Recherche

Carlos Horcajo, Arturo Horcajo

Extraits

ActuaLitté

Littérature française

Opisthographie

Ce récit met en scène quatre personnages particuliers, dans lequel chacun pourra sans doute retrouver une part de lui-même. Dans les méandres de réflexions philosophiques, culturelles, où les désirs, les failles, les lectures, qui nous marquent tous, l'auteur souhaite entraîner le lecteur, au sein d'une atmosphère ouatée, vers d'originaux questionnements. La langue est vie, c'est un bien précieux dont nous devrions tous être fiers : nous écrivons, lisons, non plus nos comptes ou la trace de nos échanges, comme au temps des Mésopotamiens ou des Grecs du " Linéaire B ", mais nos pensées, nos sentiments. Moyen de réflexion, de communication, guide d'action, l'écriture est aussi support de poésie, de charme de la pensée. C'est cela que l'auteur a modestement voulu mettre en valeur. Le monde d'aujourd'hui, où dépérissent les " Humanités ", donc le retour sur soi éclairé par les auteurs anciens, est dominé par la technologie et ses fantastiques supports. La réflexion, si l'on veut ETRE vraiment un homme, implique un bagage de connaissances allant bien au-delà de notre " spécialité ". L'auteur est ravi lorsqu'il lit par exemple les ouvrages de Carlo Rovelli, grand physicien, qui cite Horace en tête des chapitres : il y a parfois plus dans une réflexion d'un grand auteur de l'antiquité que dans les longs développements laborieux, techniques, aux conclusions douteuses. Le récit est entrecoupé de souvenirs de tel ou tel des personnages, en des lieux et des circonstances parfois étonnantes, sur fond d'histoires d'amour entrecroisées.

12/2020

ActuaLitté

Musique, danse

ESSAI SUR L'OPERA (1755-1764). LE THEATRE A LA MODE (1720). Domaine italien, Tome 1, Période classique, Texte original intégral

Né vers 1600 en Italie, l'opéra encourait les foudres de Marcello dès 1720. L'ouverture des salles au public, les nécessités commerciales et le vedettariat l'avaient éloigné des idéaux qui présidèrent à sa naissance. L'opuscule de Benedetto Marcello aborde, sur le ton de la dérision et de la satire, tous les aspects de l'opéra, du livret à la musique, en passant par les chanteurs, les compositeurs, les directeurs de théâtre, la mise en scène, etc. Le texte méritait une nouvelle traduction française (la dernière datait de la fin du dix-neuvième siècle), plus précise et plus complète, car le savant compositeur de l'Estro poetico-armonico y déploie une verve irrésistible, proche de celle dont se servira Carlo Goldoni dans l'imprésario de Smyrne. Cette satire représente l'étincelle qui allait embraser le flambeau de la réforme par le biais du comte Francesco Algarotti (1712-1764) poète et écrivain. Son Essai sur l'Opéra en musique contient en effet tous les points importants sur lesquels Calzabigi et Gluck allaient asseoir leur reconstruction : choix du livret, rôle de la poésie et de la musique, rôle des chanteurs, du compositeur, moyens et contrôle artistiques des productions. La traduction française qu'un fit Chastellux en 1773, nonobstant sa finesse et son élégance, fait pourtant figure de " belle infidèle ". Force nous était donc d'élaborer là encore une nouvelle traduction de ce texte fondateur. A côté de ces deux grands titres, nous avons réuni un dossier important d'écrits émanant des acteurs de la réforme : Métastase, Angiolini, Calzabigi, Gluck et Du Roullet.

02/1999

ActuaLitté

Histoire automobile

L'aventure automobile en France

Depuis son invention il y a plus d'un siècle, l'automobile a révolutionné notre mode de vie. Symbole de voyage et de liberté, elle n'a eu de cesse d'évoluer et de proposer toujours plus d'innovations technologiques pour répondre au désir de chacun : se déplacer toujours plus vite, toujours plus loin et sans contraintes. Des premières machines à vapeur aux tout derniers concept-cars, revivez la fabuleuse aventure de l'automobile en France et retrouvez les modèles emblématiques qui ont marqué son histoire et bien des générations, tels que la mythique De Dion Bouton, la célèbre "4 pattes" , l'élégante Dauphine, la flamboyante DS, l'éternelle 2 CV, les petites Renault 5 et Peugeot 205, ou encore l'originale CX... Découvrez le parcours d'inventeurs de génie (Louis Renault, les frères Peugeot, André Citroën, Ettore Bugatti...), pionniers hors du commun aux destins exceptionnels, et qui ont consacré leur vie à réaliser leurs rêves ! Retrouvez également l'ambiance amusante des premiers Salons de l'Automobile, l'excitation des courses légendaires, et vibrez aux exploits incroyables des pilotes les plus audacieux. Avec plus de 300 illustrations, des documents inédits et des fac-similés parmi lesquels un diplôme délivré par l'Automobile Club de France, des affiches du Rallye Monte-Carlo et des 24 Heures du Mans, des croquis de voitures anciennes, la documentation technique de la 4 CV et de la Supercinq, la une de la presse consacrée au tragique accident de Daniel Balavoine et Thierry Sabine sur le Paris-Dakar, etc.

09/2023

ActuaLitté

Actualité et médias

Voyeur. Mémoires indiscrets du roi des paparazzi

Malgré une jeunesse pleine de match de rugby, quelques combats de boxe et un engagement impulsif dans les parachutistes de marine, Pascal Rostain a toutes ses dents et il s'en sert pour dévorer le monde. C'est un paparazzi professionnel. Le plus grand de sa génération. Et il n'a pas froid aux yeux. Kodak en bandoulière, ce baroudeur erre de Monte-Carlo à Saint-Barth, de Castel Gandolfo à l'Elysée, de sa Bretagne natale au Tchad ou aux différents "sommets" du G8 ou du G20, et il "sent" les scoops. Cow-boy, tête brûlée (avec sa petite morale immorale, tout de même), pirates de "people", il s'intéresse aussi bien au ventre arrondi de Charlotte Casiraghi qu'à la chute de Ndjamena, à Carla qu'à Valérie, à Prost qu'à Johnny. Membre éminent de la chevalerie des photos-reporter de Paris-Match, il assume tout : et d'abord, les reproches adressés à la profession qu'il exerce comme un sacerdoce. Dans ce livre, il raconte tout : les situations, les complicités avec ceux qui (ensuite) se plaindront, les tricheries, les attentes dans le froid ou le chaud. Cet homme aime voler des moments intimes. Il aime fabriquer des scandales. Chez lui, c'est une passion professionnelle et incontrôlée. De Mitterrand à Orson Welles, de Brando (Marlon) à Sarkozy, de Benoit XVI à Georges Bush (père et fils), il raconte sa vie. Et il écrit dans une langue joyeuse et iconoclaste. Au passage, il nous montre l'envers de la "grande presse".

