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Lecture 6-9 ans

Les aventures des détectives Max et Cricri

"- Y a-t-il du travail pour nous aujourd'hui ? S'enquiert-elle alors. - Oui Cricri, je viens d'apprendre la disparition de la vache de Monsieur Mévellec. - Qui est ce Monsieur Mévellec ? Questionne alors notre chatte détective. - Monsieur Mévellec est le fermier du bourg de Trégourez, celui qui a deux grosses vaches et un âne tout gris. La curiosité de Cricri est piquée au vif, elle veut en savoir plus". Max et Cricri, des amis de longue date, sont des détectives privés un peu spéciaux : Max est un chien qui aime porter des casquettes et Cricri, sa coéquipière, est une chatte des forêts norvégiennes dont la queue ressemble à celle d'un écureuil. N'écoutant que leur grand coeur, nos deux amis détectives volent au secours de ceux qui en ont besoin et devront résoudre des enquêtes mystérieuses qui, parfois, frôleront dangereusement le fantastique ! Ce livre raconte huit de leurs incroyables aventures, toutes illustrées en noir et blanc par la talentueuse illustratrice Sophie Lefloch. Après 27 chats ou la vie d'un rescapé (2018) et 27 chats et plus... l'aventure continue (2019) deux récits parus aux Editions Persée et narrant le bonheur de vivre entourée d'adorables félins, Juliette Hurez nous offre cette fois-ci des histoires écrites pour ses enfants. Imaginez-la, chaque soir, allant de chambre en chambre, s'allongeant auprès de l'un d'eux et racontant les aventures de personnages hors du commun ! Elle décide de s'enregistrer et de les immortaliser par écrit. Les aventures des détectives privés Max et Cricri ont ainsi été inventés pour son fils Benjamin alors âgé de sept ans. L'auteure, professeur de lettres retraitée, vit à Trégourez, un petit bourg du Finistère à la naissance des Montagnes Noires.

07/2020

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Romans de terroir

Un parfum de chêne

On se souviendra longtemps de cet été 1953 à Fontbonne. Une mystérieuse épidémie s'abat sur ce village d'habitude si paisible. Les premiers habitants atteints par le mal succombent dans d'atroces souffrances ; d'autres deviennent fous. Si l'intoxication alimentaire paraît évidente aux yeux des docteurs, personne n'arrive à en identifier la source et encore moins à l'enrayer. La situation sanitaire s'aggrave, la psychose frappe la population et l'affaire prend une ampleur insoupçonnée. Une histoire, vieille de dix ans, revient alors à la mémoire de Jean Fourcade, cet humble vieillard, naguère résistant de la première heure et chef prestigieux du maquis. Et si les Fontbonnais étaient en train de payer l'assassinat des miliciens du Lys noir sur le plateau du Pas du Lièvre pendant l'Occupation ? Et si leur terrible chef, le commandant Adam, le seul survivant de cette embuscade, était revenu se venger des derniers résistants, comme il l'avait juré avant de s'évaporer définitivement dans la nature ? On prend Jean pour un vieux fou qui n'arrive pas à se débarrasser des fantômes de son passé de maquisard. Mais cette affaire d'empoisonnement collectif ne cesse de le tarauder. Comme pour le Lys noir, il n'arrive pas à résoudre l'énigme. Un être, aussi féroce soit-il, serait-il capable de déclencher à lui seul pareille épidémie ? Jean, combattant infatigable de la liberté, cherchera le coupable jusqu'à l'extrême limite de ses forces et percera le mystère de Fontbonne. Une histoire étonnante, criminelle et palpitante, racontée avec lyrisme, au dénouement inattendu et original. Poète et romancier, directeur de la revue littéraire La Main millénaire, Jean-Pierre Védrines est l'auteur de nombreux romans parus aux éditions Souny dont Terres de sel (2011).

09/2012

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Littérature française

Les anciens dieux blancs de la brousse

      Ainsi en va-t-il de Ouagadougou, capitale des coups d’État, où l’on imprime plus de tracts de propagande que de bulletins de vote: dans la nuit du 17 mai 1983, un nouveau putsch se prépare, le énième depuis l’indépendance. Thomas Sankara, simple capitaine devenu premier ministre, va être écarté du pouvoir.      Évidemment, la France s’en mêle. On murmure que le monsieur Afrique de l’Élysée, surnommé l’arracheur de dents, a fait le déplacement depuis Paris. Les pantalons blancs, Grandville le financier à moitié aveugle, Ezz l’aviateur, Vittorio l’arpenteur du désert font enfler la rumeur. Même Weller, le journaliste revenu de tout, y va de son commentaire, relayé par la Tantie J’ai Faim qui règne sur un bruyan essaim de jolies bordelles, et tous les petits bana-bana des quartiers miséreux.      Les sarcasmes fusent plus que les coups de feu. Et pourtant! Malgré leur esprit railleur et fataliste, Noirs et Blancs confondus, tousse désespèrent. Les uns rêvent d’une Afrique enfi n débarrassée de ses oppresseurs. Les autres auraient peut-être préféré naître du côté des opprimés. Le continent vit en eux plus encore qu’ils n’y vivent.Car on ne se remet jamais des crépuscules sous le tropique, quand le rouge de la latérite répond au ciel ensanglanté.      Avec son choeur (le petit peuple de Ouaga), son héros sacrifié (Sankara) et la main implacable du destin (la politique étrangère de la France), ce roman mêle l’érudition au parler populaire d’Afrique de l’Ouest pour raconter par le menu la série de coups d’États qui transformera la Haute-Volta en Burkina Faso.Jean Billeter est l’auteur de trois romans parus chez Jacqueline Chambon. Né en Suisse, il s’est installé à Paris après avoir vécu en Afrique.

08/2011

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Littérature française

La Maison de l'Ame

Qu'est-ce qui sépare une journaliste radio à Paris, spécialiste des conflits en Afrique, et un jeune ethnologue roumain ? Suffisamment de choses pour que Claire, dans un premier temps, décline poliment l'invitation de l'énigmatique Stefan M. à venir réaliser un reportage sur la Roumanie de l'après Ceausescu. Et qu'est-ce qui, mystérieusement, les relie pour qu'elle se ravise et rejoigne l'ethnologue qui ne la connaissait jusque là que par sa voix ? La voix, c'est tout le thème de ce roman que l'on sent de bout en bout adressé. Dans le petit village de Snagov, Claire découvre la chape de silence par-dessus les tensions, amertumes et violences d'autant plus sensibles un an à peine après la révolution de 1989 qu'au bord de ce lac renommé les victimes du pouvoir côtoient encore leurs bourreaux. Peu à peu elle donne la parole à ceux qui se désignent eux-mêmes comme " démolis " de l'ancien régime, victimes d'un Plan parmi d'autres, où ils ont été forcés de détruire leur maison et d'habiter des immeubles construits par le pouvoir. Son intention pourtant n'est pas de réaliser un reportage... Dans ce village meurtri, la journaliste et l'ethnologue s'attendent, se cherchent et se perdent, chacun prisonnier de ses hantises. Ils n'ont que quelques jours pour accomplir le rituel qui seul peut les sauver... A la fois livre de l'intime et livre d'enquête, ce roman clôture une trilogie commencée par l'auteur avec La Plus que Mère et La Cérémonie des Poupées, tous deux parus chez maelström et traversés par cette même obsession du non-dit et de la prise de parole, du rituel et de la catharsis.

