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Sonia Gimenez

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Sociologie

Le marché des idées. Les sciences humaines et leurs lecteurs

Le marché des idées Les sciences humaines et leurs lecteurs Louis Pinto Les sciences humaines (philosophie, histoire, sociologie, ethnologie, économie, géographie, etc.) sont d'abord des disciplines savantes, matière à enseignement et recherche. Hors des circuits universitaires, elles sont en général abordées à travers des auteurs, des figures illustres célébrées dans les médias. Mais elles n'ont guère été envisagées en fonction de leurs lecteurs. Qui sontA ces gensA ? Que lisent-ils et comment lisent-ilsA ? Pour répondre à ces questions, une enquête a été nécessaire qui repose sur des questionnaires et surtout sur des entretiens approfondis. Elle vise d'abord à comprendre les différences entre lecteurs savants et lecteurs profanes, leurs choix et leurs critères de jugement. Alors que les premiers sont redevables de la discipline qui les a formés et qui guide leurs pratiques professionnelles, les seconds sont disponibles pour des lectures qu'on peut appeler libres, dans la mesure où elles sont déliées des règles scolaires. Les lecteurs profanes apprécient des livres qui ne sont ni trop commerciaux (ceux des " intellectuels médiatiquesA ") ni trop " universitairesA " et qui sont censés apporter une " rupture ", un " ébranlementA " dans les façons de penserA : c'est précisément ce que proposent ou promettent éditeurs, libraires et critiques de livres. Les lectures libres permettent à la plupart des lecteurs d'accéder, hors du cadre des disciplines, à ce qui constitue, à leurs yeux, les marques de la condition d'intellectuelA : la " pensée " (attribut, par excellence, du philosophe) et les causes intellectuelles (des thèmes de débats politico-idéologiques ayant accédé au statut d'objet intellectuel). L'enquête sur les lecteurs est l'un des moyens de mettre en lumière le fonctionnement d'un marché des idées soumis au poids croissant d'autres univers, ceux de l'édition, de la presse et de la politique.

03/2024

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Littérature française

Objets perdus. (à quelque chose)

Que transmet-on en héritage ? Souvent, un certain nombre d'objets plus ou moins précieux quand ils ne sont pas purement utilitaires. Mais il arrive aussi que rien ne subsiste de ce qui comptait pour les absents, sauf dans la mémoire de celles et ceux qui restent. C'est le cas de ces Objets perdus, où l'histoire familiale et les réminiscences personnelles passent par des images de choses évanouies, avec le regret, le rejet ou l'ironie dont le recul dans le temps les a teintées. En dix-neuf chapitres, Denitza Bantcheva évoque avec tendresse, et liquide avec humour, son histoire intime dans une gamme qui va de l'élégie à la satire en passant par le poème en prose métaphysique. De la pitié pour les chaussures à la haine des parapluies, des boutons de manteaux à la gamme des rouges à lèvres, d'un fabuleux sac jaune au goût des cigarettes, elle tente une nouvelle fois, en écrivant, de conjurer la perte. Ce qu'elle avait commencé de faire avec l'émouvant portrait de sa mère, Visions d'elle, paru en 2021 aux éditions do. Née en 1969 à Sofia (Bulgarie), en France depuis 1991, Denitza Bantcheva a publié des romans ("La Traversée des Alpes", "A la rigueur", "Feu de sarments", aux éditions du Revif), un récit ("Visions d'elle", éditions do, 2021), des nouvelles, des poèmes et des monographies consacrées aux cinéastes et au cinéma : "René Clément", "Jean-Pierre Melville : de l'oeuvre à l'homme", "Un florilège de Joseph Losey", "Le Film noir français" ; le plus récent, "Alain Delon : amours et mémoires", éditions de la Martinière, 2023. Elle donne des conférences d'histoire du cinéma et fait partie du comité de rédaction de la revue Positif.

04/2024

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Revues Ethnologie

Barvalo. Roms, Sinti, Gitans, Manouches, Voyageurs... Edition bilingue français-romani

Si les populations romani constituent la plus grande minorité ethnique d'Europe (12 millions de personnes), elles font l'objet, hier comme aujourd'hui, de nombreuses discriminations. Tout en mettant l'accent sur l'antitsiganisme contre lequel toutes luttent, il s'agit cependant ici de faire connaître, d'affirmer et de revendiquer la richesse et la diversité des cultures romani. " Barvalo ", le mot qui donne son titre à cet ouvrage et à l'exposition au Mucem (Marseille) qu'il accompagne, signifie en romani " riche " et par extension " fier ". Il est programmatique et défend, en s'intéressant à l'histoire et à la diversité des populations romani d'Europe, neuf siècles de présence européenne et d'affirmation culturelle. L'exposition comme le livre, entièrement bilingue français-romani, ont été conçus de manière collaborative avec un comité composé de cinq commissaires et quatorze experts d'origine romani (Roms, Sinti, Manouches, Gitans, Gens du voyage/Voyageurs) et non romani, de nationalités et de profils différents. Tous et toutes oeuvrent à ce projet depuis 2018 et ont contribué au livre. Ce catalogue, richement illustré, est découpé en trois grandes parties. La première présente l'ambition du projet : une minorité discriminée, voire persécutée (ce sont 500 000 personnes romani qui ont péri dans les camps nazis), est invitée à prendre la parole. Les directrices et directeur d'ouvrage y présentent la méthodologie de ce travail collaboratif ainsi que les enquêtes de terrain commandées dans ce cadre. La seconde partie s'attache à renverser le regard, par la reconnaissance notamment du rôle des représentations stéréotypées dans la culture et le folklore. Il s'agit également d'affirmer que le temps est venu de valoriser en tant que tel l'héritage et le patrimoine romani. La troisième partie, intitulée " Nous sommes le peuple romani " (Ian Hancock), propose une réflexion contrastée sur les notions d'appartenance et d'identité, au fil de la longue histoire des populations romani en Europe. La présentation de l'installation de l'artiste Gabi Jimenez, le " Musée du gadjo ", est centrale et prend le parti d'inverser la perception du lecteur/visiteur. La " gadjologie ", une science imaginaire et parodique de l'Autre selon la perception romani, que l'artiste met en scène vient ainsi révéler ainsi l'absurdité de l'essentialisation de l'Autre quand elle est poussée à son extrême. Se trouve aussi questionné par ce biais le rôle du musée d'ethnographie comme diffuseur d'une " vérité ". Au fil de l'ouvrage, on trouvera aussi des espaces sensibles et incarnés, avec la parole de quatre personnes vivant en France et appartenant chacune à un groupe romani distinct ; leurs récits personnels et familiaux entrent en résonnance avec une histoire européenne plus large et partagée. Enfin, le livre se clôt par une galerie de portraits de personnalités célèbres et moins connues, témoignant de la richesse des cultures romani et de la fierté des différentes communautés à contribuer à la diversité culturelle des sociétés européennes, afin d'affirmer haut et fort : " Barvalo ".