01/2014

ActuaLitté

Littérature française

Monsieur Bel Canto

Il s'appelait Raoul Gunsbourg. On l'avait surnommé "Divan le Terrible" . Il ne s'en plaignait pas. Une main sur le coeur, et l'autre sur l'épée, c'était un hâbleur, un coureur impénitent, un bretteur. Il fut homme de courage et homme de prudence, homme de scène et homme de l'ombre : adolescent héroïque, juif de cour sous un tsar antisémite, agent secret entre la France et la Russie. Il fut surtout, dans le Saint-Pétersbourg des Romanoff et le Paris de la Belle Epoque, un impresario de génie, champion de Berlioz, de Wagner et de Puccini, intuitif, tyrannique, fastueux, que ses dons, et les détours d'un destin, hissèrent à la tête de l'Opéra de Monte-Carlo, en cette heure où l'Europe galante avait rendez-vous, l'hiver, sur la Côte d'Azur. Il fit de cette scène, au tournant du siècle, la vraie rivale de Covent Garden et de la Scala. Ses amis - Caruso, Melba, Chaliapine, les grands-ducs de Russie -, il les recevait, façon boyard, au fin fond de la Bourgogne, en son domaine de Cormatin, où l'on montait, de chic, Faust ou La Bohême devant un village ébahi. Il mourut sur le Rocher, centenaire ou presque... Quand Van Ryl, oisif et mélomane, découvre à Cormatin le souvenir des folies Gunsbourg, il se prend de passion pour le bonhomme et pour ce temps, pas si lointain, où les gens, tirés à un exemplaire, ne ressemblaient qu'à eux-mêmes...

12/1993

ActuaLitté

Littérature étrangère

Balcons sur le Grand Canal

C'est à un étonnant repos que goûtera le lecteur avec ces souvenirs d'une enfance à Venise à la fin du XIXe siècle : tout y est incroyablement calme, comme si le souvenir de la guerre contre l'Autriche, puis du rattachement au Royaume d'Italie, s'était estompé ; rien, aucun bruit, ne vient troubler l'écoulement paisible de la vie d'un palais sur le Grand Canal. - Pourtant, dans la description sereine et amusée que fait un enfant d'une grande famille juive de Venise, les Picherle-Rosselli, se devinent le souvenir troublé du Ghetto - une réalité qui a pris naissance dans la Sérénissisme -, l'interrogation sur la signification d'un mot, «juif», et la tristesse admirablement discrète et maîtrisée de l'adulte qui écrit ses souvenirs en ayant vu le siècle suivant lui infliger la pire des épreuves : car Amelia Rosselli perdit ses trois fils, l'aîné au début de la Grande Guerre, et les deux autres en 1937, après le confinement et l'exil, assassinés en France sur ordre de Mussolini, alors qu'ils incarnaient le combat de la résistance contre le fascisme. Et elle aussi connut l'exil. Amelia Rosselli (1870-1954) ne fut pas seulement une grande figure de l'épreuve, du courage et de la droiture ; elle ne fut pas seulement la mère de Carlo et Nello Rosselli, qui résument à eux seuls le sursaut italien contre toute forme d'oppression : elle fut aussi un grand écrivain, tout d'élégance et d'émotion contenue.

03/2015

ActuaLitté

Littérature française

Les abîmes du coeur

1899. Ophélie Renaudet, la narratrice, est retirée du couvent, à l'âge de quinze ans, par son père. Elle s'ennuie ferme dans la demeure familiale, le manoir du Purgatoire, en Normandie, au bord de la mer. Dotée d'un tempérament passionné et curieux, refusant les restrictions que la société de l'époque impose aux jeunes filles, Ophélie tente de résoudre les mystères qui l'entourent : la disparition de son frère Hippolyte, l'histoire du Purgatoire... et l'énigme des abîmes du jour. Dans sa quête l'accompagneront d'autres figures de femmes, Blanche sa mère, romantique et fanée, Violette la primesautière, son amie de pension, Sarah la trop sage gouvernante de Violette, Lisette la servante au grand cour. Des hommes jalonnent aussi le parcours, le sombre abbé Delessert, Louis, frère de Violette, l'apprenti Arsène Lupin et Serguéi Alexandrovitch Maximov, aristocrate russe venu chercher au Purgatoire la trace d'une grande actrice autrefois aimée. A la recherche de Serguéi - le volage, Ophélie, déguisée en jeune garçon s'enfuit avec Louis pour Monte-Carlo et Venise où elle retrouve son amant et où Louis est tué dans une rixe. Déçue par son amant, mais décidée à prendre en charge son destin, Ophélie retourne au Purgatoire. Pourquoi une dernière scène la trouve-t-elle sur un bateau en partance pour le Nouveau Monde ? Collage - et décollage - des grands thèmes romanesques, ce livre à la fois parodique et romantique aborde, par un voyage à travers le temps, le rapport des femmes au corps, à l'érotisme et à la maternité.

03/1980

ActuaLitté

Compositeurs

Markévitch, musicien cosmopolite

On a pu dire de quelques musiciens : " Et la musique fut toute sa vie. " Pour Igor Markevitch, cela fait totalement sens. La collection Presto remet dans la lumière des personnages ou des thèmes suisses, illustres ou méconnus. Son ambition ? Offrir la synthèse la plus efficace possible (d'où le nom de la collection) sur les sujets les plus divers, mais en visant le public le plus large possible. Tous les titres ne compteront que 64 pages, avec les illustrations. Disciple de Nadia Boulanger, compositeur encensé dès son plus jeune âge et chef reconnu après la guerre, avant de devenir un grand interprète du répertoire russe et français, Igor Markevitch fut un acteur et témoin des plus grands mouvements artistiques du XXe siècle. Chef titulaire de l'Orchestre de l'Association des Concerts Lamoureux, de l'Orchestre national de l'Opéra de Monte-Carlo et de l'Orchestre de l'Académie nationale SainteCécile à Rome, il a occupé une place considérable et discutée dans le monde musical. C'est aussi un artiste engagé face aux défis de son temps dont il a savoureusement commenté les soubresauts. A travers son itinéraire mouvementé, qui nous fait revivre la tragédie de l'Europe et l'emmène de son port d'attache sur la Riviera vaudoise aux quatre coins de la planète, on découvre un personnage à multiples facettes, avec ses aspirations et ses ambivalences, qui mérite bien l'épithète de polyglotte. Surtout concernant un homme pour qui la musique aura été plus qu'un art : une philosophie de l'existence.

05/2021

ActuaLitté

Littérature française

Rien qu'une ligne

De désillusion en désillusion, Alicia n'a plus goût à la vie. Du moins pas à celle qu'elle mène avec Carlo... cet homme brutal. Un moment d'inconscience et une rencontre insolite vont bouleverser son existence. Toutes les cartes sont entre ses mains. Le grand sablier du temps est retourné égrainant ses poignées de secondes, de minutes et d'heures... de jours peut-être même. La plume céleste déverse nos lignes à venir dans notre livre de vie sans jamais rien révéler de ses intentions. Mais attention, le chemin sera parsemé d'embûches, car le diable n'est jamais très loin pour bouleverser les projets Divins... Qui n'a jamais rêvé de se libérer de ses chaînes et de fuir la routine dans laquelle il s'enlise chaque jour un peu plus ? Mais peut-on réellement s'évader de sa propre vie en franchissant les barrières célestes ? Rêve, illusion ou... réalité ? L'auteure : Isabelle Lenoir, née en 1979 à Mons, en Belgique est assistante sociale de profession. Elle exerce actuellement en qualité d'éducatrice spécialisée, au niveau primaire (6-12 ans) après huit années avec les 12-18 ans. Ce sont les aléas de la vie et l'amour de la lecture qui l'ont poussée dans les bras de l'écriture. Elle est également l'auteure de L'ange de la vie en 2013, Les libellules de l'ombre en 2014 ainsi que ... TIC... TAC... Le bruit du temps qui s'enfuit en 2014, réédité aux Editions Persée en 2015.