06/2010

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Littérature française

Les Mystères de Paris

Le 21 mai 1880, la veille de la parution des Croquis parisiens, le directeur du Gaulois, Arthur Meyer, présente à la une de son journal un " bataillon renouvelé de chroniqueurs, pris parmi les jeunes ". Au programme : " Les Mystères de Paris, par M. Huysmans ", auteur de quatre textes parus du 6 au 26 juin 1880. Ce " réaliste de la nouvelle école " propose l'exploration d'un Paris qu'il ne fait pas bon fréquenter lorsqu'on est un honnête bourgeois : les coups de poings s'échangent facilement, l'eau est " destinée non à être bue, mais à aider la fonte du sucre ". " C'est dans l'un de ces endroits ", annonce l'auteur, " que je mènerai le lecteur, s'il n'a point l'odorat trop sensible et le tympan trop faible ". Cette série oubliée nous fait pénétrer dans l'atelier de confection des ouvrières comme dans celui de l'écrivain. " Robes et manteaux " a été distillé dans un roman : En ménage (1881). " Tabatières et riz-pain-sel " aurait pu connaître le même sort, mais l'oeuvre ne fut pas achevée, et le texte servit d'esquisse au " Bal de la Brasserie européenne " (ajouté à l'édition augmentée des Croquis parisiens en 1886). " Une goguette ", modifié et repris dans plusieurs revues jusqu'en 1898, n'avait jamais été réédité dans ses premières versions. Et si " L'extralucide " et sa cocasse séance de magnétisme ont été abandonnés, la question des phénomènes inexplicables a fini par être prise au sérieux. Elle est au coeur des réflexions de Durtal, qui se demande, dans Là-bas (1891) : " comment nier le mystère qui surgit, chez nous, à nos côtés, dans la rue, partout, quand on y songe ? "

10/2009

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Histoire de France

Deux hommes sur un cheval. L'homosexualité masculine au Moyen Age

Avec ce volume consacré à l'homosexualité masculine au Moyen Age, Didier Godard poursuit son projet d'écrire une Histoire des sodomites de l'avènement du christianisme à la Révolution française. Le grand public, dans l'idée qu'il se fait du Moyen Âge, n'est pas préparé à accorder une place importante à l'homosexualité masculine à cette époque. La volonté des théologiens médiévaux de faire silence sur la question a été efficacement relayée par les pudeurs des historiens. Pourtant ce n'est pas un hasard si le sceau de l'ordre du Temple représentait deux templiers sur le même cheval. Il constitue une bonne illustration de la place que tenait l'amour entre hommes dans la société chevaleresque et féodale. Tout au long de cette étude très riche, le lecteur rencontrera aussi bien des héros de sagas nordiques que des poètes andalous, des hérétiques que des papes, des esclaves que de puissants monarques, dans un contexte où l'état des mœurs et des mentalités limitait fortement l'efficacité des interdits prononcés par l'Église. Écrire l'Histoire, et en particulier cette histoire, c'est s'impliquer d'autant plus dans les enjeux de son temps que l'on paraît s'en éloigner davantage. Évoquer les unions médiévales entre personnes de même sexe, c'est éclairer nos débats sur le PACS et le mariage gay, en montrant qu'ils ne sont pas aussi nouveaux que nous le croyons, qu'ils répondent à un besoin permanent des sociétés humaines. Retracer la naissance conjointe de l'homophobie et de l'antisémitisme, la persécution médiévale des sodomites, des hérétiques, des sorcières, c'est enrichir la réflexion, plus que jamais nécessaire à notre époque, sur la liberté, la tolérance, l'acceptation de l'autre et la capacité des hommes à vivre ensemble, par-delà leurs différences.

08/2003

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Pédagogie

Apprendre et enseigner en milieux difficiles. Sélection d'articles du Bulletin XYZep

XYZep, le bulletin publié par le centre Alain Savary, accompagne la réflexion des acteurs de l'éducation prioritaire depuis 1997. Dix ans après, cet ouvrage présente une sélection d'articles parus dans divers dossiers. Toujours actuels, ces textes aideront les enseignants et l'ensemble des professionnels concernés à mieux se saisir de la complexité des problèmes d'enseignement et d'apprentissage en " milieux difficiles ". Ils contribueront au nécessaire métissage des travaux de chercheurs, des réflexions et réalisations des enseignants et des professionnels de l'éducation prioritaire. Ainsi, quatorze dossiers ont été regroupés selon trois grandes questions thématiques. Quelles politiques pour quels élèves ? Quelles analyses pour quelles pratiques pédagogiques ? Quelles collaborations ? Le traitement de la difficulté scolaire est d'abord envisagé d'un point de vue organisationnel et comparatiste avec la présentation de différentes politiques de discrimination positive mises en œuvre dans plusieurs pays. Puis, à partir d'une importante note de synthèse publiée dans la Revue française de pédagogie, sont présentés et résumés les principaux travaux portant sur l'éducation prioritaire en France et, spécifiquement sur les questions d'apprentissage et d'enseignement. Sont ensuite abordés les problèmes posés par la façon de nommer et de qualifier les territoires et les populations ainsi que les effets produits par les termes utilisés. Une seconde partie reprend les articles relatifs aux questions et aux pratiques didactiques et pédagogiques dans les " milieux difficiles " : y a-t-il une spécificité de l'enseignement en éducation prioritaire ? Quelle est la pertinence des réponses didactiques apportées dans différentes disciplines (principalement en français et en mathématiques) ? Dans la troisième partie, la classe est replacée dans un plus large contexte pour envisager les différentes collaborations, possibles ou nécessaires, des enseignants avec les parents d'élèves, avec leurs collègues au sein des établissements et, pour finir, avec les chercheurs et leurs travaux.

