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Elvan Zabunyan

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Histoire de France

Ceux du maquis. Volume 2

Nous ne vous avons pas oubliés vous les chefs illustres de la Résistance engagés dès juillet 1940 sur les chemins escarpés et tellement dangereux d'une France occupée, humiliée, asservie ! Au premier rang, nous avons retrouvé Georges Guingouin, l'insoumis du Mont-Gargan, l'incorruptible maquisard qui durant plus de quatre années résista aux forces de Gendarmerie, à celles de la Police de Vichy, à la Gestapo et aux divisions hitlériennes... Georges Guingouin, libérateur de Limoges est proscrit par ceux qui avaient collaboré... A Terrasson, nous avons recueilli l'ultime témoignage de Roger Lescure, alias colonel Murat, chef prestigieux de la R.5. A Trélissac, ce fut René Coustellier, l'inoubliable commandant SOLEIL qui illumina nos chemins de la Vérité. A Chasseneuil-sur-Bonnieure, les colonels Chabanne et Bernard reposent dans leur mausolée et Jean-Luc Le Lay a témoigné de l'engagement sans faille de son père le colonel Bernard pour chasser les hordes nazies de notre pays. Dans le Lot, nous avons suivi Jean-Jacques Chapou réussissant à galvaniser ses Francs-Tireurs avant de gagner la Corrèze pour libérer Tulle. Jean-Jacques Chapou, le lieutenant-colonel Kléber tombé face à l'ennemi aux portes de Bourganeuf à quelques semaines de la victoire finale sur le fascisme... En Auvergne, Limousin, Périgord, Poitou-Charentes, les Francs-Tireurs et les Patriotes unis autour du programme du C.N.R. ont pris les armes et se sont vaillamment battus. Ils ont mêlé dans le même élan les plis du drapeau tricolore et du drapeau rouge, ils sont tombés en chantant La Marseillaise et l'Internationale... Ils aimaient la France au coeur de la tourmente et ils l'ont libérée du joug fasciste. Ne les oublions jamais !

09/2018

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Beaux arts

La communauté inavouable. Madrid, octobre 68, Edition bilingue français-espagnol

En 1968, le premier ordinateur fait son apparition dans l'Université de Madrid, marquant le début des activités du Centre de Calcul. Après des décennies d'isolement culturel, des artistes, des musiciens, des architectes, des ingénieurs, des scientifiques et des intellectuels se lancent dans une réflexion autour de l'exploitation de l'ordinateur dans leurs processus créatifs. Le Centre de Calcul devient l'espace de liberté créatif le plus significatif de la fin de la dictature en s'affirmant alors comme une structure d'expérimentation collective, dans un contexte où le rassemblement avait une signification presque subversive. L'immunité assurée par l'aura de la technologie, en apparence non-idéologique, permet au Centre d'impulser un élan sans précédent à l'innovation espagnole restée en gestation. S'ensuit une double rupture : l'effondrement du bloc culturel imposé par le régime politique ; la disparition des frontières entre les différents champs de la création, ouvrant l'expérimentation à de nouvelles voies d'expression. En jetant "des ponts entre un monde absolument virtuel et imaginaire, et un monde réel", le Centre de Calcul ouvre l'écriture à d'autres horizons d'expérimentation, tels que la musique et les arts plastiques, tout en s'inspirant des nouvelles théories linguistiques de Noam Chomsky et de l'information de Max Bense. L'ouvrage revient sur l'oeuvre historique de Javier Seguí de la Riva, qui forme le corpus nécessaire pour comprendre le contexte de l'époque et relier entre elles les oeuvres des architectes et des artistes, dans un questionnement permanent autour des cohabitations entre imaginaire et expérimentation. Quant aux formes en mouvement de José Luis Alexanco, elles côtoient les Figures impossibles de José María Yturralde, en dialogue avec la poésie d'Ignacio Gómez de Liano et de Guillermo de Searle.

01/2021

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Histoire internationale

La vie intellectuelle en Chine depuis la mort de Mao

En 1989, l'immense élan démocratique qui soulevait la Chine était réprimé dans le sang. Bien des intellectuels engagés dans le mouvement furent alors contraints de quitter le pays. J'étais l'un d'entre eux. Ce livre est né de l'exil, des réflexions qu'il impose, du nouveau regard qu'il suscite. Pourquoi prêter tant d'attention au parcours des intellectuels ? D'abord parce que, de même que les lettrés étaient au cœur de la vieille civilisation, leurs héritiers, les intellectuels, sont le poumon d'une modernité qui reste à construire, et dont le projet même les divise. Ecartés entre le pouvoir et le peuple, le passé et l'avenir, influencés par un Occident dont ils voudraient s'émanciper, leurs programmes auront souvent été à l'origine des grands mouvements politiques, sociaux et culturels du siècle : leur histoire est celle du pays. Mais, c'est également mon parcours personnel qui m'a incité à me pencher sur cette question. Etudiant à l'université de Pékin, j'ai participé aux mouvements contestataires étudiants des années 1980. Jeune universitaire, je me suis engagé dans les débats de l'époque. Passionné d'art et de littérature, j'ai fréquenté les milieux d'avant-garde. Sociologue et économiste, j'ai mené plusieurs enquêtes sur la société chinoise. L'exil n'a pas entamé mon engagement. Au contraire, grâce aux échanges, de plus en plus nombreux et faciles, entre la Chine et le monde, grâce aussi à mes réseaux personnels, j'ai pu suivre l'évolution de la Chine et de ses intellectuels en observateur privilégié. Avant d'être le propos d'un témoin, ce livre est donc d'abord celui d'un chercheur qui voudrait contribuer à mieux faire comprendre la Chine et les Chinois d'aujourd'hui.

04/2003

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Histoire internationale

L'enlèvement d'Europe

Avec L'Enlèvement d'Europe. Réflexion sur l'exil intellectuel à l'époque nazie, Laura Goult avance sur les pas des artistes et écrivains ayant fui l'Allemagne sous la menace hitlérienne, dès 1933. Beaucoup d'entre eux émigrèrent en France et élurent la côte méditerranéenne comme lieu d'exil. C'est ainsi qu'une petite " colonie allemande " se forma dans le village varois de Sanary-sur-Mer. Pendant la deuxième guerre mondiale, les ressortissants allemands et les apatrides de la zone Sud furent internés au camp des Milles, près d'Aix en Provence, en 39, puis, en 40-41. Contraints alors à fuir l'Europe nazie, ils tentèrent, souvent avec l'aide du Comité Américain de Secours de Varian Fry, une nouvelle chance de l'autre côté de l'Atlantique. L'idéologie nationale-socialiste mettait en péril l'héritage culturel européen. Face à un tel danger, l'ensemble des écrivains et publicistes antinazis allemands se mobilisa. Avec le soutien d'intellectuels français, un formidable élan pour la défense de la culture vit le jour. L'accueil dans notre pays a-t-il été à la hauteur de sa vocation de terre d'asile ? Pour les immigrés, la vie ne fut pas toujours facile. En suivant le chemin d'exil des acteurs d'une des plus riches cultures du monde, c'est l'expérience de la perte qui est interrogée ici, et la place qu'elle laisse à l'écriture. C'est dans un tel espace, en effet, que furent écrits les plus beaux romans de l '" Exilliteratur " : Exil de Lion Feuchtwanger, le Roman du Roi Henri IV de Heinrich Mann, Docteur Faustus de Thomas Mann ou la Septième croix d'Anna Seghers...