05/2023

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Thèmes picturaux

Jean-Jacques Henner (1829-1905). La chair et l'idéal

Connu essentiellement pour ses nus féminins diaphanes aux longs cheveux roux, le peintre Jean-Jacques Henner (1829-1905) fait l'objet d'une grande rétrospective au musée des Beaux-Arts de Strasbourg. A cette occasion est publiée la première monographie de cet artiste inclassable à l'oeuvre éminemment poétique. Le musée des Beaux-Arts de Strasbourg rend hommage au peintre alsacien Jean-Jacques Henner à travers une rétrospective ambitieuse, riche d'environ 90 tableaux et 40 oeuvres graphiques, réalisée en partenariat avec le musée national Jean-Jacques Henner (Paris). D'origine alsacienne et très marqué par ses séjours en Italie, Jean-Jacques Henner (1829-1905) fait l'essentiel de sa carrière à Paris où il est notamment réputé en tant que portraitiste. Peintre inclassable, il fréquente pourtant nombre des artistes de son époque - tant les partisans d'un certain académisme que ceux en quête d'avant-garde - tels que Puvis de Chavanne, Manet ou encore Degas. Reconnu et apprécié de son vivant, il expose régulièrement au Salon dans les dernières décennies du XIXe siècle. Après avoir été quelque peu délaissé par l'histoire de l'art, il a été récemment redécouvert par le grand public, notamment grâce à l'exposition " Roux ! De Jean-Jacques Henner à Sonia Rykiel ", qui s'est tenue au musée Henner à Paris en 2019. En effet, Henner a peint de façon récurrente des nus féminins diaphanes arborant de longues chevelures rousses et s'il est aujourd'hui davantage connu pour ce motif de prédilection, il s'est aussi intéressé de près à la peinture religieuse, au paysage et surtout à l'art du portrait. L'ouvrage qui accompagne cette rétrospective est la première monographie d'envergure consacrée à cet artiste. A destination d'un public large et abondamment illustrée, elle comporte une quinzaine d'essais rédigés par des spécialistes du peintre et de la période, permettant ainsi d'englober de nombreux aspects : remise en contexte et éléments biographiques, choix des sujets peints, liens avec les différents mouvements artistiques et la vie culturelle parisienne de l'époque, ainsi que des détails sur sa technique ou encore ses modèles. Ces articles seront complétés par des notices portant sur des oeuvres spécifiques, offrant ainsi plusieurs niveaux de lecture et donc plusieurs portes d'entrée dans le sujet. Le lectorat déjà familier de l'époque trouvera de quoi enrichir ses connaissances tandis que les novices disposeront de divers niveaux de textes en fonction de leurs intérêts pour découvrir l'oeuvre de Henner.

10/2021

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Théâtre

Oeuvres complètes. Tome 1, Théâtre

On cite Olympe de Gouges (Montauban 1748 - Paris 1793), auteur de la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne, comme on cite Rouget-de-l'Isle, auteur de La Marseillaise, l'auteur d'un seul texte... Texte célèbre faisant la gloire d'un inconnu, qui n'en fut digne que par accident. Ce qui est vrai pour Rouget-de-l'Isle, peut-être, ne l'est pas d'Olympe de Gouges. Les éditions Cocagne publient l'intégralité de ses oeuvres, en quatre gros volumes. Premier tome, le théâtre : douze pièces, drames et comédies en prose, écrites entre 1783 et 1793, dont deux inédites. Olympe de Gouges marque la transition entre Beaumarchais et le théâtre romantique. En termes plus généraux, elle clôture le cycle des deux siècles qui l'ont précédée, et ouvre un siècle théâtral qui se prolongera jusqu'à Brecht. Silvia Monfort écrivait de la pièce qu'elle devait créer au Festival de Montauban, en 1991 : "J'y ai rencontré toutes les vertus éparses de la littérature théâtrale française". Elle n'aura pas assez vécu pour réaliser ce projet, mais celui-ci sera repris. Le deuxième tome, un roman, Le Prince philosophe, longue fable relevant de la tradition du conte philosophique, paraîtra en 1993. Le troisième, Idées, rassemblera pensées et maximes. Le quatrième contiendra les innombrables Pamphlets que, la Révolution venue, Olympe de Gouges jeta aux vents de la conscience publique, avec un sens aigü de l'actualité. Elle fut de ces écrivains qui surent entrer dans le débat politique, en dépit de l'intolérance dont elle fut constamment victime, jusqu'à la mort même. Par-delà la revendication, elle a su faire de la question féminine le support philosophique fondamental d'une conception pleine et entière de l'humanité... Héroïne exemplaire, grande conscience de son temps, ennemie de toutes les exclusions. Dès 1991, en commémoration de la publication de la Déclaration des Droits de la Femme, un colloque a été organisé à Montauban, dont les travaux sont publiés par la revue de la décentralisation Mòstra. Des Grands Jours de la Femme seront désormais organisés régulièrement en l'honneur d'Olympe, là où elle a vécu son enfance, sa jeunesse et ses premières expériences. Les thèmes ("droit à l'histoire"/"droit à l'amour") prendront en compte les problèmes du mouvement contemporain, d'un point de vue très général. Des "olympes" symboliques, dessinées par Sonia Rykiel, seront remises à des personnalités hautement représentatives de la promotion des femmes.

02/1993

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Fleurs sauvages

Plantes comestibles

Il est loin le temps où notre alimentation dépendait des plantes sauvages. Que ce soit par curiosité ou par nécessité, ce petit guide permet de faire connaissance avec celles qui sont comestibles et d'apprendre à les utiliser sans les confondre avec leurs fausses amies toxiques. Un premier pas pour se régaler en sécurité de jeunes pousses, fleurs et autres racines au goût surprenant. Belles à croquer... avec prudence ! La nature est un immense potager fleuri riche en surprises. Avant de passer à la cueillette pour composer salades colorées, soupes raffinées ou pestos sauvages, il est indispensable de pouvoir identifier avec certitude les nombreuses plantes comestibles, sans les confondre avec leurs cousines vénéneuses. Grâce à ce petit livre qui vous prend par la main, apprenez par exemple à distinguer les délicieuses feuilles de l'ail des ours de celles, potentiellement mortelles, du muguet ; découvrez comment consommer les rumex pour profiter de leur goût exquis tout en évitant les effets toxiques ; profitez des arômes du gaillet odorant après l'avoir sèché correctement pour éviter la formation de moisissures toxiques. Richement illustrées et décrites par des textes accessibles à tout le monde, ses pages présentent les espèces herbacées comestibles les plus communes des prairies, jardins et sous-bois et clairières, ainsi que leurs sosies vénéneux. Poussez donc la porte de ce monde de saveurs, entre recettes d'antan et parfums retrouvés, en évitant les prises de risque et des erreurs qui peuvent être fatales !

05/2023

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Art textile

Hélène Henry. Les tissus de la modernité, Edition bilingue français-anglais

Née en 1891, passionnée par la peinture et la musique, Hélène Henry n'a jamais suivi aucune formation spécifique lorsqu'elle arrive à Paris, à 25 ans. Elle commence par acheter un petit métier à main, s'installe dans un atelier et crée des écharpes qu'elle vend à des couturiers comme Worth ou Nicole Groult. Elle apprend seule à se servir de son métier à tisser et en 1923, elle montre des essais à Francis Jourdain, dont les poteries l'inspirent. Il expose ses créations dans sa boutique et la présente à Pierre Chareau et au cercle de leurs amis "modernes" (Paul Poiret, Pierre Legrain, Jacques-Emile Ruhlmann). La même année, elle s'installe dans un atelier plus grand. H. Henry dessine et peint : bandes, rayures, damiers, motifs géométriques ou dégradés subtils d'une seule teinte. Elle expérimente de nouvelles techniques pour juxtaposer ou opposer des matières ou des points de tissage, en invente de nouveaux. Par le jeu des reliefs et des masses, ses créations semblent être réalisées en trois dimensions. Elle est la première en France à utiliser des fibres artificielles, rayonne ou viscose-fibrane, qu'elle croise avec des fils de coton et de laine. En 1925, elle participe à l'ambassade française du pavillon de la Société des artistes décorateurs (SAD), qui lance le style Arts déco lors de l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de Paris, où ses tissus sont exposés dans le bureau-bibliothèque de P. Chareau et dans la salle de repos. Elle quitte la SAD en 1929 pour participer à la fondation de l'Union des artistes modernes (UAM), aux côtés de Mallet-Stevens, Herbst, Jourdain, Templier, Charlotte Perriand, Sonia Delaunay et d'Eileen Gray, entre autres. Elle reçoit des commandes pour la Villa Noailles de Mallet Stevens, à Hyères (1924) ; le palais du maharajah d'Indore (1930) ; le palais de la Société des nations, à Genève ; le paquebot Normandie ; l'Exposition internationale des arts et techniques de Paris en 1937. Après la guerre, elle participe, avec ses anciens amis de l'UAM, aux expositions de la section "Formes utiles" du Salon des arts ménagers où elle décline ses écossais, ses bandes et ses constructions rigoureuses. Mais ses créations, réalisées à la main, en exclusivité pour un client précis, ne trouvent plus preneur : ses remarquables pièces uniques ne peuvent lutter avec les tissus industriels qui arrivent sur le marché européen. Elle supervise cependant le tissage de ses modèles jusqu'à sa mort, en 1965. 20 ans plus tard, son talent est redécouvert grâce à des galeristes spécialisés et à des expositions comme Les Années UAM, au musée des Arts décoratifs de Paris, fin 1988-début 1989, ou Pierre Chareau, au Centre Pompidou à Paris, (1993-1994).

