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Journal (1912-1939)

Extraits

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Critique littéraire

En mal d'Aurore. Journal 1932-1975

" Moi aussi, je touche à l'aurore. Mais j'ai vécu ma nuit. Où serai-je, lorsqu'apparaîtra la lumière ? " Pierre Minet, 1962. Toute sa vie, de sa rencontre avec Roger Gilbert-Lecomte et René Daumal, en 1925, aux derniers mois vécus dans la souffrance, Pierre Minet aura tenu un volumineux journal. Plus encore que le journal d'un écrivain avec ses ébauches de textes, ses impressions de lecture, ses rencontres et ses portraits (Artaud, Adamov, Max Jacob, Paulhan, etc.), c'est le journal d'un homme sans complaisance envers lui-même, conscient d'avoir sacrifié l'essentiel de son art à l'amour qui fut le " grand jeu " de sa vie. Il constitue aussi un précieux témoignage sur la vie de l'un des membres les plus singuliers de ce groupe éphémère et mythique que fut le Grand jeu. Patrick Krémer

06/2002

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Entre deux guerres

Metz La Moselle face au Danger Allemand 1919-1939

Durant le temps de l'annexion à l'Allemagne (1870-1918), Metz et une partie de la Lorraine, annexées, furent représentées par une Presse Messine, composée du Lorrain et du Messin. Une presse d'opinion identitaire, francophone, francophile, patriote et protestataire. Après le retour à la France en 1918 et face à l'Allemagne, cette même presse devint alors la sentinelle de la France recouvrée. Nantie d'un solide réseau informatif et dirigée par des directeurs-rédacteurs hors pair, et fins connaisseurs de l'Allemagne et des arcanes diplomatiques, la Presse Messine se fixa en effet la mission de dénoncer la montée d'un danger allemand. La menace d'une Allemagne opposée à la République démocratique de Weimar, hostile à la France, nationaliste, pangermaniste, militariste et revancharde... Une Allemagne déterminée, avant même le nazisme, à recourir jusqu'à la guerre pour abattre le Traité de Versailles de 1919 et retrouver son rang de puissance mondiale. Avertir la mère patrie pour la préserver d'un désastre. La clairvoyance de la Presse Messine fut incroyable, hélas, elle ne fut pas suivie par la France. Son abnégation patriotique est en tout cas une gloire messine, une fierté lorraine, un cas unique dans la presse régionale comme nationale ? : elle a sa place dans l'Histoire de la nation. 280 illustrations et photos.

09/2023

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Sciences historiques

En guerres. Nantes & Saint-Nazaire 1914-1918 / 1939-1945

Traumatismes majeurs, Première et Deuxième guerre mondiale constituent les marqueurs du XXe siècle. A l'heure des commémorations du centenaire de la Grande Guerre et du soixante-dixième anniversaire des bombardements de 1943, l'ouvrage raconte, à travers ces deux conflits fondamentalement différents, ce que la guerre est aux civils. Les objets qui ont traversé le siècle jusqu'à nous en témoignent : artisanat des tranchées, photographies du front et de l'arrière, correspondances de poilus, puis objets évoquant la présence de l'occupant, la Résistance, la collaboration, les bombardements, chacun contient un morceau de guerre - autant d'histoires d'hommes et de femmes, qui nous disent la séparation, la peur, le deuil, l'incompréhension, le courage, la solidarité, l'exemplarité, la lâcheté, l'abandon, la trahison... A la fois singuliers et emblématiques, plus forts que des discours, ils dressent un tableau contrasté et terriblement humain de ce que vécurent alors au quotidien Nantais et Nazairiens.

03/2013

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Critique littéraire

La République des Lettres dans la Tourmente (1919-1939)

Peut-on parler de République des Lettres dans une époque (1919-1939) où triomphent les nationalismes ? Certains écrivains et intellectuels s'engagent pour la ressusciter afin de faire vivre l'Europe entre les deux guerres. Il s'agit non seulement de rencontres entre tous ceux qui croient au rapprochement franco-allemand, mais aussi, à travers la création d'institutions, de faire dialoguer, correspondre les plus grands intellectuels européens. "Place à la conciliation, à l'arbitrage et à la paix", déclare Aristide Briand à la SDN en septembre 1926. Quelques années plus tard, l'Europe devait traverser une des périodes les plus sombres de son existence, la barbarie devait triompher de tous les pacifismes et balayer les défenseurs de la culture. L'examen de ces divers espoirs culturels européens est le propos du colloque international "La République des Lettres dans la Tourmente (1919-1939)" qui s'est tenu au Collège de France les 27 et 28 novembre 2009, sous la direction du professeur Antoine Compagnon.