10/2010

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Littérature française

Naissance d'un Goncourt

" Quand j'ai vu ces deux bougies charbonner dans les ténèbres, je me suis demandé où j'arrivais ? Dans quel port inconnu j'allais devoir entrer à la voile, manoeuvrer à la voile et rien qu'à la voile, accoster en douceur ? Santander ? La Corogne ? Yeu ? Noirmoutier ? La Rochelle ? Je n'ai reconnu Belle-Isle-en-Mer qu'au dernier moment, à l'énorme silhouette oblique de la citadelle Vauban. On a déboulé vent arrière entre les deux môles à peine visibles sous la pluie rageuse, et j'ai viré de bord en catastrophe, suppliant Claudius de baisser la voile, de la tuer. J'espérais ralentir le voilier, lui briser son élan, mais il a filé sur son erre entre deux yachts au corps-mort, deux ombres gesticulantes, et c'est le quai des visiteurs qui l'a fait s'arrêter - net ! avec un méchant bruit de ferraille disloquée. Pour morfler, il avait morflé ! Des échelons brillaient comme des yeux. Je suis monté sur le quai passer une amarre à l'anneau. A quoi pouvais-je penser ? Mes mains avaient doublé de volume, le vent m'incendiait les tympans. J'étais sorti du monde civilisé où le mot Littérature a la moindre chance de vous choper au collet. Pourtant je n'avais pas la berlue, quelqu'un me tapait sur l'épaule et crevant les rafales j'entendais ces mots complètement nases, délivrés du nord, du sud, de tous mes fantasmes du moment : - Toi, chéri, tu as une gueule d'écrivain. " C'est ainsi que Yann Queffélec, 27 ans, rencontra Françoise Verny, papesse de l'édition. Un hommage tendre et drôle au chemin que parcoururent ensemble ce jeune inconnu et cette femme aux excès aussi célèbres que ses intuitions. Un hommage à l'écriture, aussi, qui sait faire sa place dans la vie des écrivains par des voies parfois inattendues.

09/2018

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BD tout public

Messalina Tome 4 : Des orgies et des jeux

An 42 . Messalina profite de l'absence de son impérial mari pour tisser une toile qui va la porter vers le pouvoir suprême. Suivie de son seul et véritable fidèle amant Caïus Silius intendant du Capitole, elle se prostitue auprès du sénat et dans tous les palais de Rome en organisant des orgies afin d'acheter des faveurs. Pour faire taire les rumeurs qui l'impliquent dans l'assassinat de Caligula, elle dénonce Cassius Chereas et l'état-major de la Garde Prétorienne qu'elle avait commandités pour perpétrer ce meurtre. Elle les fait tous exécuter au cours de jeux sadiques et lubriques dans le grand cirque de Rome devant une foule rassérénée parce qu'elle se croit libérée d'un groupe factieux et dangereux pour le nouvel empereur. Des tueurs restent des tueurs. Et les jeux offerts par Messaline sont si divertissants ! Dans le même élan, elle fait exiler nombre de sénateurs, puis compromettre des dignitaires dans des scandales orgiaques comme le Tribun Général de Rome Antoninus Maximus, et assassiner les plus réticents par son amant Silius. Portée par la foule qui croit en un renouveau de Rome, elle fait élever Silius au titre de chef de la Garde Prétorienne à la place de Chéréas. Silius... un ancien esclave gardien des thermes ! Mais des bruits courent encore dans l'aristocratie, venus de Simon le Magicien qui fut l'inspirateur de Messalina et qui le regrette bien. Serait-elle pire que les tyrans qu'elle a éliminés ? Pour couper court et en quête d'une preuve d'amour, la jeune impératrice ordonne à Silius et à sa nouvelle Garde Prétorienne de pousser Maximus au suicide puis d'assassiner Simon le Magicien et certains de ses nobles invités lors d'un de ses fameux banquets. Une boucherie qui annonce la venue d'une série de pogroms.

06/2013

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Philosophie

Voir le capital. Théorie critique et culture visuelle

" Par quelle voie est-il possible d'associer u visibilité accrue avec l'application de la méthode marxiste ? ", s'interrogeait Walter Benjamin dans une note du Livre des Passages. Le photo-montage et la notion d'" image dialectique " apportèrent quelques réponses au philosophe en son temps. Les visual studies pourraient bien être porteuses des nôtres : telle est la voie empruntée par la théoricienne américaine Susan Buck-Morss lorsqu'elle confronte le " tournant visuel " des humanités et des sciences sociales anglo-saxonnes à l'héritage intellectuel esthétique de l'Ecole de Francfort. En explorant successivement les représentations cartographiques de l'économie capitaliste depuis le XVIIIe - siècle, le rôle et l'actualité de la flânerie urbaine chez Benjamin, ou encore la déliquescence des images utopiques de la ville moderne, les essais qui composent ce livre esquissent une histoire culturelle de la modernité tout en posant les fondements d'une anthropologie philosophique de l'image. En outre, de l'Art Nouveau au métro moscovite, du schéma managérial capitaliste au plan économique soviétique, l'analyse des imaginaires de la production et de la consommation dévoilent la réciprocité, et l'effondrement commun à l'issue de la Guerre froide, des utopies de l'Est et de l'Ouest. Sauver l'élan utopique qui les animait, ou bien encore briser l'anesthésie sensorielle qui fit le terreau du nazisme sont quelques-unes des tâches que notre époque hérite de la modernité et qu'elle se doit de mener à bien. Pour cela, l'image n'est pas une forme idéale et neutre, insiste Susan Buck-Morss, mais un vecteur intensément politique, une prise sur l'histoire par laquelle peuvent se réactualiser les expériences passées et s'exprimer un désir qui animait déjà la philosophie de Benjamin : celui de voir le capital.

