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La République des imposteurs. Chronique indiscrète de la France d'après-guerre 1944-1954

Extraits

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Histoire internationale

A feu et à sang. De la guerre civile européenne 1914-1945

La première moitié du XXe siècle, de 1914 à 1945, fut une époque de guerres, de destructions et de révolutions qui mit l'Europe à feu et à sang. Pour Enzo Traverso, la notion de " guerre civile européenne " permet de rendre compte de cette terrible combinaison de guerre totale sans lois ni limites, de guerres civiles locales et de génocides, qui vit aussi l'affrontement de visions opposées du monde. Dans une ample perspective solidement documentée, il en brosse les principaux traits : le mélange de violence archaïque, de violence administrative froide et de technologie moderne pour anéantir l'ennemi, la brutalisation de populations jetées dans l'exode ou l'exil, le déchaînement émotionnel des conflits entre civils au sein de sociétés déchirées (URSS 1917-1923, Espagne 1936-1939, Résistance 1939-1945) ou encore l'irruption de la peur et l'effroi de la mort dans l'esprit des hommes. Restituant également leur place aux protagonistes engagés, il analyse les positions de ces intellectuels de l'entre-deux-guerres qui, à partir d'un égal rejet du monde en l'état, optèrent de façon opposée pour le communisme ou pour la révolution conservatrice. Il revient de même sur le combat des militants et résistants antifascistes, sans pour autant esquiver la question des liens avec le stalinisme ou celle de l'aveuglement face au génocide. Ce livre s'inscrit ainsi contre une relecture de cette période de l'histoire qui, sous couvert d'une critique des horreurs du totalitarisme, tend à rejeter les acteurs, fascistes ou antifascistes, dans le purgatoire indistinct des idéologies, comme si, derrière les victimes, aujourd'hui célébrées, tous les chats du passé étaient gris.

01/2007

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Déportation

Les Gryner 1945-1953. Des réfugiés juifs polonais en France après la Shoah

Gryner, "vert" en yiddish, est le terme employé par les Juifs d'Europe de l'Est immigrés en France avant la Seconde Guerre mondiale pour désigner ceux des leurs "nouveaux venus" , arrivés après celle-ci. Leurs motivations étaient diverses, mais ils avaient en commun celle de ne plus vivre dans un "pays-cimetière" où leurs proches avaient été exterminés. La présente étude propose une approche historico-sociologique de cette population à travers les parcours de survivants de la Shoah originaires de Pologne. Elle s'est traduite par une importante campagne d'entretiens avec ces Gryner ou leurs enfants, menée sous couvert du Farband-Union des sociétés juives de France en partenariat avec la Fondation pour la Mémoire de la Shoah. L'analyse de ces témoignages est venue enrichir celle des interviews antérieures, et s'ajouter aux recherches effectuées dans des fonds d'archives et dans la littérature disponible. Cette synthèse nous permet désormais de mieux appréhender le passé traumatique de ces Juifs polonais, leurs motivations à s'exiler, leur choix de reconstruire une vie familiale et professionnelle en France, leurs sociabilités et modalités d'intégration dans la société française de l'après-guerre. Elle jette ainsi les bases d'un champ d'étude encore peu défriché.

06/2021

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occupation

Auxiliaires féminines et prisonniers de guerre allemands fusillés. Poitou 1944-1945

Bourreaux nazis ou simples soldats, plusieurs prisonniers allemands ont été exécutés pour des raisons diverses entre 1944 et 1945 par "? quelques balles bien ajustées. ". . Après une enquête de dix-sept ans sur la fin tragique de trois auxiliaires féminines de la Luftwaffe fusillées dans le cimetière d'un village poitevin, l'auteur a retrouvé plusieurs cas de prisonniers allemands fusillés et enterrés sans sépulture en 1944. Comme ailleurs en France, raconter des exécutions sommaires pose la problématique d'un tabou historique. Mais plusieurs archives ont fait tomber des silences libérant la parole d'anciens résistants, qui racontent les plaies d'une guérilla sans pitié, menant au crime de guerre. Albert Londres a écrit : "Notre métier n'est ni de faire plaisir ni de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie ". Cette plaie, c'est le mensonge qui contamine la réalité de l'Histoire. Ce livre permet de ne pas oublier que la guerre est une infâme ignominie, hier comme aujourd'hui. Il décortique un angle mort oublié par les historiens locaux : l'exécution sommaire de prisonniers de guerre allemands.