04/2011

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Sciences historiques

Je t'écris de Carcassonne. Tome 3, 1919-1939

1919-1939… « l'entre-deux-guerres » dit-on maintenant. Mais Antoine Pujol qui est revenu à Carcassonne reprendre son métier d'instituteur ne vit pas un « entre-deux ». Après le terrible conflit, ce sont vingt ans d'une paix envisagée comme définitive qu'il nous fait partager à travers ses lettres. Vingt ans de découvertes, de joies, de certitudes plus que de doutes. Des rencontres, aussi. Antoine a appris l'anglais. Ce qui l'amène à guider des visiteurs américains en terre d'Aude. Un jour c'est un écrivain, Henry Miller, qui s'étonne de la présence, au pied de la Cité de Carcassonne, d'un quartier peuplé « d'Espagnols abominables » ! Un autre c'est un intrépide étudiant de 20 ans, nommé John Fitzgerald Kennedy, qui s'amuse à escalader les remparts du château comtal. Et sur les berges de l'Aude, à l'ombre des platanes du Païchérou, Emmanuel, le neveu d'Antoine passé de la clarinette au banjo, fait danser la jeunesse carcassonnaise au rythme d'une musique venue elle aussi d'Amérique : le Jazz ! LE LIVRE

10/2015

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Sciences historiques

Cayenne entre 1919 et 1939. Une ville, des vies

Cayenne entre 1919 et 1939. Un entre-deux-guerres qui laisse peu de souvenirs, à part ceux de quelques soubresauts politiques. J'ai essayé de retracer le quotidien des Cayennais à l'aide des archives écrites, non exemptes d'erreur, d'approximation et d'omission, et de la mémoire orale individuelle, soumise à l'oubli (volontaire ou non) et à l'interprétation. Pour cela, j'ai interrogé une quinzaine de Guyanais ayant vécu leur enfance à Cayenne. Cet aspect de mon travail a été le plus enrichissant. Pour nous, de la micro histoire ; pour eux, le vécu de leur enfance ou de leur jeunesse.

01/2011

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Sciences historiques

La vie politique en Alsace, 1919-1936

De 1919 à 1936, l'Alsace a connu une vie politique mouvementée. Cette étude, fondée sur des enquêtes statistiques précises et sur un dépouillement systématique de la presse alsacienne de l'époque, permet de connaître les réactions alsaciennes devant la politique française après la réintégration de l'Alsace dans la communauté nationale en 1918. Bien qu'originaire de l' "intérieur" , son auteur, qui vit depuis longtemps en Alsace, a voulu comprendre et expliquer le comportement politique des Alsaciens. Trois faits lui ont paru primordiaux. On notera d'abord que, si la gauche alsacienne était puissante en 1912 lors des élections au Reichstag, elle n'est plus, en 1936, qu'un mouvement affaibli et divisé. En second lieu, le mouvement autonomiste apparaît plus diversifié qu'on ne le dit d'ordinaire. Dû à des difficultés linguistiques et religieuses étudiées en détail, l'autonomisme alsacien semble plus régionaliste que réellement autonomiste, à une époque où l'esprit de centralisation était synonyme d'esprit national et républicain. Enfin, un parti politique semble profiter de la crise de la gauche et du mouvement autonomiste pour établir une primauté qui conduira l'Alsace à une tradition monopartiste qui ne s'est guère démentie depuis. S'appuyant sur une analyse sociologique et économique serrée, cet ouvrage permet de mieux comprendre les réactions d'une province française dans l'entre-deux-guerres et découvre en même temps une des sources de l'idéologie du Mouvement républicain populaire d'après guerre. Cette étude a obtenu en novembre 1969 le prix du Conseil Général du Haut-Rhin.

01/1969

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Littérature française

Oeuvres complètes. Romans Tome 9 (1932-1937)

Entre 1932 et 1937, Ramuz publie ses derniers grands romans. Explorant tantôt le contexte montagnard, tantôt le décor des rives du lac, la production de ces années illustre de manière particulièrement éloquente la richesse et la variété de la palette de l'écrivain. Adam et Eve, roman du désespoir ontologique publié en 1932, apparaît comme un point culminant de la recherche esthétique de Ramuz. Derborence, en 1934, est un roman à la fois poétique et populaire, qui conjugue imagination et invention, lyrisme et intrigue palpitante, tragédie de la condition humaine et dénouement heureux ; son succès est retentissant, auprès du public mais aussi de la critique. Dans Le Garçon savoyard, publié en 1936, la figure du lac accompagne et module l'intrigue, et c'est à cette présence que le texte doit sa spécificité. Quant à Si le soleil ne revenait pas (1937), dernier roman évoquant la montagne, Ramuz y questionne à sa manière le statut de la modernité en tant que dépassement des sociétés traditionnelles, par le biais d'un récit valaisan ancré dans l'époque contemporaine. Textes établis, annotés et présentés par Daniel Maggetti, Raphaël Baroni, Vincent Verselle et Stéphane Pétermann ; édition électronique coordonnée par Rudolf Mahrer.