04/2010

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Philosophie

L'avènement de l'âme

L'affirmation de l'âme est prise de la connaissance qu'elle a d'elle-même. Cette étude traduit la démarche essentielle de l'augustinisme. Il veut élaborer une "métaphysique de l'expérience intérieure" . Les problèmes ainsi posés se retrouvent dans l'unité et la diversité de la philosophie française. Elle reconnaît que rien n'est plus présent à l'âme qu'elle-même. Elle en vient au discernement de la vérité qui se manifeste intérieurement. La présence apparaît à la lumière réflexive comme l'équivalent spirituel de la substance. Cette recherche doctrinale est distincte de celle que poursuit, suivant sa direction la plus fréquente, la philosophie actuelle. Les critiques qui apparaissent alors viennent surtout d'une traduction très imparfaite de la démarche poursuivie par l'intelligence spirituelle. Elle s'élabore dans la méditation. La vérité est saisie dans des reprises, des prolongements, des transpositions. Elle se manifeste dans l'éveil des idées, se propose à nous dans son caractère de simplicité et de pénétration. La pensée méditative reconnaît les avenues que suit l'âme dans la quête d'elle-même. La réflexion concrète nous fait saisir tout ensemble la qualité de l'âme et les fondements de l'affirmation métaphysique. L'esprit se reconnaît quand il est fidèle à son propre élan et se conforme à l'approbation intérieure. Une même aspiration enveloppe, reprend en elle les mouvements qu'elle accorde. L'âme vivante apparaît alors dans son rapport aux vérités primordiales sans lesquelles la spiritualité ne pourrait se reconnaître elle-même. Penser l'âme c'est saisir tout ensemble son éveil et son accomplissement. Elle est l'avènement de la présence et de la grâce dans le monde de l'objectivité et de la nature.

10/1973

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Littérature étrangère

Milton. suivi de Le jugement dernier

Quelque peu connu comme graveur, mais longtemps méconnu dans son propre pays en tant que poète, Blake n'y fut découvert à ce titre que vers la fin du siècle dernier par Swinburne, puis par Yeats qui l'édita. Assidûment publié et jalousement commenté depuis lors, il est l'objet d'innombrables gloses polyvalentes ou complémentaires comme si, à l'instar de l'Ecriture, il avait sans cesse quatre sens. C'est presque vrai. Blake accomplit mieux que tout autre le Romantisme anglais, s'il est vrai que l'essence de ce mouvement fut de s'ouvrir avec élan, après le siècle de la Raison, à l'Imagination, que Blake égale au Verbe et, par là même, rend souveraine. Des voix venues de l'éternité lui dictent un long poème qu'il appellera Milton. L'auteur du Paradis perdu dont la pensée l'accompagne et le fascine depuis l'adolescence descend du séjour des bienheureux sur la terre afin de pénétrer celui qui est en quelque sorte son héritier spirituel et de rectifier par sa bouche de vivant les erreurs qu'il a commises dans ses écrits. Notre recueil comporte en outre Une Vision du jugement dernier dans laquelle Blake décrit ou plutôt recrée sous forme littéraire une fresque aujourd'hui perdue qui montrait les fins dernières de l'Homme enveloppées d'un pardon universel. Qu'en sera-t-il de l'audience de Blake dans les années à venir ? Les aspects irrationnels, ou plutôt non mathématiques de sa pensée devraient cesser de nous être étrangers. D'autre part, nous aurions mauvaise grâce à taxer d'outrance ou d'utopie une inspiration libertaire qui a conduit Blake à exécrer l'esclave, l'oppression des femmes, le travail forcé des enfants.

02/1999

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Littérature française

L'esprit de l'ivresse

Un homme rentre chez lui, fatigué, usé par l'âge et les regrets. La nuit va tomber, les Iris, sa banlieue parisienne, se dressent dans le crépuscule entre épreuve et destination. Ce trajet familier, Youssef Chalaoui pressent confusément qu'il lui sera fatal. Mais il en ignorera l'impact profond, irrévocable, sur le quartier, ses habitants, le pays. Cette nuit-là, au terme d'un long et hésitant et macabre ballet, la périphérie s'enflamme. Et bientôt, la France entière bascule. Dans L'Esprit de l'ivresse, la révolution est traitée hors champ ; comme les bouleversements organiques du grand corps malade de la société contemporaine. Chorégraphique et musical, le roman procède par mouvements amples. A la course désordonnée et assoiffée de liberté de Clara S, l'égérie malgré elle, répond la fuite ouatée du Président Henri Dumont, bloc de souffrances et d'indécision. Chacun cherche en lui-même un élan radical, un feu qui brûle jusqu'aux lendemains, un ressort contre l'impuissance dérisoire et l'acharnement magnifique que recouvre l'idée de destin. C'est par les corps individuels que Loïc Merle pénètre et explore la chair collective d'une Grande Révolte imaginaire dont la proximité plausible (inévitable ?) saisit le lecteur. Par les corps que s'exprime le besoin désespéré d'être ensemble et d'être plusieurs, face à l'engrenage du réel et de la realpolitik qui broie les êtres et les âmes, atrophie les esprits, avorte la notion même d'avenir. Cette nuit des hommes, l'auteur la dessine d'une phrase riche et lumineuse, légèrement étourdie, comme exactement ivre. Car, semble-t-il nous dire, de vital et de salvateur, ne nous restera-t-il bientôt plus que l'esprit de l'ivresse ? C'est une des questions cruciales qui traversent ce premier roman d'une ampleur et d'une ambition rares.

08/2013

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Philosophie

Accuser et séduire. Essais sur Jean-Jacques Rousseau

Ces quinze d'essais de Jean Starobinski n'avaient encore jamais été publiés ni rassemblés en volume. Prolongeant ceux qui avaient composé, il y a plus de cinquante ans, La Transparence et l'obstacle, ils se disposent selon un plan d'ensemble articulant étroitement l'oeuvre et l'homme. A un second niveau, les textes des deux Genevois semblent comme tissés l'un à l'autre dans un dialogue intime et secret, non dénué de tensions. Tout part du constat que c'est la colère qui a tenu lieu d'inspiration à l'auteur du Discours sur l'inégalité : le mouvement de réprobation face au scandale du monde qui s'empare de lui lors de sa fameuse visite à son ami Diderot, emprisonné à Vincennes, à la fin de l'été 1749. Cette montée en lui de pouvoirs nouveaux, nourris par le ressentiment et l'élan négateur marque son entrée en littérature. Elle aura les allures d'une " entrée en guerre ". Face à celui que Diderot appelait le " censeur des lettres, le Caton et le Brutus de notre âge ", les lecteurs se sont sentis interpellés, et ils ont réagi. Rousseau a poursuivi son oeuvre sous le coup de cette réaction : ses grands textes de doctrine viennent dire à ces lecteurs au nom de quoi il incrimine les institutions. Pour Jean Starobinski, Rousseau est le témoin du passage de la conversion religieuse à la conversion politique. Alors que tant de ses arguments sont repris aux Anciens, il réactive une morale de la réappropriation de soi dont il parvient à faire un moyen de conversion pour des hommes et des femmes qui le suivront comme un maître de sagesse et iront jusqu'à vouloir tout quitter pour aller vivre à ses côtés.