02/2023

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Histoire de France

La Bataille des Ardennes. 16 décembre 1944-31 janvier 1945

La dernière folie de Hitler. Durant six semaines, en décembre 1944 et janvier 1945, les Ardennes belges et luxembourgeoises sont le théâtre de combats furieux, dans la neige, la glace, le brouillard et le froid, mettant aux prises les combattants allemands et alliés. Elles sont alors le lieu de hauts faits individuels et collectifs : résistances héroïques dans des villages et des villes en flammes, arrivée providentielle de renforts, chevauchée des chars de Patton, retraite allemande assez étonnante d'efficacité malgré l'épuisement et le moral en chute libre. Le lieu, aussi, de terribles massacres à Baugnez, à Stavelot, à Bande et ailleurs. Le 16 décembre 1944 à l'aube, après plusieurs mois de préparatifs secrets, en un dernier coup de dés, Hitler lance trois armées sur les Ardennes belges et le nord du Luxembourg. Les objectifs de l'opération "Wacht am Rhein" sont clairs : foncer vers l'ouest et franchir la Meuse, s'emparer du port d'Anvers et avancer jusqu'à Bruxelles. Alors, espèrent les nazis, il sera possible de négocier avec les Anglo-Saxons. Le 31 janvier 1945, ces derniers sont de retour sur leur ligne de départ. Ils ont perdu près de 100 000 hommes et un millier de blindés ainsi que plusieurs centaines d'avions, autant de forces qui vont leur manquer cruellement au moment où leur pays sera envahi de toutes parts. Véritable épopée, la bataille des Ardennes a été la plus coûteuse de celles livrées par l'armée américaine en Europe au cours de la Seconde Guerre mondiale.

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ouvrages généraux

La bataille des Ardennes. 16 décembre 1944 - 31 janvier 1945

Le 16 décembre 1944, après plusieurs mois de préparatifs secrets, Hitler tente un dernier coup de dés face aux Alliés. Les objectifs de l'opération Wacht am Rhein dans les Ardennes sont clairs : foncer vers l'ouest, s'emparer du port d'Anvers et avancer jusqu'à Bruxelles. Guillaume Piketty livre un récit captivant de la bataille des Ardennes, qui a été la plus coûteuse en vies, prisonniers et désertions pour l'armée américaine dans l'Ouest de l'Europe au cours de la Seconde Guerre mondiale. Pendant six semaines, soldats allemands et alliés se livrent des combats acharnés dans la neige, la glace, le brouillard et le froid, malgré l'épuisement physique et moral. Le 31 janvier 1945, les Allemands ont perdu près de 100 000 hommes, un millier de blindés et plusieurs centaines d'avions. Autant de forces qui vont leur manquer cruellement au moment où leur pays sera envahi de toutes parts.

02/2023

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Histoire de France

Algérie, Chronique d'une guerre amnésique. 1954-1962

Près d'un demi-siècle après la fin des " événements ", les cicatrices ne sont pas encore refermées. Le mutisme et la méfiance prévalent toujours lorsqu'il s'agit de solliciter les acteurs de la Guerre d'Algérie. Ce livre, richement documenté, aide à comprendre ce que fut réellement ce conflit : ses origines, son déroulement et son dénouement. Grâce aux archives officielles et à de nombreux témoignages authentiques publiés sans censure ni fioriture, l'auteur en évoque ses différents aspects. Au fil des mois, ce conflit prit une telle ampleur que des jeunes gens de métropole furent envoyés de l'autre côté de la Méditerranée par paquebots entiers pour être plongés, malgré eux, dans une détresse physique et psychologique sans équivalents. Malgré ces conditions difficiles, ils ont assuré le maintien de l'ordre à la demande de leur pays, pour une cause perdue. Peut-on parler de " guerre amnésique " ? Sans aucun doute, car plus que les autres, l'Algérie suscite chez ceux qui l'ont connue et aimée des sanglots de douleur muette. L'auteur a mis dans ce livre le fruit de plus de vingt-cinq années de recherches au cours desquelles il a contacté de nombreux anciens, du soldat de deuxième classe au ministre des Armées. Chapitre après chapitre, sa plume s'est tellement chargée d'émotions qu'elle vous noue parfois la gorge ou vous révolte, jusqu'à l'amertume.

02/2011

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Economie

La France en guerre économique (1914-1919)

Afin de répondre aux demandes de plus en plus importantes et répétées des armées, l'industrie s'érige en vaste front de l'arrière. Des usines se reconvertissent ou sont créées ; les grandes entreprises deviennent des "firmes-pivots" structurant, au sein de chaque branche d'activité, de grands établissements, des PME et des sous-traitants. Des flux d'innovations se répandent dans l'artillerie, l'aéronautique, les chars, les méthodes de fabrication. La pénurie de produits de base, de charbon, de moyens de transport et de main-d'oeuvre enraye ces processus ; une économie administrée se cristallise pour les surmonter. Il faut aussi financer les investissements et les besoins courants des entreprises et de la commande publique, d'où le rôle croissant des banques. Un enjeu clé est d'affûter la compétitivité des systèmes productifs nationaux et locaux afin de contrecarrer la puissance industrielle allemande au coeur de la guerre, puis de préparer la nouvelle Europe économique de la paix.

