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Diego Vargas Gaete

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Desserts, pâtisseries

La France des pâtisseries

Un tour de France avec 50 pâtissiers incontourables et 100 recettes Après le succès du " Paris des pâtisseries ", François Blanc ouvre des perspectives en nous offrant un tour de France des pâtissiers qu'il estime être les meilleurs. Les 100 recettes de gâteaux, tartes, entremets, cakes et autres délices sont classées par région puis par ville afin que les gourmands retrouvent rapidement les bonnes adresses et les portraits des pâtissiers qui font parler d'eux partout en France. Un véritable périple pour découvrir 50 pâtissiers incontournables de Bordeaux à Lille en passant par Marseille, Lyon, Nantes, Strasbourg mais aussi Courchevel, Cherbourg, Versailles et St Jean Cap Ferrat Parmi les 100 recettes présentées (dont une dizaine en pas à pas de 12 photos), le lecteur a le plaisir de découvrir des créations pâtissières mais aussi des spécialités régionales réinterprétées avec talent. Gâteau basque, canelé, brioche bressane, bugnes, biscuit de Savoie, tropézienne, kouign Amann, gâteau nantais, gaufre du nord, tarte aux myrtilles ou kouglof ont trouvé de nouveaux auteurs de qualité. Pour ce qui est des créations pâtissières, le panorama est aussi large que celui des personnalités de la France sucrée dont elles sont l'image. Parmi les 50 pâtissiers, il y a les pâtissiers reconnus comme Christophe Felder à Mutzig, Nicolas Bernardé à La Garenne Colombe, Sébastien Bouillet à Lyon ou Vincent Guerlais à Nantes, mais aussi de jeunes talents à découvrir comme les frères Dorner à Lyon, Patrice Ibarboure à Bidart, Valentin Brault à Bordeaux, Mickael Ligey à Annecy ou Jérôme Raffaelli à Marseille. Certaines recettes sont inspirées par des rivages lointains (le Mexique chez Diego Cervantes ou le Japon chez Satomi et Stanley Chan à Bordeaux), d'autres sont portées par des maisons historiques (Meert à Lille, la pâtisserie Lac à Nice et Thierry Bamas à Anglet). D'autres gâteaux encore sont imaginés par des chefs pâtissiers de restaurants étoilés comme Julien Dugourd à Eze ou Sébastien Vauxion à Courchevel (2 étoiles chacun). En tout, 50 adresses et 100 recettes pour ne plus savoir qui du Nord au Sud de la France nous fera le plus saliver.

10/2021

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Ethnologie

Recherches d'esthétique transculturelle. Tome 1, Notes d'anthropologie esthétique

Accompagnant la mondialisation économique et l'accélération des mouvements de populations, un dialogue transculturel s'est mis en place, où chaque culture propose de faire exister ses valeurs auprès des autres cultures. Dans ce dialogue, arts et esthétique opposent une résistance au capitalisme mondial, qui tente d'imposer sa réduction à l'économique et à la rentabilité. Ces recherches d'esthétique transculturelle refusent, elles aussi, de réduire l'art et la culture à n'être que des biens de consommation et entendent réactualiser la "valeur esprit" et la créativité qui y est en oeuvre. L'anthropologie contemporaine du langage a découvert qu'une dynamique transculturelle de dialogue était à la source de l'imagination et des arts. Elle nous apprend donc que la créativité est inentamée par la dynamique de concurrence économique et la guerre des cultures que déclenche cette dernière. Encore s'impose-t-il de pouvoir affronter la destruction de la raison imposée par l'absolutisation de l'économique et du politique dans ses effets les plus nocifs : la destruction de l'aisthesis, l'insensibilisation aux phénomènes du monde, d'autrui et de nous-mêmes. Cette confrontation s'est produite de nos jours à travers les tentatives de réflexion des artistes et des créateurs qui se sentaient asphyxiés par des cultures elles-mêmes réduites à des volontés de régulation arbitraire du comportement. L'émancipation de la sensibilité de chacun a été ainsi à nouveau rendue accessible par une émancipation intellectuelle de ces artistes et créateurs à l'égard de ces effets d'anesthésie culturelle. Ce sont ces mouvements d'émancipation esthétique et intellectuelle qui sont retracés ici à travers une analyse des oeuvres de Nietzsche, Artaud, Deleuze, Lyotard, Castoriadis, Flusser, Gehlen et Foucault. Cette reconstruction transculturelle conditionne en effet la réouverture de la sensibilité humaine à ses propres aspirations tout autant qu'à la perception de ce qui l'entrave encore. Nelson Hurtado, Diego Bernal, Laura Moscarelli, Antoine Mérieau, Anne Bouillon, Erica Buck, Charles Feilosa, Mounirou Diallo et Ingrid Arriaga ont mené ces analyses en 2012-2013 dans le séminaire : "Anthropologie et esthétique transculturelles" tenu à l'Université de Paris 8 dans le cadre du Laboratoire d'études et de recherches sur les logiques contemporaines de la philosophie.

12/2013

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Ecrits sur l'art

Là, il y aura oracle.. Pour André Masson

L'art fut une source inépuisable de réflexion et d'écriture pour Bernard Noël, dont le travail sur le regard est essentiel. L'oeuvre d'André Masson a constitué un vivier particulièrement fécond puisqu'il lui a consacré une monographie, un récit-monologue à partir des autoportraits ainsi que de nombreux autres écrits. Ce volume rassemble ses onze textes critiques sur Masson, parus entre 1985 et 2010. L'Atelier contemporain réalise là un projet d'édition que l'auteur avait lui-même en tête dès 1995 et qui n'avait pu voir le jour. Noël considère Masson comme "? un peintre majeur du XXe siècle ? " et "? l'un des très grands dessinateurs de notre temps ? ". Grièvement blessé lors de la Grande Guerre, l'artiste crée dans une urgence vitale pour exprimer son tumulte intime. Bernard Noël compare le geste automatique d'André Masson à un "? sismographe de pulsions internes ? ". Mais cette spontanéité a la particularité d'être nourrie d'une intense recherche intellectuelle. Le peintre entretient ainsi en lui "? un court-circuit constant entre la culture avec ses éclaircies et l'animalité profonde avec ses pulsions obscures. Son graphisme est en quelque sorte l'éclair électrique - la décharge - résultant de ces commotions entretenues et provoquées. ? ". C'est ce que Noël appelle "? la main-cerveau ? " de Masson ? ; elle combine corps organique et corps culturel en réussissant à "? rétablir l'origine de la pensée dans la chair ? ", une démarche qui le touche car elle rejoint la sienne en tant qu'écrivain. Son admiration pour l'artiste s'augmente de ce qu'il fut l'ami de Georges Bataille qui lui est cher. Il consacre d'ailleurs un texte au lien entre ces deux êtres excessifs qui voulaient chacun franchir les limites de leur art en engageant "? tout ce qu'ils savent vers ce qu'ils ne savent pas ? ". Etonnamment, Bernard Noël n'a jamais rencontré André Masson mais par le travail verbal, il parvient à capter son énergie à la fois tellurique et pensive, si bien que Guite et Diego Masson lui écrivent, à propos de l'un de ses textes ? : "? Vous nous faites retrouver l'homme avec une réalité fulgurante. ? "