11/2012

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Littérature étrangère

Le voyage de Mouri

Le mouvement est-il perpétuel, ou doit-il un jour atteindre son but et se résoudre dans le repos ? Des sages orientaux aux scientifiques contemporains, la querelle n'a jamais cessé. C'est pour son compte que Mouri rejoue la question. avec une malice toute féline. Car Mouri est un chat, descendant yougoslave de son illustre prédécesseur, le chat Murr du conte d'Hoffmann. Mouri mène sa vie de pacha dans un village près de Sarajevo, grassement nourri, confortablement calé sur son coussin. Mais voilà : été 1992, c'est la guerre civile, et un déluge de feu s'abat sur le village. Bien décidé à reconquérir à tout prix son royaume domestique, Mouri entame un long voyage, dont il lui faudra bien apprendre en philosophe s'il a ou non une fin. De fuites en refuges, le chat Mouri traverse l'Europe, sans peur et sans scrupule. échappant aux pires sévices. Suspendu dans sa course par la rencontre de personnages singuliers (Juif errant, hémiplégique alpiniste, adolescent sadique ou chien philosophe), Mouri poursuit son odyssée. confiant dans la vie et en lui-même. Chemin faisant, nous croisons des destins parallèles, une galerie de créatures terrestres, marines et célestes traçant leur route tout autour du globe : un cachalot héroïque, des saumons suicidaires, des savants fous, un cheik pionnier d'un drôle d'aéronef... Et partout, invisibles aux humains, des esprits ailés, angéliques ou diaboliques, images volatiles du destin des hommes en errance. Ce conte philosophique, composé avec entrain, cruauté et humour, est un hymne au mouvement, à l'élan synchronique de tous les êtres. Librement, les épisodes s'enchaînent autour du très attachant Mouri, allégorie d'un vigoureux égoïsme, d'une indéfectible confiance en soi et dans le destin, du repos âprement conquis au terme de l'errance.

04/2010

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Religion

Merci la Bible. 11 auteurs racontent comment la Bible change le monde

1517, la réforme remet la Bible en valeur. Comment a-t-elle façonné notre société ? La Bible peut-elle encore nous apporter quelque chose ? Onze auteurs répondent selon leur spécialité. "Que reste-t-il cinq cents ans après de cet élan qui a redonné toute sa vigueur à la foi chrétienne ? C'est ce à quoi s'est attelé le pasteur Florent Varak avec ce petit ouvrage rédigé par plusieurs auteurs : non pour exalter le passé, ni faire le bilan historique de la Réforme protestante, mais parler du présent et de l'avenir. Chaque contributeur, spécialiste d'un domaine, montre comment la Bible, loin des clichés d'obscurantisme ou d'incitation à la violence qui lui sont parfois prêtés, a façonné positivement notre société et reste un guide particulièrement pertinent pour les hommes et les femmes du XXIe siècle. Vous découvrirez tour à tour ce que les notions de dignité humaine, de compassion, de non-violence, de grâce doivent à ce livre ancien. Vous cheminerez avec les questions de certains auteurs sur la science, le travail, l'action politique, l'éthique et la façon dont la Bible peut éclairer ces domaines. Vous percevrez certainement l'attachement que tous les auteurs portent au Dieu que révèle la Bible et comment leur réflexion en est fécondée. Et surtout vous risquez d'avoir envie de lire vous-même cette Bible plutôt que vous contenter d'en avoir des échos." - Extrait de la préface de Etienne Lhermenault, Président du CNEF (Conseil National des Evangéliques de France) Ce livre vous aidera à/ Comprendre l'apport et le rôle de la Bible dans le monde. Aborder 11 sujets sensibles de société. Survoler tout le contenu de la Bible en 1000 mots.

03/2017

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Critique littéraire

Histoires. Tome VII, Uranie, Edition bilingue français-grec ancien

Le livre VIII des Histoires d'Hérodote rend compte d'événements cruciaux dans l'affrontement qui eut lieu entre Grecs et Perses. Ces événements eurent lieu en 480 avant J.-C. Après avoir évoqué la bataille navale de l'Artémision à l'issue indécise pour les deux camps, l'historien relate le retrait de la flotte grecque à Salamine. Le roi perse Xerxès arrive ensuite en Attique trois mois après avoir franchi l'Hellespont. C'est alors que les Athéniens prennent la décision douloureuse d'abandonner leur cité à l'ennemi et de se réfugier sur leurs navires pour affronter les Perses sur mer. L'Acropole est prise et incendiée par les barbares. Le récit qu'Hérodote fait de la bataille de Salamine fait la part belle à l'aristeia du général athénien Thémistocle. La victoire finale de la flotte grecque devait rester dans la mémoire athénienne comme la victoire de la liberté face à l'oppresseur, mais aussi comme une victoire du peuple athénien, car les thètes, c'est-à-dire la catégorie sociale la plus pauvre du démos, avaient combattus sur les trières. Cette bataille brisa ainsi l'élan des envahisseurs qui ne firent dès lors plus que reculer. La flotte perse, vaincue, se retira alors vers les côtes d'Asie, pendant que le Grand Roi fuyait à travers la Grèce centrale. Le livre VIII des Histoires d'Hérodote présenté dans la Collection des Universités de France, met à disposition du lecteur le texte grec accompagné de la traduction française de Ph-E Legrand. Le récit est divisé en quatre sections relatant les premiers affrontements entre Grecs et Barbares, la bataille de Salamine, la fuite de la flotte Perse et la libération de la Grèce. Le lecteur trouvera en tête de ces sections des notices introductives résumant leur contenu et présentant leurs enjeux historiques.

01/1973

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Economie

Histoire économique de l'Europe moderne (XVe-XVIIIe siècle)

Cet ouvrage propose la synthèse des caractéristiques et de l'évolution de l'économie en Europe occidentale du milieu du XVe à la fin du XVIIIe siècle. Cette période est marquée par le passage d'un système autarcique à une économie de marché et par l'affirmation du capitalisme au seuil de la Révolution industrielle. Malgré des épisodes de crise, l'économie de l'Europe moderne connaît une expansion permanente dont l'auteur présente les spécificités et les facteurs explicatifs, en s'interrogeant sur la place des diverses productions, leurs organisations, leurs insertions dans les échanges et leurs évolutions. Après une longue crise à la fin du Moyen Age, l'économie européenne connaît un essor exceptionnel à la Renaissance (vers 1450-1570) avec l'augmentation des populations qui dope les productions, oblige les Etats à réguler, revivifie les lieux de négoce et voit la diffusion progressive de l'économie de marché. La découverte de nouvelles terres en Amérique et de la route des Indes participe également à cet élan de prospérité. De 1570 à 1720 l'Europe connaît un ralentissement de l'économie : recrudescence des guerres et baisse de la population provoquent, soit un repli, soit une ouverture des marchés. Une configuration nouvelle qui affaiblit ou favorise, selon les cas, les Etats et les producteurs-vendeurs et qui voit le renforcement du capitalisme commercial et de l'interventionnisme étatique. A partir de 1720, la hausse considérable du nombre d'habitants en Europe stimule les productions et modifie le fonctionnement général de l'économie. La période voit l'extension de l'économie de marché (consommation accrue de produits exotiques, poursuite de la monétarisation ou diffusion du libéralisme) et le dynamisme contrasté des productions agricoles et industrielles.