08/2013

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Histoire internationale

Histoire culturelle du Royaume-Uni. 1919-1959

La Grande-Bretagne connaît entre 1919 et 1959 une période de transition dont cet ouvrage retrace les enjeux et les cheminements.

12/1989

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Critique littéraire

Correspondance Alexandre Vialatte - Henri Pourrat (1916-1959). Tome 7, Les temps noirs Volume 2 (janvier 1943 - décembre 1946)

Les Presses Universitaires Blaise Pascal poursuivent la publication de la Correspondance Alexandre Vialatte-Henri Pourrat, ensemble épistolaire inédit échangé entre Alexandre Vialatte (1901-1971) et Henri Pourrat (1887-1959), de 1916 à 1959. Après les Lettres de collège (1916-1921), 2001 ; Lettres de Rhénanie 1(1922-1924), 2003 ; Lettres de Rhénanie H (1924-1927), 2004 ; Les Grandes Espérances (1928-1934), 2006 ; De Paris ir Héliopolis (1935-1939), 2008, viennent deux volumes complémentaires qui ont pour arrière-plan des périodes dramatiques : Guerre et Occupation pour Les Temps noirs I (,1939-1942) publiés en 2011, Résistance, Epuration, après-guerre pour Les Temps noirs 11 (1942-1946) présentés ici. Les lettres de 1943 à 1945 permettent de préciser les relations encore mal connues entre Pourrat et le Régime de Vichy au moment où l'Occupation se radicalise. Toujours fidèle à Pétain, entretenant de bonnes relations avec l'entourage du "chef français", Pourrat accomplit avec exactitude sa tâche de subdélégué du Secours National pour la région d'Ambert, un travail de terrain qui le conduit à voir de près certains événements de la Résistance (Affaire d'Arlanc, etc.) puis de l'Epura­tion. Certes les lettres ne fournissent que des indices souvent discrets, mais l'appareil critique important qui les éclaire fournit une véritable base de données pour l'histoire du Livradois-Forez. Les lettres de 1945-1946, quant à elles, permettent de suivre le périple de Vialatte, "correspondant de guerre" envoyé par le journal L'Epoque en Allemagne pour couvrir les procès de Lunebourg (jugement des criminels nazis du camp de Bergen-Belsen), puis de Hambourg. A l'intérêt que présentent les lettres pour l'histoire d'une époque complexe et trouble, s'ajoute l'intérêt littéraire de celles-ci. Pourrat continue à se consacrer avec constance à l'écriture, resserrant son inspiration autour de trois domaines majeurs : l'Auvergne, la tradition et les contes ainsi que l'inspiration chrétienne avec La Bienheureuse Passion. Vialatte pour sa part hésite entre journalisme et littérature, la seule voie que Pourrat, mentor exigeant, l'exhorte à suivre. En proie aux affres de la création, il s'essaie à plusieurs romans qui demeureront inachevés mais constituent cependant un banc d'essai pour Les Fruits du Congo, dont ils révèlent la genèse.

04/2015

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Suisse

La guerre, aussi bien demain que dans cinq ans ! Journal d'une gymnasienne vaudoise à l'été 1936 en Allemagne et souvenirs de famille 1919-1939

Il s'agit du journal tenu de juillet à septembre 1936 par Marianne Laufer, gymnasienne lausannoise qui fait à 17 ans un séjour linguistique à Francfort sur le Main. Elle y relate, jour après jour, son séjour et "respire" , en août, les Jeux olympiques de Berlin. Elle habite dans la famille d'un architecte et partage son quotidien avec leur fille. Curieuse et indépendante, Marianne visite la ville et ses environs, elle observe les nouveautés, comme l'autoroute, et s'interroge sur le climat politique autoritaire et antisémite. Une autre source de ce même fonds est un récit de vie rédigé par Marianne Laufer en 1999 à l'âge de 80 ans et qui relate son histoire familiale entre 1919 et 1939. Cette publication offre le regard d'une jeune fille de Suisse romande sur le quotidien de la vie allemande dans les années 1930.

02/2022

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Biographies

Ultima Necat Tome 4 : Journal intime 1992-1993

A la niche, les approuveurs du monde ! Philippe Muray, 7 janvier 1992

05/2021

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Critique littéraire

Correspondance (1912-1942)

Cette correspondance nous révèle l'attitude de deux hommes face à la crise de civilisation qu'entraîne la première guerre mondiale, et face au communisme qui se développe les années suivantes. Elle souligne la différence de l'idée qu'ils se font de l'humanisme.