01/2018

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Histoire de France

Croquer la France en guerre. 1939-1945

La Seconde Guerre mondiale s'est aussi gagnée par l'image et la France n'a pas dérogé à la règle. Malgré la censure et les pénuries, le dessin y a atteint une force politique unique. Qu'ils soient l'oeuvre de résistants ou de soutiens de la collaboration, ces dessins, ces caricatures ont été une source essentielle d'information, ou de désinformation, de l'opinion. Certains journaux comme Gringoire, Je suis partout, Révolution nationale ou Notre Combat ne renfermaient que des caricatures acerbes et haineuses. Critique habile du régime ou peinture d'une vie quotidienne soumise aux privations et aux restrictions, ces documents, qu'ils soient drôles, féroces ou tragiques, se transforment en miroir d'une société en crise. Politique, la caricature devient une arme redoutable et un contre-pouvoir parfois si déstabilisant que seule la censure peut en venir à bout. Dessins de presse, tracts, brochures, affiches, revues pour enfants... Emmanuel Thiébot dévoile des archives exceptionnelles, souvent inédites. Avec la rigueur de l'historien, il en décrypte le sens caché pour offrir une lecture originale de l'histoire depuis 1936 jusqu'à la fin de l'année 1945.

10/2014

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Histoire internationale

Les enfants de Staline. La guerre des partisans soviétiques, 1941-1944

Au moins 500 000 combattants, autant de morts, civils dans leur écrasante majorité, plus de 5 000 villages biélorusses incendiés, dont plus de 600 entièrement détruits avec toute leur population : derrière ces chiffres s'esquisse la tragédie du plus puissant mouvement de résistance armée à l'occupation nazie en Europe. Ce livre rend leur voix aux partisans soviétiques, combattants aguerris menant une guerre impitoyable, qui se levèrent dans les forêts et marécages de Biélorussie, d'Ukraine et de Russie pour défendre la liberté et la patrie de Staline. Grâce à un patient croisement des sources allemandes et soviétiques, l'auteur propose une plongée au coeur de cette apocalypse européenne méconnue. Dans leurs gestes, leurs mots, dans leurs violences, leurs souffrances, mais aussi leurs rêves, leurs fêtes, les partisans prennent corps. Ainsi s'esquisse le drame de Soviétiques ordinaires pris dans l'affrontement cataclysmique de deux totalitarismes. De l'utopie violente qu'ils portaient, il ne reste aujourd'hui que des deuils inachevés, cicatrices toujours ouvertes de guerres civiles dont on ne peut parler. Au-delà des mythes, le livre offre une réflexion sur les modalités de la radicalisation, de la brutalisation et de la spirale de violence qui ont déchiré ces " terres de sang " au milieu du XXe siècle. Masha Cerovic est maîtresse de conférences à l'Ecole des hautes études en sciences sociales. Elle travaille sur les violences de guerre et la guerre irrégulière en Russie et en URSS.

04/2018

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Histoire de France

Histoire de la IVe République. Tome 5, La République des tourmentes (1954-1959) Tome 3, La fin

Ce cinquième volume de l'Histoire de la IV République marque l'aboutissement sinon encore le dénouement ! - d'un travail sans égal entrepris il y a quarante-cinq ans (son premier tome, La République des Illusions, parut en 1965). Comme ses prédécesseurs, devenus ouvrages de référence, ce volume est le fruit d'une enquête exhaustive, de la confrontation de centaines de documents d'archives françaises et étrangères, très souvent de première importance, jamais encore consultés, avec les témoignages des principaux acteurs. C'est un livre hors normes qui nous conduit dans une société française à mille lieues de la France d'aujourd'hui. Les révélations y abondent, sur les sujets les plus variés : guerre d'Algérie, drame des populations, écartèlement de l'armée, scandales politicopoliciers, dysfonctionnements du régime, retour du général de Gaulle au pouvoir, etc. L'auteur a connu et souvent vu vivre les personnages qu'elle évoque. Sous sa plume, ils deviennent des êtres de chair et de sang avec leurs faiblesses, leurs erreurs, mais aussi, pour beaucoup, leur courage et leur dévouement à la chose publique. Voici des années que l'éditeur et l'auteur reçoivent des lettres de lecteurs réclamant la suite et fin de cette foisonnante Histoire de la IVe République. En ouvrant cet ouvrage qui a demandé une bonne décennie de travail, ils ne seront pas déçus.

10/2008

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Sciences historiques

Les prisonniers de guerre français. Enjeux militaires et stratégiques (1914-1918 et 1940-1945)

Les deux guerres mondiales présentent deux caractères nouveaux qui rejaillissent sur le sort des prisonniers de guerre et fournissent des renseignements précieux sur les sociétés en guerre au XXe siècle. D'abord, ces deux guerres sont des guerres totales et les prisonniers de guerre restent un enjeu dans le domaine militaire, mais le deviennent aussi dans celui de l'économie et de la propagande. Ensuite, un droit humanitaire se met peu à peu en place. Symbolisant la puissance de la civilisation au moment où elle est le plus menacée, c'est-à-dire pendant les conflits, les textes conventionnels sont appliqués pour la première fois durant la Première Guerre mondiale, par l'intermédiaire de quelques articles de la Convention de La Haye de 1907 concernant les prisonniers de guerre et se perfectionnent avec la Convention de Genève de 1929, entièrement consacrée aux captifs. Cette étude suit plus particulièrement le sort des 600 000 prisonniers de guerre français de la Première Guerre mondiale et des 1 800 000 captifs de la Seconde Guerre mondiale, les plaçant en perspective avec les prisonniers des autres nations pour comprendre leur originalité. Elle montre également que les deux guerres mondiales apparaissent comme une période exceptionnelle où les belligérants sont clairement identifiés et où l'on tente, et globalement où l'on réussit, à protéger les prisonniers de guerre par un droit humanitaire international alors même que leurs rôles stratégiques augmentent.