08/2021

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Histoire internationale

Nous n'oublierons pas les poings levés. Reporters, éditorialistes et commentateurs antifascistes pendant la Guerre d'Espagne

Grâce aux reportrices et reporters qui, dès l'été 1936, franchirent la frontière, grâce aux journalistes qui frémirent sous les bombes d'un coin à l'autre de ­l'Espagne­, nous nous retrouvons plongé·es dans un monde ancien qui devient présent. De l'enthousiasme mêlé d'inquiétude des débuts à l'horreur des bombardements, de la menace sur l'Europe recélée par cette guerre à l'arrivée des réfugié·es sur le sol français, chaque événement, chaque atmosphère, chaque détail est dépeint par les reporter·rices. Le livre s'attarde aussi dans les bureaux des rédactions, la parole étant parfois donnée aux éditorialistes et commentateur·rices. Leurs interrogations et réflexions entrent en résonance avec les reportages, et nourrissent le chemin du lecteur dans cette période. Quelque deux cents figures de journalistes accompagnent sa route, dont la plupart sont aujourd'hui méconnues ou inconnues. Ces journalistes émergent grâce à une recherche pionnière menée pendant une dizaine d'années sur une centaine de périodiques et ayant abouti à un référencement de plus de six mille articles. Les reportrices et reporters s'appelaient notamment Mathieu Corman, Jean-Maurice Hermann, Madeleine Jacob – qui rendra compte du procès de Nuremberg en 1945, Paul Nizan – auteur des Chiens de garde et d'Aden-Arabie, Georges Soria, Simone Téry, Edith Thomas ou Andrée Viollis – engagée ensuite dans la Résistance. Quant aux éditorialistes, ils s'appelaient, par exemple, Gaston Bergery, André Leroux, Gabriel Péri, député et fusillé au Mont-Valérien, ­Geneviève­ Tabouis ou Jean Zyromski, leader de la gauche socialiste... Jamais un ouvrage ne leur avait donné la parole. Jamais on n'avait touché cette "histoire-en-train-de-se-faire" en se plongeant dans les articles de celles et de ceux qui se battirent par la plume avec ferveur pour la cause antifasciste. Au croisement de l'histoire culturelle, de l'histoire de la presse et de celle des combats antifascistes, 90 ans après la proclamation de la Seconde République espagnole, une histoire toujours actuelle.

01/2021

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Histoire internationale

Mihailovic, Héros trahi par les Alliés (1893-1946)

Le 17 juillet 1946, le général Draza Mihailovic est fusillé par les communistes yougoslaves au terme d'une parodie de procès. Avec sa mort disparaît le chef de la résistance monarchiste anti-allemande, dernier obstacle à la conquête de la Yougoslavie par Tito. Né en 1893 au coeur de la vieille Serbie, décoré à de multiples reprises durant les deux guerres balkaniques (1912-1913) et la Première Guerre mondiale, Mihailovic intègre ensuite l'état-major de l'armée yougoslave. Après un séjour de quelques mois en France, il est nommé attaché militaire à Sofia puis à Prague. Ses avertissements contre le danger allemand ne sont pas entendus : la Yougoslavie est balayée en quelques jours par l'offensive du IIIe Reich d'avril 1941. Refusant la défaite, il rejoint le plateau de Ravna Gora où il crée la première guérilla de résistance en Europe occupée. En quelques mois, des dizaines de milliers d'hommes se rangent derrière lui, pour une Yougoslavie libre et royale. Depuis Londres, le roi Pierre II le nomme ministre de la Guerre du gouvernement yougoslave en exil. Après l'entrée en résistance des partisans de Tito en juillet 1941 et l'échec d'une action commune contre l'ennemi nazi, les troupes de Mihailovic doivent combattre sur plusieurs fronts : contre les Allemands, contre les ustasi croates alliés de Hitler, enfin contre les communistes. D'abord considéré comme le héros du monde libre par les Alliés, « le Chouan de Serbie » est abandonné par ceux-ci après des tractations entre Churchill et Staline. Les titistes ne parviennent à s'emparer de lui qu'en mars 1946 alors qu'il est encore à la tête d'une armée de plusieurs dizaines de milliers d'hommes. Draza Mihailovic fut autant victime de l'infiltration des services d'espionnage alliés par les agents communistes que par le cynisme et la lâcheté de l'Occident. Surtout, son destin tragique incarne celui de nombreux peuples européens, victimes successives de deux totalitarismes du XXe siècle.

02/2011

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Histoire antique

Marseille égyptienne. Une histoire d'Echelle, de Coptes et de Mamelouks

D'août à octobre 1801, plusieurs navires en provenance d'Alexandrie vont se succéder dans les ports de Marseille et de Toulon. A bord sont rapatriés des militaires de l'armée d'Orient qui, après une occupation de l'Egypte commencée en juillet 1798, vient de subir une défaite écrasante face aux Anglais et aux Turcs. A la mi-septembre, une frégate anglaise, La Pallas, débarque au Lazaret de Marseille 310 passagers, dont 80 Français. Les autres sont des Egyptiens. Il y a des hommes, des femmes, des enfants, tous vêtus à l'orientale et parlant arabe. Parmi eux, nombre de Coptes et de Mamelouks. On extrait aussi de la cale un grand tonneau d'eau de vie où est conservé le corps d'un personnage important nommé Jacob Hanna... C'est à lui et à ceux et celles que l'on nommera bientôt "les réfugiés égyptiens" que ce livre est consacré. Il évoque à la fois leur vie à l'époque où l'Echelle du Caire, avec sa petite communauté française et son consul, faisait prospérer le commerce au profit de Marseille, puis, sous l'occupation de l'Egypte, leur collaboration avec Bonaparte et l'armée d'Orient. Après leur débarquement, il décrit comment ils se sont établis et ont vécu dans la cité phocéenne, qu'ils soient riches et prospères ou pauvres et démunis. Il s'étend enfin sur un épisode dramatique, quasi-absent aujourd'hui de la mémoire collective marseillaise, et dont ils furent les principales victimes. A Marseille, après la défaite de Bonaparte à Waterloo, qui sonna l'écroulement définitif de l'Empire, les journées des 25, 26 et 27 juin 1815 donnèrent lieu à une violente insurrection populaire qui entraîna un massacre politico-racial, dont le bilan sera évalué à 250 morts et blessés. Nombre de réfugiés égyptiens, femmes et hommes, souvent les plus noirs de peau, et demeurant dans la Ville vieille ou dans le camp du cours Gouffé, seront alors les martyrs de cette Terreur blanche et de la répression politique sous la seconde Restauration.

