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Xochitl Borel

Extraits

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Rock

Scott Walker. Chronique d'une obsession

Scott Walker fait parti du panthéon des chanteurs géniaux mais maudits. Son influence est nettement supérieure au succès populaire, même si les débuts de Scott Walker au sein des faux-frères Walker Brother, ont détrôné, dans les années 60, les Beatles et Rolling Stones avec le tube mondial " The Sun Ain't Gonna Shine Anymore ". Scott Walker, n'a cessé de suivre une voie à part, un chemin exigeant, naviguant entre des reprises de Jacques Brel, des disques rock dépouillés, des textes lumineux. Le livre commence en quelque sorte par la fin : le 22 mars 2019, Scott Walker a 76 ans. François Gorin, doit s'atteler pour son journal Télérama à sa chronique posthume. Comment écrire quelques centaines de signes sur un artiste que l'on vénère au point d'avoir cultivé une obsession aussi radicale que celle qu'a connu François Gorin ? Très vite, l'auteur nous prend la main, et nous amène dans les méandres de son cheminement (pas toujours linéaire) walkérien, en partant de la première écoute d'un disque de Scott Walker, et de ses quêtes à la recherche des disques oubliés introuvables de Scott Walker, à l'époque, totalement sous-estimé. Cette quête non linéaire apporte un grand intérêt dans la lecture de ce livre. Le texte de François Gorin se situe dans une sorte de croisement entre biographie musicale et littérature. Gorin emmène le lecteur dans une quête obsessionnelle d'une oeuvre musicale. Ici, l'auteur tourne autour de Scott Walker, mais cela pourrait être un autre artiste. L'intérêt du livre réside dans la quête : le graal étant remplacé par des disques de Scott Walker. Aujourd'hui, Scott Walker est reconnu par les plus grands musiciens comme étant une influence majeure (David Bowie, Lou Reed, Alain Bashung, Nick Cave, Radiohead, etc.). L'intégralité de son oeuvre, à la différence de la quête qu'a mené François Gorin pendant plusieurs décennies, est disponible sur toutes les plateformes streaming.

04/2023

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Football

Footballeurs de légende

Le football, c'est le sport-roi, le sport universel. Tous les enfants tapent dans un ballon dès le plus jeune âge, parfois sur le sable ou le bitume ; ils se rêvent un destin, leurs yeux brillent comme les étoiles du foot qu'ils admirent. La Coupe du monde est l'événement sportif le plus suivi, avec les Jeux Olympiques : tout un pays peut s'unir derrière son équipe nationale - souvenons-nous des sambas joyeuses au Brésil ou du peuple de France défilant sur les Champs-Elysées au moment des grands triomphes. Les Coupes d'Europe mobilisent les supporters, les championnats nationaux constituent des feuilletons perpétuels. Match après match, génération après génération, des champions hors norme, des génies du ballon rond écrivent l'histoire du sport. On évoque encore les exploits de Puskás, Di Stéfano, Garrincha, Pelé ou Kopa... Ceux de Cruyff, Beckenbauer, Platini, Maradona, Zidane ou Romário ; aujourd'hui, on admire Messi, Ronaldo ou MBappé... Le football, c'est en fait une passion internationale. Partout, les supporters s'enflamment pour leur équipe ; ils perpétuent aussi des rivalités séculaires entre clubs ennemis. Aucun autre sport ne déchaîne pareille ferveur. Pierre Lagrue recrée ici le destin de 30 footballeurs parmi les plus célèbres, en retraçant leur vie et leurs succès, que Philippe Lorin incarne grâce à ses pastels originaux et inédits, plus évocateurs qu'une photo prise sur le vif. Un hommage à ces sportifs de légende qui continuent de nous faire rêver. Historien du sport et écrivain, Pierre Lagrue a notamment publié Le Tour de France (2004), Le Siècle olympique (2012), Champions en or (2019), Ils sont fous ces champions ! (2020), et aux Editions de Paris : Cyclistes de légende (2021). Philippe Lorin est l'auteur de nombreux ouvrages retraçant par pastels, aquarelles ou dessins, les biographies de personnages célèbres : Charles de Gaulle, Victor Hugo, Colette, Céline, Brel, Brassens, Ferrat... Parmi les plus récents, dans le domaine sportif, figurent Champions en or et Cyclistes de légende.

04/2022

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Fonction publique

Commentaire du statut de la fonction publique hospitalière. Edition 2024

Les réformes se poursuivent dans la fonction publique hospitalière. Les comités sociaux d'établissement doivent être mis en place fin mars 2023. La réflexion autour de l'attractivité des métiers se poursuit, à travers notamment la question de la revalorisation des carrières, mais pas seulement. L'obligation de reclassement d'un agent ne pouvant plus occuper son emploi a fait l'objet d'une jurisprudence récente. Ce ne sont que quelques exemples de l'extraordinaire mouvance de la matière. Plus que jamais, il est essentiel pour les responsables des ressources humaines, les cadres de direction, les responsables syndicaux et tous les agents, de disposer d'un manuel concret qui procure un éclairage sécurisant sur les points délicats du statut et des réformes qui se succèdent. Une nouvelle édition encore plus pratique et opérationnelle.

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Littérature érotique et sentim

Je t'ai rêvée - Tome 1. La clef

Alors que la drogue a l'habitude de les faire planer, l'amour et la passion vont leur offrir de nouvelles sensations ! Yohann et Greg profitent de la vie en plongeant régulièrement dans un paradis artificiel grâce aux stupéfiants - tout l'inverse de leur sage amie Lena. Tous les trois se connaissent depuis longtemps et leur amitié est fusionnelle... Mais quand Yohann s'engouffre corps et âme dans l'amour, ce sentiment inconnu jusqu'alors pour lui, cet équilibre chavire, et les trois amis apprendront à leurs dépends que rien n'est jamais acquis, surtout en matière de sentiments... Quand l'amour vous atteint par surprise, tout peut basculer... Découvrez le premier tome d'une saga de romance qui vous tiendra en haleine jusqu'à la dernière ligne. EXTRAIT Ce qui est magique, quand on est sous ecstasy, c'est qu'on aime tout le monde. Complètement désinhibé, un peu l'impression de vivre aux pays des Barbapapas. Tout est vaporeux, douillet, le monde est gentil, les gens aussi, c'est un véritable conte de fées sans les sorcières ou les méchants loups qui d'ordinaire sont là pour mettre le bordel et nous trucider. Non, sous ecstasy, c'est le bonheur, le monde est beau. Les gens sont beaux. Tout est beau, et moi, encore plus que d'habitude, même si je n'ai pas un ego surdimensionné au quotidien. Ce soir, je me sens irrésistible, mais au dernier feu tricolore du boulevard de Montparnasse, je scrute quand même mon reflet dans le rétroviseur pour m'en assurer. Mon téléphone continue de m'avertir que des messages arrivent, il fait son boulot, brave bête. Je jette un bref coup d'oeil, pas pour les lire car je m'en fiche pas mal, mais pour voir si Greg est arrivé. La photo reçue à l'instant me donne la réponse, puisque je peux y voir mes deux amis, Greg et Dimitry, une flûte de champagne à la main et un pouce levé. A PROPOS DE L'AUTEUR Eva B. a toujours aimé lire et mûrissait depuis longtemps l'idée de passer du côté de l'écriture. Alors, quand la maternité dans laquelle elle travaillait a fermé ses portes, elle s'est dit que rien n'arrive par hasard, et elle a décidé de relever le défi d'écrire ! Ainsi naquit le premier tome de Je t'ai rêvée.

08/2019

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Ecrits sur l'art

Art Brut et créateurs d'Art Brut

L'Art Brut est "? farouche et furtif comme une biche ? ", écrivait Jean Dubuffet, au contraire de "? l'art coutumier ? ", dont on parle le plus souvent quand on parle d'art, qu'il soit classique, romantique, baroque, moderne... Le second est du côté de l'empaillé, de l'ordonné. Le premier est du côté du sauvage, de l'insaisissable. Il est difficile cependant d'en dire plus de l'Art Brut, sans "? le tuer presque ? ". Pour qu'il ne se retrouve pas à son tour pris dans l'étau des normes culturelles imposée par l'élite sociale, Jean Dubuffet voulait inventer une manière de ne pas définir l'Art Brut. Il insiste sur cela dès 1947, avec son sens de la provocation ? : "? Formuler ce qu'il est cet Art Brut, sûr que ce n'est pas mon affaire. Définir une chose - or déjà l'isoler - c'est l'abîmer beaucoup. C'est la tuer presque. ? " Les façons de ne pas définir l'Art Brut, pour Dubuffet, sont nombreuses, prolixes, parfois contradictoires, de façon revendiquée. C'est ce que le présent volume donne à comprendre, rassemblant l'ensemble de ses écrits sur la question, de 1947 et 1982. Réflexions pour la Compagnie de l'Art Brut qu'il fonde en 1948 à Paris, lettres à André Bretons, aux personnalités du monde psychiatrique Jean Oury ou Jacqueline Porret-Forel, mais aussi hommages aux oeuvres de Paul End, Clément, Jospeh Heu, Berthe U, Aloïse, Laure- : multiples sont les directions de sa pensée, qui se veut toujours ouverte. Si l'on ne peut affirmer ce qu'est l'Art Brut, il reste qu'on peut se mouvoir théoriquement sur les traces d'une pluralité de pratiques. "? N'importe quelle affirmation, si on la maintient sur un long parcours, se change en absurdité. Je crois que la pensée n'obtient de fruits utilisables qu'en se constituant en circulation plurielle, par étages qui se superposent, comme le sens des voitures sur les voies étagées de Tokyo ? ", disait encore Dubuffet. C'est bien de cette manière non univoque qu'il envisage l'Art Brut, comme les voies rapides qui traversent une métropole, se croisent, bifurquent, spiralent, portant attention au flux incessant de lueurs dans la nuit et à chaque "? déchaînement d'ingéniosité et d'innovation ? " dans sa singularité.