06/2010

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Régionalisme

Séraphin. D'une guerre à l'autre - Haute-Savoie : 1940-1945 ; Indochine : 1945-1948

Dans sa jeunesse, Séraphin n'aura jamais connu que la guerre. ses horreurs et ses atrocités. Ses ambiguïtés aussi. Résistant, combattant des Glières, il rejoint le fameux groupe "Liberté Chérie", emmené par Marcel Lamouille, si controversé, aujourd'hui encore. A la Libération, il n'en a pas fini avec la guerre. Le voilà en Indochine, combattant encore mais à front renversé cette fois contre un peuple uni, dressé dans la lutte pour conquérir son indépendance. Rescapé des Glières, Séraphin échappera miraculeusement à la tragédie indochinoise. Mais, du peuple vietnamien, il fera un peuple ami. Ami, oui ! et frère aussi avec les autochtones comme il l'était de ses frères d'armes en Haute-Savoie, farouches défenseurs de la Liberté contre l'Occupant allemand et ses laquais du régime honni de Vichy et ses fantoches de la Collaboration avec les nazis. Non ! Jamais Séraphin ne sera du côté des vainqueurs ! Non plus des puissants. Entré dans l'Histoire par un mouvement de l'âme naturel et spontané, il en ressortira aussitôt sur la pointe des pieds... Voilà pour la somme des guerres. Le reste ? Séraphin retrouve la vie simple d'un honnête artisan tonnelier. Sa vie ? Celle d'un bon père de famille, élevant sa progéniture avec les fruits de son labeur de travailleur respectable. Car Séraphin a toujours dit non. A la gloire, aux "pompes", aux couronnes tressées, aux discours capiteux et non encore aux imposteurs, aux "faiseurs", aux usurpateurs, aux corrompus. A ceux qui possèdent la Parole et qui la vendent. Entendez sa voix, celle du bon peuple de France. Ecoutez sa parole, celle d'une espèce de "saint laïque". Ecoutez l'épopée d'un véritable héros du quotidien ! Si fraîche, si rare, souterraine, clandestine ou bien soigneusement dissimulée. Hors d'atteinte, aujourd'hui, pour nos contemporains. Inaudible, peut-être ?

07/2017

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Déportation

De Strasbourg à Dachau. Souvenirs 1939-1945. Tome 2, 1944-1945

A l'issue de la débâcle de 1940, Francis Rohmer s'est replié à Clermont-Ferrand avec l'ensemble de l'université de Strasbourg. Il y a poursuivi ses études jusqu'à l'obtention de son doctorat en médecine et sa spécialisation en neurologie. Entré en Résistance dès 1941, il est arrêté par la Gestapo en mars 1944. Commence alors un calvaire qui ne prendra fin qu'avec la capitulation allemande. Après un passage par la "prison du 92" à Clermont-Ferrand puis par Royallieu, il est déporté à Dachau en juillet 1944, puis dans divers camps du Neckar d'où il n'est libéré que dans les derniers jours de la guerre. De cette période tragique, il a laissé un récit saisissant, qui compte parmi les plus grands témoignages de déportés. Rédigé après la guerre à partir de notes prises au jour le jour et complétées par une solide documentation, ce texte nous mène au coeur de l'univers concentrationnaire nazi. Un document exceptionnel, tant pour ses qualités historiques et littéraires que pour l'humanité qui s'en dégage.

02/2022

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Littérature française

Un village briard pendant la dernière guerre. Chroniques de la vie « d'avant »... (1942-1945)

Ce témoignage d'un épisode de la vie rurale dans la Brie durant les années 1942 à 1945 montre combien les multiples difficultés familiales, alimentaires et sociales, n'empêchaient pas de connaître une jeunesse saine et heureuse. Une certaine forme de bonheur s'exprimait à la faveur d'une osmose avec toutes les ressources offertes par une vie à la campagne. Se plaindre aurait été malvenu, en ces temps troublés.