08/2015

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Techniques d'écriture

Ecrire, écrire, écrire

Je me retourne et parcours la distance qui me sépare de cette enfant à la frange blonde. Je la vois qui écrit. Elle forme des lettres. Sa chaise est serrée contre la table ronde de la salle de classe, non loin de la fenêtre qui donne sur la cour de l'école entourée d'une haie et d'une grille et remplie d'enfants qui jouent. Elle est seule assise dans la salle commune, elle se rapproche encore de la table en tirant sa chaise. Les avant-bras posés. Le corps penché, le dos rond. Elle forme des lettres, lentement. Où commence l'écriture ? Dans quel endroit de l'enfance, dans quelle partie du corps (est-ce la main crispée sur le stylo ou le cou penché sur le cahier ? ) ou de l'espace (contre la table ? dans la lumière ? dans la pénombre ? ), dans quel lieu de l'imaginaire, dans quelles histoires, quels personnages ? Et de quoi se nourrit-elle ? de souvenirs, de mémoire, de rencontres, des autres, des oeuvres anciennes ou contemporaines, des livres ? L'écriture est d'abord un geste par lequel on tente de saisir le réel qui parfois se dérobe ou se brouille ? Ou bien tente-t-on de le fuir ? C'est un souffle qui emporte, un élan ? ou le retrait en soi le plus profond ? En une série de courts chapitres, Sally Bonn décrit des pratiques concrètes et les objets de l'écriture, visite des musées ou des pièces d'écrivains (Proust, Walser, Mallarmé) et regarde des images ou des graffs à la recherche de ce qu'elle pense être le secret de l'écrit. Et ainsi nous donne-t-elle à son tour la trace la plus fragile et la plus sensible qui soit : le livre.

02/2022

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Poésie

A l'autre bout des yeux. De l'image au mot

Entreprise périlleuse que de vouloir faire dialoguer deux langages apparemment aussi éloignés l'un de l'autre que le sont l'image et le mot... Et en même temps, quoi de plus naturel, le propre de la poésie étant l'image, que de s'interroger sur l'intime parenté que confusément l'on perçoit entre ces deux moyens d'expression. Si la peinture est par essence même libérée de tout lien avec le concept, ce qui lui permet d'aller directement à la rencontre de l'immédiat, ce n'est certes pas le cas de la poésie, mais on sent que les deux entretiennent des rapports étroits quant à l'identité de leur projet, l'unicité de leur quête, de leur visée — que les deux partagent le même désir de déchirer le voile et d'aller au-delà de la représentation, au-delà du visible, ou disons aux confins du visible et de l'invisible, dans ce lieu d'immanence (ne rien voir là de surnaturel ou de transcendant) où la frontière entre eux disparaît. Poursuivant, autrement dit, une épiphanie de l'évidence où l'invisible vibre dans sa matérialité infinie. Collaborant depuis longtemps avec des peintres, jamais encore je n'avais songé, comme ici, à faire de ce dialogue l'objet même d'un livre. J'ai donc sollicité trente-six artistes plasticiens (huile, acrylique, aquarelle, encre, fusain, dessin, gravure) afin qu'ensemble, même si le plus souvent l'image a été première, donnant élan au poème, nous tentions de mettre en résonance nos deux oeuvres, de les prolonger, voire de les enrichir, l'une avec, l'une par l'autre. Et à la fin de cette aventure partagée, pouvons-nous suggérer, à l'instar d'Yves Bonnefoy, qu'à l'autre bout du regard, pour le peintre comme pour le poète, s'entrevoit non la coque mais l'amande...

09/2018

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Histoire de France

LIBERER JERUSALEM. La première croisade 1095-1107

C'est l'histoire d'une seule croisade, la première, déclenchée par la prédication d'Urbain II à Clermont en novembre 1095, qui allait lancer les foules et les barons vers la Terre sainte. Une expédition totalement différente de celles qui suivirent. C'était la croisade de conquête et de libération, alors que les croisades postérieures seront de défense et de conservation. Ce fut une aventure absolue, hasardée, un formidable élan désordonné, souvent inconscient, qui déborda largement les calculs du pape. Jacques Heers raconte d'une part l'événement fondateur, la mobilisation et le rassemblement des croisés (quatre armées " régionales " au lieu de l'armée unique prévue par le pape), l'enthousiasme des foules entraînées par une autre prédiction, celle des ermites, des vagabonds porteurs de rêves messianiques, des imposteurs de pélerins voués au désastre. Il met l'accent d'autre part - et c'est l'un des grands intérêts de ce livre -, sur les arrières plans sociaux, mentaux et spirituels, sur le climat d'une entreprise tellement inédite et déraisonnable. Puis Jacques Heers décrit les longues marches à travers l'Europe centrale et les déserts d'Anatolie, les querelles byzantines devant Constantinople, les sièges interminables, la découverte de l'Orient. La croisade désordonnée, pathétique, des " pauvres gens " n'aura qu'un temps. Fourvoyée par des meneurs incapables ou indignes, ils se feront massacrer par les Turcs en octobre 1096. La vraie croisade, la croisade victorieuse, c'est celle des quatres années accompagnées de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants, démunis, sans vivres ni armes. Elles n'atteignirent la Ville sainte que le 7 juin 1099, après plus de trois années d'épreuves, de disette, de combats, de conflits internes que seule la menace turque ou égyptienne parvenait à calmer momentanément.

08/1995

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Sciences politiques

Relations Afrique-France : les gâchis français. Plaidoyer pour un changement de paradigme dans la politique africaine de la France

Cet ouvrage est un vibrant plaidoyer pour un changement des politiques africaines de la France telles qu'elles ont été menées depuis l'avènement de la V République sous le Général de Gaulle. Français d'adoption et de nationalité, l'auteur reconnaît une dette pour ce pays qui a su l'accueillir depuis bientôt trente-six ans, lui permettant de fonder une famille et de vivre pleinement sa passion pour le droit. Son amour pour la France, bien qu'intact, ne l'aveugle toutefois pas. Car, il est conscient que cette chance qui lui a été offerte l'est de moins en moins aux jeunes Africains. Les Etats africains de la zone francophone, nonobstant leur indépendance acquise depuis près de 60 ans, sont toujours dépendants de leur ancien colon qui, de façon constante, sournoise, subtile et habile, leur dicte ses règles dans l'intérêt de l'ancienne métropole coloniale. A travers son essai, l'auteur ne manque pas de souligner l'avancée historique que constitue, sur le plan monétaire, le remplacement du FCFA par l'ECO dans les anciennes colonies françaises d'Afrique de l'Ouest ; mais, encore arrimé à l'Euro, il appelle au rééquilibrage d'un partenariat qui demeure désavantageux pour ces pays africains et ne saurait perdurer. Il lance donc un appel aux jeunesses africaines et françaises qui, incontestablement, sont l'avenir de ces deux espaces de civilisation dont les intérêts géostratégiques sont plus que jamais liés ; ainsi qu'à tous ceux qui ignorent ou font semblant d'ignorer la réalité des relations franco-africaines. Dans le même élan, l'auteur estime que des relations franco-africaines assainies ne pourront être profitables aux peuples des anciennes colonies françaises sans une élite locale vertueuse, patriote et soucieuse de promouvoir l'intérêt général.