05/2023

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Histoire de la mode

La belle histoire du prêt-à-porter. 1950-2000

En 1935, dans un petit atelier en étage à l'angle des rues où sont construites maintenant les grandes boutiques démarrait une fabrication de prêt-à-porter. Quelques années après la guerre, deux des fils prennent l'affaire en main. A ce moment-là, les restrictions et la pénurie de matières premières se font cruellement ressentir. Ainsi la mode pour hommes consiste à se vêtir des surplus de l'armée américaine du genre battle-dress, flying-dress et autres. Qui précédera le style " Zazou ".Quand Joseph Farnel a intégré le petit atelier de son père, en 1950, pour apprendre le métier de tailleur, ses vues sont tout à fait autres : pas de vêtements tristes et lourds. Ainsi, il ira sillonner la France du textile, se glisser dans les stocks des usines et parviendra, non sans mal, à trouver des étoffes innovantes. Il dépose alors sa première marque " ORLY " l'envol de l'élégance masculine. Le succès est immédiat, les confectionneurs le suivent et, pour la première fois, le nouveau nom "Prêt à Porter" apparaît qui remplace celui de confection. Il va de nouveau sillonner la France mais cette fois pour convaincre les détaillants de l'hexagone et ça marche ! Les premiers salons européen de l'habillement masculin y contribue pour une grande part et principalement pour l'exportation... Quelques années plus tard son frère Henri le rejoint et forment à eux deux une redoutable équipe. Joseph s'occupant du style et des relations commerciales, Henri de la production. En 1965, les frères Farnel rencontrent les frères Renoma et achètent la concession. Joseph dessine une collection complète et monte un groupe réunissant tous les produits vestimentaires pour hommes. Le succès est foudroyant. Le lancement d'une ligne féminine, en 1970, qui attire des femmes célèbres, telles que Sofia Loren, madame Kennedy et beaucoup d'autres, suivi du lancement d'une nouvelle marque pour enfants, "Les enfants Terribles", qui sera suivit par "Les amoureux terribles", marque de sportwear...

06/2022

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Littérature étrangère

Contes de Norvège. Volume 2

"Tous s'assirent. Il se passa quelques minutes et la plus jeune des princesses dit au garçon : - Halvor, si tu le veux, je peux te nettoyer les cheveux. L'idée lui plut et il plaça sa tête entre les bras de la jeune femme qui se mit à lui lisser les mèches pour en extraire les poux. Très vite, il fut gagné par le sommeil et s'endormit. Voyant cela, la princesse lui prit l'anneau, lui en mit un autre et dit à ses soeurs : - Tenez-moi bien comme je vous tiens... et faites que nous nous retrouvions au château de Soria Moria. A son réveil, Halvor comprit que les princesses l'avaient abandonné et il se mit à pleurer et à se lamenter. Il était si malheureux que ni les larmes ni les cris ne purent l'apaiser. Ses parents eurent beau faire, il resta sourd à leurs prières et il leur fit ses adieux, disant qu'ils ne se reverraient sans doute plus car s'il n'arrivait pas à retrouver celles qu'il cherchait, la vie ne vaudrait plus d'être vécue." Au siècle dernier, Asbornsen et Moe exhumèrent de l'âme populaire norvégienne des contes qui, depuis des temps immémoriaux, se transmettaient oralement de génération en génération. Venus d'Inde, d'Egypte et d'ailleurs, ces contes s'étaient si bien adaptés à l'esprit du pays qu'ils avaient fini par renvoyer l'image même de ses paysages, de sa langue, de ses moeurs et de ses mentalités. Dans ce deuxième volume, riche en nouvelles aventures, nous retrouvons les trolls à trois, six ou neuf têtes, des jeunes filles ensorcelées, et les frères Per, Pol et Askeladd. A la fois paresseux, rusé, aimable et serviable, ce dernier ne perd jamais de vue que la bonté calculée peut être payante et rapporter la main d'une princesse et la moitié d'un royaume.

01/2018

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Informatique

L'histoire de Mario. Volume 2, La guerre des mascottes (1990-1995)

Sonic, Donkey Kong, Yoshi... Mais aussi Mickey, Bugs Bunny, Taz... Sans oublier une galerie de reptiles, un lynx, une chauve-souris, plusieurs renards, une horde d'écureuils... De 1990 à 1995, plus de 340 avatars différents s'offrent aux doigts des gamers, qu'ils soient des vétérans du secteur, comme Pac-Man, des nouvelles stars venues du dessin animé, comme les Animaniacs, ou encore des célébrités happées par la mode du jeu vidéo, comme Michael Jordan ou Michael Jackson. Leur point commun ? Ils apparaissent dans des jeux de plates-formes en deux dimensions, ce genre drolatique et bondissant dont Super Mario Bros. a défini les codes en 1985. Pourquoi cette mode une demi-décennie plus tard ? Comment les multiples acteurs du secteur en viennent-ils à adopter un même genre, une même tonalité, une même stratégie marketing, jusqu'à donner naissance à la fameuse formule du "jeu vidéo à mascotte", entre Mr. Nutz, Bubsy et Aero The Acro-Bat ? Comment Nintendo, moteur créatif d'un genre, s'adapte-t-il à la concurrence frontale agressive du hérisson de SEGA et à cette multitude de nouveaux parasites ? Dans l'histoire de Mario, la première moitié des années 1990 est l'une des plus décisives et des plus paradoxales : celle où le plombier, Nintendo et le savoir-faire japonais en général, ne sont plus les n° 1 incontestés. L'Histoire de Mario vol.2 – 1990-1995 : La guerre des mascottes se veut la suite de L'Histoire de Mario – 1981-1991 : L'ascension d'une icône. Une suite qui s'ouvre sur le péché originel de Nintendo, pour se conclure par une étude du cas Yoshi's Island, mais une suite qui, d'une manière générale, parlera surtout de Nintendo en creux. Ou, pourquoi cette période, aux allures de grande lessiveuse, est parvenue à bousculer le constructeur japonais en faisant perdre à son personnage phare une bonne partie de son éclat...

03/2017

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Sculpteurs

Brancusi et ses muses

Brancusi apparait dans le monde de l'art comme un personnage singulier dont l'oeuvre impressionnait tant par la pureté des formes et la modernité que par une forme d'archaïsme difficile à caractériser. En révolutionnant la sculpture du XXe siècle, l'artiste roumain a ouvert un vaste débat sur l'art moderne qui reste toujours d'actualité, sa création étant le sujet de multiples études. Ainsi toute l'oeuvre de Brancusi a éte marquée par les figures des femmes qui ont accompagné chacune des étapes de sa vie. Elles font intégralement partie de sa création et de sa démarche d'artiste qui a toujours tenté de saisir l'essence même de leur personnalité. Très apprécié des femmes en général, séducteur mais ami fidèle, il exercait une espèce de magnétisme auprès de celles qui ont fréquenté son atelier, et inspiré sa sculpture, échangeant avec lui une abondante correspondance. Brancusi et ses muses explore la nature de cette inspiration évoquant ainsi amies, maîtresses, et mécènes comme la danseuse Suisse, Marthe Lebherz et la pianiste anglaise, Vera Moore. Margit Pogany, Léonie Ricou, Eileen Lane, la baronne Renée-Irana Frachon, Agnes E. Meyer and ses quatre filles Marina Chaliapin, Nancy Cunard, Beatrice Wood, Mina Loy, Lizica and Irina Codreanu ont toutes inspiré des oeuvres majeures de la sculpture moderne. C'est le sujet de cet ouvrage qui apporte un éclairage inédit sur le plus grand sculpteur du XXe siècle. Un tel ouvrage s'adresse autant aux spécialistes d'histoire de l'art qu' à un public plus large intéressé par la vie artistique en France au début du XXe siècle. Conservatrice honoraire au centre Georges Pompidou, Donia Lemny a assuré la publication des archives Brancusi ainsi que le commissariat de nombreuses expositions consacrées à l'artiste roumain, à l'Atelier Brancusi du musée. Elle a déjà publié Brancusi, la chose vraie, aux éditions Gourcuff Gradenigo

02/2023

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sociologie du sport

Les sports modernes N° 2/2024 : CHEF·FE Autorité, charisme et prestige dans le sport