10/2022

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Histoire de France

A la droite de Dieu. La Fédération nationale catholique (1924-1944)

Les propos tenus, au moment de la défaite de 1940, par le général de Castelnau, fondateur de la Fédération nationale catholique, résument admirablement ses idées : " Je suis effondré ! Dieu nous punit durement du mal effroyable répandu dans le monde par la Révolution française. La France a renié tout son passé ; elle n'a pas voulu se battre ; les chefs de l'armée, Pétain et Weygand, n'ont même pas eu le geste de se mettre, sur un point quelconque de la bataille, à la tête des soldats ou des officiers qui consentaient à tout perdre fors l'honneur. Ils ont préféré signer la déchéance de la patrie. Plus que jamais, l'armistice m'apparaît comme ignominieux ; je ne puis expliquer cet acte que par la profonde défaillance intellectuelle et morale de Pétain, Weygand et Cie. Pourquoi ne se sont-ils pas retirés en Algérie ? Ils ont livré à l'ennemi les trois quarts de la France au lieu de leur livrer la France entière ; est-ce une raison suffisante pour justifier l'adhésion à toutes les volontés du vainqueur et notre rupture avec l'Angleterre ? Mon indignation et ma douleur sont indicibles. Nous avons été mal gouvernés et mal commandés après le désastre de la Belgique. La partie était visiblement perdue ; le commandement n'aurait dû avoir d'autre pensée que de sauver les forces restantes pour les transporter en Afrique du Nord et y continuer la lutte avec la flotte intacte et l'aviation renflouée par les apports de l'Amérique. Celui qui écrit ces lignes en juin 1940 a été un général de premier plan durant la Grande Guerre, le second de Joffre à l'état-major. Dans les années 1920, il a rassemblé près de deux millions de fidèles sous la bannière de la Fédération nationale catholique. Celle-ci incarne un courant à la fois ancien et complexe d'une droite catholique qui n'est pas celle de l'Action française. Voici, pour la première fois, l'histoire de ce mouvement quelque peu oublié et qui pourtant a joué un rôle capital dans la France de l'entre-deux-guerres.

09/2004

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Sciences historiques

Le rétablissement de la démocratie dans la Manche libérée (1944-1945)

Cette étude s'intéresse à l'évolution politique dans la Manche entre l'été 1944 et les élections générales de l'automne 1945. Reflétant une vision d'en-bas, elle permet de dresser un état des forces politiques dans le département et de démontrer l'absence d'un bouleversement. Alors que la presse locale entend se reconstruire en rompant avec le passé, les syndicalismes ouvrier et paysan optent pour la continuité. Des dirigeants de la Corporation paysanne se retrouvent à la tête de la FDSEA. Dans la Manche tout particulièrement, la Libération consacre un héros, le général de Gaulle, applaudi avant d'être plébiscité. Les partis politiques anciens et nouveaux rendent hommage au chef du GPRF et lui accordent leur confiance, à l'instar des conseils municipaux et du conseil général. Alors que le MRP se constitue en parti de la fidélité au Général et en tire un grand profit aux consultations électorales nationales, la sphère politique est marquée par une remarquable stabilité des rapports de force droite/ gauche. La domination de la droite n'est guère entamée tandis que le personnel politique est profondément renouvelé sans que son profil sociologique change pour autant.

10/2016

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Histoire de France

Mourir pour l'Indochine. Carnets de guerre et de captivité (1945-1954)

Amédée Thévenet avait 22 ans quand il fut blessé et capturé en octobre 1950 par le Vietminh lors des opérations engagées pour replier les troupes du Corps expéditionnaire français isolées à Cao Bang, au nord-est du Tonkin. Il était sergent au bataillon de marche du 8e régiment de tirailleurs marocains. Soixante ans après la fin de la guerre d'Indochine, Amédée Thévenet continue à cultiver la mémoire des souffrances endurées de part et d'autre et souligner les erreurs de jugement, les mensonges délibérés et les tromperies politiques qui en ont été responsables, car trop de jugements fallacieux perpétuent les antagonismes et les violences. Victime des goulags vietnamiens et du lavage de cerveau, Amédée Thévenet prend part à cet indispensable travail de mémoire, dans le respect de ses anciens adversaires et avec l'amitié qu'il porte au peuple vietnamien. A son retour de captivité, Amédée Thévenet entreprend une carrière civile au Ministère de la Santé qui le conduit jusqu'à l'Inspection Générale des Affaires Sociales. Son activité se déploie aujourd'hui sur le terrain social, en particulier par ses livres et son action contre le sida (Sida Info Service). L'esprit de solidarité qui l'anime transparaît à chacune des pages de ce livre poignant et riche d'une humanité forgée sur le champ des épreuves morales et physiques. Amédée Thévenet est commandeur de la Légion d'Honneur et décoré de la Croix de Guerre avec palme.

