier, " 5 novembre 2018 " raconte les circonstances de l'effondrement des immeubles 63 et 65 de la rue d'Aubagne, à Marseille, dans ma rue. Huit personnes, mes voisins directs, y ont perdu la vie en quelques instants. Le tome 2, " 5 mai 1985 ? Chincheros ? Pérou ", évoque ma jeunesse et mon voyage au Pérou. Ce jour-là, un architecte de 29 ans, le grand amour de ma vie, mourait sous les tirs d'un policier, dans un petit village du Pérou. Il marchait simplement dans la rue, aux côtés de sa mère. Il était venu apporter les plans de la place d'Armes de ce village. Un travail important et fastidieux qu'il avait exécuté bénévolement. Il s'agissait du village natal de sa maman. Il y avait grandi lui-même ? Ex-journaliste et auteure, je m'appelle Soledad Dorian et je raconte ces deux drames personnels à la première personne. J'écris habituellement de la fiction : romans, fables, contes, poèmes, scénarios, etc. Après trois années sans écrire et une profonde dépression, j'ai pu me lancer dans ce projet éditorial. Une thérapie indispensable. Et un soulagement. J'habite toujours rue d'Aubagne, à Marseille, en face des immeubles effondrés. Cet endroit que l'on nomme aujourd'hui : " La dent creuse ". Et je suis toujours en colère ?

06/2022

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Récits de voyage

L'homme qui marche

" J'avais arrêté la date : le 18 août 2000, jour anniversaire de ma naissance, allait être celui de ma métamorphose. Jean le marcheur laisserait derrière lui Béliveau le poseur d'enseignes pour avaler le monde ou s'offrir à lui, l'avenir le dirait. " C'est sur un coup de tête, le jour de son anniversaire que Jean Béliveau décide de quitter son Québec natal pour une marche autour du monde. Lorsqu'il se sépare de sa famille, il n'a que quelques dollars en poche et l'envie folle de se " frotter " au monde. Onze années plus tard, il aura réalisé la plus longue marche ininterrompue autour de la planète : plus de 75000 kilomètres parcourus à travers 64 pays. II tombe amoureux au Mexique - pour neuf jours. Porte turban et grande barbe au Soudan, mange des insectes en Afrique, du chien en Corée et du serpent en Chine, est escorté - lui, marcheur pour la paix - par des soldats aux Philippines. II ne tombe sérieusement malade qu'une fois et se fait soigner avec succès en Algérie, n'est attaqué que par deux jeunes voleurs ivres en Afrique du Sud, et arrêté à Addis-Abeba sans savoir pourquoi. Il a certes dormi sous les ponts, dans des foyers pour sans-abri, voire dans des prisons, mais a souvent été invité à dormir chez des gens séduits par son aventure. II témoigne aujourd'hui de cette fabuleuse odyssée terrestre et de ses plus belles rencontres aux quatre coins du monde.

04/2013

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Littérature Allemande

Imago

Adoptant un rythme lent et une attitude méditative, Carl Spitteler évoque ici l'histoire en partie autobiographique d'un amour non partagé. Victor, poète qui n'a pas encore donné toute la mesure de son talent, retourne à son village natal avec le seul espoir que la femme qu'il aime daigne jeter les yeux sur lui. Entre-temps, celle-ci, une femme toute ordinaire, s'est mariée et a eu un enfant. Elle n'est qu'une banale bourgeoise mère de famille engoncée dans les conventions sociales de son village. Il écrit alors ses confidences à une amie. En réalité, entre lui et celle qu'il a élevée en image céleste, il n'y a jamais eu qu'une simple rencontre fortuite. La femme sublimée et son incarnation dans le réel lui apparaissent comme les aspects divers d'une seule et même créature qui règne sur sa pensée. Il réalise que son amour inconditionnel n'est qu'une chimère, une image d'amour, une "Imago". Mais en quittant le village, il rencontre Imago dans toute sa splendeur, comprenant que celle-ci est en réalité la femme archétypale que son imagination créatrice lui accorde et qu'il n'abandonnera jamais. "Imago", qui a valu à Spitteler le prix Nobel de littérature en 1919, a eu une grande importance pour la recherche psychanalytique dans la part qu'elle accorde à la lutte entre le rêve et la réalité. Carl Gustav Jung s'en inspira pour élaborer son concept d'Imago et Sigmund Freud reprit le nom pour sa revue de psychanalyse.

05/2023

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Histoire de France

Charles Mangold, chef de l'armée secrète en Périgord. Vie et mort d'un grand résistant alsacien

Son passé de patriote alsacien, ses blessures reçues aux combats de la Première Guerre mondiale sous les plis du drapeau français tant aux Dardanelles qu'à Verdun, sa parfaite connaissance de l'impérialisme germanique, son cheminement entre les deux guerres au sein de la SFIO avec ceux qui alertaient déjà sur le danger national-socialiste, font de Charles Mangold un homme sans illusion sur la politique étrangère de l'Allemagne. En octobre 1942, en lien avec l'implantation en Dordogne du mouvement Combat, il intègre la Résistance et va rapidement tenir un rôle de premier plan au sein de l'Armée secrète. Il en sera successivement le chef à Périgueux de janvier à juillet 1943, puis de la très large zone de Dordogne-Centre jusqu'en août 1944. Créateur du corps franc Roland qui se distinguera lors des combats de la libération de Périgueux, il est finalement arrêté le 7 août et sera fusillé le 12 août suivant, au cours du "dernier quart d'heure", soit douze jours avant le départ définitif des nazis de Périgueux. En reconnaissance de l'action héroïque menée par Charles Mangold au nom du combat pour la liberté, les valeurs incarnées par la République, l'Alsace, son pays natal, à travers ses hauts faits de guerre au sein de l'Armée secrète en Dordogne, le conseil municipal de Strasbourg a déclaré en 2011 la tombe de Charles Mangold, "tombe d'honneur de la Ville de Strasbourg". Ce livre rend un hommage appuyé à l'un des plus grands résistants alsaciens.