11/2014

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Religion

Genèse d'une pensée. Lettres 1914-1919

Le recueil de ses lettres est un document capital où l'on peut saisir à sa source le grand courant spirituel qui a animé le Père Teilhard de Chardin et qui a jaillit, tout frémissant de vie, à un moment bien déterminé de son existence. On suit, dans cette correspondance, le déroulement d'une genèse, la genèse d'une pensée.

06/1997

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Histoire de France

La Grande Guerre des civils (1914-1919)

En août 1914, l'existence de millions d'hommes et de femmes a basculé avec l'ordre de mobilisation générale. Or, jusqu'à aujourd'hui, aucun ouvrage, parmi les milliers consacrés à la Grande Guerre, ne s'est penché sur le quotidien de ces 36 millions de civils - pour environ 6 millions de militaires - qui ont vécu le conflit en dehors des tranchées, à l'arrière ou dans les zones occupées par les Allemands, entre 1914 et 1918. Ces civils sans qui la guerre n'aurait pu être gagnée. Avec cet ouvrage très documenté, Eric Alary comble enfin un vide historiographique de taille. Mêlant histoires intimes et analyses de l'historien, il raconte les séparations, les évacuations, les exodes, les deuils infinis, la place nouvelle de millions de femmes et d'enfants dans une société recomposée, les privations matérielles et alimentaires, les grèves, les bombardements aériens, la lente démobilisation des hommes entre 1918 et 1920, sans oublier le retour difficile des blessés et des mutilés dans leurs foyers et les terribles ravages de la grippe espagnole. Un siècle après le début de la Grande Guerre, il était essentiel de faire partager, enfin, l'histoire et les souffrances de ces Français oubliés.

10/2013

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Littérature française

Chronique d'une famille française. 1932-1962

"Comme disait Léon Tolstoï, "toutes les familles heureuses se ressemblent". Pendant la seconde moitié du XIXe siècle, un typographe bavarois épouse une couturière alsacienne et s'installe à Paris. C'est là que naissent son fils et son petit-fils, Raymond Hermann, le père de notre héroïne qui voit le jour en 1932. Peu aimée par sa mère, elle est placée en pension en Normandie. Toutefois, la guerre interrompt ce quotidien empreint de quiétude. Jetée sur les routes de l'exode en juin 1940, la population française cherche à se soustraire aux bombes allemandes... La famille Hermann échoue à Caussade. Les joies et les peines d'une adolescente ont pour fond la disparition de la "zone libre", la progression des Allemands et, enfin, la Libération. La vie peut reprendre en région parisienne, avec son cortège d'histoires de coeur, de deuils familiaux, de rencontres ; un premier travail comme institutrice, un premier chagrin d'amour, les bals et les cinémas, le mariage, la naissance des enfants, sans oublier les relations toujours compliquées avec une mère envahissante... Une histoire à la fois ordinaire et hors du commun, celle d'une famille française mêlée aux bouleversements de son époque". Natalia Griffon de Pleineville, historienne

09/2021

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Economie

La France en guerre économique (1914-1919)

Afin de répondre aux demandes de plus en plus importantes et répétées des armées, l'industrie s'érige en vaste front de l'arrière. Des usines se reconvertissent ou sont créées ; les grandes entreprises deviennent des "firmes-pivots" structurant, au sein de chaque branche d'activité, de grands établissements, des PME et des sous-traitants. Des flux d'innovations se répandent dans l'artillerie, l'aéronautique, les chars, les méthodes de fabrication. La pénurie de produits de base, de charbon, de moyens de transport et de main-d'oeuvre enraye ces processus ; une économie administrée se cristallise pour les surmonter. Il faut aussi financer les investissements et les besoins courants des entreprises et de la commande publique, d'où le rôle croissant des banques. Un enjeu clé est d'affûter la compétitivité des systèmes productifs nationaux et locaux afin de contrecarrer la puissance industrielle allemande au coeur de la guerre, puis de préparer la nouvelle Europe économique de la paix.