La notion de " chef·fe " interroge des dimensions importantes de la sphère sportive, notamment celles de l'autorité, du charisme et du prestige. Celles-ci se construisent à la fois dans les enceintes du sport, dans le cadre de la légitimité que confère la performance corporelle (le Roi Pelé, la Reine des glaces Sonja Henie, le Kaiser Franz Beckenbauer, le Tsar Aleksander Popov), au travers de la possession et de l'exercice de différents statuts distinctifs (arbitre, capitaine d'équipe, médaillé·e·s, etc.), mais également hors des terrains proprement dits, dans les cénacles politiques et administratifs de la puissance sportive. Une certitude : penser la carrière des " chef·fe·s " revient d'abord à appréhender le sport comme une double fabrique de l'autorité et du prestige, mais aussi à interroger comment ces trajectoires à succès empruntent aux modèles et aux ressources des sphères politiques, économiques et culturelles. Pour mieux saisir parfois ce qui distingue un·e grand·e d'un·e petit·e chef·fe ou encore un·e bon·ne d'un·e mauvais·e chef·fe. Assumant pour ce numéro un " biographical turn ", attentif néanmoins à pondérer les séductions et le caractère édifiant et (auto)hagiographique de bien des récits d'un genre qui aime à considérer les champions, les championnes, les dirigeant·e·s ou encore les entraîneurs en simples entrepreneurs d'eux-mêmes, ce deuxième volume de la revue Les Sports Modernes entend offrir un large espace à des contributions centrées sur les trajectoires d'individus ou de collectifs, à les mettre en résonance avec l'ambiance et les cadres d'une époque, en particulier avec les nombreuses sphères de l'espace social et les cadres institutionnels à finalité structurante (famille, travail, école, armée, politique...). C'est à ce prix, pensons-nous, que les attributs de la chefferie – autorité, charisme, prestige – peuvent être révélés et fonctionner comme autant de fenêtres ouvertes sur les dynamiques de la modernité sportive depuis le XIXe siècle.

03/2024

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Bas Moyen Age (XIVe au XVe siè

Tannenberg. 15 juillet 1410

Dans l’esprit de L’Histoire en batailles, le grand médiéviste et le spécialiste en France des Chevaliers teutoniques, Sylvain Gouguenheim, nous raconte la bataille de Tannenberg du 15 juillet 1410, défaite qui sonna le prélude à la chute de l’Ordre Teutonique. En effet, il y a plus de 600 ans, s’est tenu au lieu dit Tannenberg, situé dans la partie nord-est de la Pologne, autrefois appelée Prusse orientale, une bataille voyant l’affrontement d’effectifs gigantesques pour l’époque et dont l’issue allait avoir des conséquences considérables pour les siècles à venir. Après nous avoir rappelé le conflit vieux de plus de deux siècles opposant les chevaliers teutoniques, portant manteau blanc avec une croix noire, et qui oeuvrèrent très tôt en Prusse et dans les pays Baltiques, et l’armée polonaise, à l’origine de cette bataille, Sylvain Gouguenheim nous en raconte l’étonnant déroulement. Durant plusieurs heures, son issue est incertaine : les chevaliers moins nombreux mais mieux entraînés ont longtemps l’initiative et la sensation de dominer, mais sans qu’à aucun moment leurs attaques soient absolument décisives. Les coalisés, éparpillés, finissent par se regrouper, encercler et avoir complètement le dessus sur les Chevaliers teutoniques dont le sort et définitivement scellé lorsque le Grand Maître Ulrich von Jungigen est tué. Finalement, le soir du 15 juillet 1410, certes au prix de pertes assez lourdes, c’est une victoire totale pour les armées slaves et baltes réunies. Immense, catastrophique défaite. L’Ordre teutonique ne s’en releva jamais et le fardeau financier des indemnités de guerre entraîna des tensions internes et une crise économique sur ses terres. L’Ordre, pour la première fois, signait un traité où il reconnaissait sa défaite. La nimbe de l’invincibilité avait disparu. Le choc de 7 heures dans la plaine de Grunwald avait changé bien des choses. Les contemporains le comprirent qui parlèrent tous de la « Grande bataille ».

04/2024

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Critique

Rearmements critiques dans la litterature francaise contemporaine

Toute oeuvre est comptable d'une configuration historique et sociale, qui participe a sa mise en forme esthétique autant qu'a son processus de signification. Dirigée par Jean-Pierre Bertrand et Pascal Durand, la collection "Situations" accueille, dans un double esprit de rigueur et d'ouverture, des travaux novateurs relevant de la sociologie de la littérature et de l'art, de l'histoire sociale des pratiques culturelles et de la sociocritique des discours. Autrices et auteurs contemporains ne se reconnaissent plus guère dans les postures manifestaires des avant-gardes ni dans le modèle de rengagement sartrien. Beaucoup continuent pourtant à parler du monde social, selon des modalités moins "engagées" qu'"impliquées". Au vocabulaire de la critique et de la politique se serait substitué celui de l'éthique et du soda, le texte qui dénonce et attaque à partir d'une position de surplomb ayant fait place à un régime critique plus ouvert, avec gestualités immersives, émotionnelles, individuelles, etc. Contre ce modèle et ce vocabulaire, les études rassemblées ici se concentrent sur la critique sociale telle qu'elle se perpétue et se ressource en littérature. Elles s'intéressent aux dialogues entre concepts critiques et production littéraire : théories du contrôle dans l'oeuvre d'Alain Damasio, pensée queer chez Edouard Louis enquête et épistémologie des savoirs situés dans le travail d'Anne Ernaux. Elles intéressent d'autre part aux médiations spécifiques de cette portée critique : oeuvres (Nathalie Quintana, Arno Bertin, Antoine Volodine, Eric Arlix), éditeurs (P.O.L, Questions théoriques), outils et supports (des bandes magnétiques utilisées par Bernard Heidsieck au vocodeur employé dans le rap), protocoles d'écriture (manifeste, recherche-création), méthodes d'enseignement et pratiques d'évaluation. Avec des textes de Benoit Auclerc, Jean-Pierre Bertrand, Frédéric Claisse, Sonya Florey & Judith Emery-Bruneau, Jean-Marie Gleize, Christophe Hanna & Nancy Murzilli, Justine Huppe, Julien Lefort-Favreau, Sian Lucca, Jean-Charles Massera, Magali Nachtergael, Pierre Schoentjes, Sylvie Servoise, David Vrydaghs et Maric-Jeanne Zenetti.

04/2022

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Musique, danse

MERVEILLEUSES MELODIES. Volume 1, Les grands airs que tout le monde connaît

Voulez-vous, comme l'héroïne de la célèbre bande dessinée, chanter à tout bout de champ, mais jusqu'au bout, " l'air des bijoux " de Gounod " Ah !... je ris de me voir si belle en ce miroir ", ou mélanger les larges notes de son " Ave Maria " au 1er prélude de Jean-Sébastien BACH ? Voulez-vous connaître les paroles de cette marche que jouent des musiques militaires au défilé du 14 juillet " Soni la tromba e intrepido ", retrouver, sous le " Largo " de Haendel des messes de mariage, le " larghetto " où Xerxès exalte l'ombre bienfaisante d'un immense platane ?... Vous le pourrez à travers les pages de ce volume mais vous y trouverez bien d'autres connaissances : " Toréador en garde ! " (" Carmen " de Georges BIZET), " Gloire immortelle de nos aïeux " (" Faust " de Charles GOUNOD), l' " Aria " de BACH, 1' " Alleluia " de MOZART, l' " Ave Maria " de SCHUBERT et " La Truite ", et cent autres de ces airs dont les premières notes vous ont un jour ébloui, devenus célèbres sur les scènes des Opéras, dans les églises, les salons et jusque dans les rues. Les voici rassemblés, nombreux, pour vous qui les aimez, pour vous, jeunes ou moins jeunes, qui en chantez des bribes par hasard, pour vous enfin qui, ne les ayant pas encore rencontrés, pourrez lentement en découvrir les richesses. Quand on aime la chanson, la mélodie, peut-on s'arrêter avant les sommets inégalés que sont tous ces chefs-d'œuvre des grands compositeurs ? Cette gerbe exceptionnelle, haute en couleur, vous permettra de les apprendre, puis de les chanter, de les fredonner au cours de vos journées, pour votre propre plaisir ou avec d'autres, de les étudier en détail si vous en avez envie ou tout simplement de les écouter, texte en mains, exaltés par de grands interprètes.