03/2007

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Littérature française

Signé Parpot

Monsieur le directeur, J'ai faim et froid, je n'ai pas d'argent, je suis logé très modestement dans un appartement et je n'arrive pas à me nourrir et à me vêtir, j'aime une fille qui s'appelle Claudine Courvoisier que j'ai rencontrée aux cours du CNAM en novembre 1990 et qui n'a pas voulu me fréquenter parce que je ne travaillais pas et que je n'avais pas d'argent. Je suis vierge et je n'ai jamais eu de rapports intimes avec les femmes, et malheureux maintenant, je ne veux plus jamais d'autres femmes car j'aime à la folie cette jeune fille Claudine Courvoisier de novembre 1990. Je n'ai jamais vécu par manque d'argent et manque de travail, l'important serait que je puisse au moins avoir ma femme Claudine car dans la vie, c'est important d'avoir sa femme qui serait Claudine Courvoisier de novembre 1990, mon épouse pour la vie. Signé Parpot et Un Amour de Parpot, respectivement parus en 1994 et 1996, par leur manière très particulière, franchement cocasse, de s'intéresser aux dérapages obsessionnels de l'humaine condition, révélaient un rare écrivain. Au sujet d'Un Amour de Parpot, André Comte-Sponville pouvait écrire dans L'Express : " J'ignore tout de l'auteur, sauf ceci : il vient d'écrire un livre improbable et réussi, à la fois émouvant et cocasse, original, aussi singulier qu'universel ". Autant de traits que le lecteur trouvait déjà dans le premier livre d'Alain Monnier, aujourd'hui réédité. Roman noir épistolaire, d'autant plus subtilement orchestré que sans narrateur, Signé Parpot est donc à redécouvrir à l'heure où le dernier ouvrage d'Alain Monnier, Les Ombres d'Hannah, démontre l'étonnante capacité de cet écrivain à se renouveler à chaque livre.

08/1999

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Histoire internationale

Laurent le Magnifique

Prince modèle de la Renaissance, Laurent le Magnifique donne le ton à l'Europe civilisée de la fin du XVe siècle. Homme politique, il dispose à Florence de tous les pouvoirs sous l'apparence d'institutions républicaines habilement vidées de leur contenu. Banquier, il impose sa volonté aux souverains du monde en utilisant l'arme de l'argent par l'intermédiaire d'une société financière à développement multinational. Protecteur des arts et des lettres, il encourage la magnifique floraison de l'Humanisme et de la Renaissance qui font de l'Italie le moteur de l'Occident à l'aube des temps modernes. Cette réussite est obtenue à travers des drames, les révoltes sociales de la misère et de l'ambition qui ont permis aux ancêtres de Laurent de bâtir leur fortune. Lui-même forge sa toute-puissance dans la répression de la sanglante conjuration des Pazzi. Mais le succès politique a pour corollaire la ruine financière : la crise frappe de plein fouet la banque Médicis. Laurent déploie alors son génie d'homme d'Etat. Il établit la paix dans une Italie déchirée par la cupidité des princes, le népotisme des papes et les intrigues des dynasties étrangères dont il réussit à éviter l'intervention. Mais Laurent est aussi un merveilleux poète. Ses œuvres d'une extrême variété révèlent un tempérament amoureux, une fraîcheur d'âme, une angoisse de l'être qui aujourd'hui encore nous touchent profondément. Unissant la quête du bonheur platonicien et les exigences chrétiennes, il reflète le génie d'un temps qui sut mettre en images, sous le pinceau de Ghirlandaio et de Botticelli, la douceur et le charme des heures les plus fragiles de la vie.

11/1997

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Musique, danse

Tchaikovski au miroir de ses écrits

Tchaikovski fut sa vie durant un infatigable épistolier ainsi qu'en témoigne sa surabondante correspondance riche de plus de cinq mille lettres répertoriées, le plus souvent fort circonstanciées. On y découvre une mine de renseignements passionnants tant sur lui-même et sa manière de composer, que sur ses confrères, ses opinions politiques, philosophiques, religieuses, littéraires et musicales. L'immensité de cet héritage épistolaire, que sont venus étayer des extraits de ses journaux personnels ainsi que certains de ses articles musicaux parus dans la presse de l'époque, imposait une sélection judicieuse, organisée ici selon une approche thématique. L'enfant s'y manifeste à partir de lettres et poèmes écrits directement en français, témoignage touchant de l'imprégnation de notre culture dès son plus jeune âge avant de laisser place à l'homme privé, au compositeur, au critique, au professeur ou à l'amateur d'art et de lettres. Ces écrits révèlent l'étendue de la culture de Tchaikovski, sa curiosité inlassable, son goût des voyages, son besoin de s'exprimer sur les sujets les plus profonds, son étonnante attention à ses correspondants, son extrême lucidité sur lui-même et sur les autres, sa facilité aussi à parler de lui à l'occasion de moments cruciaux ou simplement anecdotiques de son existence. Il en ressort un autoportrait sans fard, dépourvu de complaisance, d'une personnalité très riche, autrement complexe et intéressante que l'image excessivement sentimentale que l'on s'est souvent complu à donner de lui. André Lischke qui a assuré le choix, la présentation et la traduction de ces écrits est l'auteur d'une importante monographie consacrée à Tchaikovski, saluée unanimement par la critique et couronnée par quatre grands prix (Académie Charles Cros, Académie de Beaux-Arts " prix Kastner-Boursault ", Prix des Muses, Prix de la critique musicale).

09/1996

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Romans historiques

Le roman des Croisades Tome 2 : Les étendards du Temple

Ils sont venus par centaines de milliers à travers les déserts et mille combats, ils ont conquis la Terre sainte, arraché Jérusalem et le tombeau du Christ aux Infidèles, fondé des principautés et un royaume : ils étaient là pour l'éternité... Cette jeunesse de la foi et de la gloire a duré moins d'un siècle : de la prise de Jérusalem, en 1099, à la bataille de Hartin, en 1187 , où Saladin écrase l'armée des Croisés et reprend Jérusalem. C'est ce que contait La Croix et le Royaume, le premier tome de ce Roman des Croisades. Et voici la suite, et la fin. Un siècle encore, jusqu'en 1291 - quand Saint-Jean-d'Acre tombe sous les coups des Mameluks -, le royaume chrétien survit. Mais trop de conflits internes le minent, et l'ennemi à ses frontières est innombrable. Les papes ont beau prêcher de nouvelles croisades, convaincre à grand-peine les souverains d'Europe (Philippe Auguste, Richard Cœur de Lion, Frédéric II) de partir à la reconquête, l'élan initial est cassé, l'idéal dévoyé - comme le montre la quatrième croisade qui prend et pille Constantinople, et s'arrête là. Et saint François d'Assise peut bien débarquer en Terre sainte et saint Louis, à deux reprises, tenter de surprendre l'Egypte, c'en est fini de la grande aventure. De ces temps terribles, les Templiers furent les derniers héros. Il leur restait encore à vivre la pire épreuve : en France, Philippe le Bel les attendait pour abattre par le bûcher l'empire temporel qu'ils avaient élevé. Ainsi s'achève ce Roman des Croisades que Michel Peyramaure, le premier parmi les romanciers de l'Histoire, a conçu et réalisé pour raconter la plus fabuleuse aventure de l'Occident chrétien. Elle aura duré deux siècles et laissé dans la mémoire des peuples une trace inoubliable.