04/2014

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Sciences politiques

La France et les restitutions allemandes. Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, 1943-1954

Les restitutions allemandes comptent parmi les problèmes cruciaux que les gouvernements successifs de la France ont à résoudre au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Il s'agit en effet de faire contribuer l'Allemagne vaincue au redressement économique et culturel du pays, meurtri par quatre années d'intenses prélèvements de toute nature. Dans une première partie, l'auteur suit, pas à pas, le cheminement diplomatique de cette question, évoquée an sein de diverses instances françaises et interalliées dès 1943. Il montre comment les objectifs initiaux et extrêmement ambitieux du CNF, du CFIN puis du Gouvernement provisoire se heurtent très tôt à ceux des autres puissances occupantes de l'Allemagne et conduisent finalement à un certain isolement. Une seconde partie expose les problèmes et les conditions de l'exécution proprement dite des restitutions en provenance d'Allemagne. Sont examinées successivement les restitutions des biens de nature économique (outillage, matériel de transport), de l'or monétaire, des valeurs mobilières et des œuvres d'art. L'auteur tente d'établir un bilan en valeur à la date de 1954 en le comparant notamment à celui des réparations et en analysant les répercussions sur les économies française et allemande, plus particulièrement sur celle de la zone française d'occupation. Fondée sur les archives accessibles du ministère des Affaires étrangères, notamment l'important fonds de l'occupation française en Allemagne de Colmar, et sur celles du ministère de l'Economie et des Finances, cette étude souligne la complexité et l'ampleur d'un problème situé au cœur des relations franco-allemandes et interalliées de l'immédiat après-guerre.

02/1999

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Histoire internationale

Les enseignements de la guerre d'Indochine (1945-1954) Rapport du gal Ely, tome 2

Au cours des dix années qu'a duré la guerre d'Indochine, les forces de l'Union française ont perdu au combat près de 100 000 hommes dont plus de 20 000 métropolitains. Premier conflit de la décolonisation, cette guerre se distingue par l'étroite relation entre les questions militaires et politiques, mais également par l'implication de la population, laquelle est à la fois un enjeu et un acteur de la guerre. Dès l'entrée en vigueur du cessez-le-feu en 1954

12/2012

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Histoire de France

L'enfer des combats de la poche de Colmar. Hiver 1944-1945

Si aujourd'hui l'Alsace est un havre de paix, il y a 65 ans elle fut malheureusement le théâtre de combats d'une violence inouïe, d'une lutte acharnée entre l'Allemagne et la France. Région annexée par l'Allemagne en 1940, l'Alsace, qui devait rester allemande pour des raisons politiques et stratégiques, ne redevint française qu'au prix d'un lourd tribut. Etapes décisives dans la libération de l'Alsace, les combats de la poche de Colmar laissèrent derrière eux un spectacle de désolation : champs de ruines, chars calcinés… Cet ouvrage vous propose de découvrir cette terrible période au travers de documents d'archives pour la plupart inédits. Car peu de mots pourraient décrire la souffrance et l'abnégation endurées par ces militaires et ces civils pris entre deux feux. A l'instar du musée mémorial des Combats de la poche de Colmar, ce livre souhaite répondre à un devoir de mémoire et surtout rendre hommage à ces hommes, militaires ou civils, rescapés ou victimes.

09/2010

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Histoire de France

La ligne de démarcation. 1940-1944

La ligne de démarcation, imposée en juin 1940 par les Allemands sur près de 1 200 kilomètres, a constitué l'un des signes les plus insupportables de l'Occupation pour les Français, littéralement renvoyés dos à dos dans leur propre pays. Tour à tour assouplie ou durcie, elle devint également un élément de chantage politique envers le régime de Vichy. A l'aide de sources multiples, françaises et étrangères, et d'une cartographie renouvelée, l'auteur éclaire toutes les implications de la ligne de démarcation dans les domaines politique, économique et social. Au fil des pages s'enchaînent des centaines de récits mettant en scène aussi bien les passeurs clandestins qui ont risqué leur vie que les résistants et les Juifs traqués, ou les gens ordinaires dont les familles séparées s'efforçaient de survivre.

03/2010

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Histoire de France

Rennes pendant la guerre. Chroniques de 1939 à 1945

Une histoire détaillée de la Seconde Guerre mondiale telle qu'elle fut vécue par les Rennais. A travers de nombreux témoignages, l'auteur retrace l'histoire de la débâcle et de l'arrivée des Allemands dans la capitale bretonne, les sabotages, l'entrée des Américains à Rennes, la libération et la reconstruction de la ville... Les nombreux documents iconographiques plongent le lecteur dans la réalité de l'occupation : cartes postales, photos d'époque, journaux... Si l'auteur évoque les heures glorieuses de la Résistance, il ne passe pas pour autant sur l'histoire sombre de la collaboration, et sur l'épuration après-guerre.

11/2013

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Histoire internationale

Paris-Saigon-Hanoi. Les archives de la guerre, 1944-1947

Quarante ans de guerre ininterrompue, une des grandes tragédies du XXe siècle, dont les origines précises, en 1945-1946, sont toujours demeurées obscures. Paris et Saigon avaient accrédité la thèse de l'agression Viet Minh. Dans son Histoire du Vietnam (1952), Philippe Devillers avait déjà balayé les pieuses légendes et les mensonges flagrants. L'ouverture des archives publiques et des papiers privés lui permet, trente-cinq ans après, de reconstituer le puzzle et d'aboutir aux conclusions définitives. Elles établissent ce que l'on osait à peine supposer : le pire.