12/1998

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Phytothérapie

Le beau livre des plantes aromatiques et médicinales

Des jardins de nos contrées aux régions sauvages inexplorées, plongez dans un fabuleux voyage au coeur du monde végétal et découvrez 80 variétés de plantes aromatiques et médicinales. Utilisées depuis des millénaires pour leurs saveurs, leurs propriétés thérapeutiques, leur symbolisme et leurs caractéristiques sacrées, les plantes médicinales et comestibles et leur connaissance sont un trésor partagé par de nombreuses cultures. Enrichi d'une superbe iconographie, cet ouvrage vous livre les secrets de plantes du monde entier et décrypte leurs caractéristiques botaniques, leurs vertus et utilisations médicinales, leurs propriétés cosmétiques et culinaires, ainsi que leur impact culturel et leur rôle dans les sociétés humaines. S'appuyant sur les dernières connaissances scientifiques ainsi que sur des récits historiques et mythologiques, cet ouvrage vous propose d'explorer tout en images le mystérieux pays des plantes et leur rôle fondamental dans notre monde.

09/2023

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Pédagogie

Student Involvement & Academic Outcomes

Student Involvement and Academic Outcomes links student involvement to tangible academic outcomes (i.e., GPAs, retention rates, graduation rates). This is particularly important for diverse student populations (e.g., underrepresented minority, first-generation college, and low-income students) who now make up a significant portion (and will soon become the majority) of U.S. college students. The text is a valuable tool for higher education administrators, faculty, staff, graduate students, parents, students, and scholars alike. In addition, the volume is ideal for master's and doctoral programs in higher education and student affairs-related fields and for courses that examine issues/experiences associated with diverse U.S. college students, student affairs intervention strategies, racial and ethnic diversity in higher education, and critical/contemporary issues in higher education.

02/2015

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Oiseaux

Oiseaux des villes

Bienvenue dans un safari urbain fascinant où la ville se révèle être un refuge pour une surprenante variété d'oiseaux. Malgré le béton, le trafic et le tumulte citadin, la vie sauvage trouve sa place au milieu de la frénésie urbaine. Ce guide ultra-compact vous dévoile les secrets de ces voisins ailés qui peuplent nos villes. Les allées d'arbres, les arbustes des parcs, les falaises sur les immeubles et les toits deviennent des terrains de jeu pour ces élégantes mésanges, gais pinsons, impressionnants faucons et rusés corbeaux. La ville, avec ses hivers plus doux et sa nourriture abondante, est devenue un lieu de prédilection pour ces oiseaux. Leur présence apporte un souffle de nature au coeur de la grisaille citadine. Cependant, si certaines espèces émerveillent, d'autres peuvent perturber notre quotidien urbain. Ce guide vous accompagne pour reconnaître et cohabiter avec ces voisins ailés, tout en vous donnant des astuces pour les aider. Les magnifiques illustrations de Marco Preziosi, lauréat du prestigieux concours BBC Wildlife Artist of the year, viennent sublimer certaines des descriptions. Ce guide s'inscrit dans notre collection de petits livres délibérément conçus pour les curieux de nature, avec des descriptions complètes et accessibles, et des illustrations précises et vivantes. Avec sa couverture rigide, sa mise en page élégante, et son impression respectueuse de l'environnement, ce livre est un petit trésor de nature à emmener partout avec vous. Une invitation à explorer la vie sauvage en plein coeur des villes.

04/2024

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Roman d'amour, roman sentiment

Sans un mot de toi

Une attirance au delà des mots... Emma ne parle plus depuis un évènement qui l'a traumatisée et dont elle ne parvient pas à se souvenir. Ses colocataires, son frère David et sa meilleure amie Sofia, font tout pour l'aider autant que possible mais sont souvent en déplacements professionnels. David de plus en plus inquiet de laisser sa soeur seule, ils décident ensemble de trouver un nouveau colocataire qui sera davantage présent... Ce qu'Emma n'avait pas anticipé, ce sont les sentiments qu'elle va très vite développer pour ce nouvel arrivant, le beau Nolan, avec lequel elle ne peut malheureusement pas s'exprimer ! Une attirance forte, nouvelle, capable de tout bouleverser dans son quotidien, comme dans son coeur... Mais les choses ne sont jamais si simples quand les cicatrices n'ont pas été guéries. Parviendront-ils tout de même à se comprendre ? Nolan l'aidera-t-il à surmonter ses blocages ? Je commence à amorcer un pas en arrière pour m'éloigner, mais il passe son bras dans mon dos, me maintenant près, vraiment très près de lui. Il plonge son regard bleu glacier dans le mien. Au fond de ses iris, je distingue de petites paillettes, donnant encore plus de profondeur à son regard. Ce mec m'attire mais je m'interdis de céder. D'une, car c'est mon colocataire et de deux parce je ne voudrais pas briser l'amitié qu'il y a entre nous. On reste quelques minutes à se regarder dans le blanc des yeux quand sa tête s'approche lentement de la mienne, son souffle chaud vient percuter le lobe de mon oreille. - J'ai très envie de t'embrasser, princesse, m'avoue-t-il d'une voix emplie de désir. Je secoue la tête pour lui montrer que c'est une mauvaise idée. Mes mains posées sur son torse, j'essaie de le faire reculer, mais rien n'y fait. Son contact me fait frissonner, me transcende. Et lorsqu'il replonge ses yeux dans les miens et maintient le regard, ce qu'il provoque en moi fait tomber toutes mes barrières.

07/2021

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Histoire de l'art

Wednesdays at A's 300 Broome St. NY 1979-1981

A la fin des années 1970, le loft new-yorkais de l'artiste Arleen Schloss fut un lieu d'expression hors normes. Elle y accueillit concerts ou expositions, lors des soirées Wednesdays at A's. Présentés dans l'ouvrage, les flyers qui annonçaient l'événement racontent au plus près ce que furent ces rencontres, jusqu'aux prémices de nouvelles pratiques artistiques. Les flyers égrènent une longue liste hétéroclite d'artistes plus ou moins connus du mythique underground new-yorkais. Au 330 Broome Street, on croise ainsi (liste non exhaustive) : Glenn Branca, Alan Vega, Kim Gordon et Thurston Moore avant qu'ils ne montent Sonic Youth, Richard McGuire, John Zorn, Liquid Liquid, Jean-Michel Basquiat (19 ans en pyjamas) et son complice Al Diaz, mais aussi Ai Weiwei... Cette tribu improbable, post-punk, post-rock, post-jazz, ne se réclamant d'aucune wave (" No wave "), expérimente chez Arleen Schloss toutes sortes de bricolages : concerts de guitares électriques et murs acoustiques, performances, sampling, hacking, poésie sonore... Traces fragiles et éphémères d'événements non enregistrés, les flyers sont aussi des spécimens exceptionnels de graphisme, emblématiques du Xerox art, cet art de la dégradation du motif détournant l'usage de la photocopieuse. A la périphérie de SoHo, au moment où les légendaires La Factory, The Kitchen ou CBGB entrent en voie de patrimonialisation, les Wednesdays at A's sont animés par une radicalité et une exigence festive, drôle et mélancolique. La réponse de Arleen Schloss au courrier du BMI (équivalent de la Sacem) le dit (couverture du livre) : A's est un laboratoire et n'entre dans aucune catégorie. Trente ans plus tard, Baptiste Brévart et Guillaume Ettlinger ont rencontré Arleen Schloss à l'occasion d'un voyage à New York en 2011. Performeuse se situant elle-même dans la tradition de Fluxus et aux avant-gardes des arts numériques, elle les a invités à entamer un travail archéologique sur cette mémoire évanescente. Ils ont rassemblé un grand nombre de documents, de témoignages et d'informations exceptionnels et absolument inédits. Avec la précieuse contribution de Pauline Chevalier et Guillaume Loizillon, ils retracent ainsi une histoire des arts parallèle du légendaire underground new-yorkais.