02/2020

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Histoire de France

Résistance & résilience. A l'occasion de la commémoration du 75e anniversaire de la rafle du 25 novembre 1943

Le 25 novembre 1943, l'Université de Clermont-Ferrand, où s'est repliée quatre ans plus tôt en zone alors non occupée, l'Université de Strasbourg, subit la plus grande rafle que le monde universitaire ait connue. Au cours du Second Conflit mondial, deux universités ont lié leurs destins. Elles témoignent ensemble depuis de leur volonté commune de se souvenir, de commémorer le courage et le sacrifice de ceux qui se sont réfugiés, qui ont été raflés et pour certains tués, de ceux qui ont accueilli, de tous ceux qui ont résisté à l'ennemi et à la barbarie, et qui ont su faire acte de résilience avec la volonté farouche de vivre et de transmettre. Les deux universités chaque année commémorent et se mobilisent pour le passé et pour l'avenir. Elles le font ici par la publication des actes d'un colloque qui s'est tenu à l'Université Clermont Auvergne et d'allocutions prononcées lors de la commémoration à l'Université de Strasbourg pour le 7e' anniversaire de la rafle du 25 novembre 1943. Elles le font par la réflexion, la rigueur scientifique et l'implication des étudiants ainsi que des autorités civiles et militaires, sans oublier les témoignages de ceux qui ont vécu cette histoire commune. Cet ouvrage souhaite humblement contribuer à pérenniser nos convictions pour les résistances et les résiliences. Il s'agit de comprendre, dépasser et transmettre sans omettre d'interroger les espaces et les personnes qui ont lutté et qui luttent pour la dignité. Résister est un devoir. La résilience est élan de vie. Notre rôle au sein de notre Alma mater est immense comme passeur de mémoire, passeur de savoir et passeur de vie.

12/2019

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Critique littéraire

Décapage N° 45, Automne-hiver 2012

#45 CHRONIQUES Le Journal littéraire avec Serge Joncour qui voyage et termine un livre -ce qui n'est pas incompatible. Regards Olivier Adam évoque sa découverte de Bourdieu et s'attaque à la question sociale en littérature. Romain Monnery, victime de la page blanche, teste deux ateliers d'écriture. Alexis Jenni revient en dessins sur les grands moments de sa publication. A vos idoles Arnaud Cathrine écrit une lettre à Roland Barthes -et n'attend pas nécessairement de réponse.
La Vie secrète des philosophes Vincent Delecroix, qui connaît personnellement quelques philosophes, nous présente Aristote sous un angle nouveau. Les Objets trouvés Alexis Barthet se plonge dans les romans de Roger Nimier afin d'y piocher quelques lettres pas piquées des hannetons. L'Interview imaginaire Alexandre Gouzou converse avec Gombrowicz -qui prend toujours le temps de répondre. La Pause Alban Perinet et Jean-Baptiste Gendarme donnent envie de lire, dans un même élan, David B.
et J. -B. Pontalis. Et moi, je vous en pose des questions ? Benoît Duteurtre répond à quelques questions sans importance mais qu'on espère instructives. LA PANOPLIE LITTERAIRE Véronique Ovaldé se prête au grand jeu de la compilation et de l'introspection pour évoquer en toute liberté ses influences, son écriture, ses lectures. THEMATIQUE Mes souvenirs de promo. Alors qu'un livre chasse l'autre sur les tables des libraires, quelques écrivains racontent un souvenir lié à la promotion de leurs romans.
Avec Edouard Launet, Emmanuel Adely, Patrick Goujon, Philippe Jaenada, Iegor Gran, Jean-Philippe Blondel, Laurent Sagalovitsch, Lydie Salvayre, Yannick Haenel. CREATIONS Cent pour cent inédits Nouvelles et poèmes illustrés de Grégoire Polet, Will Cuppy, Christian Garcin, Didier Retail, Vincent Wackenheim, Thomas Vinau, Clément Bénech.

09/2012

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Histoire de l'architecture

Bordeaux au Moyen Âge. La ville et ses monuments

Ce livre, objet d'une longue familiarité entre l'auteur, la ville et ses historiens présente d'une manière aussi synthétique que possible une vision actualisée de la très longue phase de l'histoire de Bordeaux, de la fin du monde romain au début de l'âge classique. Les monuments et leurs décors sont évoqués dans leur contexte historique et urbain à la lumière des dernières décennies de recherches historiques et archéologiques. Le chapitre 1, "Bordeaux à l'aube du christianisme" est celui qu' a pu connaître Ausone . Le chapitre 2 évoque la naissance de la nouvelle topographie urbaine forgée par le puissant élan chrétien entre le Vème et le Xème siècle. Le chapitre 3 complète la vision de cette restructuration qui accompagne le règne des derniers comtes de Gascogne. La ville des ducs d'Aquitaine, dont on ne mesure pas toujours la somptuosité, fait l'objet du chapitre 4. Ses monuments donnent tout son faste à la capitale de la Guyenne anglaise dont traite le chapitre 5. Le chapitre 6, intitulé "La ville sainte" , correspond à l'affirmation du gothique bordelais. Celui-ci s'épanouit au sein de "La ville bourgeoise" abordée dans le chapitre 7 qui s'efforce de donner toute sa place à l'architecture civile. L'essor de ce Bordeaux enrichi par le commerce avec l'Angleterre et l'Europe du nord se prolonge dans "La ville flamboyante" que le chapitre 8 s'efforce de tirer d'un injuste désintérêt. L'ouvrage se termine par un neuvième et dernier chapitre consacré au XVIème siècle bordelais au cours duquel le monde gothique se prolonge et sert de cadre à l'éclosion de quelques chefs d'oeuvre d'une Première Renaissance aussi somptueuse que mal connue.