09/2014

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Feng-shui

Le mariage du feng shui et de l'astrologie

Dans cet ouvrage, je vous accompagne pas à pas pour que vous puissiez réaliser vous-même votre propre plan Feng Shui. Connaître ce plan et harmoniser votre domicile permet de débloquer des situations concrètes dans tous les domaines de la vie : financier, professionnel ou relationnel. Savez-vous que l'harmonisation Feng Shui crée une protection de votre domicile plus performante que les meilleures alarmes ? Dans une première partie, j'expose les principes généraux du Feng Shui, puis j'explique en quoi mon approche se distingue de la tradition grâce aux conseils que m'ont transmis mes Guides. Je vous aide à découvrir notamment votre défi d'incarnation. Enfin, vous pourrez placer les planètes de votre thème natal sur votre plan Feng Shui. Cet exercice permet d'ajouter une dimension souvent ignorée dans le Feng Shui traditionnel puisqu'en plus de leur influence sur la psychologie, les planètes ont un impact sur la vie pratique quotidienne. Par l'harmonisation expliquée à l'aide d'exemples en fin d'ouvrage, vous pourrez transmuter les énergies défavorables de votre environnement en énergies positives ; que cela provienne du lieu de vie ou des aspects planétaires du thème astral. Outre que mon approche du Feng Shui se singularise de la tradition, son association avec l'astrologie occidentale en fait une étude unique en son genre. La puissance de ses effets est profonde, insoupçonnée et pérenne pour peu qu'on actualise le plan Feng Shui chaque année. Ce livre est un ouvrage pratique qui peut s'appréhender seul, ou venir compléter les formations que j'anime.

05/2022

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Beaux arts

Olivier Debré. L'abstraction fervente

Représentant majeur de l'abstraction lyrique, Olivier Debré (1920-1999) incarne à la fois l'image d'un peintre à la carrière internationale et celle d'un artiste dont le territoire natal nourrit la création ? : la Loire et ses paysages sont fondateurs de sa perception de l'espace et irriguent son oeuvre. Le centième anniversaire de sa naissance est l'occasion de présenter une facette moins connue, plus intime de l'artiste en invoquant le contexte artistique qui l'a vu naître à la peinture et plus largement aux arts plastiques. Afin de redonner à son oeuvre toute sa profondeur historique, sont tour à tour étudiés ? : ses débuts, après la Seconde Guerre mondiale et jusqu'aux années 1975, marqués par la puissance de la référence à Picasso et au cubisme, les thématiques de l'Occupation et du nazisme, le dialogue avec les artistes de la seconde Ecole de Paris –? Nicolas de Staël, Jean-Paul Riopelle, Hans Hartung, etc.? ; son lien avec la Touraine et la Loire, marqué par l'émergence de la notion d'"? abstraction fervente ? ", véritable immersion dans le paysage ? ; ses "? pas de côtés ? " vers d'autres formes de création comme la céramique, le livre illustré, le vitrail, qui révèlent une créativité au-delà de la forme peinte. Olivier Debré est déjà un artiste classique, comme Nicolas de Staël, Hans Hartung ou encore Pierre Soulages, il importait donc de lui rendre sa place dans l'histoire de l'art français de la seconde moitié du xxe siècle et de faire dialoguer ses oeuvres avec celles de ses pairs.

01/2021

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Littérature francophone

L’abandon

Pourquoi le destin s'acharne-t-il sur Marie-Louise ? Marie-Louise n'a que vingt ans ce jour d'été 1876 où elle quitte son village natal, près de Montbéliard, pour gagner sa vie à Paris. Elle travaille comme "? bonne à tout faire ? " chez de grands bourgeois, de 6 heures du matin à 11 heures du soir, sous le joug impitoyable du mépris et de l'humiliation, jusqu'à leur décès. Après une heureuse et brève histoire d'amour à la fin tragique, elle se retrouve seule, sans emploi ni argent. Dès lors, elle lutte avec courage, déterminée à sortir de cette vie obscure. Les conditions de travail et d'existence de Marie-Louise sont celles de ces femmes qui souffrent de la mentalité bourgeoise de cette époque. Car elle est une servante, une femme fragile, exploitable. Son destin s'inscrit dans l'histoire de la société du XIXe siècle du vieux Paris avec tous ces petits métiers aujourd'hui disparus. Mais il symbolise aussi la force de cette femme courageuse, qui se bat pour vivre et garder sa dignité, et saura finalement faire preuve d'une grandeur pathétique face au poids d'une société qui ne lui laisse pas vraiment "? sa chance ? " de réussir sa vie. Ce livre est un témoignage très émouvant sur la vie "? ressuscitée ? " d'une femme, Marie-Louise, après une longue enquête sur son passé, dont le destin est emblématique de nombreuses femmes de sa condition en cette fin du XIXe siècle et sur leur courageux combat pour simplement exister.