04/2024

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Non classé

Personnes en flammes

Ce récit débute inéluctablement par la description des circonstances et des conditions de la naissance d'Albino, lesquelles, une quarantaine d'années plus tard, déterminèrent le choix de son nom de guerre. Son bref séjour en France établit, indestructibles, les racines de son existence. Il s'ensuivit son déménagement au Portugal, chez ses grands-parents, avec qui il vécut, après que ses parents regagnèrent la France. Cette époque fut intensément caractérisée à la fois par le néant existentiel et une gaieté enfantine illimitée. Après, quelques années plus tard, alors âgé de 16 ans, il déménagea de nouveau, pour cause de ses études, cette fois-ci chez son oncle, à Lisbonne. Cette nouvelle phase de sa vie ne lui fut guère bénéfique : il connut davantage le nihilisme à tel point qu'il finit par perdre totalement son sourire, même si sans endommager le jardin de son for intérieur. Pis : autres séismes se produisirent ultérieurement dans sa vie : sa condition psychologique continua à s'éroder, jusqu'à l'os, notamment au moment des troubles survenus en 2003. Les répliques de ce dernier eurent son apogée lors de son séjour en Timor-Est où son âme vola en éclats, fruit de l'action de garces sans scrupules et d'anacondas venimeux. L'être humain, à l'instar d'un cactus ou de la plante welwitschia mirabilis, est miraculeusement doté de caractéristiques surprenantes qui lui permettent de saisir la vie, et ce en dépit de l'aridité du milieu où il vit, sans avoir égard aux sédiments toxiques compris dans le substrat de son existence.

10/2019

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Musique, danse

Hier est près de... mois

Claude François a côtoyé sans cesse le danger. Il était son compagnon familier, comme un papillon de nuit revient toujours vers la lumière qui l'aveugle et brûle ses ailes. Cloclo brûlait sa vie dans la fascination de la mort. Son enfance, son adolescence et sa carrière ont été marquées par ce jeu tragique. Cent fois, il lui avait échappé, cent fois il avait été sauvé par sa "baraka". Cloclo depuis le début de sa carrière jouait à cache-cache avec le danger. Une épée de Damoclès suspendue au-dessus de sa tête. Toute sa vie, il a connu des coups du sort, des incursions du destin dans une vie où tout aurait pu lui sourire, des moments où la violence, la douleur, l'angoisse aussi déferlaient sur lui. Avec le recul, on se dit qu'il devait être né sous une mauvaise étoile, impossible d'expliquer cette malchance autrement. Pendant toute une partie de son existence, on est parfaitement heureux, tout baigne, on se croit invulnérable. Et puis, brusquement, tout se précipite, le malheur semble s'acharner sur vous. Quoi qu'on fasse, une catastrophe vous guète. Cela, Claude François l'a connu. Voici retracée la chronologie de sa vie, jusqu'à ce maudit mois de mars qui débuta pour lui dès 1908 et qui l'a poursuivi pratiquement toute sa vie jusqu'à ce jour de 1978, soit 70 ans. La liste de ses incidents, accidents, emmerdes et coups du sort est longue : jugez-en vous-même !

07/2019

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Histoire internationale

Décolonisations

La décolonisation commence au premier jour de la colonisation. Dès l'arrivée des premiers Européens, les peuples d'Afrique et d'Asie se soulèvent. Personne n'accepte de gaîté de coeur d'être dominé. Mais pour recouvrer un jour la liberté, il faut d'abord rester vivant. Face aux mitrailleuses des Européens, les colonisés reprennent la lutte sous d'autres formes : de la désobéissance civile à la révolution communiste, en passant par le football et la littérature. Un combat marqué par une infinie patience et une détermination sans limite. Cette longue lutte constitue l'objet de ce livre qui, restituant le foisonnement des recherches universitaires, propose avant tout un nouveau récit entraînant. Une épopée inoubliable qui nous fait découvrir des héroïnes et des héros inconnus ou oubliés de cette histoire douloureuse : Manikarnika Tambe, la reine de Jhansi qui mena ses troupes à l'assaut des Britanniques en Inde, Mary Nyanjiru, l'insurgée de Nairobi, Lamine Senghor, le tirailleur sénégalais devenu militant anticolonialiste à Paris. Au fil des pages, nous rencontrons des personnages plus familiers : l'Algérien Kateb Yacine, l'Indien Gandhi, les Vietnamiens Giap et Ho Chi Minh. Avec eux, un vent de résistance emporte le monde et aboutit à l'indépendance de presque toutes les colonies dans les années 1960. Mais à quel prix ? Dans l'Inde atomique d'Indira Gandhi, dans le Congo soumis à la dictature de Mobutu ou dans un Londres secoué par les émeutes des jeunes issus de l'immigration, cette histoire des décolonisations démontre à quel point il est crucial de la raconter aujourd'hui.

10/2020

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Littérature étrangère

Danses d'été (quatre tentatives d'interprétation d'une...)

Les quatre récits qui constituent Danses d'été sont quatre versions d'un même problème vu sous des angles différents. La première de ces "tentatives d'interprétation d'une histoire amoureuse" est contée par un enfant, à la fois juge et partie d'une intrigue qui frôle le drame. La seconde est le récit fait par un mari dont la vie affective se trouve bouleversée par l'amour à la fois importun et flatteur d'une jeune fille aux sentiments aussi exaltés qu'ambigus. Dans la troisième, une femme retrace le désarroi de son mari blessé d'une infidélité que lui révélèrent des lettres. La visite d'un homme à son meilleur ami, après plusieurs années d'absence, sert de base aux complications sentimentales de la quatrième face de ce miroir où se reflète un drame de même nature entre des personnages similaires : couples dont le bonheur fragile se trouve compromis par l'arrivée d'une tierce personne. Tout cela traité en demi-teintes, dans une atmosphère automnale où évoluent de pauvres êtres mélancoliques, incertains non seulement de leurs passions mais de ce qui en est l'objet. En apparence, ils sont gais. Ils boivent, fument et font tourner des disques à longueur de journée, mais c'est une gaieté factice. Comme les masques de Verlaine, s'ils chantent, c'est "sur le mode mineur", et s'ils dansent dans des "paysages choisis" (la côte de Malaga et la campagne aux environs de Barcelone), c'est "quasi triste", sans avoir l'air de croire à leur bonheur.