10/2021

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Sciences de la terre et de la

Bois de marine. Les bateaux naissent en forêt, 3e édition revue et augmentée

Quinze ans après sa première parution et un tirage de plus de 8 000 exemplaires, ce livre de référence primé par l'Académie de Marine, toujours demandé mais épuisé malgré trois réimpressions, connaît une nouvelle édition, encore plus belle, revue et fortement augmentée (172 pages en tout). Jusqu'à la fin du XIXe siècle, la conquête des océans et la découverte de notre planète n'ont pu s'accomplir que grâce à la maîtrise technique du bois et de la forêt, trait d'union entre la terre et la mer. C'est à un voyage de la forêt jusqu'à la mer que l'auteur, forestier de métier et marin de passion, nous convie au travers de six siècles de relations parfois tumultueuses entre les Eaux et Forêts et la Marine. Six siècles d'histoire de France et de la Marine qui ont façonné la forêt française de nos jours plus belle et plus étendue que jamais. Les principaux apports de la nouvelle édition - La reconstruction à l'identique de l'Hermione, véritables travaux pratiques, permet de revivre très concrètement la construction et la maîtrise en mer d'une frégate du XVIIIe. Achevée et voguant de la côte espagnole à la côte anglaise, l'auteur nous fait participer aux essais sous voiles avec des photos inédites et époustouflantes de l'Hermione sur l'océan. - Un deuxième ajout concerne la marine de transition, de Napoléon III à la IIIe République. Les premiers cuirassés se présentèrent dans leurs habits de fer, on finit par les croire métalliques, mais c'était bien les derniers grands vaisseaux en bois, avec une muraille de 80 cm d'épaisseur de chêne, mais plaquée dans les hauts de 12 cm de fer. L'augmentation de la taille des navires sonna la fin de la marine en bois et à voiles, cédant la place à la construction métallique, avant la Première Guerre mondiale. - Enfin l'auteur évoque les "bois de marine" déclassé en "bois de rebut" lorsque la qualité ne convenait pas ; il présente en sus des modèles d'arsenaux guidant les charpentiers, présent au Musée national de la Marine et le détail de chaque pièce de bois que l'on peut tirer des différents arbres aptes à la construction navale.

12/2014

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Littérature étrangère

Lettres

Ce tome (1880-1910) recouvre les trente dernières année de la vie de Tolstoï, années de déchirement et de luttes spirituelles qui eurent de profondes répercussions sur son art. Les lettres de cette période peuvent se partager en trois catégories. La correspondance avec la famille est très copieuse, car Tolstoï, supportant mal l'agitation de Moscou où le couple s'est installé pour l'éducation des enfants, fuit le plus souvent qu'il peut à Iasnaïa Poliana, le domaine familial, d'où il exhorte sa progéniture à mener une vie selon son cour. Il trouve ses fils bien dissipés et ses filles ridiculement désireuses de se marier. Avec Sofia, les relations sont de plus en plus difficiles ; Tolstoï, avec une pathétique obstination, tente par lettres interposées d'analyser la situation et d'y porter remède. Il y a les lettres aux confrères écrivains et aux amis de longue date, comme le poète Fet ou le philosophe Strakhov, avec qui Tolstoï s'entretient de littérature, de philosophie ou de morale. Et les amis nouveaux, en particulier Vladimir Tchertkov, aristocrate converti au tolstoïsme, devenu l'intransigeant disciple et le confident du maître, torturé par son impuissance à mettre en accord sa vie et ses convictions. Tolstoï, à mesure que son autorité morale s'accroît, est de plus en plus sollicité. De toutes parts, les lettres affluent, signées aussi bien de Gandhi ou Bernard Shaw que de centaines d'inconnus de toute condition sociale ; et Tolstoï répond inlassablement pour expliquer sa pensée, donner son sentiment sur les grands événements du monde, apporter son soutien aux causes qui éveillent sa sympathie : aide aux victimes de la famine et aux victimes de pogromes, défense des Doukhobor, dissidents religieux du sud de la Russie et objecteurs de conscience. A quatre-vingt-deux ans, Tolstoï prend la décision qu'il avait retardée si longtemps : il s'enfuit de chez lui. Surpris en route par la maladie, il meurt le 7 novembre 1910 dans la maison du chef de gare d'Astapovo. Sa dernière lettre à ses enfants est datée du 1er novembre.

12/1986

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Musique, danse

Le destin russe et la musique. Un siècle d'histoire de la Révolution à nos jours

De Boris Godounov à Guerre et Paix, écrivains et musiciens ont illustré le long destin tragique du peuple russe. Après avoir porté tous les espoirs en la démocratie, le progrès et la modernité, le XXe siècle fut très vite celui de tous les malheurs, cumulant guerres et révolutions, pénurie et émigration, censure et oppression. Au même moment, la musique russe connaissait paradoxalement un essor extraordinaire, portée par ses trois plus grands noms - Rachmaninov, Stravinsky et Prokofiev - dans une émigration qu'ils pensaient de courte durée, mais les années passèrent et la musique changea de sens, quittant sa russéité chez Stravinsky, en cherchant un autre, prolétarien d'abord, réaliste et socialiste ensuite chez les musiciens restés en Union soviétique. La valeur de la musique devint celle de son service à l'idéologie et son prix, celui de Staline. Seul Prokofiev pensa qu' un compromis était possible. Le " fils prodigue "" revint et ce fut un désastre. Appartenant à la génération suivante, Dimitri Chostakovitch ne quitta jamais son pays. Passant de l'immense succès à la désapprobation brutale, il écrivit la plus soviétique des symphonies mais son génie en fit la plus jouée du XXe siècle dans le reste du monde. Fils fidèle ou dissident ? Pour Frans C. Lemaire, la réponse se trouve dans la musique, qu'il analyse minutieusement. L'auteur consacre trois chapitres au destin d'hommes et de femmes qui ne sont que tardivement sortis de l'ombre. Après avoir été enfermés cent vingt-cinq ans dans les shtetl de la zone de résidence, des musiciens et pédagogues juifs ont fait la gloire des écoles de violon et de piano. Tenues longtemps à l'écart des développements créateurs, des femmes russes sont devenues de grandes inspiratrices (Anna Akhmatova, Marina Tsvetaïeva) et des compositrices remarquables (Sofia Goubaïdoulina, Elena Firsova). Cet après-Chostakovitch, longtemps repoussé par une organisation hostile à toute modernité, a apporté un étonnant renouveau spirituel auquel sont attachés les noms d'Edison Denisov, Alfred Schnittke, Valentin Silvestrov... Pendant qu'une nouvelle génération prépare la relève dans les conditions difficiles de la Russie d'aujourd'hui, Vladimir Poutine remet le grand prix d'Etat à Tikhon Khrennikov, qui domina durant plus de quarante ans la très soviétique Union des compositeurs.