10/2021

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Histoire internationale

Palestine, Israël. Destins croisés, entre enfer et espérance

Une femme juive, devenue réfugiée palestinienne en Syrie, s'était prise de sympathie et d'affection pour un enfant palestinien réfugié. Une autre femme juive, épouse d'un Palestinien vivant à Haïfa, se trouve réfugiée en Syrie, et ses enfants, vingt ans plus tard, se trouveront au front syrien durant la guerre de 1967. Une chanteuse israélienne rencontre un artiste palestinien au début des années 80, durant la guerre au Liban et tous les deux décident de chanter pour la paix, en duo. Un rescapé de la guerre de 1948 rencontre un cousin germain pour la première fois à Saint-Jean-d'Acre, en 2009. Un jeune enfant de six ans fuit son pays natal, la Palestine, durant la guerre de 1948, et se retrouve réfugié en Syrie. Deux ans plus tard, il retourne dans son pays, qui s'appelle, désormais, Israël. Trente ans plus tard, il devient l'un des plus grands peintres israélo-palestiniens. Une Juive d'origine égyptienne vit en Israël depuis sa création, et dans la solitude après le départ de ses enfants en Amérique. Une Israélienne d'origine palestinienne devient chef du service social de la ville de Haïfa, pour intégrer les nouveaux arrivants juifs. Un Palestinien retourne sur la terre de ses ancêtres, pour la première fois, et entend le témoignage des rescapés du ghetto de Haïfa, en Israël. L'auteur raconte la croisée des destins de Juifs israéliens et de Palestiniens ; il explique comment et pourquoi ils se sont croisés. Ce ne sont pas des personnages de fiction, ils existent réellement.

11/2011

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Littérature Italienne

Les jeunes du Pô

Narration d'une formation tant sur le plan politique que sentimental, "Les jeunes du Pô" demeure une œuvre méconnue d'Italo Calvino, souvent omise par les amateurs de littérature. Curieusement, ce livre n'a jamais vu le jour en tant que publication indépendante, ni dans son pays natal ni ailleurs. Entre 1948 et 1951, Calvino, figure littéraire engagée et affiliée au Parti communiste, nourrit le désir de narrer l'histoire de la classe laborieuse et de la culture industrielle. Malgré plusieurs tentatives, il parvient à finaliser ce bref ouvrage, "Les jeunes du Pô", sans pour autant y trouver satisfaction.

Parallèlement, il se lance dans la rédaction du "Vicomte pourfendu", ouvrant la voie à une nouvelle catégorie littéraire mêlant fable et conte philosophique. En 1957, Pier Paolo Pasolini suggère à Calvino de dévoiler "Les jeunes du Pô" dans sa revue Officina, une proposition que Calvino accepte non sans réserve, exprimant ses réserves sur l'ouvrage dans une "Note".

Malgré l'autocritique de Calvino, "Les jeunes du Pô" gagne à être découvert, car il aborde nombre de ses préoccupations centrales : travail, passion, urbanisme, environnement, engagement et quête d'équilibre avec l'univers. Au bord du fleuve Pô à Turin, lieu de rassemblement estival pour la jeunesse diverse, Nino, jeune travailleur venu de sa région d'origine, croise le chemin de Giovanna, représentante d'une bourgeoisie aisée et capricieuse.

Ce jeune homme se voit alors partagé entre ses responsabilités syndicales et l'aspiration à une vie heureuse, teintée de nuances stendhaliennes, à laquelle il aspire profondément.

11/2023

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Biographies

Victor Hugo, un sacré personnage... Ses ancêtres jurassiens et autres - Sa vie tumultueuse de Besançon au Panthéon - Ses amours, ses emmerdes...

Que celles et ceux qui n'ont jamais entendu parler de Victor Hugo lèvent la main. Evidemment, aucun bras ne se lèvera, tellement l'homme est connu et reconnu, notamment pour son oeuvre littéraire. Mais ce natif de Franche-Comté qui n'y a vécu que quelques semaines, y aurait retrouvé l'histoire de ses ancêtres s'il avait daigné y revenir. Il aurait pu rendre visite à ses nombreux cousins jurassiens qui, pour l'honorer, lui auraient offert une bonne eau de vie de prune, l'une des spécialités locales à l'époque, mais ce ne fut pas le cas. Paris sera sa ville et sa vie sera tumultueuse, faite de joies, d'embuches et de peines. Son génie des mots et des rimes l'enrichira. Son entrée en politique l'obligera à fuir à l'étranger. Son caractère directif et impulsif le condamnera à l'exil. Sa plume sera son arme et il en usera souvent. Et encore ? Les dames, il les désirera. Souvent, il en abusera. Les maisons closes, il les fréquentera. Les escapades sentimentales, il les cumulera. Son appétit pour les femmes le nourrira. Oui, il avait une épouse ; oui, il avait une maîtresse ; oui, il avait des enfants. Il leur survivra à tous, excepté à une fille malade mentale et enfermée. Vieillissant, son désir sexuel ne faiblira pas. C'est cet homme que le pays vénèrera et emmènera au Panthéon. C'est cet homme que la France continuera à honorer. Un sacré personnage... Ce livre raconte simplement sa vie, avant, pendant et après.

12/2021

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Littérature française

Le Coeur serré

Le jeune Georges Lindre, né au Pérou de parents français, quitte à six ans son pays natal pour Bordeaux où il est placé pensionnaire dans un établissement de Talence. Après le déchirement de la séparation, il s'adapte peu à peu à cette existence d'écolier délaissé, limitée à des amitiés d'enfance, à des soucis scolaires et à la passion du rugby. Si, comme on le sait, le paysage est un état de l'âme, on entendra mieux les battements de ce "coeur serré" qui s'éveille à la vie au cours des descriptions de Bordeaux et du "parc enchanté" du petit collège. S'y exprime l'émoi continu d'un gamin sensible, un peu sauvage, à la fois timide et fier, que l'éloignement des siens porte à se replier sur lui-même, à s'analyser, à souffrir des frictions d'un milieu qui n'est pas le sien, comme à éprouver avec exaltation ses premières joies. Il ne sort de captivité que pour soigner une mère qu'il retrouve tardivement sans vraiment la reconnaître, et se soumettre à la tyrannie de cette malade. Le charme ingénu de cette mélancolie, la sincérité juvénile des "années d'apprentissage" se nourrissent des propres souvenirs de René Maran, né à la Martinique, qui effectua une grande partie de sa scolarité à Bordeaux, notamment au lycée Montaigne où il rencontra Félix Eboué. Le "coeur serré" appartient à celui qui se contient, car il sait qu'il n'est pas, qu'il ne peut pas être comme les autres.