10/1988

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Histoire de France

La répression allemande dans le Nord de la France (1940-1944)

La répression allemande dans le Nord de la France, 1940-1944, est l’édition synthétisée d’une thèse de doctorat en histoire contemporaine soutenue en 2011 à l’université de Lille Nord de France et qui a obtenu les félicitations du jury pour sa qualité et le renouveau de ces résultats. Fruit d’une dizaine d’années de recherches, ce travail a fait appel à des archives inédites de la répression allemande dans le Nord et le Pas-de-Calais, notamment celles de la police et des tribunaux militaires d’occupation. L’auteur examine les différents services chargés de la répression dans cette zone d’occupation avant d’expliciter, à l’aide de nombreux exemples, les formes et les conséquences des différentes politiques de maintien de l’ordre et de la sécurité imposées par l’occupant pour lutter contre la Résistance. L’étude, dont le caractère comparatif avec la situation en Belgique et dans le reste de la France est au coeur de la problématique, revient sur l’ensemble des grands drames qui ont frappé le Nord de la France. Documents à l’appui, elle brise le cou à de nombreuses erreurs et images erronées portées par la mémoire collective depuis des décennies.

04/2013

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Littérature française (poches)

Chroniques 1954-2003

Voici ici rassemblées, pour la première fois, 99 chroniques (dont certaines jamais publiées depuis leur parution originale) que Françoise Sagan a écrites entre 1954, date de la sortie et du succès mondial de Bonjour tristesse, et 2003, un peu avant sa disparition. Dès 1954, Hélène Gordon-Lazareff, qui dirige alors le journal Elle, lui propose d'écrire des récits de voyage. Puis, L'Express l'envoie à Cuba, dans les salles obscures pour Hiroshima, mon amour d'Alain Resnais ou encore au procès de l'Algérienne Djamila Boupacha... Elle collabore ainsi avec de nombreux autres journaux : Femme, Le Nouveau Fémina, Playboy, L'Humanité, Globe, Vogue, Egoïste...

10/2016

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Histoire de France

une histoire de la deuxième Guerre mondiale. Tome 5, 1944-1945, le triomphe de la liberté

Bientôt le Débarquement, bientôt la Libération, c'est ce qu'espèrent les Français en janvier 1944. Mais le chemin est encore long jusqu'au tombeau du IIIe Reich, la capitulation allemande. C'est cette marche vers le triomphe de la liberté que Max Gallo raconte, achevant ainsi sa grande Histoire de la 2e guerre mondiale. 1944 : Roosevelt et Churchill mettent en place le débarquement des troupes anglo-américaines sur les côtes normandes prévu le 6 juin 1944. De Gaulle, maintenu à l'écart, rêve de fouler le sol français libéré par son peuple et de rendre à la France sa souveraineté. Prises en étau par les forces alliées, les puissances de l'Axe capitulent les unes après les autres. En France, la violence monte, barbare, sanglante. La Résistance s'unit et s'organise, les maquisards des Glières et du Vercors se sacrifient, alors que miliciens, collaborateurs et soldats allemands, en représailles, massacrent des innocents. Hitler, qui échappe à un attentat fomenté par son propre camp en juillet 1944, et malgré la débandade de ses troupes, croit encore à la victoire ; mais, devant l'entrée des Russes à Berlin, il se suicide d'une balle dans la tête, laissant une semaine plus tard ses généraux signer la reddition sans condition de l'Allemagne le 8 mai 1945. Dans le Pacifique, les combats sont acharnés. Pour faire plier les Japonais, l'état-major américain utilise l'arme atomique : sur Hiroshima, le 6 août 1945, et sur Nagasaki, le 9 août. Le 2 septembre, les Japonais ont capitulé, l'armistice est signée. 1945 : au prix de dizaines de millions de morts, la paix est revenue, la liberté a triomphé. Un nouveau monde est à construire.

01/2012

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Histoire de France

Histoire de la IVe République. Tome 2, La République des contradictions (1951-1954), Edition revue et augmentée