10/2001

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Actualité et médias

FIN DU SIECLE DES OMBRES. Chroniques politiques et littéraires

Les éditoriaux de Jean-François Revel comptent depuis trente ans parmi les plus influents de la presse française. On l'a souvent comparé à Raymond Aron pour l'exactitude de ses analyses, et aux écrivains du XVIIIe siècle pour la vivacité de son style. Chroniqueur politique et littéraire, il a toujours été suivi par un très large public, d'abord à L'Express de 1966 à 1981, puis au Point à partir de cette date. Les chroniques qu'on lira ici s'échelonnent sur les deux dernières décennies. A des articles du Point s'ajoutent quelques papiers parus dans la presse étrangère puisque Revel, jouissant d'une réputation internationale, a également collaboré à des journaux italiens, américains, espagnols et latino-américains. La période couverte par ces textes est probablement l'une des plus décisives, sinon la plus décisive, du XXe siècle. C'est, en effet, durant ces années que l'humanité aura vu se désagréger les grands systèmes totalitaires communistes qui, il y a encore quinze ans, couvraient la majeure partie de l'Europe et de l'Asie, et poursuivaient leur expansion tant en Afghanistan qu'en Afrique et en Amérique centrale. En même temps qu'une révolution politique et économique, les deux dernières décennies du siècle ont vécu une importante révolution culturelle, à travers, en particulier, la disparition des grands systèmes d'explication du monde au profit d'une philosophie plus proche des hommes. Avec l'effacement des grands systèmes totalitaires dans l'ordre de la pratique et des grands systèmes philosophiques dans l'ordre de la théorie, c'est au fond à la renaissance de l'individu, de la pensée et de la liberté individuelle que Revel nous fait assister pas à pas, épinglant à l'occasion les ridicules du temps, maniant la satire avec autant de bonheur.

09/1999

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Philosophie

Vivre selon la raison. Introduction à la philosophie morale

Dans le prolongement de ses études sur Aristote (notamment les deux petits volumes, parus chez Ellipses, consacrés au I. V de l'Ethique à Nicomaque et au I. IV de la Métaphysique), l'auteur a voulu aborder ici la philosophie comme mode de vie, comme choix de vie. D'une façon qu'on peut juger paradoxale, la philosophie prétend en effet nous apprendre comment nous devons vivre, en s'appuyant sur le seul raisonnement. Car si la raison permet de connaître la vérité, elle conduit aussi à vivre selon cette vérité. Alors, les exigences morales ne sont plus des "principes" ou des "impératifs" qui se justifieraient par eux-mêmes, encore moins des "options" personnelles arbitraires, mais sont fondées sur la certitude rationnelle que certaines actions sont bonnes, et d'autres mauvaises. La raison nous commande ainsi de vivre selon la vérité, et faire de la vérité le but ultime nous permettra d'échapper aux oppositions mortelles entre le bonheur et la liberté, entre le plaisir et le devoir, entre la conscience et la loi, ou encore entre la personne et la cité. Cela nous donnera également des critères pour répondre à des questions plus précises : la politique contredit-elle nécessairement la morale ? Est-il véritablement possible d'aimer quelqu'un, qu'il s'agisse de la simple solidarité entre voisins ou de l'amour conjugal ? Enfin la foi religieuse a-t-elle sa place dans la vie selon la raison ? Dans cette Introduction à la philosophie morale, tous les termes techniques de la philosophie sont expliqués à l'usage des débutants. En fin d'ouvrage, on trouvera également un glossaire des termes grecs, une bibliographie, un index des auteurs et un sommaire détaillé.

09/2015

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Religion

Saint-Bernard de Clairvaux

Mort il y a tout juste 850 ans, Bernard de Clairvaux (1091-1153) est de ces personnages à ce point complexes qu'ils en deviennent paralysants. Y compris pour les historiens. Issu d'une famille de l'aristocratie, premier abbé de Clairvaux, il est, d'abord, la figure de proue du prodigieux essor des cisterciens, ces " moines blancs " qui ont rénové en profondeur - et durablement - la vie religieuse de l'Occident médiéval. Encore tallait-il jauger le poids réel d'un génie aux facettes innombrables en le replaçant au cœur d'un siècle lui aussi complexe qui aura connu un schisme dévastateur et des mutations qui touchent à tous les aspects de la vie de l'Orient et de l'Occident. Celui qui s'est dit " la chimère de son siècle " a initié une croisade et théorisé la " guerre sainte ", a mis la main à tout ce qui a pu agiter la vie religieuse, politique, intellectuelle ou artistique d'un moment de l'Histoire entre tous fécond. Moine engagé aux foucades redoutées des papes comme des princes, brutal dès lors qu'il s'engage - pas toujours à bon escient l'" affaire Abélard " en est une illustration caricaturale -, Bernard de Clairvaux est aussi un prêcheur formidable, un écrivain de haute volée, un ascète exigeant et un mystique parmi les plus inspirés. Un demi-siècle et plus de savantes recherches bernardines intenses permettent d'évaluer à nouveaux frais la personnalité la plus charismatique et la plus controversée du premier XIIe siècle, tout comme l'exacte nature des impulsions d'un homme tout entier féodal qui, souvent hors du cloître, a pesé sur son temps davantage que quiconque. Connaisseur sans pareil du XIIe siècle et écrivain de grande race, Pierre Aubé relève avec panache un défi difficile et comble brillamment une lacune dans la galerie des portraits du Moyen Age européen.

10/2003

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Littérature française

A son ombre

A son ombre a Valérie morte à peine, je dévorais Kathleen et la nuit respirais son sommeil. Valérie morte, je pleurais en cachette et sans pudeur, dans la rue, dans des spasmes et des sanglots. Valérie morte, j'ai regardé Kathleen comme personne avant elle et j'ai cru que sans elle je partirais aussi. Valérie vivante, je la regardais comme jamais personne. J'ai reçu Valérie en ne doutant de rien. J'ai saisi Kathleen après avoir perdu, j'étais nu désormais. " Un homme perd sa femme et en aime très vite une autre, plus jeune que lui de vingt ans. Il brusque son passé, ses grands enfants, sa nouvelle compagne, leurs petits garçons et tous autour de lui. Il se rend fou d'aimer une morte et une vivante, il ne se pardonne pas de vivre et d'avoir tant trahi, mais ne sait pas s'en empêcher. Il se détruit socialement et au travail. Provocateur, sarcastique, éperdu et trahi à son tour. Il espère le châtiment qui le terrifie. Il finit par admettre. Après dix ans, il écrit. Claude Askolovitch, dans ces pages où tout est vrai, tendre, épuisant, inoubliable, parle de la mémoire des draps, d'un nom que l'on murmure et des baisers qu'on envoie à un fantôme, des photos du passé et des premiers pas dans une vieille maison. Il songe à son père dont la présence formidable lui manque, et à sa mère qui raconte aux lycéens son enfance déportée. Il évoque un homme fourbu qui se love pour dormir contre le corps ferme d'une femme qui lui échappe. Il parle des enfants qui chantent qu'ils ont le plus vieux des papas.