10/2023

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Littérature française

Guide pratique du brocanteur

Pourquoi un livre sur la brocante ? Qu'est-ce donc que la brocante, sinon un mot qui fait rêver par son caractère désuet et le rattache tout aussi bien au passé qu'au présent. La brocante, c'est la balade, le souvenir et la trouvaille. Le deuxième passe-temps du Français, toujours à la recherche de ses origines et de la fortune. C'est donc le rêve. Mais tout rêve a ses lois. En effet, la psychanalyse nous a révélé le langage des rêves, et l'on sait que le génial Hitchcock demanda au divin Dali de lui peindre les décors de la maison du docteur Edwardes. Nous y sommes. La brocante c'est l'art, l'antiquité, le bric à brac et la vadrouille. C'est pourquoi l'auteur se propose de nous accompagner sur le chemin de la découverte pour dire et montrer ce qui demeure caché au plus grand nombre. "J'ai connu Naja, peintre de la Bretagne avant de rencontrer le collectionneur et brocanteur Gilles Morel de Boissy d'Harcourt, "Chichi" pour les intimes. J'ai cru un temps, que ce surnom était un diminutif du prénom d'Achille qui me paraissait aller fort bien avec la noble euphonie du nom aristocratique. Mais non. "Chichi" parce que Gilles est un chineur né et que sa grand-mère Hongroise Najak l'avait ainsi rebaptisé dans ses jeunes années. Collectionneur de génie, le peintre Gilles Naja se révéla être le brocanteur "Chichi" lors d'une épique discussion où je tentais de lui arracher un tableau de Kokoschka le matin même dans une brocante. Fantasque personnage à cheval sur deux cultures, Naja fier de sa diversité, juif de Hongrie pour la partie maternelle, aristocrate du Bourbonnais pour la partie paternelle, possède une clairvoyance dotée d'une tolérance à toute épreuve. Sorte de Jean Yanne de la brocante, gouailleur et conteur d'anecdotes, "Chichi" est le point central autour duquel toute foire aux antiquités aujourd'hui s'organise. Il fit ses classes jeune homme dans les cabarets de même que jadis Henri de Toulouse Lautrec s'était acoquiné au monde de la peinture. La rue est sa passion. Le voyage ou plutôt la déambulation, sa respiration. Féru d'histoire de l'art, cette encyclopédie parlante se double d'un grand artiste. Naja peint comme il respire." Jean-François Marchi

02/2018

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Pléiades

A la recherche du temps perdu. Tome 3

Ce volume contient Sodome et Gomorrhe, La Prisonnière et près de trois cents pages d'Esquisses relatives à ces deux textes. Annonçant en 1920 la publication du Côté de Guermantes au critique du Temps, Proust écrivait : "C'est encore un livre "convenable". Après celui-là, cela va se gâter sans qu'il y ait de ma faute. Mes personnages ne tournent pas bien ; je suis obligé de les suivre là où me mène leur défaut ou leur vice aggravé." De fait, Sodome et Gomorrhe ne passa pas pour un livre "convenable". Mais au-delà du scandale, sa réussite repose sur sa structure : comme souvent dans A la recherche du temps perdu, deux côtés opposés, en apparence incompatibles, vont se rejoindre, puis se confondre. Les Esquisses présentées dans ce volume montrent comment le violoniste Morel devint peu à peu un double d'Albertine. Sous l'égide de Baudelaire - qui fut fasciné par les lesbiennes et dont Proust ne doutait pas qu'il eût pratiqué l'homosexualité - et en contradiction avec le vers de Vigny - "La Femme aura Gomorrhe et l'Homme aura Sodome" - sur quoi s'ouvre le volume, ces deux personnages relient les deux côtés et confèrent ainsi à la vision proustienne de l'inversion toute son originalité. Sodome et Gomorrhe commence par une révélation. La Prisonnière est la quête d'un impossible bonheur, d'une illusoire sécurité, d'un savoir toujours fuyant. Albertine est prisonnière du narrateur, mais non pas son secret. Le récit se fait l'écho de l'ambiguïté de la relation de Proust à la connaissance. On n'aime jamais que ce qu'on ne possède pas, et le besoin du mystère vient se heurter à celui de la sécurité : entre crainte et désir du réel, entre curiosité et habitude, se joue devant nous la tragicomédie d'un couple qui n'existe sans doute que par ces tierces personnes, aussi nécessaires que dangereuses, dont la présence n'est jamais aussi sensible que lorsqu'elles sont ailleurs. La Prisonnière, texte publié posthume et ici entièrement réétabli, est le lieu d'une quête jamais achevée de la vérité ; c'est également celui du rougeoyant Septuor de Vinteuil qui offrira cette leçon grosse de promesses : l'art n'est peut-être pas aussi vain et irréel que la vie.

11/1988

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Photographie

DRAMAGRAPHIES Acte II

L'entracte aura été de courte durée, juste le temps pour Michel Lagarde d'aller chasser les papillons fagoté comme un chasseur de grands fauves, de partager une grotte avec les Cro-Magnon des Eyzies afin de goûter aux délices de la peau de bête à même la peau d'idiot, d'encore prendre le train pour s'en venir peindre un soi- disant chef-d'oeuvre à Etretat, de s'auto-assassiner en duel, de foutre le bordel dans les meetings, de s'en aller compter fleurette dans les bals de campagne pour finalement demander en mariage une belle qu'il n'osera pas nous montrer (dommage ! ), ou de s'étou er lors d'un mémorable banquet que déjà retentissaient les trois coups. Boum boum boum, à vos hallebardes, revoilà Lagarde ! Peut-être un peu camé, mais pas calmé du tout. Je vous l'avoue, ce type est un doux dingue. Il faut reconnaître que son ambition de vouloir représenter à lui seul la folie humaine en prenant à son compte les mille expressions et situations qui font de l'homme un drôle de zèbre est à la fois singulière et remarquablement courageuse. Une telle réussite, servie par tant de facilités à jouer au con, malgré son talent d'acteur évident, pose cependant la question de savoir si un tel métier serait possible sans quelques prédispositions naturelles. Dans cette sereine prolongation de l'inné par l'acquis, Michel Lagarde a de suite compris que le spectateur ne demande qu'à rêver, et que c'est un jeu d'enfant pour un habile illusionniste de l'embarquer où bon lui semble. C'est ainsi qu'il bousculera la réalité, la tourneboulera et la malmènera en mentant plus qu'e rontément à longueur d'oeuvres et de jours. Il s'amuse tant à ce jeu qu'il n'est pas besoin de tendre l'oreille pour l'entendre jouir derrière la cloison. Nos bons sentiments spontanés ne peuvent que fondre en sympathie pour ce type malin se donnant des allures de paumé, pour ce pauvre bougre n'ayant de cesse de se tromper d'époque comme son Don Quichotte de comédie autant que de pacotille, tirant à coups de bombarde sur de bien ino ensifs moulins qui n'ont plus lieu d'être en cette époque où les éoliennes poussent comme des champignons... Jusque dans la mer.

04/2019

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Théâtre

Les rencontres improbables

Ces quatre récits racontent l'histoire de Vienne entre fiction et réalité... Deux de ces textes ont été adaptés par le théâtre Saint-Martin. L'Illustre et l'Inconnu : En septembre 1923, Philippe Pétain inaugure le monument aux morts de Vienne. Après une cérémonie prestigieuse, il désire se recueillir à la cathédrale. C'est là qu'il va rencontrer un Poilu venu tout exprès le voir. Ici, l'Illustre va rencontrer l'Inconnu, Pétain se retrouve face au Soldat Inconnu. En fait, ils seront cinq " Inconnus ", dont un dernier qui va décider de l'avenir du héros de Verdun, il est l'Adversaire à qui le maréchal vendra son âme pour être le chef de la France vingt ans plus tard... Les deux papes : En mai 1312, le pape viennois Calixte II, mort en 1124, vient réclamer des comptes à son confrère Clément V qui vient d'abolir l'Ordre des Templiers en la cathédrale de Vienne sous la pression de Philippe Le Bel. Calixte avait mis sous sa protection en 1119 les premiers Chevaliers du Christ, Clément vient de les détruire, le face à face risque d'être tendu... Quatre maires, quatre guerres : En juillet 1940, le maire de Vienne Lucien Hussel est inquiet. Il rentre de Vichy où il fut l'un des rares parlementaires à refuser les pleins pouvoirs à Pétain, et il se confie à sa secrétaire : que va devenir la France, qu'auraient fait ses prédécesseurs eux aussi confrontés à la guerre avec l'Allemagne ou la Prusse ? Charles Guilliermin, maire en 1814, Marc-Antoine Brillier, maire en 1870, et Joseph Brenier, maire en 1914 vont ainsi se retrouver dans le bureau du maire de 1940. Autres temps et pourtant mêmes craintes et mêmes malheurs... Calixte II, 900 ans après : Le 9 février 2019, Vienne célébrera les 900 ans du couronnement de son ancien archevêque Gui de Bourgogne qui devint le pape Calixte II. Pape des Chemins de Compostelle, pape de la fin de la querelle des investitures, mais aussi pape du célibat des prêtres et pape immensément politique, Calixte II pourrait-il aujourd'hui rencontrer les Viennois ? Quatrième " rencontre improbables " ? ... L'auteur, Jean-Yves Curtaud, est journaliste, chroniqueur radio et producteur de magazines pour différentes télévisions nationales et actuellement rédacteur en chef du magazine " lechroniqueur. fr ". On lui doit également le film " Le mystère de Vienne ". " Rencontres improbables " est son quatrième roman aux Editions Morel.