Contrairement à ce qui s'est passé pour sa devancière, La République des Illusions, la réédition de La République des Contradictions, vingt-cinq ans après sa parution, n'a pas exigé de modifications en profondeur. Ce deuxième tome de l'histoire de la IVe République a révélé les archives françaises et étrangères les plus importantes. A travers elles et d'innombrables témoignages oraux a surgi une histoire insoupçonnée, la nôtre. De 1951 à 1954, cependant que René Pleven, Edgar Faure, Antoine Pinay, René Mayer, joseph Laniel se succèdent à la présidence du gouvernement, cependant que René Coty remplace Vincent Auriol à la tète de l'Etat, la France affronte deux problèmes essentiels pour son avenir et qui ont trait à sa souveraineté nationale, remise en cause en France même avec l'armée européenne et, outremer, avec le réveil du nationalisme en Tunisie, au Maroc, et surtout la guerre d'Indochine. La "grande querelle" et la dislocation de l'Union française constituent les axes majeurs de cette histoire. Les problèmes posés par l'armée européenne restent d'une étonnante actualité. La "grande querelle" permet de mieux comprendre le débat européen de nos jours. La décolonisation, en revanche, semble concerner un monde révolu, mais elle a entraîné la chute de la IV' République, précipité la rupture entre une partie de l'armée et la nation, provoqué une fracture de l'esprit public peut-être aussi profonde que celle de l'Occupation. La République des Contradictions retrace ces années dramatiques où la France, tout en préparant la plus formidable mutation de son histoire, se cramponnait à un rêve impérial qui appartenait au passé. C'est une période stupéfiante où l'on voit un pays en pleine expansion en proie à un malaise profond qui provoque la plus grande grève de notre histoire. C'est une histoire de sang et de larmes qui se clôt avec la tragédie indochinoise et la bataille de Dièn Bièn Phû. La passion que l'effort d'objectivité n'interdit pas apparait dans cet ouvrage à travers récits, analyses et portraits. Comment ne pas sourire, ne pas s'attrister devant toutes ces actions collectives ou individuelles qui finalement font l'Histoire !

02/1994

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Histoire de France

République française, capitale Alger 1940-1944. Souvenirs de jeunesse

A l'âge de onze ans, l'auteur apprend d'un camarade de classe qu'il n'est plus français. Quelques mois auparavant, le 10 juillet 1940, Pétain s'était fait attribuer les pleins pouvoirs et avait aboli le décret Crémieux qui attribuait aux Juifs d'Algérie la citoyenneté française. Jeune adolescent à Alger pendant la Seconde Guerre mondiale, il sera ainsi le témoin de l'application des lois vichystes, mais aussi des résistances qu'elles provoquèrent. Il observe par exemple la planification d'une conspiration patriotique dont le domicile de son grand-père est le QG. De là, le 8 novembre 1942, son jeune oncle, José Aboulker et quelque 400 volontaires, déclenchèrent un putsch et arrêtèrent neuf généraux vichystes, dont Darlan et Juin, paralysant toute résistance au débarquement allié et permettant le succès immédiat à Alger de l'opération "Torch ". De 1940 à 1944, soit de la prise de pouvoir de Pétain au rétablissement de Paris comme capitale de la République française, voilà un témoignage de première main où l'on croise des personnalités ayant pris une part active aux événements de cette période.

07/2019

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Histoire de France

La République imaginée (1870-1914)

La France de 1870 à 1914 entame un temps de la politique qui se confond largement avec la République. Après une première décennie marquée par la guerre étrangère et intérieure, la domination des monarchistes et des combats pour la liberté, celle-ci s'affirme comme une possibilité de démocratiser le pouvoir et la société. La dynamique politique qui s'instaure à partir de 1878 dans la jeune IIIe République ne se limite pas en effet à la vie des institutions, à la pratique gouvernementale ou à l'exercice du suffrage. Des questions nouvelles sont posées aux Français qui s'en emparent et imaginent leur République. Les ambiguïtés des républicains n'en demeurent pas moins fortes comme le montre la tentation de répression des mouvements sociaux, des avant-gardes intellectuelles ou des luttes civiques. Les oppositions nationalistes et même antisémites, restent elles aussi toujours vives et menacent à plusieurs reprises, comme durant la crise boulangiste et pendant l'affaire Dreyfus, ce processus fondamental de démocratisation qui irrigue une société, un pays, des univers, et que restituent discours, articles et œuvres d'art. La République imaginée raconte et explique ce moment politique de la France qui, par sa richesse, sa profondeur et sa complexité, constitue un volet essentiel de la France contemporaine et de sa modernité sociale autant que culturelle. Bornée pourtant à l'origine par la guerre de 1870 et la Commune et à la fin par le conflit européen déclenché en 1914, la France de 1870 à 1914 est parvenue à s'extraire de ces engrenages, inaugurant une "Belle Epoque " qu'avait préparée une riche "fin de siècle". L'ouverture au monde - que ne résumait pas une colonisation impériale et destructrice - l'expérience politique, les engagements démocratiques, les expériences sociales, la découverte des espaces et des temps fondent une histoire à écrire et décrire ici. Elle est constitutive du présent et de l'avenir.

07/2010

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Histoire de France

La victoire de la famille dans la France défaite. Vichy, 1940-1944

Famille, Patrie, Travail. La famille entre en politique comme atout maître de la Révolution nationale. De sa génération, on attend la résurrection politique d'une nation vaincue et de la communauté de sang français liant les morts aux vivants et les vivants aux générations à venir. Cette mystique familiale de la Nation et de la Race conçue comme " la famille dans le temps " a animé une stratégie gouvernementale qui participe à la mise en place d'une vision fascisante de la société. L'auteur mène l'analyse critique de ce " nouvel " ordre familial acharné à détruire l'individualisme républicain. Les idéologues de Vichy ont visé à réduire chaque individu à être membre d'une famille où règne la division sexuelle du travail, chaque famille à être membre d'un organisme corporatiste.

04/2002