08/2015

ActuaLitté

Musique, danse

Concerto pour piano (partie de piano). en si mineur op. 3

Le Concerto pour piano en si mineur op. 3 (MoszWV 160) fut composé pendant la période berlinoise de Moszkowski à la Neue Akademie der Tonkunst où il devint professeur en 1872 alors qu'il était encore étudiant. Avec son ami et collègue Philip Scharwenka, il loua la salle de la Sing-Akademie à Berlin pour un concert d'oeuvres originales. La première représentation du concerto pour piano eut lieu le samedi 27 février 1875, sous la direction de Ludwig von Brenner avec le compositeur au piano.
La Symphonie en ré mineur (MoszWV 146) et le Caprice op. 4 (MoszWV 3) étaient également au programme. Le concert fut un succès et Anton Rubinstein en rendit compte positivement. Toutefois, le concerto pour piano est resté inédit à ce jour. Bien que les premières compo­sitions de Moszkowski fussent publiées depuis 1874 et qu'il réservât l'opus 3 à une grande maison d'édition française qu'il avait en tête, il ne trouva pas d'éditeur tout de suite.
Il prit ensuite de la distance vis-à-vis de cette oeuvre qu'il ne désirait plus publier. Il reprit le manuscrit déjà vendu afin de réviser son travail. Tout en rejetant son premier concerto pour piano qu'il jugeait sans valeur, il salua son deuxième concerto pour piano en mi bémol majeur op. 59 (MoszWV 162) comme son meilleur travail. Le premier concerto devint néanmoins connu du public grâce à l'enthousiasme de son dédicataire, Franz Liszt, auquel Moszkowski l'avait joué au printemps 1875 à Weimar.
Liszt organisa un concert privé pour la baronne Olga von Meyendorff, au cours duquel il joua lui-même la partie d'orchestre sur le second piano. On ne connaît pas d'autre exécution publique du Premier Concerto pour piano. Après la mort du compo­siteur, son élève Bernard Pollack essaya de le faire publier chez Peters, mais ne put ni trouver le manuscrit ni convaincre Henri Hinrichsen, le directeur éditorial.
Le concerto était réputé perdu jusqu'à ce qu'il soit retrouvé sous la forme d'une partition manuscrite avec d'autres oeuvres et journaux intimes dans une succession léguée à la Bibliothèque nationale de France. Cent trente-neuf ans après la première représentation publique, une seconde création a eu lieu le 9 janvier 2014 à la Philharmonie de Varsovie avec le pianiste bulgare Ludmil Angelov, le chef d'orchestre Vladimir Kiradjiev et l'Orchestre symphonique Artur Malawski de Rzeszów.

05/2015

ActuaLitté

Musique, danse

Concerto pour piano (conducteur). en si mineur op. 3

Le Concerto pour piano en si mineur op. 3 (MoszWV 160) fut composé pendant la période berlinoise de Moszkowski à la Neue Akademie der Tonkunst où il devint professeur en 1872 alors qu'il était encore étudiant. Avec son ami et collègue Philip Scharwenka, il loua la salle de la Sing-Akademie à Berlin pour un concert d'oeuvres originales. La première représentation du concerto pour piano eut lieu le samedi 27 février 1875, sous la direction de Ludwig von Brenner avec le compositeur au piano.
La Symphonie en ré mineur (MoszWV 146) et le Caprice op. 4 (MoszWV 3) étaient également au programme. Le concert fut un succès et Anton Rubinstein en rendit compte positivement. Toutefois, le concerto pour piano est resté inédit à ce jour. Bien que les premières compo­sitions de Moszkowski fussent publiées depuis 1874 et qu'il réservât l'opus 3 à une grande maison d'édition française qu'il avait en tête, il ne trouva pas d'éditeur tout de suite.
Il prit ensuite de la distance vis-à-vis de cette oeuvre qu'il ne désirait plus publier. Il reprit le manuscrit déjà vendu afin de réviser son travail. Tout en rejetant son premier concerto pour piano qu'il jugeait sans valeur, il salua son deuxième concerto pour piano en mi bémol majeur op. 59 (MoszWV 162) comme son meilleur travail. Le premier concerto devint néanmoins connu du public grâce à l'enthousiasme de son dédicataire, Franz Liszt, auquel Moszkowski l'avait joué au printemps 1875 à Weimar.
Liszt organisa un concert privé pour la baronne Olga von Meyendorff, au cours duquel il joua lui-même la partie d'orchestre sur le second piano. On ne connaît pas d'autre exécution publique du Premier Concerto pour piano. Après la mort du compo­siteur, son élève Bernard Pollack essaya de le faire publier chez Peters, mais ne put ni trouver le manuscrit ni convaincre Henri Hinrichsen, le directeur éditorial.
Le concerto était réputé perdu jusqu'à ce qu'il soit retrouvé sous la forme d'une partition manuscrite avec d'autres oeuvres et journaux intimes dans une succession léguée à la Bibliothèque nationale de France. Cent trente-neuf ans après la première représentation publique, une seconde création a eu lieu le 9 janvier 2014 à la Philharmonie de Varsovie avec le pianiste bulgare Ludmil Angelov, le chef d'orchestre Vladimir Kiradjiev et l'Orchestre symphonique Artur Malawski de Rzeszów.

05/2015

ActuaLitté

Musique, danse

Concerto pour piano (réduction pour 2 pianos). en si mineur op. 3

Le Concerto pour piano en si mineur op. 3 (MoszWV 160) fut composé pendant la période berlinoise de Moszkowski à la Neue Akademie der Tonkunst où il devint professeur en 1872 alors qu'il était encore étudiant. Avec son ami et collègue Philip Scharwenka, il loua la salle de la Sing-Akademie à Berlin pour un concert d'oeuvres originales. La première représentation du concerto pour piano eut lieu le samedi 27 février 1875, sous la direction de Ludwig von Brenner avec le compositeur au piano.
La Symphonie en ré mineur (MoszWV 146) et le Caprice op. 4 (MoszWV 3) étaient également au programme. Le concert fut un succès et Anton Rubinstein en rendit compte positivement. Toutefois, le concerto pour piano est resté inédit à ce jour. Bien que les premières compo­sitions de Moszkowski fussent publiées depuis 1874 et qu'il réservât l'opus 3 à une grande maison d'édition française qu'il avait en tête, il ne trouva pas d'éditeur tout de suite.
Il prit ensuite de la distance vis-à-vis de cette oeuvre qu'il ne désirait plus publier. Il reprit le manuscrit déjà vendu afin de réviser son travail. Tout en rejetant son premier concerto pour piano qu'il jugeait sans valeur, il salua son deuxième concerto pour piano en mi bémol majeur op. 59 (MoszWV 162) comme son meilleur travail. Le premier concerto devint néanmoins connu du public grâce à l'enthousiasme de son dédicataire, Franz Liszt, auquel Moszkowski l'avait joué au printemps 1875 à Weimar.
Liszt organisa un concert privé pour la baronne Olga von Meyendorff, au cours duquel il joua lui-même la partie d'orchestre sur le second piano. On ne connaît pas d'autre exécution publique du Premier Concerto pour piano. Après la mort du compo­siteur, son élève Bernard Pollack essaya de le faire publier chez Peters, mais ne put ni trouver le manuscrit ni convaincre Henri Hinrichsen, le directeur éditorial.
Le concerto était réputé perdu jusqu'à ce qu'il soit retrouvé sous la forme d'une partition manuscrite avec d'autres oeuvres et journaux intimes dans une succession léguée à la Bibliothèque nationale de France. Cent trente-neuf ans après la première représentation publique, une seconde création a eu lieu le 9 janvier 2014 à la Philharmonie de Varsovie avec le pianiste bulgare Ludmil Angelov, le chef d'orchestre Vladimir Kiradjiev et l'Orchestre symphonique Artur Malawski de Rzeszów.