11/2021

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Critique littéraire

Max Aub et la France ou l'espoir trahi

C'est un singulier destin que celui de Max Aub. Né à Paris en 1903, il y passe son enfance. Le père de nationalité allemande n'étant pas naturalisé, le déclenchement de la guerre en 1914 contraint la famille à l'exil : elle s'établit en Espagne, à Valence. Le jeune garçon s'y découvrira une vocation d'écrivain et utilisera sa langue d'adoption, le castillan, pour réaliser son œuvre. Une œuvre polymorphe de " poète, romancier, essayiste, cinéaste, homme de théâtre et de radio, peintre également. Presque malgré lui ", ainsi que le résume André Camp, qui figure en bonne place dans ce livre. Une œuvre marquée profondément par le combat que livre trois années durant le peuple espagnol pour défendre la République avant de subir la défaite en 1939. Max Aub, naturalisé espagnol et militant socialiste, paie de sa personne. Attaché culturel à Paris, il passe commande du "Guernica" à son ami Pablo Picasso ; il est co-scénariste et assistant d'André Malraux sur le tournage de "Espoir. Sierra de Teruel". Il le paiera cher : stigmatisé comme " juif " et comme " communiste ", il ne trouve d'autre refuge dans son pays natal que celui des camps d'internement de la III ème République agonisante et du régime de Vichy. Echappé du camp de Djelfa en mai 1942, il s'exile au Mexique. Il y réalise l'essentiel de son œuvre jusqu'à son décès survenu en juillet 1972, décès qu'un quotidien de Mexico présente, ironie de l'Histoire, comme celui d'un " écrivain français ". Extrait de la préface de Jacques Maurice.

05/2013

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Littérature française

Le fonds de l'abîme

Gloire du ski alpin français des années 80, André Périllet, la coqueluche des Français, domine avec insolence le cirque blanc mondial. Il crée la surprise en remportant trois médailles d'or aux championnats du monde de Saalbach-Hinterglemm, dans le fief autrichien. Cette victoire historique le propulse au sommet du ski international. Il est acclamé en héros par la ville de Megève où il est né, et même au-delà... en Italie, pays natal de sa superbe épouse. Il avait tout gagné, ou presque. Un seul exploit manquait encore à son brillant palmarès : égaler l'illustre " Toutoun ", Jean-Claude Killy, et remporter trois médailles d'un même métal... l'Or, aux Jeux d'Albertville. Mais en guise de record, il signe la chute la plus spectaculaire de tous les temps, dans la descente la plus vertigineuse du circuit de la World Cup, la mythique " Streif " de Kitzbuhel. Sa carrière fut brutalement compromise. Un peu plus tard, alors qu'André a raccroché les skis de compétition et que le soleil brille au-dessus des sommets de Val Thorens, le ciel lui tombe à nouveau sur la tête. Et pour de bon cette fois. Un effroyable drame va le plonger au fin fond de l'abîme... un abîme d'où il ne sortira que difficilement, de longues années plus tard, grâce à la perspicacité et à la dévotion de son amie d'enfance. Le fond de l'abîme est un roman d'aventures trépidantes et de slaloms vertigineux, imprégné de suspense, de passion... et de ski.

04/2013

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Critique littéraire

Aimé Césaire et le monde noir. Actes du colloque international de Yaoundé du 08 au 10 juin 2010, Université de Yaoundé-I, Cameroun

Quel intérêt y aurait-il, pour des Africains, à célébrer la mémoire d'Aimé Césaire, l'Antillais, le député français d'outre-mer ? Autant ils étaient subjugués par la poésie révolutionnaire de l'auteur de Cahier d'un retour au pays natal, autant ils semblaient déçus par l'homme politique qui n'a pas su réaliser dans la pratique la prophétie inscrite dans ses écrits. Ce malentendu entre le culte que l'on voue à Aimé Césaire en Afrique pour ses idées et le dépit qu'il inspire pour ses actions ne pouvait nous laisser indifférent alors que l'heure était venue de faire le point sur la contribution de cet écrivain à la construction de la société de notre temps. Nous avons voulu le dissiper en réunissant les spécialistes et les amateurs de son oeuvre, d'où l'idée d'organiser le colloque international qui s'est tenu à l'université de Yaoundé-I du 8 au 10 juin 2010. A la faveur des échanges, il est apparu clairement qu'aucun Africain, à l'exception peut-être de Cheikh Anta Diop, n'a autant fait pour l'Afrique au plan des idées que le poète Aimé Césaire. L'Afrique, c'est la métaphore obsédante de la création littéraire de Césaire ; c'est le fantasme persistant à la lumière duquel il faut interpréter le reste. Quand Césaire parle des Nègres des Antilles, il entrevoit ceux de l'Afrique ; quand il évoque ceux de l'Amérique, il a en esprit ceux de l'Afrique.