10/2020

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Critique littéraire

Salut les anciens

Avec ce livre-gigogne, c'est-à-dire reversible, chaque partie ayant sa couverture : d'un côté Salut les anciens, de l'autre Salut les modernes, les deux textes étant en quelque sorte imprimés tête-bêche, Christian Prigent renoue avec sa veine d'essayiste et étudie du côté des anciens comme du côté des modernes certains auteurs précurseurs ou tenants de la littérature que lui-même illustre et préconise. Côté anciens : ce sont des lectures, des explications de textes, dans des oeuvres anciennes, donc (de Lucrèce à Jarry, en passant par Marot, Voiture, Balzac, Maupassant, Mallarmé, Rimbaud, Verlaine). Elles se veulent un peu décalées, un peu décollées vers... autre chose (la fiction ? la poésie ? l'aventure de la lettre ?). Elles s'appuient sur une conviction : que les modernes ne sont pas les enfants des anciens mais que, plutôt, la perplexité qui nous vient des modernes nous fait regarder les anciens d'un oeil moins tué d'indifférence - qu'ainsi nous pouvons les réenfanter : les rendre à l'inquiétude de la vie. Côté modernes, pour commencer, cette question : où est dans la poésie d'aujourd'hui, le nouveau ? Bien présomptueux serait celui qui prétendrait le savoir. On ne peut faire mieux que s'alerter (question d'oreille) du phénomène de l'invention. Voici quelques écrits poétiques, récemment parus. D'une certaine manière ils font "école" . Une étrangeté coriace s'y affirme - qui défie la lecture. Des noms ? Philippe Beck, Charles Pennequin, Christophe Tarkos. Ces noms ne couvrent pas le champ. Leurs écrits ont simplement donné à Christian Prigent un peu plus fortement que d'autres la sensation d'un phénomène nouveau. Affaire de goût et d'affinités. Dans la différence, aussi bien - éventuellement violente. D'où, adressées à eux, quelques remarques et quelques questions.

11/2000

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Histoire de France

Mélodies d'Auschwitz. Et autres récits sur les camps

" Deux ans se sont écoulés depuis la Libération et, malgré toutes les enquêtes qui ont été faites, malgré la quantité de livres parus, malgré même les films tournés sur les camps de concentration, mes interlocuteurs sont toujours stupéfaits chaque fois qu'il m'arrive de parler dAuschwitz en général, et de son activité musicale en particulier. "Comment ? disent-ils, il y avait donc une musique dans votre camp ? A quoi servait-elle ? Quel était son but ? Qu'y jouiez-vous ? Des marches funèbres ? " Bien d'autres questions encore m'ont été posées. Toutes m'ont paru naïves, mais justifiées, étant donné l'ignorance complète de la question. Or, il y avait bien une musique - Kommando Lagerkapelle - au camp dAuschwitz, comme il y en avait une dans chaque camp allemand qui se respectait... Et cette musique, partie essentielle de l organisation des camps, était, aussi paradoxal que cela puisse paraître, un accessoire, et non des moindres, de sa police intérieure." Ce volume réunit _les deux livres que Simon Laks écrivit sur l'orchestre d'Auschwitz-Birkenau qu'il fut amené à diriger pendant plus de deux ans. Le premier, Musiques d'un autre monde, fut publié peu après son retour en France, en 1948. Préfacé par Georges Duhamel, il reçut à l'époque le prix Vérité, et n'a jamais été reproduit depuis. Le second, Mélodies dAuschwitz, écrit en polonais trente ans plus tard, fut publié à Londres en 1979, avant d'être traduit en plusieurs langues. Sa version française, publiée aux Editions du Cerf en 1991, est reprise dans le présent volume, qui contient d'autres textes inédits, dont trois essais d'Annette Becker, de Frank Harders-Wuthenow, et du propre fils de Simon Laks, André Laks.

11/2018

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Romans historiques

La Révolution fracassée. La justice du baron de Batz

Janvier 1793. La France a froid, la France a peur, la France a faim... et, sous la férule de la guillotine, la France saigne. La minorité qui détient le pouvoir en 1793 a fracassé la révolution de 1789. La nation est exsangue, et le régime une caricature de république ; la Grande Terreur va bientôt déferler sur la France. Se lève alors, contre les révolutionnaires, un homme : il s'appelle Jean de Batz, meneur occulte de la Révolution française, agent de toutes les discordes. C'est par l'argent et non par les armes qu'il abattra le régime. Il tentera de s'emparer de Louis XVI sur le chemin de l'échafaud, d'arracher Marie-Antoinette au Temple, d'obtenir des députés qu'ils ne votent pas la mort du Roi... Le Manège, où se réunit l'Assemblée, n'est qu'une foire d'empoigne. La députés modérés, qui veulent sauver le Roi, ne peuvent se faire entendre parmi les invectives des montagnards, les hurlements des tricoteuses et les menaces de mort des sans-culottes. Habile à rendre de manière saisissante l'atmosphère hallucinée de l'Assemblée et de ses sordides tribunes, Paul Belaiche-Daninos retranscrit fidèlement, grâce aux minutes et documents de l'époque, les derniers moments du Roi comme les tumultueuses et tragiques séances de la Convention. Par-delà le bruit et la fureur de cette période effroyable demeurera le portrait d'un homme qui s'engagea corps et âme contre le totalitarisme. Cet ouvrage, premier volume de La Révolution fracassée, fait suite aux deux tomes des Soixante-Seize Jours de Marie Antoinette à la Coneietgerie, parus en 2006 chez Actes Sud. Le premier, La Conjuration de Paillet, fut couronné par l'Académie française.

03/2013

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Musique, danse

Art et santé mentale. Tome 2, Quatre grands compositeurs bipolaires (Beethoven, Berlioz, Schumann, Williamson)

Alors que le premier volume de ce grand ouvrage consacré aux relations entre l'art et la santé mentale décrivait la vie tragique de 150 écrivains de premier plan, dont Artaud, Balzac, Baudelaire, Byron, Dickens, Goethe, Hemingway, Hugo, Maïakovski, Nerval, Poe, Pouchkine, Tolstoï, ou encore Zola ; le second analyse en détail la vie et l'oeuvre de quatre compositeurs parmi les plus célèbres. Comment la bipolarité et ses troubles se sont-ils manifestés dans la vie et l'oeuvre de ces quatre grands compositeurs ? Combinant immersion dans leur quotidien et étude approfondie de leur art, François Buhler compose un nouvel essai bibliographique à la hauteur du premier, aussi accessible qu'intelligent, aussi éclairant que passionnant. France Loïse Rehbur Voici le livre fondamental que l'on attendait, le livre nouveau qui procède enfin à l'inverse de la quasi-totalité des ouvrages parus sur le trouble bipolaire depuis plusieurs décennies. Au lieu d'être écrit par un psychiatre et de se servir des grandes personnalités du monde musical comme simples exemples pour le bénéfice presque exclusif de l'étude et de la connaissance de la maladie, il est rédigé par un musicologue et se fonde sur les dernières avancées de la psychiatrie pour faire progresser la connaissance des compositeurs et leur oeuvre. Ce livre mérite de trouver place dans la bibliothèque de toute personne intéressée par la psychologie et la musique. Claudio Leubacher Ancien virtuose de la clarinette et professeur de conservatoire dans sept disciplines différentes, François Buhler est aussi écrivain, critique littéraire, traducteur, auteur de nombreuses publications spécialisées en musicologie, correcteur, relecteur, rewriter, graphologue et conférencier international. Il est l'actuel directeur de la collection Musicologie aux éditions Connaissances et Savoirs où il a publié Aleko, l'opéra tzigane de Rachmaninov.