01/2018

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Critique littéraire

Cahiers 1894-1914. Tome 10, 1910-1911

Les années 1910-1912 constituent dans l'œuvre de Valéry une période charnière. Cahiers, blocs-notes et carnets mettent en évidence les voies diverses où il commence à s'engager. Relégués désormais les grands registres, les cahiers de petit format prennent la relève en 1910. Recueils de notes rédigées, ils ont presque le statut d'œuvre à publier. Valéry s'installe dans le texte en fragments d'allure littéraire. Il écrit ou ébauche des pages qui paraîtront dans les années vingt : ainsi le " Log-book de M. Teste " -Teste, héros jamais perdu de vue; ainsi les fragments recueillis dans la plaquette Au crayon et au hasard. puis dans Rhumbs en 1926, et le Cahier B 1910, d'abord reproduit en phototypie. Le manuscrit original, calligraphié. porte les marques de la première lectrice : dans les années vingt, Catherine Pozzi (Karin) sigla de son paraphe CK (ici reproduit) les passages qu'elle appréciait. Rythmant le texte, cette effraction est la trace de l'aventure intellectuelle et affective qui s'est alors jouée. En 1911 Valéry revient, dans des blocs-notes, aux grands axes de sa réflexion : la relation esprit-corps, le langage, le temps, et surtout le rêve dans le cahier " Somnia ". S'il connaît alors sans doute. de seconde main, le Freud de la Traumdeutung révélée par des comptes rendus, Valéry ne cherche pas une " interprétation " des rêves, mais des lois conduisant à une théorie générale liée à sa conception combinatoire du fonctionnement de l'esprit. Deux carnets de poche éclairent cette période et apportent des repères biographiques. Ils montrent un Valéry au quotidien notant des achats, des adresses d'amis, des rendez-vous. Appartenant à un corpus naguère ignoré, ils révèlent les impressions, idées, formules de premier jet qui sont germes de textes. Gênes et ses rues animées, Florence et ses édifices célèbres s'inscrivent dans le carnet " Genoa " rédigé durant un séjour en Italie, et riche de croquis : des statues de Michel-Ange, un portrait de Raphaël, le palais Pitti. Le vécu personnel, sensoriel, affectif, intellectuel s'y inscrit, donnant bientôt naissance à des proses poétiques. Ce qui se cherche ou se pressent, dans ces années, c'est l'expression plus libre d'une sensibilité affleurant au sein même de la pensée abstraite.

06/2006

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Psychologie, psychanalyse

Oeuvres complètes Psychanalyse. Tome 2, 1913-1919

Ce tome II correspond à la fois aux années de guerre et à la rupture de Freud et Jung. Ferenczi est résolument du côté de Freud comme en témoigne son article "Critique de Métamorphoses et symboles de la libido de Jung". Mobilisé comme médecin militaire, il profite des ses permissions pour entreprendre une analyse avec Freud en 1914, qui fut interrompue par la guerre et reprise en 1916. L'instauration d'un gouvernement progressiste à Budapest en 1918 lui permit d'accéder à la première chaire de psychanalyse jamais créée mais qu'il n'eut cependant jamais le temps d'occuper effectivement. On lira dans ce volume l'homoérotisme : nosologie de l'homosexualité masculine". "Un petit homme coq", précieux pendant au "Petit Hans" de Freud et "La technique psychanalytique", résumé de la technique "classique" telle que Ferenczi l'a aménagée.

03/1990

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Histoire de France

Correspondance et écrits de guerre (1914-1919)

Si la compréhension de la Grande Guerre a permis d'appréhender l'ampleur de la crise mondiale et l'entrée de l'Europe dans "l'ère des tyrannies" , elle le doit fondamentalement à Élie Halévy. Fils du célèbre librettiste d'opéras Ludovic Halévy et de Louise Bréguet, frère de l'essayiste et écrivain Daniel Halévy, le jeune Élie Halévy lance avec plusieurs de ses amis philosophes la très renommée Revue de métaphysique et de morale. Rapidement, sous l'effet notamment de l'affaire Dreyfus où il joue un rôle important, le philosophe se fait historien et s'attèle aux immenses dossiers du libéralisme anglais et du socialisme européen qu'il travaillera jusqu'à sa mort soudaine en 1937. La Grande Guerre va retenir toute son attention d'historien-philosophe, alors qu'il est engagé volontaire dans des hôpitaux militaires, principalement à Albertville. Accomplissant son devoir patriotique, Élie Halévy s'estime libre d'analyser le conflit et ses conséquences avec une forte acuité, une rare lucidité et une remarquable puissance d'analyse. Ce volume très largement inédit de sa correspondance et de ses écrits de guerre, édité par Vincent Duclert et Marie Scot, préfacé par Stéphane Audoin-Rouzeau, révèle le pouvoir d'une pensée à l'oeuvre pour la liberté et la connaissance. Cet ouvrage forme le premier tome des Ouvres d'Élie Halévy publiées sous l'égide de la Fondation nationale des sciences politiques et des Belles Lettres.