03/1964

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Littérature française

Naître dans du coton

Anne - qui raconte son histoire et celle des siens - fille de cotonnier et franco-américaine, a dû faire sa place parmi deux mondes. Elevée dans du coton au propre comme au figuré, et même dans de la soie, reconnaissant avoir été gâtée, elle témoigne à quel point elle s'est trouvée partagée entre le Texas lumineux et ensoleillé de son enfance et Le Havre gris et pluvieux, éprouvé par la guerre. C'est pourtant là où ses parents ont fini par s'installer et où elle- même a fondé sa propre famille, loin des vastes plaines et des ranchs du Texas. Son arrière-arrière-grand-mère, Sophie Blanchard, a été la première femme aéronaute professionnelle, et son père, Georges Blanchard, une personnalité marquante dans l'univers du coton. Parti faire fortune dans l'Amérique des champs de coton, il y a rencontré sa future femme, fille de cotonnier et professeur de français à l'université. Quittant Temple au Texas, ils sont revenus en France pour bâtir un empire cotonnier. Son père bien-aimé est resté, comme elle, coupé en deux par les paysages des deux continents, oscillant entre le désir de rester et celui de repartir. En fait, il ne choisira pas, son entreprise lui permettant de garder le contact avec l'Amérique. Les souvenirs s'égrènent d'une façon simple et directe, comme ils se sont gravés dans sa mémoire, stimulés parfois par des photos que l'auteure avait prises et qui ponctuent le récit en forme de roman autobiographique.

01/2015

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Littérature française

La Provence est la porte du paradis

Au commencement de la création de la Provence était la galéjade ; la Sainte Trinité a créé l’Adam provençal dans le moule de la plaisanterie bienveillante afin qu’il incarne la joie de vivre et la simplicité. Elle lui a offert la langue d’amour avec l’accent musical ensoleillé : le son primordial de gaieté. Les Provençaux sont les ambassadeurs de la Joie Universelle. Notre créateur est un Grand Galéjeur ! Après une sieste divine, Il fit l’univers joyeux. Mais le Cornu, le diable, influença certaines âmes à devenir tristes. Ainsi, il y a des peuples avec des dialectes et des accents lunaires, pointus et rudes : les langues-épées ! Bienheureuses les âmes qui s’incarnent dans notre pays béni. La Provence est la porte du Paradis. Dieu a créé la femme avec la Côte… d’Azur ! Vous comprenez pourquoi les touristes affluent vers la terre provençale et son magnétisme chaleureux. L’accent du terroir les fait sourire et ils savent que le Seigneur a donné aux Provençaux l’élixir de la vie éternelle : la Sieste ! Il y a sept dons du Saint-Esprit. Mais un huitième a été offert secrètement aux Provençaux, le don de l’humour et de la galéjade avec la mission de s’en servir pour transformer la vallée de mélancolie en vallée de joies et de rires. Ce livre devrait être remboursé par l'Assurance-maladie car il est un « Réjouis-toi » antithèse de la tristesse. Qu’il vous transmette sa joie et l’amour de la simplicité de la vie !

01/2014

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Littérature érotique et sentim

Royal Saga Tome 6 : Capture-moi

Pour sauver la vie de Belle, Smith se bat contre un tueur à gages envoyé par Hammond et, blessé, tombe dans le coma. Belle n'a que peu de solutions et décide de le faire soigner en cachette dans le seul endroit qui lui semble hors de portée d'Hammond : Stuart Hall, sa propriété familiale, même si les rapports de Belle avec sa mère sont toujours aussi tendus. Eloigné de Londres, sans nouvelles de Georgia laissée pour morte, Smith se reconstruit, tout en préparant en secret sa vengeance pour que cessent enfin les dangers qui les menacent. "Belle est le seul éclat de pureté dans ma vie, et je ne la souillerai pas". Belle ne comprend pas l'obsession de sécurité de Smith, elle souhaite retrouver l'amitié de Clara et d'Edward, la gaieté de Lola qui développe Bless, la compréhension de Tante bine, sa confidente... Le seul personnage qu'ils rencontrent est un député anti-royaliste, fan de chasse, mais Belle a un mauvais a priori sur lui. Leur couple va-t-il résister à la solitude ? Comment pourront-ils enfin vivre en pensant à l'avenir sans que la vie leur apporte une déception chaque fois qu'un moment heureux se profile ? Smith et Belle seront-ils assez forts pour surmonter les drames qui jalonnent leur lune de miel ? L'auteure nous entraîne dans un tome éblouissant où elle dénoue une intrigue diabolique, où les héros apprennent une nouvelle partition et où sexe rime avec amour, avant le tome final, Complète-moi.

07/2017

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Seuil

Une forêt dans un verre d'eau

#EcologieEnvironnement – Une petite fille écrit à sa grand-mère qui vient de disparaître et lui fait part d'une étrange aventure qu'elle vient de vivre... Le mois de novembre s'avance, il fait bien trop chaud pour la saison. Alors que l'enfant observe un soir les racines d'une petite plante qu'elle fait pousser dans un verre d'eau, elle tombe dedans et se retrouve subitement au coeur d'une forêt en compagnie du garçon-qui-pensait-être-un-loup, son nouveau voisin.

Elle comprend vite que le garçon n'a aucune intention de rentrer chez lui, trop heureux de renouer avec la beauté de la forêt - disparue dans la vraie vie - et les nuits scintillantes d'étoiles. Et puis il y a l'Hiver, l'Hiver qui manque et qu'il se met en tête de pister, de retrouver et de ramener au village. En bougonnant un peu, notre Mouflette va finalement décider de le suivre dans sa quête et c'est en se rappelant les joyeux souvenirs de l'hiver, la gaité des batailles de boules de neige et des journées de luge qu'ils réussiront à convaincre l'Hiver, contrarié par l'inconséquence des hommes, de revenir.