05/2019

ActuaLitté

Littérature française

Métamorphose

Pour célébrer la métamorphose, thème choisi cette année par la maison du Faubourg-Saint-Honoré, Actes Sud et Hermès publient un nouvel ouvrage dont la forme évoque celle du grimoire ou du livre de contes. Précédés d'une contribution d'Alberto Manguel qui installe le décor, dix textes de fiction, inédits pour certains, abordent la métamorphose sur le mode du rêve ou du fantastique, de l'anticipation, de l'humour et de l'extravagance. De l'inquiétante étrangeté poétique des romanciers japonais, Yoko Ogawa, Akiyuki Nosaka et Akutagawa Ryûnosuke, à l'univers captivant du maître du suspense fantastique José Carlos Somoza, au conte satirique et cauchemardesque de Mikhaïl Boulgakov, en passant par les aventures délectables et joyeusement déroutantes des nouvelles inédites d'Agnès Desarthe, de Véronique Bizot et de Cécile Ladjali, ou encore dans la fantaisie cruelle des short stories d'Aimee Bender, chacun de ces textes explore une facette différente du phénomène que la poésie d'Ovide a introduit dans la littérature. Douze photographies, réalisées par Sarah Moon, photographe et cinéaste qui transforme le monde en matériau de ses contes, se déploient en très grand format comme autant de métamorphoses du livre lui-même. Elles apportent un réjouissant contrepoint visuel à ces récits fantasques, pour ne pas dire fantastiques. L'artiste a sélectionné certains objets de la collection "Petit h", en eux-mêmes inspirés par une poésie de la métamorphose. A une théière poussent ainsi des ailes de bois, un carré de soie se mue en collier d'air, un Kelly déconstruit se fait tabouret... Les chutes, bris et surplus des ateliers Hermès forment en effet la matière des détournements opérés depuis 2010 par Pascale Mussard et son équipe pour la ligne "Petit h". Renversant le "Ceci n'est pas une pipe" de La Trahison des images de Magritte (1929), Sarah Moon propose à son tour "Ceci est ? ", un jeu et un rêve autour des choses, des lettres et de leurs ombres. Contradictions et paradoxes alternent avec des juxtapositions à la littéralité réjouissante. Sarah Moon use d'un arsenal de décalages spirituels, souvent métonymiques, hérité du surréalisme. Sa façon douce, presque cotonneuse, s'accompagne d'une espièglerie inattendue. Le dialogue surprenant du récit et de l'image reflète finalement de manière saisissante et décuple pour le plus grand plaisir de l'oeil et de l'imagination la puissance créative de la métamorphose.

10/2014

ActuaLitté

Critique littéraire

Le courage N° 4/2018 : Minorités supérieures ?

Le Courage, revue internationale annuelle, en plusieurs langues, est en réalité un essai à plusieurs auteurs, en 2018, les " Minorités supérieures ?" . L'infériorité numérique ne fait pas plus l'infériorité " morale " que la majorité ne prouve la raison. Depuis quelques années, les minorités sont honnies ; on les accuse d'être des " communautés " , de faire sécession, de comploter contre la majorité pour leur profit. Il en va des minorités comme de tout dans l'humain, le bien et le mal y sont partagés. Des minorités inférieures existent sans doute, comme " le paquet de déplorables " qui a voté pour Trump, élu avec moins de voix que son adversaire, mais y a-t-il des minorités supérieures ? En tout cas, en tant qu'inférieures en nombre, on leur doit l'attention et le tact. C'est à quoi les auteurs du Courage 4 réfléchissent dans ce numéro. On y trouvera un agrégé de grammaire conversant avec un jardinier chinois ; le grand architecte Paul Andreu (ah, les architectes) parlant avec le grand artiste abstrait Carlos Cruz Diez (ah, l'art contemporain !). Loïc Prigent parle des snobs. Sandrine Treiner, des idiots utiles ayant fait la gloire d'un roman qui prédisait l'élection d'un président islamiste en France, et Oriane Jeancourt-Galignani, des critiques littéraires aussi précieux et menacés que la mulette perlière d'eau douce. Clémentine Mélois propose des images inquiétantes et cocasses, Philippe Corbé écrit sa première fiction, où il est question d'un homme devenant femme. Charles Dantzig étudie les idées majoritaires qui peuvent faire tant de mal aux écrivains, comme celle de la beauté. Romila Thapar, une des plus grandes historiennes de l'Inde, co-fondatrice de l'Université Nehru à New Delhi, explique ce que c'est que de tenter d'enseigner sous la terreur nationaliste indoue. Justin Trudeau, Premier ministre du Canada, fait dans un discours crucial les premières excuses officielles d'un pays à une minorité, la LGBTIQ. La grande généticienne Evelyne Heyer explique le destin des minorités supérieures, et on lira l'étonnant récit de vie de Dorothée, Pygmée persécutée chez les Tutsis et les Hutus, car on est toujours la minorité d'une minorité. Comme à chaque numéro, trois écrivains débutants ont une conversation atour du thème de l'année et publient leur première fiction ou leurs premiers poèmes. Ecrits en français, italien, anglais.

04/2018

ActuaLitté

Critique littéraire

Aguets. Journal 1988

"Cette fois nous n'avons plus le prétexte de Rome, de l'Italie, du voyage, du spectacle du monde : el viajo que narro es... autour de ma chambre, comme dit Carlos Argentino Daneri, l'admirable et ridicule poète, Second Prix National de Littérature, que Borges met cruellement en scène dans son Aleph. Et les aguets dont il est ici question sont bien souvent déçus, fatalement. Peuvent-ils offrir autre chose, dès lors, qu'une décevante lecture ? Pertinente inquiétude, certes, si je puis me permettre. Tandis que, d'un autre côté... , comme dit cette fois Laforgue, qu'en serait-il, je vous prie, d'une lecture qui ne serait pas décevante ? La littérature - nous n'y prétendons pas tout à fait, mais tout de même - la littérature ne commence-t-elle pas à la phrase qui ne fait pas absolument son travail, qui ne dit pas exactement ce qu'on s'attendrait à ce qu'elle dît, qui ne donne pas ce qu'on a payé pour qu'elle nous fasse entendre ? Et le comble de la forme journal, d'autre part, son essence, sa fin, son fin des fins, ne serait-ce pas de montrer un homme qui tiendrait avec une si maniaque assiduité son journal qu'il ne pourrait plus avoir d'autre activité journalière que celle-là, puisqu'elle lui prendrait tout son temps ? J'écris que j'écris Aguets, voilà quoi. Si notre scribe avait une existence palpitante, au contraire, s'il faisait tous les matins la révolution, l'après-midi la guerre, le soir l'amour et la nuit la critique de la Raison pure, non sans déjeuner entre temps avec Gorbatchev, goûter avec le prétendant au trône de Moldavie pour finalement dîner avec Arielle Dombasle, ou Marie-France Garaud, voire Bertrand Poirot-Delpech, ou l'inverse, je ne sais plus, il se ferait la part trop belle, à mon avis, et ce ne serait plus de jeu, vraiment. Ici rien de tel, rassurez-vous. Rien dans les mains, rien dans les poches (encore que...). Lisez Aguets, je ne saurais trop vous le conseiller : on s'y tient les côtes de bout en bout. C'est un bloc de pur glamour. Et l'on reste pantois de voir l'univers entier avec ses plages, ses bars, ses basiliques, ses cuisines, ses critiques littéraires, ses tragédies et ses beaux promenoirs, tenir à l'aise dans une si mince plaquette".