08/2016

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Ouvrages généraux

Leçon inaugurale faite au COLLÈGE DE FRANCE le 2 Décembre 1941

Métaphysicien français. Professeur à Strasbourg, puis à la Sorbonne (1932-1934), enfin au Collège de France. Louis Lavelle commence par la psychologie philosophique : La Perception visuelle de la profondeur et La Dialectique du monde sensible (Strasbourg, 1921). Son oeuvre comprend en outre : La Dialectique de l'éternel présent : de l'Etre (1928) ; La Conscience de soi (1933) ; La Présence totale (1934) ; Le Moi et son destin (1936) ; De l'acte (1937) ; Le Mal et la souffrance (1941) ; Du temps et de l'éternité (1945) ; Quatre Saints (1951) ; De l'âme humaine (1951) ; Traité des valeurs (2 vol. , 1951-1955). Dans son discours de réception et leçon inaugurale faite au collège de France, il revient sur les principaux domaines de prédilection dont la métaphysique de l'Etre. L'attitude préférée de Lavelle est celle de l'émerveillement. Son message, à l'égard de l'Etre auquel nous participons, est celui d'un "optimisme de confiance" ; à laquelle cette leçon inaugurale fait écho.

11/2022

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Ouvrages généraux

Leçon inaugurale faite au Collège de France le 2 décembre 1941

Métaphysicien français. Professeur à Strasbourg, puis à la Sorbonne (1932-1934), enfin au Collège de France. Louis Lavelle commence par la psychologie philosophique : La Perception visuelle de la profondeur et La Dialectique du monde sensible (Strasbourg, 1921). Son oeuvre comprend en outre : La Dialectique de l'éternel présent : de l'Être (1928) ; La Conscience de soi (1933) ; La Présence totale (1934) ; Le Moi et son destin (1936) ; De l'acte (1937) ; Le Mal et la souffrance (1941) ; Du temps et de l'éternité (1945) ; Quatre Saints (1951) ; De l'âme humaine (1951) ; Traité des valeurs (2 vol. , 1951-1955). Dans son discours de réception et leçon inaugurale faite au collège de France, il revient sur les principaux domaines de prédilection dont la métaphysique de l'Etre. L'attitude préférée de Lavelle est celle de l'émerveillement. Son message, à l'égard de l'Être auquel nous participons, est celui d'un "optimisme de confiance" ; à laquelle cette leçon inaugurale fait écho.

04/2022

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Lecture 9-12 ans

J'ai fui l'Allemagne nazie. Journal d'Ilse 1938-1939

"Berlin, avril 1939. Ce que j'ai à t'annoncer est si incroyable, si romanesque aussi ! Si tout va bien, nous partirons bientôt pour La Havane, capitale de Cuba ! Hitler est devenu fou. Il a donné sa bénédiction à la décision de Goebbels de laisser les Juifs quitter librement l'Allemagne en échange de tous leurs biens ! Un premier bateau emportant avec lui un millier de Juifs partira prochainement. Je ne peux y croire ! La partie est loin d'être gagnée, je le sais. Mais au moins nous avons repris espoir". Partage le journal intime d'Ilse, et vis avec elle la bouleversante histoire d'une jeune fille juive en exil.

04/2007

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Critique littéraire

Coffret 3 volumes Correspondance : Tome 1, 1893-1912 ; Tome 2, 1912-1919 ; Repères

Ce coffret contient deux volumes de la correspondance de Victor Segalen soit plus de 1500 lettres - dont 1300 sont inédites - 184 illustrations hors-texte, et un troisième volume qui regroupe des cartes, quelques lettres annexes et un appareil critique (notices descriptives des lettres, bibliographie, index).

09/2004

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Critique littéraire

Journal. Tome 3, 1937-1949 ; Textes autobiographiques (1950-1958)

Ce dernier volume du Journal commence l'année du prix Nobel de littérature et s'achève à la mort d'Hélène Martin du Gard , la compagne du romancier depuis quarante-trois ans. Rayonnement d'une oeuvre et détresse d'une vie d'homme qui, sur le plan de l'histoire, a vu pour la seconde fois s'écrouler dans l'horreur ses idéaux de justice et de paix. Livre des bilans dénués de complaisance : Martin du Gard se juge ici, et juge ses contemporains et les générations nouvelles : Jules Romains, André Gide, Georges Duhamel, Jean Schlumberger, et aussi Montherlant, Malraux, Camus, Sartre enfin qui, en 1945, lui paraît condamner sans appel toute la production antérieure. Livre du vieillissement, de la sagesse pragmatique, de l'accoutumance à la mort, dont rendent bien compte Le Lieutenant-Colonel de Maumort, qui s'édifie peu à peu et que son auteur accepte de laisser inachevé, et les textes autobiographiques de 1950 à 1958, rassemblés par la volonté de Martin du Gard. Chroniques privées, ces documents fourmillent de vues pertinentes sur la fin de la Quatrième République, le retour du Général de Gaulle au pouvoir, les troubles en Algérie... Jusque dans les dernières semaines de sa vie recluse, déchirée par les dissensions familiales, Roger Martin du Gard n'a pas cessé d'être présent au monde, attentif à sa misère, inquiet de son devenir. C'est là ce qui donne son prix à un Journal aussi éloigné des complaisances narcissiques, des poses satisfaites que des déclarations pontifiantes : tour à tour amusée, irritée, indignée, la voix de Roger Martin du Gard éveille toujours en nous de fraternelles résonances.