Les photographies d'Isabelle Ricq, petits mondes clos qui magnifient la forêt, servent d'écrins aux aventures de ses personnages, des aventures trépidantes aux allures d'Alice au pays des merveilles où le monde est sens dessus dessus, et qui abordent délicatement des questions aussi sérieuses que le changement climatique, la déforestation ou encore la pollution lumineuse.

11/2021

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Musique, danse

Emmanuel Chabrier

Chabrier compte parmi les compositeurs les plus attachants de toute l'histoire de la musique, tant sa personnalité joviale, sa cocasserie, sa fougue débordante ont su rallier les suffrages de ses contemporains les plus prestigieux. Tout autodidacte qu'il fût, il n'en écrivit pas moins une musique très neuve de ton, envers laquelle nombre de compositeurs du début du XXe siècle, Ravel et Poulenc en tête, proclamèrent leur admiration et leur dette. Profondément anticonformiste, il n'aborda jamais la grande forme, ne composant ni symphonie ni sonate, mais, à l'instar de ses amis impressionnistes sublimant des sujets ordinaires, préféra transcender des genres mineurs comme l'opérette, la romance ou la petite pièce pour piano, leur imprimant une couleur harmonique et une verve rythmique pleines d'imprévus qui n'appartiennent qu'à lui. Si sa lumineuse rhapsodie pour orchestre, Espana, lui valut une immédiate renommée mondiale, le reste de son œuvre essentiellement lyrique (L'Etoile, Gwendoline, Le Roi malgré lui) et pianistique (Pièces pittoresques) témoigne, aussi bien dans sa veine légère que dramatique, du tempérament peu conventionnel de son auteur. Eblouissant épistolier à la gaieté communicative, ami intime des plus grands peintres de son temps (Manet, Monet, Renoir, Sisley...), dont les toiles couvraient les murs de son appartement, il est bien, à travers cet ouvrage aussi richement documenté que divertissant, ce personnage que Verlaine, alors librettiste de ses opérettes de jeunesse, disait " gai comme les pinsons et mélodieux comme les rossignols ", mais derrière lequel se cachait une nature ardente et inquiète qu'un feu intérieur consumera et finira par détruire trop prématurément.

12/1999

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Littérature française

Les tilleuls de Lautenbach

Jean l'Alsacien adore la France mais les Français l'ont parfois repoussé. Il n'aime guère les Allemands mais l'Allemagne l'a toujours attiré. Son grand-père Jean-Baptiste a combattu sous Mac-Mahon, son oncle Jules était poilu de Verdun, son oncle Louis portait le casque à pointe, son cousin Hubert est mort en blouson de maquisard, son cousin Pierre en uniforme de la Kriegsmarine, son cousin Camille en droguet de déporté, c'était comme ça dans cette sacrée province, on changeait constamment d'uniforme. Certes, il y avait aussi le costume régional que portent encore les serveurs de brasserie et les groupes folkloriques mais Jean le trouve beaucoup trop boutonné. Alors il a choisi la seule tenue qui ne cache rien : il se présente tout nu. Français du côté face, un peu teuton du côté pile et, pour ce qui est de l'âme ou de l'intérieur, cent pour cent alsacien. On peut même ajouter, puisque les temps y invitent, européen. Car si l'histoire déferle sur la famille de Jean comme les vagues sur le rocher, le rocher demeure insubmersible et la famille n'attend pas que l'Histoire se calme pour retrouver le bonheur sous les tilleuls. Dans ce livre qui commence dans la liesse d'un repas de funérailles, le malheur a beau rôder entre les lignes et parfois s'étaler en pleine page, c'est toujours la gaieté qui l'emporte. Il faut dire qu'elle sort naturellement du cœur de l'Alsacien.

11/2005

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Histoire et Philosophiesophie

L'évolution vue par un botaniste

La question de l’évolution est au cœur de la biologie mais, de par ses implications philosophiques, au cœur aussi d’une polémique qui fait rage entre créationnistes et évolutionnistes. Jean-Marie Pelt interroge ici la botanique pour l’inviter dans ce débat où elle a eu jusqu’à présent peu de poids.Selon la vulgate darwinienne, l’évolution est le fruit d’une action conjuguée du hasard producteur de mutations et de la sélection naturelle des mutants les mieux adaptés. La botanique ne remet pas en cause ce processus, mais elle attire l’attention sur d’autres mécanismes et, en particulier, sur ce que l’auteur appelle le principe d’associativité. Le monde des plantes est ainsi traversé par un mécanisme redondant qui vise à protéger toujours mieux le gamète femelle par l’addition de tuniques protectrices, celles-ci s’emboitent autour de lui comme des poupées russes. La seule sélection naturelle a plus de mal à expliquer l’étrange mimétisme de ces fleurs d’orchidées qui prennent la forme d’insectes et plus de mal encore à expliquer un phénomène constant de miniaturisation des fleurs qui les regroupe en sociétés de fleurs comme dans le cas de la marguerite ou de l’édelweiss.Résolument évolutionniste et raisonnablement darwinien, ce livre, fruit de cinquante ans de recherches et de réflexions sur le sujet, ouvre de nouvelles perspectives à la compréhension du phénomène vivant. L’amateur de sciences naturelles et l’amoureux de la nature y trouveront bien des raisons de s’émerveiller.

01/2011

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Littérature française

Garde-fous

Atsou est un jeune adolescent qui s'ouvre à la vie. Novice face aux différents défis qui s'offrent à lui, Atsou souhaite, bien sûr, comme de nombreux lycéens, poursuivre ses études avec assiduité et réussir son examen probatoire mais aussi aimer et être aimé comme ses pairs. C'est ainsi qu'il se fait, au lycée, des amis du même âge avec qui il s'entretient souvent de leurs centres d'intérêts communs : les études et les filles. De son professeur, monsieur Dosseh, il puise souvent des conseils pratiques pour agir à bon escient. Au sein de son cercle d'amis, sa libido s'éveille finalement, témoin des expériences amoureuses des autres adolescents. Il s'initie à l'amour, réalisant l'exploit de conquérir une jeune fille pubère, avec laquelle il souhaite partager sa vie. Mais n'ayant pas reçu une éducation sexuelle préventive, qui constitue alors un sujet tabou dans de nombreuses familles, Atsou et les jeunes de son âge se laissent guider par leurs sentiments dans leurs relations avec les jeunes filles, ignorant les conséquences de leurs actes... Certains de ses amis, comme Kossigan, Galété ou Rafiwou en font l'amère expérience. Le roman décrit la vie amoureuse controversée des jeunes adolescents et adolescentes dans un village africain au cours d'une année académique. L'auteur veut montrer comment le manque de communication de la part des parents sur le thème essentiel de la sexualité peut avoir des conséquences désastreuses et parfois irréversibles ; une éducation de base souvent négligée.