11/1990

ActuaLitté

Musique, danse

Livrets d'opéra. Coffret 2 volumes, Edition bilingue français-italien

Ecouter un opéra ou assister à une représentation sans connaître ni comprendre le sens de l'action dramatique, c'est rester à la surface de l'oeuvre sans y rien comprendre. Les lyricomanes ne s'y trompent pas qui " révisent " leurs livrets avant d'aller au spectacle. Quoi de plus pratique que de se plonger dans l'un de ces deux gros volumes qui regroupent les livrets bilingues de 65 opéras, parmi les plus joués au monde. Le choix des traductions ne relève pas du hasard : l'auteur a voulu proposer les versions françaises qui étaient chantées sur nos scènes nationales lorsque l'usage de la langue originale n'était pas encore généralisée. Ces textes, parfois éloignés de l'original pour coller à la ligne mélodique, ont un charme et des qualités poétiques que l'on ne trouve pas dans les traductions récentes des plaquettes de CD ou autres publications spécialisées. Chaque livret est précédé d'une biographie du compositeur, d'un résumé de l'action et d'une synthèse des premières représentations dans les principaux opéras du monde. Sans oublier de précieux index : compositeurs, librettistes, titres, personnages, ce dernier particulièrement rare. Tome 1 - De Beethoven à Purcell : BEETHOVEN (Ludwig Van) : Fidelio - BELLINI (Vincenzo) : Norma - BERG (Alban) : Wozzeck ; Lulu - BERLIOZ (Hector) : La Damnation de Faust ; Les Troyens - BIZET (Georges) : Les Pêcheurs de perles ; Carmen - DEBUSSY (Claude) : Pelléas et Mélisande - DELIBES (Léo) : Lakmé - DONIZETTI (Gaetano) : Lucie de Lammermoor ; Don Pasquale - GLUCK (Christoph Willibald) : Orphée et Eurydice - GOUNOD (Charles) : Faust ; Mireille ; Roméo et Juliette - LEONCAVALLO (Ruggero) : Paillasse - MASCAGNI (Pietro) : Cavalleria Rusticana - MASSENET (Jules) : Manon ; Werther - MONTEVERDI (Claudio) : Orfeo - MOUSSORGSKI (Modest) : Boris Godounov - MOZART (Wolfgang Amadeus) : L'Enlèvement au sérail ; Les Noces de Figaro ; Don Giovanni ; Così fan tutte ; La Flûte enchantée - OFFENBACH (Jacques) : Orphée aux enfers ; La Belle Hélène ; La Vie parisienne ; Les Contes d'Hoffmann - PUCCINI (Giacomo) : Manon Lescaut ; La Bohème ; Tosca ; Madame Butterfly ; Turandot - PURCELL (Henry) : Didon et Enée. Tome 2 - De Rossini à Weber : ROSSINI (Gioacchino) : Le Barbier de Séville - STRAUSS (Richard) : Salomé ; Elektra ; Le Chevalier à la rose ; Ariane à Naxos ; La Femme sans ombre - TCHAÏKOVSKI (Piotr Ilitch) : Eugène Onéguine ; La Dame de pique - VERDI (Giuseppe) : Nabucco ; Macbeth ; Rigoletto ; Le Trouvère ; La Traviata ; Un bal masqué ; Don Carlos ; Aïda ; Otello ; Falstaff - WAGNER (Richard) : Le Vaisseau Fantôme ; Tannhaüser ; Lohengrin ; Tristan et Isolde ; Les Maîtres chanteurs de Nuremberg ; L'Or du Rhin ; La Walkyrie ; Siegfried ; Le Crépuscule des dieux ; Parsifal - WEBER (Carl Maria von) : Le Freischütz.

10/2013

ActuaLitté

Sciences historiques

L'odyssée de la basket. Comment les sneakers ont conquis le monde

Baskets, sneakers, tennis, ou même pompes... Peu importe le nom qu'on leur donne, ces chaussures ont colonisé nos placards en l'espace de quelques décennies. Riches et pauvres, hommes et femmes, jeunes et vieux, la communauté des convertis grandit à vue d'oeil et s'affranchit de toutes les barrières sociales. A l'origine conçues pour pratiquer une activité sportive, elles se portent désormais en toutes circonstances ou presque. Chaque jour, de nouveaux modèles de sneakers débarquent en magasin, proposés par des marques devenues de puissantes multinationales qui se battent pour avoir leur part d'un gâteau mondial évalué à plus de 80 milliards d'euros. Comment une simple chaussure de sport est-elle devenue à la fois un objet indispensable du quotidien et un accessoire de mode planétaire ? Des usines chinoises aux défilés de la Fashion Week parisienne, des boutiques tendance de New York aux marchés de la fripe d'Afrique de l'Ouest, des laboratoires de recherche des grandes marques aux cargos du port de Dubaï, Pierre Demoux a suivi les traces de la basket à travers le monde pour raconter l'histoire de cette chaussure née sur les parcs et terrains de jeux de la seconde moitié du 19ème siècle. Tout au long de ce chemin se croiseront des aventures de pionniers, des rivalités familiales, des succès inattendus, des échecs cuisants, des guerres marketing, des épopées industrielles, des destins de stars et d'anonymes, et parfois même de villes entières, étroitement liés à cet objet à première vue anodin. A première vue seulement. Car derrière le côté cool et ludique, l'histoire de la basket est aussi celle de la mondialisation économique et de la globalisation culturelle.

05/2019

ActuaLitté

Carrière et réussite

Le bug. Avec MolenGeek, j'ai réussi à créer l'école de mes rêves

Ibrahim Ouassari, c'est l'histoire d'un self-made-man. A 13 ans, le Molenbeekois arrête l'école. En décrochage complet, il découvre l'informatique en téléchargeant de la musique illégalement. Vingt ans plus tard, Ibrahim dirige le centre de digitalisation pour tous MolenGeek et trois autres entreprises, et fait partie du conseil d'administration de Proximus. Une succès story à la belge qui a même incité Google à financier son école. On parle même d'une "Silicon Vallée belge" . Parmi les start-up lancée par Molengeek, il y a Molen-Bike, entreprise de vélo-cargos qui livre des produits frais, à bicyclette, dans les différents quartiers de la capitale, ou encore Quickliric, une appli qui en quelques mois est devenue l'appli belge la plus téléchargée au monde. Le fondateur de MolenGeek au look à la Steve Job regrette de ne pas avoir eu, à l'époque, d'autres perspectives d'avenir. C'est pourquoi il aide aujourd'hui les jeunes à se former dans le secteur de la technologie, peu importe leur origine ou leur bagage scolaire. Fort de ses apprentissages et des succès rencontrés dans son école, Ibrahim a souhaité avec ce livre délivrer un message d'espoir aux jeunes en décrochage scolaire, en leur démontrant qu'il est tout à fait possible de décrocher le job de leur rêve à force d'y croire. "Les héros de la vie, ce sont ceux qui ne lâchent pas. J'ai raté beaucoup. Avec MolenGeek, j'ai voulu un environnement, une pédagogie et un apprentissage qui favorise un retour de la confiance". Ce livre se veut aussi une source d'inspiration pour tous ceux qui pensent le système scolaire, en les poussant à faire évoluer l'institution de manière à la rendre plus intégrative... et performante !