03/2005

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Histoire internationale

IL A FALLU CE DEUIL POUR SE RETROUVER. Journal de la guerre du Kosovo

" Il y a vingt ans, au cours de ma visite à Pristina, j'appris que ce vaste plateau avait été autrefois recouvert par les eaux. Puis, quand vint le temps de leur reflux, une partie de ces flots se dirigea, par le Danube, vers la mer Noire, une autre, par le Vardar, vers la mer Égée, et l'autre, empruntant le cours tumultueux de la Drina, vers l'Adriatique. J'imaginais alors, s'en allant en même temps que ces eaux, poissons, mollusques, anguilles, serpents et monstres marins. Ainsi se terminait la préhistoire de ce territoire, un drame de la nature qui serait suivi un jour d'un drame humain combien plus cruel ! Quand ce fut donc le tour des hommes, que sonna l'heure de l'évacuation du Kosovo de tous ses Albanais, deux des voies que je viens d'évoquer, celle qui conduit vers la Macédoine, et l'autre vers l'Albanie, se remplirent à nouveau comme si elles voulaient reprendre leur cours antique, cette fois sous forme de colonnes de déportés. À la troisième voie, celle du Danube, s'en substitua une autre, impossible à emprunter par les eaux, mais praticable par les hommes : celle du Monténégro. C'est ainsi qu'on s'employa à vider le Kosovo par trois canaux à la fois. Mais advint alors ce à quoi nous avons tous assisté ; en l'espace d'une saison, les Albanais connurent ce miracle tragique : ils tombèrent, puis se relevèrent comme S'ils avaient vécu une Semaine sainte. Par les trois gorges qui avaient servi à le vider, le Kosovo se remplit de nouveau. Un mouvement à rebours, de ceux qui se produisent rarement dans l'histoire du monde et dont on dit qu'ils constituent un " retournement du destin ", empêcha la mort de tout un peuple. Bien des siècles auparavant, à l'aube de la civilisation, un combat chanté par Homère contribua au réveil de la conscience du monde antique. Trois mille ans plus tard, la guerre du Kosovo a ébranlé, comme aucune autre avant elle, l'humanité moderne. Puisse-t-on avoir trouvé dans ces notes quelques traces de ce bouleversement. "

01/2000

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Critique littéraire

Cahiers 1894-1914. Tome 10, 1910-1911

Les années 1910-1912 constituent dans l'œuvre de Valéry une période charnière. Cahiers, blocs-notes et carnets mettent en évidence les voies diverses où il commence à s'engager. Relégués désormais les grands registres, les cahiers de petit format prennent la relève en 1910. Recueils de notes rédigées, ils ont presque le statut d'œuvre à publier. Valéry s'installe dans le texte en fragments d'allure littéraire. Il écrit ou ébauche des pages qui paraîtront dans les années vingt : ainsi le " Log-book de M. Teste " -Teste, héros jamais perdu de vue; ainsi les fragments recueillis dans la plaquette Au crayon et au hasard. puis dans Rhumbs en 1926, et le Cahier B 1910, d'abord reproduit en phototypie. Le manuscrit original, calligraphié. porte les marques de la première lectrice : dans les années vingt, Catherine Pozzi (Karin) sigla de son paraphe CK (ici reproduit) les passages qu'elle appréciait. Rythmant le texte, cette effraction est la trace de l'aventure intellectuelle et affective qui s'est alors jouée. En 1911 Valéry revient, dans des blocs-notes, aux grands axes de sa réflexion : la relation esprit-corps, le langage, le temps, et surtout le rêve dans le cahier " Somnia ". S'il connaît alors sans doute. de seconde main, le Freud de la Traumdeutung révélée par des comptes rendus, Valéry ne cherche pas une " interprétation " des rêves, mais des lois conduisant à une théorie générale liée à sa conception combinatoire du fonctionnement de l'esprit. Deux carnets de poche éclairent cette période et apportent des repères biographiques. Ils montrent un Valéry au quotidien notant des achats, des adresses d'amis, des rendez-vous. Appartenant à un corpus naguère ignoré, ils révèlent les impressions, idées, formules de premier jet qui sont germes de textes. Gênes et ses rues animées, Florence et ses édifices célèbres s'inscrivent dans le carnet " Genoa " rédigé durant un séjour en Italie, et riche de croquis : des statues de Michel-Ange, un portrait de Raphaël, le palais Pitti. Le vécu personnel, sensoriel, affectif, intellectuel s'y inscrit, donnant bientôt naissance à des proses poétiques. Ce qui se cherche ou se pressent, dans ces années, c'est l'expression plus libre d'une sensibilité affleurant au sein même de la pensée abstraite.

06/2006

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Histoire de France

La chute du second empire. Reichshoffen - Sedan - Metz

Après avoir été le maître de l'Europe et fait trembler ses rois, Napoléon Ier ne pouvait imaginer qu'en rétablissant Ferdinand VII sur le trône d'Espagne, en 1814, il allait donner à la Prusse le moyen d'assumer la rancune qu'elle tenait à l'égard de la France, depuis l'outrage subi à Iéna. Leipzig et Waterloo n'avaient pas suffi pour laver l'affront de cette défaite. Pendant plusieurs décennies, elle attendit l'occasion qui allait lui permettre de provoquer un casus belli. La candidature du prince Léopold de Hohenzollern au trône d'Espagne resté vacant lui en donna l'occasion. Ce nom avait déjà été prononcé au cours de l'année qui précéda la guerre de 1870. Benedetti, ambassadeur à Berlin, avait prévenu Paris qu'à deux reprises des émissaires espagnols avaient rencontré M. de Bismarck pour négocier l'offre de la couronne d'Espagne au prince Léopold. Ce choix, contraire aux intérêts de la France, ne pouvait déplaire à Bismarck puisqu'il lui servit de prétexte pour mener sa politique expansionniste et pousser Napoléon III à la faute. Oubliant les idées progressistes de sa jeunesse et le discours qu'il fit à Bordeaux en proclamant l'Empire c'est la paix, l'Empereur, influencé par son entourage fera le choix de la guerre contre la Prusse. Le courage des soldats de la ligne et les glorieuses charges du corps des cuirassiers ne pourront compenser la faiblesse et les erreurs du haut commandement. Si le désastre de Sedan entraîna l'abdication de Napoléon III, la capitulation du camp retranché de Metz, qui allait suivre, sonna le glas du Second Empire et les espoirs de régence du maréchal Bazaine. La paix sera finalement signée avec la Prusse, mais l'inéluctable esprit de revanche qui avait animé les vainqueurs passera dans le camp des vaincus. Même si Thiers obtiendra du roi de Prusse que le Territoire de Belfort restât français, il ne pourra faire oublier la perte de l'Alsace et d'une partie de la Lorraine. Il faudra attendre l'hécatombe de la Première Guerre mondiale pour qu'elles redeviennent provinces françaises.

09/2015

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Histoire de France

Vichy (1er janvier - 31 décembre 1941)

En 1941, l'Allemagne nazie se lance à l'assaut de l'Union soviétique ; le Japon attaque les Etats-Unis. La guerre est désormais mondiale et touche tous les continents, tous les océans. La France de Vichy n'est pas un acteur principal. Elle observe les événements de l'Europe orientale et centrale. De Bucarest, de Sofia, de Budapest, d'Athènes et d'Ankara, les diplomates français suivent, pas à pas, l'évolution des relations internationales. Les Balkans demeurent une zone troublée, dans laquelle les ambitions des uns et des autres s'affrontent. En Europe orientale comme en Europe centrale, on ne peut que constater à la fois le renforcement de la présence allemande et les préparatifs d'une guerre qui opposera l'Allemagne nazie à l'Union soviétique. En Indochine, la France est encore présente. Mais elle se heurte aux ambitions du Japon. Elle ne peut guère compter sur le concours des Etats-Unis et constate, de jour en jour, le déclin de son autorité. Du coup, devant cet affaiblissement à la fois inévitable depuis la signature de l'Armistice et de plus en plus perceptible, la France de Vichy tâche de resserrer ses liens avec l'Espagne franquiste et le Saint-Siège. Elle tâche de mettre en place une sorte d'alliance fondée sur les convictions religieuses et sociales. Avec des résultats inégaux et incertains. Elle aimerait maintenir vivante l'amitié franco-américaine. A Washington, pourtant, on s'inquiète d'une " collaboration " qui soumettrait la France à l'Allemagne. Et, de plus en plus, au fil des mois, le rapprochement avec la Grande-Bretagne devient l'objectif principal du président Franklin Roosevelt. A vrai dire, du Proche-Orient à l'Amérique latine, les autorités de Vichy constatent que " la dissidence " gagne du terrain. Les Britanniques et, dans une certaine mesure, les Américains la confortent. Malgré l'échec devant Dakar, de Gaulle et la France libre occupent une place grandissante. Les ralliements succèdent aux ralliements. Tout compte fait, la France de Vichy est bien seule pour affronter ses vainqueurs qui manifestent des exigences croissantes. " La collaboration " l'entraîne inexorablement dans le sillage de l'Allemagne. L'année 1941 dissipe les dernières illusions.

09/2015