12/2019

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Religion

Bibliothèque du pèlerin

" Marcher et donner du sens à nos pas, voilà ce que nous aimons. Après trois pèlerinages à pied vers Compostelle, Jérusalem et Rome, nous rassemblons ici quelques fleurs cueillies au bord du chemin et au fond de notre bibliothèque. Un pèlerin, même solitaire, ne marche jamais seul. Nous avons toujours le sentiment de prendre part à une aventure collective. Sur la route ou dans les lignes, nous nous savons rejoints, non par des fantômes, mais par une compagnie, des frères aînés. Ces pèlerins nous précèdent par monts et par mots. " Mathilde et Edouard Cortès Mathilde et Edouard Cortès présentent ici une cinquantaine de textes sur le pèlerinage, anciens et contemporains, qui les ont portés dans leur marche ou dans leur foi. Parmi les auteurs : Paule Amblard, Geneviève Duboscq, Gaële de La Brosse, Ignace de Loyola, Bernard Ollivier, Pétrarque, Jean-Christophe Rufin, Alix de Saint-André, Léon Tolstoï, Henri Vincenot... Et une nouvelle inédite d'Edouard Cortès. Ecrivain-voyageur, Edouard a traversé le Caucase à pied, roulé de Paris à Kaboul et de Paris à Saïgon en 2CV. Il partage sa vie entre les voyages, l'écriture et la réalisation de films. Après des études d'histoire et de relations internationales, Mathilde s'engage dans l'action humanitaire. En 2007, leur voyage de noces les mène à pied de Paris à Jérusalem. Trois enfants plus tard, ils repartent en famille vers Rome. Ils ont publié Un chemin de promesses (XO, 2008), En chemin vers Rome (XO, 2013) et L'Esprit du chemin. Compostelle, Rome, Jérusalem (Arthaud, 2014).

10/2015

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Littérature française

Double blanc. Tome 1

L'ancien Opéra, incendié il y a quinze ans, n'avait ni façade imposante, ni escalier monumental, mais les vieux abonnés le regrettent. On y voyait moins d'étrangers et l'acoustique y était meilleure. On y donnait aussi des bals masqués plus amusants que ceux d'à présent. Le carnaval de 1870 fut joyeux et la nuit du samedi gras de l'année terrible, la salle de la rue Le Peletier regorgeait de monde. On s'écrasait dans les couloirs, on s'étouffait au foyer et les loges étaient bondées. Aux premières, à droite, il y en avait une où on menait grand bruit. Les jeunes qui l'occupaient étaient montés à un formidable diapason de gaieté, et ce nid de viveurs élégants attirait les chercheuses d'aventures, comme la lumière attire les chauves- souris. A tout instant, s'ouvrait et se refermait la porte qui donnait sur le fameux corridor, si magistralement mis en scène par les frères de Goncourt, au premier acte de Henriette Maréchal. C'était un incessant va-et-vient de dominos de toutes les couleurs. Quelques loups de dentelle abritaient peut-être de vraies mondaines en rupture de salons du high-life, mais la plupart cachaient mal des visages de demoiselles trop connues, et ces messieurs n'étaient pas venus au bal pour se faire intriguer, comme on disait jadis. En ce temps-là, il n'y avait déjà plus que les collégiens et les provinciaux pour jouer à ce jeu démodé.

02/2023

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Littérature française

Double blanc. Tome 2

L'ancien Opéra, incendié il y a quinze ans, n'avait ni façade imposante, ni escalier monumental, mais les vieux abonnés le regrettent. On y voyait moins d'étrangers et l'acoustique y était meilleure. On y donnait aussi des bals masqués plus amusants que ceux d'à présent. Le carnaval de 1870 fut joyeux et la nuit du samedi gras de l'année terrible, la salle de la rue Le Peletier regorgeait de monde. On s'écrasait dans les couloirs, on s'étouffait au foyer et les loges étaient bondées. Aux premières, à droite, il y en avait une où on menait grand bruit. Les jeunes qui l'occupaient étaient montés à un formidable diapason de gaieté, et ce nid de viveurs élégants attirait les chercheuses d'aventures, comme la lumière attire les chauves- souris. A tout instant, s'ouvrait et se refermait la porte qui donnait sur le fameux corridor, si magistralement mis en scène par les frères de Goncourt, au premier acte de Henriette Maréchal. C'était un incessant va-et-vient de dominos de toutes les couleurs. Quelques loups de dentelle abritaient peut-être de vraies mondaines en rupture de salons du high-life, mais la plupart cachaient mal des visages de demoiselles trop connues, et ces messieurs n'étaient pas venus au bal pour se faire intriguer, comme on disait jadis. En ce temps-là, il n'y avait déjà plus que les collégiens et les provinciaux pour jouer à ce jeu démodé.

02/2023

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Littérature anglo-saxonne

Un été en montagne

Juillet 1919. La narratrice arrive à son chalet de montagne, dans le Valais suisse qu'elle n'a pas revu depuis le 1er août 1914. Fatiguée et déprimée, elle s'effondre dans l'herbe avant même de franchir le seuil. " C'est tellement humiliant d'être à ce point bouleversée. Je me sens aussi ridicule que malheureuse ; comme si quelqu'un avait pris mon visage et l'avait frotté de poussière. " Mais tout de suite, grâce à la magie de l'écri-ture d'Arnim, le paysage est là, dans son immensité. Naguère bruissante de vie et de gaieté, la maison est à présent silencieuse. Seuls avec la narratrice, le couple de gardiens qui voit d'un mauvais oeil qu'on vienne déranger ses habitudes. Ils parlent en français dans le texte, d'où de savoureux dialogues où l'élégante Londonienne se trouve, malgré son permanent humour et sa bonne volonté, souvent en position difficile. Mais cette sorte de tranquillité ne durera pas : une situation des plus étranges s'instaure avec l'arrivée de deux femmes venues de nulle part et marquées par un lourd secret. Kitty, terriblement convenable et polie, et Dolly, sa cadette, toujours souriante et silencieuse. Au premier étonnement, succède l'inquiétude et une brûlante curiosité. Le huis clos devient confrontation et se développe en une enquête quasi policière. L'art d'Elizabeth von Arnim, d'une fascinante finesse psychologique et d'une réjouissante ironie, est de nous entraîner jour après jour à sa suite. Jusqu'à une fin imprévisible et merveilleusement " british ".