10/2019

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Psychologie, psychanalyse

LE MOUVEMENT PSYCHANALYTIQUE REVUE DES REVUES FREUDIENNES VOLUME 1 NUMERO 1 1998

Les textes de Freud qui troublèrent le monde, ceux qui changèrent la psychanalyse, furent d'abord des articles parus dans des revues. C'est dire que l'histoire de la psychanalyse ne peut être ni écrite ni comprise sans prendre en considération les publications périodiques. Les revues ont joué un rôle prépondérant dans le développement du mouvement psychanalytique, non seulement comme lien entre la production et la communication des connaissances, mais aussi comme mise en œuvre d'un immense chantier de retraitement des transferts. Depuis quelques décennies, l'édition des revues freudiennes tente de suivre les vicissitudes des associations psychanalytiques, voire de s'en affranchir. Le caractère exponentiel des publications périodiques a passé le seuil au-delà duquel la diversité devient dispersion pour une communauté de travail. Aussi cette nouvelle revue répond-elle à une nécessité du temps. Son projet éditorial est l'exploitation du patrimoine scientifique des revues freudiennes. Il ne vise pas seulement à améliorer la diffusion de leurs travaux. Il veut aussi en faire une lecture continue et remettre l'histoire en mouvement. La création de cette revue est une contribution à l'étude du nouveau en psychanalyse et des conditions de sa diffusion. Ce premier numéro fait l'inventaire de 100 ans de revues de psychanalyse, rouvre les revues historiques de la psychanalyse, dont une, méconnue jusqu'ici, (Die) Psychoanalytische Bewegung, informe sur l'actualité des revues, accueille Le Coq Héron. Il recense également les traductions d'articles dans les revues francophones, présente l'introduction de la psychanalyse au Japon à travers un entretien avec le Dr Suzuki Kunifumi et les revues étudiées dans ce pays. Une mise en perspective sur les rapports entre les changements dans la psychanalyse -théoriques, institutionnels, terminologiques - avec les politiques éditoriales des publications périodiques, est la toile de fonds de ce numéro inaugural.

09/1998

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Religion

Laberthonnière et ses amis

La correspondance entre Laberthonnière et quelques uns de ses meilleurs amis relate et commente les événements saillants de l'actualité religieuse en France entre 1905 et 1916. François Mauriac écrivait : Aux confins de ma vie, j'aurai eu la grâce de voir deux papes accomplir inespérément les gestes dont rêvaient les maîtres de ma jeunesse, les Blondel, les Laberthonnière (Bloc-notes du 3 décembre 1963). Ces rêves s'expriment au cours de ces pages : changement du visage de l'Eglise, valeur évangélique de la prédication, liberté de recherche en exégèse, suppression de l'index et du serment antimoderniste... Dès le début de sa carrière, Laberthonnière est atteint par l'index, Hébert et Loisy sont rejetés, Fogazzaro est condamné. Certaines polémiques restent marginales. Elles soulignent les difficultés provenant de l'insécurité ambiante. Laberthonnière se trouve pris entre deux courants : Blondel, Wehrlé, le P. Nouvelle recommandent la prudence ; Birot, Canet, Hugel et Le Roy exigent l'engagement et la solidarité. Les débats deviennent parfois affrontements. Laberthonnière doit assumer. Dans la dernière partie de l'ouvrage plane le tragique d'une situation qui paraissait alors sans issue. Ce dossier de correspondances présenté par Marie-Thérèse Perrin est l'aboutissement d'une recherche commencée en 1934 pour la préparation d'une thèse sur la pensée de Laberthonnière. Les êtres qui ont été les acteurs de cette histoire encore toute fraîche ont été affrontés aux questions que, nous aussi, nous nous posons maintenant si nous avons l'honnêteté et le courage de ne pas les éluder. Ils ont essayé d'y répondre ou du moins de les porter en croyants, dans un univers mental qui est encore proche du nôtre, écrit Marcel Légaut, dans Mutation de l'Eglise et conversion personnelle. Ce dossier en témoigne avec évidence.

01/1975

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Histoire internationale

Histoire de l'Empire mongol

L'histoire de l'Empire mongol est bien l'épopée la plus prodigieuse et sans doute la plus inexplicable que le monde ait connue. Comment, à la suite de Gengis Khan et de ses successeurs, quelques dizaines de milliers de cavaliers nomades purent-ils installer en trois quarts de siècle un empire sur des terres de grandes civilisations ? Après avoir fait l'unité de ce qui allait devenir la Mongolie, ces peuples de la haute Asie imaginèrent d'établir une monarchie universelle. Pour y parvenir, ils se lancèrent à la conquête du monde, faisant trembler l'Orient et l'Occident. On les vit mener campagne en Sibérie, en Chine, en Corée, en Indochine, en Birmanie, en Iran, en Irak, en Asie Mineure, en Russie, en Pologne, en Hongrie, dans les Balkans. Ils tentèrent même des débarquements au Japon et en Indonésie, et cherchèrent à nouer des relations avec les papes, les rois de France et d'Angleterre. S'ils ne réussirent pas à dominer tous les peuples, leur empire n'en fut pas moins démesuré. Plus stupéfiants encore que leurs succès militaires, les Mongols surent rallier à eux les populations asservies si bien que celles-ci devaient garder de la pax Mongolorum un souvenir presque égal à celui de la pax Romana. Le fracas des armes ne doit pas faire oublier que les Mongols édifièrent les bases d'une civilisation remarquable par sa tolérance religieuse, son sens de l'administration, son souci de promouvoir le commerce et de mettre en relation des cultures jusque-là séparées. Dès la fin du XIIIe siècle et surtout au XVe siècle, il y eut tant en Chine qu'au Proche-Orient un renouveau culturel et un formidable brassage de populations : jamais autant de gens n'avaient traversé l'Asie.

06/1995

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Poésie

Oeuvres complètes. Volume 9, Poésie : Où l'eau s'unit avec l'eau ; La Vitesse foudroyante du passé ; Jusqu'à la cascade

Tout au long de sa vie, Raymond Carver n'a jamais cessé d'écrire des poèmes. Réminiscences d'enfance et d'adolescence, hommages aux amis disparus, inspirations à la lecture de Tchekhov ou d'un film, ou encore déclaration d'amour à sa fille... au fil de chaque texte les sentiments affleurent, dans la justesse épurée qui caractérise l'auteur. Le ton de ces fragments essentiels de son oeuvre se fait intimiste, et donne à découvrir une prose limpide et en suspension. Sa femme, Tess Gallagher, pensait que "les poèmes de Raymond furent le courant spirituel qui inspira les premières lignes de ses nouvelles". Car au-delà de poèmes personnels, on retrouve la quintessence des nouvelles de l'auteur : sentiment de solitude, de nostalgie ou d'ébriété mélancolique qu'il dépeint dans ses écrits les plus célèbres. Raymond Carver disait de lui-même "Mes premières créations furent des poèmes. Ma première publication fut un poème. Je serais très content que sur ma tombe on ajoute ces mots : "Poète et nouvelliste - et occasionnellement essayiste", dans cet ordre précis.". Ce qui témoigne de l'importance que la poésie avait pour lui. Huit tomes des oeuvres complètes de Raymond Carver (1938-1988) ont été publiés ces dernières années par les Editions de l'Olivier, permettant ainsi de mettre en valeur en France cet écrivain majeur emblématique de notre catalogue. Le neuvième et dernier tome, consacré à son oeuvre poétique, sera le mouvement final de cette entreprise d'envergure, et présentera entre autres deux recueils de poèmes encore jamais parus en France. Cette parution se fera conjointement à la publication de Raymond Carver, une vie d'écrivain, la biographie de référence sur Raymond Carver.