12/2018

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Critique littéraire

Description du tableau cosmique. Edition bilingue français-grec ancien

La Description du Tableau cosmique de Jean de Gaza est une ekphrasis en vers (703 hexamètres de style nonnien et 29 trimètres iambiques répartis en deux prologues) composée vers le début du VIe siècle de notre ère. Elle appartient au milieu culturel de l'Ecole de Gaza dont Jean est le plus éminent représentant poétique. D'autres membres de ce groupe d'auteurs pratiquant en milieu chrétien une rhétorique classicisante ont récemment été publiés (Procope de Gaza, éd. Amato et alii, 2014) ou sont actuellement en cours de publication dans la C. U. F. (Chorikios). Le poème décrit dans les moindres détails une oeuvre d'art perdue pour nous dont le souvenir s'est cependant conservé grâce à lui. Cette cosmographie représentant l'univers sous une forme allégorique rassemblait une soixantaine de personnifications (parmi lesquelles l'Océan, la Terre, la Mer, les Vents, les Heures, Aion, le Soleil etc...). Elle était l'un des ornements des bains d'hiver de la ville de Gaza. Jean de Gaza réussit ainsi la délicate mission d'interpréter cette iconographie de facture "classique" dans une perspective qui mêle les influences chrétiennes et néoplatoniciennes. La présente édition critique est fondée sur l'examen du manuscrit principal qui n'est autre que la seconde partie du codex de l'Anthologie palatine (Paris. Suppl. gr. 384). La traduction est la première jamais proposée dans une langue contemporaine (on compte par ailleurs une traduction latine due à Frédéric Morel en 1619 et une paraphrase en allemand par Paul Friedländer dans son édition de 1912). Une introduction, des notes de commentaire et un lexique complètent l'ouvrage, ainsi qu'une liste des passages des Dionysiaques cités par Jean de Gaza et une liste des ouvrages cités. Delphine Lauritzen est ancienne élève de l'Ecole Normale Supérieure (Ulm), agrégée en Lettres classiques et docteur en Etudes grecques. Elle a publié à ce jour une quinzaine d'articles dans le domaine de la poésie et de l'art de l'Antiquité tardive et a codirigé deux ouvrages collectifs, en collaboration avec Michel Tardieu, Le voyage des légendes. Hommages à Pierre Chuvin, Paris 2013 [CNRS Editions] et avec Eugenio Amato et Aldo Corcella, L'Ecole de Gaza : espace littéraire et identité culturelle dans l'Antiquité tardive, Leuven 2015 [Peeters].

09/2015

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Archéologie

La villa gallo-romaine de Grigy à Metz

Ce nouveau supplément à Gallia, consacré à la villa romaine de Grigy à Metz (Moselle), synthétise les résultats d'une fouille préventive conduite en 2011 sur une superficie de 5 ha, en périphérie de la ville. Les recherches ont permis la reconnaissance intégrale de la partie résidentielle et des infrastructures de production d'un vaste domaine agricole de la cité des Médiomatriques, qui se développe et est occupé entre la fin du Ier s. av. J. -C. et le début du Ve s. apr. J. -C. La fouille a donné lieu à de nombreuses études et analyses, avec l'intervention d'une vingtaine de chercheurs qui ont notamment contribué à caractériser cer-taines activités : outre de multiples indices en lien avec l'agriculture et l'élevage, des aménagements en bois remarquablement bien conservés ont ainsi pu être mis en relation avec une très probable production artisanale de vannerie et de textile. Cette étude de cas offre une image précise de l'évolution d'un grand établis- sement rural romain, dont toute l'emprise a pu être dégagée, ce qui est excep-tionnel en France. Fondés sur une approche exhaustive et pluridisciplinaire, les résultats constituent un exemple particulièrement illustratif des apports majeurs de l'archéologie préventive, et font de cette villa un jalon important dans l'histoire des recherches sur les campagnes romaines en Gaule Belgique. Sous la direction de Gaël Brkojewitsch, archéologue territorial au Pôle archéologie préventive de Metz Métropole, chercheur associé sous convention au Centre Camille- Jullian (UMR 7299, Aix-Marseille Université, CNRS, et ministère de la Culture). Spécialiste de la période romaine en Méditerranée occidentale, il étudie actuellement plusieurs villae romaines sur le territoire d'Aléria (Haute-Corse) et à Piantarella (Corse-du-Sud), et coordonne un projet collectif de recherche sur l'occupation romaine des Bouches de Bonifacio. En Moselle, il a dirigé une cinquantaine d'opérations préventives tant en contexte rural qu'en milieu urbain. Avec Guillaume Asselin, Renata Dupond, Elise Maire, Sandrine Marquié, Simon Sedlbauer, du Pôle archéologie préventive de Metz Métropole, et Ludovic Trommenschlager, de l'Ecole pratique des hautes études et de l'université de Lille. Et la collaboration de Valentina Bellavia, Michaël Brunet, Geneviève Daoulas, Christian Dreier, Emilie Gauthier, Nicolas Garnier, Gaëtan Jouanin, Marc Leroy, Kristell Lemoine, Alexia Morel, Stephan Naji, Antonin Nüsslein, Willy Tegel, Stéphanie Wicha. Sous la direction de Gaël Brkojewitsch

05/2021

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Roman d'amour, roman sentiment

Bad Devils

Un job de rêve ? Pas sûr. . . Kaylee vient de recevoir une proposition qu'elle peut difficilement refuser. Si elle veut fuir son boulot dans ce bar sordide où l'ambiance est de plus en plus nocive, elle doit sauter sur cette occasion inespérée ! Suivre le groupe de rock mondialement connu, les Hot Devils, dans sa tournée européenne pour jouer les baby-sitters. Qui n'en rêverait pas ? Mais petit problème : son ex ! Il n'est autre que le batteur du groupe. . . Autre souci : il la déteste ! Et elle ne voit pas bien comment cela pourrait changer, vu la façon dont elle a interrompu leur relation, le laissant sur le carreau, le coeur brisé, sans même une explication. En tout cas, une chose est sûre : Ethan va lui rendre la monnaie de sa pièce, et faire de sa vie un enfer par la même occasion. Son caractère de musicien rebelle ne va d'ailleurs pas améliorer les choses, loin de là ! La cohabitation risque bien de devenir éprouvante. . . surtout avec une telle proximité. Malgré tout, elle n'a pas d'autre choix que d'affronter ses démons. . . ce beau démon. . . Que la tournée commence et advienne que pourra ! *** Je porte mon attention sur mon ex qui a les yeux à nouveau rivés sur moi, les lèvres entrouvertes. Si je ne m'abuse, elle salive sur mon torse. Malheureusement pour elle, il ne lui appartient plus depuis un bon bout de temps. Pourtant, j'adorais lorsqu'elle me caressait de ses mains expertes, qu'elle l'amadouait de ses baisers tendres à me provoquer de rudes effets dans le caleçon. On était bien tous les deux, on se disputait rarement. Ouais, on était fait l'un pour l'autre. Mais elle a tout gâché, bordel de merde ! Plus fort que moi, mes iris toisent les siens d'une façon meurtrière. Voilà que la rage revient me perturber. Putain. . . Il faut que je me casse. Impossible de rester dans la même pièce qu'elle sans que le passé vienne me tourmenter. Je ne sais pas comment je vais faire pendant un mois, je sens bien que je vais péter un câble plus d'une fois ! Je pose brutalement le mug sur la table noire face à moi, me lève et fonce jusqu'à ma piaule. Bref, je sens que je vais vivre une tournée de merde !