03/2024

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Revues

Revue du crieur N° 20 : Immunité partout, humanité nulle part !

Qu'est-ce qu'être vivant ? En ces temps de pandémie mondiale et de démagogie électorale, il est urgent de déconfiner nos espaces mentaux. C'est à cet effort que nous invite le romancier Alain Damasio en ouverture du vingtième numéro du Crieur. Etre vivant, écrit-il, c'est se confronter à ce qui n'est pas soi, être traversé par l'altérité. Extirpons-nous de l'obsession immunitaire qui délite les liens, détruit les collectifs et mine notre humanité. Regarder le monde autrement qu'à travers le prisme nationaliste et masculiniste ? Une expérience à laquelle Michel Sardou a échappé, constatent Solène Brun et Claire Cosquer dans un portrait consacré au chanteur, idole des milieux conservateurs depuis des décennies et chantre de la lutte contre la " bien-pensance ". L'écrivain Mario Vargas Llosa, récemment élu à l'Académie française, aura lui aussi été épargné par les tentations progressistes. Le parcours du prix Nobel péruvien, retracé par Ludovic Lamant, est marqué par un soutien sans failles à la droite dure latino-américaine et espagnole. Changer le monde fut en revanche le rêve de Charles Piaget, le syndicaliste de Lip, autour duquel une coalition militante hétéroclite s'agrégea en 1974 dans l'espoir d'en faire un candidat à l'élection présidentielle. Un épisode éphémère raconté par Théo Roumier, qui pose la question du débouché politique des luttes sociales et de la construction d'une alternative anticapitaliste. Voir le monde différemment suppose aussi de sortir de chez soi, de se déplacer. C'est ce que propose Soline Nivet que nous accompagnons dans ses déambulations parisiennes à la découverte des multiples opérations immobilières lancées par Xavier Niel, le fondateur Free. Que révèle l'emprise croissante du géant des télécoms sur nos paysages urbains ? Antoine Pecqueur, pour sa part, s'est rendu à Karthoum, à la rencontre des street artistes en lutte contre la junte militaire au pouvoir au Soudan. Protestations populaires également dans l'ancien " pré carré " français en Afrique où ce qu'on qualifie trop rapidement de " sentiment antifrançais " cache en réalité un mouvement politique qui vient de loin, expliquent Fanny Pigeaud et Ndongo Samba Sylla : la révolte contre la Françafrique. Au sommaire enfin, Elodie Serna mène une passionnante réflexion sur la contraception au masculin. Face au désintérêt des hommes et aux craintes des femmes, faut-il enterrer une bonne fois pour toutes ces moyens de contraception qui peinent à émerger ? Gageons plutôt que la contraception des hommes pourrait constituer un véritable enjeu des luttes féministes.

03/2022

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Harcèlement

Combattre le cybersexisme

En 2020, un sondage révèle que 40 % des moins de 50 ans ont déjà subi des attaques répétées sur les plateformes sociales en ligne, dont 22 % ayant entre 18 et 24 ans (Statista Research Department). Cyberharcèlement en meute, slut shaming, revenge porn, dick pic, cyberflashing, chantage à la cam, comptes fisha... nombreuses sont les formes de cybersexisme et de cyberharcèlement que l'on retrouve sur les réseaux sociaux. Un harcèlement qui peut avoir des conséquences désastreuses sur la victime : humiliation sociale, repli sur soi, dépression, certaines victimes vont jusqu'au suicide. Il est important de lutter contre cette forme de violence et de sensibiliser les plus jeunes. C'est ce que s'efforce de faire le collectif Stop Fisha qui a vu le jour durant le premier confinement : ces femmes traquent, dénoncent les comptes fisha et veillent sur les réseaux. Elles apportent également un soutien aux victimes, une aide à la fois psychologique et juridique. A travers cet ouvrage, elles souhaitent offrir un véritable guide pour tous, et notamment les plus jeunes, afin de sensibiliser et d'informer. Elles livreront des définitions, les droits de chacun.e, des témoignages et de nombreux conseils pour se protéger, s'en défendre et y faire face. L'association Stop Fisha s'est créée en urgence en mars 2020 face à l'explosion des comptes fisha. Cette association fondée par douze femmes fédère aujourd'hui une grande communauté, accompagne quotidiennement des victimes, signale les comptes dangereux et tente de sensibiliser les pouvoirs publics et les plateformes à la lutte contre le cybersexisme. Définir, sensibiliser et dénoncer pour mieux lutter.

10/2021

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Revues

L'Ours Blanc N° 36 : Larmier

Le numéro 36 de L'Ours Blanc réunit trois récits de Mathieu Provansal : "L'auteur nous gâte" suivi de "La goutte" et "Théâtre oval". Ils semblent autant autobiographiques que fictionnels, sans qu'il soit possible de déceler en eux la part de l'invention et celle de la confession, n'était la précision avec laquelle sont décrites les émotions et les pensées du narrateur ou des personnages. A chaque fois, le récit décrit une situation culinaire. La cuisine, ses ingrédients, ses rituels de consommation servent de contexte autant que de prétexte à traquer les instants où s'aperçoit une faille, les moments de basculement des sentiments entre les êtres, de délitement de la relation. La phrase de Provansal mitonne comme un plat longuement cuisiné. La saveur de ses récits a le goût des choses connues pourtant, au bout de chaque phrase, c'est l'inattendu qui surgit et surprend à chaque fois par l'acuité de l'observation, la précision de la description. L'exercice de la prose se trouve ainsi transfiguré dans les méticuleuses constructions verbales auxquelles s'adonne l'auteur avec une évidente délectation. S'il fallait filer encore un peu la métaphore, on pourrait ajouter que son écriture échappe à toutes les recettes littéraires éprouvées dont nous a gavés la dernière rentrée littéraire. Passés les hors-d'oeuvre, voici une oeuvre originale qui se construit de récit en récit avec une stupéfiante virtuosité.