11/2022

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Réalistes, contemporains

Nijinski. L'ange brûlé

En sept années fulgurantes, Vaslav Nijinski est devenu un mythe. Il est à la danse ce que Picasso est à la peinture : il a ouvert les portes de l'art contemporain, brisé les règles esthétiques dans un élan de génie créatif, et provoqué par cet acte délibéré un changement irréversible. Dominique Osuch revient sur la vie de ce danseur étoile et chorégraphe russe d'origine polonaise, "proto punk" qui dans les années 1910 a attiré les personnalités artistiques les plus en vue, inspiré jusqu'à Charlie Chaplin avant de sombrer dans la folie. 19 janvier 1919, Vaslav Nijinski se meurt. Ses souvenirs viennent le hanter... Il se souvient de son enfance, de son frère handicapé Stanislas, de son père danseur qui les a abandonnés tout petits, de sa mère danseuse qui a sacrifié son art pour élever ses trois enfants. Il se souvient de ses camarades à l'Académie de Danse Impériale... et des folles nuits de Saint-Pétersbourg, de ses amours tumultueuses avec le prince Lvov, avec Diaghilev. Il se souvient de la première tournée parisienne des Ballets russes, de L'Après-midi d'un faune, sa première composition chorégraphique, de ses rencontres avec Jean Cocteau, Marcel Proust et Auguste Rodin, tous trois amoureux à leur manière de sa grâce, de sa face d'ange, de son corps d'athlète. Il se souvient de son mariage en Argentine avec la hongroise Romola de Pulszky, de la répudiation de son mentor Diaghilev, de Till l'Espiègle, sa dernière composition pendant la "Grande Guerre", et de Charlie Chaplin venu l'applaudir à Los Angeles. Il ne dansera plus jamais. Ce soir, Nijinski est entré en fusion avec Dieu, qui lui a brûlé les ailes.

06/2022

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Franc-maçonnerie

Rassembler

Une réflexion sur l'humanisme de la franc-maçonnerie en un temps de doute Après plus d'un quart de siècle de pratique maçonnique, quelques ouvrages publiés sur le sujet, l'auteur s'est finalement demandé : " Mais quelle est la singularité la plus marquante de la franc-maçonnerie ? en quoi est-elle unique ? ". Il ne connaît pas, loin de là, toutes les sociétés de pensée, philosophique, ésotérique, spirituelle ou religieuse, et c'est probablement pourquoi il n'a jamais rencontré une structure analogue à la franc-maçonnerie. Il ne sait d'ailleurs pas si d'autres institutions sont capables de faire travailler ensemble des hommes et des femmes, de toutes origines, de toutes opinions philosophiques, religieuses, athées ou agnostiques, de toutes orientations sexuelles, valides ou handicapées dans un même élan, chacun offrant sa singularité sans jamais la perdre, sauf à l'améliorer, et créer une harmonie tant personnelle que collective. C'est cette capacité, au travers de rituels, à rassembler ce qui est épars qui est la force et peut-être la cause de ce qui la rend mystérieuse aux hommes, inquiétante aux institutions dans les premiers temps de son histoire moderne, et toujours, encore, aujourd'hui. Le propos de ce livre n'est pas de refaire l'histoire de la maçonnerie, mais d'éclairer sur sa capacité à trouver cet équilibre subtil qui fait qu'une institution tricentenaire a pu émerger, traverser les époques et les régimes - hormis les ténébreuses années du national-socialisme, du fascisme, de la collaboration - pour travailler à la réalisation de son idéal : réunir les hommes et les femmes de bonne volonté qui désirent améliorer l'Homme et la société. Vaste projet ? Oui ! C'est ce qu'on appelle un idéal, une utopie sans lesquels l'action serait vaine, ou peu constructive.

09/2021

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Histoire de France

De Gaulle 1969. L'autre révolution

Le 27 avril 1969, Charles de Gaulle perd le référendum qu'il avait organisé sur la régionalisation et la réforme du Sénat. Il annonce aussitôt sa démission, se retire définitivement à Colombey, dont Il ne sort que pour deux échappées étranges et romanesques vers l'Irlande et l'Espagne, et rédige ses Mémoires d'espoir. Ses derniers mois au pouvoir ont souvent été présentés comme une succession d'erreurs ou de maladresses, attribuées pour l'essentiel à la vieillesse ainsi qu'à l'incompréhension de la modernité dont Mai 1968 venait d'annoncer l'avènement avec fracas. Ce livre dit tout autre chose : de Gaulle, en ses derniers temps, avait pleinement pris conscience qu'il faisait face à un personnage nouveau - la société moderne, libérée du souvenir de la guerre, traversée de besoins et de désirs, et pour qui la puissante organisation de gouvernement qu'il avait mise en place était devenue trop lourde. Il appréhendait la venue de temps inédits, porteurs des illusions du bien-être mais chargés de difficultés, de menaces, de crises. C'est pour y préparer la France que de Gaulle entreprit, dans ses derniers mois, une révolution de grande ampleur. Pour lui, la réalité du monde, imprégnée d'histoire et de tragédie, était dangereuse, mais aussi pleine d'espoir : si on pouvait la saisir dans sa densité et dans sa profondeur, alors "un grand élan emporterait les êtres et les choses". De Gaulle, en 1969, pressent déjà les angoisses, la peur de l'inconnu, la tentation du renoncement et du nihilisme qui s'empareront cinquante ans plus tard de nos démocraties. Aujourd'hui, en 2019, ses intuitions nous aident à corriger la myopie de notre civilisation.

03/2019

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Religion

Dictionnaire amoureux de la foi. 70 mots pièges du langage catholique

Faire un dictionnaire amoureux de la Bretagne, c'est parler avec amour de la Bretagne, sans omettre bien sûr le mauvais temps qui y règne parfois. Cet ouvrage voudrait être un dictionnaire amoureux de la foi évangélique. Cette foi m'aide à vivre. Pas seulement moi sans doute, sinon cela ne vaudrait pas la peine d'en parler. Elle m'aide à vivre, pourvu que je me libère de la religiosité. C'est essentiellement une confiance. La confiance que m'inspire Jésus, cet homme exceptionnel de l'histoire qui, justement, s'est libéré d'un carcan religieux en faisant sa joie, qu'il trouvait en lui-même comme lui venant d'ailleurs, communiquée par Celui qu'il appelait son Père. Ce que je sais de cet homme, je l'ai reçu, mais je l'ai reçu avec des mots pipés, des mots-piégés, ceux de l'église catholique, institution millénaire dont tout aujourd'hui, ou presque, est à revoir, à refonder dans son langage comme dans ses pratiques, à part les services qu'elle rend à la société, qu'il ne faut pas méconnaitre. Certes cette foi, cette confiance, ce qu'elle implique et que j'ai conscience de n'en vivre qu'imparfaitement, il me reste à en explorer bien des virtualités. Ce livre est un premier résultat. Derrière les pièges du langage religieux, je cherche à retrouver l'élan des paroles d'origine et des gestes qui ont inauguré, il y a 2 000 ans, une voie d'humanité inédite et qui garde toutes ses promesses aujourd'hui. C'est ce à quoi je m'attache, c'est ma foi, ce qui m'anime et dont je souhaite débattre.