01/2023

ActuaLitté

Histoire de France

Les épaves du débarquement. Histoire du ferraillage en Basse-Normandie.

Les événements militaires de l'été 1944 ont durablement meurtri la terre normande. Qu'ils soient de papier ou virtuels, de nombreux médias nous expliquent dans le détail ces longs mois de guerre totale qui se terminent pour un temps aux rives de la Seine. Ils nous laissent l'impression confuse de connaître le sujet alors qu'un pan entier de cette formidable opération est resté ignoré pendant de longues années. Que sait-on vraiment du volet maritime propre au Débarquement allié ? Que sait-on de ces discrets naufrages, de ces explosions de mines sournoises ou des téméraires torpillages nocturnes qui nous ont légué un dramatique inventaire d'acier endormi sous les eaux ? Que dire surtout de ces curieux alignements fantomatiques de cargos abandonnés qui s'étendent de Sword Beach à Utah ? C'est cette étrange histoire qui relate la destinée de ces sentinelles du silence que cet ouvrage propose. De la longue période d'abandon (1944-1948) connue par quelques rares cartes postales jusqu'à la période de dépeçage systématique des navires qui se termine vers 1960, le lecteur plongera dans le monde fermé des ferrailleurs maritimes de l'après-guerre, celui où l'on parle l'écossais, le flamand et plus encore l'italien, sur un rivage normand qui voit se développer un tourisme d'un genre nouveau. Monde d'aventuriers à la recherche du pactole résultant des quelques tonnes de cuivre sorties des entrailles des navires perdus, monde de scaphandriers aux salaires généreux, monde dangereux aussi où la fortune espérée côtoie la ruine et parfois la mort, le ferraillage normand est aujourd'hui oublié. C'est cette aventure tant humaine qu'économique que l'auteur nous relate s'appuyant sur les précieux témoignages des acteurs de l'époque et richement illustrée de leurs photographies personnelles.

08/2011

ActuaLitté

Comics

Hulk : Planète Hulk

Les héros de l'univers Marvel ont décidé d'exiler Hulk loin de la Terre afin qu'il ne soit plus une menace pour les humains. Le Géant de Jade devait donc rejoindre une planète inhabitée et paradisiaque, malheureusement un dysfonctionnement a envoyé le colosse sur une terre inhospitalière, où Hulk devient un gladiateur au service de l'amusement des puissants... Mais le guerrier va bientôt rejoindre la rébellion locale et devenir le héros de tout un peuple ! Avec le Silver Surfer en invité d'honneur. Cet album fait partie des must-have, des récits essentiels et accessibles destinés à tous les amateurs de super-héros. Identifiés clairement par un logo sur la couverture, les lecteurs repéreront immédiatement ces incontournables pour se constituer leur bibliothèque Marvel idéale. Cette superbe saga (la plus culte de Hulk) a inspiré le film Thor : Ragnarok. Elle est signée Greg Pak (X-Men - Le Chant du Phénix et World War Hulk).

10/2020

ActuaLitté

Architecture

Projets et souvenirs. Ecrits sur l'art et l'architecture, la ville et le paysage

Convaincu que l'écriture poétique est plus à même de restituer un fait architectural qu'une photographie, Michel Vernes fut un véritable écrivain d'architecture. Exceptionnelle par sa richesse, son érudition et sa qualité littéraire, son oeuvre, composée essentiellement d'articles et d'essais, est longtemps restée dispersée. Ce recueil réunit une sélection de trente-deux textes qui offrent enfin une vue d'ensemble sur son travail original et exigeant, éclectique et buissonnier. Convaincu que l'écriture poétique est plus à même de restituer un fait architectural qu'une photographie, Michel Vernes fut un véritable écrivain d'architecture. Exceptionnelle par sa richesse, son érudition et sa qualité littéraire, son oeuvre, composée essentiellement d'articles et d'essais, est longtemps restée dispersée. Ce recueil réunit une sélection de trente-deux textes qui offrent enfin une vue d'ensemble sur son travail original et exigeant, éclectique et buissonnier. Les six sections (Paysages et jardins, Promenades urbaines, Fabriques et pavillons, Architectures dessinées, Métropoles verticales, Modernités déroutantes) rendent compte de ses principaux thèmes de recherche et de réflexion, de l'art pittoresque des jardins à l'industrie de la maison sur catalogue et de ses variantes, pavillons, kiosques, pagodes ou chalets ; des manuels de dessin aux grammaires ornementales du xixe siècle ; de l'architecture des gratte-ciel à l'histoire du béton et de quelques figures de la modernité, comme Le Corbusier, Carlo Molino, Jean Prouvé ou Iakov Tchernikov. Entre art, architecture, ville et paysage, ces textes savants et insolites invitent, dans une langue ciselée, à autant de chemins de traverses où l'esprit s'instruit en divaguant.

03/2023

ActuaLitté

Histoire de l'art

Compagnons de lutte. Avant-garde et critique d'art en Espagne pendant le franquisme

Dans l'Espagne de la période du franquisme tardif (1957-1975), les critiques d'art jouent un rôle essentiel dans les mouvements de contestation qui agitent une société alors en pleine mutation. Contre la doctrine d'un art moderne autonome et dépolitisé prônée par le régime, ils produisent des discours esthétiques qui rétablissent le lien entre culture et politique et poussent les artistes à inscrire leurs oeuvres dans le cadre élargi des questions éthiques et des enjeux sociaux. En s'appuyant sur l'étude d'archives restées jusqu'ici inexplorées et sur des entretiens inédits, Compagnons de lutte s'attache au travail de sept critiques et historiens de l'art espagnols qui ont pris une part extraordinairement active à la vie intellectuelle et politique de leur pays dans les années 1960 : ils publient, éditent, traduisent, ils organisent des expositions, des débats, des rencontres. Grâce à la complicité nouée avec Giulio Carlo Argan et Umberto Eco en Italie, Adolfo Sánchez Vázquez au Mexique, Gérald Gassiot-Talabot, Pierre Restany et le Salon de la Jeune Peinture à Paris, ils s'approprient les théories et les tendances artistiques circulant à ce moment-là en Europe et sur le continent américain, en les adaptant avec succès aux conditions spécifiques de l'Espagne franquiste. Fruit d'une approche interdisciplinaire et transnationale des réseaux artistiques du Sud global, l'ouvrage de Paula Barreiro López révèle un pan longtemps négligé par l'historiographie de l'art européen, en éclairant le fonctionnement de l'avant-garde espagnole dans les dernières années de la dictature, sa diffusion et sa réception critique dans les milieux culturels de gauche à l'époque de la guerre froide.