01/2023

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Sociologie

Debord. Le naufrageur

Il y a plus de vingt ans disparaissait Guy Debord, l’un des derniers grands intellectuels français, figure mythique des mouvements d’avant-garde de la seconde moitié du XXe siècle. Ecrivain, cinéaste, penseur révolutionnaire, autodésigné «ennemi de son siècle», il a été le chef de file de l’Internationale lettriste (1953-1957) puis de l’Internationale situationniste (1957-1972), et, à partir de son oeuvre majeure, La Société du spectacle (1967), l’infatigable pourfendeur de la société de consommation. Mais Debord était également, selon ses mots et comme le révèlent ses archives, «un déclassé conspirateur, un aventurier ne respectant rien parce que n’ayant rien à perdre», un «enfant gâté, qui a toujours cru que le monde était fait pour lui faire plaisir et n’a jamais été capable de ressentir les choses au-delà de cet infantilisme affectif», un «Capricorne patient comme le grisou qui s’accumule dans les galeries de mines de la société». C’est qu’il était bien placé pour connaître l’homme qui se cachait derrière le mythe qu’il s’était forgé, et cette part d’ombre que l’impressionnant travail d’investigation de Jean-Marie Apostolidès met enfin au jour. Une biographie intime et sans concession où l’on découvre un homme qui construit sa vie comme une oeuvre d’art, en se rêvant tour à tour bandit, chef de bande, agitateur, général d’armée, empereur et philosophe.

10/2015

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Acteurs

Belmondo. Entre deux vies

Jean-Paul Belmondo aura incarné jusqu'au bout une certaine jeunesse, à la fois désinvolte et rebelle. Des chefs-d'oeuvre à n'en plus finir : A bout de souffle, Léon Morin, prêtre, Un singe en hiver, Pierrot le Fou, Classe tous risques. Depuis un matin du mois d'août 2001, il n'avait plus été tout à fait le même. Comme si sa vie s'était interrompue une première fois. Mais il restait vivant, fidèle à son image impérissable. Au bout d'un interminable intermède, il a emporté avec lui cette élégance qui fut sa deuxième peau, dans le drame ou la comédie. Et tout ce qui faisait à nos yeux bien plus qu'un acteur. Belmondo, comme une marque de fabrique. Le temps, qui efface tout, fera peut-être oublier que, d'Itinéraire d'un enfant gâté aux Misérables en passant par Le Professionnel, il a été une Comédie humaine à lui tout seul. Mais ne s'effacera jamais Belmondo, le personnage, mythe ancré dans le granit de nos mémoires, arrimé à notre histoire, celle de nos parents, de nos enfants et de leurs enfants à venir. Bernard Pascuito a publié une trentaine d'essais (Les Héritiers, Anne Carrière, 2019 ; Les politiques aussi ont une mère, Albin Michel, 2017) et de biographies dont La Dernière Vie de Romy Schneider (Le Rocher, 2018 ; poche, 2022), La Dernière Vie de Serge Gainsbourg (Le Cherche- Midi, 2021).

04/2023

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Poches Littérature internation

La sagesse de Balahvar. Une vie christianisée du Bouddha

Comment le Bôdhisattva - c'est-à-dire le futur Bouddha - entra-t-il en 1583, sous le nom de saint Josaphat, dans la première édition imprimée du Martyrologe romain ? Les moines géorgiens ont joué un rôle décisif dans cet étonnant transfert culturel. En effet, c'est le texte géorgien qui nous offre, dans ses deux rédactions, le premier exemple de la christianisation de la légende. Il remonte, à travers un intermédiaire arabe, à un récit iranien, importé par des manichéens. Ignorée des moines et des hagiographes, l'origine bouddhique de cette édifiante légende, agrémentée de fables et de paraboles, se révéla peu à peu grâce aux voyageurs, de Marco Polo à Diogo do Couto, et aux progrès de l'orientalisme au XIX ? siècle. On découvrit alors que le fils du roi des Indes qui renonce au monde après avoir rencontré un aveugle et un lépreux, un vieillard et un ascète, n'était autre que Cakya-Mouni, le futur Bouddha, fils du roi Couddhôdana, selon les traditions légendaires reflétées par le Lalita Vistara et les Jâtaka. Au troisième siècle de notre ère, Mani, qui se considérait comme le sceau de la prophétie, rêvait de fondre en une seule tradition spirituelle les courants religieux suscités en Occident par Jésus, en Iran par Zoroastre, et en Orient par le Bouddha. En véhiculant l'histoire du sage indien, les manichéens furent les véritables promoteurs du syncrétisme qui s'opère, dans la légende, entre les conceptions ascétiques du bouddhisme et celles de l'Occident.

06/1993

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BD jeunesse

Mon papa à moi !

"Papa, ça t'est venu comment, l'idée de faire une BD sur moi ? - Au début, c'était pour ne pas oublier ce que tu disais"... Mon papa à moi ! brosse le portrait d'une fillette et de son papa et dépeint leur complicité au quotidien avec humour et tendresse, évoquant les moments de la vie quotidienne que sont les sorties d'école, les devoirs du soir, les balades en forêt... L'auteur, Olivier Bauza, a dans un premier temps noté les réflexions de sa fille, sa vision enfantine du monde, ses raisonnements, ses joies et ses angoisses. Travaillant à la maison et sa femme étant en déplacement afin d'obtenir un diplôme d'infirmière, une complicité très forte s'est installée entre le père et sa fille. Elle lui raconte ses petits secrets, ses journées à l'école, sa relation avec les autres enfants... Aujourd'hui, les éditions Jean Marie Desbois ont rassemblé tous ces beaux moments de vie pour en faire une BD. Mon papa à moi ! est un album ponctué d'histoires drôles et touchantes, où tous les parents se reconnaîtront. Les prises de bec avec les copines, la première pièce de la petite souris après la chute d'une dent de lait, cette leçon de math si compliquée pour un jeune cerveau, les parties de jeux vidéo, les premières neiges et la trousse de maquillage empruntée à maman pendant son absence sont quelques moments évoqués dans l'album... Olivier Bauza décrit un petit univers plein d'amour, de gaieté, de complicité et d'humour qui nous rappellera que dans le quotidien se cachent souvent des moments exceptionnels. Il suffit juste d'observer et de savourer.