07/2020

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Littérature française

Un château pour Hollywood

"Abigail s'avançait le long du boulevard quand elle devina devant elle, comme découpées dans le noir, les formes à la fois franches et imaginaires d'un château". Los Angeles, été 1958. Abigail Fairchild, ancienne directrice du Chateau Marmont, décide soudainement d'y reparaître après des années de retrait et de solitude. Un lieu hors du temps que cet hôtel baroque et licencieux, élégant et libertaire, construit à une époque où les abords de Sunset Boulevard étaient encore colonisés par les coyotes. Pourquoi Abigail, qui fut aussi une star du cinéma muet, revient-elle au Chateau ? Serait-elle poussée par un élan nostalgique ? Un désir de revanche ? Il est vrai que sa rencontre accidentelle avec le jeune Wayne Cornwall vient de lui redonner le goût d'une vie oubliée. Ce beau vagabond surgi des collines de Hollywood prend peu à peu une place essentielle dans son existence, de même qu'il se révèle plus complexe que son air réservé ne le laissait penser. Avertie de la cruauté de Hollywood, Abigail compte bien l'éduquer et le préparer aux nombreux dangers qui menacent. L'usine à rêves n'a rien d'une Arcadie et il arrive que les candidats au succès finissent au fond d'un bar ou d'un canyon... Un récit imprégné de cinéma, de musique et de Californie, où la fiction se mêle à des épisodes réels. Les prestigieux pensionnaires du Chateau défilent, de James Dean à Robert De Niro, de Duke Ellington à Jim Morrison, cherchant là une inspiration, une planque, une récréation... parfois au mépris de la loi. Olivier Minne vit entre Los Angeles et Paris ; il est animateur de télévision, journaliste et producteur. En 2017, il a publié une biographie consacrée à Louis Jourdan aux Editions Séguier qui fut très appréciée de la critique comme du public. Un château pour Hollywood est son premier roman.

06/2020

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Actualité médiatique internati

L'indifférence et autres horreurs. Sous l'oeil de Caïn, récits ; Et la parole de Caïn, réflexions

A travers des récits d'évènements vécus de près ou de loin, e cofondateur de Médecins du Monde nous montre comment la malédiction de Caïn se renouvelle concrètement, dans une dizaine de situations géopolitiques concrètes et touchantes, dans l'indifférence de ceux qui sont censés incarner le bien. Chacun en fonction de ses sensibilités et engagements à travers des drames dans le monde (Darfour, Tibet, Biafra, Kurdistan, mer de Chine, Jérusalem, Auschwitz, conseil de Droits de l'Homme, banlieue parisienne...) peut trouver un récit et des réflexions (en deuxième partie) susceptibles de l'interpeller. J'ai pu saisir la chance de vivre des évènements de l'Histoire contemporaine. On ne peut garder pour soi de telles opportunités qui forcément nourrissent une vie et une pensée loin de la simple morale. Quelles sont les victimes et quels sont les bourreaux ? Les choses sont toujours moins faciles qu'il n'y parait au simple élan naïf du coeur. Les histoires narrées m'ont paru didactiques. Ce sont des histoires vécues de près ou de plus loin remaniées sur le seul plan du romanesque qui leur donne une dimension dramatique et parfois drôlesque qui les approche encore plus du réel. Ne pas transmettre est tuer, faire disparaitre de l'Histoire et donc des Hommes pour une seconde fois. C'est ce que font finalement les idéologies qui tordent les faits pour les faire entrer dans leur logiciel de perception d'un monde et de sociétés rêvées. Il me parait nécessaire de regarder le monde, le comportement des hommes, le sort de victimes dont il ne faut pas faire des héros et dont le futur n'est pas forcément éthique. Il appartient aux êtres humains de sans cesse perfectionner le monde, d'avancer éternellement vers la liberté en n'omettant pas l'incroyable : l'égalité de droits et le distingo entre morale et éthique.

10/2021

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Philosophie

Concept fondamentaux

Ce cours fut professé en 1941, à la suite de plusieurs semestres consacrés à la pensée de Nietzsche, et édité à titre posthume en 1981. Il se situe sur le chemin frayé pour la première fois en 1927 par Etre et Temps, et en reprend à sa façon la question : celle du sens de l'être. C'est vers cette question que le lecteur est convié à s'acheminer, "sans qu'aucune connaissance préliminaire particulière" soit requise, "ni scientifique ni philosophique" , pour accompagner l'auteur dans sa démarche. Cette démarche n'est autre que phénoménologique. C'est pourquoi il convient d'abord d'adopter l'attitude qui en rend l'accomplissement possible. L' "Introduction" met en évidence que dès la lecture du titre nous avons passé outre sans écouter ce qu'il dit. L'exercice phénoménologique commence en même temps que le cours - à la lecture de son titre. La "Première partie" aborde la question du "est" dont Husserl, au début du siècle, avait tenté l'élucidation dans la Sixième de ses Recherches logiques - à ses yeux "la plus importante en ce qui regarde la phénoménologie" - et incite à méditer la distinction entre être et étant "encore plus essentiellement originaire que celle de la droite et de la gauche" . A la différence de Husserl, cependant, Heidegger ne voit nullement dans la phénoménologie le reniement de la pensée antérieure, mais au contraire la redécouverte de l'élan qui avait été celui de la pensée grecque. C'est pourquoi toute la "Seconde partie" est consacrée à l'interprétation, c'est-à-dire à l'écoute du "dire initial de l'être dans la parole d'Anaximandre" , non par amour de l'Antiquité, mais par souci du commencement de l'histoire occidentale. "Et cela veut dire de son avenir".

11/1985

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Religion

Un siecle de catechese en france

Depuis une vingtaine d'années, G. Adler et G. Vogeleisen ont, avec beaucoup d'autres, parcouru le chemin de la catéchèse française : comme catéchèses d'enfants, d'adolescents ou d'adultes, comme responsables diocésains d'enseignement religieux, comme enseignants à l'Institut de Pédagogie religieuse de la Faculté de théologie catholique de Strasbourg. Ils ont vécu de l'intérieur les évolutions récentes de la catéchèse et y pris une part active. Il leur a donc semblé utile, à l'heure où les pionniers du renouveau disparaissent, de dresser le bilan de leur expérience, et de le livrer à ceux qui, pour leur action actuelle t future, ont besoin de retrouver leurs racines. Dans une première partie, cet ouvrage se place au point de vue des évolutions actuelles. Il étudie les fondements théologiques, anthropologiques et culturels du Catéchisme National de 1937-1947. Il en dévoile les ressorts secrets et les impasses qui rendent nécessaire un changement. La seconde partie s'attache à décrire cet immense effort, fait de textes, de documents, de livres et de personnalités courageuses, appelé mouvement catéchétique. Elle accompagne ce dernier, de ses origines à la parution du Catéchisme National en 1966-1968. Quels sont les principes directeurs de cet élan novateur, les références culturelles, les implications théologiques ? mais pourquoi vers 1970 apparaissent les signes d'un essoufflement ? Echec ou nécessité d'engendrer une nouvelle étape catéchétique ? c'est évidemment vers cette deuxième solution que s'orientent les auteurs. Ce livre sera nécessaire à ceux qui portent une responsabilité catéchétique, à ceux qui veulent connaître l'histoire récente de la catéchèse et de la pastorale. Le type de réflexion mis en oeuvre intéressera les spécialistes de la théologie pratique et les chercheurs en sciences de l'éducation.

04/1997