04/2022

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Chanson française

Florent Pagny. Chanter encore et toujours

A l'occasion des 40 ans de carrière de Florent Pagny, cet album offre, au travers d'un abécédaire illustré de 200 photos, un panorama de la carrière et de la vie de l'interprète de " Savoir aimer ". Le premier album illustré consacré à l'interprète de " Savoir aimer " Fragments d'un parcours exceptionnel, cet album en soixante-quinze mots-clés célèbre les quarante années de carrière de Florent Pagny (il fut acteur à l'orée des années 1980) et les trente-cinq ans de son premier tube, " N'importe quoi ". Interprète aux quinze millions de disques vendus, ce Bourguignon de naissance et Argentin d'adoption s'est imposé au fil du temps comme l'un des artistes les plus populaires de France. Après une traversée du désert, l'ex-amoureux de Vanessa Paradis rencontre Azucena, la femme de sa vie et la mère de ses deux enfants, et connaît un retour professionnel triomphal avec deux albums consécutifs Bienvenue chez moi (avec sa reprise de " Caruso ") et Savoir aimer, qui s'écoulent à 1, 5 et 1, 7 millions d'exemplaires. Dès lors, l'artiste s'autorise toutes les audaces. Sa voix puissante et son éclectisme musical lui permettent de naviguer d'un genre à l'autre, frayant avec le lyrique (un duo avec Pavarotti et deux albums Baryton), revisitant les standards de la musique latine (C'est comme ça et Habana) ou de Jacques Brel. Ouvert à toutes les tendances, il fait appel à nombre d'auteurs et compositeurs, de Jean-Jacques Goldman à Calogero, en passant par Pascal Obispo, Maître Gims ou Barbara Pravi. Parmi ses grandes chansons, " Si tu veux m'essayer ", " Chanter ", " Châtelet-les-Halles ", " Et un jour une femme ", " Ma liberté de penser ", " Les Murs porteurs ", " Vieillir ensemble ", " L'Instinct " ... En 2021, l'année de ses soixante ans, alors que la pandémie de Covid-19 l'empêche de fêter l'événement sur scène, il se projette dans " L'Avenir " (chanson écrite par Serge Lama). Bientôt confronté à la maladie, le fidèle coach de l'émission The Voice fait front avec le soutien de sa famille et de son public. " Tout ce qu'on n'a jamais su faire, on le fera en mille fois mieux ", promet-il en chanson.

10/2023

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Sports

Ma mauvaise réputation

Mourad Boudjellal, 52 ans, est la grande gueule du rugby français. Il préside le club du RC Toulon, armada composée de stars de l’Ovalie (Michalak, Wilkinson, etc.) et grande favorite pour remporter cette saison le Top 14 et la Coupe d'Europe. Boudjellal a été au coeur de nombreuses polémiques, stigmatisant entre autres l’arbitrage ou les dirigeants de la Fédération et de la Ligue. C’est un véritable enfant de Toulon, profondément marqué par le fait que la mairie de la ville soit passée au Front national en 1995 ; cela décidera d’ailleurs ce fils de l’immigration à s’impliquer dans le rugby. Il n’est pas issu du sérail mais se pique au jeu. Depuis, par petites touches, grandes décisions et déclarations au vitriol, il a dépoussiéré ce sport. Le parcours de Boudjellal est exemplaire : fils d'immigrés algériens (il a aussi des racines maternelles du côté de l’Arménie), il avoue avoir dans son enfance « davantage souffert d’être pauvre que d’être arabe ». Il aime ce qui brille et a fait fortune dans la bande dessinée, créant Soleil, quatrième maison d’édition de BD francophone avant de se consacrer uniquement au RC Toulon. Le livre explore toutes les vies de Mourad Boudjellal. Sa vie d’homme, ses racines, son sens des affaires, sa fortune, son rapport à l’argent, son incursion dans le rugby, son fort caractère, son regard sur la société et sur la politique (il a été reçu par Nicolas Sarkozy alors chef de l’Etat), ses rencontres (De Gaulle qui, gamin, lui a caressé les cheveux ; Coluche, dont il a failli organiser le premier meeting lorsqu’il s’est présenté à la présidentielle ; Gainsbourg, Hergé, Reiser, Dargaud, Gaston Gallimard son idole), son sens de la formule (« je suis un peu un dictateur », « il faudrait kärchériser l’équipe de France de foot »), ses valeurs, ses coups de cœur et coups de gueule, la manière dont il recrute au rugby, son rapport charnel à la ville de Toulon, comment il va encore révolutionner le rugby, son amour des mots, de Brassens et de Brel, sa mauvaise réputation...

05/2013

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Urbanisme

(Dé)construire la ville. Les villes en décroissance, laboratoire d'une production urbaine alternative

Cet ouvrage est le fruit d'une collaboration scientifique originale, entre chercheurs en architecture et en SHS autour des questions de décroissance urbaine, démographique et économique. L'organisation d'un colloque à Saint-Etienne, en 2017, qui en situe le point de départ, a conforté des problématiques communes, débouchant sur un chantier de recherche et un travail éditorial extrêmement approfondis.

02/2022

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Littérature française

Joyeux animaux de la misère Tome 1

"Une mégalopole intercontinentale et multiclimatique constituée de sept mégapoles dont l'une au moins est en guerre. Vaisseaux spatiaux, drones occupent l'espace céleste. En bas, animaux, monstres, fous de "dieu". En bordure d'un district "chaud" de l'une de ces sept mégapoles, de climat chaud, à proximité de grands ports et de grands chantiers, et dans un reste d'immeuble (rez-de-chaussée, escalier, deux étages), un bordel mené par un maître jeune qui l'a hérité de son père, et qui se pique. Trois putains y traitent un tout-venant de travailleurs - époux souvent trompés, pères prolifiques -, de fugitifs, d'échappés d'asiles, de meurtriers : deux mâles, un "père", son "fils", Rosario, une femelle en chambre à l'étage et qui ne sort jamais - un chien la garde. Les deux mâles sont renforcés, en cas d'affluence, d'un "appoint", époux abandonné avec enfants ; la femelle est le but sexuel mais il faut passer par l'un des mâles, le tarif comprend les deux prises. Vie domestique ordinaire dedans, et au dehors immédiat : toilette, à l'étage, des putains, leur exposition, en bas, à l'entrée contre le mur (la montre), prises disputées, conflit "père"/"fils", saillies de putains à putains d'autres bordels pour renouvellement des cheptels. Aventures extérieures, surtout pour Rosario dont la "mère" survit dans un abattage mi-urbain mi rustique, climat humide, très lointain dans la mégalopole. Il la visite à intervalles réguliers : le trajet d'aller, en camionnette ou fourgon locaux d'abord puis en bahut intercontinental, dure plus d'une journée, de nuit à nuit, la visite, quelques heures à l'aube, où, entre autres, la mère reprise le mowey, court vêtement, toujours redecousu, du "fils". La fiction avance sous forme de comédie, crue et enjouée, de dialogues, de jactances, de "direct" sur l'action en cours. J'ai écrit ce texte, de langue aisée, d'une seule traite et toutes affaires cessantes, comme exercice de détente dans le cours de la rédaction d'une ouvre plus longue, Géhenne, à paraître prochainement : son emportement, son allégresse se ressentent, je l'espère, de cette exclusive heureuse. Le monde qui s'y fait jour n'est ni à désirer ni à rejeter : il existe aussi, en morceaux séparés par la distance, dans l'humanité actuelle; et je ne suis ni le premier ni le dernier à vouloir et savoir tirer connaissance, beauté et bonté de ce qui peut nous paraître le plus sordide, voire le plus révoltant, à nous tels que nous sommes faits". Pierre Guyotat.

03/2014

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Littérature française

De la part d'Hannah

Hannah est une petite fille de 10 ans à la santé fragile mais au solide caractère. Après trois ans passés au sanatorium, son père la fait sortir de l'hôpital pour reprendre une vie normale chez eux, à La chapelle Meyniac, un petit village du Sud-Ouest de la France. Il est convenu que son grand-père Jimino, doux anarchiste, amateur de jazz et surtout original, veillera sur elle. Nous sommes au début des années 60 en pleine guerre d'Algérie. Les hommes sont mobilisés, et le père d'Hannah disparaît alors pour échapper à la conscription. Quelque chose se trame dans le dos d'Hannah qu'elle ne comprend pas bien. Mais, intelligente et perspicace, elle ne tarde pas à découvrir le pot aux roses. Effectivement, Hannah ne bénéficie plus de tutelle parentale puisque son père est porté déserteur. Aussi, la petite fille devrait être confiée à l'Assistance publique... Et voici qu'elle apprend que sa mère, qu'elle croyait morte, est en vie ! Et qu'elle n'habite pas loin du tout, juste là, à l'autre bout du village, dans une maison où se rendent beaucoup de messieurs en journée et plus encore en soirée. On parle d'une " maison close ", ou plus explicitement d'un bordel. Voilà, Hannah a 10 ans et sa vie s'est jusqu'alors constituée autour d'un mensonge. Elle qui se croyait fille unique, malade et abandonnée, se retrouve en pleine forme et affublée d'une nouvelle maman. Dans la petite tête d'Hannah, ça bouillonne. A tout prix, Hannah veut connaître la vérité. Mais, en rencontrant sa mère, elle n'est pas au bout de ses surprises. Juive d'origine allemande, chassée du village pendant la guerre, Elsa Kellerman, la maman d'Hannah, a réussi miraculeusement à survivre en se cachant. A cet instant, elle était trop juive. Mais à partir de la Libération, c'est de " sale boche " qu'on l'a traitée. Cette situation est devenue intenable. Elle a dû fuir. En revenant à La Chapelle Meyniac, Elsa a accepté de travailler à l'hôtel de passe du village pour faire du ménage et des travaux de couture pour les filles. Au moins, se dit-elle, elle serait proche de son enfant. Désormais, Hannah peut retracer toute son histoire familiale et le parcours héroïque de sa mère. Hannah découvre aussi, même si la guerre est terminée, que la cruauté et la bêtise humaine, elle, perdure, tant les clichés ont la vie dure dans la mentalité des villageois.