11/1993

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Critique littéraire

Ecrire en exil. Les écrivains étrangers en France 1919-1939

Fitzgerald, Gary, Hemingway, Ionesco, Mann, Miller, Nabokov, Arendt, Tsvetaeva. Des centaines d'écrivains étrangers choisirent de s'installer en France dans l'entre-deux-guerres. Choix volontaire pour certains, orphelins d'une terre natale abandonnée par dépit. Choix contraint et forcé pour d'autres, proscrits pour des raisons politiques ou raciales. Tous ont l'exil en commun et la France comme terre d'adoption, une France vue comme un pays cosmopolite, un pays de culture, un pays de liberté. Tous sont captivés par le prestige de Paris, capitale mondiale de l'art vivant, le Paris des musées, des théâtres, du jazz, des ballets russes, des cafés qui sont les salons des temps modernes, un Paris ouvert et foisonnant où semblent possibles toutes les audaces et les transgressions. Ou encore la Côte d'Azur où résidaient déjà des écrivains venus chercher dans ce Sud ensoleillé un lieu propice à leur travail. Ces images idéales résistent-elles à la réalité ? Peut-on trouver des constantes dans la diversité des parcours ? Exilés volontaires et exilés forcés parviennent-ils à se rejoindre et à partager des valeurs ? Dans quelle langue choisissent-ils d'écrire ? Et comment se passe la rencontre avec les artistes français ? Etudiant au plus près le témoignage des écrivains étrangers ayant longuement séjourné en France, Ralph Schor montre les conséquences de cet exil, les blocages pour certains artistes, mais aussi, pour beaucoup, la richesse des expériences vécues, les évolutions intellectuelles et identitaires, les renouvellements dans le domaine de la création littéraire. Ralph Schor signe une fresque intensément vivante de la vie culturelle dans l'entre-deux-guerres.

02/2013

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Histoire régionale

Crimes et faits divers en Lot-et-Garonne (1919-1939)

1919-1939, période de l'Entre-deux-guerres, période de transition entre deux mondes, l'un se fermant par une guerre, l'autre s'ouvrant à la suite d'une autre. Ces vingt années, écrasées par les deux maelströms historiques ont marquées le Lot-et-Garonne au travers de faits divers. Les faits divers, ces "petites" histoires lues dans les journaux entre deux grands faits politiques, militaires, économiques... , lorsque l'on prend le temps de les lire, sont pleins d'enseignements sur le quotidien des hommes et des femmes de cette période. A travers eux, par leur diversité, ils abordent un faisceau immense du quotidien de cette époque. Bien sûr il y a des crimes sanglants, horribles, déconcertant... mais il y a aussi tant d'autres faits à découvrir, bien que très souvent dramatiques, pour pénétrer un univers pas si éloigné et qui pourtant nous semble bien différent de ce que nous vivons. Un monde éloigné du moins matériellement, car au final, les Hommes restent des Hommes, et les faits divers d'alors ressemblent beaucoup à ceux d'aujourd'hui.

03/2022

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Histoire internationale

Journal d'un diplomate en Russie. 1917-1918

Louis de Robien fut un témoin privilégié des soubresauts des révolutions russes. En poste à l'ambassade de Pétrograd depuis 1914, il a couché chaque jour dans son journal les observations rapportées de la rue comme des salons de la haute société ou des antichambres du pouvoir. Sa chronique précise et vivante raconte dans leurs moindres détails la chute du tsar, le coup d'Etat des bolcheviks et les prémices de la guerre civile. Narrateur intelligent, raffiné et subtil, Louis de Robien se garde de tout préjugé et porte un regard lucide et détaché sur un régime à bout de souffle, une poignée d'aventuriers prêts à tout et un peuple désabusé impatient d'en finir avec la guerre. Document majeur oublié depuis des décennies, ce Journal d'un diplomate en Russie nous est encore précieux aujourd'hui pour comprendre comment, en 1917, l'impossible s'est produit.