01/2023

ActuaLitté

Histoire internationale

Giuseppe Mazzini. Père de l'unité italienne

Avec Cavour, Garibaldi et Victor-Emmanuel II, Giuseppe Mazzini (1805-1872) est la quatrième figure tutélaire du Risorgimento italien et il mérite autant qu'eux d'être connu en France pour le rôle essentiel qu'il a joué dans l'histoire de son pays et pour l'héritage politique et intellectuel qu'il a laissé, héritage encore vivace de nos jours. De grandes figures comme Thomas Carlyle, Gandhi, Giovanni Gentile, Thomas Mann, Adam Mickiewicz, Friedrich Nietzsche, Romain Rolland, Carlo et Nello Roselli, Gaetano Salvemini, Alexis Tolstoï, Woodrow Wilson ont écrit sur lui et se sont inspirées de son œuvre ; c'est lui qui a élaboré le projet le plus cohérent et le plus moderne : rassembler l'Italie dans une république unitaire. Ayant passé l'essentiel de sa vie en exil, il est à l'échelle européenne l'un des principaux théoriciens de la démocratie moderne, du nationalisme et de la question sociale, ce qui a fait de lui l'un des adversaires longtemps redoutés de Marx. Ses idées restent actuelles sur de nombreux points : la politique comme religion civile ; les rapports entre les nations et l'union des peuples en Europe ; une conception politique et sociale qui s'efforce de concilier libéralisme, démocratie et socialisme, anticipant sur les conceptions du socialisme libéral. A l'heure où, tout comme nous, notre " sœur latine " tente d'explorer une voie vers la modernité qui lui soit propre, cette passionnante biographie, qui est la première en France mais s'appuie sur l'historiographie italienne récente comme sur une lecture exhaustive et personnelle des écrits de Mazzini, vient combler une lacune en permettant de lui restituer la paternité de ses réflexions et initiatives politiques.

05/2006

ActuaLitté

Histoire internationale

La section italienne de la colonne Ascaso. Hommage à Nino et à ses copains, combattants de la liberté sur le front d'Aragon (août 1836 - mai 1937)

Le 19 juillet 1936, en Espagne, c'est tout un peuple, libertaires aux premiers rangs, qui s'est levé, pour s'opposer, les armes à la main, au coup d'Etat fasciste du général Franco. Immédiatement, et plusieurs mois avant les brigades internationales encadrées par le Parti communiste, qui n'était alors qu'un groupuscule (15 000 membres), ils furent des dizaines de milliers, de tous les pays, à rejoindre l'Espagne pour combattre le fascisme et participer à la plus grande révolution sociale de tous les temps. Ce livre est l'histoire de mon père, Nino Balestri, anarchiste italien exilé à Paris dans les années trente et de ses copains qui se sont enrôlés dans la Section italienne de la colonne Ascaso créée par Carlo Rosselli et Camillo Berneri. Animés par l'enthousiasme et l'espoir de vaincre le fascisme, ils n'hésitèrent pas à laisser famille et travail pour aller soutenir la révolution espagnole et oeuvrer à la construction d'une société nouvelle, véritablement fraternelle et solidaire. Mais quand le peuple décide de prendre son destin en main, ses ennemis sont en embuscade : le fascisme via Franco, Hitler et Mussolini ; les fascistes rouges du stalinisme et les "démocraties" bourgeoises, qui firent tout pour l'écraser. Le 14 avril 1937, Camillo Berneri, conscient des atermoiements de certains cadres libertaires, dont certains, membres du gouvernement, écrivait : "Le dilemme "guerre ou révolution" n'a plus de sens. La seule attitude possible est celle-ci : ou la victoire sur Franco grâce à la guerre révolutionnaire, ou la défaite." C'était prémonitoire ! Mais la devise de la section italienne : "Le monde entier est notre patrie, notre loi, la liberté" reste, quant à elle, toujours bien vivante !

02/2015

ActuaLitté

Spécialités médicales

L'éclipse du symptôme. L'observation clinique en psychiatrie 1800-1950

Qu'appelle-t-on "symptôme" en psychiatrie ? Et de quel talent d'observateur faut-il créditer le clinicien qui essaie de regrouper les symptômes en syndromes, voire en maladies mentales ? Steeves Demazeux, après son enquête sur les classifications contemporaines (Qu'est-ce que le DSM ? , Ithaque, 2013), continue ici sa remontée dans le temps, en examinant l'émergence de la clinique psychiatrique, de ses origines chez Pinel à la crise qui la secoue au tournant des années 1950. A cette fin, il fouille le sol de la relation clinique, en amont du diagnostic, quand, au plus proche du patient, le psychiatre se met en quête des "signes" de la maladie. Les aliénistes ont longtemps cherché à constituer une "sémiologie" de la folie aussi respectable que celle des autres branches de la médecine. Très vite, cependant, ils ont hésité. Fallait-il voir dans ces signes et ces symptômes les éléments formels d'un tableau, les indices d'un trouble sous-jacent qui en serait la cause, ou les lettres d'un texte dont le sens nous échappe ? Une sémiologie psychiatrique n'est-elle pas au fond une chimère ? La psychanalyse n'a-t-elle pas hérité de ses impasses ? Et si c'était à des auteurs méconnus, voire méprisés, "numéristes" et modestes statisticiens d'asile, qu'il fallait enfin accorder la palme de l'objectivité ? L'histoire et la philosophie des sciences croisent ici des personnages inattendus, et pourtant tous nécessaires : Edgar Poe et Jacques Lacan, Carlo Ginzburg et Michel Foucault, les habitants de Manhattan, un photographe victorien spécialisé dans les gouttelettes, et plusieurs neurologues le marteau à la main. Au terme de ce parcours, Steeves Demazeux propose une refondation vigoureuse de notre épistémologie de la psychiatrie, qui doit changer et d'objet et de but

10/2019

ActuaLitté

Esotérisme

Perspectives spirituelles de l'écossisme

Le précédent ouvrage de Pierre-Marie Savaignac, Qabale et Maçonnerie proposait une clef de déchiffrement de la langue hébraïque basée sur la guématrie sinaïtique de Maurice Grinberg et le système de plénitudes exposé par Carlo Suarès. Cette clef fournit des éclairages nouveaux sur le Rite Ecossais Ancien et Accepté en allant au-delà de la connaissance " extérieure " que l'on peut en avoir au travers des mots sacrés, des mots de passe et d'un cathéchisme de questions et réponses faisant souvent appel à la langue hébraïque. C'est dans cette optique que les degrés de Perfection, le degré de Prince de Merci, de Chevalier Kadosch et de Sublime Prince du Royal Secret ont été abordés dans le présent ouvrage. Mais la Franc-Maçonnerie du Rite Ecossais Ancien et Accepté, par son caractère d'Universalité, va au-delà de la seule tradition hébraïque et englobe, parfois à l'insu de ses membres, des connaissances initiatiques qui constituent le fond secret d'autres domaines traditionnels. C'est ainsi que les philosophes grecs, présocratiques et classiques, y trouvent naturellement leur place, tout comme certains philosophes médiévaux de l'Islam et du Judaïsme, Averroès et Maïmonide par exemple. On peut aussi y retrouver les Soufis d'Asie centrale et les voyants toltèques respectivement évoqués par GI Gurdjieff et C Castaneda. En outre la doctrine médiévale des Fidèles d'Amour, développée en France et en Italie, se manifeste au travers de l'analyse du degré de Prince de Merci qui se rattache à la Divine comédie par la présence de la noble Dame de Vérité. Les notions d'intellect acquis et d'intellect agent, issues du monde médiéval, peuvent fournir un début d'explication du processus initiatique censé faciliter le jaillissement de cette " étincelle divine " enfouie au plus profond de l'Homme et qui porte le nom de " Maître Hiram ".