10/2012

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Poésie

Insomnie et autres poèmes

Marina Tsvétaïéva (1892-1941) est aujourd'hui reconnue comme l'un des grands poètes du XXe siècle. Femme de tous les paradoxes, à la fois russe et universelle, prosaïque et sublime, elle commence très jeune à écrire et à publier. Prise dans la tourmente révolutionnaire après l'écrasement de l'Armée blanche dans laquelle son mari s'est engagé comme officier, elle vit un douloureux exil de dix-sept ans à Berlin, à Prague, puis à Paris. De retour dans son pays natal en 1939, elle se suicide deux ans plus tard. Il est des talents si impétueux que les évènements les plus dévastateurs de l'histoire ne sauraient les étouffer. Réduite à néant par la terreur stalinienne, Marina Tsvétaïéva ne cesse aujourd'hui de revivre et de rayonner. Cette "Danseuse de l'âme", ainsi qu'elle se nommait, traverse, subit et transcende les malédictions de l'Histoire comme une comète fracassée. Par sa poésie, fulgurante, rétive et exaltée, elle fraternise d'emblée avec toutes les victimes. La singularité tragique de son itinéraire, d'une indestructible intégrité, garde aujourd'hui toute sa charge libératrice. L'ensemble présenté ici est l'indispensable complément du précédent volume publié en Poésie/Gallimard : Le ciel brûle. Du cycle de l'Amie, commencé en octobre 1914, et à la fougue ouvertement homosexuelle, jusqu'aux terribles poèmes de la fin ("il est temps d'éteindre/la lanterne au-dessus de la porte"), Insomnie et autres poèmes restitue toutes les facettes, tendres et poignantes, de celle qui ne prêcha qu'un seul credo : "l'amour fou de la vie".

05/2011

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Beaux arts

Constable

John Constable reste, cent soixante-cinq ans après sa mort, l'objet d'un malentendu. En Angleterre, après avoir été un artiste mal-aimé, il est devenu un véritable mythe : l'archétype du peintre anglais, celui dont l'œuvre, tel un miroir dans lequel une nation croit se reconnaître, aurait su saisir l'âme nationale de son pays natal. En France, sa réception oscille entre oubli et restriction. Oubli au profit du plus spectaculaire Turner. Restriction, enfin, qui fait souvent hâtivement classer Constable, " le père de notre école de paysage " (Delacroix), du côté du naturalisme. C'est contre ce double écueil, ce double aveuglement que s'est construit cet essai. En accordant une place centrale aux écrits de l'artiste et à leur confrontation avec l'œuvre peint et dessiné, il s'est agi de redonner à John Constable sa place centrale dans le romantisme européen : celle d'un homme qui fut autant un théoricien - à sa manière, empathique, subjective - qu'un praticien. Un homme qui n'eut de cesse, contre les attendus de la critique et les conseils de ses amis, de penser un art nouveau. Un art absolu, capable de révéler la part d'infini qui se cache dans le plus ordinaire des chemins de campagne du Suffolk, " là où personne ne se penche " pour aller l'y relever. À la fin de cet ouvrage est présenté, pour la première fois dans une édition française, le recueil de gravures conçu par Constable autour du Paysage anglais, accompagné des commentaires de planches rédigés par l'artiste.

10/2002

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Actualité et médias

Mélenchon le Plébéien

Jean-Luc Mélenchon, 60 ans, candidat du Front de gauche soutenu par le Parti communiste français est un " plébéien ". A Rome, le défenseur du peuple contre " l'oligarchie ", tribun hors pair, pétri de philosophie antique et marxiste, le républicain fondamentalement laïque, a été dépeint en " populiste ". Mélenchon dérange. Mais le connaît-on vraiment ? Cette toute première biographie, sans concession ni caricature, permet enfin de connaître la vie de ce natif de Tanger, révélé à la politique en Mai 68, dans son lycée de Lons-le-Saunier. Rythmé d'anecdotes savoureuses, truffé de révélations pas toujours tendres, le récit nous emmène à Besançon avec " Mémé ", l'étudiant lambertiste de la très secrète " Organisation communiste internationale " (OCI), puis avec " Jean-Louis Mula ", journaliste socialiste dans le Jura parti ensuite " faire de la politique " à Massy et devenir un jeune fidèle de Mitterrand, dont Mélenchon se rêve aujourd'hui en héritier. Ses vingt années de sénateur, son mandat de ministre auprès de Lionel Jospin, son tremplin politique en 2005 avec la victoire du non à la Constitution européenne, la naissance du Front de gauche et les relations complexes avec les communistes, les deux auteurs livrent au travers d'une enquête fouillée, nourrie de plus d'une centaine de témoignages et de plusieurs entretiens avec l'intéressé, une analyse de la personnalité de Jean-Luc Mélenchon. Celle d'un homme lancé dans une quête : la défense du " socialisme historique " contre la " social-démocratie " qu'incarnent François Hollande ou Martine Aubry. Un grand affectif, angoissé, marqué à vie par le " déracinement " de sa terre marocaine.

01/2012

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Sciences historiques

L'accordéon de mon père. Une enquête intime

Édouard est mort le 14 juillet 1917 au Chemin des Dames. Il venait d'avoir vingt ans. je ne savais pratiquement rien de lui, sauf qu'il était le frère de mon père. Un impérieux et mystérieux désir m'a décidé un jour à mener une enquête sur ce modeste valet de ferme qui, jusqu'à son départ pour la guerre, ne s'était pas aventuré plus loin que Pouancé, à quelques kilomètres de Saint-Michel-et-Chanveaux, son village natal du Maine-et-Loire. Sans que j'en aie eu d'emblée conscience, Édouard allait me servir de guide pour me conduire jusqu'à mon père à l'égard de qui j'avais une lourde dette. Estimant que la succession des générations de " gueux " avait assez duré, Eugène Péan s'était battu pour que son fils rompe ce terrible enchaînement. Lui aussi avait vécu en forêt sous la hutte de bûcheron de son propre père. Et lors du recensement de 1936, face à son nom, j'ai pu lire le mot - domestique ". Jusqu'à lui, les Péan ont été des - indigènes de la République ", taillables et corvéables à merci, pour qui la citoyenneté était un mot vide de sens. Cette enquête intime menée avec la même rigueur et la même persévérance que j'ai mis naguère à redécouvrir Jean Moulin ou François Mitterrand m'a fait mettre au jour de pesants secrets de famille, mais aussi permis d'entendre, sous les doigts de mon père, comme l'écho de sa voix, les accents de son accordéon...