05/2018

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Ouvrages généraux et thématiqu

Mémoires de la comtesse de La Ferronnays. 1791-1816

C'est le regard contemporain sur l'Emigration d'une femme engagée dans la Contre-Révolution et dont ces souvenirs représentent une source capitale pour connaître la vie des Emigrés restés fidèles au Roi après Brumaire. Mais ce document inédit nous offre surtout le vécu d'une émigration européenne pendant la Révolution et l'Empire. Paradoxalement, grâce à la Révolution, elle va rencontrer son mari. Comme elle le dit : "sans tous les événements qui ont bouleversé les projets et le sort de chacun, je n'aurais pas été Mme de La Ferronnays ni la mère de Messieurs et Mesdemoiselles de La Ferronnays, ce qui, Dieu me pardonne, serait capable de me faire aimer la Révolution ! " . Elle, en effet, de noblesse de Cour, née Albertine de Montsoreau, épouse à 19 ans le vicomte Auguste de La Ferronnays, de très ancienne famille bretonne. Mais l'Histoire qui les réunit va souvent les séparer. Car Auguste, devenu aide de camp du Duc de Berry et agent secret royaliste, parcourt l'Europe au péril de sa vie. A partir de leur correspondance quasi quotidienne et fusionnelle, et longtemps après les événements (1840), elle écrit ce récit destiné à leurs enfants pour les éclairer sur la jeunesse de leurs parents, vécue dangereusement (comme celle des migrants actuels ! ). C'est aussi un roman, d'une vie intense et dramatique, qui demeure constamment ouvert au théâtre, à la musique, à la mode, à la danse et aux rencontres qui permirent à Albertine de supporter avec une courageuse gaîté cet exil interminable de 23 années, et nous permettent à nous lecteurs de ne jamais nous ennuyer.

01/2023

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Vichy

Pétain et le pétinisme. Essai de psychologie

Comment la France de la IIIe Re publique, pe trie des ide aux des Lumie res, fie re de son statut victorieux de la Grande Guerre et riche d'un empire colonial puissant, a-t-elle pu e tre aussi facilement se duite par la figure du mare chal Pe tain ? Comment expliquer que la socie te franc aise ait, en quelques mois a peine, ce de au pe tinisme et a son de faitisme ? Telles sont les questions qui pre side rent a la re daction du pre sent texte, publie en 1953, imme diatement salue par l'e cole des Annales et devenu depuis un ouvrage de re fe rence. L'auteur investigue les ressorts intellectuels et moraux qui ont entrai ne l'approbation de l'armistice par une majeure partie de la population, le ralliement des e lites au re gime de Vichy et l'enthousiasme, voire l'adulation dont Pe tain fut l'objet. Ce faisant, cet essai est aussi, pour chacun de nous, une mise en garde o combien actuelle contre le grand danger qui guette tout peuple s'il renonce a faire face avec honneur aux menaces. "Ce livre plein de clarte , ce livre courageux et fier est en me me temps un livre de belle e criture, de sobre et pe ne trante psychologie. Je n'en sais point qui, avec plus d'e le gante nettete , retrace la courbe d'une histoire douloureuse. Je n'en sais point qui, en de pit ou en raison de sa sobrie te , nous replonge plus douloureusement dans l'abi me de ces anne es de de mission, d'hypocrisie et d'abjection". - Lucien Febvre

02/2023

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Poésie

L'oeuvre poétique. Tome 2, Oh, écoute, dans les jardins, cet appel... édition bilingue alémanique-français

Après avoir publié en 1930 un premier recueil de poèmes en alémanique, Sundgäu, Nathan Katz (1892-1981) attendra un quart de siècle avant de faire paraître un second volume dont le titre, O loos da Rüef dur d'Gàrte..., symbolise à lui seul toute la force de suggestion de la langue de son Sundgau natal. Oh écoute, dans les jardins, cet appel... La poésie de Nathan Katz est, avant tout, écoute, contemplation. On croit entendre à chaque vers le silence des prairies et des vergers, et ce silence nous est proche, fraternel. Il nous parle, comme à l'enfant, d'une même vie, d'un même destin communs à toutes les réalités du monde : "La vie immense / C'est elle, là, puissante, partout présente, / la vie sans fin jamais. / C'est la vie, la grande mer tumultueuse / qui se déroule à travers l'éternité." Il y a dans le regard de Nathan Katz une force purificatrice qui rend à toutes choses leur beauté et leur noblesse. La dimension tragique et sombre de l'humanité, il ne l'élude pas, bien au contraire. C'est de là que tire son origine ce "combat pour la joie de vivre" qui, depuis son internement dans les camps russes de juin 1915 à août 1916, fait tout le sens de son écriture : "Ils sont rares, écrit Jean-Paul Sorg, les hommes qui ainsi élèvent, sans violence, par la seule exigence de noblesse qu'ils incarnent, imposent et transmettent, ceux qui s'approchent d'eux. [...] Sa poésie est expression de la joie ou expression de la pitié, et rien de plus. Ce qu'a toujours été la poésie authentique, essentielle, depuis les premiers Grecs."

11/2021

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Littérature étrangère

Elégies de Chu. Attribuées à Qu Yuan, Song Yu et autres poètes chinois de l'Antiquité

Il est le premier poète chinois connu. Immortel auteur et quasi fondateur de la poésie classique, Qu Yuan (vers 343 - vers 279 av. J.-C.) devint un mythe dès après sa mort tragique lorsque, chargé de sable, il se laissa engloutir dans l'intimité de l'eau par une nuit lunaire. Plus que le gravier, c'est le poids du désespoir qui l'empêcha de remonter à l'air de ce pays de Chu qu'il aima tant. Il en décrivit les forêts profondes, les fleurs odorantes, les bêtes étranges, les femmes séduisantes. Accablé par le désamour du prince, cherchant vainement une compagne pour adoucir son exil, affligé de ne rencontrer aucun sage qui le comprît, dégoûté de ce monde turbide, il jugea bon de s'en éloigner à jamais. Dans ses vers somptueux, parfois précieux, il décrivit les cieux multiples où il erra, sur son char attelé de dragons, accompagné de phénix et d'êtres fabuleux, parmi les esprits et les astres. Il dit la suavité des parfums du Sud, l'angoisse qui le saisit dans les ténèbres végétales, la douceur des eaux vives de son pays. Il chanta encore le charme des femmes qui dansèrent à la cour, la gaieté des chants qui résonnèrent au palais, les saveurs des mets épicés du Midi, la somptuosité des nobles demeures... Les Elégies de Chu comprennent aussi des poésies de ses disciples qui, aux siècles suivants, reprirent à sa suite les thèmes qui lui furent chers. Beaucoup parlèrent de bannissements, d'errances lointaines, d'êtres fantastiques escortant leur voyage erratique, quête d'amours et de sagesses.

10/2004