03/2014

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Edition

L'édition au XIXe titre siècle : acteurs, territoires, spécialités. Histoire et civilisation du livre, vol. XVIII

Sommaire / Contents - L'édition au XIXe siècle : acteurs, territoires, spécialités - J. -D. MELLOT, J. -C. GESLOT, "Editeurs et édition au XIXe siècle : un nouveau souffle historiographique ? " - Recensement et identification des gens du livre - F. BARBIER, "L'éditeur en pays allemands : la Saxe à l'époque moderne (milieu du XVIe - début du XIXe siècle)" ; J. -D. MELLOT, N. AGUIRRE, "Prosopographies d'éditeurs : apports et perspectives d'une entreprise pionnière, le Répertoire d'imprimeurs / libraires (vers 1470 - vers 1830) de la Bibliothèque nationale de France" ; M. -C. BOUJU, "Le Maitron des ouvriers du livre et du papier : enjeux, méthodologie et perspectives" ; F. VALLOTTON, "Cartographier le monde du livre en Suisse : outils, besoins et nouvelles attentes à l'ère numérique" ; W. KIRSOP, "L'Australie et l'Océanie" ; M. M. DEAECTO, "Les gens du livre au Brésil : outils, approches et perspectives de recherche" - Edition et territoires - P. SOREL, "L'édition en Bretagne au XIXe siècle" ; V. ALBERTI, "L'apport des archives privées à la connaissance des éditeurs corses au XIXe siècle" ; G. FEYEL, "De l'édition locale au service de l'édition parisienne. L'imprimerie Durand à Chartres (1822-1914)" ; V. SARRAZIN, "Pourquoi et comment se faire éditeur ? Les Degouy à Saumur, 1797-1830" ; L. GRANJA, "Les Garnier à Paris et à Rio de Janeiro : être éditeur en France ou en Amérique Latine ? " ; A. PEÑAS RUIZ, "Mujer, francesa e independiente en el comercio madrileno de libros del siglo XIX : el caso de Clémentine Denné Schmitz" - Spécialités éditoriales - C. de COURREGES D'AGNOS, "L'édition militaire au travers de deux portraits : les maisons Corréard (Paris) et Verronnais (Metz)" ; F. BERTRAN DE BALANDA (? ), "Robert "Emile" Babeuf et le Nain tricolore. Anamorphoses de l'opposition libérale dans les débuts de la Seconde Restauration" ; A. de BREMOND D'ARS, "Devenir éditeur à Paris sous la Restauration : l'itinéraire d'Eugène Renduel" ; D. LERCH, "L'éditeur lithographique Engelmann à Paris (XIXe et XXe siècles)" ; M. SABLONNIERE, "Pour un recensement des éditeurs de musique en France au XIXe siècle : les "marges" de l'édition musicale" - Etudes d'histoire du livre - J. -B. KRUMENACKER, "Un imprimeur lyonnais inconnu de la fin du XVe siècle : Jean Du Jardin" ; A. LEVY, J. K. FARGE, "Un unicum parisien à Toronto : l'Abbreviatio exponibilium de Gaspar Lax (1521)" , M. -D. LECLERC, "Lire et écrire dans l'almanach : François Domergue lecteur du Messager boiteux de Strasbourg (1847-1878)" ; F. WAQUET, ""Une petite affaire française qui ne reposait pas sur le profit... ". Les Cours de droit, éditeur de polycopiés" ; Y. BITTY, "La bibliothèque religieuse imaginaire de l'israélite français au XIXe siècle" - Livres, travaux et rencontres - Livres reçus 2021-2022.

12/2022

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Résistance

De Dachau aux cachots de la République

Victor Dojlida (1926-1997), fils d'un mineur polonais immigré en Lorraine, s'engage dans la Résistance à 16 ans, ce qui lui vaut d'être déporté en 1944 dans les camps de Struthof, de Dachau puis de Buchenwald. Lorsqu'il revient en Lorraine en 1945, il constate que le policier Reuter qui l'a arrêté et le juge Chiny qui l'a livré aux SS sont encore en poste : l'heure est à la réconciliation nationale. Mais Victor n'est pas du genre à se réconcilier avec ses bourreaux. En 1946, il rosse Chiny, qui n'ose se plaindre, craignant d'attirer l'attention sur son passé de collabo. La même année, il inflige une rude correction à Reuter. Mais celui-ci porte plainte et, cette fois, Victor est condamné à une amende et à un mois de sursis, ce qu'il ressent comme une profonde injustice. En janvier 1947, il braque la paye des ouvriers de l'usine sidérurgique locale, dont les actionnaires et les dirigeants ont abondamment contribué à l'effort de guerre allemand. Il est arrêté le lendemain. C'est le début d'une longue plongée dans l'enfer carcéral, qui va durer quarante-quatre ans, ponctués de plusieurs tentatives d'évasion - avec une brève parenthèse de quatorze mois de liberté en 1960-1962. Quand il sort définitivement de prison en 1989, sa vie est derrière lui. C'est le récit qu'il a fait de ses tribulations à deux visiteurs de prison, Françoise Capéran et Guy Morel, que contient ce livre, qui fait suite à ses mémoires de résistant, parus en 2020 sous le titre Le Dzikus. Ce document et le riche apparat de notes qui l'accompagne retrace le destin singulier d'un homme que les institutions judiciaire et pénitentiaire ont tout fait pour briser, mais qui est resté toujours debout. De même que Le Dzikus était une précieuse contribution à l'histoire de la Résistance et de la déportation, De Dachau aux cachots de la république jette une lumière crue sur le système carcéral français de la seconde moitié du XXe siècle, que Victor Dojlida a presque entièrement passé enfermé. Ce récit est précédé d'une notice décrivant la découverte de ce document, ainsi que d'une préface de maître Henri Leclerc, ancien président de la Ligue des Droits de l'Homme et actuel président d'honneur de cette association, qui a bien connu Victor Dojlida en tant qu'avocat pénaliste.

03/2024

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BD tout public

Hergé. Portrait intime du père de Tintin [EDITION EN GROS CARACTERES

Présentation de l'éditeur Tintin, héros déjà légendaire en Europe, est sur le point d'atteindre une renommée planétaire grâce au 7e art. Connaît-on bien toutefois son créateur, le très discret Hergé, né Georges Remi (1907-1983) ? La figure de ce pionnier de la bande dessinée francophone n'émerge pas toujours de façon distincte des ouvrages qui lui ont été consacrés jusqu'ici. Sous le masque du jeune reporter apparu en 1929 dans Tintin au pays des Soviets se dissimule le tempérament complexe, versatile et ambitieux d'un des quatre Belges emblématiques du XXe siècle avec Simenon, Magritte et Brel. Les auteurs de ce livre en font un portrait précis et attachant parallèlement à un nouveau décryptage de son travail. Parmi les révélations qu'ils apportent figure notamment l'importance du rôle de la mère de l'artiste, une femme fragile, dont il partageait le tempérament inquiet, et qui lui a transmis sa passion pour les films muets. La peur de la folie, qui a fini par emporter Elisabeth Remi, irradie l'oeuvre de celui qui, depuis son plus jeune âge, se réfugie dans le dessin. Alors que les premiers albums de Tintin, publiés en noir et blanc, faisaient de celui-ci le héraut moderne d'une Europe encore triomphante, le séisme de la Seconde Guerre mondiale va profondément modifier la vision du monde d'Hergé. A partir d'Objectif Lune, l'humoriste intégrera à sa " comédie humaine " ses tourments les plus intimes. Son premier mariage n'aura pas été épargné par ce renversement de valeurs. Et, à partir des années 1960, une nouvelle vie s'offre à lui avec Fanny, sa dernière compagne. Auprès de celle-ci, il trouve la sérénité, se passionnant pour le taoïsme et l'art contemporain. Les figures d'Hergé et de Tintin finiront alors par se confondre, notamment lors du retour médiatique en 1981 de Tchang Tchong-Jen, qui avait inspiré Le Lotus bleu, dérobant aux yeux du public le véritable Georges Remi, que ce livre fait enfin apparaître. Biographie de l'auteur Benoît Mouchart, directeur artistique du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême, est également l'auteur de livres consacrés au romancier Jean-Patrick Manchette et à la chanteuse Brigitte Fontaine. François Rivière est romancier, journaliste littéraire, biographe (Agatha Christie, Frédéric Dard, Enyd Blyton), scénariste d'une soixantaine d'albums de bande dessinée et membre du comité éditorial de " Bouquins ".