05/2002

ActuaLitté

Musique, danse

La véritable biographie de la Belle Otero et de la Belle Epoque. Ruine-moi mais ne me quitte pas

Rien n'est plus romanesque que la vie de la danseuse et interprète de pantomimes Caroline Otero. Cette Galicienne née de père inconnu (ou fille d'un curé ?), chassée par sa mère à l'âge de douze ans, quitta son foyer avec comme seul atout ses charmes. Après avoir débuté dans les cabarets de Barcelone, une prestation spectaculaire au Grand Vefour marqua le commencement d'une carrière fulgurante et internationale : d'abord au Cirque d'Été, puis aux États-Unis en 1890 où elle devint la Diva adulée. De retour à Paris, elle conquiert pendant presque vingt ans son public : des Folies-Bergères au Théâtre des Mathurins, elle interprète surtout des rôles de belle étrangère, (Une fête à Séville, La Chulapa, Rêves d'opium, La Dominicaine) sans oublier le rôle de Carmen. Amie de Colette, rivale de la Carmencita, autre Espagnole et plus tard de Liane de Pougy, de Cléo de Mérode ou d'Émilienne d'Alençon, la reine de l'élégance fréquente les hauts lieux parisiens, aux bras de riches banquiers ou de rois, et de celui qui fut longtemps son amant, le président du Conseil Aristide Briand. A quarante ans, en pleine gloire, la Belle Otero décide de se retirer et s'installe à Nice, jusqu'à la fin de sa vie. Son amour du jeu lui fait perdre presque toute sa fortune au casino de Monte Carlo. Elle meurt seule, dans la plus grande indigence, dans sa chambre meublée de l'hôtel Novelty, à l'âge de quatre-vingt-seize ans, en 1965. Cette biographie, enrichie de documents d'archives inédits et d'une centaine de photographies, retrace un destin incroyable qui fut intrinsèquement lié à celui de la Belle Époque parisienne. C'était aussi la naissance de la Côte d'Azur qui accueillit Otero parmi tant d'autres.

04/2003

ActuaLitté

Beaux arts

Chastel et l'Italie 1947-1990. Lettres choisies et annotées

Couvrant près de quarante ans, la correspondance échangée entre André Chastel (1952-1990) et de nombreux historiens de l'art, historiens, philologues et artistes italiens témoigne de la richesse des relations nouées avec l'Italie dès l'immédiat après-guerre. Glanés dans les archives Chastel de la bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art à Paris ainsi que dans celles de ses correspondants en Italie, ces écrits évoluent, passant petit à petit de simples courriers administratifs à de véritables débats scientifiques, allant même jusqu'à offrir des témoignages d'amitié vraie entretenue avec Roberto Longhi, Giuliano Briganti, Sergio Bettini ou Enrico Castelnuovo. Ils documentent tout autant l'engagement de Chastel en faveur d'un renouveau de l'histoire de l'art en France que l'intérêt porté parallèlement aux approches méthodologiques de ses collègues italiens, de Roberto Longhi à Bernard Berenson, en passant par Carlo Ludovico Ragghianti, Eugenio Garin et Sergio Bettini. Ils nous renseignent également sur la réception de ses travaux en Italie, comme dans le cas de son Art italien (Paris, Larousse, 1956), traduit et publié dès 1957 grâce à Roberto Longhi. S'y manifeste également son engagement pour la défense du patrimoine, notamment dans le cadre de sa participation au rayonnement du "Centro internazionale di studi di architettura Andrea Palladio " de Vicence. Bien au-delà du milieu des historiens de l'art, ce "dialogue" de Chastel avec l'Italie invite aussi les personnalités les plus en vue de l'époque, tels Mario Praz, Vittore Branca, Italo Calvino et Federico Fellini, et révèle, dans les lettres adressées aux peintres Massimo Campigli et Zoran Music ou au photographe Milton Gendel, des aspects inédits des réflexions de Chastel.

03/2020

ActuaLitté

Histoire de France

Gens du Moyen Age. Six croquis de la vie ordinaire

Eileen Power est âgée de trente-cinq ans lorsqu'elle met la dernière main, en 1924, à ce petit livre extraordinaire, rédigé comme un antidote à la littérature savante des historiens. Elle y déroule la vie de six "personnes ordinaires" saisies dans leur vie familiale et dans leurs activités professionnelles: le paysan Bodo et sa femme Ermentrudis, habitants d'un domaine rural près de Paris à l'époque de Charlemagne ; Marco Polo et les missionnaires catholiques en Extrême-Orient au XIIIe siècle; Madame Eglentyne, la prieure de Chaucer sortie des Contes de Canterbury; un vieux bourgeois de Paris, décrivant à sa jeune épouse l'art de bien tenir son ménage à la fin du XIVe siècle; Thomas Betson, marchand anglais de l'Etape des Laines au XVe siècle et sa promise, la petite Katherine Riche; la lignée des Paycocke, manufacturiers de draps de Coggeshall, régnant sur leur monde de fileuses, de cardeurs, de tisserands, de peigneurs et de teinturiers au XVIe siècle. Croisant toutes les sources à sa disposition, documents fonciers, récits de voyage, testaments, contes et romans, peintures chinoises, pierres tombales et décorations d'église, elle livre ici une leçon magistrale d'histoire vivante, une nouvelle manière d'écrire l'histoire très proche de celle de Marc Bloch dans la Société féodale. Pionnière, son oeuvre annonce les premiers accomplissements de la microhistoire comme Le fromage et les vers de Carlo Ginzburg (1976) ou Le retour de Martin Guerre de Natalie Zemon Davis (1983). Resté jusqu'ici inédit en français, Medieval People est régulièrement réédité en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis où il est considéré comme un classique de l'histoire sociale. Il a été traduit en espagnol, en japonais, en néerlandais, en italien et en coréen.

03/2012

ActuaLitté

Littérature française

Le bon coupable

Un beau dimanche d’été. Un village désert à l’heure de la messe. Une fillette de dix ans en chemin pour rejoindre son père à son atelier. Un homme en état d’ébriété qui traverse le village au volant de sa jeep avant de finir sa course dans un étang, à quelques encablures de là. Un second véhicule, une Jaguar rutilante, qui emprunte à vive allure le même trajet. Le choc, un accident sans témoin. Une fillette de dix ans tuée sur le coup. Un coupable tout désigné. Un suspect potentiel – au-dessus de tout soupçon. Volage et noceur, Carlo Mazure est un marchand de bestiaux qui mène une vie de patachon assez misérable. L’exact opposé de Régis Lagerman, procureur de son état et, à ce titre, incarnation supposée de l’intégrité et de la droiture. Deux hommes et deux destins que tout oppose : l’un, la soixantaine débonnaire et philosophe, qui sait que sa vie est derrière lui ; l’autre, jeune et brillant fonctionnaire, promis à un bel avenir et que les scrupules n’étouffent pas au moment d’éviter les obstacles, de quelque nature soient-ils, qui se dressent sur sa route. Qu’adviendrait-il si leurs routes venaient à se croiser ? Délits de fuite porte le sceau inimitable de ces contes philosophiques aussi légers que profonds dont Armel Job s’est fait une spécialité. Le récit – scandé par un dilemme moral : un représentant de la loi peut-il se dérober à la justice ? – obéit à une mécanique précise et implacable. Inspiré par la parabole évangélique du pharisien et du publicain (Luc 18, 9-14), qui invite en substance à ne pas juger selon les apparences, Délits de fuite scrute le cœur et sonde les reins des hommes avec une rare intelligence.

02/2013