05/2017

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Littérature française

1914-1918 : le journal du soldat Jean Dupin

"Tard dans la nuit, j'entends les Boches qui ramassent les blessés. De temps à autre, un coup sec. Je suppose qu'ils finissent les plus atteints. Je les entends s'approcher et je reçois un coup de pied dans les reins. Je ne bouge pas. Ils font de même avec les deux autres cadavres. C'était sans doute le moyen de savoir si il y avait encore des vivants. Ouf ! Je suis pris de panique. N'entendant plus rien, je pars sur mes genoux et mes coudes vers nos lignes, je ne veux pas être pris ; toujours des coups de fusil, venant surtout du côté français, tant pis je continue, je m'empêtre dans les fils barbelés. On me crie : "qui va là ?", je réponds "blessé français deuxième coloniale" ; "avance !" me crie-t-on. Je ne peux pas, les brancardiers viennent me chercher pour m'emmener au poste de secours". A l'occasion du centenaire du début du premier conflit mondial, Thierry Dupin verse aux dossiers de l'histoire le journal de son grand-père Jean, jeune soldat qui connut le front et les hauts et tristement célèbres lieux de cette guerre. Au fil des entrées et des pages se révèlent ainsi à nous, sans atermoiement et presque brutalement, le quotidien des soldats, la réalité des tranchées, la vermine et la boue, les incessants déplacements et les périls, l'horreur du gaz et les exécutions pour l'exemple... Immersion éloquente, in vivo et in media res, dans quelque cinquante mois de mobilisation, ce document nous confronte à cet indicible qu'est la guerre qui fait de vous, ainsi que l'exprimait J Dupin, "un mort en sursis". De même qu'il nous laisse entendre une voix de Poilu inédite.

03/2014

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Critique littéraire

Correspondance 1920-1946. "Y a-t-il quelque chose qui nous importe plus que la vérité ?"

Jean-Richard Bloch et Jean Paulhan ont 36 ans l'un et l'autre en 1920, quand commence leur correspondance. Fondateur en 1910 de L'Effort libre, Bloch est alors sous contrat avec les éditions de la NRF, où ont paru Lévy en 1912 et ... Et Cie en 1917. De son côté, Jean Paulhan, qui a publié à compte d'auteur en 1917 Le Guerrier appliqué, est le dévoué secrétaire de Jacques Rivière, directeur de La NRF depuis 1919. Leur échange va croissant jusqu'en 1932, année de parution du roman de Bloch, Sybilla, dédié à Paulhan, devenu rédacteur en chef de La NRF. Celui-ci, qui s'était montré "déçu" en 1925 de n'avoir pas retrouvé, dans La Nuit kurde et Sur un cargo, "le sévère, l'incorruptible Jean-Richard Bloch", tente alors de lier avec l'écrivain un complexe dialogue sur le pouvoir des mots : "Là où il y a pouvoir, il n'y a pas mots, et là où il y a mots, il n'y a pas pouvoir." Mais Bloch est requis par ses engagement politiques - participation au premier Congrès des Ecrivains soviétiques (1934), organisation du Congrès des Ecrivains pour la Défense de la Culture (1935), voyage à Madrid (1936) - cependant que Paulhan, conseiller municipal Front populaire à Chatenay-Malabry, orchestre dans les pages de La NRF une vive politisation des débats. Puis Bloch accepte de diriger avec Aragon le quotidien communiste Ce soir, dont le premier numéro sort le 1er mars 1937. Au lendemain du pacte germano-soviétique conclu en 1939 à Moscou, l'"embarras" entre Jean-Richard Bloch et Jean Paulhan est à son comble, et le sabordage de la revue Europe, que Bloch aurait eu l'intention de "reprendre", achève de distendre leur conversation. Bloch constate alors que "l'Europe, la guerre, les hommes de la politique ont emmêlé leurs fuseaux". Après l'offensive allemande du 10 mai 1940, ces différends paraissent "dépassés" à Jean Paulhan au profit de la seule fraternité d'armes et, bientôt, de l'entrée en Résistance. A la veille du départ de Bloch pour Moscou, Paulhan cherche une dernière fois le dialogue - qui passe toujours à ses yeux par les "questions langagières" - en lui adressant, le 22 février 1941, le début de ses Fleurs de Tarbes. Intellectuels et hommes de revue s'il en fut jamais, Jean-Richard Bloch et Jean Paulhan, écrivains l'un et l'autre, se sont connus, estimés et liés d'une amitié qui ne pouvait être qu'ombrageuse, en raison de leurs relations respectives à la politique. Leur entente, et la possibilité même de cet échange de lettres, supposait cette différence entre eux, et une façon de pleinement l'assumer.

01/2015