05/2012

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Actualité médiatique internati

Consultocratie - les nouveaux mandarins

L'emprise croissante des multinationales du consulting n'est aujourd'hui plus à démontrer. Mais en perçoit-on clairement toutes les conséquences ? En déléguant sa capacité d'analyse, l'Etat paraît n'être désormais que l'ombre de lui-même, condamné à bégayer des solutions, la plupart du temps inutiles, qui ne servent plus l'intérêt général. Portée par une idéologie qui dépossède les citoyens de leur pouvoir de décision, la gestion de l'action publique se réduit désormais à un exercice de communication, à grand renfort de nudges paternalistes fondés sur les sciences comportementales. Au-delà du scandale McKinsey qui a révélé les sommes astronomiques que facturent les cabinets de conseil, cet essai choc et salutaire montre que le recours systématique au consulting correspond à un véritable bouleversement démocratique. Cette marchandisation de l'Etat, avec l'opacité comme doctrine, nous relègue dans un rôle de "citoyen-consommateur" et affaiblit notre vie politique. Afin de protéger notre démocratie contre l'ingérence des cabinets de conseil dans nos politiques publiques, Consultocratie fournit des propositions concrètes qui permettent de restaurer la fonction de l'Etat et du Parlement, de réarmer la puissance publique et de réduire l'influence nocive de ces "nouveaux mandarins".

12/2022

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Sculpture

Le Facteur Cheval et son Palais idéal

A la lecture de l'ouvrage d'Alain Borne, paru pour la première fois à titre posthume en 1969 aux éditions Robert Morel, on peine à se garder d'une curieuse émotion rétrospective, la même peut-être qui mena l'auteur à consacrer cette très mince étude à la personne et l'oeuvre de Ferdinand Cheval, à une époque où la première n'était encore qu'une ombre et la seconde, pas encore une pièce de patrimoine. Il suffit presque d'ouvrir le livre au hasard pour entendre cette époque et comprendre cette émotion : Si d'autres déjà avaient livré au grand public la figure du facteur Cheval, il me serait permis de montrer ici son monument comme on fait en une monographie d'un château médiéval ou d'une cathédrale gothique. Mais puisque Ferdinand Cheval est encore un inconnu pour le plus grand nombre, je préfère accepter que le présent livre ne soit que l'esquisse d'un ouvrage plus important et ne pas négliger les liens bouleversants qui unissent le monument compliqué et inquiétant à l'homme simple traversé par un rêve qui le dépasse et lui permet, grâce à une surhumaine et presque incompréhensible opiniâtreté, d'accéder à l'art. Le livre est tout entier conforme à ce ton et à ce dessein. Les parties monographiques ne manquent certes pas, Cheval étant l'homme d'une seule oeuvre et le Palais idéal, l'oeuvre d'un seul homme ? ; et au lecteur qui ne connaîtrait encore ni l'un ni l'autre, le livre, en plus des aperçus photographiques, fournira donc l'ensemble des écrits de Ferdinand Cheval (son fameux "? testament ? " et ses lettres). Mais dans la mesure où ces approches sont susceptibles d'avoir été depuis rendues désuètes par la recherche, l'autre et véritable intérêt de ce livre réside dans le regard d'Alain Borne lui-même, qui, sans jamais se détourner de son sujet, ne fait aucunement mystère de ce qu'il se livre en grande partie à une spéculation sur les liens qui unissent l'homme et son oeuvre. "? Nous savons si peu de choses sur Cheval qu'il nous faut le réduire presqu'à une entité? ", avoue-t-il, profitant de ce vide de savoir pour se laisser guider par son émotion. Dans une langue d'une somptuosité d'époque, il laisse ainsi des pages de réflexions concentrées et sensibles sur "? la bataille de l'oeuvre ? " ou le rapport de l'art à la mort et à la sexualité, pages dans lesquelles, derrière la marque de son temps, on ne serait pas étonné de découvrir un autoportrait. Un livre précieux, à verser à la littérature consacrée à Cheval et à l'art naïf, mais surtout à garder pour son supplément d'âme.

05/2021

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Histoire de France

Images de l'Oise. 1918 & aujourd'hui

Les Allemands pénètrent dans l'Oise le 31 août 1914. Après la bataille de la Marne et à partir de fin septembre, ils s'installent au nord-est du département. De Crapeaumesnil près de Lassigny à Autrêches proches des limites territoriales de l'Aisne, les troupes allemandes vont s'accrocher jusqu'à la mi-mars 1917. Puis elles se replient sur un front entre Saint-Quentin et Laon, qu'elles ont fortifiés. L'armée française poursuit l'ennemi, mais s'arrête début octobre devant les défenses de son adversaire. Hormis les combats du bois Saint-Mard près de Tracy-le-Val fin décembre 1914, ou l'offensive de Quennevières en juin 1915, il n'y a pas de batailles majeures dans l'Oise. Pourtant des rencontres de patrouilles et des duels d'artillerie causent bien des pertes de part et d'autre. A l'arrière du front, le département est en zone dite d'armée, ce qui signifie que l'on ne peut pas vaquer à ses occupations courantes sans en référer à l'autorité militaire. Pourtant nos aieux s'accommodent d'une vie bien précaire par moments. Cet ouvrage est la suite d'Images de l'Oise 1918, paru en octobre 2012. Il reprend le même principe, c'est-à-dire mettre en concordance une photo ancienne et une photo actuelle. La plupart des clichés sont inédits et datent tous de 1915, 1916 ou 1917. Cet ouvrage est un témoignage sur la vie dans l'Oise pendant la Grande Guerre. Le 21 mars 1918, l'opération Michael se déclenche. De Saint-Quentin dans l'Aisne, l'armée allemande s'ébranle et bouscule les troupes anglaises basées devant elle. Vers la fin du mois, l'Oise se voit de nouveau attaquée. Noyon et Lassigny tombent. De violents combats ont lieu au mont Renaud, au Plémont, dans le parc du Plessier-de-Roye et à Orvillers-Sorel. Puis une nouvelle fois le front se stabilise. Les réfugiés qui ont fui les zones attaquées se dirigent vers le sud. On consolide les anciennes tranchées, celles de 1914 à 1917. On en refait d'autres devant les nouvelles lignes allemandes. Toute une infrastructure se met en place pour une contre-attaque qui n'aura jamais lieu car des bruits alarmistes arrivent fin mai. En juin 1918, les Allemands attaquent en direction de Compiègne : la bataille du Matz commence. Elle est arrêtée en trois jours par les Français, au prix de pertes terribles dans les deux camps. Cet ouvrage ne retrace pas dans le détail les péripéties des combats, mais présente des photographies de nombreux villages et de villes de l'Oise en 1918 et aujourd'hui. L'auteur a retrouvé les lieux qui se trouvent sur les photographies de 1918 et présente des vues actuelles de comparaison. Ceci apporte une dimension nouvelle à des paysages que les habitants de l'Oise, ou les touristes, croyaient bien connaître. Les photographies de 1918 sont inédites à 90 %.

10/2012

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Philosophie

To metron. Sur la notion de mesure dans la philosophie d'Aristote

La notion de mesure traverse les traités du corpus d'Aristote en connexion des problèmes qui sont d'une importance centrale. Au-delà de son utilisation dans l'éthique, où to metron est d'abord la juste mesure, impliquant des vertus éthiques (cf. Tomas Calvo), et ensuite, par exemple, la mesure des plaisirs (cf. Pierre-Marie Morel), la mesure est une notion qui envahit toute la philosophie aristotélicienne. Dans la Physique, par exemple, to metron devient une notion clé pour la définition du temps (cf. Fernando Rey Puente et de Sylvain Delcomminette), et elle joue également un rôle fondamental dans les passages difficiles à interpréter, comme celui de Phys. V 3, dans lequel Aristote caractérise un concept décisif de sa philosophie de la nature, c'est-à-dire celui de continu (cf. Marco Panza), ou celui de Phys. VI 7, dans lequel to metron, tout en correspondant largement à la notion de partie, est plus spécifiquement ce qu'impose la limite au continu, lequel se présente comme mesurable et donc fini (cf Giovanna R. Giardina). Mais si dans la Physique, Aristote finit par identifier la translation circulaire avec la mesure de tous les mouvements, dans la Métaphysique, la notion de mesure atteint un degré d'absolue généralisation, en tant que l'Un est dit mesure de toutes les choses (I 1, 1053a18-19), affirmation à partir de laquelle Lambros Couloubaritsis examine l'ampleur des outils hénologiques d'Aristote afin de trouver de nouvelles voies de recherches. La Métaphysique est aussi l'objet de l'enquête de Laura Castelli, qui s'occupe de lota 2, où elle relève une manière spécifique de la mensuration comme méthode d'analyse ontologique et fait place à l'idée qu'Aristote aurait établi, à l'intérieur de sa métaphysique, des outils pythagoriciens plutôt que platoniciens pour approcher l'être. Entre la Métaphysique et l'Ethique se situe l'étude de Loredana Cardullo, qui examine l'interprétation aristotélicienne de la formule de Protagoras de l'homme mesure, pour vérifier quel est pour Aristote la mesure de la morale humaine. Le domaine des mathématiques, auquel la notion de mesure appartient plus proprement, est analysé par Antonio Pedro Mesquita, qui a consacré son étude à la mesure dans le traité pseudo-aristotélicien De liaeis insecabilibus. D'autre part, le rôle central de la notion de mesure a été mis en évidence par David Lefebvre en biologie qui discerne dans la summetria l'état optimal de la relation entre la chaleur spermatique du mâle et la matière menstruelle de la femelle dans la génération des animaux. Le recueil ne néglige pas non plus l'élaboration de la notion de mesure avant Aristote, grâce à l'étude de Paolo Crivelli sur Platon, qui examine la théorie de la mesure de la grandeur et de la petitesse dans le Politique, théorie qu'il ne considère pas comme une digression mais, au contraire, comme étant le coeur du dialogue.