11/2015

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Romans historiques

Les Aventures extravagantes de Jean Jambecreuse, au temps de la Révolte des Rustauds. Tragique pastorale

La suite attendue des Aventures extravagantes de Jean Jambecreuse, artiste et bourgeois de Bâle. 1521 : les janissaires turcs menacent une chrétienté divisée. De très jeunes gens ambitieux se partagent le monde connu : Soliman, François Ier, Henri VIII et Charles Quint, qui modèlent à eux quatre l'Europe du début du XVIe siècle. Il en est un cinquième dont le rôle est déterminant : un moine allemand, Martin Luther, provoque une remise en cause des croyances, et met en difficulté l'Eglise romaine, où trois papes se succèdent en quatre ans. En s'appuyant sur les Ecritures, il donne de l'espoir aux paysans alsaciens et allemands qui, découvrant que le servage et les corvées excessives ne figurent pas dans l'Evangile, se révoltent. C'est la guerre des Paysans de 1524-1525, également baptisée la "révolte des Rustauds" : sur fond de revendications religieuses, sociales et économiques, le conflit regroupera près de trois cent mille paysans et fera cent mille morts. A Bâle, le jeune Jean Jambecreuse, peintre reconnu, patronné par Erasme et bourgeois considéré (surtout des dames), découvre les joies et les angoisses de la paternité, mais également les aléas de la vie d'artiste, voire de la vie tout court, en ce siècle qui est aussi celui de Rabelais - fait de bruit, de paillardise et de fureur, charnière entre le Moyen Age qui ne veut pas finir et la Renaissance qui se cherche. Le personnage de Jean Jambecreuse est inspiré de celui du peintre Hans Holbein (1497-1543). Les éléments connus de sa biographie sont scrupuleusement respectés, mais, Dieu merci, ils sont lacunaires : pour le reste, on retrouve les joies un peu canailles du fabliau médiéval ou du roman picaresque, quand le langage subissait les mêmes tiraillements et les mêmes métamorphoses que le monde où il s'élaborait.

04/2018

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Critique littéraire

Correspondance choisie

"Que puis-je encore faire ? J'ai presque tout tenté et nulle part je n'ai trouvé la paix" . Le lecteur, pour qui Pétrarque est d'abord le chantre de Laure, découvrira ici le passionnant portrait d'un infatigable voyageur (peregrinus ubique) amoureux et théoricien de la vie solitaire (le Val clos, la petite maison d'Arquà), les aléas d'une vie faite d'éclatants succès (le couronnement au Capitole) et de profonds chagrins (la perte des amis lors de la grande peste de 1348), l'homme de l'examen de conscience et celui des délicates missions auprès des puissants de ce monde, enfin le grand lettré qui, sans renier le message évangélique, fonde sur la redécouverte des Anciens l'espoir de jeter les fondements d'un monde meilleur. Pétrarque gardait copie de ses lettres depuis environ sa seizième année. Mais la décision de les réunir en un monument est liée à sa découverte, à Vérone en 1345, des Lettres à Atticus de Cicéron, qui, alternative aux Lettres à Lucilius de Sénèque, lui offraient le modèle d'une oeuvre promise à la durée à partir des contingences de la vie et de l'histoire. Il la réalisera avec un premier ensemble (Lettres familières, 24 livres), achevé en 1366, et un deuxième, de lettres écrites à un âge plus avancé (Lettres de la vieillesse, 18 livres), devenant à son tour le modèle des grandes correspondances humanistes, de Marsile Ficin, de Pic de la Mirandole, d'Erasme, et, à travers elles, des Lettres de Voltaire, de Rousseau, de Claudel et de Gide, dont nous sommes si friands. Dans le large choix de lettres présentées ici, traduction française et intégralité des notes sont celles des onze volumes de la collection des "Classiques de l'Humanisme" , parus entre 2002 et 2015.

02/2019

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Littérature française

Contes et nouveau recueil de conte de fées. 2 volumes

Les contes des années 1730-40 relèvent d'une esthétique rococo en plein essor à la même époque. L'ouvrage a l'avantage de réunir un ensemble de contes majeurs de cette période et de cette esthétique : Moncrif, Pajon, Saint-Hyacinthe. Il regroupe un ensemble de titres parus entre 1715 pour le plus ancien (Moncrif, Histoire de Zéloïde et Amanzarifdine) et 1747 pour le plus récent (Pajon, Histoire du Roi splendide et de la Princesse Hétéroclite), avec une majorité de textes composés dans une décennie allant des années 1735 à 1745 : celles qui couvrent précisément ce que les historiens de l'art appellent " la génération 1700 ", qui arrive à maturité dans ces années. On y rencontre tous les traits caractéristiques d'un rococo littéraire : le goût pour l'ornement, les " glaces " et les stucs, l'art des jardins, avec parfois, fait rare dans les contes, de longues ekphrasis, mais aussi la surenchère de fictionnalité, le second degré, une " métaphysique du coeur ", l'estompage des contours génériques, l'entremêlement des formes, vers et prose, lettres insérées, roman, théâtre et conte, etc. Chaque conte et conteur infléchit bien entendu plutôt tel ou tel trait : Moncrif réinvente la veine orientale (Les Ames rivales, Histoire des trois fils d'Hali Bassa), tandis qu'un texte inconnu, Funestine de Beauchamps, combine raffinements décoratifs, subtilités du sentiment amoureux et parodie, voire mise à mort, de la féerie. Enfin, sont donnés à lire, réédités pour la première fois depuis le XVIIIe siècle, quelques raretés, énigmatiques comme le Nouveau recueil de contes de fées, anonyme, qui est un exemple particulièrement intéressant de réécriture ; le seul conte du célèbre peintre rococo Charles-Antoine Coypel, Aglaé ou Nabotine ; enfin, le conte-roman souvent cité et étudié comme le premier exemple d'un despote éclairé, mais jamais réédité, Le Prince Titi de Thémiseul de Saint-Hyacinthe.