09/2006

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Espagnol apprentissage

Juan Gabriel Vasquez. Une archéologie du passé colombien récent, Textes en français et en espagnol

Né en 1973, à Bogotá, Juan Gabriel Vásquez est l'un des écrivains colombiens les plus stimulants de ce début du XXIe siècle. Après des études de droit en Colombie, il voyage en Europe et s'installe successivement à Paris, dans les Ardennes belges puis à Barcelone, avant de retourner vivre dans son pays natal. Romancier, nouvelliste, essayiste, traducteur littéraire et journaliste, il a publié une dizaine d'ouvrages, dont certains ont été unanimement salués par la critique internationale. Outre deux romans de jeunesse, il a déjà signé cinq romans remarquables : Los informantes (Les dénonciateurs), 2004 ; Historia secreta de Costaguana (Histoire secrète du Costaguana), 2007 ; El ruido de las cosas al caer (Le bruit des choses qui tombent), 2011 ; Las reputaciones (Les réputations), 2013 ; et La forma de las ruinas (Le corps des ruines), 2015 ; lui valant plusieurs prix internationaux prestigieux (prix Alfaguara du Roman en 2011, de la Real Academia Espanola en 2014, etc.). Cet ouvrage rassemble 23 contributions inédites signées par des spécialistes de la littérature latino-américaine et colombienne : K. Benmiloud, C. Bogoya, F. Bouvet, R. De Maeseneer, R. Estève, E. Fisbach, A. Gabastou, T. García Díaz, D. Gras, M.-J. Hanaï, C. Latxague, N. Mollard, G. Müller, F. Olivier, F. Parisot, V. Pitois Pallares, N. Salamanca-León, M. A. Semilla-Durán, C. Tous, J. Vervaeke, C. Wehr et J. Zárate. Ce livre inclut également deux inédits de l'auteur étudié : un essai intitulé La aplanadora de la historia, et un entretien recueilli auprès de lui à Bogotá.

12/2017

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Cinéma

Hommage à Isao Takahata. De Heidi à Ghibli

Le 5 avril 2018, le réalisateur et producteur Isao Takahata tirait sa révérence. Il était l'un des piliers de l'animation japonaise, et internationale. Cofondateur du studio Ghibli avec Hayao Miyazaki, il a marqué l'animation japonaise durant plus d'un demi-siècle, passant de la série télévisée aux longs métrages, par l'adaptation de romans européens, d'un conte japonais ou de mangas populaires. Il a su jouer des styles visuels les plus variés pour étoffer ses récits. Se renouvelant sans cesse, explorant des voies inattendues, Isao Takahata remettait toujours l'humain, les petits riens du quotidien et la nature au coeur de ses dessins animés, les enrobant d'une once de magie, de surréalisme. Conteur, il était avant tout un passeur de valeurs, un perfectionniste, un artisan humble. Un an après sa mort, ce mook retrace son parcours, de Toei Animation au Studio Ghibli. D'Horus, prince du soleil, son premier long métrage au Conte de la princesse Kaguya son dernier chef-d'oeuvre, toutes ses oeuvres principales y sont détaillées. Vous y découvrirez également ses sources d'inspirations, tant dans son pays natal qu'à l'international, ses méthodes de travail, le poids qu'il a eu dans le monde de l'animation et son influence sur les créateurs du XXIe siècle. De Heidi à Ghibli, rencontrons Takahata le réalisateur, l'auteur, le producteur, le révolté... l'humaniste. De Heidi à Ghibli, l'animation a pris un autre essor. Avec les témoignages, entre autres, de Michel Ocelot, Tomm Moore, Michaël Dudok de Wit, Mamoru Hosoda.

04/2019

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Beaux arts

Léonard de Vinci

Léonard de Vinci, ou l'incarnation mythique, presque effrayante, du génie, et du génie universel : "aucun homme ne vint au monde qui en sût autant que Léonard", disait François Ier, guère démenti par la postérité, même si elle a consacré l'artiste avant de découvrir le savant, à la fin du XVIIIe siècle. Mais le mythe n'a pas tué l'homme, tant Léonard a laissé de traces de ses pérégrinations dans l'Italie de la Renaissance. De cet enfant naturel, natif du village de Vinci, devenu un maître auquel les puissants font leur cour, nous découvrons jour après jour les espoirs, les projets, les toquades, mais aussi les contradictions : prodigue avec ses amants, Léonard tient la comptabilité de ses dépenses quotidiennes avec la précision d'un usurier. Ardent promoteur de la liberté intellectuelle, il se met pourtant au service de tyrans qu'il abandonne à la hâte lorsqu'ils tombent en disgrâce. Et quand il s'attaque à de grandes fresques murales promises à l'éternité, il expérimente des techniques nouvelles qui conduiront ces oeuvres à la ruine. C'est peut-être là le fil rouge de cette vie de Léonard : toujours rêver, toujours perfectionner, toujours inventer, au service de la peinture ou des mathématiques, de l'art de l'ingénieur ou de celui du poète. Jusqu'à sa mort, il n'a guère le temps de peaufiner l'inachevé, comme cette ultime démonstration géométrique qui clôt ses carnets, interrompue, écrit le vieil homme, "parce que la soupe refroidit".