08/2020

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Critique littéraire

Chien de lisard

Loin de son poste de surveillance, Julien se plonge donc et s'égare dans Le Mémorial de Sainte-Hélène. Il ne voit plus les haches brandies par ses géants de frères, ne compte plus les troncs équarris, roulés sur des copeaux énormes, portés un à un dans la scierie, et poussés vers la machine qui les débite en planches. Et soudain, le vieux Sorel est là, gesticulant au milieu du hangar, cherchant son fils dans les hauteurs, le découvrant assis à califourchon sur une des poutres du toit. Il l'apostrophe, saute sur la passerelle, enchaîne des coups. Le premier fait tomber le livre dans le ruisseau. Le second frappe la tête. Le troisième atteint une épaule. C'est le point de départ du Rouge. C'est aussi le centre dérobé qui se déplace sous la pression du roman de moeurs. On le sait et on l'a dit sur tous les tons : pour raconter un fait divers, pour justifier aussi la triste affaire Berthet, Stendhal oppose un jeune homme pur et criminel à tous les monstres de besogne, de niaiserie, de veulerie, d'envie, de cupidité. Mais surtout, il grossit l'histoire du héros identifié à ses livres, lié à ses bibliothèques de fortune, soucieux de trouver dans tout ce qu'il lit de quoi agir, improviser, et apprendre à mourir. La "manie de lecture" de Julien, qui nous renvoie aux livres du Livre, est si vivace qu'elle réussit à soutenir, voire à déterminer toute son existence fictive. Et puis, il arrive aussi que certaines liaisons durent plus longtemps que toutes celles que la fiction a rendues dangereuses. Le personnage de Laclos a eu certainement la leçon qu'il préméditait. Il en savait certainement plus long que ses juges imaginaires et ses juges réels. Il a emporté, on ne sait où, les mystères de sa séduction. Stendhal, encore lui, ne reprend pas les hypothèses des critiques. Dans La vie de Henri Brulard, ce n'est pas Mme de Merteuil, mais plutôt son modèle, Mme de Montmaur, qui surgit, vingt-cinq après la publication du roman "libertin". Dans les quelques pages que Laclos n'aura pas écrites, on découvre un adolescent embarrassé, qui se morfond, qui n'a vu du monde des adultes que "ce que l'on peut voir par le cou d'une bouteille". Il est reçu chez les amis de ses parents, dans une maison grenobloise. Il se sent perdu devant les bibelots, les bergères défraîchies. Mais il a rencontré l'héroïne sévère qui époustouflait ses lecteurs aînés et qui, retirée en province, tient à offrir des douceurs à ses visiteurs. Stendhal se raconte comme le ferait un acteur : "Elle était vieille maintenant, riche et boiteuse. Cela, j'en suis certain ; quant au moral, elle s'opposait à ce que l'on ne me donnât qu'une moitié de noix confite quand j'allais chez elle au Chevallon, elle m'en faisait toujours donner une tout entière."

01/2017

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Littérature française

Sergio le Sicilien

Ce roman est l'histoire de Sergio, mon copain d'enfance, venu comme moi s'enraciner en France parce que certains événements en avaient voulu ainsi. Malgré l'amour de sa famille et l'amitié de notre petite bande, il n'a jamais su conduire sa vie comme il l'aurait pu. Il avait presque tout pour réussir, ce petit presque lui a cruellement manqué. Sa vie s'est terminée un jour sur les trottoirs lyonnais. J'ai voulu écrire ce livre à la première personne, parce que l'hommage rendu à Serge n'aurait pas eu, sinon, la même charge affective. En composant ces pages, je me suis mis dans la peau du personnage, comme un acteur dans un film ou dans une pièce de théâtre. Dans ce récit je suis Sergio, Sergio le Sicilien. Bien entendu cet ouvrage est un roman, les personnages sont tous fictifs. Toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé ne serait que pure coïncidence. A moins que certains pans de ma vie et de mon vécu ne se soient glissés dans ce récit. Et que, finalement, certains des personnages décrits dans cet ouvrage ont peut-être existé. Ont sans doute existé. Comme Sylvie, ma fille, ma chérie, et sa trop courte histoire, comme Colette et Monique, mes premiers amours, Colette décédée prématurément de maladie il y a quelques années, avant que je ne retrouve sa trace, Monique qui a mis fin à ses jours du haut des Galeries Lafayette à Lyon. Colette et Monique c'est du vécu. Depuis j'ai retrouvé les deux enfants de Monique, Natacha et son frère, la maman de Colette et Monique, le mari de Colette, Jacques Morel, que j'ai retrouvé à Lyon et que je revois souvent. Nous avons d'ailleurs effectué un pèlerinage avec Jacques et les enfants de Monique dans cette fameuse rue du Plat à Lyon. J'ai regretté à ce moment-là l'absence de Colette. Du vécu comme cette bande de franco-siciliens avec J. Claude Prat, dit Kiki, J. Claude Faivre, Marcel Treffort, Daniel Romans, décédé prématurément, Marie-Madeleine Merlin, ma conscrite, Michélino, Michou ? . Ma bande de copains. Je relate aussi la période avec mon ex épouse, Chantal, Pascale dans cet ouvrage, une mauvaise expérience, un mauvais souvenir. Oui, cet ouvrage est un mélange de fiction et de vécu. C'est bien une histoire sur un copain disparu, un copain décédé dans la solitude, que je voulais raconter ? Mais au fil des lignes mon vécu est venu s'intégrer dans cet ouvrage. Pourquoi ? J'en avais sans doute besoin car depuis le décès de Sylvie, ma fille, je ne vis pas bien, je n'ai pas encore fait mon deuil. Suis-je soulagé? Non. Le décès d'un enfant ne s'efface pas, Sylvie est toujours près de moi, je la vois grandir, elle a 52 ans le 19 juin 2020. Mais elle n'est plus là pour souffler les bougies... Je vous souhaite une bonne lecture.

08/2020

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Afrique sub-saharienne

Il pleut des mains sur le Congo. Léopold II ou le crime de masse occulté

L'évocation bouleversante de l'un des plus grands massacres de l'histoire. " Le plus grand crime de tous les temps ", écrit Arthur Conan Doyle en 1909... à l'orée du siècle le plus meurtrier de l'histoire humaine. Pourquoi tous ces morts, au beau milieu de l'Afrique coloniale ? Pourquoi cet oubli, complètement incompréhensible ? Pourquoi ce silence, que rien ou si peu ne vient troubler ? Et que sait-on au juste de cette histoire, de l'esclavage d'alors et des exécuteurs des basses oeuvres ? Pourquoi toutes ces mains coupées, sinistrement immortalisées par des clichés ? L'appât du caoutchouc fut-il l'une des causes de cette tragédie ? Pour celui qui s'intéresse aux affaires du monde, à sa mémoire collective, de tels mystères n'ont pas encore reçu de réponses satisfaisantes. Pourtant, ce fait historique s'est déroulé au vu et au su de tous, décidé en plein coeur de l'Europe consciente, documentée, active. Tout a été écrit, lu, dénoncé, prouvé, argumenté. A aucun moment, il n'a été possible de l'ignorer, même par courtoisie. Mais comme par un enchantement diabolique, les morts du Congo, victimes de l'hypocrite, cupide et immoral Léopold II roi des Belges (qui s'octroie alors - ; à titre privé et toute honte bue ! - ; un Etat indépendant presque aussi grand que l'Europe) ont disparu sans laisser de traces. Ils se sont littéralement volatilisés. Pas une ligne dans les livres d'histoire. Aucun souvenir dans la mémoire des peuples. Pas ou si peu de résurgences en ces temps de repentance sinon quelques jets de peinture couleur sang sur la statue équestre de l'impérial prédateur. On parle aujourd'hui de dix millions de morts (dont ceux - ; très nombreux - ; emportés par le choléra) et disparus entre 1885 et 1908, soit le tiers ou la moitié de la population concernée. Sans compter les mutilés (on coupait les mains des récalcitrants) impossibles à dénombrer. Dix millions, victimes de la cupidité d'un seul mégalomane, attiré par l'appât du caoutchouc naturel... A-t-on déjà vu cela en notre époque où pourtant les exemples abondent ? Pour répondre à ce mystère qui a disparu des forges de la conscience collective, sont convoqués ici ceux qui se sont exprimés précisément sur ce sujet inouï au moment même où les faits se déroulaient : Stanley l'explorateur, Roger Casement, Joseph Conrad, Edmund D. Morel, Mark Twain, Savorgnan de Brazza, Conan Doyle, André Gide, le révérend américain Williams, Jules Marchal (le diplomate belge qui a tout reconstitué au péril de sa carrière), et l'historien américain Adam Hochschild... Chacun à sa manière, ils ont rendu compte de ces tristes événements avec exactitude. S'y joignent plus discrètement les écrivains d'aujourd'hui, Eric Vuillard, Patrick Deville, Mario Vargas Llosa ou David van Reybrouck, parlant crument d'" immonde saloperie "... Autant de témoignages pour définitivement ne jamais oublier.