11/2018

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Religion

Photo de Maria Valtorta à 25 ans en 1922

Au verso : Jésus dit aux disciples : "Si c'était par la parole que je devais vous changer, je devrais vous garder dix et cent années et vous seriez toujours imparfaits. Maintenant c'est le moment de me servir de vous et, pour cela, je dois vous former. Je recours au grand remède, à la grande arme : la prière. J'ai toujours prié pour vous. Mais maintenant, je veux que vous priiez par vous-mêmes. Je ne vous enseigne pas encore ma prière, mais je vous fais connaître comment on prie et ce que c'est que la prière. C'est une conversation de fils avec le Père, d'esprits à Esprit, ouverte, chaude, confiante, recueillie, franche. La prière est tout : c'est aveu, c'est connaissance de nous-mêmes, c'est pleurs sur nous-mêmes, c'est engagement à notre égard et à l'égard de Dieu, c'est demande à Dieu, le tout aux pieds du Père. Elle ne peut se faire dans le vacarme, parmi les distractions, à moins d'être des colosses en fait de prière (...). Vous atteindrez l'âge de raison spirituel. Le reste viendra ensuite". Vision du mardi 15 mai 1945, Jésus prépare les douzes par une retraite. (Tome 3, Chapitre 24) Clouée au lit depuis de nombreuses années, Maria Valtorta reçoit, au plus sombre de la 2ème guerre mondiale, la vision complète des scènes de l'Evangile. Cette vie de Jésus, étonnante de précisions, a été lue, à titre personnel, par trois Papes, des théologiens et biblistes et rencontre un succès populaire ininterrompu depuis 60 ans. Les visions de Maria Valtorta sont publiées en France sous le titre "L'évangile tel qu'il m'a été révélé" .

10/2017

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Littérature française

Les mauvais lieux de Paris. Suivi des Nouveaux mauvais lieux de Paris

De "mauvais lieux", jadis explorés par le roman réaliste ou la littérature populaire, Paris regorge en cette période charnière de la fin des années 1960 et du début des seventies, quand Ange Bastiani y pointe le bout de son nez. Epoque contradictoire s'il en est, amalgamant la fermeture des maisons doses et les libéralités de Mai 68, la contre-réaction conservatrice et le flower power. Finis les bastringues, les hôtels borgnes, les effeuilleuses, les ruffians et autres mères maquerelles chers à Carco, Cendrars ou Brassaï ? Que nenni. Crapules et respectables usagers des "mauvais lieux" s'adaptent, tout simplement. Si Marthe Richard est passée par là, d'autres s'ingénient à repasser par ici. Blousons noirs et call girls reprennent le flambeau des apaches et des tapineuses des Années folles. L'avènement de la révolution sexuelle fait de tout lieu un "mauvais lieu" : de la voie publique aux alcôves privées, chaque fantasme dispose de sa cage feutrée. Partant du principe selon lequel "le vice se cache, tandis que la vertu se vit au grand jour", c'est avec altruisme qu'Ange Bastiani se propose de guider les épicuriens en tous genres (avec Bambi, Coccinelle ou Moune Carton comme égéries) sur les traces de leurs chimères les plus insondables. A l'heure de l'Internet, ce récit dont le moindre des mérites est de remettre les pendules à l'heure de la morale – paraît aussi moite que rafraîchissant... Le présent volume, enrichi d'un généreux corpus iconographique, rassemble pour la première fois Mauvais et Nouveaux Mauvais Lieux de Paris, respectivement parus en 1969 et 1971. Des halles Baltard au "trou des Halles" donc, où l'ange noir Bastiani s'engouffre avec une jubilation canaille. Et ce, pour notre plus grand régal !

05/2017

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Faits de société

Le coup de marteau sur la tête du chat. La science des faits divers

Considérez deux titres d'articles récemment parus : " Pour se venger de sa mère, il tue son chat à coups de marteau " et " Etude expérimentale de l'embolie gazeuse par voie carotidienne chez le chat ". Dans les deux cas, le chat a passé un mauvais quart d'heure. Dans les deux cas, les faits se sont produits à Marseille, dans un quartier défavorisé de la ville pour l'un, à l'Institut de neurophysiologie et psychophysiologie pour l'autre. Le premier article est un fait divers, le second, de la science. Et si le premier chat est mort pour rien, les autres ont fait progresser la connaissance sur les embolies. Mais la différence est-elle aussi profonde qu'on le croit ? Afin de le savoir, pourquoi ne pas traiter le fait scientifique comme un fait divers, et – plus ardu – le fait divers comme un fait scientifique ? La presse offre bien des exemples : Physique : " Le présumé violeur se défend : "J'ai trébuché et je l'ai pénétrée par accident." " Chimie : " Ils vendaient une potion magique capable de changer du papier ordinaire en billets de banque " Médecine : " Des radios du poumon de Marilyn Monroe adjugées 45 000 dollars dans une vente à Las Vegas " Ethnologie : " Il meurt en plein acte sexuel avec un épouvantail " Un panel de cas choisis avec saveur pour nous faire rire autant que réfléchir. Edouard Launet a été ingénieur et journaliste scientifique, notamment au service Culture du quotidien Libération. Il est cofondateur de la revue culturelle en ligne Délibéré et a déjà publié une dizaine d'ouvrages, dont ses succès au Seuil, Au fond du labo à gauche (2004), Viande froide cornichons (2006), Sexe machin (2007), Au fond du zoo à droite (2009).

10/2017

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Droit

La nouvelle autorité parentale et les actions de soutien à la parentalité. 2e édition

L'autorité parentale moderne n'est plus la toute-puissance paternelle. Plus que jamais centrée sur l'intérêt de l'enfant, les conditions de son exercice ont été modifiées par les nombreuses réformes législatives, la prise en compte des droits de l'enfant et l'apparition de nouvelles formes de familles. Affaire d'ordre privé, l'autorité parentale est aussi une affaire d'ordre public ; aussi est-elle de plus en plus sollicitée par les services gouvernementaux qui prennent la mesure de la parentalité pour évaluer les carences ou les risques présentés par le milieu familial. Retraçant toutes les évolutions enregistrées par la famille au cours des siècles, et notamment la loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe, cette deuxième édition apporte des réponses actuelles et concrètes sur le contenu de l'autorité parentale, son exercice et son partage selon le type de famille, ainsi que sur les contrôles, suppressions et transferts de ce droit. Elle développe la notion de parentalité et décline l'ensemble des dispositifs mis en oeuvre par les pouvoirs publics pour favoriser, par l'action des professionnels de terrain, le soutien et l'accompagnement des capacités et des compétences parentales. Rédigé par deux auteurs bénéficiant d'une double expérience d'enseignant et de praticien, cet ouvrage adopte une approche à la fois juridique et sociologique. Il couvre tous les champs où la question de l'autorité parentale et de la parentalité se pose : de la PMI à la protection de l'enfance, de l'enfant à naître à l'enfant déjà né, de la parentalité "ordinaire" à la parentalité en difficulté. A jour de tous les textes parus au Journal officiel jusqu'au le janvier 2016, il intègre la jurisprudence la plus récente.

02/2016