03/2019

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Sociologie

Ils ont vendu mon frère. Ou le douloureux chemin de l'immigration

"Aucune femme, aucun homme ne quitte son pays au péril de sa vie en espérant que 50 % de chance de mourir se transformeront en 50 % de chance de survivre. Quel pari." (Max Mathiasin) A l'image de milliers de candidats à l'exil, Jacky Moiffo a connu le douloureux parcours de l'immigration. Pour fuir les persécutions liées à son origine, il quitte à 25 ans son Cameroun natal, avec la France en ligne de mire : passeurs sans scrupules, racket et exactions par les autorités gabonaises, pays voisin par lequel il a transité, traversée périlleuse sur un bateau de fortune, nuits blanches à la belle étoile, violences policières, errance dans le froid de Roissy, promiscuité et insalubrité au foyer de la Croix-Rouge du Bourget près de Paris... Un parcours semé d'embûches qu'il a souhaité à tout prix épargner à sa famille demeurée au pays, alors que le cadet de la fratrie s'est pour- tant laissé prendre au piège d'esclavagistes des temps modernes. 170 ans tout juste après son abolition, cette pratique barbare que l'on croyait révolue est-elle à nouveau d'actualité ? Et ce, au sein même du continent africain ? Yannick Nambo et Jacky Moiffo unissent leurs voix pour livrer ce témoignage poignant doublé d'une réflexion d'ensemble sur l'immigration et ses drames. Suite aux révélations de CNN, Max Mathiasin, député de la Guadeloupe, a prononcé un discours très remarqué à l'Assemblée nationale en novembre 2017. Une conviction qu'il partage en signant la préface de ce livre.

02/2018

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Littérature française

Fils d'Adam. Nostalgies communistes

"De ton enterrement, j'ai fait une fête. Il y avait du monde. J'en ai rameuté de Pologne, de Roumanie, d'Union soviétique, de France. Tous ceux que tu as connus, qui t'ont connu, que tu as aimés, admirés parfois. L'endroit que tu as choisi pour ta sépulture ne laisse en effet aucun doute sur ceux que tu as voulu voir autour de toi. Car tu as décidé de te poser à quelques mètres du mur des Fédérés, qui perpétue la mémoire déchiquetée des communards. Est-ce un hasard ? Et devrais-je considérer comme fortuit ce vis-à-vis avec les tombes des grands communistes français, héros et martyrs pour certains, apparatchiks staliniens pour tant d'autres ? Ils furent ta famille. Tu finissais vieux Juif en te souvenant que tu avais été jeune, très jeune communiste." Ce que propose ici Benoît Rayski est une lettre émouvante adressée à son père Adam, disparu en 2008. C'est aussi, à travers lui, une évocation des grandes tragédies du milieu du XXe siècle en Europe. Car Adam Rayski, Juif de Pologne, fut une grande figure de la Résistance en France, un cadre du Parti communiste, et un personnage hors du commun. Chef politique des FTP-MOI, bras armé du Parti pendant la guerre, il décide de rentrer en Pologne en 1949, mais réussit à revenir en France en 1957. Condamné par contumace dans son pays natal, il est aussi traduit devant un tribunal militaire français et condamné à sept ans de prison pour... espionnage au profit de la Pologne !

09/2017

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Romans historiques

Lendemains de Libération

Il attendait ces retrouvailles depuis si longtemps. Cela faisait deux ans et demi qu'il n'avait pas vu les siens, après sa réquisition en 1943 pour le Service du travail obligatoire (STO) et son départ pour une usine d'armement, en Autriche. Sans nouvelles de lui depuis un an, sa famille craignait qu'il n'ait disparu. Le voilà enfin, affaibli mais vivant, si soulagé de retrouver ses proches après cette guerre terrible. Si heureux de revoir enfin sa fiancée, Justine. Mais lorsque Justine apparaît, c'est au bras de son frère. Les promesses de mariage, faites lors de son départ, ont été oubliées. C'est une double trahison. De plus, tous ceux qui comme lui sont partis au STO sont mal vus. Dans son bourg natal, les déchirures de la guerre sont encore à vif. Comment reprendre pied ? C'est auprès d'un oncle maternel, qui l'accueille dans son auberge à la campagne, qu'il va retrouver foi en l'avenir. C'est avec lui qu'il va découvrir ce qu'il s'est passé dans le bourg durant les années de guerre, les dénonciations et les rancoeurs, le courage des vrais résistants, les collaborateurs notoires, le marché noir, l'épuration sauvage... et à qui il doit d'avoir été désigné pour le STO. Dans Lendemains de Libération, Daniel Crozes traite avec courage un sujet historique peu abordé. Il s'est inspiré de nombreux témoignages pour construire son personnage, et réussit à refaire vivre l'atmosphère si troublée de la Libération dans un village du sud de la France.