05/2022

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Sciences historiques

La Légion étrangère. Histoire et dictionnaire

Singulière à plus d’un titre, la Légion étrangère occupe une place à part dans l’armée française depuis sa création en 1831. Longtemps objet de la curiosité inquiète du public ou de l’hostilité de certains pays pourvoyeurs d’engagés volontaires, elle a réussi à surmonter toutes les crises menaçant son existence. Le halo de mystères qui l’entourait à l’origine a laissé le champ libre à un imaginaire que la presse, la littérature et le cinéma ont largement contribué à diffuser jusqu’à nos jours. Si l’histoire occupe la première place de ce volume, elle n’est pas pour autant confinée aux seuls récits des combats, batailles et conflits au cours desquels les volontaires des régiments étrangers se sont illustrés : les travaux les plus récents permettent d’éclairer le lecteur sur la sociologie de cette société masculine et de mieux cerner le profil complexe du légionnaire. Les grandes figures, mieux connues aujourd’hui grâce aux biographies qui leur ont été consacrées, côtoient la foule « des hommes sans nom », ces « héros subalternes » et anonymes aux destins contrastés. Les articles consacrés aux maladies et aux pathologies, aux plaisirs (l’alcool, les femmes, le bordel militaire de campagne), à l’acculturation apportent des éclairages inattendus, nouveaux à plus d’un titre, sur la vie quotidienne du légionnaire au temps des colonies. Le lecteur est plongé dans ce microcosme, le plus souvent imaginé et imaginaire depuis la fin du XIXe siècle. Nul ne s’étonnera de la place dédiée à la littérature (souvenirs ou mémoires, journaux et romans), à la presse, aux représentations en général (la chanson, le théâtre, l’opérette) et au cinéma en particulier. La ligne de partage entre le mythe littéraire et la réalité rapidement franchie, le lecteur est invité à déchirer le voile et à mieux connaître cette société jugée impénétrable. L’engouement marqué du public pour la littérature de guerre ou sur la guerre, qui a conduit les chercheurs à en comprendre les ressorts et à dégager les lignes de force d’une culture militaire originale, justifie pleinement la place tenue par les articles consacrés à la mémoire et aux traditions. Les aspects les plus neufs relèvent de l’histoire des relations internationales, plus exactement des relations franco-allemandes marquées par des crises et des tensions qui ont jalonné le premier XXe siècle (1900-1962). Le dictionnaire est précédé d’un texte – « Étrangers au service de la France » – sur la « préhistoire » de la Légion étrangère et comprend, outre une chronologie comparée, une bibliographie inédite, les premières discographie et filmographie sur la Légion, des cartes, plans et croquis, ainsi que des tableaux accompagnant divers documents et planches d’insignes. Une courte anthologie fait de surcroît découvrir l’âme sensible qui se cache derrière le légionnaire anonyme. Le public dispose désormais d’un outil de travail inégalé à ce jour.

03/2013

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Critique

Dictionnaire Cervantès

Parmi tous les écrivains espagnols dont le nom est connu en France, Cervantès occupe sans conteste la première place, au point d'incarner parfois à lui seul l'éclat des lettres hispaniques. Il a fait, comme il se doit, l'objet de plusieurs biographies. Mais, pour le lecteur qui ne veut pas s'accommoder d'un récit soumis aux contraintes de la chronologie, il est apparu qu'un dictionnaire serait à même de lui faciliter un libre parcours, pour ne pas dire un vagabondage, qui lui appartienne en propre. Le voici désormais à sa disposition, sous la forme d'un ensemble de quelque cent trente articles qui lui permettront, si l'envie lui en prend, de privilégier telle perspective de son choix : le milieu familial de l'écrivain ; les villes où il a séjourné ; ses campagnes militaires et sa captivité à Alger ; son expérience de munitionnaire et de collecteurs d'impôts en Andalousie, au service de l'Etat ; sa formation intellectuelle ; son regard sur le monde et sur l'Espagne de son temps, en fonction des multiples aspects d'une personnalité dont la complexité se dérobe souvent à nous ; sa production littéraire (Galatée, poésies, théâtre, Nouvelles exemplaires, Don Quichotte, Persilès, Voyage au Parnasse) ; et, finalement, sa postérité et sa renommée posthume. La fascination que Cervantès continue d'exercer sur nos contemporains, au terme de plus de quatre siècles, ne tient pas seulement, tant s'en faut, aux péripéties d'une existence mouvementée, et elle n'aurait pas été aussi forte s'il ne nous avait laissé que ses poésies, ses nouvelles et son théâtre. Elle est due avant tout à Don Quichotte, ce qui explique le nombre d'articles qui lui sont ici consacrés. Sans mésestimer l'intérêt que soulèvent les questions relatives à sa vie et au reste de sa production, j'ai jugé essentiel d'accorder à son chef-d'oeuvre toute la place qu'il mérite, ainsi qu'à la réception qui lui a été réservée dans le monde entier : réception artistique, qui s'observe chez Coypel, Goya, Daumier, Doré, Dalí, Picasso, Garouste ; réception musicale, dont témoignent Purcell, Telemann, Massenet, Richard Strauss, Manuel de Falla, Jacques Brel ou Cristóbal Hallfter ; réception cinématographique, depuis George Pabst jusqu'à Orson Welles et Manuel Gutiérrez Aragón ; réception critique qu'attestent Unamuno, Ortega y Gasset, Freud, Thomas Mann, René Girard, Marthe Robert, Michel Foucault ; mais aussi réception littéraire que déclinent, chacun à sa manière, Marivaux, Fielding, Sterne, Diderot, Dickens, Flaubert, Dostoïevski, Melville, Tourgueniev, Kafka, Borges et, plus généralement, tous ceux qui, depuis le XVIIIe siècle, ont médité non seulement l'exemple que leur offraient les aventures d'un héros comique transfiguré par les romantiques en un chevalier d'idéal, mais aussi un texte fondateur, tenu souvent pour le premier roman moderne.

09/2021

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Jazz, Blues, Soul, Rap, Reggae

Jimi Hendrix

Jimi Hendrix est surement la star ultime et le plus grand guitariste que la terre rock ait porté avec seulement trois albums studios. Mais cette ouvrage foisonne de disques sur lesquels il a posé ses notes merveilleuses... Plus d'une centaine pour s'apercevoir aussi qu'il s'agit d'un des plus grands musiciens de l'histoire du rock. Jimi Hendrix était trop. Trop bon. Trop doué. Trop intense. Trop sexe, trop drogues, trop rock'n'roll. Trop tout. " Larger than life " comme disent les anglo-saxons. Plus grand que la vie ! Hors du commun, c'est le moins qu'on puisse dire. Alors, les autres avaient du mal à suivre. Tous les autres : musiciens, accompagnateurs, stars du rock concurrentes, groupies, producteurs, organisateurs de concerts, journalistes, disc jockeys, présentateurs télé... Et nous aussi, pauvre public, bien sûr. Car son oeuvre est à son image : immense, d'une richesse inouïe, fascinante. Mais aussi truffée d'arnaques dues à des producteurs véreux, de disques post-mortem sur lesquels il n'apparaît parfois même pas ! Un bordel sans nom, pour résumer. C'est à cette somme que ce livre s'attaque. Tous les albums, ou presque ! Tout considérer. Et faire le tri. Comme Hendrix lui-même faisait le tri : après avoir écouté un de ses grands disques - voire un seul morceau -, tout le reste parait fade. Jimi Hendrix était le plus grand. Il n'y a même pas de discussion. Le plus grand guitariste, bien sûr. Mais aussi probablement l'un des plus grands musiciens et compositeurs de l'histoire du rock - au sens large. Voire même l'un des plus grands chanteurs. Ironie suprême pour ce grand timide qui disait détester sa voix. Mais comment faire ce fameux tri ? La carrière de Jimi Hendrix sous son nom - après n'avoir été qu'un simple accompagnateur - n'a duré que quatre ans. Il n'a publié de son vivant que trois albums studio - trois chefs-d'oeuvre - et un live. Et ce livre recense plus de cent disques ! Un cas d'école. Parce que Jimi jouait, composait, jammait avec d'autres musiciens et enregistrait en permanence. Les inédits sont innombrables, et souvent excellents. Car une chute d'Hendrix, c'est presque toujours quelque chose que n'importe quel autre musicien se damnerait pour avoir un jour enregistré... Son génie était tel que même ses rebuts étaient divins. Enfin, presque tous. En conséquence, sa discographie, pléthorique, est une véritable jungle. On ne sait où donner de la tête. Ce livre essaie de trier le bon grain de l'ivraie. Avec subjectivité, bien sûr. Comment faire autrement ? En art, il n'y a rien de meilleur que la subjectivité. La critique objective est un leurre. Stan Cuesta en sait quelque chose, lui qui a découvert Hendrix avec l'un de ses faux disques, l'une de ses fameuses arnaques, et qu'il l'a aimé parce qu'il ne savait pas. Depuis, il a tout écouté. Et il nous livre ici ses impressions, tel un reporter de guerre de retour de la ligne de front. En plus, il s'attache à raconter la planète Hendrix au sens large. Tous ces disques qu'on évoque généralement sans jamais les écouter : ceux que Jimi a, ceux des groupes avec lesquels il a joué. Un travail de dingue ? Absolument. Fait par un dingue, pour des dingues. Parce qu'Hendrix, c'est dingue.

10/2023