10/2017

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Littérature française

Zeina, bacha posh

Née à Kaboul, Zeina n'a que trois ans à la mort de son père. Selon une coutume ancestrale, elle sera une bacha posh, une fille déguisée en garçon, seul moyen de survivre à la honte d'une famille de femmes dans un pays où elles ne peuvent se déplacer qu'accompagnées d'un homme. A la puberté, elle refuse de recouvrer son identité d'origine et s'enfuit. Réfugiée au sein d'une association militant pour le droit des Afghanes, elle va suivre cette ONG à Paris afin de sensibiliser les médias à cette cause. Elle survit misérablement dans la capitale jusqu'à ce que sa route croise celle d'Olivier. Fasciné par sa beauté qu'il devine sous son allure masculine, ce photographe parvient à l'imposer dans le milieu de la mode et en fait sa maîtresse. Egérie des plus grands couturiers, Zeina sillonne le monde tout en multipliant les conquêtes amoureuses. Cependant, en quittant son Afghanistan natal pour rejoindre le monde occidental, la femme moderne et affranchie dont elle est désormais le symbole a-t-elle gagné sa liberté ? Un roman bouleversant qui interroge de façon vertigineuse la quête identitaire et l'émancipation féminine contemporaine. A ce jour, Cécilia Dutter a publié cinq romans dont Lame de fond (Albin Michel, 2012, prix Charles Oulmont de la Fondation de France) et Savannah dream (Albin Michel, 2013) ainsi que de nombreux essais dont Etty Hillesum, une voix dans la nuit (Robert Laffont, 2010) et, récemment, Conseils de séduction à l'usage des hommes de mauvaise volonté aux éditions du Rocher.

08/2015

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Généalogie

Ecrire l'histoire d'une famille et d'un village de 1914 a 1939

Nous avons tous envie de partager avec les générations d'aujourd'hui nos souvenirs de famille, particulièrement ceux liés aux guerres, à la fois marquants et terriblement éloignés des modes de vie contemporains. Cet exercice, Jean Goujon le réussit avec talent. Il relate à la fois l'histoire de sa famille et celle de sa région de l'Est, au coeur des conflits du XXe siècle. Pour l'évocation de la Première Guerre mondiale, il s'appuie sur des témoignages des parents et des voisins, mémoires d'anciens combattants ayant séjourné dans son village natal. Pour la guerre suivante, il part des souvenirs de son enfance, vécue sous l'occupation allemande, enrichis d'utiles précisions recueillies auprès de survivants de cette période. Une seconde partie, consacrée aux années de captivité de son père, utilise une sorte de journal de guerre qu'il avait rédigé pendant ses cinq années de stalag, petit carnet qu'il avait tenu secret pendant quarante-cinq ans. Ce livre est à double entrée : la chronique familiale et historique reconstituée par Jean Goujon se double d'encadrés hors textes apportant des conseils pour que chaque lecteur puisse en faire autant à son tour pour sa propre famille. Double lecture aussi par conséquent : la lecture plaisir d'un récit qui se lit comme un roman, la lecture outil du généalogiste ou de l'historien qui veut s'approprier les modalités de recherche et d'écriture pour réaliser un texte similaire pour sa propre famille ou pour son village d'origine.

06/2023

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Littérature française

RÉCITS DE SCIENCEFICTION. Volume II Les autres vies

Je suis natif de la Gueldre. Notre patrimoine se réduit à quelques acres de bruyère et d'eau jaune. Des pins croissent sur la bordure, qui frémissent avec un bruit de métal. La ferme n'a plus que de rares chambres habitables et meurt pierre à pierre dans la solitude. Nous sommes d'une vieille famille de pasteurs, jadis nombreuse, maintenant réduite à mes parents, ma soeur et moi-même. Ma destinée, assez lugubre au début, est devenue la plus belle que je connaisse : j'ai rencontré Celui qui m'a compris ; il enseignera ce que je suis seul à savoir parmi les hommes. Mais longtemps j'ai souffert, j'ai désespéré, en proie au doute, à la solitude d'âme, qui finit par ronger jusqu'aux certitudes absolues. Je vins au monde avec une organisation unique. Dès l'abord, je fus un objet d'étonnement. Non que je parusse mal conformé : j'étais, m'a-t-on dit, plus gracieux de corps et de visage qu'on ne l'est d'habitude en naissant. Mais j'avais le teint le plus extraordinaire, une espèce de violet pâle - très pâle, mais très net. A la lueur des lampes, surtout des lampes à huile, cette nuance pâlissait encore, devenait d'un blanc étrange, comme d'un lis immergé sous l'eau. C'est, du moins, la vision des autres hommes : car moi-même je me vois différemment, comme je vois différemment tous les objets de ce monde. A cette première particularité s'en joignaient d'autres qui se révélèrent plus tard.

01/2023

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Littérature française

RÉCITS DE SCIENCEFICTION. Volume I Les autres mondes

Je suis natif de la Gueldre. Notre patrimoine se réduit à quelques acres de bruyère et d'eau jaune. Des pins croissent sur la bordure, qui frémissent avec un bruit de métal. La ferme n'a plus que de rares chambres habitables et meurt pierre à pierre dans la solitude. Nous sommes d'une vieille famille de pasteurs, jadis nombreuse, maintenant réduite à mes parents, ma soeur et moi-même. Ma destinée, assez lugubre au début, est devenue la plus belle que je connaisse : j'ai rencontré Celui qui m'a compris ; il enseignera ce que je suis seul à savoir parmi les hommes. Mais longtemps j'ai souffert, j'ai désespéré, en proie au doute, à la solitude d'âme, qui finit par ronger jusqu'aux certitudes absolues. Je vins au monde avec une organisation unique. Dès l'abord, je fus un objet d'étonnement. Non que je parusse mal conformé : j'étais, m'a-t-on dit, plus gracieux de corps et de visage qu'on ne l'est d'habitude en naissant. Mais j'avais le teint le plus extraordinaire, une espèce de violet pâle - très pâle, mais très net. A la lueur des lampes, surtout des lampes à huile, cette nuance pâlissait encore, devenait d'un blanc étrange, comme d'un lis immergé sous l'eau. C'est, du moins, la vision des autres hommes : car moi-même je me vois différemment, comme je vois différemment tous les objets de ce monde. A cette première particularité s'en joignaient d'autres qui se révélèrent plus tard.

01/2023